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Chapitre III Caractéristiques du milieu étudie

Caractéristiques du milieu étudie

I.1. Introduction

Le but de cette partie est d’étudier les Caractéristiques du milieu étudie qui
déterminent en grande partie l’écoulement de surface, la précipitation, les températures, le
vent, l'humidité.

La contribution des apports pluviaux dans l’écoulement de l’oued El Hammam est


très importante.

I.2. Le Climat

Le bassin de L’Oued El hammam est situé dans la zone subtropicale, versant nord
l’Atlas Tellien, il est soumise à l’influence directe du Méditerranéen, au Nord ; et de la
vaste étendue continentale du Sahara, au Sud.

Le climat est caractérisé par deux grandes saisons : un hiver froid, dont les masses
d’air humide, par effet orographique de l’Atlas, provoquent des précipitations cycloniques
exceptionnelles ; et un été chaud ou l’air continental localisé dans le Nord, entraine un
anticyclone qui conditionne un temps stable et très sec. En Hiver comme en été, le bassin
subit les effets maritimes de modération en matière des températures extrêmes
saisonnières.(Khalaoui M et Chabane M, 2007)[4]

Par sa position et son orientation géographique, le bassin est exposé aux


phénomènes atmosphériques mixtes, soit une zone de contact et d’opposition entre les
masses d’air polaire et les masses d’air tropical continental. (Elouissi AEK 2004)

I.2.1. Indice climatique

La notion de l’indice climatique est une importance majeure car elle permet de bien
définir et de mieux cerner le type de climat de la région.

I.2.1.1. Indice d’aridité de Demartonne

A partir des données de station, (précipitation moyennes mensuelles, période de


1975-2000, on obtient les valeurs sur le tableau suivant :

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Tableau III.1. précipitations moyennes mensuelles.

Mois Sep Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Juin. Juil. Aout.

P(mm) 13.8 18.8 30.7 22.0 20.8 26.0 25.5 19.6 17.4 3.3 1.1 22.1

Source : ANRH d’Oran

P(mm)
35

30

25

20 P(mm)

15

10

0
Sep Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Juin. Juil. Aout.

Fig. III.1. Précipitations moyennes mensuelles

I.2.1.2. Indice d’aridité annuelle

On a : I=P/(T+10)

Avec :

I : Indice d’aridité annuelle ;

P : Précipitation moyenne annuelle (mm) ;

T : Température moyenne annuelle (°C).

 Application numérique

I= 12.33

 10<I<20 Climat semi-aride


 I>25 Climat sub-aride.
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Fig. III.2. Abaque de DEMARTONNE


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I.2.1.3. Précipitations

Le climat est semi-aride, les pluies sont violentes en automne et en hiver et abondantes en
printemps.

la précipitation annuelle calculée dans la région (station mascara) varient entre 198.5 mm
et 461.7, mm . les années les plus humides peuvent avoir une précipitation 3ou4 fois
supérieure à des celle des année les plus sèches (O.N.M 2008).

I.2.1.4. Précipitations mensuelles

Les précipitations sont très irrégulières (voir les figures I -l.2, I -lg., I -11t),
l'irrégularité des chutes mensuelles exerce une influence particulière sur les principaux
ressources naturelles: eau, sol et couvert végétal.

Les précipitations moyennes mensuelles des stations pour les différentes périodes de
chaque sous bassin sont présentées dans les tableaux (1-10, 1-11, 1-12). Dans l'ensemble
on constate que le mois de novembre est le mois le plus pluvieux pour les sous bassins
Bouhanifia et Fergoug, par contre de Sous bassin de Ouizert le mois le plus pluvieuse est le
mois de mars, le mois le plus sec est le mois de juillet dans tous les bassins.

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Tableau. III.2. Précipitations moyennes annuelles (1990-2010).

Station 3Rivieres Hacine Fergoug Bouhanifia Ouizert


Année
1990-1991 263.1 351.5 385,1 346.6 309
1991-1992 269.2 246.8 299,2 281.7 267
1992-1993 149.6 182.5 178,8 165.4 173
1993-1994 151.4 261.9 217,2 221.4 188.3
1994-1995 233.2 367.1 263,8 266.1 289.7
1995-1996 253.2 375.3 384,7 354.1 388.8
1996-1997 127.6 195.6 168,5 143.2 181.9
1997-1998 183.6 241.4 226,4 232.6 245.7
1998-1999 135.8 206.3 209,3 360.6 147.4
1999-2000 132.0 225.6 236,4 187.7 169.1
2000-2001 261.8 207.5 280,8 216.7 257.3
2001-2002 240.5 295.0 355 244.3 217.1
2002-2003 230.6 233.3 295,1 238.6 270.1
2003-2004 227.9 273.6 299,9 211.8 273.7
2004-2005 198.2 277.7 335,6 138.1 263.8
2005-2006 232.1 373.4 273.3 277.3
410,4
2006-2007 206.4 347.8 213.3 215.6
346,7
2007-2008 224.5 227.2 204.6 -
305,5
2008-2009 323.9 441.5 297.7 -
422,3
2009-2010 - - 344.1
328,8
Moyenne 215.19 298.97 247.12 243.22
297,48

Source : ANRH d’Oran

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450

400

350

300

250
3Révieres
200 Hacine
Fergoug
150 Bouhanifia
Ouizert
100

50

0
e 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4 5 6 7
nné 199 199 199 199 199 199 199 199 199 200 200 200 200 200 200 200 200
A 0- 1- 2- 3- 4- 5- 6- 7- 8- 9- 0- 1- 2- 3- 4- 5- 6-
9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 0 0 0 0 0 0 0
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 20 20 20 20 20 20 20

Fig. III.3. Précipitations moyennes annuelles (1990-2010)

A partir de graphe de précipitations moyennes annuelles en distingue que le barrage de


fergoug bénéficie plus de précipitation que l'autre barrage.

II. les conditions climatiques

II.1. Température

Les températures moyennes, mensuelles agissent directement sur le climat en


interaction avec les autres facteurs météorologiques. Les températures mensuelles
minimales (m), mensuelles moyennes et mensuelles maximales (M) de la station de
Mascara sont présentées dans le tableau suivant :

Tableau III.3. Variabilité moyennes mensuelles de températures de la station de


Mascara.[6]

Mois Sep Oct Nov Dec Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout

Max(M) 31.43 25.5 19.8 16.1 14.6 16.26 19.3 20.7 25.3 31.3 35.1 35.2

Min(m) 15.3 11.8 7.2 4.5 2.77 4.5 5.36 6.92 10.7 14.4 18 18.3

M +m 23.32 18.70 13.50 10.30 8.70 10.4 12.35 13.8 18.00 22.80 26.5 26.80
Moy =
2

Source :(Matmoure 2010)

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Fig. III.4. Variabilité de la température mensuelle (moy, max et min) à la station de


Mascara.

II.2. Le vent

La connaissance de la direction, de la force et de la fréquence des vents est importante.

La direction des vents :

 Les vents observés à 7 h sont de secteur Ouest pratiquement toute l’année ;


 A 13 h, ils sont de secteur Nord de mai jusqu’au octobre et Ouest et Nord-Ouest le
reste de l’année ;
 A 18 h, ils sont de secteur Nord toute l’année.

Les vents les plus forts sont observés au cours du printemps. L’analyse des données,
d’après SELTZER, montre que le vent du sud est dominant à Saïda, quelque soit le mois
ou l’heure de la journée. La force du vent est également constante tout au long de l’année,
relativement faible en moyenne, rarement violente.

Le tableau ci- dessous présente les vents moyens mensuels à la station de Mascara.

Tableau. III.4. vents moyennes mensuelles à la station de Mascara (1996-2006)

Mois Sept oct nov déc jan fév mar avr mai juin juil Aout

Moyen 2.78 2.79 2.62 2.57 2.62 2.12 2.33 2.58 2.51 2.24 2.36 2.99
(m/s)

Source : O.N.M, Matmoure

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Fig. III.5. Variabilité du vent moyenne mensuelle à la station de Mascara

II.3. Les gelées

Des risques de gelée peuvent se produire jusqu'en Mai ; ce risque est très élevé en
avril. Même dans le Nord du bassin, un risque de gelée tardif au sol subsiste jusqu’à la fin
d’avril, le problème des gelées est important dans la région étudiée. Cependant la situation
géographique particulière de la région contribue à aggraver le risque de gel : situation de
cuvette ou vient s’accumuler l’air froid issu des bassins amonts de la région. Il se constitue
ainsi un lac d’air froid au fond de la région. L’évacuation de cet air froid ainsi accumulé est
difficile par suite de l’insuffisance d’exutoires (le couloir d’Ain-Fekan joue ce rôle et c’est
ce qui explique que les gelées sont intenses à Ain-Fekan), une faible différence de niveau
peut créer des différences de températures.

D’autre part, les obstacles tel qu’un remblai, un rideau d’arbres suffisamment serrés,
peuvent en formant un barrage, constituer une accumulation d’air froid immédiatement à
leur amont et protéger ainsi la zone située plus bas. Signalons enfin que la nature de la
surface du sol est un autre facteur important de la formation des gelées. Au dessus d’un sol
trop fraichement travaillé, ou recouvert d’un tapis végétal uniforme, les minimas sont plus
basses qu’au dessus d’un sol travaillé depuis longtemps, dépourvu de végétation et tassé .

II.4. La grêle

Elle est peu fréquent, variable selon les années et plus fréquente au mois de mars. Elle est
surtout dangereuse en mai sur les céréales, c'est-à-dire à l’époque de la florissant et du
grossissement du grain. Elle très irrégulière quant à sa localisation et à son intensité. (El
Mahi et al., 1998)

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II.5. Sirocco

Il se manifeste plus particulièrement en été sur l’ensemble du bassin versant.Le sirocco est
particulièrement dangereux pour les céréales au stade grain laiteux à partir du mois d’avril
jusqu’au mois de juin : la masse d’air très sèche et l’élévation brutale de la température de
l’air provoquent en effet à ce stade l’échaudage des grains.Le nombre de jours de sirocco
est plus important au sud du bassin qu’au nord. (El Mahi et al ., 1998)

II.6 L'humidité

C’est la quantité de vapeur d’eau contenue dans un certain volume d’air. Elle est comme
l’un des éléments essentiels du cycle hydrologique, elle contrôle pour une large part les
taux d’évaporation et la couverture végétale, elle se caractérise par une décroissance
régulière du Nord vers le Sud du bassin.

Le tableau I-3 et figure I-4 présentent les données moyennes mensuelles de l'humidité
à la station de Mascara. Ce paramètre suit dans le sens inverse la même variation de la
température avec des maximums pendant les mois froid et des minima pendant l’été. [43]

Tableau. III.5. Variabilité de l'humidité moyenne mensuelle à la Station de Mascara


(1996-2006)

Mois sept Oct nov déc janv fev mar Avr Mai Jun jul Aout

H(mm) 58.36 64.52 72.87 76.01 74.92 74.01 70.38 66.8 61.82 52.24 46 49.08

Source : O.N.M, Matmoure

H(mm)
80
70
60
50 H(mm)
40
30
20
10
0
sept Oct nov déc janv fev mar Avr Mai Jun jul Aout

Fig. III.6.L'humidité moyenne mensuelle à la Station de Mascara

(1996-2006)

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III. Les trois barrages (Fargoug, Bouhanifia, Ouizert)

Le bassin versant de l’Oued El Hammam est régularisé par trois barrages :

III.1. Barrages Fargoug

III.1.1. Généralités

Le barrage de Fergoug est situé sur l'oued l’Habra, immédiatement à l'aval du


confluent de l'oued El Hammam et de l'oued Fergoug, 10Km au sud de la ville de
Mohammadia et à 50 Km à l'aval du barrage de Bouhanifia. La construction du barrage
remonte à 1866 réalisé en maçonnerie. Il était destiné à la régularisation de l'oued Habra
pour l'irrigation de la région de Mohammedia, il fut détruit en 1927 par une crue estimée à
3000 m3/s. L‘apport moyen annuel est estimé à 156 millions de m 3/an, débit des pointes de
la crue se produit en moyenne tous les 1000 ans est estimé à 5300 m 3/s, la capacité totale
de la cuvette était évaluée à 30 millions de m 3. La cote maximale de la retenue est de 100.5
m, le volume emmagasiné à cette cote est de 17 million de m 3 et s’étend sur une superficie
de 2393 km2. (El Mahi et al ., 1998 )

III. 1.2 Utilisation de l’eau

Ce barrage a été construit pour les buts suivants :

- l’alimentation en eau potable (AEP).Oran-Arzew-Mohammedia ;

- l’alimentation en eau d’industrie (AEI).Arzew ;

- l’irrigation de la plaine de Habra (20.000Ha) :70H m3/s.

III. 1.3 Données hydrologiques

- Aire du bassin versant : 566 km2 ;


-
Débit instantané de la plus forte crue : 3000 m3/s ;

- Capacité des évacuateurs : 5600 m3/s ;

- Climat : Atlas Tellien ;

- Apport moyen annuel : 56H m3 ;

- Volume initial : 18 H m3 ;

- Volume régularisable : 93 H m3/an.

III. 1.4. Données techniques

- Altitude de retenue normale : 100.5 m ;

- Surface de la retenue au niveau max : 23 Ha ;

- Hauteur max au dessus du point le plus bas de la fondation : 50 m ;

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- Longueur du couronnement : 6 m ;

- Largeur du couronnement : 6 m ;

- Fruit du talus amant : 2/1 ;

- Fruit du talus aval : 1.9/1.

III.2. barrage de Bouhanifia

III.2.1. Généralités

Le barrage de Bouhanifia est situé à 4 Km au sud de la ville, à 22 Km au Sud-


Ouest de Mascara et à 50 Km à l'amont du barrage de Fergoug. Le barrage portant le
même nom est un barrage réservoir à régulation interannuelle pour les irrigations de la
région de Hacine et de Mohammadia.

C'est un barrage en enrochement avec un masque amont étanche, a pour appui rive
droite un éperon du à la confluence de l'oued El Hammam avec le Chaabet Sidi Sahnoun et
pour appui rive gauche un mince éperon déterminé par méandre de l'oued El Hammam à
l'amont du barrage. C’est au travers de cet éperon rive gauche qu'ont été percés les deux
souterrains de dérivation capable de débiter 1350m 3/s durant les travaux. Ces derniers ont
été aménagés par la suit; la galerie Nord en vidange de fond (débit 500 m 3/s), et la galerie
Sud de prise d'eau. La capacité initiale de la réserve était de 75 millions de mètre cube
pour une retenue normale à la côte 295 m, la crête du barrage étant à la côte 300 m.

III.2.2. Eléments du barrage :

1. Rivière : la rivière étant oued El-Hammam avec une superficie du bassin versant de
7685 km2.
2. Réserve : cote normale de la retenue étant 295 m avec une capacité initiale de 73
Hm3.
3. Barrage : le barrage étant en enrochement arrimés avec masque étanche en béton
bitumineux (2 couches de 6 cm d’épaisseur dont une armée) disposé sur le parement
amont et revêtement de protection en béton armé sur le masque étanche. Les
enrochements reposent sur un filtre de protection cloisonné (5 couches successives de
matériaux de plus en plus gros) destiné à éviter l’érosion régressive en cas de
résurgence se produisant dans le massif.

Des tuyaux visitables évacuent vers l’aval les eaux qui traversent le filtre.

-cote de la crête du barrage=300 m ;

-hauteur maximum=53 m ;

-longueur en crête=464 m ;

-largeur au sommet de la crête=5 m ;

-largeur à la base de crête=125 m ;


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-cube des enrochements=750000 m3.

III.2.3. Ouvrages d’étanchéité dans le sol : les ouvrages sont constitués par :

-Un mur para fouille de 4m de largeur, disposé devant le barrage et s’enfonçant


dans le terrain à des profondeurs variant de 19 à 72m. Ce mur se termine à sa partie
supérieure par un épaississement dans lequel sont aménagés deux galeries de visite, de
drainage, de contrôle et de travail.

-Des écrans principaux et secondaires réalisés au moyen d’injections de ciment et


de produits chimique complétant le mur para fouille et s’enfonçant latéralement dans les
berges pour s’apposer aux contournements de l’ouvrage par les eaux.

III.2.4. Historique:

La construction du barrage de Bouhanifia commença en 1930 fût achevé dans son


ensemble en 1951, des difficultés technique exceptionnelles.

-les principales phases de conception et de réalisation sont :

1930 : (Août) projet des travaux définitifs du barrage.

1931 : (30 Avril) Marché général de gré à gré passé avec la société Hagnaud pour
l’exécution des travaux définitifs du barrage.

1933 : (Février) le premier projet d’évacuateur de crue avec vannes automatiques, implanté
au Nord du ravin de Guendoul.

1939 : Le canal de fuite du déversoir (nouveau projet) subi de la modification .En raison
du glissement du à la désagrégation des marnes par l’action des eaux souterraines
fortement chargées en sulfate et de carbonates alcalins et suivant les conseils de Mr le
professeur CAQUOT , le profil trapézoïdal est remplacé par un profil semi-circulaire
résistant mieux aux poussées.

1939 : (14 Mars) Première mise en eau partielle du barrage à la cote 272.60.

1940 : Mise en eau du barrage.

1949 : (10 Février) Réception définitive d’étanchement.

1951 : (20 Novembre) Fin des travaux, réception définitives des travaux.

1952 : (Juin) A la suite de l’apparition d’un nouveau renard dans la digue du déversoir, un
écran d’étanchéité est injecté à l’amont du corroi sur 50 m au moyen de puits.

1957: A la suite d’incidents avec les servomoteurs, les béquilles sont rajoutées pour
maintenir en position haute les volets du déversoir. (El Mahi et al ., 1998 ).
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III.2.5. L’évacuateur de crues :

Le débit de crue maximum est de 6000 m 3/s, 5500m3/s pouvait être évacué par le
déversoir de crue à vannes automatique, à 2km au Nord –ouest du barrage. Il est de 80m de
largeur, et son canal de fuite est de 1425m de longueur à profil semi-circulaire de 22m de
rayon et 500m3/s par le souterrain Nord (aménagé en vidange de fond) et un canal de fuite
de 317m de longueur à profil semi-circulaire de 15m de rayon.

Entre le déversoir et l’éperon du barrage, une digue en terre de 1km de longueur


arasée à la cote 301.5 forme une dépression topographique et assure la continuité de la
cuvette. Le déversoir est constitué par 16 vannes hydrauliques éclipsa blés, la protection du
béton contre les eaux séléniteuse fut réalisée par un cuvelage en ciment fondu. Le canal de
fuite a posé d’importants problèmes géotechniques et celui de la vidange de fond
aboutissent à une chambre d’amortissement circulaire de 100m de diamètre intérieur
construite dans le lit de l’oued EL Hammam (El Mahi et al ., 1998 ).

III.3. Barrage de Ouizert

III.3.1. Généralités

Le barrage de Ouizert est situé à 17 Km au Sud de Ain-Fekan dans la wilaya de


Mascara. Sa mise en eau a été faite en 1986. C’est un barrage qui contrôle un bassin
versant de 4556km2 de surface. Le site de ce barrage se trouve sur l’oued de Sahouet, à 4
Km au Nord – Ouest du village de Ouizert (commune de Taria, wilaya de Mascara).Le
barrage de Ouizert est implanté dans l’oued de Sahouet qui est la fusion des oueds de Taira
et de Saida. La construction du barrage dans les gorges de Ouizert a créé dans la vallée de
l’oued Sahouet un lac artificiel de 10 km de longueur environ. C’est un barrage poids
d’une hauteur de 60 m et d’une capacité de 100 millions de m 3, destiné à accroître le degré
de régularisation de l’oued El Hammam, 12 millions de m 3 sont destinés à l’irrigation de
20.000 hectares de la plaine d’El Habra située au Nord de Mohammadia, 20hm 3 sont
consacrés à l’alimentation de la zone industrielle d’Arzew et l’AEP d’Oran. De plus, ce
barrage permet de limiter les apports solides en entrée du barrage de Bouhanifia. L’apport
moyen annuel de ce barrage est de l’ordre de 45 hm 3/an. Le barrage de Ouizert a pour
coordonnées : X : 250.55m, Y : 206.80m,
Z: 396.00m

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Photo.III.1. Vue générale du Barrage de Ouizert (source Benfetta et al ., 2008)

III.3.2. Historique

Le barrage de Ouizert dont la construction débuta en 1974 fut achevé dans son
ensemble en mai 1986.

1974: C’est en 1974, que fut entrepris le barrage de Ouizert, il devait permettre la
satisfaction des besoins en eau potable et industrielle d’Oran et d’Arzew et l’irrigation du
périmètre de l’Habra. Construit selon une technique des barrages en terre avec une capacité
de 100 millions de m3, un volume de remblai (digue) de 3 millions de m3, une longueur en
crête de la digue de 950 m et une largeur de 60 m. La crue du projet a été estimée à 3400
m3/s . Les travaux préliminaires ont étaient exécutes par une entreprise SUEDOISE jusqu’à
1976.

1976: Une autre entreprise Algérienne « SONACTEUR » a été chargée de suivre les
travaux jusqu’à 1979

1979: Marché général de gré passé avec une entreprise romaine ou l’ENHYD a poursuivi
les travaux

1982: Le barrage fut pris en main par l’ENHYD.

1986: (Mai) l’achèvement des travaux et la mise en eau du barrage. (El Mahi et al., 1998)

III.3.3. Utilisation de l’eau

Les eaux de ce barrage sont destinée a :

 L’irrigation au premier rang


 C’est un filtre pour barrage Bouhanifia.

Le problème majeur que connait ce barrage est la pollution des eaux de l’oued
Sahouat, cette pollution provient des rejets de la zone industrielle de Saida, pour remédier

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à ce problème, l’administration projette l’installation des systèmes d’épuration des eaux le


long de l’oued Saida.

III.3.4. Donnée technique

 Altitude de retenue normale : 448m ;


 La digue : 452m ;
 La cuvette : 700 h ;
 Hauteur max au dessus du point la plus bas de la fondation : 60m ;
 Longueur du couronnement : 950m ;
 Largeur du couronnement : 10m ;
 Longueur de déversoir : 442m ;
 Largeur de déversoir : 40m.

IV. Aménagement anti- érosifs :

La protection des terres ainsi que l'augmentation de leur potentiel de production


passent nécessairement par des mesures de conservation des sols et de lutte anti- érosive.
En ce sens les techniques de lutte contre l'érosion sont appelées à être généralisées en vue,
notamment de contrer les effets du ruissellement des eaux.

IV.1. Les procédés anti–érosifs

Les procédés anti-érosifs sont multiples et un tel choix doit être s’appuyer sur des
conditions climatiques, géologiques ainsi que pédologues de la région étudiée

IV.1.1. Les terrasses

Elles sont formées par un mur de pierres sèches .Ce procédé est très efficace pour la
conservation du sol. En effet ces terrasses permettent d'intercepter et détourner
l'écoulement superficiel des eaux.

IV.1.2. Les murettes

Une murette en pierres sèche, construites suivant les courbes de niveau, constitue à
la fois d'un obstacle qui diminue la vitesse d'écoulement de l'eau sur la pente et d'un filtre
qui retient les matériaux entraînés dans la zone comprise entre deux ouvrages.

IV.1.3. Les gradins

Les gradins sont des banquettes de petite formation exécutés aux outils manuels
seulement. Ils offrent l'installation des jeunes plantes.

IV.1.4. Les rideaux protecteurs (brise-vent)

Les brises vents sont des obstacles matériels disposés à la surface du sol et destinés
à réduire la vitesse du vent au voisinage de celle-ci.

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Chapitre III Caractéristiques du milieu étudie

IV.1.5. Les banquette

D'après MIRI (2001), une banquette est à la fois une petite terrasse et une fosse,
l'objet de cette banquette est en effet d’entraver l'écoulement et de forcer l'eau à s'infiltrer,
de la sorte qu'on neutralise le principal agent de désagrégation des terres et on augmente la
réserve d'eau utilisable par les plantes.

IV.1.6. Correction torrentielle

Sur les terrains en pente, par suite des améliorations qu'apportent des travaux
contre la dégradation des sols, l'eau s'écoule vers les ravins et devient dangereux
puisqu'elle tendra à creuser d'avantage les lits. Ainsi les berges s'affouilleront,
s'effondreront un sapement latéral des berges, deux processus complémentaires sont
indispensables : les procédés mécanique et les procédés biologique.

IV.1.7. Les procédés mécaniques

* Types de seuils

Plusieurs types de seuil sont envisagés

 -Seuils en pierres sèches;


 -Seuils en gabions;
 -Seuils en terre.

IV.1.8. Les procédés biologiques

L'érosion au niveau des talwegs se manifeste par un creusement, approfondissement


des lits et élargissement des berges. La méthode biologique est l'une des méthodes les plus
efficaces pour la fixation des berges .Les procédés à base de la plantation adaptable aux
conditions écologiques sont des méthodes plus rentables et économiques.

IV. 2. Aménagement du bassin versant de l'Oued El Hammam

Dans le cadre de la protection des bassins et la limitation des effets de l'érosion


(envasement des barrages de Bouhanifia et Fergoug). La conservation des forets de la
wilaya de Mascara a lancé des projets anti-érosifs depuis 1977 dont les composantes
consistent en (voir tableau I-4):

 TNR: travaux neufs de reboisement ;


 CTM: correction torrentielle mécanique ;
 Fixation des berges ;
 Ouverture des pistes.
Ainsi les figures (I-9, I-11) présentent quelques exemples d’aménagement anti-érosif
appliqués an bassin versant de l’oued EL HAMMAM.

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Chapitre III Caractéristiques du milieu étudie

Tableau. III.6. Les grands travaux

période Action volume Commune

TNR 1500 Ha Bouhanifia

Ouverture de piste 30Km Bouhanifia

TNR 476Ha Hacine


1977-1979
Ouverture de 500Ha Ain–Fkane
banquette
Ouverture de piste 4Km Ain–Fkane
Amélioration 1538Ha Bouhanifia
forestière
Nettoiement et 150Ha Mamounia
débardage
Ouverture de piste 4Km Bouhanifia

correction torrentielle 3000 M3 Bouhanifia

Fixation des berges 150Ha Mamounia

1987-1989 TNR 100Ha Mamounia

Aménagement 5Km Mamounia


Piste
Ouverture de piste 5Km Mamounia

Aménagement de piste 7Km Hacine

7Km El keurt
1994-1996

Fixation des berges 150 Ha Hacine


Mascara
TNR 300Ha Hacine

150Ha Mascara

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Chapitre III Caractéristiques du milieu étudie

Figure III.2. Mesures anti-érosives (gabions)

Protégeant le pont, érosion des berges.

Figure III.3. Structures anti-érosives

(Gabions).

Figure III.4. Mesures de reboisement sur les

Versants.

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Chapitre III Caractéristiques du milieu étudie

Conclusion

Chaque bassin versant se caractérise par différents paramètres géométriques (surface,


pente), pédologiques (nature et capacité d’infiltration des eaux), urbanistiques (présence de
bâtiments) mais aussi biologiques (type et répartition de la couverture végétale).
Ces différents paramètres d’un bassin versant ont une influence majeure sur le régime
d’écoulement qui dépend aussi aux paramètres météorologiques (précipitation,
température…) qui sont à l’origine du cycle hydrologique.

D’après cette répartition :

 Notre région à un climat Semi-aride ;


 Écoulement temporaire ;
 Formation herbacée.

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