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Communauté Économique et Monétaire de

l’Afrique Centrale
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SEMINAIRE D’AFRISTAT SUR LES COMPTES NATIONAUX

Thème: DISPOSITIF DE SURVEILLANCE MULTILATERALE EN ZONE


CEMAC

Présenté par M. GOGNIN Gomdigué


Chef de Service des statistiques économiques
Département des Politiques Economique, Monétaire et Financière

Bamako, 15 au 19 septembre 2008


PLAN DE L’EXPOSE

1. Brève présentation de la CEMAC


2. Dispositif de surveillance multilatérale
dans la CEMAC
3. Qualité des statistiques pour l'exercice de
la surveillance multilatérale
1.Brève présentation de la CEMAC
 Créée en juin 1999, pays membres sont: Cameroun, Centrafricaine, Congo,
Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad.

Mission
 Mission essentielle est le développement harmonieux des Etats membres et
de leurs populations à travers la réalisation d’une union économique et
monétaire..

Objectifs:
1. le renforcement de la compétitivité des activités économiques et financières ;
2. la coordination des politiques économiques en vue d’une meilleure
performance ;
3. la création d’un marché commun fondé sur la libre circulation des biens, des
services et des capitaux et des personnes ;
4. la coordination des politiques sectorielles

Pour réaliser ces objectifs, en particulier la convergence des performances et la


coordination des politiques économiques, un dispositif de surveillance
multilatérale a été mis en œuvre.
2. Dispositif de surveillance multilatérale dans
la CEMAC

A. Principes
B. Organes
C. Critères
D. Indicateurs
E. Programme triennal de convergence
F. Documents et rapports
A. Principes
 le principe de subsidiarité, selon lequel la surveillance
multilatérale n’implique pas un abandon de souveraineté dans
la définition des politiques économiques nationales mais plutôt
la prise en compte des intérêts de la Communauté dans leur
élaboration ;

 le principe de collégialité, qui consacre l’idée de la participation


de l’ensemble des pays membres à la formulation et au suivi
des grandes orientations de politique économique dans la
Sous-région ;

 la pression des pairs et des marchés, moyen privilégié


d’incitation des pays membres au respect des directives et de
la discipline communautaires, condition nécessaire à la
sauvegarde de la crédibilité de la surveillance multilatérale.
B. Organes
 Cellule nationale
 Cellule communautaire
 Collège de surveillance
 Conseil des Ministres
C. Critères
1. du solde budgétaire de base rapporté au Produit Intérieur Brut :
Le solde budgétaire de base, calculé base engagements, représente la différence entre les
recettes totales hors dons et les dépenses totales hors investissements financés sur
ressources extérieures. Il est défini en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) et doit
être positif ou nul.

2. du taux d’inflation annuel :


Le taux d’inflation annuel moyen est mesuré par la variation de l’indice des prix à la
consommation finale des ménages, la norme retenue étant un taux d’inflation annuel
moyen inférieur à 3 %.

3. du taux d’endettement public (intérieur et extérieur) :


La dette publique comprend toutes les dettes, directes et avalisées, contractées par l’Etat, et
concerne aussi bien la dette intérieure qu’extérieure. Le taux d’endettement public
correspond au stock total de la dette publique rapporté au PIB nominal. Il doit être inférieur
ou égal à 70 %.

4. De la non accumulation par l’Etat d’arriérés intérieurs et extérieurs sur la gestion courante.
Le critère de la non accumulation d’arriérés concerne aussi bien les arriérés intérieurs
qu’extérieurs. S’agissant des arriérés intérieurs, conformément à une Directive
communautaire fixant les nouveaux critères de la surveillance multilatérale dans la
CEMAC, une dépense ordonnancée ou mandatée par l’Etat et non payée après 120 jours
constitue une accumulation d’arriérés.

D. Indicateurs
1. le taux de couverture extérieure de la monnaie qui doit être supérieur ou
égal à 20 %. Ce taux est défini comme étant le rapport entre, d’une part, les
avoirs extérieurs officiels bruts et, d’autre part, les engagements officiels à
vue ;

2. le solde budgétaire primaire de préférence excédentaire pour couvrir les


charges de la dette publique. Cet indicateur est égal à la différence entre
les recettes budgétaires et les dépenses budgétaires totales, hors charges
d’intérêts (intérieurs et extérieurs) et dépenses d’investissement financé sur
ressources externes;

3. le taux de pression fiscale. Il est égal aux recettes fiscales totales en % du


PIB ;

4. la variation de la masse salariale rapportée à celle des recettes budgétaires.


Ce rapport doit être égal ou inférieur à 1 ;

5. le solde courant de la balance des paiements en % de PIB. Il doit être positif


D’. Indicateurs complémentaires

 Dans une optique d'enrichissement de l'exercice de


surveillance multilatérale, sans remettre en cause
l'objectif et les critères de convergence existants, le
Comité de convergence sur demande expresse des
Ministres de la Zone Franc, a proposé quelques
indicateurs dits complémentaires.
 Ils sont au nombre de trois, à savoir:
1. le solde budgétaire de base structurel;
2. le taux d’inflation sous-jacente;
3. la couverture des dépenses courantes par les
recettes fiscales non pétrolières.
E. Programme triennal de convergence
 Le programme triennal se présente sous le triple aspect des objectifs, des
dispositions réglementaires et des dispositifs opérationnels.

 Concernant les objectifs du programme triennal, il s’agit de s’orienter


dorénavant vers une analyse prospective de l’économie nationale et
communautaire et de s’assurer de l’adéquation des objectifs et des moyens
pour la convergence des économies. En d’autres termes, il s’agit de passer
à une phase active et dynamique de convergence au lieu de se limiter au
constat à posteriori du non-respect des critères.

 Les dispositions communautaires prévoient la procédure d’élaboration et de


transmission du programme triennal ainsi que son contenu. Il fait l’objet au
niveau de la Commission de la CEMAC et à celui de la Cellule
Communautaire d’un examen approfondi en termes de crédibilité et de
cohérence. Enfin, il est adopté ou retourné en cas de non conformité à l’Etat
concerné pour modification par le Conseil des Ministres.

 Sur le plan opérationnel, il se présente comme un cadrage


macroéconomique à moyen terme avec un accent particulier sur le respect
de tous les critères à l’horizon de la convergence.
F. Documents et rapports

L’exercice de la surveillance multilatérale


dans la CEMAC se traduit par la
production des principaux documents ci-
après :
a. les rapports semestriels ;
b. les grandes orientations des politiques
économiques (GOPE) ;
c. les programmes triennaux de
convergences
2. Qualité des statistiques pour l'exercice de la
surveillance multilatérale

2.1 Qualité non satisfaisante des statistiques communautaires


Comme vous avez constaté à travers la présentation des critères et des
indicateurs, l’exercice efficace de la surveillance multilatérale nécessite que
la Commission dispose des statistiques fiables et comparables.

Cependant, le système statistique de la CEMAC caractérisé par une production


insuffisante et une divergence des méthodes de collecte et de traitement ne
donne pas une garantie de qualité.

Certes, sur impulsion d’AFRISTAT, des efforts remarquables ont été entrepris,
notamment en matière d’organisation du cadre institutionnel et
d’amélioration de la qualité. Mais des lacunes importantes persistent et la
Commission prend des mesures tendant à une amélioration notable. Parmi
ces mesures je peux citer :

 la création du Comité sous régional de Statistique de la CEMAC qui est un


cadre de concertation pour les responsables des INS de la CEMAC ;
 la création d’un Fonds sous régional de la Statistique.
2. Qualité des statistiques pour l'exercice de la
surveillance multilatérale
2.2 Perspectives encourageantes pour les statistiques communautaires

La situation actuelle laisse entrevoir un espoir pour accroître la production et améliorer la qualité des
statistiques en zone CEMAC. En effet, beaucoup d'efforts ont été engagés par la Commission et ses
partenaires notamment l'Union européenne, la Coopération française et AFRISTAT.
Adoption par les instances de la CEMAC d'un programme statistique pluriannuel 2008-2012 et la mise e
place d'un Fonds sous régional de la Statistique en décembre 2007 ainsi que les études réalisées à
partir de 2006 qui sont:

 étude sur l'amélioration de la comparabilité des PIB;


 étude sur les statistiques du commerce extérieur;
 étude sur l'harmonisation des finances publiques des Etats membres (cadre réglementaire et
statistiques notamment le TOFE et les nomenclatures budgétaires).

Outre ces études, la commission a entrepris, avec l'appui financier de la Coopération française, dans le
cadre de la mise en œuvre du programme statistique 2008, l'harmonisation des indices des prix à la
consommation finale des ménages actuellement produits les Instituts nationaux de statistique des
Etats membres.

Enfin, dans le cadre de changement institutionnel intervenu en 2007 qui transforme le Secrétariat
exécutif de la CEMAC en Commission, une Direction est consacrée exclusivement aux activités
statistiques, sous l'appellation "Direction de la Statistique".

Tout ceci laisse un espoir pour le développement de la statistique dans la zone CEMAC.
Merci
 Je vous remercie pour votre aimable
attention.

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