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INTRODUCTION
Les mêmes idées ont été reprises par un autre économiste américain du travail, Gary BECKER.
Pour ce dernier, si un certain stock de connaissances, d'expériences et de savoir-faire est disposé par
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l'individu, cela constitue donc pour lui un capital. Ce dernier se traduit par des investissements en
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Ces deux théories ont mis l’accent sur le rôle de l’éducation dans le développement de la compétence des
individus et donc, dans l’amélioration de leur productivité et par conséquent de leur rémunération.
Plusieurs critiques peuvent être attribuées à ces deux théories :
La première hypothèse est l'existence d'une relation forte entre le niveau d'éducation et les
compétences acquises. Or un tel lien robuste et incontestable n'a pu être établi entre l'éducation et
les compétences. Car il existe des individus avec un niveau d'éducation élevé et qui ne
disposent d'aucune compétence.
La deuxième supposition établit que l'éducation augmente le niveau des salaires par accroissement
de la productivité. Cependant, il existe parfois des différences de salaires entre les individus ayant
les mêmes niveaux d'éducation. Ceci peut être expliqué par le fait qu'il existe d'autres variables
comme l'origine sociale, le sexe et l'âge qui pourraient expliquer les différences de salaires.
Les théories de la croissance endogène sont apparues en réponse aux modèles de la croissance exogène
qui fondait la croissance économique sur le progrès technique, mais n'expliquait pas son origine. Ces
théories ont été développées principalement par Paul Romer, Robert E. Lucas, et Robert Barro. Elles
s’inscrivent dans l’analyse de l’efficacité externe de l’éducation et mettent l’accent sur le rôle du capital
humain pour expliquer et obtenir une croissance autoentretenue.
Ces théories s'inspirent de la vision du capital humain de BECKER et SCHULTZ. Selon ces derniers, au
niveau macroéconomique, l'augmentation du produit national résulte de l'accroissement de la productivité
à cause de l'amélioration du niveau de l'éducation. À partir de cette vision, les théories de la croissance
endogène considèrent que le capital humain est un facteur accumulable et n’est pas soumis à un
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rendement décroissant comme c’est le cas pour le facteur capital physique sujet à des rendements
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Ainsi, les théories de la croissance endogène remettent en cause l'explication de la différence internationale
des taux de croissance par la différence de dotation en capital. Tout le monde est d’avis qu’il y a bien eu
mobilité du capital des pays riches vers les pays pauvres, mais ces derniers sont toujours loin pour
rattraper les taux de croissance et le niveau de vie des pays riches et cela est dû principalement à faiblesse
de leur niveau de capital humain
Malgré leurs apports, les résultats mis en lumière par les théories de la croissance endogène restent
difficiles à mesurer empiriquement pour prouver une relation systématique entre la formation et la
croissance économique.
CONCLUSION
En guise de conclusion, nous pouvons dire que dans tous les travaux sur l’augmentation de la productivité
(perspective microéconomique) ou ceux sur la croissance endogène (perspective macroéconomique), le
concept de capital humain, ou encore celui de la formation est au centre des débats, et en dépit des
avancées théoriques et empiriques, et de la croyance largement partagée selon laquelle l'éducation et la
formation contribuent de manière directe à la croissance économique à travers leurs effets sur la
productivité, les profits, la mobilité du travail, l'apprentissage du sens des affaires et l'innovation
technologique etc., le doute persiste sur la forme fonctionnelle de la relation entre la production et le
capital humain produit par les systèmes d’éducation et de formation. On n'a pas non plus une réponse
tranchée à la question de savoir qui de la croissance économique ou de l'éducation et de la formation
impacte l'autre.
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