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Titre : le château -d’eau d’ebimpé

Dans mon pays, il est impossible de porter un regard critique sur les réalisations pharaoniques
du chef. Ceux qui essaient, sont taxés d’opposants envoyés en mission ou de jaloux, d’aigris.
Ou ils sont simplement menacés pour avoir osés donner un point du vue sur la couleur du sac
de ciment utilisé pour les travaux. Par ailleurs, lorsque vous acclamez ou semblez apprécier les
merveilles de notre chef, vous êtes pris pour un acheté, un vendu qui cherche un siège au
restaurant. Cependant, lorsque la qualité des travaux effectués engage l’image et les ressources
du pays, parler devient un devoir.

Philipe Néricault dira « chasser le naturel, il revient au galop » ; cette maxime semble
s’appliquer parfaitement à notre pays. Après les goudrons taxés de biodégradables, nous venons
de découvrir le « stade -château d’eau », la huitième merveille du monde. À quelques mois du
plus grand rendez-vous sportif du continent, nous sommes rattrapés et dévoilés par mère nature
qui a décidé de faire un contrôle qualité sur nos stades construits à coup de milliards. Il est
incroyable et invraisemblable qu’un pays comme le nôtre, qui abrite l’un des meilleurs instituts
polytechniques de la sous-région qui forme des milliers d’ingénieurs ne puissent pas réussir à
implanter une pelouse artificielle.

L’on me dira certainement qu’aucun ingénieur ivoirien n’est maitre d’ouvrage de ces travaux,
car ils manquent encore d’expériences et crédibilité.

En effet, nos ingénieurs sont justes des stagiaires ou des ouvriers chargés de pendre des notes
et d’observer la construction des grands ouvrages. Ils seront utilisés plu tard pour effectuer des
travaux d’ouverture de pistes villageoises.

Une chose est sûre, ce stade pourrait à défaut de servir pour la Can, être affecté au ministère
de l’agriculture pour la production de riz local.

Il faut que nos autorités agissent avec fermeté et que toutes les structures impliquées dans la
réalisation de ces travaux rendent des comptes. Afin que le naturel ne revienne plus jamais dans
ce pays. Car, « on doit punir, non pour punir, mais pour prévenir ».

Dr Ahouné Aké Marx

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