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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCINTIFIQUE

UNIVERSITE DE BATNA

Mémoire de fin étude


En vue de l'obtention du

INGENIEUR D’ETAT

Délivré par l'Université Batna


Département : Génie Électrique
Option :
INSTRUMENTATION

Présentée et soutenue
par DAHMANE. MED

Titre :

SIMULATION DE LA COMMANDE MPPT


D’UN CONVETISSEUR
DC /DC BUCK A L’AIDE DU LOGICIEL
PSIM9

Encadreur
Dr : ABDESSEMED YASSINE
Remerciements
Nos remerciements vont premièrement à Dieu tout
Puissant pour la volonté, la santé, et la patience, qu'il nous données durant
toutes ces années d'étude.
Nous exprimons nos profondes gratitudes à nos parents
pour leurs encouragements, leur soutien et pour les sacrifices
qu'ils ont enduré.
Ainsi, nous tenons également à exprimer nos vifs remerciements
à notre encadreur le docteur Abdessemed Yassine pour avoir d'abord
Proposé ce thème, pour ses conseils, son attention et sa disponibilité
tout au long de ce travail.
Nos sincères remerciements à messieurs les membres
Du jury pour l'honneur qu'ils nous font en participant au
Jugement de ce travail.
Nous tenons à remercier vivement toutes les personnes qui nous
Ont aidé à élaborer et réaliser ce mémoire, ainsi à tous ceux qui
Nous ont aidé, de prés ou de loin, à accomplir ce travail.
Nos remerciements vont aussi à tous les enseignants du
Département génie électronique qui a contribué à notre
Formation
Enfin nous tenons à exprimer notre reconnaissance à tous
Nos amis et collègues pour le soutient moral.
Table des matières

Introduction générale. 01
Chapitre I
Généralités sur les systèmes photovoltaïques.
І.1 Introduction. 03
І .2 Le générateur photovoltaïque. 04
І. 2.1 Principe d’une cellule photovoltaïque. 04
І.2.2 Constitution d’un générateur photovoltaïque. 08
a) Cellules en série. 08
b) Cellules en parallèles. 09
І.2.3 Protections classiques d’un GPV. 10
І.3 Hacheur. 12
І.3.1 Convertisseur Buck. 12
I.3.1.1 Applications. 12
I.3.1.2 Principe de fonctionnement. 13
a/.Conduction continue. 13
b/- Conduction discontinue. 15
I.4 Onduleur. 17
I.4.1 Principe. 18
I .4.2 Application. 19
1I.5 Modulation de largeur d’impulsion. 20
I .5.1 Application. 20
І.6 Connexion directe entre la source et la charge. 21
І.7 Introduction d’un étage d’adaptation. 23
І.8 Liaison à travers un convertisseur statique contrôlé par une MPPT. 25
І.9 Conclusion. 26
Chapitre II
Généralités sur la commande MPPT (Maximum Power Point
Tracking).
ІІ.1 Introduction. 27
ІІ.2 Principe de la recherche du point de puissance maximal. 28
ІІ.2.1 Généralités. 28
ІІ.3 Théorie de la commande MPPT. 30
ІІ.3.1 principe de la commande MPPT. 30
ІІ.3.2 Exemple illustratif. 30
ІІ.4 Différents types de la commande MPPT. 31
ІІ.4.1 Méthode analytique. 31
ІІ.4.2 Méthode de recherche analogique. 32
ІІ.4.3 Méthode de recherche numérique. 33
ІІ.5 Présentations de la méthode MPPT choisie. 33
ІІ.6 Système autonomes « au fil du soleil » 36
a) Alimentation directe. 36
b) Le pompage au fil du soleil. 37
ІІ.6.1 Système autonomes avec stockage. 38
ІІ.6.2 Système raccordés au réseau. 39
ІІ.7 PSIM version professionnelle 9.0.3. 40
ІІ.8 Conclusion. 41
Chapitre III
Etude de la puissance d’un système photovoltaïque.
ІІІ. 1 Introduction. 42
ІІІ .2 Liaison directe panneau – batterie. 43
ІІІ. 2. 2 Panneau sous éclairement et températures constants. 43
ІІІ.2. 3 Perturbation liée à une variation de l’éclairement. 44
III. 2. 4 Perturbation liée à une variation de la température 45
ІІІ. 3 Simulation de l’ensemble Panneau – Hacheur – Batterie. 46
ІІІ. 3. 1 Modèle PSIM (Hacheur dévolteur). 46
III. 3. 2 Panneau solaire sans présence de perturbation. 47
III. 3. 3 Perturbation liée à une variation de l’éclairement. 48
III. 3. 4 Perturbation liée à une variation de température. 49
III. 4 Liaison à travers un hacheur commandé par une MPPT. 49
III. 5 Systèmes connectés au réseau. 52
III. 6 Comparaison des puissances pour les différentes liaisons. 53
III. 7 Conclusion. 55
Conclusion générale. 56
Références bibliographiques.
LISTE DES ABRÉVIATIONS

DC Direct Current

AC Alternating Current

PV Photovoltaïque

GPV Générateur Photovoltaïque

Icc Courant de Court-Circuit

Vco Tension de Circuit Ouvert

PPM Point de Puissance Maximum

Iopt et Vopt Courant et Tension Optimaux au PPM

MPPT Maximum Power Point Tracking

MLI Modulation de Largeur d’Impulsion (PWM en anglais)

D Rapport Cyclique

ISAT correspondant au courant de saturation

ICELL et VCELL Courant et tension aux bornes de la cellule

MLI Modulation de largeur d'impulsion


Liste des Figures

Figure 1.1 : Structure d'une cellule photovoltaïque utilisant le silicium comme matériau 05
PV (présence d’une jonction PN).
Figure 1.2 : Caractéristique I(V) d'une cellule photovoltaïque pour un éclairement et 06
une température donnés.
Figure 1.3 : Modèle équivalent électrique de la cellule photovoltaïque en silicium sous 07
PSIM.
Figure 1.4 : cellules placées en série 08
Figure 1.5 : évaluation de la caractéristique courant- tension avec 09
le nombre de cellules en série.
Figure 1.6 : cellules placés en parallèle 09
Figure 1.7 : Evaluation de la caractéristique I(V) avec le nombre de cellules en 09
parallèle.
Figure 1.8 : Evolution du PPM d’un module photovoltaïque monocristallin d’une 10
puissance crête de 100W enfoncions de la température (a) et de
l’éclairement (b).
Figure 1.9 : Notion de cellule, panneau et générateur photovoltaïque. 11
Figure 1.10 : Effet de la diode by-pass sur la caractéristique I(V) d’un générateur 11
photovoltaïque.
Figure 1.11 : Schéma de base d'un convertisseur Buck 13
Figure 1.12 : Les deux configurations d'un convertisseur Buck suivant l'état de 15
l'interrupteur S.
Figure 1.13 : Formes d'ondes courant/tension dans un convertisseur Buck. 15
Figure 1.14: Formes d'ondes courant/tension dans un convertisseur Buck en conduction 17
discontinue.
Figure 1.15 : Onduleur autonome convertissant les 12V d'une voiture en 115 V alternatif. 18
Figure 1.16 : De haut en bas : le signal de commande, le signal MLI brut, la sortie 21
analogique après filtrage.
Figure 1.17 : Principe d’une connexion directe entre un GPV et une charge. 21
Figure 1.18 : Points de fonctionnement d'un GPV en connexion directe, en fonction de la 22
charge.
Figure 1.19 : Connexion d’un GPV à une charge à travers un étage d’adaptation. 24
Figure 1.20 : Chaîne élémentaire de conversion photovoltaïque. 27
Figure 2.21 : Chaîne élémentaire de conversion photovoltaïque. 28
Figure 2.22 : Recherche et recouvrement du Point de Puissance Maximal 29
Figure 2.23 Caractéristique de puissance. 30
Figure 2.24 : Exemple de réalisation d’un étage d’adaptation abaisseur d’un GPV avec 31
fonction MPPT fonctionnant sur batterie ayant Vbat < Voc.
Figure 2.25 : Relation entre PPV et le rapport cyclique D du convertisseur statique. 34
Figure 2.26 : Algorithme type de la commande Hill Climbing. 35
Figure 2.27 : Schéma de principe de la commande Hill Climbing. 35
Figure 2.28 : Système de pompage « au file de soleil ». 38
Figure 2.29 : système photovoltaïque avec stockage 38
Figure 2.30 : Système photovoltaïque raccordé au réseau. 40
Figure. 3.31: Modèle PSIM d’une liaison directe panneau - batterie. 43
Figure. 3. 3 : Evolution temporelle des paramètres courant, tension et puissance délivrée 44
par le panneau.
Figure. 3. 33 : Application d’une perturbation liée à l’éclairement (I_ecl = 1A à t 45
=10ms).
Figure. 3. 34 : Application d’une perturbation liée à la température (V_temp = 10V à 46
t=10ms).
Figure. 3. 35 : Modèle PSIM d’une liaison panneau – hacheur - batterie (rapport cyclique 46
fixe)
Figure. 3. 36 : Evolution temporelle des paramètres courant, tension et puissance délivrée 47
par le panneau pour un rapport cyclique fixe.
Figure. 3. 37 : Caractéristiques courant - tension I(V) et puissance - tension P(V) du 48
générateur PV.
Figure. 3. 38 : Application d’une perturbation liée à l’éclairement (I_ecl = 1A à t =20ms). 48
Figure. 3. 39 : Application d’une perturbation liée à la température (V_temp = 10V à 49
t=20ms).
Figure. 3. 40 : Modèle PSIM d’une liaison panneau – hacheur - batterie avec commande 50
MPPT
Figure. 3. 41 : Evolution temporelle des paramètres courant, tension et puissance délivrée 51
par le panneau.
Figure. 3. 42 : Caractéristiques courant - tension I(V) et puissance - tension P(V) du 52
générateur PV.
Figure. 3. 43 : Modèle PSIM d’une liaison panneau – hacheur – batterie – onduleur avec 52
commande MPPT analogique.
Figure. 3. 44 : Evolution temporelle des paramètres courant, tension délivrée par le 53
panneau.
Figure. 3. 45 : Puissance délivrée par le générateur PV et Puissance de charge(RE). 54
Figure. 3. 46 : Puissance délivrée par le générateur PV et Puissance de charge(RLE) 55
INTRODUCTION GENERALE

L’énergie solaire est la source d’énergie la plus prometteuse et la plus puissante parmi
les énergies renouvelables. L’électricité photovoltaïque est obtenue par transformation directe
de la lumière du soleil en électricité, au moyen de cellules photovoltaïques.
En associant les cellules PV en série (somme des tensions de chaque cellule) ou en parallèle
(somme des intensités de chaque cellule), on peut constituer un générateur PV selon les
besoins des applications visées. Les deux types de regroupement sont en effet possibles et
souvent utilisés afin d’obtenir en sortie des valeurs de tension et intensité souhaités.
La puissance du générateur PV sera optimale si chaque cellule fonctionne à sa puissance
maximale notée Pmax. Cette puissance est le maximum d’une caractéristique P(V) du
générateur, et correspond au produit d’une tension optimale notée Vopt et d’un courant
optimal noté Iopt.
La conception de systèmes photovoltaïques optimisés doit prendre en compte la nature
même de la source. Pour un générateur photovoltaïque (PV), la production de puissance varie
fortement en fonction de l’éclairement, de la température, mais aussi du vieillissement global
du système.
Il faut donc arriver à concilier ces comportements avec ceux propres à une charge, qu’elle soit
de nature continue (DC) comme des batteries ou bien alternative (AC) comme le réseau
électrique 240V/50Hz. Dans ces conditions, pour qu’une connexion source-charge soit
possible, un point de fonctionnement correspondant à l’intersection des deux caractéristiques
électriques doit exister. Une adaptation s’avère nécessaire.
Il est alors à remarquer que si l’étage d’adaptation est assuré par un seul convertisseur, une
seule grandeur électrique aux bornes de la charge (courant ou tension) peut être régulée. Ceci
impose une hypothèse de fonctionnement sur la charge qui doit accepter un courant
quelconque si sa tension est imposée.
Pour que l’adaptation se fasse automatiquement à tout instant, un certain nombre de lois de
commande ont été élaborées. Toutes ont pour objectif d’effectuer une recherche automatisée
du Point de Puissance Maximale du système, en se basant sur les courbes de puissance du
générateur PV. Ce type de commande est connu sous le nom de « commande extrémale ou
régulateur extrémal ».

1
Dans le domaine de la conversion d’énergie, ce type de régulation correspond aux commandes
nommées MPPT (Maximum Power Point Trackers). Ainsi, associées à un ou plusieurs
convertisseurs statiques assurant l’interface de puissance, elles permettent au générateur
d’énergie de produire une puissance maximale, le plus souvent possible.
Généralement, on utilise un convertisseur continu/continu (hacheur) entre le générateur et la
batterie de stockage ou entre le générateur et la charge directement. Le principe de la
commande MPPT est alors de faire varier la valeur du rapport cyclique du hacheur afin
d’assurer un fonctionnement dans les conditions optimales de puissance.
Le besoin d’étudier ces systèmes et de les optimiser est alors indispensable. Le
simulateur est un atout pour étudier et optimiser tous systèmes électriques et les systèmes
photovoltaïques ne font pas exception.
Psim est un simulateur qui utilise des composants. C’est un outil de simulation très complet et
orienté vers l’électrotechnique (Electronique de puissance, électronique de commande
analogique et numérique, asservissement, …). Il fera alors l’outil principal dans notre travail.

Dans ce contexte, nous avons choisi pour objectif d’étudier le comportement d’un
générateur photovoltaïque sous charge du type batterie. Notre intérêt principal est d’étudier
les trois types de liaisons possibles : liaison directe entre le générateur PV et sa charge,
liaison à travers un hacheur à rapport cyclique fixe et liaison à travers un hacheur doté d’une
commande MPPT analogique.

Dans le premier chapitre, nous avons donné les principes de la conversion


photovoltaïque. De la cellule solaire au générateur photovoltaïque, nous avons présenté les
différentes caractéristiques électriques et les paramètres qui peuvent les influencer.
Le deuxième chapitre présente le principe de la commande extrémale dite MPPT
(Maximum Power Point Tracking) et ses variances. La méthode choisie pour l’investir dans
cette étude est également étudiée.
Dans le troisième et dernier chapitre, nous présentons les modèles et résultats de
simulation sous environnement Psim. Les différentes interprétations sont également données.

2
CHAPITRE I
Généralités sur

Les systèmes photovoltaïques

І.1 Introduction.

Depuis très longtemps, l’homme a cherché à utiliser l’énergie émise par le soleil,
étoile la plus proche de la terre. La plupart des utilisations sont directes comme en
agriculture, à travers la photosynthèse ou dans diverses applications de séchage et chauffage,
autant artisanale qu’industrielle. Cette énergie est disponible en abondance sur toute la
surface terrestre et, malgré une atténuation importante lors de la traversée de l’atmosphère,
une quantité encore importante arrive à la surface du sol. On peut ainsi compter sur 1000
W/m² dans les zones tempérées et jusqu’à 1400 W/m² lorsque l’atmosphère est faiblement
polluée en poussière ou en eau. Le flux solaire reçu au niveau du sol terrestre dépend ainsi de
plusieurs paramètres comme :

 l’orientation, la nature et l’inclinaison de la surface terrestre,


 la latitude du lieu de collecte, de son degré de pollution ainsi que de son altitude,
 la période de l’année,
 l’instant considéré dans la journée,
 la nature des couches nuageuses.
Les zones les plus favorables sont répertoriées sous forme d’atlas et mettent en
évidence des « gisements solaires » à la surface de la terre [1].
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

La conversion de la lumière en électricité, appelée effet photovoltaïque, a été


découverte par E. Becquerel en 1839. Cette conversion d’énergie peut s’effectuer par le biais
d’un capteur constitué de matériaux sensibles à l’énergie contenue dans les photons. Ce
capteur se présente à l’échelle élémentaire sous forme d’une cellule nommée cellule
photovoltaïque (PV) dont le principe est rappelé au début de ce chapitre. La quantité
d’énergie électrique ainsi générée peut varier en fonction du matériau utilisé, des paramètres
géométriques du capteur et de sa capacité à collecter les électrons avant qu’ils ne se
recombinent dans le matériau. L’association possible de plusieurs cellules PV en
série/parallèle permet d’adapter théoriquement la production d’énergie photovoltaïque à la
demande. Ces associations constituent un générateur photovoltaïque (GPV) avec des
caractéristiques courant-tension I(V) spécifiques, non-linéaires et présentant des points de
puissance maximale (PPM) dépendant du niveau d’éclairement, de la température de la
cellule ainsi que du vieillissement de l’ensemble. Pour pouvoir « récolter » et utiliser cette
énergie, la connexion à une charge est nécessaire. Il en résulte un point de fonctionnement
correspondant au point d’intersection des caractéristiques électriques du GPV et de la charge.
Selon les choix des charges envisagées, le régime de fonctionnement obtenu est optimisé ou
non. Nous illustrons nos propos à travers des exemples simples de chaînes de conversion de
GPV, des propriétés que l’on peut en attendre en fonction de l’éclairage, de la température et
de l’influence des charges sur leur production de puissance. Nous rappelons alors les
précautions élémentaires à prendre pour que l’ensemble fonctionne en produisant de
l’énergie sans risquer de détériorer le générateur photovoltaïque.

І .2 Le générateur photovoltaïque.
І. 2.1 Principe d’une cellule photovoltaïque.

Une cellule photovoltaïque est un capteur constitué d’un matériau semi-conducteur


absorbant l’énergie lumineuse et la transformant directement en courant électrique. Le
principe de fonctionnement de cette cellule fait appel aux propriétés d’absorption du
rayonnement lumineux par des matériaux semi-conducteurs. Ainsi, le choix des matériaux
utilisés pour concevoir des cellules PV se fait en fonction des propriétés physiques de
certains de leurs électrons susceptibles d’être libérés de leurs atomes lorsqu’ils sont excités
par des photons provenant du spectre solaire et possédant une certaine quantité d’énergie
selon leurs longueurs d’onde. Une fois libérés, ces charges se déplacent dans le matériau

4
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

formant globalement un courant électrique de nature continu (DC). La circulation de ce


courant donne alors naissance à une force électromotrice (fem) aux bornes du semi-
conducteur correspondant ainsi au phénomène physique appelé effet photovoltaïque. La
figure 1.1 illustre la constitution d’une cellule photovoltaïque en silicium.

Figure 1.1 : Structure d'une cellule photovoltaïque utilisant le silicium comme matériau PV
(présence d’une jonction PN).

Comparable à une diode utilisée classiquement en électronique, une cellule PV peut


être réalisée à partir de deux couches de silicium, une dopée P (dopée au bore) et l’autre
dopée N (dopée au phosphore) [2-4]. Entre les deux zones se développent une jonction PN
avec une barrière de potentiel. La zone N est couverte par une grille métallique qui sert de
cathode (contact avant) et surtout de collecteurs d’électrons, tandis qu’une plaque métallique
(contact arrière) recouvre l’autre face du cristal et joue le rôle d’anode. Lorsque les photons
sont absorbés par le semi-conducteur, ils transmettent leur énergie aux électrons par
collision. Si l’énergie transmise est supérieure à celle associée à la bande interdite (Eg) du
semi-conducteur, des paires électrons-trous sont alors crées dans cette zone de déplétion par
arrachement des électrons. Sous l’effet d’un champ électrique E qui règne dans cette zone,
ces porteurs libres sont drainés vers les contacts métalliques des régions P et N. Il en résulte
alors un courant électrique dans la cellule PV et une différence de potentiel (de 0.6 à 0.8
Volt) supportée entre les électrodes métalliques de la cellule, communément nommée tension
de circuit ouvert (VOC) fortement dépendante de la température. Le courant maximal PV se
produit lorsque les bornes de la cellule sont court-circuitées. On parle alors de courant de

5
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

court-circuit (ICC) dépendant fortement du niveau d’éclairement (E). La figure 1.2 illustre la
caractéristique non linéaire I(V) d’une cellule PV à base de silicium pour un éclairement et
une température donnée, avec la présence d’un point de puissance maximal (PPM)
caractérisé par sa tension et son courant optimaux (VOPT et IOPT). D’autres matériaux peuvent
être utilisés pour réaliser les capteurs PV. Ces travaux n’étant pas l’objet de cette thèse, nous
invitons le lecteur ayant besoin de plus de précisions dans ces domaines à consulter les
documents suivants [5-7].

Figure 1.2 : Caractéristique I(V) d'une cellule photovoltaïque pour


un éclairement et une température donnés.

En résumé, technologiquement, un capteur PV est proche d’une diode PN de par sa


constitution, les matériaux utilisés, et les phénomènes physiques identiques mis en œuvre. Le
comportement d’une cellule PV peut donc se modéliser comme celui d’une mauvaise
jonction PN autant en statique qu’en dynamique lorsque cette dernière n’est pas éclairée.
Pour tenir compte du courant engendré par l’éclairement de la cellule et des différentes
résistances modélisant les pertes dues à la connectique, trois termes sont ajoutés ICC, RS et RP.
Ainsi, en statique, le comportement d’une cellule PV constituée d’une jonction PN à base de
silicium peut être décrit par l’équation suivante [8] :

+ +
= – − −

Où =

6
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Avec
ISAT (A) correspondant au courant de saturation,
VT (V ), le potentiel thermodynamique,
K (J.K-1), la constante de Boltzmann,
T (K), la température effective de la cellule,
e (C), la charge de l’électron,
n, un facteur de non idéalité de la jonction,
ICELL (A), le courant fourni par la cellule,
VCELL (V), la tension aux bornes de la cellule,
ICC (A), le courant de court-circuit de la cellule dépendant de l’ensoleillement et de la
température,
RP (Ω), la résistance de shunt caractérisant les courants de fuites de la jonction,
RS (Ω), la résistance série représentant les diverses résistances des contacts et de
connexions.
La figure 1.3 illustre un schéma équivalent électrique représentant le comportement
statique d’une cellule PV réelle. Ce modèle très simplifié nous permet de modéliser le
comportement d’une source d’énergie électrique provenant de capteurs PV. Ainsi, comme
illustré sur la figure 1.2, la cellule peut être assimilée à une source de tension, à droite du
PPM, plus ou moins parfaite en fonction de la pente dI/dV proche de la verticale et à une
source de courant à gauche du PPM. Pour la mise au point des commandes MPPT
appropriées, cette modélisation s’avère très utile pour en déduire les performances de ces
commandes autour du PPM.

Figure 1.3 : Modèle équivalent électrique de la cellule photovoltaïque


en silicium sous PSIM

7
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Grâce à ce montage simplifié, nous pouvons simuler les caractéristiques statiques


d’une cellule photovoltaïque soumise à un ensoleillement et à une température constante
donnés, quelle que soit sa technologie. Il suffit simplement de modifier les paramètres du
modèle pour avoir les bonnes caractéristiques.

І.2.2 Constitution d’un générateur photovoltaïque.


La cellule photovoltaïque élémentaire constitue un générateur de très faible puissance
vis-à-vis des besoins de la plupart des applications domestiques ou industrielles. Une cellule
élémentaire de quelques dizaines de centimètres carrés délivre, au maximum, quelques watts
sous une tension inférieure au volt (tension de jonction PN). Pour produire plus de puissance,
plusieurs cellules doivent être assemblées afin de créer un module ou un panneau
photovoltaïque. La connexion en série des cellules permet d’augmenter facilement la tension
de l’ensemble, tandis que la mise en parallèle permet d’accroître le courant. Le câblage
série/parallèle est donc utilisé pour obtenir globalement un générateur PV aux
caractéristiques souhaitées.

a) Cellules en série

 Schéma

Figure 1.4 : cellules placées en série

 Caractéristiques courant - tension

8
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Figure 1.5 : évaluation de la caractéristique courant- tension avec


le nombre de cellules en série

b) Cellules en parallèles

 Schéma

Figure 1.6 : cellules placés en parallèle

 Caractéristiques I(V) courant – tension

Figure 1.7 : Evaluation de la caractéristique I(V) avec le nombre de cellules en


parallèle

9
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Figure 1.8 : Evolution du PPM d’un module photovoltaïque monocristallin d’une


puissance crête de 100W enfoncions de la température (a) et de l’éclairement (b).
L'interconnexion des modules entre eux, en série ou en parallèle, pour obtenir une
puissance plus grande, définit la notion de générateur photovoltaïque (GP). Le générateur
photovoltaïque se compose de plusieurs modules et d'un ensemble de composants qui
adaptent l'électricité produite par les modules aux spécifications des récepteurs.

L'interconnexion des cellules peut être série ou parallèle. La tension totale disponible
est égale au produit du nombre de cellules en série par la tension d'une cellule, et le courant
est multiplié par le nombre de cellules connectées en parallèle [3].

Figure 1.9 : Notion de cellule, panneau et générateur photovoltaïque.

10
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

І.2.3 Protections classiques d’un GPV.


Pour garantir une durée de vie importante d’une installation photovoltaïque destinée à
produire de l’énergie électrique sur des années, des protections électriques doivent être
ajoutées aux modules commerciaux afin d’éviter des pannes destructrices liées à
l’association de cellules en séries et de panneaux en parallèles. Pour cela, deux types de
protections classiques sont utilisés dans les installations actuelles (figure 1.9) :

la diode anti-retour empêchant un courant négatif dans les GPV. Ce phénomène peut
apparaître lorsque plusieurs modules sont connectés en parallèle, ou bien quand une
charge en connexion directe peut basculer du mode récepteur au mode générateur,
par exemple une batterie durant la nuit.

les diodes by-pass peuvent isoler un sous-réseau de cellules lorsque l’éclairement


n’est pas homogène évitant ainsi l’apparition de points chauds et la destruction des
cellules mal éclairées. La mise en conduction de ces diodes affecte la caractéristique
de sortie du générateur, comme illustré sur la figure 1.10 [2, 3], par la perte d’une
partie de la production d’énergie et par la présence de deux maximums de puissance.

Figure 1.10 : Effet de la diode by-pass sur la caractéristique I(V) d’un générateur
photovoltaïque.

11
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

І.3 Hacheur.

Le hacheur ou convertisseur continu - continu est un dispositif de l'électronique de


puissance mettant en œuvre un ou plusieurs interrupteurs commandés et qui permet de
modifier la valeur de la tension d'une source de tension continue avec un rendement élevé.
Le découpage se fait à une fréquence élevée. C'est l'analogue, pour les sources de tensions
continues, du transformateur utilisé en régime alternatif.

Si la tension délivrée en sortie est inférieure à la tension appliquée en entrée, le


hacheur est dit dévolteur. Dans le cas contraire, il est dit survolteur. Il existe des hacheurs
capables de travailler des deux manières (Boost-Buck).

On définit le rapport cyclique par :

Pour un hacheur dévolteur, le rapport de la tension moyenne de sortie sur la tension


d'entrée est égal au rapport cyclique.

Certains hacheurs sont également réversibles : ils peuvent alors fournir de l'énergie à
la charge, généralement une machine à courant continu dans ce type d'application, ou bien en
prélever ce qui permet de freiner la machine.

Les hacheurs de puissance sont utilisés, par exemple, pour la variation de vitesse des
moteurs à courant continu. Ils sont aussi un élément essentiel des alimentations à découpage.

І.3.1 Convertisseur Buck.

Un convertisseur Buck, ou hacheur série, est une alimentation à découpage qui


convertit une tension continue en une autre tension continue de plus faible valeur.

I.3.1.1 Applications.

La façon la plus simple de réduire une tension est d'utiliser un diviseur de tension,
mais les diviseurs de tension, dissipant sous forme de chaleur l'excès de tension, possèdent
un faible rendement ce qui est rédhibitoire pour les applications d'électronique de puissance.

12
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Un convertisseur Buck possédant un fort rendement (jusqu'à 95%), et offrant la possibilité de


réguler la tension de sortie, est donc plus adapté pour les applications d'électronique de
puissance comme la réduction des 12-24V fournis par une batterie d'ordinateur portable vers
les quelques Volts nécessaires au processeur.

I.3.1.2 Principe de fonctionnement.

Le fonctionnement d'un convertisseur Buck peut être divisé en deux configurations suivant
l'état de l'interrupteur S (voir figure 1.12) :

 Dans l'état passant, l'interrupteur S (voir figure 1.11) est fermé, la tension aux bornes
de l'inductance vaut VL = Vi − Vo. Le courant traversant l'inductance augmente
linéairement. La tension aux bornes de la diode étant négative, aucun courant ne la
traverse.
 Dans l'état bloqué, l'interrupteur est ouvert. La diode devient passante afin d'assurer
la continuité du courant dans l'inductance. La tension aux bornes de l'inductance vaut
VL = − Vo. Le courant traversant l'inductance décroît.

Figure 1.11 : Schéma de base d'un convertisseur Buck

a/.Conduction continue.

Quand un convertisseur Buck travaille en mode de conduction continue, le courant IL


traversant l'inductance ne s'annule jamais. La figure 1.13 montre les formes d'ondes du
courant et de la tension dans un convertisseur Buck.

Le taux d'accroissement de IL est donné par :

13
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Avec VL égale Vi − Vo pendant l'état passant et − Vo durant l'état bloqué. Par conséquent,
l'augmentation de IL durant l'état passant est donnée par :

De même, la baisse du courant dans l'inductance durant l'état bloqué est donnée par :

Si on considère que le convertisseur est en régime permanent, l'énergie stockée dans chaque
composant est la même au début et à la fin de chaque cycle de commutation. En particulier,
l'énergie stockée dans l'inductance est donnée par :

En conséquence, le courant IL traversant l'inductance est le même au début et à la fin


de chaque cycle de commutation. Ce qui peut s'écrire de la façon suivante :

En remplaçant et par leur expression, on obtient :

Ce qui peut se réécrire de la façon suivante :

Grâce à cette équation, on peut voir que la tension de sortie varie linéairement avec le
rapport cyclique. Le rapport cyclique étant compris entre 0 et 1, la tension de sortie V o est
toujours inférieure à celle d'entrée. C'est pour cela que l'on parle parfois de dévolteur.

14
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Figure 1.12 : Les deux configurations d'un convertisseur Buck suivant l'état de
l'interrupteur S.

Figure 1.13 : Formes d'ondes courant/tension dans un convertisseur Buck.

b/- Conduction discontinue

Dans certains cas, la quantité d'énergie demandée par la charge est assez faible pour
être transférée dans un temps plus court qu'une période de commutation. Dans ce cas, le
courant traversant l'inducteur s'annule pendant une partie de la période. La seule différence
avec le principe de fonctionnement décrit précédemment est que l'inductance est
complètement déchargée en début de cycle (voir les formes d'ondes sur la figure 1.14). Bien
que faible, la différence entre conduction continue et discontinue a un fort impact sur la
formule de la tension de sortie. La tension de sortie peut être calculée de la façon suivante :

15
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

On considère toujours que le convertisseur a atteint le régime permanent. L'énergie


stockée dans les composants est donc la même en début et en fin de cycle (elle est nulle dans
le cas de la conduction discontinue). Cela engendre aussi que la tension moyenne aux bornes
de l'inductance (VL) est nulle. Ceci se traduit sur (la figure 1.14), par une égalité de l'aire des
rectangles jaune et orange :

On peut en déduire la valeur de δ et non pas l,AUTRE :

En supposant que le condensateur de sortie est suffisamment important pour


maintenir la tension de sortie constante pendant un cycle de commutation, le courant de
sortie délivré à la charge (Io) est constant. Cela implique que le courant traversant le
condensateur est de valeur moyenne nulle. Par conséquent, nous avons :

Avec le courant moyen traversant l'inductance. Comme on peut le voir sur la


figure 4, le courant IL traversant l'inductance est de forme triangulaire. Par conséquent, la
valeur moyenne de IL peut donc être calculée géométriquement de la façon suivante :

Le courant dans l'inductance est nul en début de cycle puis augmente pendant jusqu'à
atteindre ILmax. Cela veut dire que ILmax est égale à :

En remplaçant ILmax dans les relations précédentes par son expression, on obtient :

16
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

On remplace δ par son expression :

Qui peut se mettre sous la forme :

On peut voir que l'expression de la tension de sortie est bien plus compliquée que
celle obtenue pour la conduction continue. En effet, la tension de sortie dépend non
seulement de la tension d'entrée (Vi) et du rapport cyclique α mais aussi de la valeur de
l'inductance (L), de la période de commutation (T) et du courant de sortie (Io).

Figure 1.14: Formes d'ondes courant/tension dans un convertisseur Buck en conduction


discontinue.

І.4 Onduleur.
Un onduleur est un dispositif d'électronique de puissance permettant de délivrer des
tensions et des courants alternatifs à partir d'une source d'énergie électrique continue. C'est la
fonction inverse d'un redresseur. L'onduleur est un convertisseur de type continu/alternatif.

17
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

I.4.1 Principe.

Les onduleurs sont des structures en pont constituées le plus souvent d'interrupteurs
électroniques tels que les IGBT, des transistors de puissance ou thyristors. Par un jeu de
commutations commandées de manière appropriée (généralement une modulation de largeur
d'impulsion), on module la source afin d'obtenir un signal alternatif de fréquence désirée.

Figure 1.15 : Onduleur autonome convertissant les 12V d'une voiture en 115 V alternatif.

Deux types d'onduleurs sont utilisés. On retrouve l'onduleur de tension et l'onduleur


de courant.

On distingue habituellement :

 l'onduleur autonome qui délivre une tension avec une fréquence soit fixe, soit
ajustable par l'utilisateur. Il n'a pas besoin de réseau électrique pour fonctionner. Par
exemple un convertisseur de voyage que l'on branche sur la prise allume-cigare d'une
voiture pour convertir le 12 V continu en 230 V alternatif 50 Hz ;
 l'onduleur non autonome : c'est le nom donné au montage redresseur tout thyristors
(pont de Graëtz) qui, en commutation naturelle assistée par le réseau auquel il est
raccordé, permet un fonctionnement en onduleur (par exemple par récupération de
l'énergie lors des périodes de freinage dans les entraînements à moteurs électriques).
À la base du développement des entraînements statiques à vitesse variable pour
moteurs à courant continu et alternatif, cycloconvertisseurs, onduleurs de courant
pour machines synchrones et asynchrones, jusqu'à des puissances de plusieurs MW,
ce type de montage est progressivement supplanté, au profit de convertisseurs à
IGBT ou GTO.

18
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

І.4.2 Applications.

L'onduleur est l'un des montages les plus répandus de l'électronique de puissance. Il
intervient comme élément de nombreux convertisseurs :

 les nombreux dispositifs nécessitant de fonctionner à une fréquence spécifique :


o les générateurs d'ultrasons ou d'électricité utilisés dans le domaine médical,
o l'alimentation des lampes fluorescentes basse consommation, ou
l'alimentation des lampes dites "à cathode froide" pour le rétro-éclairage des
afficheurs à cristaux liquides,
o les alimentations de secours et les alimentations non interruptibles ;
 les variateurs de vitesse des machines alternatives : la tension du réseau est redressée
puis un onduleur fabrique une tension dont la fréquence et la forme sont réglables ;
 les convertisseurs de tension continue - continue à découpage : la tension continue est
d'abord ondulée en haute fréquence (quelques dizaines ou centaines de kHz) puis
appliquée à un transformateur en ferrite et enfin redressée ;
 les filtres actifs : pour éliminer des bruits (électriques ou sonores) on produit des
contre-bruits à l'aide d'onduleurs ;
 dans le domaine de la soudure à l'arc les onduleurs sont souvent appelés inverter,
suivant la terminologie anglo-saxonne. Les onduleurs dans les postes à l'arc vont
générer un courant alternatif monophasé à moyenne fréquence (entre 5 et 20 kHz), ce
qui a pour conséquence de pouvoir utiliser des transformateurs élévateurs de courant
nettement plus petits et légers que ceux employés traditionnellement à la fréquence
du réseau, soit 50 ou 60 hertz. Ces machines se caractérisent par un rapport poids /
puissance faible, un déphasage (cosinus phi) très faible et une bonne adéquation en
milieu hostile (conditions de chantier, alimentation fluctuante par groupe électrogène,
basses ou hautes températures...) ;
 dans le domaine de la réception hertzienne nomade TV grand public, onduleur(
12>220V) pour téléviseur ou démodulateur satellite (Fransat, Tntsat) ou adaptateurs
TNT SD ou HD dépourvus d'entrée 12 Volts.

19
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

І.5 Modulation de largeur d'impulsion.

La modulation de largeur d'impulsions (MLI ; en anglais : «Pulse Width Modulation,


soit PWM), est une technique couramment utilisée pour synthétiser des signaux continus à
l'aide de circuits à fonctionnement tout ou rien, ou plus généralement à états discrets.

Le principe général est qu'en appliquant une succession d'états discrets pendant des
durées bien choisies, on peut obtenir en moyenne sur une certaine durée n'importe quelle
valeur intermédiaire.

І.5.1 Applications.

Les usages les plus fréquents sont :

 La conversion numérique-analogique
 Les amplificateurs de classe D, en audio
 Les alimentations à découpage, variateurs de vitesse, et plus généralement tous les
dispositifs d'électronique de puissance utilisant des composants de type MOSFET,
IGBT, GTO.

Il est aussi possible de faire de la transmission de données par cette méthode.

І.5.2 Exemple simple : un convertisseur numérique-analogique

Le principe est de générer un signal logique (valant 0 ou 1), à fréquence fixe mais
dont le rapport cyclique est contrôlé numériquement. La moyenne du signal de sortie est
égale au rapport cyclique : il suffit donc de mettre un filtre passe-bas pour obtenir la valeur
analogique recherchée.

On peut voir sur cet exemple les principales contraintes de la MLI :

 Il doit y avoir une fonction filtrage pour extraire le signal utile (ce filtre peut exister
naturellement dans le système : condensateur de l'alimentation à découpage,
inductance du moteur pour le variateur de vitesse, etc.) ;
 La bande passante est limitée par ce filtre ;

20
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

 La fréquence porteuse doit être significativement supérieure à la fréquence de


coupure du filtre, pour que l'ondulation résiduelle soit faible.

Figure 1.16 : De haut en bas : le signal de commande, le signal MLI brut, la sortie
analogique après filtrage.

І.6 Connexion directe entre la source et la charge.


Dans le cas d’une connexion directe qui est finalement aujourd’hui l’utilisation
terrestre la plus répandue de l’énergie solaire, le point de fonctionnement du GPV dépend de
l’impédance de la charge à laquelle il est connecté.
Actuellement, ce type d’application peut se résumer à un champ photovoltaïque ayant
une tension VOPT fixée par la tension nominale de l’application. Ce choix est principalement
lié à la simplicité, la fiabilité et le faible coût de l’opération (figure 1.17). La présence de la
diode anti-retour est indispensable pour empêcher la circulation d’un courant négatif vers le
module PV.

Figure 1.17 : Principe d’une connexion directe entre un GPV et une charge.

21
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

Cependant, cette configuration n’offre aucun type de limitation et/ou de réglage de la


tension de la charge. Ce qui la restreint à des applications nécessitant une tension fixe ou
faiblement variable. Par exemple, le cas de batteries de stockage dans les systèmes isolés.
Cependant, un examen plus approfondi de ces applications montre que même dans ce cas, le
transfert d’énergie électrique disponible aux bornes du GPV vers la charge dépend fortement
de l’état de la batterie ayant une tension à ses bornes variant d’un pourcentage non
négligeable. Plus généralement, la puissance extraite d’un GPV connectée directement à une
application est souvent très éloignée du maximum de puissance que peut délivrer le GPV,
comme l’illustre la figure 1.18.

Figure 1.18 : Points de fonctionnement d'un GPV en connexion directe, en fonction de la


charge.
Comme le schématise la figure 1.18, un GPV peut être connecté directement à trois types de
charges :
 une charge de type source de tension continue,
 une charge de type source de courant continue,
 une charge purement résistive.

Trois points de fonctionnement A, B, C respectifs peuvent être identifiés fournissant


une puissance PA, PB et PC. Ces cas de figures montrent que le GPV est mal exploité et ne
fournit pas la puissance maximale potentielle, la différence étant perdue sous forme de
chaleur dissipée dans le générateur.
D’autre part, certains types de charges ont besoin de tensions et courants alternatifs. La

22
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

connexion directe n’est alors pas possible car le GPV fournit un courant continu.

A travers ces exemples, on peut montrer rapidement les limites de la connexion


directe autant sur les pertes de production qu’elle entraîne que sur les limites des applications
compatibles (DC). Des recherches sur des solutions novatrices optimisant mieux la
production d’énergie PV sont d’actualité et même nécessaires pour amener l’énergie PV à un
degré de fiabilité comparable à une source d’énergie traditionnelle.

І.7 Introduction d’un étage d’adaptation.

Comme illustré précédemment, le point de fonctionnement peut se trouver plus ou


moins éloigné du PPM, voir ne pas exister. Ce dernier cas se produit par exemple, lorsqu’une
batterie connectée à un GPV, présente une tension de batterie systématiquement supérieure à
la tension de circuit ouvert du générateur photovoltaïque (VOC). Alors, aucun transfert de
puissance ne peut avoir lieu. Ainsi, l’un des intérêts à introduire un étage d’adaptation
comme indiqué sur la figure 1.19, est d’assurer que le transfert d’énergie est toujours
possible et qu’il peut s’effectuer dans des conditions de fonctionnement optimales pour la
source PV et la charge. Pour cela, il suffit d’effectuer un choix sur l’étage d’adaptation selon
ses propriétés de conversion de puissance et la présence d’au moins un degré de liberté lui
permettant d’adapter les tensions et les courants autant en valeur qu’en forme entre son port
d’entrée et son port de sortie pour respecter au mieux les contraintes d’une part du GPV et
d’autre part, de la charge. L’électronique de puissance largement utilisée dans divers
domaines de la conversion d’énergie offre plusieurs solutions potentielles sous forme de
convertisseurs statiques (CS).

En résumé, selon l’application et le degré d’optimisation de production souhaités,


l’étage d’adaptation entre le GPV et la charge peut être constitué d’un ou plusieurs
convertisseurs statiques et permet d’assurer les fonctions suivantes :

 Adapter les niveaux de tensions entre la source et la charge dans de grandes


Proportions si nécessaire (convertisseur Buck, Boost,….),
 Introduire une isolation galvanique (convertisseur Flyback, Forward,…),
 Connecter une charge avec des besoins d’alimentation de type alternative

23
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

(onduleur).

Figure 1.19 : Connexion d’un GPV à une charge à travers un étage d’adaptation.

Il est à remarquer que l’étage d’adaptation ne remplace pas forcément les protections
électriques évoquées dans la section 2.2.3, pour que le GPV fonctionne dans de bonnes
conditions et ait une durée de vie importante. Ainsi, dans la plupart des cas, les protections
initiales de diodes by-pass et de diodes anti-retour sont également indispensables lors d’une
connexion à l’aide d’un étage d’adaptation.

L’introduction d’un étage d’adaptation permettant de fixer le point de fonctionnement


du GPV indépendamment de celui de la charge, permet l’extraction de la puissance optimale.
L’ensemble peut fonctionner de façon idéale, si diverses boucles de contrôle en entrée et en
sortie de l’étage d’adaptation sont prévues. En entrée, elles garantissent l’extraction à chaque
instant, du maximum de puissance disponible aux bornes du GPV. Et en sortie, des boucles
de contrôle spécifiques permettent un fonctionnement optimal de chaque application dans
son mode le plus approprié. Les techniques utilisées classiquement pour les boucles de
contrôle en entrée consistent à associer à l’étage d’adaptation une commande appelée MPPT
(de l’anglais Maximum Power Point Tracking) qui effectue une recherche permanente du
PPM [9, 10]. Cependant, en pratique, pour que l’étage d’adaptation joue le rôle d’interface
idéale (sans pertes) entre les deux éléments, plusieurs conditions sont à respecter :

 le type d’action de contrôle sur le port d’entrée ne doit pas générer des pertes
en régime statique ou transitoire,
 le transfert de la puissance du GPV ne doit pas être minimisé par les diverses
pertes liées au fonctionnement de l’étage d’adaptation.

24
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

L’objectif des travaux de cette thèse s’inscrit entièrement dans la recherche de


solutions optimisées en fonction des applications. Pour illustrer nos propos, nous faisons tout
d’abord un état des lieux des solutions existantes au niveau des lois de contrôle MPPT, ainsi
que de leurs limites. La recherche du PPM étant en effet le premier point délicat à assurer,
nous avons consacré une partie de ce chapitre à faire le bilan des différentes solutions en la
matière.

І.8 Liaison à travers un convertisseur statique contrôlé par


une MPPT.
Pour assurer le fonctionnement d’un générateur GPV à son point de puissance
maximale MPP, on incorpore un hacheur entre le générateur photovoltaïque et la batterie.
Des contrôleurs MPPT sont souvent utilisés pour minimiser l’erreur entre la puissance de
fonctionnement et la puissance maximale de référence qui est variable en fonction des
conditions climatiques.

Cela permettra d’une part d'extraire la puissance maximale du générateur


photovoltaïque, et d'autre part de modifier l'impédance d'entrée du générateur pour qu’il y ait
adaptation d’impédance entre la source et la charge. [3]

Figure 1.20 : Chaîne élémentaire de conversion photovoltaïque.

25
Chapitre I Généralités sur les systèmes photovoltaïques

І.9 Conclusion.
Dans ce chapitre, nous avons donné un aperçu général sur le domaine photovoltaïque.
Nous avons commencé par donner l'essentiel sur les cellules solaires (structure, principe de
fonctionnement, …). Et la protection classique d’un GPV ainsi la liaison de ces cellules
(série et/ou parallèle) a été également traitée.

Cette liaison constitue le module photovoltaïque; alors que la liaison de ces modules
aboutit au panneau ou générateur photovoltaïque.

L'influence de la température et de l'éclairement sur les caractéristiques courant-


tension a été présentée. De même, nous avons donné un bref aperçu sur les différentes
liaisons entre générateur PV et charge.

26
CHAPITRE II
Généralités sur
La commande MPPT
(Maximum Power Point Tracking)

ІІ.1 Introduction.
Les cellules photovoltaïques sont utilisées pour fournir de l’énergie dans de nombreuses
applications électriques. Pour obtenir la puissance maximale du panneau solaire, un Maximum
Power Point Tracker est utilisé pour contrôler les variations de la caractéristique courant tension
des cellules. Nous avons vu la caractéristique d’une cellule, et l’évolution de cette
caractéristique en fonction de l’éclairement ou de la température Notre système doit donc
pouvoir évoluer, rapidement et efficacement, en fonction des changements d’illuminations et
variation du point de puissance maximale. Une possibilité aurait été de fixer un point de
fonctionnement, en abaissant la tension du panneau et en augmentant le courant. Or ceci
n’est plus valable lorsque le point de puissance maximale bouge. Ainsi le système MPPT
doit traquer ou poursuivre le point de fonctionnement optimal du panneau. Dans ce chapitre
nous présenterons le principe et les différents types de la commande MPPT.
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

ІІ.2 Principe de la recherche du point de puissance maximal.


ІІ.2.1 Généralités.
Des lois de commandes spécifiques existent pour amener des dispositifs à fonctionner à
des points maximums de leurs caractéristiques sans qu’a priori ces points soient connus à
l’avance, ni sans que l’on sache à quel moment ils ont été modifiés ni qu’elles sont les raisons de
ce changement. Pour le cas de sources énergétiques, cela se traduit par des points de puissance
maximum. Ce type de commande est souvent nommé dans la littérature « Recherche du Point de
Puissance Maximum » ou bien « Maximum Power Point Tracking » en Anglo-Saxon (MPPT).
Le principe de ces commandes est d’effectuer une recherche du point de puissance maximal
(PPM) tout en assurant une parfaite adaptation entre le générateur et sa charge de façon à
transférer le maximum de puissance.

La figure 2.21 représente une chaîne élémentaire de conversion photovoltaïque élémentaire


associée à une commande MPPT. Pour simplifier les conditions de fonctionnement de cette
commande, une charge DC est choisie. Comme nous pouvons le voir sur cette chaîne, la
Commande MPPT est nécessairement associée à un quadripôle possédant des degrés de liberté
qui permettent de pouvoir faire une adaptation entre le GPV et la charge. Dans le cas de la
conversion solaire, le quadripôle peut être réalisé à l’aide d’un convertisseur DC-DC de telle
sorte que la puissance fournie par le GPV corresponde à la puissance maximale (PMAX) qu’il
génère et qu’elle puisse ensuite être transférée directement à la charge.

Figure 2.21 : Chaîne élémentaire de conversion photovoltaïque.

La technique de contrôle communément utilisée consiste à agir sur le rapport cyclique de


manière automatique pour amener le générateur à sa valeur optimale de fonctionnement qu’elles

28
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

que soient les instabilités météorologiques ou variations brutales de charges qui peuvent survenir
à tout moment.

La figure 2.22 illustre trois cas de perturbations. Suivant le type de perturbation, le point
de fonctionnement bascule du point de puissance maximal PPM1 vers un nouveau point P1 de
fonctionnement plus ou moins éloigné de l’optimum. Pour une variation d’ensoleillement (cas a),
il suffit de réajuster la valeur du rapport cyclique pour converger vers le nouveau point de
puissance maximum PPM2. Pour une variation de charge (cas b), on peut également constater
une modification du point de fonctionnement qui peut retrouver une nouvelle position optimale
grâce à l’action d’une commande. Dans une moindre mesure, un dernier cas de variation de point
de fonctionnement peut se produire lié aux variations de température de fonctionnement du GPV
(cas c). Bien qu’il faille également agir au niveau de la commande, cette dernière n’a pas les
mêmes contraintes temporelles que les deux cas précédents. En résumé, le suivi du PPM est
réalisé au moyen d’une commande spécifique nommée MPPT qui agit essentiellement sur le
rapport cyclique du convertisseur statique (CS) pour rechercher et atteindre le PPM du GPV.

Figure 2.22 : Recherche et recouvrement du Point de Puissance Maximal

29
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

a) suite à une variation d’ensoleillement,


b) suite à une variation de charge,
c) suite à une variation de température.

Il existe plusieurs principes de fonctionnement des commandes MPPT plus ou moins


performantes basées sur les propriétés du GPV.

ІІ.3 Théorie de la commande MPPT.

ІІ.3.1 principe de la commande MPPT.

Le principe est simple: comme nous le voyons sur la figure 2.23. Selon l’endroit
où l’on se trouve sur la courbe, une petite variation de la tension (dV) implique soit un (dI)
positif ou négatif, et c’est en jouant sur ces variations d’intensité que nous allons chercher à
atteindre le point de puissance maximale.

Courant, puissance

Figure 2.23 : Caractéristique de puissance.

ІІ.3.2 Exemple illustratif

La figure 2.24 montre un générateur photovoltaïque avec son étage d’adaptation


constitué d’un convertisseur abaisseur (buck). Pour assurer la protection du GPV, nous devons
inclure la diode anti-retour D1, celle-ci empêche la batterie de se décharger pendant la nuit à
travers la diode parasite Dp du MOSFET M.

30
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

Par la commande MLI, le convertisseur buck génère des courants pulsés sur le
port d’entrée. Afin d’éviter que les courants pulsés affectent le GPV et pour assurer que le
courant délivré par le générateur photovoltaïque soit continu, il est nécessaire de placer un
condensateur de filtrage C1 entre le générateur photovoltaïque et le convertisseur. Un
compromis doit être fait sur la valeur de ce condensateur devant assurer d’un coté un
filtrage suffisant et, de l’autre, ne devant pas avoir une valeur trop élevée pour ne pas ralentir
trop la réponse du système.

Figure 2.24 : Exemple de réalisation d’un étage d’adaptation abaisseur d’un GPV avec
fonction MPPT fonctionnant sur batterie ayant Vbat < Voc.

Pour éliminer complètement la présence des courants pulsés liés au fonctionnement du


convertisseur statique et pouvant perturber le GPV, nous pouvons insérer un filtre de
deuxième ordre de type LC à la sortie du convertisseur.

ІІ.4 Différents types de la commande MPPT.

Dans la recherche du point de fonctionnement optimal (Maximum Power Point Tracking


– ‘MPPT’-) il s’agit de suivre continûment l’optimum de la puissance délivrée par le générateur
PV. Pour cela, on décrira dans ce qui suit trois méthodes: analytique, analogique et numérique
[7].

ІІ.4.1 Méthode analytique

L’expression analytique de la puissance délivrée par le G.PV est donnée par:

= . = 1− exp −1 … … … … … … … … … … (2.7)

31
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

Avec:

et : des constantes calculées à chaque simulation.

En dérivant l’expression (2.7) par rapport à V, on obtient alors l’équation suivante :

dp
=I +K 1− 1+ exp … … … … … … (2.8)
dv

Ces points optimaux sont obtenus en résolvant l’équation (2.8) pour V=Vmax

dP
v = v = 0 … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … . (2.9)
dV

V V
=> I + 1− 1+ exp = 0 … … … . (2.10)

Une fois les valeurs de Vmax obtenu, les valeurs d’Imax et Pmax seront calculées en utilisant les
expressions (2. 11) et (2. 12).

= 1− exp −1 … … … … … … … … … . … . . (2.11)

I −V
= 1− exp … … … … … … … … … … … … … … . (2.12)

−1
= … … … … … … … … … … … … … … … … … … . . . (2.10)
1−

Avec:

: Le courant max délivré par le générateur.

: La tension max du générateur.

: La tension de circuit ouvert du générateur

ІІ.4.2 Méthode de recherche analogique.

Dans cette méthode, on impose une tension initiale V à laquelle sera superposée une
petite variation V de forme sinusoïdale. La puissance P obtenue présente aussi une variation
∆ P. Trois cas peuvent avoir lieu:

32
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

1. Lorsque V se trouve à gauche du point de fonctionnement optimal, le produit ∆V. ∆P est


supérieur à zéro (∆V. ∆P>0), il faut alors augmenter la valeur de V,

2. Lorsque V se trouve à droite du point de fonctionnement optimal, le produit ∆V. ∆P est


inférieur à zéro (∆V. ∆P<0), il faut alors réduire la valeur de V,

3. Enfin, au point de fonctionnement optimal, le produit ∆V. ∆P s’annule (∆V. ∆P=0), la


tension V représente alors la tension optimale.

Cette stratégie de recherche convient particulièrement si les circuits de commande et de réglage


sont réalisés analogiquement [7].

ІІ.4.3 Méthode de recherche numérique.

Cette méthode est itérative, elle est basée sur le principe suivant:

A partir d’un certain point initial de fonctionnement (Vo, Po), on fait varier la tension V
d’une valeur ∆V relativement grossière. Après un laps de temps ∆t, afin de permettre la
stabilisation du nouveau point de fonctionnement, on mesure la puissance P et on calcule la
différence ∆P entre la nouvelle valeur et la valeur précédente:

1. Si ∆P< 0, on procède dans la même direction avec le même pas ∆V ,

2. Si ∆V< 0, il faut changer la direction de variation de la tension continue en partageant par 2 le



pas du gradient .

Cette procédure est poursuivie jusqu’à ce que le pas ∆V soit devenu suffisamment petit, et dans
ce cas, le point de fonctionnement optimal est atteint [8].

ІІ.5 Présentations de la méthode MPPT choisie.

Principe des commandes “Hill Climbing”.

La technique de contrôle nommée Hill Climbing [18-21] consiste à faire « monter » le


point de fonctionnement le long de la caractéristique du générateur présentant un maximum.
Pour cela, deux pentes sont possibles. La recherche s’arrête théoriquement quand le point de
puissance maximal est atteint. Cette méthode est basée sur la relation entre la puissance du
panneau et la valeur du rapport cyclique appliqué au CS. Mathématiquement, le PPM est atteint

33
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

lorsque dPPV/dD est forcé à zéro par la commande, comme le montre la figure 2.25.

Figure 2.25 : Relation entre PPV et le rapport cyclique D du convertisseur statique.

L’algorithme de cette méthode est illustré sur la figure 2.26. La variable pente
correspond à une variable qui prend la valeur « 1 » ou « -1 » suivant la direction que l’on doit
donner à la recherche pour augmenter la puissance en sortie du panneau. D et PPV représentent
respectivement le rapport cyclique et la puissance du générateur, a symbolise la variable
d’incrément du rapport cyclique. Périodiquement, la puissance PPVn est comparée à la valeur
déterminée précédemment PPVn-1, en fonction du résultat de la comparaison, le signe de la valeur
pente change ou reste identique. Ce qui a pour effet d’incrémenter ou de décrémenter la valeur
du rapport cyclique. Une fois le PPM atteint, le système oscille autour de ce dernier indéfiniment
rejoignant alors les compromis à faire entre rapidité et précision comme la méthode précédente
et les pertes liées à ces oscillations.

34
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

Figure 2.26 : Algorithme type de la commande Hill Climbing.

Le fonctionnement de cette commande est illustré sur la figure 2.27 en reprenant la chaîne de
conversion PV élémentaire

Figure 2.27 : Schéma de principe de la commande Hill Climbing.

35
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

L’avantage de cette dernière technique est qu’elle est simple à mettre en œuvre. Ces
imperfections sont mises en évidence par Weidong Xiao [20], à l’aide d’un tableau évaluant les
performances de cette commande en termes, de temps de réponse et de puissance extraite en
sortie du PV, pour différentes valeurs de la variable a. Par exemple, pour une variation
d’ensoleillement de 990 W/m² à 510 W/m², une incrémentation (a) de 1,5 % du rapport cyclique
affiche un temps de réponse de 6 s pour une puissance en sortie du PV de 1920,6 W. Tandis que
pour une incrémentation de 0,4 %, la puissance extraite est de 1931,35 W avec un temps de
réponse quasi trois fois plus long (16,5 s). Ici, il est à noter qu’une incrémentation faible du
rapport cyclique démontre de très bonnes performances lorsque l’ensoleillement varie très
lentement (journée de très beau temps) mais une réponse dynamique relativement pauvre lors de
changements d’éclairements brusques.

Malheureusement, il est encore une fois impossible de déterminer le rendement MPPT et


d’avoir une idée de l’évolution de ce dernier en fonction des différentes valeurs de la variable
d’incrément, car l’auteur indique seulement la puissance extraite en sortie du PV en fonction
d’un niveau d’irradiation sans indiquer la puissance maximale potentielle qu’aurait pu produire
le GPV durant l’essai ayant servi d’évaluation.

Il est à signaler qu’un gain intéressant de l’ordre de 15 % en termes de puissance extraite


en sortie du GPV a été démontré par Eftichios Koutroulis [19] par l’utilisation de ce type de
commande comparé au même convertisseur piloté à partir d’un rapport cyclique fixe, dont la
valeur correspond à la position du PPM d’un PV pour une température et une puissance
d’ensoleillement données.

ІІ.6 Système autonomes « au fil du soleil »

Ce sont des systèmes les plus simples puisque l’énergie photovoltaïque est utilisée
directement à partir des panneaux. [14]

On peut les trouver dans les deux cas suivants :

a) Alimentation directe

Dans ce cas, les fonctions sont réduisent à PRODUIT et UTILISER.

36
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

L’appareil alimenté ne fonctionnera qu’en présence de la lumière et dès que


l’éclairement sera suffisant pour attendre la puissance demandée. C’est intéressent pour tout les
applications qui n’ont pas besoin à fonctionner dabs l’obscurité et pour lesquelles le besoin
d’énergie coïncide avec la présence de la lumière, ça fonctionne, sinon ça s’arrête.

Mais il faut calculer le panneau ou la cellule solaire de sort qu’il ait assez de puissance
pour alimenter l’appareil à l’éclairement le plus faible rencontré, et c’est souvent contraignant
puisque par le fait, on ne profite pas toujours des éclairements plus élevés : pas de stockage, doc
pas de récupération du sur plus d’énergie solaire.

Voici deux exemples concrets.

Un ventilateur est un appareil bien utile dans les pays chauds .avantage évident du solaire
dans ce cas : la concordance entre le besoin et la fourniture d’énergie.

Plus il fait beau et chaud, plus le panneau solaire produit, et plus le ventilateur tourne vite ! (on
ajoutera cependant un diapositif de protection pour éviter la surchauffe du moteur).le
fonctionnement demandé imposera que ce ventilateur démarre par exemple à 400W/m²
.l’élément photovoltaïque sera choisi de façon à fournir la puissance de démarrage du moteur dès
cet éclairement seuil. Il peut être intéressent d’ailleurs d’avoir un stockage de courant durée, ou
un « booster » électronique (sorte de démarreur) pour gérer ces appels de courant au démarrage.

La calculette (premier et très grand succès de la cellule) fonctionne également en


alimentation quasi directe. Un condensateur est placé en « tampon » entre la photopile et les
circuits, pour assurer les courants de démarrage des circuits et stocker l’information en mémoire
en cas de la perte momentanée de lumière.

C’est un stockage certes, mais de très courte durée. En ce qui concerne le choix de la
cellule solaire, elle doit capable d’alimenter les circuits en régime stationnaire sous un
éclairement compatible avec la lecture de l’écran (soit environ 100Lux).

b) Le pompage au fil du soleil

Il s’agit de stocker de l’eau dans un réservoir. La pompe solaire branchée directement sur
les panneaux solaires par l’intermédiaire d’un régulateur ou d’un convertisseur. Le débit
d’arrivée d’eau dans le réservoir est donc variable, directement fonction du rayonnement solaire,
d’où l’expression « au fil du soleil ».

37
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

Quand à l’utilisation, elle pourra se faire à n’importe quel moment, en tirant sur le réservoir.

Figure 2.28 : Système de pompage « au file de soleil ».

ІІ.6.1 Système autonomes avec stockage

C’est la configuration la plus courante des systèmes photovoltaïque autonomes que les
anglophones appellent Stand-Alone Systems. L’ensemble le plus souvent en courant continu
(DC), ce qui est préférable car plus simple. Mais que l’on touche à l’habitat, il y a presque
toujours des appareils en courant alternatif (AC) à alimenter. Tout simplement parce qu’ils
n’existent pas en continu.

Figure 2.29 : système photovoltaïque avec stockage

(Avec ou sans conversion d’énergie)

38
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

La batterie d’un tel système se charge le jour et « réservoir » d’énergie en permanence, tout
comme la citerne d’eau du système de pompage solaire décrit précédemment. Elle peut sans
problème, à un instant donné, recevoir un courant de charge et débiter un courant de décharge de
valeur différente. Les appareils alimentés sont donc câblés sur la batterie au travers du régulateur
de charge. Lorsque la batterie et pleine, ce dernier coupe le charge pour éviter qu’elle ne souffre
de surcharge. Ceci a pour conséquence la perte d’une part de l’énergie produite (excédentaire
pour application) en été notamment sous nos climats.

Quant un récepteur doit nécessairement fonctionner en courant alternatif-noté AC- (c’est quant
même la forme d’électricité la plus utilisée à ce jour), on recourt à une conversion DC/AC (de
courant continu en alternatif) en sortie de batterie. Cela n’est pas sans conséquence, notamment :

 Augmentation du cout et de l’encombrement de l’installation ;


 Réduction du rendement énergétique (au convertisseur ne restitue 100% de l’énergie) ;
 Risque panne complète en cas de problème sur le convertisseur si toute l’installation
électrique est alimentée par son intermédiaire.

ІІ.6.2 Système raccordés au réseau

Un système s’installe sur un site raccordé au réseau. Généralement sur les habitations ou des
entreprises souhaitent recourir à une forme d’énergie renouvelable et qui bénéficient d’un bon
ensoleillement.

L’énorme avantage de cette solution est l’absence de batterie. On ne stocke plus l’énergie, on
l’injecte directement dans le réseau local. Et ceci sans limite quantitative, donc toute l’énergie est
récupérée. Il y a un compteur qui tourne dans un sens pour la consommation, et un autre dans
l’autre sens pour la production. Mais il faut de même convertir le courant continu des panneaux
en alternatif au travers d’un onduleur, et celui-ci doit être homologué par la compagnie
d’électricité qui va recevoir ce courant. Car il doit respecter des normes sur sa
qualité « sinusoïdale ».

Remarque

Ces systèmes ne sont pas des alimentations de secours en cas de coupure du réseau, car ils ne comportent aucune
réserve d’énergie. Dans certains cas, on ajoute au système une batterie de secours pour les coupures de courte
durée.

39
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

Figure 2.30 : Système photovoltaïque raccordé au réseau.

Par rapport à un système autonome, on gagne sur les points suivant :

 Exploitation de la totalité de l’énergie photovoltaïque issue des panneaux (le


stockage est « infini »).
 Économie de l’ordre de 40% sur les investissements (les batteries en moins).
 Maintenance quasi inexistante (ce sont les batteries qui demandent le plus
d’attention).
 Meilleur durée de vie de système.

Cette solution est plus rentable que l’alimentation photovoltaïque purement indépendance, mais
malheureusement encor très onéreuse en comparaison d’une alimentation électrique à 100% sur
réseau.

ІІ.7 PSIM version professionnelle 9.0.3.

PSIM est un logiciel de simulation spécialement conçu pour l'électronique de puissance et


de commande de moteur. Grâce à la simulation rapide et une interface conviviale, PSIM fournit
un environnement de simulation puissante pour répondre à vos besoins de simulation. PSIM
fournit une interface intuitive et facile à utiliser interface graphique pour l'édition schématique.

Un circuit peut être facilement créées et éditées. Vaste aide en ligne est disponible pour
chaque composant. Pour faire face à de grands systèmes, PSIM assure la fonction de sous-circuit
qui permet à une partie d'un circuit d'être représenté parunbloc sous-circuit. Les principales
nouvelles fonctionnalités de la version 9 sont les suivants: -Nouvelles énergies renouvelables

40
Chapitre II Généralités sur la commande MPPT

paquet pour les applications des énergies renouvelables Nouvelle-TI F28335 matériel cible pour
soutenir DSP de TI F28335 -Nouveau logiciel pour la conception SmartCtrl boucle de régulation
effet de la température dans le calcul de la perte thermique Module -Nouvelles fonctions de
calcul dans Simview -64-bit version

Les énergies renouvelables Le forfait comprend des modèles de cellules solaires, des
modèles d'éoliennes, et Maximum Power Point Tracking (MPPT) des blocs de contrôle de
l'énergie solaire et diverses applications de l'énergie éolienne. Plusieurs exemples l'énergie
solaire et des exemples complets de production d'énergie éolienne sont fournis. Solar modèle
module physique qui puisse prendre en compte les variations d'intensité lumineuse et la
température.

ІІ.8 Conclusion.

Afin d’optimiser l’utilisation du générateur photovoltaïque, il est indispensable d’estimer


ses points de puissance optimale pour différentes valeurs d’éclairement et de température. Pour
cela, nous avons présenté trois méthodes (analytique, analogique et numérique), permettant
d’estimer sa puissance optimale. Et présentent la méthode MPPT choisie ainsi l’essentiel sur les
systèmes connectés au réseau local.

Nous avons enfin, présenté avec plus de détail le modèle que nous avons adapté pour la
mise en œuvre de la méthode MPPT analogique que nous simulerons par la suite (chapitre 3).

41
CHAPITRE III
Etude de la puissance

D’un système photovoltaïque

ІІІ. 1 Introduction.

Après avoir présenté l’essentiel sur le principe de la commande MPPT, nous allons
passer à la simulation du système photovoltaïque sans et avec commande.

Dans ce qui suit, nous étudierons trois cas possibles de liaison générateur PV – batterie :
liaison directe, à travers un hacheur à rapport cyclique constant et à rapport cyclique
commandé par une MPPT.

Les résultats de simulation sous Psim et les différentes interprétations sont également
donnés.
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

ІІІ .2 Liaison directe panneau – batterie.

ІІІ. 2. 1 Modèle de simulation.

Deux modèles principaux sont connus : le modèle à une diode et le modèle à deux
diodes. Ce dernier s'avère plus proche du cas réel. C'est pourquoi, nous avons opté pour son
utilisation lors de cette simulation.

Le dimensionnement du générateur photovoltaïque est pris d’une référence bibliographique.

Figure. 3. 31 : Modèle PSIM d’une liaison directe panneau - batterie.

ІІІ. 2. 2 Panneau sous éclairement et températures constants.

Pour les paramètres donnés sur le modèle PSIM, nous avons obtenus les résultats suivants :

43
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

Figure. 3. 32 : Evolution temporelle des paramètres courant, tension et puissance délivrée par le
panneau.

Remarquons que la puissance délivrée est imposée par la charge (batterie) et elle est
égale à 34,8W entre 0 et 0.2s et égale à 46.8W entre 0.2s et 0.6s

ІІІ.2. 3 Perturbation liée à une variation de l’éclairement (I_ecl = 1A à t =10ms).

Pour voir l’effet de l’éclairement, nous avons superposé un courant I_ecl= 1A à l’instant

t = 10ms. Les résultats de simulation sont donnés sur la figure 3. 33 ci-dessous :

44
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

Figure. 3. 33 : Application d’une perturbation liée à l’éclairement (I_ecl = 1A à t =10ms).

Remarquons que la puissance est contrôlée par l’élévation du courant vu que la tension P_pv
est imposée par la batterie (=12V). La puissance passe alors à 46,8 W.

Nous avons alors :

 Avant perturbation : I_ph=2.8993A, V_ph=12V, P_ph=34.7884 W


 Après perturbation : I_ph=3.8987A, V_ph=12V, P_ph=46.7844W

III. 2. 4 Perturbation liée à une variation de la température.

(V_temp = 10V à t=10ms)

A partir de la figure 3. 34, nous pouvons remarquer que la température n’a presque aucune
influence sur la puissance du générateur. Ceci est confirmé par les résultats trouvés dans la
littérature.

45
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

Figure. 3. 34 : Application d’une perturbation liée à la température (V_temp = 10V à t=10ms).

ІІІ. 3 Simulation de l’ensemble Panneau – Hacheur – Batterie.

(Rapport cyclique fixe)

ІІІ. 3. 1 Modèle PSIM (Hacheur dévolteur).

Figure. 3. 35 : Modèle PSIM d’une liaison panneau – hacheur - batterie (rapport cyclique fixe).

46
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

Pour voir l’évolution des paramètres de sortie du générateur PV en présence d’un


hacheur dévolteur placé entre source et charge, nous avons choisie une commande fixe. Les
résultats obtenus sont les suivants :

III. 3. 2 Panneau solaire sans présence de perturbation.

Les différentes caractéristiques simulées sont données sur la figure (3. 36).

Figure. 3. 36 : Evolution temporelle des paramètres courant, tension et puissance délivrée par le panneau
pour un rapport cyclique fixe.

Remarquons d’abord l’effet de la présence du hacheur entre la source et la charge


(présence des ondulations).

En régime établi, la puissance moyenne du générateur PV est inférieure à 30 Watts. Une


comparaison entre la figure 3. 32 et la figure 3. 36 montre une diminution de la puissance (
P_pv) et du courant (I_pv) ainsi q’une élévation de la tension V_pv. Dans ce cas, la tension
à la sortie du générateur PV n’est plus limitée par la valeur de la f.e.m de la batterie.

Les caractéristiques courant-tension I(V) et puissance-tension P(V) sont alors données par la
figure 3. 37 suivantes :

47
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

Figure. 3. 37 : Caractéristiques courant - tension I(V) et puissance - tension P(V) du générateur PV.

III. 3. 3 Perturbation liée à une variation de l’éclairement (I_ecl = 1A à t =20ms).

A t = 20ms, nous avons appliqué un courant I_ecl = 1A traduisant une variation de


l’éclairement. Les résultants obtenus sont donnés par la figure 3. 38 ci-après:

Figure. 3. 38 : Application d’une perturbation liée à l’éclairement (I_ecl = 1A à t =20ms).

48
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

Remarquons que le courant I_pv a augmenté avec l’éclairement ( en comparaison


avec la figure 3. 36) alors que la puissance est multipliée par un facteur de 10. Cependant, la
tension V_pv est presque inchangée.

III. 3. 4 Perturbation liée à une variation de température (V_temp = 10V à t=20ms).

Nous pouvons remarquer sur la figure suivante que, même avec une perturbation de
10V traduisant une augmentation considérable de la température du panneau photovoltaique,
les caractéristiques n’ont variées que légèrement (en comparaison avec la figure 3. 39).
L’effet de la température est minimal.

Figure. 3. 39 : Application d’une perturbation liée à la température (V_temp = 10V à t=20ms).

49
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

III. 4 Liaison à travers un hacheur commandé par une MPPT.

« Principe des commandes “Hill Climbing”. »


III. 4. 1 Modèle PSIM.

Figure. 3. 40 : Modèle PSIM d’une liaison panneau – hacheur - batterie avec commande MPPT .

Les différentes caractéristiques du générateur PV à liaison indirecte avec la charge (à


travers un hacheur doté d’une commande MPPT analogique) sont données sur la figure 3. 41
ci-dessous.

50
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

Figure. 3. 41 : Evolution temporelle des paramètres courant, tension et puissance délivrée par le panneau.

La recherche du point de fonctionnement optimal aboutit aux caractéristiques I(V) Et


P(V) suivantes :

Figure. 3. 42 : Caractéristiques courant - tension I(V) et puissance - tension P(V) du générateur PV.

51
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

III.5 Systèmes connectés au réseau

III.5. 1 Modèle PSIM

Figure. 3. 43 : Modèle PSIM d’une liaison panneau – hacheur – batterie – onduleur avec commande MPPT
analogique.

Les différentes caractéristiques du générateur PV à liaison indirecte avec le réseau (à


travers un hacheur doté d’une commande MPPT analogique) sont données sur la figure 3. 44
ci-dessous.

52
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

Figure. 3. 44 : Evolution temporelle des paramètres courant, tension délivrée par le panneau.

III. 6 Comparaison des puissances pour les différentes liaisons.

(I_ecl = -1A à t=20ms)

Nous avons étudié précédemment l’évolution du courant I_pv, de la tension V_pv et


surtout de la puissance P_pv délivrée par le générateur photovoltaïque.

Dans ce qui suit, nous effectuerons une comparaison entre la puissance de la source P_pv et
celle de la charge P_ch, dans les trois types de liaisons.

Tout d’abord, nous considérons que V_ch est prise au borne de la charge RE, ensuite, elle est
prise aux bornes de la charge RLE.

Les résultats de simulation sont donnés respectivement sur les figures 3. 45 et 3.46.

(a) : liaison directe

53
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

(b) : liaison à travers un hacheur dévolteur à rapport cyclique fixe.

(c) : liaison à travers un hacheur dévolteur commandé par une MPPT analogique.

Figure. 3. 45 : Puissance délivrée par le générateur PV et Puissance de charge(RE).

(I_ecl = -1A à t = 20 ms)

En liaison directe, la puissance délivrée par le générateur est transmise à la charge.


Une diminution de l’éclairement induit une diminution de la puissance du générateur et par
suite celle de la charge.

Pour la liaison à travers un hacheur à rapport cyclique fixe, nous remarquons que la
puissance de charge a diminué (à peu près 20W) alors que la puissance délivrée par le
générateur est pratiquement aux alentours de 25W. La réponse du système est encore plus
lente (régime transitoire lent).

54
Chapitre ІІI Etude de la puissance d'un système photovoltaïque

En intégrant une commande MPPT analogique, l’allure de P_ch suit celle de P_pv.
La puissance délivrée par le générateur est presque totalement transmise. Avant d’appliquer
la perturbation liée à l’éclairement, la puissance délivrée est à peu près égale à 46W alors
qu’elle était de 35W en liaison directe. De même, la puissance transmise à la charge est de
40W environ. Après perturbation, l’écart entre les deux puissances ne dépasse pas les 3 W.
En effet, cet écart est lié aux imperfections des composants (paramètres de l’IGBT et
caractéristiques réelles des composants) vu que le simulateur Psim utilise directement des
composants avec leurs propriétés réelles.

De même que ceci explique la discontinuité de fonctionnement pour la charge RLE


(Fig.3.46).

Figure. 3. 46 : Puissance délivrée par le générateur PV et Puissance de charge(RLE).

(I_ecl = -1A à t = 20ms)

III. 7 Conclusion.

Dans ce chapitre, nous avons étudié le comportement d’un générateur photovoltaïque


pour trois types de liaisons avec la batterie de charge : liaison directe, à travers un hacheur
dévolteur à rapport cyclique fixe et celui à rapport cyclique commandé par une MPPT
analogique, et finalement l’ensemble hacheur MPPT onduleur Cette dernière liaison offre
non seulement une adaptation entre la source et la charge ou réseau mais également un
fonctionnement à puissance maximale. Les résultats obtenus sont en concordance avec ceux
rencontrés dans la littérature.

55
CONCLUSION GENERALE

La caractéristique puissance - tension d'un panneau solaire présente un extremum qui


varie avec la température, l'éclairement et le vieillissement du panneau. Une connexion
directe entre un générateur PV et sa charge a peu de chance de placer le système PV à son
point de fonctionnement maximum (noté MPP pour Maximum Power Point). Dans le cas
d'une charge type batterie, il faut que la tension de la batterie (qui impose la tension du
panneau) soit proche de la tension VOPT pour laquelle la puissance délivrée est maximale.
Ainsi, l’objectif de notre travail portais sur l’étude du comportement d’un générateur
photovoltaïque sur charge du type batterie. Pour ce faire, nous avons utilisé le logiciel Psim
comme outil de simulation.
Nous nous sommes intéressés précisément au courant et tension du générateur PV
mais principalement à la puissance délivrée par ce dernier.
En liaison directe, la puissance était imposée par la charge (la f.é.m de la batterie).
Même en présence de perturbation liée à l’éclairement ou à la température, la tension de sortie
du générateur était limitée par la charge.
Nous avons ensuite placé un hacheur dévolteur entre source et charge mais nous avons
utilisé une commande fixe (rapport cyclique constant) afin d’assurer une adaptation
d’impédance entre la source et la charge. En effet, nous avons remarqué une diminution du
courant délivrée par le générateur accompagné d’une élévation de la tension du panneau. Ceci
a conduit à une augmentation de la puissance délivrée par la source.
De même, nous avons remplacé la commande fixe du hacheur par une commande
MPPT. La puissance a augmenté encore plus, ce qui améliore le point de fonctionnement du
système.
Sachant qu’une commande MPPT permet non seulement une adaptation d’impédance mais
également un fonctionnement optimal de puissance, nous avons voulu voir si ceci est bien
réalisé. Malheureusement, les limitations de la version démonstrative dont nous disposons ne
nous ont pas permis de contrôler tous les paramètres en même temps. Nous nous sommes
alors limité à ce que la puissance reçue soit très proche de la puissance délivrée tout en restant
élevée par rapport à la liaison directe. Ceci est bien vérifié avant et après l’application d’une
perturbation liée à une variation de l’éclairement. Nous ne nous sommes pas trop intéressés à
l’effet de la température car son influence est minimale.

56
Nous pouvons également noter que lors de ce travail, nous avons acquis des
connaissances sur le domaine photovoltaïque, nous nous sommes familiarisé avec le
simulateur Psim, nous avons voulu faire plus mais malheureusement les limitations imposées
par la version démonstrative du simulateur ne nous ont pas permis ceci. C’est pourquoi, nous
proposons pour perspectives de refaire la simulation en utilisant des modèles mathématiques
(sous Matlab par exemple) et de faire la conception du circuit électrique de la commande
MPPT.

57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] P. Claux, “Atlas Solaire Français”, PYC edition 1982.


[2] L. Protin, S. Astier, “ Convertisseurs photovoltaïques”, Technique de l’Ingénieur, Ref :
D 3360, 1997.
[3] A. Cid-Pastor, “Conception et réalisation de modules photovoltaïque électronique”,
Thèse Université Paul Sabatier, Toulouse 2006.
[4] www.techno-science.net.
[5] M. A. Green, “Recent developments and future prospects for third generation and other
advanced cells”, IEEE Photovoltaic Energy Conversion, Vol. 1, pp. 15-19, May2006.
[6] E. Koutroulis, K. Kalaitzakis, N. C. Voulgaris, “Development of a microcontroller-
based photovoltaic maximum power point tracking control system”, Power Electronics,
IEEE Transactions on, Vol. 16, pp. 46-54, Jan. 2001.
[7] L. M. Fraas, V. Sundaram, P. Gruenbaum, M. Kuryla, D. Pietila, and A. Thompson,
“Tandem gallium concentrator solar cells : 1922 review”, Eleventh European
Photovoltaic Solar Energy Conference, pp. 135-141, 1992.
[8] F. Lasnier, T. G. Ang, “Photovoltaic Engineering Handbook”, IOP Publishing Ltd.
1980, ISBN 0-85274-311-4.
[9] S. Singer and A. Braunstein, “A general model of maximum power point tracking”,
Proceeding of MELECON’85 IEEE Mediterranean Electrotechnical Conference,
Madrid, Spain, pp. 147-151, 1985.
[10] S. Singer and A. Braunstein, “A maximum power transfer from a nonlinear energy
source to an arbitrary load”, IEEE Proceeding, Pt G, pp. 1-7, 1987.
[11] W. J. A. Teulings, J. C. Marpinard, A. Capel, and D. O’Sullivan, “A new maximum
power point tracking system”, IEEE Power Electronics Specialists Conference
1993,PESC’93, pp. 833-838, Jun. 1993.
[12] W. Xiao, W. G. Dunford, “A modified adaptive hill climbing MPPt method for
photovoltaic power systems”, IEEE Power Electronics Specialists Conference,
PESC’04, Vol. 3, pp. 1957-1963, Jun. 2004.
[13] W. Xiao, W. G. Dunford, “Evaluating maximum power point tracking performance
by using artificial lights”, Industrial Electronics Society, IEEE IECON’04, Vol. 3,pp.
2883-2887, Nov. 2004.
[14] Anne Labouret, Michel villez “Énergie solaire photovoltaique”

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