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Cristallographie Correction
Cristallographie Correction
Chapitre
LE PROGRAMME
L’organisation moléculaire étant déjà connue, ce thème aborde une autre forme d’organisation de la matière :
l’état cristallin (qui revêt une importance majeure, tant pour la connaissance de la nature – minéraux et roches,
squelettes, etc. – que pour ses applications techniques). La compréhension de cette organisation au travers des
exemples choisis mobilise des connaissances sur la géométrie du cube. Elle fournit l’occasion de développer
des compétences de représentation dans l’espace et de calculs de volumes.
Savoirs Savoir-faire
Le chlorure de sodium solide (présent dans les roches, ou issu Utiliser une représentation 3D informatisée
de l’évaporation de l’eau de mer) est constitué d’un empilement du cristal de chlorure de sodium.
régulier d’ions : c’est l’état cristallin.
Relier l’organisation de la maille au niveau
microscopique à la structure du cristal au
niveau macroscopique.
Plus généralement, une structure cristalline est définie par une Pour chacun des deux réseaux (cubique
maille élémentaire répétée périodiquement. Un type cristallin simple et cubique à faces centrées) :
est défini par la forme géométrique de la maille, la nature et la – représenter la maille en perspective
position dans cette maille des entités qui le constituent. cavalière ;
Les cristaux les plus simples peuvent être décrits par une maille – calculer la compacité dans le cas d’entités
cubique que la géométrie du cube permet de caractériser. chimiques sphériques tangentes ;
La position des entités dans cette maille distingue les réseaux – dénombrer les atomes par maille et
cubique simple et cubique à faces centrées. calculer la masse volumique du cristal.
La structure microscopique du cristal conditionne certaines de
ses propriétés macroscopiques, dont sa masse volumique.
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Dans le cas des solides amorphes, l’empilement d’entités se fait Mettre en relation la structure amorphe ou
sans ordre géométrique. C’est le cas du verre. Certaines roches cristalline d’une roche et les conditions de
volcaniques contiennent du verre, issu de la solidification très son refroidissement.
rapide d’une lave.
Prérequis et limites
Les notions, déjà connues, d’entité chimique, de roche et de minéral sont remobilisées. L’objectif est de
présenter l’organisation de la matière propre à l’état cristallin à partir d’exemples. La diversité des systèmes
cristallins et des minéraux est seulement évoquée. La description de l’état cristallin est l’occasion d’utiliser les
mathématiques (géométrie du cube et de la sphère, calculs de volumes, proportions) pour décrire la nature et
quantifier ses propriétés.
entre eux.
En appliquant le théorème de Pythagore dans ce
› classe de 1re enseignement scientifique
›En triangle rectangle :
On aborde une organisation possible de ces enti- D2 = a2 + a2 = 2a2
tés dans l’espace : l’état cristallin. donc D = 2a.
Les élèves découvrent dans l’activité 1 un cristal
qu’ils connaissent bien : le chlorure de sodium › classe de 1re enseignement scientifique
›En
constitué d’ions chlorure et d’ions sodium. Les cristaux les plus simples peuvent être décrits
D’autres cristaux sont constitués d’atomes comme par une maille cubique. C’est le cas du chlorure
le fer ou de molécules comme la glace. de sodium dont la maille cubique est reliée à la
L’activité 4 montre que la structure des cristaux forme cubique de cristaux au niveau macros-
est retrouvée au sein de systèmes biologiques et copique dans l’activité 1. L’activité 2 permet de
de roches. L’activité 5 a pour objectif de relativiser découvrir deux structures cubiques (cubique
cette observation et permet de comprendre que simple et cubique à faces centrées), dénombrer
tous les solides ne sont pas des cristaux : certaines les entités par maille et calculer la compacité de
roches magmatiques sont constituées de cristaux chacune d’entre elles à partir de considérations
tandis que d’autres ont une structure amorphe géométriques dans le cube.
selon les conditions de leur refroidissement.
SITUATION 3
SITUATION 2 Cette situation permet de vérifier que les élèves
Cette situation permet de vérifier que des proprié- connaissent la notion de masse volumique et
tés du cube sont connues et permettent d’établir savent que sa valeur dépend de la nature du
des relations simples à partir de considérations matériau.
géométriques.
cristalline est définie par une maille élémentaire Pour mener une investigation
répétée périodiquement. Un type cristallin est
◗◗Exemple de correction
défini par la forme géométrique de la maille, la
nature et la position dans cette maille des entités • On commence par représenter la face ABCD, qui
qui le constituent. est dans le plan frontal.
Les cristaux les plus simples peuvent être décrits Puis on place le point F de telle sorte que la droite
par une maille cubique que la géométrie du cube (BF) forme un angle de 60° avec la droite (AB) et
permet de caractériser. La position des entités BF = 0,5AB.
dans cette maille distingue les réseaux cubique
simple et cubique à faces centrées. »
Savoir-faire : « Pour chacun des deux réseaux D C
(cubique simple et cubique à faces centrées) :
−− représenter la maille en perspective cavalière ;
−− calculer la compacité dans le cas d’entités
F
chimiques sphériques tangentes ;
−− dénombrer les atomes par maille. » a = 60°
Ainsi, il s’agit dans cette activité de définir et A B
calculer la compacité dans le cas d’entités sphé-
riques tangentes, et ce pour une maille cubique • Le milieu de chaque face est le point d’intersec-
simple et pour une maille cubique à faces cen- tion de ses diagonales :
trées. Il sera alors possible de déterminer quelle
est, de ces deux mailles, la plus compacte.
Le document 1 rappelle les règles de la perspec-
tive cavalière, règles qui seront particulièrement D C
utiles pour déterminer le rayon des sphères dans
le cas où elles sont tangentes.
Le document 2 définit la compacité comme le
F
rapport du volume des entités par le volume de
la maille. Ici, les entités sont identiques et sphé- a = 60°
riques mais on se place dans un cas général où
elles ne sont pas tangentes. A B
◗◗Exemple de correction
• On note V le volume d’une sphère.
Chaque entité qui se trouve au sommet d’une
maille (sphère rouge) se partage entre 8 mailles.
Le volume qu’elle occupe dans une maille est
1
donc de V .
8
a
Pour une maille cubique simple, le volume occupé
par les huit entités est ainsi égal à :
1
8 × V , soit V.
8
• Pour une maille cubique à faces centrées, le
volume occupé par les huit sphères rouges est :
1
8 × V.
8
Le volume occupé par les 6 sphères bleues est : b
1 Pour une maille cubique simple, on conjecture
6 × V.
2 que le rayon est égal à 0,5.
En effet, chaque sphère partage son volume entre
• Pour la maille cubique à faces centrées, on place
deux mailles.
le curseur c sur 1 et le curseur nb sur 2.
Le volume occupé par les entités est donc égal à :
V + 3V , soit 4V.
DOC
◗◗Exemple de correction
• Pour la maille cubique simple, on place le cur-
seur c sur 0 et le curseur nb sur 2.
soit mmaille Ag = 7,16 × 10–25 kg. Les identifier sur un échantillon ou une image. »
Cette activité est conçue de façon à démontrer
• La maille étant un cube de longueur d’arête a,
que les minéraux retrouvés dans les roches et les
son volume V est :
minéralisations retrouvées chez les êtres vivants
V = a3 = (409 × 10–12)3 correspondent à des cristaux. Pour cela, des infé-
soit V = 6,84 × 10–29 m3. rences se basant sur les connaissances acquises
précédemment sont attendues.
›Exemple
› de correction des pistes de travail
1. Les sujets d’étude se prêtent à des activités pra-
tiques : observation de lames minces (voir fiche 10
Masse volumique ρ
Couleur Dureté p. 288), préparation microscopique, modélisation
(en kg · m–3)
moléculaire avec le logiciel MinUSc, observation
Graphite quasiment peu dur
2,3 × 103 d’échantillon.
noir et friable
Dans le document 1, la biotite est l’exemple
Diamant transparent très dur 3,5 × 103
choisi pour l’étude des minéraux, car elle fait par-
2. La masse volumique du polonium est : tie des minéraux communs déjà connus, qu’elle
est facile à identifier à l’œil nu (document a) et
m 3,47 × 10 −25
ρ = maille Po = en lame mince (document c), et que sa propriété
V 3,79 × 10 −29 mécanique singulière de débit en feuillets (docu-
soit ρ = 9,16 × 103 kg · m–3. ment b) s’explique par son organisation à l’échelle
La masse volumique de l’argent est : atomique (document d) typique des phyllosili-
cates (silicates dont les tétraèdres [SiO4]4– sont
mmaille Ag 7,16 × 10 −25
ρ= = disposés en feuillets).
V 6,84 × 10 −29
Les minéralisations d’oxalate de calcium présen-
soit ρ = 1,05 × 103 kg · m–3. tées dans le document 2, permettent d’illustrer
3. Les propriétés macroscopiques d’un cristal l’existence de minéralisations dans le monde
sont conditionnées par sa structure microsco- vivant, tant chez les végétaux que chez les ani-
pique. Bien que constitués tous deux d’atomes maux. L’objectif visé est à nouveau de rechercher
de carbone, le graphite et le diamant ont des pro- les propriétés communes avec les cristaux.
priétés macroscopiques très différentes, car leur
structure microscopique est différente. La masse
›Exemple
› de correction des pistes de travail
volumique d’un solide cristallin est directement 1. On observe au microscope des lignes de clivage
liée à sa structure microscopique. parallèles entre elles, qui découpent le minéral en
feuillets. La modélisation moléculaire montre une
organisation en feuillets (*) constitués d’entités
ACTIVITÉ 4 chimiques très proches entre elles séparés par
p. 38 ❚
des couches d’ions potassium. Les lignes de cli-
Les cristaux qui nous entourent vage correspondent à l’emplacement des couches
Cette activité a pour objectif de traiter les parties d’ions potassium.
suivantes du programme : (*) : un feuillet a une structure TOT, deux
Savoirs : « Un composé de formule chimique couches (T) de tétraèdres de silicates (liaisons
donnée peut cristalliser sous différents types de covalentes entre Si et O) encadrant une couche
structures qui ont des propriétés macroscopiques d’octaèdres d’oxydes de fer ou de magnésium.
différentes. 2. À l’échelle macroscopique, la biotite possède
Ainsi les minéraux se caractérisent par leur com- une organisation géométrique régulière : elle se
position chimique et leur organisation cristalline. débite en feuillets parallèles entre eux. Lorsque
Une roche est formée de l’association de cristaux l’on casse la biotite, la même organisation est
d’un même minéral ou de plusieurs minéraux. observable sur ses fragments.
Des structures cristallines existent aussi dans À l’échelle microscopique, cette propriété se tra-
les organismes biologiques (coquille, squelette, duit par la présence de lignes de clivage parallèles
calcul rénal, etc.). » entre elles.
3. On peut penser que la température étant lar- Cette valeur est conforme à la valeur de référence.
gement inférieure à 13 °C, l’étain blanc des bou-
tons a subi la peste de l’étain. Les atomes se sont 12 Des minéraux de même composition
réarrangés : l’étain blanc est devenu de l’étain gris chimique
sous forme de poudre. 1. Les minéraux ont une structure cristalline et
existent dans les milieux biologiques : la calcite
et l’aragonite sont présentes dans les coquilles
11 Structure cristalline du polonium
d’œufs et d’animaux marins ; la vatérite existe
1. a. La représentation de la maille du cristal de dans l’oreille interne des saumons, les coquilles
polonium en perspective cavalière est la suivante : des œufs de certains oiseaux, et dans la croûte
qui recouvre les feuilles d’une plante, la Saxifraga
scardica.
2. a. Ces trois minéraux sont différents, bien
qu’ils soient constitués de carbonate de calcium
de formule chimique CaCO3, on peut penser que
c’est leur structure cristalline qui les différencie à
l’échelle microscopique.
b. Leurs propriétés macroscopiques sont diffé-
rentes, par exemple leur masse volumique.
( ) = (2 × R ) .
3 3
Vmaille = a
La compacité de la structure cubique simple du b. Un huitième de chacun des huit atomes situés
polonium est donc : sur les sommets appartient à la maille, et la moitié