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Note de Cours :

Systèmes d’Information et Bases de Données

Année universitaire 2023-2024.

3ème année Licence : Recherche Opérationnelle.


Département de Recherche Opérationnelle, Faculté de Mathématiques,
Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediène.

Contenu :
1. Introduction au Systèmes d’Information,
2. Système de Gestion de Base de Données (SGBD),

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N. Kantour, nadjmeddine.kantour@usthb.edu.com
Introduction au Systèmes
d’Information
Introduction

Un système d’information est


• une représentation opérationnelle de la réalité,
• c’est une
• “ construction formée d’ensembles d’informations, qui sont des
représentations partielles de faits qui intéressent une institution;
• de traitements, qui constituent des procédés d’acquisition, de
mémorisation, de transformation, de recherche, de présentation et de
communication d’informations;
• de règles d’organisation, qui régissent l’exécution de traitements
informationnels;
• de ressources humaines et techniques requises pour le fonctionnement du
système d’information ”
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.
Introduction

Son enjeu est de comprendre comment :

• aménager ce carrefour de compétences entre acteurs et partenaires


concernés;
• amener l’informatique à être un support pertinent, indispensable aux
activités de l’entreprise ;
• réaliser une plate-forme informationnelle informatisée qui se fonde dans
les activités des acteurs et partenaires concernés.

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Introduction

Ce domaine des systèmes d’information est un domaine complexe qui demande


beaucoup de rigueur pour construire la plate-forme informationnelle. Cette
rigueur provient :

• de l’informatique : il faut spécifier la plate-forme, comme précédemment


pour les développements informatiques,
• de l’information : il faut spécifier les informations utiles aux acteurs et
partenaires concernés,
• des activités : il faut spécifier les interfaces entre les acteurs et partenaires
avec le système d’information.

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Introduction

Cette introduction présente la technologie informatique qui a été et reste


toujours la technologie de référence des SI : celle des Bases de Données.

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Exemple : Gestion d’une Entreprise de Transports Publics

Une entreprise s’occupe des transports publics de la ville d’Alger. Elle désire
se doter d’un système informatique pour la gestion de son réseau. Celui-ci
comprend des lignes, des véhicules ainsi que des chauffeurs. Elle aimerait un SI
qui puisse prendre en compte des faits comme :
• Le chauffeur Omar est en congé le lundi 30 octobre.
• Le 31 octobre, il assure la ligne 2 avec le véhicule 56.
Elle aimerait que son personnel puisse trouver les réponses à des questions du
type suivant grâce au SI :
• Un véhicule doit-il toujours assurer la même ligne ?
• Qui a assuré la ligne C le 3 octobre entre 16h et 18h ?
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Exemple : Gestion d’une Entreprise de Transports Publics

Elle aimerait aussi que le SI fournisse un support efficace pour faire face à des
situations inhabituelles voire critiques de type :
• Omar est malade aujourd’hui ; comment peut-on le remplacer ?
• Le tram de la ligne 12 est bloqué par un accident ; cela va prendre du
temps ; comment aménager une solution de secours ?
Elle aimerait que le SI tienne compte d’événements comme :
• Le véhicule 124 est enlevé de la circulation.
Elle aimerait que le SI prenne en compte des règles comme :
• Un chauffeur a un seul permis de conduire,
• Il est compétent pour plusieurs types de véhicule.
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Exemple : Gestion d’une Entreprise de Transports Publics

Ce sont ce genre de services qui justifie le recours aux technologies des bases
de données.
Mais pour avoir les qualifications requises pour construire de telles bases de
données il faut appréhender une complexité formée de :
• Technologies informatiques et surtout des systèmes de gestion de
bases de données.
• Conceptualisation des schémas de bases de données, des traitements
des données, des interfaces avec les acteurs de l’entreprise.
• Organisation des activités humaines sous-jacentes à l’utilisation intensive
de la base de données dans le cadre de différents processus
organisationnels.
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Notions préliminaires

• Avant les bases de données les institutions possédaient des fichiers


manuels sur support papier, qui contenaient énormément de redondance
et qui étaient très difficile de maintenir-à-jour.

• Les bases de données ont introduit le principe qu’une donnée serait


stockée dans un seul endroit principal,

• Qu’elle y serait mise–jour continuellement,

• et qu’elle serait facilement accessible à tous les acteurs qui en auraient


besoin.

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Définition d’une base de données

• De façon informelle, on peut considérer une Base de Données


comme un ensemble structuré de données, centralisées ou non,
servant pour les besoins d’une ou plusieurs applications,
interrogeables et modifiables par un groupe d’utilisateurs en un
temps opportun.
• Plus formellement, une BD est un ensemble d’informations
exhaustives, non redondantes, structurées et persistantes,
concernant un sujet.

Une condition nécessaire pour mériter le titre de base de données est, pour un
ensemble de données non indépendantes, d’être interrogeable par le contenu
(pouvoir retrouver toutes les données qui satisfont un critère quelconque). 10/28
Système de Gestion de Base de Données (SGBD)

Un Système de Gestion de Base de Données peut être défini comme un


ensemble de logiciels prenant en charge
• structuration, le stockage, la mise à jour et la maintenance des
données
Autrement dit, il permet de décrire, modifier, interroger et administrer
les données.

" C’est, en fait, l’interface entre la base de données et les


utilisateurs (qui ne sont pas forcément informaticiens) "

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Objectifs d’un SGBD

• Description et utilisation des informations (définition, interrogation,


mise-à-jour) : Interroger une BD et d’en modifier les données (insertion,
suppression, modification de données), à l’aide d’un langage
générique (indépendant d’un domaine d’activités particulier) comme le
langage SQL dans le monde des SGBD relationnels.

• Gestion et contrôle d’intégrité (fiabilité).

• Mise en œuvre de la confidentialité (accessibilité, falsifiabilité, protection).

• Assurance d’une certaine sécurité de fonctionnement.

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Composants logiciels des SGBD

• la description des données au moyen d’un Langage de Définition de


Données (LDD). Le résultat de la compilation est un ensemble de tables,
stockées dans un fichier spécial appelé dictionnaire des données.
• la manipulation des données au moyen d’un Langage de Manipulation de
Données (LMD) prenant en charge leur consultation et leur modification
de façon optimisée, ainsi que les aspects de sécurité.
• la sauvegarde et la récupération après pannes, ainsi que des mécanismes
permettant de pouvoir revenir à l’état antérieur de la base tant qu’une
modification n’est pas finie (notion de transaction).
• les accès concurrents aux données en minimisant l’attente des utilisateurs
et en garantissant l’obtention de données cohérentes en cas de mises à
jours simultanées. 13/28
Exemple SGBD

• Des SGBD commerciaux (payants) : Oracle Database, DB2


Database Software d’IBM, SQL Server de Microsoft, et Access.

• Des SGBD Open Source (ou libre) : MySQL, PostgreSQL.

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Niveaux d’une Base de Données

• Niveau interne (ou physique) : concerne le stockage des données au


niveau des unités de stockage, des fichiers; c’est ce que l’on appelle le
schéma interne.

• Niveau conceptuel (ou logique) : décrit la structure des données


dans la base, leurs propriétés et leurs relations, indépendamment de toute
préoccupation technologique d’implémentation ou d’accès par les
utilisateurs; c’est ce que l’on appelle le schéma conceptuel.

• Niveau externe : décrit comment chaque utilisateur perçoit les données;


c’est ce que l’on appelle le schéma externe ou vue.

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Modèles de description : définition

• Le résultat de la conception d’une base de données est une description


des données, appelée schéma, en termes de propriétés d’ensembles
d’objets et d’organisation logique des données.

• Pour obtenir une telle représentation à partir d’un problème réel, on


utilise un outil appelé modèle de description, basé sur un ensemble
de concepts et de règles formant le langage de description.

• Un SGBD peut être caractérisé par le modèle de description qu’il


supporte.

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Modèles de description

• Modèles réseau et hiérarchique,

• Modèle objet,

• Modèle relationnel : les données et les relations qui les unissent sont
organisés sous forme de lignes regroupées au sein de tables. Chaque table
est composée d’une ou plusieurs colonnes, dont certaines servent à
caractériser chaque ligne de manière unique (notion de clé).

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Modèle relationnel : Principes fondamentaux

Le modèle est basé sur :

• les notions de relation,

• attribut,

• domaine d’attributs,

• et schéma de relation.

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Modèle relationnel : Principes fondamentaux

Domaine : un domaine est un ensemble de valeurs. L’ensemble


N = {0, 1, 2, . . . , ∞} est le domaine des entiers.
Produit cartésien : Le produit cartésien d’un ensemble de domaines
{D1 , D2 , . . . , Dn }. On note D1 × D2 × · · · × Dn
Exemple. Soit D1 = {Ali , M ohamed, Lila}, D2 = {1, 2},
Ali 1
Ali 2
Mohamed 1
D1 × D2 =
Mohamed 2
Lila 1
Lila 2 19/28
Modèle relationnel : Principes fondamentaux

Relation (ou Table) : Une relation (ou table) est un tableau à deux
dimensions dans lequel chaque colonne appelée attribut. On trouve
encore les enregistrements n-uplet ou tuple pour désigner une ligne
et de champ pour une colonne ; un enregistrement est donc un ensemble
de valeurs, chacune renseignant un champ.
Exemple. Soit D1 = {Ali , M ohamed, Lila}, D2 = {1, 2, . . . , 20},
Ali 8
D1 × D2 = Mohamed 13
Lila 6

Attribut : Un attribut est une colonne d’une relation caractérisée par un


nom, exemple : Nom, Note. 20/28
Modèle relationnel : Principes fondamentaux

Syntaxe
<NOMTABLE> (<Attribut1> = <DOMAINE1>, <Attribut2> = <DOMAINE>,... )

Exemple
Voiture (NumImmatriculation =<00001 001 16 / 00002 010 16/ ...>,
Marque=<Renault / Peugeot / ...>,
Couleur= < Bleu / Vert / ...>,
Puissance=<10/20/...>)

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Modèle relationnel : Principes fondamentaux

Degré et cardinalité d’une relation : Le degré d’une relation désigne le


nombre d’attributs de la relation.
La clé principale : La clé principale d’une relation est l’attribut, ou
l’ensemble d’attributs permettant de désigner de façon unique un tuple.
La clé étrangère : C’est un attribut qui sert à faire le lien entre deux
relations d’une Base de Donnée. Un attribut x est une clé étrangère dans la
relation R1 , s’il apparait comme clé primaire dans une autre relation R2 .
Base de donnée relationnelle : On parle de base de donnée relationnelle
lorsque le modèle choisit pour la représentation de cette base est un modèle
relationnel, c’est-à-dire son schéma est un ensemble de schémas de relations.

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