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ANTIGONE (Jean ANOUILH)

A. le théâtre du XXe siècle :

Les auteurs dramatiques au début du XXe siècle ont choisi de se replonger dans les mythes
antiques, en saisissant toute leur actualité : Jean Giraudoux (La Guerre de Troie n’aura pas
lieu…), Jean-Paul Sartre (Les Mouches) et Jean Anouilh (Œdipe ou le roi boiteux, Antigone).

B. La pièce de théâtre :

C’est une suite de dialogues, sans narrateur.


Ce texte est fait pour être joué, vu et entendu. Il faut donc être attentif à toutes les indications
dans le texte :
 Les registres de langue, la répartition de la parole, les types de phrases,
 Les didascalies, permettant de comprendre les sentiments des personnages et certains
points comme le lieu, le temps, le décor, le ton.

C. Les règles classiques :

1) La règle des trois unités :


 il faut que l’intrigue d’une pièce se passe dans un seul lieu (unité de lieu),
 en une seule journée (unité de temps),
 autour d’une seule action principale (unité d’action).
2) La règle de bienséance : il ne faut pas montrer sur scène de mort sanglante, de violence, de
contacts physiques…

D. Composition du texte :

Il faut distinguer le texte dit par les comédiens : la réplique (Si elle est longue, c’est une “tirade)
et les didascalies (les indications scéniques).
Si le personnage parle seul en scène, c’est un “monologue”. Une réplique dite à part (sans que
l’interlocuteur ne l’entende) est un “aparté”.

E. L’énonciation :

Il faut être attentif au repérage du destinataire d’une réplique. La réplique s’adresse


généralement à un autre personnage, mais aussi au spectateur (double énonciation). Le texte est
globalement argumentatif.

F. Définition du prologue:

C’est le texte qui précède la pièce proprement dite où une personne s’adresse directement au
public pour annoncer quelques thèmes majeurs ainsi que le début du jeu en donnant les
précisions nécessaires à leur bonne compréhension.
G. Liens entre les personnages :

Mariés Enfants Mariés Enfant Frère et sœur Fiancés

Œdipe Étéocle/Polynice Créon Créon -Jocaste Antigone


Jocaste Ismène/Antigone Eurydice Hémon Hémon
Étéocle/Polynice
Ismène/Antigone

La biographie de Jean Anouilh

Jean Anouilh, dramaturge et metteur en scène français, est né en 1910 et mort en 1987.Il a écrit
plusieurs pièces de théâtre, parmi lesquelles on peut citer: L'Hermine, Le Voyageur sans
bagages, La sauvage, etc.
Il a aussi fait l'adaptation de deux pièces, à savoir, Antigone (1942-1944) et Eurydice (1942).

Contexte historique

C’est une pièce en un acte représentée pour la première fois à Paris en 1944, en pleine
occupation allemande. Elle est inspirée du mythe antique, Antigone, de Sophocle. Le
personnage d’Antigone est l'allégorie de la Résistance s'opposant aux lois édictées par Créon /
Pétain sous le gouvernement de Vichy. Elle préfère se rebeller contre Créon.

Le Mythe d’Œdipe
La légende d'Œdipe est un mythe grec. Un oracle avait prédit au roi de Thèbes, Laïos, que s'il
avait un fils, celui-ci tuerait son père et épouserait sa mère, Jocaste. Quand Œdipe naquit, Laïos
l'abandonna, mais des bergers le recueillirent et le portèrent au roi de Corinthe, Polybos, qui
l'éleva. Adulte, Œdipe alla consulter l'oracle de Delphes qui lui conseilla de ne pas retourner dans
son pays s'il ne voulait pas être amené à tuer son père et épouser sa mère. Il décida de s’enfuir et,
en chemin, tua un vieillard, qui se révéla être son père. Puis on le fit roi, et celle qu'il épousa fut,
sans le savoir, Jocaste sa mère. Ils eurent 4 enfants. Quand ils surent la vérité, Jocaste se pendit et
Œdipe se creva les yeux.

Résumé de la pièce

Antigone est la fille d'Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et
l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice se sont entretués pour le trône de
Thèbes.
Créon, frère de Jocaste et nouveau roi, a décidé de n'offrir de sépulture qu'à Étéocle et non à
Polynice, qualifié de traître : quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort.
Mais Antigone refuse et se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de l’enterrer.
Ismène refuse de la suivre, craignant sa propre mort.
Antigone est condamnée à être enterrée vivante. Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé
d'Antigone, s'est laissé enfermer auprès de celle qu'il aime. Antigone s'est pendue à sa ceinture et
Hémon s'ouvre le ventre avec son épée. Désespérée par la disparition de son fils , Eurydice, la
femme de Créon, se tranche la gorge.

Résumé des « scènes »

 L'exposition : Le Prologue s'avance vers le public et lui présente tous les personnages. Il
les montre et lui parle de leurs caractères et leurs rôles.

 Antigone et sa nourrice : La nourrice surprend Antigone, qui rentre de l'extérieur sur la


pointe des pieds. Elle a été, dit-elle, se promener dans la campagne.

 Antigone et Ismène : Ismène dissuade sa sœur d'enfreindre l'ordre de Créon et


d'ensevelir le corps de Polynice. Elle exhorte sa sœur à la prudence. Antigone refuse ses
conseils. Elle n'entend pas devenir raisonnable.

 Antigone et Hémon : Une scène pleine d’émotion. La jeune fille veut d'abord s'assurer de
l'amour d'Hémon. Elle aurait été heureuse d'être sa femme. Mais avant de lui dire
pourquoi, elle lui fait jurer de ne pas la questionner. Il le fait, et frappé de stupeur, il entend
: « parce que jamais, jamais, je ne pourrai t'épouser ». À Ismène, revenue, qui essaye de la
raisonner, Antigone lui apprend la vérité : elle est allée enterrer son frère pendant la nuit.

 Arrestation d'Antigone : C'est le moment de la « crise ». Le Chœur en profite pour entrer,


et, s'adressant au public, explique sa conception de la tragédie. C'est le moment où la jeune
fille entre en scène, poussée par les gardes. Antigone était revenue sur les lieux en plein
jour.

 Antigone et Créon : Scène capitale où on touche le sens de la pièce. Créon espère étouffer
l'affaire en faisant disparaître les trois gardes. Antigone lui annonce qu'elle recommencera.
Il use d’autres arguments mais en vain. Poussé à bout, Créon appelle ses gardes. Malgré les
supplications d'Hémon, Créon avoue qu'il n'a rien pu faire pour sauver Antigone et qu'elle
voulait mourir. Hémon sort comme un fou.

 Antigone et le garde : Antigone reste seule avec le garde. Cette scène nous montre
l'isolement d'Antigone à l'heure de sa mort. Le garde parle de ses petits problèmes et
apprend à Antigone qu'elle va être enterrée vivante.
Le schéma narratif

Le Schéma actanciel
Analyse du prologue

Texte :
Un décor neutre. Trois portes semblables. Au lever du rideau; tous les personnages sont en scène.
Ils bavardent, tricotent, jouent aux cartes.
Le Prologue se détache et s’avance.

LE PROLOGUE

Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui
est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va
être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et
renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du
monde, seule en face de Créon, son onde, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est
jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone
et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout... Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent
qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune
homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à
mourir ce soir.
Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de
Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène: son goût de la danse et des jeux, son
goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone,
et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été
éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce
moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais
compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui»
avec un petit sourire triste... L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-
bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne
savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier
lui donnait seulement le droit de mourir.
Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi.
Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps
d’Oedipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles
reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Oedipe et ses fils sont
morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place.
Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si
cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser a d autres, plus frustes... Et puis, au matin, des
problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil
de sa journée.
La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la
femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’a ce que son tour vienne de se
lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul.

Questions

I. Le décor :

1) -Grâce à quoi le connaît-on ?

2) -Caractérisez-le.

3) -Quel en est l’intérêt ?

II. Le Prologue :

4) Qui parle ? Est-il un personnage de l’intrigue ?

5) Quel est son rôle ?

6) A qui s’adresse-t-il ?

7) Quel est l’effet produit ?

8) Quel est son niveau de langue ?


9) Relevez les adjectifs qui permettent de décrire les personnages ?

10) Quel est le ton (tonalité) dominant ?

11) Relevez les anachronismes. Quel est leur rôle ?

Réponses
1 / On le connaît par les didascalies.
2 / Il est simple, neutre et il y a trois portes semblables.
3 / Il amène ainsi le spectateur à concentrer son attention sur les personnages.
4 / Le Prologue prend la parole, mais il n’est pas un personnage de l’intrigue.
5 / Il présente les personnages et l’histoire.
6 / Il s’adresse directement au public.
7 / Cela permet de comprendre les personnages et mettre le public en situation.
8 / Le niveau de langue est courant.

9 / -Antigone est petite, maigre, noiraude, renfermée.


-Ismène est la blonde, la belle, l’heureuse.
10 / Le ton est tragique.
11 / «…reliures, antiquaires », « … ouvrier », « tricote », « cartes », « cuir », portes coulissantes…
Ils nous rendent les personnages plus proches, plus familiers.

Texte 1) Antigone/Nourrice PP : 13 à 20.

Questions

1-Complétez le tableau suivant :

Titre de l’œuvre Auteur Siècle Genre

… … … …

2-Situez le passage dans l’œuvre.


3-Donnez deux indices du rapprochement des deux personnages.

4-Dans la réplique d’Antigone : « Le jardin dormait encore. Je l’ai surpris, nourrice. Je l’ai vu sans

qu’il s’en doute. C’est beau, un jardin qui ne pense pas encore aux hommes »

a. De quelle figure de style s’agit-il ?

b. Quel est le ton dominant ?

5-Quel sentiment exprime Antigone quand elle dit : « J’ai cru au jour la première, aujourd'hui »

a. Le regret ;

b. L’angoisse ;

c. La fierté.

6. Relevez une antiphrase dans les répliques de la nourrice.

7. Dans la dernière réplique d’Antigone, quelle métaphore montre l’affection que ressent

l’héroïne à l’égard de sa nourrice ?

8. Accusée par la nourrice d’avoir un amoureux, Antigone accepte car :

a. Elle en a vraiment un ;

b. Elle évite la question de sa nourrice

c. Elle rêve d’avoir un.

9. a. Quelle didascalie souligne le calme d’Antigone ?

b. Laquelle montre plutôt la colère de la nourrice ?

10. La nourrice juge défavorablement Antigone. Relevez deux modalités dépréciatives dans ses

répliques.

Réponses

1.

Antigone Jean XXème -Tragédie moderne


Anouilh siècle

2. Cette scène est extraite de la pièce de théâtre « Antigone » de J. Anouilh. Antigone est allée

couvrir le corps de Polynice. A son retour, elle rencontre la nourrice qui l’interroge sur cette

sortie matinale.

3. - le tutoiement → « D’où viens-tu? »

- le langage familier → « je la connais, la chanson - « nounou »

4. a. La figure de style : la personnification

b. le registre lyrique → les sentiments

5. La fierté

6. a. Une antiphrase : « Ah! C’est du joli!"

7. La métaphore : « Allons, ma vieille bonne pomme rouge »

8. a. Elle en a vraiment un ( son frère)

9. a. « doucement » b. « éclate »

10. – « mauvaise » / « fanfaronne » / « hypocrite »…

Etude de texte
Antigone/Ismène PP 21 à 25
Questions

1) Situez ce passage.
2) Qu'est-ce qui montre le calme d'Antigone ?

3) Pourquoi Ismène qualifie sa sœur de folle ?

4) De quoi Ismène veut convaincre sa sœur ?

5) Quels sont ses arguments ?

6) Est-ce qu'elle a réussi ?

7) Que traduisent les répliques et les réparties d'Antigone ?

8) Relevez une phrase qui montre que ce que font les personnages est une fatalité.

9) En quoi s'opposent les deux filles ?

10) Pourquoi Ismène rejette la proposition de sa sœur ?

11) Relevez un verbe qui exprime l'obligation.

12) « Qu'est-ce que tu veux que nous y fassions ? » demanda Ismène.

a. quel est le type de cette phrase ?

b. utilisez un autre moyen pour poser la question.

c. transposez la phrase au discours indirect.

Réponses

1) Ce texte est extrait de la pièce de théâtre ANTIGONE de J. Anouilh. Antigone

revient de sa sortie matinale et trouve la nourrice qui l’attend, en colère. Ici,


Ismène cherche à convaincre sa sœur de ne pas enterrer Polynice.
2) -les didascalies (doucement). « de sa petite voix})
- les réponses brèves : « Oui».

3) Elle la qualifie de folle car Antigone cherche à enterrer le cadavre de son frère
Polynice même si Créon l’a interdit. Elle risque la mort.
4) Elle veut la convaincre de ne pas enterrer le cadavre de Polynice.

5) -la crainte de se voir tuer par le roi.


- Elle est l’ainée et elle réfléchit mieux.
- Elle comprend le roi.

6) Non, elle n'a pas réussi car Antigone est entêtée et a déjà pris sa décision :
« Moi je ne veux pas comprendre un peu. »

7) Elles traduisent son sang-froid, son sens du devoir et son entêtement.


8) « Lui. il doit nous faire mourir, et nous, nous devons aller enterrer notre frère.
»

9) Antigone n'a pas peur, par contre sa sœur craint la mort. D'un autre côté.
Ismène réfléchit avant d'agir, par contre Antigone agit sans réfléchir.

10) Ismène rejette la proposition de sa sœur car elle a peur du roi et parce qu'elle
comprend un peu son oncle
11) « doit» ou « devons».

12) a. C'est une phrase interrogative.


b. Que veux-tu que nous y fassions ?
c. Elle demanda ce qu’elle voulait qu’elles y fassent.
Texte 3- Antigone/Créon : P.P : 64

Questions :

1) Situez le passage dans l'œuvre.

2) Dans un bref paragraphe, présentez le dramaturge.

3) Comment appelle-t-on ce qui est écrit en italique? A quoi servent-elles?

4) L'expression : " l'un en face de l'autre " donne une idée sur un climat :
(d'amitié? de confrontation? de neutralité? )

5) Lequel des deux personnages parle le plus et pourquoi?

6) Quel argument Antigone présente-t-elle pour justifier son acte ?

7) Dans la phrase : "Alors, écoute : tu vas ….." le terme "alors" annonce-t-il:

(une conclusion? une conséquence?)

8) Quel caractère d'Antigone est souligné dans cette scène?

9) Mettez au discours indirect la phrase suivante:

" As-tu rencontré quelqu'un sur ta route?" demanda Créon.

10) Remplacez dans la scène une expression de l'obligation par une autre.

Réponses:
1) Il s'agit du nœud. Antigone a tenté une deuxième fois d'enterrer son

frère Polynice, les gardes l'ont surprise en flagrant délit. Ils l'emmenèrent

devant le roi Créon, son oncle.

2) Jean Anouilh est un dramaturge français (1910-1987). Il a fait ses

études de droit à Paris, puis a travaillé dans la publicité. Il écrit

l'Hermine (1932), le voyageur sans bagages (1937), Antigone en 1942.

3 ) Ce sont des didascalies ou indications scéniques qui servent à nous

informer sur les personnages, leurs déplacements, leurs geste; le décor….

4) face à face = 2 /confrontation

5) C'est Créon qui parle le plus dans ce passage, il tente de dissuader

Antigone d'enterrer son frère; c'est-à-dire qu'il essaie de la convaincre de

ne pas enterrer son frère..

6) Elle le fait par devoir.

7) une conclusion puisqu'on a plusieurs répliques qui mènent à cette

conclusion pas une simple conséquence.

8) Son entêtement.

9) Discours indirect:
Créon lui demanda si elle avait rencontré quelqu'un sur sa route.

10) « je le devais »= « il le fallait »

Texte 4) Antigone / Le garde (p 110 -111)

Antigone, lui dit soudain.(…) Antigone : ô tombeau…

Questions
1-Situez le passage.
2) Relevez les champs lexicaux de : la mort / le silence.
3) Quels genres de phrases utilise Antigone ?
4) Relevez une métaphore.
5) Quels sont les temps verbaux utilisés ?
6) Comment qualifiez-vous le dialogue entre le garde et Antigone ?
7) Quelle est l’attitude d’Antigone à la fin du passage ?
8) Relevez les didascalies dans cette scène.

Réponses

1. Cet extrait se trouve juste après l'arrestation d'Antigone, elle se retrouve


seule avec un garde, elle attend sa mort.

2 . - La mort, la douleur : "mourir", "mal", "guerre", "touchés", "blessé", "nui",


"sang", "murer dans un trou", "tombeau", "demeure souterraine".
- Le silence et la solitude : "ne répond pas", "silence", "au bout d'un
moment", "seule".

3. Antigone utilise de courtes phrases entrecoupées par des points de


suspension ou d'interrogations. Le seul endroit où elle utilise des points
d'exclamation sert peut-être à marquer son désarroi.

4. Antigone compare la mort avec son mariage avec l'expression "O


tombeau! O lit nuptial! O demeure souterraine!..."

5. La majorité des verbes sont au Présent de l'indicatif : "écoute", "c'est", "tu


crois", "je ne peux", "je ne sais", "je crois"... Passé composé : "ça m’a nui".:
"je n'ai jamais été blessé". Imparfait : "étaient", "avaient", ils allaient".

6. Un dialogue de sourd : Le garde est indifférent aux paroles d'Antigone, il la


laisse seule. Il lui répond d'une manière maladroite : "pour ne pas souiller la
ville de votre sang, ils allaient vous murer dans un trou." et parle de son
grade : "Le garde, c'est un soldat, mais c'est presque un fonctionnaire" et de
son avancement : "ça m'a nui pour mon avancement".

7. Ce passage marque vraiment la solitude d'Antigone, le garde ne lui répond


pas comme elle le voudrait, elle se replie sur elle-même.

8- "Elle s'entoure de ses bras".


-« lui dit soudain. »
-« Le garde ne répond pas. Un silence. Il fait les cent pas. Au bout d'un
moment, il reprend. »
-« Un silence. Le garde se fait une chique. »
« -Elle est toute petite au milieu de la grande pièce nue. On dirait qu'elle a un
peu froid. Elle s'entoure de ses bras. Elle murmure »

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