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par Pass-éducation

Journal de bord
«Mercredi 24 octobre [1492]. - Je suis parti de l’île Isabelle pour une île que les Indiens que
j'emmène avec moi appellent Colba*. Si j'en crois les indications qu'ils me donnent de sa
grandeur et de sa richesse [...], ce doit être Cipango, dont on conte des choses si
merveilleuses et qui devrait se trouver dans ces parages, d'après tous les globes et les
mappemondes que j'ai consultés. Ils disent qu'elle est très étendue, bien pourvue de perles,
d'or et d'épices, et qu'elle est de grand commerce, étant visitée de beaucoup de nefs* et de
marchands.

Dimanche 16 décembre. - Cette île et toutes les autres appartiennent à Vos Altesses aussi
sûrement que le royaume de Castille. Il ne manque que de s'y établir à demeure et de
donner des ordres aux habitants qui feront tout ce qu'on leur demandera de faire, tant ils
sont pacifiques [...]. Ils ne possèdent pas d'armes et ils vont tout nus. Ils n'ont aucune
connaissance de l'art de la guerre, et ils sont à ce point poltrons* que mille d'entre eux
n'oseraient pas attendre de pied ferme trois de nos hommes. On voit donc qu'ils sont aptes
pour qu'on les commande et qu'on les fasse travailler, semer et faire tout ce que l'on
pourrait juger utile».

Septembre 1493 - (.) L'Amiral décide de marquer dorénavant des chiffres plus bas que les
distances parcourues afin que ses hommes ne s'effrayent pas si le voyage venait à se
prolonger.

24 septembre - Un albatros vint au navire et ils virent beaucoup de pétrels*. Mais plus les
indices de terre se révélaient vains, plus la peur des marins grandissait ainsi que les
occasions de murmurer [...]

10 octobre - Les hommes n'en pouvaient plus et se plaignaient de la longueur du voyage.


L'Amiral les réconforta de son mieux en leur rappelant les profits qui les attendaient.

12 octobre - Au matin, ils débarquèrent dans une petite île appelée Guanahani'(.).
L'Amiral déploya la bannière royale [..).

Ils [les Amérindiens] vont complètement nus […..]. Tous ceux que j'ai vus sont bien bâtis de
corps et d'aspect agréable. Ils ont les cheveux aussi gros que la soie d'un cheval coupés
court sur les sourcils et avec de longues mèches par-derrière. De leur couleur naturelle, ils
sont comme les Canariens * : ni blancs, ni noirs, mais certains se peignent en brun, d'autres
en rouge ou en blanc, soit sur tout le corps, soit seulement le visage (.). Ils prenaient tout ce
qu'on leur offrait, et, en échange, donnaient sans aucune hésitation tout ce qu'ils
possédaient [.). C'est vraiment chose si merveilleuse de voir tant d'arbres et de fraîcheur,
l'eau si claire, tous ces oiseaux, la douceur des cieux, qu'on voudrait ne plus partir d'ici.
1493, Lettre de Christophe Colomb à Ferdinand d'Aragon, roi d'Espagne,
écrite lors de son voyage de retour .
«Je promets à nos rois invincibles, qui m'ont accordé un petit secours, que je leur
donnerai autant d'or qu'ils en auront besoin, autant d'aromates qu'ils le désireront,
ainsi que du coton et de la gomme, qu'on n'a trouvés seulement que dans la Chine;
je leur fournirai, en outre, autant de bois d'aloès, autant d'esclaves qu'ils en
exigeront; [...] Que le roi, la reine, les princes, leurs sujets et toute la chrétienté
rendent avec moi des actions de grâce à notre sauveur Jésus-Christ, qui nous a
favorisés, en nous mettant à même de remporter une victoire si grande, et d'en
recueillir les fruits. [...] Tant de peuples, auparavant damnés, vont être sauvés.
Réjouissons-nous aussi du triomphe de la foi catholique et de l'accroissement des
biens temporels auxquels l'Espagne et toute la chrétienté vont prendre part. »

Christophe Colomb n'a pas vraiment découvert


l'Amérique !!

Le continent américain a été peuplé plusieurs milliers


d’années avant l’arrivée de Christophe Colomb,
notamment grâce à des migrations venues d’Asie.

Christophe Colomb n’est d’ailleurs pas le premier


Européen à découvrir l’Amérique : 500 ans avant lui,
les Vikings, venus d’Europe du Nord en drakkars,
auraient déjà atteint les côtes canadiennes, en
La caravelle Santa Maria
Amérique du Nord.
Les navigateurs des XVème Mais l’arrivée de Christophe Colomb marque le début
et XVIème siècles utilisent des de la colonisation du continent américain par les
navires de petite taille, très Européens.
maniables, qu'on appelle
des caravelles. L’expédition En débarquant dans ce “Nouveau Monde”, les
de Christophe Colomb en Européens s’approprient les terres des populations
comprenait trois: la Santa locales, que Christophe Colomb appelle les Indiens,
Maria, la Nina et la Pinta.
puisqu’il croit être en Inde.

Christophe Colomb : Au cinéma


1492 - Christophe Colomb, est un film franco-britannico-
espagnol réalisé par Ridley Scott.
Le film est sorti en 1992. Il retrace les grandes étapes du
voyage de Christophe Colomb vers l'Amérique.

Christophe Colomb est interprété par Gérard Depardieu,


grand acteur français.

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