Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ministère de la Santé
Intitulé :
Promotion : 2017/2022
1
Remerciement
Nous remercions avant tout "Allah" le tout puissant qui nous a donné le courage, la volonté
et la force pour accomplir ce modeste travail. Merci de nous avoir éclairé le chemin de la
réussite.
Nos reconnaissances vont tout d'abord au Docteur “BELALAOUI Izdihar” qui nous a
honoré en acceptant de diriger ce travail, pour son encadrement méthodique. On lui adresse
également notre gratitude pour son aide précieuse et d'avoir été là pour nous, par ses conseils
fructueux, son soutien continu et ses encouragements permanents. Merci de nous avoir guidé
avec patience et d’avoir consacré autant d’heures pour les corrections de ce manuscrit.
On remercie aussi Docteur “ BELAOUN Fatiha ” pour ses conseils avisés lors de la
réalisation de ce travail.
On exprime notre estime et nos remerciements aux membres de jury d’avoir accepté
d’évaluer ce mémoire de fin d’études en dépit de leurs nombreuses autres obligations, et de
nous faire ainsi bénéficier de leurs compétences et de leurs connaissances.
Nos remerciements les plus sincères à Madame “TOUIL REGBA Saadia”, notre chef
d’option et à toutes les sages-femmes de la maternité de l’Etablissement Hospitalier
Universitaire d’Oran pour leurs nombreux encouragements et leur générosité durant les stages
pratiques.
En guise de reconnaissance, on veut remercier toutes les personnes qui, par leurs conseils, leur
collaboration ou leur soutien moral et leur amitié, ont contribué à la réalisation et
l'achèvement de ce travail.
1
Dédicace « 1 »
À moi-même, J'ai fait de mon mieux pour récolter les fruits de cet effort au cours de mes années d'études, et
cela se reflète dans cet humble projet de mémoire.
A ma chère mère
La lumière de mes jours la source de mes efforts, le feu de mon cœur, ma vie et mon bonheur ; ma mère bien-
aimée. Qui a œuvré pour ma réussite, son amour, son soutien, tous ses sacrifices et ses précieux conseils, toute son
aide et sa présence dans ma vie, à travers ce travail, aussi humble soit-il, mes sentiments s'expriment.
Je dédie également ce travail à toute personne qui croyait en mes capacités, m'encourageait et
Se tenir à mes côtés de près ou de loin, avec des conseils ou toute sorte d'aide.
Tout l'amour et l'appréciation pour vous.
2
“ Mahalli Halima Nour el Houda ”
Dédicace « 2 »
Aucune dédicace ne saurait exprimer l'amour, l'estime, le dévouement et le respect que j'ai
toujours eu pour toi.
Que Dieu, le miséricordieux, t’accueille dans son vaste paradis et t’accorde Jannat al Firdaws.
J'aurais tant aimé que tu sois présente aujourd’hui « Tu nous manques tellement … »
L'épaule solide, l'œil attentif compréhensif et la personne la plus digne de mon estime
et de mon respect. Tout ce que je peux t'offrir ne pourra exprimer l'amour et la
reconnaissance que je te porte.
Merci pour les valeurs nobles, l'éducation et le soutient permanent venu de toi.
Que Dieu te préserve et te procure santé et longue vie.
3
“ Mezouar Razika ”
Table des matières
REMERCIEMENT................................................................................................................. 1
DEDICACES........................................................................................................................... 2
RESUME ............................................................................................................................... 11
CHOIX DU THEME............................................................................................................. 14
1. DEFINITIONS : ............................................................................................................. 18
1. PHYSIOPATHOLOGIE : .............................................................................................. 29
5
2. PENDANT L’ACCOUCHEMENT :.............................................................................. 42
CONCLUSION ..................................................................................................................... 94
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................ 96
6
Liste des tableaux :
7
Tableau 31: Répartition des nouveau-nés selon le sexe --------------------------------- 82
Tableau 32: Répartition des nouveau-nés selon la réanimation néonatale ---------- 83
Tableau 33: Répartition des nouveau-nés selon les signes de post maturité -------- 84
Tableau 34: Répartition des nouveau-nés selon les poids ------------------------------ 84
Tableau 35: Répartition de la population selon les complications maternelles ----- 85
Tableau 36: Répartition de la population selon l’examen du placenta -------------- 86
Tableau 37: Score d'APGAR --------------------------------------------------------------- 101
Tableau 38: Niveaux de preuve et grades des recommandations selon la HAS cités
par certains auteurs --------------------------------------------------------------------------------- 101
8
Liste des Figures :
9
Liste des abréviations :
AG : Age Gestationnel
AINS : Les Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens
AMM : Autorisation de Mise sur le Marché
ARCF : Anomalie du Rythme Cardiaque Fœtal
BPM : Battement Par Minute
CNGOF : Conseil National des Gynécologues-Obstétriciens Français
CU : Contraction Utérine
DDG : La Détermination de la Date de début de Grossesse
DDR : Date des Dernières Règles
DPA : Date Présumée d’Accouchement
EG : Etat Général
FDR : Facteurs de Risque
FIGO : Fédération Internationale de Gynécologie et d’Obstétrique
FIV : Fécondation In-Vitro
HAS : Haute Autorité de Santé
HRP : Hématome rétro placentaire
HU : Hauteur Utérine
IMC : Indice de Masse Corporelle
LA : Liquide amniotique
LCC : Longueur Cranio-Caudale
MAF : Mouvements Actifs Foetaux
NFS : Numération Formule Sanguine
OMS : l’Organisation Mondiale de la Santé
PG : Prostaglandines
RCF : Rythme Cardiaque Fœtal
RCIU : Retard de Croissance Intra utérin
RPC : Recommandations pour la Pratique Clinique
SA : Semaines d’Aménorrhées
SIM : Syndrome d’Inhalation Méconiale
SOGC : La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada
Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective utilisant deux approches : quantitative et qualitative réalisée
au niveau de service de gynécologie obstétrique de l’établissement hospitalier universitaire 1er novembre 1954 de la
wilaya d’Oran, du 01 octobre 2021 et le 31 décembre 2021. 100 dossiers ont été étudiés.
Résultats : La fréquence de la grossesse prolongée était de 6,98%, la tranche d’âge de 20 et 25 ans était la plus
représentée soit 30%. Les nullipares étaient les plus représentés 32%. L'échographie a révélé un oligoamnios dans 16%.
Le déclenchement artificiel du travail a été chez 55% des patientes. Dont 29 % par perfusion d’ocytocique et 25 % par
rupture artificielle des membranes et seulement 1% par décollement des membranes. L’accouchement a été fait par
césarienne chez 43 % des patientes. La macrosomie était la principale indication de césarienne chez 12 % des patientes.
Présence de signes de post maturité chez 79% des nouveau-nés. 15% des femmes avaient hémorragie de la délivrance.
Conclusion : au terme de cette étude et de la revue de la littérature, il est classiquement admis que la prolongation de la
grossesse fait encourir des risques à la mère et au fœtus. C’est pourquoi il faut organiser la prise en charge spécifique
à partir 41 SA.
ABSTRACT
Introduction: Prolonged pregnancies are to this day a relatively frequent situation that we are confronted with. Given
the perinatal risks associated with these pregnancies, they must be managed appropriately. The objective was
to describe the management of prolonged pregnancies and then to evaluate the quality of this management and
estimate the frequency of these pregnancies.
Methods: This is a retrospective descriptive study using two approaches: quantitative and qualitative. This was carried
out at the obstetrics gynecology department of the university hospital establishment November 1, 1954 of the wilaya of
Oran, between the dates of 1st October/ 31st December 2021. 100 files were studied.
Results: The resulting frequency of patients with prolonged pregnancy was 6.98%, the age group of 20 to 25 years old
was the most represented at 30%. Ultrasound revealed oligoamnios in 16% of the patients. 55% of the patients underwent
artificial labor induction. Of which 29% were infused with oxytocic and 25% by artificial rupture of the membranes and
only 1% by detachment of the membranes. Delivery was by cesarean section in 43% of patients. Macrosomia was the
main indication for cesarean delivery in 12% of patients. Signs of post maturity were present in 79% of newborns.
15% of women had postpartum hemorrhage.
Conclusion: After reviewing the results of this study and the literature review, it is clear to see that prolongation of
pregnancy incurs risks for the mother and the fetus. This is why it is necessary to organize specific management from
41 SA.
La grossesse prolongée est définie par un terme supérieur ou égal à 41+0 SA et le terme
dépassé par un terme supérieur ou égal à 42+0 SA. [11]
En revanche, si la grossesse prolongée n’est pas une notion récente, sa prise en charge
évolue beaucoup, et il y toujours beaucoup de questions qui se posent parmi les
professionnels. En effet, il existe une grande diversité dans les protocoles de suivi de ces
grossesses selon les établissements. C’est pourquoi, le CNGOF a émis en 2011 des RPC
afin d’encadrer le suivi et la prise en charge des grossesses prolongées. En effet, il est
recommandé de réaliser une surveillance rapprochée à partir de 41+0 SA, deux à trois fois
par semaine, avec réalisation d’un enregistrement du rythme cardiaque fœtal et d’une
échographie pour recherche d’oligoamnios. En l’absence de pathologie, il est recommandé
12
de proposer un déclenchement entre 41+0 SA et 42 SA+ 6jours. Le moment exact de ce
déclenchement est laissé à l'appréciation de l'obstétricien mais il sera déterminé en fonction
des caractéristiques maternelles et fœtales. [11]
13
Choix du thème
Ce qui nous a poussées de faire cette recherche par une étude sur le
protocole de la prise en charge et tenter de suggérer des solutions afin
d’améliorer les connaissances de cette prise en charge.
14
Les objectifs
L’objectif principal :
Décrire la prise en charge des grossesses prolongées au niveau de service de
gynécologie obstétrique de l’établissement hospitalier universitaire d’Oran.
15
Les hypothèses
16
Référenciel
Théorique
17
Chapitre I : Définitions et facteurs de risques
1 Définitions :
1.1 Définition de la grossesse et du terme :
La grossesse appelé aussi gestation c’est l’ensemble des phénomènes se déroulant entre
la fécondation et l’accouchement durant lesquels l’embryon puis le fœtus se développe dans la
cavité utérine.
18
Figure 1: Définition du terme, grossesse prolongée et dépassement du terme
19
2 Facteurs de risque :
A ce jour, il n’y pas de cause précise de grossesse prolongée mais seulement des
facteurs de risques.
20
2.2 Des facteurs d’origines fœtales :
• Les malformations :
- Des malformations du système nerveux central entrainent un dérèglement de
l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, qui secrète le cortisol, hormone
nécessaire au mécanisme du déclenchement spontané du travail, Trisomie
18.
- L’anencéphalie est la cause la mieux connue du dépassement de terme.
- L’hypoplasie congénitale des surrénales, entrainant elle aussi un déficit de
production de cortisol, se place également dans les causes fœtales du
dépassement de terme.
- L’hydrocéphalie quant à elle entraine une moins bonne sollicitation du col
utérin par la tête fœtale.
21
2.3.2 Ocytocine :
Elle possède une action utéro tonique. On la retrouve dans le plasma maternel en fin de
grossesse. Le nombre de ses récepteurs augmente en fin de grossesse entraînant une
amplification de la sensibilité de l’utérus à cette hormone.
La conséquence de sa liaison à son récepteur est une hausse de la concentration en
calcium intracellulaire. Elle agit au niveau de la myosine et augmente la force contractile en
conservant une consommation énergétique équivalente. De plus, elle entraîne une sécrétion
endogène de prostaglandines qui accentue la maturation cervicale et les contractions utérines,
en plus la dilatation cervicale et vaginale entraîne une stimulation de la sécrétion d’ocytocine
maternelle dans la deuxième partie du travail. La diminution de la sécrétion d'ocytocine et la
diminution du nombre et de la sensibilité des récepteurs myométriaux à l’ocytocine avant le
début du travail, retardent le déclenchement du travail.
22
Chapitre II : Diagnostic de la grossesse prolongée
1 Données cliniques :
1.1 Interrogatoire :
L’interrogatoire minutieux constitue la première investigation. Pendant celui-ci, tous les
antécédents médicaux, chirurgicaux et gynécologiques de la patiente seront discutés. Chaque
question a son but, et chaque information peut nous guider.
23
La DDR constitue l’élément central mais cette méthode peut conduire à une sous-
estimation de l'âge réel de la grossesse et à considérer à tort des grossesses comme post-terme.
[25]
24
Au premier trimestre, de nombreux paramètres peuvent être corrélés avec l’âge
gestationnel, notamment le diamètre du sac gestationnel ou de la vésicule vitelline. En
pratique, ces deux paramètres sont peu utilisés. La LCC du fœtus est quant à elle le paramètre
que nous utilisons pour déterminer un terme. La longueur cranio caudale entre 11 SA + 3jour
et 14 SA. En rapportant cette mesure aux courbes de Robinson et Flemming (1975), qui
permet d’estimer l’âge gestationnel en jours à partir de la LCC en millimètres, via cette
équation : AG = 8,052 √× (LCC) + 23,73, on obtient une date de début de grossesse avec une
précision de plus ou moins 5jours dans 95 % des cas. [27] C'est la méthode la plus fiable à
condition qu'elle réponde à certains critères :
Si cette échographie n’a pas été effectuée, il est possible de dater la grossesse avec les
deux autres échographies recommandées, mais avec moins de précisions.
25
B. L'échographie du deuxième trimestre :
En cas de découverte tardive de la grossesse, ou l’absence d’échographie du premier
trimestre l’utilisation de l’échographie du 2ème trimestre est autorisée.
La datation au second trimestre est principalement basée sur les mesures du diamètre
bipariétal, du périmètre céphalique et du cervelet. Elle se base ensuite sur les mesures de la
circonférence abdominale, de la longueur du fémur. Un contrôle biométrique à 15-20 jours
permettra d'évaluer la bonne croissance fœtale et d'affiner l'âge gestationnel. Mais cette
mesure reste approximative car elle laisse une marge d'erreur variant entre sept et quatorze
jours. Bien que cette mesure soit plus pertinente que celle de la date des dernières règles ; elle
est néanmoins moins fiable que l’échographie du premier trimestre. En effet, nous retrouvons
dans la littérature un intervalle de prédiction de 90% contre 95% au premier trimestre. Il
existe une variabilité de plus ou moins dix jours. [30] Plus nous nous rapprochons de la date
d’accouchement, plus la datation est difficile. C’est pourquoi nous réalisons un contrôle
biométrique 15 à 20 jours après cette échographie pour réévaluer la croissance et préciser le
terme.
26
3 Données biologiques :
La biologie repose sur le dosage des βHCG (Hormone Chorionique Gonadotrope
plasmatiques ou urinaires). Elle est secrétée par le trophoblaste dès sa formation, 10 à 12 jours
après la fécondation.
Le taux de βHCG double toutes les 48 heures pour atteindre son maximum à la 8ème
semaine d’aménorrhée. Entre la 14ème et la 18ème semaine d’aménorrhée, il diminue pour
rester à un taux constant jusqu’à l’accouchement.
4 Autres méthodes :
4.1 Examen physique :
L’examen clinique en ce qui concerne l’estimation de l’âge d’une grossesse consiste
essentiellement en une évaluation de la taille de l’utérus. Avant la fin du premier trimestre de
la grossesse, l’utérus est en position rétro-symphysaire. Le palper ne peut donc être suffisant,
il faut y associer le TV.
Le TV retrouve un utérus augmenté de volume que l’on perçoit dans les culs de sacs
vaginaux latéraux habituellement libres en dehors de la grossesse.
Classiquement, la littérature rapporte un utérus de la taille :
5 Cas particuliers :
Dans le cas d’une procréation médicalement Assistée par FIV, il est recommandé
d’utiliser la date de ponction afin de déterminer la date du début de grossesse car la date de
ponction de l’ovocyte et de fécondation correspond au jour du début de la grossesse.
Pour ce qui est des grossesses multiples, on utilise la méthode classique, c’est à dire la
mesure des LCC, à condition que les mesures diffèrent de moins de 10mm, en prenant la
mesure du fœtus le plus petit.
27
6 Recommandations des sociétés savantes sur la détermination de début
de grossesse :
6.1 Recommandations de la HAS :
D’après l’HAS, le dépistage précoce (11-13 SA) permet de dater précisément la
grossesse en mesurant la LCC, cette première échographie permet aussi de dépister
précocement des anomalies ou signes d’appel de dyschromosomie et de préciser le nombre
d’embryons et la chronicité. [32]
.
28
Chapitre III : Les conséquences de la grossesse prolongée
1 Physiopathologie :
L'augmentation de la morbi-mortalité fœtale et néonatale au cours d'une grossesse
prolongée peut s'expliquer par une «insuffisance placentaire». Les mécanismes
physiopathologiques responsables du prolongement de la grossesse sont encore mal connus.
Après une étude histologique placentaire, on retrouve une diminution de la fonctionnalité du
placenta. Elle est expliquée par des points de calcification, une dégénérescence et une
diminution de la perfusion des villosités. Ce qui explique une éventuelle altération des
échanges fœto-maternels. Mais à l'analyse du Doppler ombilical aucune anomalie n'est
retrouvée. [33][34] Sont aussi retrouvés de manière non spécifique des infarctus placentaires,
des calcifications et des dépôts perivillositaires de fibrine correspondant soit à une grossesse
physiologique plus longue sans anomalie placentaire avec un développement fœtal normal
soit à une grossesse avec un développement progressif d'une insuffisance placentaire
accompagné d'un retentissement fœtal par altération des échanges, c'est la sénescence
placentaire.
2 Complications maternelles :
Les complications maternelles sont principalement obstétricales. En effet, il a été
prouvé que plus l’on avance dans l'âge de la grossesse plus le risque de césarienne est élevé. Il
est multiplié par 1,5 en cas de grossesse prolongée. [33]
La contractilité spontanée du muscle utérin diminue et la réponse à l'ocytocine est moins
bonne lors des grossesses prolongées et terme dépasse. Cela peut s'expliquer par :
• L’augmentation du taux de déclenchement.
• L’augmentation du nombre de dystocies dynamiques.
Une grossesse prolongée était également associée à un risque accru d’extraction
instrumentale et d’une élévation modérée du risque de lésions périnéales des 3ème et
4èmedegrés, d’hémorragies du post-partum, des délivrances artificielles, de chorioamniotite et
d’endométrite. [33] [35]
29
3 Complications fœtales :
3.1 Oligoamnios :
L'évaluation de la quantité de liquide amniotique est primordiale dans l’évaluation du
bienêtre fœtal. L'oligoamnios défini par des critères échographiques est retrouvé dans 10 à 15
% des grossesses prolongées. [36]
31
4.3 La macrosomie et ses complications :
La macrosomie fœtale est définie par un poids de naissance supérieur au 90ième
percentile selon le terme sur les courbes habituellement utilisées du Collège Français
d’Échographie Fœtale. Le taux de macrosomie augmente nettement lors de grossesse
prolongée. De plus, on sait que la macrosomie induit elle-même des morbidités fœtales
associées telles que : la dystocie des épaules, les lésions du plexus brachial, la fracture de la
clavicule et l'hypoglycémie. [40] Et obstétricales comme : l'allongement de la durée du
travail, l'augmentation du temps de travail, du taux de césarienne, d'extraction instrumentales,
de lésion périnéales, d'hémorragie du post-partum.
4.4 La polyglobulie :
Dans le cadre de la post-maturité, la polyglobulie s'explique par l'hypoxie fœtale
chronique stimulant l’érythropoïèse et augmentant la masse globulaire, l'hématocrite
(supérieure à 65 %) et la viscosité sanguine. [41]
Il existe un risque accru de polyglobulie et donc d’ictère.
Elle peut entraîner biologiquement une hyper bilirubinémie et une hypoglycémie. Du
point de vue clinique, elle peut avoir pour conséquences des signes neurologiques, cardiaques
ou digestifs et la mortalité :
Les grossesses prolongées ont toujours été considérées comme à risque pour le
devenir néonatal.
Grâce à l'amélioration des techniques de surveillance périnatale et des
techniques de réanimation, la mortalité néonatale reste faible avec des taux
variant de 4 à 5,8 %. Ce risque est légèrement accru dès 37 SA, et il est multiplié
par deux entre 40 et 42 SA. [42] Cette mortalité néonatale est en grande partie
liée à l'asphyxie fœtale pendant le travail et à l’inhalation méconiale à
l'accouchement. Il est aussi démontré que les nouveau-nés post termes et
hypotrophes sont plus à risque que la population eutrophe née après 41 SA. [43]
32
Les problèmes de retard du développement psychomoteur retrouvés sont directement
liés à l'hypoxie périnatale ou à une pathologie néonatale.
4.7 Hypoglycémie :
Hypoglycémie en conséquence de la macrosomie se doit d’être dépistée et les nouveaux
nés doivent faire l’objet d’une surveillance accrue.
Enfin, un risque majoré de complications neurologiques a été décrit mais un lien direct
entre la post-maturité et ces pathologies n’a pas été établi.
33
Chapitre IV : Prise en charge de la grossesse prolongée
1 Avant l’accouchement :
La prise en charge de la grossesse prolongée et du terme dépassé a fait l’objet de
CNGOF. [11] En décembre 2011 ; jusqu’à cette date, les modalités de prise en charge étaient
propre à chaque établissement. La première recommandation porte sur l’utilité de réaliser une
échographie précoce entre 11SA + 3j et 13 SA + 6j permettant une datation exacte de la date
de début de grossesse et limitant ainsi le nombre de « fausses » grossesses prolongées.
Constantes :
En premier lieu, la mesure de la tension artérielle, le pouls et la température, le poids et
surtout la réalisation d’une bandelette urinaire, fait également partie intégrante de l’examen
clinique. On recherche des signes d’infection, mais surtout des modifications de la tension
artérielle, une protéinurie, des œdèmes ou une prise de poids importante pouvant faire
suspecter une pré-éclampsie, plus fréquente en fin de grossesse.
34
Les mouvements actifs fœtaux :
C’est une information à rechercher dans l’anamnèse lors d’une consultation pour
grossesse prolongée. D’après la SOGC, l’acidose fœtale et la baisse de la perfusion
placentaire sont associées à une diminution du nombre de mouvements fœtaux. Ainsi, toute
diminution de la fréquence des mouvements actifs, progressive ou brutale, est un signe
d’alarme. [48]
Elle semble liée à une augmentation du risque de morbidité périnatale impression
subjective par la patiente d’une diminution des mouvements actifs fœtaux, possibilité
d’objectiver cette impression par le compte des MAF : la diminution des MAF est définie par
moins de 10 MAF sur 12 heures.
D’après les recommandations pour la pratique clinique du CNGOF de décembre 2011,
aucune méthode de comptage des mouvements fœtaux n’a été évaluée en cas de grossesse
prolongée. Les mouvements actifs fœtaux sont définis par le ressenti maternel. C’est pourquoi
il faut conseiller aux patientes de consulter en cas de diminution de perception des
mouvements actifs fœtaux, car une diminution de cette perception peut faire évoquer une
hypoxie fœtale ou un oligoamnios.
En pratique courante, une diminution des mouvements actifs fœtaux dans le cadre des
grossesses prolongées ne doit pas être banalisée et peut être un élément pour proposer une
hospitalisation. [11] [49]
Hauteur utérine :
La hauteur utérine est un élément du dépistage clinique au cours de la grossesse
prolongée, permettant d'évaluer la croissance fœtale et le développement utérin, ainsi que le
liquide amniotique pendant la grossesse. Elle se mesure à l'aide d'un mètre-ruban, de la
symphyse pubienne jusqu'au fond utérin (repéré par la palpation manuelle). Elle est difficile à
mesurer, parfois trompeuse en fonction de la corpulence maternelle, et reste opérateur
dépendant. Une hauteur utérine inférieure à celle attendue doit faire évoquer un oligoamnios
(après élimination d’une rupture des membranes), une restriction de croissance de constitution
tardive (peuvent nous aiguiller vers un début de syndrome de post-maturité) ou une descente
du fœtus dans le bassin. A l’inverse, plus rarement à terme, une hauteur utérine supérieure à
celle attendue évoque une suspicion de macrosomie ou un excès de liquide amniotique. [50]
35
Hauteur utérine normale selon le terme normalement pour une grossesse monofoetale :
Terme HU (cm)
4 mois 16
5 mois 20
6 mois 24
7 mois 28
8 mois 30
9 mois 32 – 34
Toucher vaginal :
Lors des consultations des grossesses prolongées, les conditions cervicales sont
évaluées avec un toucher vaginal. Il nous permet d’apprécier la maturité du col et
l’accommodation du fœtus dans le bassin. Grâce à cet examen, il est possible d’établir un
pronostic obstétrical relatif en s’aidant de score de Bishop. Le score de Bishop reste
globalement le plus simple, le plus reproductible et le plus économique. Il est compris entre 0
et 13 et se calcule selon les caractéristiques présentées dans le tableau suivant :
Le paramètre prédictif le plus efficace pour le pronostic obstétrical est la dilatation
cervicale.
Paramètres 0 1 2 3
Dilatation du col utérin en 0 1à2 3à4 5
cm
Effacement du col utérin en Long Mi- long Court Effacé
%
Consistance du col utérin Ferme Moyenne Molle
Position du col utérin Postérieure Centrale Antérieure
Positionnement de la tête Haute et Appliquée Fixée Engagée
Fœtale Mobile
36
1.1.1.2 Surveillance para clinique :
Le rythme cardiaque fœtal :
L’évaluation du bien être fœtal nécessite de faire en première intention, Il se fait grâce à
un appareil qui enregistre de façon concomitante le RCF et le tonus utérin : Cardiotocographe.
Le cardiotocographe permet l'enregistrement simultané : du RCF et des CU maternelles.
L’examen doit être réalisé à chaque consultation de grossesse prolongée, soit toutes les 48
heures. Sa valeur prédictive négative est de l’ordre de 98%, ce qui signifie qu’un tracé
normal, assure dans la majorité des cas, une bonne adaptation fœtale. [11] [51] Ses avantages
sont multiples : simplicité d’utilisation, excellente sensibilité et valeur prédictive négative de
l’asphyxie néonatale, preuve médico-légale. Le but principal est de dépister une éventuelle
hypoxie fœtale.
L’analyse du RCF se fait via cinq caractéristiques qui sont : le rythme de base, la
variabilité, les accélérations, les décélérations, et l’activité utérine.
On sait que le rythme de base est physiologiquement diminué après 40 SA, par un
phénomène d’hyperactivité sympathique.
37
Bradycardie fœtale : RCF < 120 bpm
Anomalies de RCF pendant une période de plus
RYTHME CARDIAQUE de 10 minutes.
DE BASE =:> Tachycardie fœtale : RCF >
160 bpm pendant une période de plus
de 10 minutes.
Amnioscopie :
Il est également utilisé pour surveiller la grossesse prolongée .Si possible, cela peut
aider à évaluer le volume du LA, la présence deflocons de vernix et surtout la couleur de
liquide. Ce dernier pouvant être claire, teinte ou méconial. Cependant la couleur du liquide
n’est pas toujours aisée à déterminer d ou une difficulté d’interprétation de l’amnioscopie.
D’autre part l’évaluation du volume de liquide se fait aujourd’hui plus grâce à l’échographie
qu’à l’amnioscopie. [11]
La signification précise d’un liquide amniotique méconial reste discutée. En effet,
l’émission de méconium est reliée à l’anoxie fœtale mais elle peut aussi s’observer lors de
l’activité spontanée du côlon ou dans un contexte de réactions vagales.
L’utilisation de l’amnioscopie dans le monitorage des grossesses prolongées se trouve
controversée. La constatation d’un liquide amniotique teinté ne permet pas de localiser dans le
38
temps la souffrance fœtale et, à contrario, l’observation d’un liquide clair ne permet pas de
prédire le délai sans risque fœtal. L’amnioscopie ne peut pas seule entraîner une décision
obstétricale, mais elle doit être associée à d’autres arguments. En 2011, le CNGOF mis à jour
ses recommandations concernant la pratique de l'amnioscopie en cas de grossesse prolongée.
L'échographie fœtale :
L'échographie est fondamentale dans la surveillance des grossesses prolongées et dans
le diagnostic de post-maturité. Elle a de nombreux rôles.
Le CNGOF recommande à partir de 41 SA la réalisation d’une échographie obstétricale
celle-ci doit être faite deux à trois fois par semaine entre 41 et 41 SA et 6 jours. Avec cette
échographie, la quantité de liquide amniotique ainsi que la croissance fœtale peuvent être
évaluées, et des doppler réalisés.
39
- Evaluation du grading placentaire :
Comme nous l'avons souligné précédemment, la grossesse prolongée est une période de
plus grand risque de sénescence placentaire. C’est pourquoi il peut sembler important de
profiter de l’échographie pour l’évaluation de la quantité de liquide pour visualiser les
dopplers et le placenta. Il existe la classification de Grannum, elle différencie les placentas
selon 4 grades de maturité placentaire en fonction de l’état de la plaque basale, de la plaque
choriale du placenta ainsi que de sa masse. Donc : la présence d'un placenta de grade III
(maturation placentaire avancée) est signe de grossesse à terme. Mais elle ne permet pas de
prédire d'une souffrance fœtale elle n'a donc que peu d’intérêt.
- Echographie doppler :
L’étude doppler permet de mesurer les résistances placentaires et cérébrales, les
résistances placentaires tendent à augmenter (témoins d’une altération des échanges foeto-
placentaires) tandis que les résistances cérébrales diminuent par vasodilatation. L’utilisation
des doppler dans la surveillance de la fin de grossesse ne semble pas aussi pertinente que
l’analyse du RCF ou que la mesure de quantité de LA et doit plutôt être réservée à
l’évaluation pronostique d’une restriction de croissance intra-utérine découverte tardivement.
En effet, le dépassement de terme correspond à un problème foeto-placentaire et non
utéroplacentaire. Cependant, peu d'études retrouvent une association entre des doppler
perturbés et une issue défavorable dans les grossesses prolongées. Leur valeur diagnostique
étant très faible, il n'est pas recommandé de les utiliser en routine dans la surveillance des
grossesses prolongées (grade C).
40
L'évaluation du bien être fœtal :
C’est le profil biophysique de Manning qui nous permet d’évaluer au mieux le bien être
fœtal. En plus d’un enregistrement du RCF, l’opérateur va observer le fœtus pendant 30
minutes. Il doit alors noter la présence (cotés 2 points) ou l’absence (cotés 0) de 5
paramètres :
• Les mouvements actifs.
• Le tonus global.
• Les mouvements respiratoires.
• La quantité de liquide amniotique (mesure de la grande citerne).
• La réactivité du RCF.
Chaque paramètre étant coté entre 0 et 2, le tout étant sur 10. Un score est considéré
comme normal au-dessus de 8 ; entre 4 et 6, il y a un fort risque d'asphyxie chronique ; en
dessous de 2, on suspecte une asphyxie chronique. L'enregistrement de ce score sur 30 mn
n'est pas possible en pratique courante (même si souvent tous les critères sont réunis en 10
mn) et il est donc conseillé de le réaliser en cas de doute sur le bien être fœtal et pour motiver
une éventuelle intervention obstétricale.
Score de manning normal : 8/10 .
Un score : 4/10 est une indication à l'accouchement.
Un score de O est une urgence périnatale.
La pratique du score biophysique de Manning entraîne une augmentation des
diagnostics d’oligoamnios et d’anomalies du RCF générant une augmentation des taux de
déclenchement et de césarienne sans amélioration du pronostic néonatal. Il n’est donc pas
recommandé d’utiliser le score biophysique de Manning dans la surveillance des grossesses
prolongées (grade B).
41
La législation : Rôle de la sage-femme dans cette surveillance :
« Une personne qui a suivi un programme de formation reconnu dans son pays, a réussi
avec succès les études afférentes et a acquis les qualifications nécessaires pour être reconnue
ou licenciée en tant que sage-femme. Elle doit être en mesure de donner la supervision, les
soins et les conseils à la femme enceinte, en travail et en période post-partum, d'aider lors
d'accouchement sous sa responsabilité et prodiguer des soins aux nouveau-nés et aux
nourrissons. Ses soins incluent des mesures préventives, le dépistage des conditions
anormales chez la mère et l'enfant, le recours à l'assistance médicale en cas de besoin et
l'exécution de certaines mesures d'urgence en l'absence d'un médecin».
Le métier de sage-femme comporte la surveillance de la grossesse prolongée. En effet,
cette profession permet la pratique des actes nécessaires à la surveillance de la grossesse
(L.4151.1), la pratique des actes clinique et techniques nécessaires au suivi et à la surveillance
des situations non pathologiques et au dépistage de pathologie concernant les femmes
notamment pendant la grossesse (R.4127-318). Mais, en cas de pathologie fœtale ou
maternelle pendant la grossesse, la sage-femme doit faire appel à un médecin, elle peut
ensuite pratiquer les soins prescrits par le médecin (L.4151.3). De plus, elle est autorisée à
pratiquer l’échographie gynéco-obstétricale dans le cadre de la surveillance de la grossesse
(R.4127-318) lors d’une consultation prénatale par exemple. [54] [55]
2 Pendant l’accouchement :
2.1 Modalités d’accouchement :
2.1.1 Accouchement par voie basse :
Le déclenchement : le déclenchement artificiel du travail d’accouchement représente
l’ensemble des techniques destinées à provoquer l’accouchement.
1) A partir de quand ?
Le CNGOF recommande en l'absence d'anomalies lors des consultations, un
déclenchement du travail doit être proposé aux patientes entre 41 SA et 42SA +6jours, en
fonction des conditions locales, des caractéristiques maternelles, si les conditions cervicales
sont défavorables, le risque de césarienne est majore, et augmentation des risques fœtaux. [11]
42
2) Par quels moyens et de quelles manières :
Evaluation des conditions cervicales :
Afin de savoir quel moyen sera utilisé pour déclencher le travail, les conditions locales
doivent être évaluées. Comme nous l’avons dit plus haut, le score de Bishop est l’examen de
référence pour déterminer les conduites à tenir à mettre en place. Le score de Bishop est
Composé de 5 critères : dilatation cervicale, longueur, position et consistance, et hauteur de
présentation fœtale. Pour la dilatation, la longueur cervicale et la hauteur de présentation
fœtale, une note est mise entre 0 et 3. Pour la position et la consistance du col un score entre 0
et 2 est établit. La somme de chacun de ses critères nous donne le résultat du Bishop. Lorsque
ce score est inférieur à 6, on dit que les conditions locales sont défavorables. Sinon, le score
est supérieur à 6, et le col est dit favorable au déclenchement.
1. Ocytocine :
L’ocytocine est à ce jour, la méthode de référence pour le déclenchement à partir de
41SA et au-delà, lorsque les conditions cervicales sont favorables. En effet, c’est la technique
la plus utilisée dans le monde pour déclencher le travail. L’ocytocine est une copie
synthétique de l’hormone naturelle qui est l’ocytocine. Sa principale fonction est de stimuler
la contraction du muscle utérin afin d’induire le travail en accentuant la maturation cervicale.
L’ocytocine peut s’utiliser de différentes manières : seule ou complétée par l’amniotomie,
mais également à la suite d’une maturation cervicale par prostaglandines.
43
Il existe des recommandations du CNGOF quant à l’utilisation de l’ocytocine. Une
dilution d’une ampoule de 5 UI d’ocytocine dans 500 millilitres de sérum glucosé 5% est
effectuée. Son administration se fait avec une perfusion en dérivation, son débit doit être
contrôlé. Cependant, ces recommandations sont valables lorsque le travail est spontané. A ce
jour, il n’y a pas de recommandations lorsque le travail est déclenché. L’utilisation de
l’ocytocine peut conduire à des effets secondaires, comme une hypertonie utérine, une
hypercinésie de fréquence et d’intensité des contractions utérines pouvant amener à des
anomalies du rythme cardio-fœtal. C’est pourquoi, une surveillance fœtale doit être réalisée.
44
étaient surtout utilisées pour interrompre des grossesses au deuxième trimestre. Puis
l'administration locale a permis de diminuer leurs effets secondaires et la connaissance de
leurs actions sur le col de l'utérus et les a fait utilisé dans le déclenchement de l'accouchement
à terme en cas de score le Bishop défavorable deux prostaglandines naturelles sont d'un
emploi courant dans le déclenchement du travail :
45
2. Les moyens mécaniques :
Les deux méthodes les plus connues sont :
Sonde de Foley® : C’est un moyen mécanique de déclenchement du travail par mise
en place d’une sonde en Intra cervicale. D’après le CNGOF, il s’agit d’un moyen
efficace de déclenchement du travail avec moins d’hyperstimulations utérines que les
prostaglandines, sans augmentation du taux de césariennes. Le risque infectieux est
potentiellement augmenté par l’utilisation d’une sonde de Foley. L’HAS ne
recommande pas son utilisation en routine dans le déclenchement artificiel du travail.
[11] [32]
La sonde à double ballonnets de Cook® : Quant à elle dispose de cette AMM, pour
maturer les cols utérins défavorables. Là encore, il s’agit d’une sonde qui est introduite
en intra-utérin. Un premier ballonnet est gonflé en intra-utérin, le deuxième quant à lui
est gonflé en vaginal, à l’extérieur de l’orifice externe du col une fois ces ballonnets
gonflés, la sonde exerce alors une pression continue appliquée sur les orifices
cervicaux ; entrainant une dilatation cervicale mécanique.
46
4. Les autres moyens :
- Dilatateurs hydroscopiques :
Pour la maturation cervicale, des dilatateurs hydroscopiques naturels, (laminaires :
algues), ou synthétiques sont également utilisés, notamment dans la première moitié de la
grossesse. Certains auteurs recommandent de les utiliser en fin de grossesse avec un col
immature, mais ce n'est pas une utilisation de routine. Les directives cliniques de la SOGC
nous indiquent que certaines études ont rapporté des taux d'infection plus élevés avec cette
méthode de maturation cervicale. [12]
- Stimulation mammaire :
La stimulation mammaire est la plus ancienne méthode d'induction mécanique du travail
utilisée à l'époque préhistorique. Selon Hippocrate. Cette technique présente de nombreux
avantages :
❖ Elle est inoffensive et produit un travail physiologique.
❖ Elle rend service dans le cas où l'ocytocine est contre-indiquée (grande multiparité,
utérus cicatriciel, grossesse gémellaire...).
❖ Elle permet d'assurer une lactation plus efficace.
5. Rapports sexuels :
De nombreuses études, dont Tan et al. ont montré que les femmes enceintes ayant une activité
sexuelle à terme accouchent plus rapidement et ont moins recours à un déclenchement pour
grossesse prolongée que celles qui n'en ont pas. Le taux d'accouchements spontanés est
directement lié à la fréquence des rapports sexuels. Cependant, les études sont contradictoires
quant à l'efficacité de cette approche. Les mécanismes impliqués sont l'action de la
prostaglandine E présente dans le sperme masculin, ainsi que l'action de la stimulation
mammaire, et la contraction de l'utérus lors de l’orgasme. [18]
47
Sur un utérus cicatriciel :
Des antécédents de cicatrices utérines exposent les patientes à un risque d'environ 0,5 %
de rupture utérine pendant le travail spontané de l’ordre de 0,5% (grade A). Le risque est
modérément augmenté en cas de déclenchement par ocytocine (0,7%) et multiplié par 5 lors
d’un déclenchement par prostaglandines risque multiplié par 5 avec un déclencheur à la
prostaglandine risque significativement accru avec la prostaglandine et de col défavorable. Il
est donc conseillé d’éviter de recourir aux prostaglandines dans le cas de l’utérus cicatriciel.
[11] [20]
48
Figure 3: Organigramme décisionnel en cas de grossesse prolongée et terme dépassé réalisé à partir
des recommandations du CNGOF
3 Après l’accouchement :
3.1 Prise en charge maternelle :
Comme nous l’avons appris précédemment une grossesse prolongée crée de grandes
difficultés maternelles pendant la grossesse et surtout après l’accouchement donc la prise
charge dans la période de post-partum est très importante.
Post-partum : Période allant de l'accouchement jusqu'au retour de couches (retour des
règles). HAS a défini une durée maximale d’hospitalisation 96 heures pour un accouchement
voie basse, sans complication et 120 heures pour un accouchement par voie haut car
49
l'accouchement par césarienne est plus à risque de complications du post-partum que
l'accouchement par voie basse.
o En suites de couches :
Surveillance des saignements, douleurs, nausées, vomissements, hyperthermie,
cicatrice, reprise du transit, signes de thrombophlébites, FNS non systématique sauf si FDR
ou signes cliniques et réalisée dans les 48 heures.
50
efficace conditionne le pronostic vital. Dans tous les cas, la mise en place de deux voies
veineuses doit être faite.si la délivrance est faite, il faut faire une révision utérine.
Si la délivrance n'a pas eu lieu, il faut procéder à une délivrance artificielle puis une
révision utérine avec ou sans anesthésie.
Examen de la filière génitale sous valves et perfusion d'ocytocine afin de favoriser la
rétraction utérine, associée à un massage utérin. En cas d'échec après 30 minutes on peut
proposer une perfusion de prostaglandines, un tamponnement utérin par ballonnet et en
dernière intention.
Dans les hémorragies cataclysmiques résistantes au traitement, une sanction chirurgicale
ou radio-interventionnelle doit être envisagée : ligature chirurgicale des artères utérines (voire
ligature des artères hypogastriques), une embolisation des artères utérines.
L'hystérectomie d'hémostase (ablation de l'utérus) n'est proposée qu'en ultime intention,
lorsque toutes les autres méthodes possibles ont échoué.
Complications infectieuses :
• Endométrite :
Infection puerpérale ou l’endométrite du post-partum est définie par une inflammation
de l’endomètre, une muqueuse qui tapisse la cavité de l’utérus elle est causée par une
infection. Traitement : antibiothérapie (amoxicilline +acide clavulanique) et ocytocine :
favorise la rétraction utérine. Surveillance (température, tonicité et sensibilité utérine, aspect
des lochies).
• Infections urinaires :
Fréquentes en post partum, favorisées par les sondages répètes en salle de travail.
Traitement : antibiothérapie probabiliste dès la réalisation des prélèvements.
Complications thromboemboliques :
Le post-partum est une période à haut risque de complications thromboemboliques. Etat
hypercoagulabilité pendant 6 semaines.
Thrombose veineuse superficielles.
Thrombose veineuse profonde.
Phlébite pelvienne.
51
Prévention : lever précoce systématique, Bas de contention +/-traitement anticoagulant
si facteurs de risque.
Dépistage et traitement d’une anémie ferriprive.
Complications de l'allaitement :
• Crevasses du mamelon :
Ne contre-indiquent pas l'allaitement le traitement est symptomatique, passant
principalement par la correction de la position du nouveau-né et de la prise de sein (rôle +++
des sages-femmes).
• Engorgement mammaire :
Ne contre indique par l’allaitement, traitement uniquement symptomatique : Expression
du lait ; Evaluation de la technique de l'allaitement ; Parfois : Syntocinon® 2 UI sous-cutané
avant la tétée.
52
3.2 Prise en charge pédiatrique :
a) L'examen du nouveau-né en salle de travail :
Dès la naissance, il convient d'évaluer l'état de l'enfant afin de mettre éventuellement
rapidement en route les manœuvres de réanimation.
Les gestes suivant sont systématiquement réalisés :
Placer l'enfant sur une table chauffante.
Aspirer bouche, pharynx, narines si on a la notion d'inhalation de liquide amniotique,
il faut aspirer directement en trachéal sous laryngoscope ou après intubation avant de
débuter la ventilation.
Préciser rapidement, les rythmes cardiaque et respiratoire, la qualité du cri, la couleur
du bébé et les réponses à la stimulation cutanée.
Le score d'APGAR : (Annexe I)
Ces cinq critères cotés de 0 à 2 permettent de déterminer le score d'APGAR : La
cotation est systématique à 1 mn et 5 mn. Dans certains cas, elle peut être refaite à 10
mn de vie pour juger d’une évolution. Cette évaluation permet de guider la conduite à
tenir vis à-vis du nouveau-né.
53
Plusieurs études menées chez des nouveau-nés à termes, macrosomes de mères non
diabétiques ont retrouvé une fréquence de 16 % d'hypoglycémies, dont 1,3 % présenteront des
20 convulsions. [23] Mais tous les nouveau-nés ne présenteront pas de signes d'hypoglycémie
tels que l'hyperthermie, l'hyperexcitabilité, une hypotonie. Il est donc recommandé d'effectuer
une surveillance de la glycémie avant le deuxième repas de tous les nouveau-nés macrosomes,
toutes les trois à six heures pendant au moins les 24 premières heures de vie. De plus,
l'alimentation du nouveau-né devra être précoce, régulière et fractionnée. En cas
d'hypoglycémie un complément sera proposé.
d) La surveillance de la polyglobulie :
Une surveillance de la NFS devra être réalisée chez tous les nouveau-nés présentant les
symptômes d'une polyglobulie. Cependant les traitements envisageables (tels que
l'exsanguino-transfusion partielle de l'enfant) n'ont pas montré la preuve de leur efficacité.
[24]
54
Référenciel
Pratique
55
Chapitre I : Matériels et méthodes
1 Type d’étude :
L’étude menée est de type descriptif, transversale et rétrospective, mono-centrique
utilisant deux approches : quantitative et qualitative afin de donner un aspect de crédibilité à
notre humble travail.
2 Lieu d’étude :
L’étude s’est déroulée au niveau de service de gynécologie obstétrique de
l’établissement hospitalier universitaire 1er novembre 1954 Oran.
3 Durée d’étude :
Étude réalisée sur une période de 3 mois entre le 01 octobre 2021 et le 31 décembre
2021.
4 Population étudiée :
La population étudiée représente l’ensemble des femmes ayant accouchée à un terme
supérieur ou égal à 41+0 SA dans le service de maternité sélectionné pour l’étude pendant la
période d’étude.
56
La fiche d’enquête comprend 08 parties distinctes :
La première partie contient 10 questions concernant l’identification de la
patiente.
La deuxième partie contient 4 questions concernant les données actuelles de la
grossesse.
La troisième partie contient 3 questions concernant la détermination de l’âge
de grossesse.
La quatrième partie contient 15 questions sur l’examen clinique et obstétrical.
La cinquième partie contient 5 questions sur l’examen échographique.
La sixième partie contient 8 questions sur les données de l’accouchement.
La septième partie contient 9 questions sur l’examen du nouveau-né et les
complications maternelles.
La huitième partie contient une question sur l’examen de délivre.
7 Variables étudiées :
Les variables suivantes ont été étudiées :
Age, profession, situation matrimoniale, antécédents gynécologiques, obstétricaux, médicaux,
chirurgicaux, tension artérielle, taille, hauteur utérine, contraction utérine, bruits du cœur
fœtal, mouvementes actifs fœtaux, l’âge de grossesse, score de bishop, présentation du fœtus,
bassin, mode d’accouchement, indication de césarienne, poids du nouveau-né, score
d’APGAR, complications maternelles.
57
Chapitre II. Résultats
I- Identification de la patiente :
1. Répartition de la population selon l’âge maternel :
<19 ans 6 6%
≥36 15 15%
La tranche d’âge comprise entre 20 et 25 ans était la plus représentée soit un pourcentage de 30%.
Effectifs 96 1 3 100
58
Présentation graphique :
1% 3%
96%
La plupart des patientes admises, sont des femmes mariées (96%), Les célibataires ne
présentent que 3% des patientes.
Effectifs 98 1 1 100
59
Présentation graphique :
1% 1%
98%
On constate que presque la totalité des femmes (98%) sont des femmes sans travail.
60
Présentation graphique :
7% Antécédent de Mort in
Utéro
6% Antécédent de GP
70% Aucun
Dans 70% des cas, les femmes n’ont aucun antécédent pathologique.
Des antécédents d’avortement ont été trouvés dans 17% des cas, des antécédents de grossesse
prolongée dans 6%, de mort fœtale intra utérine dans 7%.
Effectifs 7 1 2 90 100
61
Présentation graphique :
100.0
90%
90.0
80.0
70.0
60.0
50.0
40.0
30.0
20.0
7%
10.0
1% 2%
0.0
Césarienne Myomectomie Autres aucun
Dans 90% des cas, les femmes n’ont aucun antécédent chirurgical.
Des antécédents de césarienne ont été trouvés dans 7% des cas.
Effectifs 91 9 100
62
Présentation graphique :
9%
régulier
irrégulier
91%
La majorité des femmes (91%) ont un cycle régulier et 9% des femmes ont un cycle irrégulier.
63
II- Données actuelles de la grossesse :
1. Répartition de la population selon le suivi de grossesse :
Présentation tabulaire :
Effectifs 77 23 100
Présentation graphique :
23%
77%
non oui
On constate que 77% des femmes enceintes ont été surveillées pendant la grossesse,
alors que 27% n’ont bénéficiées d’aucun suivi.
64
2. Répartition de la population selon le déroulement de la grossesse :
Présentation tabulaire :
Présentation graphique :
12%
normal
88%
anormal
65
3. Répartition de la population selon la gestité :
Présentation tabulaire :
Gestité Primigeste Pauci-geste Multigeste GrandeMultigeste Total
Effectifs 34 20 30 16 100
Pourcentage 34% 20% 30% 16% 100%
Présentation graphique :
34%
40.0
30%
30.0
20% Pourcentage
20.0 16%
10.0
0.0
primigeste paucigeste multigeste grande
multigeste
66
4. Répartition de la population selon la parité :
Présentation tabulaire :
Présentation graphique :
35.0 32%
30.0 25%
25.0 22%
19%
20.0
15.0
Pourcentage
10.0
5.0 2%
0.0
67
III- Détermination de l’âge gestationnel :
1. Répartition de la population selon la date des dernières règles :
Présentation tabulaire :
Date des dernières règles Connue Non connue Total
Effectifs 92 8 100
Présentation graphique :
100.0
90.0
80.0
70.0
60.0
92%
50.0
Pourcentage
40.0
30.0
20.0
10.0 8%
0.0
connue non connue
On constate que 92% des femmes se sont souvenues de leur date des dernières règles.
68
2. Répartition de la population selon l’échographie de 1er trimestre :
Présentation tabulaire :
Effectifs 59 41 100
Présentation graphique :
60.0
50.0
59%
40.0
30.0
41%
20.0
10.0
0.0
réalisée non réalisée
69
59% des femmes ont réalisé l’échographie de 1er trimestre .
Age de la 41SA+1JR 41SA+2JR 41SA+3JR 41SA+4JR 41SA+5JR 41SA+6JR 42SA 42SA+1JR 42SA+3JR Total
grossesse
Effectifs 13 21 17 15 14 9 9 1 1 100
Pourcentage 13% 21% 17% 15% 14% 9% 9% 1% 1% 100%
Présentation graphique :
25.0
21%
20.0
17%
15% Pourcentage
15.0
13% 14%
10.0 9% 9%
5.0
1% 1%
0.0
70
IV- Données de l’examen clinique :
1. Répartition de la population selon l’indice de masse corporelle :
Présentation tabulaire :
Effectifs 4 75 21 100
71
Présentation graphique :
80.0
70.0
60.0
50.0 75%
40.0 Pourcentage
30.0
20.0
4% 21%
10.0
0.0
<32 32-35 >35
Dans notre étude 75% des patientes avaient une hauteur utérine normale entre 32 et 35 cm.
Dans notre étude la présentation céphalique (sommet) est la dominante d’un pourcentage de 98%.
72
4. Répartition de la population selon le score de Bishop :
Présentation tabulaire :
Présentation graphique :
>6
27%
<6
73%
73
Un bassin rétréci a été retrouvé chez 4 parturientes soit une fréquence de 4%.
Présentation graphique :
antérieur 19%
postérieur 30%
Présentation graphique :
90.0
80.0
70.0
60.0
50.0
83%
40.0 Pourcentage
30.0
20.0 16%
10.0
1%
0.0
Suffisant Diminué Augmenté
L’échographie avait retrouvé un oligo amnios dans 16 cas soit une fréquence de 16%.
75
VI- Données sur l’accouchement :
1. Répartition de la population selon le travail spontané :
Présentation tabulaire :
Travail spontané Oui Non Total
Effectifs 20 80 100
Présentation graphique :
20%
non
oui
80%
76
2. Répartition de la population selon le déclenchement :
Présentation tabulaire :
Présentation graphique :
45%
Non
55% Oui
77
3. Répartition de la population selon les indications de déclenchement :
Présentation tabulaire :
Présentation graphique :
49%
50.0 45%
45.0
40.0
35.0
30.0
25.0
Pourcentage
20.0
15.0
10.0 4% 2%
5.0
0.0
Grossesse RPM Autres aucune
prolongée indication
49% des femmes ont été déclenchées pour grossesse prolongée, 4% pour une rupture prématurée des membranes.
78
4. Répartition de la population selon les moyens utilisés pour déclenchement :
Présentation tabulaire :
Moyens Perfusion Rupture artificielle Décollement des Aucun Total
utilisés D'ocytocique des membranes membranes moyen
Effectifs 29 25 1 45 100
Pourcentage 29% 25% 1% 45% 100%
Tableau 27: Répartition de la population selon les moyens utilisés pour déclenchement
29% des femmes ont été déclenchées par une perfusion d’ocytocique.
25% des femmes par la rupture artificielle des membranes.
Et 1% par décollement des membranes.
Effectifs 57 43 100
79
Présentation graphique :
57% Césarienne
On constate que plus que la moitié des femmes (57%) ont accouché par Voie basse, 43% ont accouché par
voie haute.
Indicat SF Bra Dilatatio Macr Test Défaut Utérus Dépass Mauvai autres total
i-ons A dy- n osom au d’engag cicatrici -ement s score
card stationna ie synto ement el de de
ie i-re fœtal positif terme déclenc
e h-ement
Effectif 6 4 1 12 1 2 6 1 5 5 100
s
pource 6 4% 1% 12% 1% 2% 6% 1% 5% 5% 100
ntage % %
80
Présentation graphique :
12%
12.0
10.0 Pourcentage
8.0
6% 6%
6.0 5% 5%
4%
4.0
2%
2.0 1% 1% 1%
0.0
La macrosomie fœtale constitue l’indication de césarienne la plus fréquente dans la population étudiée (12%)
suivie des souffrances fœtales aigues et utérus cicatriciel (6%) puis le mauvais score de déclenchement (5%).
81
Présentation graphique :
4%
<7
96%
>7
L’APGAR était normal chez 96 des nouveau-nés, soit une fréquence de 96%, alors qu'il était inférieur à 7 à la 1ere
minute chez 4 nouveau-nés, soit une fréquence de 4%.
82
Présentation graphique :
45% Masculin
55% Féminin
On constate que 55% des nouveau-nés sont de sexe masculin, et 45% de sexe féminin.
Effectifs 4 96 100
On
On constate que seulement 4% des nouveau-nés ont été réanimés.
83
4. Répartition des nouveau-nés selon les signes de post-maturité :
Présentation tabulaire :
Signes de post-maturité Oui Non Total
Effectifs 79 21 100
Pourcentage 79% 21% 100%
Tableau 33: Répartition des nouveau-nés selon les signes de post maturité
On constate que la présence des signes des post maturité était chez 79% des nouveau-nés.
84
6. Répartition de la population selon les complications maternelles :
Présentation tabulaire :
Complications Hémorragie de la Déchirures Infections Aucun Total
maternelles délivrance
Effectifs 15 7 5 73 100
Pourcentage 15% 7% 5% 73% 100%
Présentation graphique :
80.0 73%
70.0
60.0
50.0
40.0
Pourcentage
30.0
20.0
15%
7% 5%
10.0
0.0
Hémorragie Déchrirures Infection Aucun
de la
délivrance
85
VIII- Examen de délivre :
1. Répartition de la population selon l’examen du placenta
Présentation tabulaire :
Effectifs 61 39 100
Présentation graphique :
39%
61%
Non Oui
86
Chapitre III. Discussion
Notre objectif principal était décrire la prise en charge des grossesses prolongées au
niveau de service de gynécologie obstétrique de l’établissement hospitalier universitaire Oran,
nous souhaitions ensuite d’évaluer la qualité de cette prise en charge ainsi qu’estimer la
fréquence de grossesse prolongée.
Principaux résultats :
La fréquence de grossesse prolongée :
Pendant la période d’étude, nous avons enregistré 1431 accouchements dont 100 cas de
grossesse prolongée soit une fréquence de 6,98%. Ce pourcentage est élevé par rapport la
fréquence enregistrée en France en 2016, qui est de 4.6%. [2]
La parité :
Des études ont montré que la nulliparité entrainait plus de risques de grossesse
prolongée. [16][17] Dans notre échantillon de 100 parturientes, 32% étaient des nullipares,
alors que les parturientes multipares ne représentaient que 25%. Nos résultats sont donc en
adéquation avec les données de la littérature montrant bien que le facteur « nulliparité »
influence la survenue de la grossesse prolongée.
87
L’âge maternel :
Dans la littérature, l'âge supérieur à 35 ans est un facteur associé à une grossesse
prolongée. [3][4] Les recherches montrent que le groupe d'âge des 25 à 35 ans prédomine.
Mohamed El Idriss a constaté que la tranche d'âge des 20-30 ans était dominante (62
%). Dans notre étude, nous avons considéré une tranche d'âge dominante 20 à 30 ans (57%).
Nous pensons que cette tranche d’âge correspond à la période de pleine activité génitale.
88
Les modalités de surveillance :
A- Surveillance clinique :
La hauteur utérine :
89
B - Surveillance paraclinique :
La prolongation de grossesse augmente la morbidité fœtale et néonatale. C’est pourquoi
l'échographie obstétricale est la base du suivi de la grossesse prolongée.
Oligoamnios :
Le CNGOF a recommandé une surveillance étroite à partir de 41+0 SA avec une
échographie obstétricale 2 à 3 fois par semaine à la recherche d’oligoamnios. [11]
Oligoamnios concerne 10 à 15% des grossesses prolongées. [36] Le taux d’oligoamnios
dans notre population était de 16 %, ce qui concorde avec les données de la littérature.
La macrosomie foeatale :
La croissance du fœtus est plus fréquente dans les grossesses prolongée. Des grossesses
plus longues (≥ 41 +0 SA) entraînent un risque accru de morbidité fœtale, comme la
macrosomie (poids de naissance > 4000 g), qui est concerné de 10 % de nouveau-nés entre 38
et 40 SA, ce nombre s’élève à 20 % entre 40 et 42 SA. [29]
On retrouve la macrosomie fœtale dans 22% des patientes. Sur les 22 % de patientes, 10
% ont accouché par voie basse et 12 % ont accouché par voie haute, en plus de ça la
principale indication de césarienne dans notre étude était la macrosomie. Ce résultat confirme
la validité de la littérature liant l'augmentation de la macrosomie à la grossesse prolongée.
90
Mode d’entrée en travail :
Lors de la grossesse prolongée, les conditions cervicales sont évaluées avec un toucher
vaginal. Il nous permet d’apprécier la maturité du col et l’accommodation du fœtus dans le
bassin. Le score de bishop était favorable chez 73 % des femmes, ce qui a permis de
déclencher le travail chez 55 % des patientes en tenant compte des caractéristiques
maternelles et fœtales et seulement 20 % des patientes sont entrées spontanément en travail.
Notre résultat de déclenchement est supérieur à celui de Mohamed el Idriss qui
rapportait un taux de 51.7% de déclenchement. Explique cette différence par un recours plus
systématisé au déclenchement artificiel du travail à partir de 41SA.
Modalités d’accouchement :
La voie basse :
Dans notre série nous avons obtenu la voie basse dans 57% ces résultats sont presque
concordants aux résultats d'une mémoire de Mohamed El Idriss qui retrouvait 54%
d'accouchements par voie basse.
La voie haute :
La césarienne est une complication courante à partir de 41 semaines. Parce que
l'accouchement par césarienne est estimé entre 12 % et 25 % de la population des grossesses
prolongées. [6]
Pour autant, le manque de précision des études citées ne fait pas toujours la distinction
entre l'augmentation des taux de césarienne associée à une grossesse prolongée et celle due
aux politiques d'intervention spécifiques à l'âge gestationnel. Dans notre population, le taux
d'accouchement par césarienne était de 43 %, ce qui est cohérent avec les données de la
littérature suggérant une association entre gestation prolongée et accouchement par
césarienne.
En revanche, le taux de déclenchement est de 55 %. Nous avons également constaté
dans la littérature que le déclenchement du travail est responsable de l'augmentation du taux
d'accouchement par césarienne. Selon l'enquête périnatale de 2016, les césariennes
représentaient 20,2 % du total. [2] Par conséquent, il peut y avoir un lien entre la césarienne
et le déclenchement artificiel du travail.
91
Les complications sur le côté maternel :
Dans la littérature, on retrouve un risque accru de césarienne, d'hémorragie post-partum,
d'infection maternelle et de lésions obstétricales [5] c’est pourquoi nous avons enregistré des
hémorragies post-partum chez 15 % des femmes et 7 % des femmes atteintes déchirures et 5
% d'infections et 43 % de césariennes. Ce qui concorde avec les données de la littérature.
Mortalité maternelle :
A notre connaissance, il n'existe pas d'études spécifiques sur l'association entre
grossesse prolongée et mortalité maternelle. Compte tenu de la rareté de cet événement, il n'y
a pas suffisamment d'études publiées pour étudier cet aspect particulier. De plus, ni le Comité
national d'experts français sur la mortalité maternelle, ni le rapport anglophone ne considèrent
la grossesse à terme comme un facteur associé à la mortalité maternelle. [1] Dans notre étude,
Nous n’avons noté aucun cas de décès maternel.
92
Les forces de l’étude :
La principale force de notre étude est sa méthodologie. En fait, il existe plusieurs
études sur le sujet de la prolongation de la grossesse, mais leurs critères et leurs
objectifs diffèrent. Cela nous amène à une nouvelle proposition.
Autre point fort de notre étude, est que chacun de nos dossiers obstétricaux papiers
ont été étudiés individuellement.
93
Conclusion
94
Cette étude et les résultats obtenus ont montré que le protocole de prise en charge de
grossesse prolongée au niveau de service de gynécologie obstétrique de l’établissement
hospitalier universitaire d’Oran est bon. Et il peut être amélioré en suivant les nouvelles
recommandations qui nécessitent une surveillance étroite à partir de 41+0 SA, 2 à 3 fois par
semaine, avec réalisation d’un enregistrement du rythme cardiaque fœtal afin de réduire les
complications mentionnées précédemment.
Le score de bishop doit être évalué avant de choisir une méthode de déclenchement
artificiel du travail, tout en évitant une utilisation systématique, réduisant ainsi le taux de
césarienne et de rupture utérine.
Informer les patientes du risque de récidive de grossesse prolongée et de l'importance de
surveiller la grossesse, sans oublier d’effectuer une échographie obstétricale précoce.
95
Bibliographie
[1]: MARKS AD., DIVON MY. Longitudinal study of the amniotic fluid index in
postdates pregnancy. ObstetGynecol 1998 ; 79 : 229-33.
[2]: INSERM, DRESS. Enquête national périnatale – Rapport 2016 : les naissances et
les établissements, situation et évolution depuis 2010.
[3]: Roos N. Pathophysiology in posttermpregnancy : Epidemiology, risk factors and
cervical ripening. Skandiasalen, Astrid LindgrensBarnsjukhus, Solna; 2012
[4]: Morken N-H, Melve KK, Skjaerven R. Recurrence of prolonged and post-term
gestational age across generations: maternal and paternal contribution. BJOG. Déc 2011;
118(13):1630-5
[5]: Cheng YW, Nicholson JM, Nakagawa S, Bruckner TA, Washington AE, Caughey
AB. Perinatal outcomes in low-risk term pregnancies: do they differ by week of gestation?
Am J ObstetGynecol. Oct 2008;199(4):370.e1-7.
[6]: Chantry AA. Épidémiologie de la grossesse prolongée : incidence et morbidité
maternelle. J GynecolObstetBiolReprod (Paris). Déc 2011;40(8):709-16.27
[7]: Chantry AA, Lopez E. Complications fœtales et néonatales des grossesses
prolongées. J GynecolObstetBiolReprod (Paris). 2011;40(8):717-25
[8]: Vercoustre L, Nizard J. Période du terme : le risque périnatal revisité. La Revue
Sage-Femme. 2008 ; 7(1) : 13-20.
[9]: OMS (Organisation Mondiale de la santé).Classification statistique internationale
des maladies et problèmes de santé connexes, 2007 .10 e édition, Genève (CH).
[10]: Abbassi M : Interet du misoprostol dans le declenchement du travailThese
Med.136/11université SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH
[11]: CNGOF (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français).
Grossesse prolongée et terme dépassé : recommandations pour la pratique clinique — Texte
des recommandations (texte court). J GynecolObstetBiolReprod (Paris). December
2011;40:693-962.
[12]: CRANE J, SAINT JOHN’S TN et al. Le déclenchement du travail à terme.
Directive clinique de la Société des Obstétriciens et Gynécologues du Canada. Journal des
ObstétriciensetGynécologues du Canada. 2001 ; 107 :1-13
[13]: KAVANAGH J, KELLY AJ, THOMAS J. Breast stimulation for cervical ripening
and induction of labour. Cochrane Database Systematic Reviews. 2005; 20 (3): CD003392.
96
[14]: MOGREN I, HOGBERG U. Recurrence of prolonged pregnancy. International
Journal of Epidemiology, 1999; 28:253-7.
[15]: VERCOUSTRE L, NIZARD J. Période du terme : le risque périnatal revisité.
Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction. Elsevier Masson, 2007;
36:663-70.
[16]: Smith GC. Use of time to event analysis to estimate the normal duration of human
pregnancy. Hum ReprodOxf Engl. juill 2001;16(7):1497-1500.
[17]: Caughey AB, Stotland NE, Washington AE, Escobar GJ. Who is at risk for
prolonged and postterm pregnancy? Am J Obstet Gynecol. juin 2009; 200(6):683.e1-5.
[18]: TAN PC, YOW CM, OMAR SZ. Effet of coital activity on onset of labor in
women scheduled for labor induction. Obstetrics and Gynecology. 2007; 110: 820-26.
[19]: Le Ray C, Anselem O. Comment définir la date présumée de l’accouchement et le
dépassement de terme ? J GynécologieObstétriqueBiolReprod. 2011 Dec;40(8):703–8.
[20]: ZELOP CM, SHIPP TA, COHEN A, REPKE JT, LIEBERMANN E. Trial of
labor after 40 weeks’ gestation in women with prior cesarean. ObstetGynecol 2001; 97:391-3
[21]: Vain NE, Szyld EG, Prudent LM, Wiswell TE, Aguilar AM, Vivas NI.
Oropharyngeal and nasopharyngeal suctioning of meconium-stained neonates before delivery
of their shoulders: multicentre, randomisedcontrolled,trial. Lancet. 14 août 2004;
364(9434):597-602.
[22]: DIVION MY, FERBER A, NISELL H et al. Male gender predisposes to
prolongation of pregnancy. American Journal of Obstetrics and Gynecology. 2002; 187 :4
1081-83. 15-Taipal P.,Ammata M., R Salonen,Hiilesmaa V.
[23]: Schaefer-Graf UM, Rossi R, Bührer C, Siebert G, Kjos SL, Dudenhausen JW, et
al. Rate and risk factors of hypoglycemia in large-for-gestational-age newborn infants of
nondiabetic mothers. Am J Obstet Gynecol. Oct 2002;187(4):913-917
[24]: Dempsey EM, Barrington K. Short and long term outcomes following partial
exchange transfusion in the polycythaemic newborn: a systematic review. ArchDis Child
FetalNeonatal Ed. janv 2006;91(1):F2-6.
[25]: F. BIQUARD, P. GILLARD, L. SENTILHES, P. DESCAMPS Grossesse qui se
prolonge Obstétrique pour le praticien, 2008, 18 : 310.
[26]: MARPEAU L avec la collaboration du Collège National des Sages-femmes et de
l’Association frança
97
[27]: Salomon LJ. Comment déterminer la date de début de grossesse ?. Journal de
Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction. Décembre 2011 ; 40 (8) : p. 726-733
[28]: Maxime Guegan. Morbidité maternelle et périnatale dans les grossesses
prolongées. Gynécologie et Obstétrique. 2011. ffdumas-00685142ise des Sages-femmes
Enseignantes. Traité d’obstétrique. Elsevier Masson, 2010 ; 190-93.
[29]: Boulet SL., Alexander GR., SalihuHM.,Pass MA. Macrosomic births in the United
States: Determinants, outcomes, and proposed grades of risks. Am J Obstet Gynecol.2003
May ; 188:1372-1378.
[30]: Grangé G. Biométrie. Dans : Grangé G, Guide Pratique de l’échographie
Obstétricale et Gynécologique. 2eéd. Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson ; 2016. p. 57-67
[31]: ZHANG X, JOSEPH KS, KRAMER MS. Decreased term and
posttermbirthweight in the United States: impact of labor induction. Am J ObstetGynecol
2010 ; 203, 124.e121-7
[32]: Haute Autorité de Santé (HAS). Déclenchement artificiel du travail à partir de 37
semaines d’aménorrhée Recommandations professionnelles. Avril 2008
[33]: Guidetti DA, Divon MY, Cavalieri RL, Langer O, Merkatz IR.
Fetalumbilicalartery flow velocimetry in postdate pregnancies. Am J ObstetGynecol. déc
1987 ; 157(6):1521-1523.
[34]: Zimmermann P, Albäck T, Koskinen J, Vaalamo P, Tuimala R, Ranta T. Doppler
flow velocimetry of the umbilicalartery, uteroplacentalarteries and fetal middle cerebralartery
in prolongedpregnancy. UltrasoundObstetGynecol Off J Int Soc UltrasoundObstetGynecol.
mars 1995;5(3):189-197.
[35]: Chantry A. Epidémiologie de la grossesse prolongée : incidence et morbidité
maternelle. Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction. 2011 ; 40 :
709 – 16.
[36]: Chantry AA, Lopez E. Complications fœtales et néonatales des grossesses
prolongées. Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction. Décembre
2011 ; 40 (8) : 717-725
[37]: Caughey AB, Washington AE, Laros RK. Neonatal complications of
termpregnancy : rates by gestationalageincrease in a continuous, not threshold, fashion. Am J
ObstetGynecol 2005 ; 192 (1) : 185-90.
[38]: CLIFFORD SH. Postmaturity, withplacentaldysfunction; clinical syndrome and
pathologicfindings. J Pediatr. janv 1954;44(1):1-13.
98
[39]: ARIAS F. Predictability of complication associatedwith prolongation of
pregnancy. ObstetGynecol 1987;70:101-6
[40]: Hovi M, Raatikainen K, Heiskanen N, Heinonen S. Obstetricoutcome in post-
termpregnancies: time for
reappraisal in clinical management. Acta ObstetGynecolScand. 2006;85(7):805-809
[41]: Sarkar S, Rosenkrantz TS. Neonatalpolycythemia and hyperviscosity.
SeminFetalNeonatal Med. Août 2008;13(4):248-255.
[42]: Hilder L, Costeloe K, Thilaganathan B. Prolongedpregnancy: evaluating gestation-
specificrisks of fetal and infant mortality. BJOG Int J ObstetGynaecol. 1998;105(2):169-73.
[43]: Divon MY, Haglund B, Nisell H, Otterblad PO, Westgren M. Fetal and
neonatalmortality in the posttermpregnancy: the impact of gestationalage and fetalgrowth
restriction. Am J ObstetGynecol. Avr 1998;178(4):726-731.
[44]: Shime J, Librach CL, Gare DJ, Cook CJ. The influence of prolongedpregnancy on
infant developmentat one and twoyears of age: a prospective controlledstudy. Am J
ObstetGynecol. févr 1986;154(2):341-345.
[45]: HILDER L, COSTELOE K, THILAGANATHAN B. Prolongedpregnancy:
evaluating gestation-specificrisk of fetal and infant mortality. Br J ObstetGynaecol
1998;105:169-73
[46]: Mohamed El Idriss.Dépassement de terme à propos de 335 cas au service de
Gynécologie Obstétrique A de la maternité Lalla Meryem du CHU Ibn Rochd de Casablanca
Thèse de Med.Casablanca , 2006N°21.
[47]: Perrine Mal. Utilisation des mouvements actifs fœtaux dans la surveillance des
grossesses prolongées. Gynécologie et obstétrique. 2016. dumas-01415894)
[48]: La Société des Obstétriciens et Gynécologues du Canada. Directive clinique sur la
prise en charge de la grossesse entre la 41e +0 et la 42e +0 semaine de gestation. Septembre
2008, n°214
[49]: Debord M-P. Place du compte des mouvements actifs fœtaux et de l’amnioscopie
dans la surveillance des grossesses prolongées. Journal de Gynécologie Obstétrique et
Biologie de la Reproduction. 2011 ; 40 : 767 – 73.
[50]: Beucher G, Dreyfus M. Prise en charge du dépassement de terme. La revue Sage-
femme. 2008 ; 7 : 118 – 29
99
[51]: Haumonté JB, d’Ercole C. Grossesse prolongée (termes depassés) : à partir de
quand surveiller et à quelle fréquence ?. Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la
Reproduction. Décembre2011 ; 40 (8) : 734-746
[52]: Moore TR. Sonographic screening for oligohydramnios: doesitdecrease or
increasemorbidity? ObstetGynecol. juill 2004;104(1):3-4.
[53]: Sacks DA, Chen W. Estimatingfetalweight in the management of macrosomia.
ObstetGynecolSurv. Avr 2000 ; 55(4):229-239.
[54] : Conseil National de l’Ordre des sages-femmes. La profession et modes d’exercice
[consulté le 6/07/2013].Disponible à partir de : URL : <http://www.ordre-
sagesfemmes.fr/NET/fr/document/2/exercice_de_la_profession/la_profession_et_modesdexer
cice/index.htm>
[55] : Conseil National de l’Ordre des sages-femmes, Collectif des Associations et de
Syndicats de Sages-Femmes. Référentiel métier et compétences des sages-femmes. 2010.
[56] : Abirached F, Haddad B, Garnier A, Cabrol D Déclenchement artificiel du travail
à terme.In: E Papiernik, D Cabrol, J-C Pons, eds. Obstétrique, Paris: Médecine
100
Annexes
0 1 2
Fréquence Pas d’activité <100 >100
cardiaque
cardiaque
Mouvementsres Absents irréguliers Réguliers
piratoires
Tonus musculaire Flasque Intermédiaire Flexion
Réactivité Pas de réponse Intermédiaire Crivigoureux
Coloration Cyanose ou pâleur Cyanose des Rose
généralisée extrémités
Niveau 1 (NP1) A
Essais comparatifs randomisés de forte puissance Preuve scientifique
Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés
Analyse de décision basée sur des études bien
menées
Niveau 2 (NP2) B
Essais comparatifs randomisés de faible puissance Présomption scientifique
Etudes de cohorte
Niveau 3 (NP3) C
Etudes cas- témoin Faible niveau de preuve
Niveau 4 (NP3)
Etudes comparatives comportant des biais
importants
Etudes rétrospectives
Séries de cas
Tableau 38: Niveaux de preuve et grades des recommandations selon la HAS cités par
certains auteurs
101
Annexe 3 : Exemplaire de fiche d’enquête pour le recueil de données
I. Identité de la patiente :
Q1- Nom et Prénom :………………………………………..
Q2- Age :< 19 [20 − 25]𝑎𝑛𝑠 [26-30] ans [31-35] ans ≥36
Q3- Situation matrimoniale : mariée célibataire veuve divorcée
Q4- Profession : femme au foyer fonctionnaire autres :
Antécédents :
Q5- Médicaux : HTA diabète hypothyroïdie autres aucun
Q6- Familiaux : oui non
Q7- Obstétricaux : grossesse prolongée mort fœtal in utéro avortement
Q8- Chirurgicaux : césarienne myomectomie autres aucun
Q9- Caractère du cycle menstruel : régulier irrégulier
Q10- Ménarche : ≤12 13-15 >16
102
Q22-Contraction utérine : oui non
Q23-Présentation: sommet siège épaule face Autre
Q24-BCF: régulier irrégulier
Q25- MAF: oui non
Q26- Etat du col: Fermé ouvert
Q27- Bishop: >6 ( Favorable) <6 (Défavorable)
Q28- Poche des eaux : intacte rompue Fissurée
Q29-Si rompue intervalle entre la rupture et l'admission : >6 <6
Q30- Liquide amniotique : clair teinté verdâtre
Q31- Bassin : normal bassin limite bassin rétréci
Q32- Enregistrement de rythme cardiaque fœtal( RCF) : normal anormal non fait
V. Données des examens paracliniques :
Echographie :
Q33-Placenta : postérieur antérieur bas inséré calcifié
Q34- Quantité de liquide amniotique : suffisant diminué augmenté
Q35- Poids estimé :
Q36-Activité cardiaque : présente absente
Q37- MFIU : oui non
104