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Alexandre Marhic

Au cœur du XV et XVI, le monde connait d’énormes changement dans de l’humanité, en effet


l’homme décide de comprendre de façon beaucoup plus large son monde, il explore alors le monde
à travers les océans, quelle surprise se fut lorsqu’ils découvrent un nouveau continent l’Amérique,
cela a ouvert de nouvelles possibilités et attisé la curiosité. C’est dans ce contexte que sont écrit de
nombreux récits de voyage, mais pourquoi ont-ils tant d’importance à cette époque ? Pour cela nous
allons nous appuyer sur les textes de Jean de Léry et de Bougainville.

Jean de Léry nous raconte son voyage de Honfleur au Brésil où il vivra pendant 1 an, il nous décrit ici
sa traversée de l’Equateur. Il nous dépeint des conditions difficiles, principalement en ce qui s’agit
des vivres, où la nourriture était infestée de vers, l’eau altérée, jusqu’à ce que les quantités
deviennent insuffisante. Il est intéressant ici de parler du voyage en lui-même plutôt que du monde
découvert après, nous y lisons ses sentiments et les conditions de vie, attraits des meilleurs récits
d’aventure, mais ici nous n’avons pas à faire à de la fiction mais à des faits réels, de vrais
témoignages, à cette époque les personnes lisant ces textes n’auraient pour la plupart pas pu
découvrir ce nouveau monde, tout ce qu’ils lisent est nouveaux, on peut presque dire qu’ils voyagent
dans l’inconnu. Nous pouvons supposés que le texte est plus proche pour le lecteur de la science-
fiction que du fait réel, nous y retrouvons l’un des meilleurs codes de la fiction, le rite initiatique, en
effet dans tous les récits, le héros doit traverser les pires épreuves pour en apprendre, c’est la
littérature de cette époque. Sans oublier l’importance des progrès géographique que cela amène, les
cartes se forment, se dessinent, en effet l’homme a besoin de se représenter le monde pour s’y
retrouver, en effet chaque bateau à cette époque avait un cartographe dans son équipage malgré
l’incertitude du voyage.

Bougainville nous partage ses observations suite au contact avec les populations Tahitiennes,
cassant l’image que s’est fait l’Occident des autochtones, en effet ils nous les présentent grands et
forts avec des grandes pièces d’étoffe qu’ils savent brillamment décorés. Il y est même amusant de
voir comment il décrit les tatouages traditionnels Tahitiens comme des “peintures bleus ineffaçables
imprimés en se piquant la peau grâce au suc de certaines herbes aux reins et aux cuisses”. Cette fois
c’est bien le nouveau monde qui nous y ait dépeint, nous restons dans cette impression de
science-fiction, en effet Bougainville nous présente une nouvelle culture, avec des sciences
inconnues tel qu’ici le tatouage. Il est rafraichissant de voir ici autre chose que l’Occident apportant
la connaissance, nous avons plutôt l’impression de voir un homme fasciné par ces différences, de
nouveaux environnements, de nouvelles façons de vivre... Le lecteur doit ici imaginer, s’illustrer ce
nouveau monde, ces hommes et femmes immenses à la peau mate et aux hanches “peintes en
bleu”.

En conclusion, à cette époque, le récit de voyage sert de témoignage, il présente au lecteur ce qui
aurait été inimaginable jusque-là. Il s’agit de véritable science-fiction pour tous les lecteurs qui
n’auront jamais pu découvrir ce Nouveau Monde.

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