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TABLE DE MIXAGE XENYX 1202

Préambule
Pourquoi utiliser une table de mixage alors qu’on peut brancher micro, lecteurs divers, etc… directe-
ment aux prises « audio in » de l’ordinateur ?

Pour aller vite, citons au moins deux raisons…


Une des deux grandes familles de micros professionnels ne fonctionnent que s’ils sont alimentés
électriquement par une table possédant une alimentation Phantom - 48 volts - et ne fonctionnent pas s’ils
sont branchés directement à l’ordinateur, d’où la nécessité de passer d’abord par une table de mixage pos-
sédant cette alimentation Phantom.
D’autre part, en classe, certaines activités comme l’enregistrement d’un texte contenant des dialo-
gues répartis entre plusieurs personnages, gagneront énormément à être faits « en direct » et non retravail-
lés ensuite avec AUDACITY piste par piste, ce qui est long et fastidieux et qui gomme tout l’intérêt pédago-
gique d’un texte bien travaillé à l’oral avant d’être enregistré. Il est donc impératif de pouvoir relier plusieurs
micros (mais aussi différents lecteurs audio ou encore des instruments) à l’ordinateur : seule une table de
mixage le permet.

Câblage et branchements

1 Alimentation électrique de la table de mixage

Brancher délicatement à l’arrière de la table


dans l’orifice prévu,
l’alimentation électrique de la table de mixage
(une diode bleue s’allume)

2 Micros « professionnels » Type B1 (valise)


ou Shure (Inspection académique)

Prise mâle à insérer dans


Utiliser le câble audio professionnel l’une des
entrées micros (1)
avec prises XLR mâle et femelle qui
de la table
se trouve dans la valise

Prise femelle
où se branche
le micro B1

Jacques CAMUS CPDEM Orne page 1


3 Branchement du micro type Project B1 et Shure SM 58 sur la table de mixage

Ces deux types de micros doivent être branchés


(à l’aide du câble professionnel avec prises XLR)
dans les entrées « mic » XLR

Attention :
Le micro Project B1 ne fonctionne que si
l’alimentation Phantom est activée
Pour cela, enclencher le bouton
(une diode + 48v s’allume à droite)

(pas besoin d’appuyer sur ce bouton pour faire


fonctionner les micros de type Shure , qui eux,
n’ont pas besoin d’alimentation électrique)

4 Branchement d’autres éléments

Les entrées « line » sont en principe prévues


pour brancher des instruments
ou divers lecteurs (CD, magnéto, etc…)
avec des câbles se terminant par un jack 6,35mm ou à
l’aide d’adaptateur adéquat.

Bien que symétriques, ces entrées peuvent aussi


recevoir des connecteurs asymétriques (jacks mono)...
On pourrait à la rigueur brancher des micros casques
à condition de trouver le bon adaptateur !
(par contre la sensibilité est moindre)

Attention :
Pour ces quatre entrées (micro ou ligne) impossible de faire fonctionner simultanément
l’entrée XLR et l’entrée jack .
Autrement dit, utilisez soit l’entrée XLR soit l’entrée Jack, mais pas les deux en même temps !

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5 Lecteur CD, magnétophones, autres appareils…

D’autres appareils peuvent se brancher sur les entrées « line » stéréo


(Ces canaux stéréo sont en principe prévus pour des signaux de niveau ligne
donc pas pour des micros mais pour des instruments,
divers lecteurs tel que CD, magnétophone, etc…)

A la rigueur, on peut quand même brancher des micros en appuyant sur le petit bouton
carré gris de chacune de ces entrées. Cela augmente le gain d’entrée.

Les autres entrées (5 à 12)


peuvent être « mono » ou
« stéréo »…
On dispose alors de 8 entrées
mono ou de 4 entrées stéréo

6 Sortie « stéréo » vers l’ordinateur

Relier enfin la table de mixage à la prise audio « in » de l’ordinateur.

Pour cela, utiliser le câble spécial (4) se trouvant dans la valise

L’extrémité se terminant
(4) par un mini-jack se bran-
che dans l’entrée audio
« ligne » de l’ordinateur

L’extrémité se terminant par


deux jacks 6,35mm
se branche sur la
sortie audio stéréo (3)
« Main out » de la table

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La table de mixage
(3) Sortie stéréo vers l’ordinateur
(1) Entrées micros ( 2 ) Entrées « line » pour
avec câble professionnel • Micros « shure » I.A + câble profess. Utiliser câble spécial joint (4)
• Micros-casques + adaptateur
• Instruments ou autres appareils

Alimentation
( 6 ) Réglage du niveau d’entrée du signal
Phantom
à l’aide des boutons TRIM
( 9 )Boutons
d’équalisation Pour micros
(grave, medium, aigu) Électro-

Pour enregistrer , laisser


« neutre »
Boutons orientés à
Vu-mètre

Pour ne pas
aller de fa-
çon continue
dans le rouge
Régler le
curseur
« Panoramiques » de volume
Réglage de général
« l’image » stéréo

Boutons Volume ( 5 ) de chaque tranche


(micros ou autres appareils) ( 10 )Curseur Volume général

N.B Cette petite table de mixage permet de faire beaucoup de choses...


Pour ne pas compliquer, nous nous sommes limités uniquement à la description des parties « utiles »
dans une exploitation simple en classe.
Les autres parties ont donc été volontairement passées sous silence.

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Les micros
Un micro électrostatique (Studio Project B1)
est à votre disposition
dans la valise de la circonscription.

Mais on peut emprunter aussi les micros dynamiques


(Shure SM 58)
de l’Inspection Académique (demander au CPDEM).

Il ne s’agit pas du tout du même type de micros et, avant de les utiliser avec le maximum d’efficacité,
il faut avoir un minimum de connaissances techniques pour savoir quel(s) micro(s) employer, dans quelle
situation précise, avec quel objectif, et comment les disposer, sinon on risque d’être déçu du résultat ! Si
vous souhaitez approfondir la question, lisez le résumé ci-joint sur les microphones (type de micros, direc-
tivité, courbe de réponse, niveau de pression acoustique accepté, sensibilité, mise en situation).

Quant aux rapides indications qui suivent, elles sont destinées à vous éviter les erreurs les plus gros-
sières en classe...

Généralités

Il existe principalement 2 grandes familles ou types de microphones : les micros dynamiques et les
micros électrostatiques. Les uns et les autres présentent des avantages et des inconvénients.

Le micro statique (genre B1), a une bande passante étendue (de l’aigu aux graves), il est sensible
à la pression acoustique (parler trop fort et trop près fait saturer la membrane), il doit être alimenté électri-
quement (alimentation Phantom 48 volts délivrée par la table de mixage à laquelle il est raccordé), il est
aussi plus fragile que le dynamique (un choc brutal ou une chute à terre sont irrémédiables !) mais il est
supérieur au dynamique car il couvre un domaine d’utilisation très large (prises rapprochées comme prises
d’ambiance, voix, chorales, instruments, etc…), c’est la raison pour laquelle il a été choisi pour les circons-
criptions.

Le micro dynamique (genre Shure SM 58) est robuste (ne craint pas trop les chocs), mais il est aus-
si moins sensible (utile en live pour éviter le larsen et les bruits de manipulation), et sera utilisé presqu’ex-
clusivement pour de la prise rapprochée.

Mise en situation en classe

En classe, nous aurons à enregistrer bien souvent des voix, soit en situation de prise rapprochée
(commentaire, dialogues…à quelques centimètres du micro), soit en situation de prise d’ambiance pour
enregistrer par exemple un groupe ou une chorale (à quelques mètres).

A) Prise rapprochée

On pourra utiliser soit un micro électrostatique, soit un micro dynamique

Le micro statique B1 de la valise doit être encastré dans un système de fixation spécial (joint) formé
d’élastiques destinés à amortir toute vibration parasite pouvant survenir durant l’enregistrement. Ce systè-
me de fixation est ensuite vissé sur le pied de micro.

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Pour éviter les « pop » [ bruit d’explosion d’air dû aux plosives (lettres comme le P, B) et aux sifflan-
tes (lettres comme le S ) ] , il est recommandé de placer le micro légèrement au-dessus de la bouche et
d’employer de surcroît une « grille » protectrice qu’on peut confectionner avec du bas nylon par exemple (si
l’on ne souhaite pas utiliser la bonnette noire en mousse qui recouvre le micro).

Attention à la manière de placer le micro statique !


Important : parler face au côté micro où est écrit « Studio Project »

Quant au micro dynamique (Shure), même s’il est moins sensible aux manipulations et peut être te-
nu en mains sans provoquer trop de bruit, il est toujours préférable avec des élèves, de réaliser les enre-
gistrements avec le micro sur pied (1 pied de micro par circonscription + 5 pieds à l’I.A).
Ce micro sera utile lors d’enregistrements faisant intervenir beaucoup de dialogues ; plusieurs micros
de ce type, permettront de gagner du temps, en répartissant les enfants autour de chaque micro (voir
photo ci-dessous : 2 ou 3 élèves autour de chaque micro)

Prise d’ambiance

Seul un micro électrostatique comme le B1 peut être utilisé avec efficacité. Le micro dynamique
n’est pas assez sensible pour enregistrer un groupe, une chorale, une ambiance, etc…
L’idéal, surtout pour enregistrer une chorale d’école, c’est de disposer de 2 micros de type B1 pour
pouvoir bénéficier d’un enregistrement stéréo. On « croise »alors les micros comme ci-dessous...

N.B
Il est possible de mutualiser les
moyens matériels du départe-
ment. Il devrait être envisagea-
ble d’emprunter pour une durée
limitée un second micro dans
une autre circonscription

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Les réglages
Conseils

• Brancher tout (micros, table mixage, ordinateur, etc…), appareils éteints

• Régler d’abord le niveau d’entrée des micros ou des appareils… Pour ce faire, tourner le bouton ( 5 )
de niveau VOLUME ou LEVEL de chaque tranche, en position neutre ( O db ), c’est-à-dire « au mi-
lieu » ( « à midi » ) ; puis ajuster le niveau d’entrée de chaque tranche via le potentiomètre TRIM
( 6 ) ; pour un micro statique (B1 par exemple) qui effectue une prise d’ambiance (chorale, groupe…)
en général il faut tourner le bouton vers la droite ( -40/+ 60) ; s’il s’agit d’une prise rapprochée, avec
le même type de micro, on sera peut-être amené à diminuer légèrement le niveau de sortie en tour-
nant ce même bouton un peu vers la gauche (il faut faire des essais) : l’essentiel c’est d’éviter que la
diode « clip » rouge ( 8 ) s’allume de façon durable car elle indique alors que le niveau est saturé (et
dans ce cas, si vous enregistrez un son saturé, vous ne pourrez plus par la suite le corriger, même
avec l’ordinateur, il restera saturé ; d’où l’importance de ces premiers réglages qui conditionnent tout
le reste du travail et cela vaut la peine d’y passer un peu de temps !...)

• Vérifiez que les boutons d’équalisation ( 9 ) sont en position « neutre », c’est-à-dire « à midi » (à
moins que vous ne recherchiez un timbre « spécial » )

• Ajustez le volume de chaque tranche sollicitée ( 5 ) , puis le volume général ( 10 )

• Faites des essais d’enregistrement tout en visualisant les niveaux d’intensité dans AUDACITY ...

Niveau trop faible ! Saturé, trop fort ! Stéréo mal équilibrée ! Bon niveau !

• Dans le doute, sachez qu’avec le numérique, il est préférable d’enregistrer pas assez fort que trop
fort et saturé car il sera toujours possible de remonter les niveaux avec la fonction « Normaliser »
dans AUDACITY ou « Amplification » ; comme on est en numérique, remonter le niveau n’apportera
pas de « souffle ».

• Pour des appareils (autres que micros) branchés sur les entrées « line », il faudra tourner le poten-
tiomètre de gain d’entrée TRIM vers la gauche (si vous le laissez tourné vers la droite, cela va satu-
rer)

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