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Sommaire
1. Nette augmentation des recettes déclarées par les partis et
poursuite de l’effort de restitution des montants du soutien non-
justifiés au Trésor ............................................................................... 6
1.1. Soutien de l’Etat marqué par le contexte des élections de 2021 .... 6
1.2. Diminution de la contribution de l’Etat au financement des
campagnes électorales sous l’effet de l’organisation simultanée des
scrutins et du contexte pandémique ................................................ 7
1.3. Constance de la contribution de l’Etat à la couverture des frais de
gestion ............................................................................................. 7
1.4. Amélioration de 62%des ressources propres des partis ................. 8
1.5. Restitution au Trésor de 72% des montants du soutien non justifié
(25,96 MDH) .................................................................................. 8
1.6. Non Restitution au Trésor de 10,32 MDH par 13 partis politiques 8
Rapport relatif à l’audit des comptes des partis politiques au titre de l’année 2021
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et dépenses déclarées (RNI, PAM, PI, PJD, USFP, MP,
PPS et UC).
A cet égard, la Cour des comptes a noté la stabilité de la
performance financière et comptable des partis
politiques, notamment en ce qui concerne la certification
de leurs comptes par des experts-comptables et la
restitution au Trésor public d’une partie du soutien non
justifié comme prévu par les lois et règlements en vigueur.
La synthèse ci-après présente les principales observations
et recommandations de la Cour après prise en compte des
réponses des responsables nationaux des partis concernés.
1. Nette augmentation des recettes déclarées par les
partis et poursuite de l’effort de restitution des
montants du soutien non-justifiés au Trésor
1.1. Soutien de l’Etat marqué par le contexte des
élections de 2021
6 Rapport relatif à l’audit des comptes des partis politiques au titre de l’année 2021
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1.2. Diminution de la contribution de l’Etat au
financement des campagnes électorales sous l’effet
de l’organisation simultanée des scrutins et du
contexte pandémique
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de 2021 (140 MDH). Il convient de souligner que le
montant annuel dudit soutien est resté quasiment le même
que pour les années 2019 et 2020.
1.4. Amélioration de 62%des ressources propres des
partis
Les ressources propres des partis politiques ont atteint en
2021 un montant total de 92,60 MDH, enregistrant ainsi
une augmentation de l’ordre de 62% par rapport à 2020.
Ces ressources se répartissent entre les cotisations et
contributions (91%) et les produits non courants (9%).
L’évolution de ces ressources est due principalement au
doublement des contributions et cotisations des adhérents
qui sont passées de 43,11 MDH en 2020 à 84,60 MDH en
2021.
1.5. Restitution au Trésor de 72% des montants du
soutien non justifié (25,96 MDH)
En 2021 et 2022, 16 partis ont restitué au Trésor public un
montant global de 25,96 MDH, soit l’équivalent de 72%
du soutien non justifié qui leur a été accordé par l’État au
titre de de la contribution de l’Etat au financement des
campagnes électorales des partis au titre des scrutins de
2021 et antérieurs (25,17 MDH pour 13 partis) ainsi qu’à
la participation à la couverture de leurs frais de gestion
(789,96 KDH pour 7 partis) comme indiqué à
l’annexe n°1. Le montant total restitué durant la période
2020-2022 s’élève à 33,05 MDH.
1.6. Non Restitution au Trésor de 10,32 MDH par 13
partis politiques
Jusqu’à fin décembre 2022, 13 partis n’ont pas encore
restitué au Trésor public un montant d’environ
10,32 MDH. Ce montant se répartit entre le soutien non
utilisé ou utilisé à des fins autres que celles pour lesquelles
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il a été accordé (2,14 MDH), le soutien dont l’utilisation
n’a pas été appuyée par les pièces justificatives prévues par
les lois et règlements en vigueur (1,28 MDH) et le soutien
indu (6,90 MDH) représentant la différence entre l’avance
versée au parti et le montant du soutien lui revenant au vu
des résultats du scrutin concerné. Il se rapporte à la
contribution de l’Etat au financement des campagnes
électorales au titre des scrutins de 2021 (5,78 MDH pour
un parti), 2016 et 2015 (2,97 MDH pour huit partis), ainsi
qu’à la contribution de l’Etat à la couverture des frais de
gestion au titre des années 2021, 2020 et 2017 (1,57MDH
pour 9 partis).
A ce titre, la Cour recommande aux partis politiques de
prendre toutes les mesures nécessaires en vue de restituer
au Trésor public les montants non justifiés du soutien de
l’État (10,32 MDH) conformément aux dispositions de
l’article 43 de la loi organique n° 29-11 relative aux partis
politiques et aux décrets pris pour son application.
2. Nécessité d’améliorer la justification des dépenses
Les dépenses globales déclarées par les partis politiques
en 2021 ont atteint un montant de 502,27 MDH, réparti
entre les dépenses des campagnes électorales (75,44%), les
frais de gestion (22,99%), l’acquisition des
immobilisations (1,52%) et l’organisation des congrès
nationaux ordinaires (0,05%).
2.1. Hausse de 24% des frais de gestion des partis
L’analyse des dépenses des partis politiques a montré que
leurs frais de gestion de 2021 ont augmenté de 24% par
rapport à 2020, enregistrant ainsi un montant de
115,47 MDH, contre 88,17 MDH en 2020. Cette reprise
s’explique par le retour progressif des partis à une gestion
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normale après l’assouplissement des restrictions sanitaires
liées à la pandémie Covid-19.
Ces frais de gestion se répartissent entre les dépenses du
personnel (31,44%), les frais de transport, de missions et
de réception (17,04%), les charges de location (15,61%),
les charges externes diverses (13,75%), les achats de
fournitures et consommables (9,51%), ainsi que d’autres
dépenses diverses (12,66%).
2.2. Insuffisances en matière de justification des
dépenses
Le montant total des dépenses ayant fait l’objet
d’observations de la Cour s’élève à 5,14 MDH, ayant
concerné 15 partis sur les 29 partis ayant produit leurs
comptes, soit 4,17% du montant total des dépenses
déclarées par l’ensemble des partis en 2021 (123,37
MDH). Cette situation dénote une augmentation
significative par rapport à 2020 (1%), 2019 (2%). Une
grande variabilité entre les partis est à noter concernant la
part des dépenses ayant fait l’objet d’observations dans le
total des dépenses qu’ils ont déclarées.
Les observations soulevées, détaillées en l’annexe n°2, ont
porté sur les aspects ci-après:
- Des dépenses de sept partis, non appuyées par des
pièces justificatives prévues par les textes législatifs
et réglementaires, pour un montant de 4,77 MDH, soit
3,87% du montant global des frais de gestion déclarés
en 2021, contre 0,76% en 2020, 1,30% en 2019 ;
- Des dépenses de quatre partis, appuyées par des
pièces justificatives insuffisantes, pour un montant de
47 658,00DH, soit l’équivalent de 0,04% du montant
global des frais de gestion, à l’instar de 2020 et 2019 ;
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- Des dépenses de sept partis, justifiées par des pièces
libellées au nom d’autres personnes autres que le
parti politique concerné pour un montant de 322
306,14DH, soit environ 0,26% du montant global des
frais de gestion se rapprochant des taux enregistrés en
2019 et 2020.
3. Gestion financière et comptable des partis à
améliorer
L’audit des comptes annuels des partis politiques a permis
de relever plusieurs observations en matière de production
des documents et pièces constitutifs de leurs comptes, de
tenue de leur comptabilité et de leurs gestions financières
et administratives, dont les principaux indicateurs de
performance sont récapitulés au niveau de l’annexe n°3 en
ce qui concerne la production et la certification des
comptes .
3.1. Légère diminution dans la production des comptes
annuels
Sur un total de 34 partis, cinq partis ont failli à
l’obligation de production de leurs comptes (parti de la
Réforme et du Développement, parti Al Ahd Addimoqrati,
parti des Forces Citoyennes, parti de l’Union Marocaine
pour la Démocratie et parti de l'Union Nationale des Forces
Populaires).
Aussi, 29 partis ont produit leurs comptes annuels,
enregistrant ainsi une légère diminution par rapport à 2020
(30 partis) et 2019 (32 partis). Parmi ces 29 partis, onze ont
présenté leurs comptes au-delà du délai légal du 31 mars
2022 (parti de la Justice et du Développement, parti
Démocrate National, parti Socialiste Unifié, parti
Marocain Libéral, parti du Mouvement Démocratique et
Social, parti de la Société Démocratique, parti de la Voie
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Démocratique Travailliste, parti du Congrès National
Ittihadi, parti Marocain des Verts, parti Al Amal, parti de
l’Avant-garde Démocratique et Socialiste).
Par ailleurs, 14 partis n’ont pas produit l’intégralité des
tableaux formant l’état des informations
complémentaires (ETIC) exigés par le plan comptable
normalisé des partis politiques.
3.2. Production de six comptes certifiés avec réserve et
un compte non certifié
Six partis ont produit des comptes certifiés avec réserve
par les experts-comptables (parti de l’Istiqlal, parti du
Mouvement Populaire, parti du Front des Forces
Démocratiques, parti Marocain Libéral, parti de la Liberté
et de la Justice Sociale et parti Annahda). Ces réserves ont
trait, selon le cas, principalement au défaut de prise en
charge comptable totale ou partielle des dotations aux
amortissements, des dotations aux provisions pour risques
et charges, au non établissement de l’inventaire annuel des
immobilisations, au défaut de régularisation de la situation
juridique du foncier ou à l’absence de pièces justificatives
de certaines dépenses.
Par ailleurs, le parti du Mouvement Démocratique et
Social n’a pas produit le rapport de certification de son
compte exigé par les dispositions de l’article 42 de la loi
organique n°29-11 précitée.
Dans ce cadre, la Cour recommande aux partis politiques
de veiller au respect du délai légal de production des
comptes annuels, dûment certifiés et appuyés par toutes les
pièces formant lesdits comptes comme prévu par les lois et
règlements en vigueur.
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3.3. Défaillances dans la gestion financière et
comptable et nécessité d’un accompagnement
soutenu pour le renforcement des capacités des
partis politiques en la matière
La gestion financière et comptable de 22 partis a été
marquée par des insuffisances portant sur l’imputation de
certaines opérations comptables dans des comptes
inappropriés (5 partis) , la non comptabilisation des
montants du soutien à restituer au Trésor public (9 partis),
le non-respect des règles de tenue du compte « caisse » (3
partis), des erreurs de report des soldes des comptes de
clôture de l'année précédente (3 partis), ainsi que le non-
respect des adaptations prévues par le plan comptable
normalisé des partis politiques (9 partis).
A ce titre, la Cour recommande aux partis politiques de
veiller à l’amélioration de leur gestion comptable, à la
transparence de leurs comptes et au respect des principes
et règles comptables, en l’occurrence le principe de clarté
et les règles d’exhaustivité et d’intangibilité du bilan.
En effet, ces défaillances sont dues essentiellement à des
insuffisances dans les capacités de gestion administrative,
financière et comptable, que la Cour a pu appréhender via
un questionnaire en l’objet, auquel ont répondu 26 partis.
Il ressort de l’analyse des réponses sus indiquées ce qui
suit :
- 38% des partis (10/26) ne procèdent pas à
l’élaboration d’un budget prévisionnel de leurs
ressources et dépenses ;
- L’absence d’une procédure formalisée de
recouvrement des recettes pour 53,8% des partis
(14/26), ainsi que d’une procédure d’exécution des
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dépenses pour 18 partis sur 26, soit une proportion
de 69,2% ;
- Seulement 120 employés des partis sur un effectif
total de 434 employés, soit une proportion de 27,6%,
disposent d’un niveau d’enseignement supérieur.
L’analyse des effectifs révèle une grande disparité
entre partis disposant de plus de 100 employés (Parti
de l’Istiqlal, Parti de l’Authenticité et de la
Modernité) et partis déclarant un effectif très limité
voire nul (Parti Marocain Libéral, Parti Annahda) ;
Dans ce cadre, la Cour recommande aux partis
politiques d’œuvrer davantage au développement de leurs
capacités de gestion, notamment à travers le renforcement
de leurs structures administratives et de leurs ressources
humaines.
Elle recommande également aux services concernés du
ministère de l’intérieur d’accompagner davantage les
partis politiques à travers le renforcement des cycles de
formation ciblés en faveur de leurs cadres chargés de la
gestion administrative, comptable et financière, de veiller
à l’élaboration d’un manuel des procédures comptables et
à la mise en place d’un système d’information unifié et
simplifié, en vue d’une utilisation large et optimale du plan
comptable normalisé des partis politiques.
14 Rapport relatif à l’audit des comptes des partis politiques au titre de l’année 2021
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Annexe n°1 : Principaux indicateurs de performance par parti
politique relatifs à la restitution du soutien non justifié (en DH)
Restitution au Trésor
Parti
Total Montants Total Montants
non restitués à restitués en
fin 2022 2021 et 2022
2 PAM 0,00
3 PI 4 899 793,70
4 USFP 0,00
5 MP 1 772 173,99
7 UC 0,00
11 PSU 0,00
17 Parti Al Amal
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Restitution au Trésor
Parti
Total Montants Total Montants
non restitués à restitués en
fin 2022 2021 et 2022
34 UNFP
Total 10 323 804,03 25 959 291,31
Taux 28% 72%
16 Rapport relatif à l’audit des comptes des partis politiques au titre de l’année 2021
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Annexe n°2 : Insuffisances constatées au niveau de la
justification des dépenses des partis politiques au titre de
l’année 2021 (en DH)
Dépenses
Dépenses justifiées
Dépenses non
Total des appuyées par des PJ
appuyées par Total
Partis politiques dépenses par par des PJ non libellées Taux
des PJ (1+2+3)
parti insuffisantes au nom du
(1)
(2) Parti
(3)
1. Parti de la Justice et
33 284 780,61 3 296 358,00 3 296 358,00 9,90%
du Développement
2. Parti de l’Istiqlal 18 962 864,45 672 266,10 52 874,27 725 140,37 3,82%
3. Parti de l’Union
1 909 217,60 511 124,00 511 124,00 26,77%
Constitutionnelle
4. Parti Marocain
266 270,02 160 000,00 160 000,00 60,09%
Libéral
5. Parti du Mouvement
Démocratique et 558 645,41 145 684,60 145 684,60 26,08%
Social
6. Parti de la
Renaissance et de la 503 117,23 93 178,73 93 178,73 18,52%
Vertu
7. Parti Démocrate
85 794,25 83 326,00 83 326,00 97,12%
National
8. Parti de l’Union
Socialiste des Forces 4 129 841,96 55 000,00 55 000,00 1,33%
Populaires
9. Parti du Congrès
479 908,00 18 272,00 18 272,00 3,81%
National Ittihadi
10. Parti de la Voie
Démocratique 23 414,13 11 500,00 1 151,43 12 651,43 54,03%
Travailliste
11. Parti du Centre
468 418,70 9 213,86 1926,01 11 139,87 2,38%
Social
12. Parti de la Société
457 433,69 10 771,61 10 771,61 2,35%
Démocratique
13. Parti de l'Avant-
Garde Démocratique 602 529,88 9 500,00 9 500,00 1,58%
et Socialiste
14. Parti Marocain des
275 466,72 8 386,00 8 386,00 3,04%
Verts
15. Parti de l’Equité 650 715,61 2 404,09 2 404,09 0,37%
Total des dépenses des
62 658 418.26 4 772 972,56 47 658,00 322 306,14 5 142 936,70 8,21%
15 partis
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Annexe n°3 : Principaux indicateurs de performance relatifs à
la production et à la certification des comptes
Production des comptes Certification des comptes
Parti Défaut de Hors Dans le Défaut de Avec Sans
production délai délai certification réserve réserve
1 RNI x x
2 PAM x x
3 PI x x
4 USFP x x
5 MP x x
6 PPS x x
7 UC x x
8 PJD x x
9 MDS x x
10 FFD x x
11 PSU x x
12 PADS (Taliâa) x x
13 Congrès National Ittihadi x x
14 Parti des néo-démocrates x x
Parti Environnement et
15 Développement Durable
x x
16 Parti Marocain libéral x x
17 Parti Al Amal x x
18 Parti Equité x x
19 Parti Verts Marocains x x
20 Parti Union et Démocratie x x
21 Parti Centre Social x x
Parti Réforme et
22 Développement
x
Total 5 11 18 1 6 22
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