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La vérité sur Christophe Colomb


par Façon2Parler (son site)

samedi 8 février 2014

Chaque année, le Colombus Day aux États-Unis est source de discordes. Christophe Colomb était-il
réellement celui que l'on imagine... ?

Christophe Colomb est l’acteur majeur des grandes découvertes, colonisateur des Amériques et des
Caraïbes, il est l’homme puissant des XVe et XVIe siècles. Grâce à lui, et même s’il ne l’a pas fait exprès,
l’Europe a découvert un autre continent, se l’est approprié et a propulsé la civilisation du Moyen-âge, vers
les Temps Modernes. Ceci dit, l’Amérique avait déjà été découverte par les Vikings entre autres, des
fouilles archéologiques ont pu déterminer leur passage sur le nouveau continent. Mais faute de
« connaissances » suffisantes ou peut-être par respect pour les peuples déjà en place, ils n’ont pas
"exploité" cette découverte. Le 12 octobre 1492, est donc la date officielle de la découverte de l’Amérique
par Christophe Colomb.

Fervent croyant, il était déterminé à défendre et imposer le christianisme partout où il le pouvait, en plus
d'être aveuglé par l'or. Et quelle aubaine pour un colonisateur, venant justement de découvrir un tout
nouveau contient. Mais là n’est pas le seul côté obscur du personnage. Il était cruel et autoritaire, allant
jusqu’à répandre la terreur dans le Nouveau Monde. Et pourtant, il est adulé de façon universelle et il y a
même une fête en son honneur aux États-Unis, chaque année…

D’après des récits retrouvés, issus de son propre carnet de route, puis d'autres, écrits de la main de son
propre fils, Fernando Colomb ou d’un prêtre et Historien accompagnateur : Bartolomé De Las Casas, le
navigateur était un sanguinaire sans morale.

Les Arawak (indiens) l’ont accueilli de façon pacifique. Il les a d’ailleurs qualifiés dans son journal de bord,
d’hommes gentils « qui ne portaient pas d’armes, ils ne savent pas ce qu’est une épée et lorsqu’ils l’ont
touchée, ils l’ont prise par la lame et se sont coupés. Ce sont des gens gentils, les meilleurs du monde, qui ne
connaissent rien du mal, ils ne tuent pas, ne volent pas.. Ils aiment leurs voisins comme eux-mêmes, ils
parlent de façon douce et rient sans cesse ». Si ses écrits s’étaient arrêtés là, Colomb mériterait sans nulle
doute, cette place dans l’Histoire. Mais il poursuit pourtant en indiquant « qu’ils feraient de bons serviteurs,
ils sont très simples. Avec 50 hommes, nous pourrions tous les subjuguer et faire d’eux, ce que nous
voulons ». Et le mal prenant le pas sur le bien, Christophe Colomb n’a pas hésité une seconde a mettre à
profit ses mauvaises pensées afin d’obtenir des richesses et surtout, de convertir les natifs au Christianisme.

Couper des mains aux Indiens ne lui ramenant pas assez d’or, couper des oreilles ou des nez à ceux qui
refusaient de suivre ses ordres et lois, couper des jambes aux enfants Indiens, cherchant à s’échapper et ce,
afin de tester les lames des épées, telles étaient les sanctions pratiquées par Christophe Colomb. Bien
décidé à s’approprier les Amériques ainsi que les Antilles, il ne laissa aucune chance aux autochtones déjà
en place. Après avoir tué près de 10 000 Haïtiens en leur coupant des membres et en les laissant se vider
de leur sang, il s’est attaqué à l’actuelle République Dominicaine, laissant derrière lui, une mare de sang.

Les consignes qu’il avait reçues étaient pourtant claires : « s’efforcer de gagner la confiance des habitants
en s’abstenant du moindre mal » mais à l’autre bout du monde, avec un grand sentiment d’impunité, les
actes étaient tout autres.

Ce n’était pas la guerre, mais bien pire encore Samuel Eliot Morison, historien, utilise même le terme de
"génocide" pour décrire les atrocités des colons.. Des enfants finissaient rôtis à la broche avant d’être
découpés en morceaux, des jeux-défis étaient lancés entre Européens afin de savoir qui des deux dualistes
pourraient couper d’un seul coup, la tête de sujets Indiens. La bestialité des soldats occidentaux les
poussaient à décapiter sans raison aucune, les enfants qu’ils croisaient et pire encore, lorsque les chiens de
meute de l’équipage étaient à cours de viande, ce sont des bébés Arawak qui étaient tués ou parfois donnés
vifs en guise de repas. Des actes de barbarie de la sorte, les Indiens les ont endurés jour et nuit, et ce,
pendant des années. Leur docilité a même donné l’idée à Christophe Colomb, de les ramener en Europe
afin qu’ils soient exploités comme esclaves. Pendant les traversées, les femmes et les jeunes filles étaient
violées puis battues à mort. Les pertes humaines étaient considérables, du fait de la durée du voyage mais
aussi du manque de soins et de nourriture. C’est ce qui poussa le navigateur, à préférer les Africains, plus
résistants et robustes. C’est d’ailleurs en 1505 que Fernando Colombo, fils de Cristoforo Colombo, amena
le premier « chargement » d’esclaves Africains vers les Caraïbes.

Les viols étaient récurrents et ce, dès que les fillettes atteignaient 9 ans. Le Professeur d’Histoire et
sociologue de l’Université du Vermont : James Loewen, a souligné que « Dès 1493, le navigateur
récompensait ses lieutenants avec des femmes Indiennes ». Bien bêtes sont ceux qui pensaient que des
hommes pouvaient rester des mois et des mois en contenant leurs appétits sexuels !

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, en 1493, les Arawak comptaient huit millions d’habitants étendus dans
les Caraïbes (surtout en Haïti et République Dominicaine). A son départ, en 1504, il ne restait que 100 000
individus. Ses actes inhumains ont finalement traversé l’océan, pour arriver aux oreilles du Gouverneur
Francisco De Bodadilla, qui l’a fait rapatrier en Espagne et arrêter pour crimes inhumains contre les
populations indiennes. Le marin a tout avoué, tellement les preuves étaient accablantes. Malgré cela, il a
été pardonné par la couronne espagnole, car « grâce à ses actes barbares », il a réussi à augmenter
considérablement les richesses du pays. Néanmoins, il a été déchu de son titre de « gouverneur » des
Terres d’Amériques et est décédé, terrassé par la maladie, deux ans plus tard.

Pourtant, aujourd’hui encore, des rues portent son nom, une « fête » lui est commémorée aux États-Unis,
les livres d’histoire continuent de le faire passer pour un génie… Mais pourquoi tant d’éloges pour un
homme qui n’a finalement été que le prédécesseur des dictateurs européens accusés de crimes contre
l’Humanité ?

Il serait temps que les professeurs apprennent réellement l’Histoire aux enfants, avec de vraies données et
non pas des informations appuyées sur des textes erronés provenant de livres incomplets. Réécrire les faits
historiques afin de les tourner en la faveur de ceux qui ont commis des crimes, n’est au final, qu’un
manquement au respect de ces peuples qui ont souffert et dont les descendants souffrent encore.

Sources :
On democratic Education – Howard Zinn
Washington Post,
http://fr.sott.net/article/17287-Les-7-pires-atrocites-commises-par-Christophe-Colomb

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