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Université Cheikh Anta DIOP de Dakar

ECOLE SUPERIEURE Polytechnique


Département de Génie Civil
DIC3

Cours d’Hydraulique Urbaine et


Assainissement Urbain
Dr Mamadou BOP
Tel: 77 578 19 13
Email: bop.mamadou@esp.sn
mamadou1.bop@ucad.edu.sn
pape4121@yahoo.fr
𝑶𝒃𝒋𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝑮é𝒏é𝒓𝒂𝒍:
Permettre aux étudiants de savoir dimensionner un réseau d’alimentation en eau potable et
d’évacuation des eaux pluviales et des eaux uséees
𝑂𝑏𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑆𝑝é𝑐𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒 1: Dimensionnement de réseaux d’approvisionnement en eau potable
ቐ 𝑂𝑏𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑆𝑝é𝑐𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒 2: Concevoir et dimensionner un réseau d’évacuation des eaux pluviales
𝑂𝑏𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑆𝑝é𝑐𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒 3: Concevoir et dimensionner un réseau d’évacuation des eaux usées
Cours d’hydraulique à surface libre
𝑷é − 𝒓𝒆𝒒𝒖𝒊𝒔: ቐ Cours d’hydrologie
Ouvrages de références
Cours d’hydraulique générale
Dupont, A., Hydraulique urbaine. 1979.
Design & Construction of Sanitary and Storm Sewers. ASCE ‐ Manual of practice No.9, 1979.
American Concrete Pipe Association, Concrete Pipe Design Manual. June 1980.
Association québécoise des techniques de l'eau, Les fuites dans les réseaux de distribution d'eau : problèmes et
solutions. Guide technique, novembre 1980.
American Water Works Association, Concrete pressure pipe ‐ Manual of Water Supply Practices. AWWA no.
M9, 1979.
Clark, J.W., Viesman,W. jr. et Hammon,M., Water Supply and Pollution Control. 3rd Edition, Harper & Row
Publishers, 1977.
McGhee, T.J. Water Supply and Sewerage. 6th Edition, McGraw‐Hill Publishing Company, 1991.
PROGRAMME
Hydraulique urbaine Assainissement urbain

1. Généralités sur l’hydraulique 1. Rappels sur les écoulements à surface libre


2. Les besoins en eau du milieu urbain 2. Évacuation des eaux de ruissellement
3. Captage, adduction et distribution des eaux 3. Évacuation des eaux usées
d’alimentation
4. Traitements des eaux usées et leur rejet
4. Réservoirs
5. Entretien, exploitation et gestion des équipements
5. Canalisations
6. Conception d’un réseau de distribution d’eau
INTRODUCTION ET GENERALITES
I. PROBLEMATIQUE DE L’EAU
➢ Jadis, l’homme s’installait à proximité de l’eau (lac, rivière, chute).
➢ Mais, avec la croissance de la population, l’urbanisation l’a installé à des endroits lointains de ces
sites naturels d’eau.
➢ Il fallait, dès lors, trouver un moyen de transporter l’eau de ces zones lointaines vers les zones
urbaines.
➢ Ce transport de l’eau doit être assuré par des réseaux d’adduction et de distribution bien
dimensionnés dans le but de satisfaire les besoins en eau, en quantité suffisante, des usagers.
❖ il est à noter que c’est un problème complexe au regard des 300 millions de personnes environ
qui n’ont pas encore accès à l’eau potable dans le monde, avec une situation encore plus
alarmante en Afrique.
❖ De plus, un lit d’hôpital sur 4 est occupé par un patient atteint de maladie hydrique.
✓ C’est pourquoi l’ingénieur hydraulicien se doit de relever les grands défis de
l’approvisionnement en eau de bonne qualité et en quantité suffisante, en tout temps.
II. Rappels d’Hydraulique
En Hydraulique Urbaine, il se pose trois grands problèmes.
Il s’agit soit de: ➢Trouver un débit Q
➢Calculer une perte de charge Hf
➢Trouver un diamètre D c'est-à-dire dimensionner une conduite
Pour aborder l’Hydraulique Urbaine, il convient de rappeler quelques notions importantes vues en
Hydraulique Générale.
Il s’agit essentiellement de :
1. Formule de Darcy – Weisbach
𝑳 𝑽𝟐
C’est une formule de perte de charge qui s’écrit sous la forme: 𝑯𝒇 = 𝒇 × ×
𝑫 𝟐𝒈
L: longueur de la conduite;
D: diamètre de la conduite;
f: coefficient de frottement,
𝑳 V: vitesse d’écoulement.
Exercice : montrer que 𝑯𝒇 = 𝟎, 𝟎𝟖𝟐𝟔 𝒇 × 𝟓 × 𝑸𝟐
𝑫
2.Formule de Manning Strickler
𝟏 𝟐 Τ𝟑 × 𝑺 𝟏 Τ𝟐
La vitesse, selon Manning S est donnée par la formule suivante : 𝑽 = × 𝑹
𝒏
Exercice :
• Retrouver la formule du débit et des pertes de charge par la formule de Manning Strickler
• Déterminer, dans le cas d’une condition hydrauliquement favorable les dimensions de la
conduite
- pour une section rectangulaire
- pour une section circulaire

3. Formule de Hazen Williams

L’expression de la vitesse s’écrit: 𝑽 = 𝟎, 𝟖𝟒𝟗 × 𝑪𝑯𝑾 × 𝑹𝟎,𝟔𝟑 × 𝑺𝟎,𝟓𝟒


Exercice : Déterminer la formule du débit et celle des pertes de charge à partir de la formule de
Hazen Williams
4.Equation de Bernoulli A
On considère un écoulement entre les points A
𝑷𝑨 𝑽𝟐𝑨 ΔHAB = HA - HB
et B de charge respectives HA= + Exercice
+ 𝒁𝑨2 :
𝝆𝒈 𝟐𝒈
B
𝑷𝑩 𝑽𝟐𝑩 Dans le schéma suivant on donne :
et HB= + + 𝒁𝑩 , d’après Bernoulli, la 𝟐 𝟐
𝝆𝒈 𝟐𝒈 𝑷BC
PA = 1 bar , LAB = 200 m, L 𝑽𝑨m, ZA = 312 m, 𝑷
𝑨 = 300 𝑽𝑩m, ZC = 309 m,
ZB𝑩= 310
perte de charge entres A et B est donnée par : ∆𝑯𝑨𝑩 = 𝝆𝒈 + 𝟐𝒈 + 𝒁𝑨 − 𝝆𝒈 + 𝟐𝒈 + 𝒁𝑩
PB = 1,5 bars
Exercice :
1. D’après
CalculerBernouilli :
le débit d’écoulement entre A et B Si le diamètre de la conduite
* Calculer PA sachant que PB = 1 bar, ZA= 137 m et Z
posée entre ces = 135 m pour débit d’écoulement de
un mm
B deux points est de 350
75 L/s, une longueur de la conduite égale2.à Sachant
600 m que et un diamètre
ce débit de ladéterminer
est constant, conduitele de 350 mm.
Diamètre de la conduite
à placer entre B et C si on veut obtenir une pression de 2 bars en C
On utilisera la formule de Manning Strickler pour les pertes de charge KS= 85.
N.B : on utilisera la formule des pertes de charge de Manning - Strickler pour
Ks = 100
* Dans le schéma suivant, on donne: PA= 1 bar , PB = 1,5 bar, ZA= 312 m, ZB = 310 m et ZC=309 m,
LAB= 200 m, LBC= 300 m
• Calculer le débit d’écoulement entre A et B
si le diamètre de la conduite de 350 mm A
• Sachant que le débit est constant, calculer le diamètre B
de la conduite BC pour avoir une pression de 2 bars en C. C
On utilisera la formule de Manning Strickler pour les pertes de charge KS=100
5.Hauteur manométrique

C’est la somme de la hauteur géométrique et des pertes de charges : 𝑯𝑴𝑻 = 𝑯𝒈é𝒐 + ෍ ∆𝑯

Exercice : On considère le dispositif et les données suivants :


ZA = 211 m ; ZB = 215 m ; ZD = 224 m
LBC = 100 m LDE= 200 m D E

Vitesse d’écoulement 0,8 m/s


Diamètre conduite = 350 mm
Calculer la HMT B
On utilisera la formule de Manning pour KS = 80 C

A
6. Conduites équivalentes C1 C2

➢ Conduites en série

Pour ces conduites, on note une continuité du débit (𝑸𝒆 = 𝑸𝟏 =Le𝑸𝟐 ), d’où la conservation des
pertes de charge qui donne: 𝑯𝒇𝒆 = 𝑯𝒇𝟏Pour +- les
𝑯 deux conduites en série C1 et C2, on note :
𝒇𝟐continuité qui donne Q1 = Q2 = Qe
une
- une conservation des pertes de charge qui donne H + H = H
De manière
➢ Conduites en parallèle
générale, on a : 𝑯𝒇𝒆 = ෍ 𝑯𝒇 f1 f2 fe

Q1
D’une manière générale, Hfe = Σ Hf
➢ Conduites en parallèle Q
Q

Q2
Dans ce cas de figure, on a :
Dans ce cas de figure, 𝑸𝒆 = 𝑸𝟏 + 𝑸𝟐 d’où la pertes de charge équivalente:
-
-
Q = Q1+ Q2
Hf1 = Hf2 = Hfe 𝑯𝒇𝒆 = 𝑯𝒇𝟏 = 𝑯𝒇𝟐
D’une manière générale :
Qe = Σ Qi De manière générale, on a : 𝑸𝒆 = ෍ 𝑸𝒊
Exercice : Dans le cas de deux conduites en parallèle, compléter le tableau suivant :
On donne Qe = 100 L/s
Calculer De, Q1 et Q2 C1 C2 Ce
NB: on utilisera la formule 110 110 110 CHW
de perte de charge de Hazen Wilaims 100 100 L
200 300 D
➢ Courbe caractéristique d’une conduite
• Définition
C’est une des courbes les plus importantes en hydraulique en charge.
Elle permet d’étudier le fonctionnement de la conduite en fonction du débit qu’une pompe par
exemple peut lui envoyer.
La courbe caractéristique d’une conduite est une
courbe qui lie la perte de charge au débit qui
passe dans cette conduite.
𝟖 𝝀 𝑳 𝑸𝟐
L’expression : ∆𝑯 = D’où sa forme parabolique
𝝅𝟐 𝒈 𝑫𝟓
• Association

On peut étudier, à partir de cette courbe


caractéristique, les associations en série et en
parallèle de deux ou plusieurs conduites, dès
qu’on connait leurs courbes caractéristiques,
sans être obligé de faire de longs calculs.
▪ Association de conduite en série
Lorsque les conduites sont en série, elles sont traversées par un même débit.
Ainsi, le débit de la conduite équivalente sera le débit (identique) de chacune de ces conduites.
En revanche, la perte de charge de la conduite équivalente est la somme des pertes de charge (pas
forcement identique, car dépendant de la géométrie de chaque conduite) dans chacune des conduites.

Ainsi, pour des conduites en série, la courbe


caractéristique de l’ensemble s’obtient en
additionnant les ordonnées des courbes c’est-
à-dire les pertes de charge .
▪ Association de conduite en parallèle
Lorsque les conduites sont en parallèle, elles produisent une perte de charge identique mais les débits
qui les traversent sont différents.
Ainsi, le débit de la conduite équivalente sera la somme des débits de chaque conduite.
En revanche, la perte de charge de la conduite équivalente n’est rien d’autre que la perte de
charge (identique) de chacune des conduites.

La courbe caractéristique de l’ensemble


s’obtient en additionnant les abscisses
des courbes c'est-à-dire les débits .
Chapitre II: LES BESOINS EN EAU DU MILIEU URBAIN

✓ Le corps humain contient 70 % d'eau.


✓ S'il perd 2% de cette eau c'est la soif,
✓ et s'il en perd 8% c'est la déshydratation
Définition
Pour bien estimer les besoins en eau d’un milieu urbain, il convient de tenir compte, à bon
escient, de tous les secteurs nécessitant l’utilisation de l’eau
II. Les services des eaux urbaines
➢Pour les services de distribution de l’eau potable, il est nécessaire d’avoir une pression suffisante, bien
répartie et sans surpression.
➢Les réserves doivent être adéquates pour combler les variations de consommation et assurer la
protection contre les incendies.
➢Pour la réalisation d’ouvrages hydrauliques, il convient de concilier l’efficacité hydraulique et
l’économie.
➢Il est donc nécessaire de les dimensionner pour satisfaire, pour un temps prédéterminé (période de
design) les besoins d’une population généralement croissante.
Il faut ainsi procéder à une estimation de la population et de la consommation pour une période
correspondant à la durée de vie envisagée car la durée de vie des ouvrages est limitée.
Une période de dimensionnement est généralement définie.
III. Estimation de la population
Elle permet la planification et l’utilisation du territoire en termes d’évolution temporelle des
besoins.
Elle se base essentiellement sur l’évaluation du taux de croissance de la population (informations
généralement fournies par la Direction des Statistiques qui fonde son travail sur le recensement,
l’immigration, l’émigration, les taux de naissance et de mortalité.

•Il existe plusieurs méthodes d’estimation de la population qui donnent généralement une
évolution géométrique, arithmétique ou à taux décroissant

IV. Méthodes d’estimation


IV.1 Méthode arithmétique
Le rapport entre l’accroissement de la population et l’accroissement du temps est constant
dP Pn − P0 P
SI =K On a alors : K= =
dt Tn − T0 T
IV.2 Méthode géométrique
un accroissement géométrique, le taux d’accroissement est proportionnel à la population donc :
dP
= KP
dt
dP K (Tn −T0 )
Si
dt
= KP alors Pn = P0 e

Pn = P0 (1 + r )
n

Où:
n = nombre d’années pendant lesquelles il y a croissance
r = taux d’accroissement
P0 = Population au temps t0
IV.3 Méthode à taux d’accroissement constant
Dans ce cas, le taux d’accroissement est proportionnel à l’écart entre la population et la
population de saturation :
dP
= K ( S − P)
dt
Où:
P est la population existante
S est la population de saturation
K est le taux de croissance annuel

dP = K (S − P) alors 𝑃𝑛 = 𝑃0 + 𝑆 − 𝑃0 1 − 𝑒 −𝐾 𝑇𝑛 −𝑇0
Si
dt
Exercices d’application

Exercice 1

Le taux de croissance annuel d’une population de 35 000 habitants est de 5%.

Dans combien d’années la population atteindra-t-elle 80 000 habitants ?


Exercice 2
Il y a 10 ans, la population d’une ville Y était de 68 000 habitants, elle est actuellement de
75 000 et à saturation, elle atteindra 100 000 habitants.
Calculer le taux de croissance annuel de cette population ?
Estimer quelle sera cette population dans 12 ans ?
V. Evaluation de la consommation en eau
V. 1 Consommation unitaire et globale

C’est le volume total annuel sur le nombre d’habitants sur 365 jours.
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙
𝐶𝑈𝐺 =
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′ℎ𝑏𝑡𝑠 × 365𝑗
Exemples
CUG = 40 L/hbt/j au Sénégal CUG = 500 L/hbt/j aux USA
CUG = 46 L/hbt/j à Fatick CUG = 300 L/hbt/j en France
V. 2 Consommation moyenne annuelle
C’est le volume d’eau consommé en un an
V.3 Consommation moyenne journalière

C’est le volume d’eau consommé en un an divisé par 365 jours


VI. Types de consommation
Il s’agit ici d’identifier et d’estimer les différents types de consommation.
Ce sont : • Les consommations domestiques
• Les consommations commerciales
• Les consommations industrielles
• Les consommations dans les services et édifices publics
• Les consommations pour le bétail
VI.1 La demande domestique
En terme de quantité, la demande spécifique (L/Jour/hab.) est fonction du niveau de vie, de la culture des
populations et des niveaux d’équipement sanitaire.
Usage Moyenne (L/Jour/Personne)
On distingue deux niveaux dont les valeurs usuels sont listées: Boisson 3 5
Cuisine 0,5 1
• Les besoins vitaux: eaux de boissons, cuisson d’aliments,
Lavage des mains 0,5 1
hygiène corporelle, vaisselle et lessive. Hygiéne corporelle 11 20
Vaisselle 1 2,5
❑ Milieu rural: 15 à 25 L/J/hab.
Lessive 4*(* 30 6** (** 60
L/semaine) L/semaine)
❑ Milieu urbain: 20 à 35 L/J/hab.
Total 20 35,5
• La demande liée au niveau de vie et les habitudes culturelles: WC à chasse, bain ou douche
à eau courante, évier, lavabo, nettoyage, arrosage de pelouse, piscine, etc.
❑ Milieu urbain et semi-urbain : 25 à 100 L/J/hab.

Dans les pays de la sous région, on a les intervalles suivants:

❑ Mode rural : 15 à 20 L/jour/hab.


❑ Populations s’alimentant par BF : 15 à 30 L/jour/hab.
❑ Populations s’alimentant par BP sans installation sanitaire à eau courante c'est-à-dire avec
seulement un robinet de puisage dans la cour : 30 à 50 L/jour/hb.
❑ Populations s’alimentant par BP avec installations sanitaires à eau courante : 50 à 150
L/jour/hb.
VI. 2. La demande sociale
La demande en eau des services et édifices publics dépend du niveau d’équipement sanitaire, du taux et la
durée des fréquentations.
Il faudrait donc en faire l’inventaire, évaluer le niveau d’équipement actuel et futur ainsi que les habitudes
de consommations observées.
En Afrique, les services publics sont peu équipés en installations sanitaires, les besoins en eau sont en
général limité aux besoins vitaux.
A titre indicatif. •Ecoles sans internat : 3 à 5 L/j/élève
•Ecoles et casernes avec internat : 30 à 60 L/j/élève
•Hôpitaux et dispensaires : 150 L à 200 L/j/lit
•Administrations : 5 à 10 L/j/employé
•Marché équipé d’installations sanitaires : 0,4 m3/1000 hab./j
•Arrosage de parcs et pelouse de sport : 2 à 5 L/j/m2
• Abattoir : une moyenne de 6 L/kg de carcasse
ou selon la nature ovins caprins : 120 à 160 L/tête
bovins : 200 à 2000 L/tête
porcins : 100 à 400 L/tête
VI. 3 La demande des activités économiques
Il s’agit de la demande de l’industrie, de l’artisanat et des commerce
•Bureaux : 30 – 50 L/employé/j
• Marchés : 5 L/m2/j
•Station Essence : 200 m3/mois
❑ Industrie (enquête à chaque unité)
•Pain : 2 L/kg
•Sucrerie : 6 L/kg
VI. 4 Les consommations pour le bétail

-Dans les moyennes et grandes localités, le bétail n’est pas assez important pour qu’on en tienne compte dans
l’estimation des besoins en eau.
- Bovins - Equins : 40 L/j/tête
- Ovins – Caprins : 5 L/j/tête
- Asins : 20 L/j/tête
- Chamelins : 50 L/j/ tête
- Porcins : 10 L/j/tête
-Volaille : 0,1 à 0,2 L/j/unité
VI.6 Le service incendie

Pour les besoins en eau pour incendie, il s’agit d’estimer le débit requis pour circonscrire un
incendie dans une agglomération.

Qmin = 30 L/s, durée 2h – 10h

Au Sénégal, on prend Q = 17 L/s pour une durée de 2 heures

Pour les édifices ou les cités immobilières

31,5 < Qinc < 505 L/s pour les charpentes en bois

31,5 < Qinc < 380 L/s pour les constructions résistant au feu
VII. Les variations de la consommation
Les consommations varient en terme quantitatif suivant les saisons, les jours de la semaine, les
heures de la journée.
Ces variations ont une influence directe sur les ressources en eau à mobiliser et ou les
dimensions des installations.
Les dimensions du système de distribution sont déterminées par le comportement des usagers à
qui l’on doit offrir un service continu.
Le rôle du projecteur consiste à opérer les choix de comportement des usagers à prendre en
compté afin d’offrir un service à la mesure de leur capacité financière.
VII. 1 Variations saisonnières
Elles ont une influence sur la demande globale et les dimensions du systèmes et permettent
d’évaluer les besoins de régulation de ressource en eau (barrage, nappe, etc.)
Le coefficient de pointe saisonnier CPS est le rapport de la consommation journalière moyenne
calculée sur l’année et de la consommation journalière moyenne de la période de point.
𝑫𝒋𝒎𝒑 𝒎𝟑 Τ𝒋
𝑪𝑷𝑺 =
𝑫𝒋𝒎 𝒎𝟑 Τ𝒋
VII. 2 Variations hebdomadaires

Le coefficient de pointe journalière exprime le retour de façon cyclique du comportement des


usagers au cours de la semaine; les pointes de consommations se situent aux jours de grands
lessives et de repos hebdomadaires
Le coefficient de pointe journalière est indépendant de la saison.
𝑫𝒋𝒑 𝒎𝟑 ൗ𝒋
Il varie entre 1,05 et 1,15 : 𝑪𝑷𝑱 =
𝑫𝒋𝒎𝒑 𝒎𝟑 Τ𝒋
VII. 3 Variations Journalières

Le coefficient de pointe horaire rend compte de la pointe de la consommation au cours de la


journée. Il exprime donc les habitudes du consommateur au cours de la journée, il est
indépendante de la saison et n’a aucune influence sur les quantités à mobiliser
Le coefficient de pointe horaire est estimé par des études statistiques sur divers systèmes
similaires ou par le biais de formules empiriques
𝟐,𝟓
❖ La formule dite du génie rural (France) : 𝑪𝑷𝒉 = 𝟏, 𝟓 + ; 𝑄𝑚ℎ : debit moyen horaire 𝑚3 Τℎ
𝑸𝒎𝒉

𝟏, 𝟓 < 𝑪𝑷𝒉 < 𝟑


❑ Le ville de Ougadougou, ville de 1
millions d’habitants)
•Cps= 1,2
•Cpj= 1,13
•Cph= 2,2 à 2,9
❖ Pour des petites agglomérations résidentielles, la formule de Goodrich permet de calculer le facteur
par lequel il faut multiplier les débits moyens pour obtenir les débits maximaux de diverses périodes (1
jour, 7 jours, 30 jours).
2
𝐹𝑃 = 180 × 𝑡 −0,10 avec Fp en % < t < 360 j
24
QUELQUES COMPLEMENTS
𝐹𝑃 = 180 × 𝑡 −0,10 Q j max = F p xQ Jmoy
•Qj max (année) = 150 % Qj moy (année)
•Qhoraire max (journée) = 150 % Qhoraire moy( journée)
•Q (journée) = 250 à 300 % Qj moy( année)
•Qpointe horaire = 300 % Qj moy (année) Volume (24heures )
Qhor moy (jour) =
24heures
Vannuel (365 j )
Qj moy(an) = 365 j
population Pointe horaire Pointe horaire Pointe
( hbts) minimale maximale journalière
maximale
Moins de 500 0,40 4,50 3,00
501 – 1000 0,40 4,13 2,75
1001 – 2000 0,45 3,75 2,50
2001 – 3000 0,45 3,38 2,25
3001 – 10 000 0,50 3,00 2,00
10001 – 25000 0,60 2,85 1,90
25001 – 50 000 0,65 2,70 1,80
50 001 – 75 000 0,65 2,62 1,75
75 001 – 150 000 0,70 2,48 1,65
Sup à 150 000 0,80 2,25 1,50

Exercice 1
On donne Q j moy = 50 L /s
Calculer le débit journalier max (Qj max), le débit hebdomadaire max (Qhebd max), le débit
mensuel max ( Qmens max) et le débit horaire max.
VIII. Les Pertes d’eau
Elles peuvent être calculées annuellement, mensuellement ou par jour suivant la nature des sources.
Il y a deux types de de pertes:

• les pertes techniques durant le traitement et sur le réseau de distribution


• et les pertes commerciales dues à l’eau consommée et non facturée comme les erreurs de
comptage, les branchements clandestins et les prélèvements aux bouches d’incendie
VIII. 1 Pertes de traitement

Elles sont de deux ordres, notamment pour les stations de traitement d’eau de surface:
- Eau perdue avec les boues lors du purges des décanteurs;
- Eau de service utilisée lors du lavage des filtres et des décanteurs, les fuites obligatoires des
pompes de refoulement.

La moyenne admissible des pertes se situe entre 4 et 5 % d’où un rendement de 95 %: 𝜼𝒕 > 𝟗𝟓 %


VIII. 2 Pertes de distribution

Il s ’agit:

- Des fuites constatées sur le réseau de distribution lui-même;

- Des pertes avant compteur lors du branchement (souvent négligées par certains exploitants et
qui peuvent représenter plus de 50 % des pertes totales.

Les pertes dépendent de la nature des conduites, leur vétusté, de l’entretien et le renouvellement
des branchements particuliers, de leur surveillance et du délai d’intervention à l’occasion des
fuites signalées.

Il est communément admis que le ratio technico-économique de perte au cours du transport et de


la distribution varie entre 10 et 20 % d’où un rendement moyen de 85 %: 𝜼𝒓 > 𝟖𝟓 %
VIII. 3 Pertes Commerciales ou de comptage
Les pertes commerciales ou pertes par comptage ne sont pas des pertes d’eau à prendre en
compte dans le dimensionnement des installations. Mais la maitrise contribue à diminuer le
gaspillage, à améliorer les finances du systèmes, etc..
Il est communément admis que l’eau non comptabilisée représente environ 4 et 6 % des quantités
distribuées. Les mesures à prendre pour éviter le dérapage sont;
- Bon dimensionnement des compteurs des abonnés;
- Plan de renouvellement des compteurs;
- Suivi de la facturation;
- Suivi de l’eau non comptabilisée utilisée par les groupement des sapeurs pompiers;
- Chasse au branchement clandestin.

Rq: Les pertes sont estimées entre 5 et 10 % des besoins de consommation en eau pour un réseau
neuf et, 15 et 20 % pour les anciens réseaux, voire jusqu’à 50 % pour de très vieux réseaux mal
entretenus ou qui sont soumis à des eaux agressives.
VIII. 4 Pression de service

La pression de service délivré par le système de distribution doit permettre à l’usager d’opérer
les prélèvements d’eau normalement sans effort supplémentaire.

Elle interdit la pénétration des eaux d’infiltration dans les canalisations.

Elle est un élément de confort à l’intérieur des habitations des usagers.

Les pressions de services contractuelles varient entre 5 mcE pour les systèmes simplifiés

à 1à 2 bars pour ls systèmes classiques


IX. Évaluation de la demande
IX. 1 Demande moyenne en eau

La recherche de la demande moyenne a pour objectif d’en évaluer l’évolution, d’identifier les
sources potentielles et de prévoir leur aménagement dans le financement des installations.

La demande en eau à court, moyen et long terme est calculée sur la base de la consommation ou
demande moyen.
Cette présentation permet d’en évaluer l’évolution et d’anticiper la mobilisation de nouvelles ressources en eau.

Elle est faite à partir des consommations spécifiques moyennes journalières et des résultats
d’enquête auprès des usagers institutionnels et socio-économiques.

Le choix de calcul à la journée est seulement lié au mode de fonctionnement et de gestion des
installations pour des raisons de commodité et de conformité avec les habitudes de travail
IX. 2 Besoin en eau
Le besoin en eau correspond à l’offre que l’exploitant devra rendre disponible pour répondre à la
demande de usagers.

Les besoins en eau sont déterminés à chaque stade du


système en prenant en compte la demande en eau
usagers, leur comportement et les rendements des
installations concernées.

Ils sont calculés annuellement ou


journalièrement en fonction des contraintes et
du schéma de régulation des ressources.
X. Débit de dimensionnement
X. 1 Modèle de consommation
X. 2 Chaine de production: Captage, adduction, traitement
𝑫𝒋𝒎 ×𝑪𝒑𝒉 ×𝑪𝒑𝒋
➢ Débit de production: 𝑸𝒑𝒓𝒐𝒅 = 𝒎𝟑 /𝒔
𝜼𝒕 ×𝜼𝒓 ×𝑻

T: temps de fonctionnement de l’installation concernée (captage, adduction d’eau brute, station de traitement)

𝑫𝒋𝒎 ×𝑪𝒑𝒔 ×𝑪𝒑𝒋


➢ Débit d’adduction d’eau potable: 𝑸𝒂𝒅𝒅 = 𝒎𝟑 /𝒔
𝜼𝒓 ×𝑻

T: temps de fonctionnement de l’adduction

X. 3 Distribution
𝑫𝒋𝒎 ×𝑪𝒑𝒔 ×𝑪𝒑𝒋
Le réseau de distribution est dimensionné sur la base du débit de pointe horaire: 𝑸𝒑𝒉 = 𝒎𝟑 /𝒔
𝜼𝒓 ×𝟐𝟒

Suivant son rôle, le stockage sert de tampon entre la production et la consommation: 𝑸𝒑𝒓𝒐𝒅 ≤ 𝑸𝒑𝒉
Le choix définitif des débits de dimensionnement est un compromis entre les différents facteurs à prendre en
compte et le financement disponible pour l’exécution des travaux.
Débit de dimensionnement d’un réseau • Ainsi, pour dimensionner un réseau il faut :
• Faire le bilan de la consommation
𝑸𝑫𝒊𝒎 = 𝑺𝑼𝑷 𝑸𝑱 𝒎𝒂𝒙 + 𝑸𝒊𝒏𝒄 ; 𝑸𝒉𝒐𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒎𝒂𝒙 • Connaître la variation de la consommation
• Prévoir Qinc au jour maximum
EXERCICE
Une municipalité a une population de 27 000 habitants.
Sachant que la consommation journalière moyenne est de 245 L / j / hbt, calculer :
Qj max
Qhor max
Déterminer le Diamètre de la conduite d’amenée si V= 2,1 m/s et Qinc = 20 L/s.
VI. 8 Phasages et échéances des projets
Quatre facteurs influencent le choix des phases et leur échéance :

• l’accroissement du nombre d’usagers

- Installation de nouvelle populations: incertitude démographique;

- Installation de nouvelles industries et équipements sociaux.

• Augmentation de la consommation spécifique

- Acquisition de nouvelles habitudes dues à la disponibilité de l’eau;

- Changement de mode d’alimentation: passage de borne fontaine au branchement particulier;

- Élévation du confort: installation sanitaires, pelouses, piscine, etc.


• Durée de vie des installations
- canalisations: fonte (50 ans), en PVC (30 ans);
- génie civil (bâtiments, réservoirs) : 25 à 30 ans;
- Matériels électromécanique (5 à 15 ans);
- Pompes ( 15 000 à 20 000 heures).

• Cycles de vie du projet


Les projets s’exécutera en général en deux ou plusieurs phases pour des raisons d’efficacité
économique ou de visibilité des horizons économiques:
- Phase1 : 5 à 10 ans;
- Phase 2: 5 à 10 ans;
- Horizon ou échéance du projet: 10 à 15 ans
Chapitre 3: Captage, adduction et Distribution des eaux d’alimentation
Introduction
L’approvisionnement en eau potable (AEP) se fait généralement à partir d’eaux de surface et/ou
d’eaux souterraines.
Ces eaux généralement de surface ou de nappe sont pour les eaux de surface issues de rivières ou de lacs
qui sont traitées et distribuées.
Ces eaux sont transportées à l’usine de traitement à l’aide d’une conduite d’adduction.
A l’usine de traitement, cette conduite aboutit au puits d’eaux brutes qui sert de réserve pour les pompes

Le captage des eaux de surface comprend trois éléments : ➢ La prise d’eau

➢ La conduite d’adduction

➢ Le puits d’eau brute


I. Captage: Prise d’eau
La prise d’eau est une structure submergée installée à l’extrémité de la conduite d’adduction.
Cette structure doit permettre, tout au long de la période de design, de prélever dans le lac ou la
rivière l’eau brute ayant la meilleure qualité possible.
La conception et la localisation de cette pièce d’équipement doivent être faites avec soin car ses
performances affecteront le comportement de toute l’usine de traitement
Cette prise d’eau doit être située aussi loin que possible de toute source de pollution.
Les facteurs à surveiller lors de la localisation de la prise d’eau sont différents pour une prise
d’eau en rivière ou une prise d’eau dans un lac.
❑ Dans le cas d’une prise d’eau dans une rivière, il faut tenir compte des variations de régimes
d’écoulement de la rivière (crues, étiages) et des variations des niveaux d’eaux.
Lors de ces variations, on observe souvent des modifications rapides et imprévisibles de la qualité de l’eau
• On éloigne généralement la prise d’eau des rives qui sont souvent plus polluées.
• On évite aussi les zones stagnantes.

❑ Dans le cas d’un lac, on observe habituellement une meilleure qualité d’eau que dans une
rivière. En effet, le lac agit comme un immense bassin de décantation.
I.1. Relevé hydraulique et sanitaire
Lorsqu’un endroit possible pour une prise d’eau a été localisé, on doit procéder à un relevé
sanitaire complet.
Ce relevé doit permettre de connaître la quantité et la qualité de l’eau lors de toutes les saisons.
Autant que possible, on doit aussi évaluer les risques futurs de contamination.
Pour faire ce relevé, on peut procéder comme suit :
1.Faire une inspection des environs de la prise d’eau
2.Faire le relevé des sources de pollution sur le bassin de drainage : émissaire d’égoût, exploitation
agricole, pâturage, zones érodées,…
3.Etudier la vocation du bassin de drainage (agriculture, industrie,…)
4.Faire un relevé de toutes les données concernant le régime des eaux : débits maxi et mini, profondeur
mini, niveau d’inondation, courants, directions des vents, stratification thermique
5.Effectuer une campagne d’échantillonnage des eaux sur une période d’au moins une année.
A partir de ces échantillons, on procède à toutes les analyses microbiologiques, chimiques et physiques
requises pour caractériser les eaux brutes et préciser le traitement requis.
I.2 Conception de la prise d’eau
❖ La vitesse d’entrée dans la prise d’eau doit être, en tout temps, inférieure à 15 cm/s.
➢Une vitesse aussi faible permet d’éviter l’entraînement de matières flottantes et la création de
tourbillon au-dessus de la prise.

On suppose que la vitesse d’entrée est 15 cm/s lors de la journée de consommation maximale à la
fin de la période de design.

➢La période de design d’une prise d’eau est longue de 30 ans ou plus

❖ L’ouverture de la prise d’eau est adossée au courant et recouverte de barres de 2,5 cm de


diamètre, espacées d’environ 15 cm.
❖ Les surfaces de prise sont situées à moins 1 m sous la surface de l’eau et à au moins 1,2 m du
fond, préférablement à 1,8 m.

Afin de pouvoir capter une eau de qualité adéquate en fonction de la saison, on aménage des
ouvertures à différentes élévations que l’on peut ouvrir ou fermer selon les besoins
II. Conduite d’adduction
II.1. Définition
Les conduites d’adduction ont pour fonction d’assurer le transfert de l’eau entre deux points :
- entre la source et la station de traitement ;
- entre la station de traitement et les stockages ou le réseau de distribution ;
- entre la source et les stockages ou le réseau de distribution.
Les conduites d’adduction doivent être posées et exploitées avec beaucoup de soins en raison de
la sensibilité de leur rôle dans le système d’approvisionnement en eau potable.

La longueur d’une conduite d’adduction peut varier de quelques kilomètres à plusieurs dizaines
de kilomètres.
- conduite d’adduction lac de Guiers - Dakar 240 km
- conduite d’adduction Ndiayéne Moussa - Foundiougne 50 km
- conduite d’adduction Loumbila - Ouagadougou 18,5 km

D’un point de vue hydraulique, l’adduction peut être gravitaire ou par refoulement.
a. Adduction gravitaire
L’adduction est dite gravitaire lorsque la source est
située en altitude par rapport au site à alimenter.
La force de déplacement de l’eau est l’énergie
potentielle. Le débit transitant est modulé, permanent,
commandé par l’aval.

a. Adduction par refoulement


L’adduction est dite par refoulement lorsque le
déplacement de l’eau est mû par une pompe.

Le débit transité est alors discontinu, variable


dépendant du débit de pompage. Il est commandé par
l’amont avec la mise en marche des pompes.
II.2. Tracé des conduites
a. Tracé en plan
Les conduites d’adduction seront posées le long des voies de communication existantes pour des
raisons économiques (plus courte distance), de facilité de pose et de maintenance ultérieure des
installations.
b. Profil en long
Les conduites d’adduction sont souvent enterrées pour des raisons de protection, de commodité
d’exploitation et de régularité de la température de l’eau et ont des profils en long différents de
celui du terrain naturel.
Le choix d’un profil en long poursuit trois (3) objectifs:
- Minimiser les terrassements à l’exécution ;
- Vidanger des tronçons de conduites en cas de maintenance curative au préventive ;
- évacuer l’air qui pourrait s’y accumuler dont les conséquences sont : • la réduction de débit
• le gaspillage d’énergie
• les coups de bélier.
Pour protéger et entretenir la conduite, le profil en long choisi tiendra compte de la nécessité:
- d’accumuler l’air non dissous en des points hauts prédéterminés où seront installés les
appareils d’évacuation de cet air
- et de créer des points bas où seront construits des systèmes de décharge des conduites.
- En pratique, les dispositions suivantes seront prises :
- créer des pentes minimales supérieures à 0,3 %.
- Réduire le nombre de changements de pente dû au relief du terrain naturel.

Lorsque le profil du terrain naturel est horizontal, il faut créer des pentes artificielles de 0,2 à 0,3
% en partie montante sur une distance d’environ 100 m et 0,4 à 0,6 % en partie descendante sur
une distance d’environ 50 m.
c. Poses de conduites
Elles doivent être enterrées afin d’éviter l’encombrement des voies de circulation sous lesquelles
elles sont posées et de prévenir leur ovalisation ou leur écrasement par les charges trop lourdes,
les chocs.
La profondeur et la largeur minimales sont données par :
ℎ𝑚𝑖𝑛 ≥ 0,50 𝑚 + 𝐷𝑒𝑥
𝑙𝑚𝑖𝑛 ≥ 0,40 𝑚 + 𝐷𝑒𝑥
𝐷𝑒𝑥 = diamètre d’exploitation
ℎ𝑚𝑖𝑛 = profondeur minimale
𝑙𝑚𝑖𝑛 = largeur minimale

De façon pratique les profondeurs de la tranchée seront comprises entre 0,8 et 5 m et une
moyenne 1 m.
𝟎, 𝟖𝟎 𝒎 < 𝒉 < 𝟓, 𝟎𝟎 𝒎
Dans certains cas la conduite peut être posée à même le sol ou suspendue pour le franchissement
d’obstacle, tels que les ponts, les ravins, les talus des montagnes.
II.3. Dimensionnement des conduites
a. Données de dimensionnement

Trois données sont nécessaires pour le dimensionnement d’une conduite d’adduction :

- Les caractéristiques propres du site de prélèvement. Elles concernent les variations de débit
(minima, maxima), le marnage;

- Les besoins prévisionnels de pointe à l’horizon de planification ;

- L’altitude du point à alimenter par rapport au point de prélèvement :

- Le profil en long du terrain naturel.


b. Contraintes
L’expérience qui intègre les contraintes techniques et économiques recommande une limitation de
la vitesse à l’intérieur de la conduite à 1,5 m/s.
La limite inférieure est donnée par la vitesse d’auto-curage qui dépend de la qualité de l’eau.
Elle varie entre 0,2 et 0,3 m/s en fonction de la plus petite particule à éliminer par entraînement
par la force tractive de l’eau.
La vitesse d’écoulement dans les conduites d’adduction se situe idéalement entre 0,8 et 1,2 rn/s
avec des limites allant de 0,6 à 1,5 ùms pour tenir compte du coût élevé de l’énergie dans nos
différents pays.
Vitesse (m/s)
Minimal Maximal
Objectif 0,9 1,22
Limite 0,6 1,86
Ces vitesses relativement élevées n’admettent ni les dépôts de sédiments, ni le
développement de la culture microbienne fixée sur les parois des conduites ;
elles justifient pourquoi les conduites d’adduction sont généralement peu encrassées
c. Paramètres de dimensionnement
Il y a quatre paramètres: • le débit Q;
• le diamètre D;
• la vitesse V;
• la perte de charge ΔH
✓ La perte de charge disponible pour une conduite gravitaire est connue par la dénivelée. On
peut alors calculer le diamètre et vérifier la conformité de la vitesse.
✓ Dans le cas général des conduites de refoulement, on procède par itération en fixant une
vitesse arbitraire au départ, et en optimisant le choix de la conduite suivant les contraintes
techniques et économiques.
✓ Dans les d’adduction complexe avec plusieurs conduites, les problèmes de transit sont résolus
graphiquement à l’aide des courbes caractéristiques.
Les moyens informatiques permettent aujourd’hui de faire des simulations de fonctionnement et
même d’acquisition de données en temps réel.
III. Puits d’eau brute
La conduite d’adduction aboutit dans le puits d’eau brute où les eaux sont tamisées avant d’être
pompées au niveau des bassins de traitement.
Le puits d’eau brute constitue donc une réserve de matière première pour l’usine de traitement.
Il permet de simplifier les problèmes d’aspiration des pompes .

❖ La profondeur du puits dépend des niveaux minimal et maximal de la rivière ou du lac, des
pertes de charge dans la prise d’eau, de la conduite d’adduction et des conditions d’aspiration
des pompes.

➢ Il est rare que cette profondeur soit inférieure à 2,5 m.

➢ Pour faciliter l’entretien et le nettoyage, il est suggéré de diviser le puits d’eau brute en deux
bassins.
IV. Réservoir de stockage
Un système d’AEP est composé de :
➢ Source d’alimentation ou de captage (eaux souterraines ou de surface)

➢ Usine de traitement d’eau ( si nécessaire)


➢ La station de pompage ou poste de surpression

➢ Réservoir de stockage d’eau potable

➢ Réservoir de stockage d’eau potable

➢ Le réseau de distribution
I.1. Définition
Le stockage dans les systèmes de distribution est l’accumulation en un point de quantité d’eau
pour résoudre un problème technique et/ou un problème économique (coût de l’énergie).
Le stockage se fait :
- aux stations de traitement ;
- aux stations de pompage de reprise ;
- sur le réseau de distribution.
Sur le plan hydraulique le stockage peut être
❖ un réservoir : ouvrage posé au sol, semi-enterré, enterré ;
❖ un château d’eau : ouvrage surélevé selon les besoins, dont la hauteur peut
atteindre plusieurs dizaines de mètres.
Au niveau du matériau de construction, les stockages sont :
❖ en béton armé,
❖ en acier,
❖ en matières plastiques.
IV.2. Fonctions
➢ résorber ou d’atténuer les phénomènes transitoires préjudiciables au fonctionnement des
installations
➢ écrêter les phénomènes cycliques dus au comportement des usagers.
Ils participent à la sécurisation du système de distribution, à la continuité du service et à
l’amélioration de sa qualité.
a. Le stockage dans les stations de traitement
Dans les cas de pompage discontinu ou d’utilisation de plusieurs sources d’approvisionnement le
stockage situé à l’amont d’une station de traitement à pour fonction:

- régulariser les débits d’entrée des unités de traitement afin d’optimiser le traitement et
d’économiser les produits de traitement;
- Fournir une eau brute de qualité égale.
b. Les bâches de pompage
Le stockage à l’aval des unités de traitement se fait à l’aide de bâche.
Elles ont pour rôle: - de stabiliser les conditions d‘aspiration des pompes;
- d‘assurer 1e temps de contact nécessaire à 1‘action des produits de
désinfection et d’équilibrage physico-chimique de l’eau;
- de constituer une réserve utile pour les besoins in situ (lavage des filtres,
rinçage des décanteurs)

Le volume tampon minimum est celui correspondant au temps de contact efficace des produits
chimiques de traitement (environ 30 à 45 minutes pour le chlore) plus les quantités d’eau de
service.
c. Le stockage sur le réseau de distribution
Le stockage sur les réseaux de distribution assure quatre grandes fonctions techniques qui
peuvent être prises séparément ou combinées
❖ Écrêtage des pointes de consommation journalière
Le débit d’adduction est quasiment constant et bien situé dans le temps alors que le débit de
distribution est très variable au cours de la journée:
Le stockage sert de tampon entre la somme des volumes mobilisés au cours de la journée QA
et la distribution journalière QD, par l’accumulation du surplus d’eau aux heures de faible
consommation et sa restitution pendant les heures de forte consommation.

𝑸𝑨 = ෍ 𝑫é𝒃𝒊𝒕𝒔 𝒅′ 𝒂𝒅𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒎𝟑 Τ𝒔)

𝑸𝑫 = ෍ 𝑫é𝒃𝒊𝒕𝒔 𝒅𝒆 𝒅𝒊𝒔𝒕𝒓𝒊𝒃𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒎𝟑 Τ𝒔)


❖ Mise en pression d’un réseau gravitaire

Dans le cas de réseau de distribution gravitaire, le stockage situé en tête du réseau maintient
une pression dans l’ensemble du réseau dont la variation ne dépasse pas la hauteur de marnage
du réservoir aux heures de pointe.

La faiblesse des variations des pressions se traduit par une moindre sollicitation des points de
faiblesse du réseau, joints des conduites, nœuds, appareils de sectionnement.
❖ Équilibrage des pressions sur le réseau
Dans le cas d’une distribution en route par la conduite de refoulement, le stockage situé
hydrauliquement en bout de réseau est alimenté par le surplus de débit pendant les heures de
faible consommation.
Le volume stocké permet d’équilibrer les pressions aux heures de fortes consommations par une
réalimentation du réseau : c’est un stockage d’équilibre.
❖ Volume de sécurité
Les interruptions de fourniture d’eau dues à des défaillances du système tels que les ruptures de
conduite, les coupures d’électricité, l’entretien préventif ou curatif des installations sont mal
tolérées par les usagers qui ont longtemps bénéficié d’un service régulier.
L’adjonction d’un volume supplémentaire au volume normalement renouvelé par la distribution,
appelé réserve de sécurité permet de limiter l’interruption en assurant la continuité du service
pendant un certain temps.
- Réserve incendie
Une certaine quantité d’eau devra rester toujours disponible et réservée à la lutte contre les
incendies, le cas échéant.
C’est souvent une précaution supplémentaire prise par les services d’eau et les brigades de
sapeurs pompiers pour pallier les défaillances du réseau.
Les dispositions constructives doivent être prises pour rendre cette quantité d’eau toujours
disponible tout en assurant qu’elle n’est pas une tranche morte.

Les stockages sont des lieux très sensibles pour l’altération de la qualité de l’eau, c’est pourquoi
durant leur exploitation le renouvellement des volumes des réservoirs fera l’objet de surveillance
particulière.

Le temps de séjour de l’eau devra être inférieur au temps de rémanente des produits de protection
de l’eau contre les contaminations ultérieures.

Ce temps est de deux (2) jours pour le chlore et ses dérives, couramment employés dans nos
systèmes de distribution.
IV.3. Détermination de la capacite de stockage
La capacité de stockage sur les réseaux de distribution est comprise entre 25 % et 50 %, avec
une moyenne 33 %, de la consommation journalière de pointe.

Elle se compose de trois éléments :

❑ La réserve de distribution
La capacité théorique de la réserve
de distribution est fonction du débit
d’adduction et des fluctuations du
débit de distribution.
La réserve de distribution devient nécessaire lorsque : 𝑞𝐷 > 𝑞𝐴
Dans une journée, on doit avoir: σ 𝑞𝐷 = σ 𝑞𝐴
Le nombre d’heure d’adduction ainsi que les périodes de la journée pendant lesquelles elle est
faite, ont un impact déterminant sur les dimensions de la réserve de distribution.
o La méthode analytique
Le fonctionnement du système est simulé au cours d’une journée afin de déceler à des pas de
temps prédéterminés les déficits et les surplus de volume non consommés.
Les données de simulation du fonctionnement d’un stockage sont:
- Débit horizon du projet (jour de pointe) [m3/j];
- Capacité de pompage [m3/j];
- Nombre d’heures de pompage [h/j];
- Périodes de pompage

La réserve de distribution est la


somme de la plus grande valeur
positive et de la valeur absolue
de la plus faible valeur
négative.
o La méthode graphique
Elle permet de visualiser les compensations entre les temps de faible consommation et ceux des fortes
consommations afin d’ajuster les périodes de pompage pour minimiser les risques de rupture de
fourniture pendant les heures de forte consommation.
En pratique, on se fixe un temps de pompage journalier, les périodes de pompage et le débit de pompage.
Puis l’on représente successivement pour une journée (24 heures) :
- l’adduction A et la distribution D, simplifiées en tranche horaire qA, qD.
- les courbes de cumul des débits précédents;
- la superposition des courbes de cumul des débits
Une translation parallèle de la courbe
d’adduction pour envelopper la courbe
de distribution permet la visualisation
les deux écarts maxima.

La somme de ces deux écarts indique


le volume de la réserve de distribution.
EXERCICE : Alimentation en eau d’une ville
Données
- population de 25 000 habitants;
- Besoin en eau 30 L/hab./Jour;
- Pertes estimées à 10 % des besoins moyens;
- Coefficient de pointe journalier CPJ= 1,2;
- Variation de la consommation

Heure 0-1 1-2 2-3 3-4 4-5 5-6 6-7 7-8 8-9 9-10 10-11 11-12
Débit 0,9 1,1 1,6 1,1 1,8 3,1 8,6 8,2 6 5,6 7 3,4
Heure 12-13 13-14 14-15 15-16 16-17 17-18 18-19 19-20 20-21 21-22 22_23 2 »-24
Débit 8,8 4,8 5,7 6,3 6,5 7,5 4,8 5,1 2,0 1,4 2,1 0,6

Calculer le volume du réservoir


o La méthode simplifiée
La méthode simplifiée est le résultat de l’expérience de chaque pays.
Elle est consacrée par l’usage et peut être utile, surtout pour les localités où il n’existe pas encore de
données statistiques conséquentes.
- Une réserve de distribution de 25% de la consommation journalière de pointe suffit à satisfaire
les besoins dans les grandes agglomérations de plus de 200 000 habitants.
- Ce minimum sera porté à 1/3 de la consommation journalière de pointe pour les petites
adductions d’eau où la disponibilité du matériel et la durée des interventions sur les installations
peuvent induire de longues périodes de rupture de la production.
❑ La réserve de secours
Elle n’a pas un caractère obligatoire ; elle dépend du confort que l’on veut offrir aux usagers.
Elle correspond à un volume représentant une fourchette de 6 heures à 14 heures de la distribution du
jour moyen.
❑ La réserve incendie
Le volume de la réserve incendie est estimé à partir du nombre probable d’incendies, du temps pour
les étouffer (1 à 2 h ).
En général on prévoit un incendie par dispositif de stockage, et un débit variant de 30 à 60 m3/h,
suivant la localité.
IV.4. Emplacement des stockages sur le réseau

L’emplacement du réservoir doit concilier deux contraintes :


- se situer au centre de la zone desservie pour minimiser la longueur et le diamètre des
conduites principales ;
- être construit au point géométriquement le plus haut de la zone couverte afin de minimiser
sa hauteur par rapport au terrain naturel ;

La surélévation d’un réservoir à un impact important sur son coût de construction.

Lorsque la zone est un terrain plat la solution optimale consiste à placer le réservoir au centre
de gravité du réseau de distribution.
IV.5. Détermination de la cote du radier du stockage
La côte du radier d’un stockage dépend essentiellement du besoin pression minimal des
installations situées à l’aval de l’ouvrage.
- Lorsqu’il s’agit d’ouvrage de régulation, situé à l’amont d’installation de traitement par
exemple, c’est le besoin minimal de pression qui fixe la côte du radier du stockage.

- S’il s’agit d’une bâche d’aspiration de pompe, c’est la hauteur nette positive d’aspiration
requise (NPSH) qui sera la contrainte principale pour le choix de la côte relative par rapport à la
disposition de la pompe.

Le choix des côtes des stockages situés sur les réseaux de distribution est soumis à deux
contraintes majeures:
• L’ouvrage doit assurer la pression de service contractuelle au point hydrauliquement le p lus
défavorisé en pression tant qu’il délivre un débit d’eau;
• La pression dans le réseau doit rester inférieure à la pression nominale des conduites et
accessoires de distribution.
IV.5. Choix du nombre de réservoirs
La décision de construire un ou plusieurs stockages est commandée par le souci :
• de limiter les fluctuations importantes de pression dans le réseau,
• d’assurer une alimentation équitable des usagers
• et d’offrir une souplesse suffisante à l’exploitant afin de minimiser les risques de rupture de
fournitures d’eau.
Il est souvent intéressant de créer plusieurs zones de distribution dominées chacune par un
ouvrage dont les avantages seraient l’abaissement de la hauteur des ouvrages dans certains cas,
l’économie de la mise en place de réducteurs de pressions dans d’autres cas.
Outre ces préoccupations techniques, chaque zone de distribution est une unité commerciale dans
laquelle se feront la planification du développement, la surveillance des performances et de
l’entretien du réseau.
Ces dispositions peuvent se traduire par une distribution étagée avec station de relevage, des
secteurs hydrauliques bouclés par des vannes de sectionnement.
Les obstacles naturels tel que les cours d’eau, les grandes voies peuvent servir à la délimitation
des zones d’influente des ouvrages de stockage.
IV.7. LES DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Le volume utile du stockage est obtenu par l’addition de la réserve de distribution, la réserve de
sécurité, la réserve incendie.
La capacité totale de la cuve prend en compte la garde entre le trop-plein et la couverture pour loger
les équipements de régulation, du volume mort entre la crépine d’aspiration et le fond de la cuve qui
reçoit les boues décantées.
La hauteur de la cuve et un compromis entre les nécessités de stabilité en génie civil et de faiblesse de
variation de la pression dans les réseaux, et la régulation qui s’opère mieux avec une hauteur d’eau
plutôt élevée. La hauteur optimale varie entre 3 et 6 m.
Les ouvertures d’aération pour le renouvellement de l’air seront protégées par un grillage fin en
matière inoxydable pour éviter sa corrosion par le chlore et ses dérivés.
On évitera l’éclairage par la lumière du jour, source de prolifération des algues sur les parois de la
cuve et dans l’eau.
La couverture de la cuve doit avoir une pente a l’extérieur de 1 à 2% pour le ruissellement des eaux
météorites et la limitation des radiations directes du soleil qui influent sur l’élévation de la
température de l’eau.
Le fond de la cuve en forme de cunette aura au moins une pente de 2% pour concentre les boues et
faciliter leur enlèvement.
IV.8. EQUIPEMENT DE CONTRÔLE
IV.8.1. Les équipements hydrauliques
Un réservoir doit avoir les équipements suivants pour faciliter son exploitation.
- un système d’arrêt de son alimentation : robinet à flotteur, vanne à commande hydraulique ou
vanne à commande électrique ;
- une crépine d’alimentation de la distribution. La crépine doit permettre de renouveler la réserve
incendie sans pouvoir l’utiliser au cours de la simple distribution ;
- un compteur de distribution, facilement accessible afin de mesurer les volumes d’eau distribués.
- Un robinet de prise pour l’analyse de la qualité de l’eau sera placé sur la conduite de distribution.
- une conduite de soutirage de la réserve incendie dont le dispositif d’ouverture est la disposition
permanente des sapeurs pompiers,
- une conduite de trop plein.
- une conduite de vidange munie de vanne, dont le système de manoeuvre est protégé n’est
accessible que par les agents de la société de distribution;
- un by-pass entre la conduite d’adduction et la conduite de distribution afin d’assurer la continuité
du service pendant l’entretien du château d’eau.
- un système de mesure du volume d’eau contenue dans le réservoir.
IV.8.1. Les équipements de pilotage
Le niveau d’eau dans le château, l’index du compteur, l’état du système d’arrêt du débit
d’adduction
peuvent faire l’objet de transmission au bureau de pilotage des installations. La transmission se
fera :
- manuellement
- par transmission hydraulique
- par transmission radio
- électriquement
- par le réseau téléphonique (analogique, numérique).
V. Distribution des eaux de consommation
Un réseau de distribution et d’alimentation en eau potable est composée de :
➢ Source d’alimentation ou de captage (eaux souterraines ou de surface)

➢ Usine de traitement d’eau ( si nécessaire)


➢ La station de pompage ou poste de surpression

➢ Réservoir de stockage d’eau potable

➢ Réservoir de stockage d’eau potable

➢ Le réseau de distribution
V.1. Infrastructures d’un réseau de distribution d’eau potable

L’usine de traitement d’eau est appelée à assurer aux consommateurs en volume suffisant, une eau
de qualité suffisante, répondant aux normes minimales prescrites dans les recommandations de
l’OMS.

➢ Ce volume correspond en règle générale à 150 % de la consommation journalière moyenne.

Une pression suffisante doit être assurée aux consommateurs.

➢ La pression minimale requise, en pratique, est de 10 mCE


➢ Les pressions maximales varient de 10 bars (PVC) à 25 bars (fonte)

Le réseau de distribution d’eau doit être en mesure d’évoluer au même rythme que la municipalité
V.2. Ossature des réseaux
On distingue en général deux types de réseaux :
Les réseaux maillés
Les réseaux ramifiés ou étoilés
V. 2.1. Le réseau maillé
Le réseau maillé convient pour les zones urbaines et les centres urbains.
Il offre des avantages hydrauliques particulièrement intéressants puisqu’il permet l’alimentation à
un point de plusieurs directions.

➢C’est une alimentation multidirectionnelle beaucoup flexible


V. 2.2. Le réseau ramifié
Un réseau ramifié ou étoilé est appelé ainsi car il a topologiquement une structure d’arbre.
Cette ossature de réseau est caractérisée par une alimentation à sens unique.

Tout tronçon qui doit être mis hors service entraîne avec lui la mise hors service de tous les
tronçons en aval
➢ Le réseau ramifié est plus utilisé en milieu rural et sur la périphérie des villes.
NB : il existe un réseau dit mixte qui est une combinaison de réseaux maillé et ramifié.
IV.3 Accessoires d’un réseau de distribution

Ce sont essentiellement :

Les vannes d’isolement


Les vannes de sectionnement
Les clapets
Les vannes de réduction de pression
Les pièces de protection du réseau (purgeurs, ventouses, régulateurs de pression, ….)
Les réservoirs de stockage
Les stations de pompage
Les compteurs
Les branchements
Les pièces de protection d’incendie

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