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AIDE-MEMOIRE ECODEV : CITATIONS DES AUTEURS

Dans le cadre de préparatifs des épreuves de fin


d’années, nous avons jugé nécessaire de présenter de façon
condensée c’est-à-dire rapprochée et échelonnée ( chapitre après
chapitre) l’exhaustivité des apports de certains auteurs qui, du
reste, constituent même le fondement de ce Cours dispensé par le
Professeur Jean G. NYEMBO-SHABANI sous la grande coordination
du Chef de Travaux Jean- Denis MIALA NDOMBELE.
Cependant, ces quelques pages ne remplaceront en aucun
moment le cours dans sa globalité. D’où l’impérieuse nécessité pour
celle ou celui qui voudrait bien s’en servir d’avoir au préalable une
parfaite connaissance du Cours.
Par contre, ce petit condensé constitue un aide-mémoire qui vous
permettra de mieux vous outiller pour les épreuves finales. Très
pratique, vous pourriez l’avoir par devers vous où que vous soyez :
dans le bus, à table, au terrain,…

N.B. : Lisez suffisamment le cours du prof avant de vous servir de ce


recueil.

Steve MABAYA MITETE


Première Licence Economie rurale
Mail: stevemabaya03@gamil.com
Tweets: Steve Mabaya

Bonne application !

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« Pour un économiste contemporain, l’enjeu n’est pas de comprendre


la pauvreté, puisque, depuis l’origine des temps, elle est le lot
commun de l’humanité. Mieux vaut s’interroger sur les causes de
l’avance occidentale et, à partir de là, sur les conditions éventuelles
de sa replicabilité». Guy SORMAN
« En 1979, la Turquie n’exportait que 3% de sa production, contre
25% en 2007 ! Comment passe-t-on de 3 à 25% ? D’une
industrialisation archaïque, repliée sur elle-même, au dynamisme, à
l’exportation ? Du Tiers-Monde au statut de « dragon » économique,
en l’espace de vingt-cinq ans seulement ? ». Guy SORMAN

« (…) L’objectif essentiel de l’économie du développement est de


rechercher à comprendre le processus qui permet de transformer
une collectivité au taux d’épargne de 5% en une collectivité affichant
un taux d’épargne de 12%.» Arthur LEWIS
TITRE I : L’OMNIPRESENCE DES FAITS ECONOMIQUES
DANS LA MARCHE GENERALE DU MONDE

« L’économie est une facette omniprésente de tous les événements


qui agitent le monde». Professeur Mark EYSKEENS
« Avant –hier les rois demandaient aux sorciers et autres prêtres
l’onction qui les légitimerait. Hier ce fut le général victorieux ;
aujourd’hui l’économiste». Professeur Jacques SAPIR
CHAPITRE PREMIER : L’ECONOMIE COMME POLE
D’ATTRACTION DES SOUCIS PERSONNELS DE L’HOMME

« Mais l’homme n’est pas qu’esprit. Les nécessités économiques sont


aussi un pôle d’attraction de ses préoccupations et de son activité.
Elles sont impérieuses […] ». Le Révérend Père KAELIN, o.p
De l’enquête de Hadley CANTRIL, il ressort que : Pour tout dire,
les soucis personnels concernant l’économie, la famille et la santé

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– mais surtout l’économie – ont une importance prépondérante


dans les pays du monde entier, les préoccupations plus larges
d’ordre politique ou social étant reléguées loin derrière les
préoccupations économiques.

La croissance comme le seul avenir souhaitable et possible, est


une réalité fondamentale de notre ère. Elle accapare notre vécu
quotidien. D’où le prof Mark Eynkens affirme que
«L’économie est une facette omniprésente de tous les événements
qui agitent le monde. Que le citoyen s’y intéresse ou non, elle
l’enserre dans un filet quasi inextricable de faits et d’interrogations
»

Et le professeur Achille HANNEQUART d’ajouter « [...] la


croissance économique des sociétés et la richesse des nations sont à
l’avant-plan des préoccupations ».
Richard A. EASTERLING est persuadé que : « Depuis le milieu du
XX è siècle, la caractéristique essentielle de l’histoire est le
phénomène de la croissance économique moderne. Dans les régions où
elle a commencé, cette croissance a plus que décuplé le niveau de vie
matériel de l’individu moyen et totalement transformé la vie de tous
les jours ».
Plus aucune démocratie ne peut se passer du travail des économistes.
Jacques SAPIR l’affirme quand il dit : «Le fait est là. Avant-hier les
rois demandaient aux sorciers et autres prêtres l’onction qui les
légitimerait. Hier ce fût le général victorieux ; aujourd’hui
l’économiste ».
Pour lui, «Pas de journaux ou de chaînes radio et télévision qui
n’ait « son » économiste aux indiscutables références
universitaires, voire même son émission spécialisée. Peu de
gouvernements qui ne s’enorgueillissent d’en compter en leur sein.
Allons plus loin, peu de démocraties qui, progressivement, ne
remettent leur destin entre les mains de collèges d’experts

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économiques, que ce soit sous la forme de banques centrales


indépendantes ou de comités chargés de réguler les marchés.
L’expertise économique semble devoir inéluctablement borner la
démocratie. On peut s’en offusquer comme on peut s’en réjouir.
On peut y voir une abdication de la souveraineté populaire comme
on peut estimer que ce mouvement constitue une montée du
principe de compétence»
1.3 LES BIENFAITS DE LA MAITRISE DES FAITS ECONOMIQUES
1.3.1. La maîtrise efficace des faits économiques engendre la
croissance et le développement

Pour Adam SMITH, la vie économique, en particulier l’économie de


marché, est guidée par l’appétit de l’argent, mieux la soif
d’accumulation des signes monétaires. C’est ce qu’on appelle la
quête infatigable du pouvoir d’achat. C’est un fait et nul ne peut
y trouver à redire. Il vaut mieux le savoir et en tenir compte et
ce, tout au long de notre séjour terrestre. En d’autres termes,
c’est par le pouvoir d’achat que l’homme se rend capable à mieux
accroître sa liberté ainsi que ses droits fondamentaux et à bien
les défendre.

Ainsi, lorsqu’Adam SMITH parle de l’appétit de l’argent, il pense à


autre chose d’infiniment plus utile et plus opérationnelle et cette
autre chose n’est que l’outil, le moyen qui permet le bien-être,
l’amélioration de l’existence, l’accès à l’abondance matérielle. Pierre
MOUSSA est du même avis puisqu’il soutient que : «L’appétit pour
l’argent, n’est rien d’autre, au moins à son premier stade, que
cette recherche du bien-être pour soi-même et pour la cellule
familiale, lorsqu’elle s’effectue dans un monde de liberté :
l’argent est ce qui permet d’acquérir les éléments de bien-être
que l’on désire, en établissant soi-même ses priorités, ce qui est
une forme de la liberté […] »
Plusieurs siècles avant, ARISTOTE avait émis sur la même longueur
d’onde. En effet, dans son Ethique à Nicomade, il défend la thèse

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selon laquelle : la richesse n’est évidemment pas le bien que nous


recherchons ; c’est seulement une chose utile, un moyen en vue
d’autres choses.

Se posant la question de savoir comment expliquer la chute


inattendue et brutale de l’URSS et ses satellites, formel, Jean
ZIEGLER répond : « Les raisons en sont nombreuses. Les
principales sont d’ordre économique. Le caractère totalitaire de
l’appareil politique et la corruption tuant toute initiative privée,
la productivité de l’économie soviétique ne cessait de se
détériorer ».
Trois leçons sont à tirer du drame d’Alacine KEITA (14 ans) et Fodé
TOURE KEITA (15 ans). La première est que ces jeunes qui quittent
l’Afrique dans des conditions aussi précaires savent qu’ils risquent
certainement la mort. La deuxième est qu’au point de vue social et
économique l’ensemble de pays subsahariens n’offrent pas à leur
jeunesse des meilleures perspectives d’avenir. Celle-ci végète dans la
pauvreté, la misère et l’indigence sans aucun espoir d’en sortir. De
ceci, il ressort que les jeunes de l’Afrique Noire se considèrent déjà
condamnés à une mort certaine et ignoble. C’est la troisième leçon.

La croissance de l’Occident est aussi en en partie due aux révolutions


sanglantes, guerre d’agression, rapines, pillages des ressources pays
étrangers. A ce propos, David S.LANDES du « monde de la
richesse et des canons » de la « rapine et prises de navire » pour
définir la source de la croissance britannique entre les 15è et 17è
siècles. Il écrit : « (…) tout le monde se livrait à une plus ou
moins grande échelle au banditisme y compris les requins locaux
qui tendaient des embuscades aux petits bateaux et qui,
aujourd’hui encore, attaquent les réfugiés sans défenses. Mais
les Anglais étaient les maîtres dans ce domaine, les pirates des
pirates. Aucun navire n’était trop gros pour eux. Cette stratégie

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n’était pas mauvaise : si vous ne pouvez gagner de l’argent par le


commerce, prenez celui de ceux qui réussissent »
Et DIGBY écrit « Le rapport entre le début de la saignée indienne
par l’Angleterre et le rapide développement de l’industrie
britannique n’est pas un hasard ».
Et l’auteur de reprendre la citation de Brooks ADAM qui écrit : «
Probablement depuis le début du monde, aucun investissement n’a
produit autant de bénéfices que le pillage de l’Inde et que la
révolution industrielle en a bénéficié immédiatement »
CHAPITRE DEUXIEME : L’INSUFFISANTE MAITRISE DES
FAITS ECONOMIQUES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

« Le vrai drame, c’est que les Ghanéens sont toujours à peu près
aussi pauvres qu’ils l’étaient au début des années 1950 » William
EASTERLY
« L’Afrique est aujourd’hui le seul continent où la pauvreté est en
hausse» Jean CHRETIEN
« L’état présent de l’Afrique est un affront à la conscience du
monde » Tony BLAIR
Gardons à l’esprit ce constat de William EASTERLY, à savoir :
« En référence au jour de l’indépendance du Ghana, un écrivain devait
plus tard observer que » peu d’anciennes colonies auraient pu naître
sous de meilleurs auspices ». Le Ghana fournissait alors les deux
tiers des besoins mondiaux en cacao et possédait les meilleures
écoles d’Afrique, à une époque où les économistes considéraient
l’instruction comme l’une des clés de la croissance. Son niveau
d’investissement était élevé, ce que les économistes jugeaient
déterminant pour la croissance. Dans les années 1950, dans le cadre
d’un régime d’autonomie limitée, le gouvernement Nkrumah et les
Britanniques avaient construit de nouvelles routes, des centres
médicaux et des écoles. Des entreprises américaines, britanniques et
allemandes manifestaient leur volonté d’investir dans la nouvelle
nation. L’excitation du développement économique semblait avoir

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gagné la nation tout entière. Comme un ghanéen l’écrivait à cette


époque, » il nous faut maintenant partir en quête du royaume de la
prospérité »

Ce qui a particulièrement retenu l’attention de Bernard LUGAN qui


observe que :
«En 1962, les comparaisons entre le Ghana et la Corée pour 90% des
exportations ghanéennes et 86% de celles de la Corée. En 1985, les
comparaisons étaient devenues inutiles : le Ghana socialiste avait
sombré dans le sous-développement chronique alors que la Corée du
Sud capitaliste était devenue un géant économique asiatique, et un
Coréen avait un revenu de plus de cinq fois supérieur à celui d’un
Ghanéen »

Rejoignant ainsi l’analyse de G.SCHULDERS qui atteste que :


« Derrière le succès économique de quelque dix pays du tiers monde
et qui frappent dès aujourd’hui à la porte du club très fermé des
nations industrialisées se profile un phénomène beaucoup plus
inquiétant. C’est qu’à l’importance du fossé nord-sud qui s’est
progressivement creusé au cours des deux premières décennies de
l’indépendance entre les Nations industrialisées et les pays en voie
de développement se substitue désormais une dynamique
d’appauvrissement encore plus préoccupante : celle d’un écart
croissant qui s’instaure entre les nations du sud : sud asiatique, sud
latino-américain, sud africain ».

CHAPITRE TROISIEME : C’EST QUOI LE DEVELOPPEMENT ?

« L’idée de développement est au centre de la vision du monde qui


prévaut en notre époque. Son substrat est le processus d’invention
culturelle. A partir de cette idée l’homme est perçu comme un
facteur de transformation du monde et par conséquent d’affirmation
par lui – même, de la réalisation des virtualités et potentialités
humaines, ce qui n’est possible que dans un cadre social. On tient
évident que l’homme n’est pas en équilibre avec le milieu : il lui

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faut le transformer pour se réaliser individuellement ou


collectivement. Son comportement social revêt la forme d’un
processus, dans lequel la durée se distingue du temps cosmologique.
En voulant réaliser ses potentialités, l’homme transforme le
monde et génère le développement. De toute réflexion sur ce
thème découle - explicitement ou implicitement - une théorie
générale de l’homme, une anthropologie philosophique ».Celso
FURTADO

« L’économiste à qui on demanderait : qu’est – ce que le


développement ?, doit, à mon sens répondre que le développement
est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une
population qui la rend apte à faire croître cumulativement et
durablement, son produit réel global » François PERROUX

« Le développement est un phénomène total qu’il faut embrasser


dans sa totalité aussi. Et dans cette totalité, les facteurs culture et
éducation sont primordiaux » Joseph KI-ZERBO

Bref, le développement améliore la qualité de vie des individus et


leur capacité d’exercer leurs libertés. Cet aspect particulier du
développement reflète l’opinion du Professeur Armartya SEN
convaincu que : « Le développement va de pair avec un engagement.
Le développement est un engagement qui va de pair avec celui de la
liberté »

Professeur François PERROUX qui précise que :


« L’économiste à qui on demanderait : qu’est – ce que le
développement ?, doit, à mon sens répondre que le développement
est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une
population qui la rend apte à faire croître cumulativement et
durablement, son produit réel global »
La thèse du Professeur Joseph- KI-ZERBO convaincu que tout en
étant : « […] le passage de soi-même à un niveau supérieur (…), le

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développement est la multiplication des choix quantitatifs et


qualitatifs »
Nous devons à JACQUES GENEREUX la mise en lumière de la
différence de deux concepts analysés dans cette section « LA
CROISSANCE N’EST PAS LE DEVELOPPEMENT. A première vue,
cette « vraie loi »est quasi triviale. La croissance économique, c’est
l’augmentation, au cours d’une période donnée, d’un indicateur
synthétique de production (habituellement le pourcentage annuel
d’augmentation du produit intérieur brut) Le développement est un
processus de transformation des techniques et des structures
économiques, politiques et sociales qui engendre le recul de la
pauvreté, l’augmentation du niveau de vie (revenu par habitant) et
d’éducation, l’allongement de l’espérance de vie. En bref, le
développement améliore la qualité de vie des individus et leur
capacité à exercer leurs libertés. La sagesse des fondateurs de
l’économie politique. Au vu de ces définitions sommaires, trois
évidences s’imposent.

Bien des années avant le Professeur A. SEN, Peter BAUER devait


écrire ce qui suit « Je considère, écrit-il, l’extension de l’éventail
des choix, c’est-à--dire l’augmentation du nombre effectif de
possibilités ouvertes aux gens, comme l’objectif prioritaire et le
critère principal du développement économique et j’estime toute
mesure principalement par son effet probable sur l’éventail des
choix ouverts aux individus »
Idée dont fait sienne le Professeur Jacques AUSTRUY convaincu
que « (…..) le développement véritablement réussi n’acquiert son
véritable sens que dans conquête d’un nombre toujours plus grand de
libertés »

Prix Nobel d’Economie en 1979, Arthur W. LEWIS émettant sur la


même longueur d’onde souligne lui aussi que le développement vise
avant tout à augmenter « l’éventail du choix humain ».

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L’observation des faits révèle que tous les Etats du monde sont en
développement. A.K CAIRNCROSS l’atteste en ces termes :
« Il n’est pas un seul pays qui ne soit sous-développé, au moins en un
certain sens de ce terme dont on a usé et abusé. Même en Amérique du
Nord et en Europe occidentale les possibilités de développement
demeurent immenses. De nouvelles occasions de croissance surgissent
à mesure que les débouchés existants sont exploités, et la limite
extrême du progrès des techniques se trouve toujours très éloignée du
domaine plus rassis de l’exploitation commerciale »

Ce qui confirme la conviction d’Alfred SAUVY pour qui en matière du


processus de développement, l’homme est un marcheur qui n’arrive
jamais à l’horizon.

CHAPITRE QUATRIEME : LE DEVELOPPEMENT DES PAYS


PAUVRES EST POSSIBLE
« Tous les pays du monde sont « développables » à condition de se
donner des institutions qui s’y prêtent » GUY SORMAN

« Les peuples et les races humaines diffèrent. En des circonstances


déterminées, certains sont plus ingénieux que d’autres, sans toutefois
que cette qualité soit ni l’apanage d’un « peuple élu », ni un atout qui se
conserve de manière permanente chez un peuple avec un constant
bonheur » MABIKA KALANDA

R.L HEILBRONER a raison d’affirmer qu’au lendemain de la


Deuxième Guerre mondiale, l’Inde paraissait ancrée
irrémédiablement dans une fatalité désespérée.

Cette vision des choses a tellement frappé Béchiz YAHMED au point


d’affirmer que certaines nations émergentes n’ont pas senti « la
crise » qui sévit actuellement en Occident et aux Etats-Unis.

TITRE II LES FONDAMENTAUX DE LA RICHESSE ET DU


DEVELOPPEMENT AUTO-ENTRETENU

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« Au demeurant, le besoin fondamental est celui de cadres scientifiques


et techniques, sachant appliquer les principes de la science à des cas
concrets : valoriser les ressources locales, découvrir de nouvelles
activités, créer de nouvelles productions, conquérir de nouveaux
marchés ». NYEMBO SHABANI

« L’économie ne se gouverne pas, elle est mue par des forces internes,
des lois propres qui échappent à l’emprise des gouvernements
nationaux». Jacques GENEREUX

« Pour les économistes, les facteurs de production sont la terre, la main-


d’œuvre et le capital ». David S.LANDES

CHAPITRE CINQUIEME : LES HOMMES

« Il ne faut jamais craindre qu’il y ait trop de sujets, trop de


citoyens vu qu’il n’y a de richesse, ni de force que d’hommes». Jean
BODIN

« Les ressources humaines, et non le capital, ni le revenu, ni les


ressources naturelles, constituent la base essentielle de la richesse
de la nation. Le capital et les ressources naturelles sont des facteurs
passifs. Les êtres humains sont les agents actifs qui accumulent le
capital, qui exploitent les ressources naturelles, qui construisent les
organisations sociales, économiques et politiques et entraînent le
développement national ». HARBISON

« …les facteurs de production décisifs pour améliorer la situation


des pauvres ne sont pas l’énergie, la terre cultivable ou l’espace
disponible ; le facteur décisif est l’amélioration de la qualité de la
population ». T.W SCHULTAPZ
« Aussi des hommes mieux éduqués, mieux nourris et en meilleure
santé seront les principaux agents productifs de l’industrialisation
plus que les ressources naturelles ou même le capital technique ».
Jacques BRASSEUL

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CHAPITRE SIXIEME : LE DEVELOPPEMENT EST LE FAIT DE


L’ASSERVISSEMENT DE LA NATURE A LA VOLONTE DE
L’HOMME

« La prémisse initiale sur laquelle nous devons fonder la science de


développement est que ce processus n’apparaît et ne se maintient
que là où l’homme a décidé d’entrer en lutte contre la nature pour
l’assujettir, la domestiquer, la soumettre à sa volonté pour le bien de
la multitude ». NYEMBO SHABANI

CHAPITRE SEPTIEME : LE DEVELOPPEMENT EST AUSSI ET


SURTOUT UN PHENOMENE FONDAMENTALEMENT CULTUREL

« Nul doute donc que le développement, bien compris, est en grande


partie, un fait culturel. La production et l’allocation des ressources
économiques résultent de certains comportements des agents
sociaux et ceux-ci sont guidés par les ressorts culturels, les
mentalités, les institutions et l’idéologie caractéristiques de la
société. Aussi, s’il est vrai que pour qu’il y ait développement, il est
nécessaire que la nature soit considérée comme une machine que l’on
peut connaître, maîtriser et perfectionner, il est tout aussi vrai que
le même processus ne peut apparaître et se consolider que dans une
société qui jouit d’une culture qui offre à l’homme une prédisposition
indéracinable au refus de la pauvreté. Lorsqu’il arrive à un individu de
se mouvoir dans un tel type de culture, il est certain qu’il deviendra
persévérant, énergique et son courage le rendra irrésistible parce
qu’animé de soif de vaincre l’adversité et de s’organiser pour rendre
sa vie meilleure et digne ». NYEMBO SHABANI

« La culture est la matrice du développement ». Joseph KIZERBO

Edgar Pisani nous rappelle opportunément que culture et


développement sont deux aspects complémentaires d’une même

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problématique : « […] la culture est le moteur et surtout le


régulateur du développement tandis que le développement favorise
l’accroissement des potentialités créatrices, la participation des
hommes à la création des valeurs culturelles ».

Tomé PIRES à savoir que : « Le négoce des marchandises est si


nécessaire que sans lui le monde ne pourrait survivre ; c’est lui qui
ennoblit les rois, qui grandit les peuples et anoblit les villes, et qui
fait la guerre et la paix dans le monde. La pratique de la marchandise
est honnête. Je ne parle pas de son usage, tenue en haute estime :
quelle chose peut être meilleure que la vérité ? »

Dit autrement par Christian BEC, il rejette. « Une conception


tragique de l’univers- comme écrasé par une volonté inexorable- pour
adopter une vision dramatique du monde entendu comme une lutte
incessante et héroïque des hommes contre le hasard. »

Francis EXIMENIS (Valence, 1385-1386) : « La terre où transitent


d’abondantes marchandises est riche, fertile, pacifiée. Les
marchands doivent donc être aidés plus que les autres laïcs. Ils sont
la vie de la terre, le trésor de la chose publique, la nourriture des
pauvres, le bras de toute bonne affaire et la perfection de toute
chose. Sans marchands les communautés déclinent, les princes
deviennent des tyrans, les jeunes se perdent et les pauvres
pleurent »

Vitorino Magalhâes GODINHO dit en ces termes : « (…) par la


marchandise, par l’élargissement du marché à l’échelle du globe, une
nouvelle mentalité est née, grâce à laquelle l’homme apprend à se
situer dans l’espace de la perception visuelle et de la géométrie, dans
le temps de la date, de la mesure et du changement, à s’orienter
grâce au chiffre, objet de vérification, commençant ainsi à forger
l’instrument qui va lui permettre de séparer le réel de la gangue du
fantastique. »

Docteur L.P. AUJOULAT répond que dans les milieux ruraux :

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« C’est de la façon la plus rudimentaire qui soit : les besoins étant


réduits, les réalisations insignifiantes. L ‘ habitation sera plus une
cabane qu’une maison ; elle sert seulement à garantir du froid de
certaines nuits et de la pluie. L’habillement, dans le fond de la
brousse est réduit à sa plus simple expression (…). Là, plus que
partout ailleurs, on se contente de ce qu’on a sous la main en fait de
légumes, de fruits ; on pêche, on chasse, on fait un peu d’élevage ou
du vin de palme »
Dieu dit à Adam (Genèse 3 :17-19) : « Puisque tu as écouté la voix de
ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais
donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! Le sol sera maudit à cause
de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture dans
tous les jours de ta vie. Il te produira des épines et des ronces, et tu
mangeras de l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu
mangeras du pain, (…) »

Henry BOURGOIN : « Pendant des décennies – donc des


générations – les Africains, parlant du travail salarié, l’ont appelé …
le « travail du Blanc »… Comment mieux exprimer que ce type de
travail sous sa forme Importée leur était étranger. Et les Noirs
d’ajouter non sans ironie que le travail offrait, en plus, la
particularité – inédite pour la société africaine - de ne jamais finir »

De l’avis de l’auteur : «Tous les peuples n’ont pas la même attitude


face à la nécessité et à la « fonction » du travail. Le « travail du
Blanc », celui qui « ne finit jamais », rebute l’Africain parce qu’il
incarne la routine, rejette toute la notion de gaieté et privilégie la
permanence et la continuité de l’effort. Il rebute également parce
qu’il se nimbe d’indifférence et de mépris : ni encouragements, ni
récompenses, ni souci de montrer les buts et les objectifs concrets à
celui qui subit. Rien, sinon cette sorte de mouvement perpétuel, fait
de gestes répétés à l’infini, de discipline rigoureuse. Une vie sans fin,
en somme, très éloigné des goûts et des mentalités de nos
populations »
Henry BOURGOIN conclut que c’est de cette façon que : «Fut
ressentie l’industrialisation de l’Afrique noire, inventée et apportée

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par les Occidentaux qui se contentèrent de plaquer sur notre


continent un processus qui, chez eux, faisait ses preuves, tant bien
que mal »

Axelle KABOU : « Ou bien surmonter son ressentiment à l’égard des


pays développés et les imiter en acclimatant leurs secrets à son
propre cas. C ‘est la voie japonaise suivie depuis les années 1960 par
les « petits dragons », puis la Chine après 1978. C’est le mimétisme
adapté, où l’imitation se veut créatrice et où la fierté légitime des
traditions nationales n’occulte pas la prise de conscience »
« Ou bien s’enfoncer dans son ressentiment. Attribuer son non –
développement non à soi–même, mais à la rapacité des pays
développés : et sachant bien qu’il ne pourra jamais les rattraper dans
les performances de la modernisation, dénoncer ces pays et la
modernité comme diaboliques. C’est la révulsion, qu’ont choisie
successivement ou simultanément des régimes marxistes – comme la
Guinée, le Cuba, l’Algérie, le Mozambique – ou fondamentalistes
comme l’Iran».
Peter DRUCKER note à ce propos que :
«L’entrepreneur perçoit le changement comme la norme habituelle et
comme un signe de bonne santé. Il n’introduit pas forcément lui
même le changement, ce n’est même pas son rôle. La réalité qui
définit généralement l’entrepreneur est tout autre : l’entrepreneur
va chercher le changement, il sait agir sur lui et l’exploiter comme
une opportunité »

« Malgré des destructions massives, l’Allemagne a mis peu de temps


à rétablir sa puissance économique et le niveau de vie de son peuple,
ce qui n’a d’ailleurs étonné personne. Le développement économique
dépend en effet des hommes, de leur capacité d’organisation, de leur
qualification technique, de leur niveau d’éducation et non de la
possession des matières premières, d’infrastructures ou
d’équipements industriels. Les Coréens ne sont pas partis de rien en
1953 comme on le dit souvent.

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La Corée est un pays de vieille civilisation dans tous les domaines :


artistique, littéraire technique… Il n’est pas inutile de rappeler que
le premier livre a été imprimé en Corée en 751, que les caractères
mobiles d’imprimerie y ont été inventés au XIIIème siècle ( 200 ans
avant Gutenberg ) , que si le pays est actuellement le deuxième
constructeur mondial de navires, il s’agit d’une tradition très
ancienne puisque les premiers bateaux de guerre cuirassés y ont été
lancés au XVIème siècle, et qu’enfin l’industrie et la formation d’une
main d’oeuvre ouvrière s’y sont développées dès le début du XXème
siècle, pendant l’occupation Japonaise ( 1910 – 1945 ) »

CHAPITRE HUITIEME : LE DEVELOPPEMENT EST PAR


AILLEURS LE FAIT DE CHANGEMENT DANS LES
INSTITUTIONS

« Le développement est le fait de changement dans les institutions »


François PERROUX
« Chaque nation est (…) relativement développable si ses institutions
s’y prêtent »
Guy SORMAN
« La crise des sociétés africaines se révèle être celle des
institutions plutôt que de savoir et savoir – faire » Paul LUKUNKU
KANYAMA Symphorien BAMUINIKILE MUDIASA

Jacques FREYSSINET : « Ce sont des combinaisons nouvelles


d’institutions qui marquent les périodes successives de
développement »
Elias GANNAGE qui observe que : «Quand on tente de formuler une
politique de développement, on se heurte à une série de problèmes
auxquels les autorités responsables n’ont pas toujours accordé
l’attention voulue. Préoccupés par les aspects économiques du
développement, les dirigeants orientent leurs efforts sur les options
à prendre au sujet de l’industrialisation ou de la modernisation de
l’agriculture, de la pratique d’une économie ouverte ou repliée sur elle

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- même. Ils se penchent aussi sur les problèmes stratégiques de


financement »

Stephen SMITH a le mérite de mettre en lumière les


manifestations de la « familiarisation du pouvoir » telle qu’elle est
observée dans l’ensemble des nations Subsahariennes, surtout dans
les territoires francophones. La palme d’or revient au régime du
Gabon. En témoignent ces mots de S.SMITH écrits en 2003 :
« Père de la nation, Omar Bongo préside aux destinées du Gabon depuis
1967. Son fils Ali, qui ambitionne de lui succéder, occupe depuis de longues
années le portefeuille stratégique de la Défense. La fille aînée du chef de
l’Etat, Pascaline, est la directrice du cabinet présidentiel, en même temps que
la vice-présidente de la compagnie pétrolière Elf Gabon, autre périmètre
stratégique. Elle a été successivement mariée à deux piliers du régime,
l’ancien ministre du Pétrole et, à présent, chef de la diplomatie gabonaise,
Jean Ping, et le ministre de l’Economie et des Finances, Paul Toungui. Les
petits frères et soeurs d’Ali et Pascaline sont également bien placés dans
l’appareil de l’Etat et les grandes entreprises publiques, dont l’organigramme
se confond en partie avec l’arbre généalogique présidentiel : Jeff Bongo est
ainsi directeur de la programmation des règlements à la Trésorerie générale ;
Christian Bongo, directeur général de la Banque gabonaise de développement
(BGD) et président du Transgabonais (avec sa mère, Cécilia Ndjavé Ndjoy,
comme chef de cabinet) ; Alex Bongo, directeur financier de Gabon Télécom ;
Nadine Bongo, directeur général de l’hôtel Atlantique ; Anicet Bongo,
directeur de TVSAT — et ainsi de suite. Les postes sensibles de la sécurité,
à commencer par le ministère éponyme que dirige Idriss Ngari, reviennent
exclusivement aux personnalités du Haut-Ogoué, la province natale du
Président. »

En effet, de retour au pouvoir depuis 1997, Denis SASSOU


NGUESSO
« ne fait plus confiance qu’à sa famille et à sa tribu, qui lui ont permis de
reconquérir la magistrature suprême. Sa fille Claudia est chargée de sa
communication — comme Claude Chirac auprès de son père. Mais le parallèle
s’arrête là. A Brazzaville, une autre fille présidentielle, Ninèle, est également
conseillère de son pater, qui a nommé son époux, Hugues Ngouelondele,
député maire de la Capitale. Un fils du chef de l’Etat, Denis Christel Nguesso,
est le directeur du bureau londonien de la Société nationale des pétroles du

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Congo (SNPC), qui assure l’essentiel des revenus du pays. Il travaille main
dans la main avec un autre parent, Bruno Itoua, patron de la SNPC. L’or noir
est ainsi géré en famille, sans droit de regard du ministre des Finances sur
les pétrodollars du trading. Au quotidien, le plus proche collaborateur du
président est son neveu et « conseiller spécial », Dominique Okemba. Deux
autres neveux occupent également des postes clés : l’un, Edgar, comme
directeur du Domaine présidentiel, l’autre, Willy, à la tête de la Société
congolaise des transports maritimes (Socatram). Par rapport à son premier
règne, long de treize années, « Sassou II » réserve à son cercle familial
restreint des postes auparavant dévolus à sa tribu, les Mbochi. »

Cette observation épouse la pensée de deux éminents intellectuels


congolais, Paul LUKUNKU KANYAMA et Symphorien
BAMUINIKILE MUDIASA, convaincus que : « La crise des sociétés
africaines se révèle être celle des Institutions (…) plutôt que celle de savoir
et savoir-faire »

P.LUKUNKU KANYAMA et S. BAMUINIKILE, émettent sur la


même longueur d’ondes que S.MITH qui observe que
« Si l’on « remplaçait » la population — à peu près équivalente — du
Nigeria pétrolier par celle du Japon pauvre, ou celle de la République
Démocratique du Congo par celle de la France, il n’y aurait plus guère
de souci à se faire pour l’avenir ni du « géant de l’Afrique noire » ni
de l’ex-Zaïre. De même, si 6 millions d’Israéliens pouvaient, par un
échange standard démographique, prendre la place des Tchadiens à
peine plus nombreux, e Tibesti fleurirait et une Mésopotamie
africaine naîtrait sur les terres fertiles entre le Logone et le Chari.
Qu’est-ce à dire ? Que « les » Africains sont des incapables pauvres
d’esprit, des êtres inférieurs? Sûrement pas. Seulement, leur
civilisation matérielle, leur organisation sociale et leur culture
politique constituent des freins au développement, au sens littéral de
ce terme dérivé du verbe latin volvere pour désigner des pays qui «
tournent ». L’Afrique ne tourne pas parce qu’elle reste « bloquée »
par des obstacles socioculturels qu’elle sacralise comme ses gris-gris
… identitaire».

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Monsieur M.J.J. PELLETIER, qui fut ministre français de la


Coopération, a été fort clair à ce sujet en déclarant le 5 janvier
1990 qu’ « en restant à l’écart de la révolution démocratique, l’Afrique se
condamnerait elle-même à rester à l’écart de la révolution économique, c’est-
à-dire de l’établissement d’une croissance durable.

Steve MABAYA MITETE


Première Licence Economie rurale
Mail : stevemabaya03@gamil.com
Tweets : Steve Mabaya

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