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CPGE AGADIR MP spé 04

Préparation concours
- Thermodynamique-

PROBLEME I –Etude d ' une instation nucleaire REP (D ' aprés CENTRAL SUPELEC 2016)

I. C IRCUIT SECONDAIRE ET ENRICHISSEMENT DE L’ URANIUM


I.A. D ESCRIPTION DU CIRCUIT SECONDAIRE DE LA CENTRALE
I.A.1.a. Soit le système constitué par le fluide en évolution cyclique du moteur ditherme.
Notons W le travail reçu, Q ch le transfert thermique reçu de la part de la source chaude
et Q fr le transfert thermique reçu de la part de la source froide au cours d’un cycle. Par
application du premier principe sur un cycle au système, on a

∆U = W +Q ch +Q fr = 0

car U , l’énergie interne du système, est une fonction d’état. L’application du seconde prin-
cipe sur un cycle au système fournit :

∆S = S e + S c = S e = Q fr /Tfr +Q ch /Tch = 0

car S, l’entropie du système, est une fonction d’état, et l’évolution est réversible (S c = 0).
L’expression du « rendement » pour un moteur est défini par

−W
η=
Q ch

Dans le cas du moteur ditherme de Carnot, on obtient donc l’expression suivante

Tfr
η Carnot = 1 −
Tch

I.A.1.b. η Carnot ' 0,442 .


Pe
I.A.1.c. η réel = ' 0,323 , qui est bien inférieur au rendement de Carnot.
Pt
I.A.2.a. Tracé du cycle dans le diagramme de Clapeyron

P
point critique
liquide

P2 A B
A′
liquide
Tcritique
+
vapeur TB
vapeur
P1 D
C TD
courbe de saturation
0 v

I.A.2.b. D’après les données en fin d’énoncé :


1
P (bar) θ ( ◦ C) h (kJ.kg−1 ) s (J.K−1 .kg−1 )
A0 55 270 1190,10 2,9853
B 55 270 2788,46 5,9226
C 4,3 × 10−2 30 125,22 0,4348
I.A.2.c.

I.A.2.d. Pour un fluide en écoulement stationnaire traversant une partie active où il reçoit
par unité de masse un travail utile w e et un transfert thermique q, le premier principe s’ex-
prime sous la forme (en négligeant les variations d’énergies cinétique et potentielle)

hs − he = w u + q

où e et s désigne l’entrée et la sortie de la partie active.

I.A.2.e. L’évolution dans la turbine étant adiabatique, on a

w BC = hC − h B ' −990 kJ.kg−1

I.A.2.f. De A à A 0 , l’évolution s’effectue sans travail utile, on a donc

q A A 0 = h A 0 − h A = c p (T A 0 − T A ) ' 1000 kJ.kg−1

I.A.2.g. De A 0 à B , l’évolution s’effectue sans travail utile, on a donc

q A 0 B = h B 0 − h A 0 ' 1600 kJ.kg−1

I.A.2.h. Le rendement du cycle de Rankine de l’installation s’exprime donc sous la forme :


−w BC
η Rankine = ' 0,40
q A A0 + q A0 B

qui est supérieur au rendement réel (comme on le verra le cycle réel n’est pas celui de Ran-
kine mais une modification de ce dernier).
Le rendement de Carnot calculé avec les températures extrêmes du cycle de Rankine pro-
posé est

TD
η Carnot-Rankine = 1 − ' 0,44
TB

qui est bien supérieur au rendement de Rankine.


I.A.2.i. À la fin de la détente dans la turbine, l’état de l’eau est décrit par le point C qui
correspond à un mélange diphasé liquide-vapeur. Par lecture graphique, on a xC ' 0,69 .
L’eau étant partiellement liquide, cela peut entraîner la corrosion des pièces métalliques
constituant la turbine.
I.A.3.a. Voir cycle plus haut (qst I.A.2.c.).
I.A.3.b. Graphiquement, xC 0 ' 0,85 et xC 00 ' 0,77 tous deux supérieurs à xC . L’intérêt de
la surchauffe est donc de limiter la fraction liquide de l’eau lors de la détente pour limiter
la corrosion de la turbine.
I.A.3.c. Le nouveau rendement se calcule comme suit :
w BC 0 + w B 0C 00 hC 0 − h B + hC 00 − h B 0
η Rankine étagé = − =− ' 0,38
q AB + qC 0 B 0 h B − h A + hC 0 − h B 0

Le rendement pour le cycle de Rankine étagé est moindre que pour le cycle simple mais on
limite les risques de corrosion.
PROBLEME II –Etude thermodynamique d' un moteur de voiture (CNC 2000 MP)

Première partie
Étude qualitative du cycle


Le cycle étudié est celui d’un moteur thermique. Or un moteur ditherme ne peut que fournir
du travail 7   8 3 (surface délimitée par le cycle dans le dans le plan de C LAPYRON
 ! 8  ) : c’est le cas lorsque le cycle est décrit dans le sens des aiguilles d’une montre .


9 1

9 


9 
9 3

8
8 8 8

Deuxième partie
Étude quantitative du cycle

 Point 2

 Température :
La transformation   est adiabatique réversible
Loi de Laplace : 8   :8 
 
 :  : ;  


Application numérique : :  " 


 Pression 
:  ­

Loi de Laplace :  
 ­
­  : 
 ­
­ !     :  ­
  ; 


Application numérique :       
 Point 3

 Rapport des températures -

-  ::  ::
 
 Tempéature :
:  - :   
 Pression 
        
 Point 4

 Tempéature :

:8   :8 
 
 8  8 # :  -:  :  : ;  


: :
 8  
 
 - 8  :; 


 :8  : : :   




soit : :  - ;   : 

Application numérique : :  $ 
 Pression 
      - ;    

: :
Application numérique :   "!    

Troisième partie
Rendement d’un cycle moteur

 Rendement < d’un cycle moteur compte tenu de la vocation du moteur :

< transfert d’énergie utile pour l’utilisateur


Transfert d’énergie dépensée pour faire fonctionner le moteur
 Rendement du cycle théorique

 Expression de <


<   97 avec =    7  9  9 

9  +   :  :   9  +   :  :
9   :  : 
soit :

<  9   > : :
  

       - ; 
:  ::  :: ::  - ;  

<  >:    



    >-      

   
<    >  - - ;;  


soit : 

 Application numérique :

<    4
 Cycle de Carnot

 Le cycle de CARNOT est un cycle réversible décrit par une machine thermique ditherme ;
il est constitué de deux isothermes, de températures égales à celles des sources, et de deux portions
d’adiabatiques séparant les deux isothermes.

 @2

9
: / ?

:
9
8

 Rendement < du cycle moteur de CARNOT

<   97    99
 

 Ucycle = 7 + 9  9  
er
Le 1 et 2 ème
principe de la thermodynamique :
 9  9:  
Scycle =
: 

soit : <    ::





<    ::  %  4


< 1 <
Le fait de considérer que les transformations (  ) et (    ) sont adiabatique (absence
d’échanges thermiques par les parois des cylindres ) réversibles (absence de frottements des
pistons sur les cylindres ) n’est qu’une hypothèse.

Quatrième partie
Prise en compte des frottements internes


:


/2


@2


A
A  A A  A
 Énoncé du second principe de la thermodynamique (principe de l’évolution) :
Pour tout système fermé, il existe une fonction d’état A , extensive et non conservative, appelée
fonction entropie ; tel qu’au cours d’une transformation finie entre les instants    :

A   terme d’échange
A  A  A avec
A    terme de production ou de création
   Æ9
 A  :


tels que :
 9A  1
transfert thermique
  pour une transformation irré vérsible
A  pour une transformation ré vérsible

Énoncés historiques :

Énoncé de CLAUSIUS :
La chaleur ne peut pas passer d’elle meme d’un corps froid à un corp chaud.

Communication à l’académie de Berlin , 1850

Énoncé de THOMSON :
Un système en contact avec une seule source thermique ne peut, au cours d’un cycle, que recevoir du travail
et fournir de la chaleur.

William thomson (Lord kelvin) , 1851


Æ Les étapes $  et %  sont adiabatiques réversibles  isentropiques.
Æ Les étapes $  et %  sont adiabatiques irréversibles  augmentation d’entropie (désordre).
¼ ¼

Æ Conséquences : A 1 A  A et A 1 A  A
¼ ¼

:

% ¼

/2

¼

@2 

$ ¼


A
A A ¼
A A ¼

F IG . 1 –

 L’augmentation d’entropie (désordre) s’accompagne d’une augmentation d’agitation ther-


mique :
Æ Le long de l’isobare  , la température augmente de à .
Æ Le long de l’isochore , la température déminue de  à .
Æ Conséquences : : 1 : et : 3 :
¼ ¼
 On pose :
.  ::  ::
¼ ¼

 
 Expression du rendement  <
<   97
¼

 avec =    7  9   9  
¼ ¼
¼ ¼

 ¼

   
9   +    :  :
¼
¼
¼  9   +    :  :
¼
¼
¼
¼
¼

<    9       :  :
¼
¼
soit :
9  > :  :
¼
¼


  :  .: 
<    > :  .:

 
 On introduit le paramètre * tel que :   *  .
  :  *: 
soit : <*    > :  *: avec <  < *  .  et <  < *  
 
puis, on étudie la fonction < * dans l’intervalle  ! . 

<*  ::  : : 3  <* est une fonction décroissante sur l’intervalle  ! . 


* > :  *: 
Soit : <  < 1 <.   < ¼

 Le rôle des huilles de lubrification est de minimiser les frottement des pistons sur les
cylindres et, donc, minimiser les pertes par effet joule et par conséquent avoir un bon rendement
des moteurs ! !
PROBLEME III – Quelques aspects thermodynamique du réfrigérateur a compresseur (E3A 2018)

1e partie : Quelques aspects thermodynamiques du réfrigérateur à compresseur

source chaude
Cuisine (extérieur)
Q1 < 0

W>0 énergie électrique


R134a EDF

source froide Q2 > 0


intérieur utile

A) Principe de fonctionnement du réfrigérateur à compresseur


1) Condenseur : Q1 2) Q1  0
Évaporateur : Q2 Q2  0
Compresseur : W W 0
3) compression : W  0 adiabatique Q  0
W  Q  0 donc d’après le premier principe l’énergie du gaz augmente.
En l’absence de changement d’état ou de réaction chimique, cette augmentation d’énergie se
traduit par une augmentation de température.
4) La liquéfaction ne peut s’observer à la température T que si le fluide a une température critique
supérieure à T.

p
point
critique
Liquide

Vapeur
point
triple T

Q2 Q2
5) CoP  ; en régime stationnaire W  Q1  Q2  0 (premier principe) donc CoP 
W Q1  Q2
1 Q Q
6) CoP  . Le second principe s’exprime par l’inégalité de Clausius 1  2  0
Q Text Tint
 1 1
Q2
Q1 Text 1 Tint
  car Q2  0 donc CoP  soit CoPC  CoP de Carnot
Q2 Tint Text Text  Tint
1
Tint
278
7) A.N. : CoPC  donc CoPC  13,9
20
B) Étude du cycle du fluide réfrigérant dans un diagramme entropique
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9) Page suivante
A B C D
2 bar compresseur 7 bar condenseur 7 bar détendeur 2 bar
5°C 55°C 27°C -10°C
gaz Q= 0 gaz p = Cte Liq-saturant Liq-Vap
h = Cte
405 kJ/kg 441 kJ/kg 237 kJ/kg 237 kJ/kg

évaporateur
p = Cte
10) Tl  27C

11) Tv  10C

12) Dans l’évaporateur, il n’y a pas de parties mobiles  Pméca  0  donc pth 2  Dm . hA  hD 
AN : hA  hD  405  237  168 kJ.kg 1 et Pth 2  1,68 kW

13) Dans le compresseur, il n’y a pas de transferts thermiques  Q  0  donc pméca  Dm . hB  hA 


AN : hB  hA  441  405  36 kJ.kg 1 et Pméca  360 W

14) Dans le condenseur, il n’y a pas de parties mobiles  Pméca  0  donc pth1  Dm . hC  hB 
AN : hC  hB  237  441  204 kJ.kg 1 et Pth1  2,04 kW

 
15) Pméca   Pth1  Pth2 n’est rien d’autre que l’expression du premier principe de la
thermodynamique appliqué au fluide en régime stationnaire W  Q1  Q2  0  .

Pth 2
16) CoPvrai  5
Pméca

17) CoPvrai est strictement inférieur à CoPC car le cycles a des transformations irréversibles.
B T
18) On admet w f    T .ds . Pour le calcul, en assimilant AB à un segment,
A
TB B
B
A
T .ds peut se calculer avec l’aire du trapèze sous AB avec T en Kelvins.
TA  TB T T TA
et Pf   Dm  sB  s A  . A B
T .ds   sB  s A  .
B
A 2 2
A -wf
 5  55 
A.N. : w f  102  1805  1 775    273   102  30  303 s
 2  O sA sB
soit Pf  91 W .

La puissance « inefficace » à cause de la viscosité du R134a n’est pas négligeable :


90 W soit 25% des 360 W nécessaires au fonctionnement du compresseur.

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