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Avant-propos

Nom(s) et prénom(s) :

Mr. ASRIH NABIL


Mr. BOUDRA ABDERRACHID
Elève(s) Ingénieur(s) en 3ème année du cycle ingénieur en
Génie d’Environnement ENSAH

Intitulé du travail :

EVALUATION ECO-ENERGETIQUE DES BATIMENTS


CONSTRUIT AVEC DES MATERIAUX A BASE DU CHANVRE

« ETUDE DE CAS : NOUVELLE VILLE DE CHRAFATE »


L’équipe de Travail :
‘’Laboratoire de transfert thermique et énergétique FSTT’’
‘’Société d’Aménagement Al OMRANE EL BOUGHAZE’’
‘’ Bureau d’étude technique : C.A.E.B ‘’
Nom(s) et prénom(s) de l’encadrant extérieur :

Mr. AHACHAD Mohammed (Laboratoire de transfert


thermique et énergétique de la FSTT)
Mr. LAKHEL Mohammed (Bureau d’étude C.A.E.B)
Nom et prénom de l’encadrant du projet à l’ENSA d’ALHOCEIMA :
Pr. DIMANE FOUAD
Date de début et de fin du stage : Du 10/02/2016 au 10/06/2016

1
Dédicace

Je dédie ce projet de fin d’étude

A ma chère mère et à l’âme de mon père et ma


chère grande mère qui m’ont tellement soutenu pour
en arriver a cette place, aucun mot n’est capable de
refléter l’estime que j’ai pour eux.
A mes chers deux frères Youssef et Omar et a tous
mes amis.
Abderrachid Boudra

Je dédie ce projet de fin d’étude

A chers parents. Je sais à quel point l’aboutissement


de ce travail est important pour vous. Vous faites
partie des sources de motivation qui m’ont permis de
ne pas abandonner en cours de route. Aucune dédicace
ne saurait exprimer mon amour.
A mes chers frères AMIN et MAROUAN
A mes amis et camarades, pour tous les bons
moments passés ensemble et pour leur support,

NABIL ASRIH

2
Remerciements
.

Ce n’est pas qu’il est difficile de remercier tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce
travail, mais il faut avouer que les formules sont nombreuses et que le choix des bons mots a
toujours été pour nous difficile, en raison d’une certaine sensibilité personnelle. Entre vifs,
sincères, profonds et nous passons les obscures subtilités de la langue française, le choix de
la formule de remerciements est difficile.
Nous commencerons alors classiquement mais sincèrement par remercier ceux qui ont
accepté de juger ce travail, à savoir les membres du jury qui nous ont font l’honneur de bien
vouloir juger ce travail.
Nous tenons tout particulièrement à remercier notre encadrent externe, Monsieur
Mohamed AHACHAD, Professeur et expert en énergie de laboratoire thermique et
énergétique à la FST de Tanger, qui sans leur confiance, patience et générosité, ce travail
n’aurait vu le jour. La pleine confiance qu’il nous a accordée dès le commencement de projet
nous a permis d’établir un plan de travail. De plus, les conseils que nous a divulgué tout au
long de la rédaction, ont toujours été clairs et succincts, nous facilitant grandement la tâche
et nous permettons d’aboutir à la production de ce travail.
Nos sincères remerciements s’adressent à notre encadrant interne Monsieur Fouad
DIMANE, Professeur à l’ENSAH, Merci pour votre disponibilité jamais démentie tout au long
de notre stage, pour votre suivi constant et vos remarques pertinentes.
Nous exprimons également nos remerciements au corps professoral et administratif de
l’ENSAH et particulièrement ceux du département Génie Civil et Environnement.
Ce travail n’aurait pas été possible sans la collaboration avec la société ELOMRANE
BOUGHAZE qui nous a fournit les plans de la Ville CHRAFATE et le bureau d’étude
technique CAEB présenté par Mr LAKHAL d’avoir nous accueillir dans son Organisme.
Mes remerciements vont aussi à mes amis par leurs encouragements tout au long de notre
stage, sans qui, ce n’est pas facile d’exprimer nos profonds sentiments.
Nous tenons à exprimer nos immenses gratitudes à nous parents, nos frères et l’ensemble de
nos proches, pour leurs soutiens permanents et leurs encouragements tout au long de ces
années, sans lesquels nous n’aurons jamais mené à bien ce travail.

3
Résumé
Le présent travail s’inscrit dans le cadre du projet de fin d’étude pour l’obtention du
Diplôme d’ingénieur d’état à l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Al Hoceima
Dans le cadre du développement durable, les nouvelles réglementations en matière
d’isolation thermique dans le secteur du bâtiment, conduisent les chercheurs à la recherche de
nouveaux matériaux de construction respectueux de l’environnement pour constituer des
systèmes économes en énergie tout en assurant le confort de l’habitat. Ce travail s’est très vite
dirigé vers l’utilisation de matériaux issus de la matière végétale. Parmi les nouveaux
matériaux à base végétale, le chanvre. Ce dernier est connu par sa grande disponibilité dans la
région du Rif au nord du Maroc.
Les recherches effectuées jusqu’à ce jour ont permis de déterminer les propriétés
thermique de ce matériau dont la conductivité thermique est entre 0.07-0.15 W.m-1.k-1. Ces
valeurs ne reflètent que partiellement le confort ressenti dans les locaux dont les parois qui
sont en chanvre.
L’objectif de ce travail est de trouver une alternative applicable permet de réduire les
émissions de GES et notamment le CO2 dus à l’utilisation du chanvre comme isolant ainsi
l’application du Règlement Thermique de Construction au Maroc(RTCM), en exploitant les
résultats du simulation thermique énergétique faite par le logiciel BINAYATE appliqués sur
les trois types des bâtiments résidentielles (logement collectif, maison individuelle, villa
jumelée) qui aurons lieu à la nouvelle Ville de CHRAFATE afin d’avoir l’impact
environnemental positif de ce matériau en terme d’efficacité énergétique.
Les résultats obtenus sur la ville de CHRAFATE en termes de gain d’énergie 74
852.18 MWh/an, en termes de gain économique 104.792 MDH/an ainsi en quantité de CO2
évités 47 546.12 tCO2/an montrent clairement l’efficacité du chanvre utilisé dans les
bâtiments comment étant un isolant. De plus nous avons pu calculer le cumule global des
quantités de CO2 évités à l’horizon de 2030 dans la ville et qui est de 532 516.549 tCO2.

Mots clés : Matériaux à base végétale- chanvre-isolation thermique-BINAYATE-Efficacité


énergétique

4
Abstract
This work is part of the final project study for obtaining the status Engineering degree at the
National School of Applied Sciences of Al Hoceima
In the context of sustainable development, new regulations on thermal insulation in the
building industry, leading researchers to look for new environmentally friendly building
materials to build energy-efficient systems while ensuring comfort habitat. This work was
quickly directed to the use of materials from the plant material. Among the new materials
vegetable based hemp. This new material is known for its great availability in the Rif region
of northern Morocco.
Research to date has identified the thermal properties of this material whose thermal
conductivity is between 0.07-0.15 W.m-1.k-1. These values only partially reflect the comfort
felt in local whose walls are made of hemp.
The objective of this work is to find an applicable alternative to reduce GHG emissions,
particularly CO2 due to the use of hemp as insulation and application of Thermal Regulation
of Construction in Morocco (RTCM), exploiting results of energy thermal simulation
software made by BINAYATE applied to three types of residential buildings (collective
housing, individual house, villa), which will result in the new City of CHRAFATE to have
positive environmental impact in terms of this material energy efficiency.
The results obtained on the city of CHRAFATE in terms of energy are 74 852.18 MWh / year,
in terms of economy 104,792 MDH / year as well as CO2 avoided 47 546.12 tCO2 / year
clearly show the effectiveness of hemp used in buildings as an insulator. Also we could
calculate the total cumulative amounts of CO2 avoided by the year 2030 in the city which is
around 532 516.549 tCO2.

5
Liste des abréviations

ABREVIATION SIGNIFICATION

ADEREE Agence Nationale pour le Développement des Energies Renouvelables


et de l’Efficacité Energétique

CEEB Code de l’Efficacité Energétique dans le Bâtiment

FEM Fonds pour l’Environnement Monde

BIM Building Information Modeling

TEP Tonnes équivalent pétrole

GIZ Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit

DMN Direction de la Météorologie Nationale

FIMC Fédération des Industries de Matériaux de Construction

GIEC Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

FSTT Faculté des Sciences et Techniques de Tanger

GES Gaz à Effet de Serre


GWP Global world pollution

PNUD Programme des Nations Unis pour le Développement

RTCM Règlement Thermique de Construction au Maroc

RDC Rez-de-chaussée

6
Liste des figures

Figure 1: Consommation d’énergie finale du secteur du bâtiment dans le monde en 2010


Figure 2 : Consommation nationale en énergie primaire
Figure 3 : Courbe de Consommation énergétique par habitant / an
Figure 4 : La répartition de la consommation énergétique au Maroc.
Figure 5 : La Consommation énergétique dans différents secteurs.
Figure 6 : Carte du zonage climatique du Maroc
Figure 7 : Projet de logement social (Source: Groupe Al OMRANE)
Figure 8: Appartements Haut Standing
Figure 9 : Hôpital Ibn SINA à Rabat
Figure 10: Ecole HEEC à Rabat
Figure 11: Parc Technologique Technopôles à Rabat
Figure 12 : Hôtel à Marrakech
Figure 13: Évolution des températures dans des bâtiments au cours de l'année
Figure 14 : Les émissions mondiales de CO2 pour différents secteurs (GIEC, 2007).
Figure 15: Energie grise des matériaux utilisés dans le bâtiment
Figure 16 : La plante du chanvre
Figure 17 : Organigramme de l’utilisation et des produits de chanvre

Figure 18 : Plante du cannabis, la tige et la chènevotte

Figure 19 : Liant du chanvre


Figure 20 : impact environnemental pour 1 m² de mur
Figure 21: Situation géographique de la nouvelle ville de CHRAFATE
Figure 22 : Aire d’étude du projet de construction de la nouvelle ville de CHRAFATE
Figure 23: Simulation thermique des bâtiments
Figure 24: Logo du logiciel
Figure 25 : l’interface du logiciel BINAYATE 3D
Figure 26: plan d’architecte intégrer dans BINAYATE 3D
Figure 27: les éléments essentiels du BINAYATE 3D
Figure 28 : Emplacement du projet
Figure 29 : l’interface principale de BINAYATE performancielle
Figure 30: les données générales de BINAYATE performancielle
Figure 31 : les éléments nécessaires de la simulation
Figure 32 : la conformité et la non-conformité à la RTCM
Figure 33 : Plan d’architecte de logement collectif
Figure 34: vision 3D de logement collectif par BINAYATE 3D
Figure 35 : Plan d’architecte de maison individuelle
Figure 36 : vision 3D de maison individuelle via BINAYATE 3D

7
Figure 37 : Plan d’architecte Villa façade principale et arrière
Figure 38 : vision 3D de Villa via BINAYATE 3D
Figure 39 : La variation de la température durant l’année pour la Zone 2
Figure 40 : La variation de l’indice de Rayonnement horizontal
Figure 41: Besoin énergétique annuels en chauffage et climatisation pour un logement
collectif scénario 1
Figure 42 : Besoin énergétique annuels en chauffage et climatisation pour un logement
collectif scénario 2
Figure 43 : la Conformité à la RTCM pour les deux scénarii de logement collectif
Figure 44: Besoin énergétique annuels en chauffage et climatisation pour une maison
individuelle scénario 1
Figure 45 : Besoin énergétique annuels en chauffage et climatisation pour une maison
individuelle scénario 2
Figure 46: la Conformité à la RTCM pour les deux scénarii d’une maison individuelle.
Figure 47 : Besoin énergétique annuels en chauffage et climatisation pour une villa
jumelée scénario 1
Figure 48 : Besoin énergétique pour le chauffage et le refroidissement durant l’année
pour une Villa jumelé
Figure 49 : la Conformité à la RTCM pour les deux scénarii d’une Villa jumelée.
Figure 50: Le Besoin d’énergie et la Conformité à la RTCM pour les deux scénarii des
trois types
Figure 51 : Besoin économique annuel du logement collectif
Figure 52 : Besoin économique annuel de la maison individuelle
Figure 53: Besoin économique annuel de la villa jumelée
Figure 54 : Quantité de CO2 émises annuellement des deux scénarios du logement
collectif
Figure 55 : Quantité de CO2 émises annuellement des deux scénarios de la maison
individuelle
Figure 56 : Quantité de CO2 émises annuellement des deux scénarios de la villa jumelée
Figure 57 : Quantité de CO2 émises annuellement des deux scénarios à l’horizon de 2030

8
Liste des tableaux

Tableau 1 : Zonage Climatique.


Tableau 2 : Spécifications techniques minimales kWh/m2/an
Tableau 3 : Exigences limites réglementaires des caractéristiques thermiques de
l’enveloppe des bâtiments résidentiel
Tableau 4 : Classement des catégories des logements par prix

Tableau 5 : Caractéristique thermiques des matériaux à base de chanvre


Tableau 6 : Occupation du sol selon le plan d’aménagement
Tableau 7 : Gain en énergie et facture énergétique du logement collectif
Tableau 8 : Gain en énergie et facture énergétique de la Maison individuelle
Tableau 9 : Gain en énergie et facture énergétique de la Villa jumelée
Tableau 10 : Quantité de CO2 évité (kg/an) pour le logement collectif
Tableau 11 : Quantité de CO2 évité (kg/an) pour une maison individuelle
Tableau 12 : Quantité de CO2 évité (kg/an) pour une villa jumelée
Tableau 13 : Taux de la construction annuel de la ville de CHRAFATE
Tableau 14 : Cumule de Gain de la ville à l’horizon 2030

9
Table des matières

Avant-propos……………………………………….…………………………………………1
Dédicace……………………………………………………………………………………….2
Remerciements………………………………………………………………………………..3
Résumé………………………………………………………………………………………...4
Abstract………………………………………………………………………………………..5
Liste des abréviations…………………………………………………………………………6
Liste des figures……………………………………………………………………………….7
Liste des tableaux………………………………………………………………..……………9
Table des matières………………………………………………………………...…………10
Introduction Générale……………………………………………………………...……….14

Partie 1 : Contexte général du Projet

Chapitre 1 : Présentation de l’équipe de travail ………………………………… 18

 I-Bureau d’étude CAEB …………….…………………………………………………… 18


 II-Al-OMRANE ALBOUGHAZ ……………………………………………………….… 18

Chapitre 2 : Contexte énergétique international et national 19


 I-Stratégie énergétique mondial ………………………………………………………... 19

 II-Stratégie nationale de l’efficacité énergétique ………………………………...……..


20
 II-1 Cadre réglementaire et normatif en matière d’efficacité énergétique au Maroc
o II-1-1 Structures juridiques et administratives ……………………………………………. 21
 II-1-1-1 La loi n°47-09 relative à l’efficacité énergétique ……………………………………. 21
 II-1-1-2 La loi n°13.09 relative à les Energies Renouvelables ………………………………. 21
 II-1-1-3 La loi cadre sur l’Efficacité Énergétique N°16.09 ……………………………………. 22
 II-2 l’énergie nationale en chiffres ……………………………………………..……… 22

 III-Règlement thermique de construction au Maroc (RTCM)………………………… 24


 III-1 Objectif et vocation du règlement thermique …………………………...………… 24
 III-2 Cible du règlement thermique au Maroc .………………………………………….. 25
o III-2-1 Typologie des bâtiments ………………………………………………………… 25
 III-3 Processus d’élaboration …………………………………………………..………. 26
o III-3-1 Préparation des données et hypothèses de base ………………………………….. 26
o III-3-2 Zonage climatique…………………………………………………..…………... 27
 III-4 Le règlement thermique de construction au Maroc dans le secteur d’habitat …….. 28
o III-4-1 Spécifications techniques du règlement thermique dans les bâtiments résidentiels …… 28
 III-4-1-1 Approche performancielle ……………………………………………..……… 28
 III-4-1-2 Approche prescriptive ………………………………………………………... 28

 IV-Caractérisation énergétique du secteur du Bâtiment au Maroc …………….……. 30


 IV-1 Les matériaux de construction ……………………………………………………… 30

10
 IV-2 Les matériaux d’isolation …………………………………………………….
 IV-3 Les différents modes de construction au Maroc ………………………………. 30
 IV-4 Normes liées à l’efficacité énergétique ………………………………………… 31
35

Chapitre 3 : Analyse de l’impact environnemental des bâtiments ……….... 35

 I-Physique du bâtiment ……………………………………………………..............


 I-1 A quoi sert l’énergétique du bâtiment ……………….……………………………. 35
o I-1-1 Le bâtiment est un gros consommateur d’énergie …………………..………….. 35
o I-1-2 Le bâtiment devrait être confortable …………………………………………… 35
o I-1-3 L’impact des bâtiments sur le phénomène de réchauffement climatique …………… 36
 I-2 Bilan thermique du bâtiment ….………………………………………………… 36
o I-2-1 l’énergie grise d’un bâtiment ………………….……………………………… 37
o I-2-2 Capacité thermique …………………………………………………………… 37
o I-2-3 Conductivité thermique ………………………………………………………. 38
o I-2-4 Mode de transfert de chaleur ……………………………………....................... 38
39
 II-Analyse théorique de la réduction de l’impact environnemental des bâtiments. 39
 II-1 Analyse du cycle de vie du bâtiment ………………………………. …………. 39
 II-2 Démarche de réduction de la consommation énergétique dans le bâtiment ……… 40
Chapitre 4 : Matériaux à base végétale : Une bonne réponse à la réduction
de la consommation énergétique dans le bâtiment ………………………….. 41

 I-Introduction ………………………………………………………………………… 41

 II-Béton et mortier du chanvre ……………………………………………………. 42


 II-1 La composition du béton et mortier de chanvre …………………………………. 42
o II-1-1 Le chanvre…………………………………………………………………… 42
o II-1-2-Le granulat chanvre …… ………………………………………………….. 44
o II-1-3- Le Liant ……………………………………………………………………. 45

 III- Les propriétés thermiques et physiques …………………………… …………. 46


 III-1 Conductivité thermique et Résistance thermique …………………… ………. 46
 III-2 Capacité thermique ………………………………………………………… 46
46
 III-3 Microstructure et Masse Volumique ………………………………………….

 IV- Absorption acoustique …………………………………………………………. 47


 V- Impact environnemental d’un mur en béton chanvre ……………………….. 47

Conclusion…………………………………………………………………………….. 48

11
Partie 2 : Evaluation énergétique, économique et
environnementale des différents types de bâtiments
résidentiels de la nouvelle ville de CHRAFATE

Chapitre 1 : Présentation du projet ……………………………………………. 50

50
 I- justification du projet ……………………………………………………………
51
 II-Situation du projet ……………………………………………………………..
51
 III- Aire d’étude du projet ………………………………………………………….
52
 IV- Plan d’aménagement ……………………………………………… ……………
53
 V- Charte Architecturale ……………………………………………………….
53
 VI-Etude du vent ………………………………………………………………….

Chapitre 2 : Simulation Thermique Energétique des Bâtiments ……… 55

 I- A quoi sert la Simulation Thermique Energétique ? …………………………. 55


 II- Les outils de simulation ………………………………………………………. 55
 III- Logiciel BINAYATE ……………………………………………………… 57
 IV-Les éléments de la simulation ……………………………………………… 58
 IV-1 Les données générales du logiciel BINAYATE ………………………………. 58
 IV-2 Description des bâtiments étudiés …………………………………………… 61
o IV-2-1 Logement collectif ………………………………………………………. 61
o IV-2-2 Maison individuel ……………………..…………………………………. 63
o IV-2-3 Villa…………………………………………………………………….. 64
 V-Les Scénarii…..……………………………………………………………………. 65

Chapitre 3 : Evaluation énergétique de la ville CHRAFATE…………….. 65

 I-Hypothèse de calcul ……………………………………………………………… 65


 I-1 les Données générales…………………………………………………………… 65
o I-1-1 Besoin énergétique pour le chauffage ………………………………………………. 66
 I-1-1-1 Transfert de chaleur total …………………………………….. 67
 I-1-1-2 Apport de chaleurs totales………………………………………….. 67
o I-1-2 Besoin énergétique pour le refroidissement ………………………………… 67
 I-1-2-1 Transfert de chaleur total ………………………………………….. 67
 I-1-2-2 Apport de chaleurs totales ……………………………………….. 67

 II-Résultats et analyses……………………………………………………………… 68
 II-1 Logement Collectif …………………………………………………………… 68
o II-1-1 Scénario 1……….……………………………………………………… 68
o II-1-2 Scénario 2……………………………..……… 68
o II-1-3 Besoin d’énergie du Confort Thermique et la Conformité à la RTCM ……….. 69
 II-2 Maison individuelle ………………………………………………………….. 70
o II-2-1 Scénario 1 ……………………………………………………………… 70
o II-2-2 Scénario 2 ………….…………………………………………………. 71
o II-2-3 Besoin d’énergie du Confort Thermique et la Conformité à la RTCM ………… 72

12
 II-3 Villa jumelée ………………………………………………………………………… 73
o II-3-1 Scénario 1 …………………………………………………………………. 73
o II-3-2 Scénario 2 …………………………………………………………………. 73
o II-3-3 Besoin d’énergie du Confort Thermique et la Conformité à la RTCM ................. 74
 II-4 Interprétation général……………………………………………………………….. 75

Chapitre 4 : Evaluation environnemental et économique de la ville de


CHRAFATE………………………………………………………………………………… 76

 I- Les engagements du Maroc vis-à-vis la réduction des émissions de GES ……….. 76


 I-1 Sur le plan environnemental …………………………………………………………. 76
 I-2 Sur le plan économique …...………………………………………………………… 76
 II- Evaluation Economique en termes d’économie d’énergie. ………………………… 77
 II-1-1 Logement collectif…………………………………………………………………. 77
 II-1-2 Maison individuelle…….………………………………………………………….. 78
 II-1-3 Villa jumelée…….………………………………………………………………… 79
 III- Evaluation Environnemental en termes d’émissions de CO2 …………………... 79
 II-1-1 Logement collectif…………………………………………………………………. 80
 II-1-2 Maison individuelle……………………………………………………. 81
 II-1-3 Villa jumelée ………………………………………………………….. 81
 IV- Application sur la totalité de la ville CHRAFATE………………………………… 82
 IV-1 Les gains économiques énergétiques et environnementaux annuels
de la nouvelle ville CHRAFATE……………………..……………………..
82
 IV-2 Vision de réduction des émissions de CO2 à long terme …………… 82

Conclusion…………………………………………………………………………………… 84

Conclusion Générale………………………………………...………………………………… 85

Référence…………………………………………………..………………………………….. 86

Annexe…………………………………………………………………………………………. 87
.

13
Introduction Générale

Le Maroc, pays fortement dépendant énergétiquement de l’extérieur et dont le secteur du


bâtiment représente plus d’un quart de la consommation énergétique du pays ce qui implique
plus d’émissions de GES et notamment le CO2.
Ce dernier constitue un enjeu fort pour l’environnement et les chiffres internationales
permettent de situer son impact négatif. Ce qui cause par la suite l’un des défis les plus
complexes de notre jeune siècle on parle ici sur le phénomène de changement climatique.
Cette préoccupation environnementale a donné naissance à divers solutions afin de
réduire les consommations énergétiques et de limiter les impacts environnementaux.
Face à cette menace environnementale, le choix des matériaux adéquats est une clé afin
de limiter l’impact environnemental et d’assurer un milieu intérieur sain et confortable. Le
choix de matériau adéquat se base sur de nombreux critères : l’économie (de point de vue
énergétique et financier), l’esthétique et l’impact environnemental.
Pour cela, l’utilisation des matériaux à fibres végétales (le chanvre, la paille, le lin, le
bois, etc.) qui sont renouvelables, recyclables et durables est une bonne réponse dans le souci
de préserver la santé de l’homme, de répondre à ses besoins de bien-être, de confort et de
réduire les impacts environnementaux.
Ce projet vient pour répondre à cette problématique en introduisant de nouveaux
matériaux de construction permettant de réduire ces surcoûts. C’est dans cet esprit-là que nous
avons pensé à utiliser un matériau local à base végétal comme étant un isolant ‘’Le Chanvre’’.
Plusieurs pays à travers le monde ont commencés à réorienter l’usage de cette plante,
à titre d’exemple la France. Cette dernière utilise cette plante dans divers domaines
(médecine, esthétique, construction…) pour produire des nouveaux matériaux issus de cette
matière végétale et surtout dans le domaine de la construction en termes d’isolation par la
fabrication des (briques du chanvre et de béton chanvre …etc).
Le Maroc étant parmi les premiers producteurs de cette plante au niveau international, a
commencé de suivre le sens de l’utilisation rationnelle et scientifique de cette plante par
l’élaboration des propositions des lois à savoir la création d’une agence national pour la
culture du chanvre. C’est dans cette optique que le Maroc a pris l’initiative de l’organisation
du Colloque international sur le chanvre dans le siège de la Région Tanger-Tétouan-Al-
Hoceima le 3 Mars 2016 en collaboration avec des experts internationaux dans le domaine de
14
l’éco-construction à partir du chanvre. Donc ceci montre l’importance visé par le Royaume
vis-à-vis l’usage de cette plante en exploitant le potentiel du chanvre qui est connu par sa
grande disponibilité dans les régions du nord de Maroc et notamment dans la région de Rif où
ce travail sera présenté.
D’autre part, dans le cadre du programme du code de l’efficacité énergétique dans le
bâtiment (CEEB) financé par le PNUD et le GEF, le Maroc a instauré depuis 2013 le
Règlement Thermique de Construction (RTCM) qui prévoit de réduire la consommation
énergétique des bâtiments à travers des mesures d’efficacité énergétique ainsi que la réduction
des émissions des GES.
Cette présente étude a pour objectif d’évaluer le comportement énergétique des
bâtiments et voir l’impact de l’utilisation d’un matériau local sur les besoins thermiques des
bâtiments situés dans la nouvelle ville de CHRAFATE prés de la ville de TANGER au Nord
du Maroc. Elle présente les résultats de la comparaison entre des bâtiments construits par des
matériaux qui sont disponibles dans le marché national et des bâtiments isolés par des
matériaux à base du chanvre afin de valoriser les besoins d’énergie du confort thermique des
bâtiments et de savoir les quantités des GES émises et notamment le CO2 lors de la
consommation d’énergie ainsi que leur conformité par rapport au Règlement Thermique de la
Construction au Maroc.
Les travaux de cette étude se scindent en deux parties :
La première partie sera consacrée au contexte général du projet, le contexte
énergétique internationale et national dans le cadre d’efficacité énergétique et différents
cadres réglementaires et normatifs ainsi que les exigences énergétiques spécifiées par le
Règlement Thermique de Construction au Maroc et les surcoûts engendrés. De plus on
présentera la caractérisation énergétique du secteur de bâtiment au Maroc à savoir les
principaux caractéristiques thermiques des matériaux de construction et d’isolation utilisés au
niveau national ainsi que les modes de construction et les normes liés à l’efficacité
énergétique puis on présentera l’impact environnemental du bâtiment comme étant un gros
consommateur d’énergie et notamment son impact sur le phénomène de réchauffement
climatique par la suite on présentera une analyse théorique de la réduction de l’impact
environnemental des bâtiments en définissons le cycle de vie et les différents méthodes de la
réduction de consommation énergétique dans ce secteur. À la fin de la première partie on
proposera une solution sur laquelle notre projet vise à démontrer : Un matériau à base
végétal une bonne réponse à la réduction de la consommation énergétique dans le

15
bâtiment. Dans ce chapitre nous présenterons les caractéristiques thermiques de chanvre
comme étant un matériau végétal isolant.
A noter que ce matériau a été caractérisé dans le cadre des travaux de recherches
La deuxième partie sera dédiée à l’évaluation énergétique, économique et
environnementale des différents types des bâtiments résidentiels de la nouvelle ville de
CHRAFATE. Nous commencerons par la présentation générale de la ville par la suite on
passera à la simulation thermique énergétique via le logiciel BINAYATE là on va décrire les
bâtiments dans leurs zones climatiques, nous présenterons ensuite les scénarios que nous
avons traités avec les propriétés thermo physiques de chacune des couches. En suite nous
présenterons les résultats de l’étude et leur interprétation. Le dernier chapitre de cette partie
sera dédié à l’évaluation environnementale et économique que ça soient sur les économies en
termes d’énergie épargnée et de quantités de CO2 évitées ainsi qu’une projection de ces
résultats à l’horizon de 2030.
A la fin de ce rapport nous donnerons une brève synthèse du travail effectué ainsi
que les perspectives que nous espérons atteindre.

16
Partie 1 : Contexte général du Projet

Dans cette première partie, nous situerons le


projet dans son contexte général, nous
commencerons par présenter l’équipe de
travail puis le contexte énergétique
international et la stratégie nationale de
l’efficacité énergétique. Ensuite nous
introduirons le RTCM Règlement Thermique
de Construction au Maroc par la suite nous
présenterons les différents impacts de secteur
du bâtiment sur l’environnement et les
solutions proposés. Finalement nous
préciserons le matériau qu’on vise à utilisé
dans notre projet et ces différentes
caractéristiques thermiques.

17
Chapitre 1 : Présentation de l’Equipe du Projet :

Sous encadrement du Mr. AHACHAD Mohammed professeur à la Faculté des Sciences


et Techniques Tanger, ce projet est effectué au sein du bureau d’étude technique C.A.E.B
ETUDE SARL en collaboration avec la Société d’Aménagement Al OMRANE EL
BOUGHAZE AGENCE CHRAFATE qui nous ont fournit les plans de la ville

I-Organisme d’accueil :

Le stage a été effectué au sein de bureau d’étude technique C.A.E.B :


Le bureau d’étude C.A.E.B est un bureau spécialisé dans le domaine de la
construction des bâtiments, et dans les conseils et l’assistance dans l’étude
des bâtiments.
Nom- réseau sociale : C.A.E.B
Secteur d’activité : conseils, assistance, étude des bâtiments
Forme juridique : S.A.R.L
Siege social : 6 Rue Mohamadia , 4ème étage , appartement N 14 Tanger MAROC.
Tél : 06 61 38 56 12
E-mail : medlakehal@yahoo.fr

II-Al-OMRANE AL BOUGHAZ:

La société d’Aménagement Al Omrane Al Boughaz est la Filiale du Holding


d’Aménagement Al Omrane dans la Région de Tanger-Tétouan.
La Société a été créée le 02 Décembre 2005 avec un capital Social de 5
MDHS en transformant en Société Anonyme, la Direction Régionale Nord du
Holding d’Aménagement Al Omrane qui comptait 22 employés;
En 2008, après transformation des ERAC en Sociétés Anonymes, le personnel de la Sous
Direction Nord de l’ERAC/NO, d’un nombre de 18, a intégré la Société;
En 2011, la Société compte 56 employés et un capital Social de 127 MDHS

18
Chapitre 2 : Contexte énergétique international et national :

I-Stratégie énergétique mondial :

Au niveau mondial, le secteur du bâtiment représente à lui seul autour de 28 % de la


consommation d’énergie finale et contribue à hauteur d’un tiers environ des émissions de
CO2, comme le montre le graphique suivant :

Figure 1 : Consommation d’énergie finale du secteur du bâtiment dans le monde en 2010 [1]

Il est estimé que le potentiel d’économie d’énergie dans ce secteur au niveau mondial est de
l’ordre de 40% et ce, en grande partie via des mesures économiquement rentables.
C’est également un secteur éminemment stratégique du fait de la longue durée de vie des
bâtiments : les constructions d’aujourd’hui conditionneront durablement la consommation de
demain. Un bâtiment bien pensé dès sa conception sera toujours plus performant et moins
coûteux qu’un bâtiment rénové a posteriori. Si le secteur de la rénovation est crucial au vu du
parc de logements existant, la construction neuve se doit d’être exemplaire.
La mise en œuvre généralisée de pratiques exemplaires et des meilleures technologies
pourrait contribuer à stabiliser la consommation énergétique des bâtiments. De nombreuses
options d'atténuation promettent des co-bénéfices.

De nombreux obstacles empêchent de tirer d’avantage parti des opportunités en matière


d’économie d’énergie notamment le manque de transparence du marché, l'accès limité au
capital et l'aversion au risque. Il existe toutefois un savoir-faire dans le domaine de la
rénovation et de la construction de bâtiments à consommation énergétique très faible et nulle,
souvent avec des coûts marginaux très bas, ainsi qu'un large éventail d'instruments politiques
disponibles pour supprimer les obstacles à leur essor.

19
Les cycles de vie très longs des bâtiments donnent lieu à des risques de « blocage » de la
consommation énergétique, et les effets du faible niveau d’ambition observé aujourd’hui se
répercutent sur des décennies. L’application immédiate de normes extrêmement pointues pour
les nouveaux bâtiments et les rénovations atténuerait un tel risque.

A cet égard Pas moins de 19 pays parmi lesquels on trouve le Maroc et plus de 60
organisations parrainent le projet de l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction,
lancée le 3 décembre, au 4eme jour de la COP21 les fondateurs se sont fixés l’objectif
d’accroître l’énorme potentiel du secteur du bâtiment pour l’action climatique [2].

Notons que l’amélioration des performances thermiques de l’enveloppe des bâtiments


couvre à elle seule 50% de ce potentiel par l’économie d’énergie pour les besoins de
chauffage et de climatisation. D’où l’importance des mesures réglementaires relatives aux
performances thermiques des bâtiments.

II-Stratégie nationale de l’efficacité énergétique :

L'augmentation de la demande d'énergie, les fluctuations des prix pétroliers, l'incertitude


pesant sur les approvisionnements énergétiques et les craintes suscitées par le réchauffement
climatique ont renforcé la priorité accordée par plusieurs pays à travers le monde aux
politiques d'efficacité énergétique, notamment par la mise en œuvre de nouveaux instruments
adaptés à leurs spécificités nationales aussi bien sur le plan économique que sur le plan social
et environnemental. Au Maroc, l’efficacité énergétique, parallèlement au développement des
énergies renouvelables, constitue une priorité majeure dans la stratégie énergétique nationale.
L'ambition de cette stratégie est d'économiser 12% en 2020 et 15% en 2030 de la
consommation énergétique [3].
Dans ce sens, le gouvernement marocain a mis en place des plans d'action d'efficacité
énergétique dans tous les secteurs clés notamment : le bâtiment, l’industrie (y compris l’agro-
alimentaire) et le transport, secteurs qui représentent plus de 90% de la consommation
énergétique marocaine (loi n°47-09 relative à l’efficacité énergétique).
Le Bâtiment et l’industrie sont les secteurs les plus énergivores du Maroc avec 68% de la
consommation énergétique finale (Bâtiment 36%, Industrie 32%). La mise en ouvre de la
stratégie du Maroc en terme d’efficacité énergétique nécessite la formation d’une nouvelle
génération de scientifiques, d’ingénieurs et de techniciens capables de mener cette stratégie
jusqu’au bout avec succès [4].

20
II-1 Cadre réglementaire et normatif en matière d’efficacité
énergétique au Maroc :

L’objectif annoncé par le Gouvernement du Maroc est de réaliser des économies d’énergie
primaire comprises entre 12 et 15% à l’horizon de 2020, à travers la mise en marche d’un
Plan d’Efficacité Energétique dans les différents secteurs économiques. Quant au secteur
particulier du Bâtiment, le Maroc a instauré un cadre législatif volontaire pour accompagner
sa stratégie énergétique, dont la Loi 47-09 relative à l’efficacité énergétique.
La loi-cadre 47-09, entrée en vigueur en novembre 2011, englobe aussi bien des
obligations dans les phases d’analyse du site à construire et des obligations dans la phase de
conception du bâtiment. La loi prévoit des obligations telles que: la performance énergétique,
l’efficacité énergétique, des études d’impacts énergétiques, des audits énergétiques, le
contrôle technique et des incitations et pénalités. L’un des grands résultats de cette loi, est
l’approbation du règlement thermique de construction au Maroc (RTCM), applicable aux
bâtiments, et fixant les règles de performance énergétique des constructions.

II-1-1 Structures juridiques et administratives :

II-1-1-1 La loi n°47-09 relative à l’efficacité énergétique :

La présente loi a pour objet d’augmenter l’efficacité énergétique dans l’utilisation des
sources d’énergie, éviter le gaspillage, atténuer le fardeau du coût de l’énergie sur l’économie
nationale et contribuer au développement durable. Sa mise en œuvre repose principalement
sur :
 Performance énergétique: Code Energétique Bâtiment, Etiquetage Electroménager,
Transport, Collectivités Locales.
 Etude d’impact énergétique: pour les grands projets d’aménagement.
 Audit énergétique obligatoire: à partir d’un seuil de consommation.

II-1-1-2 La loi n°13.09 relative à les Energies Renouvelables :

La présente loi intervient en vue de développer et d’adapter le secteur des énergies


renouvelables aux évolutions technologiques futures et, à même d’encourager les initiatives
privées.

21
II-1-1-3 La loi cadre sur l’Efficacité Énergétique N°16.09 :

Cette loi est relative à la création de l’Agence nationale pour le développement des
énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE). Il définit l’ADEREE comme
étant une agence sous la tutelle de l’Etat, avec des missions bien définis [5].

II-2 l’énergie national en chiffres :

Le Maroc, peu doté en ressources énergétiques conventionnelles, dépend quasi


totalement de l’extérieur pour son approvisionnement en sources d’énergies modernes pour
satisfaire sa demande croissante inhérente à son essor économique et à sa progression
démographique. Cependant cette dépendance énergétique toujours très élevée, avoisinant les
96% jusqu’en 2008, semble, en raison de la hausse de la part des énergies renouvelables,
accuser une sensible réduction à partir de l’année 2009, où elle passe à 94,6%, en 2010 à 93%
et 95,6 % en 2011.
La figure ci-dessous, montre la consommation nationale en énergie primaire, qui a
augmenté en moyenne de près de 6% pendant ces dernières années. Après un bref
fléchissement de ce rythme de croissance entre 2008 et 2009 avec un taux de 2,5 % établissant
la consommation à 15,1 millions TEP, celle-ci semble enregistrer en 2010 une progression
plus soutenue en s’établissant à 16,1 MTEP, soit un accroissement de 6,7 %. Cette
progression est conformée en 2011 avec 17,3 MTEP, soit un accroissement de 6,9 %.

Figure 2 : Consommation nationale en énergie primaire [6]

Malgré l’évolution de la consommation énergétique nationale, la consommation par


habitant/an de 0,54 TEP en 2011 demeure relativement modeste en comparaison avec la
moyenne mondiale de 1,7 TEP, comme on le voit sur la courbe suivante :

22
Figure 3 : Courbe de Consommation énergétique par habitant / an [6]

Par ailleurs, les produits pétroliers restent prépondérants, malgré l’intégration des
énergies renouvelables comme clé de la réduction de la consommation énergétique au Maroc
comme le montre la figure ci-dessous.

Figure 4 : La répartition de la consommation énergétique au Maroc. [6]

Ces augmentations de la consommation d’énergie vont pousser l’état à établir une stratégie
nationale d’énergie ayant des objectifs précis et réalisables dans tous les secteurs
consommateurs d’énergie.
D’autre part, le bâtiment représente 25% de la consommation énergétique totale du
pays, dont 18% pour le résidentiel et 7% pour le tertiaire.

23
Figure 5 : La Consommation énergétique dans différents secteurs [6]
Cette consommation énergétique est appelée à augmenter rapidement dans le futur suite à
l’évolution du parc d’habitation induit par les grands chantiers programmés : plan Azur de
l’hôtellerie, programme d’urgence de l’éducation nationale, programme de 150 000 logements
par an, programme de réhabilitation des hôpitaux, etc.

III-Règlement thermique de construction au Maroc (RTCM) :

L’Agence Nationale pour le Développement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité


Energétique (ADEREE) a lancé en partenariat avec le FEM-PNUD et la GIZ un programme
d’efficacité énergétique dans le bâtiment dont l’objectif principal est d’alléger la
consommation énergétique de ce secteur. Quantitativement, le programme vise une économie
d’énergie estimée à 1,2 Mtep/an à l’horizon 2020 et une réduction de gaz à effet de serre
d’environ 4,5 MteCO2. Ce programme comprend, entre autres, la mise en place d’un code
d’efficacité énergétique dans les bâtiments avec ses deux composantes : règlement thermique
pour l’enveloppe et labellisation énergétique des équipements électroménagers.

III-1 Objectif et vocation du règlement thermique :

Le Règlement Thermique de Construction au Maroc (RTCM) vise essentiellement à


améliorer les performances thermiques :
 Réduire les besoins de chauffage et de climatisations des bâtiments ;
 Améliorer le confort des bâtiments non climatisés ;
 Réduire la puissance des équipements de chauffage et de climatisation à installer ;

24
 Inciter les architectes, ingénieurs et maîtres d’œuvre à l’utilisation des approches de
conception thermique performante de l’enveloppe du bâtiment ;
 Mettre à la disposition des maîtres d’ouvrage, décideurs publics et bailleurs de fonds,
un outil permettant d’améliorer la productivité de leurs investissements ;
 Aider à la réalisation de diagnostics énergétiques des bâtiments existants

Par ailleurs, le RTCM constitue un document de base pouvant être incorporé dès
aujourd’hui dans les cahiers des charges des projets de construction, extension ou rénovation
des bâtiments. C’est un outil d’aide à l’optimisation thermique et énergétique de l’enveloppe
du bâtiment, intervenant au stade de la conception. Elle peut servir aussi comme outil de
diagnostic des bâtiments existants en offrant un référentiel du niveau d’isolation thermique
acceptable. Ensuite, le logiciel de simulation pourrait être utilisé pour évaluer les besoins
annuels spécifiques de chauffage et de climatisation des bâtiments et les comparer par rapport
à cette référence. Bien entendu, tous les acteurs dans le domaine de la construction devraient
être ensuite formés à l’application du RTCM. En effet, la démonstration et l’information sur
la facilité et la flexibilité de l’application de ses dispositions restent indispensables pour
convaincre de son intérêt. Une action judicieuse dans ce sens permettra d’atteindre rapidement
les économies d’énergie escomptées dans le secteur du bâtiment.
III-2 Cible du règlement thermique au Maroc :

III-2-1 Typologie des bâtiments :

Le règlement thermique, objet du présent travail, concerne uniquement l’enveloppe des


bâtiments et couvre à la fois le secteur de l’habitat et les bâtiments tertiaires. Dans l’habitat, le
règlement couvrira, a priori, toutes les catégories socioéconomiques des bâtiments, à savoir :
 Economique ;
 Standing.

Pour ces derniers, quatre segments sont particulièrement couverts, à savoir :


 Les hôtels ;
 Les bâtiments administratifs (bureaux) ;
 Les bâtiments d’éducation et d’enseignement supérieur ;
 Les hôpitaux.

Bien que la problématique de l’efficacité énergétique dans les bâtiments existants soit très
importante compte tenu de l’ampleur du parc au Maroc, le règlement thermique proposé ne

25
couvre, dans un premier temps, que les bâtiments neufs. Le traitement du segment des
bâtiments existants pourra être traité à travers les audits énergétiques et la mise en œuvre des
mesures d’efficacité énergétique qui en découlent

III-3 Processus d’élaboration :

La méthodologie adoptée pour l’élaboration du Règlement Thermique de Construction au


Maroc (RTCM), repose sur un processus itératif basé sur une large concertation avec
l’ensemble des acteurs du secteur de la construction, matérialisée par une série de réunions
d’échanges et de validation. L’enchaînement logique de ce processus s’est effectué en 6
grandes phases :
 La préparation des données et hypothèses de base ;
 Le zonage climatique ;
 Les simulations thermiques et d’analyse paramétrique ;
 L’évaluation des impacts socio-économique du règlement thermique ;
 La concertation politique avec les institutions en charge des secteurs cibles ;
 La mise en place du règlement thermique.

III-3-1 Préparation des données et hypothèses de base :

Cette phase consiste à préparer les données et hypothèses de base nécessaires pour les
différentes étapes de l’étude sur la base des documents et sources d’information disponibles
au Maroc, telles que :
 Données sur les matériaux de construction et vitrages utilisés au Maroc (nature,
caractéristiques thermo-physiques, prix, etc.) ;
 Equipements énergétiques de chauffage et climatisation (caractéristiques, taux
d’équipement, prix, etc.) ;
 Mode de construction ;
 Parc de bâtiments existants et ses caractéristiques ;
 Données démographiques actuelles et prospectives ;
 Consommation énergétique sectorielle ;
 Mode de chauffage et énergies utilisées ;
 Profil d’occupation des différents types de bâtiments ;
 Fichiers climatiques, etc.

26
III-3-2 Zonage climatique :

Les travaux de zonage climatique ont été réalisés en étroite coordination entre la DMN et
l’ADEREE, avec l’appui d’une expertise internationale. Le territoire Marocain a été subdivisé
en zones climatiques homogènes en se basant sur l’analyse des données climatiques
enregistrées par 37 stations météorologiques sur la période de 1999-2008 (10 ans). La
construction des zones a été effectuée selon le critère du nombre de degrés jours d’hiver et le
nombre de degrés jours d’été.
Deux types de zonage ont été établis par la DMN :
 Un zonage sur la base des degrés jours de chauffage à base 18 °C ;
 Un zonage sur la base des degrés jours de climatisation à base 21 °C.

La carte du zonage final comprend six zones climatiques pour une application facile et
efficace du nouveau règlement. Ces zones, circonscrites en respectant les limites
administratives, sont représentées climatiquement par les villes suivantes :

Tableau 1 : Zonage Climatique


Zone 1 Agadir
Zone 2 Tanger
Zone 3 Fès
Zone 4 Ifran
Zone 5 Marrakech
Zone 6 Er-Rachidia

Figure 6 : Carte du zonage climatique du Maroc

27
III-4 Le règlement thermique de construction au Maroc dans le secteur
d’habitat :

III-4-1 Spécifications techniques du règlement thermique dans les bâtiments


résidentiels :

III-4-1-1 Approche performancielle :

Les spécifications techniques minimales des performances thermiques des bâtiments sont
fixées par le RTCM conformément à l’approche performancielle suivante:
Tableau 2: spécifications techniques minimales kWh/m2/an
Zone Climatique Résidentielle
Agadir Z1 40
Tanger Z2 46
Fès Z3 48
Ifrane Z4 64
Marrakech Z5 61
Er-Rachidia Z6 65

Pour faciliter son application, ces exigences sont les même pour les différentes catégories
socio-économiques des bâtiments. Elles diffèrent d’une zone climatique à une autre, compte
tenu de la différence des caractéristiques climatiques de chacune d’entre elles.
III-4-1-2 Approche prescriptive :

Les spécifications peuvent être exprimées selon une approche prescriptive comme indiqué
dans le tableau ci-dessous. Les résistances thermiques présentées dans ce tableau sont
exclusivement celles du matériau d’isolation, à l’exclusion expresse des films d’air intérieur
ainsi que de la résistance thermique du sol et des autres composantes de la dalle.

Tableau 3 : Exigences limites réglementaires des caractéristiques thermiques de


l’enveloppe des bâtiments résidentiels [1]
Taux des U des U des U des R Facteur
baies toitures murs vitrages minimale Solaire
vitrées exposées extérieurs (W/m2.k) des FS* des
TGBV (W/m2.K) (W/m2.k) planchers vitrages
sur sol
(m2.k/W)
Zone ≤ 15 % ≤ 0,75 ≤ 1,20 ≤ 5,80 NE NE
climatique 16-25 % ≤ 0,75 ≤ 1,20 ≤ 5,80 NE Nord: NE
réglementaire Autres: ≤ 0,7
26-35 % ≤ 0,75 ≤ 1,20 ≤ 3,30 NE Nord: NE
Z1 (Réf.
Autres: ≤ 0,5
Agadir) 36-45 % ≤ 0,65 ≤ 1,20 ≤ 3,30 NE Nord: ≤ 0,7
Autres: ≤ 0,3

28
Zone ≤ 15 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 5,80 NE NE
climatique 16-25 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 3,30 NE Nord : NE
réglementaire Autres : ≤ 0,7
26-35 % ≤ 0,65 ≤ 0,60 ≤ 3,30 NE Nord : NE
Z2 (Réf. Autres : ≤ 0,5
Tanger) 36-45 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 2,60 NE Nord : ≤ 0,7
Autres : ≤ 0,3
Zone ≤ 15 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 3,30 ≥ 0,75 NE
climatique 16-25 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 3,30 ≥ 0,75 Nord : NE
réglementaire Autres : ≤ 0,7
26-35 % ≤ 0,65 ≤ 0,70 ≤ 2,60 ≥ 0,75 Nord : NE
Z3 (Réf. Fès)
Autres : ≤ 0,5
36-45 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 1,90 ≥ 0,75 Nord : ≤ 0,7
Autres : ≤ 0,5
Zone ≤ 15 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 3,30 ≥ 1,25 NE
climatique 16-25 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 3,30 ≥ 1,25 Nord : NE
réglementaire Autres : ≤ 0,7
26-35 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 2,60 ≥ 1,25 Nord : ≤ 0,7
Z4 (Réf.
Autres : ≤ 0,6
Ifrane) 36-45 % ≤ 0,49 ≤ 0,55 ≤ 1,90 ≥ 1,25 Nord : ≤ 0,6
Autres : ≤ 0,5
Zone ≤ 15 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 3,30 ≥ 1,00 NE
climatique 16-25 % ≤ 0,65 ≤ 0,70 ≤ 3,30 ≥ 1,00 Nord : NE
réglementaire Autres : ≤ 0,7
26-35 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 2,60 ≥ 1,00 Nord : ≤ 0,6
Z5 (Réf.
Autres : ≤ 0,4
Marrakech) 36-45 % ≤ 0,49 ≤ 0,55 ≤ 1,90 ≥ 1,00 Nord : ≤ 0,5
Autres : ≤ 0,3
Zone ≤ 15 % ≤ 0,65 ≤ 0,80 ≤ 3,30 ≥ 1,00 NE
climatique 16-25 % ≤ 0,65 ≤ 0,70 ≤ 3,30 ≥ 1,00 Nord : NE
réglementaire Autres : ≤ 0,7
26-35 % ≤ 0,55 ≤ 0,60 ≤ 2,60 ≥ 1,00 Nord : ≤ 0,6
Z6 (Réf. Er- Autres : ≤ 0,4
Rachidia) 36-45 % ≤ 0,49 ≤ 0,55 ≤ 1,90 ≥ 1,00 Nord : ≤ 0,5
Autres : ≤ 0,3

 NE: pas d’exigence


 Pour la résistance thermique minimale des planchers bas l’obligation se limite
seulement aux dalles constituant le sol des espaces climatisés ou chauffés. Les dalles sur le
sol doivent être isolées avec une épaisseur d’isolation thermique procurant une résistance
thermique telle qu’indiquée dans le tableau.
 Les planchers bas sur pilotis exposés à l’air extérieur seront traités comme les
toitures.

29
IV-Caractérisation énergétique du secteur du Bâtiment au
Maroc :

IV-1 Les matériaux de construction :

Au Maroc, il se produit une grande quantité de matériaux de construction et la production


nationale est en mesure de satisfaire les 90% des besoins du pays, selon la Fédération des
Industries de Matériaux de Construction (FIMC-2012).
La construction est principalement basée sur des matériaux structurants à base de ciment
et de béton (B20, B25, B30), béton cellulaire, parpaings (agglomérés de béton), mortier,
plâtre, la chaux, la pierre naturelle, les grés, les carreaux céramiques et le zellige traditionnel.
Les briques rouges creuses sont idéales en revêtement mural et en maçonnerie porteuse. Elles
existent en plusieurs catégories

Le bloc creux, aussi appelé “parpaing béton creux” 20x20x50 est idéal pour la construction
des murs porteurs (façade et intérieur), murs de clôture, garage...
Généralement, la structure des bâtiments au Maroc, notamment en tertiaire et logement
collectif, est constituée :
 D’une ossature poteaux et poutres ou portique en béton armé ;
 D’une enveloppe extérieure, selon le type de bâtiment, en murs simples en briques
rouges creux, ou murs doubles avec lame d’air, ou de murs simples en parpaings. Les
toitures, quant à elles, se composent d’un système de planchers à hourdis en béton
granulé ou de dalles pleines en béton armé.

IV-2 Les matériaux d’isolation :

Un isolant thermique, selon la NF P 75-101, est un produit qui réduit par sa présence, les
échanges thermiques à travers la paroi sur ou dans laquelle il est placé. Un produit isolant
thermique est caractérisé par sa résistance thermique exprimée en m² K/W et par sa
conductivité thermique, exprimée en W/m2 K. Par convention, on considère qu’un produit,
30
destiné au bâtiment, peut être défi ni comme isolant thermique si le rapport de son épaisseur à
sa résistance thermique (ou dans le cas de produits en vrac, de l’épaisseur mise en œuvre à sa
résistance thermique) est au plus égal à 0,065 W/m. K et si sa résistance thermique est au
moins égale à 0,5 m² K/W [3].
Dans le passé, l’utilisation des matériaux d’isolation au Maroc a été plutôt limitée, étant
donné l’absence d’un cadre réglementaire qui oblige la mise en œuvre des actions appropriées
en matière d’efficacité énergétique dans les bâtiments. Les matériaux utilisés ne diffèrent pas
significativement de ceux que l’on trouve sur les deux rives de la Méditerranée: laine
minérale, de roche et de verre, mousses en polyuréthane ou en polystyrène, etc.

IV-3 Les différents modes de construction au Maroc :

La typologie du bâtiment marocaine est centrée sur le développement des deux secteurs: le
résidentiel et le tertiaire, quoique, sans sous-estimer le secteur industriel (usines, centres
logistiques, etc.) et le secteur de l’agriculture (étables, hangars, chambres frigorifiques), qui
constituent un facteur important pour le développement du pays.
Les modèles de construction en termes de typologie du bâtiment, maintiennent ce qui est
traditionnel au Maroc, qui s’adapte si bien à grande vitesse à une tendance qui vise à
conjuguer les technologies modernes de construction des pays les plus avancés, avec les
habitudes traditionnelles typiques de l’architecture marocaine. Le résultat final cherche un
confort optimal des usagers, tout en respectant le patrimoine culturel.
Le secteur résidentiel marocain est généralement composé de six types de bâtiments:
 La villa: construction isolée, généralement composée au plus de 2 étages et dotée d’un
jardin.
 L’appartement en immeuble: individualisé, il se trouve dans un même étage avec deux,
trois ou plus d’appartements.
 La maison marocaine traditionnelle: se trouve en général dans les anciennes médinas;
elle présente une cour centrale (patio) à l’intérieur qu’entourent des chambres
d’habitation.
 La maison marocaine moderne: Construction d’une structure individualisée à un ou
plusieurs étages.
 La construction sommaire ou bidonville: C’est une construction très sommaire dans les
bidonvilles, baraques … faite avec des matériaux de récupération, aggloméré, pierre
sèche…

31
 L’habitat rural: Généralement intégré dans le périmètre urbain, il garde des
caractéristiques où l’activité agricole est dominante.
La Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers et le Ministère de l’Habitat, de
l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’Espace, ont procédé à définir une trame de
catégorisation reposant sur une matrice de paramètres et de critères de classification. Il s’agit
d’un référentiel technique qui porte sur tous les aspects qualitatifs et les normes spécifiques à
chaque catégorie de logement.
Les différents standings des logements seraient définis par des critères réglementaires bien
précis. Un logement sera classé à
 Faible valeur immobilière totale (VIT);
 Social;
 Économique:
 Moyen standing:
Haut standing. Sur la base de 4 critères, à savoir:
 L’environnement du logement (le quartier);
 La sécurité;
 La qualité des constructions;
 Les garanties et assurances des ouvrages.
Pour chaque critère, le logement sera noté selon une grille préétablie et le score total définira
dans quelle catégorie il sera classé.
Dernièrement, le Maroc a fait un énorme effort pour la construction des logements
économiques, dans le cadre de la lutte contre le logement insalubre. Il s’agit de logements
moyen standing, ou logements sociaux (50-65 m2/logement), dont le développement est
renforcé par certains programmes gouvernementaux.

Tableau 4 : Classement des catégories des logements par prix [3]


Catégorie du VIT Social Economique et Haut Standing
logement moyen Standing
Coût
approximatif à 140’000 150’000 400’000 à Plus de 600000
l’acquisition 600’000
(DH)

32
La typologie de construction, en général, est assez similaire dans les différents types de
bâtiments:
 Les murs extérieurs à double cloison, sont généralement composés (depuis l’extérieur vers
l’intérieur) de:
◦ Un enduit extérieur en mortier bâtard : ciment et sable;
◦ Des briques extérieures céramiques à 8 trous (10.5 cm d’épaisseur);
◦ De l’air ; ◦ des briques intérieures à 6 trous (7 ou 6.5 cm d’épaisseur);
◦ Un enduit intérieur.
 On peut aussi avoir un mur extérieur simple en agglomérés de granulats (plus connus sous
le nom d’agglo).
 Pour les bâtiments du secteur tertiaire, au cours des dernières années, il ya eu un grand
nombre de bâtiments utilisant le concept de façade ventilée: La façade ventilée est un
système de construction de revêtement extérieur constitué par une paroi intérieure, une
couche isolante, et une paroi extérieure non étanche. Ce type de façade permet
généralement des finitions durables et de haute qualité, et offre de bonnes prestations
thermiques. Toutefois, elle présente un coût élevé.

Figure 7 : Projet de logement social (Source: Groupe Al Omrane)

Le secteur du logement haut standing est entrain de se développer lui aussi de manière
satisfaisante, généralement grâce à l’intérêt croissant des investissements étrangers dans le
marché immobilier marocain

Figure 8 : Appartements Haut Standing

33
Le secteur tertiaire, connaît également un important développement, avec des
investissements publics comme privés, qui permettra une amélioration considérable des
infrastructures marocaines.
Cette activité est centrée dans les types de bâtiments suivants, en fonction de leur
utilisation:
1. Hôpitaux

Figure 9 : Hôpital Ibn SINA à Rabat

2. Bâtiments du secteur de l’enseignement : écoles et centres universitaires

Figure 10 : Ecole HEEC à Rabat

3. centres administratifs et bureaux

Figure 11 : Parc Technologique Technopôles à Rabat

4. Hôtels et équipements touristiques

Figure 12 : Hôtel à Marrakech

34
IV-4 Normes liées à l’efficacité énergétique :

Au Maroc, il existe un large éventail de normes relatives à l’efficacité énergétique, comme


mentionné à (Annexe 1)
L'application en vigueur de l'EE au Maroc aura bien entendu des effets sur plusieurs
secteurs, elle mettra également le point sur des programmes énergétiques déjà éprouver mais
aussi contribuer au développement de ces derniers en apportant des améliorations sur les
objectifs à court et à long terme.

Chapitre 3 : Analyse de l’impact environnemental des bâtiments

I-Physique du bâtiment :

I-1 A quoi sert l’énergétique du bâtiment :

I-1-1 Le bâtiment est un gros consommateur d'énergie :

Dans les pays industrialisés, les bâtiments consomment une partie importante de l'énergie
utilisée par la société en conséquence, ils sont source d'une partie non négligeable de la
pollution. Cette énergie est utilisée pour de nombreux usages, notamment:
 le chauffage et/ou le refroidissement, pour assurer un climat intérieur confortable
 la circulation de fluides tels que l'air (ventilation),
 l'eau (eau chaude, chauffage)
 les transports (ascenseurs)
 l'éclairage
 les communications (téléphone, radio, télévision)
 la production de biens (fabriques, cuisines, couture, etc.)

Dans les climats tempérés et froids, la plus grande part de l'énergie utilisée par un bâtiment
sert au chauffage. Le flux de chaleur généré dans le système de chauffage aboutit
inévitablement à l'extérieur par différentes voies plus ou moins directes.
Dans les climats plus chauds, il peut être nécessaire et en tous cas confortable d'abaisser la
température intérieure des bâtiments. Ce refroidissement, et l'assèchement de l'air (sous les
tropiques) peut aussi être un grand consommateur d'énergie

35
I-1-2 Le bâtiment devrait être confortable :

Un bâtiment devrait assurer, sans aucune consommation d'énergie, un confort au moins


équivalent à celui régnant à l'extérieur.
S'il est bien conçu et construit, il peut fournir un confort nettement supérieur (courbe A de
la Figure ). Un tel bâtiment ne surchauffe pas ou peu en été et profite des gains solaires
pendant les périodes froides, pour raccourcir la saison de chauffage.

Figure 13 : Évolution des températures dans des bâtiments au cours de l'année

Un bâtiment inadapté à son climat, (un exemple typique est un hôtel d'une grande chaîne
internationale quelconque) a tendance à surchauffer en saison chaude et à être glacial en
saison froide. Ces bâtiments consomment de grandes quantités d'énergie pour assurer un
confort acceptable.

I-1-3 L’impact des bâtiments sur le phénomène de réchauffement climatique :

Le changement climatique est l’un des défis les plus complexes. Aucun pays n’est à l’abri
de ses effets et aucun pays ne peut, seul, faire face aux décisions politiques controversées, aux
profondes transformations technologiques et autres enjeux indissociables et lourds de
conséquences à l’échelle de la planète. En même temps que la planète se réchauffe, le régime
des précipitations se modifie et des phénomènes extrêmes tel que sécheresses, inondations et
incendies de forêts deviennent plus fréquents
Afin de limiter les effets du réchauffement climatique, il faut donc diminuer les émissions
de gaz à effet de serre notamment le CO2. Les émissions mondiales de CO2 sont montrées
dans la figure et montrent que la plus grande source d’émission de CO2 est l’énergie. Quant au
36
secteur du bâtiment, c’est le premier consommateur d’énergie parmi tous les secteurs
économiques.
Les chiffres montrent l’importance des enjeux du secteur du bâtiment dans le contexte
national et international. Cette préoccupation environnementale a donné naissance à divers
solutions afin de réduire les consommations énergétiques et de limiter les impacts
environnementaux.

Figure 14: Les émissions mondiales de CO2 pour différents secteurs (GIEC, 2007)

I-2 Bilan thermique du bâtiment :

I-2-1 L’énergie grise d’un bâtiment :

On définit l’énergie grise comme étant la quantité d'énergie nécessaire au cycle de vie d'un
matériau ou d'un produit : la production, l'extraction, la transformation, la fabrication, le
transport, la mise en œuvre, l'utilisation, l'entretien puis pour finir le recyclage. Les étapes de
ce cycle de vie nécessitent chacune d’une certaine quantité d’énergie, qu'elle que soit sa
nature (énergie humaine, animale, électrique, thermique ou autre).
La somme de toute cette énergie permet de mesurer le besoin énergétique d'un matériau
ou d'un produit. La connaissance de ce besoin énergétique est nécessaire pour déterminer
l’impact environnemental du matériau et orienter le choix de l’utilisateur vers des matériaux à
impact réduit.

37
Figure 15 : Energie grise des matériaux utilisés dans le bâtiment [10]

I-2-2 Capacité thermique :


La chaleur est l'énergie liée à l'agitation aléatoire des molécules constituant la matière.
Cette agitation se mesure par la température, et la chaleur par l'augmentation de température
obtenue dans un matériau donné. Pour chauffer une masse m [kg] d'un matériau de chaleur
spécifique c [J/kg K], de la différence de température Δ θ [K], il faut une quantité de chaleur

Q [J] donnée par l'expression ci-dessous: Q=mcΔθ


I-2-3 Conductivité thermique :
La conductivité thermique est la quantité de
chaleur qui passe en 1 seconde au travers de 1 m²
d'une couche de matériau homogène de 1 mètre
d'épaisseur, soumis à une différence de
température de 1 degré.

Un matériau isolant thermique est un


matériau à basse conductivité thermique apparente. Avec épaisseur relativement faible, il
présente une résistance thermique suffisante pour les besoins envisagés. C'est donc un
matériau qui transmet mal la chaleur, que ce soit par conduction, convection ou rayonnement.

38
I-2-4 Mode de transferts de chaleur :
La chaleur passe naturellement de zones chaudes aux zones froides, en utilisant
essentiellement quatre modes de transport:
 La conduction, qui est la transmission de proche en proche de l'agitation moléculaire
par chocs entre molécules
 La convection, transport de chaleur par transport (naturel ou forcé) de matière chaude
vers une zone froide ou vice versa
 Le rayonnement, ou transport de chaleur par émission et absorption de rayonnement
électromagnétique par les surfaces des corps
 L'évaporation-condensation: la chaleur cédée à un matériau pour l'évaporer est
restituée à la surface sur laquelle la vapeur se condense.

II-Analyse théorique de la réduction de l’impact environnemental


des bâtiments :

Ces dernières décennies, la prise de conscience du poids que représentent les


bâtiments sur l’environnement a amené à l’émergence des concepts de « bâtiments
écologiques », de « constructions bioclimatiques », de « maisons solaires » etc. Cependant
les choix réalisés n’ont pas toujours été très pertinents pour réduire l’impact
environnemental de ces constructions. Une analyse théorique est donc nécessaire pour
définir des critères d’analyse et proposer une démarche qui permette d’aborder le
problème de façon rationnelle.

II-1 Analyse du cycle de vie du bâtiment :

L’analyse du cycle de vie est un outil qui permet d’évaluer l’impact environnemental
d’un produit de manière globale en prenant en compte toutes les phases de son existence
allant de sa fabrication à sa destruction ou éventuellement son recyclage.
Pour quantifier un impact environnemental, on se sert d’indicateurs qui permettent
d’évaluer le niveau de nuisance environnementale dans un domaine bien précis pour le
cycle complet du produit.
L’analyse de cycle de vie des bâtiments et aboutir à une sélection des indicateurs les
plus importants à considérer. Ils sont classés en quatre catégories que sont l’utilisation des

39
ressources naturelles, la pollution à l’échelle planétaire, les déchets et une dernière
catégorie regroupant l’écotoxicité et la toxicité humaine.
Parmi ces indicateurs, on peut citer :
 La consommation d’énergie primaire (dans la catégorie « utilisation des ressources
naturelles ») qui, à partir de la quantité d’énergie finale relative à chaque poste de
consommation et après conversion adéquate selon la source énergétique, quantifie
la quantité d’énergie primaire utilisée par le bâtiment. Unité : Tep1
 Le GWP100 (dans la catégorie « pollution à l’échelle planétaire ») qui quantifie le
potentiel de réchauffement de la planète du produit sur les 100 ans à venir en
ramenant l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre à une émission
équivalent de CO2. Unité : kg CO2 équivalent
 Le poids des déchets inertes (dans la catégorie « déchets ») qui quantifie la masse
de déchets générés par le produit en excluant les déchets radioactifs et les déchets
dangereux qui font l’objet d’indicateurs spécifiques. Unité : tonne
 Le smog d’été (dans la catégorie « écotoxicité / toxicité humaine ») qui quantifie la
masse de gaz pouvant entraîner du smog d’été en ramenant l’ensemble des
émissions ayant un effet sur le smog à une émission équivalente de SO2. Unité : kg
SO2 équivalent

II-2 Démarche de réduction de la consommation énergétique dans le


bâtiment :
Nous avons donc vu qu’il était important, pour réduire l’impact environnemental d’un
bâtiment, de réduire ses consommations énergétiques et parmi les démarches qui sont
convenables pour cette réduction on cite :
 Efficacité énergétique :

L’efficacité énergétique des bâtiments passe par une bonne conception architecturale, un
traitement adapté de l’enveloppe et du renouvellement d’air mais aussi par une bonne gestion
du bâtiment (ouverture - fermeture des stores, températures de consigne adaptées etc.)
 Utilisation des énergies renouvelables :

Une fois que les consommations énergétiques ont été réduites, on a, par là même, réduit
l’énergie finale nécessaire au fonctionnement du bâtiment. Pour réduire encore l’impact
environnemental dû à la consommation énergétique, on peut avoir recours à des énergies
renouvelables et ainsi réduire la consommation d’énergie primaire. Des énergies
40
renouvelables telles que le bois-énergie, l’énergie solaire (thermique ou photovoltaïque),
l’énergie géothermique sont aujourd’hui facilement intégrables aux bâtiments. La source peut,
en outre, être capitalisée au niveau du quartier ou au niveau de la ville.

Chapitre 4 : Matériaux à base végétale : Une bonne réponse à la


réduction de la consommation énergétique dans le bâtiment

I-Introduction
Le choix des matériaux adéquats est une clé afin de limiter l’impact environnemental et
d’assurer un milieu intérieur sain et confortable. Le choix de matériau adéquat se base sur de
nombreux critères : l’économie (de point de vue énergétique et financier), l’esthétique et
l’impact environnemental. Tous ces critères sont pris en compte dans le cycle de vie du
matériau qui prend en compte toute la chaîne depuis l’extraction des matières premières
jusqu’à sa démolition.
Il s’agit d’avoir une vision globale et le choix de matériaux utilisés se fait en respectant
l’environnement et privilégiant les ressources locales. Pour cela, l’utilisation des matériaux à
fibres végétales (le chanvre, la paille, le lin, le bois, etc.) qui sont renouvelables, recyclables
et durables est une bonne réponse dans le souci de préserver la santé de l’homme, de répondre
à ses besoins de bien-être et de confort et de réduire les impacts environnementaux).
L’utilisation des matériaux à base de produits végétaux a les avantages suivants :
 Les ressources abondantes et renouvelables: Les végétaux se renouvellent selon la
saison et par conséquent assurent une ressource abondante sachant que les autres
ressources (charbon, pétrole, gaz) seront épuisées d’ici quelques décennies. Par
conséquent, l’utilisation des végétaux évite les soucis d’épuisement de ressources à
l’avenir.
 Faible énergie grise : L’énergie grise est la somme de toutes les énergies nécessaires à
la production, au transport, à la fabrication, à l’utilisation et enfin à la démolition du
matériau ou à son élimination enfin de sa vie. La figure ci-dessous compare l’énergie
grise de différents matériaux du génie civil. On remarque que celle du béton de
chanvre est plus faible que les autres et ceci est dû aux raisons suivantes : faibles
énergies à la production et limitation des consommations liées au transport en
favorisant la consommation locale.
 Réduction des émissions de gaz à effet de serre.

41
Dans notre travail nous avons utilisé le chanvre afin de prouver son efficacité en termes
d’isolation thermique.

II-Béton et mortier du chanvre :


II-1 La composition du béton et mortier de chanvre
Les bétons et mortiers de chanvre sont des conglomérats constitués d’un granulat végétal
issu de la plante de chanvre et d’un liant minéral. Il s’agit d’un matériau ayant des
caractéristiques spécifiques lui permettant de répondre aux enjeux et aux exigences actuelles
et futures de la construction.
Les bétons et mortiers de chanvre sont aujourd’hui principalement utilisés pour réaliser, en
travaux neufs ou en rénovation :

 Des murs et des doublages de murs ;


 Des isolations de sol ;
 Des isolations de toiture ;
 Des enduits.
II-1-1 Le chanvre :
Le chanvre (ou encore Cannabis sativa ou chanvre industriel), est une plante très ancienne
issue de la famille des Cannabinacées et principalement cultivée pour sa fibre par nos
ancêtres. Sa solidité a fait ses preuves avec la marine à voile, mais il servait aussi à la
fabrication de textile, de billets de banque... De plus, toutes les parties du chanvre sont
utilisées.

Figure 16 : La plante du chanvre

42
II-1-1-1 les usages industriels du chanvre :

Heureusement, avec le changement du climat mondial sur le cannabis, le chanvre vit


également une renaissance. Nous ne pouvons qu'espérer qu'un changement à grande échelle
vers une économie basée sur le chanvre se produise bientôt, car il est temps de pleinement
apprécier ce que le chanvre offre.
[

Figure 17 : Organigramme de l’utilisation et des produits de chanvre

II-1-1-2 Usage du chanvre dans le secteur du bâtiment :

Dans le secteur de la construction le chanvre a le potentiel pour le révolutionner et de


créer un habitat bien plus écologique. Les deux composants majeurs du chanvre (chènevotte
et fibres) peuvent être utilisés par les constructeurs. Ces composants polyvalents peuvent être
formés et utilisés pour recréer les caractéristiques du bois, du béton, du plastique, de
l'isolation et même des revêtements.
Pratiquement toutes les parties de la construction d'une maison peuvent être réalisées avec
des produits du chanvre. Le chanvre peut donner des briques, du béton, des plaques de murs et
du plâtre. Des tuyaux peuvent être faits en plastique de chanvre, des tapis peuvent être
fabriqués en chanvre, l'isolation peut être faite en chanvre et même la peinture peut être faire à
partir d'huiles de chanvre. La polyvalence du chanvre en tant que ressource écologique est
étonnante.

43
II-1-2-Le granulat chanvre :

Le granulat chanvre est issu de la transformation de la paille de chanvre. Il est


principalement constitué de particules de chènevotte (partie interne de la tige de la plante de
chanvre), de fibres (partie externe de la tige) et de poussières ou fines.

Figure 18 : Plante du cannabis, la tige et la chènevotte

Sur le plan chimique, la chènevotte et les fibres sont constituées de cellulose,


d’hémicellulose, de pectines, de lignines, de cendres, de cires et de protéines. Les fines sont
d’origines minérales et organiques.
Sur le plan morphologique, les particules de granulat peuvent être assimilées à des
parallélépipèdes rectangles de 1 à 2 mm de largeur environ et de 1 à 20 mm de longueur
environ.
À l’échelle macroscopique, le granulat chanvre peut être caractérisé par sa répartition
granulométrique.
À l’échelle microscopique, les particules de granulat chanvre ont une structure poreuse.
Les pores sont des tubes qui traversent la tige dans le sens de la longueur et dont les diamètres
peuvent varier entre 10 μm et 400 μm

44
II-1-3- Le Liant

Les liants utilisés pour confectionner les bétons de chanvre sont des liants minéraux à base
de chaux aérienne, de chaux hydraulique ou de ciment naturel prompt. Ces liants sont utilisés
seuls avec le granulat chanvre, en mélange, ou peuvent servir de base à la formulation de
liants spécifiques pouvant aussi être adjuvantes.

Figure 19 : Liant du chanvre

Tous ces liants peuvent se différencier par leur composition minéralogique.

 Les chaux aériennes sont produites à partir de calcaire pur. Sur le plan minéralogique,
elles sont constituées de d’hydroxyde de calcium (Ca(OH) 2) aussi appelé portland-ite.
 Les chaux hydrauliques naturelles sont obtenues à partir de calcaire argileux et de
marnes, elles contiennent donc de la silice et de l’alumine. Elles sont constituées de
d’hydroxyde de calcium (Ca(OH)2), de silicates di-calciques (C2S en notation des
cimentiers), de silicates tricalciques (C3S en notation des cimentiers) et d’aluminates
mono-calciques. Les proportions de ces différents constituants dépendent des quantités
d’argiles initiales.
 Quant au ciment naturel prompt, il est obtenu à partir d’un calcaire argileux de qualité
constante. Ils sont constitués principalement de silicates di-calciques et d’aluminates
mono-calciques.
On notera que tout liant doit avoir fait l’objet de tests pour valider la compatibilité avec le
granulat chanvre afin de garantir les performances des bétons.

45
III-Les propriétés thermiques :

III-1 Conductivité thermique et Résistance thermique :

L’une des grandeurs permettant de caractériser les performances thermiques des matériaux
est la conductivité thermique. Ainsi la conductivité thermique (λ) des bétons de chanvre,
mesurée à l’état sec, est, pour différentes masses volumiques et différentes utilisations

Tableau 5 : caractéristique thermiques des matériaux à base de chanvre [7]

Résistance
Masses Conductivité
Utilisations thermique
Volumiques W/(m.K)
m2.K/W

Isolation de
250 Kg/m3 0.06 6.66 (pour 40 cm)
toiture

Brique de
360 kg/m3 0.071 4.22 (pour 30 cm)
chanvre

Mur et
420 Kg/m3 0.09 4.44
doublage

Isolation de sol 500 Kg/m3 0.1 2 (pour 20 cm)

Enduits 800 Kg/m3 0.15 0.33 (pour 5 cm)

III-2- Capacité thermique :

La capacité thermique est une grandeur qui permet de quantifier la capacité qu’a un
corps à absorber ou restituer de l’énergie par échange thermique. En d’autres termes, la
capacité thermique du matériau caractérise la capacité du matériau à stocker de la chaleur.
Pour un béton de chanvre, elle est de l’ordre de 1750 J/(kg.K).
Compte tenu d’une capacité thermique élevée, les bétons de chanvre peuvent absorber
rapidement des calories sans se réchauffer notablement et limiter ainsi le déplacement de la
chaleur au sein du matériau (et donc de l’extérieur à l’intérieur du bâtiment). Par conséquent,
ils contribuent ainsi au confort d’été.

46
III-3- Microstructure et Masse Volumique :
La microstructure du béton de chanvre dépend directement des proportions entre le
granulat chanvre et le liant.
Les bétons de chanvre présentent trois types de porosité : une porosité intra-particulaire,
une porosité inter-particulaire et une microporosité. Dans leur majorité, les pores sont
interconnectés.
Cette porosité, très caractéristique des bétons et mortiers de chanvre et pouvant varier de
60 % à 80 %, a une influence déterminante sur leurs propriétés thermiques, hygrothermiques
et acoustiques.
Compte tenu de cette porosité, les bétons et mortiers de chanvre sont donc des bétons
légers et leurs masses volumiques varient entre 250 kg/m3 et 800 kg/m3.

IV- Absorption acoustique:


Les mortiers et bétons de chanvre sont des matériaux poreux, cette porosité leur confère
des propriétés d’absorption acoustique élevées. Ils permettent donc de limiter la résonance des
parois et d’améliorer sensiblement l’acoustique des locaux. Ils peuvent également contribuer
de façon significative à l’isolation phonique des locaux en étant associés à d’autres matériaux
qui apportent par ailleurs une masse.
Le coefficient d’absorption acoustique ( α) d’un béton de chanvre de 20 cm est supérieur à
0,5 et peut atteindre 0,9 entre 100 Hz et 200 Hz.
Par ailleurs, l’indice d’affaiblissement acoustique pondéré est d’environ 35 dB pour une
paroi d’environ 25 cm de béton de chanvre d’une masse volumique de 500 kg/m3.

V-Impact environnemental d’un mur en béton chanvre:

Comme tous les végétaux, le chanvre utilise le gaz carbonique (CO2) de l’air pour sa
croissance. Un hectare de chanvre peut ainsi utiliser plus de 15 tonnes de CO2 avant d’arriver
à maturité. Ce CO2 est piégé durablement dans les Bétons Chanvre et une analyse de cycle de
vie a permis de démontrer que 1 m 2 de mur à ossature bois de 26 cm stocke 75 kg de CO2.
Conformément à la norme NF 10.010 (2), l’impact « Effet de Serre » du Béton Chanvre est
de -0,35 kg CO2 eq./UF/an alors que la majorité des matériaux usuels émettent +0,50 kg
CO2 eq./UF/an et plus :
• 1 m2 de mur blocs béton + isolant...rejette 0,49 kg CO2eq./UF/an

47
• 1 m2 de mur brique..........................rejette 1,47 kg CO2eq./UF/an
• 1 m2 de mur de béton cellulaire......rejette 0,5225 kg CO2eq./UF/an

Figure 20 : impact environnemental pour 1 m² de mur [11]

Conclusion

Dans cette partie nous avons pu situer le projet dans son contexte général à savoir les
différents stratégies du Royaume vis-à-vis l’efficacité énergétique ainsi que sa réglementation
(loi 47-00, RTCM), ensuite on a vu l’impact du secteur du bâtiment sur l’environnement et les
démarches de la réduction de la consommation énergétique, et pour finir nous avons présenté
les propriétés nécessaire du matériau qu’on vise à l’utilisé comme isolant dans le bâtiment.
Dans la partie suivante on va essayer de mettre en application les alternatives qu’on a
mentionnées dans cette partie sur un projet réel et les résultats que nous espérons atteindre.

48
Partie 2 : Evaluation énergétique,
économique et environnemental des
différents types de bâtiments résidentiels de
la nouvelle ville de CHRAFATE

Cette partie est consacrée à l’évaluation générale des


différents types de bâtiments résidentiels qui auront lieu
à la nouvelle ville de CHRAFATE sur lesquelles on va
faire une comparaison entre deux différents scénarios de
la construction.
Nous commençons d’abord par la présentation
général de la ville CHRAFATE par la suite on va
entamer la partie Simulation Thermique Energétique
via le logiciel BINAYATE où on va modéliser nos
bâtiments, décrire l’ensemble des éléments nécessaires à
la simulation et enfin présenter les résultats obtenues
avec interprétations ainsi nous présenterons une
évaluation économique et environnemental à savoir
l’économie en termes d’énergie et quantités de CO2
évités

49
Chapitre 1 : Présentation de Projet :

I-Justification du projet :

La région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, et la ville de Tanger en particulier, connaissent


depuis quelques années un dynamisme économique jamais égalé auparavant. Grâce tout
d’abord à la volonté politique de la plus haute instance de la nation et des pouvoirs publics, à
la progression spectaculaire des investissements dans les secteurs des travaux publics et
industriels mais aussi grâce au dynamisme d’une population en forte croissance.
Depuis une dizaine d’années, toute la région s’est transformée en un immense chantier pour
être au rendez-vous des grandes échéances que le Maroc s’est fixé, notamment en matière de
libéralisation des échanges avec l’Union Européenne.
Les chantiers majeurs lancés comprennent plusieurs programmes de renforcement
d’infrastructure, notamment portuaire avec le Port Tanger-Med, autoroutière, routière (voies
express), ferroviaire, industrielle (zones Franches, usine Renault), et touristiques qui ont
d’énormes effets d’entraînement aussi bien sur les activités économiques, la structuration des
territoires et sur la population notamment en matière de croissance démographique et emploi.
Dans les 10 à 15 années à venir (horizon 2020) il est attendu la création de plus de 30 000
emplois nouveaux par an dans les zones d’influence du bi-pôle Tanger-Tétouan, auxquels il
faudrait ajouter les emplois générés par les grands projets :
 60 000 à 70 000 emplois créés à moyen terme par le complexe du Port Tanger Med ;
 50 000 empois créés par les nouvelles installations attendues dans Tanger Free Zone
et la zone industrielle de Gzennaya ;
 70 000 emplois créés par les projets touristiques ; La région de Tanger-Tétouan est
aussi appelée à relever son niveau de compétitivité et son attractivité au niveau
national et mondial, en dynamisant ses potentialités et en donnant une nouvelle
image de ses atouts grâce notamment à la protection de l’environnement, la
préservation du littoral et la sauvegarde des écosystèmes fragiles ;[8]
La création de la ville nouvelle de CHRAFATE, indépendamment de sa vocation
élémentaire et naturelle d’absorber le déficit en logement ressenti à Tanger, devrait
progressivement construire son identité propre tout en répondant à des impératifs stratégiques
qui sont :
 Renforcer l’armature urbaine régionale et particulièrement celle du Grand Tanger ;

50
 Offrir une large gamme de terrains à bâtir, ainsi que des types d’habitats diversifiés
favorisant la mixité sociale ;
 Proposer de nouvelles structures d’accueil dédiées aux activités industrielles non
Polluantes, tournées vers les technologies de pointe et les métiers de l’avenir ;

II-Situation du projet :

Le site de la nouvelle ville de CHRAFAT se situe à 18 km au SE de la ville de Tanger en


bordure de la RN2 reliant Tanger à Tétouan au niveau de la retenue du barrage "Ibn Batouta".

Figure 21 : Situation géographique de la nouvelle ville de CHRAFATE


Sur le plan administratif, la nouvelle ville de CHRAFATE est située dans la Commune
Rurale de Jouamâa qui relève de la Province de Fahs-Anjra., le Chef lieu et le Caïdat de la
commune de Jouamâ se trouvent à Hakkama, petit village situé sur la RN2 entre Tanger et
Tétouan.

III-Aire d’étude du Projet :

L’aire d’étude du projet couvre les zones d’impacts prévisibles de la construction de la


nouvelle ville de CHRAFAT. Il s’agit du territoire qui englobe deux principales notions :
 l’ensemble du site d’implantation proprement dit du projet ;
 zone(s) des impacts potentiels du projet.

51
Les zones d’impacts prévisibles du projet sont donc constituées par :
 La zone couverte par le plan d’aménagement et d’orientation urbanistique de la
nouvelle ville de CHRAFAT. Ce plan couvre la ville nouvelle de CHRAFAT, les
zones franches et industrielles de Melloussa et Jouamâa ainsi que la zone de Brarek
(en rouge dans la figure suivante) ;
 La retenue du Barrage Ibn Batouta (en bleu foncé dans la figure suivante) ;
 Les sous bassins versants d’oued Oulja Ech-Cahtt et d’oued Ed Dardara qui traversent
respectivement la partie nord et partie sud de la nouvelle ville de CHRAFAT pour alimenter
en eaux de surface la retenue du barrage Ibn Batouta (en bleu dans la figure suivante).

Figure 22 : Aire d’étude du projet de construction de la nouvelle ville de CHRAFATE

IV-Plan d’aménagement :

Le site du projet est doté d’un plan d’aménagement sur une aire de 770 ha environ. Son
schéma simplifié est présenté dans la figure (Annexe 2).
Le tableau ci-dessous récapitule les différentes catégories d’occupation du sol prévues par
le plan d’aménagement de l’occupation du sol de la nouvelle ville de CHRAFAT ainsi la

52
superficie réservée par le plan d’aménagement à chaque catégorie d’occupation du sol et la
population à l’horizon 2040.

Tableau 6: Occupation du sol selon le plan d’aménagement[8]


Type d’occupation du sol Surface Nombre de Population à
(Ha) logements l’horizon 2040
Tissu médina 6,98 559 2794
Habitat collectif R+4 136,75 16834 84170
Habitat individuel R+2 81,15 6492 32459
Villa éco. Bande petite parcelle 74,19 2596 12982

Villa moyen standing parcelle 82,67 1653 8267


moyenne
Habitat+ bureaux + commerces R+4 20,45 1636 8180

S/Total habitat 402,19 29770 148852

V – Charte Architecturale :

Une charte architecturale a été élaborée par le groupement d’architectes composé de MM :


Aziz Mennane, Rachid Saâdani, Abdellah Ibrahim El Heimer et Anas Bensouda. Ce plan
d’orientation est présenté dans la page suivante.
La charte architecturale a aussi été élaborée par le groupement pour fixer le cachet et l’esprit
de la nouvelle ville. (Annexe 3)

VI – Etude du vent :

Parmi les problèmes liés au site de la nouvelle ville de CHRAFATE on trouve la contrainte
du vent c’est pour cette raison qu’on va commencer par une étude de vent avant d’entamer
l’étude thermique énergétique des bâtiments.
Dans cette partie on va étudier la résistance d’une paroi en béton chanvre de 3m x3m au
vent de CHRAFATE qui atteint jusqu’à P = 135 daN/m2.Pourtant on va utiliser dans ce
calcul la Pression Critique du vent qui est égal : Pc = P x 1.75 = 236.25 daN/m2.
On va prendre la paroi de béton chanvre comme étant une dalle sur appuis continus, la dalle
dont le rapport des portées Lx/Ly.

53
Dans notre cas : Lx/Ly = 1.
Donc à partir de ce rapport on va tirer µx et µy du tableau (annexe 7), a fin de calculer les
moments selon x et selon y, ces moment vont servir à calculer la contrainte du vent selon x et
y.[9]

Donc on a : µx = 0.0368 Mx = µx x P x Lx2 = 0.079 t.m

µy = 1 My = µy x Mx = 0.079 t.m

σx = (Mx x v)/I = 4.21 Kg/cm2 = 0.421 MPa < 0.6 MPa

σy = (My x v)/I = 4.21 Kg/cm2 = 0.421 MPa < 0.6 MPa.

En comparant ces résultants avec la résistance à la compression à 28 jours du mur en béton


chanvre illustré sur le tableau ci-desous, on constate que la paroi en chanvre résiste bien à la
contrainte du vent.

Tableau : Les caractéristiques techniques d’un Mur en béton chanvre [12]

Module Résistance à la Conductivité Résistance Perméabilité à la


Densité sèche
d'élasticité à 28 compression à thermique thermique Mur de vapeur d'eau
(Kg/m3)
jours (Mpa) 28 jours (Mpa) (W/m.K) 35 cm (m2/KW) (Kg/m.s.Pa)

350 à 420 >15 0,6 à 0,7 0,08 à 0,10 3,5 à 4,4 1,5 10-11

54
Chapitre 2 : Simulation thermique Energétique des Bâtiments :

I – A quoi sert la Simulation Thermique Energétique :

Figure 23 : Simulation thermique des bâtiments

En science et en ingénierie, la simulation thermique énergétique désigne le calcul de


besoin thermique d'un système utilisant un modèle numérique approché de l'objet réel: qui
évoluent selon les différentes lois régissant les échanges thermiques

La simulation thermique énergétique peut-être appliquée à différents types de systèmes.


plus spécifiquement dans le bâtiment, donc c’ est un outil essentiel pour optimiser et limiter
ses besoins énergétiques (chauffage et rafraîchissement) tout en garantissant le confort des
occupants en toute saison (hiver, été et demi-saison) ainsi d'estimer les consommations réelles
d'énergie, en tenant compte de l'enveloppe du bâtiment et de son inertie, des systèmes
énergétiques (y compris les appareils électriques non thermiques), du comportement des
occupants, et du climat local.

II- Les outils de la simulation :

Les principaux outils de calcul en énergétique ou thermique des bâtiments à l’usage des
professionnels peuvent se classer selon grandes familles.

 Les logiciels de détermination des performances :


 DPE (diagnostic de performance énergétique) neuf : étiquettes énergie et climat selon
règles Th-BCE,

55
 DPE existant : méthode 3CL-DPE.
 Les logiciels de calcul réglementaire (moteur Th-BCE, Th-CEex) ;
 Les logiciels de bilan thermique (Mediademe, DialogIE…) ;
 Les logiciels de simulation thermique dynamique (STD)

Parmi les outils de simulation les plus utilisés dans ce domaine nous retrouvons:
SIMBAD – DesignBuilder – Climawin – EnergyPlus – Pleiades+COMFIE – TRNSYS –
BLAST – DOE-2 – TAS – Lesosai – Virtual Environment – ArchiWIZARD, BINAYATE
Dans cette étude, nous avons opté pour un logiciel purement Marocain. Ce dernier est
connu par sa facilité de maitrise ainsi son utilisation de la technologie BIM.
La technologie BIM (Building Information Modeling) est un processus qui implique la
création et l'utilisation d'un modèle 3D intelligent pour prendre de meilleures décisions
concernant un projet et les communiquer. Les solutions BIM permettent de concevoir,
visualiser, simuler et collaborer plus facilement tout au long du cycle de vie du projet. Ainsi
permet d'atteindre plus facilement les objectifs d'un projet.
Cette technologie de flux de travail entre le concepteur et l'ingénieur thermique sera
présenté avec le premier logiciel d'un pays méditerranéen qui utilise la dernière technologie
BIM IFC4 fonctionne : Le logiciel BINAYATE par ADEREE (L’Agence Nationale pour le
Développement des énergies Renouvelables et de l'efficacité énergétique) pour justifier la
régulation thermique du Maroc et le calcul de la demande de chaleur que la consommation
énergétique des bâtiments. Ce logiciel est basé sur plusieurs normes :
Résistance et coefficient de transmission thermique des éléments constructifs

 NM ISO 6946
Composants et parois de bâtiments. Résistance thermique et coefficient de transmission
thermique.
 NM ISO 13370
Performance thermique des bâtiments. Transfert de chaleur par le sol.
Coefficient de réduction des déperditions 'b'
 NM ISO 13789
Performance thermique des bâtiments. Coefficients de transfert thermique par
transmission et par renouvellement d'air.
Caractéristiques thermiques dynamiques
 NM ISO 13786
Performance thermique des composants de bâtiment.

56
Caractéristiques thermiques dynamiques.
Ponts thermiques linéaires
 NM ISO 14683
Ponts thermiques dans les bâtiments. Coefficient de transmission thermique linéique.
Méthodes simplifiées et valeurs par défaut.
Performance énergétique
 NM ISO 13790
Performance énergétique des bâtiments. Calcul des besoins d'énergie pour le chauffage et
le refroidissement des locaux

III –Logiciel BINAYATE :

Figure 24 : Logo du logiciel


Le logiciel BINAYATE a été conçu par l’ADEREE dans le cadre du projet de code
d’efficacité énergétique dans les bâtiments (CEEB) en collaboration avec le GEF et le
PNUD.
BINAYATE est un logiciel de diagnostic de performance énergétique et de contrôle de la
conformité au Règlement Thermique des Construction au Maroc (RTCM) prenant compte de
l’approche performancielle et perspective. Il permettra de déterminer le besoin thermique
annuelle du bâtiment en KWH/m²/an, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre GES en
kg de CO2/m²/an.
Le développement du programme a été réalisé par CYPE, entreprise développant des
logiciels techniques pour les professionnels de l'architecture et l'ingénierie de la construction.

57
Ce logiciel sera destiné aux autorités municipales et gouvernementales, les architectes et
les professionnels de la construction afin de leur faciliter l’application du RTCM qui sera
mise en vigueur.
Il sera également un outil pour l’enseignement supérieur, les bureaux d’études, les
bureaux de contrôle qui ont à réaliser des diagnostics des performances énergétique dans le
bâtiment.
BINAYATE permettra la saisie séparée de l’enveloppe des types des bâtiments suivants :
 Bâtiments résidentiels
 Administrations
 Santé
 Ecoles
 Bâtiments touristiques
 Autres (Bureau, commerce, service et autres bâtiments publics)

Figure 25 : l’interface du logiciel BINAYATE 3D

IV- Les éléments de la simulation

IV-1 Les données générales de logiciel BINAYATE :

Logiciel BINAYATE est basé sur deux approches : performancielle et perspective.


Dans notre cas on s’intéresse à l’approche performancielle dont laquelle on doit
construire notre bâtiment dans BINAYATE 3D à savoir les parois verticales et les parois
horizontales et les baies vitrés par la suite on doit définir les différents locaux et zones
chauffés/climatisés (CC) et non-chauffés/non-climatisé (NCNC)

58
Figure 26: plan d’architecte intégrer dans BINAYATE 3D

Figure 27 : les éléments essentiels du BINAYATE 3D

Figure 28 : Emplacement du projet

59
afin de l’exporter vers BINAYATE performancielle pour remplir les différents éléments
constructifs par les matériaux existants dans la bibliothèque de logiciel (brique, mortier,
béton…), après on doit préciser une série de propriétés qui influeront les calculs du logiciel
(simple/double vitrage, les propriétés thermiques des matériaux, facteurs de conversion
d’énergie en émissions de CO2, la zone climatique, usage du bâtiment …).

Figure 29 : l’interface principale de BINAYATE performancielle

Figure 30 : les données générales de BINAYATE performancielle

Figure 31 : les éléments nécessaires de la simulation

60
Figure 32 : la conformité et la non-conformité à la RTCM

A la fin de la simulation on clique sur l’icône récapitulatif on obtient un rapport final qui
contient les différents résultats de calcul de logiciel à savoir :
 Besoins d’énergie du bâtiment
 Capacité thermique
 Calcul de facteur de réduction
 Consommations d’énergie des systèmes
Parallèlement, on obtient une fiche technique développé sur la base de la RTCM afin de
savoir la conformité de notre bâtiment au règlement thermique de la construction au Maroc.
IV-2 Description des bâtiments étudiés :

IV-2-1 Logement collectif :


Le premier cas que nous avons traité est celui d’un bâtiment résidentiel collectif situé à
la ville de CHRAFATE. Il est composé d’un RDC et 4 étages. Chaque étage est comporte 9
appartements d’une superficie habitable de 70 m². Chaque appartement comporte 2 chambres
à coucher, un salon, une salle de bain, une cuisine

61
Figure 33 : Plan d’architecte de logement collectif

Figure 34 : vision 3D de logement collectif via BINAYATE 3D

62
IV-2-2 Maison individuelle :
Le deuxième cas étudié concerne une maison individuelle composée d’un RDC et un seul
étage. Chaque étage comporte un seul appartement ayant la même distribution. La surface
habitable est de 100m² pour chaque étage.

Figure 35 : Plan d’architecte de maison individuelle

Figure 36 : vision 3D de maison individuelle via BINAYATE 3D

63
IV-2-3 Villa jumelée :
Le troisième cas étudié concerne une villa jumelée composée d’un RDC et un seul étage.
Chaque étage comporte un seul appartement ayant la même distribution. La surface habitable
est de 90m² pour chaque étage.

Figure 37 : Plan d’architecte Villa façade principale et arrière

Figure 38 : vision 3D de Villa via BINAYATE 3D

64
V- Les scénarii

Nous avons effectués deux simulations pour chacun des trois types. Concernant la
composition des parois, nous avons traités deux cas le premier nous avons suivi le système de
construction courant au Maroc et le deuxième nous avons utilisé les matériaux à base du
chanvre. La composition des parois de nos bâtiments (murs, planchers et toiture) est illustrée
dans les figures (Annexe 4) via BINAYATE performancielle, d’autres paramètres sont
également pris en compte comme le coefficient de transmission thermique et la capacité
thermique ainsi que la résistance thermique. Les différents scénarii sont décrits comme suit :
Scénario 1 : Les éléments des bâtiments (L’enveloppe, Plancher sur Sol, Toiture) sont
construits de la manière courante.
Scénario 2 : Les éléments des bâtiments (L’enveloppe, Plancher sur Sol, Toiture) sont
construits par des matériaux à base du chanvre.

Chapitre 3 : Evaluation énergétique de la ville CHRAFATE :

I-Hypothèses du calcul :

I-1- les Données générales :

Zone climatique 2
Température intérieure de consigne pour le chauffage q int,H: 20.00°C
Température intérieure de consigne pour le refroidissement q int,C: 26.00°C
Surface utile totale de plancher A
Taux de renouvellement d'air extérieur minimal par heure n min
Volume net du local chauffé ou climatisé V

65
θe (°C)
30

25

20

15

10

Figure 39 : La variation de la température durant l’année pour la Zone 2

Ih (MJ/m²)
35

30

25

20

15

10

Figure 40 : La variation de l’indice de Rayonnement horizontal

I-1-1 Besoin énergétique pour le chauffage :

QH,nd = QH,ht - hH,gn · QH,gn (kWh )


Où:
QH,ht: Transfert de chaleur total
QH,gn: Apports de chaleur totaux
hH,gn: Facteur d'utilisation des apports pour le chauffage

66
I-1-1-1 Transfert de chaleur total :

QH,ht = QH,tr + QH,ve


Où:
QH,tr: Transfert de chaleur par transmission
QH,ve: Transfert de chaleur par renouvellement d'air
I-1-1-2 Apports de chaleur totaux

QH,gn = QH,int + QH,sol


Où:
QH,int: Somme des apports de chaleurs internes
QH,sol: Somme des apports solaires

I-1-2 Besoin énergétique pour le refroidissement :

QC,nd = QC,gn - hC,ls · QC,ht (kwh)

Où:
QC,ht: Transfert de chaleur total
QC,gn: Apports de chaleur totaux
hC,ls: Facteur d'utilisation des déperditions de chaleur pour le
refroidissement
I-1-2-1 Transfert de chaleur total :

QC,ht = QC,tr + QC,ve


Où:
QC,tr: Transfert de chaleur par transmission
QC,ve: Transfert de chaleur par renouvellement d'air
I-1-2-2 Apports de chaleur totaux :

QC,gn = QC,int + QC,sol


Où:
QC,int: Somme des apports de chaleurs internes
QC,sol: Somme des apports solaires

67
II-Résultats et Analyses :
II-1 Logement collectif :
II-1-1 Scénario 1 :

25000

20000

15000

10000 QH,nd (Kwh)


QC,nd (Kwh)
5000

Figure 41: Besoin énergétique annuels en chauffage et climatisation pour un logement collectif scénario 1

II-1-2 Scénario 2 :

20000
18000
16000
14000
12000
10000
QH,nd (Kwh)
8000
QC,nd (Kwh)
6000
4000
2000
0

Figure 42 : Besoin énergétique annuels en chauffage et climatisation pour un logement collectif scénario 2

68
On remarque pour les deux scénarios que le besoin énergétique pour le chauffage est très
élevé en période hivernale et qui atteint une valeur maximale de 20185.48 kWh en Janvier
pour le premier scénario et 8797.09 kWh pour le deuxième scénario alors qu’il est nul en
période estivale.
Par contre le besoin énergétique pour le refroidissement est élevé en période estivale et
qui atteint jusqu’à 21842.92 kWh en Aout pour le premier scénario et 17622.28 kWh pour
le deuxième scénario alors qu’il est nul en période hivernal.

QH,nd (Kwh) = Besoin énergétique pour le chauffage


QC,nd (Kwh) = Besoin énergétique pour le refroidissement

II-1-3 Tableaux des besoins d’énergie du Confort Thermique du bâtiment BECth


et la conformité à la RTCM :

Scénario 1 :

Surface utile Chauffage Refroidissement Total


Zone
(m2) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an) KWh/an KWh/(m2.an)
Zone CC 2435.86 71626.25 29.40 83641.83 34.34 155268.07 63.74
Zone NCNC 232.61 4819.69 20.72 5540.21 23.82 10359.90 44.54
Total 2668.47 76445.94 28.65 89182.03 33.42 165627.97 62.07

BECth = 62.07 Kwh/m²/an

Scénario 2:

Surface utile Chauffage Refroidissement Total


Zone
(m2) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an)
Zone CC 2435.86 30529.44 12.53 71799.62 29.48 102329.06 42.01
Zone NCNC 232.61 2830.80 12.17 4720.63 20.29 7551.43 32.46
Total 2668.47 33360.23 12.50 76520.25 28.68 109880.49 41.18

BECth = 41.18 Kwh/m²/an

69
70

60

50
46 RTCM
40
BECth (Kwh/m2/an)
30

20

10

0
Scénario 1 Scénario 2
Figure 43 : la Conformité à la RTCM pour les deux scénarii de logement collectif

D’après les deux tableaux précédents il est clair que le besoin énergétique pour le
confort thermique (BECth) du logement collectif du scénario 2 (construction avec des
matériaux à base de chanvre) est moins important que celui du scénario 1 (construction
ordinaire). Ce qui est encore bien illustré sur le graphe comparatif qui montre la conformité
du scénario 2 (BECth = 41.18 Kwh/m2/an) vis-à-vis la norme exigée par le RTCM (46
Kwh/m2/an) et la Non-conformité du scénario 1 (BECth = 62.07 Kwh/m2/an).

II-2 Maison individuelle :


II-2-1 Scénario 1 :
2500

2000

1500

1000 QH,nd (kWh)

500 QC,nd (kWh)

Figure 44: Besoin énergétique annuels en chauffage et climatisation pour une maison individuelle
scénario 1

70
II-2-2 Scénario 2 :

2000
1800
1600
1400
1200
1000
800 QH,nd (kWh)

600 QC,nd (kWh)


400
200
0

Figure 45 : Besoin énergétique annuels en chauffage et climatisation pour une maison individuelle
scénario 2

QH,nd (Kwh) = Besoin énergétique pour le chauffage


QC,nd (Kwh) = Besoin énergétique pour le refroidissement

De la même manière que le premier type .On remarque pour les deux scénarios que le
besoin énergétique pour le chauffage est élevé en période hivernale et qui atteint une valeur
maximale de 2253.74 kWh en Janvier pour le premier scénario et 893.27 kWh pour le
deuxième scénario alors qu’il est nul en période estivale.
Par contre le besoin énergétique pour le refroidissement est élevé en période estivale et
qui atteint jusqu’à 2180.30 kWh en Aout pour le premier scénario et 1731.85 kWh pour le
deuxième scénario alors qu’il est nul en période hivernal
Il apparait que les valeurs des besoins énergétiques du logement collectif que ça soit pour
le chauffage ou bien pour le refroidissement sont très élevé par rapport à la maison
individuelle, ceci est dû à la différence de la surface construite.

71
II-2-3 Besoin d’énergie du Confort Thermique du bâtiment (BECth) et la
conformité à la RTCM :
Scénario 1 :

Surface utile Chauffage Refroidissement Total


Zone
(m2) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an)
Zone CC 209.20 8075.54 38.60 8289.24 39.62 16364.78 78.22
Zone NCNC 51.19 2348.01 45.87 887.88 17.35 3235.89 63.22
Total 260.39 10423.55 40.03 9177.12 35.24 19600 75.28

BECth = 75.28 Kwh/m²/an


Scénario 2 :

Surface utile Chauffage Refroidissement Total


Zone
(m2) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an)
Zone CC 209.20 3114.53 14.89 7083.33 33.86 10197.86 48.75
Zone NCNC 51.19 823.47 16.09 821.42 16.05 1644.89 32.14
Total 260.39 3938.01 15.12 7904.75 30.36 11842.76 45.48

BECth = 45.48 Kwh/m²/an

80

70

60

50
46 RTCM
40
BECth (Kwh/m²/an)
30

20

10

0
Scénario 1 Scénario 2

Figure 46: la Conformité à la RTCM pour les deux scénarii d’une maison individuelle .

72
D’après les deux tableaux précédents il est clair que le besoin énergétique pour le confort
thermique (BECth) de la maison individuelle du scénario 2 est moins important que celui du
scénario 1. Ce qui est encore bien illustré sur le graphe comparatif qui montre la conformité
du scénario 2 (BECth = 45.48 Kwh/m2/an) vis-à-vis la norme exigée par le RTCM (46
Kwh/m2/an) et la Non-conformité du scénario 1 (BECth = 75.28 Kwh/m2/an).
II-3 Villa jumelée :
II-3-1 Scénario 1 :
1800
1600
1400
1200
1000
800 QH,nd (kWh)
600 QC,nd (kWh)
400
200
0

Figure 47 : Besoin énergétique annuels en chauffage et climatisation pour une villa jumelée scénario 1
II-3-2 Scénario 2 :
1000
900
800
700
600
500
400 QH,nd (kWh)
300 QC,nd (kWh)
200
100
0

Figure 48 : Besoin énergétique pour le chauffage et le refroidissement durant l’année pour une Villa
jumelé

QH,nd (Kwh) = Besoin énergétique pour le chauffage


QC,nd (Kwh) = Besoin énergétique pour le refroidissement
73
Egalement, il est clair que pour les deux scénarios le besoin énergétique pour le chauffage
est élevé en période hivernale et qui atteint une valeur maximale de 1702.76 kWh en Janvier
pour le premier scénario et 635.34 kWh pour le deuxième scénario alors qu’il est nul en
période estivale. Par contre le besoin énergétique pour le refroidissement est élevé en période
estivale et qui atteint jusqu’à 1027.02 kWh en Aout pour le premier scénario et 870.47
kWh pour le deuxième scénario alors qu’il est nul en période hivernal.
II-3-3 Besoin d’énergie du Confort Thermique du bâtiment (BECth) et la conformité
à la RTCM:
Scénario 1 :

Surface utile Chauffage Refroidissement Total


Zone
(m2) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an)
Zone CC 119.07 6248.52 52.48 3693.79 31.02 9942.30 83.50
Zone NCNC 48.95 2909.89 59.45 1616.47 33.02 4526.36 92.47
Total 168.01 9158.41 54.51 5310.25 31.61 14468.66 86.12

BECth = 86.12 Kwh/m²/an


Scénario 2 :
Surface utile Chauffage Refroidissement Total
Zone
(m2) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an) Kwh/an Kwh/(m2.an)
Zone CC 119.07 2248.05 18.88 3439.80 28.89 5687.85 47.77
Zone NCNC 48.95 777.77 15.89 1232.78 25.19 2010.55 41.08
Total 168.01 3025.82 18.01 4672.57 27.81 7698.39 45.82

BECth = 45.82Kwh/m²/an
100
90
80
70
60
50
46
40 RTCM
30
20 BECth (kWh/m²/an)
10
0
Scénario 1 Scénario 2

Figure 49 : la Conformité à la RTCM pour les deux scénarii d’une Villa jumelée

74
De la même manière en se basant sur les deux tableaux précédents il est clair que le besoin
énergétique pour le confort thermique (BECth) d’une villa jumelée du scénario 2 est moins
important que celui du scénario 1. Ce qui apparait clairement sur le graphe comparatif qui
montre la conformité du scénario 2 (BECth = 45.82 Kwh/m2/an) vis-à-vis la norme exigée
par le RTCM (46 Kwh/m2/an) et la Non-conformité du scénario 1 (BECth = 86.12
Kwh/m2/an).

II-4 Interprétation général :

kWh/m²/an
100
90
80
70
60
50
46 RTCM
40
30 Logement Collectif
20 Maison individuelle
10 Villa jumelée
0
Scénario 1 Scénario 2

Figure 50: Le Besoin d’énergie et la Conformité à la RTCM pour les deux scénarii des trois types

En tenant compte des résultats obtenus et le graphique ci-dessus, nous pouvons conclure
que l’utilisation des matériaux à base du chanvre en termes d’isolation permet dans la plupart
des cas de réduire les besoins énergétiques du confort thermique du bâtiment que ça soit pour
le chauffage ou bien pour le refroidissement ainsi de répondre aux exigences de la règlement
thermique du construction marocain RTCM .

75
Chapitre 4 : Evaluation environnemental et économique de la ville de
CHRAFATE

I- Les engagements du Maroc vis-à-vis la réduction des


émissions de GES

I-1 Sur le plan environnemental :

Le Maroc est faible émetteur de Gaz à Effet de Serre (GES), néanmoins, il est fortement
impacté par les changements climatiques, d'où la nécessité de s'engager dans une mission
contre ce phénomène qui ne cesse de ravager la plupart des pays d'Afrique, considérés les
premiers victimes du GES, à cause de leur mauvaise infrastructure sanitaire et hygiénique.
Par ailleurs, le Maroc est soumis, en raison de sa position géographique, a une grande
vulnérabilité naturelle au changement climatique : rareté et raréfaction des ressources en eau,
baisse de la production agricole, désertification, inondations et rehaussement du niveau de la
mer.
A cet égard, l'efficacité énergétique dans le bâtiment sera un atout pour atteindre les
objectifs des stratégies agissantes sur l'environnement par la réduction du GES (13% souhaité
à l'horizon 2030) et évitera ainsi un déséquilibre climatique qui engendra des conséquences
néfastes sur la population.
En effet, c’est lors d’un colloque organisé le mardi 2 juin2015 à Skhirat, près de Rabat,
avec le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et Nicolas Hulot, envoyé spécial de
François Hollande pour la protection de la planète, que Hakima El Haite, ministre déléguée à
l’Environnement, a annoncé cet objectif de réduction des émissions de CO2 à l'horizon 2030.

I-2 Sur le plan économique :

Chaque énergie a un coût, et ce dernier peut être en baisse comme il peut être en hausse à
cause de divers cause comme le récent choc pétrolier en 2008, mais aussi de l'offre actuelle
surabondante du pétrole dans le monde.
Cette balance de prix qui est considérée instable ces dernières années a un impact direct sur
l'économie du pays sur tous les secteurs et particulièrement le bâtiment, qui est relatif au
transport et à l'industrie (matières premières de construction), de ce fait, le concept de l'EE
vient interagir pour abaisser cet impact considérable, à travers une gestion optimale de
l'énergie depuis la confection de la matière grise jusqu'à la réception final d'un bâtiment.

76
En effet, l'efficacité énergétique jouera un rôle pour encourager et renforcer la suppression
de la subvention de la caisse de compensation pour les produits de première nécessité (gaz
butane et sucre) après la suppression marquante de celle des produits pétroliers. Dans ce
contexte de décompensation, il est prévu que les dépenses liées à la subvention de la Caisse de
Compensation diminueront de l’ordre de 10 milliards de dirhams en 2015, comparativement à
la baisse à l’année 2014.
Ces prévisions sont estimées grâce à un raisonnement objectif envers le changement de prix
de l'énergie (le pétrole en premier lieu), néanmoins, pour une vision sur l'horizon, le Maroc
doit se méfier de ce changement et étaler ces compétences vers les stratégies nationaux visant
la réduction de l'énergie qui parmi eux, l'efficacité énergétique dans le bâtiment.

II- Evaluation Economique en termes d’économie d’énergie :

A travers cette étude nous avons démontré que les matériaux de construction à base du
chanvre permettent d’atteindre des résultats au niveau d’isolation plus élevés ainsi répondre
aux exigences du règlement thermique de la construction marocain RTCM. Il est visiblement
clair qu’il est possible de réduire les besoins d’énergies du confort de nos bâtiments.
De plus nous admettons que les unités de chauffage et de climatisation que nous utilisons
dans cette étude sont alimentées en électricité, nous pouvons calculer les économies d’énergie
induites par ce choix et également les économies quant à la facture énergétique. Ces dernières
ont été calculées en prenant le prix du kilowattheure prévu dans la facture énergétique
marocaine et qui estimé de 1,40 Dhs.
Les résultats obtenus dans les tableaux ci-dessous sont calculés de la manière suivante :

Gain( kWh/an) = Scénario 1 – Scénario 2

Gain économique (Dh/an) = Gain( kWh/an) x 1.40 Dh/kWh

II-1 Logement collectif :

Tableau 7 : Gain en énergie et facture énergétique du logement collectif


BECth Dh/m²/an BECth Dh/an
(kWh/m²/an) (kWh/an)
Scénario 1 62.07 86.90 165627.97 231877.80
Scénario 2 41.18 57.65 109880.49 153832.68
Gain 20.89 29.25 55747.48 78045.12
77
(Dh/an)
250000

200000

150000

Facture (Dh/an)
100000

50000

0
Scénario 1 Scénario 2
Figure 51: Besoin économique annuel du logement collectif

D’après le tableau précédent il est clair que la facture énergétique a baissé de


231877.80 DH/an pour scénario 1 à 153832.68 DH/an pour le scénario 2. Ce qui est encore
bien illustré sur le graphe comparatif qui montre le gain annuel qui est de 78045.12 DH/an.

II-2 Maison individuelle :

Tableau 8 : Gain en énergie et facture énergétique de la Maison individuelle


BECth Dh/m²/an BECth Dh/an
(kWh/m²/an) (kWh/an)
Scénario 1 75.28 105.39 19 600 27 440
Scénario 2 45.48 63.67 11 842.76 16 579.86
Gain 29.80 41.72 7 757.24 10 860.14

(Dh/an)
30000

25000

20000

15000
Facture (Dh/an)
10000

5000

0
Scénario 1 Scénario 2

Figure 52 : Besoin économique annuel de la maison individuelle

78
De la même manière que le premier la facture énergétique a baissé de 27 440 DH/an
pour le scénario 1 à 16 579.86 DH/an pour le scénario 2 avec un gain annuel qui est de 10
860.14 DH/an.

II-3 Villa jumelée :

Tableau 9 : Gain en énergie et facture énergétique de la Villa jumelée


BECth Dh/m²/an BECth Dh/an
(kWh/m²/an) (kWh/an)
Scénario 1 86..12 120.57 14 468.66 20 256.12
Scénario 2 45.82 64.15 7 698.39 10 777.75
Gain 40.30 56.42 6 770.27 9 478.37

(Dh/an)
25000

20000

15000
Facture (Dh/an)
10000

5000

0
Scénario 1 Scénario 2

Figure 53: Besoin économique annuel de la villa jumelée

De même pour le type Villa jumelée, la facture énergétique annuelle a diminué dans le
scénario 2 d’un montant total de 9 478.37 DH/an par rapport au scénario 1

III- Evaluation Environnemental en termes d’émissions de CO2 :

Les émissions des gaz à effet de serre (GES) correspondent en général aux émissions des
gaz de type CO2, N2O et CH4. Avec une quantité d’émission de GES en l’an 2000 de près de
63,4 millions de tonnes de CO2, soit près de 0,15 % de la quantité mondiale émise, le Maroc
occupe le 80 ème rang. Les émissions de CO2 par habitant (2,2 tonnes) placent le Maroc au
154éme rang mondial. La réduction de CO2 n’est pas mentionnée explicitement dans la
RTMB, mais toute économie de l’énergie entraine nécessairement une réduction des
émissions de CO2. Le Maroc est donc peu pollueur. L’appréciation des émissions propres au
secteur du bâtiment prend en considération les émissions provenant des centrales électriques
fonctionnant avec des combustibles fossiles - charbon, fioul lourd et gaz naturel –dont une

79
partie de la production alimente en KWh les bâtiments, ainsi que les émissions directes des
ménages et du secteur tertiaire.

Le facteur d’émission de CO2 indique la quantité moyenne de CO2 émise lors de la


combustion d’un combustible donné pour la production d’une unité d’énergie (ici tonne
équivalent pétrole ou tep). On le calcule en rapportant les émissions de CO2 mesurées à la
quantité d’énergie produite.

Le facteur d’émission des gaz à effet de serre relatif à la production de l’énergie électrique
au Maroc est recueilli à partir des données de L’ONEE t est comme suit :

0,6352 tCO2/MWh

Ainsi nous calculerons le facteur d’émission de CO2 pour les deux scénarios afin d’évaluer
leur impact sur l’environnement.

III-1 Logement collectif:

Tableau 10 : Quantité de CO2 évité (kg/an) pour le logement collectif


BECth BECth Emissions de CO2 (kg
(kWh/m²/an) (kWh/an) CO2/an)
Scénario 1 62.07 165627.97 105 206.88
Scénario 2 41.18 109880.49 69 796.09
Gain 20.89 55747.48 35 410.79

Kg CO2/an
120000

100000

80000

60000
Emissions de CO2
40000

20000

0
Scénario 1 Scénario 2
Figure 54 : Quantité de CO2 émises annuellement des deux scénarios du logement collectif

80
III-2 Maison individuelle

Tableau 11 : Quantité de CO2 évité (kg/an) pour une maison individuelle


BECth BECth Emissions de CO2 (kg
(kWh/m²/an) (kWh/an) CO2/an)
Scénario 1 75.28 19 600 12 449.92
Scénario 2 45.48 11 842.76 7 522.52
Gain 29.80 7 757.24 4 927.40

Kg CO2/an
14000
12000
10000
8000
6000 Emissions de CO2
4000
2000
0
Scénario 1 Scénario 2
Figure 55 : Quantité de CO2 émises annuellement des deux scénarios de la maison individuelle

III-3 Villa jumelée:

Tableau 12 : Quantité de CO2 évité (kg/an) pour une villa jumelée


BECth BECth Emissions de CO2 (kg
(kWh/m²/an) (kWh/an) CO2/an)
Scénario 1 86.12 14 468.66 9 190.50
Scénario 2 45.82 7 698.39 4 890.02
Gain 40.30 6 770.27 4 300.48

Kg CO2/an
10000

8000

6000

4000 Emissions de CO2

2000

0
Scénario 1 Scénario 2

Figure 56 : Quantité de CO2 émises annuellement des deux scénarios de la villa jumelée

81
Nous tirons de ces résultats que la construction avec des matériaux à base de chanvre que ça
soit dans le logement collectif, maison individuelle ou bien villa jumelée, permettent de
diminuer les émissions en CO2.

IV- Application sur la totalité de la ville CHRAFATE :


IV-1 Tableau des gains économiques énergétiques et environnementaux
annuels de la nouvelle ville CHRAFATE :
Nombre Gain en Gain en Gain en Quantité de CO2
d’unité kWh/unité/an kWh/type/an DH/type/an évité en
kg CO2/type/an
Logement
collectif 375 55747.48 20 905 305 29 266 920 13 279 046.25
Maison
individuelle 3246 7 757.24 25 180 001 35 252 014 15 994 340.40
Villa
jumelée 4249 6 770.27 28 766 877 40 273 594 18 272 739.52
Total de La nouvelle
ville de CHRAFATE 74 852 183 104 792 528 47 546 126.17

IV-2 Vision de réduction des émissions de CO2 à long terme :


Le tableau ci-dessous présent le taux de la construction de la ville de
CHRAFATE
Tableau 13 : Taux de la construction annuel de la ville de CHRAFATE

Année 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Taux de la
construction de la 0% 10% 25% 40% 60% 85% 100%
Ville

82
Tableau 14 : Cumule de Gain de la ville à l’horizon 2030
Année 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023

Taux de la
0% 10% 25% 40% 60% 85% 100% 100%
construction

Gain énergétique
0 7 485.22 18 713.04 29 940.87 44 911.31 63 624.35 74 852.18 74 852.18
annuel (MWh/an)

Gain économique
0 10.479 26.1975 41.916 62.874 89.0715 104.792 104.792
annuel (MDh/an)

Quantité
annuelle de CO2 0 4 754.61 11 886.52 19 018.44 28 527.66 40 414.185 47 546.126 47 546.126
évitée (t CO2/an)

Cumule en gain
énergétique 0 7 485.22 26 198.26 56 139.13 101 050.44 164 674.79 239 526.97 314 379.15
(MWh/an)

Cumule en gain
économique 0 10.479 36.6765 78.5925 141.4665 230.5380 335.33 440.122
(MDH/an)

Cumule de la
Quantité de CO2 0 4754.61 16 641.13 35 659.57 64 187.23 104 601.41 152 147.54 199 693.66
évitée(t CO2/an)

Année 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030

Taux de la
100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
construction

Gain énergétique
74 852.18 74 852.18 74 852.18 74 852.18 74 852.18 74 852.18 74 852.18
annuel (MWh/an)

Gain économique
104.79 104.79 104.79 104.79 104.79 104.79 104.79
annuel (MDh/an)

Quantité
annuelle de CO2 47 546.12 47 546.12 47 546.12 47 546.12 47 546.12 47 546.12 47 546.12
évitée (t CO2/an)

Cumule en gain
énergétique 389 231.33 464 083.5 538 935.69 613 787.87 688 640.05 763 492.23 838 344.41
(MWh)

Cumule en gain
économique 544.91 649.70 754.49 859.29 964.08 1 068.87 1 173.66
(MDH)
Cumule de la
Quantité de CO2 247 239.79 294 785.9 342 332.04 389 878.17 437 424.29 484 970.42 532 516.54
évitée(t CO2)

83
t CO2
1,400,000.00

1,200,000.00

1,000,000.00

800,000.00
Scénario 1
600,000.00
Scénario 2
400,000.00

200,000.00

0.00

Figure 57 : Quantité de CO2 émises annuellement des deux scénarios à l’horizon de 2030

La courbe suivante présente le cumule annuel des émissions de CO2 directes Post-Projet de
la totalité de la nouvelle ville de CHRAFATE où on remarque bien qu’en 2030 Le cumule
passera de 1 331 837,91 tCO2 pour le scénario 1 (cas de la construction Ordinaire) à
547 336,15 tCO2 pour le scénario 2 (cas du chanvre), avec une différence de quantité totale
de 532 516.549 tCO2 comme le montre le tableau ci-dessus, dont on trouve aussi les gains
énormes en termes d’énergie 838 344.41 MWh et en terme économique 1 173.666 MDH.

Ceci montre que l’utilisation des matériaux à base de chanvre dans l’enveloppe du bâtiment
fait la différence pour la consommation d’énergie et les émissions de CO2, cette différence est
clairement visible quand on fait une projection sur une ville entière

Conclusion :

Dans cette partie, nous avons pu évaluer les besoins thermiques des bâtiments étudiés avec
deux scénarios. Pour cela, nous avons tout d’abord commencé par modéliser les bâtiments,
nous avons ensuite traduit les résultats obtenues en formes des graphes afin de comparer les
scénarios étudiés et leurs conformités à la RTCM. Nous avons finalement estimé la quantité
d’énergie économisée sur la totalité de la ville de CHRAFATE ainsi que son impact sur la
facture énergétique et sur le bilan carbone. Comme résultat, nous avons pu économiser 818
344 MWh et éviter jusqu’à 532 516 tCO2 à l’horizon de 2030 pour le cas du chanvre.

84
Conclusion général
L’objectif de ce travail était de montrer l’intérêt de l’utilisation du chanvre commet étant un
isolant naturel dans l’étude du comportement énergétique des bâtiments de la nouvelle ville de
CHRAFATE.
Dans la première partie, nous avons vu le contexte énergétique international et national vis-à-
vis l’efficacité énergétique ainsi que la stratégie du Maroc en termes d’énergie, par la suite
nous avons vu le RTCM et mis l’accent sur les surcouts considérables dus à la mise en œuvre
de ce règlement. Ensuite nous avons vu l’impact environnemental du bâtiment comme étant
un gros consommateur d’énergie sur le phénomène de réchauffement climatique, puis nous
avons pu définir les différentes méthodes de la réduction de consommation énergétique dans
ce secteur. À la fin de la première partie nous avons vu les caractéristiques thermiques des
différents matériaux d’isolation qui sont issus de cette matière végétale.
La deuxième partie nous a permis d’avoir une idée sur les outils de la simulation thermique
énergétique dans le domaine de bâtiment, parmi lesquels nous avons opté pour le logiciel
marocain BINAYATE 3D développé par l’ADEREE pour sa contenance d’une base de
données des matériaux existants sur le marché national la suite nous avons établi deux
simulations de trois types de construction différents, tous les trois à vocation résidentielle :
immeuble collectif, maison individuelle et villa jumelée situés dans la ville de CHRAFATE.
Nous avons agi principalement sur la dalle présente dans les planchers, les murs extérieurs et
la toiture pour pouvoir réduire respectivement les déperditions et les apports à travers ces
parois. Le but étant de voir l’influence de l’introduction du chanvre dans les constructions
futures afin de réduire la consommation énergétique et assurer un confort de l’habitat ainsi
que réduire les quantités des émissions de CO2.
Nous avons pu constater que ce matériau permet d’avoir de très bons résultats au niveau
d’efficacité énergétique dans les bâtiments. Nous avons pu économiser jusqu’à 838
344.41MWh/an à l’horizon de 2030 dans la ville de CHRAFATE. Toute économie d’énergie
signifie également moins de rejets de CO2 dans l’atmosphère, l’utilisation de ce matériau
permettra d’éviter plus de 500 000 tCO2 dans la ville de CHRAFATE à l’horizon de 2030.
Nous avons choisi ce matériau pour leur aspect écologique et leur contribution au
développement local tant sur le plan social que sur le plan économique. C’est l’un des
végétaux qui se renouvèle selon la saison et par conséquent assure une ressource abondante. Il

85
est à faible énergie grise puisqu’il ne nécessite pas beaucoup d’énergie pour leur fabrication,
utilisation et transport.
Comme perspectives de ce projet, nous espérons que ça soit pour nous une initiation à la
recherche scientifique sur ce matériau en plus l’industrialisation de secteur ainsi exploiter les
résultats trouvés lors de ce travail pour pouvoir bénéficier dans tous les domaines

86
Référence
[1] : RTCM
[2] : www.lemonde.fr
[3] : Guide technique de l’isolation thermique
[4] : Université de Printemps sur l’Efficacité Energétique (UP2E) pour les doctorants
[5] : Ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement.( www.mem.gov.ma)
[6] : La nouvelle Stratégie Energétique Nationale Bilan d’étape (janvier 2013)
[7] : www.driea.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr
[8] : Etude d’impact Environnementale de la ville nouvelle de CHRAFATE
[9] : Cour Béton Armé IUP GCI3 - Option OS - 2004/05
[10] : La thèse de Mr. ANH DUNG TRAN LE « Etude des transferts hygrothermiques dans le
béton de chanvre et leur applications au bâtiment (sous titre : simulation numérique et
approche expérimentale) » Soutenue en 2010 à Reims.

[11] : www.bcb-tradical.com
[12] : www.c-e-s-a.fr

87
Annexe

Annexe 1 : Normes liée à l’efficacité énergétique


Annexe 2 : Plan d’aménagement de la Ville de CHRAFATE
Annexe 3 : La charte architecturel de la Ville de CHRAFATE
Annexe 4 : La composition des parois du logement collectif
Annexe 5 : La composition des parois de la maison
individuelle
Annexe 6 : La composition des parois de la villa jumelée
Annexe 7 : Tableau des valeurs des coefficients µx et µy

88
Annexe 1 : Norme liée a l’efficacité
énergétique

89
Annexe 2 : Plan d’aménagement de la ville
de CHRAFATE

90
Annexe 3 : Charte architecturel de la ville de
CHRAFATE

91
92
Annexe 4 : La composition des parois du logement
collectif

Scénario 1: Logement ordinaire

Plancher sur sol

Mur extérieur

93
Toiture
Scénario 2: Logement du chanvre

Plancher sur sol

94
Mur extérieur

Toiture

95
Annexe 5 : La composition des parois de la maison
individuelle

Scénario 1: Maison ordinaire

Plancher sur sol

Mur extérieur

96
Toiture

Scénario 2: Maison du chanvre

Plancher sur sol

97
Mur extérieur

Toiture

98
Annexe 6 : La composition des parois de la villa
jumelée

Scénario 1: Villa ordinaire

Plancher sur sol

Mur extérieur

99
Toiture

Plancher intermédiaire

100
Scénario 1: Villa du chanvre

Plancher sur sol

Mur extérieur

101
Toiture

Plancher intermédiaire

102
Annexe 7 : Tableau des valeurs des coefficients µx
et µy.

103

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