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Chapitre IV : Machines thermiques Module16

Chapitre IV : Machines thermiques


I- Généralités et définitions
Une machine thermique est un système qui consomme de l’énergie chaleur et
produit de l’énergie travail ou qui consomme de l’énergie travail pour transférer de
l’énergie chaleur d’une source froide à une autre source.
Les machines thermiques fonctionnent selon des cycles fermés ou bien ouvert :
 Cycles fermés (machine à vapeur avec condenseur, PAC, machine
frigorifique…)
 Cycles ouverts (machines à vapeur sans condenseur, moteur à CI, moteur à
réacteur…)
En pratique, une machine thermique fonctionne à l’aide d’un agent thermique
(système) qui effectue une série de cycles au cours desquelles il est mis en contact
avec plusieurs sources de chaleurs.
On distingue deux types de machines thermiques :
 Motrices : l’agent thermique reçoit de l’énergie chaleur et produit de
l’énergie travail (moteur)
 Réceptrices : l’agent thermique reçoit du travail et extrait ou cède de la
chaleur aux sources thermiques (PAC, machines frigorifique)
Dans toutes les machines thermiques, l’agent thermique doit nécessairement subir
une répétition successive de détentes. Cette répétition de détente peut se réaliser de
deux façons :
 L’agent thermique est expulsé de la machine après la phase de détente et
remplacé par une quantité égale dans le même état initial pour subir une
nouvelle détente et ainsi de suite, c’est le cas des machines thermiques à cycle
ouvert.
 L’agent thermique revient après sa détente à son état initial pour
recommencer l’évolution (même quantité de fluide qui circule dans le circuit
de la machine thermique), c’est le cas des machines à cycle fermé. L’agent
thermique est ramené à son état initial à l’aide d’un compresseur.
Diagramme de Raveau :
Puisqu’il est impossible d’avoir une machine thermique monotherme, une machine
thermique doit obligatoirement fonctionner entre deux sources de chaleur au moins.
Afin d’interpréter le travail d’une machine thermique ditherme, on utilise un
diagramme appelé ‘’diagramme de Raveau’’ permettant de classer les machines
thermiques dithermes.

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 TC et TF : températures chaude et froide respectivement (positives)


 QC et QF : quantités de chaleur échangées avec la source chaude et la source
froide respectivement (valeur algébrique)
 W : travail échangé (fourni ou reçu) par le système avec le milieu extérieur
(valeur algébrique)

 Selon le PPT et DPT pour un cycle : Uc ycle  0 et Sc ycle  0



Qc Q f
Pour une machine thermique ditherme : Qc  Q f  W   0 et  0
Tc T f

Le diagramme de Raveau représente  


Qc  f Q f

 Selon le PPT Qc  Q f  W  donc c’est une droite de pente (-1) et W  pour abscisse
à l’origine.
 Selon le DPT Qc   Tc Q f pour le cas particulier d’une transformation réversible,
Tf

c’est une droite Qc   Tc Q f de pente  Tc .


Tf Tf

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 Zone 1 : Qc  0 ; Q f  0 ; W   0 (moteur)


La machine reçoit de la chaleur de la source chaude, cède une quantité à la source
froide en produisant du travail (moteur thermique).
 Zone 2 : Qc  0 ; Q f  0 ; W   0 (récepteur)
La machine reçoit de la chaleur de la source chaude, cède une quantité à la source
froide et consomme du travail. Pour transférer de la chaleur de la source chaude à la
source froide, on n’a pas besoin du travail, mais cela peut permettre d’accélérer le
transfert thermique (récepteur).
 Zone 3 : Qc  0 ; Q f  0 ; W   0 (récepteur)
La machine consomme du travail et cède une quantité aux deux sources, chaude et
froide (pas d’intérêt)
 Zone 4 : Qc  0 ; Q f  0 ; W   0 (récepteur)
La machine consomme du travail en prenant de la chaleur à la source chaude et
cédant une quantité à la source froide, c’est le cas des machines frigorifiques et les
PAC.

II- Cycles thermodynamiques


On appelle cycle thermodynamique la succession des états thermodynamiques par
lesquels un système repasse indéfiniment dans le temps (pour un système vase-close)
ou dans l’espace (pour un système avec transvasement).
Les cycles thermodynamiques sont généralement représentés dans un diagramme,
soit en coordonnées (P,v), (T,S) ou (P,h). Ces diagrammes permettent de suivre
l’évolution et visualiser les énergies échangées, diagramme de Clapeyron (P,v) et
diagramme entropique (T,S) (voir IV.1 chapitre I ).

1. Cycle de Carnot

Le cycle de Carnot est un cycle ditherme moteur réversible, constitué de deux


isothermes et deux isentropes. Tous les cycles thermodynamique sont comparés à ce
cycle de Carnot qui sert de référence.

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WAB   PdV QAB   TdS


Efficacité motrice :

W W   QC  Q f  0
  appliqant PPT et DPT :
QC
Th

W   QC  Q f W   QC  Q f

QC Q f Q f Tf
 0 

TC T f QC TC

W  QC  Q f
 
Q f Tf
Donc : Th     1    1 1
QC
Th
QC QC TC

Cycle de Carnot pour la vapeur saturante d’une machine à vapeur :

Nous considérons ici une machine à vapeur alternative à piston simple et à un seul
cylindre. Une telle machine, fonctionnant selon le cycle de Carnot doit se composer
de :
 Une chaudière où est produite la vapeur
 Un cylindre muni d’un piston.

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 Un condenseur
 Un compresseur renvoyant à la chaudière le mélange d’eau et de vapeur
extraite du condenseur.

Pour comprendre le principe de fonctionnement d’une telle machine, nous


considérons une installation composée des éléments A, B, C et D définis ci-dessus
fonctionnant selon le cycle de Carnot. Une telle installation est parfaitement
réalisable, et si ses dispositions n’ont pas été adoptées en pratique, c’est pour des
raisons technologiques et économiques.

Admettons qu’à t = 0, le piston de B se trouve au PMH, les vannes d’admission et


d’échappement  sont fermées, la pression dans le cylindre moteur est P2. On ouvre
, la pression passe instantanément à P1 (parcours ef), à P=P1=cte le volume
augmente jusqu’ à Vb (parcours fb), la vanne  se ferme, le fluide continue à se
détendre jusqu’au PMB où V= Vc et P=P2 (parcours bc).

Quand le piston atteint son point mort bas, la vanne s’ouvre, la vapeur est refoulée
dans le condenseur C où elle se condense à pression constante (si le condenseur est

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bien calculé), le piston atteint le point mort haut (parcours ce), la vanne  se ferme et
le cycle de B peut recommencer.

La vanne étant fermée, quand le refoulement du fluide de B dans C a lieu, la vanne


 s’ouvre, le piston du cylindre compresseur D, partant de son PMH, aspire le fluide
à pression constante P=P2 (parcours ed). Quand le piston de D est au PMB, la vanne 
se ferme, une compression adiabate s’effectue dans le cylindre D jusqu’en a (parcours
da), le fluide en a est dans le même état que celui de la chaudière, la vanne  s’ouvre
et le refoulement dans la chaudière s’effectue à pression constante P=P1 (parcours af).

Quand le piston atteint le PMH, se ferme,  s’ouvre et la pression P dans le cylindre
D chute à P=P2 et le cycle recommence de nouveau. Notons que les fonctionnements
des cylindres B et D sont synchronisés avec l’ouverture des vannes   et. 

Le travail produit par l’installation correspond à la différence des deux aires dans le
diagramme de watt. Le travail utile produit par l’installation est égale à l’aire abcd.

2. Cycle de Rankine

L’application du cycle de Carnot à la machine à vapeur nécessite l’utilisation d’un


compresseur pour refouler le mélange (eau + vapeur) dans la chaudière. Le travail
consommé par le compresseur est important, il est vrai que l’efficacité motrice
T
Th  1  f du cycle n’est pas affectée par sa présence, mais l’efficacité effective c.à.d
TC
Travail utile recueilli
se trouve diminuée.
Chaleur consommée dans la chaudière

Le travail fournit par le cylindre moteur B entre f et c est : w1  vdP  dh  Tds

Entre f et b la pression est constante w1  0 et w1  hb  hC entre b et c, puisque la


détente est isentrope w1  dh  Tds  dh  w1  h s  0
Le travail absorbé par le compresseur est w2  ha  hd . On montre (voir tableau ci-
w2 w2
dessous) que  augmente quant P1 augmente, P2 étant constante.  augmente
w1 w1
donc assez rapidement avec la pression P1.

P2=0.1 bars :
P1 w2 w2 (j/g) w1 (j/g)

w1
20 0.184 148.7 791
40 0.24 210.2 877.8
100 0.37 351.1 946.3

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Le cycle de Rankine s’écarte très peu du cycle de Carnot : dans le condenseur, la


condensation se poursuit jusqu’en D, état du liquide saturé. Cette eau est ensuite
refoulée dans la chaudière à l’aide d’une pompe d’alimentation.
Le cycle de Rankine peut être appliqué à l’installation que nous avons décrite à
condition de remplacer le compresseur par une pompe d’alimentation. Si l’on fait les
bilans d’énergie dans les deux cycles de Carnot et de Rankine, fonctionnant entre les
mêmes températures extrêmes T1 et T2, on constate que  Carnot    Rankine
Th Th

Travail recueilli
mais l’efficacité effective me  est plus élevée pour le cycle de
Chaleur dépensée
Rankine car le travail consommé par la pompe d’alimentation est beaucoup moins
important que le travail absorbé par le compresseur dans le cas du cycle de Carnot.

3. Cycle thermopompe

Une thermopompe ou pompe à chaleur est une machine thermique ditherme (deux
sources de chaleur) qui fonctionne entre l’atmosphère (Ta) source froide et une
source à température élevée constituant la source chaude.
Le cycle bitherme de thermopompe est généralement parcouru dans le sens
trigonométrique positif dans les diagrammes de Clapeyron (P,v) et entropique (T,S).

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Le cycle consomme de l’énergie travail et fournie de l’énergie chaleur. Il extrait de


l’énergie chaleur à la source froide et en fournie à la source chaude.
Efficacité de chauffage :

Q -C - Q C - Q C 1 1 TC
        1
 
- Q C - Q a 1  Q a 1  Ta TC  Ta
 
COP
W W
Q C TC
Pour un travail donné Wéle , la source chaude recevra un transfert thermique COP *Wéle
alors que si on avait utilisé un convecteur avec une résistance chauffante, la source
chaude n’aurait reçu que Wéle.

4. Cycle frigopompe

Frigopompe ou bien machine frigorifique, est une machine bitherme destinée au


refroidissement fonctionnant entre deux sources. Ta la température de l’atmosphère
(source chaude) et Tf la température de chambre froide (source froide) Tf < Ta.

Le cycle de frigopompe est analogue au cycle thermopompe, le rôle des sources étant
inversé.
Efficacité :

Q f Q f 1 1 Tf Aire ABEF
ηf       
 1 Ta  T f Aire ABCD
  
W Q
-Q f -Qa  1  a Ta

Qf Tf

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Remarque :

Pour un cycle de Carnot moteur (sens de parcours du cycle correspond au sens des
aiguilles d’une montre), l’efficacité :

e  QC  Qa T2  T1 Aire ABCD


     1
QC QC
m
T2 Aire CDFE

Donc pour le cycle moteur, l’efficacité est toujours inférieure à 1, alors que pour un
cycle frigorifique, l’efficacité peut être supérieure à 1 si l’aire ABEF est supérieure à
l’aire ABCD, c-à-d, si T2 s’approche à Ta. Pour le cycle thermopompe l’efficacité est
toujours supérieure à 1.

5. Cycle de Hirn ou cycle surchauffé

Notons que (Rankine) varie dans le même sens que  (Carnot), elle augmente quand
l’écart de température entre les deux sources augmente, d’où l’intérêt d’augmenter la
température de la chaudière et de diminuer la température du condenseur. On est
très vite limité dans l’abaissement de température du condenseur (l’eau d’une rivière,
eau de mer etc.) et on tombe rarement au-dessous de 40 °C. Pour ce qui est de la
température de la chaudière, les progrès techniques permettent actuellement de
travailler à 140 bars et 340 °C voir même des chaudières qui fonctionnent sous la
pression critique de 225 bars et 374 °C.

Supposons que la vapeur soit surchauffée à température constante, branche BB1 de la


figure ci-dessus, le cycle AB1C1D fonctionne entre les mêmes températures T 1 et T 2
de vapeur saturante que le cycle ABCD. Le cycle AB1C1D est constitué des deux
cycles ABCD et BB1C1C. ABCD est le cycle de Rankine d’efficacité R , BB1C1C est le
T2
cycle de Carnot d’efficacité  C tel que  R   C  1  . L’efficacité  du cycle AB1C1D
T1
(constitué des deux cycles ABCD et BB1C1C) vérifie donc la condition  R    C

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On réalise une économie plus grande en utilisant une vapeur surchauffée non pas à
température constante mais à pression constante c.à.d le long de l’isobare BB2.
W Q Q
 
Q
L’efficacité du cycle ABB2C1D est     C  f  1  f , Q f est égale à l’aire
QC QC QC
DC1B1’D’, la même pour les deux cycles : cycles avec surchauffe à température
constante et cycle avec surchauffe à pression constante. QC est égale à l’aire
ABB2C1B'1D’. L’énergie chaleur consommée dans ce cycle est donc plus grande que
celle consommée dans le cycle avec surchauffe à température constante. Le cycle avec
surchauffe à pression constante présente donc une efficacité plus grande. En énergie-
travail, on gagne l’équivalent de la surface BB2B 1.

Conclusion :
L’efficacité du cycle de Hirn avec surchauffe à pression constante est plus grande que
l’efficacité du cycle avec surchauffe à température constante elle-même plus grande
que l’efficacité du cycle sans surchauffe.

En pratique, c’est souvent le cycle avec surchauffe à pression constante qui est le plus
utilisé.
Les diverses phases de ce cycle :

 La vaporisation AB s’effectue dans la chaudière


 La surchauffe BB2 s’effectue dans le surchauffeur
 La détente B2C2 s’effectue dans la machine à vapeur (à piston ou à turbine)
 La condensation CD s’effectue dans le condenseur
 Le refoulement du condensât DA s’effectue par la pompe d’alimentation.

En général pour éviter une condensation dans la machine (à piston ou à turbine), on


pousse la surchauffe à une température telle que la vapeur reste sèche jusqu’à la fin
de la détente.

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III- Machines à cycle ouvert


Dans certaines machines comme des turbocompresseurs (avions par exemple), le
même fluide ne subit pas un cycle entier, on parle alors des machines à cycle ouvert.
Par exemple dans un réacteur d’avion :
 l’air est admis à (P1, T1), état (A)
 AB : l’air subit une compression adiabatique jusqu’ à (P2, T2),
 BC : l’air est brûlé avec le carburant jusqu’à l’état final (P2, T3),
 CD : les gaz brûlés subissent une détente dans la turbine jusqu’à (P4, T4),
 DE : à la sortie de la tuyère, les gaz sont éjectés dans l’atmosphère sans être
revenus à (P1, T1).

Puisqu’il ne s’agit pas d’un cycle fermé, on ne peut plus écrire U = 0 ou S = 0.

Moteur à combustion interne :

Une machine thermique qui transforme l’énergie thermique (chaleur dégagée de la


combustion d’un produit pétrolier à l’intérieur d’un cylindre) en énergie mécanique.

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La cylindrée est le volume balayé par le piston durant un tour de vilebrequin :


D2
V  C .
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Le rapport volumétrique de compression est le rapport entre les volumes PMB et
PMH:
V
  PMB
VPMH
Sa valeur est déterminante pour les performances du moteur, les valeurs les plus
usuelles sont proches de 10 pour un moteur essence et de 18 à 20 pour un moteur
Diésel.
Au point mort haut le volume résiduel est appelé volume mort ; il détermine ce que
l’on nomme la chambre de combustion, qui est donc la portion de volume limitée par
la culasse, le haut de chemise et la partie supérieure du piston.
Si la combustion est produite par une étincelle électrique, on parle de moteur à
essence ou moteur à allumage commandé.
Si la combustion est produite par la haute température des gaz dans la chambre de
combustion due à la compression, on parle de moteur Diésel ou moteur à allumage
par compression.

1. Cycle de beau de Rochas (moteur à essence)

Les moteurs à essence fonctionnent suivant un cycle théorique proposé par le


physicien français Beau de Rochas en 1862. Le moteur fut réalisé par l’allemand Otto
une quinzaine d’années plus tard. Ces moteurs, qu’ils soient à deux temps (1 tour
/cycle complet) comme exemple (scooter, outils de jardinage) ou à quatre temps (2
tour /cycle complet) comme exemple (moteur de voiture), sont dits à moteurs à
explosion car il est nécessaire de produire une étincelle à l’aide d’une bougie pour
provoquer l’inflammation du mélange air-carburant (contrairement au moteur
diesel).
La figure suivante représente le cycle théorique (à gauche) et le cycle réel (à droite)
d’un moteur à quatre temps (La combustion s’effectue à volume constant).

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Les différentes étapes du cycle :


 0  1 : 1er temps : admission, la soupape d’admission est ouverte, le piston
descend en aspirant le mélange air-carburant jusqu’au volume VPMB.
 1  2  3 : 2eme temps : le piston remonte et comprime le gaz
adiabatiquement jusqu’en (2) puis l’étincelle est produite par la bougie
provoquant la combustion. La pression augmente très rapidement mais le
piston n’a pas le temps de bouger (évolution isochore 23).
 3  4 : 3eme temps : les gaz brûlés sous forte pression repoussent le piston.
C’est une détente adiabatique avec production de travail.
 4  1  0 : 4eme temps : la soupape d’échappement s’ouvre, provoquant une
rapide baisse de pression isochore 41, puis le piston remonte pour refouler
les gaz brûlés 10.

Les mouvements du piston sont représentés sur la figure suivante :

Dans un moteur à quatre temps, le piston fait deux allers et retours pour décrire un
cycle. Donc, les différents cylindres fonctionnent avec un décalage de manière à ce
que le piston remonte dans certains cylindres quand il descend dans d’autres. Cela
est dû au fait que les bielles des différents cylindres ne sont pas fixées toutes du
même côté du vilebrequin.

Le rendement thermique:

WUtile W12  W34
Le rendement thermique est définit par : Th      
QComb QComb

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Les deux évolutions (12) et (34) sont isentropes, et l’évolution (23) est isochore,
donc :

0

Q12  W12  U12  CV T2  T1   W12  CV T2  T1 


0

Q34  W34  U 34  CV T4  T3   W34  CV T4  T3 


0

W23  QComb

 U 23  CV T3  T2   
QComb  CV T3  T2 

Le rapport volumétrique de compression est donné par :   VPMB 


V1
VPMH V2

Le rapport des pressions dans la combustion est donné par :   P P T T


3 3

2 2

nRT3 T3
En effet, l’évolution (2  3) est isochore, V2  V3  nRT2   T2

P2 P3 P2 P3
Donc on définit le rapport des pressions dans la combustion donné par
  P3 P  T3 T
2 2

L’évolution (1  2) et (3  4) sont isentropes, donc :


 1
V 
T1V1  1
 T2V2 1
 T2  T1  1   T1   1
 V2 
 1  1
V  V  1
T3V3  T4V4
 1
 T4  T3  3   T3  2   T3  1  T3  1
 1

 V4   V1  
De la définition du rapport des pressions on a : T3  T2  T1   1
Donc : T2  T1   1 T3  T1   1 T4  T3  1   1 T1   1  T1

Le rendement thermique est donc :

W12  W34 CV T2  T1   CV T4  T3  CV T1   1  1  CV T1 1    1 


     

CV T3  T2  CV T1   1   1
Th
QComb
CV T1 1    1   1 1    1
   1   1
CV  T1   1
 1
  1

Puisque (1- < 0), l’expression précédente montre que le rendement ne dépend que
du taux de compression , et il est d’autant plus grand que ce rapport est important.
Le rapport volumétrique de compression est pris en compte dans la fabrication des
carburants qui doivent supporter des forts taux de compression et ne pas exploser
avant l’étincelle de la bougie, puisque il y a risque d’auto-inflammation du mélange
(avant l’allumage) si la température T2 et la pression P2 augmentent trop.
Les valeurs usuelles du taux de compression  sont autour de 10. Celles du rapport
des pressions dans la combustion  entre 5 et 5,5. Le rendement thermique est
usuellement compris entre 50 et 55%.

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2. Cycle Diesel (Cycle de Rudolf Diesel (1897))

Le moteur Diesel ne nécessite pas de bougie. La combustion est produite par la haute
température des gaz dans la chambre de combustion due à la compression et elle
s’effectue à pression constante.
La figure suivante représente le cycle théorique (à gauche) et le cycle réel (à droite).

Les différentes étapes du cycle :


 0  1 : 1er temps : admission de l’air seul ;
 1  2 : 2eme temps : compression isentrope de l’air jusqu’à une pression élevée,
l’air atteint une température élevée de l’ordre de 600 °C ;
 2  3  4 : 3eme temps : injection du carburant qui s’enflamme spontanément
au contact de l’air chaud, le taux d’injection du carburant est réglé de manière
à ce que l’évolution soit isobare. La pression maximale est de l’ordre de 60
bars, et la température est de l’ordre de 1700 à 1800 °C. Lorsque la combustion
est terminée, on laisse le mélange se détendre isentropiquement en repoussant
le piston 34, il y a production de travail ;
 4  1  0 : 4eme temps : la soupape d’échappement s’ouvre, provoquant une
rapide baisse de pression isochore 41, puis le piston remonte pour refouler
les gaz brûlés 10.
Les mouvements du piston sont représentés sur la figure suivante :

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Le rendement thermique:

WUtile W12  W23  W34
Le rendement thermique est définit par : Th      
QComb QComb

Les deux évolutions (12) et (34) sont isentropes, et l’évolution (23) est isobare,
donc :

0

Q12  W12  U12  CV T2  T1   W12  CV T2  T1 


W23  U 23  Q23  CV T3  T2   CP T3  T2   W23  CV  CP T3  T2 
0

Q34  W34  U 34  CV T4  T3   W34  CV T4  T3 


0

QComb  CP T3  T2   VdP



 
QComb  CP T3  T2 

Le rapport volumétrique de compression est donné par :   VPMB 


V1
VPMH V2

Le rapport des volumes dans la combustion est donné par :  V V T T


3 3

2 2

L’évolution (1  2) et (3  4) sont isentropes, donc :


 1
V 
T1V1  1
 T2V2  1
 T2  T1  1   T1   1
 V2 
 1  1  1
V  V V2  1  
T3V3  T4V4
 1
 T4  T3  3   T3  3 *
 1
  T3  1  1  T3  
 V4   V2 V4  V1   
De la définition du rapport des volumes on a : T3  T2  T1   1
 1  1

   
Donc : T2    1
*T1 T3   *T1  1
T4  T3    T1   
 1
   *T1
 

Le rendement thermique est donc :

W12  W23  W34 C T  T   CV  CP T3  T2   CV T4  T3 


   V 2 1

CP T3  T2 
Th
QComb


T 2
 T1   1   T3  T2   T4  T3  T   1  1  1   T1   1   1  T1   1    1 
 1
 T3  T2  T1   1   1


  1
 1  1     1   1     1    1 

  1  1    1   1    1   1       1
  1   1   1   1

   1  1    1   1    1   1       1    1  1    1    1    1   1       1
  
Th
  1   1   1   1

16
Chapitre IV : Machines thermiques Module16

  1
Donc :   1 
Th
   1
1

On constate que Le rendement thermique décroit quand la charge du moteur


augmente.

Les valeurs usuelles du taux de compression  sont entre 14 et 20. Celles du rapport
des volumes dans la combustion  entre 2 et 2,5. Le rendement thermique est
usuellement compris entre 60 et 65%.

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