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L’IMPACT DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR SUR
L’EMPLOYABILITÉ : PERCEPTIONS DES
LAURÉATS ET DES EMPLOYEURS.
Résumé
Le phénomène du chômage des diplômés de l’enseignement est de plus en plus
répandu et commun à plusieurs pays quel que soit leur niveau de développement
économique et social.
Ce phénomène ne se limite pas au manque d’opportunités d’emploi proprement dit, mais
s’étend à l’allongement de la durée d’insertion et de déclassement lors de la première
embauche. En effet l’employabilité des jeunes lauréats est reliée non seulement à
l’acquisition des connaissances technique, mais aussi au renforcement de la
professionnalisation et le développement des compétences transversales universitaires et
le développement personnel par les activités para-universitaires. L’objectif de cette
communication n’est pas de faire une analyse exhaustive de la qualité de l’enseignement
supérieur comme facteur d’insertion des jeunes lauréats, mais de nous focaliser sur
l’impact de la formation universitaire en tant que levier d’amélioration continue de leur
employabilité. En fait, ‘’l’employabilité n’est autre que la capacité d’évoluer de façon
autonome à l’intérieur du marché du travail, afin de réaliser de manière durable, par
l’emploi, le potentiel qu’on a de soi et dépend aussi des connaissances, des
qualifications, des comportements qu’on a de la façon dont on s’en sert et dont on les
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présente à l’employeur.’’ Les questions qu’on traira tout au long de cette
communication: d’abord, quelle est la place et le rôle de l’université dans
l’employabilité des jeunes; comment prendre en compte les exigences du marché du
travail et la conjoncture pour aider les jeunes étudiants dans leur orientation d’abord, et
leur insertion ensuite; quels liens développer entre les universités et les entreprises pour
améliorer les chances d’employabilité et enfin quelle mutation et quelles démarches
pour les employeurs? L’évolution des standards et des normes de fonctionnement
imposent une ouverture sur l’environnement international et national
1
Vedura, Portail du développent durable. Employabilté.
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L’université est par conséquent, confrontée à la fois aux exigences des parties
prenantes et aux attentes de la société La réponse à ces pressions économiques et
sociales passerait inévitablement par l’amélioration de l’employabilité des lauréats. Le
développement de l’employabilité devient un enjeu clef de la performance des
entreprises.
L’insertion professionnelle est une composante clé de la relation formation-emploi.
L’employabilité est un indicateur probant du rendement externe du. Système
d’Education et de Formation.
Contexte International :
Mondialisation de l’Education: Classification des universités
Concurrence sur le marché du travail à l’échelle internationale
Exigence de qualité et des compétences par les IDE
Tendance lourde sur le marché de l’emploi l’international :
délocalisation de l’entreprise chinoise
Contexte National :
Développement économique et social basé sur des stratégies
sectorielles (émergence devenu plan d’accélération industrielle, Maroc
numérique, vision
2020, Maroc vert (agro-industrie)
L’accès croissant des bacheliers à l’ES (forte demande, faible QES)
donc faible employabilité
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Au Maroc, en raison des problèmes structurels et des crises conjoncturelles, le
système productif devient peu employant et contribue à la dévalorisation des
lauréats moyennement ou hautement qualifiés.
Ces dysfonctionnements enregistrent ainsi un taux de chômage des diplômés de
plus en plus élevé, et un taux d’insertion de plus en plus faible. une inadéquation
formation/emploi, un manque d’emploi qualifié, un déclassement des lauréat, une
Inégalité des chances entre :
ض Homme et femme
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La problématique de l’employabilité soulevée par l’UNESCO reste très
pertinente pour le cas du Maroc.
En effet les diplômés de l’enseignement de nos jours enregistrent le taux de
chômage le plus élevé, et les raisons avancées sont :
l’inadéquation formation/emploi ;
le manque d’emplois qualifiés, d’où le déclassement de certains diplômés.
Néanmoins certains établissements surtout du secteur privé dispensent des
formations qui s’inscrivent dans le cadre de l’enseignement supérieur; affichent
des taux d’insertions élevés et ce pour deux raison
D’une part, ces établissements encouragent l’intervention des professionnels dans
le cursus de l’enseignement supérieur; d’autre part, les étudiants sont issus de
famille assez aisées leur facilitant l’intégration sur le marché de l’emploi ou la
création de leur propre entreprise.
L’employabilité est un concept plus large, recouvre un certain nombre de
composantes; d’abord , la capacité d’accéder à un emploi, ensuite occuper un
emploi de qualité, enfin le maintenir et progresser au sein de son emploi.
D’après l’OIT c’est l’aptitude de trouver et conserver un emploi, à progresser au
travail et s’adapter au changement tout au long de la vie professionnelle.
Selon A. Finot (2012) « gérer l’employabilité c’est faire évoluer la situation
professionnelle pour développer des capacités à occuper un emploi ».
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Cette amélioration continue est dans l’esprit des Ecoles Supérieures de
Technologie et l’esprit de ce colloque dans cette démarche de la qualité de
l’enseignement supérieur.
La vocation des EST à la base était la formation de techniciens supérieurs
opérationnels au bout de deux ans de formation pratique comprenant trois mois
de stage et sanctionnée par un DUT, mais depuis les 5 dernières années les EST
ouvrent pour dispenser une licence professionnelle.
La formation de deux années avec l’obtention du DUT était intéressante
jusqu’aux débuts des années 2000, parce que le taux d’insertion était très élevée,
il approchait les 100%, la plupart des premières embauches se faisait dans le
cadre de stage de fin études. Mais le marché de l’offre de la formation, d’une
part, s’est diversifié suite à des réformes facilitant à d’autres établissements de
l’enseignement supérieur professionnelle, aussi bien privé que public, la création
de BAC + 2, d’autre part, le ministère de l’enseignement supérieur avait exigé
l’augmentation des effectifs au niveau des EST. Par conséquent les exigences en
matière de compétences sont devenues de plus en plus fortes, et les diplômes de
l’enseignement supérieur n’assurent plus automatiquement l’insertion
professionnelle.
Ce qui a conduit les étudiants qui avaient à la base opté pour une formation de
courte durée (pour être opérationnel juste après le DUT, BTS ou BAC+2) à revoir
et réviser leur projet initial de formation ; en s’engageant vers un autre cycle
d’études.
Pour appréhender ce comportement de poursuite des études, il faut se pencher sur
le processus de décision de l’étudiant. Dans un contexte d’information imparfaite
(sur ses capacités intellectuelles, l’état du marché de l’emploi, de l’offre de
formation….).
L’étudiant va procéder à des choix de formation tentant par-là de minimiser ses
risques d’échec dès le début de l’investissement et de maximiser son
employabilité par ajustement à l’évolution de la demande sur le marché de
l’emploi.
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Ces choix ne sont pas sans liens avec l’environnement ou le contexte social,
familial, culturel, économique… qui a prévalu au moment de sa prise de décision
et du fait de sa constante évolution.
Le choix de formation de l’étudiant relève ainsi d’un processus séquentiel
de décision justifié par différentes incertitudes auxquelles leur correspondent
différentes formes de poursuite des études. Elle peut être interprétée comme
double stratégie :
D’une part une stratégie de formation et d’autre part une stratégie
d’employabilité. D’où le retour aux études ou la poursuite des études juste après
le diplôme BAC+2 :
1. pour retarder l’accès à l’emploi qui s’avère de plus en plus exigeant et de
plus en plus difficile.
2. pour une valorisation sociale, il vaut mieux un statut étudiant que le statut
de chômeur. L’enseignement supérieur est partout confronté à des défis et
des difficultés considérables, concernant son financement, l’égalité dans
les conditions d’accès et le cours des études, la promotion du
perfectionnement personnel, la formation fondée sur les compétences,
l’amélioration et la préservation de la qualité de l’enseignement supérieur,
la recherche des services, la pertinence des programmes, l’employabilité
des diplômés.
En même temps l’enseignement supérieur doit relever le défi des nouvelles
technologies qui améliore la manière dont les connaissances peuvent être
produite,gérées, diffusées et contrôlées, l’accès à ces technologies doit être
équitable et doit être assurer à tous les niveaux du système éducatif.
Le défi donc de l’enseignement supérieur est de répondre à ces exigences.
Plusieurs améliorations suggérées de la part des professionnels ainsi que de la
part des étudiants :
1. Initier les étudiants à la culture générale, renforcer la connaissance
linguistique et la communication;
2. Développer le contact avec le monde de l’entreprise via les visites et les
stages en alternance;
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3. Oeuvrer à la professionnalisation des enseignants en améliorant le
partenariat enseignement supérieur et entreprise, pour échanger les
compétences;
4. Faire adhérer des représentants de l’entreprise dans l’accréditation des
filières ;
5. Faire participer les partenaires socio-économiques à l’élaboration des
programmes et à la participation dans l’enseignement.
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L’employabilité moyenne dépend des conditions générales de l’économie
et de la société (en temps de crise l’employabilité moyenne de ceux qui
cherchent un emploi est plutôt faible);
L’employabilité différentielle qui est, quant à elle, est liée aux
caractéristiques des travailleurs (une personne peut disposer d’aptitudes,
de compétences plus importantes que d’autres pour accéder à un type
d’emploi) cependant l’employabilité différentielle est sous influence de
l’employabilité moyenne.
En d’autres termes, si l’un possède une employabilité différentielle très
élevée, mais qu’il n’y a pas de travail, le risque de rester au chômage est grand. Il
ne faut donc jamais perdre de vue que«l’employabilité durable» est soumise à
l’environnement économique.
Comment améliorer l’employabilité par l’enseignement supérieur ?
Diagnostiquer les causes et les conséquences du déséquilibre entre la
formation et l’emploi à l’aide d’une recherche auprès des étudiants de l’université
et auprès des employeurs. Celles qui sont en rapport avec le système productif et
celles qui sont en relation avec le système éducatif.
Analyser des aspects de la problématique de cette inadéquation; Assurer
l’adéquation du système des formations avec le marché de l’emploi.
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LES CARENCES DU SYSTÈME D’ENSEIGNEMENT ENTRAVANT
L’EMPLOYABILITÉ SELON LES LAUREATS ET LES ETUDIANTS
L’inadéquation de la formation offerte par le système avec les les
exigences du marché de l’emploi.
L’insuffisance de l’expérience exigée par les employeurs, L’indisponibilité
ou insuffisance des outils et matériel pédagogique.
L’accroissement continuel des effectifs des étudiants sans l’ajustement des
ressources.
La nécessité de mettre en place un système de formation continue pour les
enseignant.
LES CARENCES DU SYSTÈME PRODUCTIF ENTRAVANT
L’EMPLOYABILITÉ SELON LES LAUREATS ET LES ETUDIANTS
L’inégalité des chances et le favoritisme lors du recrutement.
L’insuffisance des salaires pour un premier emploi.
L’insffisance d’opportunités répondant aux aspirations des étudiants d’où
leur déclassement.
L’exigence élevé du niveau de la compétence et de la durée.
L’offre des conditions de travail précaires favorisant le déclassement des
diplômés
La faiblesse de la productivité, le retard technologique, etc.
Le sous-encadrement touche la plupart des branches économiques.
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SATISFAIT NON SATIFAIT
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Taux d’insertion des lauréats de l’ESTC au marché de l’emploi (10 dernières années )
90
68
45
23
0
2000-2006 2006-2009 2009-2012 2012-2015 2015------
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Recommandations pour l’amélioration de la qualité l’enseignement
Elargir l’accès à l’enseignement supérieur dans le temps et dans l’espace.
Faciliter la poursuite des études et la formation.
Assurer l’équité et l’égalité des chances pour tous.
Améliorer les conditions de l’apprentissage.
Assurer l’adéquation de la formation à l’emploi.
Remplacer les réformes budgétivores par des tratégies globales intégrant toutes
les composantes du système.
Faire adhérer les partenaires à l’élaboration des programmes et des filières.
Garantir l’employabilité durable.
Participer au processus de validation des acquis des expériences.
Identifier les besoins des secteurs.
Développer des formations adéquates.
Mettre en place un mécanisme de veille pour adaptation continue aux
besoins.
Répondre aux besoins en R.H en stratégie.
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Recommandations pour améliorer l’employabilité des étudiants
Etre acteur de leur devenir en élaborant un projet professionnel.
Etre acteur de la construction de leurs propres compétences par l’auto- formation.
Améliorer les habilités de communication.
Développer l’esprit d’entreprendre et envisager l’entreprenariat comme projet
professionnel.
Adopter des attitudes responsables et fiables.
Acquérir l’autonomie de décision et d’action.
S’ouvrir aux langues, à la culture générale et aux autres civilisations.
CONCLUSION
Avoir conscience que l’immanence innovationnelle n’est qu’une réaction de nos
institutions face à l’accélération du temps et à la contraction du présent, fait partie d’un
mouvement réflexif dont nos institutions éducatives doivent s’emparer. En effet, les
temps institutionnels, individuels et collectifs n’accélérant pas de la même manière, ni
dans un but défini, ni dans une logique cohérente, leur existence même semble à terme
condamnée si aucune réflexion présente ne vient redéfinir un horizon stable et si aucune
expérience collective n’aide à fédérer un temps présent commun.
Reformuler les finalités de la formation peut aider nos étudiants à mieux comprendre le
monde dans lequel ils évoluent. Pour dépasser les blocages et les peurs, il faut, tel un
Sénèque des temps modernes, les aider à accepter la modernité tardive en considérant la
nécessité d’évoluer dans le flot des événements comme une série infinie d’exercices de
soi, dans le but de se réapproprier soi-même.
Nous n’avons pas à renoncer aux finalités que sont l’autonomie et l’émancipation, pour
peu que nous acceptions de jouer avec les interrogations constantes de la modernité et
des transformations qui en résultent. En contrepartie, nos institutions doivent représenter
des objets transitionnels stables, des îlots de stabilité pour nos étudiants, afin que ces
derniers se projettent facilement dans leur futur.
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