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1
Le transformateur est un appareil électrique très simple, mais il n’en
constitue pas moins l’un des plus utiles. Le transformateur est un appareil
électromagnétique statique destiné à transformer un courant alternatif primaire
en un autre courant secondaire de même fréquence ayant dans le cas général
d’autres caractéristiques, en particulier, une autre tension et un autre courant.
Exemple de plaque :
Puissance nominale 20 [kVA]
Tension nominale 6000 / 230 [V]
Courant nominal 3.44 / 87 [A]
Fréquence nominale 50 [Hz]
2
La tension secondaire U2 [V] nominale correspond à la valeur mesurée aux
bornes de l'enroulement secondaire à vide (la tension aux bornes de
l’enroulement primaire étant nominale).
Soit une bobine entourant un flux magnétique qui varie sinusoïdalement à une
fréquence f, atteignant périodiquement des crêtes positives et négatives de
valeur Φmax (Fig. T-1). Ce flux alternatif induit entre les bornes de la bobine une
tension alternative donnée par l’équation (formule de Boucherot) :
Cette formule indique que pour une fréquence donnée la tension induite est
proportionnelle au flux maximal Φmax.
3
L’équation T.1 découle de la loi de faraday :
E N.
t
Ainsi, sur la figure T-1b, durant l’intervalle de 0 à t1, ΔΦ/Δt est positif, donc la
tension est positive. De même, durant l’intervalle de t1 à t3, ΔΦ/Δt est négatif,
donc la tension induite est négative. Enfin, aux instants t1 et t3, ΔΦ/Δt est nul,
donc la tension est nulle.
Figure T-1
a. Une tension alternative est induite aux bornes d’une bobine qui entoure un flux sinusoïdal
b. Le flux sinusoïdal induit une tension sinusoïdale
Noter que ΔΦ/Δt est maximal aux moments où le flux Φ est nul. C’est
précisément à ces moments que la tension induite est maximale.
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La figure T-2a montre une bobine à noyau d’air raccordée à une source
sinusoïdale Eg. Si la résistance de la bobine est négligeable, le courant vaut :
Eg
Im
XL
Où XL est la réactance inductive de l’enroulement.
Le flux créé par le courant alternatif induit aux bornes de la bobine une tension
E dont la valeur est donnée par l’équation (T-1). D’autre part, si l’on se réfère à
la figure, on constate que la tension appliquée Eg et la tension induite E sont
identiques car elles apparaissent entre les mêmes bornes. Puisque Eg = E, on
peut écrire :
Figure T-2
a. La tension induite dans une bobine est égale à la tension appliquée.
b. Diagramme vectoriel des grandeurs sinusoïdales
Eg
D’où l’on tire : max (T 3)
4,44 fN
5
Pour une fréquence et un nombre de spires donnés, cette équation révèle que
le flux Φmax varie proportionnellement à la tension appliquée. De plus, si la
tension Eg est constante, le flux maximal doit aussi demeurer constant.
Pour une même tension Eg, le flux dans les figures T-2 et T-3 reste donc le
même. Cependant, le courant est beaucoup plus petit lorsque le noyau d’acier
est à l’intérieur de l’enroulement. En effet, pour produire le même flux avec un
noyau de fer, on a besoin d’une FMM plus faible, donc d’un courant plus faible.
Ce courant Im est appelé courant magnétisant ; il est déphasé de 90° en arrière
de la tension Eg, comme dans toute inductance (Figure T-2b et T-3b).
Figure T-3
a. Le flux demeure constant pendant que le noyau est introduit dans la bobine
b. diagramme vectoriel des grandeurs sinusoïdales. Le courant magnétisant est
plus petit que dans la figure T-2
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III. TRANSFORMATEUR ÉLÉMENTAIRE
Sur la figure T-4, une bobine à noyau d’air est alimentée par une source de
tension Eg. Le courant magnétisant Im produit un flux total Φ qui est dispersé
autour de l’enroulement. Si l’on approche de ce montage une deuxième bobine,
une partie du flux Φ est captée (ou accrochée) par les spires de cette deuxième
bobine et une faible tension E2 est induite à ses bornes.
Figure T- 4 Définition du flux mutuel et du flux Figure T-5. Les bornes ayant la même
de fuite polarité instantanée sont déterminées par un
point noir
Le flux Φ créé par le primaire peut être subdivisé en deux parties : un flux
mutuel Φm1 qui accroche les spires du secondaire, et un flux de fuite Φf1 qui ne
les accroche pas. Lorsque les bobines sont éloignées l’une de l’autre, le flux
mutuel est faible par rapport au flux total Φ ; on dit alors que le couplage entre
les bobines est faible. On peut obtenir un meilleur couplage (et une tension E2
plus grande) en rapprochant les deux enroulements. Cependant, même si l’on
colle le secondaire contre le primaire, le flux mutuel demeure faible par rapport
au flux total Φ.
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petite fraction du flux total, ce qui augmente la valeur de la tension induite E2 à
vide et la maintient presque constante en charge.
Sur la figure T-4, les flux Φf1 et Φm1 sont tous deux produits par le courant
magnétisant Im. Par conséquent, les flux sont en phase, atteignant tous deux
leur valeur crête en même temps. Ils passent aussi par zéro en même temps. Il
s’ensuit que la tension E2 atteint sa valeur crête en même temps que Eg.
Supposons qu’au moment où les tensions atteignent leur maximum, la borne 1
soit positive par rapport à la borne 2, et que la borne 3 soit positive par rapport
à la borne 4 (Figure T-5). On dit alors que les bornes 1 et 3 possèdent la même
polarité. On l’indique en plaçant un gros point noir vis-à-vis de la borne 1 et un
autre vis-à-vis de la borne 3. Ces points sont appelés marques de polarité.
8
LE TRANSFORMATEUR IDEAL
TRANSFORMATION
E1 E g
E1 4,44 fN1 max
et
E2 4,44 fN 2 max
En divisant la première équation par la deuxième, on tire l’expression du
rapport de transformation a d’un transformateur :
E1 N
a 1 (T 4)
E2 N2
9
Où
E1 = tension induite au primaire [V] ;
E2 = tension induite au secondaire [V] ;
N1 = nombre de spires du primaire ;
N2 = nombre de spires du secondaire.
Cette relation signifie que le rapport des tensions primaire et secondaire est
égal au rapport des nombres de spires. De plus, puisque les tensions primaire
et secondaire sont produites par le même flux Φm, elles atteignent leurs valeurs
maximales et minimales en même temps.
Le diagramme vectoriel pour la marche à vide est donné à la figure T-6b. Vu les
marques de polarité du transformateur (points noirs), et les polarités des
tensions (signe +), le vecteur E2 est en phase avec le vecteur E1.
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Figure T-6 a. Transformateur idéal à vide ; b. Diagramme vectoriel des grandeurs sinusoïdales
COURANTS
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Raccordons une charge Z au secondaire d’un transformateur idéal (Figure T-7).
Un courant I2 circulera immédiatement. Ce courant est donné par :
E2
I2
Z
Noter que ce courant circule dans la charge ainsi que dans les N2 spires du
secondaire.
E1 N1
E2 N 2
12
, E1
Figure T-7
a. Transformateur idéal en charge ; il produit seulement un flux mutuel
b. Diagramme vectoriel des grandeurs sinusoïdales
Examinons maintenant les FMM qui sont engendrées par les enroulements
primaire et secondaire. Le courant I2 produit une FMM secondaire N2I2. Si elle
agissait seule, cette FMM produirait un changement majeur dans le flux Φm.
Mais on vient de constater que le flux Φm ne change pas. Le flux Φm ne peut
demeurer constant que si le primaire crée, à tout instant, une FMM N1I1 d’égale
valeur mais opposés à N2I2.
N1 I1 N 2 I 2 (T 5)
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que les FMM s’opposent, il faut que I1 entre par la marque de polarité du
primaire lorsque I2 sort par la marque de polarité du secondaire (Figure T-7a).
Le diagramme vectoriel du transformateur idéal en charge est tracé sur la
figure T-7b pour une charge résistive-inductive. Aucun courant magnétisant
n’est requis, du fait qu’il s’agit d’un transformateur idéal dont le noyau a une
perméabilité infinie. Les courants I1 et I2 sont en phase et ils sont définis par
l’équation :
I1 N 2
(T 6)
I 2 N1
Où
I1 = courant primaire [A] ;
I2 = courant secondaire [A] ;
N1 = nombre de spires au primaire ;
N2 = nombre de spires au secondaire.
En comparant les équations T-4 et T-6, on constate que le rapport des courants
est l’inverse de celui des tensions. Autrement dit, ce que l’on gagne en tension,
on le perd en courant. Des équations T-4 et T-6, on tire :
E1 I1 E2 I 2 (T 7)
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Le transformateur est utilisé pour modifier une tension ou un courant. Ces
transformations de la tension et du courant produisent aussi une
transformation d’impédance. Considérons, par exemple, la figure T-8, où un
transformateur idéal est branché entre une source Eg et une charge ayant une
impédance Zs. Le rapport de transformation étant a, on peut écrire :
I2
E1 aE 2 et I1 (*)
a
Les bornes secondaires « voient » une impédance Zs donnée par :
E2
Zs (**)
I2
D’autre part, la source Eg « voit » une impédance Zp donnée par :
E1
Zp (* * *)
I1
En substituant les équations (*) et (**) dans l’expression (***), on obtient :
E1 aE 2 E
Zp a2 2 a2Zs
I1 I 2 / a I2
Figure T-8
a. Un transformateur idéal peut transformer la valeur d’une impédance.
b. L’impédance vue par la source est a2 fois l’impédance réelle.
Par conséquent, on peut écrire :
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Z p a2Zs
Où
Zp = impédance vue entre les bornes du primaire [Ω] ;
Zs = impédance réelle entre les bornes du secondaire [Ω] ;
a = rapport de transformation.
Cette expression révèle que l’impédance Zp vue par la source est a2 fois
l’impédance réelle (figure T-8b).
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En pratique, les transformateurs réels ne sont pas parfaits et notre analyse doit
en tenir compte. Ainsi, les enroulements d’un transformateur réel possèdent
une résistance, et le noyau n’est pas infiniment perméable. De plus, le flux créé
par le primaire n’est pas complètement accroché par le secondaire, de sorte
qu’il faut tenir compte des flux de fuites. Enfin, les pertes dans le fer
contribuent à l’échauffement du transformateur et diminuent son rendement.
Un noyau magnétique réel est le siège des pertes par courant de Foucault et
par hystérésis et sa perméabilité n’est pas infinie. Ces imperfections peuvent
être représentées au moyen d’une résistance Rm et d’une réactance Xm
branchées en parallèle avec le primaire d’un transformateur idéal (Figure T-9a).
La résistance Rm représente les pertes dans le fer et la chaleur qu’elles
dégagent. Un faible courant If est tiré de la ligne pour fournir ces pertes.
La réactance magnétisante Xm est un indice de la perméabilité du noyau. Ainsi,
à une faible perméabilité, correspond une valeur de Xm relativement basse. Le
courant Im est le courant magnétisant requis pour créer le flux dans le noyau.
Figure T-9 a. Circuit et diagramme vectoriel d’un transformateur comportant un noyau réel
Les valeurs de Rm et Xm sont données par les équations suivantes :
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E12
Rm (T 8)
Pm
E12
Xm (T 9)
Qm
Où
Rm = résistance représentant les pertes dans le fer [Ω] ;
Xm = réactance magnétisante du primaire [Ω] ;
E1 = tension induite au primaire [V] ;
Pm = pertes dans le fer [W] ;
Qm = puissance réactive requise pour créer le flux mutuel Φm [var].
Pour créer le flux dans un noyau imparfait, on a besoin d’un courant I0 égal à la
somme vectorielle de If et de Im. Ce courant s’appelle courant d’excitation. La
figure T-9b montre le diagramme vectoriel de ce transformateur imparfait
lorsqu’il fonctionne à vide. Le flux mutuel est encore donné par l’équation T-3 :
E1 Eg
m
4,44 fN 4,44 fN
I1 N 2
I 2 N1
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2. I2 produit une FMM N2I2 et I1 une FMM N1I1. Ces FMM agissent en sens
contraire car lorsque I1 entre par la marque de polarité 1, I2 sort par la
marque de polarité 3.
3. La FMM N1I1 produit un flux total Φ1. Comme le couplage est imparfait,
seulement une partie Φm1 de ce flux est accrochée par le secondaire,
alors que l’autre partie Φf1 ne l’est pas. Le flux Φf1 s’appelle flux de fuite
du primaire.
Figure T-11
Flux mutuels et flux de fuite lorsque le transformateur est sous charge. Les flux de fuite sont
d’autant plus grands que le couplage est faible. Le flux Φm1 n’a pas la même valeur que dans la
figure T-10.
4. La FMM N2I2 produit un flux total Φ2. Une partie Φm2 de ce flux est
accrochée par le primaire, alors que l’autre partie Φf2 ne l’est pas. Le flux
Φf2 s’appelle flux de fuite du secondaire.
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En raison des flux de fuite, la configuration du champ magnétique est
complètement changée (figure T-11). Cette configuration nous permet d’établir
ce qui suit :
Etant donné que les flux mutuels Φm1 et Φm2 suivent le même chemin dans
le noyau, on peut les combiner en un seul flux mutuel Φm (figure T-12). Ce flux
est créé par l’action conjointe des FMM du primaire et du secondaire.
Le flux de fuite Φf1 est créé par la FMM N1I1 ; par conséquent Φf1 est en
phase avec I1. Par un raisonnement analogue on trouve que Φf2 est en phase
avec I2.
E2 4,44 fN 2 m
une tension Ef2 due au flux de fuite Φf2, donné par :
E f 2 4,44 fN 2 f 2
De la même façon, la tension Ep induite aux bornes du primaire est
composée de deux tensions :
une tension E1 due au flux mutuel Φm, donné par :
E1 4,44 fN1 m
une tension Ef1 due au flux de fuite Φf1, donnée par :
E f 1 4,44 fN1 f 1
Enfin, la tension Ep induite au primaire est égale à la tension Eg de la
source.
A l’aide de ces données, nous sommes en mesure de développer le circuit
équivalent du transformateur.
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Figure T-12 Le flux mutuel est produit par l’action combinée des FMM N1I1 et N2I2
Il est plus facile d’identifier les quatre tensions E1, E2, Ef1, Ef2 en réarrangeant le
circuit du transformateur comme l’indique la figure T-13. Afin de mettre en
évidence les deux flux Φm et Φf2 accroché par l’enroulement N2, l’enroulement
secondaire est représenté deux fois. La tension Ef2 apparaît comme une chute
de tension aux bornes d’une réactance. Cette réactance s’appelle réactance de
fuite du secondaire, et sa valeur est donnée par :
Ef 2
Xf2
I2
De même, l’enroulement primaire est représenté deux fois. La tension Ef1
apparaît alors comme une chute de tension à travers la réactance de fuite du
primaire. Sa valeur est donnée par :
Ef1
X f1
I1
Les réactances de fuite sont montrées de façon conventionnelle à la figure T-
14. On y a ajouté les résistance R1 et R2 des enroulements primaire et
secondaire.
21
Figure T-13 Ce circuit est électriquement identique à celui de la figure T-12
22
XI. CIRCUIT ÉQUIVALENT D’UN TRANSFORMATEUR
Si l’on ajoute les éléments Rm et Xm pour représenter un noyau réel avec pertes,
on obtient le circuit équivalent complet d’un transformateur industriel (Figure
T-15). Dans ce circuit, seules les bornes primaires 1, 2 et les bornes
secondaires 3, 4 sont accessibles.
Figure T-15 Circuit équivalent d’un transformateur réel. T représente un transformateur idéal.
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est faible et que I0 est petit, la chute de tension correspondante est négligeable,
de sorte que la pleine tension Ep apparaît aux bornes de la branche d’excitation.
Le circuit à vide prend donc la forme simple montrée à la figure T-17. La
tension Ep aux bornes du transformateur est évidemment égale à la tension Eg
de la source.
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Figure T-18 Circuit équivalent complet lorsque le transformateur et en charge.
Figure T-19 Circuit équivalent simplifié lorsque la charge est supérieure à 20% de la puissance
nominale du transformateur.
Figure T-20 Circuit équivalent lorsque les impédances sont rapportées au côté primaire.
Figure T-21 Résistance totale Rp, réactance de fuite totale Xp et impédance totale Zp du
transformateur rapportées au primaire.
Dans ce circuit :
R p R1 a 2 R2 (T 10)
X p X f1 a2 X f 2 (T 11)
Où Rp = résistance totale du transformateur rapportée au primaire [Ω]
Xp = réactance totale du transformateur rapportée au primaire [Ω]
25
L’ensemble Rp et Xp constitue l’impédance totale Zp du transformateur
rapportée au primaire.
Z p R p2 X p2
Figure T-22 L’impédance totale d’un gros transfo est pratiquement égale à sa réactance de
fuite.
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DETERMINATION DES IMPÉDANCES D’UN TRANSFORMATEUR
Lors d’un essai à vide, les pertes joule dans l’enroulement alimenté sont
toujours négligeables. On peut écrire :
- Puissance apparente absorbée par le noyau :
sm E p .I 0
- Puissance réactive absorbée par le noyau :
2
Qm S m2 P m
- Valeur de Rm :
E p2
Rm
Pm
- Valeur de Xm :
E p2
Xm
Qm
27
- Rapport de transformation :
N1 E p
a
N 2 Es
Ec
Zp
Ic
- Résistance totale du transformateur rapportée au primaire :
Pc
Rp
I c2
- Réactance de fuite totale du transformateur rapportée au primaire :
X p Z p2 R p2
28
XIII. DETERMINATION DE LA CHUTE DE TENSION AU SECONDAIRE
1. Représentation vectorielle
Es' E p I p * R p I p X p
Où E’s = a*Es
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Lors de la construction du diagramme vectoriel (figure T-25), nous considérons
comme donnés d’avance la tension secondaire E’s, le courant secondaire I’2 = Ip
et le facteur de puissance cosφ2 (c’est-à-dire que la valeur et la nature de la
charge sont connues).
Ep
B
B
x
O
O
B’
φ2 E’s A
A jXpIp
RpIp H
H
Ip φ2
AB’ =OB’-OA, or
OB’ ≈ Ep
OA = E’s
Par conséquent :
30
XIV. CONSTRUCTION DU TRANSFORMATEUR
31
Figure T-26
a. Construction d’un transformateur montrant le noyau et la façon dont les
enroulements primaire et secondaire sont montés.
b. Circuit montrant comment les deux sections de chaque enroulement sont
raccordées.
32
Soit à 2 colonnes formées (figure T-27) par un empilage de tôles
décalées (couche 1 puis couche 2 et ainsi de suite) ;
Figure T-27
Figure T-28
La forme des tôles, selon les dimensions du circuit magnétique, peut être en E,
en U, en L, en C ou en I, l’assemblage se faisant toujours en croisant les joints.
- Section des colonnes (figure T-29). Si, pour les transformateurs de faibles
puissances, les sections sont carrées, on réalise des sections circulaires pour
ceux de grande puissance. Les sections circulaires (à gradins multiples)
offrent davantage de résistance aux efforts électrodynamiques entre spires en
cas de court-circuit.
33
Figure T-29
Figure T-30
- Matériaux employés :
Ces tôles ont une épaisseur de 0,35 mm et sont isolées sur une face par
oxydation artificielle. Le serrage des tôles est effectué par des tiges filetées
régulièrement réparties et isolées du circuit magnétique.
34
2. Circuit électrique du transformateur
Figure T-31
- Bobinage mixte (figure T-32). Il permet d’éviter les très fortes différences de
potentiel entre les spires d’extrémité de 2 couches consécutives. On réalise
des bobinages plates qui sont montées en série les unes avec le autres
(utilisation HT et THT).
35
Figure T-32
- Bobinage alterné en galettes. Il offre l’avantage d’être plus facile à isoler du
circuit magnétique (figure T-33, utilisation HT et BT).
Figure T-33
36
3. Cuve d’un transformateur dans l’huile
A l’heure actuelle les plus répandus sont les transformateurs dans l’huile
(figure T-34) dans lesquels la partie active, c’est-à-dire le noyau avec les
enroulements est placée dans une cuve remplie d’huile. En s’échauffant l’huile
commence à circuler à l’intérieur de la cuve et assure ainsi le refroidissement
naturel du transformateur.
Figure T-34
37
installée sur un chariot avec galets prévus pour supporter le poids total du
transformateur.
Etant donné que la surface de l’huile dans le conservateur est beaucoup plus
petite que dans la cuve et que la température de l’huile dans le premier est
beaucoup plus basse que dans la partie supérieure de la cuve, le phénomène
d’oxydation de l’huile au contact de l’air se produit plus lentement ; on assure
ainsi une protection suffisante de l’huile et de l’isolation du transformateur.
Entre le conservateur et la cuve est installé un relais Buchholz qui signale tout
accident dans le transformateur ou déconnecte le transformateur du réseau en
cas d’avarie.
38
Figure T-35 Conception d’une traversée isolante remplie d’huile
1. Borne extérieure 8. prise de mesure
2. orifice de remplissage d’huile 9. bride de montage
3. huile 10. Corps condensateur
4. vide d’expansion 11. Ecran pare-effluves isolé
5. indicateur de type prismatique 12. Rallonge de bride
6. rondelle d’étanchéité 13. Isolateur en porcelaine, côté huile
7. isolateur en porcelaine, côté air
39
XV. RÉGLAGE DE LA TENSION ; TRANSFORMATEUR À RAPPORT
VARIABLE
A cause des chutes de tension dans les lignes de distribution, la tension sur
une partie du réseau est parfois constamment inférieure à la tension nominale.
Par exemple, un transformateur ayant un rapport de transformation de 2400 à
120 V peut être branché sur une ligne de distribution dont la tension n’est que
de 2000 V au lieu de 2400 V. Dans ces conditions, la tension recueillie au
secondaire n’est plus que de 100 V. Si la charge est constituée de lampes à
incandescence, il en résulte une diminution de l’intensité d’éclairage ; si la
charge est formée d’éléments chauffant, la puissance dissipée dans ces
appareils est fortement réduite. Enfin, si la charge est composée de moteurs,
leur démarrage peut être long et difficile.
40
Figure T-36 Prise au primaire d’un transformateur et tableau donnant le réglage de la tension.
41
XVI. PERTES ET RENDEMENT D’UN TRANSFORMATEUR
1. Pertes fer
BM2 . f 2
PF k
42
évoluant à la fréquence f, crée des grandeurs magnétiques évoluant à cette
fréquence. Ces pertes s’expriment par :
PH AH .V . f
En règle générale, ces pertes sont exprimées par :
PH k H . f .BM2
Où kH est la constante d’hystérésis.
PFe Pm R1.I 02
A vide, I0 étant faible, R1*I02 peut être négligée. Nous aurons :
PFe Plue Pm
2. Pertes cuivre
Les pertes cuivre Pcu sont dues à l’effet Joule dans les enroulements primaire
et secondaire. Elles sont proportionnelles à la charge.
43
Les pertes cuivre sont déterminées par un essai en court-circuit du
transformateur sous tension réduite, afin d’obtenir le courant nominal Inom.
3. Bilan énergétique
4. Rendement
44
Le rendement η du transformateur exprime le rapport entre la puissance active
P2 P2
P1 ( P2 Pfe Pcu )
Le rendement maximum d’un transformateur est atteint lorsque les pertes fer
PFe sont égales aux pertes cuivre Pcu.
Si l’on veut empêcher qu’un échauffement exagéré détériore les isolants d’un
transformateur, il faut en assurer un refroidissement convenable. Ce
refroidissement peut se faire de différentes façons :
45
paroi de la cuve ; de là, la chaleur est ensuite cédée à l’air extérieur. De plus,
l’huile assure un isolement meilleur que l’air et elle protège les enroulements
contre l’humidité de l’air. La cuve est ordinairement refroidie par ventilation
naturelle. La puissance des transformateurs de distribution est généralement
inférieure à 200 kVA.
Figure T-39
46
s’échauffe dans le transformateur, monte dans la cuve et circule de haut en
bas dans les tubes extérieur où elle se refroidi.
Figure T-40
47
Figure T-41
48
5. Huile de transformateur
Pour ces raisons dans les bâtiments publics, les mines, les ateliers etc., on
préfère utiliser les transformateurs sec ou remplis d’un liquide non
inflammable et non explosif (exemple le pyranol) ou de quartz qui étouffe
les flammes mais rend le refroidissement plus difficile.
49
À quoi ressemblent les
transformateurs ?
50
Transformateur de poteau 20 kV / 380 V
51
Transformateur triphasé 450 MVA, 380 kV
52
Transformateur d’interconnexion de réseau
53
Transformateur triphasé 250 MVA, 735 kV d ’Hydro-Quebec
54
Transformateur monophasé
600 kVA
55
Transformateur sec monophasé : 1000 VA 50 Hz, 220V/110 V
56
TRANSFORMATEURS SPECIAUX
XVIII. AUTOTRANSFORMATEUR
N1
Enroulement secondaire N2
Figure T-42
Par contre, l’absence d’isolation entre la haute tension et la base tension (pas
d’isolation galvanique) constitue parfois un grand inconvénient.
57
Les autotransformateurs servent au démarrage à tension réduite des moteurs,
à la régulation de la tension des lignes de distribution et, en général à la
transformation de tension de valeurs assez proches.
Les transformateurs de tension sont utilisés sur les lignes à haute tension
pour alimenter des appareils de mesure (voltmètres, wattmètres, etc.) ou de
protection (relais). Ils servent à isoler ces appareils de la haute tension et à les
alimenter à des tensions appropriées. Le rapport de transformation est choisi
de façon que la tension secondaire soit d’une centaine de volts, ce qui permet
l’utilisation d’instruments de fabrication courante (0-150 V) pour la mesure des
tensions élevées (Figure T-43.
Figure T-43
Montage d’un transformateur de tension utilisé pour mesurer la tension sur une ligne à 69 kV.
58
choc électrique en touchant l’instrument de mesure ou un de ses fils de
raccordement. En effet, bien que le secondaire paraisse isolé du primaire, la
capacité distribuée entre les deux enroulements effectue une connexion
invisible qui peut produire au secondaire une tension très élevée par rapport
au sol si l’on néglige de le raccorder à la masse.
Il ne faut jamais court-circuiter un TP !
59
Comme dans le cas d’un transformateur de tension, on doit toujours raccorder
un des fils secondaires à la masse.
Danger : on ne doit jamais ouvrir le secondaire d’un transformateur de courant
lorsque le primaire est alimenté. S’il est nécessaire de retirer un instrument
raccordé au secondaire, il faut auparavant mettre le secondaire en court-circuit
et ensuite retirer l’instrument.
Figure T- 45
Montage d’un transformateur de courant toroïdal
Les transformateurs de courant toroïdaux sont simples et peu coûteux. Ils sont
fréquemment utilisés sur les réseaux à moyenne tension (MT) et à basse
tension (BT). On les incorpore dans les traversées de disjoncteurs pour
mesurer le courant de la ligne (Figure T-46).
60
Figure T-46 Transformateur de courant monté dans une borne de disjoncteur
Tout comme sur les lignes monophasées, on utilise des transformateurs pour
élever ou abaisser la tension des lignes triphasées. Cette transformation peut
être effectuée avec :
- des transformateurs triphasés comportant trois enroulements primaires
et trois enroulements secondaires ;
- ou avec des montages spéciaux de trois transformateurs monophasés.
IDENTIQUES
61
en étoile, symbole Y
en triangle, symbole D
1. Montage triangle-triangle
Sur la figure T-48, sont disposés les enroulements de façon à montrer à la fois
les raccordements et le déphasage des tensions à leurs bornes. Ainsi les
enroulements secondaires sont dessinés de façon à être parallèles aux
enroulements primaires avec lesquels ils sont couplés.
62
Figure T-48 Diagramme schématique du montage triangle-triangle
Si on raccorde une charge équilibrée aux fils 1-2-3, les courants secondaires
sont égaux, de même que les courants primaires. Comme pour tout montage
en triangle, les courants de ligne primaires et secondaires valent
respectivement 1,73Ip et 1,73Is, où Ip et Is sont les courants dans les
enroulements primaires et secondaires (Figure T-48). La puissance du groupe,
en kVA, vaut trois fois la puissance d’un seul transformateur.
2. Montage triangle-étoile
63
bornes X2 des trois enroulements secondaires sont reliées ensemble pour
créer un point neutre N (Figure T-49). Ce neutre peut être sorti et connecté au
fil neutre du réseau de distribution.
3. Montage étoile-triangle
Le calcul des tensions et des courants ainsi que le mode de connexion pour un
montage étoile-triangle sont les mêmes que ceux du montage triangle-étoile ; il
suffit d’intervertir les côtés primaire et secondaire.
4. Montage étoile-étoile
64
La connexion étoile-étoile n’est jamais utilisée à moins que le neutre du
primaire soit relié au neutre de la source. En effet, lorsque les neutres ne sont
pas reliés, les tensions entre les lignes et le neutre contiennent une forte
troisième harmonique due à la non linéarité de la courbe de saturation des
noyaux. La distorsion qui en résulte produit des surtensions entre lignes et le
neutre car ces tensions possèdent une valeur crête plus élevée que celle
correspondant à une tension sinusoïdale.
65
Figure T-50 a. Montage en triangle ouvert de deux transformateurs monophasés.
b. diagramme schématique d’un montage en triangle ouvert.
6. Montage Etoile-Zigzag
66
Figure T-51-a Connexion des bobines dans un montage en étoile-zigzag
67
Figure T-52a
Pour une puissance donnée, le transformateur triphasé est toujours plus petit
et moins coûteux que trois transformateurs monophasés ayant la même
puissance.
68
Circuit magnétique d’un transformateur triphasé à 3 colonnes
Figure T-52 b
69
1 2 3 4 5
Figure T-53 a
Figure T-53 b
70
XXIII. GROUPE DE COUPLAGE DES TRANSFORMATEURS
a b c
A B C
Pour les transformateurs monophasés, l’angle de déphasage entre les FEM des
enroulements HT et BT peut être égal soit à 0°, soit à 180°. Pour les
transformateurs triphasés, les FEM composées des enroulements HT et BT
peuvent être décalés d’un angle multiple de 30°. Puisque cet angle est dans
tous les cas multiples de 30°, il est commode de l’exprimer non pas en degrés
ou en radians mais par le nombre de divisions du cadran d’une montre.
Les transformateurs ayant les mêmes angles entre les FEM appartiennent à un
même groupe couplage caractérisé par son indice horaire.
71
Par indice horaire de couplage on attend l’heure indiquée par une montre dont
la grande aiguille est superposée à la FEM de l’enroulement HT et placée sur la
division 0 (ou 12) et la petite aiguille est superposée à la FEM de même nom de
l’enroulement BT (figure T-55).
Couplage Yy6
a b c b c
A B C
C a B
b c
o
C a B
72
oa la petite aiguille (heures) de cette même montre,
La montre affiche 6 heures, d’où l’indice horaire 6 et le groupe de couplage Yy6.
Couplage Dy11
A
a
a b c
C
c
A B C b
12
A
12
6 a
C
c
b
6
B
73
Couplage Yz11
A
a
a b c b
o
A B C
C B
c
Couplage Yd11
a b c
b
A B C
C c B
74
Les couplages les plus courants sont : Yy0, Dy11, Yz11 et Yd11.
3. Définition et justification
Sécurisation ;
Réservation ;
Le rendement d’un ensemble de transformateur est supérieur à celui
d’un seul gros transformateur.
75
XXV. PROTECTION DES TRANSFORMATEURS
les surintensités ;
les surtensions ;
les surchauffes.
Les normes CEI et ASE fixent les valeurs et les temps pendant lesquels
l'élément doit supporter ces phénomènes sans risque de détérioration.
1. Surintensité
Ec
*100%
Ep
76
Le rapport ε (epsilon) est appelé « tension de court-circuit ». Ce rapport est
une caractéristique importante du transformateur. Il permet l'évaluation rapide
du courant de court-circuit et joue un rôle important dans l'étude et le
fonctionnement des transformateurs en marche parallèle.
100 * 2
I cc * 2 * I nom
Parafoudre ;
câble mis à la terre ;
renforcement de l'isolation des bobines etc.
3. Surchauffe
Le réservoir d'expansion est mis en contact avec l'air par l'intermédiaire d'un
assécheur d'huile (Silicagel). Il compense tous les changements de volume
77
d'huile et d'oxydation de l'huile (diminution des caractéristiques isolantes de
l'huile). Un thermomètre à contact et un contrôleur de niveau complètent
l'équipement.
En cas de défaut à l'intérieur du transformateur, le relais Buchholz détecte le
dégagement gazeux.
Le relais BUCHHOLZ
Les relais Buchholz sont montés essentiellement sur les gros transformateurs
à bain d’huile sur la tubulure reliant le réservoir d’expansion et la cuve du
transformateur.
78
FONCTIONNEMENT
Vers le conservateur
d’huile
Figure T-56
79
80