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1
Ils
ne
sont
pas
«
en
fin
de
vie
»,
ils
sont
«
en
vie
».
Dr
Claire
Fourcade.
2
Remerciements.
A
Madame
le
Docteur
Nathalie
Nisenbaum,
pour
m’avoir
proposé
ce
sujet
et
m’avoir
accordé
votre
confiance
en
acceptant
de
travailler
avec
moi.
Recevez
toute
ma
respectueuse
reconnaissance.
A
Monsieur
le
Professeur
Serge
Perrot,
pour
me
faire
l’honneur
de
présider
mon
jury.
Merci
d’avoir
pris
le
temps
de
vous
intéresser
à
mon
travail.
Veuillez
recevoir
ma
sincère
gratitude
et
toute
ma
considération.
A
Monsieur
le
Professeur
Marcel-‐Louis
Viallard,
pour
votre
relecture
attentive,
vos
précieux
conseils
et
encouragements,
et
surtout
votre
disponibilité.
Merci
aussi
de
me
faire
l’honneur
de
participer
à
mon
jury.
A
Monsieur
le
Professeur
Pierre
Hausfater,
pour
la
formation
dont
j’ai
pu
bénéficier
au
cours
des
six
mois
passés
dans
votre
service.
Merci
d’avoir
accepté
de
participer
à
mon
jury.
A
l’équipe
du
réseau
Arc
En
Ciel,
pour
m’avoir
ouvert
leurs
portes.
A
Aurélie
qui
a
pris
le
temps
de
m’expliquer
à
chaque
fois
le
logiciel,
et
de
m’avoir
facilité
l’accès
aux
multiples
informations
nécessaires.
Aux
services
des
urgences
et
surtout
les
secrétaires,
pour
avoir
rendu
ce
travail
possible,
et
encore
plus
pour
m’avoir
facilité
l’accès
aux
différentes
données.
A
toutes
celles
et
tous
ceux
qui
m’entourent
à
la
Maison
Médicale
Jeanne
Garnier.
Vous
m’avez
initiée
à
la
culture
palliative
et
plus
que
confortée
dans
mon
choix.
Vos
compétences,
votre
volonté
et
votre
générosité
m’ont
permis
d’améliorer
ma
pratique
au
fil
des
jours
passés
à
vos
cotés.
Merci
pour
votre
soutien,
votre
patience,
votre
humanité,
mais
aussi
et
surtout
pour
votre
gentillesse
et
votre
bonne
humeur.
Ca
a
été
un
immense
plaisir
de
travailler
parmi
vous.
J’espère
vous
pour
réitérer
cette
expérience
bientôt.
3
A
Laura
et
Marie-‐Pierre,
pour
le
temps
passé
à
relire
mon
travail
et
vos
avis
éclairés.
A
mes
parents,
pour
leur
soutien
indéfectible
tout
au
long
de
mon
parcours.
Pour
toutes
les
relectures
et
toutes
ces
fautes
corrigées
au
cours
de
ces
derniers
mois.
A
toutes
ces
belles
rencontres
pendant
mes
études,
pour
toutes
ces
heures
passées
à
l’hôpital,
entre
les
joies
et
les
peines,
et
surtout
à
tous
ces
cafés
partagés
!
En
particulier
à
Emmanuelle,
Laura
et
Marine,
merci
de
m’avoir
soutenue,
de
m’avoir
poussée
encore
plus
loin.
En
espérant
que
votre
volonté,
votre
enthousiasme
et
votre
savoir
auront
un
peu
déteint
sur
moi.
A
mes
amis,
pour
leur
présence
et
leur
soutien
indéfectible.
Pour
les
brunchs,
les
sorties,
et
week-‐end
pour
tous
les
autres
moments
d’évasion
et
de
détente.
4
Sommaire.
Remerciements.
...............................................................................................................................
3
Sommaire.
..........................................................................................................................................
5
1
Introduction.
..................................................................................................................................
8
2
Les
soins
palliatifs.
...................................................................................................................
10
2
.1
Définitions.
........................................................................................................................................
10
2.2
De
la
naissance
aux
soins
palliatifs
modernes.
.....................................................................
10
2.3
Des
soins
palliatifs
à
domicile
à
la
création
des
réseaux.
..................................................
14
3
Le
réseau
Arc
En
ciel.
...............................................................................................................
18
3.1
Historique.
.........................................................................................................................................
18
3.2
Organisation.
.....................................................................................................................................
19
3.3
Objectifs.
.............................................................................................................................................
19
3.4
Actions.
................................................................................................................................................
20
3.5
Caractéristiques
des
patients
du
réseau.
................................................................................
21
4
Le
recours
aux
services
d’accueil
des
urgences
(SAU).
................................................
24
4.1
Contexte.
.............................................................................................................................................
24
4.2
Les
établissements
de
santé
en
Seine
Saint
Denis.
...............................................................
26
Concernant
les
principaux
établissements
collaborant
avec
le
réseau
Arc
En
Ciel.
.................
27
5
6.5.2
Quand
appellent-‐ils
?
................................................................................................................................
41
6.5.3
Quels
sont
les
motifs
d’appel
?
..............................................................................................................
41
6.5.4
Quelles
sont
les
suites
?
...........................................................................................................................
42
6.6
Consultations
évitables
/
inévitables.
......................................................................................
42
7.
Discussion
/
Limites.
...............................................................................................................
46
7.1
Les
résultats.
.....................................................................................................................................
46
7.1.1
Concernant
les
consultations.
...............................................................................................................
46
7.1.2
Concernant
les
autres
facteurs
analysés.
.........................................................................................
48
7.1.3
Les
appels
à
l’astreinte
du
réseau.
.......................................................................................................
48
7.1.4
Au
total…
........................................................................................................................................................
48
7.3
Anticipation
des
symptômes
à
domicile.
.................................................................................
49
7.3.1
Les
«
urgences
palliatives
»
(51,
52,
53).
..........................................................................................
50
7.3.2
En
pratique
dans
le
réseau
Arc
en
Ciel.
.............................................................................................
54
7.3.3
Le
médecin
traitant.
...................................................................................................................................
55
7.4
Les
limites.
.........................................................................................................................................
58
8.
Conclusion.
.................................................................................................................................
60
9.
Bibliographie.
............................................................................................................................
62
10.
Annexes
....................................................................................................................................
68
Annexe
1
:
Dossier
d’évaluation
pour
la
prise
en
charge
dans
le
réseau
Arc
En
Ciel.
.....
69
Annexe
2
:
Tableau
des
critères
d’inévitabilité
pour
chaque
consultation.
.......................
74
Annexe
3
:
Autres
données
concernant
les
passages
aux
urgences.
......................................
76
Résumé.
............................................................................................................................................
80
6
Liste
des
abréviations.
ADMD
Association
pour
le
Droit
à
Mourir
dans
la
Dignité
AEG
Altération
de
l’État
Général
ANAES
Agence
Nationale
d’Accréditation
et
d’Évaluation
en
Santé
ARS
Agence
Régionale
de
Santé
CH
Centre
Hospitalier
CHU
Centre
Hospitalier
Universitaire
DIU
Diplôme
Inter
Universitaire
DU
Diplôme
Universitaire
EHPAD
Établissement
d’Hébergement
pour
Personnes
Âgées
Dépendantes
EMSP
Équipe
Mobile
de
Soins
Palliatifs
ETP
Équivalent
Temps
Plein
HAD
Hospitalisation
A
Domicile
IAO
Infirmière
d’Accueil
et
d’Orientation
IDE
Infirmier
Diplômé
d’État
INCA
Institut
National
du
Cancer
JALMALV
Jusqu’à
La
Mort
Accompagner
La
Vie
MAS
Maison
d’Accueil
Spécialisée
OMI
Œdème
des
Membres
Inférieurs
OMS
Organisation
Mondiale
de
la
Santé
PPI
Plan
Personnalisé
d’Intervention
PSR
Plan
Régional
de
Santé
RESPALIF
Fédération
des
Réseaux
de
Santé
en
Soins
Palliatifs
d’Ile
de
France
SAMU
Service
d’Aide
Médicale
d’Urgence
SAU
Service
d’Accueil
des
Urgences
SFAP
Société
Française
d’Accompagnement
et
de
soins
Palliatifs
SSIAD
Service
de
Soins
Infirmiers
A
Domicile
SSR
Soins
de
Suite
et
de
Réadaptation
USP
Unité
de
Soins
Palliatifs.
7
1
Introduction.
Le
contexte
actuel
replace
les
soins
primaires
au
centre
du
système
de
santé
où
ils
doivent
prendre
une
part
de
plus
en
plus
importante.
Le
médecin
généraliste
traitant
doit
détenir
un
rôle
pivot
dans
la
prise
en
charge
et
la
coordination
du
parcours
de
soins
de
ces
patients.
Il
doit
être
considéré
comme
la
porte
d’entrée
privilégiée
dans
le
système
de
soins.
Ceci
ayant
pour
objectif
de
diminuer
le
recours
à
l’hôpital
(1).
Le
suivi
des
patients
relevant
d’une
démarche
palliative
fait
partie
intégrante
des
missions
du
médecin
traitant.
Cette
mission
nécessite
cependant
un
investissement
particulier.
Elle
occupe
une
place
croissante
corrélée
au
vieillissement
de
la
population,
au
souhait
de
rester
/
mourir
au
domicile
mais
aussi
et
surtout
à
la
pénurie
de
structures
adaptées
et
de
lits
identifiés.
Dans
cette
mission,
le
médecin
généraliste
est,
en
général,
soutenu
et
guidé
par
les
réseaux
de
soins
palliatifs,
pour
organiser
la
prise
en
charge
palliative
et
la
fin
de
vie
à
domicile
dans
les
meilleures
conditions.
Les
hôpitaux
s’articulent
avec
les
soins
primaires.
Ils
sont
accessibles
lors
d’un
premier
contact
pour
des
problèmes
de
santé
divers
et
variés
et
sont
chargés
de
la
continuité
des
soins.
L’insuffisance
d’accès
aux
autres
offreurs
de
soins
primaires
en
ambulatoire
impacte
directement
sur
le
recours
aux
structures
hospitalières.
Ce
phénomène
prend
toute
son
importance
dans
les
services
d’accueil
des
urgences.
En
médecine
palliative,
la
notion
d’urgence
existe
aussi.
Ces
urgences
peuvent
être
médicales,
chirurgicales
ou
encore
psycho-‐sociales.
Elles
donnent
lieu
à
des
appels
et
des
recours
aux
principaux
protagonistes
de
la
prise
en
charge
ambulatoire.
Quand
ces
derniers
ne
sont
pas
disponibles,
les
patients
se
dirigent
alors
vers
les
services
d’urgences
soit
ambulatoires,
de
type
S.O.S.
Médecin,
ou
encore
hospitaliers.
Ces
motifs
de
consultations
peuvent
ainsi
refléter
une
défaillance
dans
la
prise
en
charge
au
domicile,
une
défaillance
de
la
préparation
de
la
fin
de
vie
ou
parfois
un
déni
:
les
services
d’urgences
deviennent
le
lieu
d’un
autre
espoir.
Il
n’existe
pas
d’étude
sur
le
nombre
de
consultations
concernant
des
patients
identifiés
comme
relevant
de
soins
palliatifs
dans
les
services
d’accueil
des
urgences.
Mais,
de
part
8
les
différents
articles
et
thèses
consultés
pour
la
réalisation
de
ce
travail,
cette
situation
est
ressentie
comme
(trop
?)
fréquente
(41,42,
43).
Dans
ce
contexte,
nous
avons
recensé
et
essayé
de
comprendre
les
motifs
conduisant
les
patients,
suivis
par
un
réseau
de
soins
palliatifs
à
domicile,
à
consulter
aux
urgences.
Nous
faisons
l’hypothèse
qu’une
grande
partie
de
ces
passages
aux
urgences
aurait
pu
être
évitée
et
pourrait
être
probablement
gérée
en
ambulatoire.
Cette
étude
a
été
menée
au
sein
du
réseau
Arc
En
Ciel
dont
l’activité
est
basée
dans
la
partie
nord
du
département
de
la
Seine
Saint
Denis
(93).
Dans
un
premier
temps
nous
reverrons
brièvement
les
définitions
et
l’historique
des
soins
palliatifs.
Suivra
la
présentation
du
réseau
Arc
En
Ciel.
Puis
nous
expliquerons
le
contexte
actuel
et
le
ressenti
dans
les
services
d’accueil
des
urgences
nous
ayant
conduit
à
la
réalisation
de
ce
travail.
Enfin
nous
décrirons,
analyserons
et
commenterons
les
résultats
au
sein
de
la
population
étudiée.
9
2
Les
soins
palliatifs.
2
.1
Définitions.
Définitions
de
l’O.M.S
(de
2002)
:
Les
soins
palliatifs
sont
des
soins
actifs,
complets,
donnés
aux
malades
dont
l’affection
ne
répond
pas
au
traitement
curatif.
La
lutte
contre
la
douleur
et
les
autres
symptômes,
ainsi
que
la
prise
en
considération
des
problèmes
psychologiques
sociaux
et
spirituels
sont
primordiales.
L’objectif
des
soins
palliatifs
est
d’obtenir
la
meilleure
qualité
de
vie
possible
pour
les
malades
et
leur
famille
face
aux
conséquences
de
leur
maladie.
Ils
soutiennent
la
vie
et
considèrent
la
mort
comme
un
processus
normal,
ils
ne
la
hâtent
ni
ne
la
retardent,
et
procurent
un
soulagement
des
symptômes
pénibles.
Définition
de
la
SFAP
:
Les
soins
palliatifs
et
l’accompagnement
sont
interdisciplinaires.
Ils
s’adressent
au
malade
en
tant
que
personne,
à
sa
famille
et
à
ses
proches,
à
domicile
ou
en
institution.
La
formation
et
le
soutien
des
soignants
et
des
bénévoles
font
partie
de
cette
démarche.
10
C’est
également
un
lieu
de
recherche.
Le
Dr
Cecily
SAUNDERS
travaille
sur
les
diverses
dimensions
de
la
douleur
cancéreuse,
somatique,
psychique
et
spirituelle.
Les
patients
bénéficient
pour
la
première
fois
d’un
soutien
psychologique.
L’histoire
des
soins
palliatifs
débute
en
France
à
la
fin
des
années
1970,
avec
une
dizaine
d’années
de
retard
par
rapport
aux
anglo-‐saxons.
On
commence
à
parler
des
unités
de
soins
palliatifs
vers
les
années
1977-‐1978.
Elles
sont
alors
qualifiées
de
«
mouroirs
»
par
la
population.
Le
Pr
LEVILLAIN
crée
en
1978
le
service
de
cancérologie
terminale
à
Cognac-‐Jay
et
le
Dr
SALAMAGNE
ouvre
une
consultation
de
soins
palliatifs
à
l’hôpital
de
La
Croix
Saint
Simon,
à
Paris.
Les
traitements
de
la
douleur
initiés
en
Angleterre
et
au
Canada
font
scandale,
la
morphine
est
fréquemment
synonyme
de
toxicomanie
et
son
effet
dépresseur
respiratoire
fait
peur
malgré
l’expérience
de
ces
pays
en
avance
dans
ce
domaine.
Parallèlement
en
France
au
début
des
années
1980,
Le
Pr
Léon
SCHWARTZENBERG
mène
un
débat
public
sur
l’euthanasie
et
crée
l’Association
pour
le
Droit
à
Mourir
dans
la
Dignité
(ADMD).
Le
mouvement
des
soins
palliatifs
français
se
structure.
En
1983
est
crée
la
première
association
de
bénévoles
pour
les
soins
palliatifs
à
Grenoble
:
Jusqu’à
la
Mort,
Accompagner
la
Vie
(JALMAV)
et
en
1984
à
Paris
est
créée
l’Association
pour
le
développement
des
soins
palliatifs
(ASP).
Puis
tout
s’enchaine.
Avec
la
nécessité
d’un
cadre
législatif.
Dans
la
circulaire
du
26
aout
1986,
les
pouvoirs
publics
reconnaissent
pour
la
première
fois
officiellement
les
soins
palliatifs
et
leurs
confèrent
une
certaine
légitimité
politique.
La
circulaire
initie
une
organisation
en
préconisant
la
création
d’un
nombre
limité
d’unités
de
soins
palliatifs
(USP),
c’est
à
dire
des
services
d’hospitalisation
totalement
dédiés
à
la
pratique
des
soins
palliatifs
et
de
l’accompagnement,
réservant
leur
capacité
d’admissions
aux
situations
les
plus
complexes
et/ou
les
plus
difficiles.
La
première
USP
ouvre
ses
portes
en
juin
1987
à
l’Hôpital
International
Universitaire
de
Paris,
sous
la
direction
du
Dr
ABIVEN.
En
1988,
le
premier
enseignement
de
soins
palliatifs
et
d’accompagnement
est
créé
à
l’hôpital
Paul
Brousse,
qui
deviendra
un
diplôme
d’université
(DU)
en
1990.
En
1989,
les
deux
premières
équipes
mobiles
de
soins
palliatifs
(EMSP)
sont
créées
à
l’Hôtel
Dieu
et
Saint
Joseph.
Elles
ont
pour
mission
d’écouter,
de
soutenir
et
d’apporter
11
de
l’aide
et
des
conseils
aux
équipes
soignantes
prenant
en
charge
des
patients
en
fin
de
vie
dans
les
différents
services
de
l’hôpital.
Leur
but
est
d’améliorer
la
prise
en
charge
globale
des
patients
et
de
son
entourage
tout
en
essayant
de
sensibiliser
les
soignants.
En
1991,
les
soins
palliatifs
sont
inscrits
dans
la
loi
hospitalière
et
doivent
faire
partie
des
missions
de
tous
les
établissements
de
santé.
En
1992,
il
existe
26
unités
de
soins
palliatifs.
Elles
ont
une
triple
mission
:
prendre
en
charge
les
malades
les
plus
lourds,
initier
des
recherches
dans
le
champs
des
soins
palliatifs
et
participer
à
la
formation
des
professionnels.
En
1993,
un
rapport
du
secrétaire
d’État
à
la
Santé
met
en
évidence
les
disparités
géographiques
:
la
moitié
des
lits
de
soins
palliatifs
est
située
en
Ile-‐De-‐France.
Il
existe
un
manque
de
moyen
et
une
faiblesse
de
formation.
En
1997
:
on
dénombre
seulement
une
cinquantaine
d’USP
pour
3500
hôpitaux
(34).
Dès
1999,
un
plan
triennal
est
mis
en
place
pour
le
développement
des
structures
de
soins
palliatifs
hospitalières
et
à
domicile
(38).
Promulguée
un
an
plus
tard,
la
loi
du
9
juin
1999
est
une
seconde
étape
de
le
développement
des
soins
palliatifs,
elle
marque
un
tournant
majeur
dans
leur
reconnaissance
en
garantissant
à
tous
l’accès
aux
soins
palliatifs.
Elle
prévoit
aussi
la
rémunération
des
professionnels
de
santé
délivrant
des
soins
palliatifs
à
domicile,
encadre
le
rôle
des
bénévoles.
Par
la
suite,
un
congé
d’accompagnement
limité
à
3
mois
est
créé
en
2010,
il
est
rémunéré,
pour
les
proches
de
la
famille
du
malade.
La
circulaire
du
19
février
2002
(36),
quant
à
elle,
affirme
la
nécessité
d’intégrer
progressivement
les
soins
palliatifs
à
la
pratique
de
tous
les
médecins
et
de
développer
leur
démarche
à
domicile.
Un
second
plan
de
développement
2002-‐2005
est
lancé
en
2002
(39).
Les
principaux
objectifs
de
ce
programme
sont
le
développement
de
la
pratique
des
soins
palliatifs
et
de
l’accompagnement
à
domicile,
la
poursuite
du
développement
des
soins
palliatifs
par
les
établissements
de
santé
ainsi
et
la
sensibilisation
et
la
meilleure
information
de
la
population
sur
cette
pratique.
En
2003,
avec
la
médiatisation
du
cas
de
Vincent
HUMBERT
qui
avait
sollicité
le
Président
de
la
République
pour
obtenir
son
«
droit
de
mourir
»,
le
débat
autour
du
12
patient
en
fin
de
vie
est
relancé.
Le
député
Jean
LÉONETTI
se
voit
confier
la
présidence
de
la
Mission
d’information
sur
l’accompagnement
de
la
fin
de
vie
pour
aboutir
à
la
loi
du
22
avril
2005,
relative
aux
droits
des
malades
et
à
la
fin
de
vie.
Ces
objectifs
sont
«
d’apaiser
les
craintes
des
professionnels
de
santé
qui
aspirent
à
des
garanties
juridiques
dans
les
procédures
de
limitation
ou
d’arrêt
de
traitement,
de
réconcilier
les
revendications
de
liberté
de
décision
et
de
transparence
des
procédures
de
la
part
des
malades
avec
le
besoin
de
sécurité
juridique
des
soignants
».
Cette
loi
introduit
la
notion
d’obstination
déraisonnable
qui
confirme
le
refus
de
l’acharnement
thérapeutique,
défini
par
les
critères
d’inutilité
et
de
disproportion.
Les
actes
médicaux
ne
doivent
donc
pas
être
poursuivis
par
une
obstination
déraisonnable
et
le
passage
d’une
logique
curative
à
un
logique
palliative
doit
être
encouragé
dans
l’intérêt
du
malade.
La
volonté
du
patient
doit
être
respectée.
Si
le
patient
est
inconscient,
le
médecin
doit
s’enquérir
de
la
volonté
qu’il
aurait
exprimée
antérieurement
en
consultant
:
1)
les
directives
anticipées
(notion
introduite
par
cette
loi),
2)
la
personne
de
confiance
désignée
par
le
patient,
3)
la
famille
et
les
proches.
De
plus
cette
loi
impose
la
création
de
lits
et
la
formation
du
personnel
et
de
référents
en
soins
palliatifs.
Ce
texte
tente
de
répondre
à
la
plupart
des
situations
de
fin
de
vie.
Une
procédure
d’évaluation
de
la
loi
a
permis
d’identifier
des
situations
de
fin
de
vie
échappant
au
texte
et
posant
problème,
et
de
mettre
en
lumière
les
difficultés
d’application
concrète
du
texte
de
loi.
A
noter
que
les
questions
de
l’urgence,
du
délai
raisonnable
non
défini,
de
la
consultation
des
personnes
de
confiance
et
d’une
rédaction
validée
pour
les
directives
anticipées
restent
en
suspens.
Le
plan
de
développement
des
soins
palliatifs
2008-‐2012
a
permis
une
avancée
majeure.
Ce
plan
a
mobilisé
230
millions
d’euros
et
a
permis
de
faire
des
soins
palliatifs
une
des
priorités
de
santé
publique.
Vingt
unités
de
soins
palliatifs
ont
été
créées,
permettant
de
couvrir
au
mieux
l’ensemble
du
territoire,
soit
environ
4900
lits
dédiés
dans
près
de
800
hôpitaux
et
cliniques.
Au
total,
on
dispose
en
France,
selon
le
rapport
de
l’Observatoire
national
de
la
fin
de
vie
en
13
2011,
de
plus
de
6000
lits
de
soins
palliatifs,
de
362
équipes
mobiles
adultes
et
de
22
équipes
régionales
pédiatriques.
La
France
est
le
seul
pays
au
monde
à
proposer
une
telle
offre
pour
la
prise
en
charge
des
enfants
en
fin
de
vie
et
pour
l’accompagnement
de
leur
famille.
La
loi
du
2
mars
2010
prévoit
même
une
indemnisation
des
accompagnants
à
domicile
en
créant
une
indemnité
journalière,
dans
la
limite
de
21
jours.
14
Selon
l’ANAES
(Agence
Nationale
d’Accréditation
et
d’Évaluation
en
santé),
le
réseau
«
constitue
une
formation
organisée
d’actions
collectives
apportées
par
des
professionnels
en
réponse
à
un
besoin
de
santé
des
individus
ou
de
la
population,
à
un
temps
donné,
sur
un
territoire
donné
(…),
transversal
aux
institutions
et
aux
dispositifs
existants
(…),
composé
d’acteurs
:
profession
des
champs
sanitaire
et
social,
de
la
ville
et
des
établissements
de
santé,
associations
d’usagers,
institutions
locales
ou
décentralisées.
La
coopération
des
acteurs
de
santé
dans
un
réseau
est
volontaire
et
se
fonde
sur
la
définition
d’objectifs
communs.
»
Une
personne
gravement
malade
a
souvent
un
parcours
au
sein
d’un
réseau
de
professionnels,
souvent
même,
ces
professionnels
travaillent
en
réseau
sans
le
savoir.
Pour
la
loi
du
4
mars
2002
relative
aux
droits
des
malades,
«
les
réseaux
ont
pour
but
de
favoriser
l’accès
aux
soins,
la
coordination,
la
continuité
ou
l’interdisciplinarité
des
prises
en
charge
sanitaires
(…).
Ils
assurent
une
prise
en
charge
adaptée
aux
besoins
de
la
personne
tant
sur
le
plan
de
l’éducation
à
la
santé,
de
la
prévention,
du
diagnostic,
que
des
soins.
Ils
participent
à
des
actions
de
santé
publique.
Ils
procèdent
à
des
actions
d’évaluation
afin
de
garantir
la
qualité
de
leurs
services
et
de
leurs
prestations.
Ils
sont
constitués
entre
professionnels
de
santé
libéraux,
les
médecins
du
travail,
des
établissements
de
santé,
des
centres
de
santé,
des
institutions
sociales
ou
médico-‐
sociales
et
des
organismes
à
vocation
sanitaires
et
sociales,
ainsi
qu’avec
des
représentants
des
usagers.
»
La
Coordination
Nationale
des
Réseaux
définit
ces
derniers
de
la
façon
suivante
:
«
ils
constituent
à
un
moment
donné,
sur
un
territoire
donné,
la
réponse
organisée
d’un
ensemble
de
professionnels
et
/
ou
de
structures
à
un
ou
des
problèmes
de
santé
précis,
prenant
en
compte
les
besoins
des
individus
et
les
possibilités
de
la
communauté.
»
Pourquoi
des
réseaux
de
soins
palliatifs
?
Le
domicile
reste
le
lieu
de
fin
de
vie
et
de
prise
en
charge
le
plus
souhaité
par
la
population
concernée
:
57%
des
personnes
interrogées
dans
en
enquête
en
2003
(32).
En
2008,
dans
un
sondage
IFOP,
58%
des
français
trouvaient
que
l’hôpital
n’est
pas
un
lieu
adapté
pour
la
fin
de
vie,
et
81%
souhaitaient
mourir
à
domicile.
15
Le
domicile
est
porteur
d’une
fonction
symbolique
complexe
:
la
plus
évidente
étant
celle
d’enracinement
et
de
retour
aux
repères,
le
malade
se
retrouve
chez
lui,
entouré
des
siens,
protégé
avec
ses
souvenirs
et
son
histoire
de
vie.
La
prise
en
charges,
les
traitements
et
les
différentes
interventions
doivent
s’adapter
aux
contraintes
environnementales
de
ces
lieux
de
vie.
Les
soins
sont
modifiés
par
le
domicile
:
-‐ le
travail
en
équipe
n’existe
que
par
la
volonté
des
soignants
libéraux.
-‐ La
coordination
est
conditionnée
par
des
rencontres
au
domicile.
-‐ Les
intervenants
changent
d’un
jour
sur
l’autre
en
fonction
de
leur
emploi
du
temps.
-‐ Les
équipements
visant
à
améliorer
le
confort
doivent
s’adapter
aux
contraintes
du
domicile.
-‐ Les
efforts
pour
les
transmissions
entre
les
différents
intervenants
doivent
être
constants.
La
démarche
palliative
prône
une
approche
interdisciplinaire
et
transdisciplinaire,
médico-‐psycho-‐sociale,
pour
une
prise
en
charge
globale
de
qualité.
Une
des
valeurs
fondamentales
mobilisée
est
le
respect
de
la
personne
et
concerne
également
le
soutien
des
proches
ainsi
que
la
prise
en
compte
des
conséquences
sociales.
Or
les
réseaux
de
soins
palliatifs
sont
par
définition
interdisciplinaires,
centrés
sur
la
personne
malade
avec
pour
principe
de
respecter
ce
qu’elle
est,
ses
choix,
et
intègrent
parfaitement
la
dimension
sociale,
le
soutien
et
l’implication
du
milieu
associatif
notamment
avec
des
bénévoles
d’accompagnement.
En
2003,
une
enquête
réalisée
par
la
SFAP
(Société
Française
d’Accompagnement
et
de
soins
Palliatifs)
faisait
état
de
93
réseaux
spécifiques
en
France,
souvent
départementaux.
En
2010,
on
en
dénombrait
124
(34).
Les
réseaux
de
soins
palliatifs
sont
souvent
portés
par
une
équipe
de
soins
palliatifs
à
domiciles
(hospitaliers,
libéraux
ou
salariés
du
réseau)
venant
en
appui
aux
professionnels
du
domicile,
pour
faciliter
leur
tâche,
faciliter
les
liens
entre
le
domicile
et
l’hôpital.
16
Dans
la
thèse
de
Dominique
KAMINSKI
en
2011,
traitant
de
«
L’intérêt
d’un
réseau
de
soins
palliatifs
dans
le
cadre
de
la
prise
en
charge
d’un
patient
en
médecine
ambulatoire
»
(4),
les
principales
difficultés
rencontrées
dans
la
prise
en
charge
de
ce
type
de
patients
sont
notamment
la
lourdeur
logistique
renforcée
par
les
difficultés
relationnelle
et
de
coordination
avec
les
différents
spécialistes,
les
pressions,
angoisses
et
stress
de
l’entourage,
la
pénibilité
psychologique
ainsi
que
l’aspect
chronophage
des
soins
en
rapport
avec
un
manque
de
formation
(médicaments
hypnotiques,
analgésiques,
certaines
pathologies
du
décubitus,
nutrition,
etc.).
Les
réseaux
de
soins
palliatifs
sont
les
garants
d’une
bonne
coordination
des
soins
pluridisciplinaires
au
domicile
des
patients.
Leur
mission
essentielle
est
le
maintien
à
domicile
aussi
longtemps
que
possible
dans
de
bonnes
conditions.
17
3
Le
réseau
Arc
En
ciel.
3.1
Historique.
Arc
En
Ciel
est
crée
en
1999.
C’est
alors
une
association
qui
a
pour
but
de
promouvoir
l’usage
des
soins
palliatifs
à
Saint
Denis
(93)
et
dans
les
communes
limitrophes.
En
2002,
cette
association
devient
un
réseau
grâce
au
financement
public
de
l’URCAM
(Union
Régionale
des
Caisses
d’Assurance
Maladie)
et
de
l’ARH
(Agence
Régionale
d’Hospitalisation)
et
développe
alors
une
prise
en
charge
globale
et
continue
de
patients
atteints
de
maladie
grave
en
phase
évoluée
ou
terminale.
Son
objectif
est
de
favoriser
le
maintien
et
le
retour
à
domicile
de
ces
patients
ainsi
que
de
former
des
professionnels
aux
soins
palliatifs
(soignants
libéraux,
hospitaliers
ou
institutionnels).
Aujourd’hui,
il
intervient
dans
la
partie
Nord
de
la
Seine
Saint
Denis,
prenant
en
charge
les
patients
dans
20
communes
de
ce
département.
Le
Sud
étant
pris
en
charge
par
un
autre
réseau
de
soins
palliatifs
:
le
réseau
Océane.
Territoire
d’action
du
réseau
Arc
En
Ciel
en
grisé.
18
3.2
Organisation.
L’équipe
est
composée
d’un
médecin
directeur
(0,6
ETP)
et
de
deux
médecins
coordinateurs
(1,2
ETP),
de
trois
infirmières
coordinatrices
(3
ETP),
d’une
assistante
sociale
(0,9
ETP),
d’une
secrétaire
(1
ETP)
et
d’une
chargée
de
projet
(1
ETP).
Elle
accueille
aussi
un
interne
de
médecine
générale.
L’équipe
du
réseau
est
contactée
par
le
médecin
traitant,
l’hôpital,
la
famille
ou
parfois
le
patient
lui-‐même
pour
une
prise
en
charge.
L’infirmière
et
le
médecin
se
rendent
alors
ensemble
au
domicile
ou
à
l’hôpital
pour
évaluer
la
situation,
déterminer
les
besoins
du
patient
et
mettre
en
place
les
conditions
nécessaires
pour
permettre
le
retour
ou
le
maintien
du
patient
au
domicile.
Au
cours
d’une
prise
en
charge
d’un
patient,
l’équipe
organisera
en
cas
de
besoin
des
réunions
de
concertation
avec
les
différents
professionnels
de
santé
intervenant
au
domicile.
Après
une
demande,
l’équipe
intervient
en
général
dans
un
délai
moyen
de
7
jours
au
domicile
du
patient.
3.3
Objectifs.
Le
principal
objectif
est
d’améliorer
la
prise
en
charge
médico-‐psycho-‐sociale
des
patients
ayant
une
maladie
grave
et
souhaitant
rester
à
domicile,
d’optimiser
le
parcours
et
la
qualité
des
soins.
Le
réseau
développe
donc
:
-‐ l’expertise
médico-‐psycho-‐sociale
et
le
soutien
de
l’équipe
salariée
du
réseau,
-‐ la
participation
à
la
coordination
des
soins
pour
favoriser
la
prise
en
charge
du
patient,
-‐ la
mise
en
place
de
règles
de
bonnes
pratiques,
-‐ la
formation
des
professionnels
de
santé
à
la
pratique
des
soins
de
support
et
des
soins
palliatifs,
en
ville
et
en
institution,
-‐ le
décloisonnement
entre
la
ville
et
l’hôpital,
19
-‐ la
transversalité
entre
les
différentes
disciplines
(soins
palliatifs,
oncologie,
gériatrie)
en
développant
le
partenariat
entre
les
praticiens,
établissements
et
autres
réseaux,
-‐ la
participation
au
sein
des
instances
à
la
réflexion
sur
l’offre
de
soins
palliatifs
au
niveau
local
et
régional.
3.4
Actions.
En
2011,
299
nouveaux
patients
ont
été
inclus
dans
le
réseau
Arc
En
Ciel,
s’ajoutant
aux
66
patients
entrés
avant
le
1er
janvier
2011
et
présents
au
moins
une
journée
dans
l’année.
Soit
un
total
de
365
patients
suivis
au
cours
de
l’année
2011.
Les
patients
doivent
résider
en
Seine
Saint
Denis,
sur
le
territoire
couvert
par
le
réseau.
Une
évaluation
préalable
est
réalisée
avant
toute
inclusion
et
permet
de
définir
les
besoins
du
patient
et
des
proches.
Cette
visite
est
organisée
après
l’obtention
de
l’accord
du
patient
pour
la
prise
en
charge
à
domicile
et
l’accord
de
son
médecin
traitant.
Cette
évaluation
garantit
la
continuité
de
la
prise
en
charge
en
s’assurant
de
la
disponibilité
et
de
la
réactivité
des
professionnels.
Elle
permet
d’appréhender
la
faisabilité
du
maintien
à
domicile
ou
du
retour
après
une
hospitalisation.
En
cas
d’absence
de
médecin
traitant,
le
réseau
fournit
une
liste
par
commune
d’habitation.
Le
réseau
prend
en
charge
les
patients
atteints
d’un
cancer
en
phase
curative
ou
palliative,
les
patients
souffrant
d’une
maladie
neurologique
dégénérative
ou
de
polypathologie
en
phase
palliative.
Depuis
2006,
les
patients
atteints
d’un
cancer
en
phase
curative
peuvent
être
inclus
s’il
existe
un
besoin
en
soins
de
support.
Néanmoins,
grâce
à
la
collaboration
avec
le
réseau
Oncologie
93,
le
réseau
peut
leur
ré
adresser
les
patients
dans
la
mesure
du
possible.
Pour
respecter
au
mieux
la
volonté
des
personnes
malades,
le
réseau
incite
les
patients
à
désigner
leur
personne
de
confiance
et
leur
permet
de
rédiger
des
directives
anticipées.
Pour
chaque
patient
inclus
dans
le
réseau,
un
plan
personnalisé
d’intervention
(PPI)
est
établi.
Il
comprend
le
projet
de
soins,
un
plan
d’aide
et
un
projet
de
vie,
le
tout
en
lien
avec
le
médecin
traitant.
Grâce
à
des
contacts
réguliers
avec
les
professionnels
de
santé,
les
patients,
les
familles
et
les
aidants,
le
réseau
permet
d’assurer
une
bonne
coordination
pour
un
maintien
à
20
domicile
dans
les
meilleures
conditions,
de
rassurer
et
conseiller
l’entourage.
Il
est
parfois
amené
à
anticiper
et
organiser
les
hospitalisations
si
nécessaires.
Pour
améliorer
la
coordination,
quasiment
tous
les
patients
du
réseaux
disposent
d’un
classeur
de
liaison
laissé
à
leur
domicile,
soit
celui
du
réseau,
siot
celui
d’une
autre
structure
ou
organisme
intervenant
au
domicile.
Il
existe
un
défaut
de
traçabilité
au
niveau
de
la
base
de
données
informatisée
du
réseau
puisqu’il
est
indiqué
que
seulement
57%
des
patients
en
bénéficieraient.
21
14 0 12 9
113
12 0
10 0
80 68
60 47
40 28
20 19 15 14 13 10
20
al
il e
il e
l
n
le
al
r
s
ue
ts
ie
eu
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ti o
nt
el
ci
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an
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éd
na
so
ul
om
tu
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at
en
og
do
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do
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di
d
l
rv
ho
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po
or
r
à
à
te
te
m
co
yc
s
i
in
lè
se
in
iv
de
ps
ob
su
rti
ai
ie
pe
pr
ut
ex
so
Répartition
des
motifs
de
signalement
en
2011.
Soit
299
signalements
au
cours
de
l’année
2011.
En
2011,
la
répartition
par
pathologie
était
de
:
-‐ 86%
de
cancers,
avec
une
dominante
de
cancers
du
poumon
(27%),
suivi
par
les
cancers
du
sein
(11%),
les
cancers
ORL
(8%),
les
cancers
colo-‐rectaux
(8%),
les
cancers
du
pancréas
(7%),
les
cancers
hépato-‐biliaires
(4%),
les
cancers
de
la
prostate
(4%),
et
les
autres
cancers
pour
31%
-‐ 8%
de
polypathologies,
-‐ et
5%
des
maladies
neurodégénératives.
L’âge
moyen
était
de
69
ans,
le
patient
le
plus
âgé
avait
98
ans,
le
plus
jeune
1
an.
Le
médecin
coordonnateur,
le
Dr
Nathalie
Nisenbaum,
travaille
en
coordination
avec
l’équipe
ressource
en
soins
palliatifs
pédiatriques
Paliped.
Dans
ce
cadre
elle
est
amenée
à
prendre
en
charge
des
enfants
bénéficiant
de
soins
palliatifs.
Ces
prises
en
charge
restent
peu
nombreuses
au
sein
du
réseau.
La
tranche
d’âge
la
plus
représentée
reste
celle
des
70-‐79
ans.
A
noter
que
19%
des
patients
suivis
vivaient
seuls,
soit
56
personnes.
Il
s’agissait
plus
de
femmes
que
d’hommes,
avec
une
durée
de
suivi
plus
courte
et
un
taux
de
décès
hospitaliers
plus
importants.
La
médiane
de
la
durée
de
suivi
était
à
50
jours
(pour
une
moyenne
à
85
jours).
Elle
est
fonction
de
la
pathologie
des
patients,
elle
est
plus
longue
pour
les
pathologies
22
neurodégénératives
ou
démence
(allant
jusqu’à
1008
jours)
comme
pour
les
polypathologies.
La
file
active
journalière
de
patients
suivis
était
globalement
stable
au
cours
de
l’année
2011,
variant
entre
65
et
78
patients.
Un
pic
d’activité
a
été
enregistré
fin
mars
2011,
avec
une
centaine
de
patients
dans
la
file
active.
En
moyenne
sur
cette
année
76
patients
étaient
suivis
chaque
jour
par
le
réseau.
120
100
80
60
40
20
0
avr.-11
janv.-11
nov.-11
févr.-11
juin-11
août-11
oct.-11
juil.-11
déc.-11
mai-11
sept.-11
mars-11
File
active
journalière
des
patients
suivis
en
2011.
En
2011,
les
lieux
de
décès
étaient
principalement
les
hôpitaux
(38%),
les
USP
(28%),
le
domicile
(28%)
et
enfin
en
EHPAD
(6%,
pouvant
être
considéré
comme
le
domicile
car
cette
structure
étant
le
lieu
de
vie
de
ces
patients).
Les
lieux
exacts
des
décès
dans
les
structures
hospitalières
ne
sont
pas
connus.
Nous
ne
savons
pas
quelle
est
la
proportion
de
décès
dans
les
services
des
urgences
ou
des
services
portes
par
rapport
aux
autres
services.
23
4
Le
recours
aux
services
d’accueil
des
urgences
(SAU).
4.1
Contexte.
Les
médecins
généralistes
restent
les
interlocuteurs
de
première
ligne,
pivots
de
la
prise
en
charge
en
soins
primaires.
Leur
place
est
importante
au
sein
du
système
de
santé
d’autant
plus
dans
le
contexte
actuel
où
l’Agence
Régionale
de
Santé
(ARS)
souhaite
initier
le
renforcement
du
premier
recours
vers
l’offre
ambulatoire
(46).
En
parallèle,
le
vieillissement
de
la
population,
l’évolution
de
la
société
et
la
pénurie
de
lits
dédiés
de
soins
palliatifs
amènent
les
médecins
de
ville
à
être
de
plus
en
plus
sollicités
pour
organiser
la
prise
en
charge
palliative
voire
la
fin
de
vie
au
domicile
de
leurs
patients.
L’absence
du
(d’un)
médecin
traitant
est
un
des
plus
importants
obstacles
à
la
poursuite
des
soins
en
ambulatoire.
En
2000,
une
étude
des
appels
au
SAMU
de
Paris
montrait
que
202
d’entre
eux
concernaient
des
patients
en
fin
de
vie
à
domicile
(33).
Soixante
et
onze
pour
cent
de
ces
appels
avaient
lieu
la
nuit,
les
week-‐ends
ou
les
jours
fériés,
à
des
moments
où
le
personnel
soignant
n’était
pas
disponible.
Les
principales
causes
d’appel
étaient
:
la
détresse
psychologique
de
l’entourage,
la
défaillance
du
matériel
ou
du
personnel,
une
pathologie
aigue
avec
ou
sans
rapport
avec
la
pathologie
chronique.
On
notait
que
26%
des
SMUR
étaient
envoyés
par
manque
d’informations
:
pas
de
directives
anticipées,
pas
de
désignation
de
personne
de
confiance,
patients
et
entourage
peu
ou
pas
informés
de
la
gravité
de
la
pathologie
et
de
l’imminence
du
décès.
De
plus,
le
dossier
médical
était
le
plus
souvent
totalement
absent.
Dans
sa
thèse
sur
«
l’état
des
lieux
des
réseaux
de
soins
palliatifs
à
domicile
»
soutenue
en
2009,
Valérie
Le
BRETON
décrivait
les
principaux
symptômes
à
l’origine
des
hospitalisations
de
patients
en
fin
de
vie
:
dyspnée,
troubles
de
la
conscience,
douleur,
occlusion,
anurie,
chute,
fièvre
et
problèmes
de
trachéotomie.
Ils
étaient
responsables
d’environ
60%
des
hospitalisations
(4).
24
Le
recours
aux
services
d’urgences
semblait
être
la
conjonction
d’un
certain
degré
de
méconnaissance
de
la
prise
en
charge
palliative,
de
l’absence
de
coordination
et
de
concertations
évaluant
les
risques
ainsi
que
les
alternatives
aux
recours
aux
Urgences.
Les
décès
sont
de
plus
en
plus
fréquents
aux
Urgences
(29).
La
part
de
personnes
âgées
ou
en
phase
terminale
d’une
pathologie
est
en
constante
augmentation.
Depuis
les
réseaux
se
sont
organisés
:
création
de
garde
médicale
spécifique,
astreinte
téléphonique
médicale
et/ou
paramédicale,
collaboration
avec
le
SAMU,
rédaction
de
prescriptions
anticipées,
etc.,
pour
apporter
la
réponse
la
plus
adaptée
en
cas
d’appel.
Mais
la
prise
en
charge
d’un
patient
par
un
réseau
de
soins
palliatifs
ne
permet
pas
d’éviter
à
tout
coup
le
passage
aux
urgences.
Ce
dernier
pouvant
intervenir
dans
des
situations
de
crises
impossibles
à
anticiper
ou
dont
le
retentissement
émotionnel
peut
largement
dépasser
le
cadre
de
l’anticipation
raisonnée.
La
bibliographie
concernant
la
prise
en
charge
des
patients
relevant
de
soins
palliatifs
dans
les
services
d’urgences
est
pauvre.
Ce
sujet
commence
à
intéresser
les
principaux
acteurs
de
la
prise
en
charge
devant
l’augmentation
du
nombre
de
patients
consultant
dans
ces
structures
et
surtout
face
à
la
complexité
de
leurs
dossiers.
Les
situations
palliatives
aux
urgences
ont
d’ailleurs
fait
l’objet
d’un
colloque
organisé
en
mai
2012
la
fédération
RESPALIF
(fédération
des
réseaux
de
santé
en
soins
palliatifs
d’Ile
De
France).
Malgré
l’urgence
et
le
contexte
palliatif,
il
faut
tout
de
même
savoir
envisager
les
possibilités
d’un
traitement
étiologique.
La
difficulté
est
de
prendre
les
décisions
adaptées,
sans
avoir
de
«
perte
de
chance
»
pour
le
malade
malgré
sa
situation.
Il
faut
définir
des
objectifs
réalistes
et
proportionnés,
en
tenant
compte
des
souhaits
du
patient.
Le
sentiment
des
équipes
soignantes
des
urgences
de
prendre
en
charge
trop
fréquemment
des
patients
en
phase
palliative
peut
résulter
d’une
impression
de
mise
en
échec
(10).
En
effet,
la
complexité
des
situations
et
la
souffrance
psychologique
du
patient
et/ou
de
la
famille
requièrent
du
temps
et
une
formation
spécifique.
25
Cette
prise
en
charge
paraît
inadéquate
à
l’équipe
soignante
de
la
structure
d’accueil
qui
est,
elle,
dans
une
logique
d’urgence,
diagnostique
et
thérapeutique
(43).
Le
«
non
repérage
»
des
patients
en
phase
palliative
participe
à
l’inadéquation
des
soins,
trop
souvent
invasifs.
Le
patient
peut
alors
être
confronté
à
une
situation
d’acharnement
thérapeutique,
d’obstination
déraisonnable,
ou
bien
au
contraire
une
situation
de
perte
de
chance
lors
de
sa
prise
en
charge.
La
méconnaissance
de
la
question
des
soins
palliatifs
et
des
bonnes
pratiques,
surajoutée
à
l’inadaptation
des
services
d’urgences,
renforce
l’inconfort
et
la
mise
en
échec
des
équipes
prenant
en
charge
le
patient.
Les
soignants
sont
démunis
face
à
ses
patients
relevant
de
soins
palliatifs.
C’est
le
manque
d’accompagnement
qui
prime,
pour
ces
patients
et
ainsi
que
pour
leurs
familles.
Leur
souffrance
psychique
est
très
peu
prise
en
charge.
Cela
donnera
lieu
à
des
situations
tragiques
de
décès
sur
des
brancards,
dans
des
situations
de
stress
majeur
pour
les
familles
ou
au
contraire
dans
la
solitude
et
l’indifférence
des
équipes
soignantes
(40).
L’abandon
thérapeutique
est
source
d’angoisse
et
augmente
la
pénibilité
de
la
fin
de
vie.
26
Toujours
dans
la
partie
nord
de
ce
département,
huit
établissements
de
santé,
publics
ou
privés,
proposent
des
services
d’oncologie
médicale
:
-‐ le
centre
hospitalier
Robert
Ballanger
à
Aulnay
sous
Bois
-‐ l’Hôpital
privé
de
l’Est
Parisien
à
Aulnay
sous
Bois
-‐ le
Centre
Hospitalo-‐Universitaire
d’Avicenne
à
Bobigny
-‐ le
Centre
Hospitalo-‐Universitaire
Jean
Verdier
à
Bondy
-‐ le
centre
hospitalier
Delafontaine
à
Saint
Denis
-‐ le
Centre
cardiologique
du
Nord
(CCN)
à
Saint
Denis
-‐ la
Clinique
de
l’Estrée
à
Stains.
Hôpital
Service
Service
Soins
d’urgences
d’oncologie
palliatifs
?
CH
Robert
Ballanger
Oui
Oui
EMSP
Hôpital
privé
de
l’Est
Parisien
Oui
Oui
Hôpital
Privé
de
la
Seine
Saint
Denis
Non
Oui
CHU
d’Avicenne
Oui
Oui
EMSP
et
LISP
CHU
Jean
Verdier
Oui
Oui
ESMP
Clinique
de
l’Estrée
Oui
Oui
LISP
Hôpital
La
Roseraie
Oui
Non
LISP
CH
Delafontaine
Oui
Oui
EMSP
et
LISP
Hôpital
Privé
du
Vert
Galant
Oui
Centre
Cardiologique
du
Nord
(CCN)
Non
Oui
Hôpital
René
Muret
Non
Non
EMSP
et
USP
Concernant
les
principaux
établissements
collaborant
avec
le
réseau
Arc
En
Ciel.
Les
hôpitaux
Avicenne
et
de
Delafontaine
sont
les
deux
principaux
centres
hospitaliers
présents
sur
le
territoire
couvert
par
le
réseau,
et
aussi
ceux
qui
collaborent
le
plus
avec
le
réseau.
L’hôpital
Avicenne
compte
517
lits
d’hospitalisation
et
on
y
dénombre
environ
37000
passages
aux
urgences
par
an.
Le
second
compte
750
lits
d’hospitalisation
(hôpitaux
de
27
jours
compris)
et
on
y
recense
82000
passage
aux
Urgences
dont
environ
un
tiers
pour
la
pédiatrie.
L’hôpital
Avicenne
compte
une
équipe
mobile
de
soins
palliatifs
et
de
douleur,
et
il
existe
des
lits
identifiés
palliatif
dans
le
service
d’oncologie
médicale.
L’hôpital
Delafontaine
détient
lui
une
unité
de
soins
palliatifs
de
10
lits
ainsi
qu’une
équipe
mobile
de
soins
palliatifs.
La
clinique
de
l’Estrée
est
située
à
Stains,
commune
limitrophe
à
Saint-‐Denis.
Elle
joue
le
rôle
d’un
hôpital
de
proximité
et
compte
pas
moins
de
320
lits
d’hospitalisation.
On
y
retrouve
également
un
service
d’accueil
des
urgences
ainsi
qu’un
service
de
cancérologie
disposant
de
lits
dédiés
soins
palliatifs.
28
29
5
Méthodologie.
30
Pour
une
consultation
qualifiée
d’«
inévitable
»,
nous
avons
retenu
les
critères
suivants
:
-‐ apparition
de
symptômes
aigus
ET
non
gérables
en
ambulatoire
(hémorragie,
détresse
respiratoire,
syndrome
infectieux
sévère),
-‐ nécessité
d’un
ou
d’actes
thérapeutiques
non
réalisables
en
ville
(ponctions
évacuatrices,
actes
chirurgicaux),
-‐ impossibilité
d’intervention
médicale
au
domicile,
-‐ isolement
et
précarité
du
patient.
Pour
une
consultation
dite
«
évitable
»,
les
critères
sont
les
suivants
:
-‐ possibilité
de
contrôle
d’un
épisode
aigu
:
symptôme
anticipé,
présence
de
prescriptions
anticipées
et
d’éducation
du
patient
et
de
la
famille
ou
entourage,
-‐ recours
au
médecin
traitant,
spécialiste
traitant
ou
autre
professionnel
ambulatoire
en
urgence
possible,
-‐ gestion
adaptée
de
la
pathologie
chronique,
-‐ famille
/
entourage
présent
et
aidant
au
domicile.
31
-‐ l’identification
initiale
«
soins
palliatifs
».
Nous
en
avons
profité
pour
regarder
:
-‐ le
taux
d’hospitalisation,
-‐ le
nombre
d’hospitalisations
ultimes,
leur
durée
et
le
lieu
de
décès,
-‐ la
réalisation
d’examens
complémentaires,
-‐ la
présence
ou
non
d’aides
à
domicile.
En
parallèle,
nous
avons
recueilli
sur
les
dossiers
informatisés
du
réseau
les
données
suivantes
:
-‐ les
appels
à
l’astreinte
et
notamment
:
la
date
et
l’heure,
l’émetteur
de
l’appel,
le
motif
d’appel
et
la
réponse
du
médecin
-‐ la
présence
de
directives
anticipées,
-‐ la
présence
d’
prescriptions
anticipées,
-‐ la
présence
d’aides
au
domicile.
5.4
Analyse.
C’est
une
analyse
descriptive
des
motifs
de
consultations
à
partir
du
recueil
des
données
effectué
dans
les
dossiers.
32
6.
Résultats.
33
6.2.1
Lieux
de
consultation
Lieux
Nombre
de
consultations
Pourcentage
CHU
Avicenne
28
41,2%
CH
Delafontaine
22
32,3%
Clinique
de
l’Estrée
18
26,5%
Variables
Population
étudiée
Ensemble
du
réseau
Âge
moyen
69,2
ans
69
ans
Femmes
13
(27,7%)
48%
Hommes
34
(72,3%)
52%
Pathologies
Population
étudiée
Ensemble
du
réseau
Cancers
broncho
pulmonaire
18
(38,3%)
27%
Cancers
digestifs,
dont
:
12
(25,5%)
-‐
colorectal
-‐ 4
(8,5%)
-‐ 8%
-‐
du
pancréas
-‐ 4
(8,5%)
-‐ 7%
-‐
des
voies
biliaires
-‐ 2
(4,3%)
-‐ 4%
-‐
gastrique
-‐ 2
(4,3%)
-‐ non
calculé
Cancers
uro-‐génitaux,
dont
:
7
(14,9%)
Non
calculé
-‐ prostate
-‐ 3
(6,4%)
-‐ 4%
-‐ rein
-‐ 2
(4,3%)
-‐ non
renseigné
-‐ ovaires
-‐ 1
(2,1%)
-‐ non
renseigné
-‐ vessie
-‐ 1
(2,1%)
-‐ non
renseigné
Cancers
du
sein
3
(6,4%)
11%
Cancers
ORL
3
(6,4%)
8%
Glioblastome
3
(6,4%)
Non
renseigné
Myélome
1
(2,1%)
Non
renseigné
Lymphome
1(2,1%)
Non
renseigné
34
La
somme
des
différentes
pathologies
dépasse
les
100%
car
2
patients
présentaient
deux
pathologies
synchrones.
Jours
et
horaires
Consultations
Pourcentage
Sur
la
garde
:
18h
–
9h
32
47,1%
Week
end
et
jours
fériés
12
17,6%
Jours
de
semaine
et
9h
–
18h
24
35,3%
Soit
un
total
de
44
consultations
ayant
eu
lieu
sur
des
horaires
de
garde
(18-‐9H)
et/ou
pendant
les
week-‐end.
Cela
représente
près
de
2/3
des
consultations
(64,7%).
Adressage
Nombres
de
consultations
Pourcentage
Médecin
traitant
11
16,2%
SUR
93
ou
SOS
médecin
7
10,3%
SAMU
5
7,6%
Infirmière
à
domicile
4
5,9%
Transfert
d’un
autre
hôpital
1
1,5%
Patients
/
familles,
dont
:
40
58,8%
-‐ appel
du
réseau
avant*
-‐ 10
-‐ 25%
-‐ sans
appel
du
réseau
avant*
-‐ 30
-‐ 75%
(*)
Données
retracées
grâce
aux
dossiers
informatisés
du
réseau.
En
ce
qui
concerne
le
transfert
:
il
s’agissait
d’un
transfert
depuis
le
CHU
d’Avicenne
vers
la
clinique
de
l’Estrée
pour
une
hospitalisation
et
réalisation
d’une
transfusion
de
culots
globulaires.
35
6.2.5
Appel
au
réseau
avant
passage
aux
urgences.
Appel
du
réseau
Nombre
Pourcentage
Oui
10
14,7%
Non
58
85,3%
Données
retracées
grâce
aux
dossiers
informatisés
du
réseau.
36
6.2.7
Motifs
de
consultations
Analyse
de
motifs
inscrits
par
l’infirmière
d’accueil
lors
de
l’arrivée
du
patient.
Les
détails
des
motifs
correspondent
par
contre
au
diagnostic
médical
posé
en
fin
de
consultation.
Motifs
de
consultation
Nombre
En
pourcentage
Détresse
respiratoire
aigue
11
16,2%
Altération
de
l’État
Général
(AEG)
11
16,2%
Hyperthermie
/
Infection
9
13,2%
Hémorragie
8
11,2%
Vomissements
6
8,8%
Douleurs
abdominales
4
5,9%
Problèmes
de
chambre
implantable
3
4,4%
Anomalies
du
bilan
biologique
3
4,4%
Chute
/
plaie
3
4,4%
Troubles
du
comportement
2
2,9%
Douleur
et
modification
d’un
membre
2
2,9%
Œdème
des
membres
inférieurs
2
2,9%
Rétention
aigue
d’urine
2
2,9%
Fistule
cutanée
1
1,5%
Douleur
thoracique
1
1,5%
Les
diagnostics
médicaux
sont
détaillés
dans
le
tableau
n°2
en
annexe.
37
6.3
Autres
analyses
Hospitalisations
Nombre
Pourcentage
Oui
58
85,3%
Non
10
14,7%
Hospitalisation
ultime
Nombre
Pourcentage
Oui
22
37,9%
Non
36
62,1%
Ces
données
ont
été
établies
grâce
à
la
base
de
données
informatisée
du
réseau.
Dans
les
services
d’urgences
/
Portes
:
6
décès
sur
les
22
hospitalisations
ultimes
soit
27,3%.
Hôpitaux
et
autres
structures
:
10
décès
dans
les
structures
hospitalières
soit
72,7%,
hors
services
d’urgences,
et
6
décès
dans
des
unités
de
soins
palliatifs
soit
27,3%.
38
La
durée
médiane
de
ces
hospitalisations
ultimes,
toutes
structures
confondues,
est
de
8,5
jours,
la
moyenne
est
de
11,2
jours.
En
unité
de
soins
palliatifs,
la
médiane
de
ces
séjours
et
de
18
jours.
L’hospitalisation
la
plus
courte
étant
de
4
jours,
la
plus
longue
de
43
jours.
À
l’hôpital
(service
d’urgences
compris)
la
durée
médiane
de
hospitalisations
ultimes
est
de
3
jours.
«
L’identification
soins
palliatifs
»
est
la
mention
dans
le
dossier
du
patient
qu’il
relève
d’une
prise
en
charge
palliative.
En
général
cette
mention
apparait
plutôt
dans
l’observation
médicale,
et
notamment
dans
l’histoire
de
la
maladie,
quand
elle
a
été
recherchée
par
les
professionnels
de
santé
ou
que
l’information
a
été
donnée
directement
par
la
patient
ou
la
famille.
Identification
SP
aux
urgences
Nombre
(/68)
Pourcentage
Identification
en
début
de
prise
en
charge
Oui
:
15
22%
Non
renseigné
:
53
78%
Identification
SP
en
fin
de
prise
en
charge.
Oui
:
17
25%
Non
renseigné
:
51
75%
Suivi
EMSP
des
patients
du
réseau*
Nombre
Pourcentage
Oui
8
17%
Non
39
83%
(*)
Données
recueillies
sur
les
dossiers
informatisés
du
réseau.
39
6.3.5
Réalisation
d’examens
complémentaires.
Réalisation
d’examen
Nombre
Pourcentage
complémentaires
Oui
:
61
89,7%
-‐ chez
les
non
hospitalisés
-‐ 6/10
-‐ chez
les
identifiés
SP
-‐ 12/15
Non
7
10,3%
-‐
chez
les
identifiés
SP
-‐
3/15
Aides
à
domiciles
Nombre
(/47)
Pourcentage
Oui
9
19,1%
Non
38
80,9%
40
6.5
Les
appels
d’astreinte
au
réseau.
Pour
accompagner
au
mieux
les
patients
et
assurer
la
fluidité
dans
leur
parcours
de
soins,
le
réseau
Arc
En
Ciel
a
créé
une
permanence
de
soins
sous
la
forme
d’une
astreinte
téléphonique
médicale
les
soirs
de
18
heures
à
9
heures,
ainsi
que
les
week-‐
end
et
jours
fériés.
Le
numéro
d’appel
est
spécifié
dans
les
cahiers
de
liaison.
Le
médecin
d’astreinte
est
informé
en
fin
de
journée
par
l’équipe
de
coordination
des
différentes
situations
pouvant
potentiellement
faire
l’objet
d’un
appel.
En
2011,
il
y
a
eu
118
appels
pour
365
patients
suivis.
En
moyenne
moins
de
2
appels
par
patients
et
dans
62%
des
cas
il
s’agit
d’un
appel
unique.
41
-‐ autres
:
conseils
sur
la
prise
de
médicaments,
informations
diverses,
problèmes
de
clés…
(25%)
-‐ douleur
(21%)
-‐ demande
d’écoute
et/ou
de
réassurance
(14%)
-‐ annonce
du
décès
(7%)
-‐ problèmes
de
matériel
ou
de
prescription
(3%)
-‐ problème
concernant
l’équipe
de
coordination
de
jour
(3%)
-‐ symptômes
non
gérables
par
téléphone
(3%).
42
complémentaires
pouvant
être
réalisés
en
ville
ou
n’ont
pas
nécessité
d’investigations
para
cliniques.
Les
tableaux
récapitulatifs
sont
fournis
en
annexes.
Nous
avons
listé
pour
chaque
passage
une
partie
des
différentes
informations
collectées
sur
les
comptes-‐rendus
nous
conduisant
à
apprécier
l’inévitabilité
selon
les
critères
précédemment
définis.
Cf.
Annexes
:
Tableau
1
:
Critères
d’inévitabilité
pour
chaque
consultation.
Tableau
2
:
Grille
des
données
recueillies
pour
chaque
consultation.
43
44
45
7.
Discussion
/
Limites.
46
Une
majorité
de
ces
fièvres
pourraient
être
prise
en
charge
en
ambulatoire,
si
l’état
général
du
patient
était
satisfaisant.
Or,
leur
terrain
déjà
précaire
est
à
l’origine
d’une
aggravation
plus
rapide
et
d’une
majoration
de
l’expression
des
symptômes.
Par
exemple
la
dyspnée
est
largement
majorée
lorsqu’un
patient
atteint
d’un
cancer
pulmonaire
présente
une
surinfection
bronchique
ou
une
pneumopathie
aigüe.
Ceci
amène
les
patients
à
consulter
directement
les
services
d’urgences
sans
passer
par
le
médecin
traitant
ni
même
prendre
l’avis
du
médecin
du
réseau.
Les
vomissements
et
douleurs
abdominales
sont
sources
d’angoisse
pour
le
patient
et
la
famille.
D’autant
plus
que
les
vomissements
peuvent
empêcher
la
prise
de
traitements
notamment
antalgiques.
Ce
sont
donc
des
motifs
de
recours
fréquents
aux
urgences,
dans
le
cadre
d’une
demande
d’exploration
complémentaire.
Les
diagnostics
étiologiques
de
ces
douleurs
ou
vomissements
sont
multiples
:
on
note
par
exemple,
une
péritonite
sur
perforation,
une
décompensation
œdémato-‐ascitique,
quelques
gastro-‐
entérites,
un
diagnostic
de
spasmes
ou
encore
de
défaut
de
vidange
gastrique
sur
progression
loco-‐régionale.
Les
deux
motifs
concernant
des
douleurs
et
modifications
de
l’aspect
d’un
membre
se
sont
soldés
par
des
diagnostics
d’ischémie
aigüe
des
membres
inférieurs.
Les
deux
patients
consultants
pour
des
œdèmes
des
membres
inférieurs
avaient
pour
l’un
une
thrombose
veineuse
profonde
et
pour
le
deuxième
un
érysipèle.
Le
codage
du
degré
d’urgence
est
un
élément
intéressant.
Malheureusement,
il
n’est
indiqué
clairement
que
sur
les
comptes-‐rendus
de
passage
du
service
d’Avicenne.
On
peut
noter
que
la
grande
majorité
des
patients
présentent
des
signes
cliniques
et
/
ou
détresses
rendant
leur
prise
en
charge
urgente
ou
«
relativement
urgente
».
Peu
de
consultations
sont
de
l’ordre
d’une
consultation
de
médecine
générale
:
2
motifs
de
consultation
sur
28
ont
été
estimés
à
l’accueil
comme
ayant
pu
être
gérés
en
ville.
47
7.1.2
Concernant
les
autres
facteurs
analysés.
Plus
de
85%
des
consultations
aux
urgences
débouchent
sur
une
hospitalisation
du
patient.
On
compte
parmi
ces
dernières
22
hospitalisations
ultimes,
dont
l’issue
a
été
le
décès
du
patient.
Dans
près
de
90%
des
cas,
les
patients
ont
bénéficié
d’explorations
para
cliniques
(bilan
biologique,
imagerie).
On
note
que
l’identification
palliative
initiale
du
patient
influe
peu
sur
la
réalisation
d’examens
complémentaires,
puisque
12
sur
15
en
bénéficient.
Pour
les
patients
non
hospitalisés,
plus
de
la
moitié
ont
aussi
fait
des
examens,
dans
un
but
diagnostique
et/ou
thérapeutique.
48
Plus
de
80%
des
patients
ayant
eu
recours
à
ces
services,
présentaient
des
symptômes
non
gérables
en
ambulatoire
et/ou
ayant
nécessité
des
explorations
non
réalisables
en
ville.
Ce
recours
est
justifié
par
la
gravité
des
signes
cliniques
ou
bien
par
la
nécessité
d’un
avis
médical
pour
une
recherche
étiologique
et
/
ou
l’instauration
d’un
traitement
spécifique
indispensable,
hors
phase
terminale,
et
aussi
par
les
suites
données
à
ces
consultations
puisque
débouchent
dans
plus
de
85%
des
cas
sur
une
hospitalisation
dont
plus
d’un
tiers
se
révèleront
ultimes
(décès
du
patient).
L’astreinte
téléphonique
médicale
mise
en
place
par
le
réseau
permet
de
gérer
les
demandes
non
urgentes
et
les
symptômes
moins
graves.
Ceci
évite
un
nombre
non
négligeable
de
consultations
dans
les
services
d’urgences.
En
ce
qui
concerne
les
phases
terminales,
10%
d’entre
elles
nécessitent
des
soins
complexes
et
surtout
un
accompagnement
psychologique
et
une
attention
extrêmement
soutenue
du
patient
voire
de
la
famille
(37).
Le
désarroi
et
la
peur
sont
des
sentiments
marquants
chez
les
patients
qui
consultent
dans
les
services
d’accueil
des
urgences,
ainsi
que
chez
leur
famille.
Ils
reflètent
parfois
une
impression
d’abandon.
La
consultation
aux
urgences
se
fait
avec
le
sentiment
qu’il
pourrait
toujours
y
avoir
quelque
chose
à
faire
au
dernier
moment.
Les
urgences
comme
le
lieu
du
dernier
espoir…
49
L’anticipation
correspond
au
fait
de
prévoir
ce
qui
peut
arriver
pour
pouvoir
adapter
sa
conduite
par
avance,
et
prescrire
le
traitement
adéquat.
L’objectif
est
de
temporiser
une
intervention
en
urgence
voire
même
un
passage
dans
les
services
d’urgences.
Elles
sont
un
obstacle
au
maintien
à
domicile
«
jusqu’au
bout
».
Il
s’agit
de
l’apparition
d’une
complication
aigüe,
non
ou
difficilement
gérable
au
domicilie
du
patient.
Elles
sont
sources
de
souffrance
et
d’angoisse
majeure
et
d’appel
«
à
l’aide
».
Ces
situations
concernent
3%
des
interventions
pré
hospitalières
du
SMUR,
et
nécessitent
une
approche
clinique
spécifique
sur
la
pathologie
du
patient
et
les
moyens
pour
le
soulager.
Les
principales
urgences
en
soins
palliatifs
sont
:
-‐ la
dyspnée
et
l’encombrement,
-‐ le
syndrome
occlusif,
-‐ l’hémorragie
massive,
-‐ la
rétention
aigue
d’urine,
-‐ la
douleur.
La
question
à
se
poser
est
de
savoir
s’il
existe
une
cause
curable…
La
dyspnée.
Elle
peut
être
aiguë
ou
subaiguë.
Elle
s’accompagne
très
souvent
d’une
angoisse
de
mort
justifiant
un
traitement
rapide.
C’est
un
symptôme
éprouvant
pour
le
patient
et
pour
la
famille.
Le
traitement
étiologique,
s’il
existe
et
s’il
est
possible,
doit
être
mis
en
route.
Par
exemple
:
-‐ l’aérosolthérapie
dans
le
cadre
un
syndrome
bronchique
constrictif,
-‐ les
dérivés
nitrés,
les
diurétiques
pour
une
insuffisance
cardiaque,
-‐ la
corticothérapie
à
forte
dose
(2
à
4
mg/kg)
pour
une
lymphangite
carcinomateuse,
50
-‐ la
ponction
évacuatrice
en
présence
d’un
épanchement
pleural
abondant
ou
d’une
ascite
volumineuse
compressive,
-‐ la
réadaptation
d’un
traitement
antalgique
si
douleurs,
-‐ une
antibiothérapie
si
présence
d’une
infection,
-‐ la
mise
en
route
d’un
traitement
anticoagulant
et
d’une
corticothérapie
forte
dose
devant
un
syndrome
cave
supérieure.
Dans
certaines
situations
et
après
discussion,
on
peut
avoir
recours
à
la
chirurgie,
comme
:
-‐ la
pose
de
stent
endobronchique
dans
un
contexte
d’obstruction
des
voies
aériennes
supérieures
-‐ la
pose
d’une
endoprothèse
vasculaire
dans
le
cadre
d’un
syndrome
cave
supérieur.
Le
traitement
étiologique
s’il
est
possible,
doit
s’associer
à
un
traitement
symptomatique
de
la
dyspnée.
L’oxygénothérapie
est
souvent
peu
utile.
Elle
peut
même
majorer
l’inconfort
par
le
biais
d’un
assèchement
des
muqueuses.
Les
lunettes
sont
en
général
mieux
tolérées
que
le
masque.
Les
morphiniques
sont
les
traitements
de
références
pour
les
dyspnées
résistantes
aux
autres
traitements.
La
posologie
est
adaptée
en
tenant
compte
du
fait
que
le
patient
soit
déjà
sous
opioïdes
ou
non.
Ils
ont
pour
effet
d’augmenter
le
volume
respiratoire
courant
et
de
diminuer
la
fréquence
respiratoire,
diminuant
ainsi
la
soif
d’air
et
la
sensation
de
dyspnée.
Il
faut
aussi
penser
à
réduire
l’angoisse
générée
par
la
dyspnée.
Les
benzodiazépines
sont
les
molécules
de
références.
On
utilise
plutôt
celles
avec
une
demi-‐vie
courte
:
lorazépam
(Temesta©),
alprazolam
(Xanax©)
ou
bromazépam
(Lexomil©)
quand
la
prise
per
os
est
possible.
Dans
l’urgence,
on
utilisera
le
midazolam
(Hypnovel©)
aussi
bien
en
intraveineuse,
sous-‐cutané
ou
intramusculaire.
L’avantage
de
la
voie
intraveineuse
est
d’avoir
un
délai
d’action
immédiat.
On
distingue
la
dyspnée
d’un
encombrement
bronchique
terminal
ou
de
râles
agoniques.
51
Les
râles
sont
les
bruits
traduisant
la
stagnation
des
sécrétions
bucco-‐pharyngées
au
niveau
des
voies
aériennes
supérieures
lorsqu’elles
ne
peuvent
plus
être
expectorées.
L’aspiration
est
inefficace.
Il
faut
alors
se
tourner
vers
les
anti
sécrétoires
de
type
anticholinergiques,
qui
vont
diminuer
la
production
des
sécrétions
salivaires
et
trachéo-‐
bronchiques.
A
savoir
que
le
Scoburen©
a
l’avantage,
par
rapport
à
la
Scopolamine©,
de
ne
pas
passer
la
barrière
hémato-‐encéphalique
et
donc
de
ne
pas
induire
de
syndrome
confusionnel,
en
le
cas
où
le
patient
est
encore
conscient.
Le
syndrome
occlusif.
L’occlusion
est
secondaire
à
une
carcinose
péritonéale.
Lorsque
l’épisode
est
récent,
le
traitement
étiologique
consiste
à
réduire
l’inflammation
en
administrant
des
fortes
doses
de
corticoïdes
(de
2
à
4
mg/kg).
Ce
traitement
ne
doit
pas
être
poursuivi
plus
d’une
semaine
en
l’absence
d’amélioration
clinique,
et
est
inutile
quand
l’occlusion
est
chronique,
bien
installée
et
complète.
Dans
ce
cas,
seul
un
traitement
symptomatique
pourra
être
entrepris.
Il
aura
pour
objectif
de
soulager
ou
réduire
les
symptômes
(douleurs,
nausées
et
vomissements)
et
de
diminuer
les
secrétions
intestinales.
Contre
les
vomissements,
le
métoclopramide
(Primperan©)
s’avère
en
général
peu
efficace.
L’halopéridol
(Haldol©)
devient
alors
le
traitement
de
première
intention,
suivi
de
la
chlorpromazine
(Largactil©).
Les
traitements
anti-‐sécrétoires
utilisés
en
première
intention
sont
le
Scoburen©
(il
possède
aussi
des
activités
antispasmodique
et
antiémétique)
et
la
Scopolamine©.
La
Sandostatine©
peut
être
utilisée
en
cas
d’échec
des
traitements
précédents.
La
pose
d’une
sonde
naso-‐gastrique
peut
être
discutée
lorsque
les
traitements
médicamenteux
sont
inefficaces.
L’hémorragie
massive.
Le
risque
hémorragique
est
une
situation
«
classique
»
en
soins
palliatifs.
Elle
est
la
troisième
cause
de
décès
par
cancer,
après
les
conséquences
de
l’envahissement
tumoral
sur
les
organes
vitaux
et
l’infection.
Les
causes
en
sont
multiples
:
atteinte
directe
des
vaisseaux,
saignements
liées
à
une
thrombopénie
ou
encore
à
une
consommation
des
facteurs
de
coagulation.
52
Les
plus
fréquentes
sont
les
hémoptysies
massives
et
les
hémorragies
digestives
aigües.
Dans
les
cancers
d’origine
O.R.L.,
on
peut
voir
une
hémorragie
par
rupture
de
l’artère
carotide
interne.
L’hématurie
massive
peut
se
voir
dans
le
cadre
de
cancers
de
la
vessie,
des
reins
voire
de
la
prostate.
Elle
est
souvent
associée
à
des
troubles
de
la
coagulation
sévères.
Ces
situations
doivent
être
anticipées
pour
permettre
d’y
préparer
le
patient,
la
famille
et
les
soignants
et
surtout
pouvoir
répondre
agir
de
façon
adaptée
dans
l’urgence.
En
cas
d’hémorragie
massive,
le
traitement
est
symptomatique
:
il
faut
soulager
le
patient,
lui
éviter
cette
situation
insupportable.
On
réalise
alors
une
«
sédation
pour
détresse
en
phase
terminale
»
afin
de
diminuer
la
vigilance
du
patient,
pour
qu’il
perde
la
conscience
de
sa
souffrance.
La
sédation.
La
sédation
en
phase
terminale
pour
détresse
est
la
recherche,
par
des
moyens
médicamenteux,
d’une
diminution
de
la
vigilance
pouvant
aller
jusqu’à
la
perte
de
conscience,
dans
le
but
de
diminuer
ou
de
faire
disparaître
la
perception
d’une
situation
vécue
comme
insupportable
par
le
patient,
alors
que
tous
les
moyens
disponibles
et
adaptés
à
cette
situation
ont
pu
lui
être
proposés
et
/
ou
mis
en
œuvre
sans
permettre
d’obtenir
le
soulagement
escompté
par
le
patient.
Dans
la
pratique,
les
visées
de
la
sédation
peuvent
être
une
somnolence
provoquée
chez
une
personne
qui
reste
réveillable
à
la
parole
ou
tout
autre
stimulus
simple,
une
perte
de
conscience
provoquée
qui
peut
être
:
un
coma
provoqué
transitoire
(sédation
intermittente)
ou
non
transitoire
(sédation
prolongée).
(31)
On
distingue
deux
situations
où
la
sédation
apparaît
comme
dernier
recours
:
les
situations
d’urgence
de
fin
de
vie
(hémorragie
massive,
dyspnée
majeure
avec
asphyxie)
et
les
situations
de
prise
en
charge
de
symptômes
réfractaires.
La
molécule
de
référence
est
le
midazolam
(Hypnovel©).
53
7.3.2
En
pratique
dans
le
réseau
Arc
en
Ciel.
L’anticipation
des
différents
symptômes
reste
un
sujet
complexe.
La
principale
difficulté
réside
dans
le
fait
de
pouvoir
aborder
ce
sujet
avec
le
patient
et
son
entourage.
Les
mots
peuvent
être
brutaux,
difficiles
à
entendre.
Le
patient
prend
(ou
plutôt
reprend)
conscience
de
sa
finitude.
L’énoncé
et
la
description
des
éventuels
symptômes
pouvant
survenir
au
moment
de
sa
fin
de
vie
génèrent
ou
majorent
le
stress
et
l’angoisse.
Mettre
en
place
des
prescriptions
anticipées
nécessite
donc
que
le
patient
et
sa
famille
aient
une
bonne
compréhension
et
une
bonne
connaissance
du
diagnostic
et
du
pronostic.
Ils
doivent
être
en
accord
avec
la
prise
en
charge.
On
peut
d’ailleurs
noter
que
dans
le
dossier
d’évaluation
du
réseau
(annexe
1),
l’état
clinique
du
patient
est
apprécié
au
moment
de
la
rencontre,
mais
les
risques
évolutifs
ne
sont
pas
signalés.
La
seconde
difficulté
est
de
mettre
en
place
des
prescriptions
applicables
et
réalisables
au
domicile.
Ce
sont
deux
freins
importants
à
la
rédaction
de
prescriptions
anticipées.
Dans
une
étude
menée
récemment
sur
deux
réseaux
du
Nord
Francilien,
dont
le
réseau
Arc
En
Ciel,
14
patients
ont
pu
bénéficier
de
la
rédaction
de
prescriptions
anticipées
(44).
Divers
symptômes
ont
pu
être
anticipés,
parmi
eux
:
la
détresse
respiratoire,
l’encombrement,
la
dyspnée
liée
à
une
compression
tumorale,
la
douleur,
l’angoisse,
l’agitation,
la
crise
convulsive,
les
troubles
de
la
déglutition
et
la
rétention
aigüe
d’urine.
Pour
chaque
patient,
une
stratégie
adaptée
avait
été
mise
en
place.
Le
réseau
Népale,
qui
intervient
dans
le
nord
de
l’Essonne,
rencontre
ces
mêmes
difficultés
lors
des
astreintes.
Un
«
kit
d’anticipation
»
contenant
le
matériel
de
perfusion
et
les
médicaments
injectables
disponibles
pouvait
être
laissé
au
domicile
et
utilisé
après
avis
téléphonique
du
médecin
traitant
ou
du
réseau
(45).
L’objectif
est
toujours
le
même
:
pouvoir
gérer
au
mieux
les
symptômes
difficiles
au
domicile
et
éviter
des
hospitalisations
inutiles.
54
Les
traitements
les
plus
souvent
anticipés
étaient
:
les
antalgiques
(morphine,
oxycodone),
les
anti
sécrétoires
(Scoburen),
les
anti-‐inflammatoires
(méthylprednisolone),
les
anxiolytiques
ou
sédatifs
(midazolam)
et
les
anti-‐épileptiques
(clonazépam,
lévétiracétam).
Le
matériel
pour
la
réalisation
d’un
sondage
urinaire
faisait
également
partie
du
kit.
Une
étude
portant
sur
70
kits
d’anticipation
laissés
au
domicile
a
montré
que
lors
de
l’utilisation
de
ces
derniers,
une
plus
grande
proportion
de
patients
décédait
au
domicile
(29
contre
12
dans
le
groupe
n’ayant
pas
utilisé
le
kit).
Pouvoir
pallier
au
mieux
les
symptômes
pénibles
permet
d’éviter
le
recours
à
l’hôpital
(2
contre
11
dans
le
groupe
n’ayant
pas
utilisé
le
kit).
La
place
du
médecin
généraliste.
Le
médecin
généraliste
est
le
point
d’ancrage
des
familles.
C’est
l’acteur
majeur
de
la
prise
en
charge
au
domicile,
de
la
naissance
(parfois)
au
décès
(de
plus
en
plus
souvent).
Les
soins
palliatifs
font
partie
intégrante
du
métier
de
médecin
généraliste,
en
lien
avec
la
médicalisation
de
la
fin
de
vie.
Le
médecin
traitant
connaît
bien
son
patient,
son
entourage
ainsi
que
son
contexte
environnemental.
C’est
sur
lui
que
va
reposer,
en
grande
partie,
la
continuité
des
soins.
Il
s’assure
du
suivi
clinique
et
des
différentes
prescriptions
(médicamenteuses,
matériels
et
interventions
d’autres
professionnels
de
santé).
En
2005,
dans
une
enquête
menée
sur
118
généralistes
du
département
des
Deux-‐Sèvres,
68%
d’entre
eux
disaient
pratiquer
des
soins
palliatifs
(30).
Pour
90%,
cette
pratique
faisait
partie
intégrante
de
leur
métier.
Mais
ils
manquaient
de
temps
et
surtout
rencontraient
beaucoup
de
difficultés
dans
l’organisation
des
soins
et
la
gestion
des
symptômes.
55
Dans
son
travail
de
thèse
(44),
Baptiste
Liance
a
pu
interroger
14
médecins
traitants
suivant
des
patients
des
réseaux
Arc
En
Ciel
et
SCOP.
Parmi
eux,
une
minorité
(5
sur
14)
a
déclaré
avoir
eu
une
ou
des
formations
spécifiques
en
soins
palliatifs.
La
moitié
d’entre
eux
déclaraient
suivre
de
façon
«
relativement
fréquente
»
des
patients
en
fin
de
vie
à
domicile.
Pour
l’autre
moitié,
ce
type
de
prise
en
charge
semblait
se
présenter
plus
ponctuellement
dans
leur
pratique.
L’aide
des
réseaux
dans
la
rédaction
des
prescriptions
anticipées
leur
a
semble
indispensable.
Dix
prescriptions
anticipées
ont
été
utilisées
sur
les
quatorze
rédigées.
Pour
cinq
de
ses
situations
le
médecin
traitant
a
pu
se
déplacer
en
urgence
au
domicile,
confirmer
l’indication
et
parfois
administrer
lui
même
le
traitement.
Huit
sur
les
dix
sont
décédés
au
domicile.
L’impression
globale
est
que
les
prescriptions
anticipées
ont
pu
améliorer
la
prise
en
charge
de
la
fin
de
vie
de
leur
patient.
Les
patients
ont
pu
être
soulagés,
décéder
«
paisiblement
»,
«
calmement
»,
«
dans
des
bonnes
conditions
».
Malgré
tout,
cet
outil
ne
peut
pas
s’appliquer
dans
toutes
les
situations.
Démographie
médicale
dans
le
département
de
la
Seine
Saint
Denis.
En
1996,
le
département
comptait
3650
médecins,
dont
1823
généralistes,
pour
1.414.100
habitants
(47).
Au
1er
janvier
2009
:
2354
médecins
généralistes
étaient
inscrits
au
Conseil
de
l’Ordre
des
Médecins,
dont
1827
avec
une
activité
régulière.
Au
1er
février
2010
:
on
dénombrait
1975
médecins
généralistes
inscrits
à
l’Ordre
de
Médecins.
Dans
son
rapport
en
2009
(48),
le
conseil
de
l’Ordre
avait
enregistré
une
baisse
des
inscriptions
au
tableau
de
l’Ordre
dans
la
quasi
totalité
des
départements
d’Ile
de
France.
Le
département
de
la
Seine
Saint
Denis
enregistrait
une
baisse
des
plus
importantes
avec
une
diminution
des
inscriptions
(toutes
spécialités
confondues).
Le
ministère
de
la
santé
considère
qu’un
territoire
est
un
désert
médical
quand
la
densité
de
médecins
par
rapport
à
la
population
est
30%
inférieure
à
la
moyenne
nationale.
56
Le
département
de
la
Seine
Saint
Denis
fait
partie
de
ces
déserts
médicaux.
La
densité
générale
médicale
en
2010
était
de
255
médecins
pour
100.000
habitants.
Et
en
ce
qui
concerne
la
médecine
générale,
la
densité
était
de
149
médecins
pour
100.000
habitants
en
2011
(49).
Le
département
a
la
deuxième
plus
faible
densité
médicale
de
la
région
Ile
de
France
après
le
département
du
Val
d’Oise.
Si
chaque
commune
compte
au
moins
un
médecin
généraliste,
il
existe
tout
de
même
une
grande
disparité
au
sein
du
département,
avec
13
communes
sur
40
en
dessous
de
la
moyenne
départementale
(comme
par
exemple
:
Pantin,
Bobigny,
Villetaneuse,
Saint-‐
Ouen,
Drancy,
La
Courneuve,
Aubervilliers,
Clichy-‐Sous-‐Bois).
De
plus,
les
nouveaux
médecins
inscrits
ne
choisissent
pas
d’exercer
la
médecine
générale
en
cabinet
privé.
Ils
font
de
plus
en
plus
le
choix
d’un
exercice
salarié,
en
clinique
ou
maison
de
santé
(47).
La
baisse
des
nouvelles
inscriptions
au
tableau
de
l’Ordre
et
les
départs
en
retraite
non
remplacés
rendent
l’accès
aux
soins
ambulatoires
difficile
voire
insuffisant
par
endroit.
Les
médecins
généralistes
libéraux
sont
surchargés.
Et
dans
ce
contexte,
c’est
la
prise
en
charge
au
domicile
et
les
visites,
très
chronophages,
qui
ne
sont
plus
assurées
en
premier.
Or
l’implication
des
différents
professionnels
de
santé
au
domicile
est
un
facteur
très
important
pour
le
maintien
et
le
décès
à
domicile
de
patients
relevant
de
soins
palliatifs
(5).
Les
visites
du
médecin
généraliste
sont
essentielles
dans
la
prise
en
charge
de
ces
patients
et
peuvent
permettre
d’éviter
des
passages
à
l’hôpital.
Le
réseau,
grâce
à
son
astreinte
téléphonique,
peut
gérer
une
partie
des
demandes
des
patients.
Mais
le
plus
souvent,
les
patients
et
leur
famille
se
dirigent
vers
les
services
d’urgences
déjà
surchargés.
57
7.4
Les
limites.
Lors
de
la
réalisation
de
ce
travail,
nous
avons
mis
en
évidence
certaines
limites
pouvant
affecter
nos
résultats.
Il
existe
un
défaut
de
traçabilité
au
niveau
des
dossiers
informatisés
du
réseau
pouvant
être
à
l’origine
d’une
perte
de
données
:
-‐ concernant
d’éventuelles
consultations
simples
aux
urgences
:
comme
nous
l’avons
souligné,
pour
la
majorité
des
recours
à
ces
services,
il
s’agit
d’une
consultation
unique.
Si
celle
ci
ne
débouche
pas
sur
une
hospitalisation,
elle
n’est
généralement
pas
signalée
au
réseau.
Il
en
est
de
même
pour
les
consultations
ayant
conduit
à
une
hospitalisation
de
très
courte
durée.
-‐ Concernant
les
appels
:
le
nombre
d’appel
à
l’astreinte
semble
faible
par
rapport
au
nombre
de
patients
suivis.
Probablement
qu’une
partie
de
ces
appels
sont
encodés
dans
le
logiciel
sous
le
terme
d’
«
appel
entrant
».
Faute
de
temps,
je
n’ai
pu
analyser
les
motifs
de
chacun
de
ces
appels
dont
le
nombre
dépasse
les
1900
au
cours
de
l’année
2011.
Pour
chaque
patient
étant
passé
dans
un
service
d’accueil
des
urgences,
nous
avons
tout
de
même
pu
rechercher
dans
l’historique
de
son
dossier
la
notification
d’un
appel
(entrant
ou
à
l’astreinte).
D’autre
part,
la
population
étudiée
est
celle
des
patients
ayant
consulté
dans
les
trois
services
d’urgences
les
plus
importants
du
territoire
couvert
par
le
réseau.
Ces
trois
établissements
regroupent
la
majorité
des
consultations
dans
les
services
d’urgences.
Nous
avons
choisi
de
ne
pas
analyser
les
consultations
dans
les
autres
établissements
de
santé.
Vingt-‐huit
passages
aux
urgences
notifiés
dans
le
logiciel
du
réseau
dans
pas
moins
de
17
établissements
de
santé
différents
(tels
que
l’Institut
Gustave
Roussy,
le
centre
hospitalier
Robert
Ballanger,
la
clinique
du
Vert
Galant,
la
clinique
privée
du
Blanc
Mesnil,
l’hôpital
Saint
Louis,
l’hôpital
de
la
Pitié-‐Salpêtrière,
l’hôpital
Saint
Antoine)
n’ont
pas
été
analysés.
Il
s’agit
d’un
nombre
non
négligeable,
mais,
compte
tenu
58
du
nombre
d’établissements,
le
travail
administratif
pour
récupérer
un
ou
deux
dossiers
nous
a
semblé
trop
important.
Concernant
les
éventuels
motifs
de
consultation,
on
peut
se
demander
si
les
symptômes
présentés
par
les
patients
ayant
pris
le
temps
de
se
rendre
dans
les
établissements
responsables
de
leur
suivi,
sont
de
la
même
gravité
que
ceux
des
patients
ayant
consulté
dans
les
hôpitaux
de
secteur
?
La
taille
de
notre
échantillon
limite
la
qualité
de
notre
travail.
De
plus,
cette
étude
a
été
réalisée
au
sein
du
réseau
Arc
En
Ciel.
Les
patients
suivis
par
ce
réseau
sont
domiciliés
dans
la
partie
nord
du
département
de
la
Seine
Saint
Denis.
Les
différences
socio-‐économiques
et
culturelles
nous
font
penser
que
nos
résultats
pourraient
être
différents
dans
d’autres
réseaux
de
la
région
parisienne,
dans
les
réseaux
parisiens
ou
encore
dans
les
réseaux
de
province.
59
8.
Conclusion.
L’enjeu
majeur
des
soins
palliatifs
à
domicile
est
de
privilégier
le
maintien
à
domicile
dans
de
bonnes
conditions
pour
les
patients
souhaitant
rester
et
/
ou
mourir
chez
eux.
Le
recours
aux
services
des
Urgences
reste
perçu
comme
une
défaillance
de
la
prise
en
charge
globale
du
patient
et
de
sa
famille.
Une
partie
de
ces
consultations
dans
les
services
d’urgences
est
liée
aux
difficultés
d’accès
des
patients
aux
soins
primaires
(désertification
médicale,
surcharge
de
travail
des
médecins
traitants),
ceci
malgré
l’aide
apportée
aux
professionnels
par
l’équipe
salariée
du
réseau
pendant
les
heures
ouvrables
ainsi
que
les
nuits
et
jours
fériés
grâce
à
son
astreinte
téléphonique
médicale.
Une
dimension
inexplorée
dans
ce
travail
est
celle,
déjà
décrite
ailleurs,
du
recours
accru
aux
services
d’urgences
dans
un
contexte
de
précarité
sociale
comme
celui
de
la
Seine
Saint
Denis
où
a
été
réalisé
ce
travail.
A
la
fois
en
raison
du
cout
occasionné
par
les
visites
à
domicile
des
médecins
de
garde
mais
aussi
par
les
difficultés
d’
«
éducation
»
au
repérage
des
symptômes,
à
l’administration
des
médicaments
en
cas
de
besoin
et
à
l’anticipation
de
la
crise.
De
leur
côté,
les
équipes
soignantes
des
services
d’urgences,
rarement
formés
à
la
démarche
palliative,
sont
démunies
face
à
ces
patients
dont
le
statu
palliatif
est
rarement
identifié.
Il
en
est
de
même
pour
les
équipes
du
SAMU,
souvent
bousculées
dans
les
prises
en
charge
au
domicile
qui
ne
requière
pas
une
démarche
«
curative
active
».
La
transmission
des
informations
et
une
amélioration
du
travail
de
coordination
s’avèrent
indispensables
avec
ces
équipes.
Les
motifs
de
consultation
aux
urgences
sont
à
l’évidence
des
motifs
«
sérieux
»,
qui
ont
conduit
à
de
nombreuses
hospitalisations
(plus
de
85%),
souvent
ultimes,
sans
retour
à
domicile.
Les
détresses
respiratoires
et
les
hémorragies
constituent
notamment,
dans
un
contexte
anxiogène
de
fin
de
vie,
des
symptômes
qui
restent
difficiles
à
gérer
au
domicile.
60
Les
efforts
d’anticipation
les
symptômes
pénibles,
d’éducation
de
l’entourage
et
de
médicalisation
du
domicile
doivent
sans
doute
être
poursuivis
pour
éviter
au
maximum
ces
situations.
Le
réseau
Arc
En
Ciel
s’invertit
activement
dans
la
mise
en
place
de
prescriptions
anticipées
à
domicile
et
l’impact
de
ces
prescriptions
sur
le
recours
aux
urgences
pourrait
faire
l’objet
d’un
nouveau
travail
de
recherche.
Les
obstacles
sont
nombreux
et
les
propositions
du
Professeur
Sicard
dans
son
rapport
(40),
si
elles
étaient
mise
en
œuvre,
lèveraient
certaines
difficultés
:
-‐ D’assurer
la
continuité
des
soins
curatifs
et
de
support
24h
sur
24h
jusqu’à
la
fin
de
vie
à
domicile
en
communiquant
au
malade
et
à
son
entourage
les
différentes
informations
sur
les
structures
compétentes
et
disponibles
auxquelles
ils
pourraient
s’adresser.
-‐ De
permettre
aux
médecins
généralistes
d’avoir
un
accès
libre
à
tous
les
médicaments
sédatifs
pour
envisager
une
prise
en
charge
de
la
fin
de
vie
au
domicile.
-‐ Que
les
ARS
devraient
s’assurer
de
la
couverture
du
territoire
en
soins
palliatifs
à
domicile
24H/24
et
7
jours/7,
en
application
des
recommandations
de
parcours
de
soins.
Elles
devaient
aussi
renforcer
la
coordination
entre
les
différents
intervenants
(H.A.D.,
S.S.I.A.D.).
La
question
de
la
formation
semble
tout
aussi
primordiale.
L’enseignement
doit
être
repensé,
car
le
fait
que
les
soins
palliatifs
deviennent
une
spécialisation
n’affranchit
pas
les
autres
spécialités
de
leurs
responsabilités
face
à
la
fin
de
vie.
61
9.
Bibliographie.
Décret
n°
2010-‐585
du
2
juin
2010
:
représentations
des
professions
de
santé
libérales
=>missions
1.
Rapport
d’évaluation
sur
le
recours
à
l’hôpital
en
Europe,
H.A.S.,
mars
2009.
2.
Programme
de
Développement
des
Soins
Palliatifs
2008-‐2012,
Ministère
du
Travail,
de
l’Emploi
et
de
la
Santé.
3.
Lebreton
V.,
thèse
d’exercice,
État
des
lieux
des
réseaux
de
soins
palliatifs
à
domicile,
Soutenue
en
septembre
2009,
Faculté
de
Paris
Descartes.
4.
Kaminski
M.,
thèse
d’exercice,
Intérêt
d’un
réseau
de
soins
palliatifs
dans
le
cadre
de
la
prise
en
charge
d’un
patient
en
médecine
ambulatoire,
Soutenue
en
novembre
2011,
Faculté
de
Paris
Descartes.
5.
Soroush
R.,
thèse
d’exercice,
Facteurs
associés
au
maintien
et
au
décès
à
domicile
dans
un
réseau
de
soins
palliatifs
parisien,
Soutenue
en
juin
2009,
faculté
Paris
Descartes.
6.
Espinoza
A.,
Marchal
M.,
Problèmes
éthiques
dans
les
réseaux
de
soins
palliatifs
à
domicile,
Mémoire
de
maîtrise
d’Éthique,
promotions
2003-‐2004.
7.
Rocher
S.,
thèse
d’exercice,
Évaluation
d’un
programme
d’amélioration
de
prise
en
charge
de
la
douleur
dans
un
réseau
de
soins
palliatifs,
Soutenue
en
septembre
2009,
Faculté
Paris
Descartes.
C.
Crozier,
thèse
d’exercice,
Continuité
des
soins
et
prise
en
charge
des
urgences
dans
un
réseau
de
soins
palliatifs
à
domicile
à
Paris,
soutenue
en
2003,
Faculté
Paris
Descartes.
8.
Diawara
F.,
thèse
d’exercice,
Admissions
au
service
d’urgences
d’un
hôpital
public
de
patients
relevant
de
soins
palliatifs
:
étude
de
32
situations
en
2002
au
service
des
62
urgences
de
l’hôpital
Saint
André,
CHU
de
Bordeaux,
soutenue
en
2005,
Faculté
de
Bordeaux.
9.
Esmingeaud
E.,
thèse
d’exercice,
Fin
de
vie
aux
urgences
:
proposition
d’amélioration
de
la
prise
en
charge
à
partir
d’une
étude
prospective,
soutenue
en
2011,
Faculté
de
Strasbourg.
10.
Gely-‐Pichon
D.,
thèse
d’exercice,
Évaluation
de
la
prise
en
charge
des
patients
décédés
aux
urgences
ayant
reçu
des
soins
palliatifs
selon
les
résultats
de
l’étude
SU-‐
DALISA
de
2004,
Soutenue
en
novembre
2010,
Université
de
Nantes.
11.
Brinza-‐Latour
M.,
thèse
d’exercice,
Admission
au
services
des
urgences
d’un
hôpital
public
de
patients
âgés
relevant
de
soins
palliatifs,
soutenue
en
2007,
Faculté
de
Créteil.
12.
Vuong
C.,
thèse
d’exercice,
Urgences
et
soins
palliatifs
à
domicile
:
évaluation
de
l’hospitalisation
des
patients,
soutenue
en
1997,
Faculté
Paris
5.
13.
Couzineau
Boo
E.,
thèse
d’exercice,
urgences
et
soins
palliatifs
à
domicile
à
Paris
et
la
petite
couronne,
soutenue
en
1996,
Faculté
Paris
5.
14.
Saunal
V.,
thèse
d’exercice,
Urgences
en
soins
palliatifs
:
réflexion
sur
la
création
d’une
unité
de
soins
palliatifs
d’urgences,
soutenue
en
1999,
Faculté
Paris
6.
15.
CNRD
–
Centre
National
de
Ressources
de
lutte
contre
la
Douleur,
Circulaire
DGS/3D
du
26
Aout
1986
relative
à
l’organisation
des
soins
et
de
l’accompagnement
de
malades
en
phase
terminale,
mise
en
ligne
en
mai
2004.
16.
Yuen
K.,
Berhnardt
M.,
Palliative
care
at
home
:
general
practitioners
working
with
palliative
care
teams,
MJA,
Septembre
2003.
17.
Abarsi
E.,
Echteld
M.A.,
Use
of
palliative
care
services
and
general
practitioners
visits
at
the
end
of
life
in
the
Netherlands
and
in
Belgium,
Journal
of
Pain
and
Symptoms
Management,
Février
2011.
63
18.
Ciais
J.F.,
Coordination
médicale
à
domicile
pour
la
prise
en
charge
palliative
d’un
patient
porteur
d’une
tumeur
cérébrale,
Médecine
Palliative,
2005.
19.
Bajwah
S.,
Higginson
I.J.,
General
practitioners’
use
and
experiences
of
palliative
care
services
:
A
survey
in
south
east
England,
BMC
Palliative
Care,
Novembre
2008.
20.
Donath
C.,
Grassel
E.,
Grossfeld
M.,
Effects
of
general
practitioners
training
and
family
support
services
on
the
care
of
home
dwelling,
BMC
Health
Care
Services
Research,
2010.
21.
SFMU
:
Modalités
de
prise
en
charge
aux
urgences
de
l’adulte
nécessitant
des
soins
palliatifs,
2001.
Recommandations
ANAES,
Modalités
de
la
prise
en
charge
de
l’adulte
nécessitant
des
soins
palliatifs,
décembre
2002.
22.
Cyr
C.,
Les
soins
palliatifs
aux
urgences,
Médecine
Palliative,
2007.
23.
Anband
S.,
March
J.,
National
prevalence
of
palliative
care
protocols
in
emergency
medical
services,
Prehospital
Emergency
Care,
2002.
24.
Baron
D.,
Question
19
:
Controverse.
Fin
de
vie
et
soins
palliatifs
:
missions
des
services
d’urgences
?
Journal
Européen
des
Urgences,
Septembre
2004.
25.
IMS
Health,
F.
Almaric,
E.
Mansour,
C.
Nestrigue,
Hospitalisations
évitable
et
soins
primaires,
étude
réalisée
pour
le
LEEM,
Juin
2009.
26.
Rapport
du
Comité
consultatif
en
Ontario
(Canada)
concernant
les
hospitalisations
évitables,
Améliorer
le
continuum
des
soins,
Novembre
2011.
27.
Amalric
F.,
Hospitalisations
évitables
et
soins
primaires,
étude
réalisée
pour
le
LEEM,
Juin
2009.
64
28.
H.A.S.,
Rapport
d’évaluation
sur
le
recours
à
l’hôpital
en
Europe,
mars
2009.
29.
Rapport
de
l’I.G.A.S.,
La
mort
à
l’hôpital,
novembre
2009.
30.
Lepage
B.,
Soins
palliatifs
à
domicile
:
évaluation
des
besoins
des
soignants,
2007.
31.
Recommandations
de
la
SFAP,
La
sédation
en
phase
terminale.
32.
Beuzart
P.,
Ricci
L.,
Regards
sur
les
soins
palliatifs
et
la
fin
de
vie,
La
Presse
Médicale,
février
2003.
33.
Chastre
C.,
Lassaunière
J.M.,
Couzineau
A.,
Patients
en
fin
de
vie
à
domicile
et
appel
au
SAMU,
JEUR
2000.
34.
Aubry
R.,
État
des
lieux
du
développement
des
soins
palliatifs
en
France
en
2010,
Rapport,
Comité
nationale
du
suivi
du
développement
des
soins
palliatifs,
www.sante.gouv.fr,
avril
2011.
35.
Serryn
D.,
Hoeben
N.,
Les
soins
palliatifs
en
France,
CNRD
SP,
2012.
36.
Circulaire
n°2002-‐98
du
19
février
2002,
relative
à
l’organisation
des
soins
palliatifs
er
de
l’l’accompagnement,
en
application
de
la
loi
n°99-‐477
du
9
juin
1999
visant
à
garantir
le
droit
d’accès
aux
soins
palliatifs.
Ministère
de
l’Emploi
et
de
la
solidarité.
37.
De
Hennezel
M.,
Mission
«
Fin
de
vie
et
accompagnement
»,
Rapport,
www.ladocumentationfrancaise.fr,
octobre
2003.
38.
Plan
triennal
de
développement
des
soins
palliatifs
1999.
39.
Programme
national
de
développement
des
soins
palliatifs
2002-‐2005.
40.
Sicard
D.,
Ameisen
J.C.,
Aubry
R.,
Penser
solidairement
la
fin
de
vie,
Commission
de
réflexion
sur
la
fin
de
vie
en
France,
Rapport,
www.social-‐sante.gouv.fr,
décembre
2012.
65
41.
Roupie
E.,
La
mort
aux
urgences
:
enquête
prospective
préliminaire,
Actualité
en
réanimation
et
urgences,
Elsevier,
1999.
42.
Le
Conte
P.,
Longo
P.,
Yatim
D.,
Décès
dans
un
service
d’urgences
:
analyse
rétrospectve
sur
3
mois,
XXXIème
congrès
national
de
la
Société
de
Réanimation
de
Langue
Française,
Paris
Janvier
2003.
43.
Burnod
A.,
L’urgentiste
en
situations
palliatives,
présentation
pour
colloque
de
la
RESPALIF,
mai
2012.
44.
Liance
B.,
thèse
d’exercice,
Les
prescriptions
anticipées
personnalisées
en
soins
palliatifs
à
domicile,
action
de
deux
réseaux
du
nord
franciliens
et
point
de
vue
des
médecins
traitants,
soutenue
en
décembre
2012,
Faculté
de
médecine
Paris
Descartes.
45.
Rautureau
P.,
Les
bénéfices
de
l’anticipation
à
domicile
et
ses
limites,
présentation
pour
colloque
de
la
RESPALIF,
mai
2012.
46.
Projet
régional
de
santé,
ARS,
Schéma
d’organisation
des
soins
–
Volet
ambulatoire,
version
2012.
47.
Bulletin
du
Conseil
de
l’Ordre
des
Médecins
de
la
Saine
Saint
Danis,
Démographie
médicale
sous
surveillance,
Bulletin
n°22,
juillet
2010.
48.
Romestain
P.,
Le
Breton-‐Lerouvillois
G.,
Atlas
de
la
démographie
médicale
en
Ile
De
France,
Situation
au
1er
Janvier
2009.
49.
ARS
Ile
De
France,
Point
sur
la
démographie
médicale
en
Ile
De
France,
1er
janvier
2012.
50.
Site
de
l’INCA,
rubrique
«
les
données
»,
Épidémiologie
des
cancers
en
France
métropolitaine,
Incidence
et
mortalité.
66
51.
Schwald
D.,
Urgences
et
situations
particulières
en
soins
palliatifs,
document
pour
la
formation
ASPER,
2007.
52.
Jacquemin
D.,
Manuel
de
soins
palliatifs,
Edition
DUNOD,
2001.
53.
Rostaing-‐Rigattieri
S.,
Bonnet
F.,
Livre
de
l’interne
:
médecine
de
la
douleur
et
médecine
palliative,
Editions
Fallamarion,
Septembre
2009.
67
10.
Annexes
Annexe
1
:
Dossier
d’évaluation
pour
la
prise
en
charge
dans
le
réseau
Arc
En
Ciel.
68
Annexe
1
:
Dossier
d’évaluation
pour
la
prise
en
charge
dans
le
réseau
Arc
En
Ciel.
Date de l’évaluation: _____ / _____ / _______
Réalisé par :
Lieu : Durée :
Personnes présentes pendant l’évaluation :
1. Identification sociale
Nom : Prénom :
Adresse (précision et
astuce pour se rendre sur place ):
Tel :
Situation familiale :
Profession :
2. Entourage
(*) : préciser
« PR » s’il s’agit de personne(s) référente(s)
« PC » s’il s’agit de la personne de confiance si celle-ci a déjà été désignée
« VD » si la personne vit au domicile du malade
1
69
3. Données administratives et sociales
Si oui, coordonnées_________________________________________________________
_________________________________________________________________________
4. Intervenants
Médecin
traitant
Hôpital :
Médecin
Service :
hospitalier
Hôpital :
Médecin
hospitalier
Service :
Infirmière
2
70
Kinési-
Thérapeute
Aide-
ménagère
Assistante
Sociale
Pharmacien
5. Etat de santé
Diagnostic médical : (en accord avec la personne malade et/ou son entourage)
Stade OMS :
6. Evaluation clinique
Communication, relation
Se mobilise seul
Se mobilise avec aide :___________________________________________________
Grabataire :
Transfert fauteuil lit avec aide
Alitement constant
3
71
Soins d’hygiène
Autonome
Alimentation et hydratation
Elimination constipation
Etat cutanéo-muqueux
pansements :
autres soins
Respiration
aérosols : _____________________________________________________________
aspirations : ___________________________________________________________
Douleur
Douleur nociceptive
neuropathique
Echelle EVS :
EVA :
numérique :
DN4 :
devant derrière
4
72
7. Traitement en cours
8. Matériel
Existant : A prévoir :
9. Projet de Vie :
5
73
Annexe
2
:
Tableau
des
critères
d’inévitabilité
pour
chaque
consultation.
N°
Symptôme
non
Acte
thérapeutique
ou
Impossibilité
Isolement
consultation
gérable
en
ville
diagnostique
non
d’une
intervention
réalisable
en
ville
médicale
1
X
X
X
2
X
3
X
X
4
X
X
X
X
5
X
X
6
X
X
7
X
8
X
X
X
9
X
X
X
10
X
11
X
12
X
13
X
X
X
14
X
X
15
X
X
X
16
X
X
X
17
X
X
X
X
18
X
X
19
X
X
X
20
X
X
X
21
X
22
X
X
23
X
24
X
X
25
X
X
X
26
X
X
27
X
28
X
29
X
X
X
30
X
X
31
X
X
32
X
X
X
33
X
X
34
X
X
X
35
X
X
X
36
X
X
X
37
X
38
X
X
39
X
X
X
40
X
X
X
41
X
X
X
X
42
X
X
X
43
X
X
44
X
45
X
X
74
N°
Symptôme
non
Acte
thérapeutique
ou
Impossibilité
Isolement
consultation
gérable
en
ville
diagnostique
non
d’une
intervention
réalisable
en
ville
médicale
46
X
X
47
X
X
48
X
X
X
X
49
X
X
50
X
X
51
X
X
52
X
53
X
54
X
55
X
X
X
56
X
57
58
X
X
59
X
X
60
X
X
X
61
X
X
X
62
X
X
X
63
X
X
X
64
X
X
X
65
X
X
66
X
X
67
X
X
68
X
X
X
Au
Total
50
45
44
21
75
Annexe
3
:
Autres
données
concernant
les
passages
aux
urgences.
N°
Pathologie
Motifs
de
Diagnostic
Horaire
de
Hospitalisation
Hospitalisation
consultation
(IAO)
médical
garde
ou
ultime
week-‐end
1
Cancer
Chute
et
plaie
du
Plaie
crâne
et
Oui
Oui
pulmonaire
crâne
anémie
transfusée
2
Cancer
Douleur
abdominale
Diarrhée
sur
Oui
Oui
colorectal
colite
3
Cancer
Douleur
abdominale
Péritonite
sur
Oui
Oui
colorectal
perforation
4
Cancer
Chute
Découverte
Oui
Oui
pulmonaire
AC/FA
5
Cancer
Troubles
du
Hallucinations
Oui
pulmonaire
comportement
sans
étiologie
retrouvée
6
Cancer
Altération
de
l’état
Aggravation
de
Oui
Oui
pulmonaire
général
la
maladie
7
Cancer
Rétention
aigue
Rétention
aigue
Oui
pulmonaire
d’urine
d’urine,
pose
d’une
sonde
à
demeure
8
Cancer
Altération
de
l’état
Pneumopathie
Oui
Oui
Oui
pulmonaire
général
hypoxémiante
9
Cancer
larynx
Hémorragie
Hémorragie
Oui
Oui
Oui
d’origine
tumorale
et
déglobulisation
10
Cancer
Malaise
avec
perte
Fièvre
sans
point
Oui
pulmonaire
de
connaissance
d’appel
11
Cancer
Altération
de
l’état
Syndrome
de
Oui
Oui
pulmonaire
général
glissement
12
Cancer
Fistule
cutanée
Fistulisation
langue
tumorale
13
Cancer
Tuméfaction
Extravasation
de
Oui
Oui
langue
axillaire
Pékikabiven
au
niveau
de
la
chambre
implantable
14
Cancer
Problème
de
Extravasation
de
Oui
langue
chambre
Pékikabiven
au
implantable
niveau
de
la
chambre
implantable
15
Cancer
des
Vomissements
Décompensation
Oui
Oui
Oui
voies
biliaires
oedémato-‐
ascitique
16
Cancer
sein
Chute
Fracture
du
col
Oui
fémoral
17
Myélome
Dyspnée
Pneumopathie
Oui
Oui
hypoxémiante
18
Cancer
Œdème
des
Erisypèle
Oui
Oui
pulmonaire
membres
inférieurs
76
N°
Pathologie
Motifs
de
Diagnostic
Horaire
de
Hospitalisation
Hospitalisation
consultation
(IAO)
médical
garde
ou
ultime
week-‐end
19
Cancer
Hyperthermie
Surfinfection
Oui
Oui
Oui
pulmonaire
bronchique
20
Cancer
Dyspnée
Évolutivité
Oui
Oui
pulmonaire
pulmonaire
de
la
maladie
21
Cancer
Vomissements
Défaut
de
Oui
Oui
Oui
pancréas
vidange
gastrique
22
Cancer
foie
et
Hyperthermie
Infection
intra-‐ Oui
Oui
estomac
abdominale
23
Cancer
Anomalie
du
bilan
Aplasie
post-‐ Oui
Oui
pulmonaire
biologique
chimiothérapie
et
lymphome
24
Cancer
sein
Dyspnée
Évolutivité
Oui
pulmonaire
de
la
maladie
25
Cancer
Détresse
Hémoptysie
sur
Oui
pulmonaire
respiratoire
progression
tumorale
26
Cancer
Détresse
Pneumopathie
Oui
Oui
pulmonaire
respiratoire
hypoxémiante
27
Cancer
Hyperthermie
Pneumopathie
Oui
pulmonaire
hypoxémiante
28
Cancer
Dyspnée
Évolutivité
Oui
Oui
Oui
pulmonaire
pulmonaire
de
la
maladie
29
Cancer
Hémorragie
:
Hématurie
et
Oui
Oui
pulmonaire
hématurie
anémie
transfusée
30
Cancer
vessie
Altération
de
l’état
Anémie
Oui
Oui
Oui
général
transfusée
pour
progression
maladie
31
Myélodysplas Hémorragie
:
Aplasie
Oui
ie
hémoptysie
médullaire
32
Cancer
rein
Hémorragie
:
SDRA
sur
Oui
Oui
hémoptysie
hémoptysie
de
grande
abondance
33
Cancer
Troubles
du
Découverte
Oui
Oui
Oui
pulmonaire
comportement
métastases
cérébrales
34
Cancer
Hémorragie
:
Hémoptysie
sur
Oui
Oui
pulmonaire
hémoptysie
progression
tumorale
35
Cancer
rein
Douleur
thoracique
Altération
de
Oui
Oui
Oui
l’état
général
36
Cancer
Modification
d’un
Ischémie
aigue
Oui
Oui
colorectal
membre
membre
inférieur
37
Gliobastome
Altération
de
l’état
Évolutivité
de
la
Oui
Oui
général
maladie
:
fin
de
vie
77
N°
Pathologie
Motifs
de
Diagnostic
Horaire
de
Hospitalisation
Hospitalisation
consultation
(IAO)
médical
garde
ou
ultime
week-‐end
38
Glioblastome
Altération
de
l’état
Engagement
sus-‐ Oui
Oui
général
tentoriel
cérébral
39
Lésion
Hyperthermie
Choc
septique
à
Oui
Oui
Oui
tumorale
point
de
départ
cérébrale
pulmonaire
40
Cancer
ORL
Détresse
Pneumopathie
Oui
Oui
et
respiratoire
hypoxémiante
pulmonaire
41
Cancer
Détresse
Pneumopathie
Oui
Oui
Oui
pulmonaire
respiratoire
hypoxémiante
42
Cancer
Hémorragie
:
Hémoptysie
sur
Oui
pulmonaire
hémoptysie
progression
tumorale
43
Cancer
Altération
de
l’état
Pneumopathie
Oui
Oui
pulmonaire
général
sans
critère
de
gravité
44
Cancer
Hyperthermie
Fièvre
sans
point
Oui
Oui
pulmonaire
d’appel
45
Cancer
Dyspnée
Majoration
Oui
pancréas
épanchement
pulmonaire
tumoral
:
ponction
évacuatrice
46
Cancer
Dyspnée
Évolutivité
de
la
Oui
Oui
Oui
pulmonaire
maladie
:
fin
de
vie
47
Cancer
Hémorragie
:
Hémoptysie
sur
Oui
Oui
pulmonaire
hémoptysie
progression
tumorale
:
anémie
transfusée
48
Cancer
Hémorragie
:
Hémoptysie
sur
Oui
Oui
pulmonaire
hémoptysie
progression
tumorale
:
fin
de
vie
49
Cancer
Détresse
SDRA
:
fin
de
vie
Oui
Oui
pulmonaire
respiratoire
50
Cancer
voies
Problème
de
la
Chambre
biliaires
chambre
implantable
implantable
bouchée,
protocole
fait
51
Cancer
Hyperthermie
Fièvre
sans
point
Oui
Oui
prostate
d’appel
52
Cancer
Hyperthermie
Fièvre
sans
point
Oui
pancréas
d’appel
53
Cancer
Douleur
abdominale
Gastro
entérite
Oui
pancréas
aigue
78
N°
Pathologie
Motifs
de
Diagnostic
Horaire
de
Hospitalisation
Hospitalisation
consultation
(IAO)
médical
garde
ou
ultime
week-‐end
54
Cancer
ovaire
Maintien
à
domicile
Altération
de
Oui
Oui
impossible
l’état
général
et
maintien
à
domicile
impossible
55
Cancer
ovaire
Altération
de
l’état
Anémie
Oui
général
transfusée
56
Cancer
ovaire
Hyperthermie
Fièvre
sans
point
Oui
d’appel
57
Cancer
Vomissements
Fièvre
sans
point
Oui
estomac
d’appel
58
Cancer
Rétention
aigue
Rétention
aigue
Oui
Oui
prostate
d’urine
d’urine,
pose
d’une
sonde
urinaire
à
demeure
59
Cancer
Œdème
des
Compression
prostate
membres
inférieurs
veineuse
par
un
paquet
ganglionnaire
tumoral
60
Cancer
Modification
d’un
Ischémie
aigue
Oui
Oui
pancréas
membre
membre
inférieur
61
Cancer
Maintien
à
domicile
Maintien
à
Oui
Oui
Oui
colorectal
impossible
domicile
impossible
62
Cancer
sein
Anomalie
du
bilan
Anémie
Oui
biologique
transfusée
63
Cancer
sein
Anomalie
du
bilan
Leucopénie,
Oui
biologique
:
anémie
anémie
transfusée
64
Cancer
Maintien
à
domicile
Maintien
à
Oui
Oui
Oui
colorectal
impossible
domicile
impossible
65
Cancer
Altération
de
l’état
Gastro
entérite
Oui
Oui
prostate
général
et
aigue
vomissements
66
Cancer
Vomissements
Gastro
entérite
Oui
Oui
prostate
aigue
67
Cancer
Vomissements
Colite
Oui
prostate
68
Cancer
Douleur
abdominale
Spasme
colique
Oui
Oui
pulmonaire
79
Résumé.
En
soins
palliatifs
à
domicile,
la
survenue
de
symptômes
aigus
ou
d’aggravation
brutale
est
responsable
de
consultations
dans
les
services
d’accueil
des
urgences.
Ce
recours
semble
indispensable
lorsque
l’accès
aux
professionnels
de
santé
ambulatoires
est
difficile
ou
impossible.
La
démarche
palliative
est
méconnue
du
personnel
de
ces
services.
Ces
situations
complexes
renforcent
le
sentiment
d’inconfort
voire
de
mise
en
échec.
Ses
situations
sont
aussi
ressenties
comme
trop
fréquentes.
Il
s’agit
d’une
étude
semi
quantitative
décrivant
les
motifs
de
consultations
dans
trois
services
d’accueil
des
urgences
(du
C.H.U.
d’Avicenne,
du
C.H.
de
Delafontaine
et
de
la
Clinique
de
l’Estrée),
au
cours
de
l’année
2011,
pour
les
patients
suivis
par
un
réseau
de
soins
palliatifs
à
domicile,
Arc
En
Ciel,
œuvrant
dans
le
nord
du
département
de
la
Seine
Saint
Denis.
Nous
avons
retenu
les
critères
suivants
pour
définir
une
consultation
inévitable
:
l’apparition
d’un
symptôme
non
gérable
en
ambulatoire,
la
nécessité
d’actes
diagnostiques
ou
thérapeutiques
non
réalisables
en
ville,
l’impossibilité
d’intervention
médicale
au
domicile
et
l’isolement
ou
la
précarité
du
patient.
Sur
les
trois
services
d’urgences,
nous
avons
dénombré
68
consultations
pour
47
patients.
Les
deux
tiers
des
consultations
ont
lieu
la
nuit
(entre
18
et
8
heures
le
lendemain),
les
week-‐end
et
jours
fériés.
Onze
sont
adressés
par
leur
médecin
traitant
et
dix
ont
appelé
le
réseau
avant
leur
passage.
Les
principaux
motifs
de
consultation
sont
:
la
détresse
respiratoire
(16,2%),
l’altération
de
l’état
général,
l’hyperthermie
ou
l’infection
puis
l’hémorragie.
Selon
nos
critères
retenus,
plus
de
87%
des
consultations
sont
inévitables,
non
gérables
en
ville.
L’astreinte
téléphonique
du
réseau
permet,
quant
à
elle,
de
gérer
plus
de
70%
des
demandes
concernant
en
général
des
symptômes
non
graves.
Ce
travail
questionne
l’intérêt
de
l’anticipation
des
symptômes
à
domicile
pour
diminuer
le
recours
aux
urgences.
Titre
en
anglais
:
Study
of
reasons
for
consultations
in
emergency
care
services
for
adult
patients
followed
by
a
palliative
care
network
at
home
in
Seine
Saint
Denis.
To
understand
in
order
to
improve
home
health
care.
Mots
Clés
:
Soins
palliatifs,
domicile,
réseau,
urgences,
ambulatoire.
Discipline
:
Médecine
Générale.
Adresse
:
Faculté
de
Médecine
Paris
Descartes
15
rue
de
l’École
de
Médecine,
75006
PARIS
80