Vous êtes sur la page 1sur 8

Nom 

: Yasser Ibrahim Ibtihadje Anlaoudine


Soibrane Soikilane Faouzia Ouloumidine
Keldi Malik

Sujet : La Colonisation et Culture : La Valeur philosophique

Introduction
Le progrès de la science et de la technique marque le début de la
révolution industrielle au 18ème siècle en Angleterre en vue de chercher de
nouvelles terres pour la force de production rapide du progrès de
l’industrie, les Européens se lançent dans la colonisation. Nous pouvons
citer plusieurs pays touchés par la colonisation, notamment l’Amérique,
l’Asie et en particulier les pays de l’Afrique. Part ailleurs, il faut constater
que, d’une part la colonisation est certes une bonne chose, et d’autre part,
elle est aussi un véritable défaut pour la liberté d’autrui. Autrement dit la
colonisation a certes ses avantages, mais elle a aussi ses inconvénients. La
colonisation favorise le développement d’un pays, mais aussi elle engendre
l’extinction des valeurs culturelles d’un pays. Par là, il fat remarquer que
de nouvelles forces et des nouvelles cultures sont apparues. La culture se
définit comme étant l’ensemble des aspects intellectuels propres à une
civilisation, une nation. Elle reflète l’image du peuple, et porte en elle son
histoire. Certains philosophes adhèrent à la colonisation comme JULES
FERRY et d’autres s’y opposent comme AIME CESAIRE. Quelle est
l’intérêt d’une réflexion philosophique en examinant la colonisation en
Afrique ? Quels sont les effets de la colonisation sur la culture Africaine ?
Pour mener à bien notre sujet nous allons voir, les causes de la
colonisation, la culture précoloniale, les effets de la colonisation sur la
culture, l’intérêt philosophique.
I. Les causes de la colonisation
1. Les causes lointaines de la colonisation
Au fur et à mesure que les économies Européennes se développèrent les
puissances Européennes cherchèrent de nouveaux marchés pour leurs
produits et de nouvelles sources de matières premières pour leur
industrie. Les colonies fournissaient un marché captif pour les produits
Européens et des sources de matières premières comme le caoutchouc,
le coton, les métaux et autres ressources. Les idées de supériorité
culturelle et raciale étaient répandues en Europe. Les Européens
cherchaient à étendre leur influence politique et leur domination
militaire à travers le monde. Ils ont donc pensé à pratiquer
l’impérialisme. Ils cherchaient de nouvelles routes pour atteindre les
riches de l’Asie, notamment les indes orientales, qui étaient une source
de produits précieux tels que la route de la soie longues et dangereuses,
et les Européens cherchaient des alternatives plus sûres et plus
rentables. Par là, ils ont commencé à explorer les voies maritimes vers
l’Asie en cherchant un passage vers l’ouest à travers l’Atlantique et vers
l’EST à travers l’Afrique. Ces explorations ont conduit par là, la
découverte de nouveaux territoires et à l’établissement de colonies en
Amérique, en Afrique et en Asie. Ces colonies étaient controlées par les
Européens aux niveaux du flux commerciaux et les bénéfices qui en
découlaient. De part ces faits les missionnaires Chrétiens ont
accompagnés ces expéditions pour convertir les populations locales au
Christianisme, tandis que les colons ont diffusé leur culture et leur mode
de vie.
2. Les causes immédiates de la colonisation
Les puissances Européennes se disputaient le contrôle de territoires
étrangères dans le but de renforcer leur position politique et
économique en En Europe. Au 15èmesiècle, les puissances Européens se
sont souvent disputées le contrôle des territoires et cherchaient à établir
des routes commerciales vers l’Asie pour accéder aux épices et autres
produits de valeur. Aussi, le peuple Européen a connu une croissance
rapide de leur population ce qui a conduit à une pression
démographique accrue et à la recherche de nouveaux territoires pour
établir des colonies. En outre, les avancées technologiques dans les
domaines de la navigation, de la cartographie et de l’armement ont
permis aux Européens de voyager plus loin et plus rapidement, et de
conquérir des territoires plus facilement.
II. La culture précoloniale
Dans de nombreuses régions du monde, les peuples précoloniaux
avaient des modes de vies basés sur la subsistance. Ils pratiquaient
l’agriculture, l’élevage, la pêche, et la chasse pour se nourrir. La plupart
des sociétés précoloniales étaient organisées en tribus, clans, royaume
ou empires, chacun avec sa propre structure politique, économique et
sociale. Les peuples précoloniaux avaient des religions et des croyances
spirituelles qui leurs étaient propres. Ils pratiquaient des rituels et des
cérémonies pour honorer leurs dieux et leurs ancêtres, et ils avaient
souvent des chamanes, des prêtres ou des chefs spirituels qui jouaient
un rôle important dans la communauté. Ils avaient également des
langues et des traditions orales riches et variées. Ils transmettaient leur
histoire, leurs coutumes et leurs connaissances de génération en
génération par le biais de contes, de chants, de danses et de rituels. En
matière d’art et d’artisanat, les peuples précoloniaux avaient des styles
et des techniques propres à leur culture. Ils produisaient des objets d’art
tels que des sculptures, des tissus, des poteries, des bijoux et des armes
souvent avec des motifs et des symboles qui reflétaient leur culture et
leur histoire. Ils avaient aussi des systèmes de commerce et d’échange
de biens et de services, souvent basés sur le troc. Ils échangeaient des
denrées alimentaires des matières premières, des objets d’art et des
esclaves, entre autres choses. Les routes commerciales étaient souvent
longues et complexes, reliant des régions éloignés les unes des autres.
En somme ; la culture précoloniale était riche, diverse et complexe,
avec des traditions, des langues, des religions et des modes de vie
propres à chaque peuple.
III. Les effets de la colonisation sur la culture
La colonisation a eu d’innombrables effets sur la culture. Les langues et
les traditions culturelles des peuples colonisés ont souvent été
supprimée par les colonisateurs, ce qui a conduit a un déclin des
langues autochtones. De plus, les pratiques culturelles ont souvent été
interdites ou découragées. EDWARD SAID a dit : « Les colonisateurs
créent leur propre image de ceux qu’ils colonisent ». Les peuples
colonisés ont souvent vu leur art et leur architecture détruits ou pillées
par les colonisateurs. Les œuvres d’art ont été emportées dans les pays
colonisateurs et vendues, tandis que les bâtiments historiques et les
monuments ont été démolis ou utilisés pour d’autres fins. Comme l’a
dit FRANTZ FANON : « Le colonisé est être dépossédé. [...] il se
trouve en présence d’un monde hostile qui le rejette ou la méprise. Il
doit lutter pour se faire reconnaître comme un être humain ». les
peuples colonisés ont étés souvent déplacés de force de leurs terres
ancestrales pour faire place aux colons. Les terres ont été saisies par les
colons pour la production agricole ou pour l’exploitation des ressources
naturelles. Les cultures des peuples colonisés ont souvent été
considérées comme inférieures ou barbares par les colons. Les peuples
colonisés ont été encouragés à adopter la culture des colons pour être
considérés comme civilisés. D’après ACHILLE MBEMBE : « la
colonisation est une entreprise de violence qui a pour objectif de
déposséder un peuple de sa terre et de sa culture, et de le soumettre à un
pouvoir étranger. »
En raison de ces différents facteurs, de nombreux peuples colonisés ont
perdu leur identité culturelle. Les générations suivantes ont été élevées
dans une culture différente de celle de leurs ancêtres, ce qui a conduit à
une perte de traditions et de pratiques culturelles.
IV. Intérêt philosophique
En tant que porteur de sagesse et de transparence, cette partie nous est
de droit de réaliser une vision qui ouvrira les yeux à tout le monde en
général et aux Africains en particulier sur ce thème pertinent axé sur la
colonisation et culture. Pour des pré-acquis, la philosophie suppose à la
culture occidentale comme étant une pratique raciste par le biais de la
colonisation. C’est une forme de domination culturelle à l’égard des
autres. Or toute domination n’a jamais était plaisante. Raison pour
laquelle le rapport de subordination existant entre dominant et dominé
établit un rapport de force, de supériorité ou d’infériorité ou d’une
vision ethnocentrisme, ce rapport entraine la privatisation de notre
liberté, de nos droits, mais aussi de notre identité. Par conséquent, les
effets de la colonisation se révèlent destructeurs parce qu’ils entraînent
la dégradation de nos valeurs et la dévalorisation de notre identité
culturelles. Or le droit d’un peuple à disposer de lui-même n’a pas de
prix. La colonisation n’est donc qu’un modèle de civilisation à inspirer
dans la mesure où elle s’alimente de l’esclavage, du racisme et toutes
sortes de dominations. En revanche se sont les conséquences
destructrices de l’identité culturelle qui ont poussé les intellectuels
africains à dénoncer la civilisation en quête du bonheur et d’une
identité culturelle véritable.
Conclusion
En somme de ce travail culturel et philosophique, il se révèle que la
colonisation, malgré les progrès techniques qu’elle a amenés aux
Africains, a enfoncé le noir dans un échelon de développement, à
commencer en inculquant ses propres valeurs et finalement à prendre
conscience et à retracer sa propre civilisation. Ce qui fait un constat
dans le monde d’aujourd’hui que l’Africain s’imprègne de son histoire
et de ses valeurs afin d’être fière de ses origines et de pouvoir
progresser, car comme le précise RENAUD DONNEDIEU : « Un
peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture ressemble
à un arbre sans racines ».

Vous aimerez peut-être aussi