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L’INFLUENCE DU CAPITAL HUMAIN SUR L’INSERTION PROFESSIONNELLE

DES DIPLOMES DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : ESSAIE DE


MODELISATION

EL BARDIY Latifa1 et LOUHMADI Abdeljalil 2


NOVEMBRE 2014

RESUME

Dans quelle mesure l’enseignement supérieur influence-t-il le processus d’insertion des jeunes
diplômés sur le marché du travail? Plusieurs recherches s’inspirant de la théorie du capital
humain ont associé l’accès à l’emploi et le revenu à l’instruction. L’objectif de la présente
étude est d’essayer de modéliser l’importance spécifique du capital humain à la fois en termes
d’emploi et en termes de revenu mensuel. Notre hypothèse de départ est que l’accès à
l’emploi et les caractéristiques de l’emploi sont significativement associées au capital humain
détenu par les sortants de l’université. Cette étude est ainsi une étape préliminaire qui sert à la
précision du modèle à appliquer en attendant les résultats de l’enquête en cours de réalisation,
sur le devenir des sortants de l’université ABDELMALEK ESSAADI DE TANGER.

Mots-clés : Diplômés - Emploi - Enseignement supérieur – Insertion - Marché du travail -


Revenu - Théorie du capital humain.

JEL Classification: A2; 20; 22; 23

INTRODUCTION
Selon les tenants de la théorie traditionnelle du capital humain, l’instruction est un
investissement économique qui permet d’augmenter les habiletés de productivité des
travailleurs et, de facto, constitue une forme de capital humain. (BECKER, 1964;
SCHULTZ, 1963). Ils établissent ainsi une relation positive et croissante entre le niveau de
diplôme et la probabilité de trouver un emploi et d’obtenir un salaire élevé. Cette conclusion
est au cœur de nombreuses études empiriques réalisées. Ainsi, NAUZE et TOMASIN (2002)
constatent que le diplôme diminue le risque de chômage, favorise l’accès à des emplois
qualifiés et bien rémunérés. Ce constat est confirmé par les résultats de l’enquête Emploi 2001
de l’INSEE3 de France. D’autres études se sont évertuées à montrer l’importance du diplôme
dans l’ensemble de la carrière salariale (NAUZE et TOMASIN, 2002) ; Un capital humain
assez élevé permet également aux employés de se maintenir aussi longtemps que possible en
activité (DE LA FUENTE et CICCONE, 2002) ; L’investissement dans le capital humain
doit donc continuer tout au long du cycle d’activité pour maintenir une certaine stabilité sur le
marché du travail (CHARLOT, 2005).
1
Doctorante en sciences économiques à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Tanger.
Courriel : elberdaye.latifa.87@gmail.com
2
Professeur de l’enseignement supérieur à l’université ABDELMALEK ESSAÂDI, Faculté de droit de Tanger et
responsable du groupe de recherches et d’études en développement durable (GREDD) – Courriel :
louhmadi2001@yahoo.fr.
3
L’institut National de Statistique et des études économiques.
Cependant, plusieurs études empiriques ont relevé le paradoxe qui caractérise l’ensemble des
économies Maghrébines où le diplôme ne semble pas un passeport pour l’emploi et ne permet
pas d’accéder aux postes clés de l’économie, (KHELFAOUI4, 2001 ; HAFAIEDH5, 2000 ;
BEN SEDRINE et PLASSARD6, 1998). Au Maroc, certains diplômés se trouvent en
situation d’exclusion de l’emploi alors que d’autres y accèdent après de longues périodes de
chômage (BOUGROUM et IBOURK et TRACHEN7, 2000). La même constatation est
soulignée par BOUGROUM et WERQUIN8 (1995) lors de leur étude sur la mobilité et
chômage des jeunes dans la région de Marrakech. De même, détenir un titre universitaire
n’est actuellement pas une garantie de formation porteuse sur le marché du travail (MOURJI
et GOURCH, 2008)9
Face à cette situation contradictoire, il est devenu nécessaire de mener des études en vue de
répondre à des préoccupations sur la situation professionnelle des jeunes. Surtout après
l’échec de plusieurs programmes spécifiques lancés pour faciliter l’entrée dans la vie active
des jeunes diplômés, (BOUGROUM et IBOURK, 2002)10. L’objectif de cet article est –
dans cette première version - de modéliser l’impact de l’enseignement supérieur sur la
probabilité de trouver un emploi mais également sur le revenu mensuel tiré de l’activité
principale.
Dans un premier temps, et grâce à la procédure d’HECKMAN en deux étapes, nous allons
estimer, à partir d’un PROBIT binomial, la probabilité d’être en emploi en fonction de
certaines variables explicatives exogènes dont le niveau d’instruction. Dans un second temps,
nous allons estimer à partir d’un LOGIT multinomial ordonné, la probabilité d’avoir accès –
Pour les jeunes diplômés actifs occupés - à un emploi avec un haut niveau de salaire.
Autrement dit, dans ce travail, nous modéliserons l’influence du capital humain (instruction)
sur l’accès à l’emploi et le salaire touché par les diplômés de l’enseignement supérieur en
attendant les résultats d’une enquête en cours de réalisation sur le devenir des sortants de
l’université ABDELMALEK ESSAADI DE TANGER.

4
KHELFAOUI, Z., (2001), « capital social et capital humain : un axe structurant des relations euro-
méditerranéennes ». Communication aux Xe journées d’Hiver de l’Université CADDI AYAD, Marrakech.
5
HAFAIEDH, A. (2000). Trajectoires de chômeurs diplômés en Tunisie in Vincent GEISSER (ED.) Diplômés d’ici et
d’ailleurs, CNRS, Paris.
6
Ben SEDRINE, S. et PLASSARD, J.M. (1998). Enseignement supérieur et insertion professionnelle en Tunisie,
Presse de l’université de sciences sociales de Toulouse, Toulouse.
7
BOUGROUM, M. et IBOURK, A. et TRACHEN, A., (2000), « L’insertion des diplômés au Maroc : Trajectoires
professionnelles et déterminants individuels ». Revue région et développement N°15 – 2002.
8
BOUGROUM, M. et WERQUIN, P., (1995), « Mobilité et chômage des jeunes diplômés dans la région de
Marrakech ». Revue région & développement N° 1-1995.
9
MOURJI F. et GOUECH A. (2008) « Modélisation de l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement
supérieur au MAROC » Critique économique N°22. Printemps – été 2008. P. 13-45.
10
BOUGROUM M. et IBOURK A. (2002) « Le chômage des diplômés au Maroc: quelques réflexions sur les
dispositifs d’aide à l’insertion » Formation Emploi 79, p. 19-107.
I. THEORIE DU CAPITAL HUMAIN

Selon GARY BECKER11, le capital humain constitue un patrimoine sous forme de capacités
intellectuelles (savoirs) et techniques (savoir-faire) que les individus peuvent valoir sur le
marché du travail. Il s’agit des compétences qui augmentent la capacité productive de la main-
d’œuvre qu’un individu acquiert par l’accumulation d’un stock de connaissances générales ou
spécifiques12. Cette section présente les approches théoriques sur lesquelles la relation entre
formation et emploi s’est basée.
Les fondements de l’une des approches dominantes en économie de l’éducation peuvent être
recherchés dans ADAM SMITH (1776), Recherches sur la nature et les causes de la
richesse des nations (Livre I, Ch. X) où il est question de l’inégalité des salaires dans les
diverses sortes d’emploi, et il en ressort en effet que les « talents [d’un] homme éduqué
[seraient] comparables à une machine coûteuse »13. Selon cet économiste, autant l’utilisation
d’une machine performante augmente la productivité pour l’entreprise, autant une instruction
supplémentaire pour un employé provoque une productivité marginale.
La théorie du capital humain franchit cependant un pas décisif aux États-Unis avec les travaux
de DRUCKER (1969), BECKER (1964), SCHULTZ (1963), CLARK (1962), DENISON
(1962) et bien d’autres. En essayant d’expliquer la croissance économique observée par
différents facteurs tels que le capital financier et la quantité de la main-d’œuvre, DENISON et
SCHULTZ découvrent un résidu qu’ils attribuent à l’amélioration de la qualité de la main-
d’œuvre à la suite de l’accroissement des niveaux d’instruction par les travailleurs aux États-
Unis. Depuis, le concept de capital humain s’est imposé dans les analyses et les débats portant
sur l’économie de l’éducation, le marché de l’emploi, la détermination des salaires, la
croissance économique et les dépenses publiques dans les domaines sociaux comme la santé,
la sécurité, etc. L’instruction est donc prise comme un investissement, car elle permet aux
individus d’augmenter leurs productivités futures et leurs revenus. Ainsi et selon les
économistes, les individus qui ont un niveau d’éducation élevé ont souvent un revenu plus
élevé, ils connaissent moins de chômage et ont plus de chance d’occuper souvent des postes
prestigieux par rapport aux moins diplômés (DENISON, 1964), raison pour laquelle les
individus accordent un grand intérêt à leurs stocks du capital humain et mènent des choix
rationnels durant le parcours d’insertion en intégrant ses aptitudes innées et ses
caractéristiques socio-économiques.

11
Gary Becker obtient en 1992 le prix Nobel d’Economie pour son développement de la théorie du capital
humain. C’est grâce à lui que le concept sera approfondi et largement diffusé en 1964
12
Le concept du capital humain est un concept large, prenant aussi en compte la santé et l’alimentation. Mais
on a tendance à le limiter à l’éducation, aux compétences, aux expériences et aux savoirs qui, ensemble,
déterminent une certaine aptitude de l’individu à travailler.
13
DANVERS F. « Vers la MAC DONALISATION de l’éducation? ». L’association Francophone Internationale de
Recherche Scientifique en Education.- L’Education : Bien public et/ou Marchandise. Pp.25-39
1- POURSUITE D’ETUDES ET INVESTISSEMENT EN CAPITAL HUMAIN
Supposons que l’individu représentatif suit une trajectoire donnée durant tout son cycle de
vie. Ce cycle est divisé en quatre grandes périodes (MINCER, 1974 ; WILLIS, 1986 ;
CARD, 1999) :
1- Inactivité totale allant de la naissance à six ans14.
2- Sept ans à Th, où l’individu a arrêté ses études.
3- La vie active où l’individu travaille [T0, Th]15.
4- L’individu est inactif.
C’est au cours de la deuxième phase que l’individu choisit son niveau d’éducation (Eh) en
cherchant le nombre d’années d’études qui lui permettrait de Maximiser son utilité donnée par
la fonction fonctionnelle suivante :
̌ 𝜽, 𝝍│E)
U (𝝅𝒚,
Avec :
𝜽 (E) : Les autres avantages non monétaires liés à l’éducation.
𝝍 (E) : Coûts liés à l’accumulation de l’éducation (Coûts directs et coûts d’opportunité16)
E : Niveau d’éducation atteint par l’individu.
𝒚̌ (E) : Revenu escompté en fin de formation17.
𝝅 : Facteur qui capte l’erreur de mesure dans le revenu18.
Le choix de niveau d’études est influencé par des variables exogènes telles que des facteurs
socioéconomiques de sa famille d’origine, des actions gouvernementales, ainsi que des
variables environnementales pouvant influencer l’apprentissage. Le niveau optimal d’étude
que l’individu choisit est fonction de la valeur présente du revenu futur actualisé qui doit être
au minimum équivalent à la valeur du coût présent. Le taux d’actualisation qui servira comme
outil de décision dans ce calcul est dit le rendement interne de l’investissement en capital
humain et supposé spécifique pour chaque individu (MINCER, 1974).
Au niveau individuel, comme au niveau social, il semblerait que la poursuite d’études
devienne une stratégie rationnelle face aux problèmes d’insertion des jeunes (BEDUWE et
ESPINASSE, 1995). L’éducation augmente la productivité et donc le salaire futur des jeunes.
Seuls les jeunes peu formés, et n’arrivant pas à compenser leur manque d’éducation par une
formation en entreprise, auront des salaires peu élevés ou des problèmes d’insertion en cas de
rationnement du marché du travail.

14
L’âge moyen au Maroc pour accéder à l’école primaire.
15
Th et T0 peuvent être confondues lorsque l’individu n’a pas connu de temps de chômage, au cas contraire un
temps (de chômage) s’écoule entre ces deux dates.
16
Coût d’opportunité correspond au salaire que toucherait l’individu en travaillant immédiatement
17
Les revenus utilisés dans les fonctions de revenu du capital humain sont très variés. Les revenus annuels,
mensuels, hebdomadaires et par heure sont souvent utilisés mais toute ses formes sont prises en logarithme.
[𝒚̌ = log (y)]
18
La part du revenu réel dévoilé par l’individu.
2. L’INSERTION A LA SORTIE DU SYSTEME EDUCATIF
A la sortie du système éducatif, et avant d’entamer la troisième phase [T0, Th], le diplômé
passe le plus souvent par une période de recherche d’emploi. La théorie de la quête est
privilégiée par la majorité des économistes néoclassiques pour analyser cette phase de
recherche, (VINCENS, 1981), dans la mesure où elle permet de fournir des informations sur
l’influence de certaines variables dans le processus de recherche d’emploi du jeune comme les
coûts de la recherche, la possibilité d’acquérir de l’information sur les offres d’emploi,
l’acceptation de «petits boulots», ou bien l’influence de la période passée au chômage. Au
cours de la recherche d’emploi, le niveau d’études semble corrélé positivement avec
l’intensité de recherche de l’emploi comme le montrent certains travaux se référant à la
théorie de la quête, (MOREAU, VISSER, 1991, WADSWORTH, 1990).
Cependant aucune explication théorique ne peut a priori établir sans ambiguïté l’impact du
niveau d’éducation sur l’accès à l’emploi surtout pour de proches niveaux d’éducation. La
poursuite d’études peut inciter les jeunes à augmenter leur salaire de réserve et à refuser
certains emplois que des non diplômés peuvent accepter augmentant ainsi leur durée d’accès à
l’emploi. En revanche, plus instruits et plus âgés, on peut penser qu’ils peuvent mieux se
débrouiller dans la recherche de l’emploi. L’âge, l’expérience sur le marché du travail
permettent d’augmenter la productivité de la recherche, l’individu étant non seulement mieux
informé lorsqu’il est déjà intégré dans le marché du travail, mais également plus performant
dans l’art de sélectionner les offres ou de se présenter aux entretiens d’embauche.
La richesse de ces travaux et le rapport dans le cadre de l’insertion des jeunes masquent
cependant certaines difficultés. Comme le marquent PEDERSEN et WESTERGARD
NIESEN (1993) ou DEVINE et KIEFER (1993), de nombreux progrès doivent être faits
pour améliorer les méthodes et harmoniser des résultats parfois paradoxaux19. Par ailleurs,
certaines hypothèses demeurent parfois trop restrictives dans le domaine de l’insertion des
jeunes (ESPINASSE-GIRET, 1996). De plus, les études empiriques montrent que les jeunes
ne semblent plus avoir l’occasion de refuser de nombreuses opportunités d’emploi et
acceptent le plus souvent la première offre d’emploi reçue.
3. L’ACCES AUX EMPLOIS
Comme le souligne GRAVOT (1993), l’insertion des jeunes dépend en dernier ressort de
l’acceptation par l’employeur et est donc affectée par le comportement de ce dernier. Les
modèles de signalement, la théorie du filtre, et les modèles de concurrence dans l’accès aux
emplois considèrent l’éducation et les principales caractéristiques des chercheurs d’emplois
comme des informations permettant de les classer et d’identifier leurs potentiels.
Pour la théorie du filtre, formalisée par ARROW (1973), d’après les travaux des sociologues
(BERG, 1970), la productivité est complètement déconnectée du niveau d’acquisition du
capital humain à la différence de SPENCE (1974). Pour ce dernier, les individus peuvent se
différencier selon deux critères, les indices qui concernent leurs caractéristiques personnelles,

19
Les résultats de certains travaux sont parfois opposés, même lorsqu’ils s’intéressent à des populations
identiques, notamment en ce qui concerne l’influence de la durée de chômage, l’influence des stages de
formation…..
intrinsèques des individus, et les signaux que l’individu peut modifier, tel le niveau du
diplôme ou l’expérience professionnelle. Les employeurs peuvent alors associer des indices
relativement bas à des caractéristiques jugées indésirables, ouvrant la voie à la discrimination
statistique (PHELPS, 1972).
La théorie de la concurrence pour l’accès aux emplois (THURROW, 1974) apparaît comme
une variante de la théorie du filtre dans la mesure où les compétences nécessaires pour
occuper un emploi sont acquises sur le poste de travail. L’expérience professionnelle et
notamment l’appartenance à l’entreprise est valorisée par l’employeur et le diplôme se justifie
parce qu’il représente un indicateur de l’attitude à être formé. Cependant, le jeune sorti du
système éducatif, sans expérience professionnelle se voit situer à la queue de la file d’attente.
De même, l’employeur ne peut uniquement se baser sur les diplômes, signaux, ou les indices
pour connaitre la productivité des individus dans l’emploi proposé. Les modèles de JOB
MATCHING permettent de modéliser la relation d’emploi en fonction de la qualité de
l’appariement. Les candidats sont plus ou moins bien appariés à un emploi, et disposent donc
de productivités différentes qui ne pourront pas être évaluée qu’après une relation de durée.
Dans ces conditions, tout stage ou tout travail effectué par un jeune chercheur d’emploi dans
l’entreprise sera un indicateur plus ou moins important de sa productivité dans l’emploi.
A la différence des approches précédentes, la théorie de la segmentation divise le marché de
travail en deux, le marché primaire et le marché secondaire, qui sont eux mêmes divisés en
plusieurs composantes (DOERINGER, PIORE, 1971). L’expérience et l’apprentissage sont
privilégiés par les employeurs et sont généralement mieux rémunérés, surtout dans le secteur
primaire. Le niveau d’instruction sert d’instrument de sélection pour rentrer dans les différents
marchés, mais le recrutement dépend le plus souvent des règles établies dans l’entreprise et la
plus forte composante de la compétence s’acquiert généralement par la formation en
entreprise. Dans ce cas, le jeune diplômé « OUTSIDER » ne peut se substituer directement
aux travailleurs expérimentés « INSIDER » sans passer préalablement par cette formation,
(LINDBECK et SNOWER ; 1988). En outre, comme le rappelle J. VINCENS (1997) en
reprenant les travaux D’AKERLOF (1981), certains emplois exigent des seuils minima de
productivité en dessous desquels l’individu ne sera pas embauché, indépendamment du
salaire. Les jeunes peu expérimentés sont dans ces conditions expulsés vers des marchés du
travail secondaire, où la stabilité professionnelle est problématique. (VERNIERES,
1993,1997).
Dans la même ligne des idées, il est à signaler également que les jeunes à la recherche d’un
emploi, comme l’entreprise qui les recrute ou les lycées qui assurent leur formation, ne sont
pas repartis de façon homogène dans l’espace. Différentes études ont montré l’importance
déterminante de ces disparités spatiales, dans les choix de scolarisation, dans la poursuite
d’études et donc dans les stratégies d’insertion (CAROFF et SIMON, 1988 ; MINGAT,
1992 ; DIEDERICHS 1995). La présence de lycée, d’université, de filières spécialisées, leurs
performances et leur réputation, influencent les choix de poursuites d’études et les stratégies
d’insertion des jeunes. De même, le maintien de fortes hétérogénéités dans la répartition
spatiale de la demande de travail, ainsi que la conjoncture économique qui touche
inégalement ces espaces, ne sont pas sans effets sur les trajectoires d’insertion des jeunes,
(COING, 1981 ; DESTEPHANIS, ESPINASSE, 1981 ; MALLET, 1981 ; HELD, 1983 ;
MAILLAT, 1983). Dès lors les parcours d’insertion des jeunes ne peuvent pas être
indépendants de l’environnement économique et de la demande locale de travail. Pour
JAYET (1988), les structures économiques d’un espace géographique déterminent les
trajectoires d’insertion qui y sont possibles. Dans le même sens, plusieurs travaux empiriques
sur l’insertion des jeunes semblent confirmer l’existence d’une segmentation spatiale du
marché du travail des jeunes (ALLAIRE, 1993 ; ALLAIRE, TAHAR et CHARTIER, 1994
; ALLAIRE TAHAR, 1995). Les effets nationaux sont également primordiaux si l’on veut
avoir une vision globale de l’insertion des jeunes. Les politiques éducatives ainsi que les
dispositifs publics d’aide à l’insertion ont une importance primordiale sur la concurrence entre
jeunes, mais également entre générations (GERME, 1986).
Au total, la théorie économique fournit de nombreuses explications aux disparités d’insertion
des jeunes à leur sortie du système éducatif. Ces analyses, parfois opposées, insistent toutes
sur le rôle du diplôme et de l’éducation pour comprendre l’insertion. L’éducation et le
diplôme ne sont cependant qu’une simple composante de la compétence nécessaire pour
accéder à un emploi. D’autres facteurs comme l’expérience professionnelle, l’ancienneté ont
souvent autant d’importance dans la construction de cette compétence qui peut évoluer en
fonction de types d’emploi et du type de marchés. A l’extrême, les différents indices comme
le sexe ou la race, les relations sociales, sont des éléments de la compétence dans la mesure où
elles peuvent modifier les chances d’être embauché et donc d’acquérir du savoir-faire. Dans
un contexte de pénurie d’emploi, les individus les moins compétents seraient les jeunes sans
expérience professionnelle, sans diplôme, sans capital social et présentant des indices
défavorables pour l’employeur. Néanmoins certains jeunes peuvent accéder rapidement à un
emploi stable et bénéficier d’un effet de hasard (BEDUWE, DAUTY, 1996). De ce fait, le
diplôme étant un des facteurs d’insertion.
II. SPECIFICATION DU MODELE ECONOMETRIQUE
Le modèle présenté dans cette section est inspiré des travaux de CAMARA (2011)20 et de
BARNAY et ERIC (2014)21. Nous allons tout d’abord montrer les éléments que nous
retenons de la recension des écrits pour établir notre modèle d’analyse.
1. STRUCTURATION DU MODELE D’ANALYSE ET VARIABLES UTILISEES
Les principaux éléments de notre modèle d’analyse sont : Les caractéristiques socio-
économiques de l’individu, le capital humain et l’emploi & revenu. Les caractéristiques socio-
économiques de l’individu exercent une influence sur l’accumulation du capital humain et
contribuent à expliquer les inégalités du capital humain. De même, le capital humain et les
caractéristiques socio-économiques ont une influence directe sur l’emploi et le salaire détenu
(Voir Figure 1).

20
CAMARA IBRAHIMA, (2011). “Human capital and the process of integrating young people into the labor
market: The case of the township of ABOISSO”, World statistical Congress, 2011, Dublin (Session CPSO55).
21
BARNAY THOMAS et DEFEBVRE ERIC mesurent l’impact causal de la santé sur le maintien en emploi quatre
ans plus tard.
Figure 1 : Modélisation du capital humain

Capital humain

Caractéristiques EMPLOI ET
Socio-économiques REVENU

Il faut noter cependant que chacun de ces concepts peuvent être mesurés de plusieurs façons.
Le choix d’un critère de mesure pour évaluer l’insertion des jeunes sur le marché du travail
s’avère difficile à cause de la diversité des situations rencontrées par ces jeunes (SIMONNET
et ULRICH, 2002). Le tableau suivant indique ainsi les dimensions considérées pour chaque
concept et les indicateurs choisis pour sa mesure, conformément aux enseignements de la
littérature.
Tableau 1 : Mesure des variables
Concept Dimension Indicateurs
Capital humain Scolarité Niveau et filière d’études
Origine socioéconomiques. Niveaux d’études des parents, Sexe,
Caractéristiques Actions gouvernementales. Âge, Origine, Langue, Statut civil,
socio-économiques Variables environnementales Enfants, Expérience, Mesures
gouvernementales, Etablissement.
Emploi à plein temps, permanent,
Emploi et revenu Caractéristiques de l’emploi Salaire, Emploi équivalent au niveau
d’études.
2. MODELISATION ECONOMETRIQUE
Pour modéliser le rôle spécifique du capital humain dans le processus d’insertion des jeunes
sur le marché du travail. On commence préalablement par l’estimation des probabilités liées
aux facteurs notamment le niveau d’instruction dans le fait d’être en emploi. Puis, à partir des
jeunes actifs occupés, nous estimons les probabilités liées aux différents facteurs notamment
le niveau d’instruction dans la formation des revenus mensuels. La deuxième équation porte
sur un sous-échantillon obtenu de façon sélective, ce qui peut conduire à des biais. Pour les
corriger, la procédure D’HECKMAN en deux étapes sera utilisée. Notre hypothèse de départ
étant que le capital humain impact positivement l’insertion professionnelle des diplômés.
2.1. Première étape
Notre stratégie économétrique commence par une modélisation BINOMIALE de type
PROBIT visant à estimer parmi les personnes diplômées, l’impact de l’instruction sur la
probabilité d’avoir un emploi. La démarche consiste à expliquer la variable dichotomique Y
désignant l’emploi qui prend la valeur 1 si le diplômé bénéficie d’un emploi et 0 si non à
partir d’un ensemble de variables. L’échantillon est ainsi subdivisé en deux groupes : les
diplômés ayant un emploi (Y=1) et ceux qui sont au chômage (Y=0). Au plan théorique, nous
supposons que la probabilité, pour un diplômé, d’appartenir au premier groupe est fonction
d’un certain nombre de caractéristiques socio-économiques. Une première spécification de
base (1) explique l’emploi par le niveau d’instruction, en contrôlant un certains nombre de
variables socio-économiques standards :

Soit :

1 si le jeune i bénéficie
actuellement d’un emploi
Yi =
0 si ce jeune est actuellement au
chômage

Il s’agit ici d’expliquer pourquoi l’événement de l’emploi se produit, ou, au contraire, ne se


produit pas. A cet effet, on entend croiser les réalisations de la variable binaire Yi avec celle
du niveau d’instruction INST et celles d’un certain nombre de variables explicatives
SOCECO dont la réalisation peut être indifféremment de nature qualitative ou quantitative.

𝒀∗𝒊 = β1 + β2INSTi + β3SOCECOi+ εi (1)

Avec :
𝒀∗𝒊 : Est une Variable inobservée (variable latente) qu’on peut interpréter comme une
propension à engendrer un événement de type Yi=1
INST i : Niveau d’instruction du diplômé i
SOCECO i : Caractéristiques socio-économiques du diplômé i pouvant influencer sa situation
face à l’emploi et son employabilité.
β1 : Constante
β2 et β3 : Paramètres du modèle
εi : Terme d’erreur

On observerait Yi=1 dès que cette propension dépasserait un certain seuil 𝝉

Yi=1 ⇔ {𝒀∗𝒊 = β1 + β2INSTi + β3SOCECOi + εi} > 𝝉 1 si 𝒀∗𝒊 > 𝝉 seuil


Yi=0 ⇔ {𝒀∗𝒊 = β1 + β2INSTi + β3SOCECOi + εi } < 𝝉 ⇔ Yi =
0 si non

On en déduit que :

PROB {Yi = 1} = PROB { β1 + β2INSTi + β3SOCECOi + εi > 𝝉 }


= PROB { εi > 𝝉 - β1 - β2INSTi - β3SOCECOi }
= 𝝓 (𝜷𝟏+ 𝜷𝟐 𝑰𝑵𝑺𝑻𝒊+ 𝜷𝟑 𝑺𝑶𝑪𝑬𝑪𝑶𝒊 )
𝜷 𝜷𝟐 𝑰𝑵𝑺𝑻𝒊+ 𝜷𝟑 𝑺𝑶𝑪𝑬𝑪𝑶𝒊 𝟏 𝒁𝟐
= ∫−∞𝟏+ 𝒆𝒙𝒑 (− 𝟐 ) 𝒅𝒛 (2)
√𝟐𝝅
Nous calculons ensuite l’inverse du ratio de Mills.

̂ 𝟏+ 𝜷
∅ (𝜷 ̂ 𝟐 𝑰𝑵𝑺𝑻𝒊+ 𝜷
̂ 𝟑 𝑺𝑶𝑪𝑬𝑪𝑶𝒊 )
𝝀̂ = ̂ 𝟏+ 𝜷
̂ 𝟐 𝑰𝑵𝑺𝑻𝒊+ 𝜷
̂ 𝟑 𝑺𝑶𝑪𝑬𝑪𝑶𝒊 )
(3)
𝝓 (𝜷

Avec :

∅ (.) : Fonction de densité de probabilité


𝝓 (.) : Fonction de distribution cumulée de la loi normale centrée réduite

2.1. Deuxième étape

A la seconde étape, nous estimons, à partir d’un LOGIT multinomial ordonné, les
probabilités d’appartenance du revenu mensuel des jeunes actifs occupés à l’une ou l’autre
des tranches de revenus mensuels. Le choix d’un tel modèle se justifie par le fait que la taille
de l’échantillon n’est pas si élevée, ce qui donne une significativité plus élevée aux valeurs
extrêmes que celle de la loi normale décrite par le modèle PROBIT (HOSMER et
LEMSHOW, 1989). Dans le but de corriger l’éventuel biais dû au choix non aléatoire de
l’échantillon des jeunes actifs occupés, la variable « inverse du ratio de Mills » 𝝀̂22 calculée à
l’étape précédente (3) sera introduite comme variable explicative dans les équations de revenu
mensuel.
Soit R, le revenu mensuel d’un jeune actif occupé. R a trois modalités ordonnées, sans
ambiguïté et indépendantes. On cherche à estimer la probabilité que le revenu mensuel du
jeune i appartienne à la mième catégorie de revenu mensuel. Soit :
PROB (Ri = m), m= (1, 2, 3) ; i= 1,…., n, n étant le nombre de jeunes actifs occupés
Ici également comme dans le modèle binaire, bien que R soit observable, il existe en réalité
une variable latente Ri*de type réel tel que :

𝑹∗𝒊 = β1 + β2INSTi + β3SOCECOi+ β4 𝝀i +εi (4)

Avec :
𝑹∗𝒊 : Est une Variable inobservée (variable latente) de type réel
INST i : Niveau d’instruction du diplômé occupé i
SOCECO i : Caractéristiques socio-économiques du diplômé occupé i et de son activité
principale susceptibles d’agir sur R*
𝝀i: Variable “inverse du ratio de Mills”
β1 : Constante
β2 et β3 et 𝛃𝟒 : Paramètres du modèle
εi : Terme d’erreur

22
Si le coefficient, associé à l’inverse du ratio de Mills, est significatif, alors nous pouvons conclure qu’il y a
bien un biais de sélection.
Ainsi, et comme le cas binomial, la modalité de R dépendrait directement de la position R*
par rapport à deux seuils (𝛾m-1 et 𝛾m)23

Ainsi, Ri= m si 𝑹∗𝒊 ∈ [𝛾m-1, 𝛾m] (5)

Ainsi, en supposant F la fonction de répartition de εi, on a :

PROB (Ri=m)

= PROB (𝛾𝑚−1 ≤ 𝑹∗𝒊 ≤ 𝛾𝑚 )


= PROB (𝛾𝑚−1 ≤ 𝛃𝟏 + 𝛃𝟐 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐢 + 𝛃𝟑 𝐒𝐎𝐂𝐄𝐂𝐎𝐢 + 𝛃𝟒 𝝀𝐢 + 𝛆𝐢 ≤ 𝛾𝑚 )
= PROB (𝛾𝑚−1 − (𝛃𝟏 + 𝛃𝟐 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐢 + 𝛃𝟑 𝐒𝐎𝐂𝐄𝐂𝐎𝐢 + 𝛃𝟒 𝝀𝐢)) ≤ εi ≤ (𝛾𝑚 −(𝛃𝟏 + 𝛃𝟐 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐢 + 𝛃𝟑 𝐒𝐎𝐂𝐄𝐂𝐎𝐢 + 𝛃𝟒 𝝀𝐢))
= F (𝛾𝑚 −(𝛃𝟏 + 𝛃𝟐 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐢 + 𝛃𝟑 𝐒𝐎𝐂𝐄𝐂𝐎𝐢 + 𝛃𝟒 𝝀𝐢 ) – F (𝛾𝑚−1 − (𝛃𝟏 + 𝛃𝟐 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐢 + 𝛃𝟑 𝐒𝐎𝐂𝐄𝐂𝐎𝐢 + 𝛃𝟒 𝝀𝐢)) (6)
Spécifiquement, on a:

PROB (Ri=m)

F (𝜸𝟏 −(𝛃𝟏 + 𝛃𝟐 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐢 + 𝛃𝟑 𝐒𝐎𝐂𝐄𝐂𝐎𝐢 + 𝛃𝟒 𝝀𝐢)) si m=1

F (𝜸𝒎 −(𝛃𝟏 + 𝛃𝟐 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐢 + 𝛃𝟑 𝐒𝐎𝐂𝐄𝐂𝐎𝐢 + 𝛃𝟒 𝝀𝐢 ) – F(𝜸𝒎−𝟏 − (𝛃𝟏 + 𝛃𝟐 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐢 𝛃𝟑 𝐒𝐎𝐂𝐄𝐂𝐎𝐢 𝛃𝟒 𝝀𝐢)) si 2≤m≤3 (7)
1- F (𝜸𝒎−𝟏 − (𝛃𝟏 + 𝛃𝟐 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐢 + 𝛃𝟑 𝐒𝐎𝐂𝐄𝐂𝐎𝐢 + 𝛃𝟒 𝝀𝐢)) si m=3

Pour simplifier le calcul, on note :

𝛃𝟏 + 𝛃𝟐 𝐈𝐍𝐒𝐓𝐢 + 𝛃𝟑 𝐒𝐎𝐂𝐄𝐂𝐎𝐢 + 𝛃𝟒 𝝀𝐢 =X

exp(𝑥)
Sachant que m=3 et F(x) =1+exp(𝑥), l’équation (7) devient :

𝒆𝒙𝒑 (𝜸𝟏−𝑿)
Si m=1
𝟏+𝒆𝒙𝒑(𝜸𝟏−𝑿)

𝒆𝒙𝒑 (𝜸𝟐−𝑿) 𝒆𝒙𝒑 (𝜸𝟏−𝑿)


PROB (Ri = m) = - Si m=2 (8)
𝟏+𝒆𝒙𝒑(𝜸𝟐−𝑿) 𝟏+𝒆𝒙𝒑(𝜸𝟏−𝑿)

𝒆𝒙𝒑 (𝜸𝟐−𝑿)
1- Si m=3
𝟏+𝒆𝒙𝒑(𝜸𝟐−𝑿)

𝟏
Si m=1
𝟏+𝒆𝒙𝒑(−(𝜸𝟏−𝑿))

𝟏 𝟏
PROB (Ri = m) = - Si m=2 (9)
𝟏+𝒆𝒙𝒑(−(𝜸𝟐−𝑿)) 𝟏+𝒆𝒙𝒑(−(𝜸𝟏−𝑿))

𝟏
1- Si m=3
𝟏+𝒆𝒙𝒑(−(𝜸𝟐−𝑿))

23 Ces deux seuils sont déterminés directement lors de la régression


CONCLUSION

L’évaluation de la productivité de l’enseignement reste toujours difficile en ce sens que son


rendement ne dépend pas uniquement du nombre d’années passés à l’université, mais aussi de
la qualité de cet enseignement qui s’avère difficile à modéliser BEHRMAN et
BIRDSALL(1983). De plus, même si, théoriquement, il est possible de corriger les biais
causés par l’auto-sélection en utilisant les techniques développées par HECKMAN, mais les
conditions nécessaires pour réaliser les tests sont très rigoureuses (HOTZ, 1987).
Le modèle présenté ainsi dans ce travail a essayé non seulement de capter l’effet de
l’instruction sur le processus d’insertion des jeunes diplômés, mais aussi de présenter les
variables prises en considération conformément aux enseignements de la littérature toute en
les adaptant avec le contexte Marocain. Il s’agit d’un cadre théorique et empirique pour toute
étude traitant la problématique d’insertion professionnelle des jeunes diplômés.

BIBLIOGRAPHIE
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