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THEME :
ORIGINE DE LA VIE
Participants :
NOMS ET PRENOMS MATRICULES
MADJOU MAIMOUNA SOKAMTE 18AO572P
REOUKAJI CREPIN 19A0482P
ENSEIGNANT :
Dr. HAIWA
SOMMAIRES
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 3
I. LES PREMIERES THEORIES SCIENTIFIQUE SUR L’ORIGINES DE LA VIE ........................ 4
I.1. Le créationnisme et le Dessein Intelligent ....................................................................................... 4
I.1.1 Le créationnisme ......................................................................................................................... 4
I.1.2 Le Dessein intelligent .................................................................................................................. 4
I.1.3. Points communs et différences entre Créationnisme et Dessein intelligent .......................... 5
I.2. L’évolutionnisme de Darwin et la Sélection Naturelle .................................................................. 5
I.3. L’expérience de Miller-Urey ............................................................................................................ 6
II. LES HYPOTHESES PERMETTANT D’EXPLIQUER L’APPARITION DE LA VIE SUR
TERRE ......................................................................................................................................................... 7
II.1. La génération spontanée ................................................................................................................. 7
II.2. Le modèle inorganique.................................................................................................................... 7
II.3. L’origine extraterrestre (la ‘panspermie’) .................................................................................... 8
II.4. Le modèle biochimique (la ‘soupe primitive’) .............................................................................. 8
II.5. Le modèle hydrothermal ................................................................................................................ 8
II.6. Le monde à ARN (RNA World): postulation de la théorie ......................................................... 9
III. LES PREMIERES FORMES DE VIE SUR TERRES ..................................................................... 9
III.1. Les premiers organismes eucaryotes.......................................................................................... 10
III.2. Les premiers organismes métazoaires ....................................................................................... 12
III.3. Les premiers organismes à coquilles .......................................................................................... 13
III.4. Les premières vertèbres .............................................................................................................. 13
III.5. Les premières formes de vie sur terre ........................................................................................ 14
IV. LES SOURCES D’ENERGIE PRIMORDIALE POUR L’EMERGENCE DE LA VIE ............. 14
IV.1. Sources primaires renouvelable .................................................................................................. 15
IV.2. Sources primaires non renouvelables ......................................................................................... 15
V. INTERACTIONS ENTRE ATMOSPHERE ET BIOSPHERE....................................................... 16
CONCLUSION .......................................................................................................................................... 17
REFERENCES .......................................................................................................................................... 18
ORIGINES DE LA VIE
INTRODUCTION
La Terre s’est formée il y a environ 4,6 Ga (milliards d’années). Les conditions à cette
époque n’étaient pas du tout propices au développement de la Vie : intense bombardement
météoritique, températures très élevées, atmosphère toxique, absence d’eau liquide, volcanisme
sans commune mesure avec l’actuel… Mais les conditions ont rapidement évolué, et la Vie
semble être apparue très tôt dans l’histoire de la Terre, avec des premières traces remontant à
au moins 3,5 Ga. Mais alors comment la vie est-elle apparue sur notre planète ? Quels sont ont
été les mécanismes qui ont conduit au developpement des formes de vie complexe et diverse
que nous voyons aujourd’hui ? Telles sont les questions qui intriguent les scientifiques et les
philosophes depuis des siècles. Pour cela nous parlerons ici des premières théories scientifiques
sur l’origine de la vie, des hypothèses expliquant l’apparition de la vie sur terres, des sources
d’énergie primordial et de l’interaction entre atmosphère et biosphère.
ORIGINES DE LA VIE
Création ex nihilo
La notion de Création désigne l’idée selon laquelle tout ce qui existe, dans la Nature, procède
d’un acte exceptionnel, surnaturel, exclusivement divin consistant à produire ex nihilo c’est-à-dire
à partir de rien. L’humain est capable de produire, mais toujours à partir de quelque chose, de
matières premières : il fabrique, il ne crée pas. Au sens strict, Dieu seul crée.
Les créationnistes considèrent que la Genèse relate la Création telle qu’elle s’est réellement
déroulée.
Les religions du Livre.
Les religions du Livre sont : le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam. Ces trois religions
monothéistes (= un seul Dieu ; polythéistes = plusieurs dieux) se réfèrent, chacune à sa manière, à
l’Ancien Testament et plus précisément, pour notre travail, à la Genèse I et II, qui sont deux
versions différentes de la présentation de la Création divine.
Dans certaines religions, autres que les religions du Livre, il n’y a pas de référence à une idée de
Création mais à l’idée d’une organisation d’un chaos préexistant.
Ce qui caractérise l’idée de Création, c’est l’idée d’un passage du néant à l’être, par un acte divin
passant par la parole.
Il y a donc l’idée selon laquelle un plan (un fil conducteur) prédétermine et donc
transcende la Nature, l’évolution des espèces. Cela signifie donc que tout est prévu d’avance : les
relations entre les vivants et leur milieu, les relations entre les êtres vivants ainsi que les relations
entre les organes. Tout a été prévu selon un plan préétabli, de telle sorte que l’on peut dégager une
loi de l’évolution et faire, autant qu’il est possible sur une longue échelle de temps, des prédictions,
selon certains auteurs.
ORIGINES DE LA VIE
Le Créationnisme et le Dessein intelligent ont des ressemblances mais il serait erroné de les
confondre.
Points communs. L’existence de Dieu est posée comme cause explicative ultime : Dieu est
l’Origine absolue. Il y a donc l’idée d’une transcendance garantissant un ordre ayant une finalité.
Ces deux représentations ont pour référence commune l’idée d’une téléologie (une finalité)
caractérisant la Nature. Cette référence à la téléologie est ici intrinsèquement liée à une
représentation théologique (religieuse).
- L'évolution : Les espèces ne sont pas fixes et permanentes; elles se transforment au cours
du temps.
- La descendance commune : Chaque groupe d'organismes (animaux, végétaux,
microorganismes) provient d'un ancêtre commun. Les descendants de cet ancêtre se seraient
répandus dans divers habitats et auraient accumulé des modifications les rendant aptes à survivre.
- La multiplication des espèces : Les espèces peuvent se multiplier, soit en se séparant en
"espèces-filles", soit par isolement d'un petit groupe d'individus séparés du reste d'une population
- Le gradualisme : Les changements évolutifs se produisent grâce à des changements
graduels au sein des populations.
- La sélection naturelle : Les changements évolutifs proviennent de la grande variabilité
phénotypique des individus d’une population. Au cours des générations, grâce à une combinaison
de caractères avantageux hérités de leurs parents, seuls les individus les mieux adaptés participeront
à l’établissement de la prochaine génération.
- La sélection sexuelle : Plusieurs animaux possèdent des caractères encombrants qui
nuisent à leur survie (queue du paon, bois des cerfs). La sélection sexuelle explique que ces
caractères sont conservés, car ils sont indispensables à la reproduction de leur porteur. Ce sont ces
caractères qui permettront au porteur de vaincre les autres mâles ou d’impressionner les femelles.
I.3. L’expérience de Miller-Urey
L'expérience de Miller (dite encore de Miller et Urey), destinée à mettre en évidence une éventuelle
origine chimique de l'apparition de la vie sur Terre, consista à simuler les conditions supposées
régner originellement après la formation de la croûte terrestre. Elle avait pour objectif de mettre à
l'épreuve l'hypothèse d'Oparin et de Haldane, selon laquelle les conditions existant alors sur Terre
auraient favorisé les réactions chimiques susceptibles de faire apparaître des composés organiques
à partir de composés inorganiques. Considérée comme classique dans le domaine de l'origine de la
vie, cette expérience fut menée en 1953 par Stanley Miller et Harold Clayton Urey à l'Université
de Chicago.. Elle donna naissance au concept de « soupe primitive (ou primordiale) de la vie », qui
a ensuite gagné en popularité.
L'expérience fait intervenir de l'eau (H2O), du méthane (CH4), de l'ammoniac (NH3) et de
l'hydrogène (H2). Les substances sont enfermées dans un groupe de tubes de verre stériles
connectés ensemble en boucle, avec un flacon à moitié plein d'eau liquide et un autre contenant
une paire d'électrodes. L'eau liquide est ensuite chauffée pour provoquer l'évaporation, puis des
étincelles sont déclenchées entre les électrodes pour simuler des éclairs à travers l'atmosphère de
la Terre et la vapeur d'eau. Enfin, l'atmosphère est rafraîchie pour que l'eau se condense et retourne
dans le premier flacon. Et le cycle redémarre.
ORIGINES DE LA VIE
Miller-Urey experiment-en.svg
À la fin de la première semaine d'opération continue, Miller et Urey observèrent qu'entre 10 et 15%
du carbone à l'intérieur du système était alors sous la forme de composés organiques. 2% du
carbone avait formé des acides aminés, dont treize des 22 qui sont utilisés pour fabriquer des
protéines dans les cellules des organismes, avec une abondance de glycine. Des sucres, des lipides,
et quelques composants des acides nucléiques se formèrent également, mais pas d'acides nucléiques
entiers (ADN ou ARN). Comme il a été observé dans les expériences qui ont suivi, des
énantiomères gauches dextrogyre et lévogyre se sont formés dans un mélange racémique. Mais
cette expérience a aussi créé une substance qui serait un « cancerogène toxique » pour beaucoup
d'organismes. Malgré leur toxicité, ces composés, dont le méthanal et le cyanure, sont des
composants nécessaires pour les composés biochimiques importants, dont les acides aminés.
Les résultats de l'expérience Miller-Urey furent corroborés trois ans plus tard par d'autres
expériences d'un groupe indépendant.
évoluer en composés organiques. Des expériences ont été menées notamment en 2007 à
l’Université de Glasgow pour tester cette hypothèse, mais sans résultat probant à ce jour.
II.3. L’origine extraterrestre (la ‘panspermie’)
Selon ce modèle, les composés organiques seraient issus de l’espace. On retrouve en effet
des molécules organiques simples dans certaines météorites et dans des comètes (acide formique,
aldéhyde, acétylène…). Ces éléments ont pu être apportés sur Terre, notamment pendant la phase
de bombardement intense aux alentours de 3,8 Ga. Certains pensent qu’on pourrait aussi trouver
de l’ADN dans l’espace, et donc qu’une certaine forme de vie pourrait avoir évolué ailleurs dans
l’Univers et avoir été apportée sur Terre au cours du Précambrien. Cette hypothèse, parfois appelée
la panspermie, a été notamment révélée au grand public en 1996, quand une équipe de la NASA a
annoncé la découverte de fossiles de bactéries sur une météorite martienne. Il s’agissait finalement
d’une erreur. Pour terminer, cette hypothèse est intéressante, mais elle ne peut pas être testée par
des expériences et le problème de l’origine de la Vie reste entier.
II.4. Le modèle biochimique (la ‘soupe primitive’)
Ce modèle a été développé à l’origine dans les années 1920 par un biochimiste russe d’une
part (A.I. Oparin) et par un biologiste anglais d’autre part (J.B.S. Haldane). Ces deux scientifiques,
qui ont travaillé indépendamment, pensaient que la Vie aurait pu se développer par l’intermédiaire
d’une série de réactions chimiques engendrant des structures biochimiques complexes. Selon eux,
des gaz courants dans l’atmosphère primitive de la Terre auraient pu se combiner entre eux pour
former des composés organiques simples, qui eux même auraient évolué pour former des molécules
plus complexes. Ces molécules auraient ensuite pu évoluer indépendamment de leur milieu et
acquérir des caractéristiques typiques des organismes vivants (capacité à absorber des nutriments,
à grandir, à se reproduire…).
L’hypothèse d’Oparin-Haldane n’a été véritablement testée qu’à partir des années 1950. En 1953,
Stanley Miller, étudiant à l’Université de Chicago, a réalisé une expérimentation dans laquelle il a
reproduit les caractéristiques de l’atmosphère et de l’océan du Précambrien dans des fioles en verre,
soumises à des décharges électriques (pour simuler des éclairs). Après plusieurs jours, il a obtenu
un mélange brunâtre, contenant des sucres, des acides aminés et des nucléotides. D’autres
expérimentations ont par la suite été menées. En variant la composition de l’océan et / ou de
l’atmosphère initiale, on obtient des composés chimiques variés. Un autre scientifique (Sidney Fox,
Université de Floride) a même réussi à obtenir des structures ayant la forme d’une cellule, entourées
d’une membrane. Ces ‘protocellules’ ou microsphères sont capables de se nourrir et de se diviser,
mais sont rapidement détruites.
II.5. Le modèle hydrothermal
Ce modèle est une évolution du modèle précédent. Dans cette hypothèse, les premières
formes de vie seraient des organismes hyperthermophiles, capables de survivre dans des eaux
particulièrement chaudes, à proximité de zones volcaniques actives. On trouve actuellement sur
Terre de tels milieux soit en domaine continental (sources chaudes et fumerolles alimentées par de
l’eau de pluie), soit en domaine océanique profond (les fumeurs noirs situés le long des dorsales
médio-océaniques et alimentés par percolation d’eau de mer dans la croûte océanique).
ORIGINES DE LA VIE
découverts dans différents endroits dans le monde (structures construites par des
cyanobactéries, encore présents actuellement notamment en Australie, à Shark Bay). Les
plus anciens dateraient de 3,43 Ga (Australie).
organismes plus complexes, comprenant des formes pluricellulaires et de grande taille. Ils se
distinguent des procaryotes par la présence d’un noyau dans leurs cellules (ce noyau contient leur
ADN sous la forme de chromosomes) et d’organites cellulaires (structures spécialisées
responsables de fonctions-clés comme la production d’énergie).
Leur origine est mystérieuse : certains scientifiques pensent que les eucaryotes se seraient formés
au départ par endosymbiose (un procaryote de grande taille aurait absorbé un procaryote de plus
petite taille, et ils auraient ensuite tiré des bénéfices mutuels de cette symbiose).
Quelques chiffres importants :
2,7 Ga : premier eucaryote (controversé) mis en évidence par des biomarqueurs (présence
de lipides)
1,85 Ga : premier fossile d’eucaryote, Grypania, identifié comme une algue
photosynthétique
1,45 Ga : présence des premiers acritarches, organismes marins microscopiques à l’aspect
de plante. Pour certains scientifiques, ce sont ces fossiles qui sont les premiers eucaryotes
connus.
1,2 Ga : plus vieux fossile d’algue rouge, Bangiomorpha (Formation de Hunting, Est du
Canada). Il s’agit d’un des plus vieux organisme pluricellulaire connu. Ce fossile a été
retrouvé avec d’autres fossiles eucaryotes et procaryotes. Il montre l’indice d’une
reproduction sexuée (Butterfield, 2000).
ORIGINES DE LA VIE
Vue rapprochée d’un filament de l’algue Bangiomorpha, montrant une division cellulaire dans la
partie terminale (Benton, 2008).
1000 – 950 Ma : présence d’algues métaphytes (Groupe de Lakhanda, Est de la Sibérie)
La fin du Neoprotérozoïque (650 – 550 Ma environ) est marquée par une augmentation très
importante de la diversité des fossiles découverts. On trouve à cette époque des organismes plus
complexes et de plus grande taille, comportant divers types d’algues, mais aussi des animaux
pluricellulaires, les métazoaires (formation d’Ediacara).
III.2. Les premiers organismes métazoaires
Certaines données moléculaires indiquent que les premiers métazoaires (= animaux
pluricellulaires) seraient apparus aux alentours de 600 Ma, mais d'autres études fournissent une
date encore beaucoup plus ancienne (il n'y a donc pas de consensus à ce jour...). En tout état de
cause, les plus vieux métazoaires connus de façon certaine sont ceux de la faune d’Ediacara (600
– 550 Ma), mais ils ont sans doute été précédés par d’autres organismes donc on n’a pas retrouvé
la trace à ce jour (Narbonne, 2005).
La faune d’Ediacara comprend de nombreux organismes à corps mous, identifiés pour la première
fois en Namibie et sur le site d’Ediacara en Australie dans les années 1940. Cette même faune
fossile a maintenant été découverte dans 30 localités à travers le monde sur les cinq continents.
Plus de 100 espèces ont été identifiées. Ce sont des organismes à corps mou d’aspect divers, mais
marqués par une symétrie radiale ou bilatérale. Ils vivaient dans des eaux peu profondes dans la
zone photique (= zone éclairée). Ce sont probablement des animaux, certains appartiennent à des
groupes connus (les Cnidaires par exemple), mais la plupart ont totalement disparus et n’ont pas
pu être rattachés avec certitude aux métazoaires modernes. La faune d’Ediacara s’est éteinte vers
550 Ma.
Quelques fossiles typiques de la faune d’Ediacara (600 à 550 Ma). A- Les Radiata, apparentés aux
Cnidaires (même échelle de taille), B- Les Bilateria, possiblement apparentés aux Annélides et aux
Arthropodes (plus petits en moyenne que les Radiata). Dessins de Anne Hastrup Ross In Benton &
Harper, 2009.
ORIGINES DE LA VIE
Quelques fossiles de la « faune à petite coquille » ou faune tommotienne (échelle identique pour
tous les spécimens). D’après Benton & Harper, 2009.
L’explosion cambrienne est caractérisée par une diversification incroyable de la Vie pendant une
courte période à l’échelle géologique (Gould, 1989). Elle est en effet marquée par l’apparition de
nombreux organismes totalement nouveaux, et notamment des bilatériens (= animaux dotés d’une
symétrie bilatérale, à l’opposé des radiés, dotés d’une symétrie radiale. Les Vertébrés, donc les
humains, sont des bilatériens). Cette explosion cambrienne a été étudiée à travers quelques
gisements très célèbres, et notamment ceux de Burgess au Canada, de Chengjiang en Chine et de
Sirius Passet au Groenland. Le gisement des schistes de Burgess par exemple a livré plus de 65 000
spécimens de 150 espèces d’animaux, d’algues et de bactéries, mais les spécimens les plus
abondants sont ceux des Arthropodes. Certains des organismes découverts ont totalement disparu,
mais d’autres présentent de fortes affinités avec des organismes actuels.
III.4. Les premières vertèbres
Les vertébrés sont des animaux possédant un squelette (et donc une colonne vertébrale), ce
squelette peut être composé de cartilage (= tissu flexible composé de collagène et de fibres
élastiques) ou d’os (= réseau composé de fibres de collagène et de cristaux d’hydroxyapatite).
Les premiers vertébrés étaient des animaux sans mâchoires (les Agnathes), apparus au début du
Cambrien (Myllokunmingia, site de Chengjiang, Chine (Shu et al., 1999)). De tels organismes
existent toujours, mais ils sont très rares (lamproies, myxines).
ORIGINES DE LA VIE
Les poissons deviennent abondants à la fin du Silurien et au Dévonien. Parmi les plus anciens
poissons, on trouve les Placodermes.
Les premiers tétrapodes (= animaux possédant deux paires de membres) datent de la fin du
Dévonien (Ichthyostega, Acanthostega). Les amphibiens apparaissent au Dévonien, les reptiles au
Carbonifère, les mammifères à la fin du Trias et les oiseaux à la fin du Jurassique (l’un des fossiles
d’oiseaux les plus anciens est celui de l’Archaeopteryx, dont le premier spécimen a été découvert
en 1861 en Allemagne).
III.5. Les premières formes de vie sur terre
Il est difficile de savoir quand exactement la vie est apparue sur les continents. La présence de sols
a été rapportée dès le milieu du Précambrien, et la vie microbienne s’est probablement développée
en bordure des océans sous la forme de ‘tapis’ microbiens.
Quelques étapes du développement de la vie sur les continents :
Ordovicien : apparition des premières plantes et de la vie animale sur les continents.
Silurien : apparition des premières plantes complexes possédant un système vasculaire
(ex : Cooksonia). Le développement d’un couvert végétal à cette époque a permis de
diminuer considérablement l’impact de l’érosion, ce qui a eu un effet sur la sédimentation.
Début du Dévonien : on trouve des myriapodes, des insectes et peut-être des arachnides,
mais également les premiers vertébrés (les amphibiens).
Fin du Dévonien : apparition des premiers ‘arbres’, par exemple avec Archaeopteris, un
progymnosperme qui pouvait atteindre une hauteur de 8 m.
Carbonifère : Les premières forêts se développent, avec de nombreuses espèces d’arbres,
donc certains étaient très grands : des lycopodes (ex : Lepidodendron, 50 m et Sigillaria,
30 m), des équisétales (ex : Calamites, 20 m), des fougères (ex : Psaronius, 3 m), des
progymnospermes, des fougères à graines (ex : Medullosa, 10 m) et les premiers conifères.
Le développement des arbres a entraîné une diversification importante des formes de vie,
tant végétales (les plantes vasculaires) qu’animales (nombreux insectes, vers, scorpions,
gastéropodes pulmonés, vertébrés). Les reptiles deviennent totalement indépendants du
milieu aquatique.
CONCLUSION
En définitive, il était questions pour nous au parcours de ce travaille de parler de l’origine
de la vie. L’étude des recherches dans ce domaine nous montre que, face à ce questionnement, la
science se fait historienne, mais qu’en l’absence d’archives elle a dû et, probablement, devra encore
mobiliser un arsenal pluridisciplinaire pour formuler ses explications. L’expérimentation teste les
possibles, quand diverses disciplines, observations spatiales, planétologie comparée, géologie,
paléontologie, biologie cellulaire, biologie moléculaire, fournissent des jalons désignant les étapes
obligées par lesquelles doivent passer les processus décrits dans les modèles proposés.
ORIGINES DE LA VIE
REFERENCES
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