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Résumé
La région des Caraïbes que nous connaissons aujourd’hui est le fruit de plusieurs mutations et
mélanges socioculturels qui sont les conséquences directes de la colonisation. Les auteurs
originaires des Caraïbes tels que Jamaica Kincaid et Michelle Cliff s’intéressent
fondamentalement à la situation postcolonial de la région. Le présent article propose une
analyse des mécanismes qui ont mené à la transformation de la région en arc en ciel socio-
culturel avec une identité et des peuples hybrides. Il s’agit également de montrer que la
suprématie culturelle occident est telle que la collision des cultures décrite par les auteurs
caribéens n’est rien d’autre que l’absorption et l’aliénation des cultures colonisés au sein de la
puissante culture du colon. Au final, malgré les efforts de conservations de leurs cultures
originels, les Caraïbes se retrouvent avec une identité métissée.
Introduction
Située entre le golfe du Mexique, l’Océan Atlantique et la mer des Caraïbes, la zone des
Caraïbes est une région foncièrement métissée. De la prétendue découverte des Amérique par
Christophe Colombe, en passant par le nombre exorbitant d’esclaves débarqués dans la région
en provenance d’Afrique, jusqu’aux récentes vagues d’immigration asiatique et juifs fuyant
les persécutions occidentales, la Caraïbe est devenue un arc-en-ciel socioculturel. Cette
situation a été parfaitement représenté dans les œuvres de Jamaica Kincaid et Michelle Cliff
qui vont nous servir de donnés d’étude pour comprendre le métissage démographique et
culturel des Caraïbes.
1
TAMM: The Autobiography of My Mother
Le mot "custard" par exemple, une crème britannique, qui est un aliment mou, généralement
sucré, fait d'un mélange d'œufs, de lait, d'arômes et de sucre, qui symbolise à la fois, le
mélange des cultures et l'hégémonie britannique dans la région. Néanmoins, en Caraibe, "[...]
chaque petit morceau de réalité existe en relation avec un autre [...]" (If I Could Write this in
Fire, 11), même si les réalités sont inégalement réparties. Cependant, les cultures occidentales
plus puissantes et dominatrices, ont eu un impact significatif sur les cultures moins puissantes.
Comme l'indique Cliff dans, il existe de nombreuses preuves de cette situation: "Les cours
étaient dispensés dans des bâtiments censés recréer l'Angleterre : humides avec des sols en
pierre, donnant sur un cloître ou un quad comme ils l'appellent" (If I Could Write this in Fire,
13). De plus, ils commençaient chaque jour avec la directrice qui entraînait les élèves dans des
hymnes anglais afin de perpétuer les traditions de l'Angleterre dans les Caraïbes (If I Could
Write this in Fire, 12). Cette tradition marque l’imposition de l’identification coloniale des
Jamaïcains aux valeurs britanniques. Ce processus d'aliénation était une obligation pour les
colonisés, et un devoir pour les colonisateurs. Pour ce dernier, il représentait une
consolidation de son hégémonie. Mais, du point de vue du colonisé, l'identification au maître
était un moyen de donner un certain sens à sa vie puisque les vestiges de leurs racines avaient
été presque totalement effacés.
Conclusion
À travers des principaux personnages féminins, Jamaica Kincaid et Michelle Cliff ont mis en
évidence l'impact socioculturel de la colonisation dans les Caraïbes. En effet, ces deux
auteures ont présenté leur Caraïbe comme une société culturellement colorée en raison des
nombreux peuples qui y sont arrivé à cause de l’activités coloniale, et plus tard, pour
l’immigration. Ces peuples, majoritairement noirs, ont été au cœur du processus de
transformation de la Caraïbes en société arc-en-ciel. Elle s’est effectuée à travers le
mécanisme de l'hybridité qui implique une collision des cultures avec l'hégémonie des
cultures occidentales sur les cultures des personnes colonisées. Tout comme chez Xuela et
Clare, une identité purement hybride est née dans les Caraïbes pendant et après la
colonisation.
A travers cette présentation, nous pouvons retenir que L’Amérique, l’Afrique et les Caraïbes
ont en commun l’Europe. Avec l’Europe, l’Afrique a participé au peuplement de l’Amérique
et des Caraïbes. Jadis une colonie européenne, britannique plus précisément, l’Amérique est
aujourd’hui une puissance mondiale, alors que l’Afrique et les Caraïbes aussi colonisées par
des puissances européennes, sont toujours pauvres et endettées. Contrairement à l’Afrique et
les Caraïbes, l’Amérique a été fondé par des européens blancs. Ceci pourrait constituer une
explication aux écarts de développement entre ces trois régions. En plus, même après plus
d’un siècle et demi, la ligne coloniale est toujours visible et l’identité des peuples colonisés
est toujours sujet à débats notamment au sein du courant post-colonialiste.
Bibliography
Anjali, Prabhu, (2007). Hybridity: Limits, Transformation, Prospect. New York : University
of New York Press
Cliff, Michelle (1980). Claiming the Identity They Taught Me to Despise. Bath (UK) :
Persephone
Kincaid, Jamaica, (1985). Annie John. New York: Farrar, Straus and Giroux
Kincaid, Jamaica, (1997). The Autobiography of My Mother. New York City: Plume
Kincaid, Jamaica, (1988). A Small Place. New York: Farrar, Straus and Giroux
Lewis, Richard, (2006). When Cultures Collide : Leading Across Cultures. London/Boston :
Nicholas Brealy International
Memmi, Albert, (1965). The Coloniser and The Colonised. Boston : Beacon Press