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Cours de
Régulation Automatique
i
paramètres caractéristiques. L'étudiant doit maîtriser ces concepts pour d'abord distinguer la
démarche d'analyse adopté et les paramètres à cibler pour améliorer la réponse du système. A
la fin, le principe de modélisation à base de représentation d'état à été abordé pour initier à
l'analyse des systèmes multi-entrées multi-sortie. Dans le dernier chapitre, les performances
d'un système sont mentionnées, ainsi que les stratégies de commande les plus appropriés et
une partie expérimentale est également présentée. L'étudiant a l'intérêt de connaître la
complicité entre la stabilité, la rapidité et la précision d'un système. En outre, il doit savoir les
stratégies de commande et leur terrain d'utilisation, dans cette parties on montre plusieurs
exemple de régulation de niveau, de débit, de température et de pression et le principe de
fonctionnement des capteurs requis. Deux formes de correcteurs sont extrêmement employés
dans l'industrie, un correcteur ON/OFF, le plus simple, et un correcteur PID, c'est deux
correcteurs répondent souvent aux critères exigés par le cahier de charge. Le majeur souci
dans l'utilisant d'un correcteur PID est d'ajuster ces paramètres, qui varient selon la variation
de la consigne et la variation des paramètres intrinsèques du système par rapport au temps.
Plusieurs techniques de calcul de ces paramètres ont été abordés, notamment celle, la plus
simple, à base de modèle empirique. Finalement, l'étudiant doit pouvoir analyser et
commander plusieurs types des systèmes, et de savoir les différentes démarches aboutissants à
corriger leurs réponses plus ou moins perturbé pour suivre avec de bonnes performances une
certaine consigne.
ii
Table des matières
Avant propos i
Table des matières iii
Nomenclature vi
Liste des figures vii
Liste des tableaux xii
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I - REGULATION : DEFINITION, PRINCIPE ET FONCTION DE
TRANSFERT 3
I. 1. Introduction 4
I. 2. Notion et Définition 4
I. 3. Régulation Numérique et Analogique 9
I. 4. Boucle Ouverte et Boucle Fermée 12
I. 4. 1. Boucle Ouverte 12
I. 4. 2. Boucle Fermée 12
I. 5. Propriétés d'un Système de Régulation Automatique 12
I. 5. 1. Comportement Dynamique 12
I. 5. 2. Comportement Statique 13
I. 5. 3. Système Statique 13
I. 5. 4. Système Dynamique 14
I. 5. 5. Système Linéaire 14
I. 5. 6. Système Non-Linéaire 14
I. 5. 7. Système Continu 15
I. 5. 8. Système Invariant 15
I. 5. 9. Système Déterministe 15
I. 6. Fonction de Transfert 15
I. 6. 1. Définition 15
I. 6. 2. Transformation de Laplace 16
A. Propriétés 16
B. Transformée de Laplace inverse 17
B. a. Méthode des résidus 17
B. b. Décomposition en éléments simples 17
I. 6. 3. Propriétés de Fonction de Transfert 21
A. Fonction de Transfert d'un Ensemble d'Eléments 21
A. a. Eléments en Série 21
A. b. Eléments en parallèle 22
A. c. Déplacement d'un Point de Prélèvement 22
A. d. Déplacement d'un Point de Sommation 22
B. Fonction de Transfert en Boucle Fermée 23
C. Fonction de Transfert en Boucle Ouverte 24
D. Système à Retour Unitaire 24
E. Règles Simplificatrices des Schémas Fonctionnels de Mason 25
I. 7. Entrées Canoniques 26
I. 7. 1. Impulsion de Dirac 26
I. 7. 2. Echelon 26
I. 7. 3. Fonction de Vitesse 27
I. 7. 4. Entrée Harmonique 27
iii
I. 8. Réponse aux Entrées Canoniques 27
I. 8. 1. Réponse à une Impulsion de Dirac 27
I. 8. 2. Réponse à un Echelon Unitaire 28
I. 8. 3. Réponse à une rampe 28
I. 8. 4. Réponse à une Entrée Harmonique 28
A. Diagramme de Bode 28
B. Courbe de Nyquist 29
C. Courbe de Black - Nichols 30
iv
III. 3. 5. Capteur de Vibration 84
III. 4. Correction d'un Système Bouclé 85
III. 4. 1. Cahier de Charges 86
III. 4. 2. Configurations du Correcteur 86
A. Correction en feedback 86
B. Correction anticipée 88
C. Correction en cascade 90
D. Correction en interaction 91
E. Correction en rapport (ratio) 92
III. 4. 3. Compensation 93
A. Contrôleur Tout Ou Rien 93
B. Contrôleur PID 95
B. a. Correction Proportionnelle 95
B. b. Correction Intégrale 96
B. c. Correction Dérivée 97
B. d. Structures d'un Correcteur PID 98
1. Structures Parallèle 99
2. Structures Série 99
3. Structures Mixte Classique 99
4. Structures Mixte Variante 100
B. e. Correction PI 100
B. f. Correction PD 101
B. g. Correction PID 102
III. 5. Ajustement des Paramètres du Correcteur PID 103
III. 5. 1. Ajustement par paramètre 104
III. 5. 2. Ajustement à Base de Modèle avec Retard 108
A. Méthode de Lambda 109
B. Méthode de Broîda 110
C. Méthode de Cohen-Coon 111
D. Méthode de Skogestad 112
v
Nomenclature
Symbole Dénomination
vi
u0 Talon
Ti Coefficient de Temps d'intégration
Td Coefficient de Temps de Dérivation
Tn Coefficient de dosage de corrélation d'intégration
τd Coefficient de dosage de corrélation de dérivation
C(s) Fonction de Transfert du contrôleur
Acronyme Dénomination
µp Micro processeur
BO Boucle ouverte
BF Boucle fermée
A/N Conversion Analogique/Numérique
N/A Conversion Numérique/Analogique
API Automate Programmable Industriel
ON/OFF Contrôleur avec deux états seulement ON ou OFF.
TOR Tout ou rien
SISO Une entrée et une sortie
MIMO Plusieurs entrées et plusieurs sortie
Const Constant
TL Transformée de Laplace
TL-1 Transformée de Laplace inverse
FT Fonction de Transfert
FTBO Fonction de Transfert en Boucle Ouverte
FTBF Fonction de Transfert en Boucle Fermée
PID Proportionnelle, Intégrale et Dérivée
FOPDT système 1er ordre avec retard (First Order Plus Delay Time)
vii
Liste des figures
N° Titre Page
viii
II.7 Courbe de Nyquist d'un système du 1er ordre 38
II.8 Courbe de Black d'un système du 1er ordre 38
II.9 Circuit RC 39
II.10 Circuit LR 39
II.11 Circuit CR 39
II.12 Circuit RL 39
II.13 Echangeur de Chaleur 39
II.14 Masse et Amortissement 39
II.15 Débit de Fluide dans un réservoir 40
II.16 Entrainement de Couple avec frottement 40
II.17 Circuit RLC 41
II.18 Réponses indicielles d’un système de 2eme ordre illustrant l'influence de ζ 42
avec ω0 = 2 rad/s et K = 1
II.19 Réponses indicielles d’un système de 2eme ordre illustrant l'influence de la 43
variation de ω0. avec K = 1
II.20 Réponses indicielles d’un système de 2eme ordre (passe-haut) illustrant 43
l'influence de ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1
II.21 Réponses indicielles d’un système de 2eme ordre (passe-bande) illustrant 44
l'influence de ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1
II.22 Diagramme de Gain d’un système de 2eme ordre (passe-bas) illustrant 45
l'influence ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1
II.23 Diagramme de Phase d’un système de 2eme ordre (passe-bas) illustrant 45
l'influence ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1
II.24 Diagramme de Bode d’un système de 2eme ordre (passe-bas) illustrant 46
l'influence ω0 avec ζ = 0.7 rad/s et K = 1
II.25 Influence du facteur d'amortissement sur un système de 2eme ordre 46
II.26 Lieu de Nyquiste d’un système de 2eme ordre (passe-bas) illustrant 47
l'influence ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1
II.27 Lieu de Black-Nichols d'un système de 2eme ordre (passe-bas) illustrant 47
l'influence ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1
II.28 Système Masse + Ressort 48
II.29 Schéma bloc d'un Moteur DC sans commande 49
II.30 Schéma bloc du Moteur-Génératrice sans commande 49
II.31 Schéma bloc du Moteur-Génératrice avec commande 50
II.32 Schéma bloc d'un Moteur DC sans commande et sans perturbation 51
II.33 Schéma bloc du Moteur-Génératrice sans commande 51
II.34 Représentation de Mason 52
II.35 Schéma bloc du Moteur-Génératrice avec commande 52
II.36 Schéma bloc illustrant les équations d'un système linéaire d'une 56
représentation par espace d'état
III.1 Système en BF 62
III.2 Lieu de Nyquist de trois fonction de transfert en BO 63
III.3 Courbes de Bode de trois fonction de transfert en BO 64
III.4 Courbes de Black-Nichols de trois fonction de transfert en BO 65
III.5 Marge de Gain et de Phase sur le plan de Bode d’un système instable 65
III.6 Marge de Gain et de Phase sur le plan de Black-Nichols d’un système 66
instable
III.7 Réponse insuffisamment amortie 66
III.8 Réponse correctement amortie 66
III.9 Réponse bien amortie sans dépassement 66
ix
III.10 Réponse trop amortie 66
III.11 Réponse Indicielle de la FTBO et la FTBF d'un système avec modification 67
du gain statique (K)
III.12 Courbe de Nyquist d'un système avec modification du gain statique 68
III.13 Système à écart statique non nul 68
III.14 Système à écart statique nul 68
III.15 Exemple d'un système bouclé 69
III.16 Système à erreur de traînage constante 69
III.17 Définition de la bande passante d'un système, avec ωp est la fréquence de 70
résonance
III.18 Manomètre, U-tube (a) sans pression différentielle et (b) avec pression 73
élevée à la gauche
III.19 Manomètre, (a) Tube incliné et (b) Type de puits 73
III.20 Divers types d'élément de capteur de pression (a) Diaphragme, (b) 75
Capsule et (c) Soufflet
III.21 Coupe transversale microminiature de divers types de capteur de 75
pression à base de puce de silicium
III.22 Coupe transversale microminiature d'une jauge de pression 75
III.23 Jauge de pression à soufflet différentiel (a) lecture directe de l'échelle et 76
(b) transducteur de pression
III.24 Capteurs de pression représentés sont (a) Tube de Bourdon et (b) Tube de 76
Bourdon hélicoïdal
III.25 Manomètre en tube de Bourdon (a) pression positive et (b) pression 76
Négative
III.26 Manomètre Piézoélectrique 76
III.27 Pressostat : (a) Symbole selon NEMA et (b) Exemple 77
III.28 Types de dispositifs de mesure de débit (a) Plaque à orifice, (b) Tube de 77
Venturi, (c) Buse d'écoulement et (d) Tube de Dall
III.29 Dispositifs de mesure du débit (a) Coude et (b) Palette mobile 79
III.30 Débitmètre à base de turbine rotative muni d'un corps magnétique 79
III.31 (a) Débitmètre électromagnétique et (b) Débitmètre à tourbillon 80
III.32 Capteur de niveau : (a) Symbole selon NEMA et (b) Flotteur 81
III.33 Capteur de niveau en utilisant : (a) Sondes conductrices et (b) Sonde 81
capacitive
III.34 Capteur de niveau ultrasonique : (a) Emetteur-récepteur avec écart (b) 81
Emetteur-récepteur à base de réflexion
III.35 Capteur de niveau ultrasonique générant un signal électrique de 4 à 20 82
mA
III.36 Utilisation d'un RTD pour la commande de température d'un liquide 83
III.37 Thermostat : (a) Exemple de programmable et (b) Symbole selon NEMA 84
III.38 Thermocouple de type K 84
III.39 Capteur de vibration à base d'un élément piézoélectrique 85
III.40 Capteur de vibration utilisé pour mesurer la densité d'un fluide 85
III.41 Correction en feedback simple 87
III.42 Correction en feedback du débit d'un fluide par une valve 87
III.43 Correction en feedback de débit d'un fluide par une électrovalve montré 88
par le logiciel CE2000 de Tecquipment avec un correcteur PID
III.44 Correction en feedback de débit d'un fluide par une pompe montré par le 88
logiciel CE2000 de Tecquipment avec un correcteur PID
III.45 Principe d'une correction anticipée 89
x
III.46 Correction anticipée de niveau 89
III.47 Schéma bloc de correction anticipée de niveau 89
III.48 Principe d'une correction en cascade 90
III.49 Correction en cascade de niveau 90
III.50 Schéma bloc de correction en correction en cascade de niveau 90
III.51 Colonne de distillation avec deux boucle de commandes au top et au bas 91
III.52 Schéma bloc de commande en interaction avec découpeurs de distillation 92
III.53 Correction en rapport avec unité de division pour commander un débit 93
III.54 Correction en rapport sans unité de division pour commander un débit 93
III.55 Procédé sous la commande d'un contrôleur TOR avec Hystérésis 94
III.56 Commande d'un contrôleur TOR en utilisant une électrovalve pour 94
commande le niveau dans une cuve
III.57 Commande d'un contrôleur TOR avec variation de l'intervalle 94
d'Hystérésis
III.58 Commande d'un système avec un correcteur PI muni d'un filtre anti- 97
windup au niveau d'intégrateur
III.59 Commande d'un système avec un correcteur PID muni d'un filtre Washout 98
au niveau du dérivateur
III.60 Commande d'un système avec un correcteur PD muni d'un préservatif 98
pour prévenir le kick de l'action D
III.61 Schéma bloc d'une structure parallèle d'un correcteur PID 99
III.62 Schéma bloc d'une structure série d'un correcteur PID 99
III.63 Schéma bloc d'une structure standard d'un correcteur PID 100
III.64 Schéma bloc d'une structure mixte variante d'un correcteur PID 100
III.65 Système en BF 103
III.66 Réponse en BO 104
III.67 Réponse en BF sans correcteur 104
III.68 Réponse en BF avec variation de Kp 105
III.69 Réponse en BF avec variation de Kd 106
III.70 Réponse en BF avec variation de Ki et Kd 108
III.71 Réponse d'un système en BO simulé un modèle FOPDT 109
III.72 Modélisation du système par Matlab/Simulink 109
III.73 Réponse indicielle du système en BO 110
III.74 Réponse d'un système asservi avec des paramètres ajustés par la méthode 110
de Lambda
III.75 Réponse d'un système asservi avec des paramètres ajustés par la méthode 111
de Broîda
III.76 Réponse d'un système asservi avec des paramètres ajustés par la méthode 111
de Cohen-Coon
III.77 Réponse d'un système asservi avec des paramètres ajustés par la méthode 113
de Skogestad
III.78 Réponse en BO du système 113
III.79 Réponse du système asservi avec des paramètres ajustés par la méthode 114
de Skogestad
xi
Liste des tableaux
N° Titre Page
xii
Introduction Générale
Le développement sans cesse de l'électronique et de l'informatique implique couramment
l'application des systèmes commandées automatiquement à l'industrie. Le domaine
d'exploitation pétrolière fait communément recours aux techniques de régulation automatique
pour résoudre plusieurs problèmes concernant les grandeurs physique sensibles, importantes
ou même très critiques, comme la pression de fond, débit d'afflux, les vibrations de torsion,
les vibration latérales, etc.
Pour commander un système, il est fondamentale d'avoir l'habilité de mesurer sa sortie,
ensuite de prendre une action corrective si la sortie dévie de la consigne désirée à cause de
certaines perturbations. La connaissance, en premier lieu, du comportement et des propriétés
du système en question est indispensable. Ainsi, des outils mathématiques et électroniques
sont exploités afin de développer une plate forme en vue de commander le système plus ou
moins perturbé.
Le but de ce cours et de définir le concept et les termes utilisés dans une régulation
automatique, ainsi que la connaissance des différents outils et démarches permettant d'asservir
un système linéaire invariant. Ce manuscrit est partagé comme suit, après une introduction
générale, le premier chapitre est dédié à la définition du principe de la régulation automatique
et l'introduction de la fonction de transfert, ainsi que le concept de l'analyse temporelle et
fréquentielle. Le deuxième chapitre est consacré principalement à la définition des types de
modèles des systèmes d'une seule entrée et une seule sortie. Le troisième chapitre est destiné à
la connaissance des performances d'un système et les méthodes et les stratégies de correction.
On achève par une conclusion générale.
1
CHAPITRE I - REGULATION : DEFINITION,
PRINCIPE ET FONCTION DE TRANSFERT
3
Chapitre-I
I. 1. Introduction
Actuellement, la régulation automatique s'impose dans la quasi totalité des systèmes
industriels, y compris le domaine d'exploitation pétrolière. Par exemple, l'atténuation des
différentes formes des vibrations (torsion, axiale, latérale, stick-stip du drill string, etc.) et la
maîtrise de la pression du fond de puits font recours aux techniques de régulation automatique
pour d'abord mieux sécuriser l'équipage et l'installation de forage et ainsi pour obtenir un bon
rendement et moins de coût de maintenance et de réparation.
Des outils mathématiques sont utilisés pour assurer la commande d'un système tel que la
transformation de Laplace. Ces outils doivent être maîtrisés ainsi que plusieurs termes
particuliers (boucle ouverte, boucle fermée, fonction de transfert, etc.) afin d'analyser et
commander un système. Dans ce chapitre, on focalise sur la définition et les propriétés des
différents termes et outils utilisés dans la régulation automatique.
Dans la fin de ce chapitre l'étudiant doit maîtriser les points suivants :
• Différents termes couramment utilisés dans la régulation automatique notamment : boucle
ouverte, boucle fermée, fonction de transfert, perturbation, etc.;
• Manipulation de la transformation de Laplace (domaine de s) directe et inverse;
• Savoir extraire une fonction de transfert à partir d'un modèle SISO;
• Savoir caractériser un signal analogique;
• Simplifier et modifier une fonction de transfert décrite par un diagramme bloc;
• Connaître les entrées temporelles et leurs relatives réponses usuels;
• Connaître le principe des courbes les plus utilisées pour l'analyse fréquentielle;
• Utiliser l'outil Matlab afin d'effectuer une analyse temporelle ou fréquentielle.
I. 2. Notion et Définition
La Régulation, découle du verbe Anglais : to control, signifiant commander ou asservir.
Ce domaine scientifique a été au premier lieu utilisé à partir du XXème siècle, dans le domaine
de gisement et d'exploitation pétrolière. Suite aux progrès considérables dans l'électronique et
l'informatique industrielle, de nos jours la régulation est largement employée dans tous les
secteurs industriels afin d'asservir plusieurs grandeurs physiques et en effet améliorer le
rendement du système.
Prenons l'exemple d'une régulation de niveau d'un fluide par une valve directionnelle, le
fluide est alimenté par une pompe à débit constant.
(1) D'abord, on donne l'ordre (consigne) à l'actionneur (valve) pour atteindre un certain un
niveau (figure. I.1).
4
Chapitre-I
(2) Du moment qu'on atteindra le niveau désiré (mesuré par le capteur de niveau),
l'actionneur interrompe la génération du débit (figure. I.2).
Figure. I.1. Etat de fonctionnement (1) : Figure. I.2. Etat de fonctionnement (2) :
Début de génération de débit fonctionnement. Niveau désiré égale au niveau mesuré.
(3) Subitement, une fuite (perturbation) surgit au bas du réservoir. Ainsi, le niveau désiré
commence à varier. Pour le garder à une valeur désirée, l'actionneur reprend l'opération
d'ouverture, par ordre d'une organe de commande, afin de compenser pour cette perturbation,
et ouvrir d'une sorte que le débit entrant soit équivalent au débit sortant (figure. I.3);
(4) En imposant l'équivalence entre débits, l'organe de commande doit garder le même état
de fonctionnement pour maintenir le niveau désiré, (figure. I.4), jusqu'à ce qu'on élimine la
perturbation, ainsi on retourne à l'état de fonctionnement initial (1) et ainsi de suite.
Figure. I.3. Etat de fonctionnement (3) : Figure. I.4. Etat de fonctionnement (4):
Présence d'une perturbation Elimination de la perturbation.
Si le fonctionnement de l'actionneur est manuel, alors on parle d'une régulation manuelle.
Autrement, s'il fonctionne sans quasiment l'intervention de l'être humain, alors on parle d'une
régulation automatique.
La régulation automatique à pour but de maintenir la variable du système (pression, débit,
niveau, vitesse, température, vibration, etc.) à une valeur désirée sans quasiment l'intervention
de l'être humain, sauf pour donner les consignes. Un régulateur, nommé également
compensateur, correcteur ou contrôleur, doit être capable de réguler un système en présence
d'une ou de plusieurs perturbations, c'est l'une des raisons d'être principales d'une régulation
automatique. Le contrôleur calcule l'erreur générée à la sortie mesurée d'un système, souvent
causé par une perturbation, afin de la minimiser autant que possible. La figure. I.5 montre un
5
Chapitre-I
schéma bloc, dite aussi diagramme bloc, général des éléments et des signaux caractéristiques
d'un système de régulation automatique.
Figure. I.5. Schéma bloc montrant les différents éléments et signaux caractéristiques d'un
système de régulation automatique.
6
Chapitre-I
7
Chapitre-I
que l'entrée de chaleur sera équilibrer au pertes de chaleur par isolation. Ce système peut
opérer en deux modes de commande :
(a) Commande proportionnelle : Le mouvement linéaire de la soupape à tige est
proportionnel à l'erreur générée. Cela engendre une modulation continue de l'entrée de chaleur,
à la chambre, produisant ainsi une bonne propriété de commande. Cette application est utilisée,
souvent, quand l'erreur doit être inferieur à 1°C (où la précision est importante).
(b) Commande ON/OFF (TOR, Tout Ou Rien) : Appelée aussi thermostatique,
l'électrovanne est totalement ouverte ou fermée (chauffage est ON ou OFF). Cette forme de
commande produit une erreur de 2°C à 3°C mais elle est moins chère par rapport à la
proportionnelle.
8
Chapitre-I
La figure. I.8 montre un système de commande d'élévateur pour haute vitesse. La colonne
de commande, muni par un contrôleur intégré, exerce un mouvement qui produit un signal de
commande proportionnel à l'erreur, aboutie de la comparaison de l'entrée du capteur angulaire
(consigne) avec l'angle mesuré de l'élévateur. Ce signal alimente une servovalve
électrohydraulique, qui exerce un mouvement proportionnel du Clapet, permettant ainsi à
débiter un fluide à haute pression dans le vérin hydraulique. La différence de pression à travers
le piston fournit une force pour actionner l'élévateur. En pratique, un simulateur est attaché à la
colonne de commande pour permettre au pilote de mesurer la magnitude des forces
aérodynamiques, actionnant sur les surfaces de commande, empêchant la variation excessive
des ailes. Le diagramme bloc du système de commande est montré par la figure. I.9.
9
Chapitre-I
Adaptation et
Contrôleur Convertisseur
converission Quantificateur Actionneur Systeme x(t)
Numérique N/A
A/N
Horloge
10
Chapitre-I
11
Chapitre-I
12
Chapitre-I
Figure. I.16. Caractéristiques d'une réponse indicielle d'un système de 2eme ordre.
I. 4. 2. Comportement Statique
Un système avec comportement statique est traduit par un signal constant en régime
permanent, pour t→∞ (prend la même valeur ou reste dans le même intervalle) pour une
entrée échelon. On peut alors calculer son gain statique :
lim y( t ) ∆y( t ) (I.1)
K = t →∞
=
lim u( t ) ∆u( t )
t →∞
I. 5. 3. Système Statique
13
Chapitre-I
Un système est statique si sa sortie à l'instant t ne dépend que de son entrée au même
instant. Un tel système est donc idéal, sans régime transitoire et sans retard, comme une
résistance électrique idéale.
I. 5. 4. Système Dynamique
Un système est dynamique si sa sortie dépend non seulement de son entrée à l'instant t
mais aussi des entrées précédentes comme ces le cas de tous les systèmes réelles. Un tel
système est modélisé par plusieurs équations différentielles linéaires ou non-linéaires.
I. 5. 5. Système Linéaire
Un système est dite linéaire si la fonction qui le décrit est linéaire. Donc elle vérifie le
principe de superposition décrit par la fonction F :
F ( ae1 + be2 ) = aF ( e1 ) + bF ( e2 ) (I.2)
1 dω ( t ) d 2ω ( t )
V (t ) = ( Rf + K K )ω ( t ) + ( RJ + Lf ) + LJ
K e dt 2 (I.3)
v c e v
dt
avec R, fv, Ke, Kc, J, L paramètres liés au moteur et au mécanisme. Il s'agit d'une équation
différentielle linéaire de 2eme ordre. En régime permanent correspond à une vitesse stable où
les dérivées sont nulles. La relation donc en régime permanent devient :
V ( t ) = X .ω ( t ) (I.4)
qui est une relation linéaire entre la tension et la vitesse de rotation obtenue pour avec couple
donné.
I. 5. 6. Système Non-Linéaire
On peut recenser plusieurs types de non-linéarités (figure I.17): Seuil, Saturation,
Hystérésis, etc. Pratiquement, tous les systèmes présentent des non-linéarités. Cependant, on
les considère comme linéaires par approximation (linéarisation), pour pouvoir les commander
plus facilement.
Par exemple, le moteur est modélisé tel que (Eq. I.4), le résultat obtenu par calcul étant
satisfaisant dans la majorité des cas. Les non-linéarités ne sont pas couramment négligeables,
certains systèmes sont à la limite d'instabilité dans les systèmes bouclés. Les non-linéarités
sont par moment tenues : c'est le cas de la saturation qui permet de limiter le courant dans un
14
Chapitre-I
b x s x + ... + b 1 s + b 0
F ( s) = (I.5)
a z s z + ... + a 1 s + a 0
Donc, c'est le rapport de la TL de la sortie sur la TL de l'entrée avec s est la variable de
Laplace, c'est un nombre complexe (dans d'autres références la variable de Laplace est
symbolisée par p). Alors on aura : Y ( s ) = F ( s ) ⋅ E ( s ) . La FT caractérise la dynamique du
système et apporte un puissant outil pour connaître et résoudre les systèmes linéaires
invariants complexes [1].
15
Chapitre-I
I. 6. 2. Transformation de Laplace
Soit f(t) une fonction réelle définie pour ∀t ≥ 0 . La TL de f, TL(f(t)) est :
∞
TL( f ( t )) = F ( s ) = ∫ f ( t )e − st dt (I.6)
0
Cette intégrale n'existe que si |f(t)| ≤ K eat. On peut définir la TL inverse par TL-1 comme
suit : TL ( F ( s )) = f ( s ) . L'utilité principale de la TL est pour résoudre les problèmes de
−1
1 t
• Changement d'échelle de la transformée : TL( ⋅ f ( )) = F ( a ⋅ s ) (I.8)
a a
t
1
• Transformée des intégrales : TL( ∫ ∫ ∫ ... ∫ f ( t )dt ) = F ( s) (I.9)
0 sn
Tableau I. 2. TL des fonctions communes.
F(s)=TL{f(t)} f(t) F(s)=TL{f(t)} f(t)
1 t n −1
δ (t ) (Impulsion de Dirac) ⋅ e at
1
(s − a )n (n − 1)!
1 ω
𝜀𝜀(t)=1 (Echelon unitaire) sin(ωt )
s s +ω2
2
cos(ωt )
A s
A
s s +ω2
2
1
t (Rampe) e − as δ ( t − a)
s2
1 n!
sa
e ± at s n +1
tn
1 s cosh(ωt )
(s a )2 t ⋅ e ± at s −ω2
2
• Transformée des dérivées : TL( f n ( t )) = s n ⋅ F ( s ) − s n−1 ⋅ f (0) − s n− 2 ⋅ f ' (0) − ... − f n−1 (0) (I.10)
16
Chapitre-I
Exemples.
∞
− 1 − st ∞ 1
• Echelon unitaire : TL(ε ( t )) = ∫ e dt = [e ]0 =
− st
(I.14)
0 s s
e − jωt ⋅ e jωt 1 1 1
• TL(cos(ωt ) ⋅ ε ( t )) = TL
s
⋅ ε ( t ) = − = 2
2 s + jω s − jω s + ω
2
2
(I.15)
B. Transformée de Laplace Inverse
L'inverse de la TL consiste à déterminer la fonction temporelle, f(t), à partir de sa TL, F(s) :
s+5
Exemple. F ( s ) = ⇒ f ( t ) = e −5 t cos( 2t ) (I.16)
(s + 5 ) + 4
2
d n −1
⋅ n−1 [( s − x ) n ⋅ F ( s ) ⋅ e st ]
1
rx = lim (I.18)
→
s x
(n − 1)! ds
3) Calcul de f(t) : pour chaque pôle de F(s) on calcule son résidu rx . Ainsi :
f ( t ) = ∑ résidus . (I.19)
s+3
Exemple. Déterminer f(t) correspondant à F ( s ) = 2 . Déterminer les pôles de F(s)?
s(s + 2)
3 3 t −2t
Finalement, f ( t ) = r0 + r− 2 = − ( + )e (I.22)
4 4 2
B. b. Décomposition en Eléments Simples
17
Chapitre-I
Le principe de cette méthode consiste à écrire la fonction F(p) sous forme d'éléments
simples pouvant être prise de la table des TL des fonctions communes.
N ( s)
• Pôles simple : F ( s ) = , avec si ≠ sj si i ≠ j.
(s − s1 )(s − s2 )...(s − sw )
X1 X2 Xw
Alors on peut écrire: F ( s) = + + ... + (I.23)
(s − s1 ) (s − s2 ) ( s − sw )
avec X i = F ( s )(s − s1 ) . Les nombres complexes X i sont des résidus de leurs pôles
s= s i
1 1
Exemple. Déterminer f(t) correspondant à F ( s ) = = (I.25)
s + 7 s + 12 ( s + 3)( s + 4)
2
On a : X 1 =
1
(s + 3) = 1 (I.26) et X 2 = 1
(s + 4) = −1 (I.27)
( s + 3)( s + 4) s = −3
( s + 3 )( s + 4 ) s = −4
donc : f ( t ) = (e − e )ε ( t ) .
1 1 −3 t −4 t
Ainsi F ( s ) = − (I.28) (I.29)
( s + 3) ( s + 4 )
avec X 1 i = d ( F ( s )( s − si ) )
n
(I.31) et X 2 i = F ( s )( s − si ) n (I.32).
s= s
ds s= s i
i
3s 2
d 2 ( s + 2)
On a : X 1 i = ( s + 2) = 3 (I.35) et X 2 i =
3s
2 ( s + 2)
2
= −6
ds (s + 2) s = −2
(I.36)
s = −2
−6
(I.37) . Ainsi, f ( t ) = (− 6 t ⋅ e + 3e )ε ( t ) (I.38)
3 −2 t −2 t
Donc on aura : F ( s ) = +
(s + 2 ) (s + 2 )
2
18
Chapitre-I
Un débit de fluide Qe alimente un réservoir. Une pompe soutire un débit constant Qs. On
cherche la relation entre H(t) (la hauteur qui est la sortie) et Qe(t) (l'entrée). La section
transversale S du réservoir est de 0.5 m2 (figure. I.18). Les conditions initiales sont : H = 1m,
Qe0 = Qs0 = 0.01 m3/s. A t = 0; on augmente le débit Qe d'une variation qe = 0.002 m3/s.
Qe
Qs
Figure. I.18. Réservoir avec un débit entrant variable et un débit sortant constant.
On exprime la variation de volume dv du fluide dans le réservoir en un temps dt, considéré
très petit, en fonction des débits Qe , Qs et dt. dv = (Qe − Qs )dt . Comme la variation de
1
volume est dv = S . dh , on obtient : dh = (Qe − Qs )dt . L'équation différentielle décrivant
S
dh 1 1 1
le système étudié est donc : = (Qe − Qs ) = (Qe 0 + qe − Qs 0 ) = qe S (I.39)
dt S S S
dh 0.002
Soit : = = 0.004m / s . (I.40)
dt 0.5
Le coefficient S est constant (il ne dépend pas du temps) et l'ordre le plus élevé de la
dérivée sur la sortie h(t) du système est 1. L'équation différentielle de ce système est donc
1
linéaire et d'ordre 1. La TL du système soit : sH ( s ) = Qe ( s ) (I.41)
S
H ( s) 1 H ( s) 1 2
La FT est donc : = , soit = = . Si on cherche la variation de
Qe ( s ) S ⋅ s Qe ( s ) 0.5 ⋅ s s
h(t) lorsque le débit d'entrée varie brusquement de qe(t), il suffit d'exprimer la TL de qe(t) et de
0.004
déterminer h(t) à l'aide de la TL-1. On aura donc : H ( s) = (I.42)
s2
la TL-1 est h(t) = 0.004 t. Avec H0 = 1 m. Donc : h(t) = 0.004 t + 1 (I.43)
Exemple. FT d'un circuit électrique
Supposons que toutes conditions initiales sont nulles, trouvez la FT, H(s), du circuit
𝒅𝒅𝒅𝒅(𝒕𝒕) 𝟏𝟏
présenté par la figure I.19, sachant que : 𝒗𝒗(𝒕𝒕) = 𝑹𝑹 ∙ 𝒊𝒊(𝒕𝒕) ; 𝒗𝒗(𝒕𝒕) = 𝑳𝑳 ∙ 𝒅𝒅𝒅𝒅
; 𝒗𝒗(𝒕𝒕) = 𝑪𝑪 ∙ ∫ 𝒊𝒊(𝒕𝒕)𝒅𝒅𝒅𝒅?
19
Chapitre-I
R1 C
L
Ve (t) Vs (t)
R2
20
Chapitre-I
− ( K 2 + fv 3 s ) X 1 ( s ) + [M 2 s 2 + ( fv 2 + fv 3 )s + ( K 2 + K 3 )]X 2 ( s ) = 0 (I.47)
Supposons que :
A = [M 1 s 2 + ( fv 1 + fv 3 )s + ( K 1 + K 2 )] , C = [M 2 s 2 + ( fv 2 + fv 3 )s + ( K 2 + K 3 )] et
B = ( K 2 + fv 3 s ) . La FT :
X 2 ( s) 1 B
H ( s) = = = (I.48)
F ( s ) AC AC − B 2
− B
B
H ( s) =
(K + fv 3 s )
2
(I.49).
[(M1 s + ( fv1 + fv 3 )s + (K1 + K 2 )) ⋅ (M 2 s + ( fv 2 + fv 3 )s + (K 2 + K 3 ))] − (K 2 + fv 3 s )2
2 2
Exercice. On considère un système d'entrée e(t) et de sortie y(t) régi par l'équation
différentielle, avec conditions initiales nulles, suivante :
d 3 y( t ) 7 d 2 y( t ) 7 dy( t ) de ( t )
3
+ 2
+ + y( t ) = 2 + 4e ( t ) (I.50)
dt 2 dt 2 dt dt
Solution.
7 2 7
On a : p 3Y ( p ) + p Y ( p ) + pY ( p ) + Y ( p ) = 2 pE ( p ) + 4 E ( p ) (I.51)
2 2
Y ( s) 2s + 4
Ainsi : = (I.52)
E ( s) s3 + 7 s2 + 7 s + 1
2 2
1
Donc, on a un seul zéro : s = −2 . Les pôles sont : s = −1 , s = −2 , s=− .
2
I. 6. 3. Propriétés de Fonction de Transfert
A. Fonction de Transfert d'un Ensemble d'Eléments
A. a. Eléments en Série
Soit n éléments de FT : H1(s) ...Hn(s) sont mis en cascade (figure. I.21) :
21
Chapitre-I
Y ( s)
H ( s) = = H 1( s ) ⋅ H 2( s ) ⋅ ⋅ ⋅ H n( s ) (I.54)
E ( s)
A. b. Eléments en parallèle
Soient n éléments de FT : H1(p) ....Hn(p) sont mis en parallèle (figure. I.22) :
1
et Y2 ( s ) = H 1( s ) ⋅ H 2( s ) E ( s ) = H 2( s ) E ( s ) (I.57)
H 1( s )
et Y2 ( s ) = H 1( s ) H 2( s ) E ( s ) (I.59)
22
Chapitre-I
G ( s) G ( s)
d'où : Y ( s ) = E ( s) (I.) . Donc : H ( s ) = (I.66)
1 + G ( s) ⋅ F ( s) 1 + G ( s) ⋅ F ( s)
23
Chapitre-I
Y ' ( s)
D'où Y ' ( s ) = F ( s ) ⋅ G ( s ) ⋅ E ( s ) (I.68). Donc : = FTBO( s ) = G ( s ) ⋅ F ( s ) (I.69)
E ( s)
La FTBO est le produit des FT de la chaîne directe par la chaîne de retour. La FTBO est
importante pour l'étude de la stabilité des systèmes. Pour :
K (1 + b1 s + b2 s 2 + ... + bw s w )
FTBO( s ) =
sα (1 + a1 s + a2 s 2 + ... + az s z )
(I.70)
Avec :
𝛼𝛼 est le nombre d'intégrateurs de la FTBO(s), il est nommé la classe du système.
n = 𝛼𝛼 + z est l’ordre du système.
Si 𝛼𝛼 = 0 : K est nommé le Gain Statique.
D. Système à Retour Unitaire
Considérons le système à retour unitaire suivant (figure. I.29) :
24
Chapitre-I
C'est un cas important qui permet l'utilisation des courbes d'analyse fréquentielle (Nyquist,
Bode et Black-Nichols). Prenons le system de la figure. I.30 (a), le système de la figure I.30
(b) est son schéma équivalent sous forme de diagramme à retour unitaire.
4) Trouver les Di ;
Di = 1 - (𝝨𝝨 gains des boucles restant après élimination du chemin Mi) (I.72)
25
Chapitre-I
Y ( s) ∑M D i i
6) La FT équivalente : = i
(I.74)
E ( s) ∆
Y ( s) F1 F2 + F1 F3
Exemple. = (I.75)
E ( s ) 1 + (F1 F2 F5 + F1 F3 F5 + F2 F4 + F3 F4 )
I. 7. Entrées Canoniques
I. 7. 1. Impulsion de Dirac
Une impulsion de Dirac est une fonction de très courte durée avec une grande amplitude
(figure. I.32). On la note :
0 pour t≤0 et t ≥τ
δ (t ) = 1 (I.76)
lim pour 0 <τ < t
t →0
τ
I. 7. 2. Echelon
Appelé aussi échelon de Heaviside, c'est une fonction nulle pour t < 0 et égale à A pour
26
Chapitre-I
0 < t < ∞ (figure. I.33). Un échelon unitaire est un échelon avec amplitude égale à 1.
27
Chapitre-I
applique une impulsion de durée aussi courte que possible est finie, d'où une certaine
imprécision [3]. Code Matlab : Impulse(H).
I. 8. 2. Réponse Indicielle
Pour pallier aux inconvénients de la réponse Impulsionnelle, il est plus facile de l'obtenir :
H ( s) 1
Y ( s) = . Puisque l'entrée du système est e(t) = u(t), d'où E ( s ) = . Sa sortie est alors
s s
l'intégrale de la FT si toutes les conditions initiales sont nulles. En principe, la sortie doit être
du même type que l'entrée si le système est linéaire, c'est-à-dire qu'au début du régime
permanent, la sortie doit rester stable. Autrement, le système n'est pas linéaire et n'est pas
stable.
I. 8. 3. Réponse à Rampe Step (H).
1 H ( s)
L'entrée du système est e(t) = r(t), d'où E ( s ) = 2
. Donc, la sortie est Y ( s ) = .
s s2
Sa sortie est alors la deuxième intégrale de la FT si toutes les conditions initiales sont nulles.
Souvent utilisé pour tester la robustesse du système.
Step (H/s).
I. 8. 4. Réponse à Entrée Harmonique
Appelée réponse fréquentielle. On applique au système une entrée harmonique et on étudie
la réponse correspondante en régime permanent. On refait cette opération en partant des
fréquences les plus basses jusqu'aux fréquences les plus élevées, à partir d'une certaine
fréquence le système ne suit plus les oscillations que l'on voudrait lui exercer. Ensuite, on
représente ces fonctions par certaines courbes servant à décrire les performances du système.
Ainsi, on peut déduire la FT et d'autres paramètres afin d'analyser (analyse fréquentielle) le
comportement du système en point de vue de commande.
A. Diagramme de Bode
Appelée aussi Diagrammes Asymptotique. La FT pouvant être rapprochée à un gain
complexe, l'idée est de tracer la variation du module (gain) et du déphasage en fonction de la
fréquence. En effet, tout nombre complexe peut être représenter comme suit :
Le logarithme du gain est la partie réelle et la phase est la partie imaginaire. La courbe de
Bode consiste à représenter la courbe de gain et la courbe de phase en fonction des fréquences
(figure. I.36).
28
Chapitre-I
1
Exemple. Voici la FT suivante : H ( s ) = . On régime sinusoïdale, s = j ⋅ w , on aura :
s +1
1 1
H ( w) = , avec : H ( w ) = est le Module H ( w ) = Re + Im , et
2 2
1 + jw 1 + ( w) 2
Im
∠H ( w ) = arctan (− w ) est la Phase : ∠H (w ) = arctan .
Re
Il est possible d'utiliser deux unités, pour tracer l'axe de l'amplitude (magnitude), soit en dB
ou en absolu. Sur ce diagramme on peut extraire plusieurs informations concernant la stabilité
du système. Exemple, au point ou la magnitude est 0 dB, la phase correspondante doit être
supérieure à -180° pour que le système soit stable, autant que la phase est loin de la limite
-180°, on aura plus de marge de modification avant d'atteindre l'instabilité. Dans notre
exemple, au point de l'amplitude 0 dB la phase correspondante est de 0°, donc le système est
Bode Diagram
0
System: A
Peak gain (dB): 0
-5 At frequency (rad/s): 2e-12 System: A
Frequency (rad/s): 1
Magnitude (dB): -3.03
-10
Magnitude (dB)
-15
-20
-25
-30
-35
-40
0
System: A
Phase (deg)
Frequency (rad/s): 1
Phase (deg): -45.1
-45
-90
-2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10
Frequency (rad/s)
B. Courbe de Nyquist
Appelée lieu de Nyquist. On la trace en coordonnées polaires de la FT, la partie imaginaire
en fonction de la partie réelle (figure. I.37).
Cette présentation est un outil supplémentaire pour vérifier la stabilité d'un système. Il
suffit de percevoir la position du point critique (-1, 0) par rapport à la courbe de Nyquist
suivant la direction positive des impulsions, de 0 vers +∞, si elle se situe à la gauche de la
courbe au moment de la coupure de l'axe imaginaire, le système est stable.
29
Chapitre-I
Nyquist Diagram
0.5
6 dB 4 dB 2 dB 0 dB -2 dB -4 dB -6 dB
System: A
Real: 0.345
0.4 Imag: 0.475
10 dB -10 dB Frequency (rad/s): -1.38
0.3
System: A
0.2 Real: 0.0634
Imag: 0.244
Frequency (rad/s): -3.84
System: A
Imaginary Axis
20 dB -20 dB
0.1 Phase Margin (deg): -180
Delay Margin (sec): Inf
At frequency (rad/s): 0
Closed loop stable? Yes
0
-0.1
-0.2
-0.3
-0.4
-0.5
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1
Real Axis
nyquist(H)
Figure. I.37. Courbe de Nyquist.
C. Courbe de Black - Nichols
Le lieu de Black-Nichols accommode les avantages des courbes de Bode et ceux de
Nyquist, la FT est représentée par une seule courbe avec des échelles logarithmiques (figure.
I.38). On trace le logarithme du gain log |H(w)| en fonction du déphasage 𝜑𝜑 (w).
nichols(H).
Nichols Chart
40
0 dB
30
20
-1 dB
Open-Loop Gain (dB)
10
System: A
-3 dB
Gain (dB): -1.28
Phase (deg): -30.4
Frequency (rad/s): 0.586
0 -6 dB
System: A
Phase Margin (deg): -180
System: A Delay Margin (sec): Inf
Gain (dB): -12.4 At frequency (rad/s): 0
Phase (deg): -76.1 Closed loop stable? Yes
-10 Frequency (rad/s): 4.07 -12 dB
-20 -20 dB
-30
-40 dB
-40
-90 -45 0
Open-Loop Phase (deg)
30
CHAPITRE II - TYPES ET PROPRIETES
DES SYSTEMES
32
Chapitre-II
II. 1. Introduction
Assurer une bonne commande d'un système de régulation requière la connaissance du
modèle décrivant le comportement physique. Suivant ce modèle, il est approprié d'extraire la
fonction de transfert pour pouvoir manipuler un système avec une seule entrée et seule sortie
(SISO), en point de vue de commande. Plusieurs types de fonction de transfert peuvent être
rencontrées, il faut les distinguées afin d'agir sur les paramètres les plus influents sur les
performances de la réponse du système. Dans ce chapitre, on va étudier deux types de FT,
système de 1er ordre et de 2ieme ordre, l'ordre du système est déterminé par l'ordre le plus
supérieur du dénominateur de la FT. La connaissance du comportement d'un système de 2ieme
ordre permet de décrire celui des systèmes d'ordre supérieure à 2. Une introduction au
principe de modélisation à base de représentation d'état, qui est extrêmement utilisé pour
modéliser les systèmes de plusieurs sortie et plusieurs entrée (MIMO), est abordée.
A la fin de ce chapitre l'étudiant doit maîtriser les points suivants :
• Connaître les paramètres influents sur les réponses des systèmes de 1er et de 2eme ordre;
• Savoir analyser différentes formes des réponses des systèmes de 1er et de 2eme ordre;
• Approximer un système d'ordre supérieur à 2;
• Savoir transformer un modèle à une représentation par espace d'état;
• Transformer une représentation d'état à une fonction de transfert.
II. 2. Système de 1er Ordre
Un système de 1er ordre est défini par une équation différentielle du 1er ordre telle que :
d ⋅ y( t )
T⋅ + y( t ) = K ⋅ e ( t ) (II.1)
dt
Y ( s) K
ou un système avec une FT de type : = (II.2)
E ( s) 1 + T ⋅ s
avec T est la constante de temps du système et K est le gain statique. Le système est d'autant
plus rapide que sa constante de temps est petite et il est d'autant plus sensible que le gain
statique est grand.
Exemple. Circuit RC
La figure. II.1 montre le schéma d'un circuit RC, c'est un filtre passe-bas des signaux
bruités, avec R = 400Ω, C = 4mF et les conditions initiales sont nulles. On cherche à
déterminer la variation de la tension us(t) en fonction de la variation de la tension d'entrée
33
Chapitre-II
ue(t). D'après la loi des mailles, on obtient l'équation différentielle décrivant ce système :
d ⋅ us ( t ) U ( s) 1
RC ⋅ + us ( t ) = ue ( t ) , sa TL est : s = (I.3)
dt U e ( s ) 1 + RC ⋅ s
R
Ve (t) C Vs (t)
La sortie y(t) atteint le régime permanent au bout d'un temps qui dépend de la constante de
temps T, elle caractérise la rapidité du système à atteindre le régime permanent. T représente
environ 63.2% de K. Pour trouver le temps de réponse (Ts) à 5%, on a :
34
Chapitre-II
Figure. II. 2. Forme générale d'une réponse indicielle d'un système de 1er ordre.
−sT
T
y(Ts ) = K 1 − e T = 95% ⋅ K ⇒ − s = ln(0.05) ⇔ Ts = 3 ⋅ T (II.6)
T
Donc le temps de réponse Ts à 5% correspond à environ 3T. Pour le temps de réponse à 2%
−
s2T
T
(Ts2), on a : y(Ts 2 ) = K 1 − e T = 98% ⋅ K ⇒ − s 2 = ln(0.02) ⇔ Ts 2 = 4 ⋅ T (II.7)
T
Ainsi, le temps de réponse Ts à 2% correspond à environ 4T. Pour calculer le temps de
montrée (Tr), le temps nécessaire pour passer de 10% à 90% de la valeur du K on a :
−
T
t1
t1
y( t1 ) = K 1 − e = 10% ⋅ K ⇒ − T = ln(0.9 ) ⇔ t1 = 0.105 ⋅ T
(II.8)
y( t ) = K 1 − e − T = 90% ⋅ K ⇒ − t 2 = ln(0.1) ⇔ t = 2.3 ⋅ T
t2
2
T
2
35
Chapitre-II
B. Réponse Impulsionnelle
Pour une entrée impulsion de Dirac (figure. II.3) : e ( t ) = δ ( t ) , on a : E ( s ) = 1 .
K K 1 K −t T
On aura : Y ( s ) = = . Donc : y( t ) = e (II.9)
1+T ⋅ s T s + 1 T
T
C. Réponse à une rampe
1 K
Avec une entrée en rampe : e ( t ) = r ( t ) . On a : E 2 ( s ) = . Donc : Y ( s ) = 2
s (1 + T ⋅ s )
2
s
Ainsi :
0
t
y( t ) = ∫ K (1 − e
−t
T
(
)dt = K t − T (1 − e
−t
T
) ) (II.10)
La figure. II.4 illustre la réponse à une rampe d'un système de 1er ordre pour K = 1. En
régime permanent y(t) = K (t-T). L'erreur T entre l'entrée et la sortie est constante, elle est
nommée l'erreur de traînage. Souvent, un système de 1er ordre suit les variations linéaires de
l'entrée avec un certain retard.
K
H (ω ) = e ( t ) = E0 . cos(ωt )
avec 1 + ω 2T 2 (II.) et (II.12)
tgϕ (ω ) = −ωT y ( t ) = Y0 . cos(ωt + ϕ )
36
Chapitre-II
lim
ω →∞
log H (ω ) = log K − log Tω = − log ω . (II.14)
K
Les asymptotes se coupent en : log K = log − log ω , lorsque ω = 1/T. (figure. II.5).
T
A. b. Courbe de Phase
En représentant ϕ = Arctg ( −ωT ) en fonction de log ω (figure. II.6). Lorsque ω → 0,
alors 𝜑𝜑 = 0. Alors que, lorsque ω → ∞, on ait 𝜑𝜑 = -90°. La pulsation dans laquelle la courbe
de phase coupe l'axe -180° est dite la pulsation critique ω c . Tous les systèmes de 1er ordre
sont considéré stable en BO.
37
Chapitre-II
Y0 K K KTω
= = −j (II.15)
E0 1 + jTω 1
+
T ω 1
2 2
+ ω2
T 2
α β
Vs ( s ) 1 L
La FT du circuit de la figure (I.10) est : = . Donc, T = .
Ve ( s ) 1 + L ⋅ s R
R
Filtre passe–haut :
Vs ( s ) RC ⋅ s
La FT du circuit de la figure (I.11) est = . Donc, T = RC .
Ve ( s ) 1 + RC ⋅ s
L ⋅s
Vs ( s ) R L
La FT du circuit de la figure (I.12) est : = . Donc, T = .
Ve ( s ) 1 + L ⋅ s R
R
Echangeur de chaleur :
Q( s) Ct
La FT du système de la figure (I.13) est = . Donc, T = Rt C t .
sTamb ( s ) 1 + Rt C t s
Masse et amortisseur :
1
Vm ( s ) B . Donc, T = m .
La FT de ce système de la figure (I.14) est =
F ( s) m ⋅ s + 1 B
B
Débit de fluide dans un réservoir :
39
Chapitre-II
Pc ( s ) Rf
La FT de ce système de la figure (I.15) est = . Donc, T = R f C f .
Qin ( s ) R f C f ⋅ s + 1
Entrainement de couple avec frottement :
1
Ω( s) BR J
La FT de ce système de la figure (I.16) est = . Donc, T = .
Tin ( s ) J ⋅ s +1 BR
BR
40
Chapitre-II
L
R
Ve (t) C Vs (t)
1
une fréquence naturelle ω0 = et un facteur d'amortissement ζ = R C .
LC 2 L
La connaissance du comportement d'un système de 2eme ordre est très importante, puisque
la plupart des cahiers de charges des systèmes de régulation sont décrit par comparaison à un
système de 2eme ordre comme pour le temps de réponse, le temps de montée ou le
dépassement exigés. En outre, le comportement de ce type de système ressemble fortement au
systèmes d'ordre supérieur à 2. Le comportement dynamique d'un tel système dépend des
valeurs de ω0 et notamment de ζ, si :
s1 = −ω0 (ζ + i 1 − ζ 2 ) et s2 = −ω0 (ζ − i 1 − ζ 2 ) ;
ζ = 1 : la FT possède deux pôles doubles ( s1, 2 ) : s1, 2 = −ω 0 ;
s1 = −ω0 (ζ + 1 − ζ 2 ) et s1 = −ω0 (ζ − 1 − ζ 2 ) .
II. 3. 1. Réponse Indicielle
1 1 Kω02
Pour une entrée échelon, on a : E ( s ) = , alors Y ( s ) = (II.19)
s s ω02 + 2ζω 0 s + s 2
Pour 0 < ζ < 1 : La réponse indicielle est oscillatoire amortie (pseudopériodique,
41
Chapitre-II
e −ζω t
(
sin ω0 1 − ζ 2 ⋅ t + a cos(ζ ))
0
y( t ) = K 1 − (II.20)
1−ζ 2
Dans tout les cas si on augmente ω0 , la vitesse (la rapidité) du système augmente sans
changer la forme de la réponse. La fréquence d'oscillation ω p , est aussi appelée la fréquence
Pour ζ > 1 : La réponse indicielle est apériodique (Overdamped), elle prend la forme
d'une réponse d'un système de 1er ordre. On considère que :
Figure. II.18. Réponses indicielles d'un système de 2eme ordre illustrant l'influence de ζ
avec ω0 = 2 rad/s et K = 1.
La figure II.18 montre l'influence de ζ sur la réponse indicielle d'un système de 2eme ordre
(passe-bas) avec ω0 = 2 rad/s et K = 1. La figure. II.19 illustre l'influence de ω0 sur la
réponse indicielle d'un système de 2eme ordre (passe-bas) avec ζ = 0.6 puis ζ = 0.3 et K = 1.
Souvent, le temps de réponse optimal d'un système de 2eme ordre est obtenu pour :
42
Chapitre-II
Figure. II.19. Réponses indicielles d’un système de 2eme ordre illustrant l'influence de la
variation de ω0. avec K = 1.
Figure. II.20. Réponses indicielles d’un système de 2eme ordre (passe-haut) illustrant
l'influence de ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1.
La figure II.20 montre l'influence de ζ sur la réponse indicielle d'un système de 2eme ordre
(passe-haut) avec ω0 = 2 rad/s et K = 1.
43
Chapitre-II
2 Kζω 0 s 2
La FT est de type : H ( s) = 2 (II.26)
ω0 + 2ζω 0 s + s 2
selon le théorème de la valeur finale : Lim y( t ) = Lim sY ( s ) = ∞ (II.27)
t →∞ s→0
La figure II.21 montre l'influence de ζ sur la réponse indicielle d'un système de 2eme ordre
(passe-bande) pour ω0 = 2 rad/s et K = 1.
Figure. II.21. Réponses indicielles d’un système de 2eme ordre (passe-bande) illustrant
l'influence de ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1.
II. 3. 2. Réponse Fréquentielle
A. Diagramme de Bode
Y ( s) Kω02
Pour un système de 2eme ordre (passe-bas) la FT est : = 2 (II.28)
E ( s ) ω0 + 2ζω 0 s + s 2
K
on a : H (ω ) = 2
(II.29)
ω 2
ω 2
1 − + 2ζ
ω0 ω0
La figure. II. 22 montre l'influence de ζ sur la courbe de gain avec ω0 = 2 rad/s et K = 1. D'ici
on constate que la valeur ζ influe fortement sur le gain, pour ζ → 0 avec ω = ω0 , le gain
2
ω 2 ω
2
H (ω ) → ∞ . On a :
log H (ω ) = log K − log 1 − + 2ζ (II.30)
ω0 ω0
ω
avec : log K = log K − 2 log (II.31)
ω0
44
Chapitre-II
Figure. II.22. Diagramme de gain d'un système de 2eme ordre (passe-bas) illustrant
l'influence de ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1.
Figure. II.23. Diagramme de phase d'un système de 2eme ordre (passe-bas) illustrant
l'influence de ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1.
2ζ ω
ω0
En outre, on a : ϕ (ω ) = − arctg 2
, pour ω → 0 alors ϕ ( 0) = 0° .
1− ω
ω
0
Pour ω → ω0 alors ϕ (ω0 ) = −90° et pour ω → ∞ , alors ϕ ( ∞ ) = −180° .
La figure II.23 montre l'influence de ζ sur la courbe de phase d'un système de 2eme ordre
(passe-bas) avec ω0 = 2 rad/s et K = 1. Ainsi, on remarque que la condition de stabilité est
45
Chapitre-II
vérifiée pour ζ > 0. Pour ζ = 0 le système est en limite de stabilité, et pour ζ < 0 le système est
instable, de plus que ζ →-∞ le système devient plus loin de la stabilité [1].
Figure. II.24. Diagramme de Bode d'un système de 2eme ordre (passe-bas) illustrant
l'influence de ω0 avec ζ = 0.7 rad/s et K = 1.
La figure .II.24 présente l'influence de ω0 sur la courbe de phase d'un système de 2eme ordre
(passe-bas) avec ζ = 0.7 et K = 1. Ainsi, on remarque que ω0 n'a aucune influence sur la
stabilité du système, cette pulsation influe sur la marge de retard qui correspond à la rapidité
du système. Autant que ω0 augmente de plus la marge de retard diminue et la rapidité
augmente.
B. Phénomène de Résonance
Lorsque ζ → 0 , pour ω = ω0 , le gain peut prendre des grandes valeurs supérieures à celle
K
prévue par le diagramme de Bode : H (ω0 ) = .
2ζ
46
Chapitre-II
K
Dans ce cas, le gain maximum vaut : H Max = (II.33)
2ζ 1 − ζ 2
H Max 1
et le coefficient de résonance est : Q= = (II.34)
K 2ζ 1 − ζ 2
La figure II.25 montre l'influence du coefficient d'amortissement d'un système de 2eme ordre
sur la réponse indicielle comme impulsionnelle, et sur la réponse fréquentielle.
Figure. II.26. Lieu de Nyquiste d'un système de 2eme ordre (passe-bas) illustrant l'influence
de ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1.
Figure. II.27. Lieu de Black-Nichols d'un système de 2eme ordre (passe-bas) illustrant
l'influence de ζ avec ω0 = 2 rad/s et K = 1.
C. Courbe de Nyquist
47
Chapitre-II
D. Courbe de Black-Nichols
La courbe de Black-Nichols permet d'illustrer mieux la résonance, car elle correspond à un
maximum de la courbe; plus ζ → 0, plus le gain tend vers le maximum (figure II.27).
Exemple. Système de Masse + Ressort + Amortisseur.
Considérons le système montré par la figure. II.28, il se déplace horizontalement sur un
chariot. Avec, x est la position de la masse [m], m est la masse [kg], f est le coefficient de
frottement [N s/m], k est la constante de ressort [N/m] et u est la force d'entrée [N].
Admettons que toutes les conditions initiales sont nulles. L'équation différentielle qui régit ce
dy( t ) dy( t ) d 2 y( t )
système est : u( t ) − k +f =m (II.35)
dt dt dt 2
k
C'est un système de 2eme ordre avec une pulsation naturelle : ω0 = , un facteur
m
f 1
d'amortissement ζ = , un gain statique K = et une constante de temps :
2 m⋅k k
f
T= .
2⋅ m
Exercice. Commande d'un moteur DC par induction.
1. La FT générale de commande de la vitesse de rotation, w(t), d'un moteur DC est fournie
sous forme de schéma bloc représenté par la figure .II.29 :
Le modèle du comportement d'un moteur à commande par induit est donnée par les
équations ci-dessous :
di ( t )
Cm ( t ) = K c ⋅ i( t ) (II.37), et u( t ) = R ⋅ i ( t ) + L + e(t ) (II.38)
dt
dω ( t ) e(t ) = K e ⋅ ω (t )
Jm = C m ( t ) − Fvω ( t ) − C r ( t ) (II.39), et (II.40)
dt
48
Chapitre-II
49
Chapitre-II
𝒄𝒄𝒓𝒓 (𝒕𝒕) 𝑪𝑪𝒓𝒓 (𝒔𝒔) Couple résistant 𝑭𝑭𝝂𝝂 Coefficient de frottement visqueux
𝒘𝒘(𝒕𝒕) 𝜴𝜴(𝒔𝒔) Vitesse de rotation du Moteur 𝑱𝑱𝒎𝒎 Moment d'inertie équivalent sur
l'arbre moteur
𝒆𝒆𝑮𝑮 (𝒕𝒕) 𝑬𝑬𝑮𝑮 (𝒔𝒔) Force électromotrice de la génératrice L Inductance interne
Solution.
1.1. TL des équations (II.37 - II.40) sont successivement :
𝑪𝑪𝒎𝒎 (𝒑𝒑) = 𝑲𝑲𝒄𝒄 ∙ 𝑰𝑰(𝒑𝒑) . (II.37)
𝑼𝑼(𝒑𝒑) = 𝑹𝑹 ∙ 𝑰𝑰(𝒑𝒑) + 𝑳𝑳 ∙ 𝒑𝒑 ∙ 𝑰𝑰(𝒑𝒑) + 𝑬𝑬(𝒑𝒑) (II.38)
𝑱𝑱𝒎𝒎 ∙ 𝒑𝒑 ∙ 𝜴𝜴(𝒑𝒑) = 𝑪𝑪𝒎𝒎 (𝒑𝒑) − 𝑭𝑭𝒗𝒗 ∙ 𝜴𝜴(𝒑𝒑) − 𝑪𝑪𝒓𝒓 (𝒑𝒑) (II.39)
𝑬𝑬(𝒑𝒑) = 𝑲𝑲𝒆𝒆 ∙ 𝜴𝜴(𝒑𝒑) (II.40)
En utilisant le principe d'une FT, le rapport entre la sortie et l'entrée, on aura :
50
Chapitre-II
𝟏𝟏 𝟏𝟏
𝑮𝑮𝟏𝟏 = 𝑹𝑹+𝒑𝒑𝒑𝒑, 𝑮𝑮𝟐𝟐 = 𝑲𝑲𝒄𝒄 , 𝑮𝑮𝟑𝟑 = 𝑭𝑭 , 𝑮𝑮𝟒𝟒 = 𝑲𝑲𝒆𝒆 .
𝒗𝒗 +𝒑𝒑𝑱𝑱𝒎𝒎
Figure. II.32. Schéma bloc d'un Moteur DC sans commande et sans perturbation.
𝟏𝟏 𝟏𝟏
𝜴𝜴(𝒔𝒔) ∙𝑲𝑲 ∙
𝑹𝑹+𝒔𝒔𝒔𝒔 𝒄𝒄 𝑭𝑭𝒗𝒗+𝒔𝒔𝑱𝑱𝒎𝒎
Selon la formule de Black : 𝑴𝑴(𝒔𝒔) = = 𝟏𝟏 𝟏𝟏 (II.45)
𝑼𝑼(𝒔𝒔) 𝟏𝟏+ ∙𝑲𝑲 ∙ ∙𝑲𝑲
𝑹𝑹+𝒔𝒔𝒔𝒔 𝒄𝒄 𝑭𝑭𝒗𝒗 +𝒔𝒔𝑱𝑱𝒎𝒎 𝒆𝒆
𝑲𝑲𝒄𝒄
Donc : 𝑴𝑴(𝒔𝒔) = (II.46)
(𝑹𝑹+𝒔𝒔𝒔𝒔)(𝑭𝑭𝒗𝒗 +𝒔𝒔𝑱𝑱𝒎𝒎 )+𝑲𝑲𝒆𝒆 𝑲𝑲𝒄𝒄
2. TL des (II.41 - II.44) sont successivement :
𝑼𝑼(𝒔𝒔) = 𝑬𝑬𝑮𝑮 (𝒔𝒔) − 𝑹𝑹𝑮𝑮 ∙ 𝑰𝑰(𝒔𝒔) (II.41) et 𝑽𝑽(𝒔𝒔) = (𝒓𝒓 + 𝒍𝒍 ∙ 𝒑𝒑) ∙ 𝑰𝑰𝟏𝟏 (𝒔𝒔) (II.42)
𝑬𝑬𝑮𝑮 (𝒔𝒔) = 𝒂𝒂 ∙ 𝑰𝑰𝟏𝟏 (𝒔𝒔) (II.43) et 𝑽𝑽𝑮𝑮𝑮𝑮 (𝒔𝒔) = 𝒃𝒃 ∙ 𝜴𝜴(𝒔𝒔) (II.44).
En utilisant le principe d'une FT, le rapport entre la sortie et l'entrée, on aura :
𝒂𝒂
𝑮𝑮𝟓𝟓 (𝒔𝒔) = 𝒓𝒓+𝒍𝒍∙𝒑𝒑 et 𝑮𝑮𝟔𝟔 (𝒔𝒔) = 𝑹𝑹𝑮𝑮 .
51
Chapitre-II
𝒂𝒂𝑲𝑲
Alors : 𝑻𝑻(𝒔𝒔) = (𝒓𝒓+𝒍𝒍𝒍𝒍)�𝑹𝑹�𝒔𝒔𝑱𝑱 �+�𝒔𝒔𝑱𝑱𝒄𝒄 ∙𝑹𝑹 �+(𝑲𝑲 ∙𝑲𝑲 )� (II.52)
𝒎𝒎 𝒎𝒎 𝑮𝑮 𝒄𝒄 𝒆𝒆
52
Chapitre-II
2
2. Pour un système avec un amortissement idéal : β = 45° , ainsi ζ = , donc K = 200 ,
2
et ω0 = 14.14 rad/s.
II. 4. Système d'Ordre Supérieur à Deux
Il est difficile d'universaliser le comportement d'un système d'ordre supérieur à 2. Par
exemple, un système de 3eme ordre peut avoir :
Deux pôles complexes conjuguées et un pole réel;
Deux pôles réelles, et un autre réel;
53
Chapitre-II
54
Chapitre-II
Exemple.
Les dynamiques d'un servomoteur donnent la FT suivante :
𝟏𝟏𝟏𝟏𝟒𝟒
𝑯𝑯(𝒔𝒔) = (II64.)
𝒔𝒔(𝒔𝒔+𝟓𝟓𝟓𝟓𝟓𝟓)(𝒔𝒔+𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐)
Trouver la FT si le temps de simulation est 1000 fois lent par rapport au temps réel
(l'échelle de temps est 1000x). On remplace s par 1000 s, on aura :
𝟏𝟏𝟏𝟏𝟒𝟒 𝟏𝟏𝟏𝟏
𝑯𝑯(𝒔𝒔) = ( = 𝒔𝒔(𝒔𝒔+𝟎𝟎.𝟓𝟓)(𝒔𝒔+𝟐𝟐) (II.65)
𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏)(𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏+𝟓𝟓𝟓𝟓𝟓𝟓)(𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏+𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐)
II. 6. Représentation par Espace d'Etat
La représentation par espace d'état, connue aussi par l'approche par domaine temporel, est
une forme de modélisation mathématique extrêmement utilisé en régulation automatique, pour
présenter la relation entre l'entrée (s) et la sortie (s) d'un système. Selon le nombre des entrées
et des sorties et selon le type du système (linéaire, non-linéaire, invariant, variant, à dimension
finie ou infinie, etc.), les variables sont exprimées en vecteurs et/ou en matrices [5]. Cette
représentation fournit une pratique méthode de modélisation et d'analyse des systèmes MIMO
(multi-entrées multi-sorties). Avec e entrées et q sorties, on peut avoir 𝒆𝒆 ∙ 𝒒𝒒 fonctions de
transfert pour bien décrire le système.
La représentation par espace d'état la plus commune d'un système linaire de e entrées et q
sorties et n variables d'état est décrite sous la forme suivante :
𝒙𝒙̇ (𝒕𝒕) = 𝑨𝑨 ∙ 𝒙𝒙(𝒕𝒕) + 𝑩𝑩 ∙ 𝒖𝒖(𝒕𝒕) (II.66)
𝒚𝒚(𝒕𝒕) = 𝑪𝑪 ∙ 𝒙𝒙(𝒕𝒕) + 𝑫𝑫 ∙ 𝒖𝒖(𝒕𝒕) (II.67)
Avec : x(t) est le vecteur d'état ∈ 𝑹𝑹𝒏𝒏 ; y(t) est le vecteur de sortie ∈ 𝑹𝑹𝒒𝒒 ; u(t) est le vecteur
d'entrée (de commande) ∈ 𝑹𝑹𝒆𝒆 ; A est la matrice d'état (du système) 𝒏𝒏 ∙ 𝒏𝒏 ; B est la matrice
d'entrée 𝒏𝒏 ∙ 𝒆𝒆 ; C est la matrice de sortie 𝒒𝒒 ∙ 𝒏𝒏 , D est la matrice anticipée 𝒒𝒒 ∙ 𝒆𝒆 (en cas où le
système n'a pas de relation directe entre la sorite et l'entrée, cette matrice est nulle), avec
𝒅𝒅𝒅𝒅(𝒕𝒕)
𝒙𝒙̇ (𝒕𝒕) = . Le minimum nombre de variables d'état requis correspond à l'ordre de
𝒅𝒅𝒅𝒅
l'équation différentielle qui définie le système. Si le système est représenté en forme de FT,
alors il correspond à l'ordre du système.
La représentation par espace d'état peut prendre plusieurs forme selon que les systèmes est:
_ Invariant continu 𝒙𝒙̇ (𝒕𝒕) = 𝑨𝑨 ∙ 𝒙𝒙(𝒕𝒕) + 𝑩𝑩 ∙ 𝒖𝒖(𝒕𝒕) (II.68)
𝒚𝒚(𝒕𝒕) = 𝑪𝑪 ∙ 𝒙𝒙(𝒕𝒕) + 𝑫𝑫 ∙ 𝒖𝒖(𝒕𝒕) (II.69)
_ Variant continu 𝒙𝒙̇ (𝒕𝒕) = 𝑨𝑨(𝒕𝒕) ∙ 𝒙𝒙(𝒕𝒕) + 𝑩𝑩(𝒕𝒕) ∙ 𝒖𝒖(𝒕𝒕) (II.70)
𝒚𝒚(𝒕𝒕) = 𝑪𝑪(𝒕𝒕) ∙ 𝒙𝒙(𝒕𝒕) + 𝑫𝑫(𝒕𝒕) ∙ 𝒖𝒖(𝒕𝒕) (II.71)
55
Chapitre-II
Le diagramme bloc de la figure II.36 illustre les équations d'un système linéaire d'une
représentation par espace d'état.
Figure. II. 36. Schéma bloc illustrant les équations d'un système linéaire d'une
représentation par espace d'état.
Afin d'avoir une FT à partir d'un espace d'état d'un système linéaire invariant, on considère
l'espace d'état suivant :
x ( t ) = Ax ( t ) + Bu( t ) sX ( s ) = AX ( s ) + BU ( s )
(II.72), sa TL est : (II.73)
y( t ) = Cx ( t ) + Du( t ) Y ( s ) = CX ( s ) + DU ( s )
On cherche la FT, dont Y(p) et U(p) sont, respectivement, la sortie et l'entrée :
sX ( s ) − AX ( s ) = BU ( s )
( sI − A) X ( s ) = BU ( s ) (II.74), avec Φ ( s ) = ( sI − A)
−1
(II.75)
X ( s ) = ( sI − A) −1 BU ( s ) = Φ( s ) BU ( s )
La matrice Φ (s ) est appelée la matrice de Transition d'Etat. Ainsi, on aura :
= CΦ( s ) B + D = C (sI − A) B + D
Y ( s) −1
Donc, H ( s) = (II.77)
U ( s)
Exemple. Voici un système décrit par la représentation d'état suivante :
0 1 0 0
x ( t ) = Ax ( t ) + Bu( t ) = 0 0 1 x + 0 u
(II.78)
− 3 − 4 − 2 1
y( t ) = Cx ( t ) + Du( t ) = [5 1 0]x + 0 ⋅ u
s − 1 0
On aura : sI − A = 0 s − 1 (II.79)
3 4 s + 2
56
Chapitre-II
s2 + 2s + 4 2+ s 1
− 3 s( 2 + s ) s
− 3s − 3 − 4s s 2
(sI − A) =
−1
Donc : . (II.80)
s3 + 2s2 + 4 s + 3
Y ( s) s+5
On aura : H ( s ) = = 3 (II.81)
U ( s) s + 2s 2 + 4 s + 3
Pour rendre ce calcul plus facile, Matlab possède
la fonction (ss2tf) pour avoir la FT correspondante
et (tf2ss) pour l'inverse.
57
Chapitre-II
Donc, x1(t) est la position de la masse [m], x2(t) est la vélocité de la masse [m/s] : x 2 ( t ) = x( t )
58
CHAPITRE III - PERFROMANCE ET
CORRECTION DES SYSTEMES
60
Chapitre-III
III. 1. Introduction
Apres avoir trouver la fonction de transfert d'un système SISO, et de connaître le
comportement de ses réponses en BO. Il est temps d'appliquer une action de correction pour
contrôler le système afin de suivre une consigne désirée et de compenser les perturbations
inhérentes. La réalisation de cette action dépend de plusieurs facteurs, notamment le cahier de
charge exigé. En effet, les performances d'un système de correction (stabilité, rapidité et
précision) sont souvent contradictoires, c'est à dire il est difficile d'avoir à la fois un système
stable, précis et rapide au même temps. Pour cela, le cahier de charge doit être bien défini
suivant les priorités de performance. Plusieurs types de correcteurs sont utilisés dans
l'industrie, cependant les plus utilisé jusqu'à présent reste le simple ON/OFF et le régulateur
aux actions proportionnelle, intégrale et dérivée (PID). Pour faire face aux différentes
contraintes de commande, plusieurs stratégie de commande sont abordées. Couramment, le
but principal pour un opérateur et de calculer les bons paramètres du correcteur pour assurer
une commande performante, ainsi différentes techniques sont proposées pour y arriver. A la
fin de ce chapitre, l'étudiant doit :
• Savoir le dilemme des performances d'un système bouclé;
• Connaître les différentes critères de stabilité;
• Connaître les différents capteurs de pression, niveau, débit, température et vibration;
• Connaître les différentes stratégies de commande;
• Connaître le principe de fonctionnement de plusieurs types de capteurs;
• Comprendre le principe de fonctionnement d'un régulateur ON/OFF et PID;
• Savoir les différentes formes d'un régulateur PID;
• Maîtriser les différentes techniques de calcul des paramètres du régulateur PID;
III. 2. Performances d'un Système
Généralement, on caractérise les performances d'un système asservi par les trois critères
suivants :
- Stabilité;
- Précision;
- Rapidité.
Un système asservi idéal est stable, précis et rapide. Cependant, ces critères sont
contradictoires pour un système en BF.
III. 2. 1. Stabilité
61
Chapitre-III
La stabilité d'un système est une condition impérative afin qu'il soit usuel. Considérons une
entrée échelon, un système est stable si, lorsqu'on l'éloigne d'un état d'équilibre, il finit par y
revenir, sinon il est instable. Pour certain cas, cette propriété n'est valable que si l'éloignement
est faible; on parle alors de stabilité locale. Si au contraire le système retourne dans son état
d'équilibre quelque soit la perturbation, on parle alors de stabilité globale.
Depuis le développement des communications électroniques, la réponse fréquentielle est
devenue l'unité commune pour déterminer la stabilité [6]. Les critères de l'étude de la stabilité
d'un système nécessitent l'observation des parties réelles des pôles et l'évaluation de la FTBO.
Un système est stable si et seulement si les pôles de sa FT sont tous à partie réelle strictement
négative. Admettons le système asservi montré par la figure. III.1 :
62
Chapitre-III
_ T(s) est instable en BF puisque un de ses pôles est positif (1 + √3, 1 − √3), même si que
son lieu de Nyquist (en rouge) parcouru dans le sens des pulsations croissantes laisse le point
critique (-1, 0) sur sa gauche;
_ G(s) est instable en BF puisque un de ses pôles est positif (1 + √3, 1 − √3), et son lieu
de Nyquist (en vert) parcouru dans le sens des pulsations croissantes laisse le point critique
(-1, 0) sur sa droite.
63
Chapitre-III
64
Chapitre-III
Figure. III. 5. Marge de Gain et de Phase sur le plan de Bode d'un système instable.
Une marge de gain, ou de phase, positive indique que le système garde encore une marge
de stabilité, le système est stable. Autrement, le système est instable.
65
Chapitre-III
Figure. III. 6. Marge de Gain et de Phase sur le plan de Black-Nichols d'un système instable.
Un amortissement est la capacité d'un système oscillant à être suffisamment amorti, le
nombre d'oscillation doit être minime, et ne pas présenter de grand dépassement.
L'amortissement correspond physiquement à des pertes d'énergie : frottements en
mécanique, courants de Foucault en électricité, pertes de charges en hydraulique, etc.
On peut distinguer quatre cas d'amortissement :
_ Cas 1 : Réponse insuffisamment amortie (figure. III.7) : Grand dépassement; Grand temps
de réponse; Trop d'oscillations.
_ Cas 2 : Réponse bien amortie avec dépassement (figure. III.8) : Faible dépassement; Petit
temps de réponse; Pas d'oscillations.
Figure. III.9. Réponse bien amortie Figure. III.10. Réponse trop amortie.
sans dépassement.
66
Chapitre-III
_ Cas 3 : Réponse bien amortie sans dépassement (figure. III.9) : Pas de dépassement;
Tolérable temps de réponse; Pas d'oscillations.
_ Cas 4 : Réponse sur-amortie (figure. III.10) : Pas de dépassement; Grand temps de réponse;
Pas d'oscillations.
Un système stable en BO peut devenir instable une fois bouclé, dès que son lieu de la
FTBO ne satisfait plus au critère de revers.
Exemple.
Considérons un système asservi à retour unitaire de FTBO suivant :
K
H ( s) = (III.2)
0.4 s + s 2 + s + 1
3
De la figure III.11, le critère de revers est satisfait pour la courbe bleue, de gain K=1, les
réponses indicielles convergent vers 1 pour la FTBO et vers 0.5 pour la FTBF. Il ne l'est pas
pour la courbe rouge, de gain K=2, la réponse indicielle converge en BO vers la valeur du
gain de la FTBO et diverge en BF. Lorsqu'on commande un système, il faut prendre en
considération ce problème, parce que toute modification du gain de la FTBO, peut rendre le
système instable.
On constate par lecture directe sur la figure. III.12 que les deux courbes passent de part et
d'autre du point critique. On peut en conclure que la stabilité est d'autant meilleure que le gain
de la FTBO est plus faible. Pour un système stable, le gain statique en BF est défini par :
y( t )
K = lim
t →∞
= lim FTBF ( p ) . (III.3)
e ( t ) p→0
Figure. III. 11. Réponse Indicielle de la FTBO et la FTBF d'un système avec modification du
gain statique (K).
67
Chapitre-III
Figure. III. 12. Courbe de Nyquist d'un système avec modification du gain statique.
III. 2. 2. Précision
Elle est principalement définie par deux grandeurs qui sont l'erreur statique (écart
statique) et l'erreur de traînage.
A. Erreur Statique
Pour caractériser l'erreur statique, on soumet le système à une entrée échelon d'amplitude
constante : e(t) = K u(t). Souvent, la réponse indicielle, y(t), se stabilise au bout d'un certain
temps, sinon le système est instable. L'erreur statique est la différence entre la consigne et la
valeur atteinte en régime permanent : ε s = lim
t →∞
( e ( t ) − y( t )) (III.4)
Figure. III.13. Système à écart statique non nul. Figure. III.14. Système à écart statique nul.
La figure. III.13 présente un système avec erreur statique non nulle, la figure. III.14
présente un système avec erreur statique nulle. Considérons le système bouclé de la
figure.III.15. D'après le théorème de la valeur finale, l'erreur statique de ce système, est :
E ( s) E ( s)
ε s = lim s = lim s (III.5)
s→0
1 + H ( s )G ( s ) s→0
1 + FTBO ( s ) .
68
Chapitre-III
1 E ( s) 1
E ( s ) = , ε s = lim s = lim (III.6)
s s→0
1 + H ( s )G ( s ) s→0
1 + FTBO ( s )
1 E ( s) 1/ s
E ( s) = , ε s = lim s = lim (III.7)
s2 s→0
1 + H ( s )G ( s ) s→0
1 + FTBO ( s )
B. Erreur de Traînage
Appelé aussi, écart de poursuite. Pour la caractériser, on applique sur le système une
entrée rampe d'une pente k : e(t) = k. t. u(t). En régime permanent, l'erreur de traînage est la
différence entre la consigne et la réponse rampe en l'absence de perturbation.
La figure III.16 présente une erreur de traînage constante.
Figure. III.17. Définition de la bande passante d'un système, avec ωp est la fréquence de
résonance.
La précision est d'autant meilleure que le gain de la FTBO est grand, ce qui implique une
large bande passante.
III. 2. 3. Rapidité
La rapidité est définie principalement par le temps de réponse du système soumis à une
entrée échelon d'amplitude K , et d'autre paramètres comme :
A. Temps de montée
70
Chapitre-III
s s+ 1
T
Donc : s ( t ) = 1 − e −5 t (III.13)
1.1. Temps de montrée (Tr) : est le temps nécessaire pour passer de 10% à 90% de la valeur
de K : (III.14)
s( t2 ) = 1 − e = 90% ⇒ −5t2 = ln(0.1) ⇔ t2 = 0.46
−5 t 2
Ainsi : Tr = t2 − t1 = 0.44 s .
1.2. Temps de réponse à 5% (Ts à 5%) : est le temps nécessaire pour atteindre 95% de la
12
2.2. Facteur d'amortissement : ζ = = 0.548 . Donc, le signal du système est
2 ⋅ 10.95
pseudo périodique amorti.
71
Chapitre-III
π −β
Tr = cos( β ) = ζ et ω p = ω0 1 − ζ , alors
2
2.3. Temps de montrée : , avec :
ωp
π − β 3.14 − 0.99
β = 56.77° , donc : Tr = = = 0.235 s. (III.16)
ωp 9.16
π
2.4. Temps de pic : Tp = = 0.343 s. (III.17)
ωp
ζ
−π
1−ζ 2
2.5. Dépassement : D(%) = e
⋅ 100 = 12.78% . (III.18)
3
2.6. Temps de réponse à 5% : Ts 5% = 3 ⋅ T = = 0.5 s (III.19)
ζ ⋅ ω0
4
2.7. Temps de réponse à 2% Ts 2% = 4 ⋅ T = = 0.66 s (III.20)
ζ ⋅ ω0
III. 3. Capteurs
Le choix des capteurs et des actionneurs pour assurer la commande est très important pour
avoir une correction performante. Cependant, plusieurs points doivent être prises en
considération dans leurs choix, notamment :
Compatibilité (possibilité de calibrage) avec l'unité de commande et les autres composants;
Coût, qualité de précision et puissance requises;
Plusieurs types de capteurs et d'actionneurs sont disponibles dans l'industrie.
III. 3. 1. Capteur de Pression
La pression est la force exercée par les gaz et les liquides en raison de leur poids. Les
unités de pression sont une mesure de la force (poids) agissant sur une certaine zone. Elle est
le plus souvent exprimé en :
• psi (pounds per square inch) ou en psf;
• Atmosphérique (atm);
• Pascals (Pa = N/m2) ou (kPa);
• Bar = 100 kPa;
Types de pressions :
• Vacuum (vide) totale : Présente la pression 0 ou la perte de pression;
• Pression Atmosphérique : C'est la pression dans la surface de terre, elle souvent exprimée
par 14.7 psi;
72
Chapitre-III
(a) (b)
Figure. III.18. Manomètre, U-tube (a) sans pression différentielle et (b) avec pression
élevée à la gauche.
73
Chapitre-III
couche, du caoutchouc au plastique pour les basses pressions, du silicium pour les
pressions moyennes (environ 200 psi), et de l'acier inoxydable pour les hautes pressions
(jusqu'à 100000 psi). Lorsque la pression est appliquée sur le diaphragme, la couche se
déforme. Ce mouvement peut être détecté à l'aide d'une jauge de contrainte ou
piézoélectrique muni d'un transducteur pour extraire le signal électrique relatif. Le
diaphragme en silicium micro-usiné (micromachined) est le capteur de pression industriel
le plus couramment utilisé pour la génération de signaux électriques (figure III.21 et
III.22). Les diaphragme de silicium (semi-conducteur) possède un amplificateur donnant
une tension de 5V, et une erreur de 2%;
• Capsule : est formée par deux diaphragmes, la pression peut être appliquée à l'espace entre
ces diaphragmes, les forçant à se séparer pour mesurer la pression (figure III. 20. b). La
pression peut être mesurée est supérieure à 50 psi;
• Soufflet : est semblable à la capsule, sauf que les diaphragmes au lieu d'être joints
directement ensemble, sont séparés par un tube ondulé (figure III. 20. c). Lorsque la
pression est appliquée au soufflet, il s'allonge en étirant les tubes et non les diaphragmes,
donnant une pression jusqu'à 800 psi. Les dispositifs à base de soufflet peuvent être utilisés
pour la mesure de pression absolue et différentielle. Lorsque deux pressions P1 et P2 sont
appliquées au soufflet, une lecture d'échelle différentielle est obtenue (figure III.23. a). La
figure III. 23 (b) montre un soufflet configuré comme transducteur de pression
différentielle entraînant un transformateur différentiel variable linéaire (LVDT) pour
obtenir un signal électrique;
• Tubes de Bourdon : Des tubes creux en cuivre ou en acier (figure. III. 24. a). Lorsque la
pression est appliquée, le bord externe a une force plus grande en raison de sa plus large
surface, et le diamètre du cercle augmente. Les tubes sont ancrés à une extrémité de sorte
que lorsque la pression est appliquée, il essaie de se redresser et, ainsi, l'extrémité libre du
tube se déplace. Ce mouvement peut être couplé à un potentiomètre pour donner une
valeur de résistance proportionnelle à la pression comme signale électrique, ou connecté à
un pointeur pour indiquer la pression sous forme d'échelle. La figure III. 24. (b) montre un
tube de Bourdon hélicoïdal, cette configuration est plus sensible que l'autre. Le tube de
Bourdon est normalement utilisé pour mesurer des pressions positives, mais peut
également être utilisé pour mesurer des pressions manométriques négatives (figure III. 25).
Si la pression sur le tube de Bourdon est abaissée, alors le diamètre du tube diminue. Ce
mouvement peut être couplé à un pointeur pour faire une jauge à vide (vacuum). Les tubes
de Bourdon peuvent avoir une pression allant jusqu'à 100 000 psi;
74
Chapitre-III
75
Chapitre-III
(a) (b)
Figure. III.23. Jauge de pression à soufflet différentiel (a) lecture directe de l'échelle et (b)
transducteur de pression.
(a) (b)
Figure. III.24. Capteurs de pression représentés sont (a) Tube de Bourdon et (b) Tube de
Bourdon hélicoïdal.
(a) (b)
Figure. III.25. Manomètre en tube de Bourdon (a) pression positive et (b) pression
négative.
76
Chapitre-III
(a) (b)
Figure. III.27. Pressostat : (a) Symbole selon NEMA et (b) Exemple.
Tableau. III.1. Comparaison entre un manomètre à base de diaphragme de silicium et
celui de tube de bourdon.
Intervalle de Temps de
Manomètre 2
Erreur % Surcharge %
pression max, lb/in réponse en s
Tube de Bourdon 10000 2 1 40
Silicium 10000 2 0.001 400
Le tableau III.1 montre une comparaison entre un manomètre à base de diaphragme de
silicium et autre de tube de bourdon.
III. 3. 2. Capteur de Débit
Les mesures de débit sont normalement des mesures indirectes utilisant des pressions
différentielles pour mesurer le débit. Le choix du dispositif de mesure dépend de la précision
et des caractéristiques du fluide (gaz, liquide, particules en suspension, température, viscosité,
etc.). Des mesures de pression différentielle peuvent être effectuées pour la détermination du
débit lorsqu'un fluide s'écoule à travers une restriction. La restriction produit une
augmentation de la pression qui peut être directement liée au débit. La figure III.28 montre
des exemples de restrictions couramment utilisées; (a) plaque à orifice, (b) tube de Venturi,
(c) buse d'écoulement et (d) tube de Dall.
77
Chapitre-III
78
Chapitre-III
avec des fluides propres tels que l'essence. Les dispositifs à écoulement rotatif sont précis
avec de bonnes plages de fonctionnement et de température, mais sont plus chers que la
plupart des autres dispositifs;
• Palette mobile : Ce dispositif peut être utilisé dans une configuration de tuyau telle
qu'utilisée pour mesurer le débit d'un canal ouvert. La palette peut être à ressort et capable
de pivoter, en mesurant l'angle d'inclinaison, le débit peut être déterminé (figure III.29.b);
• Débitmètre électromagnétique : Il ne peut être utilisé que dans des liquides conducteurs.
Le dispositif se compose de deux électrodes montées sur les côtés opposés du tuyau. Un
champ magnétique est généré à travers le tuyau, perpendiculairement aux électrodes
(figure III.31, a). Le fluide conducteur circulant à travers le champ magnétique génère une
tension entre les électrodes, qui peut être mesurée pour donner le débit. Un détecteur
génère une tension de sortie précise et proportionnelle au débit. Il n'y a pas de perte
d'insertion et les lectures sont indépendantes des caractéristiques du fluide, mais c'est un
instrument relativement coûteux.
• Débitmètre à tourbillon (Vortex) : Est basé sur le principe qu'une obstruction dans un flux
de fluide ou de gaz provoquera une turbulence, l'obstruction est formée pour donner un
mouvement rotatif qui peut être mesuré par des dispositifs ultrasoniques. La fréquence de
la formation de tourbillon est proportionnelle au débit, cette méthode est bonne pour les
débits élevés. Pour de faibles débits, la fréquence du tourbillon a tendance à être instable
(figure III.31. b).
(a) (b)
Figure. III.29. Dispositifs de mesure du débit (a) Coude et (b) Palette mobile.
Figure. III.30. Débitmètre à base de turbine rotative muni d'un corps magnétique.
79
Chapitre-III
(a) (b)
Figure. III.31. (a) Débitmètre électromagnétique et (b) Débitmètre à tourbillon.
III. 3. 3. Capteur de Niveau
Il existe deux catégories de dispositifs de détection de niveau : à détection directe, et à
détection indirecte où une propriété du liquide telle que la pression est détectée pour
déterminer le niveau de liquide.
• Verre de vue : ou la jauge est la méthode la plus simple pour la lecture visuelle directe.
Dans ce cas, les extrémités du verre sont connectées au haut et au bas de la cuve. Des
flotteurs magnétiques peuvent être utilisés dans le voyant afin que le niveau de liquide
puisse être surveillé à l'aide d'un capteur magnétique tel qu'un dispositif à effet Hall;
• Détecteur Flotteur : est utilisé pour détecter le niveau d'un liquide dans un réservoir et
assurer un contrôle automatique pour un moteur qui soutire ou conduit le liquide. Il est
également utilisé pour ouvrir ou fermer (ON/OFF) une électrovanne afin de contrôler un
fluide. Le flotteur est un type de détecteur de niveau (figure III.32), il est pondéré de sorte
que lorsque le liquide monte, il flotte et tourne ses contacts;
• Sonde conductrice : Utilisée pour des mesures des liquides conducteurs et non volatils, car
une étincelle peut se produire (figure III.33. a). Deux sondes ou plus peuvent être utilisées
pour indiquer les niveaux définis. Si le liquide est dans un récipient en métal, le récipient
peut être utilisé comme sonde commune. Lorsque le liquide est en contact avec deux
sondes, la tension entre les sondes fait circuler un courant indiquant le niveau. Une autre
ou une troisième sonde peut être utilisée pour indiquer quand le réservoir est plein.
• Sonde capacitive : Utilisée pour mesurer le niveau des liquides non conducteurs (figure
III.33. b). Elle constituée d'une tige interne avec une enveloppe externe; la capacité est
mesurée entre les deux en utilisant un pont capacitif, le changement de capacité est
directement proportionnel au niveau du liquide;
• Ultrasonique : Utilisé pour la mesure de niveau d'un liquide ou d'un solide. Un seul
émetteur et récepteur ultrasonore peut être pour donner une mesure en un seul point (figure
80
Chapitre-III
III.34. a). Dès que le liquide remplit l'espace entre les deux, des ondes ultrasonores
provenant de l'émetteur atteignent le récepteur. Une autre configuration peut être envisagée
(figure III.34. b) où les ondes ultrasonores provenant de l'émetteur sont réfléchies par la
surface du liquide vers le récepteur; le temps pour que les vagues atteignent le récepteur est
mesuré. Le retard donne la distance entre l'émetteur et le récepteur et la surface du liquide,
à partir de laquelle le niveau de liquide peut être calculé en connaissant la vitesse des ondes
ultrasonores. Un capteur ultrasonore peut générer un signal électrique compris en 4 et 20
mA pouvant être directement connecté à une unité de commande, comme un module
d'entrée d'un PLC (figure III.35).
(a) (b)
Figure. III.32. Capteur de niveau : (a) Symbole selon NEMA et (b) Flotteur.
(a) (b)
Figure. III.33. Capteur de niveau en utilisant : (a) Sondes conductrices et (b) Sonde
capacitive.
(a) (b)
Figure. III.34. Capteur de niveau ultrasonique : (a) Emetteur-récepteur avec écart (b)
Emetteur-récepteur à base de réflexion.
81
Chapitre-III
82
Chapitre-III
• Thermomètre à gaz : Rempli d'un gaz tel que l'azote à une pression comprise entre 1000 et
3350 kPa à température ambiante. Il répond aux lois de base du gaz pour un volume
constant donnant une relation linéaire entre la température absolue et la pression;
• Dispositif de température à résistance (RTD) : Il est soit en couche de métal ou à base de
fils de résistances enroulés. Le dispositif est scellé dans un matériau composite de
céramique. La résistance électrique des métaux purs est positive, augmentant linéairement
par rapport à la température. Le tableau III.2 donne le coefficient de température de
résistance de certains métaux communs utilisés dans les RTD. Ces dispositifs sont précis,
moins coûteux et peuvent être utilisés pour mesurer des températures allant de -170°C à
780°C (-300°F à 1400°F). La variation de la résistance avec la température est donnée par :
RT 2 = RT 1 (1 + Coef ⋅ [T2 − T1 ]) (III.21)
Les RTD sont mesurés à l'aide d'un système de pont de Wheatstone, et sont alimentés par
une source de courant DC. Des précautions doivent être prises pour éviter que le courant
électrique ne chauffe pas le dispositif et ne provoque pas des lectures erronées. Une
méthode pour surmonter ce problème consiste à utiliser une technique à impulsions. Ainsi,
le courant est activé pendant 10ms toutes les 10s et la résistance du capteur est mesurée
pendant cette période de 10ms. Cela réduit les effets de chauffage internes de 1000 à 1. La
figure III.36 illustre comment un RTD est utilisé dans un système de régulation de
température. Un contrôleur utilise le signal du RTD pour commander la température du
liquide dans un réservoir.
Tableau. III. 2. Coefficient de température de résistance de certains métaux communs utilisés
dans les RTD.
Matériel Coefficient en [°C] Matériel Coefficient en [°C]
Fer 0.006 Tungstène 0.0045
Nickel 0.005 Platine 0.00385
Figure. III.36. Utilisation d'un RTD pour la commande de température d'un liquide.
83
Chapitre-III
(a) (b)
Figure. III.37. Thermostat : (a) Exemple de programmable et (b) Symbole selon NEMA.
84
Chapitre-III
La vibration est une mesure du mouvement (accélération) périodique autour d'un point de
référence ou c'est de l'agitation qui peut se produire dans un processus à cause de
changements soudains de pression, de choc ou de charge déséquilibrée dans un équipement
souvent rotatif. Des pics d'accélération peuvent se produire lors de vibrations pouvant
entraîner une fracture ou une auto-destruction. Des capteurs de vibrations sont utilisés pour
mesurer des fréquences de vibration des équipements lourds tels que ceux utilisés dans le drill
string; De grandes fréquences ou amplitudes de vibration indiquent une défaillance ou des
dommages sur les pièces en rotation. Les capteurs de vibrations utilisent généralement des
dispositifs d'accélération pour mesurer les vibrations. Les accéléromètres micro-usinés à base
de dispositif piézoélectrique font de bons capteurs de vibration avec une bonne réponse aux
hautes fréquences allant jusqu'à 100 kHz (figure III.39). Ces appareils ont une masse très
faible de sorte que l'effet d'amortissement est minime. Les capteurs de vibrations peuvent être
également utiliser pour mesurer la densité d'un fluide (figure III.40). Le fluide passe à travers
un U-tube qui a une monture flexible de sorte qu'il peut vibrer lorsqu'il est conduit à partir
d'une source extérieure. L'amplitude de la vibration diminue à mesure que le poids spécifique
ou la densité du fluide augmente, de sorte qu'en mesurant l'amplitude de vibration, le
poids/densité spécifique peut être calculé.
Figure. III.40. Capteur de vibration utilisé pour mesurer la densité d'un fluide.
III. 4. Correction d'un Système Bouclé
85
Chapitre-III
86
Chapitre-III
Figure. III.42. Correction en feedback de débit d'un fluide par une valve.
La pompe est principalement utilisée pour débiter le fluide à partir d'un réservoir, elle ne
figure pas dans le schéma bloc puisqu'on considère qu'elle est alimentée par une tension fixe
générant ainsi un débit constant. Le fluide passe par une électrovalve (actionneur) qui assure
l'angle d'ouverture imposé par le contrôleur, C(s), afin d'assurer la consigne E(s). Le
débitmètre (FT, Flow rate Transducer) se positionne après l'électrovalve pour mesurer le
débit généré, et ensuite transmettre sa valeur au C(s) pour compenser l'erreur calculée.
La figure III.43 montre une correction en feedback de débit d'un fluide, en utilisant la
manipulation CE117 et le logiciel CE2000 de Tecquipment, avec une électrovalve comme
actionneur pour réaliser une consigne de 3V qui correspond, dans cette manipulation, à 3 l/m.
La pompe génère un débit qui correspond à 6 l/m (6 V). Il est possible de remplacer la valve
par la pompe, pour devenir actionneur, et la valve sera complètement ouverte (10V dans la
87
Chapitre-III
manipulation CE117), ainsi on commande la vitesse de la pompe par le C(s) (figure III.44).
Cependant, ce mode d'utilisation est moins convenable, puisque les fluctuations permanentes,
notamment en régime transitoire peuvent rapidement mettre en défaillance la pompe. Dans ce
cas, notre précédé est l'ensemble de conduite du fluide.
Figure. III.43. Correction en feedback de débit d'un fluide par une électrovalve montré par
le logiciel CE2000 de Tecquipment avec un correcteur PID.
Figure. III.44. Correction en feedback de débit d'un fluide par une pompe montré par le
logiciel CE2000 de Tecquipment avec un correcteur PID.
La perturbation la plus courante dans cet exemple est d'avoir une fuite au niveau des
conduites, ce qui réagit le C(s) pour imposer une compensation afin de réaliser la consigne en
actionnant l'électrovalve pour élargir l'angle d'ouverture et de faire le contraire en cas
d'élimination de la perturbation.
B. Correction Anticipée
En feedback, le système de correction intervient après l'apparition des perturbations. Dans
une correction anticipée, le système tente d'intervenir avant que les perturbations soient
mesurées en sortie. Le principe est de mesurer les perturbations et donner l'ordre de correction
à l'actionneur avant que les perturbations commencent à varier la sortie ou commencer à
l'influer largement. Ainsi, le signal proportionnel des perturbations doit être ajouter au signal
de commande. Pratiquement la correction anticipée est associée avec la correction en
88
Chapitre-III
feedback pour avoir une bonne commande. La figure III.45 présente le principe d'une
correction anticipée.
Exemple. Prenons le cas d'une régulation de niveau de fluide dans une cuve de procédé,
mesuré par LT (Level Transducer), le fluide est généré par une pompe, à partir d'un réservoir,
et commandé par une électrovalve. Une valve purgeuse, est totalement ouverte pour conduire
le fluide au réservoir. L'utilité d'utiliser une correction anticipée est de prévoir et de
compenser le disfonctionnement causé par la variation de tension de la pompe, perturbation,
qui influe sur le niveau du fluide débité par elle (figure.III.46).
Adaptation Perturbation
V Tension de la pompe
89
Chapitre-III
Le schéma bloc de commande est illustré par la figure III.47, la variation de tension de la
pompe est détectée et adaptée par le bloc (V) pour qu'elle soit prise en considération par le
signal de commande.
C. Correction en Cascade
Une autre configuration est basée sur l'ajout d'une boucle interne, dite esclave, pour
s'actionner plus rapidement contre les perturbations que la boucle principale, dite maître, et
surtout pour compenser les perturbations avant qu'elle soient mesurées par la sortie. La boucle
esclave est appliquée aux actionneurs locaux pour surmonter les non-linéarités, par exemple
plusieurs actionneurs possèdent une caractéristique hystérésis, la boucle interne peut en
réduire. La figure III.48 montre le principe d'une régulation en cascade, où le correcteur
maître génère la consigne du correcteur interne.
Capteur 2
E(s) + ɛ(s) -
Correcteur Correcteur
Y(s)
Actionneur Procédé
Maître Interne
-
Capteur 1
FT
E(s) + ɛ(s) -
Correcteur Correcteur
Y(s)
pompe Procédé
Maître Interne
-
LT
90
Chapitre-III
Exemple. Prenons le cas d'une régulation de niveau en cascade (figure III.49), pour cela il
existe deux boucles en cascade, la boucle interne (esclave) commande le débit de la pompe,
mesuré par FT, et la boucle maître commande le niveau dans la cuve de procédé, mesuré par
LT. Le schéma bloc de commande est illustré par la figure III.50. Sachant que, avec un faible
gain, la boucle interne répond lentement au signal de consigne du boucle maître. Avec, un
grand gain, la boucle interne suit plus rapidement la consigne. Cependant, pour que la boucle
interne suit un signal de grand gain du maître, la sortie du boucle maître doit être limitée ou
filtrée.
D. Correction en Interaction
Appelée aussi correction multi-variables ou multi-boucles. Avec un système en interaction,
en variant la valeur de la variable de commande, les valeurs des autres variables de
commande sont aussi altérées. Cela présente un niveau de complexité pour la conception du
contrôleur avec une interaction entre deux boucles au minimum. Exemple d'une colonne de
distillation qui sépare le Benzène et le Toluène. Puisque une grandeur influe directeur sur
l'autre et on ne peut pas les séparer aisément, une solution consiste à utilisé deux boucles en
interaction comme il est montré par la figure III.51. L'objective est d'envoyer un grand
pourcentage de Benzène (petit pourcentage de Toluène) au top du ruisseau, et un petit
pourcentage de Benzène (petit pourcentage de Toluène) au bas du ruisseau simultanément.
Figure. III. 51. Colonne de distillation avec deux boucles de commande au top et au bas.
Un exemple standard est l'interaction entre la commande de température et la commande
de débit d'un fluide dans le même tank à volume fixe. Si on varie le débit du fluide, alors la
température doit varier. L'addition d'une correction anticipée peut résoudre ce problème avec
une détermination nécessaire de la quantité d'anticipation. Une autre solution consiste à
utiliser de différentes configurations de commande, et ensuite introduire l'interaction qui
91
Chapitre-III
Figure. III. 53. Correction en rapport avec Figure. III. 54. Correction en rapport sans
unité de division pour commander un débit. unité de division pour commander un débit.
92
Chapitre-III
93
Chapitre-III
Figure III.55. Procédé sous la commande d'un contrôleur TOR avec Hystérésis.
Figure III.56. Commande d'un contrôleur TOR en utilisant une électrovalve pour commande
le niveau dans une cuve.
Figure III.57. Commande d'un contrôleur TOR avec variation de l'intervalle d'Hystérésis.
La figure III.55 présente un procédé sous la commande d'un contrôleur TOR avec
Hystérésis. La figure III.56 illustre une commande d'un correcteur TOR en utilisant une
électrovalve fonctionnant en ON/OFF (0V/10V), comme un relais, afin de commander le
niveau dans une cuve de procédé avec une consigne de 6V (correspondant à 70mm après
calibrage). La figure III.57 montre le signal du niveau en rouge par rapport à la consigne en
94
Chapitre-III
95
Chapitre-III
1
avec, Bp = est la bande proportionnelle, exprimée en pourcentage, donnant une
Kp
variation totale du signal de commande pour une certaine consigne. La valeur d'ajustement
proposée par les fabricants est comprise entre 1% ou 2% à 1000%. Exemple, Bp = 50% donne
Kp = 1/50 % = 100/50 = 2. Lorsque, Bp = 200% donne Kp = 1/200% = 100/200 = 0.5 .
B. b. Correction Intégrale
Ce correcteur n'est pratiquement jamais utilisé tout seul, à cause de sa lenteur et de son
effet déstabilisant, il est souvent associé à l'action P. La fonction temporelle de l'action I est :
1
u( t ) = K i ⋅ ∫ ε ( t )dt = ⋅ ∫ ε ( t )dt (III.26)
Ti
1
avec Ti = est le coefficient de temps de l'action intégrale, il est souvent exprimée en
Ki
U c( s ) K i 1
minutes. La FT est : Ci ( s) = = = (III.27)
ε ( s) s Ti s
Le correcteur I influe sur les courbes de Bode, il agit essentiellement sur les basses
fréquences. En effet, le rôle essentiel de l'action I est d'améliorer la précision (réduire l'erreur
statique). Le terme I accumule les valeurs de l'erreur au fil du temps. Il augmente lorsque
l'erreur est positive et diminue quand elle devient négative, il contribue sur l'état antécédent de
l'erreur. L'action I est souvent associée à un filtre anti-windup pour éviter le comportement
windup lorsque l'actionneur est saturé (le contrôleur opère dans un intervalle non-linéaire, en
dehors de l'intervalle supporté par l'actionneur, ce qui implique qu'il n'y aura aucune réponse
du système à l'augmentation du signal de commande). La figure III.58 illustre un système de
96
Chapitre-III
commande avec un correcteur PI muni d'un filtre anti-windup pour évité le comportement
windup de l'actionneur.
Figure III.58. Commande d'un système avec un correcteur PI muni d'un filtre anti-windup au
niveau d'intégrateur.
B. c. Correction Dérivée
Comme l'action I, l'action D n'est pratiquement jamais utilisé tout seul, elle est associé au
correcteur P. La fonction temporelle de l'action I est :
dε ( t ) dε ( t )
u( t ) = K d ⋅ = Td ⋅ (III.28)
dt dt
avec, Td = K d est le coefficient de temps de l'action dérivée. souvent exprimée en secondes.
U ( s)
La FT est : C ( s) = = sK d = sTd (III.29)
ε ( s)
Un correcteur D bien identifié réduit le dépassement et améliore la stabilité, il agit
essentiellement sur les hautes fréquences. Le terme D influe sur l'inclinaison et le taux de
variation de l'erreur. Ainsi, il intervient lorsque l'erreur varie rapidement et cherche à ralentir
ce mouvement, il contribue sur l'état future de l'erreur. Cependant, il amplifie les bruits et les
parasites des signaux, notamment de mesure, c'est pourquoi il est couramment associée à un
filtre Washout. La figure III.59 montre une commande de débit d'un système avec un
correcteur PID muni d'un filtre Washout au niveau du dérivateur. On peut mentionner l'effet
de ce filtre sur le signal de l'action D éliminant les oscillations permanentes qui peut perturber
le signal de commande et ainsi l'actionneur.
97
Chapitre-III
Figure III.59. Commande d'un système avec un correcteur PID muni d'un filtre Washout
au niveau du dérivateur.
Figure III.60. Commande d'un système avec un correcteur PD muni d'un préservatif pour
prévenir le kick de l'action D.
Un autre phénomène doit être prise en considération en utilisant l'action D, c'est le Kick de
l'action D causé par la variation rapide de la consigne, qui va être amplifié par l'action D,
générant un signal transitoire de grande amplitude pouvant endommagé l'actionneur et
perturber la performance du système. La solution consiste à réarranger le contrôleur de sorte
que l'entrée de l'action D soit le signal de la variable de sortie couplé avec un double
intégrateur (figure III.60).
Les FT données sont applicables aux régulateurs analogiques mais aussi aux régulateurs
numériques. Vue le progrès technologique qui rend le temps d'échantillonnage d'un régulateur
numérique de plus en plus courts (50 ms) que les fonctions des actions PID peuvent être
assimilées à des fonctions continues.
B. d. Structures d'un Correcteur PID
Les actions élémentaires d'un régulateur peuvent être associées de plusieurs façons : on
parle de la structure d'algorithme du régulateur. Dont, les valeurs des paramètres PID ne
98
Chapitre-III
donnent pas le même comportement dans un procédé d'une structure à une autre. La structure
est souvent imposée par le fabriquant du régulateur ou du logiciel de l'API.
1. Structures Parallèle
1 t dε ( t )
Equation temporelle : u( t ) = K p ⋅ ε ( t ) + ∫ ε ( t ) +Td . (III.30)
Ti 0 dt
Le schéma bloc de cette structure est montré par la figure III. 61.
Kp
ɛ(s) + U(s)
Ki / s +
+
s Kd
Figure. III.61. Schéma bloc d'une structure parallèle d'un correcteur PID.
U ( s) 1
La FT est : C ( s) = = Kp + + Td s (III.31)
ε ( s) Ti s
2. Structures Série
1
(1 + Td s )
U ( s)
La FT est : C ( s) = = K p 1 + (III.33)
ε ( s) Ti
s
Le schéma bloc de cette structure est montré par la figure III. 62.
ɛ(s) + + U(s)
Kp Ki / s s Kd
+ +
Figure. III.62. Schéma bloc d'une structure série d'un correcteur PID.
3. Structures Mixte Classique
Kp t dε ( t )
Equation temporelle : u( t ) = K p ⋅ ε ( t ) + ∫ ε ( t ) +K pTd . (III.34)
Ti 0 dt
U ( s) 1
La FT est : C ( s) = = K p 1 + + Td s . (III.35)
ε ( s) Ti s
99
Chapitre-III
Cette structure est nommée aussi standard ou idéale, le schéma bloc de cette structure est
montré par la figure III.63.
+ U(s)
ɛ(s) Kp Ki / s +
+
s Kd
Figure. III.63. Schéma bloc d'une structure standard d'un correcteur PID.
4. Structures Mixte Variante
Kp t dε ( t )
Equation temporelle : u( t ) = K p ⋅ ε ( t ) + ∫ ε ( t ) +Td (III.36)
Ti 0 dt
U ( s) 1
La FT est : C ( s) = = K p 1 + + Td s (III.37)
ε ( s) Ti
s
Le schéma bloc de la structure mixte classique est montré par la figure III.64. La
principale différence entre ces structure consiste à l'effet d'introduction des paramètres sur le
comportement du contrôleur. La forme parallèle permet un découplage entre les trois actions.
Cependant, avec la forme série ou standard, la moindre variation de Kp affect l'action I et D.
Dans l'industrie, la forme parallèle et la forme standard sont les plus utilisées.
+ U(s)
ɛ(s) Kp Ki / s +
+
s Kd
Figure. III.64. Schéma bloc d'une structure mixte variante d'un correcteur PID.
B. e. Correction PI
L'équation temporelle d'un correcteur PI parallèle est :
t
u( t ) = K p .ε ( t ) + K i .∫ ε ( t ).dt (III38.).
0
U ( s) K K i K p (Tn s + 1)
La FT est : C ( s) = = K p + i = K p 1 + = (III.39)
ε ( s) s K ⋅ s Tn s
p
100
Chapitre-III
Kp
avec : Tn = est le coefficient de dosage de corrélation d'intégration.
Ki
Tableau. III.4. Influence du correcteur PI sur les performances d'un système.
B. f. Correction PD
L'équation temporelle d'un correcteur PD parallèle est :
dε ( t )
u( t ) = K p .ε ( t ) + K d . (III.41)
dt
K
La FT est : C ( s ) = K p + K d ⋅ s = K p 1 + d s = K p (1 + τ d . s ) (III.42)
Kp
Kd
avec τd = est le coefficient de dosage de corrélation de dérivation. En point de vue
Kp
pratique, pour réaliser ce correcteur, il est nécessaire d'avoir une grande amplification pour les
hautes fréquences. Ce qu'est très difficile à réaliser, puisque cela engendre de grande
amplification des bruits et ainsi la réponse devient inexploitable. Pour cela cette forme du
correcteur PD est moins utilisée.
101
Chapitre-III
Une solution consiste à utiliser un correcteur PD réel, il a la particularité d'avoir une action
D sur une certaine bande de fréquences seulement. Ce qu'il partage avec le correcteur PI réel.
K p (τ d s + 1)
On peut l'associer la FT : C ( s) = (III.43)
1 + ( xτ d s )
avec x < 1 . Son influence sur les performances d'un système peut être résumé par le
tableau.III.6.
Tableau. III. 6. Influence du correcteur PD réel sur les performances d'un système.
B. g. Correction PID
Pour perfectionner la correction d'un système, la combinaison des trois actions est
considérablement adoptée. Ainsi, le correcteur PID peut bien agir sur les entrées de basses
fréquences, de fréquences intermédiaires ou de hautes fréquences. L'Equation temporelle est :
t
dε ( t )
u( t ) = K p .ε ( t ) + K i ∫ ε ( t ).dt + K d . (III.44)
0 dt
Ki
La FT est : C ( p) = K p + + K d⋅s (III.45)
s
Les correcteurs PID peuvent également avoir des FT de la forme :
1 + Tn s 1 + τ d s 1 + Tn s 1 + τ d s
C ( s ) = K p ou C ( s ) = K p (III.46)
n
T s 1 + β ⋅ τ d
s 1 + α ⋅ Tn
s 1 + β ⋅ τ d
s
avec, α >1 et β < 1 . On peut résumer l'effets des correcteurs PID sur un système en BF
par le tableau III.7, si on procède à une variation des paramètres par ordre ; Kp , Ki puis Kd
[6].Ces corrélations ne sont pas exactement précises, car Kp , Ki et Kd sont dépendants les uns
des autres. En fait, le changement de l'un de ces paramètres peut modifier l'effet de l'autre.
Donc, le tableau III. 7 n'est à utiliser que comme référence lorsqu'il s'agit de déterminer les
valeurs de Kp , Ki et Kd.
Tableau. III. 7. Influence du correcteur PID sur les performances d'un système.
102
Chapitre-III
E(s) + Y(s)
C(s) H(s)
-
103
Chapitre-III
104
Chapitre-III
105
Chapitre-III
106
Chapitre-III
pas les réaliser. Dans la suite, une erreur statique égale 0 signifie, par arrondissement, une
valeur inférieure à 0.001.
Si on optait pour l'ajout d'une action I en parallèle avec l'action P, ainsi la FT du correcteur
devient C ( s ) = K p + K i .
s
Tableau. III.11. Données de variation de Ki.
Kp = 25 Kp = 25 Kp = 25 Kp = 25 Kp = 25
et Ki = 1 et Ki = 2 et Ki = 3 et Ki = 0.5 et Ki = 0.1
Tr : 2.09 s; Tr : 1.97 s; Tr : 1.46 s; Tr : 1.58 s; Tr : 1.58 s;
D% : 45.8 %; D% : 61.5 %; D% : 80 %; D% : 41.2 %; D% : 55.3 %;
Ts à 5% : 22.6 s; Ts à 5% : 32.5 s; Ts à 5% : 81.4 s; Ts à 5% : 58.6 s; Ts à 5% : 97 s;
e(∞) : 0 e(∞) : 0 e(∞) : 0 e(∞) : 0.01 e(∞) : 0.067
Le tableau III.11 présente certains cas de variation de Ki. Par l'ajout de l'action I, on
constate que l'erreur statique devient nulle autant qu'on augmente Ki. Tandis que le
dépassement et le temps de réponse deviennent plus grands.
Prenons, une valeur fixe de Ki et variant Kp. Apres plusieurs variations, on aperçoit que le
dépassement et le temps de réponse augmentent en augmentant Kp, même l'erreur statique
augmente légèrement. Alors que, le temps de montée réduit en augmentant le gain de P.
Dans ce cas, le correcteur PI ne permet par de satisfaire les exigences du cahier de charges,
notamment en terme de temps de réponse et de dépassement. La solution consiste à la
107
Chapitre-III
instabilité, tandis que la combinaison PD, avec Kp = 25 et Kd = 65, produit quasiment les
performances requises.
108
Chapitre-III
109
Chapitre-III
Kp Ti Td
𝟎𝟎. 𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐 𝜶𝜶 −𝟏𝟏.𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐
P � �
𝑲𝑲 𝝉𝝉
𝝉𝝉
PI 𝝉𝝉
𝑲𝑲(𝜶𝜶 + 𝑻𝑻𝒄𝒄 )
𝟏𝟏 𝝉𝝉 + (𝟎𝟎. 𝟓𝟓 ∙ 𝜶𝜶) 𝝉𝝉 ∙ 𝜶𝜶
PID � � 𝝉𝝉 + (𝟎𝟎. 𝟓𝟓 ∙ 𝜶𝜶)
𝑲𝑲 𝑻𝑻𝒄𝒄 + (𝟎𝟎. 𝟓𝟓 ∙ 𝜶𝜶) 𝟐𝟐𝟐𝟐 + 𝜶𝜶
Figure. III.74. Réponse d'un système asservi avec des paramètres ajustés par la méthode de
Lambda.
B. Méthode de Broîda
En utilisant le tableau III.14 [9]. Avec Ki = Kp/Ti et Kd = Td . Dans notre exemple, en cas
d'un correcteur PID, les paramètres sont : Kp = 8.96, Ki = 1.34, Kd = 1.4. On aura les
performances suivantes (figure III.75) :
Temps de montée : 2.77 s;
Dépassement : 39.85 %;
110
Chapitre-III
Figure. III.75. Réponse d'un système asservi avec des paramètres ajustés par la méthode de
Broîda.
C. Méthode de Cohen-Coon
𝒕𝒕𝟐𝟐 −(𝒍𝒍𝒍𝒍(𝟐𝟐))𝝉𝝉
Après avoir calculer : t1 , 𝒉𝒉, 𝒉𝒉𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅 , r. Avec : 𝒕𝒕𝟏𝟏 = , 𝒉𝒉 = 𝝉𝝉 − 𝒕𝒕𝟏𝟏 , 𝒉𝒉𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅 = 𝒕𝒕𝟏𝟏 − 𝒕𝒕𝟎𝟎 ,
𝟏𝟏−𝒍𝒍𝒍𝒍(𝟐𝟐)
Figure. III.76. Réponse d'un système asservi avec des paramètres ajustés par la méthode de
Cohen-Coon.
111
Chapitre-III
𝒉𝒉𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅
et 𝒓𝒓 = [10]. Sachant que : t0 est le temps au moment d'introduction de l'entrée souvent
𝒉𝒉
égal à 0, t2 est la période pour laquelle la sortie est K/2. En utilisant le tableau III.15. Avec Ki
= 1/Ti et Kd = Td.
Dans notre exemple, t2 = 7.8s , en cas d'un correcteur PID, les paramètres sont : Kp = 4.3,
Ki = 0.71 et Kd = 0.96.
Tableau III.15. Formules d'identification des paramètres de Cohen-Coon du correcteur PID.
Kp Ti Td
𝟏𝟏 𝒓𝒓
P �𝟏𝟏 + � - -
𝒓𝒓𝒓𝒓 𝟑𝟑
𝟏𝟏 𝒓𝒓 𝟑𝟑𝟑𝟑 + 𝟑𝟑𝟑𝟑
PI �𝟎𝟎. 𝟗𝟗 + � 𝒉𝒉𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅 � � -
𝒓𝒓𝒓𝒓 𝟏𝟏𝟏𝟏 𝟗𝟗 + 𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐
𝟏𝟏 𝒓𝒓 𝟑𝟑𝟑𝟑 + 𝟔𝟔𝟔𝟔 𝟒𝟒
PID �𝟎𝟎. 𝟕𝟕𝟕𝟕 + � 𝒉𝒉𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅 � � 𝒉𝒉𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅 � �
𝒓𝒓𝒓𝒓 𝟒𝟒 𝟏𝟏𝟏𝟏 + 𝟖𝟖𝟖𝟖 𝟏𝟏𝟏𝟏 + 𝟐𝟐𝟐𝟐
112
Chapitre-III
Figure. III.77. Réponse d'un système asservi avec des paramètres ajustés par la méthode de
Skogestad.
Exercice. En utilisant la méthode de Skogestad. Calculer les paramètres du correcteur PID
8
du systèmes en BO suivant : H ( s) = e −s (III.51)
8 s + 18 s + 4
2
pour suivre une consigne d'amplitude 1? Sachant que c = 2 , Tc = 𝛼𝛼 et T2 < T1, avec Ki = Kp / Ti
et Kd = Td .
113
Chapitre-III
2
On peut écrire le système sous la forme suivante : e −s (III.52)
( 0.5 s + 1)( 4 s + 1)
En utilisant le tableau de la méthode de Skogestad, on obtient : K p = 1 , K i = 0.25 , K d = 0.5 .
Figure. III.79. Réponse du système asservi avec des paramètres ajustés par la méthode de
Skogestad.
On obtient ainsi les performances suivantes (figure III.79) :
Temps de montée : 32 s;
Temps de réponse à 5% : 44.64 s.
114
Conclusion Générale
Le développement d'un système de régulation automatique implique, en premier lieu, la
connaissance du modèle mathématique qui découle de son comportement dynamique. La
fonction de transfert, en utilisant la transformation de Laplace, est une forme mathématique
efficace pour analyser et commander un système linéaire invariant SISO. Alors qu'une
représentation d'état est plus adaptée aux systèmes MIMO plus complexes.
La connaissance du comportement des systèmes, premier ou deuxième ordre, est
importante. Elle offre une bonne maîtrise de la réponse du système, étant donné que ces deux
types sont très abondants dans tous les domaines. Un système de premier ordre est souvent
stable, sa constante de temps joue un rôle capital pour améliorer le temps de réponse. Un
système de deuxième ordre simule le même comportement qu'aux systèmes d'ordre supérieure
à deux, le facteur d'amortissement et la pulsation naturelle sont les paramètres les plus
influents sur la réponse.
La stabilité, la rapidité et la précision décrivent les performances d'un système asservi,
cependant ses trois critères sont souvent contradictoires, il est difficile d'avoir un système à la
fois rapide, précis et stable. Ainsi, réside l'utilité de la correction, qui à la fois compense pour
les perturbations qui augmentent l'erreur statique, mais aussi qui assure une combinaison
requise entre les critères de performance.
De nos jours, le correcteur PID est le plus utilisé dans l'industrie, plusieurs architectures de
correction et différentes stratégies de commande sont valables, ils dépendent particulièrement
des certaines exigences du cahier de charges et du type de la variable régulée.
Concernant les systèmes difficiles à modéliser, plusieurs méthodes sont disponibles pour
identifier les paramètres du correcteur PID, ces méthodes peuvent fournir un intervalle
tolérable des paramètres, il reste à l'opérateur de les bien ajuster selon ses connaissances sur
l'effet de chaque paramètres sur les performances du système et suivant les données requises
du cahier de charges.
115
Références bibliographiques
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discret, représentation d'état”, 2eme Edition, Dunod, Paris, 2010.
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[5] P. Antsaklis, A.N. Michel, “Linear Systems”, Birkhäuser Basel, 2006.
[6] J-D Mosser, J. Tanoh, P. Leclercq, “Sciences Industrielles Pour L'ingénieur, Tout-En-
Un”, Dunod, Paris, 2010.
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[10] G.H. Cohen and G.A. Coon, “Theoretical Consideration of Retarded Control”, Trans.
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[11] S. Skogestad, “Probably The Best Simple PID Tuning Rules in The World”, Journal of
Process Control, pp. 1-28, July 17, 2001.
116