Vous êtes sur la page 1sur 65

Norme française

NF P 98-115

Janvier 1992
Assises de chaussées

Exécution des corps de chaussées

Constituants - Composition des mélanges et formulation - Exécution et contrôle

Road foundations- Construction of pavement structures - Components - Mix components and formulae - Performance
and control

STATUT :

Norme française homologuée par décision du Directeur Général de l'afnor le 20 décembre 1991 pour prendre
effet le 20 janvier 1992.

CORRESPONDANCE :

À la date de publication de la présente norme, il n'existe pas de norme ou de projet de norme européenne ou
internationale sur le sujet.

ANALYSE :

La présente norme définit les constituants utilisés dans la réalisation des assises de chaussées, donne la
composition et la formulation des mélanges, ainsi que les conditions de fabrication, transport, mise en oeuvre et
contrôle.

DESCRIPTEURS :

norme, route, Chaussée, matériaux de construction, constituant, fabrication, mise en oeuvre, contrôle, ciment,
laitier, cendre, chaux, granulat, transport, liant hydraulique, liant pouzzolanique, pouzzolane, formulation, chantier
de construction, mélange, composition.

Cette norme a été rédigée à partir du fascicule 25 : «Exécution des corps de chaussées», du cahier des clauses
techniques générales (C. C. T. G. ) applicables aux marchés publics de travaux. Les commentaires sont normatifs sauf
indication contraire dans le document.

La plupart des produits concernés par la présente norme font par ailleurs l'objet de normes qui leurs sont spécifiques.
NOTE : Pour une meilleure lisibilité, le texte de la présente norme se trouve sur les pages impaires et les commentaires
correspondants, sur les pages paires.
1 Objet
• 1) Les chantiers sont classés en trois types :
• type 1 : chantier de moins de 10 000 t de matériaux d'assises, pour un trafic inférieur à 300 poids lourds
de charge utile supérieure ou égale à 5 t par jour et par sens ;
• type 2 : chantier de moins de 10 000 t de matériaux d'assises, pour un trafic supérieur ou égal au trafic
précédent ;
• type 3 : autres chantiers.
• 2) Les couches d'assises en enrobés à chaud sont traitées dans la norme NF P 98-150 et celles en béton
pervibré dans le fascicule 28 du cahier des clauses techniques générales, et la norme NF P 98-170.
• 3) Si les accotements ne doivent pas être exécutés comme des couches de chaussées, ils sont réalisés dans les
conditions du fascicule 2 du cahier des clauses techniques générales : Terrassements généraux.
• 4) Les couches de protection à liants hydrocarbonés (cure, scellement, accrochage, imprégnation) sont réalisées
conformément aux prescriptions du fascicule 26 du cahier des clauses techniques générales.

2 Domaine d'application

3 Références normatives

1) En préparation.

Sommaire
Page de garde
Commission
Avant-propos national
Avant-propos
Introduction
Sommaire
1 Objet
2 Domaine d'application
3 Références normatives
4 Terminologie
5 Constituants
5.1 Granulats normalisés et granulats hors normes
4 Terminologie
5 Constituants
5.1 Granulats normalisés et granulats hors normes
5.2 Liants hydrocarbonés
5.2 Liants hydrocarbonés
5.3 Liants hydrauliques et pouzzolaniques, activants de prise
5.3 Liants hydrauliques et pouzzolaniques, activants de prise
5.4 Adjuvants
5.5 Produits de cure
5.6 Eau
5.4 Adjuvants
5.5 Produits de cure
5.6 Eau
6 Composition des mélanges et formulation
6.1 Étude de formulation
6 Composition des mélanges et formulation
6.1 Étude de formulation
6.2 Définition des dosages
6.3 Exemples de techniques codifiées
6.2 Définition des dosages
6.3 Exemples de techniques codifiées
7 Exécution des travaux
7.1 Dispositions générales
7.2 Opérations préalables
7.3 Fabrication des mélanges
7 Exécution des travaux
7.1 Dispositions générales
7.2 Opérations préalables
7.3 Fabrication des mélanges
7.4 Transport des mélanges
7.4 Transport des mélanges
7.5 Mise en oeuvre
7.5 Mise en oeuvre
8 Contrôle
8.1 Contrôle des constituants
8 Contrôle
8.1 Contrôle des constituants
8.2 Contrôle de fabrication
8.2 Contrôle de fabrication
8.3 Contrôle de la mise en oeuvre
8.3 Contrôle de la mise en oeuvre
9 Bibliographie

1 Objet

La présente norme s'applique quelle que soit la taille du chantier1) :


• pour les chaussées, à l'exécution des assises de chaussées, à l'exception de celles réalisées en enrobés à
chaud et en béton pervibré 2) ;
• à l'exécution des couches de forme ou des accotements,3) lorsqu'ils sont traités comme des assises de
chaussées.

Elle ne s'applique pas aux couches de protection à liants hydrocarbonés 4).

2 Domaine d'application

La présente norme s'applique aux assises en :


• graves, sables et autres matériaux traités aux liants hydrauliques,
• graves-émulsion,
• grave non traitée et grave reconstituée humidifiée,
• béton compacté,
• matériaux divers traité en place.

3 Références normatives
• NF P 11-300 Exécution des terrassements - Classification des matériaux utilisables dans la construction des
remblais et des couches de forme d'infrastructure routière 1).
• NF P 15-301 Liants hydrauliques - Définitions, classification et spécifications des ciments.
• NF P 15-306 Ciments de laitier à la chaux CLX.
• NF EN 196-1 Méthodes d'essais des ciments - Détermination des résistances mécaniques (indice de classement
: P 15-471.)
• NF EN 196-2 Méthodes d'essai des ciments - Analyse chimique des ciments (indice de classement : P 15-472.)
• P 18-101 Granulats - Vocabulaire - Définitions et Classifications.
• P 18-592 Granulats - Essai au bleu de méthylène - Méthode à la tache.
• P 18-593 Granulats - Sensibilité au gel.
• P 18-597 Granulats - Détermination de la propreté des sables - Équivalent de sable à 10 % de fines.
• NF P 94-051 Sols - Reconnaissance et essai d'identification et de classification - Détermination des limites
d'Atterberg - Limite de liquidité à la coupelle - Limite de plasticité 1).
• NF P 94-093 Sols - Reconnaissance et essai de compactage Proctor - Essai Proctor modifié 1).
• NF P 94-117 Sols - Reconnaissance et essai - Essai in situ - Essai statique de chargement à la plaque 1).
• NF P 94-118 Chaussée - Terrassements - Exécution des terrassements - Caractérisation des sols en place -
Essai à la dynaplaque 1).
• NF P 98-080-1 Chaussées - Terrassement - Dimensionnement - Partie 1 : Terminologie générale.
• NF P 98-100 Assises de chaussées - Eau pour assises - Classification.
• NF P 98-101 Assises de chaussées - Chaux aériennes calciques pour sols et routes - Spécifications.
• NF P 98-103 Assises de chaussées - Pouzzolanes - Spécification.
• NF P 98-106 Assises de chaussées - Laitiers de haut fourneau vitrifiés (granulés ou bouletés) - Définition,
caractéristiques et spécifications.
• NF P 98-107 Assises de chaussées - Activation du laitier vitrifié - Définitions, caractéristiques et spécifications.
• NF P 98-110 Assises de chaussées - Cendres volantes silico-alumineuses - Spécifications.
• NF P 98-112 Assises de chaussées - Cendres volantes hydrauliques - Définitions, spécifications.
• NF P 98-113 Assises de chaussées - Sables traités aux liants hydrauliques - Définition - Composition -
Classification 1).
• NF P 98-114 Méthodologie d'étude des matériaux traités aux liants hydrauliques 1).
• NF P 98-116 Assises de chaussées - Graves-ciment - Définition - Composition - Classification.
• NF P 98-117 Assises de chaussées - Graves-pouzzolanes-chaux - Définition - Composition - Classification.
• NF P 98-118 Assises de chaussées - Graves-laitiers - Définition - Composition - Classification.
• NF P 98-119 Assises de chaussées - Graves-cendres volantes-chaux - Définition - Composition - Classification.
• NF P 98-120 Assises de chaussées - Graves-cendres hydrauliques - Définition - Composition - Classification.
• NF P 98-121 Assises de chaussées - Graves-émulsion de bitume - Définition - Classification - Caractéristiques
mises en oeuvre.
• NF P 98-122 Assises de chaussées - Graves liant spécial routier - Définition - Composition - Classification.
• NF P 98-123 Assises de chaussées - Graves-laitier-cendres volantes-chaux - Définition - Composition -
Classification 1).
• NF P 98-124 Assises de chaussées - Cendres volantes-chaux-gypse - Définition - Composition - Classification 1).
• NF P 98-128 Assises de chaussées - Bétons compactés routiers et graves traitées aux liants hydrauliques et
pouzzolaniques à hautes performances - Définition - Composition - Classification.
• NF P 98-129 Assises de chaussées - Graves non traitées - Définition - Composition - Classification 1).
• NF P 98-150 Enrobés hydrocarbonés - Exécution des corps de chaussée, couches de liaison et couches de
roulement - Constituants - Composition des mélanges - Exécution et contrôles 1).
• NF P 98-170 Chaussées en béton de ciment - Exécution, suivi et contrôle - Spécifications.
• NF P 98-200 Essais relatifs aux chaussées - Mesure de la déflexion.
• NF P 98-218-1 Essais relatifs aux chaussées - Essais liés à l'uni - Partie 1 : Mesure avec la règle fixe de trois
mètres 1).
• NF P 98-218-2 Essais relatifs aux chaussées - Essais liés à l'uni - Partie 2 : Mesure avec la règle roulante de trois
mètres 1).
• NF P 98-231-1 Essais relatifs aux chaussées - Graves et sables traités aux liants hydrauliques - Partie 1 : Essai
de compactage Proctor modifié (additif pour les graves) 1).
• NF P 98-231-2 Essais relatifs aux chaussées - Graves et sables traités aux liants hydrauliques - Partie 2 :
Compactibilité à la presse à cisaillement giratoire 1).
• NF P 98-231-4 Essais relatifs aux chaussées - Graves et sables traités aux liants hydrauliques - Partie 4 : Indice
portant immédiat (sable) 1).
• NF P 98-232-1 Essais relatifs aux chaussées - Détermination des caractéristiques mécaniques des matériaux
traités aux liants hydrauliques - Partie 1 : Essai de compression simple sur graves1).
• NF P 98-232-2 Essais relatifs aux chaussées - Détermination des caractéristiques mécaniques des matériaux
traités aux liants hydrauliques - Partie 2 : Essai en traction directe 1).
• NF P 98-232-3 Essais relatifs aux chaussées - Détermination des caractéristiques mécaniques des matériaux
traités aux liants hydrauliques - Partie 3 : Essai de compression diamétrale avec mesure de déformation 1).
• NF P 98-251-1 Essais relatifs aux chaussées - Essais statiques sur mélanges hydrocarbonés - Partie 1 : Essai
Duriez sur mélanges hydrocarbonés à chaud 1).
• NF P 98-705 Matériels de construction et d'entretien des routes - Compacteurs - Terminologie et spécifications
commerciales.
• NF P 98-730 Matériels de construction et d'entretien des routes - Centrale de fabrication du béton de ciment -
Définition des types de centrales et essais pour la vérification des réglages 1).
• NF P 98-736 Matériels de construction et d'entretien des routes - Matériel de compactage - Classification 1).
• NF P 98-737 Matériels de construction et d'entretien des routes - Matériels de compactage - Évaluation 1).
• NF P 98-761 Matériels de construction et d'entretien des routes - Compacteurs - Évaluation du moment
d'excentrique.
• NF P 98-768 Chaussées - Terrassements - Qualification du matériel routier - Terminologie des matériels de
compactage 1).

4 Terminologie
5 Constituants

5.1 Granulats normalisés et granulats hors normes

1) Dans ce cas les études préalables doivent être complètes. Voir l'article 6 «Composition des mélanges et formulation».

5.1.1 Définitions

5.1.1.1 Granulats normalisés

1) Leur origine est conforme à la norme P 18-101.

5.1.1.2 Granulats hors normes

1) Ce sont notamment :
• des graves, sables ou sols fins provenant de gisements naturels (matériaux du site ou d'emprunt) et non
élaborés,
• des matériaux de découverte,
• des graves et sables éliminés d'une chaîne d'élaboration de granulats,
• des sous-produits industriels ou des matériaux de récupération etc.

5.1.2 Caractéristiques des granulats normalisés et des granulats hors normes

5.1.2.1 Granulats normalisés


• T 65-001 Liants hydrocarbonés - Bitumes purs - Spécifications.
• T 65-002 Liants hydrocarbonés - Bitumes fluidifiés - Spécifications.
• T 65-003 Liants hydrocarbonés - Bitumes fluxés - Spécifications.
• T 65-004 Liants hydrocarbonés - Bitumes composés - Spécifications.
• NF T 65-011 Liants hydrocarbonés - Émulsions de bitume - Spécifications.
• T 65-021 Liants hydrocarbonés - Goudrons purs - Spécifications.
• T 65-022 Liants hydrocarbonés - Goudrons modifiés - Spécifications.

4 Terminologie

La terminologie relative aux différentes couches de chaussées est définie par la norme NF P 98-080.

5 Constituants

5.1 Granulats normalisés et granulats hors normes

On utilise des granulats normalisés (P 18-101) ou des granulats hors normes.

L'utilisation de granulats hors normes est possible compte tenu des contraintes et du contexte économique local liés aux
disponibilités en matériaux 1).
5.1.1 Définitions

5.1.1.1 Granulats normalisés

Les granulats normalisés 1) sont choisis, selon les emplois, en fonction du classement en catégories normalisées
données par la norme P 18-101.

5.1.1.2 Granulats hors normes

Les granulats hors normes 1) sont des granulats dont au moins une des caractéristiques normalisées ne rentre pas dans
une classe de la norme P 18-101.

5.1.2 Caractéristiques des granulats normalisés et des granulats hors normes

5.1.2.1 Granulats normalisés

Les caractéristiques sont définies par la norme P 18-101, complétées éventuellement par des caractéristiques
complémentaires définies dans les normes définissant les techniques.

5.1.2.2 Granulats hors normes


• 1) La connaissance de la variabilité des caractéristiques des granulats hors normes est nécessaire pour le projet
(dimensionnement), l'étude de formulation et la mise au point des techniques d'emploi.
• 2) La propreté peut être appréciée par l'équivalent de sable à 10 % de fines (essai P 18-597) ou par la valeur de
bleu de méthylène (essai P 18-592).
• 3) Il s'agit des sols fins au sens de la classification des sols (NF P 11-300), incluant les sous-produits industriels
comme les cendres volantes.
• 4) La sensibilité à l'eau, liée à la nature des fines peut être appréciée pas les essais d'indice de plasticité (NF P
94-051), de valeur au bleu de méthylène (P 18-592).

5.1.3 Transport et manutention

1) Toutes les précautions sont prises pour minimiser les nuisances, conformément à la réglementation en vigueur.

5.1.4 Stockage

1) Pour les dispositions pratiques, on pourra se référer au «Guide pour le stockage des granulats» (SETRA - LCPC).

5.1.2.2 Granulats hors normes

Quelle que soit leur origine, les granulats hors normes doivent faire l'objet d'une identification soignée. Cette identification
doit permettre notamment d'apprécier la plage de variation 1) de leurs caractéristiques.

Les granulats hors normes sont caractérisés notamment par :


• pour les gravillons :
• la granularité,
• la propreté,
• l'homogénéité,
• la résistance mécanique,
• la sensibilité au gel,
• la forme et l'angularité,
• la masse volumique réelle,
• pour les sables :
• les mêmes éléments que pour les gravillons,
• la teneur en fines,
• l'indice de plasticité (lp),
• la propreté 2),
• pour les matériaux fins 3) :
• la teneur en eau,
• la sensibilité à l'eau 4),
• la teneur en matières organiques,
• la teneur en imbrûlés pour les cendres volantes.

5.1.3 Transport et manutention

Les opérations de chargement, de transport et de déchargement des granulats sont effectuées avec toutes les
précautions 1) nécessaires pour éviter la pollution des matériaux, leur ségrégation, et leur évolution.

5.1.4 Stockage

Les granulats sont stockés 1) :


• soit en tas séparés, sur des plates-formes aménagées à cet effet,
• soit en silos dont la capacité permet d'assurer en continu la fabrication d'au moins une demi-journée de mélange.

5.2 Liants hydrocarbonés

5.2.1 Définitions - Caractéristiques

5.2.1.1 Liants normalisés

5.2.1.2 Liants modifiés

1) La fiche de caractérisation définit les caractéristiques physiques et rhéologiques du liant ; elle peut mentionner tout
autre élément relatif à sa constitution telle que la nature chimique des modifiants par exemple.

5.2.1.3 Liants spéciaux (hydrocarbonés)

5.2.2 Transport - Stockage


• 1) Dans le cas des émulsions, il faut s'assurer avant le transvasement que le récipient de stockage n'a pas
contenu préalablement un produit susceptible de provoquer la rupture de l'émulsion à transvaser.
• 2) Il est recommandé de stocker les liants anhydres dans des conditions de température telles que le départ du
solvant soit rendu impossible, c'est-à-dire à une température maximale de 80 °C.
5.2 Liants hydrocarbonés

Ils sont utilisés soit dans le corps des couches d'assises, soit pour d'autres usages (cure, scellement imprégnation, etc. ).

Ce sont :
• les liants normalisés :
• les bitumes purs,
• les bitumes fluxés,
• les bitumes fluidifiés,
• les goudrons,
• les émulsions de bitume ;
• les liants modifiés ou spéciaux.

5.2.1 Définitions - Caractéristiques

5.2.1.1 Liants normalisés

À l'exception des produits indiqués en 5.2.1.2, 5.2.1.3, les liants sont conformes aux normes T 65-001, T 65-002, T 65-
003, T 65-004, NF T 65-011, T 65-021, T 65-022.

5.2.1.2 Liants modifiés

Ils résultent du mélange d'un liant normalisé (bitume, goudron) et d'additifs (polymère ou autre), qui visent à lui conférer
durablement des propriétés différentes de celles du liant de base.

Les caractéristiques du liant modifié sont conformes à celles mentionnées dans la fiche technique de caractérisation et
d'utilisation 1).

5.2.1.3 Liants spéciaux (hydrocarbonés)

Les essais de caractérisation des liants spéciaux sont ceux de la catégorie de liants normalisés à laquelle ils peuvent être
assimilés.

5.2.2 Transport - Stockage

Les liants hydrocarbonés sont transportés et stockés dans des cuves propres 1).

Le stockage prolongé des liants anhydres 2) tels que les bitumes fluxés ou fluidifiés est effectué dans des cuves munies
d'un réchauffage permettant de maintenir ou de rétablir la température du liant.

Les caractéristiques du matériel de stockage et la conduite de l'opération de chauffe sont telles qu'aucune altération des
caractéristiques du liant ne puisse se produire.

En cas de stockage prolongé, les essais de détermination, indiqués aux articles 4 et 5 du fascicule 24 du cahier des
clauses techniques générales, doivent être faits au moins une fois par semaine.

Les conditions de transport et de stockage (température, durée, conditions particulières des liants spéciaux
hydrocarbonés) doivent figurer dans la fiche technique de caractérisation et d'utilisation.
5.3 Liants hydrauliques et pouzzolaniques, activants de prise

5.3.1 Définitions - Caractéristiques

5.3.1.1 Les ciments normalisés


• 1) Les ciments les plus couramment employés sont ceux de la classe 45 (CPA - CPJ - CHF - CLK - CLC ou les
ciments CPJ de la classe 35 à ajout actif (laitier, cendres volantes, pouzzolanes).

Par temps froid, l'utilisation d'un ciment de classe 55 peut être intéressante.

• 2) Le retardateur de prise est le plus souvent incorporé au mélange à la centrale de malaxage. L'utilisation d'un
ciment retardé en usine est cependant possible.

5.3.1.2 Les liants spéciaux pour usages routiers

1) Ces liants présentent un début de prise plus lent et un durcissement plus progressif. Ils comportent souvent des
teneurs élevées en laitier moulu et/ou en cendres volantes.

D'autres compositions sont possibles sous réserve que ces liants conduisent, pour des dosages habituels, aux critères
de résistance et de délai de maniabilité nécessaires.

5.3.1.3 Cendres volantes hydrauliques

1) Les mélanges contenant des cendres hydrauliques font prise en présence d'eau. Les cendres sont donc utilisées
comme liant. Elles peuvent aussi être utilisées comme activant de prise des laitiers (voir 5.3.1.5).

5.3.1.4 Les laitiers vitrifiés

Les laitiers de crassier ayant fait l'objet d'un stockage prolongé ne peuvent être utilisés que moyennant des études et
contrôles particuliers.

5.3.1.5 Les activants de prise des laitiers

5.3.1.5.1 Les chaux aériennes


• 1) On utilise de préférence des chaux éteintes.

L'utilisation de chaux vives est possible mais nécessite des précautions particulières au chargement des silos et à
la centrale de fabrication.

• 2) Voir norme NF EN 196-2.

5.3 Liants hydrauliques et pouzzolaniques, activants de prise

5.3.1 Définitions - Caractéristiques

5.3.1.1 Les ciments normalisés


Les ciments sont conformes à la norme NF P 15-301 ou NF P 15-3061).

Lorsque le délai de maniabilité nécessaire à la bonne exécution du chantier (8 à 24 h selon les conditions) ne peut être
obtenu, un retardateur de prise 2) est utilisé (voir 5.4.1).

5.3.1.2 Les liants spéciaux pour usages routiers

Ce sont des liants hydrauliques pulvérulents non normalisés 1) qui confèrent aux mélanges des performances à 360 j
identiques ou voisines de celles obtenues avec des ciments normalisés.

Souvent ces liants ne nécessitent pas l'utilisation d'un retardeur de prise.

Ces liants doivent respecter les prescriptions de la norme NF P 98-122.

Les caractéristiques de ces liants sont conformes à celles mentionnées dans la fiche technique de caractérisation et
d'utilisation, qui précise notamment :
• la composition chimique,
• la surface spécifique,
• la granularité,
• les résistances mécaniques sur mortiers ou graves traitées,
• la masse volumique réelle.

Tout nouveau liant doit faire l'objet d'une étude et d'une expérimentation préalable.

5.3.1.3 Cendres volantes hydrauliques

Les cendres volantes hydrauliques sont choisies par référence à la norme NF P 98-112 1).

Leur provenance est précisée.

5.3.1.4 Les laitiers vitrifiés

On utilise un laitier vitrifié sous forme brute (granulé ou bouleté) ou après préboyage, choisi par référence à la norme NF
P 98-106.

La provenance du laitier est précisée.

5.3.1.5 Les activants de prise des laitiers

5.3.1.5.1 Les chaux aériennes

Les chaux calciques ou magnésiennes 1) sont utilisées comme activant de prise des laitiers.

Les caractéristiques des chaux magnésiennes sont conformes à celles mentionnées dans la fiche technique de
caractérisation et d'utilisation qui précise :
• les teneurs en CaO libre et en MgO libre 2),
• le refus au tamis de 0,08 mm.

Les chaux calciques sont choisies par référence à la norme NF P 98-101.


5.3.1.5.2 Autres activants

5.3.1.6 Cendres volantes silico-alumineuses

1) Les matériaux traités avec des cendres silico-alumineuses font prise en présence d'eau lorsqu'on leur ajoute une
certaine quantité de chaux calcique.

C'est le mélange cendres volantes-chaux qui constitue le liant.

Les proportions relatives de chaux et de cendres volantes sont fixées par l'étude de formulation.

5.3.1.7 Les pouzzolanes naturelles

1) Les pouzzolanes naturelles proviennent de scories volcaniques ayant la propriété de faire prise en présence d'eau
après addition d'une certaine quantité de chaux calcique (vive ou éteinte). C'est le mélange pouzzolane-chaux qui est un
liant hydraulique. Les proportions respectives de pouzzolane et de chaux sont déterminées par l'étude de formulation.

5.3.1.8 Les chaux pour liants pouzzolaniques

1) En l'état actuel de la technique, on ne dispose pas de résultats avec des chaux magnésiennes.

On utilise de préférence des chaux éteintes.

L'utilisation de chaux vives est possible mais nécessite des précautions particulières au chargement des silos et à la
centrale de fabrication.

5.3.1.9 Autres liants hydrauliques ou pouzzolaniques

1) L'étude de laboratoire doit permettre de vérifier que les résistances développées et les propriétés présentées sont
compatibles avec une utilisation en assise de chaussées.

5.3.2 Transport et manutention des liants hydrauliques et des activants

1) Dans le cas des laitiers vitrifiés transportés dans des wagons ou des camions non spécialisés dans ce transport, on
veillera à ce qu'il ne reste pas trace des produits transportés précédemment, notamment s'il s'agit de laitier cristallisé, de
chaux ou de ciment. Ces produits mélangés au laitier peuvent en effet déclencher la prise de ce dernier pendant son
transport ou lors de son stockage.

5.3.3 Stockage des liants hydrauliques


• 1) Pour les chantiers de type 3, il est recommandé de disposer de deux silos.

Dans le cas d'un seul silo, sa capacité minimale est d'une journée de fabrication et l'approvisionnement doit
autant que possible être effectué la veille, pour éviter toute perturbation dans les dosages.

• 2) Ils sont approvisionnés avant le démarrage du chantier si leur aptitude au stockage le permet. Pour ceux
pouvant être l'objet d'une prise en masse, la position du stock doit tenir compte des vents dominants afin d'éviter
toute contamination.
Pour conserver une humidité uniforme et éviter des départs de fines, la surface des tas peut être protégée par
une pulvérisation d'émulsion cationique à 65 % de bitume à raison d'un kilogramme par mètre carré.

5.3.1.5.2 Autres activants

Ils sont choisis par référence à la norme NF P 98-107.

L'utilisation de tels produits nécessite des études préalables.

Ils sont conformes à une fiche de caractérisation et d'utilisation.

5.3.1.6 Cendres volantes silico-alumineuses

Elles sont choisies 1) par référence à la norme NF P 98-110.

Leur provenance est précisée.

5.3.1.7 Les pouzzolanes naturelles 1)

Elles sont choisies par référence à la norme NF P 98-103.

Leur provenance est précisée.

5.3.1.8 Les chaux pour liants pouzzolaniques

Seules les chaux calciques 1) peuvent être utilisées comme composants des liants pouzzolaniques (cendres volantes-
chaux, pouzzolanes-chaux).

Elles sont choisies par référence à la norme NF P 98-101.

Leur provenance est précisée.

5.3.1.9 Autres liants hydrauliques ou pouzzolaniques

On rattache à cette catégorie tous produits ou mélanges de produits autres que ceux cités précédemment et susceptibles
de développer, en présence d'eau, des résistances mécaniques.

Ces produits doivent préalablement à toute utilisation faire l'objet d'une étude de laboratoire 1) et d'une expérimentation.

Ils font l'objet d'une fiche technique de caractérisation et d'utilisation qui précise notamment leurs caractéristiques
physiques et chimiques, ainsi que leur provenance.

5.32 Transport et manutention des liants hydrauliques et des activants

Les matériels destinés au transport et à la manutention des liants hydrauliques doivent être propres 1). Ils doivent être
hermétiques lorsqu'il s'agit de produits pulvérulents.
5.3.3 Stockage des liants hydrauliques

Les liants hydrauliques secs et les activants secs sont stockés en silo 1).

Lorsqu'ils sont approvisionnés par manutention pneumatique, il est nécessaire, avant utilisation des liants ou activants :
• dans le cas de doseurs pondéraux, de vérifier que le doseur est en état de fonctionner ;
• dans le cas de doseurs volumétriques, d'attendre le temps nécessaire pour assurer le dégazage, soit 3 h, sauf
indication plus précise.

Les liants humides 2) (laitiers, cendres volantes, pouzzolanes) sont stockés en tas (voir 5.1.4) sur lesquels toute
circulation d'engin est interdite.

5.4 Adjuvants

5.4.1 Retardateurs de prise

5.4.2 Entraîneurs d'air, plastifiants, accélérateurs de prise

5.4.3 Stockage

5.5 Produits de cure

5.5.1 Produits hydrocarbonés

La couche de cure des assises traitées aux liants hydrauliques est le plus souvent réalisée pendant le chantier, d'abord
par arrosage, puis par un voile bitumineux sablé ou gravillonné.

Dans le cas où l'assise n'est pas circulée ou si elle ne doit pas recevoir de couche de roulement (cas de bétons
compactés par exemple) les produits mis au point pour des bétons de chaussées peuvent être employés.

5.5.2 Autres produits

1) COPLA : commission interministérielle permanente des liants hydrauliques et des adjuvants des bétons, mortiers et
coulis : arrêté interministériel du 29 mars 1983.

5.6 Eau

1) Un défaut de propreté peut conduire à des déboires, par exemple un défaut de prise du liant.

Lorsque l'alimentation est faite à partir d'un réseau, il est recommandé pour un chantier de grande taille de disposer d'une
citerne ou d'un bassin tampon propre au chantier.

5.4 Adjuvants
5.4.1 Retardateurs de prise

C'est l'étude de formulation (voir article 6) qui définit si l'utilisation d'un retardateur de prise est nécessaire en fonction des
conditions de réalisation de chantier.

L'incorporation d'un retardateur de prise à l'eau de malaxage est nécessaire si le délai de maniabilité souhaité n'est pas
atteint.

On peut utiliser :
• des retardateurs de prise ayant le label NF ou équivalent ou faisant l'objet d'un agrément technique équivalent,
• des retardateurs de prise spécialement mis au point pour les techniques d'assises de chaussées traitées aux
liants hydrauliques. Ces produits font l'objet d'une fiche technique de caractérisation et d'utilisation.

5.4.2 Entraîneurs d'air, plastifiants, accélérateurs de prise

Ces produits ont le label NF ou équivalent ou font l'objet d'un agrément technique équivalent.

5.4.3 Stockage

Les adjuvants liquides sont stockés dans des cuves séparées ; les solutions sont brassées en permanence.

Les adjuvants en poudre sont stockés conditionnés sous abri et sur plancher isolant.

5.5 Produits de cure

5.5.1 Produits hydrocarbonés

Ces produits sont définis au paragraphe 5.2.

5.5.2 Autres produits

Tout produit de cure, autre qu'hydrocarboné utilisé pour éviter la dessiccation d'une couche d'assise traitée par un liant
hydraulique, doit figurer sur la liste interministérielle d'agrément COPLA 1) ou équivalent.

Le stockage des produits est assuré dans les conditions définies par l'agrément.

On peut aussi utiliser des produits de cure spécialement mis au point pour les techniques d'assises de chaussée traitées
aux liants hydrauliques. Ces produits font l'objet d'une fiche technique de caractérisation et d'utilisation.

5.6 Eau

L'eau utilisée avec les liants hydrauliques ou pouzzolaniques doit permettre un développement intégral de la prise.

Elle est choisie par référence à la norme NF P 98-100.

Il faut par ailleurs éviter toute pollution lors du transport de l'eau vers le chantier.

L'eau est stockée en citernes ou en bassins propres 1).


6 Composition des mélanges et formulation

6.1 Étude de formulation

6.1.1 But de l'étude


• 1) Dans le cas où l'on ne fait pas appel à un catalogue type de structure ou à un guide, il y a lieu de procéder à
un calcul de dimensionnement à partir des hypothèses retenues pour les caractéristiques du mélange.
• 2) Une modulation judicieuse du dosage en liant permet par exemple d'éviter les mélanges aux performances
faibles dues souvent à une mauvaise association liant-granulats et responsables de certains déboires. De la
même façon, on pourra réduire les dosages en liant lorsque l'on est en présence de matériaux présentant une
grande affinité entre eux.
• 3) L'étude donne la possibilité d'apprécier l'influence des fluctuations des différents paramètres.

6.1.2 Contenu de l'étude

Les modalités de réalisation des essais nécessitent d'entreprendre suffisamment tôt les études de laboratoire.

Pour les chantiers de type 3 (voir article 1), la masse de matériau à utiliser permet économiquement des études
préalables et un contrôle important, d'où la possibilité éventuelle d'utiliser des techniques et des matériaux moins connus,
les études et le contrôle permettant de limiter le plus possible les risques.

Pour les chantiers de types 1 et 2, il faut généralement utiliser une technique et des matériaux bien connus. Ces petits
chantiers ne justifient pas, sauf à titre expérimental et de recherche, de réaliser des études préalables suffisantes.
• 1) Pour les matériaux traités aux liants hydrauliques : méthodologie d'études (NF P 98-114).
• 2) Les matériaux d'assises, constitués par le mélange des granulats et du liant éventuel, ont une granularité
généralement continue caractérisée par :
• la dimension maximale des éléments D,
• le fuseau de spécification adapté à la technique de traitement Ce fuseau définit la zone dans laquelle doit
être situé le fuseau de régularité du mélange granulats-liant. Le fuseau de régularité correspond à la zone
dans laquelle 95 % des courbes granulométriques obtenues lors du contrôle doivent se situer (voir norme
P 18-101).

6 Composition des mélanges et formulation

6.1 Étude de formulation

6.1.1 But de l'étude

L'étude de formulation a pour but de définir le mélange qui conduit à des caractéristiques mécaniques qui, associées au
trafic supporté par la chaussée et à la durée de service retenue pour celle-ci, permettent de fixer son dimensionnement
1). Elle doit aussi permettre :
• d'adapter la formulation (dosage en liant 2) notamment) aux conditions réelles d'exécution pour prendre en
compte une variation éventuelle d'autres paramètres (densité notamment) ;
• dans le cas d'utilisation de liant, de connaître la sensibilité du mélange aux variations de teneur en liant, de
densité et de de teneur en eau 3).

6.1.2 Contenu de l'étude


L'étude se fait selon la méthodologie 1) en vigueur. Elle comporte notamment :
• des essais d'identification des constituants,
• la détermination du pourcentage des différents constituants 2),
• la détermination de la stabilité sur la formule retenue :
• portance immédiate pour les formulations comprenant essentiellement des sables (NF P 98-231-4),
• pour les matériaux comprenant des liants, la détermination des performances mécaniques :
• résistance en compression Rc (NF P 98-232-1),
• délai de maniabilité,
• résistance en traction et module (NF P 98-232-2),
• tenue en immersion,
• le classement en catégorie de difficulté de compactage pour tous les matériaux,
• la tenue vis-à-vis de l'orniérage, pour ce qui concerne les matériaux traités à l'émulsion.

Les performances des mélanges sont appréciées à partir d'essais réalisés dans les délais fixés selon la nature du liant.

On distingue les mélanges largement éprouvés ayant fait l'objet de spécifications, et les autres pour lesquels les études
particulières doivent être entreprises.

Les mélanges largement éprouvés peuvent faire l'objet d'études réduites à la différence d'autres mélanges pour lesquels
les études doivent être complètes et comprendre notamment l'analyse de la sensibilité aux dispersions.

Les études réduites ont pour objet la vérification de la formulation éprouvée. Elles comprennent notamment :
• l'identification des composants,
• la détermination des pourcentages de chaque constituant,
• la vérification des performances mécaniques.

6.2 Définition des dosages

6.2.1 Matériaux traités aux liants hydrauliques et non traités

1) À titre d'exemple, le calcul des constituants d'une grave-ciment dosée à 4 % de ciment et 6 % d'eau est effectué de la
façon suivante pour une tonne humide :

Si les granulats sont constitués de 45 % de matériaux 6/20 à 1,5 % d'eau et 55 % de 0,6 à 4 % d'eau, cela signifie que
les granulats avant mélange comportent : et qu'il faut rajouter : 55,60 - 26,03 = 30,57 l d'eau, soit 3,2 % du poids total des
constituants secs, pour une tonne de grave-ciment :

6.2.2 Matériaux traités aux liants hydrocarbonés

1) À titre d'exemple, le calcul des constituants par tonne de grave-émulsion à 6 % d'émulsion et 2 % d'eau de mouillage
est effectué de la façon suivante :

6.3 Exemples de techniques codifiées

6.3.1 Graves non traitées

1) En préparation.

6.3.2 Graves reconstituées humidifées (GRH)


6.2 Définition des dosages

La formule de base d'un matériau d'assise est celle établie avec les proportions moyennes du mélange à réaliser sur le
chantier, à la teneur en eau et à la compacité moyennes visées sur le chantier.

6.2.1 Matériaux traités aux liants hydrauliques et non traités

Tous les dosages sont exprimés par rapport au poids total de constituants secs (y compris les liants 1)).

6.2.2 Matériaux traités aux liants hydrocarbonés

Tous les dosages en liant sont donnés en pourcentage au poids des granulats secs 1).

6.3 Exemples de techniques codifiées

6.3.1 Graves non traitées

Se référer à la norme NF P 98-129 1).

6.3.2 Graves reconstituées humidifiées (GRH)

Elles sont confectionnées à partir de deux composants au moins.

Elles doivent répondre aux spécifications des graves non traitées. L'étude fixe la teneur en eau, le classement en
catégorie de difficulté de compactage et la granularité.

6.3.3 Graves traitées aux liants hydrauliques

6.3.3.1 Granularité - Dosage en liant et performances mécaniques

6.3.3.2 Classement en catégorie de difficulté de compactage


• 1) Le classement permet de déterminer à partir de listes d'aptitude les engins de compactage appropriés, ainsi
que leur conduite et leur débit.
• 2) Le classement en catégorie de difficulté de compactage peut être défini par une méthode adaptée.

6.3.3.3 Délai de maniabilité

1) Les exemples suivants de délai de maniabilité nécessaire peuvent être cités :


6.3.4 Sables traités aux liants hydrauliques

6.3.4.1 Granularité

6.3.4.2 Dosage en liant

1) Les dosages en liants courants sont généralement les suivants :

6.3.3 Graves traitées aux liants hydrauliques

6.3.3.1 Granularité - Dosage en liant et performances mécaniques

Se référer aux normes relatives à chaque technique (voir article 3).

6.3.3.2 Classement en catégorie de difficulté de compactage

Lorsque la composition de l'atelier de compactage est définie à partir des prescriptions fondées sur la définition et le
contrôle des moyens de compactage ainsi que leur mode d'utilisation, le mélange est classé 1) en catégorie de difficulté
de compactage soit par un essai approprié 2), soit par référence à un mélange déjà connu.

6.3.3.3 Délai de maniabilité

Le délai de maniabilité 1) nécessaire est défini en fonction des conditions réelles du chantier (climatiques, éloignement de
la centrale), du liant et des conditions météorologiques prévisibles.

Le dosage en retardateur est précisé journellement en fonction de ces délais et des conditions météorologiques prévues.

6.3.4 Sables traités aux liants hydrauliques

6.3.4.1 Granularité

Le sable est corrigé le cas échéant par des matériaux d'apport ou par le liant choisi en conséquence.

6.3.4.2 Dosage en liant

Le dosage en liant 1) est défini par l'étude de laboratoire (voir la norme sable traité aux liants hydrauliques NF P 98-113 et
la norme NF P 98-114).

6.3.4.3 Stabilité immédiate


1) On admet :
• • IPI ≥ 50 : pas de difficultés particulières à la mise en oeuvre,
• • 25 ≤ IPI < 50 : la possibilité de la mise en oeuvre est vérifiée au début du chantier avec le cas échéant
l'adaptation de l'atelier de compactage ou la correction du mélange,
• • IPI < 25 : une étude spécifique est nécessaire montrant la possibilité de mise en oeuvre.

Pour les chantiers sous circulation, si l'IPI présente les valeurs moyennes suivantes, la mise en oeuvre est possible :

6.3.4.4 Performances mécaniques

6.3.4.5 Classement en catégorie de difficulté de compactage

6.3.4.6 Délai de maniabilité

6.3.5 Bétons compactés et graves traitées aux liants hydrauliques et pouzzolaniques à


hautes performances

6.3.5.1 Granularité - Dosage en liant, spécifications des granulats et caractéristiques


mécaniques

6.3.5.2 Classement en catégorie de difficulté de compactage

6.3.5.3 Délai de maniabilité

6.3.6 Grave-émulsion

6.3.4.3 Stabilité immédiate

La stabilité immédiate 1) est définie à l'aide de l'indice portant immédiat (IPI) (NF P 98-231-4).

6.3.4.4 Performances mécaniques

Les performances mécaniques sont appréciées en laboratoire.

6.3.4.5 Classement en catégorie de difficulté de compactage


Se reporter au paragraphe 6.3.3.2.

6.3.4.6 Délai de maniabilité

Se reporter au paragraphe 6.3.3.3.

6.3.5 Bétons compactés et graves traitées aux liants hydrauliques et pouzzolaniques à


hautes performances

6.3.5.1 Granularité - Dosage en liant, spécifications des granulats et performances


mécaniques

Se référer à la norme NF P 98-128.

6.3.5.2 Classement en catégorie de difficulté de compactage

Se reporter au paragraphe 6.3.3.2.

6.3.5.3 Délai de maniabilité

Se reporter au paragraphe 6.3.3.3.

6.3.6 Grave-émulsion

Se référer à la norme NF P 98-121.

7 Exécution des travaux

7.1 Dispositions générales


• 1) Il peut être nécessaire de construire des ouvrages provisoires pour assurer l'écoulement des eaux, qui
pourront être supprimés à l'achèvement des travaux.
• 2) Les dégradations subies par le support pendant la durée des travaux peuvent avoir des incidences graves sur
la tenue ultérieure de l'assise parce que la portance du support a été fortement diminuée, ou parce que le
réglage, rendu difficile, de cette assise à réaliser, risque de conduire à des sous-épaisseurs.

De même, la présence de pollutions entre le support et l'assise risque d'altérer cette dernière ou de perturber le
fonctionnement ultérieur de la chaussée.

• 3) L'approvisionnement à l'avancement consiste à faire circuler les engins sur l'assise en cours de réalisation.

Si la qualité du support le permet, la circulation des véhicules à vide peut être autorisée.

7.2 Opérations préalables


7.2.1 Vérification préalable du support

1) À défaut d'indication dans le projet pour la portance, il est admis que celle-ci est suffisante lorsque l'une des trois
conditions ci-dessous est satisfaite :
• le coefficient de restitution dynaplaque est supérieur à 50 % (NF P 94-118),
• le module à l'essai de plaque est supérieur à 50 MPa (NF P 94-117),
• la déflexion mesurée à l'essieu de 13 t est inférieure à 200 centièmes de millimètre (NF P 98.200)

7.2.2 Travaux préparatoires normaux de support

1) Une distinction est faite entre les menus travaux indispensables pour «rafraîchir» le support qui peut avoir été exécuté
au cours d'une campagne antérieure et par une autre entreprise, et les travaux importants dont une reconnaissance
détaillée peut montrer la nécessité, tels que remblaiements à la suite de tassements, purges ou consolidations de zones
instables, etc.

Lorsque la couche support est traitée et qu'elle présente en surface des défauts de cohésion ou des matériaux d'apport
non traités, son balayage mécanique élimine les matériaux non cohérents.

7.2.3 Piquetage

1) L'article 27 du Cahier des Clauses Administratives Générales «Travaux» décrit ce piquetage général.

7.3 Fabrication des mélanges

7 Exécution des travaux

7.1 Dispositions générales

Le support, les fossés et les dispositifs 1) d'assainissement et de drainage doivent être maintenus en état pendant la
durée des travaux. L'écoulement des eaux intéressant l'emprise de ceux-ci doit être assuré.

Dans le cas général, le support de la couche mise en oeuvre permet la circulation des engins ; les véhicules (en charge)
peuvent alors l'emprunter. Il faut cependant assurer son entretien 2) et sa remise en état en éliminant systématiquement
toute trace d'orniérage ou de flaches pouvant constituer des pièges à eau.

Des dispositions doivent êtres prises pour limiter la pollution de l'environnement, telle que l'arrosage en période sèche
pour éviter la poussière.

Si le support n'est pas en mesure de résister à la circulation des engins, il faut réaliser une piste de chantier ou
approvisionner les matériaux à l'avancement 3) dans la mesure où la qualité des matériaux mis en oeuvre le permet.
Toutes dispositions doivent alors être prises pour qu'aucun véhicule ne circule sur le support.

7.2 Opérations préalables

7.2.1 Vérification préalable du support

Avant la mise en oeuvre d'une assise, le support doit être conforme, moyennant les tolérances, aux spécifications de
géométrie et de portance du projet 1).

S'il est constaté des défectuosités ou discordances avec le projet, des réfections du support sont réalisées ou le projet
est adapté.

7.2.2 Travaux préparatoires normaux du support

Avant réalisation de l'assise, son support fait l'objet d'un léger décapage, de l'enlèvement des herbes et des détritus, et
de la suppression des frayées et ornières 1) pouvant être nuisibles à l'écoulement des eaux superficielles ; le support en
tranchées de faible largeur est compacté pour permettre le compactage efficace de la couche supérieure.

7.2.3 Piquetage

Dans la plupart des cas, il est effectué un piquetage général 1).

Il n'est pas exécuté de piquetage général si le corps de chaussée est exécuté par référence :
• à des ouvrages longitudinaux (bordures, caniveaux, etc. ) existants, ou construits préalablement, en bordure de
l'assise à réaliser,
• au support existant. Dans ce cas, un piquetage de repérage sera réalisé pour vérifier que l'assise est bien
exécutée, en plan, par rapport à ce support.

7.3 Fabrication des mélanges

La fabrication peut être assurée :


• en centrale,
• en place, avec un atelier spécifique.

Les caractéristiques, contrôles, réglages, essais relatifs aux centrales de fabrication des mélanges pour assises de
chaussée ou à leurs équipements font l'objet des normes (éventuellement en cours d'élaboration) de la série NF P 98-
705 à NF P 98-768.

7.3.1 Fabrication en centrale

7.3.1.1 Réglages de fabrication

7.3.1.1.1 Réglages
• 1) Les réglages doivent assurer le bon fonctionnement individuel de chacun des organes essentiels de la
centrale. Ils doivent garantir la fiabilité de l'ensemble et plus particulièrement des systèmes de contrôle-régulation
et d'alarme.

Les tests de production permettent de déterminer les paramètres de fabrication compte tenu des conditions
d'exploitation.

• 2) Pour réaliser ces opérations, on pourra se référer au «Guide d'acceptation des centrale de fabrication de
graves non traitées ou traitées aux liants hydrauliques», diffusé par le ministère chargé des Routes.
• 3) Le compte rendu est intégré au livre de bord de la centrale.

7.3.1 Fabrication en centrale


Les centrales de fabrication sont fixes ou transférables, continues ou discontinues. Elles effectuent en un site donné :
• la composition des mélanges à partir des constituants,
• le malaxage des mélanges.

Ces fonctions doivent être assurées en tenant compte des contraintes d'environnement et des obligations de sécurité du
travail.

7.3.1.1 Réglages de fabrication

7.3.1.1.1 Réglages

Les réglages 1) sont effectués :


• pour les centrales fixes : une fois toutes les 1 000 h de fonctionnement et au moins une fois par an,
• pour les centrales mobiles : une fois toutes les 1 000 h de fonctionnement et après chaque transfert.

Il est procédé :
• à l'étalonnage des équipements de dosage des granulats, liants, eau et de tous les autres composants qui
entrent dans la formulation, avant chaque démarrage de fabrication, et en particulier après chaque transfert. En
cours de production, un tarage au moins est nécessaire pour les doseurs pondéraux à raison :
• d'un par semaine pour les granulats,
• d'un par jour pour les liants. ;
• à la vérification des équipements 2) :
• de pesée statique et dynamique,
• de comptage volumétrique,
• d'asservissement et régulation,
• d'enregistrement des données ;
• aux essais des systèmes de signalisation de mise en service des équipements ;
• aux tests de fabrication.

Il est dressé un compte rendu 3) qui précise :


• par organe essentiel :
• la date de l'intervention,
• le lieu de l'intervention,
• l'état de l'organe,
• la nature de l'intervention effectuée,
• les réglages effectués,
• les réglages de contrôles ;
• après chaque test de fabrication :
• les conditions d'exploitation,
• la date du test,
• le lieu,
• les caractéristiques de la formulation,
• les conditions atmosphériques,
• la nature et la teneur en eau des composants,
• la nature du liant et des additifs ;
• les paramètres de fonctionnement optimal de la centrale :
• la cadence de production,
• le temps de malaxage à sec et humide.

7.3.1.1.2 Réglages occasionnels

7.3.1.2 Alimentation de la centrale


7.3.1.3 Types de centrales

7.3.1.3.1 Fabrication continue


• 1) Le niveau de centrale est choisi en fonction du type de chantier (voir 1) comme indiqué ci-après :
• chantier de type 1 : centrale de niveau 1,
• chantier de type 2 : centrale de niveau 2,
• chantier de type 3 : centrale de niveau 3.
• 1) Le contrôle continu de la teneur en eau et sa régulation seront rendus obligatoires dès que le matériel
nécessaire sera mis au point.
• 2) Les données de fabrication concernent :
• la composition granulaire du mélange fabriqué avec les débits et les pourcentages correspondants à
chaque constituant pour le temps de fabrication par camion,
• la nature des constituants.

7.3.1.1.2 Réglages occasionnels

Un réglage occassionnel de fabrication, par organe essentiel de la centrale tel que défini ci-dessus, est effectué après
toute opération de réparation ou d'échange. Un compte rendu est dressé dans les mêmes termes que précédemment.

7.3.1.2 Alimentation de la centrale

L'alimentation de la centrale en constituants est réalisée à partir des stocks effectués comme indiqué précédemment.

7.3.1.3 Types de centrales

7.3.1.3.1 Fabrication continue

Les éléments de dosage d'une centrale peuvent être classés de la façon suivante :
• doseurs volumétriques :
• à détecteur d'écoulement,
• à contrôle pondéral,
• doseurs à dosage pondéral.

Pour les doseurs volumétriques à détecteurs d'écoulement (palpeurs de veine), aucune mesure de débit n'est effectuée.

Pour les doseurs volumétriques à contrôle pondéral, en plus des détecteurs d'écoulement, les débits de chacun des
constituants sont mesurés et affichés.

Les doseurs à dosage pondéral comportent en plus la régulation automatique de chacun des constituants.

L'étalonnage et le réglage des doseurs, volumétriques ou à dosage pondéral, sont réalisés par prélèvement matière.

Selon les systèmes de dosage, de contrôle et d'automatisme qu'elles comportent, les centrales appartiennent à l'un des
niveaux 1) suivants (voir tableau ci-après). Les centrales, de niveau n, peuvent être équipées d'organes correspondant à
un niveau supérieur.

Tableau 1

Les centrales de niveaux 2 et 3 sont équipées d'un système d'acquisition de données 2) de fabrication ou d'un bornier de
raccordement permettant la connexion d'un système extérieur à la centrale réalisant les mêmes fonctions. Les données
ainsi stockées doivent permettre d'apprécier la qualité moyenne du mélange fabriqué Dar camion.
7.3.1.3.1.1 Système de dosage

Périodiquement le ministère chargé des Routes établit une liste d'aptitude de doseurs, qui précise pour chacun d'eux les
caractéristiques, les performances et les domaines d'utilisation.

Dosage des granulats, des liants humides et des pulvérulents secs


• 1) Le risque de transfert peut être évité par des rehausses transversales dépassant de 0,50 m la paroi avant du
compartiment, et par une largeur de compartiment supérieure de 0,50 m à celle du godet de l'engin de
chargement.
• 2) Pour les trémies à sable, il est utile que le dispositif de sécurité mette en route un vibreur capable de détruire
rapidement les voûtes.
• 3) L'alarme est déclenchée, par exemple, par voyant lumineux et avertisseur sonore.
• 4) Des dispositifs de fluidification sont quelquefois nécessaires en bas de silo pour favoriser l'écoulement des
produits (cendres volantes par exemple).

Dosage des liquides

• 5) La teneur en eau du mélange est très importante pour obtenir un compactage suffisant et particulièrement
dans le cas des matériaux traités aux liants hydrauliques, car elle influe largement sur la qualité des mélanges à
long terme.
• 6) La teneur en émulsion est fondamentale pour la qualité des mélanges correspondants.

Sécurité des différentes alimentations

• 7) L'asservissement a pour effet de maintenir les proportions des différents constituants constantes à tout
moment, notamment lors des arrêts et des remises en route, et lorsque des évolutions de l'état des matériaux
(humidité des sables, par exemple) sont constatées.

7.3.1.3.1.2 Malaxage
• 1) Le débit nominal du malaxeur, s'il n'est pas fixé par une directive ministérielle, sera le débit indiqué par le
constructeur en tenant compte de la nature des matériaux.

Afin d'obtenir une bonne efficacité du malaxeur, il est souhaitable de travailler à une cadence supérieure à la
moitié du débit nominal.

• 2) Le mode opératoire de l'essai est en cours de rédaction par le LCPC. En attendant, on pourra se reporter au
mode opératoire défini à l'annexe 8 de la directive SETRA-LCPC pour la réalisation des assises de chaussées en
graves traitées aux liants hydrauliques, juin 1983.

7.3.1.3.1.1 Système de dosage

Les doseurs utilisés sont définis dans le tableau ci-dessus.

Le réglage initial des débits se fait doseur par doseur.

Dosage des granulats, des liants humides et des pulvérulents secs

Les granulats, laitiers vitrifiés, cendres volantes et autres pulvérulents humides sont introduits dans des trémies doseuses
séparées pour chaque fraction granulométrique. Ces trémies sont aménagées de sorte qu'il n'y ait aucun risque de
transfert 1) d'un matériau d'une trémie dans une autre.

Chaque trémie 2) ou silo à doseur volumétrique est équipée d'un détecteur d'écoulement. En cas d'interruption de
l'écoulement, ce détecteur commande un ou plusieurs dispositifs adaptés pour faciliter l'écoulement et arrête
automatiquement la centrale si l'écoulement n'est pas rétabli avant 20 s.

Chaque trémie ou silo à doseur pondéral ou à contrôle pondéral est muni d'un dispositif d'alarme 3) et de sécurité
permettant d'arrêter automatiquement l'installation si le débit varie de plus de 30 % par rapport au débit fixé et si
l'anomalie n'a pas cessé au bout de 20 s.

Dans les silos pour pulvérulents 4), l'utilisation d'aéroglissières en aval du silo est interdite.

Dosage des liquides

Les liquides sont dosés volumétriquement. Les systèmes de dosage doivent assurer une précision minimale de 2 %.

Un système d'alarme prévient l'opérateur de l'arrêt de l'écoulement du liquide et arrête automatiquement la centrale si
l'écoulement n'est pas rétabli avant 10 s.

Les circuits de dosage de l'eau 5) et de l'émulsion 6) comportent un débitmètre dont la précision est assurée sur toute sa
plage d'utilisation.

Le circuit d'adjuvant comporte une pompe doseuse et un compteur totalisateur.

Sécurité des différentes alimentations

L'ensemble de la centrale fonctionne avec les asservissements 7) nécessaires pour assurer l'alimentation régulière du
mélangeur à tout moment.

7.3.1.3.1.2 Malaxage

La centrale 1) est équipée d'un malaxeur à poste fixe. Dans le cadre du matériel actuellement existant, la fabrication en
camion-bétonnière est interdite.

Un matériel nouveau peut être admis après vérification de l'homogénéité de malaxage obtenue. Celle-ci est appréciée à
partir de la dispersion d'un pulvérulent introduit sec.

L'essai 2) consiste à prélever 20 à 30 échantillons à la sortie du malaxeur dans le temps correspondant au chargement
d'un camion. Chaque prélèvement fait alors l'objet d'une analyse appropriée pour déterminer sa teneur en produit
considéré (chaux, ciment) et sa teneur en eau.

Le matériel est admis si les résultats obtenus à l'issue de ces essais satisfont aux prescriptions du paragraphe 8.2.1.3 ci-
après.

7.3.1.3.1.3 Dispositifs à la sortie du malaxeur

7.3.1.3.2 Fabrication discontinue

1) À ce jour, les centrales de fabrication discontinue ne sont pas spécialement conçues pour la fabrication des assises.
On peut cependant envisager l'utilisation :
• soit de centrale fixe, de béton prêt à l'emploi ;
• soit de centrale installée sur le chantier.

Il est conseillé toutefois de n'utiliser ce type de centrale que pour des chantiers de type 1 (voir article 1).

Dans tous les cas, il faut vérifier que les caractéristiques de la centrale sont suffisantes pour atteindre la qualité
recherchée.

7.3.2 Fabrication en place


7.3.2.1 Généralités
• 1) Les sols en place sont des sols fins A1, A2 (NF P 11-300), des sables et des graves. La dimension maximale
des plus gros éléments, avant traitement, est donc inférieure à 50 mm.
• 2) Les matériaux apportés préalablement pour améliorer (corriger) les sols en place sont répandus au
gravillonneur ou régalés à la niveleuse.

Les cas où la totalité des matériaux est apportée avant traitement sont peu fréquents. S'il s'agit de matériaux du
chantier, il faut essayer d'effectuer le traitement au déblai de façon à bénéficier de la reprise et de la mise en
oeuvre pour améliorer l'homogénéité du traitement dans la limite du délai de maniabilité du matériau.

S'il s'agit de matériaux d'emprunt, la solution traitement en centrale sera très souvent préférable au plan technico-
économique ; sauf pour les sols argileux.

• 3) Dans l'état actuel de son développement, la fabrication en place est plutôt à réserver aux chaussées à trafic
faible.

Toutefois, des matériels spécifiques à très forte puissance de malaxage permettent d'obtenir - lorsque les
constituants s'y prêtent - des mélanges aptes à supporter des trafics moyens en couche de base et trafics élevés
en couche de fondation.

7.3.2.2 Matériels d'exécution

7.3.2.2.1 Matériels de stockage des liants

7.3.1.3.1.3 Dispositifs à la sortie du malaxeur

Pour le chargement des camions, la hauteur de chute du mélange, entre le plan du casque et le plancher de la benne,
est inférieure à 3 m.

Le chargement s'effectue en plusieurs déversements répartis sur la longueur de la benne.

Pour éviter toute ségrégation du mélange :


• dans le cas d'évacuation discontinue, le déversement du mélange est assuré par quantités correspondant à 30 s
de fabrication au moins ;
• dans le cas d'évacuation continue, le mélange est stocké dans une trémie tampon qui exclut tout déversement
direct du malaxeur dans la benne ; la capacité de la trémie doit être suffisante pour éviter les arrêts de la centrale
au chargement des camions. Cette trémie est équipée d'un dispositif antiségrégation situé à l'arrière du tapis
transporteur.

7.3.1.3.2 Fabrication discontinue

Les niveaux d'équipement et les systèmes de dosage et de contrôle correspondants des centrales discontinues 1) sont
définis par la norme NF P 98-730.

7.3.2 Fabrication en place

7.3.2.1 Généralités

La fabrication - ou traitement - en place consiste à mélanger les constituants sur le lieu même de leur mise en oeuvre. Il
s'agit :
• de sols en place 1),
• d'anciennes chaussées,
• de matériaux apportés préalablement 2).

L'utilisation de ce procédé 3) doit être subordonnée à la vérification par étude préalable de la compatibilité avec les
performances attendues pour l'assise. Cette étude comprend une étude de formulation (voir paragraphe 6.1.1) qui doit
tenir compte des variabilités constatées :
• dans les caractéristiques des matériaux en place,
• dans les dosages en liant et en eau le cas échéant,
• dans la qualité du malaxage.

L'étude doit préciser également, le cas échéant, la profondeur de matériaux traitables.

7.3.2.2 Matériels d'exécution

La technique du traitement des sols utilise les matériels suivants :

7.3.2.2.1 Matériels de stockage des liants

Il s'agit de silos fixes ou semi-mobiles dont la capacité doit, au moins, correspondre à une journée de fabrication.

7.3.2.2.2 Matériels de préparation des sols

1) Il est judicieux d'effectuer les travaux de préparation suffisamment longtemps avant le traitement proprement dit de
façon à ne pas ralentir ce dernier. Ces travaux de préparation terminés, il peut être utile de prévoir un léger compactage
et un réglage pour faciliter le respect des dosages pondéraux et celui de l'épaisseur traitée.

7.3.2.2.3 Matériels de dosage en liants


• 1) Les dosages en liant et en eau définis par rapport au poids total des constituants secs - comme indiqué en
6.2.1 - sont traduits en poids par unité de surface (éventuellement en poids par unité de longueur) en prenant en
compte l'épaisseur traitée et la masse volumique apparente des matériaux.
• 2) L'homogénéité du dosage est déterminée en calculant l'écart-type σ de 25 prélèvements effectués sur une
demi-journée de travail. Chaque prélèvements est représentatif de la quantité de liant épandu sur environ 2 m2 ;
avec c dosage moyen le coefficient de variation Cv est égal à :

Le bon entretien du matériel et la qualification du conducteur sont des éléments importants de la qualité du
dosage.

7.3.2.2.4 Pulvérisateurs de sols


• 1) Le système d'ajout d'eau et de liant liquide (émulsion de bitume) doit avoir une autonomie suffisante ou doit
être ravitaillé par une citerne adéquate. Le dosage est calculé en poids par unité de surface afin de respecter les
valeurs prévues sur le matériau traité. Dans le cas d'ajout d'eau il est nécessaire de mesurer la teneur en eau du
sol en place pour déterminer la quantité d'eau d'ajout.
• 2) deux à quatre passes sont souvent nécessaires pour les sols fins A1, A2 ou les graves et sables argileux B2,
B4, B5, B6. Le prétraitement à la chaux est, pour ces sols argileux, nécessaires afin d'obtenir la finesse de
mouture convenable.

Pour les sols argileux, la finesse de mouture est caractérisée par la dimension maximale des agglomérats de fines qui
diminue avec le nombre de passes de pulvérisateur.

Cette dimension maximale doit rester inférieure à 10 mm.


Les pulvérisateurs portés, les rotobêches ou les malaxeurs à arbres verticaux peuvent être utilisés pour le prétraitement à
la chaux ou le décompactage des sols en place.

7.3.2.2.2 Matériels de préparation des sols

Ces matériels sont utilisés pour, selon les cas de sol rencontré, épierrer, décompacter (défoncer), humidifier ou prétraiter
à la chaux les sols argileux 1).

En l'absence de références ou d'avis techniques permettant de choisir et d'utiliser correctement le matériel en fonction du
sol rencontré et de la qualité requise, un chantier expérimental (ou des planches d'essai) doit être réalisé.

7.3.2.2.3 Matériels de dosage en liants

Les liants pulvérulents chaux et ciment sont dosés 1) au moyen d'épandeurs à doseur volumétrique linéaire avec ou sans
contrôle pondéral ou au moyen d'épandeurs à doseur pondéral.

Les épandeurs à doseur volumétrique horaire sont interdits. Un épandeur est caractérisé par :
• sa capacité utile,
• des indicateurs de remplissage (quantité maximale admissible), et de vidange (quantité minimale en deçà de
laquelle le dosage est perturbé) qui sont obligatoires,
• la plage de débits exprimés en kilogrammes par mètre carré,
• le mode de réglage du débit et le coefficient de variation 2) pour le dosage moyen. Les matériels ayant un
coefficent de variation supérieur à 10 % ne sont pas autorisés.

Le dosage moyen est fixé au dosage défini par l'étude de formulation augmenté de deux fois l'écart-type,

• la largeur de répandage qui doit être compatible avec la largeur à traiter de façon à assurer l'homogénéité
transversale du liant.

7.3.2.2.4 Pulvérisateurs de sols

Ces matériels sont utilisés pour disperser le liant au sein du matériau à traiter et pour assurer le malaxage de l'ensemble.
Seuls les pulvérisateurs à arbre horizontal sont autorisés. Ils sont caractérisés par :
• la largeur et la profondeur maximales de coupe,
• le diamètre du rotor, le nombre et le type de dents,
• le système de réglage de la profondeur de coupe,
• les vitesses de rotation du rotor et de translation de la machine,
• le système d'ajout des liquides 1) (eau et/ou émulsion de bitume) avec les plages de variation des dosages. Le
dosage doit être asservi à la vitesse de translation de l'épandeur.

Un indicateur de profondeur de coupe est obligatoire.

Le nombre de passes 2) du pulvérisateur est défini par l'avis technique, par référence aux chantiers antérieurs ou par
planches d'essai.

7.3.2.2.5 Fraiseuses
• 1) Les fraiseuses sont essentiellement utilisées pour le retraitement d'anciennes chaussées.
• 2) La surveillance de l'usure des dents du rotor est indispensable.

7.3.2.2.6 Malaxeurs
7.3.2.2.7 Matériels spécifiques ou multifonctions

Les études de reconnaissance des matériaux avant traitement doivent être cohérentes avec les cadences journalières
envisagées et l'organisation de chantier prévue.

7.3.2.2.8 Les autres matériels de réglage, compactage et de cure

7.4 Transport des mélanges

1) En particulier, en limitant les attentes de camions, et si nécessaire, en prévoyant le bâchage.

Dans le premier cas, il convient de vérifier que l'ensemble des matériaux est effectivement malaxé et qu'il n'y a pas de
«zones mortes», d'une part, et que le malaxeur est compatibles avec le D des matériaux traités, d'autre part.

L'homogénéisation des matériaux selon le profil en travers nécessite le recours à un malaxeur.

7.4.1 Manutention et transports des mélanges

1) Pour les opérations de chargement et de déchargement, il est recommandé d'utiliser des chargeurs reprenant les
matériaux au pied des tas et assurant ainsi un mélange des différentes couches verticales.

7.3.2.2.5 Fraiseuses

Ces matériels permettent de fractionner le sol en place lorsqu'il contient des cailloux ou pour les anciennes chaussées 1)
constituées de matériaux traités. Ils peuvent assurer également un prémélange du matériau obtenu avec le liant et l'eau.

Ils sont caractérisés par les mêmes éléments que les pulvérisateurs de sols. Le type et le nombre de dents 2) ainsi que
les vitesses de rotation du rotor et d'avancement de la machine doivent être adaptés au matériau à fractionner. En
l'absence de références ou d'avis techniques, une planche d'essai est nécessaire pour choisir le matériel et définir son
mode d'emploi. La qualité du fraisage est appréciée par examen des fraisats dont la granularité doit rester à l'intérieur du
fuseau de spécifications pris en compte par l'étude de formulation.

7.3.2.2.6 Malaxeurs

Ces matériels n'assurent que le brassage de matériaux foisonnés, éventuellement mis en cordon. Ils ne peuvent assurer
la fonction de découpe du sol en place comme les pulvérisateurs de sols ou d'anciennes chaussées comme les
fraiseuses. Le malaxage est effectué soit directement, soit après reprise du matériau. Dans ce dernier cas, leurs
caractéristiques sont identiques à celles d'un malaxeur de centrales.

7.3.2.2.7 Matériels spécifiques ou multifonctions

Certains matériels, notamment pour le retraitement d'anciennes chaussées, rassemblent plusieurs fonctions définies ci-
dessus.

Leur utilisation doit être conforme aux avis techniques existants, sinon être définie à partir d'une planche d'essai.

Ces matériels assurent parfois une fonction de préréglage des matériaux traités. Chacune des autres fonctions est
caractérisée comme indiquée ci-dessus.
7.3.2.2.8 Les autres matériels de réglage, compactage et de cure

Ils ne sont pas spécifiques à la fabrication en place.

7.4 Transport des mélanges

Le parc de camions doit être suffisant pour évacuer normalement la production de la centrale et alimenter régulièrement
le chantier de mise en oeuvre, compte tenu de la durée du trajet.

Toutes dispositions 1) doivent être prises pour que la teneur en eau du mélange ne soit pas affectée de façon significative
par les opérations de transport.

Le poids total en charge des camions doit respecter le code de la route s'ils circulent sur des voies publiques, ou être
compatibles avec les caractéristiques des couches de forme ou d'assises circulées.

7.4.1 Manutention et transports des mélanges

Toutes les opérations 1) de chargement, de transport et de déchargement des matériaux, sont effectuées avec toutes les
précautions nécessaires pour éviter la pollution et la ségrégation des matériaux et l'évolution de leur teneur en eau. La
centrale doit comporter un dispositif permettant la rotation des camions sans nécessiter un arrêt de la fabrication.

7.4.2 Dépôts intermédiaires

1) C'est le cas notamment des graves-émulsion stockables.

7.5 Mise en oeuvre

7.5.1 Conditions climatiques

1) Les mélanges utilisés en assises sont sensibles aux conditions climatiques lors de leur mise en oeuvre et au jeune
âge. Des variations de température et d'humidité peuvent en effet influencer la maniabilité des mélanges et la prise des
mélanges traités aux liants hydrauliques.

7.5.2 Répandage
• 1) Dans toute la mesure du possible, des matériaux d'accotement sont mis en place préalablement à
l'approvisionnement des mélanges de façon à assurer une butée latérale facilitant le compactage. Des saignées
sont effectuées pour écouler les eaux de précipitations éventuelles.
• 2) La correction par apport de nouveaux matériaux n'est possible que pour des assises n'ayant pas fait prise et
selon les modalités décrites en 7.5.3.

7.5.3 Réglage

1) Le réglage en nivellement convient à l'exécution de routes neuves importantes ou de routes aménagées


conformément à des projets étudiés avec une grande précision géométrique.
Le réglage par référence à un ouvrage longitudinal existant ou préalablement construit convient dans les travaux
d'élargissement, d'accotements ou de construction entre bordures et trottoirs ou caniveaux.

7.4.2 Dépôts intermédiaires

Les dépôts intermédiaires sont interdits à l'exception :


• des petits chantiers,
• des matériaux non traités,
• lorsque la mise en dépôts intermédiaires n'altère pas la qualité de fabrication initiale et dans la limite permise par
le délai de maniabilité du mélange, compte tenu du délai nécessaire à sa mise en oeuvre 1).

7.5 Mise en oeuvre

La mise en oeuvre comprend :


• le répandage des matériaux, si ceux-ci ne sont pas déja traités en place,
• leur réglage,
• leur compactage,
• la mise en place de la couche de protection.

Les matériaux approvisionnés dans la journée sur le lieu de leur mise en oeuvre doivent être mis en oeuvre dans cette
même journée dans la limite du délai de maniabilité.

7.5.1 Conditions climatiques

La mise en oeuvre est arrêtée lorsque les conditions climatiques 1) (précipitations, température) sont susceptibles
d'altérer la qualité du mélange.

7.5.2 Répandage

Les mélanges peuvent être déversés en tas sur le lieu même de leur utilisation ou mis en cordon 1). Ils sont alors ensuite
régalés.

Ils peuvent également être versés dans la trémie d'un engin de répandage.

Quand la portance du support est faible ou lorsque des ouvrages existants sont trop proches du support, les mélanges
sont répandus à l'avancement, en faisant circuler les engins de transport sur une couche suffisante de matériaux.

Les répandages en déport - cas des élargissements ou des rechargements d'accotements - sont admis dans la mesure
où les caractéristiques du mélange ne sont pas altérées.

Le répandage du mélange d'une couche est assuré en une seule fois, compte tenu de la surépaisseur nécessaire pour
assurer le réglage 2).

7.5.3 Réglage

Dans un premier temps, le mélange est précompacté à raison d'un tiers à deux tiers de l'énergie totale de compactage. Il
est ensuite réglé 1).

Le réglage est effectué par rabotage systématique de toute la largeur de la chaussée. Les matériaux produits du
rabotage sont éliminés.
Enfin, le dernier compactage donne à l'ensemble de la couche les compacités visées au projet.

Si pendant le délai de maniabilité, l'épaisseur de mélange répandue s'avère insuffisante, l'entreprise scarifie et foisonne
le mélange en place, et complète par les quantités nécessaires. L'ensemble est ensuite mis en oeuvre comme indiqué ci-
dessus.

7.5.4 Réalisation des joints

7.5.4.1 Joints transversaux

7.5.4.2 Joints longitudinaux

7.5.5 Compactage

7.5.5.1 Matériels et méthodes de compactage


• 1) Les matériels de compactage peuvent être des rouleaux vibrants, des compacteurs à pneumatiques, des
rouleaux mixtes vibrants-pneus. Les pilonneuses ou les plaques vibrantes peuvent être utilisées pour les travaux
en faible largeur. Dans ce dernier cas on pourra se référer à la note technique (SETRA-LCPC) de janvier 1981
relative au compactage des remblais de tranchées.
• 2) Le plan de marche d'un compacteur définit :
• son ordre de passage par rapport aux autres compacteurs et par rapport aux opérations de mise en
oeuvre et de réglage,
• le nombre de passes et les modes de décalage dans les profils en travers et en long de façon à effectuer
un compactage aussi homogène que possible, avec en tous points de la surface à compacter le nombre
de passes fixé (on désigne par passe un aller ou un retour du compacteur).

Le respect du plan de marche permet d'effectuer en tous points de la surface à compacter le nombre de passes fixé.

7.5.4 Réalisation des joints

7.5.4.1 Joints transversaux

Lors de chaque reprise de mise en oeuvre, le bord de la bande précédemment réalisée doit être coupé verticalement sur
toute son épaisseur, de façon à éliminer l'ensemble du biseau de fin de chantier. Les matériaux en résultant sont
évacués ou mis en accotement

7.5.4.2 Joints longitudinaux


Ces joints doivent être réalisés de façon à ne pas se situer dans la partie de la chaussée la plus sollicitée.

Dans le cas de réalisation d'une assise en plusieurs bandes parallèles, la mise en oeuvre d'une bande doit être terminée
avant la fin du délai de maniabilité du mélange de la bande précédente.

Les joints de couches superposées doivent être placés de sorte à ne pas se superposer.

7.5.5 Compactage
Le compactage doit conférer au mélange l'état de densité nécessaire à l'obtention des caractéristiques mécaniques
prévues. Pour les matériaux non traités, ces dernières sont étroitement liées à la densité moyenne (sur la totalité de
l'épaisseur de la couche considérée) et à la densité de la partie supérieure de la couche (les cinq derniers centimètres).
Pour les matériaux traités, il faut également et surtout prendre en compte la densité de la partie inférieure de la couche.

Les prescriptions sont fondées :


• soit sur la définition et le contrôle des moyens de compactage et de leur mode d'utilisation,
• soit sur le contrôle de densité.
7.5.5.1 Matériels et méthodes de compactage
L'atelier de compactage est composé d'un ou de plusieurs matériels 1) qui dans ce dernier cas peuvent être de divers
types.

Après définition de ses paramètres de travail, l'exploitation rationnelle de chaque engin respecte un plan de marche 2)
global et cohérent pour l'ensemble des engins.

7.5.5.2 Prescriptions fondées sur la définition et le contrôle des moyens de


compactage et de leur mode d'utilisation, a priori

7.5.5.2.1 Atelier de compactage


1) Ces avis techniques ou certificats sont actuellement élaborés dans le cadre des listes d'aptitude pour le compactage
des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non traitées (compacteurs vibrants et compacteurs à
pneumatiques). Ces listes sont établies par le ministère chargé des Routes.

Les listes d'aptitude retiennent deux niveaux de qualité q1 et q2 correspondant respectivement aux conditions : et
• pm étant la valeur moyenne de la densité moyenne sur toute l'épaisseur de la couche compactée,
• pfc étant la valeur moyenne de la densité fond de la couche,
• pOPM étant la densité optimale de l'essai Proctor modifié déterminée en laboratoire sur des matériaux prélevés
sur chantier.

7.5.5.2.2 Cas de compactage

7.5.5.2.3 Définition de l'atelier de compactage


1) Pour chaque type de pneumatique, des abaques permettent de déterminer la pression au sol en fonction de la charge
par roue et de la pression de gonflage.

Dans le cas de mélange à traficabilité faible, il est utile de préciser d'autres paramètres du compacteur influant sur cette
traficabilité, tels que le nombre d'essieux moteurs, la nature des pneumatiques, le diamètre des roues.

7.5.5.2 Prescriptions fondées sur la définition et le contrôle des moyens de


compactage et de leur mode d'utilisation, a priori

7.5.5.2.1 Atelier de compactage


Les prescriptions fondées sur la définition et le contrôle des moyens nécessitent de connaître a priori les performances
des matériels de compactage :
• soit par application d'avis technique d'aptitude 1)
• soit par planche d'essai (voir 7.5.5.2.10) lorsque les performances du matériel ne sont pas connues ou lorsque le
matériel est utilisé dans des conditions différentes de celles qui sont indiquées dans l'avis technique.

7.5.5.2.2 Cas de compactage


Chaque cas est défini par les paramètres suivants :
• matériau (catégorie de difficulté de compactage),
• épaisseur de la couche à compacter,
• niveau de compactage requis,
• portance du support.

7.5.5.2.3 Définition de l'atelier de compactage


L'atelier comprend l'ensemble des engins de compactage le constituant, chacun d'eux étant identifié par ses
caractéristiques principales qui sont :
• pour les compacteurs à pneumatiques :
• la largeur de compactage,
• les charges maximale et minimale par roue (avec ou sans lest),
• les pressions de gonflage maximales 1),
• les caractéristiques des pneumatiques,
• la vitesse de travail ;
• pour les rouleaux vibrants :
• la largeur de compactage,
• la masse par centimètre de génératrice vibrante,
• les amplitudes nominales et les moments d'excentriques correspondants,
• les plages de fréquences utilisables pour chaque valeur d'amplitude nominale,
• le rapport de la masse suspendue à la masse vibrante,
• la vitesse de travail ;
• pour les plaques vibrantes :
• la largeur de compactage,
• la masse par unité de surface de la plaque,
• les moments de l'excentrique,
• la fréquence de vibration,
• la vitesse de travail.

7.5.5.2.4 Dispositifs d'aide à la conduite

7.5.5.2.5 Débit de l'atelier de compactage


• 1) Le débit pratique Q d'un engin de compactage est défini par la relation : où :
• Qth est le débit théorique de l'engin,
• K1 est le taux d'activité considéré tenant compte des inversions de marche, arrêts, etc. ,
• K2 prend en compte le recouvrement dans le profil en travers et est égal à : avec :
• Lc la largeur totale à compacter avec l'engin considéré, l la largeur de compactage de l'engin,
• a le rapport Lc/l arrondi à l'entier supérieur.
• kv traduit l'influence de la vitesse de translation lorsqu'elle est inférieure à la vitesse optimale
recommandée par la liste d'aptitude.
• 2) Ce sont par exemple, respectivement les qualités q2 et q1 définies par les listes d'aptitude mentionnées en
7.5.5.2.1.

7.5.5.2.6 Mode d'emploi des compacteurs


1) Il convient d'éviter de changer les paramètres de fonctionnement en fonction du nombre de passes (sauf pour les
engins équipés d'asservissement) ; en revanche, il est judicieux de choisir convenablement l'ordre de passage des
différents engins.

7.5.5.2.4 Dispositifs d'aide à la conduite


Chaque engin doit être équipé des instruments de conduite suivants :
• indicateur de vitesse de translation,
• manomètre pour pression de gonflage des pneumatiques,
• fréquencemètre pour engin vibrant.

7.5.5.2.5 Débit de l'atelier de compactage


Pour chaque cas de compactage, l'atelier doit vérifier la relation :

Débit (Q) pratique de l'atelier 1) supérieur ou égal au débit de mise en oeuvre, où le débit pratique de l'atelier est défini
comme suit :
• engin vibrant ou à pneumatiques seul, ou engin vibrant en tête et ensuite compacteur à pneumatiques :

Q = somme des débits de chaque engin composant l'atelier.

• compacteurs à pneumatiques en tête :

Q = débit le plus faible entre d'une part le débit des compacteurs à pneus pour amener le mélange à un niveau
de qualité donné et d'autre part le débit des compacteurs vibrants permettant de porter la qualité précédente
jusqu'au niveau désiré 2).

7.5.5.2.6 Mode d'emploi des compacteurs

Il y a lieu de définir pour chaque cas de compactage 1) :


• 1) les paramètres de fonctionnement de chaque compacteur :
• compacteur à pneumatiques :
• la vitesse de translation,
• la charge par roue ;
• rouleau vibrant :
• la vitesse de translation,
• le moment des excentriques correspondant à l'amplitude nominale souhaitée,
• la fréquence de vibration ;
• 2) le plan de marche de chaque compacteur ;
• 3) le débit maximal de fabrication du mélange à compacter.

7.5.5.2.7 Délai de compactage


1) Un délai de compactage court peut conduire à choisir des compacteurs parmi les plus efficaces de sorte à limiter le
nombre de passes tout en conservant la qualité recherchée, et à diminuer la longueur de la zone balayée par les
compacteurs.

7.5.5.2.8 Compactage de la partie supérieure de la couche


1) En général, un compacteur à pneumatiques avec des paramètres de charge par roue et de pression de gonflage
adaptés au mélange convient bien pour obtenir la qualité recherchée pour la partie supérieure de la couche.

7.5.5.2.9 Planche de vérification


1) Lorsqu'une planche de vérification est prévue, elle doit être réalisée en début de chantier. Les mesures destinées à
caractériser la qualité du compactage doivent concerner la densité moyenne et, pour les assises traitées, la densité fond
de couche.

7.5.5.2.10 Planches d'essai

1) Ces planches d'essais sont particulièrement recommandées pour le cas de chantiers de renforcement ou de
chaussées neuves réalisées en graves-émulsion.

On pourra utilement se reporter au «guide pour le compactage des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques
ou non traitées» déja cité.

La nature des mesures de compacité et leur nombre doivent être précisés ; par exemple : 20 densités moyennes et 20
densités en fond de couche.

7.5.5.2.11 Planche de référence


1) On pourra se référer au «Guide pour le compactage des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non
traitées» déjà cité.

Pour les chantiers de petits tonnages (de l'ordre de trois jours de fabrication) la planche de référence n'a pas grand sens
et l'application de la méthode de contrôle ne nécessite pas le recours au contrôle des densités sous réserve de bien
effectuer les contrôles portant sur les moyens de compactage et sur leur mode d'utilisation (voir 8.3.5.1.2).

7.5.5.3 Prescriptions fondées uniquement sur le contrôle du niveau de qualité requis


1) La mesure de la densité optimale ne peut s'effectuer que par un matériel ne pondérant pas les densités des différents
niveaux de la couche.
La valeur de 97 % considérée ici pour le taux de compactage moyen correspond sensiblement à la qualité q2 définie
précédemment. Le projet peut prendre en compte une qualité différente (notamment q1 soit pm ≥ 100 % pOPM) pour une
couche de base.

De telles prescriptions sont préférables à celles relatives à d'autres taux de compactage (fond de couche Dar exemple)
dont le contrôle ne présente pas un caractère opérationnel suffisant.

7.5.5.2.7 Délai de compactage


Ce délai 1) est compté depuis le malaxage du mélange jusqu'à la fin du compactage. Il doit rester inférieur au délai de
maniabilité du mélange dans les conditions de température de mise en oeuvre.

7.5.5.2.8 Compactage de la partie supérieure de la couche


En sus des moyens utilisés pour obtenir le niveau de qualité caractérisé par la densité moyenne et la densité de fond de
couche, un compactage supplémentaire doit parfaire le compactage de la partie supérieure de la couche 1).

7.5.5.2.9 Planche de vérification


La planche de vérification 1) a pour objet de vérifier, dans les conditions réelles du chantier la validité des hypothèses
faites pour fixer les débits théoriques des engins (notamment pour ce qui concerne la difficulté de compactage du
matériau).

L'interprétation des résultats obtenus permet d'accepter les prescriptions de compactage projetées ou d'en choisir
d'autres.

Une telle planche n'est à réaliser que lorsqu'il y a un doute sur l'estimation du cas de compactage.

7.5.5.2.10 Planches d'essai

Les planches d'essai 1) ne sont effectuées que pour :


• apprécier un atelier de compactage variante dont les performances sont a priori inconnues,
• déterminer l'influence d'un ou de plusieurs paramètres définissant le cas de chantiers.

L'interprétation des résultats obtenus doit permettre de choisir et de fixer les valeurs des paramètres.

7.5.5.2.11 Planche de référence


Cette planche 1) a pour objet de déterminer la population de densités qui servira de référence pour le contrôle de la
densité de compactage (voir 8.3.5.1.2.3).

7.5.5.3 Prescriptions fondées uniquement sur le contrôle du niveau de qualité requis

Sauf indications spécifiques, la valeur moyenne du taux de compactage moyen de la couche compactée doit être
supérieure ou égale à 97 % de la densité optimale Proctor modifié 1) (NF P 94-093-2 et NF P 98 231-1) pour au moins 50
% des mesures, 95 % des mesures étant supérieures à 95 % de cette densité optimale.

Les matériels ou modalités de compactage sont à exclure lorsque, tout en permettant d'obtenir la densité moyenne, ils
conduisent à certains défauts tels que :
• l'insuffisance de la densité fond de couche,
• la détérioration des couches sous-jacentes,
• la détérioration de l'état de surface.

7.5.5.4 Graves émulsion


1) La composition et les paramètres de fonctionnement de l'atelier de compactage sont définis à partir d'une planche
d'essai (voir 7.5.5.2.10), ou à partir de l'expérience régionale.

7.5.6 Protection et traitement de surface

7.5.6.1 Assises non traitées

7.5.6.1.1 Assise non traitée devant supporter une autre assise

7.5.6.1.2 Assise non traitée devant supporter une couche de roulement ou


provisoirement une circulation

7.5.6.2 Gave-émulsion

7.5.5.4 Graves-émulsion

La valeur moyenne des taux de compactage de la couche compactée doit être supérieure ou égale à 100 % de la
compacité de référence définie au projet, 95 % des mesures étant supérieures à 95 % de cette compacité 1).

7.5.6 Protection et traitement de surface


Des dispositions appropriées doivent être prises, selon le type d'assise, à la fin du compactage, dans le but d'assurer :
• la protection des assises pendant le délai séparant leur achèvement et la mise en oeuvre des couches
supérieures,
• le traitement nécessaire à l'obtention d'une bonne liaison entre ces assises et les couches supérieures.

Dans tous les cas d'utilisation de liants hydrocarbonés, les dosages des liants ou des granulats, leur mise en oeuvre et
les contrôles correspondants seront effectués conformément au fascicule 26 du cahier des clauses techniques générales.

Lorsque les graves sont riches en sables ou en fines et présentent une surface très fermée, il est recommandé
d'effectuer préalablement un cloutage au moyen de gravillons 10/14 (4-8 l/m2) ou 14/20 (5/12 l/m2). Le gravillonnage est
suivi d'un compactage au compacteur à pneumatiques pour assurer un enchassement suffisant dans l'assise.

7.5.6.1 Assises non traitées

7.5.6.1.1 Assise non traitée devant supporter une autre assise


Les dispositions doivent être prises pour :
• maintenir l'humidité de surface, si besoin est, par des arrosages légers mais fréquents,
• éviter la circulation des véhicules de chantier sur l'assise, toute circulation d'autre véhicule étant exclue,
• mettre en oeuvre la couche suivante dans les jours qui suivent l'achèvement de l'assise.

7.5.6.1.2 Assise non traitée devant supporter une couche de roulement ou


provisoirement une circulation
Outre les dispositions ci-dessus, dès la fin de la mise en oeuvre de l'assise, il est nécessaire de réaliser directement sur
celle-ci - sans imprégnation préalable - un enduit à l'émulsion de bitume à raison de :
• • 1 kg/m2 de bitume résiduel,
• • 6 l de gravillons 4/6.

Un soin tout particulier est apporté à la préparation de la surface de l'assise. Celle-ci est soigneusement balayée et, si
besoin est, humidifiée jusqu'à obtenir la teneur en eau optimale de mise en oeuvre de l'assise.
7.5.6.2 Grave-émulsion
Avant mise en oeuvre de la couche de roulement lorsqu'elle est en enrobé, l'assise doit recevoir une couche
d'accrochage à l'émulsion de bitume dosée à raison de 200 à 300 g/m2 de bitume résiduel.

7.5.6.3 Assise traitée aux liants hydrauliques

7.5.6.3.1 Maintien de l'humidité - Couche de protection

7.5.6.3.2 Couche de fondation de chaussée neuve avec couche de base traitée aux
liants hydrauliques

7.5.6.3.3 Couche de fondation de chaussée neuve

1) Il est recommandé d'attendre une semaine à un mois selon la technique.

7.5.6.3.4 Couche de renforcement sous circulation

7.5.7 Macadam cylindré

7.5.7.1 Dispositions générales


L'utilisation de ces techniques est déconseillée, notamment sous trafic lourd supérieur à quelques poids lourds (de l'ordre
de 5) par jour et par sens. Il paraît en effet préférable, pour des raisons de comportement structurel et d'économie,
d'employer des matériaux à formules continues.

Les techniques de macadam sont d'ailleurs en régression.

7.5.6.3 Assise traitée aux liants hydrauliques

7.5.6.3.1 Maintien de l'humidité - Couche de protection

L'humidité de l'assise doit être maintenue. En cas de risque de dessiccation intervenant pendant la mise en oeuvre, il est
réalisé un arrosage modéré mais fréquent et régulier à la rampe fine.

À l'achèvement de l'assise, par demi-journée ou en fin de journée suivant les conditions atmosphériques, l'assise est
revêtue par un enduit de cure comprenant :
• la pulvérisation d'une émulsion cationique de bitume (400 à 600 g de bitume résiduel),
• un gravillonnage (6 à 7 l/m2 de gravillons 4/6).

7.5.6.3.2 Couche de fondation de chaussée neuve avec couche de base traitée aux
liants hydrauliques

L'une des deux dispositions suivantes est adoptée :


• réalisation de la couche de base immédiatement (dans le cadre du délai de maniabilité de l'assise) après la
réalisation de la couche de fondation, celle-ci ne recevant pas de couche de protection,
• si les particularités du chantier ne permettent pas d'adopter la solution précédente, la couche de protection
définie en 7.5.6.3.1 est réalisée en substituant toutefois au gravillon 4/6 un gravillon plus gros.

7.5.6.3.3 Couche de fondation de chaussée neuve

Dans tous les cas, la couche de protection est réalisée comme indiqué en 7.5.6.3.1.
Lorsque la couche de fondation est appelée à supporter un trafic de chantier important, un enduit superficiel doit être
réalisé. Il y a lieu d'attendre un durcissement suffisant 1) de l'assise avant l'application de la couche de base.

7.5.6.3.4 Couche de renforcement sous circulation

Une couche de protection doit être réalisée, comme indiqué en 7.5.6.3.1. Cependant, dans le cas des chaussées à trafic
élevé, un enduit superficiel d'attente est réalisé dans les délais indiqués en 7.5.6.3.3., comprenant :
• • 800 à 900 g de bitume résiduel,
• • 6 l de gravillons 4/6.

Si la couche de roulement définitive est un enduit superficiel, ou si la réalisation de la couche de roulement en béton
bitumineux est différée de plusieurs mois et remplacée temporairement par un enduit superficiel, l'enduit est réalisé dans
le délai défini en 7.5.6.3.3.

7.5.7 Macadam cylindré

7.5.7.1 Dispositions générales

Les pierres cassées répandues conformément aux prescriptions du paragraphe 7.5 sont comprimées par cylindrage.

Le cylindrage est effectué par bandes longitudinales d'une largeur sensiblement égale à celle de l'engin en commençant
par les deux bandes extérieures et en terminant par la bande centrale ; le cylindrage est poursuivi jusqu'à ce qu'aucun
glissement tangentiel des éléments ne soit plus perceptible sous le passage des cyclindres et que les vides entre les
pierres paraissent ne plus pouvoir être réduits sans fragmentation excessives.

Le cylindrage est accompagné d'un arrosage en pluie fine renouvelé aussi souvent qu'il est nécessaire pour maintenir les
pierres humides et avec le souci de ne pas détériorer la couche sous-jacente par un excès d'eau.

Pendant toute la durée du cylindrage, les corrections nécessaires sont apportées pour assurer la réalisation des profils
demandés ; les apports de pierre peuvent être précédés d'une scarification, si cela est nécessaire.

7.5.7.2 Macadam à l'eau

1) Une planche d'essai peut utilement préciser le dosage de la matière d'agrégation.

7.5.7.3 Macadam en pénétration

1) Une planche d'essai pourra utilement préciser les dosages en liant et en granulat.

7.5.8 Accotements

1) L'utilisation de moyens de répandage guidés sur fil ne permet pas cet approvisionnement préalable.

8 Contrôle

8.1 Contrôle des constituants


8.1.1 Granulats

8.1.1.1 Granulats normalisés

1) Fascicule 23 du C. C. T. G. : fourniture de granulats employés à la construction et à l'entretien des chaussées.

8.1.1.2 Granulats hors normes


• 1) Compte tenu de leur origine et de leur diversité aucune spécification ne peut être fixée de manière générale
pour les matériaux hors normes. Ces spécifications doivent être précisées au projet.
• 2) Les spécifications et les modalités de contrôle sont définis en mesurant les risques pris.

8.1.2 Liants hydrocarbonés

8.1.2.1 Liants normalisés

1) Fascicule 24 du C. C. T. G. : fourniture de liants hydrocarbonés employés à la construction et à l'entretien des


chaussées.

7.5.7.2 Macadam à l'eau

Le répandage de la matière d'agrégation, l'arrosage et le cylindrage sont conduits de façon à obtenir un colmatage
complet des vides du macadam, qui doit présenter à la fin de l'opération l'aspect d'une mosaïque bien pleine.

La nature et le dosage de la matière d'agrégation sont définis par référence à l'expérience locale 1).

7.5.7.3 Macadam en pénétration

Les pierres cassées ayant été préalablement cylindrées, un liant hydrocarboné et un granulat sont répandus de façon à
obtenir un remplissage des vides assurant la stabilité du macadam.

La nature et le dosage du liant et du granulat sont définis par référence à l'expérience locale 1).

7.5.8 Accotements

Les matériaux d'accotements seront de préférence approvisionnés 1) avant la réalisation de la couche de chaussée, afin
de permettre un compactage simultané de la couche de chaussée et du bord intérieur de l'accotement.

Les écarts ou flaches doivent rester en tous points inférieurs à une tolérance fixée à plus ou moins 3 cm.

8 Contrôle

8.1 Contrôle des constituants

Les constituants sont contrôlés conformément aux normes françaises, ou aux fascicules du cahier des clauses
techniques générales (C. C. T. G. ) auxquels ils se référent.

Lorsqu'il n'existe pas de norme ou de C. C. T. G. de référence, le contrôle des constituants est réalisé conformément à
leur fiche technique de caractérisation.

8.1.1 Granulats

8.1.1.1 Granulats normalisés

Le contrôle des granulats normalisés est organisé suivant les modalité définies par le fascicule 23 du cahier des clauses
techniques générales (C. C. T. G. ) 1) (article 11, chapitre III).

8.1.1.2 Granulats hors normes

Les spécifications 1) et les modalités de contrôles 2) (nature et cadence des essais) sont définies dans chaque cas, à
partir des résultats des études préalables et des essais d'identification définis en 5.1.2.2 et doivent tenir compte de la
dispersion des caractéristiques des granulats hors normes.

8.1.2 Liants hydrocarbonés

8.1.2.1 Liants normalisés

Le contrôle des liants hydrocarbonés normalisés est organisé selon les modalités définies par le fascicule 24 du cahier
des clauses techniques générales (articles 4 et 5) 1).

8.1.2.2 Liants purs non normalisés

8.1.2.3 Liants spéciaux

8.1.3 Liants hydrauliques, pouzzolaniques, activants de prise

8.1.3.1 Ciments normalisés

1) Fascicule 3 du C. C. T. G. : fourniture de liants hydrauliques.

8.1.3.2 Autres liants hydrauliques ou pouzzolaniques, adjuvants de prise des laitiers,


chaux

8.1.4 Adjuvants et produits de cure


8.2 Contrôle de fabrication

8.2.1 Fabrication en centrale

8.2.1.1 Généralités
• 1) Le contrôle de la fabrication doit être organisé de sorte qu'il contribue largement à l'obtention permanente de la
qualité et qu'il apporte une assurance que ce résulat est bien atteint. Cette assurance est obtenue par une
association des moyens de contrôle a priori et a posteriori disponibles sur le chantier.
• 2) Les résultats d'essais physico-chimiques sur les prélèvements doivent être complétés et recoupés par les
informations provenant des autres opérations énumérées dans le texte.

8.1.2.2 Liants purs non normalisés

Le contrôle des liants purs non normalisés est organisé selon les modalités définies par le fascicule 24 du cahier des
clauses techniques générales.

8.1.2.3 Liants spéciaux

Le contrôle porte sur les caractéristiques mentionnées par la fiche technique d'identification et d'utilisation. Il porte sur les
mêmes caractéristiques que celles de la catégories de liant normalisé auquel le liant modifié peut être assimilé.

8.1.3 Liants hydrauliques, pouzzolaniques, activants de prise

8.1.3.1 Ciments normalisés

Le contrôle des ciments normalisés est organisé selon les modalités définies par le fascicule 3 du cahier 1) des clauses
techniques générales (C. C. T. G. ).

8.1.3.2 Autres liants hydrauliques ou pouzzolaniques, adjuvants de prise des laitiers,


chaux

Les caractéristiques à contrôler sont celles mentionnées par la fiche technique de caractérisation et d'utilisation du
produit.

8.1.4 Adjuvants et produits de cure

Les produits qui ont le label NF ou un agrément sont contrôlés conformément aux dispositions prévues par le label ou
l'agrément

Les produits de cure hydrocarbonés sont contrôlés conformément aux prescriptions du paragraphe 8.1.2 ci-dessus.

Les caractéristiques à contrôler pour les autres produits sont celles mentionnées par la fiche technique de caractérisation
et d'utilisation.
8.2 Contrôle de fabrication

8.2.1 Fabrication en centrale

8.2.1.1 Généralités

Le contrôle de la fabrication 1) consiste à vérifier :


• le bon respect des proportions des différents constituants conformément à la formulation définie par l'étude ;
• la qualité des mélanges produits et notamment leur homogénéité ;
• la teneur en eau des mélanges.

Ce contrôle est indispensable et comprend les opérations suivantes associées de manière cohérente :
• a) vérification des caractéristiques des matériels proposés et de leur état d'entretien lors de la mise en place de la
centrale,
• b) réglage et étalonnage,
• c) contrôle permanent des éléments de dosage par systèmes d'acquisition de données, le cas échéant (voir
7.3.1.3.1),
• d) réalisation d'essais physico-chimiques sur des prélèvements de matériaux produits 2).

8.2.1.2 Vérification du matériel


• 1) Les informations provenant du ou des chantiers précédemment réalisés par la centrale peuvent être prises en
compte pour diminuer l'importance des opérations de vérification du matériel.
• 2) La liste des points à vérifier est contenue dans le guide pour l'acceptation des centrales de fabrication de
graves non traitées ou traitées aux liants hydrauliques diffusé par la Direction des Routes.
• 3) La vérification de l'état des organes de malaxage est en particulier réalisée au cours de cette étape.
• 4) La réalisation des réglages du matériel et étalonnages des informations délivrées par celui-ci, nécessite la
présence d'un dispositif de dérivation pour réaliser des prélèvements de chaque constituant. L'acquisition de
données par un système extérieur à la centrale suppose la présence d'un bornier de raccordement.

8.2.1.3 Étalonnage - Réglage du matériel

1) Cette phase indispensable peut durer deux jours et s'applique surtout aux centrales mobiles. En ce qui concerne les
centrales fixes, on procède par vérifications partielles périodiques dont la fréquence est liée aux constatations faites au
cours des périodes de fabrication.

La qualité globale de la fabrication dépend en grande partie du soin qui est apporté à ces opérations d'étalonnage et de
réglage qui mettent souvent en évidence les défaillances de certains organes, non décelables par l'examen visuel de la
phase de vérification du matériel.

8.2.1.4 Contrôle du respect des consignes adoptées pour le processus de fabrication


• 1) Pour des chantiers de types 2 et 3 (voir 7.3.1.3.1.), l'utilisation d'un système d'acquisition de données est
préférable car elle permet de réaliser un stockage de celles-ci et de disposer d'une information continue sur
l'ensemble de la fabrication, utilisable pour l'acceptation des matériaux fabriqués.
• 2) La définition des seuils d'alerte doit être effectuée à l'issue des réglages et étalonnages de la centrale en
tenant compte de l'homogénéité prévisible du matériau et de la sensibilité de la formule à des variations de
composition connue par les résultats de l'étude de formulation.

8.2.1.2 Vérification du matériel

Elle intervient avant la mise en fonctionnement de la centrale 1) et comporte :


• l'examen visuel des divers organes de la centrale en vue d'une part, de déterminer le niveau de la centrale selon
la définition du paragraphe 7.3.1.3, d'autre part d'apprécier l'état apparent d'entretien du matériel 2) 3) ,
• la vérification de la présence des dispositifs permettant la réalisation des autres étapes du contrôle 4).

8.2.1.3 Étalonnage - Réglage du matériel

Le réglage 1) d'une centrale consiste à définir les consignes aux différents éléments de dosage qui conduisent à
l'obtention des proportions définies par l'étude de formulation.

Pour définir ces consignes, l'étalonnage des différents organes de la centrale est réalisé. L'opération d'étalonnage
consiste à déterminer la correspondance entre, d'une part la consigne de fonctionnement (et/ou l'information délivrée en
retour), et d'autre part le débit réel fourni (ou la quantité réelle contenue) dans l'organe étalonné.

Ces opérations sont effectuées dans les conditions indiquées au paragraphe 7.3.1.1 et doivent être renouvelées dans le
cas où l'un ou plusieurs des constituants différent de ceux utilisés au cours des derniers réglages périodiques ayant
donné lieu à compte rendu, ou dans le cas où le processus de production a été modifié depuis ce même compte rendu.
Dans ce cas les opérations sont limitées aux organes concernés par les modifications intervenues.

Le réglage est considéré comme satisfaisant si :


• pour les trémies à granulats, laitier, cendres volantes ou pouzzolanes, l'écart entre la quantité théorique et la
quantité mesurée sur un prélèvement d'au moins 10 t est inférieur à 5 % ;
• pour les pulvérulents, l'écart entre la quantité théorique et la quantité mesurée sur un prélèvement d'au moins 30
kg est inférieur à 3 %. Lorsque l'introduction du pulvérulent est assurée par une vis doseuse ou une vis peseuse-
doseuse, le poids du prélèvement est de 200 kg ;
• pour l'eau ou l'émulsion, l'écart entre la quantité théorique et la quantité mesurée sur un prélèvement d'au moins
1 t est inférieur à 3 %.

8.2.1.4 Contrôle du respect des consignes adoptées pour le processus de fabrication

L'ensemble des réglages adoptés ainsi que les modifications apportées au cycle de fabrication sont consignés dans le
livre de bord de la centrale.

Pour contrôler le respect de ces consignes, deux méthodes peuvent être employées :
• l'examen visuel des indicateurs de conduite de la centrale,
• l'utilisation des informations fournies par un système d'acquisition de données 1) tel que défini au paragraphe
7.3.1.3.1. Dans ce cas les informations sont exploitées en permanence pour détecter rapidement les écarts avec
la formulation souhaitée, en définir les causes et réagir sur le processus de fabrication quand un (ou des) seuil(s)
d'alerte est (sont) dépassé(s) 2).

Le système doit assurer l'impression des différents pourcentages correspondant à chaque constituant et la visualisation
des résultats sur un écran de contrôle dans la cabine de commande :
• par camion pour les centrales continues,
• par gâchée pour les centrales discontinues.

8.2.1.5 Contrôle de conformité du matériau fabriqué


• 1) Dans l'état actuel des centrales et des méthodes de mesure, l'homogénéité du produit ne peut être
caractérisée qu'à la sortie de la centrale et intègre donc l'influence des systèmes et modalités de stockage des
mélanges.
• 2) Ces références restent valables s'il ne s'est pas produit d'évolution importante des organes de malaxage
(usure des pales), ni de modification du cycle de malaxage.
• 3) Dans l'état actuel des techniques de mesure, ce test consiste en la réalisation de trois prélèvements au cadre
de 10 boîtes sur le même camion.
• 4) Ce test est à réaliser pour les chantiers de type 2 ou 3.

8.2.1.5.1 Contrôle permanent par système d'acquisition de données


• 1) Dans le cas de centrales fixes, un contrôle permanent par système d'acquisition de données peut être
pratiqué, même pour des productions de volume limité, sous réserve que les opérations nécessaires (étalonnage,
caractérisation de l'homogénéité) aient été réalisées auparavant.
• 2) Les seuils de tolérance sont définis en fonction de la sensibilité de la formule aux variations de composition et
de l'homogénéité prévisible du produit ; des seuils de refus instantanés peuvent être définis, leur dépassement
entraînant un affichage de message sur écran ou imprimante et entraînant l'arrêt de la centrale s'il ne peut y être
remédié. La définition de seuils d'alerte plus serrés devrait permettre d'éviter ce cas.
• 3) L'exploitation journalière des résultats permet l'élaboration de schémas itinéraires-qualité de l'ouvrage réalisé,
sous réserve de relier ces résultats au transport et à la mise en oeuvre des matériaux.

8.2.1.5 Contrôle de conformité du matériau fabriqué

Deux méthodes peuvent être employées :


• le contrôle permanent par système d'acquisition de données,
• le contrôle par prélèvements.

Dans les deux cas, on doit disposer d'une information sur l'homogénéité du produit 1) obtenue par une caractérisation de
l'efficacité du malaxeur. Celle-ci peut résulter :
• de références issues des chantiers précédents 2)au cours desquels l'homogénéité du produit a pu être appréciée
par prélèvements de matériaux,
• de la réalisation d'un test d'homogénéité 3)du produit réalisé selon un mode opératoire reconnu permettant
d'apprécier les variations de la teneur en liant, en eau et en granulats du mélange fabriqué. Ce test est réalisé en
début de chantier 4) et au moins une fois toutes les 1 000 h de fonctionnement.

8.2.1.5.1 Contrôle permanent par système d'acquisition de données

Les données de fabrication acquises en permanence, sont enregistrées par tranches d'échantillonnage correspondant 1) :
• au camion pour les centrales continues,
• à la gâchée pour les centrales discontinues.

Les signaux acquis doivent avoir fait l'objet d'un étalonnage préalable au cours des étapes précédentes (voir 8.2.1.3).

La comparaison des résultats à des seuils de tolérance prédéfinis 2) permet de procéder à l'acceptation du produit
fabriqué. Le dépassement de ces seuils entraîne le refus du produit et l'arrêt de la centrale s'il n'est pas possible de
corriger l'écart constaté. L'exploitation des résultats peut être faite instantanément par observation des valeurs
visualisées ou journellement par traitement global des résultats de la journée 3).

La conformité des débits vis-à-vis des consignes correspondantes est vérifiée par pesées, à raison :
• d'une pesée par semaine pour les granulats,
• d'une pesée par jour pour les liants.

Ces mesures doivent satisfaire aux prescriptions du paragraphe 8.2.1.3.

En complément du contrôle intégré, un prélèvement de 30 à 40 kg de mélange est réalisé par jour ou par lot de
fabrication.
• soit en quatre points d'un camion à mi-hauteur du dôme des matériaux,
• soit sur tapis à la sortie du malaxeur.

Le mode de prélèvement est conservé constant au cours d'un même chantier.

Ces prélèvements sont quartés pour élaborer un échantillon dont on détermine les teneurs en liant, en eau et la
granularité.

8.2.1.5.2 Contrôle par prélèvements

1) Il convient de ne pas modifier le réglage d'une centrale au vu d'un seul résultat.


8.2.2 Fabrication en place

8.2.2.1 Généralités

1) Le contrôle de la fabrication en place est d'autant plus facile et a d'autant plus d'effets bénéfiques sur la qualité que les
études préalables ont été bien réalisées : identification des sols et matériaux, découpage du chantier par zones
homogènes, études de formulation en laboratoire prenant en compte les dispersions réalistes des différentes paramètres.

La surveillance de chantier est tout à fait essentielle dans ce domaine ; elle doit, si nécessaire, préciser les opérations de
contrôle (nature des essais, organisation du contrôle) pour les adapter aux conditions réelles rencontrées (nature de sol
notamment).

8.2.2.2 Vérification du matériel

1) Certaines vérifications en fonctionnement «à vide» peuvent se révéler utiles (réponses des automatismes, gamme de
variations des paramètres fonctionnels, ...).

8.2.1.5.2 Contrôle par prélèvements

Cette méthode est employée lorsque le contrôle par système d'acquisition de données n'est pas possible.

Ces prélèvements sont réalisés comme il est indiqué au paragraphe 8.2.1.5.1.

Le nombre de prélèvements par journée complète de fabrication doit être supérieur ou égal à six ou correspondre à une
fréquence d'échantillonnage d'au moins un prélèvement par deux cents tonnes de mélanges 1).

Si un prélèvement révèle que les résultats se situent hors des tolérances fixées à l'étude de formulation (voir article 6) :
• le conducteur de la centrale en est informé ;
• un nouveau prélèvement est effectué :
• si celui-ci confirme la dérive observée au premier prélèvement, la centrale est aussitôt arrêtée pour
permettre un nouveau réglage ;
• si l'écart est réduit de moitié, une confirmation est nécessaire par deux prélèvements avant de procéder à
une vérification des réglages.

Les mélanges non conformes sont mis à la décharge ou utilisés dans d'autres ouvrages ou parties d'ouvrages s'ils
satisfont aux prescriptions correspondantes.

La conformité des débits vis-à-vis des consignes correspondantes est vérifié selon les modalités définies au paragraphe
8.2.1.5.1.

8.2.2 Fabrication en place

8.2.2.1 Généralités

Le contrôle de la fabrication (ou traitement) en place 1) consiste à :


• vérifier que les caractéristiques du matériau à traiter sont bien conformes à celles prises en compte par les
études de formulation ;
• donner les valeurs des dosages à appliquer pour réaliser correctement le traitement (teneur en eau, dosage en
liant), compte tenu des conditions réelles de sol et de matériel ;
• s'assurer de la conformité des résultats obtenus par rapport aux prévisions : épaisseur traitée, dosage en liant,
performances mécaniques, compacité, homogénéité.

Ce contrôle comprend les étapes suivantes :

8.2.2.2 Vérification du matériel

Avant le démarrage du chantier, les matériels sont inspectés 1) pour vérifier qu'ils sont aptes à effectuer les travaux
prévus et qu'ils sont dans un bon état d'entretien.

Sont examinés en particulier :


• les éléments de dosage en liant et en eau, les appareils d'aide à la conduite, l'état des rotors de fraisage, de
malaxage et de son dispositif de réglage en profondeur, l'état des pales du malaxeur,
• les matériels de nivellement et de compactage,
• les observations faites sont consignées dans le journal de chantier, notamment pour ce qui concerne les
modifications ou éléments complémentaires apportés au matériel de base tel que défini par sa fiche technique.

8.2.2.3 Étalonnage et réglage du matériel

1) Afin d'adapter le processus de traitement en place aux conditions réelles du chantier, les opérations décrites sont
réalisées à vide et sur planche d'essai.

8.2.2.3.1 Dosage en liant

8.2.2.3.1.1 Liant hydraulique


• 1) Une méthode très répandue consiste à peser des bacs ou des bâches disposés sur le sol à traiter avant
passage de l'épandeur, l'attention est attirée sur les dispersions transversale d'une part et longitudinale en cours
de vidange d'autre part.
• 2) La variation du dosage doit être choisie pour couvrir les valeurs moyennes prévisibles sur chantier. Lorsqu'un
seul dosage est envisagé et pour un matériel déjà étalonné, le contrôle du seul point de fonctionnement
correspondant au dosage désiré peut être suffisant.

Par exemple, le dosage fixé étant de 20 kg au mètre carré, la moyenne «surfacique» des dosages contrôlés doit
être comprise entre 19,2 kg et 20,8 kg.

• 3) Pour les petits chantiers, on est contraint à réaliser moins de prélèvements avec comme corollaire une
précision de dosage inférieure.

8.2.2.3.1.2 Liant hydrocarboné

8.2.2.3.2 Dosage en eau

1) L'attention est attirée sur :


• l'utilité de l'asservissement du débit d'eau d'ajout à la vitesse de translation du matériel,
• l'importance à accorder à cette opération et, notamment, à une bonne prise en compte des quantités d'eau
nécessaires qui sont, dans certains cas, supérieures à celles du liant.

8.2.2.3.3 Profondeur traitée


• 1) L'épaisseur traitée est évidemment un facteur essentiel de la qualité de l'assise.
Effectuer une passe supplémentaire de pulvérisateur de sol pour améliorer la régularité de l'épaisseur traitée
peut, dans certains cas, être tout à fait justifié aux plans technique et économique.

• 2) Des dispositifs d'aide à la conduite fiables sont très utiles et très rentables.

8.2.2.3.4 Fractionnement et malaxage

8.2.2.3 Étalonnage et réglage du matériel

Le réglage du matériel consiste à définir les valeurs des paramètres de fonctionnement des matériels de façon à obtenir
les valeurs fixées pour les dosages en liant et en eau, l'épaisseur traitée, le fractionnement et l'homogénéité du matériau
traité 1).

8.2.2.3.1 Dosage en liant

8.2.2.3.1.1 Liant hydraulique


• Le dosage en liant est contrôlé par pesée de la quantité répandue sur une surface donnée ou mesurée 1).
• L'étalonnage à effectuer en début de chantier, consiste à déterminer la variation du dosage 2) surfacique en
fonction des paramètres fonctionnels : ouverture de trappes, vitesse du doseur alvéolaire, vitesse de translation.
Les valeurs de ces paramètres permettant d'obtenir les dosages fixés sont consignées dans le journal de
chantier.
• Le réglage est considéré comme satisfaisant lorsque le contrôle par pesée sur des surfaces élémentaires de
l'ordre de 2 m2 donne un dosage surfacique moyen ne différant pas de plus de 4 % du dosage désiré avec un
coefficient de variation inférieur à 10 %, ce dosage et le coefficient étant déterminés sur 25 prélèvements 3).

8.2.2.3.1.2 Liant hydrocarboné

Le dosage en liant est contrôlé par étalonnage de la pompe doseuse.

8.2.2.3.2 Dosage en eau


• Le débit de l'eau d'ajout 1) est calculé pour atteindre une teneur en eau pondérale moyenne égale à la teneur en
eau optimale Proctor modifié, lorsque l'arrosage est effectué au moyen d'un appareil à rampe spécifique.
• Le dosage surfacique peut être contrôlé par pesée de bacs de surface connue.

Lorsque l'eau est incorporée dans la chambre de malaxage, le dosage en eau d'ajout est déterminé par contrôle du débit,
de la vitesse de translation de la machine, de la largeur et de l'épaisseur traitées et de la masse volumique du matériau.

8.2.2.3.3 Profondeur traitée

La profondeur traitée 1) est fixée par rapport au niveau de la couche avant malaxage. Elle est contrôlée au moyen d'une
pige 2) au voisinage de chacune des deux rives de la bande malaxée. L'opération de réglage est réputée satisfaisante
lorsqu'en respectant les consignes de conduite déterminées (point de repères, réglages du dévers, nombre de passes de
malaxeur), la profondeur réellement malaxée est égale à celle fixée à ± 2 cm près.

8.2.2.3.4 Fractionnement et malaxage

Il est vérifié par analyse granulométrique des produits obtenus, que le fractionnement obtenu est bien conforme à celui
pris en compte dans l'étude de formulation.

8.2.2.4 Matériaux traités


• 1) Il doit y avoir cohérence entre les résultats de l'étude de formulation, les possibilités du matériel, la qualité
recherchée et le contrôle des matériaux rencontrés.
• 2) Pour être opérationnelles, les indications de variation de dosages doivent concerner un temps de
fonctionnement ou un volume de matériaux traités suffisant. Une demi-journée semble un échelon minimal.

8.2.2.5 Contrôle du bon fonctionnement des engins

1) Le contrôle de la qualité du traitement réalisé peut être évalué à partir de la nature du matériau, de la teneur en eau,
de la teneur en liant, de l'épaisseur et de la densité. Les mesures simultanées des ces paramètres coûtent cher et ne
sont pas réalistes sur chantier.

Le contrôle des moyens et de leur bonne utilisation est donc particulièrement recommandé. La fréquence de ces
contrôles dépend des observations faites par la surveillance et des conditions réelles de chantier.

8.2.2.6 Appréciation de la qualité globale du traitement

8.2.2.6.1 Traitement avec liant hydraulique


• 1) Chantiers de type 3 (voir article 1).
• 2) En plus de son utilité sur le chantier en cours, le contrôle des caractéristiques mécaniques sur éprouvettes de
«mélange traité» en place permet d'obtenir localement des valeurs utiles aux projeteurs pour les chantiers futurs.
• 3) La comparaison des déflexions obtenues avant traitement ou avant prise (passage du déflectographe
immédiatement après compactage) et des valeurs obtenues après un temps de durcissement donné permet
effectivement d'apprécier la qualité du traitement réalisé.

Dans le cas de matériaux en place homogènes, le premier passage du déflectographe peut être supprimé.

8.2.2.6.2 Traitement avec liant hydrocarboné

1) Au jeune âge, le matériau est rarement cohérent.

8.2.2.4 Matériaux traités

L'identification des matériaux à traiter (nature et état) est à réaliser ou à vérifier avant traitement 1).

La nature et le nombre d'essais sont fonction de l'importance des études préalables et de la qualité du chantier à réaliser.
Leurs résultats doivent permettre d'appliquer les conclusions de l'étude de formulation en donnant les éventuelles
modifications de dosages à apporter en fonction des variations 2) de matériaux. Chaque modification de dosage et les
justifications correspondantes sont consignées sur le journal de chantier.

8.2.2.5 Contrôle du bon fonctionnement des engins

Durant le chantier, la surveillance du fonctionnement des matériels 1) est effectué par examens visuels fréquents des
éléments de réglage et par contrôles occasionnels des dosages (liant et eau le cas échéant correcteurs) et de la
profondeur traitée.
Ces contrôles occasionnels doivent être interprétés pour maintenir les réglages et déceler les dérives ; ils n'ont pas pour
objet de «mesurer» la qualité moyenne du chantier.

8.2.2.6 Appréciation de la qualité globale du traitement

8.2.2.6.1 Traitement avec liant hydraulique

En début de chantier important 1), il convient de vérifier sur éprouvettes (de dimensions appropriées à la granularité) les
caractéristiques mécaniques du mélange traité 2) (Résistance à la traction par compression diamétrale (NF P 98-232-3)
et module de déformation en compression (NF P 98-232-1).

Pour chaque formule, six éprouvettes au moins sont moulées à la densité atteinte sur chantier avec le matériau malaxé
dans les conditions de chantier ; le prélèvement homogénéisé et quarté pour confectionner les éprouvettes est
représentatif d'un mètre cube de sol traité. Les éprouvettes sont conservées pour être écrasées à 28 j ou à un âge plus
avancé selon la rapidité de la prise du liant.

La mesure de la déflexion 3) permet d'évaluer la qualité globale du traitement réalisé.

8.2.2.6.2 Traitement avec liant hydrocarboné

La qualité globale du traitement est appréciée par :


• analyse granulométrique, mesure de la teneur en liant, examen de l'homogénéité du mélange, par désenrobage
d'un prélèvement ;
• mesure de la compacité en place 1).

8.3 Contrôle de la mise en oeuvre

8.3.1 Généralités
• 1) Il n'y a pas lieu d'opposer «contrôle des moyens et méthodes d'exécution» et «contrôle des résultats». C'est
l'association judicieuse de ces contrôles, s'exerçant en continu durant le déroulement du chantier qui permet
d'assurer - dans des conditions économiques acceptables - la qualité de la chaussée, au niveau demandé.

L'examen critique des résultats de mesure caractérisant un aspect de la qualité permet aux surveillants de vérifier
que le chantier se déroule normalement ou, le cas échéant, de mettre en évidence un défaut non décelé par la
surveillance du chantier. Il convient alors de rechercher méthodiquement la cause de la variation de la qualité et
de prendre les dispositions permettant d'y remédier.

• 2) Le contrôle de l'épaisseur de chaque couche n'est pas justifié dans le cas du support et de couches nivelés.
• 3) L'ampleur de chacune des étapes du contrôle doit être définie en prenant en compte les résultats obtenus au
titre des autre étapes : par exemple, les opérations de contrôle de conformité peuvent être allégées si les
contrôles en cours de réalisation sont importants.

8.3.2 Contrôle des travaux préparatoires et du support


• 1) Il est nécessaire que la couche support soit acceptée rapidement afin de permettre un déroulement
harmonieux du chantier. Ceci peut entraîner sur les chantiers importants, la présence de moyens de contrôle
puissants qu'il appartient de définir dès l'étude du projet (déflectographe par exemple).
• 2) Du résultat de ce contrôle dépendra la nécessité ou non d'un reprofilage préalable et éventuellement le choix
de la méthode de mise en oeuvre. Il est donc préférable que ces contrôles soient réalisés préalablement aux
travaux.
• 3) La mise à niveau des accessoires de voirie peut se faire, suivant les chantiers, avant ou après l'exécution des
couches de base ou de roulement.
8.3.3 Contrôle des mélanges

8.3.3.1 Identification

1) Les matériaux et mélanges sont normalement contrôlés à la fabrication. En cas d'anomalie constatée à la mise en
oeuvre, les résultats du contrôle de fabrication devront être consultés.

Les. contrôles relatifs aux matériaux et mélanges effectués immédiatement avant, en cours ou après mise en oeuvre,
sont destinés à mettre en évidence et à quantifier les évolutions durant le transport, le répandage, le réglage et
éventuellement le compactage.

8.3.3.2 Ségrégation
• 1) D'autres essais peuvent être utilisés pour déceler une évolution du matériau : comparaison de densité après
un essai de compactage normalisé par exemple.
• 2) En l'état actuel des matériels disponibles, une tolérance de 10 % est admise pour les chantiers de type 1.

8.3 Contrôle de la mise en oeuvre

8.3.1 Généralités

Les caractéristiques à contrôler 1) sont :


• le réglage de l'épaisseur ou le nivellement de chaque couche 2),
• le profil en travers,
• l'uni longitudinal,
• la régularité de surfaçage,
• la compacité.

Le contrôle comprend les étapes suivantes 3) :


• contrôle des travaux préparatoires et du support,
• vérification des matériels,
• contrôles en cours de réalisation,
• contrôles de conformité de l'ouvrage réalisé.

8.3.2 Contrôle des travaux préparatoires et du support

Avant la mise en oeuvre 1) des mélanges les points suivants sont contrôlés :
• conformité du support au projet (voir paragraphe 7.2.1),
• nivellement du support 2),
• marquage de l'axe de la chaussée et des limites de répandage,
• contrôle de la mise à niveau des regards et des bouches de canalisations 3).

8.3.3 Contrôle des mélanges

8.3.3.1 Identification

Les mélanges 1) sont identifiés à leur arrivée sur le chantier de mise en oeuvre par examen visuel et vérification du bon
de livraison.
8.3.3.2 Ségrégation

La ségrégation systématique éventuelle est appréciée par comparaison des résultats d'analyses granulométriques de
prélèvements effectués sur les zones riches en éléments grossiers d'une part, sur les zones riches en éléments fins
d'autre part 1).

Les valeurs s'entendent :


• bord de la chaussée comparativement à l'axe sur le même profil transversal,
• tiers inférieur de la couche par rapport au tiers supérieur au même point.

La différence des passants en valeur absolue au tamis de 6,3 mm doit rester inférieure :
• à 5 % pour les matériaux traités ou recomposés, en centrale,
• à 7 % dans les autres cas 2).

8.3.3.3 Délai de maniabilité des matériaux traités aux liants hydrauliques

8.3.4 Contrôles géométriques

8.3.4.1 Réglage en nivellement de chaque couche


• 1) Le contrôle est réalisé à raison :
• d'un, tous les 10 m pour les routes importantes,
• d'un, tous les 25 m pour les autres routes.
• 2) Pour éliminer les irrégularités de réglage inévitables sur les rives, les cotes «sur les rives» sont prises à une
distance du bord égale à l'épaisseur en rive et au moins à 30 cm.
• 3) Il peut être utile de prévoir le contrôle des points intermédiaires :
• à condition que le projet donne la cote ou permette de la déterminer ;
• dans les profils, quand la largeur entre les points contrôlés en rive est supérieure à 7 m ;
• entre deux profils en travers successifs dont l'espacement est de 10 m (et éventuellement inférieur dans
les zones de raccordement de dévers) quand les procédés de réglage employés font apparaître l'utilité
d'un tel contrôle supplémentaire.

8.3.4.1.1 Nivellement par rapport à des repères


• 1) Pour les chantiers de type 3, des variantes peuvent être retenues en prenant en compte des tolérances plus
faibles, la note de calcul du dimensionnement tient alors compte d'une dispersion plus faible pour les épaisseurs
de chaque couche.
• 2) Il est souhaitable de contrôler les épaisseurs de chaque couche en cours de chantier soit directement au
moyen de piges, soit par contrôle des quantités mise en oeuvre sur une surface donnée.

8.3.3.3 Délai de maniabilité des matériaux traités aux liants hydrauliques

Pour les matériaux traités aux liants hydrauliques, le contrôle porte également sur la vérification que le délai de mise en
oeuvre du mélange, entre le malaxage et la fin du compactage, est bien compatible avec le délai de maniabilité
correspondant à la température de mise en oeuvre.

8.3.4 Contrôles géométriques

8.3.4.1 Réglage en nivellement de chaque couche

Le contrôle du réglage 1) a plusieurs objectifs :


• vérifier que l'exécution est conforme au projet,
• contrôler les épaisseurs des différentes couches 2). Pour ce faire, il est nécessaire d'effectuer les mesures aux
mêmes profils pour chaque couche,
• évaluer les quantités à régler dans le cas où le règlement est effectué en volume. Dans ce cas, le nombre de
profils relevés doit être suffisant, soit au moins un tous les 10 m en section courante, et un tous les 5 m dans les
courbes déversées 3).

8.3.4.1.1 Nivellement par rapport à des repères

Le contrôle des cotes de nivellement est fait par profil transversal sur l'axe, sur les rives, et en tout autre point
intermédiaire.

Les tolérances sont les suivantes 1) :


• sous-couches, couche de fondation de chaussée souple ou semi-rigide, accotement : ± 3 cm ;
• couche de base de chaussée souple ou semi-rigide : ± 2 cm ;
• couche de fondation de chaussée en béton : - 2 cm, + 0,5 cm.

La section unitaire de contrôle a une longueur d'environ un kilomètre, ou bien correspond à une journée ou à une demi-
journée de travail.

Si, par section, les tolérances sont respectées pour 90 % des points contrôlés, le réglage est réputé convenir.

Si les tolérances ne sont pas respectées pour 10 % des points dans la même journée, le chantier est arrêté et les
méthodes de répandage, le réglage du matériel ou le matériel lui-même sont modifiés.

Si les tolérances sont respectées par moins de 90 % des points contrôlés, des corrections sont apportées, suivant les
modalités définies au paragraphe 7.5.3, si le délai de maniablité n'est pas écoulé.

Si le délai de maniablité est écoulé, ces corrections sont faites par adaptation des épaisseurs des couches supérieures,
par ajout éventuel d'une couche supplémentaire, ou par reconstruction.

Si les épaisseurs sont hors tolérances, il faut, selon le cas, reconstruire la couche réalisée, modifier les couches réalisées
2)ou à venir pour que l'ouvrage reste conforme au projet aux plans structurel et géométrique.

8.3.4.1.2 Nivellement par référence à des ouvrages longitudinaux


• 1) Le contrôle des cotes peut être fait dans les profils en travers en tendant des cordeaux à l'aide de nivelette, ou
en utilisant des gabarits dans chacun des profils en travers.

L'espacement des profils en travers de contrôle pourra être fixé en principe à 10 m sur les routes importantes et à
25 m sur les autres routes.

Il suffit en général de contrôler dans chaque profil, l'axe (entre deux bordures) ou la rive extrême, si ces points ne
sont pas trop éloignés de la limite de l'ouvrage existant (moins de 4 m).

• 2) L'appréciation des tolérances doit tenir compte de la qualité du, réglage de l'ouvrage de référence.

8.3.4.1.3 Nivellement par quantité de matériaux mis en oeuvre

1) La distance entre profils peut varier d'un hectomètre à un kilomètre en fonction de l'importance du chantier ou bien
correspondre à une journée ou à une demi-journée de travail.

8.3.4.1.4 Contrôle des épaisseurs par mesure directe


8.3.4.1.2 Nivellement par référence à des ouvrages longitudinaux

Dans chaque profil en travers, le contrôle 1) porte sur un point situé en limite de l'ouvrage existant, et un ou plusieurs
points si nécessaire, et éloignés de 0,30 m au moins du bord de la couche.

Les tolérances sont les suivantes :

Tableau 2

En cas de non-respect des tolérances 2), les dispositions du paragraphe 7.5.3 sont appliquées.

8.3.4.1.3 Nivellement par quantité de matériaux mis en oeuvre

Le contrôle est assuré 1) :


• a) par totalisation des quantités portées sur les bons de livraison par section, pour ce qui concerne le tonnage par
unité de longueur.

Ce total doit être égal à celui qui est prévu avec une tolérance de ± 10 %.

• b) pour la conformité avec le profil en travers type, selon les modalités définies au paragraphe 8.3.2.

8.3.4.1.4 Contrôle des épaisseurs par mesure directe

La mesure directe est réalisée :


• soit par mesure sur carottes prélevées dans la chaussée,
• soit par mesure non destructrice utilisant une propriété physique de la couche, qui permette de la distinguer des
couches inférieures.

Le contrôle par mesure non destructrice est effectué avec un pas fonction de l'appareil de mesure mais qui ne doit, en
aucun cas, être inférieur à 30 m. Les tolérances à appliquer sont les mêmes que celles prévues au paragraphe 8.3.4.1.1.

8.3.4.2 Contrôle du profil en travers

1) La pente transversale peut être contrôlée à raison d'un profil tous les 10 m pour les chantiers des types 2 et 3 et d'un
profil tous les 25 m pour les chantiers de type 1.

8.3.4.3 Contrôle de l'uni longitudinal

1) Pour les chantiers de types 2 et 3, le contrôle de l'uni longitudinal de la couche de base est vivement recommandé. Il
est réalisé, en dehors des points singuliers, par une série de mesures en continu obtenue au moyen d'analyseur de profil
en long, en application de la méthode d'essai correspondante.

Les modalités et les niveaux d'uni à obtenir sont conformes à la circulaire du ministère chargé des Routes.

Dans le cas particulier où la couche de base est revêtue d'une couche de roulement d'épaisseur inférieure ou égale à 6
cm, ou lorsque la couche de roulement est différée de plus de six mois, des dispositions particulières sont prises pour
obtenir le niveau d'uni attendu sur la couche de roulement.

8.3.4.4 Contrôle de la régularité de surfaçage


• 1) Compte tenu des profils en travers à versants plans habituellement admis, le contrôle du profil transversal
peut, en général, se limiter à la vérification à la règle des flaches et des pentes transversales des versants plans.
• 2) Ce contrôle est utile lorsque la couche est surmontée d'une couche de roulement en béton bitumineux épaisse
; il est indispensable lorsque la couche de base sert de couche de roulement provisoire ou lorsqu'elle est revêtue
par un enduit superficiel.
• 3) Cette tolérance peut être étendue à 1,5 cm pour les chantiers de type 1.

8.3.4.5 Contrôle de la position en plan des bords des couches du corps de chaussée

8.3.4.2 Contrôle du profil en travers

La pente transversale 1) ne doit pas s'écarter par rapport au profil type de plus de :
• • 2 cm/m pour les accotements,
• • 1,5 cm/m pour les couches de fondation et les sous-couches,
• • 1 cm/m pour la couche de base.

8.3.4.3 Contrôle de l'uni longitudinal

Les objectifs du contrôle avec l'analyseur de profil en long 1) de la couche de base consistent à apprécier :
• les éventuelles rectification préalables à la réalisation de la couche de surface, exemple : rabotage, reprofilage,
déflachage,
• les modalités de réglage de l'atelier de répandage de la couche de surface.

8.3.4.4 Contrôle de la régularité de surfaçage

La vérification de la régularité du surfaçage est faite en appliquant à la surface de chaque couche :


• dans le sens transversal, une règle ordinaire de 3 m de longueur lorsque la route est à versants plans (norme NF
P 98-218.1) 1) ;
• dans le sens longitudinal une règle roulante de 3 m de longueur (norme NF P 98-218-2) 2).

Ce contrôle doit être effectué dans l'axe de chaque voie de circulation, ou, à défaut, dans l'axe de la chaussée.

La profondeur de flache mesurée par rapport à l'une et l'autre règle doit rester en tout point inférieure aux limites de
tolérances suivantes :
• couche de fondation de chaussée souple ou semi-rigide : 2 cm ;
• couche de base : 1 cm 3) ;
• couche de fondation de chaussée en béton si la dimension des plus gros éléments est inférieure à 20 mm : 0,5
cm.

Ces tolérances ne sont pas applicables dans les zones où la géométrie de la surface à réaliser exclut un contrôle la règle
de 3 m.

8.3.4.5 Contrôle de la position en plan des bords des couches du corps de chaussée

Les bords des couches du corps de chaussée doivent, dans tout profil en travers, se trouver à la position prescrite,
compte tenu d'une tolérance de 5 cm.

Aucune tolérance n'est admise si le corps de chaussée doit être réalisé entre bordures ou caniveaux latéraux exécutés
avant le corps de chaussée.
8.3.4.6 Contrôle du réglage des accotements

8.3.5 Contrôle du compactage


• 1) Cette méthode est conseillée pour tous les chantiers ; elle est pratiquement la seule utilisable pour les
chantiers de tailles petites (d'une durée de l'ordre de 3 j) et moyenne (de 3 à 10 j).

Elle présente, entre autres, l'avantage de permettre une correction immédiate d'une éventuelle insuffisance de
compactage. Cette méthode est décrite dans le Guide pratique «Compactage des assises de chaussées traitées
aux liants hydrauliques ou non traitées» publié par le ministère chargé des Routes (décembre 1982).

• 2) La méthode fondée sur le seul contrôle des résultats est lourde à mettre en oeuvre, elle comporte parfois de
graves insuffisances (précision de la densité de référence, précisions et nombre de mesures in situ, signification
de la densité mesurée vis-à-vis de la qualité de l'assise).

Cette méthode devrait disparaître au bénéfice de la méthode ci-dessus dite du «Contrôle du matériel».

8.3.4.6 Contrôle du réglage des accotements

Les accotements sont réglés, dans chaque profil en travers, par référence à la cote effectivement réalisée pour le bord de
la chaussée.

Les tolérances d'exécution sont définies par les paragraphes suivants :


• 8.3.4.1.1 et 8.3.4.1.2 : nivellement,
• 8.3.4.2 : profil en travers.

Les profondeurs de flaches doivent rester en tous points inférieures à 3 cm.

8.3.5 Contrôle du compactage

La qualité du compactage à atteindre sur le chantier est définie par des prescriptions fondées :
• soit sur le contrôle du matériel de compactage et de son mode d'emploi 1) auquel sont associées des mesures de
densités,
• soit uniquement sur le contrôle de la densité 2).

On se réfère notamment pour ce contrôle aux normes NF P 98-705, NF P 98-736 et NF P 98-737.

8.3.5.1 Prescriptions fondées sur le contrôle du matériel de compactage et de son


mode d'emploi

8.3.5.1.1 Contrôle de la teneur en eau


• 1) La teneur en eau de fabrication doit être ajustée par rapport à celle requise pour le compactage pour tenir
compte de son évolution durant le transport, le régalage et le réglage.
• 2) Les fourchettes exprimées en valeurs absolues par rapport à la teneur en eau moyenne prescrite résultant de
l'étude de formulation peuvent être évaluées à partir du tableau ci-après :

Le tableau donne la fourchette à l'intérieur de laquelle doit se situer tout résultat de mesure notamment ceux
concernant les contrôles effectués par le personnel lorsqu'il estime que la teneur en eau s'éloigne de la valeur
prescrite.

Pour la fabrication en place, les tolérances peuvent être étendues de 0,5 % de part et d'autre de l'optimum. Cette
clause peut être utilisée pour ajuster la teneur en eau durant le délai de maniablité.

• 3) Le respect, lors du compactage, de la teneur en eau prescrite est très important pour la qualité de la grave-
ciment. Il est aussi important que celui de la teneur en ciment

8.3.5.1 Prescriptions fondées sur le contrôle du matériel de compactage et de son


mode d'emploi

8.3.5.1.1 Contrôle de la teneur en eau

La teneur en eau mesurée à la centrale doit être conforme aux stipulations données par l'atelier de mise en oeuvre.

À la mise en oeuvre une mesure de teneur en eau est effectuée chaque demi-journée et chaque fois que les conditions
météorologiques ou que celles du chantier sont susceptibles de modifier l'évolution de la teneur en eau entre le moment
de la fabrication et celui du compactage des matériaux.

Bien entendu les consignes données à la fabrication 1) et, le cas échéant les opérations de correction effectuées à la
mise en oeuvre doivent avoir pour objectif de respecter la valeur nominale prescrite.

Les tolérances admissibles 2) sur la teneur en eau de compactage sont fonction du matériau ; les teneurs en eau sont
mesurées en fin de compactage.

Si accidentellement la teneur en eau est trop faible, il faut humidifier le matériau ou augmenter le compactage en
conséquence.

Si avant compactage la teneur en eau est devenue accidentellement trop élevée, le matériau est :
• mis à la décharge s'il s'agit de grave-ciment 3) ou de sable-ciment, si la teneur en eau ne peut redevenir
acceptable, pendant le délai de maniabilité,
• mis en cordon pour être répandu à nouveau lorsque la teneur en eau sera redevenue acceptable à condition que
le délai de maniabilité soit respecté,
• soit provisoirement laissé en l'état après un début de compactage ; celui-ci doit alors être repris lorsque la teneur
en eau est redevenue acceptable.

8.3.5.1.2 Contrôle sur les moyens

8.3.5.1.2.1 Avant le démarrage du chantier


• 1) Ces vérifications sont effectuées par examen visuel des machines et éléments de machine ainsi que par
l'observation de leur comportement en fonctionnement.

Si nécessaire, des mesures peuvent être effectuées : pesées, contrôle du moment des excentriques des rouleaux
vibrants, etc. (NF P 98-761).

• 2) Il s'agit des fiches techniques ayant permis de définir la composition de l'atelier de compactage et donc,
lorsque les listes d'aptitude sont utilisées, de la partie identification du compacteur des fiches techniques des
listes d'aptitude.
• 3) La présence d'un contrôlographe en bon état de marche est effectivement une conditior indispensable à
l'application de cette méthode.
• 4) Voir 7.5.5.2.10 : Planches d'essai.

8.3.5.1.2.2 Au démarrage du chantier

1) Voir 7.5.5.2.9 : Planches de vérification.


8.3.5.1.2.3 Pendant le chantier

a) Surveillance et contrôle du fonctionnement de l'atelier de compactage


• 1) Il s'agit des différents cas de compactage recensés comme indiqué en 7.5.5.2.2.
• 2) L'obtention de ces renseignements est facilitée par l'emploi des contrôlographes précédemment cités.
• 3) Ces investigations peuvent consister en des contrôles de densité ou en l'auscultation de la couche réalisée
pour apprécier ses performances en temps opportun.

8.3.5.1.2 Contrôle sur les moyens

8.3.5.1.2.1 Avant le démarrage du chantier


• a) Le contrôle consiste à vérifier :
• l'état des matériels 1),
• la conformité des engins de compactage 2) avec les fiches techniques,
• le poids des compacteurs en état de marche,
• le bon fonctionnement du dispositif de vibration des compacteurs vibrants,
• le bon fonctionnement des manomètres indicateurs de pression de gonflage des compacteurs à pneus,
• la présence et le bon état des contrôlographes 3) sur chaque compacteur pour enregistrer, au moins, la
distance parcourue, la vitesse de translation et les horaires de marche.

Pour les rouleaux vibrants, l'enregistrement des temps de vibration est également nécessaire.

• b) Lorsqu'elles sont prévues, les planches d'essai 4) sont effectuées avant le démarrage effectif du chantier.

8.3.5.1.2.2 Au démarrage du chantier


• a) Les consignes données aux conducteurs d'engins doivent être conformes aux prescriptions ; elles concernent,
pour chaque engin : le plan de marche et les valeurs de réglage des paramètres de fonctionnement.
• b) Lorsqu'elle est prévue, la planche de vérification 1) est effectuée au démarrage du chantier.

8.3.5.1.2.3 Pendant le chantier

a) Surveillance et contrôle du fonctionnement de l'atelier de compactage

Chaque jour, sont consignés sur un cahier de mise en oeuvre et pour chaque cas de compactage 1) :
• les lieux de mise en oeuvre des matériaux et les tonnages correspondants,
• les heures de fonctionnement de chacun des engins, plus particulièrement des compacteurs, ainsi que le motif de
chaque arrêt 2),
• la pression de gonflage des pneumatiques de chaque compacteur,
• les caractéristiques de vibration des rouleaux vibrants,
• les vitesses de translation de chaque compacteur,
• tout incident de mise en oeuvre,
• les conditions météorologiques,
• la teneur en eau au moment du compactage des matériaux répandus.

Si par section de contrôle, les fréquences de vibration ou les vitesses de translation de chaque compacteur ne différent
pas de ± 10 % des valeurs prescrites, elles sont conformes.

Si ces valeurs différent de plus de 10 % des valeurs prescrites, le chantier est arrêté et le réglage du matériel, ou le
matériel lui-même, est modifié. Des investigations 3) sont alors réalisées pour d'une part, apprécier la qualité du
compactage de la section considérée et, d'autre part, définir les dispositions éventuelles à prendre sur cette section ainsi
que les modalités pour obtenir la qualité requise sur les sections suivantes.

4) Le tonnage journalier T est calculé par la relation : où :


• tu est le temps utile de compactage ; il peut être déterminé par lecture de l'enregistrement du contrôlographe.
• K2 et Kv sont des coefficients de rendement définis en 7.5.5.2.5.

5) Lorsque le délai de maniabilité le permet, le non-respect de cette prescription peut être rattrapé par un complément de
compactage appliqué en fin de journée, dès la lecture des appareils enregistreurs.

b) Contrôles occasionnels en cours de chantier


• 1) Il est souhaitable que ces contrôles soient effectués le jour même de la mise en oeuvre des matériaux pour
être représentatifs des conditions réelles de cette mise en oeuvre.
• 2) Pour la recherche des causes de dérive on pourra utilement consulter le guide pratique «Compactage des
assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non traitées» publié par le ministère chargé des Routes.

Les observations faites au titre de la surveillance, ainsi que les résultats des contrôles de fabrication sont nécessaires à
cette recherche.

8.3.5.2 Prescriptions fondées uniquement sur le contrôle de la densité


• 1) Il y a lieu de définir au projet la densité OPM prescrite lorsque le matériau est fourni par le Maître de l'ouvrage.
• 2) Il convient également de préciser au projet le type d'appareil de mesure qui sera utilisé pour les contrôles.
Seront exclus les appareils donnant un résultat pondérant l'influence des couches élémentaires en fonction de la
profondeur.

Ces prescriptions n'excluent pas de formaliser les conditions de compactage.

L'attention est attirée sur le caractère peu opérationnel de spécifications relatives à la densité en fond de couche
(matériel de mesure non diffusé, mesures relativement longues et onéreuses pour un contrôle courant).

• 3) On pourra se référer à l'annexe n° 4 du «Guide pour le compactage des assises de chaussée traitées aux
liants hydrauliques ou non traitées» déjà cité.
• 4) Ce sera le cas des chantiers réalisés dans des délais très brefs pour lesquels il convient d'estimer la densité à
prescrire sur la base d'études de laboratoire ou de références locales.

À la fin de chaque journée et, le cas échéant, pour chaque cas de compactage, il est vérifié que le tonnage journalier 4) T
normalement compactable à la qualité prévue est bien égal ou supérieur 5) au tonnage répandu dans la journée
considérée. Si les quantités réalisées sont supérieures de plus de 10 % au tonnage T, des investigations sont réalisées
comme indiqué à l'alinéa précédent.

b) Contrôles occasionnels en cours de chantier 1)

Ils sont effectués de façon inopinée au moyen du même appareil qui a servi pour la détermination de la population de
référence et selon le même mode opératoire. Les résultats sont comparés à la population de référence afin de déceler
d'éventuels défauts 2) qui peuvent être soit des défauts localisés, soit une dérive. Lorsqu'un défaut est constaté, il
convient d'en rechercher la cause pour rétablir des conditions de compactage correctes.

8.3.5.2 Prescriptions fondées uniquement sur le contrôle de la densité

1) Le contrôle de la densité doit vérifier que la compacité du matériau est conforme aux prescriptions :
• du paragraphe 7.5.5.3 pour les graves non traitées, les graves recomposées humidifiées, les graves et autres
matériaux traités aux liants hydrauliques ;
• du paragraphe 7.5.5.4 pour les graves-émulsion.

Il est effectué au moyen de mesures 2) à raison d'un minimum de 20 par lot de contrôle.

La population de mesures de contrôle est comparée 3) à la population des mesures de référence (voir 7.5.5.2.11), sinon à
la densité exigée.

Si les deux populations ne sont pas significativement différentes, le compactage est conforme.

Si les deux populations sont significativement différentes, le réglage du matériel, le plan de balayage ou le matériel lui-
même est modifié.

Si ρ est la densité moyenne de la population de référence et Δρ la différence entre cette densité et la densité moyenne
obtenue lors des contrôles ;

Δρ/ρ doit rester inférieur à 4 %, faute de quoi l'assise réalisée dans la section de contrôle doit être reconstruite, ou les
couches supérieures adaptées pour que l'ouvrage reste conforme au projet aux plans structurel et géométrique.

À défaut de population de référence 4) ρ est prise égale à la densité prescrite.

9 Bibliographie

Cahier des clauses techniques générales - Marchés publics de travaux, dont :


• fascicule 2 : terrassements généraux,
• fascicule 3 : fourniture de liants hydrauliques,
• fascicule 23 : fourniture de granulats employés à la construction et à l'entretien des chaussées,
• fascicule 24 : fourniture de liants hydrocarbonés employés à la construction et à l'entretien des chaussées,
• fascicule 26 : exécution des enduits superficiels,
• fascicule 28 : chaussées en béton de ciment,
• fascicule 65 : exécution des ouvrages de génie civil en béton armé et précontraint.

Cahier des clauses Administratives générales applicables aux marchés publics - Travaux - (Commission centrale des
marchés).

Liste «produits NF-ADJUVANTS» publiée par l'AFNOR.

Liste interministérielle d'agrément COPLA des liants hydrauliques et des adjuvants des bétons, mortiers et coulis ;
COPLA : Commission interministérielle permanente des liants hydrauliques et des adjuvants des bétons, mortiers et
coulis. Arrêté interministériel du 29 mars 1983.

Directive SETRA - LCPC 1984 : Spécifications relatives aux granulats pour chaussées.

Guide SETRA - LCPC 1981 : Stockage des granulats Aire de stockage.

Guide SETRA - LCPC 1978 : Acceptation des centrales de fabrication de graves non traitées ou traitées aux liants
hydrauliques.

Guide SETRA - LCPC 1981 : Compactage des remblais de tranchées.

Direction des routes : Liste d'aptitude des doseurs à granulats.

SETRA - LCPC (1982 et 1985) : Compactage des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non traitées ;
listes d'aptitude des compacteurs vibrants et à pneus.

SETRA - LCPC 1983 : Directive pour la réalisation des assises de chaussées en graves traitées aux liants hydrauliques.

Avis techniques de la commission générale des avis techniques routiers.

Liste des tableaux

# 1 - Tableau de l'article : 6.2.1 Matériaux traités aux liants hydrauliques et non traités

# 2 - Tableau de l'article : 6.3.3.3 Délai de maniabilité

# 3 - Tableau de l'article : 6.3.4.2 Dosage en liant

# 4 - Tableau de l'article : 6.3.4.3 Stabilité immédiate


# 5 - Tableau 1

# 6 - Tableau 2

# 7 - Tableau de l'article : 8.3.5.1.1 Contrôle de la teneur en eau

Liste des documents référencés

NF P11-300 - 01/09/1992 - Exécution des terrassements. Classification des matériaux utilisables dans la construction des
remblais et des couches de forme d'infrastructures routières.

NF P15-306 - 01/10/1964 - Liants hydrauliques. Ciments de laitier à la chaux CLX.

NF EN 196-1 - 01/08/1995 - Méthodes d'essais des ciments. Partie 1 : détermination des résistances mécaniques.

NF EN 196-2 - 01/08/1995 - Méthodes d'essais des ciments. Partie 2 : analyse chimique des ciments.

P18-592 - 01/12/1990 - Granulats. Essai au bleu de méthylène. Méthode à la tache

P18-593 - 01/12/1990 - Granulats. Sensibilité au gel.

P18-597 - 01/12/1990 - Granulats. Détermination de la propreté des sables : équivalent de sable à 10 % de fines.

NF P94-051 - 01/03/1993 - Sols : reconnaissance et essais. Détermination des limites d'Atterberg. Limite de liquidité à la
coupelle - Limite de plasticité au rouleau.

NF P94-093 - 01/10/1999 - Sols : reconnaissance et essais. Détermination des références de compactage d'un matériau.
Essai Proctor normal. Essai Proctor modifié.

NF P98-080-1 - 01/11/1992 - Chaussées - Terrassement. Terminologie. Partie 1 : terminologie relative au calcul de


dimensionnement des chaussées.

NF P98-100 - 01/11/1991 - Assises de chaussées. Eaux pour assises. Classification.

NF P98-101 - 01/07/1991 - Assises de chaussées. Chaux aérienne calcique pour sols et routes. Spécifications.

NF P98-103 - 01/07/1991 - Assises de chaussées. Pouzzolanes. Spécifications.

NF P98-106 - 01/07/1991 - Assises de chaussées. Laitiers de haut fourneau vitrifiés (granulés ou bouletés). Définitions,
caractéristiques et spécifications.

NF P98-107 - 01/07/1991 - Assises de chaussées. Activation du laitier vitrifié. Définitions, caractéristiques et


spécifications.

NF P98-110 - 01/11/1991 - Assises de chaussées. Cendres volantes silico-alumineuses. Spécifications.

NF P98-112 - 01/03/1992 - Assises de chaussée. Cendres volantes hydrauliques. Définitions, spécifications.

NF P98-113 - 01/03/1999 - Assises de chaussées. Sables traites aux liants hydrauliques et pouzzolaniques. Définition.
Composition. Classification.

NF P98-116 - 01/02/2000 - Assises de chaussées. Graves traitées aux liants hydrauliques. Définition - Composition -
Classification

NF P98-121 - 01/11/1993 - Assises de chaussées. Graves-émulsion. Définition - Classification - Caractéristiques -


Fabrication - Mise en oeuvre.

NF P98-124 - 01/03/1992 - Assises de chaussées. Cendres volantes-chaux-gypse. Définition, composition, classification.

NF P98-128 - 01/11/1991 - Assises de chaussées. Bétons compactés routiers et graves traitées aux liants hydrauliques
et pouzzolaniques à hautes performances. Définition - Composition - Classification.
NF P98-129 - 01/11/1994 - Assises de chaussées. Graves non traitées. Définition - Composition - Classification.

NF P98-150 - 01/12/1992 - Enrobés hydrocarbonés. Exécution des corps de chaussées, couches de liaison et couches
de roulement. Constituants - Composition des mélanges - Exécution et contrôle.

NF P98-170 - 01/04/1992 - Chaussées en béton de ciment. Exécution et contrôle.

NF P98-218-1 - 01/05/1992 - Essais relatifs aux chaussées. Essais liés à l'uni. Partie 1 : mesure avec la règle fixe de 3
M.

NF P98-218-2 - 01/05/1992 - Essais relatifs aux chaussées. Essais liés à l'uni. Partie 2 : mesure avec la règle roulante de
3 M.

NF P98-231-1 - 01/02/1999 - Essais relatifs aux chaussées. Comportement au compactage des matériaux autres que
traites aux liants hydrocarbonés. Partie 1 : essai Proctor modifié adapté aux graves et sables utilisés en assises de
chaussées.

NF P98-231-2 - 01/02/1992 - Essais relatifs aux chaussées. Comportement au compactage des matériaux autres que
traités aux liants hydrocarbonés. Partie 2 : essai de compactage à la presse à cisaillement giratoire (PCG).

NF P98-231-4 - 01/11/1992 - Essais relatifs aux chaussées. Comportement au compactage des matériaux autres que
traités aux liants hydrocarbonés. Partie 4 : mesure de l'indice de portance immédiate sur les sables traités aux liants
hydrauliques.

NF P98-232-3 - 01/09/2001 - Essais relatifs aux chaussées. Détermination des caractéristiques mécaniques des
matériaux traités aux liants hydrauliques. Partie 3 : essai de compression diamétrale sur les matériaux traités aux liants
hydrauliques et pouzzolaniques

NF P98-232-1 - 01/11/1991 - Essais relatifs aux chaussées. Détermination des caractéristiques mécaniques des
matériaux traités aux liants hydrauliques. Partie 1 : essai de compression simple sur graves.

NF P98-232-2 - 01/09/1992 - Essais relatifs aux chaussées. Détermination des caractéristiques mécaniques des
matériaux traités aux liants hydrauliques. Essais de traction directe sur graves et sable.

NF P98-251-1 - 01/09/2002 - Essais relatifs aux chaussées. Essais statiques sur mélanges hydrocarbonés. Partie 1 :
essai DURIEZ sur mélanges hydrocarbonés à chaud

NF P98-705 - 01/07/1992 - Matériels de construction et d'entretien des routes. Compacteurs. Terminologie et


spécifications commerciales.

NF P98-730 - 01/09/1992 - Matériels de construction et d'entretien des routes. Centrale de fabrication du béton de
ciment. Définition des types de centrales et essais pour la vérification des reglagles.

NF P98-736 - 01/09/1992 - Matériel de construction et d'entretien des routes. Compacteurs. Classification.

NF P98-737 - 01/02/1996 - Matériels de construction et d'entretien des routes. Compacteurs. Évaluation des
performances de compactage.

NF P98-761 - 01/12/1991 - Matériels de construction et d'entretien des routes. Compacteurs. Évaluation du moment
d'excentrique.

NF EN 12591 - 01/12/1999 - Bitumes et liants bitumineux. Spécifications des bitumes routiers.

T65-002 - 01/12/1991 - Liants hydrocarbonés. Bitumes fluidifiés. Spécifications.

XP T65-003 - 01/08/2002 - Liants hydrocarbonés. Bitumes fluxés. Spécifications

NF T65-004 - 01/12/1997 - Liants hydrocarbonés. Bitumes composés. Spécifications.

NF T65-011 - 01/10/1984 - Liants hydrocarbonés. Émulsions de bitume - Spécifications


;
;

Vous aimerez peut-être aussi