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Cours Recurrence Sommes Produits Vprof
Cours Recurrence Sommes Produits Vprof
20 septembre 2018
2 Sommes 3
2.1 Notation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3 Changement d'indice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3.1 Translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3.2 Retournement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.4 Sommes télescopiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.5 Sommes doubles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3 Produits 7
3.1 Factorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.2 Notation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1
1 Principe de récurrence
1.1 Récurrence simple
Remarque. Ces formules restent vraies pour des sommes partant de 1, puisque le terme en k = 0 est nul.
Démonstration. (démonstration à connaître) La preuve des deux premiers résultats gure dans le devoir de rentrée.
n 2
n(n + 1)
Pour le troisième : soit n ∈ N, on pose P (n) : .
X
3
k =
2
k=0
0 2
0×1
Initialisation : donc P (0) est vraie.
X
3
k =0=
2
k=0
Soit n > 0, un entier naturel xé. Supposons que P (n) est vraie. Alors :
n+1 n 2
n2 (n + 1)2 + 4(n + 1)3
X
3
X
3 3 P (n) n(n + 1)
k = k + (n + 1) = + (n + 1)3 = .
2 4
k=0 k=0
Or 2
n2 (n + 1)2 + 4(n + 1)3 (n + 1)2 2 (n + 1)2
(n + 1)(n + 2)
= n + 4n + 4 = (n + 2)2 = .
4 4 4 4
Donc P (n + 1) est vraie.
n 2
n(n + 1)
On conclut que : ∀n > 0, P (n) est vraie, c'est-à-dire .
X
k3 =
2
k=0
Exemple 1. Déterminer le terme général de la suite (un )n∈N dénie par u0 = 1, u1 = 3 et pour tout n ∈ N,
un+2 = 2un+1 + 3un .
Conjecture : On remarque que u2 = 9, puis que u3 = 27. On conjecture alors que pour tout n ∈ N, un = 3n .
Soit n ∈ N. On pose P (n) : un = 3n .
2
Initialisation : On a u0 = 30 donc P (0) est vraie, et u1 = 31 donc P (1) est vraie.
Soit n > 0 un entier naturel xé. On suppose que P (n) et P (n + 1) sont vraies. Alors :
un+2 = 2un+1 + 3un
P (n)
= 2 · 3n+1 + 3 · 3n
= 3n (6 + 3)
= 3n+2
Donc P (n + 2) est vraie.
On conclut que : ∀n > 0, P (n) est vraie, c'est-à-dire pour tout n ∈ N, un = 3n .
Exemple 2. Déterminer le terme général de la suite (un )n∈N dénie par : u0 = 1 et pour tout entier n > 0,
1
un+1 = (u0 + u1 + · · · + un ).
n+1
Conjecture : On remarque que u1 = 1, puis que u2 = 1. On conjecture alors que pour tout n ∈ N, un = 1.
Soit n ∈ N. On pose P (n) : un = 1 .
Initialisation : On a u0 = 1 donc P (0) est vraie.
Soit n > 0, un entier naturel xé. On suppose que ∀k ∈ [[0, n]], P (k) est vraie. Alors :
1
un+1 = (u0 + u1 + · · · + un )
n+1
P (k) 1
= (1 + 1 + · · · + 1)
n+1
n+1
=
n+1
=1
Donc P (n + 1) est vraie.
On conclut que : ∀n > 0, P (n) est vraie, c'est-à-dire pour tout n ∈ N, un = 1.
2 Sommes
2.1 Notation
Dénition (Somme).
n
Soit n ∈ N∗ et u1 , . . . , un des réels. On note u1 + u2 + · · · + un = ui .
X
i=1
n
Plus généralement, pour tous p ∈ N et n ∈ N tels que p 6 n, on note up + up+1 + · · · + un = ui , et
X
i=p
cette somme contient n − p + 1 termes.
3
n
Dans la somme ui , i s'appelle l'indice, p et n sont les bornes de la somme. L'indice d'une somme est dit muet,
X
i=p
n n
ce qui signie que l'on peut écrire : uj .
X X
ui =
i=p j=p
Remarque. On peut parfois rencontrer d'autres notations, comme uk , ou encore uk , avec A un sous-ensemble
X X
06k6n k∈A
ni de N. Les sommes précédentes correspondent au cas particulier :
n
X X X
uk = uk = uk .
k=0 06k6n k∈[[0,n]]
n
Remarque. Soit p ∈ N et n ∈ N tels que p > n. Par convention, on pose ui = 0.
X
i=p
i=0
2.2 Linéarité
Soit a et b deux réels. On remarque que (a + b) + (2a + b) + · · · + (na + b) = a(1 + 2 + · · · + n) + nb, et donc que :
n
X n
X n
X
(ka + b) = a k+b 1.
k=1 k=1 k=1
Exemple 4. Soit n ∈ N∗ et m ∈ N∗ . On a :
n n n
X X X n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1) n(n + 1)(2n − 5)
k(k − 2) = k2 − 2 k= −2 = .
6 2 6
k=0 ! k=0m k=0!
m n n m m
X X X X X n(n + 1) n(n + 1) X n(n + 1)m(m + 1)
ki = i k = i = i= .
2 2 4
i=1 k=1 i=1 k=1 i=1 i=1
4
2.3 Changement d'indice
2.3.1 Translation
On peut écrire u10+0 + u10+1 + · · · + u10+13 = u10 + u11 + · · · + u23 et on a donc :
13
X 23
X
u10+k = ui .
k=0 i=10
On dit que l'on a eectué le changement d'indice i = 10 + k.
Exemple 5. Soit n ∈ N∗ . On a :
n n−1
(n − 1)n(2n − 1)
, en posant j = k − 1.
X X
(k − 1)2 = j2 =
6
k=1 j=0
2.3.2 Retournement
Soit n ∈ N. On peut écrire un + un−1 + · · · + u0 = u0 + u1 + · · · + un et on a donc :
n
X n
X
un−k = ui .
k=0 i=0
On dit que l'on a eectué le changement d'indice i = n − k.
Exemple 6. Soit n ∈ N∗ . On a :
n n−1
(n − 1)2 n2
, en posant j = n − k.
X X
3
(n − k) = j3 =
4
k=1 j=0
Remarque. ATTENTION : il est interdit de sauter des indices, par exemple de ne prendre que les termes pairs,
ou de poser k = 2i. Pour faire un changement d'indices, il faut des entiers consécutifs et le même nombre de termes
5
Exemple 7. Soit n ∈ N∗ . On a :
n n n X n
1 (k + 1) − k X 1 1 1 1 1
,
X X
= = − = − − − =1−
k(k + 1) k(k + 1) k k+1 k+1 k n+1
k=1 k=1 k=1 k=1
1
en posant uk = − .
n kX n X n
1 k+1
(ln(k + 1) − ln(k)) = ln(n + 1) − ln(1) = ln(n + 1),
X
ln 1 + = ln =
k k
k=1 k=1 k=1
en posant uk = ln(k).
k=0
n n
(démonstration à connaître) Soit q ∈ R, si q = 1, 1 = n + 1 car la somme contient n + 1
X X
Démonstration. qk =
k=0 k=0
termes.
Si q 6= 1, on trouve par télescopage :
n
X n
X
(1 − q) qk = (q k − q k+1 ) = −q n+1 − (−1) = 1 − q n+1 .
k=0 k=0
n
1 − q n+1
En divisant par 1 − q 6= 0, on obtient .
X
qk =
1−q
k=0
Lorsqu'on a une somme double où les indices des deux sommes ne dépendent pas l'un de l'autre, on peut intervertir
les sommes, et donc sommer dans l'ordre qu'on préfère (c'est le cas notamment de la somme de l'exemple 4). Ce n'est
pas le cas si les indices dépendent l'un de l'autre.
Exemple 8. Soit n ∈ N. Calculer ij .
X
06i6j6n
6
n X
n j
n X
On commence par chercher l'expression la plus simple : ij .
X X X
ij = ij =
06i6j6n i=0 j=i j=0 i=0
Ici, la deuxième expression est plus intéressante, car elle permet de se ramener aux formules de cours. On a alors :
n j
!
X X X
ij = j i
06i6j6n j=0 i=0
n
X j(j + 1)
= j
2
j=0
n n
1 X 1X 2
= j3 + j
2 2
j=0 j=0
2
1 n(n + 1) 1 n(n + 1)(2n + 1)
= +
2 2 2 6
1 n(n + 1) 2n + 1
= n(n + 1) +
4 2 3
1
= n(n + 1)(3n2 + 7n + 2)
24
X 1
ij = n(n + 1)(n + 2)(3n + 1).
24
06i6j6n
3 Produits
3.1 Factorielle
Dénition (Factorielle).
Soit n ∈ N, on appelle factorielle n la quantité
n
Y
n! = 1 × 2 × 3 × · · · × n = k.
k=1
Dénition (Produit).
Soit n ∈ N∗ , et x1 , . . . , xn des réels. On note
n
Y
x1 × x2 × x3 × · · · × xn = xk .
k=1
7
p
2k − 1
Exemple 9. Soit p ∈ N∗ . Exprimer à l'aide de la notation factorielle.
Y
2k
k=1
p
Y 2k − 1 1 3 2p − 3 2p − 1
= × × ··· × ×
2k 2 4 2p − 2 2p
k=1
1 2 3 4 2p − 3 2p − 2 2p − 1 2p
= × × × × ··· × × × ×
2 2 4 4 2p − 2 2p − 2 2p 2p
(2p)!
= 2p
2 × 1 × 1 × 2 × 2 × · · · × (p − 1) × (p − 1) × p × p
(2p)!
= 2p .
2 (p!)2