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7 lmpavlda
farapape). Vigoureuse
lane ligneuse, elle
au-dessus:
Apetahla raiafeensis
appartient B une famille (flare 'apefahi).
de Monocotyledones Arbrisseau endemique
parmi les plus de Raiatea a fleurs
primitives : fleurs zygomorphes blanches.
primitives en epis, Cette plante est
absence de calice et menacee par le
corolle, fleurs mâles et vandalisme dans sa
femelles sur des plantes seule localite connue,
separees (dioecie). le mont Temehani.
25
1
FLORE E T FAUNE TERRESTRES
Une première classification Ils sont mis en communication par un est dépourvue de feuilles et porte habituel-
double appareil de circulation : un appareil lement une coiffe à son extrémité. A la diffé-
Le monde des plantes comprend, de manière ascendant lignifié où circule la sève brure, rence de la tige, elle ne comporte ni feuilles, ni
évidente pour tous, les plantes supérieures qui composée de la solution absorbée par les épiderme. Le système vasculaire se compose
constituent la végétation familière des forêts, racines, et un appareil descendant libérien oh de faisceaux ligneux et libériens séparés et
prairies, brousses, champs ou jardins. 11 se circule la sève élaborée, contenant en parti- alternés.
compose d'arbres, d'herbes, de plantes orne- culier les substances synthétisées par les La tige est un axe généralement aérien (le
mentales ou cultivées, qui possèdent racines, feuilles. La sève brute est diluée, la sève rhyzome est une tige souterraine), entouré
tiges, feuilles et fleurs, plus ou moins appa- élaborée est concentrée, en particulierà cause d'une écorce et d'un épiderme, son extrémité
rentes. Ce sont les plantes vasculaires, carac- de la perte d'eau a u niveau des feuilles par portant de très jeunes feuilles qui constituent
térisées par la présence de vaisseaux conduc- transpiration. le bourgeon. Le systtme vasculaire comprend
teurs. des faisceaux libéro-ligneux superposés.
11 existe un double système de nutrition Les plantes à fleurs Lajeuille se compose d'un pétiole, d'un
dans les racines et les feuilles, reliées entre limbe et des stipules, Yuri des éléments
elles par les tiges. Le premier puise dans la (Angiospermes) pouvant être absent. Généralement aplatie,
terre k a u et les éléments minéraux dissous. Une plante à fleurs comporte plusieurs elle a une symétrie bilatérale par rapport à la
Le second, grâce à la chlorophylle, fixe le gaz structures indissociables et nécessaires à son nervure médiane, possède une face dorsale et
carbonique de l'air et synthétise les fonctionnement et à sa reproduction, les ventrale, et elle est entourée d'un épiderme
constituants de la matière organique : organes végétatifs (racine, tige et feuilles) et les interrompu par les stomates, qui jouent un
glucides, protéines, lipides et substances organes reproducteurs (la fleur et les graines). rôle important dans la photosynthèse. Le
secondaires nécessaires à la physiologie de la Les organes végétatifs. La rucine, axe (organe système vasculaire est analogue à celui de la
plante. à symétrie axiale) généralement souterrain, tige.
suberifiee
Les differentes sortes de dans leurs racines qui permet de puiser les
'racines. Certaines s'hypertrophient. Ce Les differentes parties matieres minérales
plantes emmagasinent sont alors des racines de la racine. La racine servant B son
des matieres de réserve tubéreuses. fixe la plante au sol et alimentation.
:one piiifere
manioc
carotte
pirl piri
26
FLORE ET VEGETATION
Les organes reproducteurs. La fleur est Systématique et nomenclature L'espèce et le nom des plantes
l'organe le plus manifeste au profane, elle est
aussi pour le spécialiste d'une importance La botanique systématique a pour objet L'espèce est l'unité taxonomique et naturelle
primordiale dans sa tâche de reconnaissance l'identification des plantes et leur classement élémentaire. Elle désigne un groupe d'indi-
et de classification. suivant un ordre rationnel. vidus interféconds, ayant la même morpho-
La fleur est le siège de la sexualité de la Depuis toujours les hommes ont cherché logie héréditaire et le même mode de vie. Les
plante, assurant sa multiptication en plusieurs à ordonner leurs connaissances, les plantes espèces ayant des caractères communs sont
étapes, D'abord a lieu la pollinisation, c'est-8- ont pu ainsi être classées suivant leurs carac- regroupées en genres, ceux-ci en families,
dire le transport du pollen sur le stigmate par tères : utilitaires, alimentaires, médicinales ... ordres et classes.
le'vent, l'eau ou les animaux. Puis s'opère la Peu à peu se sont dégagés les Cléments d'une
A l ' i n v e y l'espèce peut se subdiviser en
fécondation : elle est double et comprend la systématique naturelle, basée sur la parenté sous-espèces (ssp.) définies généralement par
fusion d'une cellule particulière de l'ovule (la des plantes. Au XVIIlc siècle, Linné proposa une identité génétique mais une barrière géo-
cellule-mère) et un des deux noyaux issus du un système établi sur la distribution des sexes graphique ou écologique, en variétés (var.),
grain de pollen, le deuxième fusionne avec le et les caractères de l'androcée. Adanson prit sous-vuriétés (subvar.) ...
noyau secondaire pour donner le tissu nour- en compte l'ensemble des caractères, mais en
ricier de l'embryon, l'albumen. Ensuite se négligeant leur importance relative. I1 fallut Linné, botaniste suédois (1707-1778), eut
déroule la dissémination : la graine envelop- attendre A. Jussieu qui introduisit le principe le premier l'idée de nommer les êtres vivants
pée dans l'ovaire transformé en fruit sera de subordination des caractères. Au XIXc par un binôme et devint le père de la systé-
transportée par divers agents : vent, animaux, siècle, les grands groupes systématiques matique moderne. Chaque plante est ainsi
homme ... La graine n'est libérée qu'A la germi- étaient identifiés et l'apport de laphylogenèse nommée par un binôme composé du nom de
nation de la plantule, point de départ d'une par Lamarck et Darwin donna l'image genre, commençant par une majuscule, et du
nouvelle plante. actuelle de la systématique. nom d'espèce avec une minuscule.
bourgeon axillaire
I
pGGzqrp5
suivant les espbces
pétales
Les differentes parties
de la feuille. Le limbe est
generalement d'une
couleur plus foncee sur
Le limbe peut être en
plusieurs parties. La
feuille est alors
composee et comporte
Coupe d'une fleur.
L'ensemble des sépales
forme le calice.
L'ensemble des
II
la faceexposeeausoleil. plusieurs folioles. etamines constitue
I'androcee ; c'est la que
se trouve le pollen. Le
Les différentes parties mangue, le noyau gynecee ou pistil est
du frult. La papaye renferme la graine l'organe femelle de la
a de nombreuses a 2 cotyledons. plante.
graines. Pour la
la mangue -endocarpe
(noyau) 1 la papaye
+- ms;cgp
;e 1 péricarpe
A*. -
purau
rolle. L'ensemble
corolle. .
pétales soudes
tiare
nombreuses g r a i n e s d
F
pulpe jaune orange,-
corolle en tube
*
m
patate douce
I etendard
21
d
-
.
FLORE ET FAUNE TERRESTRES
28
R
FLORE ET VEGETATION
II faut noter que la situation générale de réimmersion des Tuamotu, environ 3 O00 ans. phytes, 21 M o n o c o t y l é d o n e s et 75
ces îles dans leur rapport avec les courants En comptant un à d e u x accidents climatiques Dicotylédones. Parmi celles-ci, on note 7 es-
marins ou aériens est néanmoins défavorable. par siècle, on arrive à 30 à 60 occurrences pèces endémiques dont 4 à Makatea.
En effet, la circulation générale se fait dans le favorables oh des courants océaniques suffi- Les autres archipels, atolls et niotu des
sens est-ouest, à travers un désert insulaire samment importants ont pu se développer de îles hautes ont une flore souvent plus riche que
immense: or les espèces qui ont colonisé la la Sociétévers les Tuamotu, pendant plusieurs celle des Tuamotu. Dans l'archipel de la
frange littorale sont dans leur grande majorité semaines ou mois, rendant ainsi possible un Société, Tupai compte 48 espèces, Tetiaroa
d'origine indo-malaise. II faut alors considérer repeuplement partiel de ces îles. 44, alors qu'aux Tuamotu on dénombre 37
que la contre-circulation aérienne en haute espèces B Takapoto et 39 à Rangiroa.
altitude et le contre-courant océanique sub- Caractères généraux de la flore Mais la distribution générale reste
tropical Sud ont pu jouer un rôle dans la Conséquence des conditions écologiques complexe. Les atolls les plus occidentaux
dispersion des espèces anémo-et hydrochores. particulières et de l'isolement, la flore secarac- paraissent les plus pauvres. Si Scilly (Société)
Marginalement, on peut citer des térise par un ensemble peu diversifié. Dans les et Maria (Australes) comptent 258 30espèces,
modifications exceptionnelles dans la circula- Tuamotu, en incluant Makatea qui compte on observe à Tupai (Société) la présence de 48
tion générale, comme celles qui ont affecté la une trentaine d'espèces forestières présentes à espèces et à Makatea (Tuamotu) de 80, alors
Polynésie en 1982-83. (voir vohtnie 1, p . 74). Tahiti, on arrive à un total d'environ une qu'on ne trouve dans les autres atolls des
Elles ont pu jouer depuis la brève période de centaine d'espèces indigènes avec 8 Ptérido- Tuamotu que 35 à 40 espèces.
I
l
Pemphls acidula
(mlkl mlkl). Arbuste a
petit arbre a bois rouge
tres dur. feuilles
opposees vert pile et
fleurs blanches il est
caracteristioue hes
substrats coherents sur
la façade oceanique des
motu ou le long des hoa.
a droite :
Groupement B
Tournefortla-
Tlmonlus-Guellarda.
Developpe sur la facade
oceanique des m o t i sur
substrat grossier il se
reduit des Diedi isoles
sur la franae externe
soumise aüx embruns,
mais s'enrichit vers
I'interieur d'esoeces
comme Heliotiopium
anomalum. Lepturus
repens.
au-dessus :
Lepfurus reDens
------ ---
$y= blanches. violemment A droite :
30
FLORE ET \icGcTATION
elle comporte.des arbres ne dépassant pas 6 à tions monospécifiques à Cypéracées : La végétation sur roches
8 m ; on y retrouve Guettarda, Tournefortia. Mariscus javanicus ou Cladium jatnaicense. basaltiques
Cocos nucifera dispersé,plus rarement Cordia La brousse pionnière interne. Sur sables
subcordata (IOU). La strate arbustive est coralliens, se développe une frange étroite à Sur les îles hautes, à Tahiti en particulier, la
représentée par Scaevola, Pipturusargenteus, Suriana maritima, ' Scaevola maritima, bande côtière présente de grandes variations
Euphorbia atoto. Au sol Phymatosorus Triutnfetta procumbens, Ipomoea pes-caprae de largeur, de morphologie et de substrat :
scolopetidria, Laportea ruderalis. ssp. brasiliensis ou Cariavalia spp., Lepturus falaise basaltique sur la côte est, substrat
La forêt à Pisonia grandis se cantonne repens. C'est un groupement assez variable. détritique dans le sud-ouest. Par suite d u
généralement en station plus fraîche à Ainsi dans la Société, on peut rencontrer une drainage souterrain, les nappes d'eau douce
l'intéfieur des motu. Parmi les arbres, outre forêt dominée par Hibiscus tiliaceus (pürau), vont très près du rivage et les espècesvégétales
Pisonia atteignant des dimensions remar- avec Thespesia p o p u l n e a (miro) ou auront moins A lutter contre le sel que dans les
quables (plus de 20 m de hauteur et 1 m de Hernandia tiymphaeifolia (ti'anina), Barring- atolls.
d i a m è t r e ) , o n t r o u v e C a l o p h y l l u m fonia asiatica (hotu) et des arbustes rares Du fait de l'occupation humaine de la
itiopliyllum, Cordia subcordata, Cocos comme Leucaetia insularum ou Sophora ceinture littorale, la végétation primaire est
nucifera de place en place, parmi les arbustes tomenfosa. fortement dégradée. I1 est actuellement
Pipturus argenteus et Morinda eitrifolia Les substrats cohérents, falaise, lapiaz et difficile de caractériser les groupements
(nono). La strate herbacée est bien repré- f e o constituent des milieux particuliers, sols et climatiques et seuls des bosquets épars dans
sentée, un sol riche en matière organiqur se réserves hydriques quasi inexistants, extension une végétation anthropique composée de
développant grâce à une litière se du système racinaire limitée. On les trouve dans rudérales (ornementales ou alimentaires) en
décomposant rapidement et aux déjections les Australes, à Raivavae et Rurutu, mais c'està témoignent. On peut ainsi trouver Hibiscus
des fréquentes colonies d'oiseaux : fous, Makatea qu'ils sont le mieux représentés. Dans riliaceus, Thespesia populnea ou Barritigfonia
noddis, sternes. On trouve ainsi, Achyranthes une forêt de plateau fortement lapiazé on ren- asiatica côté d'espèces introduites, Termi-
aspera, A . velutitia, Laportea rrrderalis ou des contre, outre 4 espèces endémiques dont un pal- nalia catappa ('autera'a papaä), Coccoloba
fougères comme Asplenium nidus ou Phytna- mier Pritchardia vuylstekeana. de nombreuses riv@era ou Casuarina equisetifblia ('aiio). Sur
iosorus scolopenrlria. Dans certains atolls, les espèces rencontrées à Tahiti en forêt xérophile la côte est, se maintiennent des lambeaux de
dépressions centrales particulièrement de basse altitude à Hibiscus-Xylosma :Alyxia forêt A Barritigronia- Pandanus avec Morincla
humides, à nappe d'eau libre ou non, peuvent scandens, Canthium barbatum, Glochidion c*itr[folia, Vigna ti iaritia et Ipo t I i oea sp p.
être partiellement occupées par des forma- aff: ratnijlorum, Tarenna sambucina... formant la frange pionnière,
7
à droite :
grandis
pu'atea). Grand arbre
racines superficielles
La cocoterale a, depuis
plus d'un si&cle, pris la
place de la plus grande
partie des forets. Seuls
traçantes, il a une Bcorce de petits bosquets ou
grisâtre, des fleurs vert des pieds isolés de
jaunâtre et des fruits Guettarda, Pisonia
visqueux, adherents. II (A droite), sont les '
formait avant son temoins de la foret
remplacement par le naturelle. Le sous-bois
cocotier de grandes comprend des especes
forets sur le mofo, lieu comme Euphorbia
de nidification des atoto, Pipfurus
oiseaux marins. argenteus, Lepfurus
au-dessous : repens, Triumletta
Phymatosorus procombens, Boerhavia
scolopendrla tefrandra ou comme ici,
est une fougere terrestre Laporfea ruderalis, aux
ou epiphyte, B frondes inflorescences rouge vif.
pennees et sores
rondes, commune en
cocoteraie.
en bas : à gauche, au milieu:
Euphorbla atoto Pandanus tectorlus
('atoto). (tara) est un petit arbre
B racines aeriennes.
avec des branches en
candelabre et des
feuilles lineaires
eDineuses. II formait.
avant la cocoteraie, des
forets sur la façade
océanique en arrière du
groupement littoral.
à gauche :
Morlnda cltrlfolla
(nono). Arbuste à petit
arbre a grandes feuilles
bullees, à fleurs
blanches et odorantes,
son fruitsyncarpiqueest
iaunâtre B maturite. IIest
iepandu dans la
cocoteraie.
Cladlum lamalcense
est une herbe robuste
depassant 2 m, B feuilles
coupantes, localisee
dans les depressions
humides de I'interieur
des motu.
31
FLORE ET FAUNE TERRESTRES
La flore des îles aux pattes des oiseaux. Ces espèces sont
caractéristiques des formations sèches,
d’épiphytes et la faune associée, fougères ou
arbrisseaux et petite faune.
hautes Achyranthes, Bidens, Commersonia, diverses
Graminées et Cypéracées sont à crochets ou La spbciation insulaire
arêtes ; Peperomia, Pisonia, Pirtosporum ou
Contrastant avec les îles basses, les îles Korthalsella sont à diaspores adhésives. Les barrières géographiques, écologiques et
hautes présentent une diversité et une richesse Les ornithochores actives, à diaspores génétiques de l’isolement insulaire ont permis
floristiques qui sont le reflet de leur isolement, ingérées, sont les plus nombreuses et appar- aux populations pionnières de diverger peu à
de leur histoire et de leurs multiples niches tiennent aux formations mésophiles et hygro- peu des populations continentales dont elles
écologiques qui, du littoral jusqu’aux hauts philes de moyenne et haute altitude. Citons sont issues. Ce phénomène de différenciation
sommets, o n t permis l’installation et Alyxia. Ilex, Meryta, Cyrtandra, Myrsine, constitue la spéciation allopatrique. La
l’évolution des plantes en de nombreuses diverses Rubiacées. spéciation sympatrique concerne une diffé-
espèces. Enfin, des facteurs catastrophiques ont renciation s’opérant au sein d‘une même
La flore, ensemble des espèces végétales pu contribuer marginalement au peuplement population. A la différence de la première, qui
d’une île, et le peuplement sont déterminés des îles : cyclones emportant hors de leur voie demande un temps fort long, la spéciation
d‘une part par les potentialités de transport à des oiseaux qui ont ainsi introduit des espèces sympatrique est un phénomène rapide.
longue distance de fruits ou de graines a c c i d e n t e I1 es , “ r a d e a u x bio 1o g i q u es” L‘espèce mère, la moins avancée évoluti-
(diaspores) d‘espèces venant des masses con- comportant quelques gros troncs chargés vement, s’appelle l’espèce apomorphe ;la plus
tinentales, et d’autre part, par la formation
d‘espèces nouvelles, la spéciation.
32
FLORE ET VCGETATIOF
avancée est l'espèce pleiomorphe. Chez les évolue en occupant de nombreuses niches néanmoins assez limitée en raison de I.
plantes, la polyploïdie est assez fréquente et écologiques. P a r exemple, les formations jeunesse des îles et de leur faible taille,
peut expliquer ce type de spéciation. xérophiles du littoral et de basse altitude, les
La spéciation insulaire présente chez les formations mésophiles de moyenne altitude, La baisse de la compétitivité
plantes des traits particuliers. Les populations les formations hygrophiles de haute altitude
insulaires évoluent à une vitesse plus grande (vallées, forêt d e nuages) et les formations et du pouvoir
que les populations-ancêtres continentales, en sommitales. Le genre Fitchia est un exemple de dispersion
raison de la rareté des échanges géniques, en Polynésie orientale. Une espèce! Filchia
renforçant ainsi la speciation endémique. speciosa, est un arbre endémiqueà Rarotonga Par ailleurs, la diminution ou la perte de 1;
dans les îles Cooken forêt hygrophile; Filchia compétitivité ou du pouvoir de dispersi01
rapensis (Rapa) et Fitchia fahitensis (Tahiti) sont des caractères liés aux mécanisme
Des différences sont des arbustes ou petits arbres en forêt d'adaptation et d e spéciation. L'invasion dl
selon les niches écologiques mésophile ou hygrophile ; Filchia cordata "pestes végétales" dans les groupement
(Bora Bora) et Fitchia cuneafa(Raiatea) sont végétaux autochtones illustre le premie
D'autre part, la radiation adaptative est un des arbustes en formation basse ouverte xéro- aspect. II est lié probablement à plusieur
puissant facteur de speciation insulaire. Phyle. La morphologie foliaire et la taille des facteurs telle une variabilitk génétiqu
Elle se définit comme une diversification capitules permettent en outre de distinguer ces moindre, due à de petites population
souvent extraordinaire d'un groupe qui espèces. La radiation adaptative reste installées sur de faibles surfaces et :
Dlanella hfermedla.
Cette espece, ii petites
touffes B feuilles vert
sombre et petites fleurs
blanches vein&% de
bleu, se rencontre dans
les divers archipels en
formations de hauts de
entes et de crêtes
Rygrqphiles,e n forêt
B Weinmannia-
Metrosideros.
ci 'est un arbuste
atteignant 5-6 m B
petites racines
echasses. Les feuilles,
delicatement anisees.
etaient utilisées dans le
mono'i. Les capitules
oranges pendants
fleurissent ii la fin de la
saison seche.
Les formations
d'altitude dans les iles
-
hautes forats de
nuages des hautes
vallees ou maquis des
crêtes sommitales- sont
les derniers refuges
pour une flore richement
diversifiêe, avec nombre
d'especes endemiques
et indigenes et
complexité des
structures. Elles se
présentent comme les
reliques de ¡'evolution
insulaire.
FLORE ET FAUNE TERRESTRES
I'hyperadaptation. Enfin, l'absence d e B. marhwesii, à akènes pubescentes et arêtes dépression dans les potentialités de dispersion
pression sélective due aux grands herbivores plus courtes. I1 existe divers intermédiaires parait liée à l'habitat forestier.
peut jouer un rôle dans la fragilité de ces dans les Marquises, B. cordifolia, B. henryi, et Cette corrélation entre l'habitat forestier
milieux. dans la Société, B. lanianoides, B. glabrara ; apparaît pour un caractère répandu dans les
Le second aspect concerne la fréquente réduction de la pubescence sur l'akène de la flores insulaires, celui de l'acquisition de la
diminution ou même la perte du pouvoir de taille des arêtes et de leur pubescencejusqu'au lignification dans des groupes généralement
dispersion. La famille des Composées en offre stade ultime, chez B. raiareensis, à akèhe herbacés dans les flores continentales. En
de nombreux exemples. Le genre Bidens glabre et arêtes nulles, c'est-à-dire la dispari- Polynésie, on peut citer au moins deux
comporte une vingtaine d'espèces endémiques tion totale des structures morphologiques qui familles où ce caractère est répandu : les
en Polynésie orientale, issues d'une ou permettaient une zoochorie passive efficace. C o m p o s é e s et les L o b é l i a c i e s . Les
plusieurs espèces américaines dont Bidens Ces particularités morphologiques sont h Composées, une famille représentée avec plus
pilosa peut être un bon modèle. 11 se carac- mettre en relation avec l'écologie de ces d'une centaine d'espèces, comprend deux
térise par une akène munie de poils antrorses espèces. D u n e manière évidente, il apparaît genres endémiques, Firchia et Oparanrhus ;
surmontée de trois longues arêtes 1 poils que ce sont les espèces littorales qui ont les Bidens, genre pantropical comprenant de
rétrorses. La distribution pantropicale de mécanismes les plus performants, à savoir les nombreuses endémiques. Fitchia compte 7
cette mauvaise herbe est la conséquence de ce espèces des Australes et des Gambier. Les espèces arbustives ou arborescentes, Firchia
système efficace de dispersion. Parmi les espèces des iles Marquises et de la Société speciosa de Rarotonga atteignant I O mètres.
espèces polynésiennes, ce sont celles présentes occupent des formations forestières ou Oparanthus est un genre endémique d e la
dans les iles Australes et aux Gambier qui ont forestières ouvertes mésophiles, B. raia- Polynésie orientale à aire disjointe : dans les
des akènes proches de B. pilosa : B. reensis se localise en station forestière Marquises, avec deux espèces, dont une non
sa in i,j o h n ian a, B. hen ders o n en sis et hygrophile. D u n e manière générale, cette décrite (arbre dépassant I O mètres) et à Rapa,
Phreatla tahltensls.
La famille des Orchidees
est representee B Tahiti
par une trentaine
d'especes dont plus
d'une vingtaine sont
endémiques. Celle-ci
est une plante epiphyte
B fleurs B parfum de
vanille, assez rare en
foret hygrophile, mais
venant en grandes
touffes sur les branches.
au-dessous :
Fuchsla cyrtandroldes.
Le genre Fuchsia est
surtout represente dans
la Cordillbre des Andes ;
II comporte un seul
Bourgeon de feuilles de groupe dans l'Ancien
Metroslderos. Monde, en Nouvelle-
Zelande, auquel se
rattache I'espece dOcrlte
de Tahiti. Cette
decouverte souligne les
A affinites entre les
Ji J masses OroaraDhiaues
la Societe eicelies de
Nouvelle-Mande
i
' I
avec trois espèces, qui sont des arbustes ou suivants : 32% aux Australes, 24% aux Araliacées, Rutacées ou Lobeliacées ont des
petits arbres atteignant 6 mètres. Le genre Gambier, 50% aux Marquises; 42% dans les taux de 100%. Parmi les genres en active
Bidens, avec 21 espèces endémiques dans les îles d e la Société, et 56% pour la Polynésie. spéciation, c'est-àidire avec les espèces toutes
Australes, Gambier, Marquises et Société, Le g r o u p e t a x o n o m i q u e le plus endémiques' au niveau d'un archipel, on peut
comprend généralement des arbrisseaux, plus .important est celui des fougères qui regroupe citer Myrsine avec 3 espèces a u x Australes, 5
rarement des arbres de faible hauteur. Les sur l'ensemble du territoire environ 31%de la aux Marquises, .et 13 dans la Société ;
Lobéliacées comprennent deux genres flore totale. Cette richesse se retrouve dans les Cprtandra, avec 2 espèces a u x Australes, 8
endémiques : Apefahia et Sclerotheca. Le archipels, en particulier dans la Société avec aux Marquises et 15 dans la Société ;
premier est monotypique avec une espèce à 36% et aux Australes, 31%. Si la Polynésie ne Psychorria, avec 3 espèces aux Australes, 8
Raiatea, A . raiareensis, arbrisseau atteignant possède pas de familles endémiques, on peut aux Marquises et 12 dans la Société.
2 mètres. Le second comprend sept espèces de noter les genres endémiques suivants : Les affinités floristiques nous aident B
forêt hygrophile, généralement arbustives : S. Apefuhia (Société), Lebronnecia (Marquises), comprendre le peuplement des îles à partir
margaretae de Rapa est' un petit arbre Metarrophis (Australes), Oparanthus d'un ou plusieurs centres de dispersion. Ainsi
atteignant 8 mètres. (Australes et Marquises), Sclerotheca et les divers archipels ont un"fonds" tropical, de
Fitchia (Polynésie). 40% aux Australes à 58% aux Gambier. Les
Au niveau spécifique, l'endémisme est affinités les plus marquées sont avec l'Ancien
Généralités floristiques élevé dans les grandes familles comme les Monde et l'Indo-Malaisie. Des affinités plus
Si l'on compare les nombres d'espèces Orchidées (85%), les Rubiacées (84%), les discrètes différencient les archipels : l'Est-
indigènes (établies sans l'intervention Composées (89%) ou les EuphorbiacCes Malaisie et l'Australie pour la Société et les
humaine) et les endémiques des différents (79%). Enfin, des familles petites mais bien Australes, une flore subantarctique pour les
archipels, on observe les taux d'endémisme représentées en Polynésie, comme I montagnes de la Société et Rapa.
Indigenes Endbmiques -
Total -
Total
Fougbres Angiospermes Fougbres Angiospermes F. A. F.+A.
AUSTRALES 70 146 28 73 98 219 317
GAMBlER 19 55 5 19 24 74 98
MA ROUISES 55 87 20 122 75 209 284
SOCI6T6 152 185 57 183 209 368 577
POL YNCSIE 192 231 111 425 303 656 959
(avec /es Tuamotu)
35
FLORE ET FAUNE TERRESTRES
36
“ .I‘
i FLORE ET Vl?Gl?TATION
tiliaceus @ürau). Cette espèce, à répartition barbatum, Wikstroeniia foetida. Plus grandes vallées ou sur substrat acide en grands
phytogéographique pantropicale, montre rarement on note divers Cyrtandra, tous groupements monospécifiques. Inocarpus
aussi une grande amplitude écologique qui lui e n d é m i q u e s i n s u l a i m . Un e n s e m b l e fagifer par son tronc imposant atteignant 20 à
permet de s’établir depuis le littoraljusquesur lianescent se développe avec Merremia 25 m et puissant, dépassant 1 m de diamètre,
i les pentes sèches vers 800-1 000m. Elle prouve pehata. Dioscorea spp., Maytenus vitiensis, ses racines palettes et son fût cannelé rappelle
Alphltonla zlzlpholdes
(fol) est l’un des plus
beaux arbres des forets
de Polynesie oli il
atteint de 25 30 m. II se
reconnaît a ses feuilles
vert sombre a revers
grisâtre, et ses petits
fruits noirs persistant
Ionatemm sur les
brakhes. Longtemps
exploite pour son bois, il
s’est rarefié dans les
forets de basse altitude.
à droite :
Le goyavier commun
depuis son introduction
il y a plus de 150 ans
s’est rapidement
repandu a travers les
formations vegetales
xero- et mesophiles des
diverses îles hautes.
Activement dispersé par
l’homme et le porc, on le
trouve dans les randes
vallees, sur les fyancs B
Hibiscus ou Gleichenia.
Leucaena leucocephala,
“l’acacia”, depuis son
introduction au
xlx“ siècle, est devenu Glelchenla linearls forme une jungle lnocarpus faglfer
une veritable peste dans (anuhel. !ianescente (mãpë), le châtaignier
les secteurs les plus secs Cette fougere impenetrable. Elleest un
des collines Tahiti et pantropicale indique element herbace forme
de de veri
feuillage
Tahiti, grandes
a I’epaisforêts
sombre,
dans les Marquises 00 il generalement a basse dominant dans les
forme des brousses altitude une ancienne formations de moyenne dans les basses vallées
monotones. occupation humaine et et haute altitude. sur sol engorges d’eau.
37
I’ FLORE ET FAUNE TERRESTRES
Les formations de faciès purs sur des sols plus riches. De place en
place, on peut rencontrer un pied d’une espèce
dans le secteur nord-ouest, le plus sec, elle
commence vers 900 m. Les formations qui s’y
moyenne et haute de la forêt proche.
Ce type forestier et la lande associée se
développent sont directement liées aux pluies
orographiques importantes et 1 la conden-
altitude retrouvent ailleurs. Dans la Société, à
Raiatea, Tahaa on rencontre des lambeaux
sation nuageuse fréquente sous les sommets et
formant une tranche de 400 à 700 m
forestiers parsemés dans une lande à d’épaisseur. Ainsi I’élévation quasi journa-
Appartenant toutes à l’étage hygro- Gleichenia ou Miscanthus. Dans les lière de l’humidité atmosphérique accentue les
tropical, elles comprennent les groupements Australes, les feux répétés et le surpâturage effets du gradient pluviométrique altitudinal.
sur les pentes et croupes de moyenne altitude : ont considérablement réduit la forêt. Dans les Cette conjonction se traduit d e manière spec-
la forêt à Metrosicleros-Dodonaea, les grou- Marquises, on trouve des faciès particuliers, taculaire par l’edubérance des épiphytes qui
pements des hautes vallées et pentes : la forêt les ‘‘terres désertes”, savanes ou broussailles donne tout son pittoresque à ces forêts. Ce
de nuages à Craihea-Alstonia, et les maquis diverses dominées par des Malvacées intro- sont également les formations végétales
sommitaux’ à Metrosideros- Weinmannia. II duites et Sapindus saponaria ou Cordia lutea. insulaires les plus complexes et les plus riches ;
s’agit de formations qui sont les plus diversi- milieu très diversifié mais paradoxalement
fiées floristiquement et structuralement : taux menacé par les déprédations humaines et
d’endémisme élevé, richesse des formes
La forêt de nuages certaines introductions de plantes, véritables
biologiques, complexités des strates. Bien A Tahiti, d l e occupe les cours moyen et “pestes” végétales.
développées dans les îles les plus hautes, elles supérieur des vallées, les pentes et les croupes On la trouve, sous des formes floristiques
sont souvent réduites et transformées par entre 500 et I 800 m. La limite inférieure se différentes, dans les îles oh une altitude supé-
l’homme dans les îles plus petites et plus trouve dans les secteurs les plus humides ; rieure à 500-600 m permet des précipitations
basses, dans les Australes par exemple.
Diversit6 blologique,
La forêt à Metrosideros- compiexite structurale
et endemisme eleve
Dodonaea et la lande à Gleichenia caractérisent les
formations d’altitude
Faisant suite aux formations mésotropicales marquees par une fone
de basse altitude et bien qu’appartenant à humidite
atmospherique. Les
I’étage hygrotropical, leur caractère hygro- fougeres arborescentes
phile est moins marqué que les vallées adja- en sont l'clément
principal.
centes. La forêt occupe les interfluves des
Page de droite, en bas :
crêtes sous le vent et les hauts de pente au vent. Cyafhea afflnls
La lande couvre souvent des surfaces impor- (mäma’u). Parmi les cinq
tantes sur les croupes et les crêtes. Dans le especes de la Polynesie,
celle-ci est la plus
secteur le plus sec de Tahiti, elles s’étendent de abondante en foret de
300 à I O00 m, mais ne dépassent pas 200 à nuages. Tahiti en
compte deux autres, de
300 m dans les secteurs les plus arrosés. meme que les Marquises
La forêt 1 Metrosideros-Doclonaea et Rapa.
apparaît comme une forêt claire à voûte dis- au-dessous :
continue et à couvert herbacé généralement Myrslne cf. taltensls.
formé de fougères. La strate arborescente Le genre Myrsine (ou
Rapairea) comprend
supérieure, discontinue, comprend des pieds plus de vingt especes
isolés ou de petits bouquets de Neonaidea endemiques en
forsteri (niara), Fagraea berteriana (pua), Polynesie. Ce sont
generalement des
Rhus taitensis (‘äpape) atteignant 12 à I5 m. arbustes ou de petits
Metrosideros collina (puarütü) est dominant arbres cauliflores qui se
cantonnent dans les
dans la strate inférieure, atteignant 5 à 7 m, formations hvaropniles
jusqu’à I O m en station abritée. Dodonaea d’altitude. .-
viscosa (‘äpiri) et Glochidion spp. sont assez
communs. En station plus sèche, on rencontre
des taches d’espèces grégaires comme
Hibiscus tiliaceus ou Casuarina equisetifolia.
Parmi les arbustes, on rencontre Pittosporum
ta i i e n s e , D e cusp er m u m f r u t ic os u m
Wikstroemia foetida ou Coprosma taitensis.
La strate herbacée est pauvre, elle est géné-
ralement formée de la fougère ubiquiste
Gleichenia linearis, de place en place, ou
Lycopodium cernuum (rimarimatüfa’i). Les
épiphytes sont rares et se cantonnent en
station ombragée : des orchidées comme
Dendrobium involutum ou des fougères
comme Davallia epiphylla ou Cienopteris
contigua.
Dans les stations où la forêt à Metrosi-
deros a disparu du fait de l’homme ou ne s’est
jamais installée pour des raisons édaphiques,
on rencontre une lande à Gleichenia linearis.
Elle couvre souvent des surfaces importantes
sur les croupes et les crêtes en formant des
fourrés impénétrables. S’y mêlent sporadi-
quement Lantana camara, ou Miscanthus
floridulus (Teho). Ce dernier peut former des
3a
FLORE ET VEGhATION
au-dessus :
Plper Iafltollum
oar ses feuilles rondes.
faiblement cordees et ’
Coarosma
__c fdtansis. I __
R de Tahiti et se reconnait
genre Coprosma, centre facilement B ses petits
(’ava’ava’lra’l) habite les ses inflorescences sur la Nouvelle-ZBlande fruits charnus oranges B
bords de riviere de basse axillaires. .. iles
-. les
et ... . .- .. -. .,
.Hawaii vermillon Amaturite. Elle
A haute altitude. Elle se comprend plusieurs se rencontre sur les
distingue du espèces en Pol nesie. pentes et crëtes d e
P. methysticum ou ‘ava Celle-ci est en&mique moyenne altitude.
39
FLORE ET FAUNE TERRESTRES
comprend Freycinetia impavida, vigoureuse et naturalisées dans diverses formations Le maquis des sommets
liane grimpante ou formant d'épais fourrés menacent à terme de banaliser ce paysage. II
impénétrables. faut citer ici Miconia calvescens et Rubus Remontant le long des crêtes, on quitte la
rosaejolius. ,Le premier, ornemental introduit forêt de nuages pour pénétrer dans un maquis
Les rives des torrents d'altitude abritent ne dépassant pas 2 à 3 m. Les sommets
un groupement à Ilex raitensis-Streblus en 1930, pousse en peuplement dense, élimine
le sous-bois par son couvert épais et provoque peuvent se caractériser par une insolation et
rahitensis avec des arbustes endémiques du une ventilation intenses, une hygrométrie et
genre Cvrrandra. Piper latifoliuni ou Pipturrrs la mort sur pied des arbres. Le deuxième s'est
rapidement installé en formant des fourrés bas une température plus faibles qu'ailleurs. De
albidirs. des fougères comme Blechnrrm tels facteursjouent dans les îles les plus hautes,
patersonii, Selaginella spp. qui éliminent rapidement les'herbacées et la
régénération ligneuse. Sans une lutte en particulier à Tahiti. On y rencontre u n
Ces formations, riches de toute l'histoire biologique appropriée, ces formations sont groupement à Merrosideros- Weinniontiia,
de l'évolution insulaire, sont particulièrement menacées à terme d'une banalisation et déser- comprenant h l m i n e spp., Evodia spp. ou des
fragiles et diverses menaces pèsent sur elles. tification biologiques. arbrisseaux caractéristiques, Stypheliaponia-
La rapacité humaine frappe les fougères arbo- rue, Vacciniuni cereirm. Au tapis continu de
rescentes destinées à des pratiques horticoles Ces formations hygrophiles se retrouvent Gleichenia se mêlent Paesia tuhitensis.
douteuses. Asplenium nidus, fougkre nid ailleurs, marquées par un fort endémisme, en Lycopocliuni volubile. Sur des sols orga-
d'oiseau, paie un lourd tribut à la passion des particulier dans les Marquises et à Rapa dans niques, on note Asrelia narleaurlii, Selliguea
plantes ornementales. Des espècesintsoduites ïes Australes. feeiodes Ou Coryphopteris sp.
Mlconla calvescens.
Ornementale introduite
vers 1930 pour son
feuillage, elle s'est
developpee activement
en etouffant lesous-bois
des formations de
moyenne altitude dont
dont elle est devenue
une veritable peste
mortelleà moyen terme.
à gauche :
Asplenium nldus
('ö'aha). Cette fougère
est repandue à travers la
Polynesie dans toutes
les formations
[iveraines, Terrestre ou
epiphyte, elle trouve son
optimum en forêt de
nuages o0 elle paie un
lourd tribut à l'homme
attire par I'exuberance'
.de ses frondes.
Welnmannla pawlflora
('alfomou'a). Le genre,
essentiellement localise
dans les montagnes de
I'Ameriaue du Sud.
comprend plusieuts
especes dans le
Pacifiaue Sud. A Tahiti.
on compte deux espèces
endemiques dont celie-
ci qui est dominante
dans toutes les
formations
hygrotropicales de 500
à 2 200 m.
en bas, à droite :
Korihalsella cl.
aofalensls (palfe'e).
Cette plante depourvue
de chlorophylle est un
parasite obligatoire
assez fréquente en iorst
de cr6te sur
Metrosideros,
Weinmannia ou
Vaccinium.
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ENCYCLOPEDIE DE LA POLYNESIE