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Acquisition :

« Bureau de la Reine Marie-Antoinette »


de Jean-Henri Riesener

Lundi 21 mars 2011

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Service de presse
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Acquisition : « Bureau de la Reine Marie-Antoinette » de Jean-Henri Riesener

Sommaire

Communiqué de presse
p. 3

Présentation de l’œuvre
p. 4

Jean-Henri Riesener (1734-1806)


p. 6

Le remeublement de Versailles
p. 7

Le mécénat à Versailles, une longue tradition


p. 8

Bilan de l’application du dispositif fiscal


p. 10

Dispositions fiscales
p. 16

Annexe : Informations pratiques

2
Ministère de la Culture et de la Communication

communiqué
Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture
de presse
et de la Communication,
annonce l’acquisition par l’État,
pour le château de Versailles,
du Bureau de la Reine Marie-Antoinette,
œuvre de Jean-Henri Riesener.

Ce bureau, daté de 1783 et reconnu « œuvre d’intérêt patrimonial majeur », entre dans les
collections nationales du château de Versailles et retrouve ainsi son lieu d'origine.

D’une absolue perfection dans son exécution, le bureau frappe par l’élégance de ses propor-
tions, le raffinement de son placage de bois précieux et, plus encore, l’éblouissante qualité
de son décor de bronze doré à l’antique ou à motifs floraux, si révélateurs du goût de la
Reine. Il fut livré au Garde-Meuble de la Reine pour le domaine de Trianon. Les lettres CT
(Château de Trianon) sous une couronne royale indiquent qu’il était destiné au Petit Trianon,
alors résidence privée de la Reine, et plus particulièrement à l'une des pièces de la Maison
de la Reine au Hameau.

Chef-d'œuvre du maître ébéniste Jean-Henri Riesener (1734 –1806), le favori de Marie-


Antoinette, ce bureau avait disparu des collections royales depuis la Révolution française.
Les pieds fuselés à section octogonale, les bas reliefs de bronze doré sont caractéristiques
des œuvres du grand ébéniste, comme la commode de la bibliothèque de Louis XVI.

Ne pouvant être replacé au Hameau, le bureau de Marie-Antoinette sera présenté dans le


Cabinet doré de la Reine. Cette acquisition représente un enrichissement majeur des collections
du château de Versailles, qui poursuit ainsi sa politique de remeublement entreprise depuis
la dernière guerre.

Cette acquisition a été rendue possible grâce aux dispositions fiscales de la loi du 1er août 2003
relative au mécénat, aux associations et aux fondations. Ces dispositions, qui complètent
Contacts presse
celles de la loi du 4 janvier 2002 relative aux musées de France, créent en effet des conditions
favorables à l’entrée dans les collections publiques, grâce au mécénat d’entreprise, d’œuvres
Département de l’information reconnues d'intérêt patrimonial majeur par la Commission consultative des trésors nationaux.
et de la communication
01 40 15 74 71 Le ministre de la Culture et de la Communication tient à remercier le Groupe LVMH Moët-
service-presse@culture.gouv.fr Hennessy - Louis Vuitton et la société Sanofi-Aventis pour leur action exemplaire de mécénat
Direction générale des patrimoines en faveur du château de Versailles et plus largement du patrimoine national.
Attachée de presse
Ingrid Baron-Cadoret
01 40 15 36 47
ingrid.baron-cadoret@culture.gouv.fr Paris, le 21 mars 2011

Château de Versailles
Service de presse
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Acquisition : « Bureau de la Reine Marie-Antoinette » de Jean-Henri Riesener

Le bureau de Marie-Antoinette à Trianon

© CHÂTEAU DE VERSAILLES CHRISTIAN MILET


Bureau de la Reine Marie-Antoinette, 1783
H : 76 cm, L :111 cm, l : 63 cm

D’une absolue perfection dans son exécution, le bureau frappe par l’élégance de ses proportions, le
raffinement de son placage de bois précieux et, plus encore, l’éblouissante qualité de son décor de
bronze doré à l’antique ou à motifs floraux, si révélateurs du goût de la Reine. Il fut livré au Garde-Meuble
de la reine pour le domaine de Trianon. Il porte en effet la marque circulaire du garde-meuble privé de
la souveraine, ainsi que le CT couronné réservé à cette résidence. En outre, le meuble porte un numéro
à l’encre : du N°84, qui nous renseigne sur sa destination précise. Ce numéro correspond au salon de
la maison de la Reine au Hameau ; cet ensemble de chaumières de style normand, construit par Richard
Mique à partir de 1783, d’un aspect volontairement modeste à l’extérieur, réservait à l’intérieur la surprise
d’un décor et d’un ameublement particulièrement luxueux. Ainsi, ce salon était meublé de quatre magnifiques
encoignures aussi de Riesener, aujourd’hui conservées dans plusieurs musées américains. Ce précieux
mobilier fut vendu et dispersé lors de la Révolution française.

Par ses dimensions (H : 76 cm, L :111 cm, l : 63 cm), le bureau est intermédiaire entre les grands bureaux
plats et les petites tables à écrire. Plaqué de bois d’amarante et de sycomore teinté, il repose sur quatre
pieds fuselés à section octogonale dont les angles sont soulignés de tiges torsadées en bronze doré ;

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Acquisition : « Bureau de la Reine Marie-Antoinette » de Jean-Henri Riesener

une bague à cannelures et oves assure le raccordement avec le corps de la table. Celle-ci
est ornée sur ses quatre faces de bas reliefs de bronze doré représentant des jeux d’amours
musiciens parmi des nuées ; des compartiments symétriques montrent sur fond de sycomore
teinté en vert une alternance de cannelures et de fleurons. Aux angles sont appliquées de
délicates chutes de bronze représentant des branches fleuries. Le plateau, bordé de bronze doré,
est garni d’un cuir. L’un des grands côtés présente trois tiroirs fermant à clé.
Les pieds fuselés à section octogonale ainsi que les bas-reliefs de bronze doré sont parmi les
caractéristiques du travail de l’ébéniste Riesener.

Des nombreux chefs d’œuvre commandés par Marie-Antoinette à son ébéniste favori Jean-Henri
Riesener pour ses appartements de Versailles ou de Trianon, une grande majorité se trouve à
présent et définitivement immobilisée dans les musées anglais ou américains. Il est donc rarissime
d’en voir apparaître un se trouvant encore en main privée et présenté sur le marché de l’art. Cette
table à écrire est l’un des meubles les plus parfaits commandés par Marie-Antoinette et de
provenance versaillaise encore disponible.
Ne pouvant être replacé au Hameau, le bureau de Marie-Antoinette sera présenté dans le Cabinet
doré de la Reine dont la restauration et l’ameublement sont en cours d’achèvement.

Le château, ces dernières années, a pu acquérir d’autres meubles de Trianon ; ainsi se poursuit
non sans succès cette politique de remeublement entreprise depuis la dernière guerre. L’acqui-
sition de cette table constitue un enrichissement majeur pour Versailles.

Le cabinet doré

Derrière son Grand Appartement, la reine disposait de petites pièces réservées à son usage privé
et au service de ses femmes de chambre. Au 17e siècle, les cabinets de la reine se multiplièrent.
Parmi ces pièces, se trouve le Cabinet doré, la plus vaste des pièces privées de la Reine,
où Marie-Antoinette se retirait pour recevoir ses enfants et ses amis, pour y jouer de la musique
avec Grétry ou pour poser devant Mme Vigée Lebrun. Conçue pour Marie Leszcinska, la pièce
a été redécorée en 1783 par Richard Mique, l’architecte de Marie-Antoinette. Les boiseries
sont l’œuvre des Frères Rousseau et illustrent parfaitement le « retour à l’antique » inhérent aux
récentes découvertes de Pompéi et d’Herculanum. Le Cabinet doré est ainsi appelé du fait de
l’abondance des ors, des boiseries, des bronzes et des sièges. La majorité des meubles et objets
présentés actuellement dans cette pièce ont appartenu à la Reine, notamment la commode livrée
par Riesener pour sa chambre à Marly ou encore les vases de Sèvres « à la chinoise » provenant
de son appartement à Saint-Cloud.

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Acquisition : « Bureau de la Reine Marie-Antoinette » de Jean-Henri Riesener

Jean-Henri Riesener (1734-1806)

D’origine allemande, Jean-Henri Riesener s’installe à Paris vers 1754 et fait son apprentissage
dans l’atelier de Jean-François Oeben, à l’Arsenal. À la mort de son maître en 1763, il assure
la direction de l’atelier pour le compte de la veuve Oeben qu’il épouse en 1767. Devenu maître
en 1768, il livre l’année suivante à Versailles le grand secrétaire à cylindre, dit « bureau du Roi »
commandé par Louis XVI à Oeben en 1760. En 1774, il est nommé « ébéniste ordinaire du roi »
et sera pendant 10 ans, le plus grand fournisseur de la Cour. Ébéniste favori de Marie-Antoinette,
Jean-Henri Riesener réalise pour ses appartements de Versailles et de Trianon des meubles
novateurs : deux encoignures et une commode pour le Salon des Nobles, une console à desserte
pour le Petit Trianon ainsi que la table à écrire livrée pour le Hameau. Il livre également quatre
encoignures pour le salon des jeux de Louis XVI et la remarquable commode de la bibliothèque
du roi, pièce dans laquelle le roi avait rassemblé les meubles les plus prestigieux.
À partir de 1784, Riesener perd la clientèle du Garde-meuble qui juge ses réalisations trop
onéreuses, mais conserve cependant la faveur de la reine.

Quelques meubles de Riesener à Versailles :

Secrétaire à cylindre, cabinet intérieur du roi (VMB 14454)


Commode, bibliothèque de Louis XVI (V 5885)
Encoignures (VMB 14430 et VMB 14431) et commode (VMB 14455) du salon des Nobles
Encoignures, Salon des jeux (VMB 14376.1-4 )
Régulateur, chambre de Louis XVI (OA 5501)
Commode, Cabinet doré (V 3759)
Table mécanique dite « des Muses », cabinet intérieur madame Victoire (T 510C)
Commode, Cabinet du roi au Petit Trianon (V 5198)

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Acquisition : « Bureau de la Reine Marie-Antoinette » de Jean-Henri Riesener

Le remeublement de Versailles

Après la vente du mobilier du Château à la Révolution (plus de 17 000 lots), les bâtiments étaient
vides et inhabités. Leur sauvetage est dû à Louis-Philippe, qui transforma l’ensemble en un vaste
musée, ouvert en 1837. Déjà, à cette époque, avaient été déposés par l’ancien Garde-meuble
quelques meubles et objets provenant de l’ancien mobilier royal, des princes et de confiscations
révolutionnaires.

C’est l’impératrice Eugénie qui, en 1867, ordonna de replacer au Petit Trianon les meubles
et objets des collections de l’État ayant appartenu à Marie-Antoinette : c’est ainsi la première
tentative, avant la lettre, de remeublement à Versailles. Les travaux de Pierre Verlet, grand historien
du mobilier royal français, à partir de 1937, ont permis les identifications nécessaires et une
méthode scientifique peut désormais être appliquée. Le numéro apposé sur le meuble permet
en effet de se reporter aux inventaires manuscrits conservés aux Archives nationales (Archives
de la Maison du Roi).

À partir de 1957, on assiste à des retours importants du Louvre : le grand bureau à cylindre de
l’ébéniste Jean-Henri Riesener pour le cabinet d’angle de Louis XV, la commode de Riesener
pour le salon des Nobles de Marie-Antoinette et la commode de la reine provenant de Marly.

Dès 1939, l’acquisition de l’écran de cheminée de la chambre de parade de Marie-Antoinette


inaugure une nouvelle ère, celle des retours par acquisition onéreuse. Parallèlement, la recherche
a continué ainsi que l’identification de meubles passés en vente publique : le remeublement de
Versailles devient alors un problème de crédits, les « meubles à provenance » très recherchés
des collectionneurs français et surtout étrangers. L’envolée actuelle du marché de l’art rend
chaque fois plus difficile l’effort entrepris depuis soixante ans.

C’est pourquoi le mécénat de généreux donateurs s’avère particulièrement précieux. Grâce à lui,
de nombreuses acquisitions ont permis de reconstituer les collections du Château : mobilier et
objets d’art, peintures et dessins, sculptures, porcelaines, livres et instruments de musique. Parmi
ces acquisitions, citons notamment : le coffre à bijoux de Marie-Antoinette en 1997 ; la commode
de Riesener pour la bibliothèque de Louis XVI en 1999, grâce à la donation exceptionnelle
de Madame François Pinault ; l’acquisition en 2007 de deux Trésors nationaux : la caisse de
campagne de Marie-Antoinette par Riesener et le tour à guillocher du comte d’Artois ; plus
récemment celle de la Console du Dauphin grâce au mécénat de KPMG et du Tapis de la
Savonnerie grâce au mécénat de Total.

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Acquisition : « Bureau de la Reine Marie-Antoinette » de Jean-Henri Riesener

Le mécénat à Versailles, une longue tradition

Le mécénat constitue une démarche indispensable pour accompagner le financement de l’activité


de l’Établissement, particulièrement dans la mise en œuvre du schéma directeur du Grand
Versailles à l’horizon de 2020. Il intervient dans pratiquement tous les domaines : la restauration
d’œuvres, de décors intérieurs, de bâtiments et des jardins, l'acquisition d’œuvres et de mobilier,
la programmation et l’animation culturelle, le développement des services mis à la disposition
du public.
De quelques milliers d’euros pour la restauration d’une statue ou d’un banc des jardins à plusieurs
millions d’euros pour une grande opération patrimoniale, un large éventail de projets permet
à chaque mécène, particulier, entreprise ou fondation, de choisir le projet à son image et à sa
portée et d’apporter ainsi son concours à l’effort de mise en valeur de ce patrimoine national et
mondial.

Depuis 2007, le château de Versailles a réuni 50 millions d’euros grâce au mécénat.

Une longue tradition toujours vivace

Mécénat de particuliers
Versailles, château royal et musée de l'Histoire de France, a toujours suscité la générosité de
nombreux donateurs. Le roi Louis-Philippe paya de ses finances personnelles nombre d'œuvres
aujourd'hui dans les collections du château. Par la suite, alors que le château était largement
tombé à l'abandon entre la fin du XIXe siècle et la guerre de 1914-1918, John D. Rockefeller Jr.,
grand philanthrope et alors mobilisé dans les troupes américaines, décida de mener une grande
opération de sauvetage. Entre les deux guerres, il envoya des secours sous la forme de dons
majeurs qui permirent de réparer le gros œuvre, de refaire la toiture du château et de restaurer
le Petit Trianon et son hameau.
Après la seconde guerre mondiale, Gérald Van der Kemp, conservateur du château, fit de nouveau
appel, pour compléter les crédits de l'État, à la générosité de donateurs individuels, français
et étrangers, qui répondirent avec enthousiasme à ses efforts pour restaurer et remeubler le
château.
Aujourd'hui, la tradition du mécénat individuel se perpétue activement. Citons notamment Lady
Michelham of Hellingly, Hubert de Givenchy, Edouard de Royère, Madame François Pinault. Les
campagnes de dons rencontrent toujours un vif succès, depuis la souscription internationale
pour la replantation des 10 000 arbres abattus lors de la tempête de décembre 1999 jusqu’aux
campagnes d’adoption pour la restauration des bancs et des statues des jardins.

Mécénat d’entreprises
Depuis une trentaine d’années, au mécénat individuel s’est ajouté de façon croissante et bien
visible le mécénat d’entreprises, qui contribue à la sauvegarde du patrimoine et à l’enrichisse-
ment des collections. L’apport de compétences se révèle être une nouvelle forme de mécénat
en plein essor, à la fois originale et utile. ABN-Amro, Air France, Alten, Automobiles Peugeot,
BETC Euro RSCG, BNP-Paribas, Bouygues, Chanel, Chronopost, Colas, Dubocq, Eads,

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Acquisition : « Bureau de la Reine Marie-Antoinette » de Jean-Henri Riesener

Eurotunnel, Fondation EDF, Gdf Suez, Hankyu, HSBC, Ideal Standard, KPMG, Kubota,
La Française des Jeux, L’Oréal, LVMH, Martell, Moët-Hennessy, Montres breguet, Monnoyeur,
Nexans, Nikkei, Orange, Philips, Saint Gobain, Sanofi aventis, Swarovski, Total, Vinci …

Fondations, associations
Enfin, des cercles et associations se mobilisent activement pour le rayonnement du domaine de
Versailles : en premier lieu la Société des Amis de Versailles, créée en 1907, mais également les
American Friends of Versailles, la Versailles Foundation, la Florence Gould Foundation, the French
Heritage Society, le World Monuments Fund, the Broad Art Foundation …

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Bilan de l'application du dispositif fiscal de l’art. 238bis 0A du CGI - 1/6

1-Acquisitions de trésors nationaux, ayant fait l’objet d’un refus de certificat,


réalisées grâce au dispositif fiscal prévu par l’article 238 bis 0A du Code général des impôts (CGI)

Désignation du trésor national Date du refus Musée bénéficiaire Date agrément Entreprise mécène Montant
Jean-Baptiste OUDRY, Neuf panneaux 20 octobre 1999 Musée du Louvre, Novembre 2002 PGA Holding 3 000 000 €
décoratifs, huiles sur toile, XVIIIème siècle département des peintures (sur prix total de
(provenant du Château de Voré) 3 353 000 €)
Julio GONZALEZ, Tête en profondeur, fer 11 février 1999 Musée national d’art moderne Juillet 2003 Pernod-Ricard 3 200 000 €
forgé et soudé, 1930 (MNAM)
Rosso FIORENTINO, Saint Roch distribuant 17 juillet 2001 Musée du Louvre, Novembre 2003 AXA 686 000 €
ses biens, sanguine, 1524, et La Visitation, (J.O. du 28/07/2001) département des arts
sanguine, 1540 graphiques
Eugène DELACROIX, Paysages de montagnes 16 janvier 2003 Musée du Louvre, Décembre 2003 Lusis 330 000 €
et diverses études dit Album des Pyrénées, (J.O. du 25/01/2003) département des arts
dessins à la mine de plomb et aquarelles, 62 graphiques
feuillets, 1845
Camille CLAUDEL, La jeune fille à la gerbe, 12 novembre 2003 Musée Rodin Septembre 2004 Natexis - Banques 270 000 €
terre cuite, vers 1886 (J.O. du 21/11/2003) populaires
Simon VOUET, La Vierge au rameau de chêne 5 septembre 2003 Musée du Louvre, Septembre 2004 HSBC - CCF 800 000 €
dite Vierge Hesselin, huile sur toile, XVIIème (J.O. du 20/09/2003 département des peintures
siècle et du 21/09/2003)
Jean Auguste Dominique INGRES, Portrait de 19 mars 2004 Musée du Louvre, Février 2006 Arjowiggins – Groupe 980 000 €
Charles Marcotte d'Argenteuil, graphite sur (J.O. du 01/04/2004) département des arts Sequana Capital
papier, 1811 graphiques
Papyrus médical, inscription recto-verso en 16 décembre 2005 Musée du Louvre, Juin 2006 Ipsen 670 000 €
cursive hiératique, feuilles de papyrus issues (J.O. du 29/12/2005 département des antiquités
initialement d’un rouleau d’environ 10 m, et du 08/02/2006) égyptiennes
Egypte, Nouvel Empire, XVIIIème dynastie
Tour à guillocher aux armes du Comte d’Artois, 4 novembre 2005 Musée national de Versailles Juillet 2006 Lusis 187 000 €
signé “Wolff Porte Saint-Martin”, bronze ciselé (J.O. du 17/11/2005)
et doré, fer, époque Louis XVI
Bilan de l'application du dispositif fiscal de l’art. 238bis 0A du CGI - 2/6
Giambattista TIEPOLO, Projet de décor pour 4 novembre 2005 Musée du Louvre, Septembre 2006 550 000 €
un dessus-de-porte, huile sur toile, XVIIIème (J.O. du 17/11/2005) département des peintures
siècle
Attribués à l’Ecole de Tours, Vierge en prière et 2 août 2006 Musée des Beaux-Arts de Décembre 2006 PGA Holding 700 000 €
Christ bénissant, huiles sur panneaux de bois, (J.O. du 15/08/2006) Tours
deuxième moitié du XVème siècle
Attribué à un atelier champenois, Pavement de 5 décembre 2005 Musée national de la Septembre 2007 Axa 2 250 000 €
carreaux provenant du château de Polisy (J.O. du 16/12/2005) Renaissance – Château
(Aube), faïence, 1545 d’Ecouen
Claude-Charles SAUNIER, Console provenant 27 juillet 2006 Musée national de Versailles Mai 2008 KPMG 2 300 000 €
du Salon de compagnie de la duchesse (J.O. du 10/08/2006)
d’Harcourt au château de Versailles, placage
de bois, bronze doré et marbre, circa 1787
Louis DELANOIS, Deux chaises provenant du 4 octobre 2006 Musée national de Versailles Décembre 2008 3 sociétés 800 000 €
Salon de compagnie de la comtesse du Barry au (J.O. du 17/10/2006)
château de Versailles, bois sculpté et doré, circa
1769
Jean Auguste Dominique INGRES, Portrait du 19 avril 2006 Musée du Louvre, Juin 2009 4 sociétés 8 500 000 €
Comte Mathieu-Louis Molé, huile sur toile, (J.O. du 17/05/2006) département des peintures (sur prix total de
1834 19 M€)
Trésor de Pouilly-sur-Meuse, ensemble 27 avril 2009 Musée lorrain, Nancy Novembre 2009 CNP Assurances 620 000 €
d’orfèvrerie civile datant principalement du (J.O. du 14/05/2009) (sur prix total de
XVIème siècle, découvert en Lorraine 1 400 000 €)
Abbé Jean-Antoine NOLLET, Paire de globes 29 novembre 2007 Bibliothèque nationale de Décembre 2009 Le Club français du Livre 150 000 €
céleste et terrestre, dédiés à la duchesse du (J.O. du 11/12/2007) France
Maine et au comte de Clermont, époque Louis
XV, 1728-1730
Lucas CRANACH, dit L’Ancien, Les Trois 13 juillet 2009 Musée du Louvre, Août 2010 et 5 sociétés 2 045 000 €
Grâces, huile sur bois, daté 1531 (J.O. du 23/07/2009) département des peintures Décembre 2010 (sur prix total de
4 000 000 €)
Montant total des acquisitions (18 opérations réalisées correspondant à 29 œuvres et 1 ensemble déclarés trésors nationaux acquis) 28 038 000 €
Bilan de l'application du dispositif fiscal de l’art. 238bis 0A du CGI - 3/6

2 - Acquisitions de biens culturels, dont l’intérêt majeur pour le patrimoine national a été reconnu par la CCTN,
réalisées grâce au dispositif fiscal prévu par l’article 238 bis 0A du CGI

Désignation du bien culturel Date de l’avis de Musée bénéficiaire Date agrément Entreprise mécène Montant
la CCTN
Ensemble de dessins italiens des XVIème et 23 janvier 2004 Musée du Louvre, Palais des Beaux- Mai 2004 Carrefour 11 334 255 €
XVIIème siècles (130 lots) Arts de Lille, musées des Beaux-
Arts de Marseille, Orléans et
Rennes, musée Paul Dupuy de
Toulouse
Statue Djenneké, Dogon, Mali, Xème siècle 4 février 2004 Musée du Quai Branly Juin 2004 AXA 4 000 000 €
Ogata KORIN, Chrysanthèmes blancs, paire de 31 mars 2004 Musée Guimet (Musée national des Septembre 2004 Crédit Agricole SA 2 440 000 €
paravents à six feuilles, encre, couleurs et arts asiatiques)
gaufrages sur papier, Japon, début du XVIIIème
siècle
Jean-Antoine HOUDON, La Vestale, marbre, 31 mars 2004 Musée du Louvre – département des Octobre 2004 AXA 9 786 332 €
1787 sculptures
Claude POIRIER, Nymphe (dite Aréthuse), 1er décembre 2004 Musée du Louvre – département des Juillet 2005 AGF 1 250 000 €
statue en marbre, 1706-1711 (provenant du parc sculptures
de Marly et exposée dans le parc du château de
Courances)*
Lorenzo SPIRITO, Le Livre des passe temps, 13 juillet 2005 Bibliothèque nationale de France Septembre 2005 Club français du livre 125 000 €
traduction française d’Anthimus Faure, circa
1500
Collection de revues et périodiques des avant- 2 mars 2005 Bibliothèque Kandinsky – Musée Septembre 2005 Groupe Lagardère 3 800 000 €
gardes artistiques des XIXème et XXème confirmé le national d'art moderne (MNAM)
siècles, 1850-1980. 23 novembre 2005
Ensemble de décors provenant de l’Hôtel de 8 juin 2005 Musée du Louvre – département des Octobre 2005 Eiffage 3 500 000 €
Lannoy : Pierre-Paul PRUD’HON, Sept peintures
panneaux du Salon de la Richesse, huiles sur
panneau et huiles sur toile ; PRUD’HON et
assistants, Onze panneaux du Salon des Saisons,
huiles sur toiles – 1798-1801
Bilan de l'application du dispositif fiscal de l’art. 238bis 0A du CGI - 4/6
Jean-Auguste-Dominique INGRES, Portrait de 8 septembre 2005 Musée du Louvre – département des Décembre 2005 AXA 11 000 000 €
Ferdinand-Philippe de Bourbon-Orléans, duc peintures
d’Orléans, huile sur toile, 1842*
Statue monumentale d’un bodhisattva debout, 8 septembre 2005 Musée Guimet (Musée national des Janvier 2006 CERE, filiale 2 500 000 €
grès rougeâtre, Chine septentrionale, dynastie arts asiatiques) d’AREVA
des Qi du Nord (550-577)
Châsse : L’Adoration des Mages, cuivre 1er février 2006 Musée national du Moyen Age – Avril 2006 CNP Assurances 850 000 €
champlevé, émaillé et doré sur âme de bois, Hôtel et Thermes de Cluny
Limoges, vers 1200
Quentin METSYS, Sainte Madeleine, huile sur 11 mai 2005 Musée du Louvre – département des Juin 2006 Caisse centrale du 2 500 000 €
panneau, vers 1515 peintures Crédit immobilier de (sur prix total de 5
France M€)
La Victoire du Saint-Gothard, médaillon en 5 juillet 2006 Musée du Louvre – département des Septembre 2006 Eliance 2 800 000 €
bronze provenant de la Place des Victoires, sculptures
exécuté par Jean Regnault, vers 1685
Adam Frans Van der MEULEN, Vue du 13 septembre 2006 Musée Condé – Château de Décembre 2006 Serdis 175 000 €
château de Chantilly, pierre noire et aquarelle, Chantilly
vers 1665
Huit tapisseries appartenant à la Tenture de 27 septembre 2005 Mobilier national Février 2007 Natixis 1 825 000 €
l’Histoire d’Artémise, tissées pour le roi Henri et
IV à partir de cartons d’Antoine CARON et 23 novembre 2005
d’Henri LERAMBERT, 1600-1610
Ensemble de dessins et d’archives issus du 11 janvier 2006 Médiathèque de l’architecture et du Février 2007 Eiffage 1 636 000 €
fonds d’Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) patrimoine
Nicolas POUSSIN, La Fuite en Egypte (dite au 4 juillet 2007 Musée du Louvre – département des Août 2007 17 mécènes dont 14 670 000 €
voyageur couché), huile sur toile, 1657 ou peintures et Musée des Beaux-Arts Gaz de France, Axa et (sur prix total de 17
1658** de Lyon Total M€)
François RUDE, Louis XIII enfant, 2ème version 13 décembre 2006 Musée des Beaux-Arts de Dijon Octobre 2007 Soc. des Autoroutes 300 000 €
de la statue en bronze, fonte à la cire perdue de Paris-Rhin-Rhöne
Barbedienne, ciselure de Charles Cauchois,
1878
La Comtesse de Castiglione, album regroupant 16 mai 2007 Musée d’Orsay Décembre 2007 HSBC France 450 000 €
dix-huit photographies de Pierre-Louis
PIERSON, vers 1863-1866, et constitué par
Christian BERARD en 1930
Bilan de l'application du dispositif fiscal de l’art. 238bis 0A du CGI - 5/6
Coffret orné de scènes de romans de chevalerie, 4 juillet 2007 Musée national du Moyen Age – Décembre 2007 Groupama SA 2 700 000 €
ivoire d’éléphant et cuivre doré, Paris, vers Hôtel et Thermes de Cluny
1300-1310
Camille CLAUDEL, Persée et la Gorgone, 17 janvier 2007 Musée Paul Dubois-Alfred Boucher, Décembre 2007 17 mécènes 768 500 €
sculpture en marbre, 1898-1902 Nogent-sur-Seine Mai 2008 (sur prix total de
950 000 €)
François de TROY, Le Festin de Didon et Enée, 12 décembre 2007 Musée de l’Ile-de-France, Sceaux Mai 2008 Total 1 450 000 €
huile sur toile, salon de 1804 (sur prix total de
1 680 750 €)
Henri de TOULOUSE-LAUTREC, Ensemble 14 novembre 2007 Bibliothèque nationale de France Septembre 2008 A.M. Conseil 500 000 €
de 26 affiches** (sur prix total de
1 040 000 €)
Traité des eaux artificielles, Vienne, Pierre 18 juin 2008 Bibliothèque nationale de France Octobre 2008 PGA Holding 150 000 €
Schenck, vers 1484, 4°, 51 ff
Manufacture de la Savonnerie, Compartiment 21 avril 2008 Musée national de Versailles Octobre 2008 Total 2 000 000 €
central d’un tapis de la nef de la chapelle de
Versailles, laine, tissé entre 1723 et 1728
Francesco ALBANI dit L’Albane, Triomphe de 20 février 2008 Château de Fontainebleau Décembre 2008 7 mécènes 240 000 €
Neptune et d’Amphitrite ou Allégorie du monde (sur prix total de
marin, huile sur cuivre, probablement vers 1635 1 380 930 €)
Louis DELANOIS, Deux chaises provenant du 11 septembre 2008 Musée national de Versailles Décembre 2008 400 000 €
Salon de compagnie de la comtesse du Barry au (sur prix total de
château de Versailles, bois sculpté et doré, circa 880 000 €)
1769
Antoine ou Louis LE NAIN, Le Reniement de 16 juillet 2008 Musée du Louvre – département des Décembre 2008 Axa 11 500 000 €
Saint-Pierre, huile sur toile, XVIIème siècle** peintures
Giacomo CASANOVA, Histoire de ma vie, 15 octobre 2008 Bibliothèque nationale de France Juillet 2009 7 250 000 €
manuscrit autographe de 3678 pages et
ensemble de manuscrits, divers textes et lettres
avec un dossier de correspondances historiques
relatif au manuscrit d’Histoire de ma vie
Fluorite « Laurent » - Echantillon 4 juillet 2007 Muséum national d’histoire naturelle Novembre 2009 Total 250 000 €
minéralogique de fluorite et quartz, France,
Massif du Mont-Blanc
Bilan de l'application du dispositif fiscal de l’art. 238bis 0A du CGI - 6/6
Nymphe à la coquille dite Aphrodite de Sainte- 18 novembre 2009 Musée de Saint-Romain-en-Gal Mai 2010 Neuflize OBC 500 000 €
Colombe, provenant de Saint-Romain-en-Gal, (sur prix total de
marbre, IIème ou IIIème siècle ap. J.C.** 1 050 000 €)
Alesssandro MAGNASCO, dit Il Lissandrino, 16 décembre 2009 Musée d’art et d’histoire du Août 2010 425 000 €
Funérailles juives, huile sur toile, vers 1730 judaïsme

Attribué à Jean-Henri RIESENER, Bureau plat 23 septembre 2009 Musée national de Versailles Décembre 2010 Louis Vuitton Moët 6 750 000 €
réalisé pour Marie-Antoinette au Petit Trianon Hennessy et Sanofi-
de Versailles, placage d’amarante et bois teinté, Aventis
bronzes ciselés et dorés, époque Louis XVI
Montant total des acquisitions (33 dossiers de biens culturels ou d’ensembles de biens culturels ayant reçu un avis favorable de la CCTN) 109 825 087 €

NB :
- les œuvres marquées d’une astérisque (*) sont considérées comme des trésors nationaux en raison de leur classement au titre des Monuments historiques et non pas à la
suite d’un refus de certificat d’exportation. Leur acquisition a pu être réalisée en bénéficiant du dispositif fiscal après reconnaissance de leur intérêt patrimonial majeur
par la Commission consultative des trésors nationaux (CCTN).
- les œuvres marquées de deux astérisques (**) sont celles qui avaient fait l’objet d’une mesure de refus de certificat d’exportation dont le délai était arrivé à expiration et
qui, de ce fait, ont dû obtenir un nouvel avis favorable de la CCTN afin que leur acquisition puisse être effectuée avec le recours du dispositif fiscal.
_____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Montant total des versements financiers opérés par des entreprises


pour la réalisation de 51 opérations depuis 2002 137 863 087 €
(dont 90 % correspondent à des dépenses fiscales):
_____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Secrétariat de la Commission consultative des trésors nationaux - Document DGP/SMF/COL/CCTN/CC – Etat des opérations réalisées au 17/03/2011
Acquisition : « Bureau de la Reine Marie-Antoinette » de Jean-Henri Riesener

La sauvegarde des trésors nationaux et des


biens culturels d’intérêt patrimonial majeur
grâce au mécénat d’entreprise
Les trésors nationaux

Le droit français reconnaît, sous la qualification de trésors nationaux, des biens culturels dont
l’importance patrimoniale justifie un statut et une protection particuliers.
Ainsi les œuvres qui ont fait l’objet d'un refus d’autorisation de leur exportation, en raison de leur
intérêt majeur pour le patrimoine national au point de vue de l'histoire, de l'art ou de l'archéologie,
sont notamment considérées comme des trésors nationaux.
Depuis sa création en 1993, il incombe à la Commission consultative des trésors nationaux
(CCTN), prévue à l'article L. 111-4 du Code du patrimoine, la mission d'examiner les propositions
de refus du certificat d'exportation et de rendre un avis motivé au ministre de la culture et de la
communication sur l’opportunité de s’opposer à la sortie définitive du territoire d’œuvres majeures
pour le patrimoine national.
À partir du moment où la décision de refuser le certificat a été arrêtée par le ministre chargé de
la culture, le bien concerné acquiert le statut de trésor national pour une durée de 30 mois. Durant
ce délai, l’exportation définitive n’est plus autorisée et l'administration peut mettre en œuvre une
procédure spécifique d’acquisition. Il revient à l’État de présenter une offre d'achat au propriétaire
et, en cas de refus de vente de ce dernier, de confier à des experts choisis conjointement, le soin
de déterminer un prix de cession en référence au marché international. Si, à l’issue de plusieurs
propositions, le propriétaire continue de refuser la vente, le certificat, redemandé le cas échéant,
peut être à nouveau refusé. Si, au contraire, l'État renonce de lui-même à l'acquisition, l'œuvre
peut quitter le territoire national.
Il convient de noter qu’il existe en France trois catégories de trésors nationaux. En effet, outre
les biens ayant fait l’objet d’un refus d’exportation, ceux appartenant aux collections publiques
et ceux bénéficiant d’une mesure de classement (monuments historiques ou archives) sont
aussi considérés comme des trésors nationaux ainsi que le prévoit l’article L. 111-1 du code du
patrimoine.

La loi du 4 janvier 2002 relative aux musées de France

Afin de faciliter l’acquisition des trésors nationaux, cette loi a modifié le Code général des impôts
(article 238 bis 0 A et 238 bis 0 AB) pour instituer deux dispositifs entièrement nouveaux
comportant des avantages fiscaux pour les entreprises qui contribuent à maintenir sur le territoire
national des trésors nationaux ayant fait l’objet d’un refus de certificat d’exportation :
- Le premier ouvre droit à une réduction de l'impôt sur les sociétés égale à 90% des versements
effectués par une entreprise pour l'acquisition par l'État ou toute personne publique d'un trésor
national destiné à une collection publique, la réduction étant plafonnée à 50% de l'impôt dû
(article 238 bis 0 A du Code général des impôts).
Ce dispositif entré en application fin 2002 a déjà permis de réaliser, au profit de collections
nationales et territoriales, 18 acquisitions correspondant à 29 biens culturels et un ensemble
considérés comme des « trésors nationaux » (voir tableau ci-joint).
- Le second instaure une réduction d'impôt égale à 40% des dépenses d'acquisition consacrées
par une entreprise à l'acquisition pour son propre compte d'un trésor national. Dans ce cas,
l’œuvre est classée monument historique, elle doit être présentée au public dans un « musée de
France » pendant dix ans et ne peut être revendue durant cette période (article 238 bis 0 AB du
Code général des impôts).

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Acquisition : « Bureau de la Reine Marie-Antoinette » de Jean-Henri Riesener

La loi du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations

Afin de donner une nouvelle dynamique au mécénat d’entreprise, la loi 2003-709 du 1er août 2003
relative au mécénat, aux associations et aux fondations a étendu la première de ces dispositions
aux versements effectués par des entreprises en faveur de l’achat, non plus seulement de
trésors nationaux, mais aussi de biens culturels situés en France ou à l’étranger dont l’acquisition
présenterait un intérêt majeur pour le patrimoine national au point de vue de l’histoire, de l’art
ou de l’archéologie (cf. article 238 bis 0 A du Code général des impôts). Le législateur a confié
le soin d’apprécier l’intérêt patrimonial majeur et le prix de cession à la Commission consultative
des trésors nationaux, dont l’avis favorable est nécessaire pour que le financement de l’acquisi-
tion puisse bénéficier de ce dispositif.
En application de ce dispositif élargi, 33 biens ou ensembles de biens culturels reconnus « d’intérêt
patrimonial majeur » ont déjà été acquis au profit des collections nationales et territoriales
(voir tableau ci-joint).

Pour des informations détaillées sur la législation relative au mécénat : www.mecenat.culture.gouv.fr

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