Vous êtes sur la page 1sur 60

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


UNIVERSITE d’ADRAR
FACULTE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE
GIE
DEPARTEMENT DES SCIENCES ET DE LA TECHNO
TECHNOLOGIE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE en vue de l’obtention


ention du diplôme de

MASTER en ELECTROTECHNIQUE
Option : Commande des Machines Electriques

Contrôle directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC


(DPC-SVM)
d'un redresseur PWM triphasé.

Soutenu le : Mai 2017

Présenté par : Membres de jury :

BELAOURA Abdelkader Président :

BOUSSAID Ibrahim Dr.Harrouz Abdelkader

Encadré par : Examinateurs

Mr.Ouledali Omar Mr.YAICHI Brahim


Dédicaces

A l’esprit de mon père.

Ma chère mère.

Et

Ma famille, que dieu les garde et les protège, pour

leurs encouragements et les sacrifices qu’ils ont

endurés.

Aux chers amis surtout Ayoub et Ibrahim.

À Meriem

Abdelkader

i
DEDICACE

Avant tout, je remercie dieu le tout puissant de m’avoir


donné le courage et la patience pour réaliser ce travail
malgré toutes les difficultés rencontrées.
Je dédie ce modeste travail :
A mes très chers parents et ma sœur Kheira, que dieu
les garde et les protège, pour leurs encouragements et
les sacrifices qu’ils ont endurés.
Aux chers amis surtout Ayyoub et Abdelkader
Sans oublier tout ce qui a une main sur le succès de ce
modeste travail.

Ibrahim

ii
Remerciements

Nous permis de remercier et d’exprimer nos

gratitude envers le bon Dieu, qui nous nos donné la

patience et le courage pour que nous puissions

continuer ce travail

Nous tenons à remercier notre promoteur

OULEDALI OMAR d’avoir accepter de nous

encadrer et de nous suivre durant toute cette

période.

Nos remerciements vont aussi au président du jury

et au membre du jury examinateur qu’ils sont fait

l’honneur de participer au jury de ce travail.

Et enfin nous remercions l’ensemble, enseignants et

collègues de notre promotion, qui nous ont aidés à

réaliser ce modeste travail

iii
Sommaire

Résumé vi
Liste des Figures vii
Liste des Tables viii
Liste des symboles ix
Introduction Générale 1
CHAPITRE I
Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI
I.1.Introduction 3
I.2.Principe de fonctionnement de redresseur MLI 3
I.3.Modélisation du redresseur MLI 4
I.3.1.La Commande en courant du redresseur MLI dans le repère triphasé 4
I.3.2.La Commande en courant du redresseur MLI dans le repère αβ 6
I.4.Techniques de commande MLI 7
I.4.1.MLI hystérésis 7
I.4.2.MLI Vectorielle 8
I.5.Résultats de Simulation 14
I.6.Interprétation 15
I.7.Conclusion 16
CHAPITRE II
La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI
II.1.Introduction 17
II.2.Principe du command direct de puissance (DPC) 17
II.3.DPC classique 18
II.3.1.Détermination du secteur 19
II.3.2.Table de commutation 19
II.3.3.Expressions des puissances instantanées 20
II.3.4.Régulateur à hystérésis 21
II.3.5.Régulation de la tension continue 22
II.4.Résultats de Simulation de DPC Classique 22
II.5.Interprétation des résultats 24
II.6.Conclusion 25
CHAPITREIII
La commande directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC-SVM)
III.1.Introduction 26
III.2.Le Principe de la commande DPC-SVM 26

iv
Sommaire

III.3. Modélisation de DPC-SVM 27


III.4.Résultats de simulation de DPC-SVM 30
III.5.Interprétation des résultats 32
III.6.Conclusion 33
Conclusion Générale 34
Références Bibliographiques 36
Annexes 38

v
RESUME
Ce mémoire est une étude de la dépollution harmonique du réseau de distribution de l’énergie
électrique. Cette pollution est causée principalement par les charges non-linéaires, prélevant sur le
réseau des courants non sinusoïdaux. Les convertisseurs statiques, surtout les redresseurs à diodes et
à thyristors, sont de nature non-linéaire et représentent la principale source d’injection de courants
harmoniques dans le réseau. Nous exposons l’étude de quatre stratégies MLI de contrôle de
redresseur, contrôle à hystérésis, contrôle vectorielle, contrôle direct de puissances classiques et
contrôle direct de puissance avec modulation vectorielle. Ces méthodes sont basées soit sur le
contrôle direct des courants absorbés soit sur le contrôle direct des puissances instantanées (DPC).
De plus, elles sont combinées avec des commandes dites avancées, appliquées aux des techniques
de contrôle énoncées précédemment. La simulation de toutes ces méthodes à été mise en œuvre à
l’aide du logiciel Matlab/SimulinkTM. Ces Commandes ont prouvés leur efficacité en termes de
diminution du taux de distorsion harmonique des courants absorbés, bonne réglage des puissances
active et réactive et la tension continue, et fonctionnement à facteur de puissance unitaire.

Mots clés : Redresseur MLI. Commande direct de puissance (DPC), Modulateur vectorielle (SVM),
VF, DPC-SVM.

This project is a study of the harmonic anti-pollution of the electricity distribution network.
This pollution is caused mainly by non-linear charges, taking non-sinusoidal currents from the
network. Static converters, especially diode and thyristor rectifiers, are of a non-linear nature and
represent the main source of injection of harmonic currents into the network. We describe the study
of four PWM strategies for rectifier control, hysteresis control, vector control, direct power control,
and direct power control with vector modulation. These methods are based either on the direct
control of the absorbed currents or on the direct control of the instantaneous powers (DPC).
Moreover, they are combined with so-called advanced commands, applied to the control techniques
mentioned above. The simulation of all these methods was implemented using the Matlab /
SimulinkTM software. These controls have proved their efficiency in terms of reducing the harmonic
distortion rate of the currents absorbed, good adjustment of the active and reactive powers and the
DC voltage, and operation with unit power factor.

Keywords: PWM rectifier. Direct Power Control (DPC), Vector Modulator (SVM), VF, DPC-
SVM.

vi
Liste des Figures

Liste des Figures


CHAPITRE I
Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI
Figure I.1 : Principe du Contrôle par hystérésis 4
Figure I.2 : Modulateur MLI à porteuse triangulaire 6
Figure I.3 : Structure du redresseur à MLI 7
Figure I.4 : Schéma fonctionnel du redresseur MLI dans le système triphasé 8
Figure I.5 : Schéma fonctionnel du redresseur MLI dans le système de 9
coordonnées fixes αβ
Figure I.6 : Représentation des vecteurs de tension dans le plan αβ 9
Figure I.7 : Définition du vecteur moyen 10
Figure I.8 : Séquence d’application des vecteurs sur une période Te (K0 facteur 12
∈ [0,1])
Figure I.9 : Graphique montrant les transitions entre les différents états de 12
l’onduleur permettant de minimiser les commutations
Figure I.10 : Représentation des séquences de conduction des interrupteurs 13
Figure I.11 : Performances du redresseur à MLI commandé par la régulation des 15
courants dans le repère αβ lors d’une variation de la tension de
référence

CHAPITRE II
La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI
Figure II.1 : La configuration générale de la commande DPC 18
Figure II.2 : Représentation du vecteur de la tension dans le plan de l’espace 19
vectoriel (αβ) divise en douze (12) secteurs
Figure II.3 : Régulation de la tension continue 22
Figure II.4 : Performance de redresseur MLI commandé à l'aide de DPC 24
classique

CHAPITRE III
La commande directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC-SVM)
Figure III.1 : Block de redresseur MLI avec commande VF-DPC-SVM 26
Figure III.2 : diagramme vectorielle de la tension de réseau et courant de ligne 28
Figure III.3 : Le schéma bloc des boucles de p et q avec deux correcteurs PI. 29
Figure III.4 : Le schéma bloc de la boucle de contrôle de la puissance active 29
instantanée
Figure III.5 : Le schéma bloc du système en boucle fermée 29
Figure III.6 : Performance de redresseur MLI commandé à l'aide de DPC-SVM 32

vii
Liste des Tables

Liste des Tables


Tableau I.1 : Tensions simples en fonction des différents ordres de commande 5
Tableau II.1 : Table de commutation classique 20

viii
Liste des symboles

Liste des symboles


vs1, vs2 ,vs3 Les tensions de réseaux
Ires1,ires2,ires3 Les courants de réseaux
r Résistance totale de la ligne
l L'inductance totale de la ligne
Vc1,Vc2,Vc3 Les tensions à l'entrer du convertisseur
Vdc Tension de bus continue
ich Courant de charge
C Capacité coté continue
Rch Résistance de la charge
F11,F21,F31 Etats de commutation de redresseur
e l’écart entre le courant de référence et le courant réel
pour une phase k
i la largeur de la bande d’hystérésis

la période de modulation

Sa, Sb, Sc les sections de commutation


P la puissance active

q la puissance réactive
Vdc la tension de convertisseur
Sp , Sq les sections de commutation de l’erreur de puissance
hP,hq l’erreur des puissances active et réactive
n nombre des secteurs
l’angle enter les secteurs
Hq la largeur de bande d’hystérésis
ɸ le flux estimé
ω la pulsation
la constante du temps du système en boucle ouverte
Kp la constante du système en boucle ouverte

ix
Introduction
Générale
INTRODUCTION GENERALE

Les évolutions techniques et réglementaires qui ont eu lieu ces dernières années dans le
domaine énergétique amènent à revisiter la manière de concevoir et de gérer les réseaux de
transport et de distribution de l’électricité. Les exigences de contrôle des flux énergétiques,
l’insertion de systèmes de production non conventionnels et enfin la nécessité d’une
fourniture d’électricité non seulement disponible mais de qualité, sont autant de corollaires de
cette évolution. Cet état de fait offre un champ ouvert d’application et de sollicitations aux
systèmes de l’électronique de puissance.

D’autre part, l’utilisation croissante dans le secteur industriel de systèmes alimentés


électroniquement et pilotables, motivée par l’amélioration de leurs performances, a conduit à
une prolifération de convertisseurs statiques. Aujourd’hui, le nombre de ces dispositifs
raccordés aux réseaux électriques est en constante progression [1].

La plupart des ces convertisseurs sont les redresseurs triphasés et sont réalisés par des
circuits à pont de diodes avec une capacité de lissage. Ce montage a l'avantage de la
simplicité, et un coût faible. Cependant, un redresseur à diodes est unidirectionnel pour
l'écoulement de puissance, un faible facteur de puissance, et une distorsion des courants
d'entrés. En conséquence, le redresseur à modulation de la largeur d'impulsion MLI (en
anglais rectifier PWM) est une solution intéressante de plus en plus utilisée dans les
applications industrielles [9].

Le développement des méthodes de contrôles des redresseurs MLI est possible grâce au
développement des dispositifs semi-conducteurs et aux techniques numériques, qui permet de
fonctionnement rapide avec coût réduit. Ce qui offre la possibilité de l'implémentation des
algorithmes de contrôle sophistiqués. Un contrôle approprié peut provoquer l'amélioration de
la performance du redresseur et la réduction des composants passifs.

La technique basée sur le contrôle directe de puissance active et réactive connue sous le
nom de contrôle direct de puissance (direct power control(DPC)), mais ce stratégie ne
donnent pas un courant sinusoïdal lorsque la tension du réseau est perturbée. Seulement la

1
stratégie DPC-SVM basée sur le flux virtuel, appelée VF-DPC-SVM, assure un courant
sinusoïdal avec un faible THD du courant.

L'objectif de ce mémoire est l'amélioration des performances de redresseur PWM en


utilisant des commandes directe de puissance telles que la commande directe de puissance
(DPC), la commande directe de puissance avec modulation vectorielle (SVM) et la commande
directe de puissance DPC-SVM par flux virtuel avec fréquence de commutation variable et
constante. Le mémoire est composé des trois chapitres :

Dans la première partie, on étudiera la modélisation du redresseur triphasé à deux


niveaux avec la commande MLI.

Dans la deuxième partie, on présentera la technique de commande directe de puissance


DPC classique d’un redresseur MLI.

Dans la troisième partie on établira la commande directe de puissance avec modulateur


vectoriel (DPC-SVM) par flux virtuel.

On terminera ce travail par une conclusion générale.

2
CHAPITRE I: MODELISATION DU REDRESSEUR
TRIPHASE A DEUX NIVEAUX AVEC LA
COMMANDE MLI
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

I.1.Introduction
Au fil des années, les redresseurs ont subi des évolutions aussi bien au niveau de leur
structure que de leur système de commande afin de réduire leur injection d’harmoniques de
courant dans le réseau. L’utilisation de convertisseurs statiques dans les installations de
conversion d’énergie électrique participe à détériorer la “qualité” du courant et de la tension
des réseaux de distribution. En effet, ces systèmes consomment des courants non sinusoïdaux,
on présente une synthèse des redresseurs commande MLI, qui est classés comme une solution
de ce problème.
Les redresseurs MLI sont réalisés à l'aide des semi-conducteurs commandés; ces
composants d'électronique de puissance tels les thyristors, les triacs, les GTO, les IGBT ou les
transistors de forte puissance à l'ouverture et à la fermeture. La possibilité de commande à
l'ouverture permet un contrôle total du convertisseur, parce que les interrupteurs peuvent être
commutés, selon les besoins, aussi bien à la fermeture qu'à l'ouverture avec une fréquence
assez élevée.
Il y a deux manières de mettre en application des redresseurs MLI; comme redresseur à
source de courant, et redresseur à source de tension.
Dans ce chapitre, nous proposons la modélisation de redresseur triphasé à deux niveaux,
commandé en MLI.

I.2.Le principe de fonctionnement d'un redresseur MLI


Le redresseur de tension fonctionne en gardant la tension du bus continu à une valeur de
référence désirée, en utilisant une commande en boucle fermée. Pour accomplir cette tâche, la
tension du bus continu est mesurée et comparée avec une référence, le signal d'erreur produit
de cette comparaison est employé pour commuter les six interrupteurs du redresseur à la
fermeture et à l'ouverture. De cette façon, la puissance peut s'écouler dans les deux sens selon
les conditions sur la tension du bus continu mesurée aux bornes du condensateur C [1].
L’avantage principal du redresseur de tension à MLI, par rapport aux autres
convertisseurs à absorption de courant sinusoïdal, vient de sa capacité à fonctionner en mode
redressement et en mode régénération. En effet, si la charge connectée au bus continu
consomme de la puissance active, le convertisseur fonctionne en mode redressement (il
prélève au réseau la puissance active). Si elle produit de la puissance active, le convertisseur
fonctionne en mode régénération (il fournit la puissance active au réseau) [2].
La commande MLI non seulement peut contrôler la puissance active, mais également la
puissance réactive, ce type du redresseur permet la correction du facteur de puissance. En
outre, les formes d'onde des courants de la source peuvent être maintenu comme presque
sinusoïdales, ce qui réduit la distorsion de la source.

3
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

I.3. Modélisation du redresseur à MLI

I.3.1.La commande en courant du redresseur à MLI dans le repéré triphasé

Figure I.1: Structure du redresseur à MLI.

La figure I.1 donne les trois étages du circuit de puissance, le réseau, le convertisseur à
MLI et la charge, chaque étage sera présenté par la suite:

A. Source d’alimentation
La source est modélisée par une FEM triphasée sinusoïdale en série avec une inductance
''L'' et une résistance ''r'' qui représente l'impédance totale de la ligne [3][4].
On suppose que le réseau équilibré, avec les mêmes impédances dans les trois phases,
les tensions de ligne sont exprimées comme suit :

= + +

= + + (I.1)

= + +

Et les courants de chaque phase du réseau sont alors donnés par le système d’équation
d’état suivant :

⎡ 0 0⎤

= ⎢0 0⎥ + − (I.2)
⎢ ⎥ −
⎣0 0 ⎦

4
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

B. Le redresseur à MLI
Il est représenté au schéma de la Figure I.1. Les IGBTs et les diodes constituant le pont
sont supposées idéales. C'est à dire que l'on néglige les phénomènes de commutation.
Il est modélisé en associant à chaque bras une fonction logique

= 1 si fermé et et ouvert.

= 0 si ouvert et et fermé.

Le tableau ci-dessous représente toutes les configurations possibles du convertisseur en


fonction des ordres de commande [ ]ainsi que les tensions simples à l’entrée du
pont, pour une tension constante du bus continu . Notons que les deux interrupteurs de
chaque bras sont à commande complémentaire [5].

Tableau I.1: Tensions simples en fonction des différents ordres de commande.

0 0 0 0 0 0 0

1 1 0 0 2 /3 − /3 − /3

2 1 1 0 /3 /3 −2 /3

3 0 1 0 − /3 2 /3 − /3

4 0 1 1 −2 /3 /3 /3

5 0 0 1 − /3 − /3 2 /3

6 1 0 1 /3 −2 /3 /3

7 1 1 1 0 0 0

Dans ce tableau, les tensions simples s’expriment en fonction des ordres de commande
par la relation ci-dessous:
2 −1 −1
= −1 2 −1 (I.3)
−1 −1 2

Où la tension continue a la sortie de redresseur à MLI.

5
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

De même on peut exprimer le courant continu en fonction des courants d'entrées.

= [ ] (I.4)

C. La charge

Cet étage est constitué d’une capacité C (pour diminuer les ondulations de la tension
redressée) placée en parallèle avec une résistance R, modélisant la charge continue. La tension
aux bornes de la charge est donnée par l'équation suivante:

= ( − ) (I.5)

A partir des relations (I.1), (I.2), (I.3), (I.4) on peut établir le schéma fonctionnel global
du redresseur à MLI ayant comme entrée la commande des gâchettes des interrupteurs du haut
( ) et comme sortie la tension redressée .

Figure I.2 : Schéma fonctionnel du redresseur MLI dans le système triphasé.

I.3.2.La commande en courant du redresseur à MLI dans le repéré αβ


Les équations des tensions dans le repère fixe αβ sont écrits comme [1]:
On pose :
=
=

6
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

Alors:

+ = − (I.6)

+ = −

=∑ − = + − (I.7)

= (2 − − ) ; = ( − )
√ √

Un schéma fonctionnel dans le repère fixe αβ est présenté dans la figure I.3.

Figure I.3 : Schéma fonctionnel du redresseur MLI dans le système de coordonnées fixes αβ.

I.4.Les techniques de commande (MLI)

I.4.1.MLI à bande d’hystérésis

A. Le principe de la commande par hystérésis en courant


Le principe de cette stratégie est basé sur la commande des interrupteurs de telle sorte
que les variations du courant dans chaque phase soient limitées dans une bande de largeur ∆i
appelée bande ou fourchette d’hystérésis, encadrant les références des courants. Ce contrôle
se fait par une comparaison permanente entre les courants réels et les courants de référence.
Ce type de commande permet de fixer un courant de référence dans les lignes du réseau
électrique avec deux degrés de liberté, l’amplitude et la fréquence.

7
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

Figure I.4: Principe du Contrôle par hystérésis.

L’algorithme de la commande par hystérésis en courant est le suivant:


Si e i Fk0
Si e i Fk1
Avec :
e est l’écart entre le courant de référence et le courant réel pour une phase k, tel que :
e ires_k - iref_k et i est la largeur de la bande d’hystérésis.

B. Inconvénients de la commande par hystérésis


Malgré sa grande robustesse, sa rapidité et la simplicité de son implantation dans les
systèmes, la commande par hystérésis présente certains inconvénients. En effet, la génération
d’une fréquence de commutation variable rend difficile la localisation des fréquences
harmoniques que l’on souhaite éliminer. Outre ce fonctionnement à fréquence libre est
susceptible d’introduire des nuisances sonores et de bruyantes interférences entre les phases
surtout dans le cas des systèmes triphasés à point neutre isolé [6].

I.4.2.MLI vectorielle
La modulation de largeur d’impulsion vectorielle (en anglais Space Vector Modulation:
SVM) utilise un algorithme numérique afin d’obtenir une séquence de commande des
interrupteurs de onduleur permettant de générer un vecteur tension de sortie qui s’approche le
mieux possible du vecteur tension de référence. Cette technique de MLI suit les principes
suivants [7] :
 Echantillonnage du signal de référence à intervalles réguliers T appelé période
de modulation.
 Réalisation dans chaque période de modulation, d’une impulsion de largeur T
centrée sur la période, et dont la valeur moyenne est égale à la valeur de la
tension de référence au milieu de la période de modulation (MLI symétrique).
 Tous les interrupteurs d'un même demi-pont ont un état identique au centre et
aux extrémités de la période (pour une MLI discontinue, l'état d'un des
interrupteurs de chaque demi-pont reste constant ce qui diminue les pertes de
commutation mais augmente les harmoniques).

8
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

Puisque le vecteur de commande d'onduleur possède trois composantes booléennes et que


chaque composante peut prendre le niveau 0 ou 1, donc on peut générer huit vecteurs de
commande distincts. La figure suivante définit les configurations possibles de l’onduleur, on
représente chaque bras par un interrupteur bipolaire :

Figure I.5: Configurations des interrupteurs pour les vecteurs de tension.

Les vecteurs de tension sont représentés par la relation suivante :

( )
⃗ = k = 1,…..,6

0 k=0,7

Cette équation forme un hexagone et divise le plan en six secteurs numérotés de (1 à 6)


comme montré à la figure I.6.

Figure I.6: Représentation des vecteurs de tension dans le plan αβ.

9
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

La MLI vectorielle consiste à déterminer la position du vecteur de la consigne dans le


repère (α,β) et le secteur dans lequel il se trouve. Puis calcul des temps active et nul pour
chaque vecteur de tension à appliquer pendant un cycle.

A. Définition du vecteur tension de contrôle

Le vecteur tension de contrôle ⃗ peut être définie de plusieurs manières (figure I.7) dans
le plan des tensions :
 en coordonnées polaires :

⃗ = (I.8)
r : Taux de modulation.

 en coordonnées cartésiennes (référentiel correspondant à la transformation de Clark-


Concordia) :
⃗ = + (I.9)
Avec :

= (I.10)

 en coordonnées triphasées :
=

= − (I.11)
4
= −
2 3

B. Approximation du vecteur tension de contrôle

β



θ ⃗
α

Figure I.7: Définition du vecteur moyen.

10
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

Le vecteur tension de contrôle ⃗ est approché, sur la période de modulation , par


un vecteur de tension moyen ̅ élaboré par application des vecteurs d'état de l'onduleur
⃗ et ⃗ adjacents pendant les temps , respectivement et des vecteurs nuls ⃗ et
⃗ pendant .

C. Détermination des durées d'utilisation des interrupteurs

A partir des équations suivantes on calcule les temps d'application des vecteurs:

⃗ =∫ ⃗ +∫ ⃗ +∫ ⃗ +∫ ⃗ (I.12)

Avec :

+ + = (I.13)

La décomposition de (I.11) sur les deux axes du plan (α, β) est la suivant:

= +

(I.14)

La résolution de cette dernière équation aboutit à



= (I.15)

: Intervalle de temps alloué au vecteur ⃗


: Intervalle de temps alloué au vecteur ⃗
: Temps alloué aux deux vecteurs ⃗ et ⃗
: Période d’échantillonnage ⃗

11
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

Figure I.8: Séquence d’application des vecteurs sur une période T ( facteur ∈ [0,1])

Pour réduire le nombre des commutations (et donc de minimiser les pertes). La
transition d'un état à état suivant est réalisée par la commutation d'un seul interrupteur, donc
un interrupteur ne commute alors que deux fois pendant la période de commutation.
Cette condition est réalisée quant en démarrant par l'état nul et termine par l'état nul.
Les séquences temporelles de vecteurs d'état appliqués sont celles montrés sur la figure I.9
lorsque en rangeant les vecteurs à appliquer, premier mot pour les secteurs impair
(⃗ , ⃗ , ⃗ ,⃗ ,⃗ , ⃗ , ⃗ ), et pour les secteurs pair en inversant les vecteurs actives:
(⃗ , ⃗ ,⃗ ,⃗ ,⃗ ,⃗ , ⃗ ).

⃗ ⃗

⃗ ⃗ ⃗ ⃗

⃗ ⃗

Figure I.9: Graphique montrant les transitions entre les différents états de l’onduleur permettant de minimiser
les commutations.

La figure (I.10) illustre l’ordre de succession des configurations correspondants aux vecteurs
⃗ et ⃗ et du vecteurs ⃗ et ⃗ durant la période de modulation.

12
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

                 
     
V 0 V1 V 2 V 7 V 7 V 2 V1 V 0 V0 V3 V2 V7 V7 V2 V3 V0 V0 V3 V4 V7 V7 V4 V3 V0

K1

kK
K 2

K3
T T T 3 T 2 T T 0T 2 T 3 T T T 3 T 4 T T 0T 4 T 3 T
0 T1 T 2 T 0 T 0T 2 T1 T 0
0 0 0 0 0 0
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2

Secteur 1 Secteur 2 Secteur 3


       
               
V0 V5 V4 V7 V7 V4 V5 V0 V0 V5 V6 V7 V7 V6 V5 V0 V 0 V1 V 6 V 7 V 7 V 6 V1 V 0

T 0 T 5 T 4 T 0 T 0T 4 T 5 T T 0 T 5 T 6 T T 0T 6 T 5 T T 0 T1 T 6 T T 0T 6 T1 T
0 0 0 0 0
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2

Secteur 4 Secteur 5 Secteur 6

Figure I.10 : Représentation des séquences de conduction des interrupteurs.

On résume les calculs des temps de commutation pour chaque secteur par les relations
suivantes :
√ √ √ √ √
= = =

√ √ √ √ √
= = =

= = =

N=1 N=2 N=3

√ √ √ √ √
= = =

√ √ √ √ √
= = =

= = =

N=4 N=5 N=6

13
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

I.5.Résultats de Simulation
Les paramètres de simulation sont les suit :

Résistance totale de la ligne 0,3Ω


Inductance totale de la ligne 10mH
Résistance de charge 100 Ω
Capacité de charge 4700uF
Tension d’alimentation 220V
Fréquence 50Hz

Conditions d’essai :
On présente ici les résultats de simulation obtenus pour différents tests.

La figure (I.11) montre la réponse du redresseur commandé par régulation des courants
dans le repère αβ lors d’un changement de la référence de la tension de sortie de vdc_ref = 200V
à vdc_ref = 300V à (t = 0.5s).
(a)
350

300
Tension continue Vdc (V)

250
Tension de référence
200

150 Tension continue

100

50

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
t(s)

(b)
200 100

80

60
Les courants de réseau (A)

40

20

150 0

-20

-40

-60
Les courants de réseau (A)

-80

-100

100 0.4 0.405 0.41 0.415 0.42 0.425

50

-50

-100

-150
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
t(s)

14
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

(c)
400

300 400

300

200 200
Les tensions de réseau (V)

100

100 -100

-200

0 -300

-400
0.3 0.305 0.31 0.315 0.32 0.325 0.33 0.335 0.34
t(s)

-100

-200

-300

-400
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
t(s)

(d)
Fundamental (50Hz) = 98.64 , THD= 2.55%
110

100

90
Mag (% of Fundamental)

80

70

60

50

40

30

20

10

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Harmonic order

Figure I.11 : Performances du redresseur à MLI commandé par la régulation des courants dans le repère αβ lors
d’une variation de la tension de référence.

I.6.Interprétation
Les résultats obtenus à l’aide de logiciel MATLAB/Simulink, lors d’un changement de la
tension de référence du sortie pour la commande d’hystérésis du redresseur à MLI est
représentée sur la figure (I.11), sur laquelle on remarque dans l'intervalle (0 à 0.5s) la tension
continue égale à 200V (Vdc = 200V) et l'amplitude des courants de la ligne égale à 100A
(Ires=100A), lorsque la tension continue atteint la nouvel référence 300V (Vdc = 300V) sur
l'intervalle (0.5s à 1s) , le courant du réseau garder la même valeur et la tension qui
correspond sont en phase, alors le facteur de puissance est unitaire ainsi que les courants des
lignes sont sinusoïdaux, avant et après le changement de la tension de référence continue.
L’analyse spectrale du courant de ligne, montre que tous les harmoniques de rangs faibles
sont bien atténués avec un THD de 2.55%.

15
Chapitre I Modélisation du redresseur triphasé à deux niveaux avec la commande MLI

I.7.Conclusion
La commande d’hystérésis du redresseur à MLI par la régulation des courants dans le
repère αβ garantit une réponse dynamique rapide, bonne précision et haut comportement
statique par l'intermédiaire des boucles de régulation des courants internes utilisent des
correcteurs PI qui permettent d’éliminer correctement les erreurs statiques, malgré tous ces
avantages mais la fréquence variable c’est l’inconvénient major de ce contrôle. D’autre part,
l’utilisation du modulateur vectoriel (SVM) travail avec une fréquence fixe.
Néanmoins, le nombre élevé des capteurs des tensions et des courants. La DPC résoudre
ce problème par l'intermédiaire de l’estimation des puissances active et réactive, c'est
l'objectif de prochain chapitre.

16
CHAPITRE II: LA COMMANDE DIRECTE DE
PUISSANCE (DPC) D’UN REDRESSEUR (MLI)
Chapitre II La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI

II.1.Introduction
L’idée principale de la commande directe de puissance (DPC) proposée initialement par
Ohnishi (1991) et développée ensuite par Noguchi et Takahachi en 1998, est similaire à la
commande directe du couple (DTC) des machines asynchrones [8]. Cette nouvelle structure
de commande, couramment nommée : Commande directe de puissance d’un convertisseur à
MLI AC/DC triphasé. On la trouve plus souvent, dans la nouvelle littérature, sous
l’abréviation anglaise de DPC (Direct Power Control). Dans cette nouvelle technique de
commande, les variables contrôlées sont les puissances active et réactive instantanées.
En plus de sa simplicité qui est due à l’élimination des blocs de modulation et des
boucles de régulation internes (de courant) et aussi à l’absence de transformations de
coordonnées, cette commande garantit un contrôle découplé des puissances et des bonnes
performances dynamiques. Parce que les états de commutation du convertisseur sont
appropriés sélectionné par une table de commutation basée sur l'instantané des erreurs entre
les valeurs commandées et mesurées du pouvoir actifs et réactifs. Les différentes
configurations du DPC se subdivisent en trois catégories :
DPC (Classique): basées sur la position de vecteur de tension dans repère

stationnaire ( ) par le tableau de commutation.
 DPC-SVM: le principe du DPC avec une modulation vectorielle (SVM) afin
d'obtenir une fréquence de commutation constante sans l'utilisation d'une table
de commutation.
 DPC utilisant le flux virtuel : les configurations détaillées sont basées sur le
calcul d'un flux virtuel.
Nous allons donc étudier dans ce chapitre la commande DPC. Nous développons, l’estimation
des deux grandeurs de contrôle qui sont la puissance active et réactive. En fin, nous donnons
les résultats de simulation qui mettent en évidence les performances de commande DPC
classique.

II.2.Principe du command direct de puissance (DPC)

Le principe du DPC consiste à sélectionner une séquence des ordres de commutation


(Sa, Sb, Sc) des semi-conducteurs constituant le redresseur à MLI, à partir d’une table de
commutation. La sélection s’effectue sur la base des erreurs numérisées, Sp et Sq, entre les
références des puissances active et réactive (P* et q*), la référence de la puissance active est
obtenue par régulation de la tension continue, en utilisant un régulateur PI. Tandis que pour
assurer un facteur de puissance unitaire un contrôle de la puissance réactive à zéro et les
valeurs réelles (P et q), fournies par deux comparateurs à hystérésis à deux niveaux, ainsi que
sur la position angulaire du vecteur des tensions du réseau ( ). Pour ce dernier, le plan α-β
est divisé en douze (12) secteurs égaux de 30°. Chacune des séquences de commande (Sa, Sb,
Sc) correspond à un vecteur de tension à l’entrée du redresseur ⃗ [9][10].

17
Chapitre II La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI

La figure (II.1) montre la configuration globale de la commande directe de puissance


pour un redresseur PWM triphasé.

Redresseur

C Charge
Vdc

ic
ib PWM
ia
Sa Sb Sc
Mesure des courants et des Vdc_ref
tensions et calcule de la
Table de commutation
puissance active et réactive
De la DPC

abc PI
N° secteur Sp Sq

αβ

eαβ
Pref
arctan(eα /eβ)
qest
Pest
q ref = 0

Figure II.1: La configuration générale de la commande DPC.

II.3.DPC classique

Le vecteur ⃗ de tension à l’entrée du redresseur à MLI, dépend des états de


commutation (Sa, Sb et Sc) des semi-conducteurs. Selon les différentes combinaisons possibles
de ces trois états, huit vecteurs de tension peuvent être appliqués à l’entrée du redresseur :
deux vecteurs nuls nommés ( ⃗ et ⃗ ) et six vecteurs non nuls ( ⃗ , ⃗ , ⃗ , ⃗ , ⃗ , ⃗ ). Ces
vecteurs sont représentés dans le repère stationnaire α-β. Les six vecteurs non nuls divisent le
plan α-β en six secteurs dont chacun est divisé en deux secteurs égaux, afin d’obtenir un
contrôle précis. Les erreurs de suivi de référence des puissances instantanées active et
réactive, introduites dans deux comparateurs à hystérésis à deux niveaux, permettent d’établir
deux sorties logiques Sp et Sq qui prennent l’état "1" pour une augmentation de la variable
contrôlée (P ou q) et l’état "0" pour une diminution :

Si P* - P ≥ hP Sp=1, Si P* - P ≤ -hP Sp=0

Si q* - q ≥ hq Sq=1, Si q* - q ≤ -hq Sq=0

18
Chapitre II La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI

II.3.1.Détermination
Détermination du secteur

Lee numéro du secteur où se trouve le vecteur des tensions est déterminé en comparant
l’angle θ avec les bornes de chacun des douze secteurs qui sont définies par la formule ci
ci-
dessous:

( − 2) ≤ ≤ ( − 1) n = 1, 2,………,12. (II.1)

Le calcul de la position angulaire du vecteur des tensions du ré réseau dans le plan


stationnaire α-β (figure II.2), nécessite la connaissance des composantes et , qui peut être
soit calculées à partir des mesures des tensions du réseau, soit être estimées à partir de
l’estimation des puissances instantanées et des courants absorbés. Cette position est définie
par la relation suivante:

= (II.2)

Figure II.2: Représentation du vecteur de la tension dans le plan de l’espace vectoriel (α


(α, ) divise en douze
(12) secteurs.

II.3.2.Table
Table de commutation

Les signaux numériques d’erreurs Sp et Sq, et le secteur de travail sont les entres de la
table de commutation (Tableau II.1), où les états de commutations Sa, Sb et Sc du redresseur à
MLI sont mémorisés.

19
Chapitre II La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI

En employant la table, l'état optimum de commutation du convertisseur peut être choisi à


chaque état de commutation selon la combinaison des signaux numériques Sp, Sq et le numéro
du secteur, c’est-à-dire, que le choix de l'état optimum de commutation est effectué de sorte
que l’erreur de la puissance active puisse être restreinte dans une bande à hystérésis de largeur
2Hp, et de même pour l’erreur de la puissance réactive, avec une bande de largeur 2Hq [2].

La table de commutation classique est indiquée comme suit:

Tableau II.1: Table de commutation classique [9].

1 0

0 0

II.3.3.Expressions des puissances instantanées


Pour un système triphasé, la puissance active instantanée est définie par le produit
scalaire des courants et des tensions de ligne. La puissance réactive est définie par le module
de leur produit vectoriel. Ces puissances sont exprimées respectivement par les relations:

= . =[ ]. = . + . + . (II.3)

q=‖ × ‖ (II.4)

⃗ ⃗ ⃗
× = =( − )⃗ − ( − )⃗ + ( − )⃗ (II.5)

Tenant compte des relations suivantes:


(II.6)
+ + =0

= ( − ), = ( − ), = ( − ) (II.7)

Le produit vectoriel devient alors :

× = [( − ) +( − ) +( − ) ] ⃗+ ⃗+ ⃗ (II.8)

20
Chapitre II La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI

Alors, la puissance réactive est exprimée par la formule ci-dessous:

q=‖ × ‖= [( − ) +( − ) +( − ) ] (II.9)

Les puissances instantanées active et réactive peuvent être estimées sans mesure des tensions
du réseau. Les expressions permettant cette estimation sont basées sur la mesure des courants
absorbés, la mesure de la tension du bus continu, et sur les états des interrupteurs. Elles sont
données comme suit:

= + + + ( + + ) (II.10)

= √3 − − [ ( − )+ ( − )+ ( − )] (II.11)

Pour calculer la position du vecteur des tensions dans le plan α-β, les valeurs des
composantes eα et eβ peuvent être aussi estimées à partir des puissances instantanées et des
courants absorbés, en utilisant la relation ci-après:

̂ −
= (II.12)
̂

II.3.4.Régulateur à hystérésis
La grande simplicité de l’implémentation de cet outil de contrôle est également un
élément important dans le choix du comparateur à deux niveaux. De plus, les considérations
énergétiques sur le convertisseur imposent un nombre restreint de commutations. Or, pour une
même largeur d’hystérésis de contrôle, le comparateur à deux niveaux nécessite un nombre
moins élevé de commutations.
Les largeurs de la bande d'hystérésis ont une influence sur la performance du redresseur
en particulier, sur la distorsion du courant harmonique, et sur la fréquence moyenne de
commutation.
Le contrôleur proposé dans la DPC classique c’est un régulateur à deux niveaux pour
les puissances actives et réactive.
Les sorties des régulateurs à hystérésis données par les variables booléennes Sp et Sq,
indiquent les dépassements supérieurs ou inférieurs des erreurs des puissances suivant la
logique ci-dessous :

1 pour < − 1 pour < −


Sp et Sq
0 pour > + 0 pour > +

Où Hp ,Hq sont les écarts des régulateurs à hystérésis à deux niveaux [11].

21
Chapitre II La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI

II.3.5.Régulation de la tension continue

La régulation de la tension continue est assurée par un régulateur de type PI. Ce dernier
corrige l’erreur entre la tension continue mesurée et sa référence. Le produit du courant
continu de référence avec la tension continue (Vdc) donne la puissance active de référence
(Pref) [12].

Figure II.3: Régulation de la tension continue.

II.4.Résultat de simulation du la DPC classique


Le contrôle direct de puissance du redresseur MLI triphasé, à l’aide de la table de
commutation classique, à été simulé à l’aide du logiciel Matlab/Simulink, les paramètres du
circuit électrique ainsi que les données de la commande utilisés en simulation sont
mentionnés dans le tableau suivant:

Résistance de l’inductance de couplage r 0.56 Ω


Self de l’inductance de couplage L 19.5 mH
Capacité du bus continu C 1100 μF
Résistance de la charge 100 kΩ
Tension composée efficace du réseau E 85 V
Fréquence du réseau ƒ 50Hz
Référence de la tension continue de sortie Vdc* 220 V

(a)
240

230

220
Tension continue Vdc(V)

210

200
Tension de référence

190

180
Tension continue
170

160

150

140

130
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
t(s)

22
Chapitre II La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI

(b)
150

100

50
e-alpha et e-beta (V)

0
e-alpha e-beta

-50

-100

-150
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
t (s)
(c)

(d)
Puissance active (W) et puissance reactive (VAR)

1200

1000

800 Puissance active & référence

600

400
Puissance réactive & référence
200

-200
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
t (s)

23
Chapitre II La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI

(e)
100

80

60
La tension et courant de reseau (V)

40
Tension de réseau
20

-20

-40
Courant de réseau
-60

-80

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
t (s)

(f)
Fundamental (50Hz) = 3.904 , THD= 6.62%
110

100

90

80
Mag (% of Fundamental)

70

60

50

40

30

20

10

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Harmonic order

Figure II.4: Performance de redresseur MLI commandé à l'aide de DPC classique.

II.5.Interprétation des résultats


Les résultats obtenus pour la commande DPC avant et après l’application d’une charge
résistive sont représentés sur la figure (II.4). À vide de (0 à 0.5s) pas d’absorption de courant
et les puissances active et réactive sont nulles avec une tension du bus continu qui prend la
valeur de sa référence (Vdc= 220V). On impose la charge dans le temps t= 0.5s on observe
l’augmentation de consommation du courant en même temps la puissance active (P= 500W)
mais en garantissant une puissance réactive nulle (q= 0), le fonctionnement à facteur de
puissance unitaire signifie que la tension et le courant de réseau sont en phase, et on
remarque une perturbation dans la tension qui à été rattrapée par l’effet du régulateur PI.
On vérifie que le courant du réseau est sinusoïdal avec un THD de 6.62%. On conclue
que le contrôle direct de puissance répond très rapidement au changement de la consigne de
puissance.

24
Chapitre II La Commande Directe de Puissance DPC d’un redresseur MLI

II.6.Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté la description de la commande directe de
puissance classique. Nous effectuons la simulation de redresseur à deux niveaux et sa
commande DPC à douze secteurs. A partir ces résultats, on remarque la fréquence de
commutation n’est pas constante , et la valeur de l’inductance doit être assez élevée pour
obtenir une forme d’onde du courant acceptable. Pour remder résourdre ces problmes on
étudira la commande DPC-SVM dans le chapitre suivant.

25
CHAPITRE III: LA COMMANDE DIRECTE DE
PUISSANCE AVEC MODULATEUR
VECTORIELLE (DPC-SVM)
Chapitre III La commande directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC-SVM)

III.1.Introduction
Après avoir un problème avec la fréquence de commutation qui est variable dans la
commande DPC classique, les recherches proposant une solution pour obtenu une fréquence
fixe c’est le remplacement du tableau de commutation avec des modulateurs de tension ce
commande est le contrôle direct de puissance avec modulation vectorielle (en anglais Direct
Power Control with Space Vector Modulation, DPC - SVM).
Ces modifications permettent de travailler à une fréquence de commutation constante et
avec une fréquence d’échantillonnage et une inductance plus réduites. Cela est dû au fait que,
dans ce cas, la dynamique du courant est déjà limitée par le modulateur. Cette méthode
permet aussi d’obtenir de très bonnes dynamiques.

III.2.Le Principe de la commande DPC-SVM


Dans le schéma bloc figure (III.1) du contrôle direct de puissance avec modulation
vectorielle (DPC-SVM), on à remplacée les comparateurs à hystérésis de la DPC classique,
par des correcteurs PI, de ces sortie vers une transformation de coordonnées (dq - αβ), puis
une modulation vectorielle a été introduite. Qui en concerne c’est le calcul des puissances
instantanées, les mêmes méthodes que celles proposées pour le cas du DPC classique peuvent
être utilisées, mais on travail avec la méthode par flux virtuelle. Le schéma ci-dessous présent
redresseur MLI (DPC avec modulation vectorielle).
ia Redresseur
ib
C
Vdc Charge
ic

Vdc ib ia MLI

Estimateur du flux et Sa Sb Sc Vdc


calcul de puissance Vdc
SVM
Sabc Vdc_ref
P q
ucα ucβ
Ɵ αβ
dq PI
ucq ucd
Vdc
PI PI

Pref
q
qref =0 P

Figure III.1 : Schéma Block de redresseur MLI avec commande VF-DPC-SVM

26
Chapitre III La commande directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC-SVM)

III.3. Modélisation de DPC-SVM

A. Calcul des puissances instantanées par estimation du flux virtuel


Le flux virtuel, en plus d’être présent pour la synchronisation, est aussi utilisé pour le
calcul des puissances instantanées. Ainsi, l’intégration de la tension de réseau (à partir de la
tension du filtre et du convertisseur) génère un vecteur de flux virtuel dans le plan α-β. Ainsi,
la chute de tension de la résistance est considéré négligeable.

ɸ =∫ =∫ −
(III.1)
ɸ =∫ =∫ −

ɸ et : sont respectivement le flux estimé et la tension du convertisseur.


On obtient la tension à partir du flux estimé :
ɸ ɸ ɷ ɷ
ɸ ɷ (III.2)
̅= = + |ɸ| = + ɸ

Sachant que pour des tensions presque sinusoïdales et équilibrées les dérivés de
l’amplitude du flux sont nuls, les puissances actives et réactives instantanées en fonction du
flux sont calculées par l’équation ci-dessous :
(III.3)
= (ɸ −ɸ )

= (ɸ +ɸ )
Cette méthode présente des avantages par rapport à la méthode d’estimation de la tension
et par conséquence elle permet de travailler avec une fréquence d’échantillonnage plus réduite
(Les discontinuités de l’estimation de la tension du convertisseur sont filtrées par l’intégrateur
qui se comporte comme un filtre passe-bas) et d’obtenir des meilleures performances lorsque
la tension du réseau est perturbée [13][14][15].

B. Le réglage des correcteurs des puissances instantanées


Le réglage des correcteurs des puissances active et réactive instantanées peut-être réalisé
analytiquement en utilisant un modèle idéal du convertisseur [16]. Pour que le facteur de
puissance soit unitaire, on doit imposer à la puissance réactive une référence nulle. Alors que
la référence Pref est récupérée à partir du régulateur de la tension continue du redresseur. Les
erreurs des puissances active et réactive sont fournies à des régulateurs PI. Les sorties de ces
régulateurs sont des tensions (Ucd, Ucq) continues dans le repère (dq). Dans ce cas, le réglage
des correcteurs PI est réalisé dans le domaine continu sans considérer le retard de calcul.
Les coefficients des régulateurs PI de la puissance peuvent être calculés par un modèle
simplifié du redresseur dans le repère (dq). Le modèle dans ce repère donne vd et vq comme
suit :

27
Chapitre III La commande directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC-SVM)

= + − +
(III.4)
= + + +

Le modèle peut-être simplifié d'après la figure (III.2), le vecteur de la tension de réseau est
confondu sur l'axe(d) du repère (dq) comme suit [10]:

3
= = (III.5)
2
=0
L’équation de puissance active et réactive est:
= (III.6)
=
β

q
̅
d

eβ ̅=
iq
φ id
Ɵ = ωt
α

Figure III.2 : diagramme vectorielle de la tension de réseau et courant de ligne

= + − +
(III.7)
0= + + +

La Figure (III.3) présente le schéma bloc des boucles de contrôle des puissances active
et réactive instantanées avec les correcteurs PI [17].

28
Chapitre III La commande directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC-SVM)

E
Pref - Correcteur - iq P
+ E
+ PI
+

qref - iq
Correcteur q
+ E
+ -
PI

Figure III.3 : Le schéma bloc des boucles de p et q avec deux correcteurs PI

Si on suppose que la puissance réactive est nulle, alors iq = 0, la boucle de régulation de


la puissance active devient indépendante de la boucle de la puissance réactive. On peut régler
les paramètres du correcteur PI sur la base du théorème de superposition. La Figure (III.4)
montre le schéma bloc simplifié de la boucle de contrôle de la puissance active instantanée.

Pref ( + ) P
+ - +
-
E
Figure III.4 : Le schéma bloc de la boucle de contrôle de la puissance active instantanée

La tension de la ligne est considérée comme une perturbation constante et devra être
compensée par la partie intégrale du correcteur PI. Pour le réglage, on a considéré que le zéro
du correcteur est placé sur le pôle du système :
(III.8)
= +
Où : est la constante du temps du système en boucle ouverte. Avec ce réglage, le système
enboucle fermée devient le suivant [18]:

Pref P
+ -

Figure III.5 : Le schéma bloc du système en boucle fermée

29
Chapitre III La commande directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC-SVM)

Ainsi, la constante de temps du système en boucle fermée est la suivante :


.
= . (III.9)

Cette constante de temps est utilisée dans le réglage du correcteur. Les paramètres du
correcteur PI sont donnés par l’expression suivante :
= .
(III.10)

=
.
La valeur de Tbf doit être choisie tant pour obtenir une bonne réponse comme pour
éliminer l’effet du couplage entre les deux correcteurs. Le ratio kp/ki est constant pour
différentes constantes de temps en boucle fermée est égal à la valeur de la constante de temps
en boucle ouverte. Les boucles des puissances instantanées étant similaires, l’équation (III.10)
est valable pour les deux correcteurs [16][1].

III.4.Résultats de simulation de DPC-SVM

On applique les même paramètres de simulation de la DPC classique pour avoir remarque
l’amélioration dans la commande, ces paramètres comme suit :
Résistance de l’inductance de couplage r 0.56 Ω
Self de l’inductance de couplage L 19.5 mH
Capacité du bus continu C 1100 μF
Résistance de la charge 100 kΩ
Tension composée efficace du réseau E 85 V
Fréquence du réseau ƒ 50Hz
Référence de la tension continue de sortie Vdc* 220 V

(a)
240

230

220
Tension continue Vdc (V)

210
Tension de référence
200

190

180
Tension continue
170

160

150

140

130
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
t (s)

30
Chapitre III La commande directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC-SVM)

(b)
100

80

60

40
e-alpha & e-beta

20

0 e-alpha e-beta
-20

-40

-60

-80

-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
t (s)

(c)

(d)
Puissance active (W) et puissance reactive (VAR)

2000

1500

1000 Puissance active & référence

500
Puissance réactive & référence

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1


t (s)

31
Chapitre III La commande directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC-SVM)

(e)
80

60
Tension et courant de reseau (V)

40

20 Tension de réseau

-20

-40 Courant de réseau


-60

-80
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
t (s)

(f)
Fundamental (50Hz) = 4.313 , THD= 2.00%

100
Mag (% of Fundamental)

80

60

40

20

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Harmonic order

Figure III.6: Performancede redresseur MLI commandé à l'aide de DPC-SVM.

III.5.Intérpretation des résultats


Les résultats obtenus pour la commande DPC-SVM avant et après l’application d’une
charge résistive sont représentés sur la figure (III.6). À vide de (0 à 0.5s) pas d’absorption
d’un courant et les puissances active et réactive sont nulles avec une tension du bus continu
qui suit bien sa référence (Vdc=220V). On impose la charge dans le temps t=0.5s on observe
l’augmentation de consommation du courant en même temps la puissance active (P=500W)
mais avec une moins perturbations que la commande DPC classique, ce qui prouve qu’il n’y a
pas de consommation de puissance réactive, le fonctionnement à facteur de puissance plus
proche de l’unité signifie que le courant de réseau est en phase avec la tension
correspondante, et on remarque des petites ondulations dans la tension continue qui à été
rattrapée rapidement par l’effet du régulateur PI à cause de l’estimation des puissances par
flux.
On vérifie que le courant du réseau est pratiquement sinusoïdal avec un THD de 2.0% qui
est meilleur que celle dans le DPC classique.

32
Chapitre III La commande directe de puissance avec modulateur vectoriel (DPC-SVM)

III.6.Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté la description de la commande directe de puissance
avec modulation vectorielle. Nous effectuons la simulation de redresseur à deux niveaux et sa
commande DPC-SVM selon l’estimation des puissances actives et réactives par flux. A partir
ces résultats, on remarque que la fréquence de commutation est constante, alors avec une
valeur d’inductance minime on observe une amelioration dans la forme d’onde du courant qui
est presque sinusoïdal et un taux distorsion d’harmonique réduit et une tension continue, parce
que les régulateurs induisent une réponse très rapide. On conclue que la structure DPC-SVM
c'est celle qui présente les meilleures performances pour être contrôler les redresseurs MLI
ayant une application industrielle dû au fait qu’elle travaille à fréquence de commutation
constante. Alors le contrôle direct de puissance avec modulation vectorielle (DPC-SVM)
répond instantanément au changement de la consigne de puissance et donne des résultats
amélioré.

33
Conclusion
Générale
CONCLUSION GENERALE
Le travail présenté dans ce mémoire s'inscrit dans le cadre de la recherche de nouvelles
solutions qui permettent l'amélioration de la qualité du transfert de l'énergie électrique d'une
source vers un récepteur et basée sur la conception des nouvelles stratégies de commande des
convertisseurs AC/DC à absorption de courant sinusoïdal faible taux distorsion harmonique
(THD). L'une de ces solutions est le redresseur (PWM) de courant qui peut remédie de lui-
même à la consommation de l'énergie réactive, et aussi une tension continue réglable.

La première partie de ce travail, c'est l’étude de redresseur MLI par la régulation de


courant, donc pour cela on à utiliser deux technique de commande déférent: commande à
hystérésis qui présent certaine inconvénient, et la stratégie de commande modulateur
vectorielle (SVM).

La deuxième partie a été consacrée à l’étude de nouveau contrôle appelée commande


directe de puissance (DPC), est basée sur le contrôle direct des puissances active et réactive
instantanées. Contrairement aux méthodes traditionnelles qui nécessitent une boucle de
régulation de courant, cette technique de contrôle des convertisseurs AC/DC sans capteur
repose sur l’estimation de la tension de ligne. En utilisant la DPC, on peut contrôler
l’échange d’énergie entre le redresseur et le réseau électrique donc on peut travailler avec un
facteur de puissance unitaire en imposant la puissance réactive à une valeur nulle. Après une
modélisation de l’ensemble du système de puissance avec ces commandes, nous avons mis
au point une simulation avec le logiciel MATLAB/SIMULINK. Les résultats de simulation de
commande présentant une réponse transitoire rapide et haut comportement statique et
montrent avec l’amélioration importante dans la forme des courants et la qualité de la tension
continue. L’analyse spectrale du courant de ligne montre que tous les harmoniques de rang
faibles sont bien atténués ce qui donne un THD acceptable.

La dernier partie on trouve l'amélioration de command DPC classique c’est que la


commande direct de puissance par modulateur vectorielle (DPC-SVM) sont plus fiables que
les commandes classiques, une bonne solution consiste en utilisant un modulateur de tension
(au lieu d’un tableau de commutations). Ils donnent des meilleurs résultats au niveau de la
qualité du courant, prennent des valeurs très acceptables dans les normes internationales, et
une fréquence de commutation fixe. D’après les résultats de simulation, la commande (DPC-

34
SVM) performant avec un THD faible, donc c’est la solution le plus présentable pour notre
étude.

Afin d’améliorer ce travailler à fréquence variable, on propose des perspectives suivante :

- DPC-SVM prédictif.
- DPC par les techniques de l’intelligence artificielle.
- DPC flou.

35
Références
Bibliographiques
Références Bibliographiques

Références Bibliographiques
[1] Abdelmalek.B, «Etude des Convertisseurs Statiques destinés à la Qualité de l'Energie
Electrique», mémoire de magister, Université de Constantine, 2009.
[2] KEDDARI.B et KOT.Y, «Modélisation et Simulation D'un Convertisseur AC/DC triphasé»,
mémoire de master, Université d’EL-Oued, 2014.
[3] L. BELHADJI, « Commande Directe de Puissance Basée sur le Flux Virtuel d’un Convertisseur
AC/DC Triphasé sans Capteur de Tension », mémoire de magister, Ecole Militaire poly
technique (EMP), Alger, 2007
[4] P.RIOUAL, H. POULIQUEN, J-P. LOUIS, «Control of a PWM rectifier in the unbalanced
state by robust voltage regulation », The European Power Electronics Association, , Nº13-169
,1993.
[5] A.BOUAFIA , F. KRIM , J. GAUBERT , «Predictive direct power control of three-phase pulse
width modulation (PWM) rectifier using space-vector modulation (SVM) », IEEE Transaction
Power Electronics, vol. 25, no. 1, pp. 1945–1955, January. 2010.
[6] Abdelmalek.B, «Filtrage actif d’un réseau Électrique», mémoire de master, Université
Mohamed Khider Biskra, 2014.
[7] OULEDAL. O, «COMMANDE DIRECTE DU COUPLE D'UN MOTEUR SYNCHRONE A
AIMANTS PERMANENTS SANS CAPTEUR MECANIQUE», mémoire de magister, Ecole
Normale Supérieure de l’Enseignement Technologique d’Oran, 2009.
[8] A.Chebabhi, MK.Fellah, N.Rouabah, Dj.Khodja, «Commande d’un filtre actif shunt par la
technique de control directe de puissance basée sur le flux virtuel», faculté des Sciences de
l’Ingénieur, département electrotechnique, université Djillali Liabes BP 98 Sidi Bel Abbes 22000
Algérie.
[9] A. BOUAFIA, «TECHNIQUES DE COMMANDE PREDICTIVE ET FLOUE POUR LES
SYSTEMES D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE: APPLICATION AUX REDRESSEURS A
MLI», thèse de doctorat en sciences, université Ferhat Abbas – Setif, 2010.
[10] BENGANA.S, «Stratégies de Contrôle Direct de Puissance d'un Redresseur PWM Triphasé»,
mémoire de master, Université KASDI – Ourgla, 2013.
[11] BOUCHAKOUR.S, «Commande Direct de Puissance d'un Convertisseur AC/DC Triphasé sans
Capteurs de Tension», mémoire de magister, école militaire polytechnique, 2005.
[12] B. MANSOUR, S.BARKAT, «Commande par Orientation de la Tension d’un Redresseur PWM
Utilisant la Commande Non Linéaire Adaptative», le premier séminaire national sur le génie
électrique appliqué aux énergies renouvelables, Chlef, 2010.
[13] M. Malinowski, «Sensorless Control Strategies for Three - Phase PWM Rectifiers». thèse de
doctorat, faculté d’électrotechnique, 2001.
[14] A.Moualdia, L.Nezli, MO.Mahmoudi, K.Benmanssour, «Modeling and Control of Wind Power
Conversion System Based on the Doubly Fed Asynchronous Generator», 2nd International
symposium (EFEA2012), Université de Northumbria , New Castle Upon Tune, UK, June 25-27,
pp. 658 -663, 2012.

36
Références Bibliographiques

[15] A.Moualdia, MO.Mahmoudi, L.Nezli, «Direct Torque Control of the DFIG and Direct Power
Control for Grid Side Converter in a Wind Power Generation System», le journal méditerranéen
de mesure et de contrôle MEDJMC, vol. 9, No.3, pp 101-108, 2013.
[16] M. Malinowski, G. Marques, M. Cichowlas, M. P. Kazmierkowski : « New Direct Power
Control of Three-Phase PWM Boost Rectifiers under Distorted and Imbalanced Line Voltage
Conditions ». Conférence ISIE’03, vol. 1, p.438-443, Juin 2003.
[17] Amaia.L, « COMMANDES AVANCEES DES SYSTEMES DEDIES A L’AMELIORATION DELA
QUALITE DE L’ENERGIE : DE LA BASSE TENSION A LA MONTEE ENTENSION », Energie
electrique. Institut National Polytechnique de Grenoble - INPG, 2006. Francais.
[18] KENDOULI.F, « CENTRALE EOLIENNE ET QUALITE DE L’ENERGIE ELECTRIQUE »,
thèse de doctorat, Université Mentouri de Constantine, 2012.

37
Annexes
Annexes

Annexe A
L'analyse du redresseur MLI triphasée:

Le circuit principal du redresseur MLI triphasée


Base sur la loi tension de Kirchhoff, tensions triphasées peuvent être calculées comme suit:

Sommation ces tensions triphasées:

Pour un système triphasé équilibré,

En outre, la tension neutre peut être simplement dérivé de Eq(3) comme:

Maintenant, tensions triphasées peuvent être calculées comme suit:

38
Annexes

Les différents domaines d’application de l’électronique de puissance

39
Annexes

Annexe B
Les Matrices de transformation:
Le passage des tensions simples triphasées (ea, eb, ec) aux tensions biphasées (eα, eβ)
s’effectue par l’intermédiaire de la matrice suivante :

Ce passage peut s’effectuer en fonction des deux tensions composées eab et eca par le biais de
la matrice suivante :

D’autre part, le passage des cordonnées α-β aux cordonnées d-q se réalise par la matrice
suivante :

Le passage inverse est exprimé par :

Le passage direct des tensions simples triphasées (ea, eb, ec) aux tensions biphasées dans le
repère tournant (ed, eq) s’effectue par l’intermédiaire de la matrice suivante :

Ce passage peut être aussi exprimé en fonction des tensions composées sous la forme ci-
dessous :

40
Annexes

Annexe C
Le bloc de simulation de la DPC classique :

Modèle de simulation de la DPC classique de redresseur MLI triphasé


Le block de simulation de calcul de puissance par estimation de flux

Modèle de simulation de la puissance par estimateur de flux

41
Annexes

Abréviation

MLI : Modulation de Largeur d'impulsions.

GTO : Gâte Turne-Off Thyristor.

IGBT : Insulated Gate Bipolar Transistor.

FEM : La Force Electromotrice.

DPC : Contrôle Direct de Puissance (Direct Power Control).

AC : Alternatif Courant.

DC : Direct Courant.

SVM : Space Vector Modulation.

DTC : Direct Torque Control.

PWM : Pulse Width Modulation.

THD : Total Harmonic Distortion.

PI : Régulateur Proportionnel intégral.

VF : Virtual Flux.

42

Vous aimerez peut-être aussi