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DS sup. n 2 facultatif
Dans tout le problème, R désigne le corps des nombres réels et N l'ensemble des entiers naturels et n
un entier strictement positiif. On note R , l'ensemble des n-uplet (x , ..., x ) de réel. Pour i = 1, . . . , n la i
n e
composante d'un élément x de R sera notéPx . Pour z et y dans R , z · y désigne le produit scalaire canonique
1 n
n n
i
i=1
i i
On note M (R), l'ensemble des matrices carrées de dimension n à coecients réels. Une matrice (a )
n
i=1
i,j i=1,...,n
1. a ≥ 0 ;
i,j
2. P a = 1 ;
i=1
n
i,j
3. P a = 1.
n
j=1
i,j
On note B l'ensemble des matrices bistochastiques de dimension n. Une matrice A de M (R) est dite de
permutation si elle est bistochastique et si tous ses coecients sont égaux à zéro ou un.
n n
Pour tout couple de réels (i, j) , on note δ la quantité égale à 1 si i = j et 0 sinon. Par ailleurs, on note e
le vecteur de R dont toutes les coordonnées sont égales à 1.
i,j
n
1. Montrer que si A = (a ) est une matrice de permutation de M (R), alors il existe une permu-
i,j i=1,...,n n
tation σ de {1, ..., n} telle que pour tout couple (i, j) d'éléments de {1, ..., n} on ait
j=1,...,n
ai,j = δσ(i),j .
2. Montrer que si A est une matrice de permutation alors A a un déterminant égal à 1 ou à -1. Déterminer
l'inverse de A.
3. Montrer que le produit de deux matrices bistochastiques est une matrice bistochastique.
4. Montrer que si A est une matrice bistochastique et a un vecteur ligne de A, alors kak ≤ 1 et que l'égalité
n'est obtenue que si a est un vecteur de la base canonique de R . n
5. En déduire que les seules matrices bistochastiques d'inverse bistochastique sont les matrices de permu-
tation.
On rappelle qu'une partie K de R estP dit convexe si pour tout entier m ≥ 1, pour tout λ ∈ S et toute
j=1
n
famille (x )
i i=1,...,m d'éléments de K on a λ x ∈ K. m
i i
∈ L et (λ )
( m
)
X
∗ m
co(L) = λ x |m ∈ N , (x )
i i ∈S
i i=1,...,m . i i=1,...,m m
i=1
On dit qu'un sous-ensemble K de R est un polyèdre convexe si K est non vide, borné et si K est l'intersection
n
d'un nombre ni de demi-espaces. On appelle dimension d'un polyèdre convexe la dimension de l'espace ane
qu'il engendre. On dit que s est un sommet du polyèdre convexe K si s ∈ K et si pour tout couple (y, z)
d'éléments de K et tout t ∈]0, 1[ , si s = ty + (1 − t)z alors y = z = s.
1. Montrer que S , est un polyèdre convexe de R . Déterminer sa dimension et ses sommets.
n
de ses coecients, énumérés par exemple une ligne après l'autre : j=1,...,n
On admet sans discussion que ce qui suit est indépendant du mode d'énumération.
1. Montrer que B , est un polyèdre convexe de dimension au plus (n − 1) . 2
2. On se propose de montrer que l'ensemble des sommets de B , est égal à l'ensemble des matrices de
n
permutation.
n
une matrice A dont la somme des coecients de chaque ligne et de chaque colonne est nulle et telle
n
m
X
x= λi xi ,
i=1
d+1
X
x= µi yi ,
i=1
4. En déduire que toute matrice A de B , il existe un entier naturel m ≤ (n − 1) 2
des matrices de
permutation de taille n, A , A ,...,A et λ ∈ S , tels que :
m +1
1 2 m m
m
X
A= λ i Ai .
i=1
x ≤ x ··· ≤ x ≤x ,
1 2 n−1 n
et i et j deux éléments de {1, . . . , n} tels que i < j. Soit un réel ε > 0 et soit y ∈ R tel que : n
• yi = xi + ε ≤ xj ;
• yj = xj − ε ≥ xi ;
Pour tout élément de distinct de et de , .
Montrer qu'il existe telle que .
• k {1, . . . , n} i j yk = xk
Ai,j,ε ∈ Bn y = Ai,j,ε x
2. On rappelle que pour une fonction de dans convexe, pour tout entier m ≥ 1, tout élément a de
et tout élément de , on a :
φ R R
Rm λ Sm
m
! m
X X
φ λi ai ≤ λi φ(ai )
i=1 i=1
Soient des éléments x et y de R et A ∈ B , tels que y = Ax, montrer que pour toute fonction convexe
n
on a :
n
φ
X X n n
φ(xi ) ≥ φ(yi )
tels que pour toute fonction convexe φ on ait φ(x ) ≥ φ(y ). Montrer que l'on a alors :
P m
i
m
i
Pour tout tout entier k tel que 1 ≤ k < n, x + ... + x ≤ y + ... + y ; i=1 i=1
x + ... + x = y + ... + y .
1 k 1 k
Lorsque deux vecteurs x et y vérient ces dernières relations on dit que y domine x.
1 n 1 n
(a) Vérier la propriété (P) pour n = 1 ainsi que dans le cas général si x = a ou x = a.
n
(b) On suppose, à présent, que x < a < x , et que la propriété (P) est démontrée pour tout entier
1 n
strictement plus petit que n. Montrer que s'il existe un élément k de {1, . . . , n } et que x + ... + x =
1 n
(c) On suppose à présent que toutes les inégalités sont strictes, c'est-à-dire que z + ... + x < y + ... + y ,
pour k = 1, ..., n − 1 et x < a < x . Soit i l'indice de la plus grande coordonnée de x inférieure
l k 1 k
plus grand réel ε tel que A x soit dominé par y. Montrer que si ε̄ ≤ min{(x − a )(x − a )} alors la
propriété (P) est vraie, (on remarquera que, dans ce cas, A x sature au moins l'une des inégalités).
i,iε i j
(d) Dans le cas contraire (c'est-à-dire si ε̄ ≥ min{(a − x )(x − a)} ), montrer qu'il sut alors de vérier
i,jε
la propriété ( P ) pour un vecteur x bien choisi ayant strictement plus de coordonnées égales à a
i j
0
que x. Conclure.
5. On note I l'ensemble des sous ensembles I de {1, ..., n} à k éléments. Soient x et y dans R . Montrer n
qu'une condition nécessaire et susante pour qu'il existe A ∈ B , telle que y = Ax est
k
n
y et
X X X X n n
min x ≤ min ix = y. i i i
I∈Ik I∈Ik
i∈I i∈I i=1 i=1