Vous êtes sur la page 1sur 2

La peur comme divertissement

La peur est un procédé très important pour divertir. Tim Burton a


beaucoup utilisé la peur pour créer et donner une personnalité à ses
personnages. Comment Tim Burton utilise la peur pour donner du sens à ses
créations ? Nous allons d'abord voir que la peur sert à créer, puis comment les
personnages horrifiques sont traités, et enfin le fait que ce soit l'humain le vrai
monstre.

Les films de Tim Burton n'ont jamais été réalistes, les personnages,
l'ambiance, ont toujours une particularité, pourtant on part souvent d'une
situation qui pourrait exister dans le monde réel. Par exemple, dans Miss
Peregrine et les enfants particuliers, on commence avec un jeune homme
simple, banal, qui ne se sent pas bien dans la société où il vit. Dans ce film, on
observe une césure par la peur, ici la mort mystérieuse de son grand-père. De
plus, dans les films de Tim Burton, les « méchants » sont faits pour faire peur.
Par exemple, là où les clowns sont normalement destinés à faire rire, Tim
Burton les transforme en des personnages horrifiques, par exemple, le joker,
avec son maquillage extravagant et son rire machiavélique, fait peur. Les
sépulcreux, dans miss Peregrine et les enfants particuliers, font peur dans leur
transformation, ainsi que dans leur forme humaine où autant le physique que le
caractère fait peur.
Tim Burton ne fait pas peur en faisant sursauter le spectateur, non, il fait
peur en installant une tension qui va non pas être désagréable, mais
divertissante. La musique, l'ambiance, les personnages, la lumière, donnent un
univers terrifiant et plaisant. Tim Burton utilise des environnements propres à
l'horreur, comme la forêt sombre dans Sleepy Hollow, où le manoir dans Edward
aux mains d'argent.
De surcroît, Tim Burton dédramatise la peur de la mort. Il ne l'associe pas
à un événement tragique et cruel, il la voit comme un renouveau, un nouveau
départ. Dans ses films, on retrouve une vie monotone et triste, et une mort
heureuse et gaie, comme dans les noces funèbres où la mort est plus joyeuse
que la vie.

Là où certains personnages peuvent faire peur à cause de leur physique, la


différence horrifique qu'ils ont se solde en une force qui les aide. Par exemple,
dans miss Peregrine et les enfants particuliers, les jumeaux peuvent faire peur
au premier abord, mais c'est grâce à leur différence qu'ils aident les autres.
Dans Edward aux mains d'argent, ce personnage qui fait peur aux humains
d'abord, va tisser des liens grâce à sa différence.
Bien que certains personnages soient horrifiques, le spectateur peut
s'habituer à voir des êtres monstrueux, et plus il va avancer dans le film, plus il
va comprendre le personnage différent et ne plus se limiter au premier regard.
On associe souvent ce qui nous fait peur et ce qui est méchant, mais un
personnage peut s'avérer avoir bien plus de qualités que ce que l'on ne pense.
Généralement, dans les films de Burton, ce ne sont pas les personnages
particuliers qui sont monstrueux, ce sont les humains. Dans Charlie et la
chocolaterie, les enfants ont chacun une personnalité qui dénonce la société.
Ici, ce n'est pas la peur à l'état pur qui nous fait battre le cœur, mais la peur de
la vérité. Certains comportements existent réellement dans la société, et cela
fait peur de savoir que des personnes comme cela puissent exister.
Les personnages de Tim Burton sont très éloignés de la réalité, par
exemple dans Pee-Wee, le personnage principal ne fait pas peur, mais en tant
que spectateur nous ne sommes pas habitués à rencontrer des gens aussi
particuliers, c'est une peur de l'étranger que l'on retrouve beaucoup dans les
films de Burton qui passe de l'autre côté de l'écran pour toucher le spectateur.

Pour conclure, Tim Burton utilise beaucoup la peur pour créer des
personnages, des ambiances. On ne trouve pas que de la peur pure, on retrouve
aussi la peur de l'étranger, de l'inconnu. Finalement on se rend compte qu'il ne
faut pas forcément imaginer des personnages horrifiques pour avoir peur, la
nature humaine le fait déjà très bien.

Vous aimerez peut-être aussi