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ARIS

LA PENSII L! L'ALI loN


D'EL HADJI SY
UN POLE D'ATTRACTION
ENTRE LA SHARP- A ET LA TARÏQA

TIIESE DE DOCTORAT D'ETAT


ES-LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

PRESENTEL
PAR
EL HADJI RAVANE MILA1

SOUS LA DIRECTION DU PROFESSEUR


rv".011.‘irkINIED ARKOUN

VOLUME III

IFHÂM AL-MUNKIR AL-JÂNÎ


DE
EL HADJI MALICK SY
49.1
TEXTE ETABLI, TRADUIT ET ANNOTE AVEC
L'ÉTABLISSEMENT D'INDEX ET D'UN GLOSSAIRE

ANNIE UNIVERSITAIRE 1992/1993


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El Hadj Malick SY (1853-1922)
à Tivaouane, en 1913
LISTE DES ABREVIATIONS
DES SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES

Alm = Al-Ac lâm / flayr ad-Din az-Zirikli.- 4 e éd.- Beyrouth : Dâr


li-l-Malâyin, 1979.- 8 vol.
Bug = Bugya al-MustafId li Sharh Munya al-Murid / Muhammad al-
`Arabi B. as-Sâ'ih. - [s.l.] : Dâr al-Jamle ,
1973. - 403 p.
Fat = Al-Fath al-Mubin fi Tabaet al-Usûliyyln / `Abd Allah al-
Marâce.-2 e éd.- Beyrouth : Dâr al Kutub al- c Ilmiyya, 1974.-
3t. en 1 vol.
Hij = Kashf al-Hijâb `maman Talâqâ ma` ash-Shayh at-Tijâni min al_
Ashâb / Ahmad Sukayrij .- [S.L.] : éd. du Maroc, 1961.- 560
P-
Huf = Tabaet al-Huffâz / Jalâl ad-Din as-Suy4tI ; texte établi
par `Ali Muhammad `Umar.- Le Caire : Maktaba Wahba, 1973.- 2
vol.
Jam = Jamie Karâmât al-Awliyâ' / Yûsuf an-Nabhâni ; texte établi
par Ibrahim cAtawah c Awad.- Le Caire : Matba c a Mustafa al-Bâbl
al-Halabi et Cie, 1962.- 2 vol.
Jaz Ji4wat al-Icitibâs fi Qidr man Hall min al-A c lâm Madina Fâs /
Ibn al-Qâdi al-Miknâsi. - Rabat : Dâr al-Mansûr
wa-l-warâqa. - 2. vol.
Mah = Kashf al-Mahjûb / Hujwiri ; trad. et annot. par Is câd cAbd al-
Hâdi Qindil, trad. et rev. par Amin `Abd al-Majid Badawi.-
Beyrouth : Dâr an-Nanda al- c Arabiyya, 1980.- 709 p.
Maw = Al-Mawsûc a al-Magribiyya li al-A c lâm al-Bashariyya wa al-
Hadâriyya / `Abd al- c Aziz Ben `Abd Allah.- Rabat : Matba cât
Wazâra al-Awqâf, 1975.- vol. 1 à 4.

Muf = Tabaqàt al-Mufassirin / Muhammad ad-Dâwudi ; texte établi


par `Ali Muhammad `Umar.- Le Caire : Maktaba wahba, 1972.-
vol.
Muj = Mu c jam al-Mulallifin / `Umar Ridâ Kahhâlah.- Damas : Matba c a
at-Taraqâ, 1961.- 15 vol.
Naf = Nafh at-Tib / Ahmad al-Maqqari ; texte établi par Ihsân
c Abbâs.-Beyrouth : Dâr Sâdir, 1968.- 8 vol.
Nub = An-NubQg al-Magribi / `Abd Allâh Gannûn. - 3e éd. rev. et
augm.- Beyrouth : Dâr al-Kitâb al-Lubnâni, 1975.- 3t. en 1
vol.
Nur = Shajara an-Nûr az-Zakiyya fi Tabacet al-Mâlikiyya / Muhammad
Mahlilf.-Le Caire : Al-Matba ca as-Salafiyya, 1349H.- 564 p.
Raw = Rawd ash-Shamâ'il / Ahmad B. Muhammad ash-Shineti.- 41 p.-
Ms. Bibliothèque Institut Islamique de Dakar.
Sad = At-Tabaqât al-Kubra / Ibn Sa cd.- Beyrouth : Dâr Sâdir, 1960.-
7 vol.
Sha = At-Tabaret al-Kubrâ / `Abd al-Wahhâb ash-Sha crâni. - Le
Caire: Maktaba Muhammad `Ali Subayh, [s.dJ.- 2t. en 1 vol.
Was = Al-Wasit fi Tarâjim Udabâ' Shimin / Ahmad ash-Shinetf. -
2 e éd.-Casablanca : Maktaba al-Wanda al- cArabiyya, 1958.- 582
p.
Zaw = Az-Zâwiya ad-Dilâ'iyya wa Dawruhâ ad-Diniyya wa al- c Ilmiyya
wa as-Siyâsiyya / Muhammad Hajji.- Rabat : Al-Matba ca
al-Wataniyya, 1964.- 299 p.
III

PRESENTATION
DE
IFHÂM AL-MUNKIR AL-JÂNi

Il est peut être permis de dire, eu égard à l'ensemble de la


production littéraire d'El Hadji Malick SY portant sur la Tariqa
at-Tijâniyya et son Fondateur que l'Ifhâm se présente comme
l'oeuvre maîtresse de tout ce que le Maître a écrit (poèmes,
épîtres) pour vulgariser les enseignements de cette confrérie ou
répondre aux critiques portées contre elle. Il n'y aurait aucun
thème traité dans Ifhâm qui ne transparaisse d'abord dans quelques
vers ou poèmes ou épîtres d'El Hadji Malick SY. On peut donc
considérer cet ouvrage comme une oeuvre de maturité, aboutissement
d'une pensée en évolution ou en gestation dans ce domaine qui
attendait de trouver le temps et le cadre nécessaires pour éclore.

Le titre résolument engagé montre que l'auteur était sûr de


son fait et s'était entouré de toutes les garanties en réunissant
tous les éléments de réponse qui lui étaient indispensables. Chaque
thème de l'ouvrage a déjà été cultivé dans un vivier à part et
toute une vie studieuse et laborieuse lui a donné le loisir
d'approfondir les moindres aspects de chaque question traitée dans
l'ouvrage. Aussi, le titre, choisi par El Hadji Malick SY pour son
oeuvre, montre, de façon on ne peut plus claire, qu'il entend
administrer au Négateur une Réponse cinglante aux critiques portées
à sa Tarîqa ou rabattre le caquet à ceux qui seraient tentés de
voir dans la Tijâniyya autre chose qu'un moyen louable de se
rapprocher davantage de Dieu (at-tagarrub ilâ l-lâh) par la mise en
pratique de la Shari ca et de la Sunna. Il y expose également la
doctrine et la pratique tijânes les plus orthodoxes.

D'autre part, ce traité de douze chapitres se présente d'abord


comme une oeuvre, grandeur nature, de tout ce qu'El Hadji Malick SY
avait déjà esquissé ailleurs (Voir Diwan). Il y donne un aperçu de
IV

la vie et de l'avènement du Shayh at-Tijânî. Il y expose aussi son


itinéraire intellectuel et spirituel.

Sa Méthode :

Dans l'introduction, l'auteur donne les raisons qui l'ont


amené à composer l'ouvrage. Celles-ci se résument, selon lui, dans
le devoir de défendre les Hommes de Dieu contre les négateurs. Il
en fait d'ailleurs un devoir pour chaque musulman. Le Maître veut
qu'il soit au delà d'une "Réduction au silence du Détracteur", un
ouvrage de clarification à l'intention des adeptes tijânes que
l'ambiguïté de certaines théories et positions risque d'induire en
erreur.

"Lorsqu'il est établi que des croyants sont attaqués, surtout


lorsqu'il s'agit de saints, de purs et de dévôts, il devient un
devoir pour tous ceux qui se réclament de l'Islam, de les
défendre".

"Il devient un impérieux devoir pour nous, adeptes de la


"Tijâniyya", voire pour tout croyant, et chacun sans excès, ni
faiblesse, et dans la mesure de ses possibilités, de prendre sa
défense contre ses détracteurs parmi ses contemporains. C'est dans
ce dessein que j'ai élaboré ce recueil..."

"Ce livre, je l'ai intitulé : REDUCTION AU SILENCE DU


DETRACTEUR TRANSGRESSEUR ("Ifhâm al Munkîr al Jâni"), de la Voie de
- -

notre maître et garant Ahmad B. Muhammad At-Tijânî, le croissant


lumineux, le signe évident, qui assainit les coeurs, qui apaise les
afflictions, ou "L'ELOIGNEMENT DES AMBIGUITES AU BENEFICE DU COMMUN
DES ADEPTES DE LA VOIE DU POLE DES MYSTIQUES ABU AL- cABBAS" (Zawâl
al-Albâs `an Awâmmi Tariq al-Qutb Abî al- cAbbâs) adeptes auxquels
V

les vaines prétentions ont masqué la véritable signification de la


voie,au point de les conduire dans le gouffre de la confusion" ( 1 ).

L'ouvrage se compose de deux parties. La première se divise en


sept chapitres et la deuxième en quatre. Dans la première, le
Maître parle de ses chaînes initiatiques en Shari ca et en Tariqa,
l'Avènement du Shayh et des circonstances tant historiques que
mystiques qui ont prévalu à la fondation de son Ordre confrérique,
des deux types d'éducation spirituelle : celle de la convention
(tarbiya bi-l-istildh) et celle du Dessein, (tarbiya bi-l-himma) et
la permanence de la Tijâniyya. A certaines critiques portées à la
Tijâniyya, il répond en citant les théoriciens de l'Ordre. A chaque
réponse, le Maître tient d'abord à illustrer les valeurs
religieuses pour lesquelles les pratiques doivent être maintenues
et cultivées. S'il y a incompréhension manifeste de la part du
Négateur, il la souligne avec finesse et tact. En aucun moment, il
ne se montre virulent ou irrévérencieux, préférant le ton posé et
la rigueur scientifique servie par des références et des sources
vérifiables et vérifiées.

Dans le prolongement de la première partie, la deuxième partie


est consacrée aux obligations et principes de base de la Tariqa :
les conditions du Wird, les obligations de la Wazîfa, la séance
d'évocation du Vendredi (Hadra al-Jumu ca), etc.

De ce point de vue, on peut regarder l'Ifhâm sinon comme une


fresque à thèmes mystiques, du moins comme un condensé de la
conception et de la pratique de la doctrine tijânes. Autre trait de
l'argumentation du Maître : l'emploi symbolique du CORAN, de la
Tradition prophétique, de l'Ethique soufie. Ainsi, il n'y expose
une thèse, une théorie ou une pratique religieuse sans en montrer
le lien ombilical qui les relie à la Shan% ou à la Sunna.

1 - Cf. infra, p. 3.
VI

Il montre ainsi, que la Tarïqa, quelque facultative qu'elle


puisse être pour certains, ne peut aller, et pour cause, que dans
le respect scrupuleux des principes de la Sharfa.

Le Style de 1'Ifhâm :

Avec KIFAYA, cet ouvrage rompt avec la tradition suivie


jusqu'alors par les lettrés sénégalais de l'époque qui tenaient à
tout dire par la versification.

En composant ses deux grands ouvrages : la KIFÂYA et l'IFHÂM,


en prose simple loin de toute recherche d'ordre stylistique, il
entendait s'inscrire résolument dans la lignée coranique, le style
plein de beauté et de sonorité, richement rimé et très proche de la
poésie. On n'y trouve la moindre trace du style coranique de la
période mecquoise.

L'on est donc en face de signes d'une évolution dans la


perception philosophique de l'espace humain environnant, pour ne
pas dire d'une rupture d'avec une tradition littéraire millénaire
qu'il a contribué, parmi tant d'autres, à consolider par une_oe• ,re
poétique dont la beauté n'a d'égal que la richesse et la variété
des figures de style qui l'embellissent.

Ainsi que nous le disions dans "Présentation de Kifâya ar-


Râgibin", El Hadji Malick SY substitue résolument les phrases
saccadées qu'il charge lourdement d'éléments bio-bibliographiques
et qu'il dégage de toute ambiguïté. Ce qui importe chez lui n'était
point d'envoûter par la beauté du style et la magie du verbe, mais
bien plutôt par la force et la logique de l'argumentation.

Tout transparent et limpide, son style qui divorce totalement


avec toute sorte de complexité, véhicule harmonieusement un message
rationnel et intellectuel destiné à une catégorie sociale
VII

différente de celle à laquelle s'adresse le message-sermon qu'El


Hadji Malick SY conçoit notamment dans ses oraisons quand il s'agit
de s'adresser à la masse.

En exposant une question, il tait son point de vue personnel


ou ne l'exprime qu'au terme de la démonstration, alors qu'il aura
évoqué les versets, hadîts ou thèses des érudits s'y rapportant. En
conduisant même un raisonnement, il se garde de commenter son
propos chaque fois qu'il a la possibilité d'évoquer le commentaire
d'une autre autorité en la matière.

La prise en compte de la mentalité et du degré de


compréhension de ceux auxquels s'adresse son discours, l'amenait,
suivant l'invitation coranique, à être souple surtout lorsqu'il
s'agit de s'adresser, à priori, à une catégorie qui n'est pas
disposée à accepter la vérité ou à la comprendre ( 1 ).

Le style, ici, nous semble moins mordant que dans KIFÂYA où il


s'agissait de plaider sans complaisance aucune, la cause de la
Sharic a et de l'orthodoxie tandis que l'IFHÂM apparaît plus
réconciliateur et plus serein.

Sur le plan de la forme littéraire, son texte paraît plus


élaboré que celui de KIFÂYA. Ceci est peut-être dû au caractère
juridique de ce dernier. Autre innovation technique de taille :
toujours soucieux du caractère didactique de ses compositions, El
Hadji Malick SY adopte dans Ifhâm une autre méthode d'exposé
analogue à celle d'un Ibn `Arabi al-Hâtimi, dans Al-Futûhât al-
Makkiyya ou d'un `Abd al-Karim al-Jill, dans Al-Insân al-Kâmil,
lesquels donnent d'abord, en tête de chapitre, la substance
versifiée du contenu de chaque chapitre de leurs ouvrages

1
Son public composé notamment de gens assez fortement rivés dans la tradition n'était pas à même de
comprendre facilement son message.
VIII

respectifs, la seule différence étant qu'El Hadji Malick SY préfère


mettre ses "résumés versifiés" à la fin du chapitre ou à la fin de
l'idée traitée.

Ses sources :

Lorsqu'on passe en revue les sources qu'El Hadji Malick SY a


utilisées en rédigeant cet ouvrage, on voit que deux remarques
s'imposent d'emblée.

1°) - Son souci de probité intellectuelle alliée à sa rigueur


scientifique qui, le long de l'ouvrage, font appel à des données
biographiques chaque fois qu'il cite un auteur ou un ouvrage.

Ainsi, s'applique à lui cette remarque du Professeur M. ARKOUN


dans une analyse thématique de quelques ouvrages de Miskawayh :
"Contrairement à une pratique courante chez les auteurs médiévaux,
Miskawayh s'est fait une règle dans tous ses livres de nommer ses
sources avec précision" ( 1 ).

-°) - Son refus d'accorder, dans cet ouvrage, une -place


prépondérante aux questions très controversées de la mystique dont
traitent spécialement les oeuvres d'Ibn `Arabi, notamment. Aussi,
son souci n'est-il pas de se mettre à réfuter des accusations
portées contre la Tijâniyya telles que sa "tendance" vers la Vérité
mohamédienne (Haqîqamuhammadiyya), l'unité existentielle (wand al-
wujûd) que certains auteurs s'acharnent à identifier à cette
confrérie.

Ne les considérant pas comme faisant partie de la doctrine de


la Tijàniyya, El Hadji Malick SY se garde de les aborder dans ses
écrits.

1
- M. ARKOUN, l'Humanisme arabe au 1V/X e siècle : Miskawayh, Philosophe et Historien. Paris, VR1N,
2 ° ed., 1982, P. 142.
IX

Ainsi, son souci majeur, tel que cela transparaît dans cet
ouvrage, consiste à mettre en relief le "tasawwuf as-sunnî" en se
démarquant nettement de la mystique spéculative.

Pour plus de commodité, nous classons les sources ou ouvrages


cités en deux catégories :

- première catégorie comprenant les sources dont la récurrence


varie entre quatre et trente fois dans l'ouvrage ;

- deuxième catégorie englobant celles citées moins de quatre


fois.

Dans l'ordre décroissant, les sources de la première catégorie


se présentent comme suit :

1°) - Bugya al-Mustand ;


2°) - Jawâhir al-Ma câni ;
3°) - Al-Jâmic d'Ibn Mashrî ;
4°) - Rûh al-Bayân ;
5°) - Al-Jaysh al-Kafîl ;
6°) - Munya al-Murîd.

Très nombreuses, les sources de la seconde catégorie citées


par El Hadji Malick SY font plus de deux cents.

En écrivant cet ouvrage, ainsi qu'en témoignent ses sources et


les thèmes abordés, El Hadji Malick SY a montré une fois de plus
que ce qui l'intéressait dans le soufisme, c'était essentiellement
ses dimensions éthiques et sociologiques. Ainsi, faisant sien le
célèbre adage d'Al-Junayd explicité davantage par le fondateur de
la Tijâniyya en ces termes : "rejette tout ce qu'on dit de moi s'il
s'oppose au Coran et à la Sunna", El Hadji Malick SY a-t-il fait
une synthèse des enseignements pratiques de la Tijâniyya.
X

Son merveilleux condensé de la doctrine tijâne dans un traité


de six cent cinquante vers, intitulé FÂKIHA AT-TULLAB, illustre
fort bien sa conception de la fonction sociale de la confrérie. Vu
son importance, nous en avons fait un résumé analytique pour
l'annexer à la fin du volume I de cette thèse.

Date de la rédaction :

Si, comme à l'accoutumée, El Hadji Malick SY, ne faisant pas


exception à la règle, n'a pas indiqué la date à laquelle il a
commencé la rédaction de cet ouvrage, il a tout de même pris soin
de dater l'achèvement de son élaboration avec suffisamment de
précision. Il dit, juste avant le poème complément :

"C'est par la grâce et la volonté de Dieu que s'achève cette


oeuvre, le 19 Muharram de l'An 1340. Puisse DIEU (Qu'Il soit
glorifié et exalté !) en faire une oeuvre consacrée à Sa noble Face
et nous donner de la modestie pour que nous n'y voyions une
quelconque compétence ou savoir-faire ! C'est Lui qui inspire les
actions de Ses créatures, qu'elles soient en activité ou en repos".

Etablissement du texte :

Nombre de copies toutes manuscrites circulant actuellement


entre les mains des gens sont pour la plupart remplies de fautes.
Celles d'entre elles paraissant dignes d'être utilisées pour
l'établissement du texte sont celles des disciples assistants de
rédaction qui ont vécu tout près d'El Hadji Malick SY et qui,
seuls, constituaient presque le secrétariat de la rédaction de
l'ouvrage.
XI

Il s'agit de : Muhammad SALUM, Ibrahima DIOP et Alioune GUEYE.

Chacun d'entre eux ( 1 ) a laissé des jeux de copies de Ifhâm


al-Munkir et de Kifâya ar-Râgibin.

Recherchée en vain, la copie de Mohammed Sâlum, dit TABANE,


achevée du vivant même de l'auteur, semble extrêmement difficile à
trouver. Aussi, prenant toujours en compte l'ancienneté de la
copie, je donne les appellations Manuscrit "A" à la copie de
Ibrahima DIOP et Manuscrit "B" à celle de Alioune GUEYE, achevées
respectivement en 1924 et en 1940.

Le manuscrit "A" est celui des deux qui comporte moins de


ratures et moins d'omissions, les deux étant égaux pour les autres
considérations.

Manuscrit "A" :

Ce manuscrit, de format 13 X 17,5 cm, fait 271 pages de texte


auxquelles s'ajoutent 6 pages du Poème-Complément et une page de
table de matière. En moyenne, la page fait 15 lignes, chaque ligne
comporte en moyenne 9 mots. L'écriture très soignée et très belle
rappelle la calligraphie "africaine", qui ressemble beaucoup à
l'écriture koufique. Elle est la plus utilisée pour la
transcription du Saint Coran au Sénégal.

Ce manuscrit présente l'inconvénient de n'avoir pas été daté.


L'on peut toutefois, supposer, eu égard à la similitude des copies
jumelées des deux ouvrages : Kifâya et Ifhâm, de la main du même
copiste, qu'elles ont été réalisées dans la même année. Ainsi, les
éléments de datation utilisés pour Kifâya devraient aider à situer
chronologiquement la copie de Ifhâm.

1 - Pour plus de précisions sur chacun d'eux, se reporter au volume I de cette thèse, respectivement
aux pages : 21 sq
XII

En signant et en datant la copie de Eifâya, à la fin du Poème-


Complément, le copiste a noté :

"Achevé des mains du copiste Ibrahim DIOP gui espère qu'aucun


écran ne l'empêchera demain de voir le Seigneur. Dieu, pardonne au
copiste, au propriétaire et à l'auteur par égard pour Ton ami, Ton
Envoyé, l'Elu, le Choisi Amen. Ecrit en l'an 1343". Cette date de
l'Hégire correspond à l'année 1924.

A signaler que le copiste est également auteur d'une


biographie d'El Hadji Malick SY assortie d'une centaine de notices
consacrées chacune à l'un des principaux disciples d'El Hadji
Malick SY qui ont fait le séjour de Ndiarndé et de Diaksâw.

Cet ouvrage d'une cinquantaine de pages d'écriture serrée,


porte le titre de TUHFA AL-AHBÂB.

Manuscrit "B" :

Ce manuscrit, de format 16 x 22 cm, fait 236 pages non


numérotées dont 16 pour le Poème-Complément. Chaque page compte en
moyenne 18 lignes de 9 mots. L'écriture est très soignée. L'absence
de rature est tempérée par de courtes mais rares omissions allant
de deux mots à une ligne.

Cette copie est signée et datée à la fin du Poème-Complément.


Cette date qui n'est pas celle de l'achèvement de la rédaction,
collée au texte même par l'auteur, se trouve, elle, à la page 236
ainsi qu'il suit :

"Terminé et achevé, Que Dieu soit loué !, des mains de


l'humble scribe Alioune, fils du jurisconsulte - traditionniste, -
que la miséricorde soit sur lui - Ibrahim, fils de Mu c âd, fils de
Al-Muhtâr, fils de Mûsâ. Que Dieu, par Sa grâce, répande sur eux Sa
miséricorde et nous comble ainsi qu'eux de ses bienfaits loin de
XIII

tout malheur et de toute misère, par égard pour l'illustre auteur,


le profond océan, le savant. Que Dieu, le Très-Haut, soit satisfait
de lui et de nous et le comprenne parmi les plus proches de ses
amis jusqu'au Jour du Jugement. Amen. Que le salut et la paix
soient sur notre maître Muhammad, sur Sa Famille et ses Compagnons
tous ensemble.

"Il n'y a nul pouvoir, nulle force qu'en Dieu, le Très-Haut,


le Sublime".

"Nous l'avons écrit (copié) pour le maître doué, fils du


maître aimé : Muahmmad Al-Habib, en signe de reconnaissance envers
ce maître, père, maître, éducateur et dispenseur de bons conseils
dans tous les domaines. Tout ce que nous souhaitons c'est d'être
parmi ses serviteurs agréés, acceptés et aimés. Dieu peut bien le
faire".

"C'est tout au début de l'heure d'élection de la prière de


midi (awwal muhtâr az-Zuhr), un lundi dix de Muharram ( c Ashûrâ'),
en l'an 1359 de l'Hégire, dans le périmètre de cAïn Mâdî Fass
Diaksâw, champ de l'illustre auteur. Que Dieu l'agrée ainsi que
nous tous".

"Dieu, répand, sur notre Maître Muhammad qui a ouvert ce qui


était fermé et clos ce qui avait précédé, qui a scindé la vérité
par la vérité, qui guide vers Ton chemin droit, ainsi que sur sa
famille, selon qu'il le mérite".

Cette date hégirienne situant chronologiquement cette copie


correspondait au Dimanche, 18 Février 1940.

Le copiste, Alioune, fils de Ibrahim, est communément connu


sous l'appellation Serigne Alioune GUEYE. Il fut parmi les trois
assistants ci-dessus mentionnés le plus jeune et le plus attaché à
l'auteur.
XIV

la Traduction du manuscrit :

Nous nous sommes efforcé, en traduisant les textes, d'allier


les deux exigences : rendre le fond dans le respect de la forme.

Pour les besoins de clarté, nous avons ajouté des titres et


des sous-titres là où nous le jugeons utiles ainsi que des notes
infrapaginales :

- donnant de courtes notices biographiques, bibliographiques


pour les auteurs et les oeuvres cités ;

- expliquant les termes techniques et les mots difficiles.

A ce stade de la présentation de cette oeuvre : "Ifhâm al-


Munkir al-Jânt", nous devons préciser que pour la traduire en
français nous avons adoptés, grosso modo, adopté la démarche dont
voici les traits particuliers :

1°) - rechercher le vocable français le plus proche du


terme arabe à traduire ;

2°) - rendre le mot arabe relevant des termes techniques


n'ayant pas de correspondant en français, ou par le
terme technique qui en rend le sens de la manière la
plus rapprochée possible, ou par la transcription pure
et simple ;

3°) - la transcription n'aidant que l'initié dans la


discipline, nous n'y avons recours que lorsque le terme
technique ayant bien intégré la langue cible fait partie
de son répertoire. C'est le cas, par exemple, du terme
tasawwuf. Sa simple transcription n'aide en rien le
lecteur ordinaire.
XV

Le rendre simplement par mystique, son pseudo correspondant,


présente le risque de le charger de connotations essentiellement
chrétiennes. Pour éviter de tomber dans ce travers, nous ajoutons
un qualificatif dont la fonction consiste à restreindre le sens du
terme emprunté. Ainsi, mystique musulmane rendrait assez bien le
terme tasawwuf.

En procédant ainsi nous avons réduit au minimum les


parenthèses qui, en somme, constituent un étalage, procédé proscrit
en matière de traduction à cause de la lourdeur et la confusion que
de pareilles redondances entraînent très souvent et inutilement.

Transcription :

Pour ce qui concerne la transcription des noms propres, des


termes techniques et des vocables arabes, le système utilisé est
celui de la Société asiatique de Paris qui se veut phonétique en
rendant chaque phonème par un seul signe.

Avant d'en donner l'alphabet et quelques exemples de


transcription, il convient de préciser que l'utilisation de
l'ordinateur a fait surgir quelques difficultés consistant en
l'impossibilité de transcrire, selon ce système, les six lettres à
pointer que sont : . uo , u; ( .1 è ainsi
que le ut devant être surmonté d'un petit v.

S'il a été possible de recourir au pointage manuel de ces


lettres rendues dans l'ordre par h, s, d, t sous-pointées comme
suit h, s, d, t, ou surpointées comme z, 4, il en a été autrement
pour le ut rendu par sh, à l'anglaise.
X- V I

En voici l'alphabet :

r f

a z q
b s k

t c‘. sv 1 J

s 00 m e

j c d uà n
h t -6 h -a

h W

d y
d g é

Les voyelles longues : sont transcrites


respectivement comme suit : â, fl, i.

Pour la transcription de l'article défini des mots commençant


par une lettre solaire, nous avons tenu compte plutôt de la
réalisation phonologique. Ainsi, teit...tit sera rendu comme suit :
ash- Shâfic i ; ÎL;45.4 : mu'âhât.

Poème-complément :

A la fin de l'ouvrage, l'auteur annexe un poème de quarante


six vers résumant les principales idées qu'il y a développées.

Des Index :

Pour donner plus d'éclairage au texte, nous avons établi, en


plus de la bibliographie, des index que nous plaçons à la fin de la
traduction dans l'ordre que voici :

- la bibliographie que nous avons utilisée pour les notes et


le'commentaire ;
XVII

- un index des versets coraniques cités, les numéros des


versets étant indiqués selon l'école de l'Imâm Warsh, à
laquelle appartient El Hadji Malick SY;

- un index des hadît cités renvoie aux principaux


recueils ;

- un index des ouvrages cités ;

- un index des auteurs et des personnages cités ;

- un index des villes et des localités ;

- un glossaire des termes techniques;

- une table analytique.


XIX

RESUME DU TEXTE

ihjm est la principale oeuvre d'El Hadj Malick SY traitant


essentiellement la Tariqa at-Tijâniyya : doctrine, principes et
pratiques. Il sert aussi de prétexte pour l'introduction et la
discussion de questions liées à la mystique musulmane en général,
mais constituant aussi et surtout une réponse aux critiques
portées, d'une part, à la Confrérie et, d'autre part, à son
Fondateur.

L'ouvrage se veut également un outil commode que l'auteur veut


mettre à la disposition des adeptes de la Confrérie pour les mettre
à l'abri des doutes que les adversaires de celle-ci tentent de
semer dans leur esprit.

Dans l'Introduction, le maître expose les différentes et


importantes, voire exceptionnelles chaînes initiatiques (ou
diplômes) investitures et autorisations de toutes sortes qu'il a
reçues de nombreux maîtres spirituels, tant sénégalais qu'étrangers
(Mauritaniens et Marocains) avec documents écrits à l'appui.
Chaînes initiatiques sanctionnant tour à tour ses capacités en
lecture et enseignement du CORAN, du Hadit ainsi que ses
connaissances en méthodologie juridique, dans les disciplines
connexes et en matière de la Tariqa tijaniyya.

De telles considérations confortent encore l'idée que


l'ouvrage, s'il ne constitue pas la somme des cours professés par
le marabout, laisse, quand même, l'impression d'être des réponses
à unf questionnaire. En tout cas son caractère didactique force
l'admiration, abstraction faite des résumés versifiés qui terminent
ou embellissent certains de ses chapitres. On peut aussi, à
l'inverse, retenir l'hypothèse du souci de vulgariser certaines de
ses réflexions, versifiées, sur nombre de questions relatives à la
Tijâniyya notamment.
1.0 Chapitre I campe l'arbre généalogique du Shayh at-Tiinl et

retrace lé:: étapes dé son éducation avec quelques anticipations sur

la naissance de la confrérie et ses litanies.

Chapitre 11 suit le Shayh dans ses déplacements mystiques, met


l'accent sur les circonstances entourant la naissance de sa Tarlqa
et soulève quelques controverses doctrinales dont cette Tarlqa fait
l'objet.

Le Chapitre III définit le type d'éducation mystique mis en


oeuvre par les devanciers et développé par le Shayh. Il dévoile le
visage des soi-disants guides spirituels, situe toute bonne
confrérie par rapport à la Sharl'a, réaffirme la caducité de
l'"éducation conventionnelle".

Au Chapitre IV, l'auteur identifie les catégories d'adeptes


possibles, définit l; "visite" interdite, précise les critères par
lequels se définit un vrai maitre éducateur, met en garde contre
les prétentions à la sainteté avant d'indiquer la voie du salut.

de l'ouvrage, réfute les


J.,e Chapitre V, le plus documenté
critiques dont la Tijàniyya fait l'objet et qui sont axées
notamment sur le contenu et l'organisation des séances de dikr.

Le Chapitre VI esquisse les modalités de l'initiation à la


confrérie, donne une classification des ordres religieux et les
catégories d'adeptes de la Tijaniyya. Il rappelle quelques
interdits de la Tarlqa et met en garde contre l'égarement.

Le Chapitre VII traite de l'interdiction, par la TijaniYYa, de


l'usage du tabac et des drogues hallocinogènes dont le caractère
licite ou illicite avait déjà fait l'objet de beaucoup de
controverses.
XXI

Dans le "Complément", l'auteur donne un aperçu sur la doctrine


de la Tijâniyya, les obligations de l'adepte, les conditions de
l'accomplissement des devoirs et la récitation du Wird et des
autres litanies.

L'ouvrage s'achève par un poème qui en résume l'essentiel.


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DE
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1

AU NOM DE DIEU, LE CLEMENT,


LE MISERICORDIEUX.

Louanges à Dieu, le Seigneur des seigneurs, celui qui, par Sa


puissance, a décreté les causes, créé d'argile les créatures et a
fait des coeurs de Ses Amis (Wall) bien aimés un réceptacle de
secrets et des sagesses. Il nous a façonnés, comme il a voulu, dans
le sein de nos mères. Exalté soit-Il. Il est le Tout-Puissant, le
Subtil, l'Autonome, le Sagace, l'Omniscient.

Salut et Paix sur celui qu'Il a envoyé aux hommes pour


consolider l'argument et la preuve ; le maître de la tribu de
cAdnân, la source de la sagesse et de la connaissance, l'archétype
de la mansuétude divine. Il est, (Que Dieu répande sur lui le Salut
et la Paix), celui par qui passe toute la miséricorde divine et Ses
émanations. Que Dieu bénisse sa Famille et ses Compagnons, qui ont
contribué à asseoir les piliers de l'Islam en les raffermissant de
la meilleure façon. Que Dieu les agrée avec les Suivants, les
Suivants des Suivants, et tous ceux qui ont suivi leurs bonnes
actions, et ce, jusqu'au Jour du Jugement.

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Ceci dit, le serviteur indigent (Que Dieu le traite avec


douceur), le fils du Shayh eUtman Al-Hâjj Malik ( 2 ) (Que Dieu,
le Grand maître, le protège contre la perdition) dit : Lorsqu'il
est établi que des croyants sont attaqués, surtout lorsqu'il s'agit
de saints, de purs et de dévôts, il devient un devoir pour tous
ceux qui se réclament de l'Islam, de les défendre.
Car Dieu (Qu'Il soit exalté et glorifié) a déjà pris leur défense
en disant : " Certes, Dieu défend les croyants" ( 3 ). Ce qui est une
parfaite illustration pour toute personne raisonnable et posée.

Or, étant donné que le Pôle des Pôles, le Sceau du cycle des
Amis de Dieu (Wali) les bien aimés, l'Intermonde scellé, l'océan
des Vérités et des Connaissances essentielles, notre maître et
refuge, Ahmad B. Muhammad At-Tijâni ( 4 ) (Que Dieu l'installe au
Paradis), a toujours été l'objet de dénigrements, il devient un
impérieux devoir pour nous, adeptes de la "Tijâniyya", voire pour
tout croyant, et chacun sans excès, ni faiblesse, et dans la mesure
de ses possibilités, de prendre sa défense contre ses détracteurs
parmi ses contemporains. C'est dans ce dessein que j'ai élaboré ce
recueil nonobstant une inspiration tarie et une intelligence

— Ousmane Sy était un Toucouleur ou Peul du Djolof. Il habitait dans un village appelé Sinc non loin de Sagata (Région de Louga). Il était
issu d'une famille de condition modeste. Mais bénéficiant de dispositions intellectuelles particulières, "Un Océan sans rivage", il reçut, au fil des ans et à la faveur
de ses déplacements à la recherche du savoir, une solide fomution auprès de maîtres réputés pour leurs connaissances. En Mauritanie, auprès de Mustafa ould
Ahmad Fil et du savant Mahand Baba ad-Daymini.

2
- Sur Al-Flijj Malik cf. supra, p. sq pour de plus amples détails sur sa vie et son oeuvre.

3
- Coran : Pèlerinage, v.38.

4
- ABC) AL- cABBÀS AHMAD B. MUHAMMAD AT-TLIÂNÎ (1737-1815) : Jurisconsulte malékite et mystique versé dans les Belles-Lettres.
Fondateur de la Confrérctie. Naquit et grandit à `Ayn Midi (Algérie) où il étudia le Coran sous la direction du maitre Abil 'Abd Allah Muhammad b. Hamû
selon la lecture de Naft' avant d'entreprendre l'étude du fiqh, de la théologie, de ta philosophie, de la méthodologie juridique. Après avoir enseigné,
émis des fatwi et préché quelque temps, il s'engagea dans la voie mystique en se rendant À Tlemcen, au Touat et à Fez. Il effectua le Pèlerinage à la Mecque
en 1773. Sa Confrérie s'est solidement implantée au Maghreb, en Afrique Sub-Saharienne et au Moyen-Orient. Mourut à Fez où il s'était fixé. Auteur d'un Wird
de dix feuillets manuscrits conservé à la Bibliothèque Nationale de Rabat sous le numéro D.1448 et un commentaire du poème composé par "Al-Hainziyya".
L'ouvrage : "lawahir al-Ma'ani" renferme quelques éléments de sa biographie et les principes généraux de sa Confrérie. Penni ses disciples : Muhammad B.
al-Mashri, lierai= et 'Ali at-Tamisini. Cf. Alm. 1/232 ; Hij. 3 el sq.
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affaiblie auxquelles je suis confronté, en faisant un essai dans un


domaine qui m'est étranger, vu les difficultés que j'éprouve en
l'abordant. "Mais Dieu étant Celui qui accorde Ses faveurs à qui
veut" j'ose espérer qu'Il déversera sur nous, les océans de
( I ),

Ses lumières par faveur et générosité.

Puisse Dieu accepter ce manuscrit comme une oeuvre sincèrement


dédiée à Sa noble Face, et le rendre exempt d'erreurs, tout en le
protégeant par Sa puissance contre les alliés de Satan, l'ennemi
maudit.

Ce livre, je l'ai intitulé : REDUCTION AU SILENCE DU


DETRACTEUR TRANSGRESSEUR ("Ifilâm al-Munkîr al-Jâni"), de la Voie de
notre maître et garant Ahmad B. Muhammad At-Tijànî, le croissant
lumineux, le signe évident, qui assainit les coeurs, qui apaise les
afflictions, ou "L'ELOIGNEMENT DES AMBIGUITES AU BENEFICE DU COMMUN
DES ADEPTES DE LA VOIE DU POLE DES MYSTIQUES ABU AL- cABBAS" (Zawâl
al-Albâs can Awâmmi Tariq al-Qutb Abî al-c Abbâs) adeptes auxquels
les vaines prétentions ont masqué la véritable signification de la
voie, au point de les conduire dans le gouffre de la confusion. Ils
ignorent que des hommes en proie à la noyade ne peuvent sauver
leurs semblables. Que Dieu nous épargne les affres de la Géhenne!
L'identité des Ordres confrériques, la confraternité et le fait que
les maîtres sont comme une seule et même personne, ne doivent pas
empêcher le disciple de se conformer, pour dire du bien, aux bonnes
directives de son maître, conformément aux normes des Soufis, eu
égard à la différence des doctrines et des méthodes. Nous serons,
dans les lignes qui suivent, plus explicite à ce propos.

L'affiliation à une confrérie ne saurait être authentique que


lorsque l'adepte se conforme aux règles consacrées. Autrement, il
rompt le lien.

-Coran:AbralumLvAl.
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J'ai conçu ce livre comme suit :

INTRODUCTION : Exposant mes chaînes initiatiques en de matière


de "Sharica" (Loi islamique) et de "Haqîqa"
(Mystique) et suivie de sept chapitres.

Chapitre Premier :

Exposé sur la généalogie aristocratique de notre


Shayh, sa naissance et ses proches parents.

Chapitre II :

Aperçu sur ses débuts et la naissance de sa Voie,


objet de dénigrement, dès le début de sa
propagation.

Chapitre III :

Exposé sur l'éducation spirituelle par la


"Himma", méthode par laquelle le Prophète (Paix
sur Lui) avait éduqué tous ces Compagons, et
qui reste la plus adaptée à notre époque
dégradée.

Chapitre IV :

Exposé sur le fait que notre confrérie "al-


Muhammadiyya al-Ahmadiyya" ne contredit pas la
conception des hommes de vérité engagés ou non
dans la même voie.

Chapitre V :

Réfutation de certains arguments des négateurs


de notre confrérie "al-Muhammadiyya al-
Ahmadiyya".
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Chapitre VI :

Exposé sur ce que l'on n'appelle pas dénégation


alors qu'il est prompt à détruire les bases de la
religion.

Chapitre VII :

Sur deux questions importantes déjà traitées.


Pour plus d'utilité, j'ai fait un appendice sur
les modalités pratiques de cette "Tariqa". Je
l'ai fait en quatre sous-chapitres.

Sous-Chapitre premier :

Sur les obligations de la confrérie et les


conditions de l'affiliation.

Deuxième Sous-Chapitre :

Sur les conditions et les règles du "Wird" qui


est une obligation dans la Confrérie : ses
particularités et ses heures.

Troisième Sous-Chapitre :

A propos des règles pratiques de la "Wazîfa"


qui est aussi obligatoire que le "Wird" : ses
particularités et ses heures.

Quatrième Sous-Chapitre :

A propos du "Wird à réciter le vendredi, après


la prière de l'après-midi (casr).

Je termine par un poème renfermant l'essentiel du contenu de


l'ouvrage. Puisse Dieu, par Sa grâce, nous conduire sur le bon
chemin.
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INTRODUCTION

Pour ce qui concerne ma chaîne initiatique dans la "Tarîqa al-


Muhammadiyya al-Ahmadiyya", à laquelle s'affilient seuls les
bienheureux agréés par Dieu, je dirai, (Que Dieu nous guide dans le
pays. Je fus recommandé à ses détenteurs les plus éminents et les
plus compétents par mon oncle maternel, Muhammad, fils d'Abû Bakr,
fils de `Abd ar-Rahmân, plus connu, au sein de sa famille, sous le
surnom de Alpha Mayoro ), son nom usuel qui est une altération
( 1

d'Al-Fâhim.

Ce dernier reçut son initiation, à Oréfondé, un important


bourg du Fouta, auprès de celui par qui Dieu a éclairé la Voie dans
ces régions (Que Dieu lui accorde à notre place et à celle des
autres musulmans, une large récompense et nous prémunisse par Sa
grâce contre tout préjudice). A ma connaissance, le premier dans
notre pays a avoir accompli le pèlerinage à la Mecque, fut le
serviteur des deux "Hadra" dans nombre de domaines, Al-Hâjj 'Umar
B. Sa c id le très versé dans les sciences exotériques (Zâhir)"
( 2 )

et ésotériques (Bâtin), le pôle qui jouit partout d'une forte

- Alpha Mayoro Welé, frère de Fitimata Welé, la mère de Malik SY, disciple d'El-Hadji Oumar, était un dignitaire (muqaddrun ou initiateur) de

la confrérie titane.

2 AL-AZHARIAT-TLIÂNI (1797-1864): Naquit au village de Halwar dans le Dallai - .


- `UMAR B. SAID B. CUTMÂN AL-Erni
Apprit le Coran auprès de son père Stid B. `Utmfin. Effectua le Pèlerinage a la Mecque et visita Médine, en 1820. Etudia quelques temps à Al-Azhar pendant
le rectorat de Muhammad aVArilsi. Quitta l'Egyptc por le Bomou, en 1833. Entreprit le Iihid contre les animistes. Disparut dans les falaises de Bandiagara,
en 1864. Auteur de : Hizb ar-Rahim %Li Nuhfir Hizb ar-Rajim . ; "Suyûf as-Stid* ; "SaEma as-Seida". Cf. Tij. 69.
V

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réputation. Il a d'abord été initié par le très noble maître `Abd


Al-Karîm aux litanies obligatoires seulement.
( I ),

Et il ne reçut de lui, en matière de litanies facultatives,


que le "Hizb as-Sayfi", dépourvu du "Hizb al-Mugni", qu'il a récité
durant plus d'une année. Puis, il convint, avec son maître `Abd al-
Karim, de se rendre ensemble à la Mecque pour y accomplir le
pèlerinage et visiter le mausolée du Prophète (Paix sur Lui). Mais
par la volonté de Dieu, ils n'eurent pas l'occasion de se
rencontrer par la suite.

Cependant, Dieu lui a accordé la grâce d'accomplir le


pèlerinage à la Mecque où il devait faire la rencontre du maitre,
le tout averti, l'éminent ndi Muhammad al-Gali ) en station ( 2

spirituelle (mujâwara) dans les Lieux. Il jeta auprès de lui son


bâton de pèlerin, puis il lui fit présent d'un exemplaire du
"Jawâhir al-Macâni" ( 3 ).

En lui étant entièrement soumis, tel un cadavre entre les


mains du laveur, il se mit à son service trois années durant. Il
s'initia aux pratiques de la "Tariqa at-Tijâniyya" sous sa
direction. Il reçut de lui des litanies et des secrets sprirituels
à usages particuliers, écrits ou communiqués oralement, le titre de
"muqaddam", au pouvoir illimité ainsi que l'autorisation de con-

1 - `ABD AL-KARIM B. AHMAD AN-NÂQIL (...-1820) : Un peul de Timbo. Célèbre disciple de Cheikh Muttra( du Sine village. Premier
initiateur de Al-Hali 'Umar à l'Ordre Tijimiyys selon cc qu'à rapporté Cheikh Moussa Camara dans son ouvrage intitulé "La Vic d'Al-Hrijj 'Umar". Ils avaient
décidé d'effectuer ensemble le Pèlerinage à la Mecque. Mais 'Abd al-Karbn eut renoncer à cause d'une santé précaire. Cf. L'Empire Toucouleur de Yves-3.
Saint-Martin p.32. - Paris : Le livre africain, 1970.

2 - ABÛ 'ABD ALLAH MUHAMMAD AL-GÂLl (...-...) : Un des principaux Compagnons du Shayh et un des "Dix" qui jouissent de la grande
Ouvernut mystique. Un des piliers de la "Tariqa" qui l'ont propagée au Maghreb, au Machreq et dans le pays des Noirs. C'est du Shayh lui même qu'il reçut
son investiture qui se limitait, du vivant du Shayh, à investir quatre muqaddain. Ce pouvoir devint absolu après la mort du Shayh. C'est lui qui investit `Umar

• à Médine l'Illuminée. Cf. Hij. 262 ; Gay. 33.

Radia B. al-`Arabi Barridah. - 2e éd. - Beyrouth Dar


- Jawahir al-Mrdâni wa Bulûg al-Anuini fi fayd Sayyidi AM al-"Abbis at-Tijiini
• al-`Arabi, 1973.
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férer, à titre limité, la charge de "mucladdam", Voir "AR-RIMAH"


qui donne plus de détails sur ce que nous venons d'esquisser.
( I )

Notre maître Muhammad Al-Gall Que Dieu l'agrée), fait ( 2 ) (

partie des califes du Shayh, le Sceau de la sainteté, le "Wall", le


"Samdâni", notre grand maître et guide, l'Hyacinthe rouge, Ahmad B.
Muhammad At - Tîjâni Que Dieu nous abreuve de son océan de
( 3 ) (

lumière !) Parmi ceux qui ont été initiés directement ou


indirectement par le Shayh, figure notre maître 'Ali Harâzim ), ( 4

tel que l'a noté "AR-RIMÂH" ). Quant au maître At-Tijânî, il ( 5

reçut la "Tariga" du maître des créatures, Muhammad, (Paix sur


lui), à l'état de veille et verbalement. Il obtint ainsi tout ce
qu'il souhaitait. Mon oncle a été aussi initié par le Calife le
plus noble, et l'intermédiaire le plus illustre, le maître, fils du
maître, le vertueux, le très noble Al-Ya`glibi, le Maître Mawletd Pal
). Le "muqaddam" béni, Sidî Muhammad Yahyâ lui a rédigé une ( 7 ),
( 6

autorisation "ijâza", dans laquelle il lui donne le pouvoir absolu


de conférer, sur l'autorisation du Calife susmentionné, le titre de
"muqaddam" à toute personne compétente. Puis il remit le papier à
mon oncle, qui me l'a fait transmettre intact.

- Cf. Ar-Rimàh Hizb ar-Rahim 'art Neuf Hizb ar-Rajhn do `Cam' B. Sald en marge de lawahir al-Maitni 2. ed. Beyrouth Dar al-Kinib

al-`Arabi, 1973, vol.!, p.205-206.

2 — Sur Muhammad al-Cali, cf. supra, p., n.

3 - Sur Ahmad B. Muhammad at-Tijimi, cf. supra, p.2, n.4

4 ARABi BARRÀDA AL-MAGRABI AL-FASI (... - ...): Saint et gnostique achevé.


ABÙ AL-HASANAL-FIAI' 'Ad HARAZIM B. AL- e
Jouissait d'une grande considération auprès du Shayh dont il fut un des Successeurs et qu'il initia tout d'abord à la Halwatiyya. Auteur de l'ouvrage de référence
de l'Ordre at-Tijiniyya : "Jawithir al-Malini. Cf. Hij. 126 ; Mus. 255.

5 — cf. Ar-Rimih, op. cil vol.!, p.201.

° - MAWLOD FÂL (...-...) : Originaire de la tribu maure d'Iday Yeqûb. Grand Muqaddam de l'ordre at-Tijaniyya. Arriva à Fez quelques jours après
la mort du fondateur de l'Ordre, qui lui laissa cependant un legs composé d'un chapelet ; d'une bouilloire à ablution et d'un tapis de prière. Rentré chez lui,
Mawl0d émigra chez les Idaw °Ali où il fut un des premiers disciples de Muharnd al-Hafiz. II conféra à Al-Flàjj 'Umar le titre de Muqaddam dans ce mime

Ordre. Cf. Raw. 16.


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Ahmad Fâl
fils du maître fils de Sîdi Mawlûd, (Que
(') ( 2 )

Dieu améliore sa situation et la nôtre), m'a confié et rappelé que


lorsque son grand-père, le maître Mawlûd, fut sur le point de
mourir, il ordonna à son disciple confirmé, le maître 'Umar al-Kari
) de rester sur place une année après sa mort, afin de
( 3

transmettre l'ensemble de ses secrets à son fils avant d'aller là


où il voudrait. Quant à notre maître Mawlûd( 4 il a été initié par ),

notre guide et référence aux qualités humaines et évidentes, au


rang élevé, le Maître Muhamd al-Hafiz l'ami de Dieu, le pôle, ( 5 )

le très savant, qui a été initié par notre maître et référence,

- AHMAD PAL B. MUHAMMAD LAM:IN B. MAWLÛD FAL (...-...) : Fut un maitre renommé jouissant d'une grande influence chez les Oulad Md,
fraction Zooma dc Méderdra et chez les Toucouleurs du Dirai (Foula Sénégalais).

2
— fl s'agit de MUHAMMAD LAMIN MAWLÛD FAL (...-...) : Fut l'héritier spirituel de son père. Epousa la fille de Baba ould Ahmad
Bayba dont il eut Ahmad Fil l'aîné et Sidi mort, en 1911.

3
- Sur 'Umar cf. supra, p3, n.2

4
— Sur MawIdd, cf. supra, p.9, n.5

- MUHAMD AL-HAFIZ B. AL-MUHTÂR B.AL-HABÎB (... - 1830) : Naquit au village de Hamac situé à 120 km du Fleuve Sénégal, au Sud de la
Mauritanie. Grand érudit de la tribu maure des Blow 'Mi. Etudia le droit auprès de Honna B.`Abd al-Jalil à Shinghetti. Lors de son pèlerinage à la Mecque,
vers 1782, il rencontra 'Ail Harizim, disciple du Shayh qui lui parle de son maitre. Sur son chemin dc retour, il se rendit auprès dc lui, à Fez et reçut
du Shayh le titre de Muqaddarn chargé de diffuser la voie au sud du Sahara. Il l'implanta en Mauritanie jusqu'aux rives du Fleuve Sénégal. Sa tombe se trouve
à 70 km au Nord-Est de Boutilimit, en Mauritanie. Son principal disciple MawIdd Fiji initia Al-Hill °Umar Tall à la Tijiniyya. Raw. 10 ; Gay. 42.
Idaw °Ali est le nom de la tribu maure constituée par des descendants de sous tribu ayant pour ancêtre anonyme 'Ali, fils de Belhamar. Ses pères
seraient établis, vers le quatorzième siècle, à Abeir, ville florissante alors, située au nord-ouest de Shinghetti. C'est ainsi qu'on considère que toutes les tribus
qui prennent l'indice Ida sont des tribus maraboutiques sorties d'Abéir.
Ils font remonter leur généalogie jusqu'à °AH b. Abd Tel], cousin et gendre du Prophète. Sous cet angle, ils font partie de la famille des Chorfa,
ce que contestent ceux des Maures qui les considèrent comme de simples Alides en rattachant leur généalogie à la lianafiyya et non à Fatimata, fille du Prophète,
toutes les deux épouses de 'Mi.
Les Alidea qui constituaient une cinquantaine de fractions étaient tributaires des Idaw 'Ali qui assuraient la sécurité dans toute la région. A la suite
de guerres intestines, ils se dispersèrent.
`Ali fils de Belhamar eut deux épouses, une blanche et une noire, dont sont issus des Idaw`Ali. La blanche donna les Idaw 'Ah blancs qui peuplaient
le Tagant, tandis que la noire était issue de la blanche noire peuplant les régions de l'Adrar et du Trarza.
Les Idaw 'Mi du Tagant sont établis à Tijikja. Ils mot plus nombreux que leurs cousins de l'Adrar résident à Shinghetti, tandis que leurs cousins
du Trarza habitent Mederdra. A rappeler qu'au début du seizième siècle Shinghetti fut la plus importante côte du Sahara oriental et figurait ainsi, selon Cheikh
Sidi Mokhtar al-Kunti, parmi les sept villes islamiques les plus importantes : La Mecque, Médine, Jérusalem, Bagdad, le Caire, Tunis et Shinghetti.
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Ahmad B. Muhammad at-Tijâni ('). Cette initiation de mon maître,


lui a été renouvelée ensuite par notre maître Muhammad al-Gâli ( 2 ).

Mon oncle aussi m'a laissé, dans ses écrits, une autorisation
(ijâza) sur la "Fâtiha" selon un dessein déterminé et un nombre
donné. Il y a différence entre les nombres dictés par mon maître
MawlQd et mon maître Al-Hâjj 'Umar Puisse Dieu les agréer).
( 3 ) (

Quelques années après, nous avons reçu la visite de notre maître,


notre digne intermédiaire, qui fut la merveille de son temps en
matière de lecture du Saint Coran, le Maître Muhammad `Ali al-
Yacqûbî en déplacement au service de la confrérie du Pôle
( 4 ),

caché, le béni aux qualités supérieures. Mon oncle fit l'éloge de


ses connaissances de la Confrérie (Ulm at-Tariq.) Nous restâmes à
nous entretenir jusqu'à leur départ pour Dagana Je les ( 5 ).

accompagnai jusqu'à ce village avant de regagner ma famille. J'eus


de nouveau l'occasion d'aller les voir. Après quelque hésitation,
je lui demandai de me renouveler mon initiation, par souci de
rechercher bénédiction (Baraka). Je demeurai convaincu de
l'authenticité de la chaîne initiatique dont je bénéficiai déjà.
Grâce en soit rendu à Dieu !

Et lorsqu'ils regagnèrent leurs siens, mon coeur m'inspira le


désir de me rendre auprès d'eux, car j'avais constaté que Muhammad
c Âlî était le porte-drapeau de la "Tarîqa at-Tijâniyya" et détenteur

d'importantes sciences et secrets de celle-ci. Il se

- Sur Ahmad al-Tijitni, cf. supra, pi, n.4

Sur Muhammad al-Gall, cf. supra, p.8, n.l I

Sur Al-Hitir 'Umar, cf supra, p.7, n.2

- considérations vocaliques relatives à cc mot.


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trouvait qu'en ce moment-là, je ne possédais pas l'ouvrage "MUNYA
AL-MURYD" que j'avais une soif insatiable de consulter. Ainsi,
( 1 ),

je me rendis auprès d'eux et obtins de lui une autorisation totale.


Puis, il me rappela verbalement, avant de le faire par écrit, qu'il
a été initié par divers maîtres à la tête desquels le maître Mawltld
Fâl( 2 ), et ceci dès sa jeunesse. Puis, il reçut l'initiation du
calife même de notre maître Mawlild, Muhtâr B. Muhammad B. Bâbân ( 3 )
et d'autres. Ce dernier et notre maître Mawlild sont tels des
merveilles en matière de dévotion, de piété et de pratique
religieuse. Il me montra l'autorisation que celui-ci a donnée à
notre maître Muhtâr B. Muhammad B. Bâbân et rédigée de sa main
bénite.

Lorsque, le jour de notre rencontre, je l'ai interrogé, au


moment où je le raccompagnai, à propos d'un certain confrère qui
accordait des "ijâza", il me répondit: "il n'en a pas l'autori-
sation". Que m'ordonnez-vous alors de faire des adeptes ainsi
promus, lui dis-je" "Fais en ce que tu veux, en les avançant (leur
donner une "ijâza") ou en les rétrogradant," reprit-il.

Je devais, par la suite, lui envoyer une lettre en lui posant


des questions dont celle-ci:
"L'autorisation de m'occuper de ces gens que vous m'avez donnée,
les concerne-t-elle exclusivement ou concerne également les
autres?" Il répondit en disant : "C'est une procuration que je te
donne. Tu agis en mon nom et lieu. Nul obstacle devant toi lorsque
les conditions fixées par notre Shayh, le Fondateur (Que Dieu

- Munya al-Muent fi Adilb wa Awrid at-Tariqa at-Tijiniyya/ Ibn Bibi al-°Alawi. - Le


Cairc : Maktaba [s.d./.

- Sur Mawlûd Fil, cf. supra, p., n

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l'agrée), telles qu'indiquées dans "AL-BUOYA"( l ), sont remplies".


Et lorsqu'il me permit de regagner ma famille, il écrivit de
sa main bénite: "Louange à Dieu, à Lui Seul ! Seigneur, accorde le
Salut et la Paix à notre Maitre Muhammad, le Fidèle et l'Envoyé, à
sa Famille et à ses Compagnons. Ceci dit, sache, mon frère bien
aimé et délice de mes yeux, que, désormais, je te considère comme
un frère aimé dans les deux mondes. Celui qui a cette amitié est un
ami de Dieu, du Prophète et de notre Shayh Ahmad (Que Dieu ( 2 ).

l'agrée ici-bas et dans l'Au-delà).

Je t'autorise à utiliser la "Fâtiha" avec le dessein du Nom


Sublime,selon son mode d'emploi que je te communiquerai oralement,
s'il plaît à Dieu. Car on ne l'écrit pas sur feuille. J'en ferai
seulement état oralement. Je t'accorde l'autorisation d'user du
secret de notre grand maître, que l'on récite les vendredi et
lundi. On ne l'écrit pas non plus. Ainsi, dès demain, s'il plaît à
Dieu, tu pourras rentrer chez toi satisfait. Seulement, je te
recommande :

- de craindre Dieu, d'être souple, de ne pas être trop rigide


envers les frères ;

- de ne fréquenter les hommes que dans le strict nécessaire en


attendant que tes voeux soient réalisés et que tu deviennes maître
de toi-même, en plus de ce que ton seigneur ne manquerait pas de
t'accorder ;

- de multiplier l'évocation (dikr) de Dieu (Qu'Il soit exalté) en


privé et en public ;

- de fermer les yeux sur ce monde qui n'est qu'éphémère ;

.`" 4 4 / .
- Cf. Suey, Saque Sleub Maejytt el-Murid de Muhanunad al-`Arabi B. - [S.I.1:
Du el-ifim

-
- Sur Style hmed ef,selfeceçp.2, 11.1
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talS J113 :
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- de ne critiquer personne sur ce que Dieu lui a accordé.


Et je te dis encore, cher disciple, quand tu auras enfin
regagné ton pays, tu devras persévérer pour atteindre l'objectif
que tu t'es assigné. Pour ce faire, il ne faudra nouer amitié
qu'avec celui qui est susceptible de te conduire à Dieu (Qu'Il soit
exalté). Lui qui sait ce que renferment les coeurs et ce qu'exprime
le discours. La fréquentation de cet ami ne doit toutefois être
pour toi qu'un médicament. On ne le prend que dans le but de guérir
un mal. Méfie-toi de la fréquentation des gens de ce monde. Il
s'agit de ceux qui accomplissent la prière, prélèvent la "Zakât" en
négligeant d'autres obligations religieuses individuelles. Quant
aux autres, n'en parlons pas ! ce sont des Satans (farâcina:
pharaons). Fuis-les si tu veux ton intérêt et rappelle-toi les
Propos de Dieu (qu'Il soit exalté) : "Sois droit comme on te l'a
ordonné, et ne suis point leurs caprices" ( i ).

Notre dernière rencontre eut lieu à Ndiarndé.


Lorsque nous nous fîmes nos adieux et qu'il passa par Ndar ( 2 ), il
y vit un petit papier entre les mains d'un confrère. Il y était
écrit le mode d'emploi spirituel de la "Fâtiha". La personne lui
dit : C'est mon maître Al-Hâjj Malik ( 3 ) ( Puisse Dieu le préserver
contre tout péril) qui me l'a donné, alors que ce n'était pas
exact. Aussi, m'envoya-t-il une lettre dans laquelle il me dit de
ne point y autoriser personne à accéder à ses secrets
ultérieurement. Ma chaîne initiatique concernant l'attribution
d'une autorisation à d'autres, après cela, provient des
autorisations absolues ultérieures (qui me furent accordées.)
Louanges en soient rendues à Dieu !

Coran : La Consultation, v.15

Nom Wolof de Saint-Louis du Sénégal.

- Sur Al Fidji Mâtai cf. supra, p. s.q. pour de plus amples dellds sur sa vic ct son oeuvre
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Lorsque le maître, (Que Dieu l'agrée) l'eut rédigée de sa


propre main, il m'ordonna d'écrire la-dessus d'autres lignes, par
souci de ne pas en laisser se divulguer ainsi les secrets, comme
c'était l'usage chez ces hommes de vertu. L'on a pu dire : "Le
coeur des vrais hommes est le tombeau des secrets".
L'intransigeance en matière de protection des secrets de la
confrérie est une règle solide chez les Anciens.
Mais, disant dans mon for intérieur, ce que disait le poète:
"Prenez- moi sans prix, car j'ai besoin de vous.
A pareil cas, l'objet à vendre devient banal."
Je constate que c'est le contraire qui s'est produit.
"A DIEU nous appartenons, à Lui nous retournerons" ( 1 )

Lorsqu'il mourut, quelques années après la mort de mon oncle (Que


DIEU les agrée), j'écrivis une lettre décrivant mon itinéraire, du
début à la fin, et l'ai adressée à mon très célèbre et éclairé
maître, Abù al-4Abbas Ahmad ibn Baddi, ) Baddi qui est notre ( 2

maître Muhammad ben Sîdîna chantre de la "Tarîqa" ) et calife du ( 3

maître Muhamd al-Hafiz ). Il délégua auprès de moi deux ( 4

émissaires célèbres pour leur savoir, leur conformité aux principes


de la religion et leur piété. Il leur assigna la mission de
m'accorder une autorisation sur tout ce que je voulais dans la
Voie. Le premier des deux est Muhamd al-Hafiz ). Ce fut à Saint- ( 5

Louis.

- Coran : La Vache, v. 156

- Avec une radia sur le Mi' et une gémination du dal.

- Muhammad b. as-Sayyid °Abd Alla al-cAlawl (...-1847 environ) : Défenseur et Chantre de la Tariq& at-Tijaniyya dont il a ta effet chanté les vernis
et le Fondateur. Il fut successeur, gendre et héritier spirituel de Muhanuid Il fut fort versé dans les sciences de la Mmes et de la lisqîqa. Auteur d'un
certain nombre de poèmes et d'ouvrages sur la "TiPiniyye parmi
lesquels : "Tanbi alhl as-Safi ws an- Madre. C'est lui qui dit dans un poème où il répond à Idyayj:
"Ie suis le Chantre de la "Tariqa" et de ses guides
Aussi je la défendrai-je contré l'Ignorait et le Dénégateur I". Cf. Raw. 22 ; Was.30.

- Sur Muhamd al-Hira, cf. supra, p.10, n.5

5 — MUHAMI) AL-HÀFIZ B. HAYR (I870-...) : Muqaddam maure de la tribu des Ahl Maham Effectua le Pèlerinage à la Mecque (1901).
S'arrita à Shinghetti où il compléta ses études et s'y maria. Revint en 1906. Était en relation étroite avec Al-Hàjj Malik et Amadou Baluba.
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Puis je rencontrai l'éminent maître Al-Hâjj Muhammad Fâl b.


Alfag b. Muhammad b. Lf11 ), lequel me donna l'"ijâza" absolue et
( I

m'accorda l'autorisation de réciter les deux litanies : clé de la


"Fâtihâ" et clé de la "Prière de celui qui a ouvert" (Salât al-
Fatih), avec l'intention du Nom sublime.

Al-Hâjj Muhammad Fa]. (Que DIEU l'agrée !), fut très


impressionné par ma première chaîne initiatique. De même, je reçus
la même "ijâza" concernant la clé de la Fâtiha et celle de la
"Prière de celui qui a ouvert" de la part de l'éminent maître, aux
émanations (madad) continuelles, Al Hâjj Muhammad al-Kabir une ( 2 ),

"ijâza" qu'il rédigea de sa main bénite. Au verso, il mentionna :


"Il n'est pas permis d'y jeter un regard sans autorisation.
Quiconque le fait commet un péché. Dieu, son Envoyé ainsi que le
maître At-Tijânî Que Dieu l'agrée) se chargeront de lui".
( 3 ) (

Quant à Muhammad al-Hâfiz b. Hayr, je lui ai demandé de fixer


par écrit ce que notre maître et guide a dit à mon sujet. Il le fit
(Que Dieu l'agrée !) en ces termes : "L'Autorisation (ijâza) que
nous avons donnée à ce maitre sur notre "Tariqa al-Ahmadiyya at-
Tijâniyya", à titre absolu, lui a été conférée par notre maître et
modèle AbU al-cAbbâs, notre maître Ahmad B. Baddi Que Dieu les ( 4 ) (

agrée !) qui nous a pris à témoin et a demandé qu'on la lui fasse


parvenir assez tôt avant la propagation de la "Tarîqa", par ses
soins, dans le pays. Cette autorisation (ijâza) procède du
dévoilement et des indications mystiques du maître relatives à la
renommée future

1892. 11 eut
- MUHAMMAD FÂL B. ALFAG B. MUHAMMAD B. Lût. (1871-...) : U fut de Ahl Maharn. Aurait fait le pèlerinage à la Mecque, en
beaucoup d'adeptes au Sénégal notarrunent dans les centres urbains : Saint-Louis, Louga, Thiès et Tivaouane. Fréquentait FI Hadji Malick Sy à Tivaouane comme
il avait aussi des relations avec Ahmad Bamba. Cf. Was. 2M.

2 — MUHAMMAD AL-KABIR B. AHMAD AT-TUÂNI ( 1816) : Fils du Shayh Ahmad at-Tijâni. Mort

en 1816. Cf. Hij. 14.

Sur Ahmad At-Thini cf. supra, p.2, n.1

4 - Sur Ahmad B. Baddi, cf. supra, p., n.


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qui, à l'époque, n'était pas célèbre (Que Dieu


d'Al-Hâjj Mâlik ( f )

en soit loué)". Ensuite, il m'en fit une autorisation (ijâza) dont


la chaîne initiatique passe par le maître sus-mentionné, en m'auto-
risant de la dispenser. En voici la teneur :

"Louanges à Dieu. Ceci dit, notre maître, l'unique de son


époque, le soleil qui point à l'horizon de son temps, nous a donné,
par la grâce et la faveur de Dieu, une autorisation (ijâza) sur
toutes les "ijâza" qu'il avait reçues dans leurs différentes
versions. Je veux nommer le maître, l'éminent exemple, Ab11-1-Abbas,
notre maître Ahmad, fils de notre maître, qui nous conduit à Dieu,
Que Dieu
notre maître Muhammad, connu sous le surnom de Baddi ( 2 ) (

les agrée).

Puis, il m'a remis toutes les chaînes afin que je les écrive
moi-même, ce que j 'ai fait comme suit. "C'est ainsi qu'il reçut de
"ijâza". C'est ainsi que mon maitre
son père qui lu i a donné une
Muhamd Al-Hafiz Que Dieu l'agrée) lui a donné une "ijâza".
( 3 ) (

C'est ainsi que j'ai donné une "ijâza" au maître, guide vertueux,
déterminé, Al-Hâjj Mâlik (Que Dieu l'engage, ainsi que nous, dans
la meilleure des voies, et nous préserve par la grâce de nos
maîtres, contre toute perdition). Ceci est dit oralement avant
d'être rédigé de la main du serviteur Muhamd al-Hafiz b. Hayr al-
cAlawi, qui place tout espoir en Dieu, le Très-Haut, le Grand. Que
Dieu le traite avec bienveillance, lui et ses amis et nous y
compris, par cette présente "ijâza" accordée à ce maître, suivant
toutes ces chaînes, parmi ses enfants qui occupent sa place dans
les domaines des connaissances et du prosélytisme. Fait vers la fin

cf. supra, p... sq. pour de plus amples détails sur sa vie et son oeuvre.
- Sur Al-Hajj mmik,

- Sur Baddi, cf. supra, p.15, n.3.

3 — Sur Muhamd Al-afiliz, cf. supra p.I0, n.5


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du Jumâdâ al-Olâ en l'an 1336 de l'Hégire( 1 )".

J'ai également reçu une "ijâza" intégrale de la part de notre


ami et bien-aimé Al-Hâjj Muhammad al-Hasan ), dont voici la ( 2

teneur :
"Louanges les plus sincères en soient rendues à Dieu!
Seigneur, accorde le salut à notre maître Muhammad qui a ouvert ce
qui avait été clos, clos ce qui avait précédé, qui fait triompher
la vérité par la vérité, qui guide dans Ta Voie droite, à sa
famille et à ses compagnons, salut à la mesure de son rang élevé!
Ceci dit, j'ai effectivement donné une "ijâza" au maître Al-Hâjj
Malik B. Utmân ) dans notre "Tariqa al-Ahmadiyya at-Tijâniyya" et
( 3

tout ce qu'elle comporte comme litanies, "hizb", prières, et


secrets, autorisation l'habilitant à en faire usage, à y initier et
en investir des muqaddam, "ijâza" intégrale selon les conditions
très bien connues chez ses dignitaires".

De même, j'ai reçu une "ijâza" des maîtres Ahmad B. Muhammad


) et Ahmad, B. Shayh Muhamd Al-Hafiz
( 4
qui l'on tenue de notre ( 5 ),

maître Muhammad ben Sîdîna ), qui est le chantre de la "Tariqa", ( 6

qui l'a tenue, lui, de notre maître Muhamd Al-Hafiz qui l'a tenue
du grand Shayh Sidî Ahmad :t_-Tijâni Que Dieu les agrée tous ( 7 ) (

ensemble !), qui, à son tour, l'a tenue du Prophète Muhammad (Salut

Cent date correspondrait au mois de février 1918

- MUHAMMAD AL-14ASAN B. MUHAMMAD 'ABD AL-JALÎI. B. AL-HASAN B. AL-AM175I 1J. AL-HAJJ (...-...) : Grammairien, jurisconsulte,
et poète et grand lecteur. Il 'étudia la grammaire auprès du maitre Yihtiyh B. 'Abd al-Wadild, et k fiqh sous la direction de Muhammad Silim, qui fut célèbre
dans cette discipline. Sa poésie était marquée du sceau de la simplicité et de la limpidité. La facilité avec laquelle il faisait de la poésie a fait dire à d'aucuns
qu'il taquinait les muses à tout instant. Cf. Was. 79.

1 - Sur Al-Hiqj Malik, cf. supra, p... sq pour de plus amples détails sur a vie et son oeuvre.

- Sur Muhamd al-Hitiz, cf. supra, p.I0, n.5

- Sur Muhammad ben Sidina, cf. supra, p., n.

- Ahmad at-Tinini cf. supra, p.2, n.I


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et Paix sur lui). J'ai ainsi fait, même s'il (Al-Hajj Malik) fut
mon aîné, pour obéir à ses ordres. De fait, l'aîné peut tirer
profit de son cadet. J'ai, en fait, affirmé qu'il fut l' un des plus
grands califes du Grand maître. Cela ne saurait faire l'objet de
doute que chez un homme révolté ou un pécheur public.

Rédigé, au mois de Shawwâl, en l'an 1331 de l'Hégire ( I ), par


Muhammad Al-Hasan b. Muhammad cAbd-al-Jalil at-Tijâni, al-cAlawi
le serviteur de Dieu, conscient de sa négligence, qui redoute
( 2 ),

les conséquences de ses fautes, mais qui, néanmoins, fonde un


espoir sur l'infinie bonté et le pardon de son Seigneur.

En me donnant "l'ijâza", mon maître Al-Hâjj Muhammad Al-Hasan


a précisé : "Je lui ai aussi accordé une "ijâza", ainsi que mon
maitre Al-cArabi B. as-Sâ'ih ( 3 ) , le très versé dans les sciences
gnostiques et submergé dans les profondeurs de ses océans, qui la
tenait de plusieurs personnes parmi les compagnons du Shayh at-
Tijâni tels qu'At-Tayyib as-Sufyânî ( 5 ) et mon maître Muhammad
( 4 ),

B. Abî an-Nasr ( 6 ), mon maître cAbd al-Wahhâb B. al-Ahmar mon ( 7 ),

C or date correspondrait à l'an 1912.

2
— Sur Mulummad al-Hasan, cf. supra, p., n.

-ABU AL-MAKÂRIM MUHAMMAD AL-cARABI B. AS-SA*1H (... - 1891) : Un des successeurs du Shayh. Auteur de nombreux csivniges dant le célèbre
'Bugya al-Mustafid'. Son mausolée qui se trouve à Rabat est fort visité. Cf. Hij. 313.

Sur Shayh at-Tijini cf. supra, p.2, ni

- AT-TAYTIB AS-SUFTÂNI AL-FAST (... - 1843): Un du compagnons du Shayh et jurisconsulte versé dans l'orthoépie. Tout d'abord affilié à l'Ordre
de. Mahres du %zain', il dut l'abandonner au profit de la Tijilniyya à la suite d'une lecture au hasard du 'Jawihir al-Magni "en Egypte. Mourut et enterré
à Fez. Cf. Hij. 180 ; Gay. 21 .

• ■ MUHAMMAD B. ABI NASR AL'ALAWI AL-FASI (... - 1856): Grand Saint ct un des 'Dix' jouissant del. grande Ouverture mystique. Compagnon
de longue date du Shayh. Mourut en 1856 et enterré au Rawda de Sidi Touati à FEZ. Cf. Hij. 158 ; Gay. 17.

- AL-Hiill 'ABD AL-WAHHAB B. AT-TÂWUDI DIT "IBN AL-AHMAR - (... - ...) : Proche compagnon du
Shayh et héritier spirituel de `Ali liarizun, en compagnie duquel il se rendit au Hedjaz où ce dernier
devait mourir. Cf. Hij. 231 ; Gay. 31.
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maitre 'Ali at-Tamasini ( 1 ). Tous ceux-ci tenaient la "Tariga", de
notre Shayh Ahmad at-Tijâni (Que Dieu les agrée) qui, lui, l'a
tenue du Prophète (PSL).

Mon maitre A1-'Arabi


nous a aussi dit entre autres : "Je( 2 )

t'accorde une autorisation (idn) intégrale en toute chose qui la


requiert". Moi aussi, je l'ai dit de ma propre voix au maître Al-
Hâjj Mâlik et j'en ai rédigé l'acte de ma main. Signé, Muhammad Al-
Hasan B. Muhammad 'Abd al-Jalil" ( 3 ) Il dit : Je lui ai aussi fait .

une "ijâza" tout comme m'en avait fait, auprès du mausolée de mon
Maitre Ahmad at-Tijâni (Que Dieu l'agrée), mon maitre Muhammad B.
'Umar, qui en reçut une du Shayh at-Tijâni (Que Dieu les agrée) qui
la tint du Prophète Muhammad (PSL). Signé le susmentionné. Rédigée
de sa propre main".

Je reçus également une "ijâza" intégrale d'Al-Hâjj Ash-Shayh


Muhammad B. ash-Shayh al-cAlawi ) de Shinghetti. En voici la ( 4

teneur : "Louanges à Celui qui, Seul, les mérites ! Salut et paix


sur le meilleur de Ses créatures ! Ceci dit, l'auteur des présentes
lignes (Que Dieu lui pardonne) a accordé autorisation (idn) et
"ijâza", même s'il n'a pas la qualité d'assumer une telle
responsabilité, au jurisconsulte, l'érudit, l'orthodoxe Al-Hâjj
Mâlik Que Dieu nous protège, ainsi que lui, contre les effets
( 5 ) (

pernicieux de tout péril), conditions que requiert une telle

- AB(' AL-HASAN AL-HAll 'AU B. AL-HADJ ISÂ AT-TAMASN1 (... - : Une des grandes figures de la Tariqa al-tfiâniyya et son poste-étendard
dans le domaine de l'éducation spirituelle. Il assura l'éducation des deux fils du Shayh. à sa mort, en 1815. Il assurait en même temps la direction de la lisviya
mère de l'Ordre de la Tijinniya à Tamisin, au Sud algérien. Cf. Hij. 126.

2
- Sur AI `Arabi, cf. supra, p.I7, n.3

Sur Muhammad Al-Hasan, cf. supra, p.18, n.2

5
- Sur Al-Hiqj Malik, cf. supra. p...sq pour de plus amples détails sur sa vie et son oeuvre
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mission, surtout vis-à-vis d'un homme de son envergure. Il s'en


acquitte dans l'espoir de bénéficier de sa bénédiction et de ses
prières, chaque fois que lui, ou un autre, y jette un regard.
L'engagement de sa part, consiste à me comprendre dans ses prières
chaque fois qu'il se souvient de moi à l'occasion de la récitation
des litanies de notre Shayh (Que Dieu l'agrée), qu'elles soient
communes ou particulières, soumises ou non aux conditions qu'il
avait définies dans la "Tarîqa".

De même, j'ai reçu de plus d'un maître parmi les compagnons de


notre Shayh, une "ijâza" intégrale portant sur tout ce qui est
authentiquement rapporté du Maître-Fondateur (Que Dieu l'agrée),
pour une utilisation personnelle et pour être dispensés à d'autres
selon l'état et le grade de chacun. J'aurai l'occasion une autre
fois, de lui rédiger toutes mes "ijâza" s'il plaît à DIEU - Que
Dieu nous accorde la paix! Rédigée le ler du mois de Rabi` at-Tâni
de l'An 1339 (I) par le maitre Muhammad B. Ash-Shayh al-sAlawî as-
Singit1 ( 2 ).

J'ai aussi reçu une "ijâza" du porte-drapeau de la "Tariqa" et


de la "Haqîqa", Ahmad al-eAbdalâwl ( 3 ). Mais lui, lorsqu'il m

investi de ce titre, il a limité mon pouvoir a dix investitures de


muqaddam. Cependant il a dit en public, à son petit-fils (le fils
de ça fille), mon maître Ahmad B. As-Sâ'ih : j'ai limité son
pouvoir à dix en conformité avec l'original de l'"ijâza". Mais je
lui ai accordé une investiture totale" il ajouta : il a atteint le
rang (Maqâm) d'un tel". Et il avait (Que Dieu l'agrée) reçu une

- Cette date correspondrait au 12 décembre 1920

Sur Muhammad B. Shayh al-°Alawi, cf. supra, p.20, n.4

- Ahmad al"Abdaliwi (1815 - ...) Naquit deux mois environ avant la mon du Shayh. Ami intime de Muhammad al-Habib fils du Shayh dont il ne
se séparait guère. Cf. Hij. 200.

- Sur Muhammad B. as-Seih cf., supra, p.I9, n.3


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investiture de la part des deux grands maîtres Muhammad al-Habîb


(')
fils du très grand Maître et Sceau connu, mon Maître et
Que ( 2 ) (
Intermédiaire auprès de Dieu Ahmad B. Muhammad at-Tijânî
Dieu l'agrée). Car il fut l'un des serviteurs de la maison du
Que ( 3 ) (

Maître à 4 Ayn Mâdi, tout comme mon Maître 'Ali at-Tamâsini


Dieu l'agrée). Et cette dernière chaîne est la plus importante de
mes chaînes. Je reçus également une "ijâza" intégrale de son fils,
calife et tuteur des Enfants du Maître à Fez (Que Dieu la protège),
Que Dieu lui pardonne, ainsi
Muhammad B. Ahmad al-eAbdalâwî ( 4 ) (

qu'à nous, tous les péchés).

Plus tard, les propres enfants du Maître (Que Dieu les agrée)
m'ont fait parvenir une autorisation qu'il ont fait rédiger par mon
maître Muhammad al- 4 Abdalâwî ), qui me l'a envoyée. Voici ce qu'il
( 5

écrit de sa main :

"Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux. Seigneur,


répalids mnn Salut sur notre maître Muhammad (PSL) qui a ouvert ce
qui était clos eL clos ce qui avait précédé, qui a fait triompher
la vérité par la vérité, qui guide dans Ton droit chemin, ainsi que
sur sa Famille, Salut à la mesure de son rang élevé. Après les
louanges à Dieu, dont la Majesté est infinie, la grandeur
illimitée, la gloire exaltée, que la paix soit sur notre maître
Muhammad, sur sa Famille et, ses Compagnons. Le plus nécessiteux
des créatures aux yeux de son Seigneur, l'Opulent et le Loué par
excellence, Muhammad B. Ahmad al--`Abdalâwi dit : J'ai accordé à

MUHAMMAD AL-NABIS B. AHMAD AT-TUÂN1 (. 1852) : Fila du Shsyh. Mort en 1852.

Sur Ahmad al-Tinini, cf. supra, p., n .

Sur °Ali at-Tamâsini, cf. supra, p.20, n.I


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notre Frère en Dieu, Al-Hâjj Malik B. Utmân ( l ) une "ijâzâ" et une


autorisation d'initier au "wird" du Shayh at-Tijâni ) ainsi qu'à ( 2

la noble "wazîfa". Il en est de même de la litanie "Haylala", qui


est "la ilâha illâ-I-lâhu" (Il n'y a aucune divinité excepté Dieu),
que l'on récite le vendredi après la prière du "easr". Je lui ai
donné également l'autorisation d'utiliser tout ce qui est
authentiquement rapporté de notre Maitre Ahmad at-Tijâni (Que Dieu
l'agrée) comme Noms et notions. Il a la latitude d'initier
quiconque le mérite et de conférer le titre de muqaddam à tout
homme de mérite, de piété et de chasteté morale. De même, je lui ai
accordé cette autorisation au nom des fils du Shayh, mes maîtres
cAlî ) et Muhammad al-Kabir
( 3
Que Dieu les agrée) Encore une ( 4 ) (

fois, il a toute latitude d'initier, selon les termes cités plus


haut, en tout ce qui est authentiquement rapporté de notre Maître
Ahmad at-Tijâni (Que Dieu l'agrée et le rende reconnaissant. Et
nous mette, ici-bas comme dans l'Au-delà, sous sa protection). Et
notre ultime prière est : Louange à Dieu le Seigneur des Mondes.
Etabli le 19 Safar de l'An 1337. ( 5 )

Je précise que Sidi cAlî est le Calife. Il est le fils de Sîdi


Ahmad 'Ammâr ) fils de notre maître Muhammad al-Habîb
( 6
), fils ( 7

"rand Shayh, notre maître Ahmad B. Muhammad at-Tijâni. Sidi


Muhammad as-Éadir est le iili a notre maître Muhammad al-Bashîr,
rats de notre maître Muhammad al-Habib, fils de notre Appui et
guide Ahmad at-Tijâni. Fait également partie de ceux qui m'ont
donné une "ijâza" dans la "Tarîqa", le célèbre et connu des

Sur AI-Hijj Malik cf. supra, p... sq. pour de plus amples détails sur sa vie et son oeuvre.

Sur Shayh at-Tiiini cf. supra, p., n.

- Sur `Ali at-Tijini, cf. supra, p.16, n.2

Sur Muhammad al-Kabir cf. supra, p.I6, n.2

- Cette date correspondrait au Samedi 23 novembre 1918

- Sur Muhammad al-Habib, cf. supra, p.I5, n.5


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proches et des lointains, le porte-drapeau de la "TARÎQA AT-


TIJANIYYA", Ahmad H. Al-Hâjj al-cAyyâshi Sukayrij Que Dieu nous ( 1 ) (

comprennent, ainsi que lui, parmi ceux qui monteront les marches
qui mènent au Paradis).
De même, il m'a donné une autorisation en tout ce qui a trait
à ses ouvrages. Il m'a par ailleurs envoyé par le canal d'Al-Hâjj
B. Muhammad des formules spirituelles (hurûf) (Que Dieu le
( 2 ),

récompense à notre place !).


Telle est mon affiliation à la Tijâniyya. Il reste encore des
choses que je n'ai pas rapportées par souci d'être concis. Mais ce
que j'ai dit est assez suffisant.

Remarque Importante : Des vertus de la "Fâtiha", l'auteur de


"Jawâhir" a dit : "Quand à la récitation de la Fâtiha avec
l'intention du Nom sublime, nul ne peut en estimer les avantages,
sinon Dieu. Et cela n'est nullement impossible à Dieu (Qu'il soit
exalté). Les faveurs que Dieu dispense sont illimitées Que la paix
nous soit accordés". Il poursuivit en ajoutant (que Dieu l'agrée):
"Le Meilleur des Créateurs (PSL) a dit a propos du récitant : "Il
sera avec moi dans eIlliyyln" C5. Et toute cette récompense est
attribuée à celui qui la récite une seule fois.

Quant à celui qui la récite avec l'intention d'invoquer en


même temps le Nom sublime, les lettres composant les Noms étant
complets, celui-là aura pour chaque invocation la récompense
attachée à la récitation du Nom de la Fâtiha. Quiconque récite

-AHMAD B. Al-Hijj. SUKAYRU AL-cAVYASHi (1878 - 1944) : Apprit le Coran auprès de Muhammad
al-Hishimi. Etudia à AI-Qarawiyyin où il enseigna bénévolement en 1902. Dudit le hadt sous la direction de 'Abd Ankh B. Idris al-Rabaisse). Initié par
Muhammad Qannûn à la "Zawiya at-Tiptniyya*. Rencontre AVAbdalitwi 1898 qui lui enseigna "Al-Mashithid de "Ali-Harizim et "Al-lime "d'Ibn al-Mashri.
Voyagera: "Meknea, Tanger, Oran, Hedjaz (Pèlerinage). Y rencontra nombre de savants, Contrôleur des Ressue à Fez. Cadi de Wujda. Membre de la cour
suprême (Rabat). Mort à Marrakech k 12 août 1944. A ce jour 1989, sa bibliothèque et principalement ses écrits, dont presque la moitié n'est pas encore éditée,
se trouvant à Casablanca dans une maison privée. Cf. Tij. 71.

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celle-ci invoque en même temps le Nom sublime. Il s'agit d'une


particularité réservée à la "Fâtiha" à l'exclusion de toutes les
autres formules où l'on trouve les lettres composant le Nom. Sache
que celui qui la récite dans l'intention de magnifier Dieu sans
pour autant être conscient d'invoquer en même temps le Nom,obtient
la première rétribution.

Voilà ce qu'il (le Shayh) a rendu public. (Que Dieu l'agrée).


Quant à ce qui est caché dedans, Dieu seul le sait. Là s'arrête ce
que nous a dicté notre Shayh (Que Dieu l'agrée) à propos des
particularités de la "Fâtiha". Sache qu'à propos des particularités
de la "Fâtiha", on trouve dans l'ouvrage "AD-DURR AN-NAZÎM FI
HAWÂSS AL-QUR'ÂN AL- cAMM du shayh Abû Muhammad `Abd Allâh b.
( 1 )

Asc ad al-Yamâni al-Yàfi'l ash-Shàfici la confirmation de ce qu'a ( 2 )

dit notre Maitre (Que Dieu l'agrée), considérant que la "Fâtiha"


renferme le Nom Sublime de Dieu, confirmation qui, du reste, n'a
pas besoin d'être corroborée.

A la suite d'un long développement, le maître (Que Dieu


l'agrée) dit : "Elle (La Fâtiha) renferme cinq Noms. Ce sont les
Noms les plus illustres et les plus nobles essentiellement. C'est
cause de la noblesse et de la grande valeur de ces Noms que Dieu
en c. f..ic la Mère du coran, la clef du Paradis et rendu incomplète
toute prière canonique sans la "Fatiha". C'est parce qu'elle
renferme ces cinq Noms que la Fatiha a des mérites sur les autres
sourates. Sache qu'elle renferme le plus grand et plus sublime Nom
de Dieu par lequel Dieu exauce si on L'invoque et donne si on
L'implore. Les Dépositaires du Savoir ont pu dire : "Ces Noms de
Dieu (Qu'Il soit exalté) sont au début de la Table gardée, tout

Cf. Ad-Durr an Nazirn, vol. , p.

=M'IF AD-DIN 'ABD ALLAH B. AS'AD B. cAL1 AL-YAFF1 (1298 -1367) : Historien, chercheur, mystique d'obédience shafi'ite du Yémen. Ses
origines remontent à la tribu des Band Yiff (Himyar). Naquit et grandit à Aden. Auteur de "Mir'at al-linim" ; "Ad-Durr sn -Nazim fi Hawiss al-Quein
trAzim". Cf. Alm. 41198 ; Muj. 6/34.
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comme on les trouve au début du coran. Ils sont également inscrits


dans les Galeries du Royaume et du Trône. Voir, si vous voulez,
"AD-DURR AN-NAZIM FY HAWÂSS AL-QUR'ÂN AL- cAZIM" ( I ).

Pour ce qui concerne les autorisations d'initier aux sciences


de la "Sharra" et de la "Haqiqa", que j'ai reçues, les voici :

- Une "ijâza" du Muqaddam béni, le maitre Muhammad Al-Hâfiz B. Hayr


( 2 )que Dieu l'agrée) qui écrivit de sa main ce qui suit :
(

"Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. Seigneur


accorde le salut à notre Muhammad qui a ouvert ce qui avait été
clos et clos ce qui avait précédé, qui a consolidé la vérité par la
vérité, qui conduit dans Ton droit chemin, ainsi qu'à sa Famille,
salut à la mesure du rang important qu'il occupe et par lequel Tu
nous le feras connaître et nous accorderas Ton agrément ainsi que
le sien. Louanges à Dieu. Ensuite, je déclare avoir pris Al-Hâjj
Mâlik pour un ami en Dieu afin que l'oeuvre de chacun de nous
( 3 )

deux soit reliée à celle de l'autre et qu'elle fasse l'objet


d'agrément de Dieu, de Son Envoyé et de notre Shayh at-Tijâni ( 4 )

(Que Dieu l'agrée). Quiconque reste ainsi avec moi sera l'Ami de
Dieu, de Son Envoyé et de notre Shayh (Que Dieu l'agrée)".

J'ai obtenu une autorisation d'initier dans les domaines aussi


bien de la "Sharra" que de la "Haqiqa" comme suit : J'ai étudié
sous la direction de mon maitre, l'unique de son époque, le
lanterne de son temps et l'océan du savoir en "Sharica" et en

- Cf. Ad-Durr an-Nazim p

- Sur Muhammad al-Hafiz b. Hayr, cf. supra, p.I5, n.5

- Sur Malik cf. supra, p... sq. pour de plus amples détails sur sa vie et son oeuvre.

4- Sur Shayh al-Tir/mi, cf. supra, p.,n.


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"Haqîqa", notre maître Ahmad fils de notre Shayh Baddi (Que (')

Dieu les agrée), la méthodologie du Hadît sous ses différents


genres et classes ainsi que l'art de lire le CORAN, selon Naft' ). ( 2

Il m'a délivré une "ijâza" sur chacune de ces disciplines avec des
chaînes de transmissions authentiques tout comme il m'a donné
l'autorisation de m'en servir comme il me plaira. Pour le Hadît, il
reçut son "ijâza" de son père, qui la reçut de notre maître (Que
Dieu l'agrée) l'océan du savoir en "Sharica", en "Haqîqa" et en
d'autres matières scientifiques, le pôle, calife du "Pôle caché"
(Que Dieu l'agrée ainsi que nous !) mon maître Muhamd al-Hâfiz ( 3 ),

très attaché à la "Sunna", qui le tint de son maître, qui lui avait
donné une "ijâza" dans les domaines du savoir : Hadît et autres, à
Médine l'Illuminée. Salut et Paix à Muhammad qui y repose.

Il écrivit à notre intention, de sa main bénite, les chaînes


que j'ai mentionnées, et qu'il a tenues de notre maître, mémoire de
son temps, qui remporta la palme de la supériorité en toute
discipline, spécialiste des tenants de la science du "Hadît",
génération après génération, et particulièrement la plus noble, la
plus élevée, le fondement de ces sciences, qu'est la science du
hadit, discipline dans laquelle il a atteint les plus hauts sommets
tant en ce qui concerne les principes, les variantes que les
chaînes de transmission et la bonne et providentielle compréhension
du contenu, avec toute la sagacité, la profondeur et l'esprit de
pénétration qu'elle requiert. Je veux nommer le maître, le très

- Sur Ahmad B. Baddi, cf. supra, p., n.

- NAFIc B. 'ABD AR-RAHMÂN B. ARO NU'AYM AL-LAY11 (par clientélisme) al-Madani (... - 785) : Client de la tribu des Layt et un des sept
spécialistes en lecture du Coran. Originaire de Ispahan, il fut d'un teint noir foncé. A Médine, il devint l'autorité en matière de lecture. Assura la formation
de beaucoup de gens en cc domaine pendant près de 70 ans. Il mourut à Médine. Cf. AIm. 8/317.

Sur Muhamd al-Hifiz, cf. supra, p.I0, n.5


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élevé, le modèle le plus représentatif, Sâlih B. Muhammad al-Tmarî
), plus connu sous le surnom d'al-Fullâni, qui effectua un Séjour
( 1

de voisinage à la Terre de l'Hégire (Médine), à la suite de voyages


en quête de connaissances".

Il ajoute en passant : "Dans les domaines de la "Tariga" et de


la "Haqîqa", j'ai reçu de mon maître déjà cité (Que Dieu l'agrée),
une "ijâza" intégrale mentionnant qu'il m'a pris comme Ami en Dieu,
que j'en ai réuni les conditions et que cela provenait de Dieu et
non de lui. Cette "ijâza" porte sur la "Tariqa" at-Tijâniyya avec
ses litanies particulières et générales. Notre maître Al-Muhtâr B.
Muhammad B. Bâbân l'unique de son temps et calife de notre
( 2 ),

maître Mawlild Fâl Que Dieu les agrée), a dit que notre maître
( 3 ) (

Mawlfld Fâl l'avait pris pour Ami en ce monde et dans l'Autre. Il


précisa que cette expression signifie, chez eux, que l'intéressé a
atteint La but visé. Je ne sais quel est le compagnon de notre
maitre qui lui a donné cette considération particulière et qui
l'aurait reçue du Shayh. Il l'a reçut également de son père, qui
l'a reçut du maître Muhamd al-Hâfiz ), qui la reçut de notre ( 4

Maître at-Tijâni Que Dieu l'agrée). Celui qui, a travers notre


( 5 ) (

chaîne, reçoit cette considération, bénéficie de l'accès au secret


de l'Héritage spirituel (Sirr al-Hilâfa) de notre Maître at-Tijâni
(Que Dieu l'agrée) quand bien même il ne ferait pas partie de sa
Famille. Sache, cependant, que notre chaîne initiatique se trouve
difficilement chez les autres adeptes de la "Tarlqa" eu égard à
l'accès à la grande Ouverture (al-fath al-

- SÂLIH B. MUHAMMAD B. NÛH B. cABD ALLÂH ALSUMAR1 DIT "AL-FULLÂNI" (1753 - 1803) : Spécialiste du hadket jurisconsuhe malekite.
rai de Médine où set ancêtres s'étaient fixés. Y grandit puis s'y fixe. Auteur de: *Qat( at-Tarnar fi Asinid al-Musannafit fi al-Puni/ft al-Alar*. Cf. Alm.
3231.

2
Sur Al-Muhtir Muhammad B. Bibin, cf. supra, p., n.

- Sur MawInd Fil,. cf. supra, p.9, n.5

• - Sur Muhamd al-Hifiz, cf. supra, p.10, n.5

- Sur le Maitre At-Tijini cf. supra, p.2, n.1



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akbar) dont elle permet la possibilité, pour tous ceux qui en
bénéficient, de recevoir de Dieu, de Son Envoyé et de notre Maître.
Aussi, sont-ils tous des califes au sens réel et non métaphorique
du terme.

Al-Hâjj Muhammad qui, sache-le, fait partie de ses


( 1 )

illustres compagnons qui ont accès à l'Ouverture et qui se dirigent


vers Dieu (Qu'Il soit exalté), fils de notre maître Ahmad ), fils ( 2

de notre maître Baddi Que Dieu l'agrée) m'a dit que le maître
( 3 ) (

al-eAbdalâmi( 4 ) qui, comme vous le savez, se trouve à la Zâwiya de


FEZ (Que Dieu la garde), lui a dit que notre principale zâwiya est
celle de notre maître Muhamd al-Hâfiz ) qui se trouve à ( 3

Shinghetti. Des propos similaires étaient souvent tenus par notre


maître A1-`Arabi B. as-Sâ'ih Que Dieu l'agrée Amen !) ( 6 ) (

Il lui a conféré une "ijaza" intégrale de la part de notre


Shayh (Que Dieu l'agrée). Et il a dit à nos compagnons qu'il
désirait effectuer un voyage vers nous pour prendre la chaîne
hâfizienne. Il l'a obtenue, par correspondance, de mon maître
e Ubayda ) de Tischitt. L'existence des grands maîtres ne l'a pas
( 7

empêché de s'initier auprès des intermédiaires. "Attention ! Ne


pense pas, dit-il, que je donnerai cette autorisation à quelqu'un
d'autre que toi. D'ailleurs, je ne l'ai jamais donnée à personne.
Je me suis même vu, en songe, t'offrant du lait à partager à tes

Sur Baddi, cf. supra, p. n.

Sur Muhamd Al-Hifiz, cf. supra, p., n.

Sur AVArabi B. as-Sfeih, cf. supra, p.I9, n.3


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compagnons, songe que, à l'instar des docteurs en "Sharica" et en


"Haqiqa", j'ai interprété comme étant le savoir et la vraie
religion et qui est ainsi dont je t'en ai entretenu, "là ilâha
illâ l-lâh" (Il n'y a aucune divinité excepté Dieu!) Et je désirais
te voir la prendre auprès de moi assortie des chaînes de la
"SharIca" et de la "Haqiqa" afin que vous obteniez, toi et les
disciples, les deux promesses et les deux grades, tant ici-bas que
dans l'Au-delà, même si tu l'as déjà obtenue (Dieu en soit loué !)
Ceci en guise de contribution de ma part à la revivification de la
Sunna affaiblie. Un hadît a dit : "Celui qui revivifie ma Sunna
fait comme s'il me rendait à la vie"('). Les Anciens (Que Dieu les
agrée) ne recevaient rien de la religion sans chaîne de garants. Et
ils furent unanimes à considérer que la meilleure des oeuvres
pourrait être inspirée par un hadît apocryphe, eu égard à une
tradition rapportée de lui (Muhammad) (PSL), qui dit : "Celui a qui
on rapporte quelques propos que l'on m'attribue et qui le met en
pratique, en recevra une rétribution, dussé-je même ne l'avoir
jamais dit".( 2 )

Mais c'est lorsque les hommes ont été gagnés par l'innovation
que la référence à la chaîne a été abandonnée, sauf chez la
catégorie de personnes au sujet de laquelle le hadit dit qu'"elle
sera toujours du côté de la vérité, aucun préjudice ne pouvant leur
être porté de la part de ceux qui agissent autrement, jusqu'à la
fin des temps"('). Plus loin, il ajoute : "En un mot, j'ai donné
"ijâza" au sieur Al-Hâjj Malik (°) sur toutes mes chaînes de
transmission de hadît, conformément aux critères en vigueur chez

- Hadil cité par : Ibn Mâja et At-Tirmidi.

- Hunt

3
— Hadh cité par AI-Buhari, muslitn, Ibn Mina cr Ahmad B. Hanhal.

Sur AI-Hàjj Malik, cf. supra, p... sq. pour de plus amples détails sur sa vie et son
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nous. A Dieu nous demandons de nous comprendre, extérieurement et
intérieurement, dans le groupe de Muhammad(PSL) par sa grâce !
Notre Shayh (Que Dieu l'agrée) a, sa vie durant, suivi ses traces
et celles de ses Compagnons, tout comme les Pôles l'ont fait après
sa mort (PSL).

De même, le muqaddam béni, mon maître Al-Hâjj Muhammad Fâl B.


Al-Fag m'a donné une "ijâza" pour les versions de Warsh
( I ),
et ( 2 )

de Qâlfin selon la relation- de Nâfie


( 3 )
dont la chaîne remonte ( 4 ),

directement au Maître des Créatures (PSL). Il me chargea de la


recopier moi-même. Ce que je fis brièvement. Puis, de sa noble
main, il écrivit ce qui suit sur la marge gauche du document :

"Louanges à Dieu, à Lui Seul ! Salut et Paix sur celui après


lequel il n'y aura plus de Prophète ! Ceci dit : Celui qui jettera
un coup d'oeil sur ce document, doit savoir que ce qui y est
mentionné est authentique : c'est une autorisation (idn) et une
ijâza établies par Al-Hâjj Muhammad B. AL-Fag (Que Dieu leur
pardonne) : "Louanges à Dieu qui, Seul, mérite louanges ! Salut et
paix sur le meilleur des créatures !

Ceci dit, étant donné que les sciences coraniques sont parmi
les plus beaux atours de l'homme et les pratiques les plus promptes
à faire mériter la clémence de Dieu, le Bienfaiteur par excellence,

Sur Al-Hijj Muhanunad Fil B. AI-Fag, cf. supra, p.16, n.I

- cUTMAN B. SAID B. CADI AL-M1SR1 (728-812) : Un des Chefs d'écoles de lecture du Coran. Plus connu sous le nom de “Warsle. Originaire de
Qayrawin, il naquit et mourut en Egypte. Son école fut quasi exclusivement la seule répandue en Afrique noire. Cf. Alrn. 4/366.

- ABC) MUSA ISA B. MÎNÂ' B. WARDÂN AL-MADANi (738 - 835) : Client des Ansar. Spécialiste en lecture du Coran, fut de Médine où il naquit
et mourut. Fut autorité en matière de lecture du Coran au Hedjaz. lui est appliqué par NUE, le lecteur, à cause de la qualité de sa lecture. Cf. Alm.
5/297.

Sur Nin' cf. supra, p.27, n.2


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et que les jeunes hommes et femmes n'en ont, à peine, cure, abusés
qu'ils sont par leur jeunesse, une exception est à faire du maitre
et jurisconsulte Al-Hâjj Mâlik( 1 ), qui, après avoir été testé et
sondé par nous qui l'avons trouvé habilement pétri de
connaissances, a été investi du titre de Maitre en lecture
coranique, selon les versions de Warsh et de Qâltln rapportées de
Flanc, suivant la chaîne figurant au verso à droite. Il se devra
désormais de penser à moi dans ses prières bénies, pour une
existence prospère ici-bas et un sort heureux dans l'Au-delà.
Rédigé de la main périssable de l'esclave (serviteur) de la Hadra
at-Tijâniyya, Muhammad Fâl B. Alfag Que Dieu lui pardonne) en ( 2 ) (

l'An 1318 de l'Hégire ( 3 )".

De même, une "ijâza" sur les "Six Authentiques" recueils de


hadit, m'a été accordé par mon maître Muhammad ), le muqaddam ( 4

béni et très vertueux, la rareté de son époque, le guide modèle


qui, de la main (Que Dieu l'ait en sa miséricorde), écrivit :

"Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux, Louanges à


DIEU. Ceci dit, j'ai donné une "ijâza" à mon Frère en Dieu, mon
confrère Mâlik B. cUtmân (Que Dieu nous accorde Ses plus grands
agréments, lui accorde longue vie, faite de dévotion et lui donne.
en partage des connaissances utiles !) sur toutes les versions
authentiques de hadit tirés des recueils de hadit tel que je les ai
moi-même reçues de mon maitre Al-Muhtâr B. Bâbân qui m'en ( 5 ),

— Sur Al-Hi" Milik, cf. supra, p.1, s.q. pour de plus amples détails sur sa vie et son oeuvre.

2
— Sur Muhammad Fil B. Alfag, cf. supra, p.I6, n.l

- Cette date correspondrait en l'an 1900

5
— Sur Al-Muhtir B. Rabin, cf. supra, p., n.
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a donné une "ijâza", tout comme il en avait lui-même reçue une de


notre maître Muhammad B. Sîdîna ), qui la reçut de notre maître ( 1

Muhamd al-Hafiz ( 2 )
Pendatif du Collier de notre "Tariga" (Que
Dieu l'agrée), qui l'a reçue de son maître Al-cUmari al-Fullânî ( 3 )

pour la retransmission et l'assimilation, selon une chaîne


remontant à l'Envoyé de Dieu (PSL).

"Les Recueils Authentiques sus-mentionnés sont ceux de Al-


Buhârî ), de Muslim
( 4
jusqu'à la fin de l'énumération, le
( 5 )

Muwatta' ) de Malik ( 7 )
( 6
ainsi que les ouvrages composés par
celui qui a, le plus, besoin de l'assistance de son Seigneur, et
qui craint les conséquences pernicieuses de ses défauts moraux
(hubt sarira), Muhammad `Ali B. Muhammad B. al-Amir B. Mustafa B.
Hawran at-Tijâni al-Yeqûbî ) de lignée et c alawi de patrie.
( 8

Rédigé en l'an 1311 de l'Hégire ( 9 )."

"Tels sont mes ancêtres : apporte-moi leurs semblables


Lorsque, O Jarir, nous nous serons réunis en assemblée".

REMARQUE : Sache (Que Dieu t'accorde Sa miséricorde) que nul, à ma


connaissance, ne m'a devancé, dans notre pays, le Sénégal, dans la
récitation en commun de la noble "wazifa", deux fois dans la
journée. Je me suis fondé en cela sur ce qu'a dit dans "JAWÀHIR

- Sur Muhammad B. Sidina, cf. supra, p., n.

- Sur Muhamd al-Harz, cf. supra, p.10, o.5

- Sur AI-11mari al-Bullant cf. supra, p.28, n.I

- Sur Muhammad 'Ali, cf. supra, p., n.

Cette date correspondrait en l'an 1893


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AL-MAc Âbd" ('), notre Shayh et Fondateur de la Tariqa : "s'il est
possible de la réciter deux fois dans la journée, tant mieux!"
L'auteur considère que l'approbation du Maitre suffit comme
fondement d'une pratique dans le cadre de sa confrérie (at-Tariqa
al-Muhammadiyya al-Ahmaddiya), quand bien même il n'a pas, lui-
même, fait cette pratique.

La raison qui m'a amené à instituer les deux Wird quotidiens,


C'est que, durant mon séjour au village de Ndiarndé, où j'étais
avec les disciples dans un champ à Mbaye-Mbaye, après chaque prière
du matin, ils passaient le reste du temps à discuter de choses
insignifiantes. Aussi, leur ai-je demandé, un jour, de réciter
désormais la wazIfa, matin et soir, bien que les adeptes de la
chaîne omarienne, qui fut ma chaîne initiale, ne la récite que le
matin pendant que, pour la chaîne hâfizienne, on ne la récite
qu'une fois, mais entre les prières du "Magrib" et de Ishâ'"," e

confor-mément à la pratique du Shayh vers la fin de sa vie. Voir


"BUGYA AL-MUSTAFID" ( Z ).

Certains confrères, ayant vécu à Médine l'Illuminée


(Bénédiction et Paix à Celui qui y repose), la récitaient après la
prière de '"Asr". Je l'ai moi-même récitée à la même heure, en
compagnie du maître Ibrahim al Hatîlo à l'intérieur de la
( 3 ),

Mosquée de la Mecque la noble (Que Dieu ajoute à sa noblesse !)


Il en était de même des adeptes Algériens que j'ai trouvés la
récitant après la prière de "%sr".

Puisse Dieu nous comprendre dans le groupe auquel fait


allusion le verset: "Quiconque accomplit une intercession adéquate

- Cf. Jawilir al-Macimi, op. cit. , volt p.34.

Cf. Bugya al-Mustarid, op. cit. , p.351.


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en retirera une large part" ( I ) et dans le groupe que vise le hadit


du Prophète (PSL): "Quiconque aménage une bonne voie, en recevra la
rétribution qui s'y attache et celle provenant de l'action de celui
qui en fait usage" ( 2 ) cela n'est pas impossible à Dieu.

En somme, étant donné l'approbation du Shayh, il n'y a nul


grief ou blâme à l'encontre de celui qui, selon les possibilités
s'offrant à lui, la récite deux fois dans la journée. Il en est de
même pour celui qui la récite une seule fois dans la journée, pour
la simple raison que la double récitation ne relève d'aucune
obligation.

L'auteur de "MUNYA AL-MURYD"( 3 ) dit :

L'adepte doit s'en acquitter une fois


Entre matin et soir, sans plus.

Celui qui choisit de la réciter seulement la nuit,


A l'exclusion du jour, a aussi bien fait.( 4 )

- Coran : Les Femmes, v.85

- 'ledit cité par : Muslim

3
— Il sagit de : AHMAD B. BABA B. cUTMAN ASH-SINOTÎAL-cALAWÎ ( 1834) : Homme de lettres, Jurisconsulte, pluridisciplinaire
et célébre biographe du Shayh. Cf. Min. 1/98.

4
Cf. son commentaire Bugys al-Mustafid, op. cil, p.35I
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REMARQUE : Dans le "MADHAL" ( I ) d'Ibn al-Hâjj ( 2 ), il est dit :

"De nos jours, le savant ne doit plus tenir compte des


pratiques que nous avons créées, ni du fait que les Anciens ont
suivi la même voie, car certaines d'entre elles peuvent être
entachées de négligence, d'omission ou marquées du sceau de
l'erreur. Il se doit plutôt de se référer aux hommes des
générations susmentionnées. S'il en adopte une pratique qu'il juge
être à son avantage à l'époque où il vit, il devient convenable,
voire obligatoire, pour lui, de reconnaître publiquement qu'il fait
acte d'innovation et s'en expliquer en précisant la raison pour
laquelle il a ainsi agi.

Mon maitre Abù Muhammad al-Marjâni Que Dieu lui fasse ( 3 ) (

miséricorde) récitait ces litanies (ahzâb) en commun après les


prières de l'aube et de l'après-midi (`asr). Il a continué ainsi
jusqu'à sa mort (Que Dieu l'ait en Sa miséricorde). Il
reconnaissait cependant le caractère innovateur de sa pratique tout
en précisant qu'il agissait ainsi par nécessité, eu égard à la
tiédeur des ambitions et de la rareté des dévots. Peu nombreux sont
les ascètes qui, après la prière de l'aube, continuent à invoquer
Dieu (Qu'Il soit exalté), à réciter des litanes en ces deux
instants solennels. Au contraire, ils quittent leur oratoire, ou
pour aller dormir, si c'est le matin, ou parler de choses qui ne
les regardent pas, si c'est à l'heure du c asr, s'ils ne versent pas
dans la médisance ou la diffamation.

- Cf. Madhal ash-Shar ash-Sharif, vol. , p.

- ABU cABD ALLAH MUHAMMAD B. AL-HN) (... - 1336) Il étudia le fiqh dans son pays avant de se fixer en Egypte où il mourut. Auteur
de : "Madhal ash-Shaf ash-Sharir “Shumûs al-Anwir wa Kunûz al-Asrir", Cf. AM. 7/264 ; Muj. 11/284.

- Sur Abd Muhammad al-Madini, cf. supra, p.,n.


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C'est en se rendant compte qu'ils pouvaient commettre cet


interdit qu'ils s'en sont écartés, vers ce qui n'est que désap-
prouvé. Car il vaut mieux commettre un acte désapprouvé qu' un acte
interdit. C'est ainsi qu'on doit observer et préserver la Sunna. On
attire l'attention des gens en leur précisant que les pratiques
courantes ne se confondent pas avec la Sunna. On les informe des
nécessités qui sont à l'origine de tels actes. C'est en négligeant
une telle mise en évidence que d'aucuns ont pu prétendre que ces
pratiques font parties intégrante de la Sunna pratiquée par les
Anciens et les Modernes, et pourtant ils n'agissent pas différem-
ment mais suivent plutôt leurs pas loin de toute innovation. Ne les
vois-tu pas affirmer que l'on ne saurait profiter d'un maître dont
on ne considère pas les erreurs comme un bon acte ? Aussi consi-
dèrent-ils certaines de leurs pratiques comme traditionnellement
recommandées. Mon maître Abû Muhammad al-Marjàni Que Dieu
( I ) (

l'ait en Sa miséricorde) s'entourait de prudence, suivant ce


principe, concernant la récitation du "Wird", en parlant
ouvertement et en expliquant le pourquoi, afin que personne ne
puisse penser qu'elle faisait partie de la "Sunna" recommandée.

— Sur Abû Muhammad al-Madini, cf. supra, p. n.


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Mon maître Muhammad Ibn Abî Jamra ( l ) (Que Dieu l'ait en Sa
miséricorde !) m'a dit que son maître, le modèle, le guide, le
savant pratiquant, l'érudit, Abel 'Ali B. as-Simât ( 2 ) avait de
solides connaissances en "fiqh". Les dévots se réunissaient autour
de lui, ne se préoccupant en général que de l'investigation autour
du prescrit et de l'interdit, du légitime et de l'illégitime.
Chaque fois qu'un point de doctrine leur paraissait obscur et
qu'ils ne pouvaient s'éclairer mutuellement, ils s'adressaient à
lui. Mais il leur demandait d'aller consulter les jurisconsultes
sur ce point. Interrogé sur la raison de cette attitude, alors
qu'il était plus informé que quiconque sur les problémes qui se
posaient (an-nawâzil) aux disciples (an-nâs), il répondit (Que Dieu
l'ait en Sa miséricorde): "Je crains en leur apportant une "fatwâ"
de leur causer du tort. Car, après ma mort, laissés à eux-mêmes,
ils risqueraient de ne plus rien percevoir de leurs devoirs
religieux qu'à travers mon optique, étant donné leur habitude de ne
se référer qu'à moi. C'est ainsi qu'ils seraient tentés de dire:

"Le maître avait dit telle chose", ou: "Le maître adoptait
telle position", ou: "Le maître professait telle doctrine", en
pensant que la Sharra est un produit du maitre".

C'est pourquoi il les renvoyait aux jurisconsultes de


profession pour juguler ce danger, afin qu'ils sachent que
l'origine et le fondement de ce que nous pratiquons, et ce qui
autorise une décision légale, relèvent de la compétence des
jurisconsultes.

- ABÛ MUHAMMAD cABD ALLÀH B. Sein B. AB1JAMRA (... - 1296) : Spécialiste de hadjt. Malelite originaire d'Andalousie. Mort en Egypte.
Auteur de : "Janf an-Nihiya" abrégé du "Shabilt el-Buhirr. Cf. Ahn. 4/221.
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Nos institutions ne sont que les simples ramifications de la


Sharra. Les choses rentreraient ainsi dans l'ordre". Tels sont en
substance ses propos. Considère à présent la prudence de ce maître
(Que Dieu l'ait en Sa miséricorde) qui a su laisser à la Sharra
toute son autonomie en s'abstenant de répondre aux questions des
"Aspirants" portant sur le fiqh (droit islamique) alors que c'était
un devoir appréciable dont il pouvait s'acquitter. Mais étant plus
particulièrement connu, dans le domaine de l'éducation spirituelle,
comme guide dans la Voie de Dieu des adeptes qu'il avait le devoir
de faire gravir les "Stations" (Maqâmat), les "Etats" (Ahwâl) et
les "Etapes" (Manàzil), il craignait de s'attribuer, cumulativement
à ses fonctions, celles des jurisconsultes.

Aussi laissa-t-il de côté cet "acte appréciable" qu'est de


donner des consultations juridiques (fatwà), comme il est dit plus
haut, pour éviter de conduire à l'attribution de fonctions, en
matière de science de la Sharra, à quelqu'un d'autre que le
spécialiste, qui passe pour être l'unique référence.

Le point sur lequel le maître (Que Dieu l'agrée) a


volontairement adopté une position de réserve, a compromis la
situation de certains à notre époque. Tu trouves des gens
s'adonnant à "l'innovation" (bid`a) sans scrupule, de sorte que si
tu tentais de les en dissuader ou de leur conseiller de s'en
éloigner, ils soutiendraient qu'ils sont sur la voie du Prophète
(Sunna) et que leur acte n'est point désapprouvé, simplement parce
que leur maître, ou quelqu'un qui les a convaincus, le fait. Aussi
se demanderaient-ils comment cela pouvait être désapprouvé ou être
une innovation dès lors que leur maître un Tel, la pratiquait.
Calquant leur pratique sur celle de leurs prédécesseurs, de leurs
maîtres et de ses successeurs, ils trouvent légitime une telle
innovation qu'ils prétendent être une institution légale. Ainsi,
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ce que font les maîtres devient pour eux une loi se substituant aux
règles établies par la "Sharra", alors que ces maîtres ne sont pas
impeccables. Ils ne font pas, non plus, partie de ceux dont les
mérites ont fait l'objet de témoignage du Détenteur de l'Impec-
cabilité (PSL).

C'est donc une attitude que la Umma a unanimement rejetée.


En effet, si cela était possible et que tous ceux qui approuvent ou
désapprouvent une action, méritaient d'être suivis, la Sharra (A
Dieu ne plaise !) se serait disloquée. Et si les choses devraient
être ainsi perçues, il ne nous resterait, aujourd'hui, plus rien
des règles de la "Sharica al-Muhammadiyya". Mais, Dieu (Qu'Il en
soit loué !) a déjà assuré la protection de cette Voie contre toute
velléité de falsification. Ainsi, tout acte non conforme à la
pratique des pionniers de cette Communauté, devra être rejeté,
étant d'abord mesuré à l'aune de leur pratique", etc.
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CHAPITRE UN

Sur la fière et privilégiée généalogie, la naissance et les


proches parents du Shayh (Que Dieu l'agrée) dont une partie est du
"JAMI c " ( I ) d'Ibn al-Mashsrf ( Z ), et une autre du "JAWÂHIR AL
MAcÂNÎ" ). ( 3

Il est (Que Dieu l'agrée, lui permette de L'agréer, ainsi que


nous !) celui qui a concilié la Sharra et la Haqiqa, le Guide de
ceux qui ont trouvé refuge en lui dans la meilleure des Voies, Abû
al-eAbbâs Ahmad, fils de Mahammad fils de notre maitre, surnommé Abû
`Umar Al-Muhtar, fils d'Ahmad, fils de Muhammad, fils de Sâlim, fils
d' Abû al-`id, fils de Sâlim, fils d'Ahmad dit al- cAlawâni, fils
d'Ahmad, fils de `Ali, fils de `Abd Allâh, fils d'Al-libbas, fils de
Al-`Abd al-Jabbâr, fils d'Idris, fils d'Idris, fils d'Ishâq, fils
de Zayn al-lkbidîn, fils d'Ahmad, fils de Muhammad an-Nafs az-
Zakiyya, fils `Abd Allâh al-Kâmil, fils d'Al-Hasan al-Mutannâ, fils
d'Al-Hasan as-Sibt, fils de `Ali, fils d'Abû Tâlib (Que Dieu honore
son visage !)

Voilà sa généalogie telle qu'elle figure dans "Al- cUed".


Cependant notre Shayh (Que Dieu l'agrée) n'en a jamais fait cas,
fût-elle vérifiée par ses Ancêtres, jusqu'au jour où il en a
interrogé le Prophète (PSL) qui la lui confirma.

L'auteur d'"AL-JÂMI c " a dit : "Je l'ai (Que Dieu l'agrée)


entendu dire : "J'avais interrogé le Maitre des Créatures (PSL) sur
ma généalogie pour savoir si j'étais ou non descendant de lui
(Sharif). Il me répondit par trois fois : "Tu es certes mon fils".

- Cf. Al-lime al-Karim, vol. , p.

2 - ABU cABD ALLÂR MUHAMMAD B. AL-MASHRI(... - 1809) : Le premier grand compagnon du Shayh, n de sa Zawiya et son secrétaire chargé
des correspondances épistolaires. 11 le rencontra pour la première fois en 1774, à son retour du Pèlerinage. Il est l'auteur du premier recueil des dires du Shmt
qu'il • intitulé : al-Karim ling aftaraq min durer al `Niue.' Cf. Hij. 149.

- Cf. lawihir al-Macini, vol


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Et c'est depuis qu'il en a ainsi entendu la confirmation qu'il en
a été convaincu en la rendant publique. C'était pour vérifier en
même temps sa généalogie. Car le Prophète (PSL) le lui a fait
savoir en état de veille et non en rêve, tout comme il l'a informé
de tant d'autres choses, relevant des domaines de l'exotérique et
de l'ésotérique, qui seront abordées, s'il plaît à Dieu". Cité de
JAMI c AL-JAWÂHIR ). ( 1

L'expression "seront abordées" renvoie à l'ouvrage "Al-Jâmi".


Dans l'exemplaire d'Al-Jâmic en notre possession, l'on ne mentionne
pas °Abd Allah al-Kâmil, que l'on trouve toutefois dans les ouvrages
d'historiographie. Il pourrait s'agir d'une expression analogue à
celle où le Prophète (PSL) dit: "Je suis le fils de cAbd al-Muttalib
(2)

REMARQUE : On donne le surnom "Abû-1 'Abbas" au Shayh Ahmad B.


Muhammad at-TijAnf alors qu'il n'avait pas, à notre
( 3 ),

connaissance, un fils nommé 'Abbas. Cela procède simplement d'un


usage relevé dans les "Cahiers" d'Ibn cArdûn ), dans lesquels, en ( 4

guise de remarque, il dit : "Je citerai quelques surnoms trouvés


sous la plume de certains auteurs littéraires, classés, en vue d'un
plus grand intérêt, par ordre alphabétique. Que Dieu nous guide
dans le bon chemin :

Lettre Alif : Adam, Abû al-Bashar, Abû Tawba, Abû Bakr, Ahmad, Abri
1-eAbbàS, Abû Ja`far, Abû at-Tâhir, Abû al-cIzz, Abû al-Qâsim, etc."

- Cf. AI-lamie al-Karim d'Ibn Mashri, manuscrit de la Bibliothèque royale du Maroc, p.6.

- Sur Ahmad at-Tijini cf. supra, p.2, n.l

4 - ABÙ AL-eABBÀS AHMAD B. AL-HASAN B. YrISUF IBN `ARDHN (.. 1584) : Cadi et jurisconsulte malékite. Parmi ses ouvrages :
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Dans "SALWA AL-ANFÂS" ), on lit sur la biographie du Shayh ( I

at-Tijani : "C'est Abû al-`Abbas, notre maître Ahmad, fils du grand


wali, l'éminent érudit, Abû 'Abd Allâh Mahammad B. al-Muhtar B.
Ahmad B. Muhammad B. Salim ash-Sharif al- Hasan' al-Kâmil at-Tijan1
Sa généalogie remonte à l'Imam Muhammad An-Nafs az-Zakiyya B.
( 2 ).

`Abd-Allah al-Kamîl ( 3 ).

Quant à son père (Que Dieu l'agrée), c'est le Maître, le


guide, le Refuge de l'Islam et des hommes, le savant réputé, le
grand vertueux, qui dirige dans la voie de Dieu et appelle les
hommes à Lui tant par son comportement que par ses propos, Abil'Abd
Allâh, le détenteur des lumières spirituelles, mon maître Mahammad
(4)B. al-Muhtar, qui fut savant, abstinent, orthodoxe, enseignant,
invocateur de Dieu, auprès de qui des êtres spirituels venaient se
proposer de lui fournir tout ce dont il avait besoin et auxquels il
répondait invariablement : "Laissez-moi ! Laissez-moi ! Ne vous
interposez pas entre Dieu et moi ! Je n'ai nul besoin de dépendre
de personne en dehors de Dieu". Et il dépendait effectivement de
Dieu et professait la vérité pour l'amour de Dieu, ne craignant, au
service de Dieu, aucun blâme de la part des hommes.
Le Maître, quant à lui, naquit à 4Ayn-Madi, en 1150 de l'Hégire
(5) et mourut (Que Dieu l'ait en Sa miséricorde) à Fez, où il tut
inhumé dans la matinée du jeudi, 17 du mois de Shawwâl, en l'an
1230 de l'Hégire ). Il aura accompli la prière du matin dans les
( 4

conditions les plus complètes, se coucha sur le côté droit (Que


Dieu l'agrée), demanda de l'eau dont il but et se recoucha de la

- Cf. Salwa al-Anfis, p.

- ABD 'ABD ALLAH MAHAMMAD B. AL-MUHTÀR (.. 1753) : Père du Shayh. Fut enseignant. Mort lors d'une épidémie et enterré itAyn Midi.
Cf. Hij. 12 ; Mus. 137.

- ABC, 'ABD ALLÂH MUHAMMAD B. cABD ALLÂH B. AL-HASAN B. AL-HUSAYN B. cALI B. ABI TÂLIB (112 -762) : Surnommé An-Nefs
k pouvoir ommeyyadc montrait des faiblesses. Cf.
az-zaltiyya. Naquit à Médine. Certains se sont mis d'accord pour lui jurer secrètement allégeance lorsque
Atm. 7/90.

- Considérations Orthographiques relatives à ce nom.

- C'en, date correspondrait en l'an 1737.

- Cette date correspondrait au 21 septembre 1815 .


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44

même façon. A l'instant même, sa noble âme le quitta pour regagner


le Séjour sanctifié.
Il rejoignit sa dernière demeure au milieu d'un cortège venu
du Monde supérieur. A ses funérailles bénies, assista une foule
innombrables de savants, de notables, de dignitaires, de
personnalités et d 'émirs de Fez. La prière mortuaire fut dirigée
par l'érudit de Fez, l'unique, le mufti averti, le guide
exemplaire, le jurisconsulte, le pluridisciplinaire, célèbre par
ses connaissances et ses écrits qui font autorité, AbQ 'Abd Allah
Muhammad B. Ibrâhim ad-Dukkall ( 1 ), descendant du célèbre Imam [Ad-
Dukkâli] at-Tûnisi. La foule se disputait l'honneur de porter son
cercueil béni, qui, après l'inhumation, fut brisé en petits
morceaux par les gens qui les ont conservés comme reliques, eu
égard au secret spirituel immense qu'il contenait. Voilà, en
abrégé, ce que l'on peut lire dans "BUGYA AL-MUSTAFÎD" ( 2 ).
Pour ce qui est de la sainteté (wilaya) du reste de ses
Ancêtres, elle est aussi éclatante que le soleil au zénith.
Celui qui voudrait savoir quelque chose sur leurs vertus, doit
consulter "JAWÂHIR AL-MAUNI" ou "AL-JAMIc" (4) ( 3 )

Quant à sa mère, elle est la vertueuse, la sanctifiée, la


tendre, la bonne, l'éclairée qui (Que Dieu l'ait en Sa
miséricorde!) recherchait beaucoup l'agrément de son époux,
Muhammad (Que Dieu lui fasse miséricorde !) envers qui elle
remplissait serviablement et noblement ses obligations, mettant en
application ses directives, écoutant ses propos, prenant grand soin
de lui, réalisant ses désirs pour lesquels elle était prévoyante
et attentionnée, dans le dessein de s'acquitter de ses obligations
envers lui dans les limites autorisées par Dieu. Je veux nommer la

- Cf. Bugya al-Mustafid, op. cit. , p.200.

• lawithir wa Bulûg AI-Amhni fi Fayd Sayyidi Abi al Abbis Harizirn


B. AIPArabi. - 2e éd. - Beyrouth : Dar ahKitib al-`Arabi, 1973.

- Cf. Al-Jimic d'Ibn al-Mashri, op. cit. pA1


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45
dame 'fis'isha, fille de l'illustre maître, l'éminent saint (wall),
mon maître Muhammad B. as-Santisi at-TijânI, originaire de cAyn Mâdî.
Ils avaient des enfants, garçons et filles, autres que notre
Shayh (Que Dieu l'agrée) : ils étaient tous morts (Que Dieu leur
accorde Sa miséricorde !).Seul son frère, Sîdî Muhammad, avait
laissé des enfants : un garçon et une fille, qui furent élevés par
notre Shayh (Que Dieu l'agrée !).
Il [le père du Shayh] mourut ainsi que sa femme le
même jour, en l'an 1166 lors d'une épidémie, (Que Dieu leur( 1 )

accorde Sa Grâce). Ils furent enterrés tous les deux dans le


village sus-mentionné. [L'adjectif de relation] al-madâwi avec un
fatha sur la première lettre, comme as-samâwl, signifie relatif à
`Ayn Mâdî, l'un des villages bien connus de cette tribu.
Conformément aux normes grammaticales, on devait dire al-Mâdî en
supprimant le quatrième yâ', comme le note Ibn Mâlik ( 2 ) :

"Mieux vaut supprimer le yâ'


en quatrième position que de le transformer".
On peut aussi dire al-mâclawî avec un fatha sur le dâd et un
wâw à la place du yâ' conformément à ce qu'a dit aussi Ibn Mâlik:
"La lettre précédant celle qui est
transformée porte un fatha".
Cité de "AD-DURRA AL-HARÎDA" du maître An-Nazifi.
Ses plus proches parents sont les enfants de Sîdî Muhammad,
surnommé Ibn 'Umar (Que Dieu l'agrée !) Il récitait le Coran par
coeur et était versé dans les sciences de la Sharra.
Sa soeur germaine, la dame Ruqayya, était l'aînée de notre
Shayh (Que Dieu l'agrée). Elle lui rendait visite à son domicile.

- Cette date correspondrait en l'an 1752

2
- ABU CABD ALLAH MUHAMMAD B. 'ABD ALLAH B. MÂLIFC AL-JAYYÂNI (1203-1274): Un des plus célèbres grammairiens
qu'a connus l'histoire de la grammaire arabe depuis le deuxième siècle de l'Hégire jusqu'à nos jours. Il naquit à layyin (Andalousie) et mourut à Damas. Auteur
de : "Al-Alfiya“ et "Tashil al-Faveild". Cf. Mm. 7/111 ; Muj. 10/234.
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A son tour, le Shayh l'honorait, la consolait jusqu'au moment de
préparer son retour à sa résidence à 'Ayn-Madf. Elle y mourut en
laissant un fils, 'Abd Allâh, qui connaissait parfaitement le CORAN
par coeur ainsi que d'autres disciplines. Il avait aussi de solides
connaissances en mathématiques. Il passa maitre en cette
discipline. Il était parmi les adeptes du Shayh. Tels sont les
proches parents de notre Maitre (Que Dieu l'agrée). Voilà, en
abrégé, ce que l'on peut lire dans les ouvrages de la confrérie,
tels que "AL-JÂMI c ), et "JAWÂHIR AL-MAcÂNI" "etc. I ( 2 ),

L'ethnique d'at-Tijânî désigne une tribu célèbre au Maghreb


comme l'a noté l'auteur d'"AL-MUNYA". Voir aussi "Bugya al-
Mustafid" ( 3 ).

Dans l'ouvrage de "NAYL AL-IBTIHÂJ FÎ TATRYZ AD-DÎBÂJ" ) du ( 4

maitre Ahmad Baba de Tombouctou ), on lit : "Ahmad fils de ( 5

Muhammad, fils d"Abd Allâh at-Tijâni. L'ethnique d'at-Tijâni se


réfère à une tribu au Maghreb, comme l'a noté Al-Bic:lei" ). Fin ( 6

de citation.
Dans le but de compléter l'enseignement (an-nasilla), j'ai
versifié la noble généalogie du Shayh at-Tijâni qui figure ( 7 ),

dans l'ouvrage "AL-JÂMI c ), ainsi que d'autres éléments s'y


" ( 8

- Cf. Al-lâmit d'Ibn al-Mashri, op. cit.

- Cf. Jawahir al-Marini, op., cit.

- Cf. Bugya al-Mustalid

- Cf. Nayl alibtihâj Fi Tatriz ad-Dibtij, p.

- AHMAD BABA B. AHMAD ÂT-TUNBUKUTI (1556 - 1627) : Savant et jurisconsulte mal&ite. Naquit
à Tombouctou (ou à Anvek, Nord-Est de Tombouctou). Eut des démêlés avec le Sultan du Maroc Al-Mmsûr qui le déporta au Maroc. Etudia, dans sa jeunesse,
l'Exégèse coranique, le droit islamique, k Hadit, k tasawwuf, etc... La plupart de ses ouvrages furent composés pendant sa captivité (1593 - 1607). Auteur de
al-Muhe ; *Hishiya `ali Muhtasar al-Hafir et d'autres traités sur k Stabil des Noirs déportés. Il en existe à la Bibliothèque nationale de Paris. Cf.
Alm. 1/98.

- Abd al-Hasan Ibriihim b. 'Umar al-Biqil ash-Shifil (1406-1480) : Historien et homme de lettres. Ses origines venaient de Syrie. Il mourrut à Damas.
Auteurs de plusieurs ouvrages dont: "`Unwin az-Zawin fi Trajim ash-Shuyith wa al-Aqrfm.C. Cf. Alm 1/50.

- Sur Shayh at-Tijini, cf. supra, p., n.

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rapportant consignés dans cet ouvrage ou dans un autre.


J'ai ainsi dit, en implorant l'assistance du Seigneur, le
Donnateur qui, par Sa Grâce, conduit dans le droit chemin :
1 - O toi qui demandes la généalogie du Shayh At-Tijâni
Remontant au Prophète (PSL), source de la gnose

2 - Son Ami dont il a hérité les Secrets


Pour obtenir dans la discrétion ce qu'il a obtenu.

3 - Quelle voie aussi digne d'éloges


Qui s'offre aux seuls bienheureux 1

4 - Cette grâce s'offre à tout aspirant


Dans cette voie la meilleure jusqu'à la fin des temps

5 - Même par le biais de longues médiations


Pourvu que soient respectées les conditions.

6 - Il est fils de Mahammad qui s'écrit avec un "a"


Lequel, sans conteste, est le fils de Muhtâr.

7 - Fils d'Ahmad, le noble, le vertueux


Le savant, le bon et plein de mérites.

8 - Fils de Mahammad, fils de Sâlim. Protège-nous,


Seigneur, contre la tyrannie de l'Oppresseur !

9 - Il est établi que ce Mahammad s'écrit


Avec la même orthographe que le premier.

10 - Ils sont tous enterrés à cAyn !MAI.


Que le Seigneur, le Témoin, leur accorde miséricorde!
11 - Fils d'Abû al-`id, fils de Sâlim,
Fils d'Ahmad, le Wall, le savant
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12 - Fils d'Ahmad, fils du maitre 'Ali,


Fils de 'Abd Allah au grade si élevé

13 - Fils de 'Abbas, fils de `Abd


Auquel, sans conteste, on ajoute al-Jabbâr

14 - Fils d'Idris, fils d'Idris,


Fils d'Ishaq à la bonne renommée

15 - Fils du glorieux Zayn


Fils du noble et généreux Ahmad

16 - Fils de Muhammad, surnommé An-Nafs az-Zakkiyya,


Ou l'Âme Pure, pour écarter toute équivoque

17 - Fils de 'Abd Allah al-Kâmil ou le Parfait


En raison de ses vertus bien connues

18 - Fils du généreux, Al-Hasan dit "Al-Mutannâ",


Fils d'Al-Hasan as-Sibt, ce qui complète le sens

19 - Fils de `MI, le cousin du Prophète.


Que le Maître de la Terre les agrée !

20 - Voici maintenant, les précieux renseignements


Que j'ai tirés de l'ouvrage "Al-Jâmic"

21 - Mon maitre Ibn al-Mashri y a dit :


(Que Dieu nous aplanisse toute difficulté !)

22 - Cette généalogie qu'on trouve dans "Al- cUqûd"


Notre Shayh at-Tijâni n'en avait nullement fait cas.
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23 - Que lorsqu'il en a eu confirmation


De l'Envoyé de Dieu, le Véridique, le Fidèle.

24 - Totalement et profondément bien admise,


Elle se répandit alors parmi les hommes

25 - C'est solidement que je m'attache à cette généalogie


Tant au plan religieux que pour les affaires de ce monde.

26 - O Dieu, Toi le Guide, le Souverain, le Pardonnateur,


Le Triomphateur, le Protecteur contre ce qui vaut le blâme,

27 - Le Doux, le Subtil, le Savant,


Le Vivant, le Recours, le Subsistant,

28 - Je te demande, Seigneur, le Glorieux,


Et "Volontaire" d'accorder Ton salut

29 - Au Prophète, à ses nobles pairs,


Aux Prophètes et illustres Envoyés de Dieu,

30 - A sa famille, à ses Compagnons-guides,


Ainsi qu'aux Suivants et Suivants des Suivants.

31 - Fais-nous agréer, à tout instant,


Tes Décrets, Seigneur Tout-Puissant !

32 - Accorde-nous le salut dans les deux Mondes,


0 Seigneur et Maître de l'univers 1

33 - Son père fut savant et vertueux,


Très attaché à la Tradition du guide des hommes,
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34 - Invocateur de Dieu, enseignant l'exégèse coranique,


Ainsi que le Hadit et excellent rédacteur.

35 - Quand un être spirituel se présentait à lui,


Il lui disait : Je n'ai, O mortel, aucun besoin de toi !

36 - Il possédait chez lui une pièce spéciale


Pour l'invocation du Seigneur, le Sublime et très Généreux

37 - Dis : c'est en l'an mil cent soixante six


Que s'éteignirent ses deux parents.

38 - Ils moururent le même jour;


Incontestablement lors d'une épidémie

39 - Ils furent enterrés à 'Ayn Mâdl


Que la Miséricorde soit avec eux !

40 - Seigneur, fais de leurs tombeaux


Un jardin du Paradis, O Seigneur !

41 - Son second aïeul avait un grand renom


Et jouissait dans ce monde de beaucoup de considération

42 - Le troisième, dont il porte le nom,


Etait, sache-le, un éminent savant.

43 - Son quatrième aïeul, qui était vertueux


Habita, le premier, 'Ayn Mâdl,

44 - Il fut un savant, honnête et très respecté,


Scrupuleusement attaché à la Sunna.
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45 - Il cachait sa sainteté aux hommes


Qui, l'ayant découverte, le choisirent comme chef

46 - Il avait chez lui une pièce


Pour dévotion et retraites spirituelles

47 - Nul autre que lui n'y avait accès


Une vingtaine d'années et plus durant.

48 - Nul ne voyait son visage


Quand il se rendait à la mosquée

49 - Il en était de même quand il en revenait,


Interrogé, le Shayh "caché" l'interpréta en disant:

50 - Sans doute, avait-il accédé


A un rang correspondant à un grade élevé

51 - Et que quiconque le voyait ne pouvait plus


S'en détourner, ne serait-ce qu'un instant

52 - Consulte "Al-Jamr", ( 1 ) d'où j'ai tiré


Ce que j'ai mis en vers et disposé dans le même ordre.

53 - Autant que j'en ai tiré ce qui suivra,


J'ai aussi puisé dans Al-Jawâhir.

54 - J'en ai tiré ce qui suit ainsi que "d'Al-Bugya"


Qu'ils soient agréés par Celui qui détient le Pardon!

55 - Sa mère, c'est c.4'isha, la précieuse,


La charitable, la fidèle, la sociable.

— Cf. AI-Jin?, op. cit., p.


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56 - Son père s'appelait Muhammad (0


Fils d'As-Sant:1st l'agréé, le généreux.

57 - En fait de bonnes actions, elle fut inégalable.


En ce domaine, elle était légendaire comme le griffon.

58 - Elle fut lettrée, noble et gracieuse,


Agréante, agréée, et excellente.

59 - Fierté, du reste, ne saurait être au dessus


De celle d'être la mère de notre illustre Shayh

60 - Une bonne descendance témoigne, O cher ami !


D'une bonne ascendance et inversement.

61 - Sa lignée paternelle ne s'attache pas à la tribu tijâne.


Mais sa mère, sans aucun doute, en fait partie.

62 - C'est pourquoi on y rattache volontiers,


Notre illustre guide et Maître.

63 - L'on peut alléger ou géminer le "Jim" de Tijân.


Les deux variantes sont, sans doute, fort usitées.

64 - Cette tribu est fort célèbre au Magrheb


Certes, pour sa piété, mais aussi sa noblesse.

65 - A elle appartient aussi celui qui enseigna


Le CORAN au Pôle, notre Grand Maître.

— Considérations d'ordre orthographique relatives à ce nom.


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66 - Je veux nommer le Wall parfait et gnostique


Notre Shayh Muhammad at-Tijanl ( f ) .

67 - Selon la lecture de l'Imam N'an.'


Père de Ruwaym ), le généreux, le pieux ( 2

68 - Qui apprit le CORAN parfaitement


Auprès de l'illustre psalmiste 'lis& M.

69 - Bû cUkkâz at-Tijâni, le Wall,


Le bienfaiteur, le chevronné au grand prestige

70 - Celui qui avait vu en rêve Dieu, son Seigneur,


Récitant le Saint CORAN à son intention

71 - Selon la version de l'agréé,


Le glorieux Imâm Warsh, le savant en orthéopie. ( 4)

72 - Ainsi, DIEU lui dit : "Il est ainsi révélé"


Heureux celui qui obtient cette très grande faveur !

73 - Le premier qui lui enseigna les sciences religieuses


Et qui appartenait à cette même tribu,

- Sur Muhammad at-Tijitni cf. supra, p.2, n.I

- Sur Nec., cf. supra, p.27, n.2

• C ISÂ BEI e llICKÂZ AL-W.SAWIAT-TUÂNS (... ) : Fut un homme pieux, d'une sainteté notoire. Enseignait le Coran aux enfants de 9tyn Midi.
Cf. Miz. 8.

- Sur Warsh, cf.supra, p3I, n.2


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74 - Fut le très honorable savant,


A l'esprit sagace et pénétrant

75 - Sidi AI-Mabrûk ( f ) , fils de Bû cJdiya


Gloire à Celui qui n'a point d'associé 1

76 - On se lasserait vite à vouloir énumérer


Les titres de noblesse des gens que voila 1

77 - Bû cUkkâz et BA cÂfiya s'écrivent


Sans alif, ni pour lui, ni pour l'autre.

78 - Ce fut, peut-être, l'usage chez eux.


Il en fut de même pour l'illustre Bû Tâlib.

79 - Il est évident que les deux lignées ont chacune


Du mérite et des vertus certaines

80 - C'est à cAyn Mâdl que sa naissance bénite


Eut lieu en Mille Cent Cinquante ). (2

81 - A sept ans, il mémorisa le CORAN


C'est lui-même, le fidèle bien aimé, qui l'a dit.

82 - Il a toujours vécu avec le Prophète


Dont il ne se séparait où il puisse être( 3 ).

- AL-MABRCIK B. Bû 51FIYA AL-M/1MM AT-TU/1Ni (... - 1752) Le Shityh a appris auprès de lui "AI-Ahdari, "Muqadinuna" d'Ibn Rushd "Ar-
Rituila" d'Ibn Abi Zayd al-Qayrawini, et "Muhtssar Hen". Cf. Cf. Miz. S.

- Cette date correspondait en I'm 1737

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83 - C'est en Mille Deux Cent Trente, un jeudi,


Dix-Sept du mois de Shawwâl, qu'il s'éteignit(').

84 - Cela eut lieu à FEZ même.


Que Dieu nous préserve de tout malheur !

85 - Il venait d'accomplir la prière


De l'aube, selon les conditions requises

86 - Et reprit sa belle position couchée habituelle


Puisse Dieu nous mettre sous sa garde !

87 - Le maître Ad-Dukâlî dirigea la prière mortuaire.


Quel noble Seigneur, Imâm et refuge( 1 ) !

88 - Et la foule se bousculait
Chacun voulant être plus près de lui

89 - Le cercueil fut réduit en morceaux


A conserver telles des reliques

90 - Ainsi brisé, chacun en eut


Une part en guise de consolation.

91 - Chacun en conserva une part avec soi,


Pour les secrets spirituels qu'elle renferme.

92 - C'est notre Seigneur qui décide de l'affluence des gens,


Ainsi que s'ils doivent tourner le dos I

1 — Cette date correspondrait au jeudi 21 septembre 1815.

- Sur Ad-Dukili, cf. supra, p., n.


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93 - Consulte "Salwa al-Anfâs" ) ou "Al-Bugya," ( 2


( 3 )

Tu seras à l'abri du doute !

94 - Son mausolée se trouve à Blida,


Quartier de FEZ anciennement appelé Dardas,

95 - Qui était délabré et redouté


Mais qui devient étonnement sécurisant.

96 - Il avait recommandé qu'on n'enterrât personne à ce mausolée


de peur que ce soit une forme d'allégence

97 - Après la construction du mausolée, ce méme lieu connut


Le sort inverse, exalté soit Dieu, le Bienfaisant I

98 - Une zâwiya pareille est bien rarissime


Et ses mérites sont du reste innombrables.

99 - L'exaucement garanti des prières qui y sont


Faites est l'un de ses éloquents mérites.

100- Le savant et pôle des Gnostiques attestait


Qu'elle est édifiée pour servir la cause de DIEU.

101- Les foules ne cesseront de se presser à la porte


Pour la satisfaction toujours de leurs besoins.

102- Et chacun obtint ce qu'il désira


Tant en ce bas-monde que dans l'Au-delà

2 p.
- Cf. Salwa

- Cf. Bugya al-Mustang, op. cit., P.200


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103- Dieu assimile à cette zâwiya


Toutes celles se rattachant à lui

est renommée
104- Cette Bâtisse, O mes Frères,
Que l'Omniscient nous fasse bénéficier de ses mérites !

ou dans la demeure du Shayh


105- C'est à la porte
Qu'on récitait la "wazifa" en étalant

106- Une couverture propre et immaculée,


Par égard'pour la présence du Prophète,

107- Tout au début, ou à la septième récitation


De la "Jawhara al-iCame", et non ayant,

108- C'est ce qu'a dit le maitre Al-`Arabi


Dans "Al-Bugya" (2): rien d'étrange en cela!

Après la construction de la Zâwiya, la couverture


109-
Est toujours étalée, le Shayh ne disant rien.

110- L'on peut valablement assimiler


La Séance du Vendredi à celle de la WazIfa.

Ne pas faire une telle assimilation est aussi correct.


111-
L'homme intelligent et impartial ne fera pas de blâme.

autres que notre Shayh


112- Ils ont eu des enfants
Qui sont morts sans laisser de descendants.

- Sur AVArald cf. supra, p . n.

- Cf. Bugys al-Mustafid, p.


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113- Excepté son frère le bien guidé,


Muhammad qui laissa une fille et un fils.

114- Ils furent pris en charge par leur oncle, At Tijâni,


Le Sceau du cycle des Wall, le Gnostique, le Samdânl.

115- Il est dit dans l'ouvrage "Jawâhir al-MacânI"( I ),


Flux du Wali, le très savant et homme de Dieu.

116- Ses parents les plus proches


Sont les enfants de sIdl Muhammad, le stable

117- Excepté les deux que voici :


SIdl `Ali, et le fils de sa vertueuse soeur.

118- S'étant limité à indiquer leur nombre,


Il a fait leur éloge en donnant des précisions

119- Il est le généreux, le traditionniste


Le dévot bien versé dans les sciences religieuses

120- Notre maître Muhammad mourut


A 'Ayn Mâdl. Puisse DIEU lui pardonner !

121- Et sa soeur germaine Ruqayya aux qualités


Eminentes et à la bonne réputation établie.

122- Qui fut plus âgée que At-Tijâni,


Comme l'a dit le bien informé

123- Notre Shayh l'honorait grandement


Vu les liens de parenté les unissant

- Cf. Jawihir al-Mefuti


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124- Elle lui rendait visite chez lui même.


Il l'honorait en retour en l'assistant.

125- Et ce fut ainsi jusqu'à cAyn MàdI,


Où il lui envoyait des aides - Que Dieu l'agrée !

126- Elle eut pour fils `Abd Allah,


Qui mémorisa le Livre de Dieu, le Coran.

127- Tout comme il était bien versé dans nombre


De disciplines. Il fut béni sa vie durant.

128- Il reçut son initiation à la "Tarlqa"


Par notre Shayh dont il fut, en vérité, l'un des Compagnons.

129- Ce sont ces derniers, que l'on nomme


Ses proches parents. Sachez-le 1

130- Mais à proprement parler, les vrais maîtres


Et illustres guides sont ses propres fils.

131- Seigneur, accorde-nous leur amour et leur estime


Et ressuscite-nous en leur compagnie !

132- Bénis et accorde la paix au Prophète,


Tout en accroissant son honneur !

133- Ainsi que sa famille et ses nobles Compagnons.


Les biens guidés, généreux et bien méritants !
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Remarque : Dans l'ouvrage intitulé "MUJALLÎ AL-ASRÂR WA AL-HAQÂ'IQ
FÎMÂ YATAcALLAQ BI AS-SALÂT CALÂ HAYR AL-HALÂ'IQ" ( l ), il est dit:
"Les docteurs de la loi ont des avis divergeants sur la légitimité
de donner à quelqu'un le nom de Muhammad (PSL) ou l'un de ses
surnoms. S'agissant du nom, la plus solide des thèses qui
s'affrontent, est celle que l'Imam Ad-Dasse ) a développée dans( 2

"TADKIRA AL-MUHIBBIN" ), où il a abordé la question de l'exal-


( 3

tation de l'amour du Prophète (PSL) ainsi que de ses noms, en ces


termes : "Il nous est permis de faire porter ses noms et de les
multiplier en veillant au respect dû à ceux qui les portent, au
comportement correct à tenir à leur égard, en évitant de les
appeler ou de leur parler en des propos indécents. Et ce, à cause
du respect dû à celui (PSL) dont on adopte le nom".

Il poursuit en disant : "D'aucuns considèrent qu'il est


interdit d'adopter son nom (PSL), eu égard aux propos de cUmar (Que
Dieu l'agrée) qui disait à quelqu'un qui le portait : "Je ne
souhaiterais pas entendre des propos injurieux adressés à Muhammad
à cause de toi."

D'aucuns soutiennent qu'il est permis de le porter. C'est dans


ce sens qu'on a interprété l'impératif dans le hadit du Prophète
Muhammad (PSL) : "Adoptez mon nom" ( 4 ). Parmi les docteurs de la
loi, il en est qui préfèrent donner un "fatha" à chacun des deux
"mim" de l'illustre nom, pour lui épargner d'éventuelles injures.
Je dis : Peut-être, cette préférence explique-t-elle le choix des
Moyen-orientaux qui ne donnent jamais le nom de Muhammad selon
l'orthographe habituelle, frappant le "mim" d'un "damna".

- Muer al-Aarie wa al-Ha vol p

3
- Cf. Tadkira al-Muhibin, vol. ,p.

4
- Hadit cité par : M-Buhriri, AbO Diwûd et Ad-Dirrami.
1.

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Dans leurs langues, on ne le prononce jamais ainsi. Et on
n'appelle jamais quelqu'un par ce nom, même si l'on sait que son
nom se prononce Muhammad (avec "damna") leur habitude étant plutôt
d'affecter le "m1m" d'un "fatha". Dieu en sait plus que nous !
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CHAPITRE DEUX
SUR SON AVENEMENT ET LA NAISSANCE DE SA VOIE

Sache (Que Dieu t'accorde Sa Clémence I) que le Shayh (Que


Dieu l'agrée !) a grandi et reçu de la manière la plus achevée sa
première éducation auprès de ses parents (Que Dieu les agrée I)
Comme l'a dit l'auteur de "MUNYA" :

"Dieu lui accordera la faveur de bien germer


Dans l'opulence et dans la lumière la plus éclatante."( i )

Le Maître devait tôt mémoriser le coran, à l'âge de sept ans,


sous la direction d'un maître prodigieusement versé dans les
sciences coraniques : L'Imam, le très intègre et le maître le plus
achevé, AMI `Abd Allah Muhammad B. Hamû at-Tijâni( 2 ) dont il a été
question plus haut. L'auteur de la "LAMIYYA"( 3 ) dit :

"Il mémorisa le Coran à l'âge de sept a72s,


Le maîtrisant bien. Quel excellent et prodigieux garçon!"( 4 )

Plus tard, le Shayh devait résolument entreprendre l'étude des


sciences exotériques où il fit preuve de dons exceptionnels comme
en témoigne "MUNYA" :

1
- Cf. son commentaire. Bugya al-Muslafid, W. cit. ,p.140

2
— ABU cABD ALUSH MUHAMMAD B. HAMO AT-TIIÂNî ( - 1748) Homme de science et de religion. C'est sous sa direction que
le Shayh mémorisa parfaitement k Coran selon la version de Nifr. Cf. Bug. 144.

3 — Il s'agit de `Ubayda, cf. supra, p., o.

4 — Cf. Bugya al-Mustafid op. cit. , p.143.


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"Il fit preuve de dons exceptionnels étant jeune,
Dons que lui reconnut la région toute entière."( 1 )

Ensuite, porté par une ambition louable et élevée, il


entreprit de s'engager dans la Voie tracée par l'Imâm Al-Junayd ( 2 )

et sa communauté,tel que le confirme l'auteur de l'oeuvre précitée:

"Puis son ambition louable le porta,


A suivre la voie mystique des grands Maîtres."

Ainsi devait-il se rendre en Orient et en Occident à la


recherche des hommes de Dieu, comme il précise encore :

"Aussi se mit-il à la recherche des hommes de Dieu,


A la manière des dévots épris de Dieu."

Il en rencontra certains, parmi les plus en vue, qui lui


firent part des faveurs spirituelles que Dieu lui avait réservées.
Le premier qu'il rencontra parmi eux, au moment où il quittait son
pays pour Fez et sa banlieue, fut le maître parfait et le Pôle,
notre maître At-Tayyib B. Muhammad al-Yamlahî al- cAlamî ), qui ( 3

repose à Wazzân (Que Dieu l'agrée !) C'est à cette rencontre que


fait allusion notre maître cUbayda Que Dieu l'agrée !) l'auteur ( 4 ) (

de la "Lâmiyya" :
"Et le premier qu'il rencontra, car l'oiseau fréquente souvent
Son espèce en cherchant à en prendre la forme,

1
— Cf. son commentaire Bugya al-Mustafid, op. cit., p.144.

2
- ARO AL-QÂSIM AL-JUNAYD B. MUHAMMAD (... - 910) : Soufi et spécialiste dans Ira sciences religieuses. Naquit, grandit et mourut
à Bagdad. Il parla le premier de la science de l'Unicité divine. Considéré comme le Chef de la mystique musulmane orthodoxe, fondée sur les principes
fondamentaux du Coran et de la Sunna et qui est exempte de toute tendance idéel ogique récriminée. Cf. Ahn. 2/138.

3
AT-TAYYIB B. MUHAMMAD B. cABD ALLAH B. IBRAHIM AL-YAMLAHIALSALAMI : mort en 1766 et enterré à Wazzan dans
le pays d'Al-Habat (Masmnda). Cf. Mus. 154.

4
— Sur tUbayda, cf. supra, p., n.
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"Fut At-Tayyib, fils d'At-Tayyib, son maitre dont il aspira
à suivre la Voie comme source, chez les Masmûda, et

A enrichir Wazzân de son renom et de son mausolée.


Initié par lui, il eut toutes sortes de bonheur( 1 ).

Après lui, il fréquenta d'autres que nous nous permettons de


ne pas mentionner pour ne pas être long. Il quitte le Maghreb, se
dirigeant vers le désert. Puis il se rendit à Tlemcen, qu'il
quittera pour La Mecque, afin d'y effectuer le Pèlerinage et
visiter le mausolée du Prophète (PSL).

Arrivé à Zawâwl, à proximité d'Algérie, il entendit parler du


maitre, Imam et gnostique, le vaillant, le modèle des hommes pieux
et référence des hommes des Vérités essentielles, Abû `Abd Allah
SUU Muhammad B. `Abd ar-Rahmân al-Azharf qu'il alla rencontrer. Il
se fit initier, par lui, à la "Halwatiyya". Ce maître (Que Dieu
l'agrée !) jouissait d'une grande popularité et possédait un nombre
considérable d'adeptes et d'importantes "Zâwiya". Il mourut le ler
du mois sacré d'al-Muharram de l'an 1180 de l'Hégire ( 2 ).

Puis, arrivé. à Tunis, en l'An 1186 de l'Hégire il y ( 3 ),

rencontra quelques Amis de Dieu (awliy.1).(Que Dieu nous fasse


profiter de leur bénédiction !) Il y résida quelques temps en
faisant la navette entre cette ville et Sousse, il y dispensa
beaucoup d'enseignements autant utiles qu'abondantes. mais ayant
décliné la proposition du Sultan d'y rester, il décida de se
rendre par mer à La Mecque en passant par la ville du Caire avec la
ferme détermination d'aller s'initier auprès du Maitre Mahmûd

1 - Bugya al-Mustafid, op. ci p.I54

2
- Cette date correspondrait au mois de juin de tan 1766 Pour plus de détails sur cc personnage, cf. Jawihir al-Ma op. cit., p.33 et Bugya
al-Mustafid, op., cit., p.163.

3
- Cent date correspondrait en l'an 1772.
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al-Kurdî ) , auquel il s'attachera corps et âme pour en suivre la
( 1

voie, dans l'obéissance la plus stricte à ses directives. Et les


raisons d'un tel attachement trouvent leur origine dans un rêve
qu'il avait fait. Voir "JAWAHIR AL-MAUNI"( 2 ).

Arrivé à la Mecque, la très noble (Que Dieu ajoute à sa


noblesse !) et y ayant rencontré quelques uns parmi les honorables
Amis de Dieu avec lesquels il eut des échanges, il devait se rendre
à Médine, la ville illuminée (Paix à Muhammad qui y repose !) Plus
tard, il y rencontra notre maître Muhammad S'Abd al-Karim as-Sammân
qui, lui proposa de rester auprès de lui afin qu'il améliorât
( 3 ),

son Etat mystique. Mais il s'excusa auprès de lui, à cause de


l'engagement qu'il avait déjà pris vis-à-vis du maître Mahmûd al-
Kurdî. Il reçut toutefois quelques Noms. Ce maitre devait être le
dernier qu'il rencontra. Mais il ne reçut auprès de lui aucune
initiation, à cause des raisons que nous venons d'évoquer.

Revenant de ce pèlerinage exhaucé, il se rendit auprès de son


maitre al-Kurdî. Ce fût alors qu'il lui donna l'autorisation
d'initier à la "Halwatiyya". S'étant aperçu qu'il avait accepté
avec quelques réticences, il lui dit : "J'en suis le garant."
"J'accepte alors," fit l'adepte. Le maitre lui fit part des choses
le concernant personnellement et d'autres qui se produisirent lors

- MAHMEID AL-KURDÎ AL-MISRI (...-1793) : D'origine irakienne. Naquit ü grandit en Irak. Se rendit en Egypte où il se fixa. Mort en
1793 .

2
— Cf. lawiihir al-Maini, op. cit., vol.1, p. 34

3
- MUHAMMAD B. 'ABD AL-KARiM AL-MADANÎ ASH-SHÀFEI (plus connu sous le nom de : As-SAMMAN) (1718-1776) : Mystique
et homme de vertu. Naquit et mourut à médine. Auteur de : "Al-Putûhit al-Illhiyya fi at-Tawjilsàt ar-Rûhiyya• ; ''An-Nafita al-Qudsiyya". Cf. Atm. 7/85 ; Muj.
188.
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de son périple. Voir "RAWD AL-MUHIBB AL-FÂNY" . (')

Selon la version de "Jawâhir al Ma câni" : "Lorsqu'il s'apprêtait à


-

regagner le Maghreb, son maître Mahmûd al-Kurdi, cité plus haut,


lui donna l'autorisation de pratiquer sa voie, la Halwatiyya, et
d'y initier les gens. Devant son refus, le maître lui dit : "Initie
les gens : la garantie m'incombe." Le Shayh ayant accepté, il lui
octroya l'autorisation (ijâza) qu'il rédigea ainsi que la chaîne
initiatique (Sanad at-Tariq). Voir cette chaîne dans "AL-JAWAHIR"
). C'est ainsi qu'il se mit à initier les gens à la voie, après
( 2

avoir reçu la garantie et l'aval de son maître.


L'Imam de la "Zâwiya" du Maître, le muqaddam béni, Muhammad B.
Al-Mashri Que Dieu soit compatissant envers lui !) fut l'un de
( 3 ) (

ceux qui y furent initiés. Il a dit également dans son livre "RAWD
AL-MUHIBB AL-FÂNI" Nous nous sommes rencontrés à Tlemcen où
( 4 ) : "

il m'initia à la "voie halwatiyya", à laquelle il fût lui-même


initié par son maître Mahmûd. Il nous donna aussi l'autorisation
d'user de litanies et de secrets qu'on ne pense pas tout divulguer
(Que Dieu le récompense !) Fin de citation.
C'est à cette circonstance que fait allusion l'auteur d'HAL-
BUGYA" (Que Dieu l'agrée) en disant :

"- C'est alors que vint le voir


Lemaître Ibn al-Mashrî, au rang si incomparablement élevé.

Et eut le bonheur de recevoir l'initiation


Tel qu'il fut initié par son maître Al-Kurdi, l'intègre et
l'agréé ;"( 5 )

- Cf. Rawd al-Muhibb

2
- Cf. Jawithir vol.1 , p34.

3
- Sur Muhammad B. al-Mashri cf. supra, pA1, n.2

4
- Cf. Rawd al-Muhibb al-Fânt

5
— Cf. Bugya al-Mustafid, op. cit., P.I71
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Et c'est par souci de concision que nous n'avons pas cité ceux
qui l'ont rencontré sans recevoir son initiation, et ceux qui l'on
rencontré et se sont fait initier par lui.

Après avoir obtenu ce qu'il cherchait en matière d'initiation


par méthode conventionnelle ("istilâh), comme part abondante et
trésor substantiel, Dieu lui accorda la parfaite Ouverture mystique
en l'an 96 eh par la vision du Prophète, qu'il vit intérieurement
et de ses propres yeux, et qui lui ordonna d'abandonner l'initia-
tion par méthode conventionnelle, dont a parlé le maître Zarrilq ( 2 )

en disant : "l'Education par la méthode conventionnelle n'existe


plus. Il ne reste plus que l'éducation par le dessein (Rima)."

Puis le Prophète (PSL) lui dit : "Romps avec l'ensemble de tes


maîtres. Nul ne devrait rien te prévaloir. Je suis désormais ton
maître, ton initiateur. Tu es mon vrai fils". Il le répéta trois
fois.

C'est ainsi qu'il lui inculqua, (Dieu soit loué 1) à la fin du


deuxième siècle, la litanie (Wird) que nous pratiquons maintenant,
en lui donnant à récitei :

- La demande de pardon (istigfâr) ;

- la prière sur le Prophète (Salât cala an-Nabi) (PSL) qu'il


devait lui compléter au début du troisième siècle par la formule:
"Il n'y a d'autre divinité qu'Allah" (Haylala).

1
- Cette date correspondrait en l'an 1782

2
- ABC] AL- cABBÂS AHMAD B. AHMAD ZARRÛQ AL-FASÎ (1442 - 1493) : Jurisconsulte, traditionniste et mystique. andin le droit (fiqh)
dans son pays. Etudia en Egypte et à Médine. Mort à Tukrin. Ouvrages écrits : "Sharh Muhtaaar Halil, "Al-Bide yaralultà al-Fuctareas-Stifiya“. Cf.
Alm. 1/88.
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68
Il lui a promis, s'il demeure attaché à cette voie,
l'obtention de tous les bienfaits sans pour autant pratiquer la
retraite spirituelle ou chercher à s'isoler des gens. Il lui a
demandé aussi d'initier, selon les conditions requises, tout
musulman, homme ou femme, asservi ou libre, obéissant ou rebelle,
venu la solliciter auprès de lui. Les plus importantes de ces
conditions consistent à ne jamais abandonner la pratique de la
litanie par indifférence, ni la cumuler avec celle d'une autre voie
dont la pratique est obligatoire, ni rendre visite à un "Wall" pour
s'attacher à lui ou chercher illumination, c'est-à-dire pour
attirer un avantage ou écarter un préjudice.

Notre maître Ibn al-Mashrî ) a aussi dit dans "RAWD AL-


( I

MUHIBB AL-FÂNI" Lorsqu'il (le Shayh) a quitté Tlemcen pour


( 2 ) : "

aller à AbO Sarnen et à Ash-Shalâla, contrées situées en plein


désert, il m'a dit qu'il avait abandonné toutes les initiations
qu'il avait reçues des autres maîtres. Lui ayant demandé la raison
qui l'a conduit à les abandonner, il me répondit que le Maitre des
Créatures (PSL) lui a donné une autre voie pour réciter les
litanies en lui demandant de la pratiquer sans retraite spirituelle
(halwa) ni isolement (I ctizal)."

Et c'est à cela que fait allusion l'auteur d'"AL-MUNYA" en


disant :

1 - Le Shayh voyagea avec les pélerins,


Quittant le mausolé du Porteur de l'Etendard et de
la couronne,

— Sur Ibn ahMashri cf. supra, p.41, a.2

2
- Cf. Rawd al-Muhibb
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69

2 - Pour se rendre en Egypte, pays de son maitre ( I ).


Son souci, à l'arrivée, fut la rencontre

3 - Avec le maître, qui le reçut


Et le fit installer près de lui.

4 - On interrogeait notre maitre


Sur toutes les questions difficiles.

5 - Il fit preuve d'une érudition haute


Et reçut la visite de nombreux savants,

6 - Qui, de l'Egypte, vinrent tirer profit.


Ils furent édifiés comme tous ceux qui l'on consulté.

7 - Il arriva à Tlemcen l'année suivante


Rentrant du Pèlerinage et de la visite de tous Saints
achevés.

8 - Il y séjourna quelques temps et visita Idris, l'agrée,


plusieurs fois à Fez.

9 - C'est à l'an 91 ) et dans le même lieu (2

Qu'il rencontra son ami fidèle,

10- Son disciple et compagnon Harâzim


le Dépositaire de ses secrets et le vaillant maitre.

11- Il ne connaissait pas auparavant


Notre Shayh, le vertueux,

- II s'agit de Mahmad al-Kurdi, cf. supra, p.65, n.I

2
- Cette date correspondrait en l'an 1777.
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12- Jusqu'au jour où, grâce à un songe,


Il se découvrit à lui.

13- 'Ali ) ayant oublié ce songe qui faisait état de lui et


( 1

de son compagnonnage,
Il le lui rappela en lui promettant des promotions.

14- De Tlemcen, il décida d'aller


A Abû Samgûn et à Ash-Shalâla.

15- En l'an 96( 2 il le quitta ),

Avec sa famille pour se fixer dans ces deux localités.

16- Le Shayh se rendit à Touat


Pour voir un gnostique désiré

17- Il alla aussi rendre visite à Ibn al-`Arabi ( 3 )

Son disciple bien aimé au rang si élevé

18- C'est lui qui fut l'objet des recommandations du


Prophète
Que Dieu, qui l'a choisi, lui accorde le salut!

19- Dieu, en cette année, accorda


Une Ouverte mystique (Fath) à notre Shayh, l'Imâm parfait:

20- En voyant de ses propres yeux le Prophète


En état de veille, et ainsi, il devient l'Elu de la Ummâ.

Sur `Ali Harizim, cf. supra, p.9, n.3

2
- Cette date correspondrait à l'an 1781

3
- ABC! 'ABD ALLAH MUHAMMAD B. AL SARABT AD-DAMRAVaAT-TAZÎ(... - 1789) : Disciple et compagnon du Shayh. Meugla à `Ayn
Midi où son mausolée attire beaucoup de visiteurs. A sa mort le Shayh le fit remplacer par `Ali Harizim. Cf. Hij. 97 ; Bug.255.
V.

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21- Il (le Prophète) lui dit : "Laisse tous les maîtres:


"Je suis ton Educateur et ton meilleur Maître !"

22- Il ajoute : "Tu es mon héritier et mon bien aimé,


Et, sans conteste, mon vrai fils 1 "

23- L'Ouverture de notre Shayh, le pieux,


Eut lieu à la forteresse du bonheur d'Abû Samgûn.

24- Le prophète autorisa le Shayh à


Initier les hommes à la belle litanie,

25- Qui est la Prière sur l'Elu,


Le meilleur des hommes, ainsi qu'à l'"istigfar."

26- Puis, au début du siècle, il la lui compléta,


De la manière la plus parfaite, avec la "Haylala".

27- Ainsi les lumières de la droiture jaillirent sur lui


Comme apparurent les Secrets de l'agrément.

28- Il surpassa ainsi tous les gnostiques,


Du fait qu'il s'abreuvait à la Source de la Gnose.

Voir "MUNYA AL-MURID" ainsi que son commentaire


intitulé "BUGYA AL-MUSTAFID." ( 1 ) C'est en considérant ce que nous
venons de souligner que l'on saura que 1'Etat mystique de notre
Shayh et Intermédiaire auprès de Dieu, avant sa rencontre avec son
Aïeul (PSL), en vertu duquel il s'initia, rejeta, cumula ou
s'attacha aux maîtres, est fort différent de son Etat postérieur.
Qui consistait à prendre sans laisser, ni cumuler et ni s'attacher
aux maîtres.

- Cf. Bugya al-Mustafid, op. cit., p.I68-176.


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C'est par manque de discernement que la situation de la


"Tariqa at-Tijâniyya" demeure confuse dans l'esprit de certains
hommes, pour la simple raison qu'il (le Shayh) (Que Dieu l'agréé)
était devenu, après la Rencontre, le Porte-Parole de la Présence
(Hadra) al- Ahmadiyya. En effet, il ne parlait en quelque sujet que
ce fût, relativement aux conditions, aux prodiges, ou aux
garanties, qu'en fidèle interprète du Maitre des Créatures, qui le
renseignait de la "Présence al-Ahmadiyya", ainsi que l'a précisé le
Shayh lui-même (Que Dieu l'agréé). Voir les ouvrages de la
confrérie. Arguments ne sauraient être plus étayés que ceux qui y
sont développés.

L'auteur de la MUNYA précise :


"Tout ce qu'il dictait, c'était du Prophète
Qu'il interprétait littéralement, sans conteste."( 1 )

C'est en distinguant bien ces états ainsi décrits, que l'on se


sentira en paix et épargnera aux autres des peines inutiles.
Qu'on le comprenne ! Que DIEU nous oriente tous dans le droit
chemin !

Ainsi, le Shayh devait bâtir sa Voie sur les principes


précédents, c'est-à-dire les conditions citées plus haut et dont la
plus intransigeante est de ne jamais abandonner celle-ci après s'y
être affilié ou d'en cumuler la litanie avec une autre. Qui veut
connaître l'ensemble des conditions, doit consulter "Ar-Rimâh" ( 2 )

ou autre. Telle est la pratique suivie par le Shayh et ses califes


jusqu'à nos jours. Aussi, doit-on fuir celui qui apporte un
argument montrant qu'il est permis aux adeptes de notre Shayh
d'enfreindre ces règles de base, tel qu'on fuit un lion, en lui
disant :

1
- Cf. son commentaire Bugya al-Mustafid, op. cit., p.219.

2
- Cf. Rimait Hizb ar-Rahim, op. cit., volt, p.23I.
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73

Si tu veux le salut, tu dois avoir du respect pour des


principes émanant de la "Présence al-Ahmadiyya".

Toute la vérité est que notre Maître, Imâm et Intermédiaire


auprès de Dieu, n'a cessé, après avoir fréquenté différents maîtres
(Que Dieu nous fasse bénéficier de leurs bénédictions !) de faire
gravir et de gravir lui-même, les différents échelons jusqu'à ce
que la Providence le fasse accéder à la "Présence Intermédiaire",
qui lui demanda d'abandonner son "bâton de pèlerin" pour s'y fixer,
sans plus tourner les yeux vers les présences inférieures aux
occupants desquelles il ne doit plus rien, et qui fit de lui le
Médiateur entre celles-ci et celle qu'il occupe. Ainsi son Etat
mystique premier accéda à un autre niveau, qui recèle des choses
que l'on ne divulgue pas. Le Salut est dans la soumission.
Excellent est celui qui, faisant son éloge, a dit :

"Prends des dispositions sans plus te soucier de la famille.


Romps avec le cumul pour le singulier.

Ses lumières enlèvent du coeur toute obscurité.


Ses litanies protégeront l'adepte le jour de la Résurrection.

Cramponnez-vous-y, vous les aspirants 1


Aspirez à l'Accès dans les plus brefs délais !

Sacrifiez-vous par amour pour lui :


Vous triompherez dans l'adversité ou dans la fortune.

Je suis incapable de faire correctement ses éloges.


Mais peut on vider la mer à l'aide d'un seau ? "
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74

Notre maître Ash-Shâdili ( l ) dit dans son grand Hizb ( 2 ) :"

Celui qui récite notre "Hizb" a les mêmes droits et les mêmes
obligations que nous". Il en est de même de l'ensemble des
litanies( ahzâb) du Shayh. Retenez cela et réfléchissez-y !

- ABB AL-HASAN 'ALI B. 'ABD ALL41-1 ASH-SHÀDIL1 (1185 - 1258) : Fondateur de la confrérie shàdilite. Auteur des Litanies : *Hizb
ash-Shidili. Né à Gamin en Afrique. Hindis le fiqh et devint Soufi à Tunis. Habita Shidila, d'où son ethnique. Auteur de "Al-Hizb" ; "Ash-Sharh al-Jalil fi
Hasbûna al-Làh n'a lems al-Wakir, etc... Cf. Mm. 5/120 ; Muj. 7/137.

2
- Cf. Hizb ash-Shàdili, p.
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75

CHAPITRE TROIS

SUR LA DEFINITION DE L'EDUCATION SPIRITUELLE PAR LA "HIMMA",


QUI EST LA BASE ET LA MÉTHODE PAR LAQUELLE MUHAMMMAD (PSL) A EDUQUE
SES COMPAGNONS. AUSSI NOTRE EPOQUE, CARACTERISEE PAR LA
CORRUPTION, MERITE LE PLUS D'ADOPTER CETTE METHODE À CAUSE DE LA
GRAVITE DE L'HEURE.

Dans la conclusion de "QAWÂ c ID AT TASAWWUF" de notre maître


Zarrûq ( 1 ), notre maître AbO al-`Abbas al-Hadrami ( 2 ) a dit que
l'éducation spirituelle par "Istilâh" (Convention) n'existe plus.
on ne peut plus tirer profit que de l'éducation par la "Himma"
(Dessein) et du "Hâl" (Etat mystique). Conformez-vous alors au
CORAN et à la SUNNA sans plus ni moins. Il en est de même pour le
comportement à adopter vis-à-vis de Dieu, de l'âme et des hommes.

L'attitude à observer envers Dieu tourne autour de trois


points :
1 - S'acquitter des obligations ;
2 - Eviter les interdits ;
3 - S'en remettre aux décrets de Dieu.

Quant à l'attitude à prendre vis-à-vis de l'âme, elle consiste


aussi en trois points :

1 - Etre impartial ;
2 - Ne pas innocenter l'âme à tout prix ;
3 - Se prémunir contre ses travers dans l'acquisition ;
la cession, les propos, l'abord et la séparation.
Pour ce qui est des rapports à entretenir avec les hommes, il

1
- Sur Zerrilq, cf. supra, p.67, n.2

2
- ABH AL-cABBÂS AHMAD B. 'ABD AL-WRDIR B. 9.1QBA AL-HADRAM1 AL-MUAR1(.. 1490).
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76

s'articule autour de trois points :

1 - Leur donner ce qui leur est dû ;


2 - Se désintéresser de leurs biens ;
3 - Eviter de leur causer des ressentiments, sauf s'il
s'agit d'une vérité à dire ou à pratiquer obliga-
toirement."( 1 ) Fin de citation.

Dans la "Hâshiya" de Muhammad B. Qâsim al-Qâdiri, ( 2 )

relativement au passage où l'auteur de "AL-BURDA" a dit : ( 3 )

"Qu'est-ce qui repousse loin de moi ces ardeurs déchaînées..." 7,


il est dit que le vers fait allusion à deux avantages. Le premier
est qu'il est indispensable d'avoir un maître initiateur qui serait
savant et soufi réunissant les conditions que Al-Junayd a ( 4 )

évoquées lorsqu'il disait : "Nous n'avons pas reçu le soufisme par


des "On a dit", "Il a dit", par des polémiques ou disputes. Nous
l'avons reçu par le biais de la faim, de la veille, de
l'accomplissement continuel des oeuvres pies".

Ce maître est donc indispensable. Car l'âme peut souvent être


amenée à vouloir quelque chose qui cause sà perdition et dont il
faudrait la sauver par les soins d'un maître qui lui serait comme
un médecin. Le deuxième avantage est que ce maître se raréfie à
cette époque-ci, comme le laisse entendre l'interrogation
"Qu'est-ce qui repousse etc..?" jusqu'au passage où il dit : "Mon

1 - Cf. QinvIrid at-Tuawwuf de Ahmad Zarrûq ; rev. et torr. par Muhammad Zului an-Millas.
- Le Caire : Maktaba al-Kuliyyit al-Azhariyya, [s.d.], p.138.

2 - MUHAMMAD B. QAMM B. MUHAMMAD AL-QADIRI (1843 - 1913): Descendant de 'Abd al-Qadir Spécialiste en méthodologie
juridique. Habita Fez. Auteur d'ouvrages dont : Hishiya %là
Sharh ash-Shayh et-Tayyib Ibn Kirin Tawhid al-Murshid al-Muin" ; "Hishiya 'al* Sharh ash-Shayh
tamis %là ash-Shami'il". Cf. Mur 7/230 ; Muj. 11/119.

3
- Cf. al-Burda

4
- Sur Junayd, cf. supra, p.63, n.1
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77

maître 'Abd al Wahhâb ash-Sha'râni ( I


) a considéré dans son ouvrage
intitulé "MAWAZYN AL-QASYRYN" ( 2 ),
que ce maître n'existe plus.
En voici la teneur :

"Les voies d'initiation spirituelle qui conduisait à Dieu,


ainsi que les hommes, n'existent plus depuis longtemps. Maintenons-
nous dans le vestibule du Jugement dernier; En fait, nous voyons
des "Wall" initier et former des hommes jusqu'à leur mort, sans que
nul parmi ces derniers n'éclose après eux".

Il a aussi dit dans un autre passage de l'ouvrage : "La raison


pour laquelle les gnostiques cessent d'aspirer à la dignité de
Shayh et à assurer l'éducation des hommes à cette époque-ci, est
qu'ils sont témoins du foisonnement des épreuves qui s'abattent
nuit et jour sur les hommes en affectant leur coeur et leur âme.
Ils savent par ailleurs que la situation ne fait que régresser, à
tel point que si quelqu'un parmi les maîtres voulait imposer son
autorité à un disciple, il se révélerait impuissant à repousser
loin du disciple une quelconque difficulté. Il se pourrait même que
cette difficulté se retourne contre le. maître en guise de
sommation, à cause de son comportement. La situation est difficile
et elle ne cessera d'empirer jusqu'à l'avènement du Jugement
Dernier. On avait posé au célèbre érudit, le Cadi et Mufti de la
Communauté à Fez, mon maître Ibn Al-Qâsim B. An-Nueaym Que Dieu ( 3 ) (

l'ait en sa miséricorde !) une question :

- Sur un maître spirituel qui, pour des futilités, jure sur quelque
chose de prohibé en présence de ses disciples, qui, pensant faire

1
- ABD AL-WAHHAB B. AHMAD AL-FIANAMASH-SHAc RÂNI (1493 - 1565) Savant et mystique. Naquit à Qalqashand et mourut au Caire.
Grandit à Sigiya Abd Shen d'où il est originaire. Auteur de nombreux ouvrages dont : "Irshid aLTHibin iii Maritib al-sAmilin* ; - Manu*

al-Qudeiyya n Merda fat ;'Laird al-Minai. Cf. AIm. 4/332 ; Mij. 6/218.

2
— Cf. Mau/Siun al-Qiiiirin, vol.. p.
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• JI S.2 :

4.1.1e-eltS
78

partie des soufis, interprètent allégoriquement ses propos dans le


sens qu'il voudrait dire que les boissons spiritueuses lui sont
prohibées ;

- Sur un maître spirituel qui introduit dans sa bouche une bouchée


puis la sort pour la vendre à un ou deux dinars à ses disciples
qui, pensant être des soufis, interprètent allégoriquement ce qu'il
a accompli comme impossible à soumettre à une quelconque
consultation juridique [fatwà], et que cela lui est ainsi permis à
cause de l'amitié qui existe entre Dieu et lui.

- Sur un groupe de musulmans qui construiraient dans un quartier


musulman, une mosquée pour s'y adonner à des danses et des
extravagances tout en disant que cela constitue une bonne action
supplémentaire en faveur de l'Islam, la rencontre ayant pour objet
l'évocation et l'adoration de Dieu (Qu'Il soit exalté !)

Il répondit en disant :
"Tu m'as interrogé sur trois catégories de personnes que tu as
décrites comme ne faisant pas partie des hommes de DIEU ; qui sont
plutôt, comme dit `Ali ( 1 ) ( dont le visage est honoré par DIEU), des
brutes, une racaille qui suivent tout oiseau de mauvaise augure
(nâeiq) et que Satan a perdus et assujettis lorsqu'il les a trouvés
simples d'esprit, vides, aux dispositions naturelles déficientes et
dépourvus de raison. Il en grossit son parti, embellissant à leur
entendement le ridicule et les railleries dont la religion d'Allâh
fait l'objet. Ils se réunissent en société avec leur compagnon,
c'est-à-dire leur maitre, mandataire de Satan. Mais les oiseaux ne
forment une bande qu'avec leurs congénères. Tu as dit qu'ils
prétendent faire partie des soufis et qu'ils constituent la
racaille. En effet, les vrais soufis sont ceux qui ont assimilé

— CALI B. ABU TÂLIB (600-66» : Né à la Mecque, Compagnon, Cousin et gendre du Prophète. Un des premiers à embrasser l'Islam.
Quatrième Calife du Prophète. Participa aux batailles contre les Polytéistes (Badr. Uhud cet...) et conduisit celles dirigées contre les insurgés (siffin, Chameau,
NahrawM). Cf. Mm. 5/107 ; Sad. 2/337.
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79

véritablement les sciences de la religion et accomplissent dûment


les pratiques auxquelles les ont soumis les piliers fondamentaux de
l'Islam, qui, en plus de cela, se purifient intérieurement contre
toute altération et adorent sincèrement le Souverain Tout-Puissant.
Ainsi, ils allient la pureté extérieure et intérieure. Ces gens
dont il est question, montrent bien qu'ils sont des simples
d'esprit sans la moindre connaissance des fondements de la religion
et n'ont, en plus, aucune connaissance de la voie suivie par les
pieux Devanciers, celle que suivait notre maitre Muhammad et ses
Compagnons (Salut et paix sur eux !)

Le Prophète Muhammad (PSL) a bien dit : "Conformez-vous à ma


tradition et à celle des califes bien guidés qui viendront après
moi; Cramponnez-vous - y solidement. Méfiez-vous des pratiques
inventées. Toute invention est innovation ; toute innovation est
perdition" ( 1 ).

L'on sait bien que les pratiques de ces gens-là n'existaient


pas dans les premiers temps de l'Islam et que les Compagnons ne
l'ont jamais fait étant donné que le Prophète (PSL) a dit : "Mes
Compagnons sont aussi élevés que les étoiles du firmament. Si
quelqu'un avait même dépensé en or, dans la Voie de Dieu,
l'équivalent du poids du Mont Uhud, il ne saurait atteindre le
dixième de leur mérite" ). Quant au maitre et guide de la
( 2

première catégorie qui jure, comme tu dis, tel un prévaricateur, il


mérite, selon la loi islamique, une correction exemplaire. Le fait,
pour ses disciples, de l'approuver en interprétant son serment
d'une autre manière, relève d'une déviation certaine par rapport
aux principes de la religion. C'est une plaisanterie de mauvais
goût aux dépens de la religion islamique. Comme ils ressemblent aux
"Bâtinites", qui prétendent que la "SharPa" a un

1 - Hadt cité par : AM Diivald ct At-Tinnidi.

2 — Hadit cité par : Muslim et At-Tirmidi.


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sens externe et un sens interne ! Les grands maîtres les


considèrent comme des mécréants. Quant à la deuxième catégorie,
elle est moins dangereuse que la première. Je les considère
seulement comme des déchets de l'humanité dont le maître n'est
qu'un brigand qui, victime de l'infortune, tente par des
expédients, d'obtenir quelque chose des vanités de ce bas monde en
prenant au dépourvu les simples d'esprit, tel que tu l'as déjà
affirmé, pour les escroquer tout en niant que cela constitue
réellement une corruption. Il leur fait croire qu'on peut bien
obtenir les faveurs et le pardon de Dieu sans accomplir aucune
prière canonique, ni observer le jeûne ou adorer Dieu par l'une
quelconque des pratiques cultuelles. Et ils croient que cela est
vrai. Les uléma ont statué que ce que reçoit quelqu'un qui se dit
"wali" par pure imposture, est pure corruption. Et les excuses que
lui cherchent ses adeptes sont des preuves d'égarement, de
stupidité et de sottise. Dieu (Qu'Il soit exalté) a dit : "Ne vous
emparez pas mutuellement de vos biens par des procédés malhonnêtes"
( i ). Le Prophète (PSL) a interdit la dilapidation des biens. Si ces
gens-là avaient dépensé ces biens requis frauduleusement en
boissons spiritueuses ou en jeux de hasard, ce serait mieux pour
eux, car cela relèverait tout simplement d'un plaisir personnel et
satanique qu'ils savoureraient. Pour ce qui est de la troisième
catégorie, ces gens-là ne sont que des brigands irréductibles qui
méprisent l'ISLAM et ses adeptes et qui s'identifient au
"Samaritain" et ses acolytes dans leurs danses et extravagances
qu'ils utilisent comme moyen pour attirer les tout jeunes hommes
aux fins de s'adonner à l'homosexualité et d'escroquer l'argent des
autres.

- Coran : La Vache, v.I88


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81

Bref, ne soyons pas long. On trouve dans le "MI c YAR"n d'Al-


Wansharlshi( 2 ) , des réponses, au sujet de pareilles gens, qui me
dispensent de m'y étendre. L'obligation qui incombe aux dirigeants
des musulmans est d'aller à ces gens-là pour leur interdire ces
pratiques, en les exhortant et en leur rappelant les principes
fondamentaux de l'Islam et de la Sunna. S'ils s'amendent et
reviennent aux pratiques en vigueur chez l'ensemble des musulmans,
on les laisse tranquilles, sinon on les combat. "Si vous portez
assistance à Dieu, il vous assiste ). Que la paix de Dieu soit "( 3

avec vous !"

" Pour ce qui est des termes "hamaj" et de "ra ce", le


dictionnaire AL-MISBÂH" ) dit que "hamaj", étymologiquement,
( 4

désigne cette petite mouche ressemblant fort à un moustique et se


plaquant à la figure des bêtes...

Ayant vu la réponse, l'homme de Dieu a aussitôt écrit là-


dessus ce qui suit : "Louanges à Dieu. Salut et Paix sur notre
Maître Muhammad et sur sa Famille. La réponse qu'a rédigée le Mufti
est correcte. Mais plût à Dieu qu'il eût joint les représailles à
la réprimande. Car il est un homme qui détient du pouvoir eu égard
à ses fonctions de superviseur de juge, qui ne doit avoir aucune
pitié quand il s'agit de défendre l'Islam et ses institutions. S'il
est déjà établi qu'il y a effectivement hérésie et actes de
déviation, qui s'apparentent d'ailleurs à la mécréance et à
l'innovation, comme il le sait, s'en tenir seulement à des paroles

1
— Cf. Al-Mryir

2 ABBÀS AHMAD B. YAHYÂ B. MUHAMMAD AL-WANSHARISI AT-TILIMSÂNÎ (1430-1508) : Jurisconsulte malékite ayant
- ABE AL- e
étudie auprès des savants de Tlemcen, notamment Abd `Abd Allah Muhammad B. al-`Abbas. Sa maison ayant été investie et saisie sur ordre du Sultan Abd Tibit
az-Zayyit pour une grief qui l'opposait à lui, il se réfugia à FEZ où il s'installa et mourut. Auteur de : 'Al-Mfyair 'an Faiiwi `Ulmit'lfriqiyya wa-l-
M-Qawild". Parmi ses éminents disciples, son fils 'Abd al-Wthib al-Wansharisi, Cadi et Mufti de FEZ. Cf. Mm. ; 1/256.
Andalus wa Bilid al-Magrib" ; 8

3
- Coran Muhammad, v.8

4
— Cf. Al-Misbah
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82

prolixes non suivies d'actes, ne saurait être une action efficace.


Il n'a donc qu'à consentir des efforts pour passer aux actes et à
leur infliger une sévère correction. Puisse Dieu faire disparaître
de telles gens et leurs semblables de la Terre ! Que Dieu nous
accorde la paix ! De la part de 'Abd ar-Rahmân B. Muhammad al-Fâsî
( 1 ) ( Que Dieu le récompense).

Quelqu'un parmi eux m'a fait savoir qu'un disciple du "Wall"


et pieux Sidi `Abd al-Qâdir al-FAsi ) avait demandé à celui-ci de ( 2

l'autoriser à bâtir sa "zâwiya" personnelle.

Le "Wall" se rendit au mausolée du "Wall", notre maître Idris


(Que Dieu nous fasse bénéficier de sa "baraka" !) pour une visite
spirituelle, avec le dessein que Dieu lui y inspirerait des raisons
d'autoriser ou non la construction de la dite "zâwiya". Par la
suite, le voyant en songe, il lui dit : Les "zâwiya" sont
nombreuses et les maîtres, rares." Aussi s'abstient-il de
construire une "zâwiya".

Mais le point de vue à adopter est celui consigné dans "AL-


IBRÎZ" et qui se résume comme suit : "Un jurisconsulte avait
interrogé le "Wall", notre maître `Abd aL- 4 Aziz ad-Dabbâg( 3 ) sur les
propos du "Wall" et pieux Sidi Zarrûq Que Dieu l'agrée) : ( 4 ) (

"L'éducation par la convention n'existe plus. Il ne reste plus que

- CARD AR-RAHMAN B. MUHAMMAD B. YOSUF AL-QASR7 AL-FASi (1564-1626) : Jurisconsulte versé dans la lexicologie. la
méthodologie juridique et le Hadil. Auteur de : "Hishiys esti al-Ruh:tri" ; "Hishiya 'ail al-latilayn". Mourut à FEZ. Abd Zayd b. 'Abd al-Qidir lui a consacré
un ouvrage intitulé : "Al Butin fi Abbe« Sidi 'Abd ai-Ft:Amin". Cf. Atm. 4/82 ; 5/145.

2
- Sur 'Abd al-Qirdir al-Firsi, cf. supra, p. ,n.

3 — ABU FARIS 'ABD AL-AZ1Z B. MAS`UD AD-DABBAG (1684-1720) : Soufi descendant des chérifs hasanites. Naquit et mourut à Fcz.
Fut illettré : ne lisant pas, n'écrivant pas. On lui attribue des prodige. C'est à partir de ses Sentences qu'Ahmad B. al-Mûbiralc al-Lamati a composé son ouvrage
intitulé : "Al-lbtiz min Kali Sidi 'Abd 81"AS. Cf. Muj. 5/262.

4
- Sur Zarniq, cf. supra, p.67, n.2
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83

l'éducation par le Dessein (Himma) et l'Etat (Hâl). Conformez-vous


donc au CORAN et à la Sunna sans plus ni moins. Il répondit que
l'objectif de l'éducation est de purifier l'âme de ses travers
dissipant les ténèbres qui l'environnent. Cette purification se
fait tantôt par les soins de Dieu sans intermédiaire, comme ce fut
le cas des trois premières générations qui suivirent Muhammad
(PSL). Tantôt, elle se fait par le truchement d'un maître confirmé,
comme ce fut le cas après les trois premières générations. Le
maitre faisait entrer le disciple en retraite spirituelle, lui
faisait invoquer Dieu et lui demandait d'être frugal. Ces consignes
observées, tout l'esprit du disciple demeurait tourné vers Dieu et
vers Son Envoyé. Ainsi fut la situation jusqu'au jour où la vérité
et l'imposture se mêlèrent et que la lumière et les ténèbres se
confondirent. Conséquemment, des hommes incompétents se mettent à
éduquer ceux qui les sollicitent en leur faisant entrer en retraite
spirituelle et en leur inculquant des noms à réciter dans un
mauvais dessein et selon des objectifs contraires à la vérité
(haqq). Il arrive même qu'ils y ajoutent des formules et des trucs
leur assurant le service des esprits, propres à les exposer
progressivement à la réplique imprévue de Dieu (makr Allah). De
telles pratiques étaient courantes à l'époque où vivait le maître
Zarrilq et à l'époque où vivaient ses propres maîtres. Aussi
( I )

leur apparaissait - il nécessaire d'initier les hommes, avec désin-


téressement et pour l'amour de Dieu et de son Envoyé, à se
conformer au CORAN et à la SUNNA. Cela par mesure de sauvegarde des
hommes pouvant être portés à suivre les partisans du faux au lieu
de suivre la vraie éducation. De fait, la lumière du Prophète
restera à jamais, sa faveur restera totale et sa bénédiction,
générale jusqu'au Jour du Jugement"( 2 ). Fin de citation.
Ainsi, comme des hommes incompétents s'érigeaient en maîtres
pour éduquer les gens, d'autres hommes, à l'époque actuelle,

- Sur Zarrûq, cf. supra, p.67, 0.2

2 - Cf. AL-Ibriz d'Ibn al-Mubirak. - Le Cairo : Maffia'. Muluunmacl Subayh, (adj, p.207-208.
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84

s'érigent en éducateurs, en donnant le "Wird" alors qu'on sait que


les conditions que doit réunir l'initiateur, tel qu'il ressort des
propos de l'homme de Dieu Al-Fâsi dans l'une de ses "Réponses" ( 1 ),

( 2 ) , consistent à se conformer à la "SUNNA" du Prophète (PSL) en


renonçant au monde et au prestige. Il a même laissé entendre que
celui qui ne peut pas se conformer à la SUNNA du Prophète Muhammad
(PSL) et ne renonce pas au monde et au prestige n'est même pas apte
à être un bon disciple. Et s'il ne peut pas être un bon disciple,
il ne pourra pas être un initiateur (Muqaddam) pour les initier au
Wird. Tels sont ses propos en substance.
t La conformation à la "SUNNA" est la règle sur laquelle doit se
fonder le fidèle ; et le renoncement au monde, et à tout ce qui lui
ressemble, tel que le prestige et l'amour de la préséance, en est
le fondement. Et celui dont tels ne sont pas les objectifs alors
qu'il aspire à un tel dessein, n'est qu'un imposteur, un menteur.
Le vrai soufi ("facer") est celui qui dépasse les hommes par la
grandeur de l'âme et par la droiture et qui a perçu la quintessence
de la religion, en plus de ce qu'en sait le commun des mortels. De
fait, les "uléma littéralistes", font figure de profanes par
rapport à lui, eu égard aux connaissances spirituelles intimes que
le soufi confirmé a reçues de Dieu en ce moment-là. Citation
abrégée.
Le motuladunin, qui fait référence au mot "ladun", signifie
une connaissance innée qui surgit dans l'âme. Al Gazâli( 3 ) a dit
que

- Sur al-Pisi cf. infra, pR5, n.4

2
- Cf. AI-Ajwiba al-Fleiyys, p.

3 - ABÛ HÂMID MUHAMMAD B. MIJHAMMAD AL-0And (1058-1111): Jurisconsulte, Philosophe,


mystique. Eut d'abord pour maitre, Muhammad sr-Ridaani, un ami mystique de son père. Fut suas!
élève d'Ab6 al-Qàsim a4lahnilli (...- 1084) en fiqh et •Abd al-luwayni (...
en théologie. Jurisconsulte Shifrite et recteur de la Nizimiyya, il dut abandonner fonctions,
famille et biens à la suite d'une crise de conscience religieuse provoquée par k foisonnement des
systèmes philosophique, théologique et mystique existant à son époque, et entreprit l'étude et
l'analyse des ces différents systèmes en vue de démontrer ka limites de la raison, Il élabora on
système de pensée basé sur k doute méthodique, et développé dans : «Mseguid al-FalLife;
Munqid min ad-Datil" ; -Al-Mustasfir, etc... Parmi ses adversaires Ibn Ruslid qui réfutera ses
thèses dans “Tahifut at-Tahifut. Né et mort à TABRAN. Voyagea au Naysiblir, à Bagdad, au Hedjaz,
etc. Auteur, entre autres, de : "Ihyi' MC« ad-Die, "Tahtfut al-Faltiff ,etc. Cf. Alm. 7t247 ; Muj. 11/266.

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85

le maître `Ali Que Dieu l'honore) a dit : "Si l'on m'installait


( I ) (

un coussin, je rendrais la justice entre les gens de la "Thora", en


me fondant sur la "Thora", et je ferais autant, en me fondant sur
l'Evangile, entre ceux qui s'en réclament, et je ferais, à partir
de la lettre "Bâ" de "Bismi-l-lah", le chargement de soixante-dix
chameaux."

Puis Al-Gazali ( 2
) de dire : "L'on sait que c'est de Dieu que
`Ali B. Abel Tâlib ( 3 ) (
Que Dieu l'honore !) a reçu cette forme de
connaissance, et non d'un enseignement dispensé par un homme". Fin
de citation.

Se montrant sévère envers lui-même, comme c'est la tradition


chez les hommes vertueux, 'Abd al-Qadir al-Fasi ) a admirablement ( 4

dit dans ses "Réponses" après avoir rappelé que l'une des
( 5 ),

charges des maîtres consiste à veiller à l'accomplissement dans


l'ordre des obligations à faire ou à dire : "Le serviteur humble,
misérable et indigent ne fait pas encore partie de ceux qui osent
s'engager dans ces sentiers. Qu'il nous suffise de fraterniser dans
l'amour de Dieu, dans la sympathie et l'amitié, dont nous espérons
tirer bénéfices le Jour du Jugement. Elles ont une réelle
importance en Islam où, comme nul ne l'ignore, elles occupent une

- Sur 'Ali cf. supra, p., n.

2
- Sur Al-Gazilli cf. supra, p.84, n.3

3
- Sur 'Ali cf. supra, p.78, n.1

4 Fitst AL-MALLICI (1599-1680) L' un des


-e ABD AL-QADIR B. CALI B. YUSUF B. MUHAMMAD AL-MM:MAI:a AL
grands maîtres à son époque. Naquit et grandit à "Al-Qasi. S'installa à Pet, en l'an 1616. Y mourut; N'a
pas laissé d'écrits. L'un de ses adeptes • rassemblé les réponses qu'il donnait sur les questions qu'on
fuhfa dAkibir bi Manigib ash- Shayh 'Abd al-Qàdir'. Cf. AIm. 4/166 ; Muj. 5/295.
lui posait. Son fils composa sur lui un ouvrage biographique intitulé : —

5
- Cf. Al-Ajwiba al-Fisiyya
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86
place prépondérante. Et Dieu assure au fidèle une récompense pour
ses bonnes intentions tout comme I1 le traite selon ses pensées les
plus intimes.

L'ordre d'accomplissement des obligations établi par les


maîtres, suffit lorsqu'il est conforme avec le point de vue des
tenants de la Sharrâ. C'est le sens que prennent les propos du
Prophète Muhammad (PSL) : "Imposez-vous des obligations selon vos
possibilités. J'en jure par Dieu que vous n'entamerez pas la
patience de Dieu, à moins que vous n'entamiez la vôtre. Et l'oeuvre
continue est celle que Dieu approuve le plus, même si elle n'est
pas substantielle"( 1 ). L'oeuvre sincère provenant du coeur d'un
dévot n'est pas insignifiante, tout comme celle qui provient du
coeur d'un homme intéressé n'est jamais significative.

Pour être sincère, une oeuvre doit être accomplie pour Dieu et
non pour soi. C'est pourquoi une oeuvre qui ne se conforme pas à la
Sharica est un effort mutilé. L'on a dit : "Celui qui te prescrit
une action te cause de la peine, mais celui qui te guide vers Dieu
veut sûrement ton intérêt." Cité in extenso. Il est dit dans "AL-
HIKAM" ) d'Ibn cAtâ'Allâh (') : "Qui te guide vers le bas monde
( 2

te dupe. Qui te prescrit une action te cause de la peine. Qui te


guide vers Dieu veut ton intérêt". Fin de citation. Je dis donc que
la voie de l'équité et du salut consiste, à adopter son point de
vue (Que Dieu l'agrée) sur la fraternité, étant entendu qu'il est
difficile, de nos jours, de remplir les conditions d'être maître.
Puisse Dieu nous accorder droiture, inspiration et facilité dans
l'action". Fin de citation.

- Hadit cité par Al-Buhiri, Muslim et Ibn eliija.

2
Cf. Ali-Bk/un

3
- TN AD-DIN ABU AL-FADL AHMAD B. MUHAMMAD B. `ABD AL-KARIM IBN `ATiVALLÂH AL-1SKANDARI (...-1309) : Mystique
et savant shidilite. Il fut originaire d'Alexandrie et un adversaire irréductible d'Ibn at-Taymiyya. II eut comme maitre en mystique Abt1-1"Abbis Ahmad al-Murai,
qu'il accusa d'avoir attaqué Ibn AISArabi. Ce qui lui valut d'être arrêté et mis en prison. Il mourut au Caire. Auteur entre autres. de : Al-Hikam
; "Tij al-`Aria", etc. Cf. Mn. 1/213.
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87
Dans la "Hâshiya ) de Sidi Gunnûn sur le "MUWATTA" de
( I
( 2 )

l'Imâm Mâlik et aussi dans le "JAMI c AL-MI cVAR"


( 3 ),

), dans une ( 4

réponse d'Abû al-cAbbâs al-Qabbâb Que Dieu l'ait en Sa ( 5 ) (

Miséricorde), il est textuellement dit : "Il est fort étrange de


voir quelqu'un finir sa vie dans des investigations relatives aux
Stations (Maqâmât) et aux Fondements avant de tenter de s'acquitter
des dettes d'ordre pécunier ou matériel qui pèsent sur ses épaules,
et avant de chercher avec détermination à savoir quelles sont ses
strictes obligations religieuses qui consistent à ne s'engager à
faire ou à dire quoi que ce soit avant de savoir ce que Dieu en
prescrit. Savoir d'abord ses obligations religieuses est une
condition essentielle faisant l'unanimité des docteurs de la loi.
En s'occupant pleinement de ses premiers devoirs, le fidèle
n'aurait pas de temps à consacrer à quelqu'un d'autre.

En connaissant ses devoirs, il s'astreint à les remplir


obligatoirement, à se garder de tout intérêt, tant en ce qui
concerne la foi, la conscience morale, dans l'action, dans le repos
et en toute circonstance, qu'en ce qui concerne le contrôle, à tout
instant de chacun de ses membres organiques qu'il doit soumettre à
l'accomplissement des devoirs, en les éloignant de tout ce qui est
interdit. Il doit s'introspecter matin et soir, contrôler tout ce
qui émane de lui à tout moment, renouveler continuellement sa

1
— Cf. At-Teliq al-Fitik min Muwatta' Milik

2
— ABU 'ABD ALLAH AL-HÀJJ MUHAMMAD B. AL-HÀJJ AL-MADANI B.
CALicABD ALLAH GANNIUN (..A 885): Jurisconsulte,
érudit et subtile. Naquit à FEZ. Se forma auprès des grands maîtres de son époque tels que Mulity Idris al-Walid AFIriqi, Ahmad b. Muhammad al-Mamisi,
etc... Rénovateur par excellence des sciences religieuses au Maroc. Censeur des moeurs : ne ménageant pas de ses critiques, ni princes, ni gouverneurs.
Ce qui
lui valut d'Elfe arrêté et jeté en prison. Fut sévère 1 l'égard d'une certaine (orme de soufisme. Auteur de nombreux ouvrages dont : *An-NawgziF ; "At-Ttliq
al-Fgulc min Muwatta' Malik* ; “Llishiya Sli Muhtagar ar-Rizi". Cf. Nub. 1/297.

3
— Sur Mâlik, cf. supra, p., n.

4
— Cf. Jim? al-Mi'ykr

$
— ABU AL- cABBÀS AHMAD B. QASIM AL-QABBÀFJ (1224-13
fatwi. Auteur 77) : Jurisconsulte malékite et Cadi. Né el mon à Fez, où il émettait des
eur de : “Sharh Qaweid 'Vie et de nombreuses fatwg que Al-Wansharishi s citées. Cf.
Nub 1/205 ; Muj. 2/49.
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88

repentance, demander toujours rémission des fautes qu'il a pu


commettre par inadvertance, carence ou négligence. Au matin et au
soir, il doit se demander où trouver son pain quotidien. Quand
quelque chose le distrait un moment dans sa prière, il doit, à
l'exemple des hommes pieux, s'en défaire à l'instant, même s'il
s'agissait d'une affaire valant une cinquantaine de mille. C'est là
certes une allusion à cette discipline qu'on doit pratiquer.
Je ne vois pas comment un homme qui s'y adonne sérieusement,
pourrait avoir du loisir de s'occuper d'autres choses. Un jour, je
me suis rendu chez le maître, le pieux Abû al-cAbbas B. lishir ( I )

pour lui rendre visite et recueillir sa bénédiction. Je n'ai jamais


rencontré un homme comme lui dans le domaine dont nous venons de
parler. Il était extraordinaire et avait atteint, dans ce domaine,
les plus hauts sommets. Sortant de chez lui à ma rencontre, il me
dit en substance qu'il était très pris pour pouvoir recevoir des
gens.

Il m'a aussi dit de ne pas entendre par là que ce sont les


pratiques cultuelles surrérogatoires qui l'occupaient ainsi, mais
qu'il était seulement pris par les seules pratiques cultuelles
obligatoires. Or, comme on le constatait, il avait effectivement
rompu toutes les relations qui ne pouvaient que lui causer des
peines. Alors, quel est notre sort à nous ? (Puisse Dieu nous
traiter avec bienveillance !) Mais nous serions certainement perdus
si Dieu (Qu'Il soit glorifié et exalté) ne nous pardonne pas. Et
n'eût été l'espoir placé en Dieu, aucune âme ne serait en paix."

Il poursuit en disant : "Peut-être, ceci et d'autres choses


analogues constituent la raison pour laquelle le maître, le savant,

1
— ABU AL- cABBÀS AHMAD B. cLIMAR B. MUHAMMAD B. CÂSHIR (...-1363) : Un des saints et ascètes les plus célèbres au Maghreb.
Esprit fort versé dans les sciences. Originaire d'Andalousie. Arriva au Maroc, se fixa à Salé y mourut. Liait ad-Din al-Natif considére la visite qu'il lui • faite
comme une faveur exceptionnelle. Abd al-"Abbis al-Hifi, un des savants de Salé, lui a consacré une biographie intitulée "Tuhfa az-Zeir fi Managib ash-Shayh
Ibn ciSshir" qui demeure encore manuscrite. Cf. AIm. 1/180.
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le pieux, le très célèbre, l'éminent Abia Muhammad al-Fishtâlî, (')

qu'on soupçonnait dans cette région, à l'époque où il vivait, avoir


accédé au grade de "Wall", en plus de la droiture qu'on lui
connaissait et de ce qu'on racontait publiquement concernant ses
prodiges et sa parfaite maîtrise des sciences religieuses, et
notamment des privilèges dont il jouissait en matière de soufisme,
disait, selon ce qu'à transmis quelqu'un digne de confiance, à tout
homme qui voulait se repentir sous sa direction : "Tu dois aller
voir le jurisconsulte Abû Muhammad Sâlih" ). La repentance ( 2

(Tawba) ainsi que les conditions de sa validité, faisant l'unani-


mité ou l'objet de divergence, se trouve en effet consignées dans
les ouvrages du jurisconsulte. Et tu pourras approfondir auprès
d'un autre maître ce qui est au-delà de la repentance, car au-delà,
il y a un objectif que l'on n'atteint pas, et un chemin redoutable,
difficile et peu sûr. Ceux qui l'empruntent ou qui y servent de
guides sont peu nombreux. Il est donc plus convenable et plus sûr,
pour le repentant, de se limiter à ce qui se trouve auprès des
jurisconsultes littéralistes.
Disons qu'aujourd'hui, il n'est même plus permis du tout de
vouloir chercher un maitre pour s'engager dans la voie des soufis.
Car ils se limitent aux aspects secondaires (furia` ) de cette
discipline en négligeant ses conditions de validité". Fin de
citation. Dans le livre intitulé "Istiqsâ" li-Ahbâr Duwal al-Magrib
al-Aqsà" du maitre Ahmad B. Hâlid an-NAsiri as-Salâwî il est ( 3 ),

dit : " 'Abd al-Mûmin B. `Ali ( 4 ), ainsi que ses enfants après lui,

— Sur Abd Muhammad al-Fisi, cf. supra, p., n.

2
- Abû Muhammad Silih B. Muhammad al-Pisi (...-1258) : Savant, homme de vertu et jurisconsulte malékine d'origine maghrébine. Parmi ses
maîtres A811 Madayn et lbn Baabkuwil. Il est auteur de célèbres ouvragea en fiqh. Cf. Nur. 185.

3
- SHIFIAB AD-IHN AHMAD B. HÂLID B. HAMMÂD B. MUHAMMAD AN-NÂSIRI AD-DARI AS-SALÂWI (1835-1897) Historien d
chercheur. Naquit et mourut à &BE (Extrême Maghreb). Auteur de:
"Istiqd B Ahbir Duwal al-Magrib al-Aqsii" ; "Zuhr al-Afnin fi Sharh Qasida lbn al-Wannin. Cf. Muj. 1/214.

4
- ABU MUHAMMAD 'ABD AL-MUMIN B. 'ALI B. MAHLUF B. YAI.A AL-KCIMI(1094 - 1163) : Fondateur de la Dynastie des
Almohades au Maghreb, Tunis U en Ifriqiya. Naquit à Tijirt au Maroc (près de Tlemcen). Mourut à Rabat-Salé. Cf. Afin. 4/319.
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interdisaient aux gens tout conformisme en ce qui concerne les cas
d'espèces (furtY). Ils amènent les guides à se conformer, pour ce
qui est des lois islamiques, au CORAN et à la SUNNA, directement
par voie d'"ijtihad" absolu, et firent l'autodafé d'un certain
nombre d'ouvrages nouvellement composés traitant des cas d'espèces
(furT). Une telle attitude a suscité, à l'époque, l'approbation de
certains docteurs de la loi.
11
Plus loin, il (Ahmad B. Hâlid) dit: "Post-scriptum" : "Il
(')

est apparu dans les pays du Maghreb, comme ailleurs, depuis


longtemps, surtout au dixième siècle de l'Hégire et après, une
répugnante innovation : un groupe de la masse, composé d'adeptes
d'un maître de leur époque ou de l'époque antérieure ou de quelque
autre maître, parmi ceux que l'on soupçonne de sainteté (wilaya) et
de pouvoirs spirituels, à qui ils manifestent une grande estime et
des égards sans limites, s'attachent à ses services, aux fins de se
rapprocher outre mesure de lui ou d'un autre maître, de manière si
excessive qu'il fasse jour dans l'imagination des ignorants parmi
eux, que leur maitre est au dessus de tous les autres maîtres ou de
la plupart d'eux, eu égard au rang qu'ils occuperaient auprès de
Dieu (Qu'Il soit exalté). C'est ainsi qu'ils disent "Nous sommes
les adeptes d'un tel maître et les serviteurs de telle maison. Ils
le font continuellement, d'une génération à l'autre, en invoquant
son nom, sollicitant son secours à tout propos. Confrontés
réellement à des problèmes, ils recourent à lui, persuadés que le
fait de compter sur lui,ne peut leur être que profitable, tout
autant que s'en détourner ne peut qu'entraîner le contraire.
Ils ne devraient pourtant pas perdre de vue que le bienfait
comme le préjudice ne relèvent que de Dieu. Parle-leur ou invite-
les auprès d'un maître, ils se sauvent tels des bêtes prises de
panique, sans prendre la peine de chercher à savoir s'il mérite ou
non l'honneur qu'on lui fait. Il résulte de telles pratiques, un
chauvinisme religieux qui est justement à l'origine de l'éclatement

1
— Sur Ahmad B. Hifi& cf. supra, p.89, n.3
1.
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de la Communauté islamique en factions rivales, chaque ville et
village comptant plusieurs ordres confrériques différents. Ce
phénomène était inconnu chez les Anciens de la Umma, lesquels
demeurent des modèles exemplaires pour les générations
postérieures. Or la mission de l'Islam ne s'accomplit que dans la
parfaite union des corps et des coeurs et dans un commun vouloir.
Dieu (Qu'Il soit exalté) n'a t-Il pas dit aux Gens du Livre :
"Adoptons une formule valable pour nous et pour vous : elle
implique que nous n'adorons que Dieu" jusqu'à la fin du
( I ),

verset. Il dénonçait ainsi les hommes ayant créé des divisions dans
leurs religions et qui ont fini par ne plus appartenir qu'à des
tendances.

Il doit s'agir donc pour ceux qui jouissent de certains


privilèges en matière de religion, d'être aux yeux de l'homme
averti et circonspect, en tout ce qui a trait à sa religion, à même
de se traiter réciproquement d'égal à égal, tels les dents d'un
peigne, afin que celui-ci puisse les aimer pour l'amour de Dieu et
en Dieu, et solliciter leur intercession auprès de Dieu, en
demandant à Dieu de l'honorer comme il les a honorés, en leur
accordant faveurs, rectitude et dévotion. Qu'il leur voue donc un
amour conforme aux normes de la Sharra, non point un amour fondé
sur du partisanisme. Il doit se comporter courtoisement avec eux.
Qu'il se garde de comparer leurs mérites respectifs en se fondant
sur la fantaisie ou sur de simples conjectures. Car, un tel
discernement suppose la connaissance de leur sort auprès de Dieu,
ce qui nous est totalement caché. En prise avec quelque problème à
résoudre, il doit recourir à Dieu, qui reste Celui qui l'avait créé
et qui subvient à ses besoins, tout en comptant pour ce faire, sur
l'intercession du Prophète, qui l'a déjà mis sur le chemin de la
Foi, et sur celle de l'Elite de la communauté, qui sont pour nous
des Pères spirituels.

- Coran : Famille d' Inmin, v.64


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Tout ce que l'on demande au serviteur de Dieu, c'est de se
tourner résolument,en tout ce qui concerne ses propres affaires,
vers Dieu, dont il doit attendre exclusivement leur
solution,
n'espérant en nul autre que Lui, à moins que ce soit sous forme de
supplication (tawassul) et de l'intercession évoquée plus haut.
C'est dans ce sens qu'il faut comprendre l'essence du "TawhId"
(monothéisme intransigeant) que Dieu a chargé Muhammad (PSL)
de
transmettre aux hommes et auquel il les a, en fait, invités, et
pour lequel il a combattu. Hormis ceci, toute autre attitude prend
figure de polythéisme et constitue un rejet du Message qu'il a
transmis.
"Telle est la suprême vérité. Il n'y a point de divinité
excepté Dieu" C),
jusqu'à la fin du verset". S'enfonçant dans leur
égarement, ces cliques finissent, chacun pour son compte, par se
réunir en des heures précises, dans un lieu particulier ou non,
pour s'adonner à leur pratique innovatrice appelée "Hadra"
(Présence), où l'on trouve tout ce que l'on veut tels que des
cuvettes, des flûtes, des tambourins, des chants, de la danse, des
trépignements et dévoilement.

Il s'y ajoute même souvent l'emploi du feu qu'ils parviennent


à allumer par un tour de passe-passe qu'ils appellent prodige. A
ces
pratiques, ils consacrent un temps assez long et laissent
volontiers passer une à deux prières canoniques, tout en entendant
l'appel à la prière. Plongés dans leur égarement aveugle, ils ne
font même plus attention à rien, n'ayant rien trouvé de mal à ce
qu'ils font : ils sont d'ailleurs souvent même convaincus que ce
qu'ils sont en train de faire est l'une des meilleures dévotions
vouées à Dieu, dont la grandeur est au dessus de tels égarements.
L'on ne trouve d'ailleurs souvent dans ces congrégations
sataniques :

- Coran : Famille d'hnrin, v.62


114

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- que des gens qui, au paroxysme de la grossièreté et de
l'ignorance, ne
savent réciter qu'imparfaitement la "Fâtiha", à
fortiori d'autres sourates, et qui ne savent que faire des prières
canoniques qu'ils laissent passer toute leur vie ;

- et des gens du même acabit parmi les "aliénés mentaux." Combien


ces
libertins ont-ils besoin de censeurs capables de réduire en eux
ce fatras d'énormités et
d'obscurantisme ancré ! Et le pire est que
c'est dans les mosquées qu'ils s'adonnent le plus souvent à cette
séance (hadra). Ils construisent une "zâwiya" au nom de leur maître
spirituel et la
prennent pour oratoire, dotée d'une niche et d'un
minaret, etc... Puis fréquentée par ceux-là, qui y déversent les
innovations abominables que voilà. Combien de fois avons-nous vu
dans les oratoires, des luths, des guitares et des flûtes de
l'espèce la plus grossière !

Il est aussi de leurs innovations les plus répugnantes


d'assimiler les mausolées de leurs maîtres à la Maison Sacrée de
Dieu, en leur
confectionnant des voiles, en leur délimitant des
périmètres sacrés censés mettre en sécurité tout criminel qui y
pénètre, en y conduisant des victimes à la manière des oblations
que l'on conduit à "Muna", et en organisant des commémorations
annuelles. Pourtant de telles pratiques ne sont légales, et partant
valables, qu'autour de la Kaaba. Ce qui se passe à l'occasion de
ces commémorations, et surtout celles que l'on organise dans les
campagnes et qui reflètent si bien les comportements les plus vils
et les déréglementa les plus patents, tels que la promiscuité entre
les hommes et les femmes, qui, elles,exhibent leurs corps dans
l'absence de toute pudeur, ce qui dénote une permissivité totale et
s'apparente aux oeuvres honnies du peuple de Noé, au plus fort de
leur égarement. Cela, dis-je, suffit pour obstruer les oreilles.
Et il n'y a personne pour dénoncer ou changer cet état de
fait, ni pour exprimer son indignation au nom de la religion. Et
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pourtant l'on réagit bien quand l'honneur de la famille est atteint
ou menacé. La vraie religion, elle, n'existe pas donc chez ces
gens-là. Aussi, auprès de "Dieu, à qui nous appartenons et vers qui
nous retournerons,"( 1 ) nous nous plaignons du sort ainsi fait à la
religion et de l'indifférence ainsi manifestée par les adeptes à
son égard. Mon Dieu ! Pauvres Musulmans ! Ils sont vraiment à
plaindre, face à cette racaille qui s'est complétement dépouillée
de toute dignité, de toute pudeur, de toute jalousie en faveur
de
leur religion, de toute raison, de toute valeur religieuse. Et ils
[les musulmans] ne possèdent ni la finesse de satan, ni l'instinct
de l'animal inoffensif, encore moins la fierté de la bête fauve
pour pouvoir défendre la cause de leur religion et leur dignité de
musulmans. Il est en outre de ce qui dénote leur ignorance notoire,
le fait de lier le nom de Dieu - (Qu'Il soit exalté !) - à celui
d'un "wali", dans certaines circonstances, telles qu'au moment de
prononcer un serment ou de solliciter la bienveillance de quelqu'un
ou quelque chose de ce genre. Quand ils prononcent un serment, ils
disent : "j'en jure par la grandeur de Dieu et par celle de mon
maître un Tel". Voulant être crus sur parole, ils disent par
exemple : "Je suis bien venu te voir, Dieu est mon maître un tel
m'en sont témoins !" Et sollicitant la générosité de quelqu'un, ils
disent: "Quelle âme charitable me fera l'aumône pour l'amour de
Dieu et de celui de mon maître un Tel !". Ainsi les entend-on
associer le Nom divin à celui du Maître par le truchement de ce
"et" qui traduit bien une certaine communauté et une parfaite
égalité entre Dieu et son serviteur, dans des circonstances où,
justement, l'Envoyé d'Allah fait obligation de s'en tenir
strictement au seul Nom de Dieu (Qu'Il soit exalté !) Une telle
attitude dénote un polythéisme notoire.
Ajoute encore à leurs pratiques les plus mauvaises et qui ne
demandent qu'à être supprimées, ce rassemblement annuel qu'ils
organisent pour célèbrer, le même jour, disent-ils,la Station

1
- Coran : La Vache, v.I56
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95
d'Arafat, au mausolée du maître 'Abd as-Salâm B. Mashish
(Que ( )

Dieu l'agrée !) et qu'ils appellent le "Pèlerinage du pauvre".


Considère cette grossièreté que ces simples d'esprit ont créée de
toutes pièces. Ils ont eu aussi l'audace d'appeler
leurs
innovations "Hadra", l'assimilant à la "Hadra" (Présence) de Dieu,
comme dans la pure tradition et selon la terminologie des sommités
de la Gnose dont parle l'Epître (2) d'al -
Qushayri ). ( 3

Usant ainsi de ce vocable, ces satans font illusion qu'au


moment où ils s'adonnent à cette innovation, ils sont de plain-pied
dans la "Hadra de Dieu" (Qu'Il soit exalté 1) Et ils vont jusqu'à
considérer leur folie, leurs trépignements et la cacophonie émise
par leurs tambours et leurs flûtes, comme moyen d'accès à l'Etat
mystique (Hâl), par assimilation au "Hâl" qui submerge le "Sâlik"
(l'Itinérant) cheminant vers l'étape ultime en passant par les
différentes Stations de la Gnose, dans l'ascension mystique vers
Dieu (Qu'Il soit exalté !) Une telle prétention (j'en jure par
Dieu!) est certainement la plus grossière des déviations et la plus
horrible des ignorances. Il y en a aussi d'autres qui sont si
manifestes que, connues de tous et de partout, il est inutile de
les rapporter ici.
Et ce que nous venons de souligner ne signifie pas, d'autre
part, que nous dénigrons les "Wall" de Dieu et ceux parmi eux qui
détiennent certaines faveurs mystiques, ou ceux qui cheminent avec
eux conformément aux règles édictées dans les ouvrages des grands
maîtres, qui font figure de
modèles exemplaires en ce domaine. Loin
de là ! Nous avons seulement attiré l'attention des gens, partout

- ABU MUHAMMAD c
ABD AS-SALAM B. MAS/11SM B. ABU BAKR B. C
AL1 AL-1D14131 AL-MASA/d (... - 1225)• Ascète magbrelin
rendu célèbre par son Epitre intitulée "As-Salit al-Mashishiyye qui fait l'objet de plusieurs commentaires. Naquit à /abat al-`Alatn, à la poste routière de
Tétouan où il fut assassiné. Il est enterré au sommet dudit Djebel. Cf. Nub. 1/151 ; Muj. 5/232.

2
- Cf Ar-Risfila al-Qushayriyys, p.

3
- ABU AL-QÂSIM 'ABD AL-KARÎM B. HA WÂZIN
en ascétisme qu'en science. Mort à Nisaur. Auteur entre AN NISABUICI AL-QUSHAY141 (986 - 1072) : Maitre du Hurisin à son époque tain
autres de 'At-Taysir fi at-Tafsir" ; *Latalf al-Ishârit" Ar-Misât). al-QushayMyys". Cf. Alm. 4/180.
10

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où ils sont, en levant le voile
sur les agissements de ses
ignorantins qui n'ont pas abordé les choses
tel qu'ils devraient le
faire et n'y ont pas pu être initiés par des spécialistes.
Voilà
leur comportement et leur situation stigmatisés. Il ne pouvait pas
en être autrement. Et celui qui s'est résolu à s'en charger ne
saurait avoir tort.

Il ne reste plus donc que de prier Dieu, le Maître, le


Généreux, afin qu'Il stimule et inspire, à celui qui en a le
pouvoir et la capacité d'agir, la volonté d'extirper de tels
errements à la racine. Nous avons cependant espoir que Dieu nous
prendra en pitié, suppléera à nos insuffisances et réduira notre
ennemi au silence, si nous avons la volonté de repenser et de nous
conformer aux fondements de
notre religion et de la Sunna de notre
Prophète (PSL). Et ce, parce que
"Dieu ne change la situation
intenable d'un peuple, que si celui-ci opère lui-même d'abord les
changements nécessaires. Et nul n'est assez fort pour contourner le
dessein de Dieu quand il décide la perte d'un peuple. Et rien ne
peut surseoir à cette décision". C)
Fin de citation.

Le maître Muhammad al - Yadâli


C) dit dans son ouvrage
"FARVID AL-FAWPID" (3) : "
Sachez ensuite que l'éducation
spirituelle (tarbiya) ne cessera jamais d'exister. Mais elle devra
se faire soit selon les principes conventionnels (istilâh), par la
retraite spirituelle (halwa) et de l'édification mystique, par
l'observation rigoureuse des principes fondamentaux, ou bien par le
respect des droits sacrés et rien d'autre, ou par le Dessein et la
détermination, ou par la voie du donner et du recevoir. En voilà

Coran : Le Tonnerre, v.11

2
— MUHAMMAD B. SAiD AD -
DAYMÂNI (ou MUHAMMAD AL-YADÂLB (-..J: Savant illustre et seigneur noble. Célèbre pour sa
subtilité, Cf.
Zawlyr. son Was.
érudition et son tamil de conciliation. Auteur d'ouvragea non moins célèbres tels que son exégèse du Coran intitulé "Ad-Dalub• ;
223,
* Shiyam n-
3
- Cf. Faririd al-Fawil'id, p.
V7

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des choses qui ne disparaîtront jamais.
Cependant l'éducation spirituelle conventionnelle a disparu à
notre époque laissant là ses vestiges comme l'indiquent certains
signes et comme l'atteste la déduction". Un maître a, dans ce sens,
dit: "l'éducation conventionnelle (bi-l-istilâh) a disparu à l'an
824 ( I ) de l'Hégire et il n'y a plus que l'
éducation par le Dessein
(Himma) et l'Etat mystique (Hal). Je vous recommande donc de vous
conformer à la Sunna du Prophète Muhammad (PSL), ni plus ni moins
etc."

J'ajoute : Si tu désires connaître les modalités de l'éduca-


tion spirituelle dans notre Tarîqa al - Muhammadiyya, tu devrais
consulter des ouvrages écrits par les compagnons du Shayh (Que Dieu
l'agrée !) tels que "BUGYA AL-MUSTAFTD" de notre maître al- ( 2 )

`Arabi B. as-Sâ'ih qui est le commentaire de l'ouvrage intitulé


( 3 ),

"MUNYA AL-MURÎD" et autres. Et il y a à considérer que le Maître


des Créatures (PSL) n'a ordonné à notre Shayh (Que Dieu l'agrée) de
prendre ses distances vis-à-vis de l'éducation spirituelle
conventionnelle qui a été élaborée après les trois premiers siècles
de l'Hégire qu'à cause des effets négatifs qui, manifestement, en
découlent, tant aux yeux de l'élite que de la masse. C'est
pourquoi, il était revenu à la formule originale qui consiste à
éduquer par la "Himma" et à se conformer aux enseignements du Coran
et de la Sunna comme précédemment dit.

Notre maître, Al-`Arabi B. as-Sâ'îh dans "AL-BUGYA" a dit, dans


l'alinéa premier de l'introduction : "L'éducation ( 4 )

- Cette date correspondrait en l'an 1421

2
- Cf. Bugya al-Mustafid, op tt., p.27 et sq.

3
- Sur Al-Urabi B. as-Siili, cf. supra, p.19, n.3

4
- Cepassage se trouve plutôt au deuxième alinéa.
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spirituelle ainsi que la purification intérieure, dans notre noble
et agréée confrérie al - Muhammadiyya, consiste en la récitation de
la litanie originelle que l'on connaît et sans laquelle l'on ne
peut prétendre y avoir accès. Ceci est valable tant pour l'élite
que pour la masse. Il en est de même des autres litanies
subsidiaires et non moins obligatoires qui l'accompagnent telles
que la "Wazifa" que nous connaissons et la "Haylala" que l'on
récite le vendredi après la prière du ""asr", avec l'observance dans
tout cela, des conditions édictées, et dont la plus importante
reste celle d'observer au possible et scrupuleusement,
l'accomplissement des cinq prières quotidiennes, selon les
modalités requises et les règles établies par la Sharra les
concernant, en respectant l'observance totale des piliers de celle-
ci, et consacrant les heures et les instants libres à la récitation
de la prière sur le Prophète Muhammad (PSL), en particulier celle
dite"Salât al-Fâtih lima Meir, qui demeure l'un des trésors les
plus inestimables et l'une des marchandises les plus appréciées.
Etre animé seulement, en le faisant par l'amour du prophète, (PSL),
du désir d'exprimer ses actions de grâce dans l'espoir de
bénéficier des mérites les plus pures qui, sur le plan des Vérités
essentielles, doivent être sollicités, sans pour autant entrer en
retraite spirituelle, ni fournir trop d'efforts inutiles, ni
s'adonner à d'autres pratiques conventionnelles, en matière
d'éducation spirituelle, qui furent instituées juste après la
première époque de l'Islam.Telle est la voie de notre Maître (Que
Dieu l'agrée !), qu'il avait suivie et que lui avait demandé de
faire suivre aux autres le Maître des Créatures et Source de
l'Illumination et de la Générosité (PSL). L'auteur de "Jawâhir al-
Macânii"
nous apprend que le prophète (PSL), après avoir fait savoir
à notre Shayh (Que Dieu l'agrée !) qu'il est l'Intermédiaire entre
lui et Dieu (Qu'Il soit exalté !) et son Illuminateur en matière de
vérités essentielles et après lui avoir déclaré qu'il est son
Tuteur et son seul Educateur, à l'exclusion des
autres maîtres de
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4.1.11 a.11 :

4.11 : vi
99
voies mystiques, et lui a assuré qu'il ne doit rien à aucun autre
maître, car ce qu'il reçoit de Dieu lui parvient par
l'intermédiaire et des mains du Prophète (PSL), il lui a fait la
recommandation suivante : "Suis, désormais, cette Voie sans
retraite spirituelle et sans t'isoler des gens, jusqu'à ce que tu
atteignes le rang qui t'est promis. Reste dans l'Etat, sans te
créer ni angoisse, ni gêne, ni t'imposer trop d'efforts
inutiles..." Il poursuit, en ces termes " le très savant, éminent
et célèbre gnostique, mon maître tbayda B. Muhammad as-Sagîr ('),
auteur de "MUAS AR-RAHMA AR - RABBÂNIYVA" en a fait allusion dans sa
"LAMIYYA", consacrée à l'éloge de notre Shayh (Que Dieu
l'agrée !) en disant :

"Il éduque sans retraite alors qu'ils éduquent avec retraite.


Quelle différence entre les sources où les deux Yazîd se sont
abreuvés I"
Jusqu'à la fin de ces propos ). Seigneur, nous Te demandons de
( 2

nous y maintenir, sans jamais nous comprendre parmi ceux qui


finissent par l'abandonner. Amen !

— Sur elfbayda, cf. supra, p., n

2
- Cf. Bugyn al-Mustafid, op. cil. , p. 26-27.
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CHAPITRE QUATRE

PRECISIONS SUR NOTRE "TARÎQA AL-MUHAMMADIYYA AL-AHMADIYYA"


TOUJOURS APPROUVEE PAR SES ADEPTES ET DES VERIDIQUES QUI NE SONT
PAS SES ADEPTES ET AUSSI TOUJOURS DES DENEGATEURS ET D'AUTRES.

Sachez-donc aussi que notre "Tarlqa al Muhammadiyya" a


toujours été approuvée par les véridiques, adeptes ou non de son
Fondateur et constitue aussi la cible des dénégateurs durant sa vie
et après sa mort, car le Shayh fut, (Que Dieu l'agrée !) éprouvé
des pires dénigrements comme dit plus haut.

Mais en dépit de cela, sa réputation ne cessa de gagner en


ampleur, ses adeptes ne cessant d'augmenter à tout moment, tant en
Orient qu'en Occident:

Notre Maître Muhammad al-Yadali (I) dit dans son ouvrage


"FARA'ÎD AL-FAWÂ'ID" ( 2 )

"Lorsque Dieu veut faire connaître des mérites


Occultées, il incite la langue des jaloux à en parler.

"N'était le feu, qui brûle tout ce qui l'approche,


L'on ne saurait apprécier la bonne senteur de l'encens (`ild).

— Sur Muhammad al-Yadili, cf. supra, p.96, n.2

2
- Cf. Fareid al-Faweid, p.
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Mais sa popularité suffit, en fait, à en établir les mérites.


Ainsi, l'on admet qu'un homme peut résilier son serment d'allégence
envers la "Tarîqa", ou ce serment se résilier de lui-même. Mais il
ne peut pas porter préjudice à la "Tariqa" à travers la personne du
Maître, dans la mesure où elle constitue une institution que le
Prophète (PSL) a élaborée, consolidée et confiée à un mandant qui
en a amélioré le contenu, c'est-à-dire la religion et les qualités
morales, tout comme il a promis que la "Tariqa" continuera tant que
durera le monde. Paradoxe et comble d'égarement consiste à
prétendre que cette Tariqa se limitait à l'époque où vivait le
Shayh (Que DIEU l'agrée 1) Sache que si être en vie était une
condition pour avoir des adeptes en matière de religion ou être
l'adepte de quelqu'un, notre Seigneur (Qu'Il soit glorifié et
exalté !) n'aurait pas dit à notre Prophète (PSL) : "Suis le
monothéisme intransigeant d'Abraham" (') (Coran). Il n'aurait pas
aussi compté Abraham parmi les Adeptes de Noé (A eux et à notre
Prophète Muhammad Salut et Paix !) en disant (Qu'Il soit exalté):
"Et Abraham fut de ses Adeptes"( 2 ).

Dans la "KIFÂYA AT-TALIB CALA AR - RISALA"( 3 ),


au passage où
l'auteur mentionne : "Et une lampe qui éclaire" il est dit : "Il
prend comme métaphore la lampe qui éclaire et non la lumière du
soleil ou celle de la lune, parce qu'on n'en tire pas de la
lumière, ou rarement. Et si c'est le cas, c'est avec peine du

- Coran : Les Abcilles, v.I23

2
— Coran : Lca Rangs, v.83

3
— Cf. Kifiya
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102
reste, tandis qu'on peut, sans peine, tirer de la lumière, d'une
lampe, et sans qu'elle soit diminuée pour autant. Si la lumière
originelle se dissipe, la lumière recueillie reste. Et il en est de
même de la Lumière du Prophète (Paix sur Lui I) C'est ainsi qu'on
tire de lui sans peine les lumières et qui ne disparaissent pas
avec lui (Paix sur Lui !). Peut-être celui qui pose ce critère, n'a
pas en connaissance la thèse qui dit: "Les thèses attribuées aux
maîtres défunts ont la même valeur que celles attribuées aux
vivants." (cf. "AL-MUQADDIMA"(5 du Maître Muhammad B. al-Muhtâr B
Ahmad Fâl al cAlawi) ). ( 2

Notre maître Muhammad al-Yadali ) a aussi, dans "FARet'ID AL-


( 3

FAWÂ'ID"( 4 ), à la fin de la partie qu'il a tirée de "AL-AJWIBA AN-


NASIRIYYA"( 5 ) et d'autres, dit : "Celui qui lit cette notice avec
conviction est considéré comme un contemporain des "Wall" qui l'ont
précédé, et qui a entendu effectivement leur propos. Le fait de ne
pas être le contemporain d'un maître n'influe pas sur l'amour qu'on
lui voue, ni sur la qualité de disciple. Nous, nous vouons de
l'amour à l'Envoyé de Dieu (PSL), à ses Compagnons et aux Suivants,
et pourtant nous ne les avons jamais vus. Et pourtant, nous avons,

tiré partie de leurs propos et actes. Si la conviction est réelle


et effective, la présence physique de son objet devient non
nécessaire. Si sa lecture ne suscite en lui leur amour, ou ne
l'incite pas à s'engager dans la Voie de Dieu, il est assimilable
aux morts, comme l'a dit Ash-Shacrâni( 6 ).

1
- Cf. Al-Muqaddixna

3
— Sur Muhammad al-Yadili, cf. supra, p.96, n.2

4 — Cf. Fard'id al-Paweid

5
Al-Ajwiba an-Nasiriyya

6 — Sur Ash-Sherini, cf supra, p.77, n I


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Il y a également dans la "Hâshiya"(') de mon maître Muhammad


une remarque importante : " Le Wird de notre ancêtre
B. Qâsim( 2 ),

et maître `Abd al-Qâdir al-Jilâni(2) et ses semblables parmi les


morts, est utile". Et la thèse de celui qui soutient que le "Wird"
du Wall mort n'est pas utile, est irrecevable, car l'expérience
montre le contraire.

En effet, nous avons toujours constaté que celui qui reçoit le


"Wird" d'un des "Wall" notoirement connu, en tire toujours profit
selon le degré de son attachement à la Sunna et selon sa bonne foi
envers son maître.

En effet, il convient qu'il multiplie le Salut et la Paix en


faveur de notre Maître Muhammad et de sa Famille. Cela lui
le Prophète (PSL). Ash-Sha
permettra de voir, en état de veille,
bon nombre de maîtres ont
`rani a dit dans "AL c UHCO"( 4 qu'un )

la Paix en faveur de lui


multiplié la demande du Salut et de
se manifester à eux, dans
(Muhammad) au point qu'il finit par
dit que le Maître
l'état de veille. Ash-Sha c rânî a aussi

1 - Cf. Hishiya °ah) Sarh al-Burda

2 - Sur Muhammad B. Oasien, cf. supra, p.76, n.2

mon (Teston) e rendit à


3 `ABD AL-QADIR AL-11ÂNI (1078-1166) : Fondateur de la Confrérie Qadriyya. Mystique et ascète. Né à
Bagdad étant jeune. Y étudia le Hadit et les belles leUres. Enseigna et émit des Fatwi à Bagdad où il mourut. Auteur de nombreux ouvrages mystiques. Cf. Ahn.

4/171.

4
— Cf. ALNIBM
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104

lui a dit qu'il n'avait jamais vu le Prophète en état


az-Zawâwi ( I )

de veille que lorsqu'il se mit à prier sur le Prophète cinquante


mille fois par jour et pendant un an.

c ASHAR"( 2
L'auteur du "SILK AD-DURAR FY A c YAN AL-QARN AT-TÂNÎ
)

a dit qu'il a rapporté du maitre et gnostique, mon maître Abd al-


Gâni an-Nabulils1(3), que chaque fois qu'il était confronté à un
problème d'ordre divin, il se rendait au tombeau du grand Maître
), avec lequel il entretenait des relations
Ibn al 'Arabi al-Hâtimi( 4
spirituelles. Il s'y accroupissait et l'interrogeait là-dessus. Un
jour, il l'interrogea sur quelques versets de la Sourate "La vache"
dictant une réponse
et il lui répondit de la tombe en lui
remplissant deux volumes.

sur "Al-HamziyYa", au
Al-HudaykI( 5 ) a, dans son commentaire
"leurs prodiges
passage où l'auteur (Que Dieu l'agrée !) dit :
il dit : "Il a été
(karâmât) tiennent lieu de Miracles", etc.. .,

I - Eznrnent soufis. Sa oraisons journalières atteignaient, selon Ash-Shafrini dans ses Tabaqat qui fut l'un de ses adeptes, vingt mille glorifications
(Tarrasa) et quarante mille prière sur le Prophète (PSL) (Salit `al& an nabi). Cf. Sha. 2/131.

AL-HASANI AL-MURAD' (1760-1791) Historien et mufti hanafite de


2 — Il s'agit de : ARO AL-FADL MUHAMMAD HALL B.
Syrie. Naquit et grandit à Damas. Mourut à Alep.

3 — `ABD AL-GANT B. ISMAIL B. ÇABD AL-GANI AN-NABULUS1 (1641-1731) : Poète, savant en matière de religion, baume de lettre
et mystique. Naquit et grandit à Damas où il devait se fixer a mourir. Se rendit à Bagdad, Palestine, Liban, etc... Auteur de : "Teh al-Aarn fi Tal:rir al-Anim'

; "Huila ad-Dahab al-Ibriz" ; "Sharh Muqaddirna as-Sanûsi" . Cf. Alm. 4/158.

4 MUHYI AD-D1N MUHAMMAD B. `ALI IBN 'ARABI dit "ASH-SHAYHL-AKBAR" (1165-1240) :


Philosophe mystique et une des grandes figures de la théologie. Pluridisciplinaire. Né à Murcie (Andalousie). Mort à Damas. Auteur d'environ 400 ouvrages

et épillet. Cf. Abu. 7/170.

5 ABO `ABD ALLAH MUHAMMAD B. AHMAD B. 'ABD ALLAH B. MUHAMMAD AL-LAKUSI AL-JAZULI AL-HUDAYK1 (1706-
le pèlerinage à la
1775) : Biographe, homme de lettres et jurisconsuhe malékite. Fut de bilais (Extréine-Maghreb). Eniclia dans le pays de /talla. Effectua
une des Zi wiya de Sût)
Mecque. Fréquenta quelques temps AI-Azhar, en Egypte, avant de retourner au Maghreb, où il se retira dans la Ziwiya de Widi-Isi (
pour se consacrer à l'enseignement et à la composition d'ouvrages. Il y mounit. Auteur de : "Manisjib al-Hudayki* (Biographie de sa maîtres) ; 'Sharb al-

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105

rapporté d'Abll Al-Mawâhib ash-Shadili( 1 qui a dit : "Il est des )

"Wali" qui, bien après leur mort, continuent à servir encore leur
disciple convaincu, plus qu'ils ne le faisaient pendant leur vie.
Il y a des fidèles dont l'éducation spirituelle est assurée par
Dieu Lui-Même, sans intermédiare. Mais il y en a, par contre, dont
Il assure l'éducation par le truchement d'un de ses "Wali", lequel,
bien que mort et dans la tombe, s'attelle à l'édification du
fidèle, qui, cependant, entend bien ce qu'on lui enseigne de par
delà la tombe. Dieu a, de même, des fidèles dont l'éducation est
assurée par la personne même du Prophète (Paix sur Lui). Sans aucun
intermédiaire, grâce aux nombreuses demandes de Paix et de Salut
(Salât) qu'ils formulent en sa faveur.
Dans les "TABAQÂT" de Ash-Sacrant( 2 il est dit que le maitre ),

Sidi Ahmad al-Fargâni( 3 ) disait : "Je fais partie de ceux qui ont
-4

le pouvoir d'agir dans leur tombe. Ainsi, celui qui aura un besoin
à me soumettre, qu'il se mette en face de moi et le formule. Qu'il
soit assuré que je le lui réglerai".( 5 )

L'auteur de "ROB AL-BAYÀN" ) a dit à propos d'un hadit : "Si ( 6

vous vous trouvez embarrassés par quelque affaire, sollicitez


l'aide des Gens des Tombeaux"().

STI31 MUHAMMAD AB() AL-MAWÀ.111B ASH-SFÉÀDIL1 (...-...) : Mystique d'une sagacité proverbiale. Tombait souvent en transes à
Al-Azhar, où il possédait une cellule pour ses dévotions. Il est l'auteur d'un ouvrage intitulé "Al-QinOn" portant sur la mystique et les sciences y afférentes.
L'ouvrage témoigne du Goût mystique et de l'expérience de l'auteur dans ce domaine. Ses Sentences tonnent den paroles que l'on chante lors de la
Conunémoration de la Naissance du Prophète ou des Saints, dans les mosquées et les assemblées. Il assistait lui-même à certaines de ces séances de chants

mystiques.

2
— Sur Ash-Shtrâni, cf. supra. p.77, n.I

3 - Les manuscrits A et B portent Al-Fargini alors que dans l'ouvrage cité par El Hadji Malick SY, At-Tabaqiit il est mentionné Al-Fargal,
orthographe confirmée par lamie Kirimat al- Awliyie de An-Nabhini. V.I. P.272, op. cit. Cf. At-T.6E111C al-Kubra' de Ash-Sheàni. op/ cit. V.II, P.95.

4 — Shit MUHAMMAD B. AHMAD AL-FARGAL (...-I455): Saint et thaumaturge doué du "Pouvoir d'agir sur les choses" (1C-terre. Selon
Ash-Sha'rini et An-Habit/mi. Il mourut et fut enterré à Abû Tij (Haute-Egypte).

5
- Cf. Tabeitt al-Kubra de Ash-Sheini, op. cit, vol II, p.96

6
- Cf. Rûh al-Bayin.

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106

Il entendait, par là, les Gnostiques qui se sont sacrifiés


corps et âme en fournissant maints efforts pour mériter l'agrément
de Dieu (Qu'Il soit exalté). Si vous relevez une contradiction
entre ce que je viens de dire, à savoir que le "Wall" mort ne peut
continuer encore à assurer l'éducation spirituelle, et ce que
certains d'entre eux ont avancé, considérant qu'ils n'assurent
aucune éducation, je répondrais qu'il est possible de concilier les
deux positions en prenant d'abord les propos de celui qui écarte
cette possibilité dans le sens de l'impossibilité pour le maître
d'aider son disciple jusqu'à ce que ses qualités morales soient
comme celles du Prophète (PSL).

Cette forme de promotion spirituelle ne peut être assurée par


le "Wali" mort. Et notre maître Zarrilq l'a indiqué dans ses
( I )

"QAWe‘en" ) en disant que le maître de promotion spirituelle est


( 2

celui qui est tout tourné vers son seigneur pour assurer la
promotion spirituelle de son disciple qui se confie à lui, en
intervenant dans le but de l'amener à se conformer à la tradition
du Prophète (PSL) à laquelle il a le devoir de l'astreindre : ce
qui est la "Jihad majeure" à laquelle fait allusion le Prophète
(PSL) lorsqu'il disait : "Vous revenez de la jihad mineure vers la
jihad majeure" ) Il en est qui lui donnent un sens tout autre. Al
( 3

Hadrâmi ) tente de concilier les deux positions, comme le


( 4

rapporte de lui le maitre Zarreq dans ses "QAWA cID" Sache


( 5 ) : "

que les disciples sont au nombre de cinq :

— Sur Zarrûq, cf. supra, p. , n.

2
— Cf. Qaweid at-Tasawwuf, p.

3
Hsdit, cf.

4
Sur Al-Hadrimi, cf. supra, p.75, n.2

5 — Cf. Qaweid at-Tasawwilf, op. cit. , p.


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107
Le premier : Celui dont Dieu (Qu'Il soit exalté!) assure Lui-Même
l'éducation spirituelle sans aucun intermédiaire. Abil
Al-Mawâhib Ash-Shadili l'évoque en substance comme suit :
( I )

"Il y a des fidèles dont Dieu, Lui-Même, assure l'éducation


spirituelle sans intermédiaire." Al-Hudayki l'a noté dans son
commentaire d'"AL-HAMZIYYA" au passage où l'auteur dit : Leur
( Z ),

"Karâmât" (prodiges) tiennent lieu de miracles", etc... Cette


catégorie est la plus élevée.

Le deuxième : Celui-ci suit le premier dans l'ordre, est celui dont


l'éducation est assurée par les soins du Prophète (PSL). Cette
catégorie a été mentionnée également par AbIl al-Mawâhib ash-Shâdilî
et en ces termes : "Dieu a des fidèles dont l'éducation spirituelle
est assurée par le Prophète (PSL) lui-même, sans intermédiaire
grâce à leurs nombreuses prières sur lui (PSL). Al-Hudaykî l'a ( 3 )

aussi noté dans son commentaire de "Al-Hamziyya ), au passage où ( 4

l'auteur dit : "Leurs "karâmât" tiennent lieu de miracles, etc".


De même, mon maitre Al `ArabiB. as-Sâ'ih l'a noté dans ( 5 )

certaines de ses "Réponses" où il a dit, en substance, que selon


une relation authentique, tenue du Pôle Shayh Ahmad at-Tijâni ), ( 6

celui qui interdit à ses disciples de fréquenter d'autres maîtres


parmi les "Wall", tant pour en tirer profit que pour écarter un
danger, il le fait sur instruction reçue de la noble "Hadra al-
Muhammadiyya" (Salut et Paix sur Elle!) qui lui a assuré une
éducation spirituelle et une Illumination, sans aucun
intermédiaire,en état de veille,non en songe".

— Sur Abd Al-Matvwithib ash-Shidili, cf. supra, p.I05, n.I

2
Cf.SharhAl4Wraina.

3
- Sur AI-Hudayki, cf. supra, p.105, ni

4
— Cf. Sharh Al-Hamziyya, op. cit., p.

5
— Sur Al-Arabi B. as-Seih, cf. supra, p.I9, n.3

6
— Sur Ahmad-stTiBini, cf. supra, p. , n.
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108

Sache que s'adresser à un autre maitre pour solliciter un


profit ou pour écarter un danger, est ce qu'on appelle "Visite
d'Attachement". Quant à la "Visite de Bénédiction", le maitre ne
l'interdit pas à ses disciples. Il les y exhortait plutôt, ainsi
qu'il ressort de "JAWÂHIR AL-MASANI( 1 ).

Le troisième : Qui suit le deuxième, est celui dont


l'éducation s'accomplit sous la direction du "Wall" vivant,
selon la méthode conventionnelle appelée "Elévation spirituelle"
(At-Tarqiya), c'est-à-dire la propulsion progressive du disciple
par les soins de son Guide spirituel, qui lui conseille la
frugalité, l'isolement, le "dikr", la patience dans l'adversité et
le pardon des offenses, et ce, jusqu'à ce que ces qualités morales
s'identifient avec celles du Prophète (PSL) dans tout son
comportement, et jusqu'à ce que son âme se départisse de ses
travers et des ténèbres qui l'entourent pour qu'elle accède enfin
à la "Hadra" de l'Ouverture mystique et des Connaissances
gnostiques.

Cette forme d'éducation spirituelle ne peut se faire que sous


la direction d'un maître vivant, ainsi que le déclare le Pôle notre
Shayh Ahmad at-Tijâni ). Après avoir dit que l'Ouverture et
( Z

l'Union mystique avec la "Hadra" des Connaissances gnostiques


viennent de Dieu (Qu'Il soit exalté!) qui ne les offre que par le
biais des détenteurs d'une Autorisation particulière d'initiation
spirituelle réservée aux "Wall". Par ailleurs, celui qui n'a pas
cette autorisation, ne saurai prétendre à l'Ouverture ou à l'Union
que Dieu accorde, et il ne ferait que se donner une peine inutile.
Il a indiqué que les tenants de l'Autorisation particulière sont

— Cf. Jaweir al-Minni, op. cit. , p.

2
— Sur Ahmad st-Tijand, cf. supra, p. , n.
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les Saints vivants de toutes les époques, à l'exclusion des morts


parmi eux. C'est de cette catégorie que parle l'Imâm Ahmad al-
Qurashl at-Taym1 as-Siddiqi ), mort au mois de Rabi' al- ( I

Awwal de l'an 641 de l'Hégire, dans son poème rimé en "râ" et


intitulé "SARPIR AL-ANWÂR" :

- Le maitre spirituel se reconnaît en des signes qui, faisant


défaut,
Le font marcher dans les ténèbres de ses propres
caprices.

- S'il n'est détenteur de connaissances, ni exotériques


Ni esotériques, laisse-le s'engloutir dans les vagues de
l'Océan.
Mon maitre `Abd al-cAzîz ad-Dabbâg ) a commenté ces vers. En voici ( 2

la substance : "Il entend par les "signes", le fait pour le maître


d'être pacifique envers tous les membres de la Communauté, d'être
généreux, en donnant au sollicitant, en aimant celui qui lui fait
du mal etc...fermant les yeux sur les fautes des disciples. Et il
entend par les connaissances exotériques, le droit islamique (fiqh)
et la théologie. C'est-à-dire le strict nécessaire qu' un homme
légalement responsable doit en connaître. Quant aux connaissances
esotériques, il s'agit de celles ayant trait à la "Connaissance de
Dieu". Telle est la catégorie à laquelle doit appartenir le maître"
( 3 )-

C'est ce que Ibn cÂshir ) entendait quand il disait : ( 4

"Il (Le disciple) doit s'attacher un maitre spirituel..."

— ABU AL- cABBÂS AHMAD B. MUHAMMAD ASH-SHARISHI AS-SALÂWI (1185-1243) : Mystique malékite, auteur de "Anwar
as-Sareir wa Meir al-Anwar" (prime rimé en r6). Cf. Nur. 186.

2
— Sur 'Abd al- "Azlz ad-Dabbitg, cf. supra, p.82, n.3

3 - Cf. Al-lbriz, op. cit p.235.

4
— Ibn "Ashir, cf. supra, p., n.
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Le Pôle, Sidi Ahmad at-Tijani( 1 ) dit à ce propos : "Le maître


spirituel doit être recherché par le disciple comme le malade
qui, gagné par le mal dont il est incapable de se guérir par
ses propres soins, [est condamné à recourir au médecin]".
Il a dit aussi : "Le fait de rester indifférent à l'égard du
"Wali"de son temps, c'est comme être indifférent à l'appel d'un
Envoyé de Dieu d'une époque donnée" ;

Le quatrième : Qui vient après le troisième, est celui dont


l'initiation spirituelle est assurée par un "Muqaddam" qui lui
octroie un "Wird" appartenant à un des bien-aimés maîtres
gnostiques morts, l'autorisation ainsi donnée par un "Muqaddam"
pour la pratique d'un "Wird", confère une immense bénédiction,
simplement parce que celui qui, trouvant le "Wird" inscrit quelque
part, se mettrait à le pratiquer sans l'autorisation d'un
"Muciaddam", n'en tirerait pas un avantage égal à celui du disciple
l'ayant obtenu auprès d'un "Muqaddam". Souhaitons seulement qu'il
soit réellement convaincu. Ce qui montre que l'autorisation est
l'objet de baraka, c'est ce qu'a rapporté Zarrûq dans ces
( 2 )

"QAWAc ID" en disant : "Al-Junayd ( 3 disait : "Celui qui ne reçoit


)

pas sa formation spirituelle d'hommes qualifiés, porte tort à son


disciple" ). Dieu (Qu'Il soit exalté !) a dit : Dis :
( 4

"Telle est ma Voie. J'appelle à Dieu en connaissance de cause, moi


et ceux qui me suivent" ( 5 ).

— Sur Ahmad at-Tijini, cf. supra, p. , n.

2
— Sur Zamlq, cf. supra, p.67, n.2

3
— Sur Al-Junayd, cf. supra, p.63, n.1

- Cf. Qawtid at-Tasawwuf, op. cit., p.26.

5
— Coran:Joseph,y.108
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Il est déjà dit qu'on considère que ce qu'a dit le gnostique


Al-Fast( 1 ), se rapportant à tout disciple, s'applique à ce
"muqaddam", qui, disciple par excellence, doit se conformer à la
"Sunna" du Prophète, renonçant au prestige et à d'autres vanités de
ce monde, en incarnant les Propos de Dieu (Qu'Il soit exalté!):
"...Qui se dévouent à leur Seigneur à l'aube ..."( 2 ) jusqu'à la fin
du verset.

Sache que le Pôle, mon maître Ahmad at-Tijâni (Que Dieu l'agrée!)
fait part d'un avantage considérable qui est que "Quiconque lui
voue un amour continuel ne mourra sans devenir Wall".
J'ajoute que de son vivant, mon père m'avait recommandé d'aimer
notre Maitre Ahmad at-Tijâni(') et j'ai mis en pratique sa
recommandation. Et en ayant fait part à mon maitre et maître de feu
mon père (Que Dieu, par Sa grâce, lui accorde Sa Miséricorde!),
Ahmad al-BannânI( 4 ), il m'a fait savoir que celui qui l'aime, ne
meurt pas avant d'être "Wall". "Sois témoin alors, lui dis-je, que
je l'aime ;"
Le cinquième : Celui dont l'éducation spirituelle est assurée par
un "Wall" mort qui, de son vivant, faisait partie des plus grands
Saints. Cette catégorie de disciples a été évoquée par Abet al-
Mawâhib ash-Shadilî en ces termes : "Il en est qui sont pris en
( 5 )

charge par quelque "Wall" déjà mort, mais qui, à partir de la


tombe, assure l'éducation spirituelle de son disciple, lequel
entend ses propos provenant de la tombe." Le Maitre, qui a des
positions corroborant cela, a évoqué ce qu'on peut résumer comme
suit :

— Sur cf. supra, p. , n.

2
— Coran : la Grolle, v.28.

3
- Sur Ahmad at-Tijini, cf. supra, p. ,n.

5
— Sur Abd al-Mawâhib ash-Shadili, cf. supra, p.105, n.I
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112

Bien que postérieur à Jacfar as-Sâdiq ( 1 ), Abia Yazid al-Bistami ( 2 )


recevait de ce dernier son illumination, à travers ses
manifestations spirituelles. C'est pourquoi il fut connu comme
attaché à lui.

Dans son livre, Al-Fàsin note ceci : " Les spécialistes ont
aussi ajouté que le fait que le disciple vivant puisse tirer partie
spirituellement de son maître défunt, tout comme il peut en
recevoir le flux, est chose fort courante". Puis il étaye cette
affirmation en disant que IbncUqba( 4 ) recevait encore le flux d'Ibn
Wafâ( 5 ) qui était déjà mort depuis longtemps, que le maître Abel al-
Hasan al-Haraqâni( 6 ) a reçu le flux d'Ab(' Yazid après la mort de
celui-ci.

Cela montre que le "Wali" achevé peut bien éduquer


spirituellement bien après sa mort.

1
— ABC: cABD ALUN /AcFAR B. MUHAMMAD AL-BÂQIR B. CALI ZAYN AL-cÀBIDIN B. AL-HUSAYN AS-SIBT AL-HASHIMI
AL-QURASHI dit AS-Sit131Q (699-765) : Sixième Inim des diriges. Naquit et mourut à Médine. Suivant illustre et savant éminent. Un certain nombre de
docteurs dont l'Inuim Mû Hanifa et l'Iraim Milik (qui fut parmi ses disciples) ont rapporté de lui des traditions. Sumontmé "As-Sàdicr (le Véridique) pour
son intégrité morale. Sur la question du destin (Al-Qadr), on lui attribue une position intermédiaire entre le déterminisme et k libre arbitre. Il a été considéré
pour la plupart des sectes Ment, comme k plus grand initiai du fiqh, d'où la liffariyya pour désigner l'école juridique duodécimaine. On lui attribue des
ouvrages de divination dont uKitib al-lafr". En alchimie, il fut un grand maitre. làbir b. Hayyfn fut parmi ses disciples. Il est enterré au Cimetière de Médine,
Al-Baqr. Cf. Sha. 1/28 ; Atm. 2/121.

2
— ABU YAZID TAYFÛR B. `ISià AL-BIST/i849 (dit) RÂ, YAZID (804-870) : Ascète renommé. Ibn 'Arabi rappelait "Abd Yazid al-Akbar"
originaire de Bintim (Perse), d'où son ethnique. Il y mourut. Pour certains orientalistes, il professait la doctrine du monisme et serait le premier i parler de
l'Extinction de lime dans l'Amour divin (al-Fanà'). On désigne ses adeptes sous l'appellation des Tayfitrites ou des Bistimiten Cf. Sha ; 1/65 ; Mn. 3/339.

3
- Sur Al-Fiai, cf. supra, p. , n.

4
— Sur Ibn ilqba, cf. infra, p., n.

5
— Sur Ibn Wsfa, cf. infra, p. n.

6
— ABU AL-HASAN AL-HARAQÂNI (959-1033) : Célèbre mystique iranien. Naquit à Haraqin, petite bourgade de la ville de Bistim, dans
une famille de paysans. Après des études très sérieuses, il se convertit au soufisme à la suite d'une vision d'AM Yazid al-Bistimi, dit la légende ; toutefois il
est sans doute l'héritier spirituel d'Abri yazid dont il glorifiait la mémoire. Cf. Mah. 377.
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Remarque importante : Quelqu'un, citant Zarreig( 1 ), a dit :
"Celui qui observe strictement les cinq piliers de l'Islam,
en accomplissant les obligations, les conditions et les pratiques
traditionnelles qu'ils renferment, s'abstient des interdits, se
conforme à la Tradition du Prophète (Paix sur Lui), connaît bien ce
que Dieu prescrit pour tout acte qu'il veut entreprendre et que les
savants de son temps, réellement compétents, lui reconnaissent, à
l'unanimité, la sainteté, avec toutes les conditions requises,
c'est celui-la qui mérite d'être pris pour modèle et c'est à lui
que l'on doit obéir. Celui à qui manque un de ces attributs ne doit
pas faire l'objet de considération."

L'on a aussi rapporté de lui (Zarrilq) que la plupart de ceux


qui prétendent accèder à la "Wilaya" en ces temps-ci, ne sont que
des imposteurs, à l'exemple de l'Antéchrist. Car Antéchrist est
celui qui falsifie le Message de l'Islam en prétendant faussement
accèder à la "Wilaya" dans l'ignorance, qui accomplit les prières
canoniques bien au-delà des heures prescrites, qui fait ses
ablutions avec du sable sans un empêchement valable, et qui se mêle
aux femmes. Tout cela constitue une falsification de l'Islam. Les
gens doivent donc se méfier d'eux et s'intefdire de les suivre et
les empêcher, autant que possible, d'accomplir de tels actes. Le
Prophète (PSL) a justement dit : "Quiconque parmi vous est témoin
de quelque acte répréhensible, qu'il le combatte par la force ;
s'il ne peut pas, qu'il le réprouve intérieurement : c'est la
moindre chose que requiert la foi" 5. Il a aussi dit : "Je jure
(2

que vous accomplirez le bien et défendrez le mal, ou Dieu incitera


contre vous un sultan despote, qui n'aura aucun égard envers vos
anciens ni pitié pour vos jeunes. Et les meilleurs d'entre vous le
maudiront, Dieu, restera sourd à leur supplication.

— Sur Zarrûq, cf. supra, p.67, n.2

2
- Mei cité par : AI-Buhiiri, Muslim d Allô
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Vous solliciterez une aide et vous ne serez pas aidés. Vous


demanderez pardon on ne vous pardonnera pas" d).

L'on a aussi rapporté qu'il a mis les gens en garde de ne pas


se laisser tromper par ces imposteurs, ni par leurs danses, ni par
leurs battements des mains, ni par leurs trépignements, ni par le
feu qu'ils mangent, ni par leurs possibilités de voler dans les
airs ou de marcher à la surface de l'eau. Faire tout cela en
négligeant les prescriptions divines, n'est qu'un traquenard [dans
lequel ils vont eux-mêmes tomber). Dieu a dit : "Nous les
éprouverons là où ils s'y attendraient le moins" ( 2 ).

Celui que la Sunna ne peut améliorer, Puisse Dieu ne


pas l'améliorer ! L'on a rapporté aussi qu'il (Zarriaq) ) aurait
( 3

dit: "Il convient à l'heure qu'il est, que l'homme cherche et suive
le savant à qui Dieu a accordé, par Sa grâce, des vertus, plus qu'à
ses collègues. Car obéir avec lui, s'asseoir à ses côtés,
contempler son visage, ainsi que marcher en sa compagnie,
constituent une forme de dévotion. Le servir une seule journée
équivaut à adorer Dieu soixante-dix ans".

Quiconque affiche la prétention d'être maître, pour avoir


simplement mémorisé le Coran en entier, verra son attitude récusée.

Car la seule mémorisation du Coran, quand on ignore son sens


global et ce qu'il renferme de licite et d'illicite, ne peut
empêcher quelqu'un d'être compté au nombre des profanes.
Il a aussi dit que la plupart de ceux qu'il a vus ces temps-ci

- Hadil cité pu : At-Tirmidi et Abd Witved.

2
— Coran : v.44

3
— Sur Zarnlq, cf. supra, p.67, n.2
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prétendant être des maîtres, ne sont pas en conformité avec la
Sunna et n'accèdent pas encore à la droiture.

En dépit de cela, les masses s'acharnent à leur offrir des


présents, et l'on voit des tribus entières se diriger vers eux avec
des cadeaux. La raison de cet engouement est qu'ils sont au service
des démons qui, pour leur donner satisfaction, leur impose comme
tradition, de cesser totalement d'accomplir les prières
obligatoires ou de les accomplir sans la purification préalable, ou
de cesser totalement d'observer le jeûne, ou de faire leurs
ablutions avec de l'urine, qui, est impure ou de retarder
volontairement les prières au-delà des heures prescrites, ou de les
accomplir délibérément en position assise. Quand on leur demande
pourquoi prient-ils dans cette position, ils répondent qu'ils ne
sont pas en mesure de faire autrement. Pourtant, ils dansent debout
avec leurs adeptes.

Les démons peuvent également leur imposer de souiller


l'intérieur de la mosquée avec leur propre urine.

On raconte qu'un étudiant, ayant entendù dire qu'un homme, qui


prétendait accéder à la sainteté (Wilâya), souillait la mosquée
avec de l'urine à l'issue de la prière de Hcishâl", après que les
fidèles eussent quitté la mosquée, s'était caché derrière l'un des
piliers, de manière à n'être aperçu de personne. Une fois les
portes fermées, il vit l'homme qui se prétendait "Wall" apparaître
et se mettre à uriner sur les tapis, d'un endroit à l'autre, rangée
après rangée. Lorsque tout fut aspergé d'urine (Que Dieu nous
préserve !) les démons apparurent et se prosternèrent devant lui en
disant :

"- Que désire notre maitre " ? "Il est temps, leur répondit-il, que
la "Zâwiya" entre en possession du produit des récoltes".
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"-Nous allons tout de suite, lui dirent-ils, chez telle
famille pour les inciter à se tourner vers toi".Le lendemain, avant
le coucher du soleil, la famille était venue apporter le produit de
ses récoltes pour la "Zâwiya", tel que ces démons le lui avaient
promis.

L'on raconte que chacun de ces hommes entre en retraite


spirituelle en faisant ses ablutions avec de l'urine,
en s'adonnant à des incantations qu'ils croient avoir des
effets positifs, et appellent le malheur et la malédiction. Au bout
de trente jours,un démon fait son apparition. Au bout de quarante
jours, les démons signent avec lui un pacte aux termes duquel il
s'engage à les servir. Ainsi, s'il désire des mets, ils lui en
apportent.

L'on a, par ailleurs, rapporté que les conditions que doit


remplir un éducateur spirituel, sont au nombre de cinq :

1°/ Connaissance des Attributs de Dieu (Qu'Il soit exalté !);


2°/ Connaissance des Prescriptions divines ;
3°/ Observance de ces Prescriptions en conformité avec la
Sunna de l'Envoyé de Dieu (Paix sur Lui) en tout instant et en
toute circonstance ;
4°/ Donner de bons conseils aux fidèles ;
5°/ Porter assistance à l'Islam.

Il ajoute : "C'est à ces conditions que je faisais allusion en


disant dans "SIRLJAD-DÎNAL-MUDTARR ILS MA CRIFATIHI AL-MUTATALLIBA
WAL-MUFTAQIRA MIN cAWÂM AL-MUSLIMIN"( 1 ) :

(Il (l'éducateur) doit étre un gnostique averti,


Connaissant les prescriptions divines et se tenant aux limites :

— Cf. Shij ad-Din.


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117

"Il doit être un bon conseil pour ses fidèles et un défenseur de La


religion. Note ceci le concernant sans te lasser].

"Voir la "Hâshiya"( I ). Dans "TAQRYB AL-WUSOL BI-TASHIL AL


WUSOL LI-MAc RIFA AR-RABB WA AR-RASÛL"( 2 ), mon maitre `Abd ar-Rahmân
B. Mustafa al- cAydartls"( 3 ), qui résida en Egypte, a dit dans son
commentaire de la Prière (Salât) de Sidi Ahmad al-Badawi( 4 ), ainsi
que dans son ouvrage intitulé : "MIR'AT ASH-SHUMÛS FY MANAQIB AL
AL- cAYDARÛS"( 5 ) :

"On manquera d'éducateurs spirituels vers la fin des temps. Et


seule la Prière sur le Prophète (PSL) permettra, tant en état de
sommeil qu'en état de veille, d'accéder à Dieu (Qu'Il soit
exalté !) Toute pratique comporte des aspects qu'on admet et qu'on
rejette, sauf la prière sur le Prophète (PSL). Cette prière est
toujours acceptée parce qu'étant tout à l'honneur du Prophète
(PSL). Les docteurs sont unanimes sur ce point. L'on avait demandé
à Muhammad B. Nâsir( 6 Que Dieu l'agrée !) quel était le "Wird" à
) (

pratiquer et qui pouvait tenir lieu de tous les autres "Wird", et

2
— Cf. Taqn1 al-Wusil

3
— `ABD AR-RAHMAN B. MUSTAFA AL- cAYDARGS AL-HASANS (1273-1778) : Homme de vertu et originaire de Hadramaout. Né à
"Tarim" et mort en Egypte. Auteur de "Lati'd al-Ind fi Muleta Wanda al-Wujner ; "Tanmiq al-Asfir" ; "Path ar-Rahmin bi Sharh Salit Abi al-Fitylut". Cf.
Min. 4/113.

4 — ABC AL-FITYAN AHMAD B. `AIS B. IBRAHIM AL-HASAN9 AL-BADANYI (SHIFIAB AD-D1N) ABU AL- cABBAS (1203-1275) :
Mystique fort célèbre en Egypte. D'origine magrhebine. Naquit à FEZ, visita beaucoup de pays. Mourut et enterré à Tanli (Egypte), où se tient un grand marché
auquel se rendent Ica gent, venant de tous les horizons pour commémorer u naissance. Auteur des Litanies : ; "Wasiyi" ; 'Salawit". Cf. Mm. 1/170

; Muj. 1/314.

5
— Cf. Mir il ash-Shrunils

6 FA KT AZ-ZAYNABT AD-DADIS1 AD-DARI (1603-1674): Soufi versé dans


A130 'ABD ALLAH MUHAMMAD B. NASIR AL-JA c
l'exégèse du Coran et du Hadit. Maitre dans l'ordre Medd; et Chef de la Ziwiya an-Nisiriyya à Taingurit. Originaire de Midis, il se fixa à Dafa. Rattaché
au compagnon Al-Miqdad B. °Amr al-Kindi. Initié su soufisme par °Abd Allah B. Husayn de Tungunin et aux sciences exotériques par : 'Ali B. 1/dardai-Dari,
Muhammad B. Sa id al-Murrikushi et Abd Bakr as-Sijistini. Initia à son tour plusieurs savants dont Abil "AH al-Yùsi, l'auteur de la célèbre "Diliyy." composée
sa Ziwiya jusqu'à sa
en son honneur. Effectua deux fois k pèlerinage à la Mecque (1659 et 1663) ; étudia en Orient. 1k retour à Tungurit, il ne quitta plus
mort. Auteur d'épîtres et d'ouvrage dont : adkir wa Awrid fi 'Amal al-Yawm wa al-Layla" ; "Kitib Al-Masilik" ;
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être utile à celui qui, le trouvant dans un ouvrage, et à défaut


d'autre chose, et vu le caractère corrompu de notre temps et la
duperie courante, (au point que certains ignorants prétendent faire
partie des soufis], se mettrait à le réciter. Il répondit que c'est
effectivement la Prière sur le Prophète (PSL) et les "Al Musabbi c at
al-cAshr" qui lui serait utile dans une telle situation. La pratique
tous les autres
continuelle des Al-Musabbi c ât" peut remplacer
"Wird".

Remarque : celui qui récite une seule fois "Al-Musabbi cat al-
eashr", ses péchés seront absous durant une année. Elle renferme le
reste des grandes vertus. Cette prière est composée de : Al-Fâtiha,
An-Mas, Al-Falaq, Al Ihlâs, Al-Kâfirûn, Âya al-Kursî, et Subhâna-l-
lâhi, wa-l-hamdu li-l-lâhi wa lâ ilâha illâ-l-lahuwal - l - lahu akbar
Wa lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi-l-lahi-l-caliyyi-l-cazîm." Et
"Allâhumma Salli gala sayyidinâ Muhammadin eabdika wa nabiyyika wa
rasûlika an-nabiyyi-l-ummiyyi wa cala âlihi wa ashâbihi wa sallim."
Et "Allâhumma igfir lî wa liwalidayya. Allâhumma igfir li-l-
mûmininawal-mûminatiwa-l-musliminawa-l-muslimati." Et "Allâhumma
irai bi wa bihim cajilan wa âjilan fi-d-dini wa-d-dunyâ wa-l-âhira
mâ anta lahu ahlun, walâ taral bina wa bihim yâ mawlânâ mâ nahnu
lahû ahlun innaka gàfûrun halimun jawâdun karîmun ra'ûfun rahimun.
Al-Fâtiha, An-Mas, AL-Falaq, Al-Ihlâs, Al-Kàfirûn, Âya al-Kursi.
"Il n'y a point de divinité que Allah. Dieu est grand. Il n'y a
point de puissance ou de force qu'en Dieu le Très Elevé. Le
Sublime. Seigneur, bénis et accorde la paix à notre maître
Muhammad, Ton fidèle Serviteur, Ton Prophète, Ton Envoyé. Le
Prophète Illettré, sa Famille et ses Compagnons. Seigneur,
pardonne-moi, pardonne aux croyants et aux croyantes, aux musulmans
et aux musulmanes. Seigneur, fais de nous et d'eux, ici bas et dans
l'Au-Delà, en religion et en ce monde, des fidèles qui méritent Ta
confiance, et ne fais pas de nous, ni d'eux, des hommes laissés à
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eux-mêmes. Tu es le Pardonnateur, le Doux, le Généreux, le Noble,


le Compatissant et le Plein de mansuétude".

Chaque formule de cette prière doit être récité sept fois.


Cette formule, notre Shayh l'a tenue de son maître Mahmûd al-
Kurd1( 1 ), lequel l'a tenu de HADIR( 2 PSL) et ce, de bouche à ) (

oreilles. Elle est rapportée en sens inverse. Voir "RAWD AL-MUHIBB


AL-FÂNY"( 3 ), du maître Muhammad B. al-Mashrî Que Dieu ( 4 ) (

l'agrée!)

L'on avait interrogé notre Shayh, qui a composé cette prière,


sur la philosophie qui soustendait l'inversion opérée dans les "Al-
Musabbicât" : "C'est parce que, répondit-il, dans cette prière, il
y a d'abord renonciation (Tahliya) avant embellissement (Tahliya).
Les deux sourates, les "Préservatrices" (al-Mucawwidatayn) renfer-
ment une vertu protectrice contre tout mal. Ce qui constitue une
renonciation. Dans la Sourate "Al-ihlàs" et dans ce qui suit, il y
a la mention de l'Unicité divine, dont le coeur doit être paré. Ce
qui constitue un embellissement (tahliya) Voir "KITÂB AL-ASRÂR AR-
RABBÂNIYYA WA AL-FUYÛDÂT AR-RAHMÂNIYYA cALÀ AS-SALÂT AD-DARI:1YR-
RIYYA" ( 5 ) du maitre Ahmad as•Sàwî

1
— Sur Maluntid al-Kurdi, cf. supra, p.65, n.I

3
— Cf. Rawd a1-Muhibb a1-Fini

4
— Sur Muhammad B. a1-Mashri, cf. supra, pA1, n.2

5
- Cf. Ki,ab a1-Asrar ar-Ftabbiniyys

6 — AHMAD B. MUHAMMAD AS-SitWI (1761-1825): Né à 'Wel-Hajar (bord du Nil). Auteur de Bulge Aqrab al-Masilik
fi Fureflqh Malik" ; "Fhishiya tala Wei( al-Jalidaye.
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Toujours dans l'ouvrage "TAQRIB AL-WUSOL"( 1 ), le maître A1-


Haddâd( 2 ) dit : "Le souci que le maitre spirituel se fait, après sa
mort, de ses disciples, de ses proches et de ceux qui sont attachés
à lui, est beaucoup plus accentué que pendant sa vie. Cela est dû
au fait que pendant sa vie il reste tout occupé par des obligations
individuelles. Tandis qu'une fois mort, il en est déchargé. L'être
vivant peut avoir des particularités, mais il est également soumis
à la condition humaine. Souvent, l'une peut l'emporter sur l'autre.
Surtout de nos jours où la condition humaine l'emporte sur les
particularités. Le mort n'a que des particularités".

Il a aussi dit: "Avec la mort des hommes de mérite, on ne


perd en eux que l'être physique et les traits. Mais leurs réalités
essentielles continuent d'exister. Ils vivent dans leurs tombes. Si
les "Wall" vivent dans la tombe, ils ne perdent rien de leurs
connaissances, de leur intelligence et de leur force spirituelle.
Une fois morts, leurs âmes gagnent en pénétration, en connaissance,
en vie spirituelle et s'orientent davantage vers Dieu (Qu'Il soit
exalté !) Aussi si leurs âmes sont sollicitées pour quelque dessein
que ce soit, Dieu réalise ce dessein pour leur faire honneur.

— Cf. D'uni, al-Wusûl, p.

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121

C'est le sens qu'il faut donner aux propos de certains d'entre


eux : "Ils ont le pouvoir d'agir sur les choses". Et le véritable
pouvoir d'agir consiste à influer sur les choses.

Mais la création ex nihilo n'appartient qu'à Dieu, à lui seul.


Il n'a point d'associé. Ainsi le "Fiait" mort ou vivant, n'a, à
proprement parler, aucune influence sur quoi que ce soit. Quiconque
a donc la conviction que le "Walî" a quelque influence sur quoi que
ce soit, est un mécréant. Il y a ainsi parmi les habitants de
l'Intermonde (Barzâh) des "Wall" qui sont dans la "Hadra" de Dieu
(Qu'Il soit exalté !) Si quelqu'un s'adresse à eux pour
intercession, à leur tour, ils s'adressent à Dieu pour la
réalisation de ce dessein. De la sorte, le pouvoir d'agir qui émane
d'eux est favorisé par leur entière confiance placée en Dieu et
exprimée par le biais de leurs âmes. Aussi le véritable pouvoir
d'agir est détenu par Dieu. Lui Seul. Le pouvoir d'agir qui émane
d'eux, fait partie des faits ordinaires qui ne requièrent aucun
pouvoir. Seulement ce dessein peut se réaliser au moment même où
ils (les Wall) agissent selon les lois universelles établies par
Dieu et non grâce à leur action elle-même. C'est dans ce sens qu'on
explique la déchéance que l'on attribue aux "Wall" lorsqu'on dit :
"Un tel a déchu un tel". S'adressant à Dieu pour que la déchéance
ait lieu, elle s'accomplit si telle est la volonté de Dieu, mais
non par l'action du "Wall". Sois donc prudent pour ne pas confondre
les deux notions. Sinon tu ferais un faux pas. Puisse Dieu nous
diriger dans le droit chemin !

Il existe aussi, dans leur tentative d'expliquer la "Visite


d'Attachement" et la "Visite de Bénédiction", des subtilités que ne
peuvent saisir que les gens doués d'esprit de pénétration. Il
existe également dans ce qui a été largement apporté de la "Hadra"
prophétique, relativement à l'interdiction faite au disciple
attaché à notre "Tarîqa at-Tijâniyya", d'accorder son attention à
d'autres maîtres, et dans les propos du Shayh (Que Dieu l'agrée !)
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122

qui interdit l'indifférence envers le Pôle de l'heure, tel qu'il


est dit dans "AL-JAWÂHIR", des subtilités où se sont empêtrés
nombre de gens parmi le commun des hommes appartenant à la Taricia,
à cause de leur ignorance du vrai sens des propos de tels hommes.
En effet, celui qui s'affilie à l'ordre d'un Pôle ne saurait
être qualifié d'indifférent, si le Pôle est vivant, ou par l'inter-
médiaire de l'un de ses califes, s'il n'est plus en vie. Considère
donc (Que Dieu t'ait en Sa miséricorde!) avec une raison éclairée,
quel doit être le jugement à porter sur le cas du disciple non
autorisé à accorder son attention à un maître qui n'est pas de la
Tartqa, et qui s'adresserait à l'un d'entre eux pour qu'il se
charge de son éducation, étant entendu que celui-ci, impartial et
loin de tout sectarisme, détient ce dont il a besoin. Ainsi tu
comprendras. Puisse Dieu te bénir !
REMARQUE : Dans la "HÂSHIYA c ALÂ-L-JALÂLAYN" d'As-Sâwi eh au
passage où Dieu (Qu'Il soit exalté!) dit : "Ceux qui ont cru et ont
été suivis par leurs descendances, etc"( 2 ). Le groupe de mots "Ceux
qui ont cru" est le sujet de la proposition, dont l'attribut est:
"Nous leur attacherons leurs descendances" Le mot "duriyya"
s'applique aux ascendants et aux descendants. Dieu a dit : "Et un
autre signe pour eux I : Nous embarquâmes leurs descendances
etc"( 2 ). Cela signifie que lorsque le musulman a un surplus de
bonnes actions, ses descendants, tout comme ses ascendants qui
auront mérité moins que lui, en bénéficieront. On assimile à la
descendance propre, la descendance par amour. S'il s'ajoute au
sentiment d'amour, un enseignement dispensé ou l'exortation à
l'action, l'assimilation devient plus solide. C'est le cas des
disciples qu'on rattache à leurs maîtres. Les maîtres des maîtres
sont aussi rattachés aux maîtres des précédents, si toutefois ceux-
là ont moins de bonnes actions. Le principe de base en est le

1 — Sur Ahmad as-Simi, cf. supra, p 119, n.6

2
- Coran : Ix Mont, v.21

3
- Coran, Yi-sin, y. 41
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123

propos du Prophète (PSL) : "Lorsque ceux qui méritent le Paradis


s'y installeront, et que l'un d'entre eux s'inquiétera du sort de
ses deux parents, de son épouse et de son fils. On lui répondra :
"Ils n'ont pas mérité autant que vous." "Seigneur, reprendra-t-il,
j'avais accompli ces oeuvres pour moi et pour eux! Et aussitôt
l'ordre de les lui rattacher sera donné"( 1 ). Dans "AL-JAMI c AS-
SAGIR" de notre Maitre As-Suyûti( 2 ), selon une relation d'At-
), qui la tiennent d'AbQ Qirsâfa( 5 il
Tabarâni( 3 ) et d'Ad-Diyâ'
),
( 4

dit : "L'homme sera ressucité dans le groupe de ceux qu'il


aime"( 6). Le commentateur de ce passage a dit: "Littéralement, même
s'il n'a pas accompli les mêmes actions qu'eux. Il se peut que
l'amour qu'il leur porte l'incite à oeuvrer comme eux. La première
interprétation est littéralement identique au sens des propos d'Al-
Munawin : "Qui professe l'amour des Amis de Dieu sera avec eux au
Paradis. Qui aime le groupe de Satan sera avec lui dans l'Enfer".
C'est là une bonne nouvelle pour ceux qui professent l'amour des
soufis ou s'identifient à eux. Ainsi, malgré ses carences, il sera
avec eux au paradis, dans les conditions qui seront les leurs". Fin
de citation.

1 Tafair al-lalidayn de As-Siwi. - Le Cale: 'Abd al-Hamid Ahmad liane', [s.d.], vol.IV. p. 131-132.
- Cf. Hishiya

2 — `ABD AR-RAHMÀN B. ABÛ BAKR AS-SUYCFT! (1455-1505) Savant et extgète. Auteur de "Al-Itqin fi °Uldrn al-Qur'in" ; "Tafsir

al-lalilayn" etc.Cf. Atm. 4/71 ; Muj. 5/128.

3 — ABÛ AL-QÂSIM SULAYMÂN B. AHMAD AL-LAHMI ASH-SHÂMI AT-TABARÂNi (873-971) : Un des grands traditionnistes.
an-Nubuwwe. Cf. Mm.
Originaire du Tibériade (Shim). Né à Ulka et mort à Ispahan. Auteur, entre autres, de : "Al-Mitjam as-Sagir" ; "At-Tarer ;
3/181.

4 — DIYÂ' AD-DÎN ABÛ `ABD ALLÀH MUHAMMAD B. 'ABD AL-WÀHID B. AHMAD B. 'ABD AR-RAHMÀN AS- SA`Di AL-
MAQUIS! (1174-1245) : Spécialiste de hadit, historien. Fut de Damas où il naquit et mourut. Il construisit une école du Hadit "Ad-Diyi'al-Muhammadina"
Fladit, qui reste inachevé
où il déposa ses livres en waqf. H se rendit à Bagdad, Egypte, Perse. B rapporta de plus de 500 maîtres. Auteur de :
; al-Mmil," etc... Cf. Mm. 7/134 ; Muj. 10/263.

6 assagir, op. cit. , vol.111, p.272.


- Cf. Muhtasar

7 — MUHAMMAD 'ABD AR-RA'ÛE B. TÂ1ALSÀRIFIN B. C AL] B. ZAYN AL-cABIDÎN AL-HADÂDI (puis) AL-MUNÂWI AL-QAHIRÎ
Auteur
(1542-1622): Un des très grande spécialistes en matière de religion et pluridisciplinaire. S'était retiré pour se consacrer à la recherche et à la composition.
- Kunûz ; wa ad-Durar". Cf. Alm. 7/76.
de 80 ouvrages. Vécut et mourut au Caire. Parmi ses ouvrages :
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124

Seigneur, dans le domaine des vérités essentielles, ne nous


rends pas semblables à la croûte stagnante qu'emporte la première
eau qui coule ! Rends-nous semblables au limon qui reste au sol !
Ne nous fais pas oublier Ton souvenir ! Ne nous abandonne pas à
autrui ! Ne nous fais pas croire être à l'abri de Tes ripostes
imprévisibles ! N'enlève point le voile qui cache nos
insuffisances! Nous Te le demandons en comptant sur Ta compassion,
O Toi le plus compatissant !
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125

CHAPITRE CINQ

REFUTATION DE CERTAINES CRITIQUES FORMULEES PAR LES NEGATEURS


À PROPOS DE NOTRE VOIE "AL-MUHAMMADIYYA AL-AHMADIYYA".

Parmi ces négateurs, il en est qui, par méconnaissance et par


excès, ont mis en cause le bien fondé de cette Voie, comme le
souligne le maître Mahand Bâba(') (Que Dieu l'agrée) :

Un groupe de maniaques a outré,


En niant la Voie de At-TijânI.

Ils détournent de la Vole ceux qui la cherchent


Et, par ignorance, critiquent ses litanies.

Les litanies ne sont-elles pas une invocation de Dieu ?


Les interdire est une abomination. Quel négateur !

Ne sais-tu pas négateur,


Que Dieu a ordonné de souvent L'invoquer ?

Il n'a ni forme ni modalités,


Aussi, n'y a-t-il nulle innovation I

N'est-ce pas que toute loi exclusive


Doit être prise dans son sens large.

Il veut dire par l'expression "ni forme, ni modalité" que les


formes du "dikr" n'ont pas un caractère restrictif. J'ai dit : Il
en est de même de l'horaire et de l'état de l'invocateur, ainsi
qu'il vous sera démontré dans son livre intitulé : "MANÂHIJ AL-

BAYD AD-DAYMÀNI (...-...) : Savant et référence de Shinghetti sur les questions controversées. Eut des
MAHAND BÂBA B. A c
divergences fort houleuses avec ldysyj al-Kamillli. Il est l'auteur de : "Mann a-Majm& al-Mahfûz 'an al-cArali. Cf. Was. 236.
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HALAS MIN KALIMAT AL-IHLÂS"(') Le Maître Al-Hasan al-Utsi( 2 ) a dit


que le "Wird" prescrit est une louange de Dieu, le Très-Haut, la
prière et la dévotion qu'on lui voue.

très
Commentant le verset : "0 croyants, mentionnez Dieu
souvent"( 3 l'auteur d'"AL-KASHSHAF" dit : "C'est-à-dire : Louez-
) ,

Le en Lui reconnaissant Sa Sainteté, Sa louange, Son ipséité, Sa


grandeur et ce qui est digne de Lui. Faites cela très souvent, tôt
le matin et tard dans la soirée, je veux dire à tout instant. Le
Prophète (PSL) a dit : "L'évocation de DIEU doit être collée aux
lèvres de tout musulman". Qatâda ) rapporte : "Dites alors : ( 4

Exalté soit Dieu I A lui la louange. Il n'y a de divinité que lui.


Il est le plus grand. Pas de force ou de puissance qui ne résident
en DIEU Le Très-Haut, le Très grand". Il poursuit : Il se peut
qu'il ait voulu désigner par "dikr" et "sa multiplication", la
multiplication des actes de dévotion et le dévouement total. Car
toutes les formes de dévotion et de bonnes actions font partie du
"dikr" ). Les Maîtres du Coeur ont différemment défini le
( 5

— Cf. Mankhij al-Relis Min Kalinatt

2 NÛR AD-DÎN ABC) 'ALI AL-HASAN B. MAS 'CID B. MUHAMMAD AL-YelS1 (1630-1691): Jurisconsulte et lettré araldite. Appelé
le Ciazidi de son époque. De La tribu des "Band Yûsr au Maghreb al-Aqsà. Auteur de : "Hishiya Sbarh as-Sanirsi" ; "QiintIn ahkiun al-`11m" ; "Nayl al-
Marini fi Sharh at-Tahini". Cf. Min. 2/238 ; Nub. 1/285.

3
— Coran : Les Coalisés, v.41

4 lIZATZ AS-SADOSI AL-BASId (680-736) : Exégète, érudit(sourdet


— ABD AL-HATTÂB QATÂDA B. D1 c ÂMA B. QATÂDA B. c
arabes. Professait le libre-arbitre. Jouait avec les hadil.
aveugle). En plus de ses connaissances on hait, il fut une autorité en philologie arabe et en histoire des

Mourut à Waal lors d'une épidémie. Cf. Alto. 6/27 ; Muf. 2/43.

5 al-Agie/il fi 'Naja at-Ta'wil de Az-Zamahshari. - Beyrouth : Dar al-Mtrifa, (s.d.), V.I1I,


— Cf. Al-Kashshill'an Haqieiq at-Tanzil
p.265 .
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127

"dikr". Intérrogé sur le "dikr", A1-Wâsiti( 1 ) a, dans la "RISALA",


dit : "Il consiste à s'éloigner du domaine de l'insouciance vers
celui de la contemplation, dans la volonté de vaincre la peur et
l'avidité.( 2 )"

L'auteur de "MIFTAH AL-FALAH"( 3 ) a dit que le "dikr" consiste


a être à l'abri de la dispersion et de l'oubli, grâce à un ratta-
chement permanent, par le coeur, à la Réalité divine. On a dit que
c'est la répétition du Nom par le coeur et la langue, l'évocation
peut se rapporter au Nom Sublime de DIEU, à l'un de Ses Attributs,
à l'une de Ses Sentences ou à l'un de Ses Actes ou à une signifi -
cation s'y rapportant, telle une évocation ou la mention de l'un de
Ses Envoyés, de Ses Prophètes, des Saints, ou encore même de
quelqu'un qui se rattache à Lui, ou qui se rapproche de Lui, d'une
manière ou d'une autre, dans tel but, par un tel ou tel acte, telle
que la lecture du CORAN, l'invocation ou la production d'un poème,
d'un chant, d'une conférence ou d'un récit. Ainsi sont invocateurs,
le théologien, le jurisconsulte, l'enseignant, le mufti, le
prêcheur, tout autant que celui qui médite sur la grandeur, la
majesté, l'omnipotence et les signes de DIEU se manifestant sur la
terre ou dans le ciel.Celui qui obtempère aux Ordres et
Interdictions de DIEU est invocateur. Il précise que l'invocation
peut se faire par la langue, par le coeur ou par un quelconque
organe de l'homme. Elle peut aussi se faire publiquement et à haute
voix. Celui qui fait tout cela est un parfait invocateur."Fin de
citation".
Tu as pu te rendre compte, par là, que toute dévotion
consacrée à DIEU constitue une invocation et que le croyant
bienheureux invoque bien le Très-Haut à tout instant.

1 ABÛ BAKR MUHAMMAD B. MÛSÂ AL-WRSITÎ (...-942) : Mystique et un principaux disciples d'AI-Junsyd. Originaire de Parera,
d résida à Wisit. Arrivé dans le Hurisin, il se fixa à Mana, où il mourut. "Nui, dit-cm, n'a jamais parlé comme lui des fondements du soufisme. Cf. Sha.
1/85.

2
— Cf. Ar-Risila M-Qushayriyya, op. cit, volt], p.I58

3 — Selon Abd Salim alsAyyishi, certains biographies attribuent cc livre à Ibn 'Ali' Allah, tandis que pour d'autres il est de Shans ad-Din al-
Barshirû. Cf. Ar-Rihla alsAyyashiyys, op. cit, vol. I, p. 357 et AlKIfun d'Azstarkli vol. I, p. 213.
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Cela signifie, comme déjà dit, que l'évocation est le contraire de


l'oubli. Ainsi, l'homme qui accomplit une dévotion par l'acte, la
parole, ou l'abstention, le fait parce qu'il se rappelle DIEU. S'il
L'avait oublié, il n'aurait pu le faire. Ne vois-tu pas que DIEU
l'y a incité par Ses Commandements et Ses Interdits ?

C'est à ce propos qu'a dit 'Umar B. al-Hattâb(') "La meilleure


évocation de DIEU est celle qui consiste à se conformer à Ses
Commandements et à Ses Interdits". C'est-à-dire qu'il se rappelle
DIEU avant de faire un quelconque acte, en se demandant si DIEU le
lui ordonne ou non, pour qu'il le fasse ou s'en abstienne. C'est
ainsi qu'il se rappelle DIEU, c'est-à-dire Sa promesse ou Ses
menaces, chaque fois qu'il entend Ses Commandements ou Ses
Interdictions, pour obtempérer ou pour s'abstenir.

Tout cela se passe au niveau du coeur. Les actes et les


paroles sont des manifestations qui interprètent le coeur. Ils se
renforcent mutuellement.

Certains négateurs ont prétendu que le Shayh Ahmad at-Tijâni


( 2 )
attribue au Prophète (PSL) une entreprise de dissimulation en
alléguant qu'il avait dissimulé les vertus de la "Prière de
l'Ouvrant" (Salât al-Fatih) en dissimulant sa propre voie. Et ceci
fait écho à la réponse qu'il donna à l'un de ses disciples
relativement à l'annonce en public, assez tardivement, des vertus
de la "Prière de l'Ouvrant". Ils ignorent que la dissimulation,
s'il est vrai qu'un tel propos émane de lui (Que Dieu l'agrée !) ne
constitue pas un défaut chez les Envoyés de DIEU (Paix sur eux !)
que pour ce qui se rapporte à ce qu'on leur a demandé de
transmettre et non à ce qui ne l'est pas. Pour ce dernier cas, il

— ABÛ HAFS 'UMAR B. AL-HATTÂB B. NUFAYL (579-644): Compagnon et second Calife du Prophète. Premier à être surnommé "Fang
des croyants". Converti cinq ans avant l'Hégire. Rapporta 537 hacrq. Surnommé "Al-Firilq" par k Prophète qui l'appela aussi AMI Haft. Cf. Ahn. 5/203.

2 — Sur Ahmad at-Tijani, cf. supra, p. n.


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129

y a deux sortes de secrets spirituels: celui que l'on doit


dissimuler et celui sur la divulgation duquel les Envoyés de DIEU
(Paix sur eux !) ont le choix, comme précédemment dit. Concernant
la seconde, on sait que le Prophète Muhammad (PSL) avait accordé
exclusivement à Hudayfa B. A1-Yamân( 1 le don de reconnaître les )

hypocrites. Et il fut le seul parmi les Compagnons (Que Dieu les


agrée !) a en bénéficier. Voilà un exemple qui suffit à convaincre
quiconque n'est pas totalement ignorant.

Dans l'ouvrage intitulé "SU c üD AL-MATALI c il est dit que "( 2 ),

le Prophète (PSL) faisait don, exclusivement en matière de sciences


et de méthodes, à qui il voulait, comme l'indique la tradition de
Hudayfa, selon laquelle le Prophète (PSL) lui avait appris ce qui
fut et ce qui aura lieu jusqu'à la fin des Temps.

Dans "RIDH AL-BAYÂN", commentant le verset : "0 Prophète,


transmets ce qui t'a été révélé par DIEU"( 3 jusqu'à la fin du ),

verset, l'auteur dit : "Pour ce qui se rapporte aux intérêts des


hommes, il est indéniable que la divulgation de certains secrets
divins demeure interdite". Abû Hurayra ) a dit : "Le Prophète ( 4

(PSL) m'a appris deux types de sciences dont j'ai divulgué un.
Quant à l'autre, si je l'avais divulgué, l'on me trancherait la
gorge", ou "le pharynx" ), suivant une autre relation. En vérité,
( 5

1 ABO 'ABD ALLAH HUDAYFA B. HISL B. /ABER AL `A BR' (IBN AL-YAMAN) (AL-YAMAN est k nom de son père)
Compagnon du Prophète et un des vaillants gouverneurs conquérants. Les recueils de hadlt rapportait de lui 225 traditions. Tendance marquée yen l'ascétisme.
On k considère comme Pua des précursscurs du Soufisme. A la mort du Prophbte, il alla habiter la campagne par répugnance pour l'aisance relative qui
commençait à s'installer à la suite des conquêtes. Cf. Atm. 2/180.

2
— Cf. Suhld

3
— Coran : La Table, v.67

4 ABO HURAYRA `ABD AR-RAHMAN B. SARH AD-DAWSÎ (dit ABC, HURAYRA) (602-679) : Compagnon du Prophète. Il est celui
-
qui a retenu cet transmis le plus de hum parmi les compagnons. A grandi orphelin dans la Jihiliyya. Vint à Médine pendant que k Prophète se trouvait à Haybu.
Sc convertit en l'an 7 de l'hégire. S'attacha au Prophète et rapporta de lui 5374 hart% que plus de 800 compilateurs, compagnons et suivants confondus,
rapportèrent de lui à leur tour. Cf. Alm. 4/80.

5
— Hedib
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130

la diffusion de la Sharra est générale, tandis que celle de la


Gnose doit être restreinte. Chacune d'elles est destinée à une
catégorie de gens. Faisant figure de dépôt, il (ce savoir) doit
être transmis aux ayants droit"( 1 ). Fin de citation.
Dans l'ouvrage "FIQH AL-Ac YAN" du maître Sidî Muhtâr al-
Kunti( 2 Que Dieu lui accorde Sa miséricorde!) il est textuel-
) (

lement dit: "Le Prophète (PSL) a dit :"La nuit de l'Ascension, j'ai
appris trois types de savoir : un dont on m'a fait obligation de
transmettre à l'élite et au commun des croyants ; un autre que je
ne dois révéler qu'à mes Compagnons particuliers capables de le
recevoir ; et un troisième que personne en dehors de moi ne peut
supporter et que j'ai été tenu de ne révéler à personne". Fin de
citation" (cf. "AL-JAYSH AL-KAFÎL") ). ( 3

Dans la Hâshiya( 4 ) de Sîdi Muhammad B. Qâsim al-Qâdirî( 5 )

portant sur le commentaire de "AL-BURDA", écrit par Hâlid al-


AzharI( 6 ), au passage où l'auteur dit : "Et un Secret à garder"
jusqu'à "En restant non divulgué", le commentateur ajoute "L'on
fait allusion à ce propos de DIEU (Qu'Il soit exalté) : "Et
révéla à Son Serviteur ce qu'Il lui révéla"('). C'est dans le sens
de ce Secret qu'on comprend les propos précédents. Et c'est dans le
Secret à garder que l'on doit aussi comprendre ce savoir là que

1 — Cf. Tafair Rab al-Bayin de Muhammad Haqqî al-Buruiruwi. - IS.I.j : Dar Stida, 1330 H. yeti), p.417.

2 MUHTAR B. ABU BAKR AL-KUNT) (17204811) : Savant et homme de vertu. Joua un rôle éminent dans la vie publique du Soudan
bi Karimit ash-
occidentale et central. Auteur dc nombreux ouvragea. Son fila Muhanunad al-Kunti lui a consacré un livre intitulée : *At-Tariif wa
Shayhayn al-Wilida wa al-Wilid'. Cf. Was. 361.

3 Cf. marge dc augya al-Mustafid h Sharh Munya al-Mu6d. - Lc raire Matha%


- Cf. Jaysh al-Kafil de Muhrunmad B. Muhammad B. as-Sugayr,
Mustafa Muhammad, 134.1, p. 110-111.

4
— Cf. Hishiya %là Sharh al-Arhari cita ai-Borda.

5
— Sur Muhammad B. Qhim al-Qidiri, cf. supra, p.76, n.2

6
ZAYN AD-DIN HÂL1D B. c ABD ALLÀH ALJARJAW) AL-AZHAR) (1434-1499): Granunahien d'origine égyptienne. Naquit à ledit
al-Muqaddima al-Jarariyya ; al-Burde. Cf.
(Egypte), grandit au Caire et mourut pendant son retour du pèlerinage à la Mecque. Auteur dc :
Ahn. 2/338.

7
— Corm:L'Eteik,v40.
1r.
" CiH1-43 r 1-c 7(-1 .1 J-44"-1. 3-1-1 . Vi
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DIEU lui a ordonné de ne divulguer à personne. Ibn `Abbas( I Que ) (

Dieu soit satisfait de lui!) rapporte que le Prophète (PSL) a dit:


"La nuit de l'Ascencion, Dieu m'a appris plusieurs sciences : une
que je dois garder et dont personne autre que moi ne pourrait être
le réceptacle ; une science à propos de la transmission de laquelle
il m'a laissé le choix ; et une autre qu'Il m'a ordonné de
communiquer à l'élite et au commun des croyants de ma Commu-
nauté".( 2 ) Ibn Salac( 3 l'a rappelé dans " Shifâ'as-Sudûr". Il reste
)

deux autres sciences dont DIEU lui a ordonné de communiquer l'une


à l'élite de sa communauté et l'autre à l'élite de l'élite.

Ces deux sciences sont évoquées dans la tradition rappelée par


Ibn Zakri( 4 ) dans son commentaire d'Al-Buhari( 5 ) à propos du hadit
suivant : "DIEU m'a révélé trois sciences : une secrète et
personnelle, une autre pour l'élite et une troisième à transmettre
à toute l'humanité"( 6 ). Selon l'ensemble des deux Traditions, ces
sciences sont au nombre de cinq. La première est secrète ; ce qui
est simultanément rapporté par les traditions. La seconde,
également citée dans ces deux traditions, est une science qu'il
avait mission de communiquer à l'humanité. Pour la troisième et la
quatrième, DIEU lui a ordonné de les transmettre à l'élite de
l'élite. Cette science, comme l'ont expliqué certains exégètes, se
divise en deux parties : l'une revient à l'élite et l'autre à
l'élite de l'élite. Ce sont les Vérités essentielles données sous
forme de dons et les sciences relatives à la saveur mystique(dawq).

1 — `ABD ALLÂH B. 'ABBAS (619-687) : Compagnon du Prophète ; né à la Mecque. Attaché au Prophète. Il participa à côté de `Ali aux
batailles du 'Chameau" et de Siffm. Devint aveugle vers la fin de sa vie. Mourut à Taïf. Cf. Alm. 4/228 ; Sad. 2/365.

3
— Redit

4
— Sur Ibn Zakri, cf. supra, p. , n.

5 vol. , p.
— Cf. Hishiya cati Jimf as-Sagir

6
— Hadj( cité par : Al Buten -1
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Ces deux catégories de sciences ne sont rapportées que dans la


tradition d'Ibn Zakri. La cinquième est une science à propos de la
transmission de laquelle il a le choix. Et cela n'est évoqué que
dans la tradition d'Ibn Sabe('), lequel l'a rapportée d'Ibn
cAbbâs( 2 ). On l'a aussi rapportée de cA1f( 3 Que Dieu honore son ) (

visage!) qui y ajoute : "Il confiait à AM Bakr( 4 ), à qhmar( 5), à


`rtmân( 6 ) et à moi ce dont la communication était facultative.Fin
de citation. Cité par al-Qastallânin dans "AL-MAWKIIIB"( 9 ) et
attesté par az-Zurqâni( 9 ). Al-Bâjûri( m ) s'est contenté ici de
rapporter sans rattacher les données à leurs sources dans les
recueils de hadit.

1
— Sur Ibn Sabe, cf. supra, p.I31, n.l

2
— Sur Ibn `Abbés, cf. supra, p.I31, n.1

3
— Sur `AU, cf. p.78, n.1

4 — ABO BAKR 'ABD ALLÂH B. ABO QUFIÂFA B. cUTMÂN B. cÂMIR B. KAS AT-TAYMI AL-QURASHI (573-634) : Premier Calife
et premier parmi les hommes à croire en la mission de renvoyé de Dieu. Né et grandi à la Mecque. Un des seigneurs de Quraysh. Fut versé dans la généalogie,
l'histoire et la politique des tribus arabes. Les Arabes l'appelaient *l'érudit de Quraysh". Les recueils de hadit lui attribuait la transmission de 142 tradititais
prophèliques. Cf. Atm. 4/237 ; Sad. 3/169.

5
— Sur `Umar, cf. supra, p.128, n.l

6
— DÛ AN-NURAYN STMÂN B. CAFFÂN B. ABU AL-cUNIATYA (577-656) : Compagnon, gendre et troisième Calife du Prophète. Il
fut de la tribu Quraysh et un des Dix compagnons auxquels le Parade est promis. Rapporte du Prophète (P.S.L.) 146 hadit. Cf. Atrn. 4/371 ; Sad. 3/53.

7
— ABC/ ALCABBÂS SIFIÀ13 AD-DIN AIIMAD B. MUHAMMAD AL-QUTAYBI AL-MISIII AL-QASTALLÂNI (1448-017) : Spécialiste
de hadit. Né et mort au Caire. Auteur entre autres de : •Irshid as-Sit al-Buharr ; “Al-Mawihib al-Laduniyya fi al-Minah al-Mutrammadiyy:
; “Lati'if al-Ishidt fi allin al-Qitirit". Cf. Alm. 1/221 ; Muj. 2/85.

8
— Cf. Al-Minsalib alLaduniyya.

9 — ABU 'ABD ALLÂH MUHAMMAD B. 'ABD AL-BÂQÎ AZ-ZURQÂNI (1645-1710): Dernier des grands traditionnistes en Egypte. Né
et mort au Caire. Originaire de Zurcpin (Egypte). Auteur de "Sharh al-Bayqûniyre ; "Sharh Muwattgal-Imam Milik". Cf. Ahn. 7/55 ; Muj. 10/124.

10 IBRÂHIM B. MUHAMMAD B. AHMAD ALSÀJCIel (1198-11/ : Jurisconsulte et homme de lettres. Auteur de "Tuhfa al-Hayriyya
fi Fargid al-Arliga• ; •Hashiya `abi ash-SharnS'il de AlTirmidr. Cf Ahn. 1/66 ; Muj. 1/84.
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Par ailleurs, parmi les sciences à propos de la transmission


desquelles il lui était laissé le choix, figure celle qu'il voulait
communiquer aux Compagnons quand il était sur le lit de la mort. Il
dut les inviter à s'en aller à la suite d'une divergence entre eux.
Peut-être, le négateur ignore-il l'existence de ces deux
traditions. Mais il ne viendrait à l'esprit de personne les
connaissant et les comprenant d'accuser notre Shayh (Que Dieu
l'agrée!) d'attribuer au Prophète (PSL) des velléités de
dissimulation alors que les arguments péremptoires montrent
qu'aucune peccabilité n'est consécutive de la dissimulation de
certaines choses. Puisse Dieu nous inspirer le bon chemin ! L'Imâm
Mâlik( I ) raconte : "J'ai acquis auprès d'Ibn Hurmuz( 2 et pendant ),

seize ans, une science que je n'ai révélée à personne."

Dans l'ouvrage du maître Zarrûq( 3 intitulé "QAWfi c ID AT- )

TASAWWUF", "Ibn Mâlik (Quel excellent homme !) a dit : "Les


connaissances spirituelles constituant des dons et des privilèges
accordés par DIEU, il n'est pas impossible que ses aspects,
difficiles à la plupart des Anciens, soient réservés à certains

— ABC/ cABD ALLAH MALIK B. ANAS AL-ASIMIll AL-HIMYAR1 (712-795) : II naquit, grandit et mourut à Médine où, de son vivant,
il fut le plus grand savant en droit islamique. Son père, Anas, était attaché su Prophète (PSL). Sa mère, °Mb , . biot Shanic, de la tribu de Azd, joua un rôle
décisif dans un éducation. Il étudia la Hadil et k Fiqh auprès de Rabfa ar-Ra'y (..-747), puis auprès d'Ibn Ramuz, D'Abû °Abd Aile Ni!?. ad-Dayland
(...-735), qui furent tous dm affranchis. Puis enfin, d'Ibn Shihib az-Zului et de lalar ss-Sidiq. B est le fondateur de la deuxième école juridique : k Malékisme.
Parmi sea disciples 'Abd ar-Ralunin ibn al-Qisim, 'Abd AIWi ibn Wahb, Abd Muhammad Yahyi b. Yahyi al-Andalusi. Auteur de Al-Muwatta' (le livre le plus
authentique sur terre après le Coran, selon l'Imita Ash-Shiffl), un lexique coranique, et plusieurs épiles. Le crédit dont il jouissait en matière de transmission
de Hult a amené l'Imkm Al-Buhiri à dire : "La ehaine la plus authentique est : d'après Milik, d'après Nlif, d'après fini 'Umar". Cf. Atm. 6/128.

2 — B semble difficile de dire lequel des deux suivants appelés chacun Ibn Hurmuz fut k maitre de l'ImItm Milik. Il s'agit de ABC/ 'ABD AR-

RAHMAN B. HURMUZ AL-A`RAl (...-735) et ABC/ BAKR cABI) ALLAH B. YAZ1D B. HURMUZ AD-DAWS1 (...-765) : Pour l'auteur de °Tatladib sr-
Itijiil° et certains chercheurs, il s'agit de °Abd Alltth puisque °Abd ar-Rolunân fut un grammairien (nahwi) et non un spécialiste de droit (fie). Pour Muhammad
Abû Zahra il s'agit plutôt de °Abd ar-Rahmin pour plusieurs raison : I° - Milik a reçu son enseignement étant jeune alors qu'Ibn Hurmuz était déjà vieux ;
2° - s'il était mort en 765 Mil& ne l'aurait rencontré que dans la force de Fige ; 3° - il fut un traditionniste et non un grammairien ; 4° - Milik k mentionne

dans la relation précédante avant Abû az-Zinid qui fut son ciné, etc. Cf. 'Milik' de Muhammad Abû Zahra. - Le Caire : Du al-Fikr, [s.d.], p.88.

3
— Sur Zarrûq, cf. supra, p.67, n.2
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134

parmi les modernes. Puisse Dieu nous préserver contre toute


jalousie empêchant l'objectivité et les bonnes qualités
d'éclore"( 1 ). C'est à propos de ce qui précède que fait allusion le
maître Mahand Bâba( 2 ) :

- Ils (les négateurs) ont attribué à notre Shayh At-Tijâni( 3 ),

- Des allégations que l'Envoyé de Dieu la dissimulait.

Et ce, par ignorance que ce "Wird"


Est incontestablement dans les versets coraniques.

Il en est qui ont critiqué la "Jawhara al-Kamâl" dans son


intégralité par ignorance des écrits des gens selon lesquels il est
possible aux saints de recevoir du Prophète, après sa mort, des
litanies et des secrets spirituels, comme ce fut le cas de notre
maitre Ash-Shadill( 4 ), qui reçut de lui le "Hizb al-Bahr" et autres
choses. Je te renvoie au commentaire du Maître ZarrIlq sur le Hizb
al-Bahr( 5 ).

Dans "SHAHIYYA AS-SAMe"( 5 ) et son commentaire "KASHF AL-


QINfic "( 7 ) de 'Ali B. Muhammad al-'Abbâcli"( 8 Que Dieu l'ait en Sa ) (

miséricorde 1) Il est dit : "Il est d'une parfaite correction de


fuire toute critique relative à tout ce que des érudits musulmans

1 - Cf. Qawd 'id at-Taiannvuf, op. cit., p.21.

2 — Sur Mahand Baba, cf. supra, p.125, n.I

3 — Sur Ahmad at-Tijini, cf. supra, p. , n.

4
••- Sur Ash-Shide, cf. supra, p.74, n.I

5
— Cf. Sharh Hizb al-Bakr.

6
— Cf. Shahiyya u-Same

7
— Cf. Kash

8 1102) : Jurisconsulte. Parmi ses oeuvres Kitib ar-Raqm


— ABU AL-IIASAN C AL! B. MUHAMMAD B. ARMA D ALSABBADI (
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ont composé ou inventé en guise de dévotion et qui ne contredit pas


la Sharra, telles les invocations que l'on récite lors des
funérailles, l'utilisation du chapelet, ou la fréquentation des
lieux de prêche. Pour légitimer les pratiques que les Pieux
Devanciers ont inventé par ignorance, le maitre `Ali Al-Hawwâs( 1 )

cite ce hadit : "Quiconque institue une bonne tradition en sera


récompOnsé et en partagera la rémunération à celui qui l'aura
pratiquée, jusqu'au Jour du Jugement" ). ( 2

Le Prophète (PSL) permet d'innover chaque fois qu'il est


nécessaire. Les points sur lesquels il n'a rien dit peuvent faire
l'objet d'innovation sans aucune objection. Et l'auteur de
l'innovation recevra une récompense moins importante que celle
qu'il tire des pratiques instituées par la "Sharra". Ce qui a été
inventé va dans le même sens et ne constitue point une innovation
blâmable au regard de la Sharra. Si faire ce que la "Sharra" a
passé sous silence était blâmable, les écoles juridiques
d'interprétation personnelle, tomberaint sous le même coup. Ce que
nul n'a jamais avancé".

Plus loin, il dira: "Lorsque certains jurisconsultes se sont


opposés à AbO al-Hasan ash-Shadili( 3 l'accusant d'avoir innové en )

composant sa litanie appelée "Hizb al-Bahr, il rétorqua : "Je jure


par Dieu l'avoir reçue, mot pour mot, de la bouche même du Prophète
(PSL)".

I — cALY AL-HAWÂSS AL-BURLUSi (...-1535): Mystique illettré ne lisant et n'écrivant pas. Tenait sur les significations du Coran et du Hullt
un discours d'une haute teneur spirituelle qui impressionnait les savants. Prescrivait une recette médicale jugée paradoxale contre b lèpre et l'hémiplégie.
Considéré COMME le plus grand des maîtres de I'lmiun 'Abd al-Wahhab ash-Shaerini. Mourut poignardé en Egypte aux environs de 1535. Sha. 21135.

2
— Hadjt cité. par Muslim et An-Nasal.

3
— Sur Ash-Shidili, cf. supra, p.74, n.1
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On peut noter aussi le cas de notre maître Al-Bûsiri( 1 ) qui


(Que Dieu soit satisfait de lui !) composant son poème appelé AL-
BURDA ( 2 ), reçut l'hémistiche de l'un des vers de la bouche du
Prophète (PSL). En effet, après en avoir terminé la composition, il
en donne lecture au Prophète (PSL). Arrivé au vers où il dit :
"Tout ce que l'on sait de lui est que c'est un être humain", il
s'arrêta. Le Prophète (PSL) lui ayant demandé de continuer, "j'ai
du mal, dit-il, à composer le second hémistiche de ce vers, ô
Envoyé de DIEU ! Dis, lui dit-il (PSL) :
"Mais il est le meilleur de toutes les créatures de DIEU"

L'Imam Al-Belsiri introduit ainsi le vers qu'il lui a lu dans


sa Prière et qui est :

"Seigneur bénis et accorde toujours la paix", etc.

Vers utilisé comme refrain à la fin de chaque vers chanté pour la


profondeur de l'attachement et de l'amour qu'il voue au Prophète
(PSL) , ainsi qu'il ressort du commentaire de ce poème intitulé
"ASH-SHIF1"( 3 ). L'on a mentionné dans " c ASIDA ASH-SHUHDA BI-SHARH
QASXDA AL-BURDA"( 4 ) : "Six vers pour lesquels le Prophète (PSL) a
vacillé lorsque, dans un rêve, l'Imam Al-Bûsiri les a déclamés
devant lui (PSL). Le premier de ces vers est :

"Comment peux-tu nier un amour" etc.


Reporte-toi au commentaire en question. Fin de citation.

1 — SHARAF AD-DIN ABB 'ABD ALLAH MUliAMMAD B. S.AqD AS-SANHAII AL-BCISIRT (1212-12%) : B naquit à Abusif ou Bilas,
vécut à Babil. Sa mère est de la tribu de Busayr. Suivit les cours de Abd-1"Abbils al-Muni, alors chef de l'ordre shidill. Fut très familier à Bahi'ad-Din b.
Ilium, Vizir du souverain mamelouk d'Egypte 13aybars. Son oeuvre la plus célèbre ; ad-Duniyya fi madh hayr al-Bariyya" est connue sous le
nom de 'Al-Burda" (Le Manteau) et "Al-liamziyye sur le panégyrique du Prophète. Cf. Abu. 7/11 ; Muj. 10/20.

2
— Cf. Al-Burda, p.

3
— Cf. Ash-Shill

4
— Cf. 'Arida ash-Shuhda
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137

Dans le commentaire de la "Wàzifa" de Zarrûq( I intitulé )

"SAFÎNA AN-NAJÂT LIMAN ILTAJÂ ILLÂ ALLAH"( 2 Sidi Al-cAyyâshi( 3 ), )

a dit : "J'ai reçu ce titre de Al-Hattâb cité( 4 plus haut. Il a )

aussi dit : "L'Envoyé de Dieu (PSL) avait demandé d'outre-tombe à


Zarrûq: "Comment l'as-tu intitulé" ? "Je ne l'ai pas encore,
répondit-il, intitulé." "Intitule-la donc : "Satina an-Najât Li-Man
Ilâ-1-lâh qad iltâjâ". L'Imâm AL-Hattâb a cité une importante
anecdote où l'Envoyé de DIEU, d'outre-tombe, a parlé de vive voix
avec son auteur, jusqu'à la fin de ses propos". Fin de citation. Ce
négateur pense que cela constitue une adjonction au Message déjà
parachevée, prenant comme preuve la Parole de DIEU (Qu'Il soit
glorifié et exalté!) : "Aujourd'hui, j'ai parachevé votre
Religion..." jusqu'à la fin du verset. Je me demande du reste
( 5 )

pourquoi sort-il ce verset de son contexte. DIEU lui a-t-Il dit ou


indiqué une prière précise lorsqu'Il dit (Qu'Il soit exalté!) :
"Priez sur lui" ). Ou y a-t-il un hadit authentique où le
( 6

Prophète (PSL), en disant : "Celui qui prie sur moi..." ( 7 ),

entendait telle ou telle prière ?

Il est donc clair pour lui que sa référence à ce verset est


vaine et que la Prière fait partie intégrante du Message parachevé
et non une quelconque adjonction, du fait qu'elle est comprise dans

— Sur Zarniq, cf. supra, p.67, n.2

2
— Cf. Serina an-Najit

3
— ABU SALIM cABD ALLAH B. MUHAMMAD AL- c AYYASHI (1627-1679) : Homme de verni. Habitait Fez. Comme son ethnique
l'indique, il est de la tribu berbère du Désert (aux environs de Sijilmisa). Effectua un voyage consigné dans son ouvrage : "Ar-Rihla al-`Ayyttshiyya" ou "MiLal-
Mandeid". Cf. Mm. 4/273.

4
— ABU 'ABD ALLAH MUHAMMAD B. MUHAMMAD, plus connu sous le nom de AL-HAT -TAU (1494-1547): Jurisconsulte malékite,
mystique a savant. Né à la Mecque où il fut célèbre. Mort à Tripoli (Libye). Auteur de : al-Jard fi Sharh Muhtasar Ha1i1 ; “Sharh Nanu Nazi'ir
Risila id-Qayrawke;
etc... Cf. Abu. 7/286 ; Muj. 11/230.

5
Coran : La Table, v.3

6
— Coran : Les Coalisés, v.56

7
— Hadit cité par : Abd Diwùd et Ad-Darami.
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01 :
138

l'impératif. Reconnais-le et tu seras sauvé. En la récusant, on


récuse toute prière composée sur le Prophète (PSL) après sa mort.
Et cela, même un aliéné ne l'aurait pas dit. Donc, ressaisis-toi,
cher Frère et ne nies pas ce que tu ignores, sous peine d'être
démenti. Notre maître Mahand Bâba( 1 ), déjà cité, a aussi dit :

- Ils ont récusé la Jawhara al-Kamâl


Sous prétexte que la Religion est parachevée.

- Et ils ignorent la globalité de l'obligation de prier


Sur le Prophète (PSL), quelque soit la formule adoptée !

- Les Pôles des Walis continuent


A recevoir du Maître des Prophètes.

- Après sa mort,des connaissances spirituelles


Comme Ash-ShadilI( 2) qui reçut le "Hizb al-Bahr".

Il en est qui critiquent certains termes de la "Jawhara" tels


que "Al-asqam" en soutenant qu'il dérive du "suqm" qui signifie
maladie, sens qu'on ne doit pas se perhettre d'appliquer au
Prophète (PSL). Et ils pensent que ce vocable fait partie des
termes obscurs. Mais s'il faut s'étonner, c'est de leur récusation
et de leur étonnement de voir celui qui aime le plus DIEU, qualifié
de malade. Et pourquoi l'on ne s'étonne pas de voir attribuer à
Yacqfib (PSL) un ardent désir (hirs) et un amour désespéré pour un
simple être humain, ou qualifier des "Wall", qualifiés d'"anéantis"
et "consummés" dans l'Amour de DIEU, ou des Arabes de follement
passionnés de leurs femmes. Je renvoie, à cet effet, à leurs
poèmes.

— Sur Mahand Ribs, cf. supra, p.125, n.!

2
— Sur Ash-Shada1i, cf. supra, p34, n.!
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139

Commentant le verset :"Il y a des gens qui invoquent des


divinités autres que DIEU"( 1 ), Ar-Râzi( 2 ) a dit que : " c rsâ avait
rencontré trois groupes de personnes aux corps décharnés et au
teint pâle. Il demanda au premier la cause de ce qui leur était
arrivé et ils répondirent que leur état était dû à la crainte de
l'enfer. "DIEU peut bien donner de l'assurance au craintif", leur
dit-il. Se retournant au second qui était plus maigre et davantage
plus pâle, il lui dit: "Comment en êtes vous arrivés là ?" "Par un
désir ardent du Paradis", répondirent-ils. "DIEU, reprit-il, peut
bien vous donner ce que vous désirez" Il les laissa pour s'adresser
au troisième groupe qu'il trouva davantage plus maigre et plus pâle
et dont les visages ressemblent à des miroirs en lumière. Il leur
dit : "Comment en êtes-vous arrivés à ce degré ?". "Nous aimons
DIEU", firent-ils. "Vous êtes, reprit-il, les Proches de DIEU, le
Jour Dernier". Fin de citation.

Peut-être n'as-tu pas pris connaissance des traditions citées


dans "AL-JÂMI c AS-SAGÎR" qui disent que : "l'homme est éprouvé
selon le degré de sa religiosité(')", et cette autre d'après
laquelle : "les Prophètes sont ceux qui sont les plus éprouvés(')'',
etc, ou les propos du Prophète (PSL) : "J'ai la santé souvent
détraquée" Wek). Pour certains, "Wack" signifie douleur. Pour
( 5 ) (

d'autres la fatigue qu'il entraîne. L'on a aussi dit qu'il désigne

— Coran : La Vache, v.165

2
— ABU eABD ALLÂH MUHAMMAD B. 'UMAR FAHR AD-DIN AR-RAZi (1150-1210): Exégète. N6 à Rayy d'où son tique. Mort
à Hart. Ses ouvragea furent le point de mire des gens de son vivant. Auteur de : "Marital al-Gayb" ; «Minai Usul ad-Din". Cf. Mm. 7/203 ; Muf. 2/214.

3
— Hadit

4
— Cf. Muhtasar 11-11tmi° as-Sagir W. cit. , volt p.68.

5
— Cf. Muhtasar alAtnic as-Sagir, op. cit vol.!, p.I80.
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le grelottement qui atteint le fiévreux et les convulsions qu'il


entraîne chez lui.

Al-Asmaci( 1 ) a dit que le "Wack" désigne la chaleur


caniculaire. L'on peut penser que "Wack" est ainsi désigné à cause
de la chaleur qu'il entraîne. Mais, en tout cas, autant augmente la
maladie autant augmente la récompense. Il en est ainsi des simples
hommes comme des Prophètes. Cela est rapporté par Ahmad( 2 ) dans son
"Musnad"( 3 ), et Muslim( 4 ), le tenant d'Ibn Masefld( 3 ) (Que DIEU
l'agrée !) cité d'Al-Jami c et de son commentaire "As-Siràj al-Munir"
d'Al-cAzîzi ( 6 ) .

L'Imam Al-Kisiri() a dit

- "Ne pense pas que le Prophète se fût jamais senti abattu


Quand les maux le touchaient venant de ses adversaires.

- La gravité d'un malheur atteignant les Prophètes


N'était que source d'éloges et de bonheur.

1 — ADû SAIT) 'ABD AL-MÂLIX B. QURAYB B. 'ABD AL-MALIK AL-ASMAI (740-831) . Homme de lettres, jurisconsulte et
traditionniste. Habita Basra. Sc rendit à Bagdad sous k règne de Flirta ankashid. Mourut à Bara. Parmi ses ouvrages : "Al-Ajak fi usai al-Fiqh". Cf. Alm.
4/307.

2 AHMAD B. HANBAL (780-855): Fondateur de l'écok juridique hanbalite. Originaire de Marty. Né à Bagdad. Passa sa jeunesse à acquérir
Auteur de: "Al-
la science. Voyagea beaucoup : Kara, La Mecque, Médine, etc. Victime de la sédition consécutive à la théorie de la "création" du Coran.
Musnad", un corpus de Hadit constituant le fondement du droit hanbalite. Cf. Atm. 1/193.

3
— Cf. Musnad Ibn Hardie'

4 — MUHAMMAD B. AL-HAJJM B. MUSLIM (820-8'75) Un des principaux traditionnistes ; voyagea au Hédjaz, en Egypte, à Shiun etc

; Auteur de : "Salit ; "AI-Musnad al-Kabir" etc. CL Atm. 8/118.

5
cABD ALLÂH B. MAScOD (...-653) Proche compagnon du Prophète. Meckois. Embrassa t& l'Islam. Premier à lire publiquement k
Coran. Rapporte 848 Hadit. Cf. Alm. 4/280 ; Sad. 2/342.

6
— c ALI B. AHMAD B. MUHAMMAD AL-`A712.4 AL-BUIÂQI ASH-SHAFII (...-1660) : Un des savants versés dans le Hadit. Naquit
à Al-eAtiziyya (à l'Est de l'Egyptc) à laquelle on le rattache. Mourut à Buliq. Auteur d'ouvrage dont : "As-Sirij al-Munir bi Sharh aa-Sagir. Cf. Atm.

5/64.

7
— Sur cf. supra, p.I36, n.I
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- Si le feu endommageait l'or.


On ne l'y plongerait pas pour le décanter."

N'as-tu pas lu le Recueil du "Prince des Amoureux",


notre maître 'Umar B. Al-Farid( 1 Que DIEU l'agrée !) ou bien que ) (

l'ayant lu, tu n'es pas en mesure de comprendre les objectifs des


Gens (soufis). Aussi devrais-tu te taire. Cela vaudrait mieux pour
toi, que de dénigrer. Il reste vrai que le Prophète (PSL) a, dans
son "Rang al-Muhammadiyya", partagé avec les autres tout ce qu'ils
ont enduré comme épreuve et amour de Dieu, ou autres. Pendant que
selon son rang, il garde exclusivement ce que nul n'est en mesure
de décrire. C'est pourquoi Al-Buslri( 2 ) a dit : "Les hommes ont du
mal à saisir sa réalité intime". jusqu'au vers suivant : "Tout ce
que l'on sait de lui, c'est que c'est un homme".

D'après ce que nous venons de dire, tu dois savoir,si


toutefois tu es objectif et doué d'un bon sens, que le fait de le
qualifier du superlatif "asqam" n'amoindrit en rien sa personnalité
et n'exprime aucune tare ou péjortion. Que l'on considère le côté
amour, dont les signes les plus patents sont les larmes et la
maladie (suqr), tel que le dit le maître AI-Busirf :

"Comment peux-tu nier cet amour, etc"?

ou le côté épreuve, étant donné qu'il a eu à endurer des épreuves


que nul autre Prophète n'a jamais subies. N'as-tu pas considéré que
le Prophète, ne recevant plus de Révélation, avait escaladé une
montagne avec la ferme intention de se précipiter, à cause du
chagrin qui lui tenaillait le coeur ?

— ABU HAFS cUMAR B. CACI B. MURSHID B. cAL.T AL-HAMAleli (d'origine) dit SHARAF AD-DiN IBN AL-FARID (1181-1235)
Poète mystique surnommé "Sultan ale/tel/ie . Sa poésie est empreinte d'une philosophie plus ou moins influencée par le monisme (wanda al-wuj0d). Cf. Alnt.
5/216.

2
— Sur Al-Bnairi, cf. supra, p.I36, n.1
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Il y a d'autres preuves que nous ne pouvons mentionner par
souci d'être bref. Si tu es au moins de ceux qui peuvent admettre
le caractère privilégié du "Rang al-Ahmadiyya", tu comprendras le
sens réel de l'éloge divin : "Tu possèdes de hautes qualités
morales"('). Ceci étant, seul DIEU (Le Très- Haut) connaît la
"Réalité al - Muhammadiyya" ainsi que ce qu'elle renferme. Le maître
Mawlûd( 2 ) a, dans son poème rimé en "rin", dit :
- Dans "Al-Hasàfis al-Kubra," As-Suyiet1( 3 rapporte
)

une tradition selon laquelle


Le Prophète (PSL) a reçu de Gabriel, qui a reçu du
Maitre du Trône :
"Ne connaît DIEU que DIEU, tout comme
Ne connaît l'Elu que Dieu".

Il ne faut donc pas récuser, à priori, ce que notre


entendement ne peut saisir relativement aux propos que des "Wall"
ont tenus sur lui (PSL), car ils sont plongés dans les océans des
Vérités essentielles et y appréhendent des choses au-delà des
limites de la raison humaine. Après ce dénigrement, tu es à même de
savoir que nul n'est à l'abri. Car sinon l'on ne nierait pas les
propos d'un érudit ayant donné au Maitre des Créatures (PSL) un
qualificatif possible selon la tradition islamique et qui est
habituellement appliqué à d'autres Prophètes. Et puis il est
notoirement connu que les Prophètes sont aussi sujets aux mêmes
maux affectant les hommes en général, tels que les maladies qui, du
reste, ne diminuent en rien leur personne.

1
- Corm:M-Qalann,vA

2
— Sur Mawlûd Fil, cf. supra, p.9, n.5

3
— Sur As-Suyuti, cf. supra, p.123, n.2
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Ibn GAshir( I ) a dit :


- "Ils sont tous sujets aux maux telles les maladies
Qui, du reste, ne diminuent en rien leur personne".

D'après ce que nous venons de dire, tu es à même maintenant de


savoir que l'interprétation du terme "al-asqam" dans son sens réel
de maladie, n'amoindrit en rien la personnalité de Muhammad (PSL)
si on le lui appliquait. Cependant le Shayh le définissant, semble
vouloir dire que c'est un passif pris au sens de l'actif.
D'ailleurs cette maladie confère souvent un certain équilibre
(istiqâma) si toutefois elle est due à l'Amour de DIEU. Puisse DIEU
nous comprendre parmi ceux qui ont le privilège de jouir de Son
Amour !

Ajoutons : Que faire si cette somme ne suffit pas et cette


argumentation claire ne convainc pas qu'il est possible, selon les
défenseurs de la conventionnalité de la langue arabe, que le terme
"al-asqam" ait le sens de "mustaqim" (droit, redressé, parfait
équilibré, sans tortuosité), tel que défini par le Shayh (Que Dieu
l'agrée !) Fin de citation. Dans "NASHR AL-BUNÛD" cALA MARke AS-
SUcÛD"( 2 ), l'auteur dit :

- C'est Dieu qui créa la langue


Mais on l'attribue aux hommes par commodité".

Ce qui veut dire que la divergence sur l'origine divine ou


conventionnelle de la langue, a l'avantage de permettre des
substitutions, telles que désigner "l'habit" par "cheval". Plus
loin, il dira : "C'est pourquoi la répudiation peut être effective
rien que par la formule : verse-moi à boire (iseni mâ'an) ou par

— Sur Ibn °Àshir, cf. supra, p. , n.

2
— Cf. Nashr al-Butins' 'ali Mariqi as-Surnd
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144
une autre. Tel est ce qui est de rigueur dans l'école de MAlik( 1 )

(Que Dieu l'agrée !).

Peut-être, le négateur ne sait-il pas, en outre, que nous ne


fondons pas nos pratiques cultuelles sur les vocables eux-mêmes,
mais sur leur signification. Dans la "Hâshiya cala al-Kifâya cala
Risâla li Ibn Abl Zayd" d'A1-cAdawf( 2 ) ealâ Al-Kifâya", commentaire
d'Ar-Risâla", au sujet du passage : "Louanges à DIEU qui créa
(ibtada'a) l'Homme, etc", il est dit : "Si tu te demandais : le
CORAN ayant bien utilisé le vocable "bada'a", pourquoi l'auteur, à
son tour, ne l'a pas utilisé, je répondrais que nous ne fondons pas
nos dévotions sur les vocables, en tant que tels, mais sur leur
signification..." jusqu'à la fin des propos ( 3 ).

On peut donc appliquer le vocable "al-asqam" à notre


Prophète(PSL) selon les différentes interprétations données aux
Propos de DIEU (Qu'Il soit exalté !) : "Je suis malade"( 4 ), c'est-
à-dire malade de chagrin de coeur à cause de cette masse plongée
dans la mécréance et le polythéisme ; et selon le Propos de DIEU,
à Muhammad (PSL): "Peut-être que tu te consumeras de chagrin"( 5 ).
J'ai dit : "C'est parce que désirant être consumé par le chagrin
qu'il est aussi donc permis de lui appliquer le vocable "d'Al-
asqam". Dans "RIIH AL-BAYÂN", Ibn cAtâ'( 6 ) a dit : "Je suis chagriné"
(sacem) par votre opposition et. votre adoration des idôles, par
l'imminence de la mort, parce que celui qui se meurt est malade.

— Sur ?Ana, cf. supra, p.133, n.I

2
— CAL! B. AHMAD AS-SAIDI AL-cADAWÎ (1700-1775): Jun sconsu1te malékite égyptien. Né à Band `Adi (près de Maniable et mort au
Caire. Auteur de : "Hishiya telt Shuh Kifiya at-Tibb ar-Rabbkni" ; Maly* °ski Sharh al-Siziyys" ; "Hishiya %là Sharh as-Sullarn". Cf. Ako. 5/65.

3
- Hishiya °ale' Kiflya al-Tidib ar-Rabbioni B Sharh Rials de AVAdav4. - ISA" : Dar al-Fikr, [s.d.], p.13.

4
— Coran : Let Rangs, v.89

5
— Coran : La Grotte, v.6

6
- Sur Ibn 'atte, cf. supra, p., n.
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Mais si son chagrin provient de leur mécréance, il faut alors


admettre que le Prophète Muhammad (PSL) ait été aussi chagriné
puisqu'il avait le peuple le plus mécréant qui soit, comme
l'atteste DIEU (Qu'Il soit exalté !): "Les Bédouins sont beaucoup
plus endurcis dans la mécréance et l'hypocrisie" ('- 2).

Que dire alors, du reste, d'un vocable au sujet duquel le Pôle


caché des Saints et Inter-monde scellé a dit en substance : "C'est
ainsi que je l'ai entendu de la bouche du Prophète (PSL)". Ceci
relève donc pas du domaine de la raison.

Dans "Tern AN-NAWÂIII"( 3 ) sur la biographie du maitre Ibrahim


ar-Rayahi( 4 il est dit. ),

REMARQUE : "J'ai demandé à notre maitre cité plus haut, c'est-


à-dire Sidi Harazim( 5 ), quelle est la définition d'"al-asqam"
dans la prière que nous récitons. Je lui ai fait savoir que je le
trouvais lourd. Que, dans la langue, il avait le sens de "souffrir
le plus". Mais il ne signifiait pas cela, mais "le plus équilibré".
Il me répondit que les Gens y avaient interrogé le Shayh Ahmad at-
Tijâni( 6 ), qui rétorqua que tel était le vocable utilisé par le
Prophète qui lui dicta la Prière. Aussi, nul n'a-t-il rien à y
revoir". Fin de citation.

— Coran : Le Repentir, v.97

2
- Cf. Tafsir RM al-Bityin, op. cit. , voLVII, p.469.

3
— Cf. Tete an-Nsitilii

4
ABÛ ISHAQ IBRAHIM B. 'ABD AL-QADIR B. AHMAD AR-RAYAHT AT-TÛT:11Si (1766-185CO : Jurisconsulte malelitc d'origine
maghrébine. Naquit à Tastur. Grandit et mourut à Tunis où il fut Mufti. Auteur d'épures et de discoun dont il • réuni la plupart dans mi ouvrage intitulé "Tttir
an-Damai bi Taquina ash-Shayh flulhim ar-Raythi" ; II est aussi l'auteur de 'At-Tuhli al-Ilfshiyya". Cf. Alm. 1/41 ; Hij. 132.

5
SurcAliflarizim,crsupn,p.9,n3

6
— Sur Ahmad st-Tijilni, cf. supra, p. , n.
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Nous nous sommes évertué à apporter ces précisions et ces
preuves afin que le négateur ne tombe pas dans l'Enfer et y
précipite les autres. Il périrait autant qu'il ferait périr. Quant
à celui auquel DIEU a accordé une vision intérieure et qui est
certain que cette prière vient de la dictée même du Maître des
Créatures (PSL), même si le Shayh ne l'avait pas définie dans un
sens conforme au contexte, ou n'avait pas dit que c'est ainsi qu'il
l'a entendue de la bouche de l'Envoyé de DIEU (PSL), comme déjà vu
dans la définition du Shayh (Que Dieu soit satisfait de lui !) à
savoir que le vocable signifie "l'équilibré", "le droit", etc, on
n'aurait même pas eu besoin de commentaire ou de preuve, comme on
le verra dans la thèse de notre maître Muhammad B. Al-Mashri( 1 ),
dans la mesure où tout ce qui est établi comme provenant de la
source de la Présence prophétique, n'a pas besoin de faire l'objet
d'investigations, sauf s'il s'agit d'extrémisme religieux.
Ne vois-tu pas que le CORAN abonde de vocables qu'on ne peut
littéralement appliquer à DIEU sans être allégoriquement
interprétés, tel que le font les Modernes, ou laisser à DIEU toute
la connaissance relative à ce qui est digne de Lui (Qu'Il soit
glorifié et exalté !) comme le faisaient les Anciens. Puisse DIEU
nous préserver contre l'abus des autres et de soi-même !.
En commentant la "Jawhara al-Kamal" dans son livre "AL-JÂMI c ",
le Maître Muhammad al-Mashrî (Que DIEU soit satisfait de lui !) a
dit après avoir expliqué le terme "al-asqâm" : "Un Ancien qui se
targuait d'être fort en langue arabe avait voulu critiquer ce
vocable, mais sans plus de réussite". Plus loin, il dira : "J'ai
rapporté ceci à l'intention de celui qui manque de foi envers le
Guide et cherche réponses dans les textes qu'il ne peut dépasser du
reste. Mais si celui auquel Dieu a accordé la reconnaissance et la
foi en Ses Saints, admet que cette Prière, dont ce vocable "al-
asqam" fait partie, est de la dictée même du Prophète (PSL) et non

— Sur Muhammad B. Al-Mashri, cf. supra, p. 41, n.2


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celle de notre Guide, il ne lui restera plus que d'accepter, le
Prophète (PSL) étant le plus éloquent de tous. Voilà ce qui
pourrait suffire à tout homme objectif. Puisse DIEU nous accorder
la paix ! ( I )".

Il est dit dans "AL-JAYSH AL-KAFIL" : "Il est admis que


l'explication des propos équivoques, tenus par les Saints, doit
être donnée par eux-mêmes. S'il y apporte des lumières de manière
acceptable, on l'accepte. Si l'auteur n'existe plus, on tentera de
les interpréter dans un sens acceptable. Et dans ce domaine le
soufi n'est pas plus compétent que le jurisconsulte. Et vice versa.
Mais le Soufi devrait bénéficier de plus d'excuses, vu la pauvreté
du répertoire dont il dispose pour exprimer ses idées". Voir les
Qaweid de Zarrûq( 2 ). Peut-être le négateur veut-il prendre comme
appui la thèse selon laquelle on ne doit interpréter que les propos
de l'Impeccable (PSL). Mais Al-Munawi( 3 ) a dit que cette thèse
n'est pas à considérer même si son auteur mérite des égards.
Comment en serait-il autrement si l'on sait que l'intéressé a
rempli ses propres ouvrages sur le fiqh et le hadit,
d'interprétations de textes et de tournures techniques, et a
apporté un soin particulier à y réunir les deux thèses
contradictoires et à voir des divergences dans deux cas différents?
N'a-t-il pas dit dans la biographie du maitre Muhyi ad-Din : "Je
fais mienne la thèse de ses détracteurs, à savoir qu'on ne doit
interpréter que les propos de l'Impeccable (PSL)". La thèse,
soutenue par l'Imam an-Nawawi( 4 ) dans "BUSIiN AL-cARIFÎN", qui dit:
"On doit interpréter les actes des Saints dont le sens littéral
peut prêter à équivoque", réfute cela. Al-Munawl a dit aussi "Si
l'on doit interpréter leurs actes, l'on doit aussi interpréter

1
— Cf. AI-Jeune a1-1Carim, op. cil, p.184.

2
— Sur Zarrûq, cf. supra, p.67, n.2

3
— Sur Al-Muniwi, cf. supra, p.123, n.7

4
— Sur An-New/mi, cf. infra, p. et n.
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leurs propos. Car il n'y a aucune différence". Cité par Al-Masnâwi)
Selon Ibn Zakri( 2
( 1 ).

Il est dit dans "Ar-Risâla al-


) : "

Qudsiyyande Ash - Shac râni( 3 Il est paradoxal que l'on veuille) : "

interpréter les Propos de DIEU (Qu'Il soit exalté !) qui sont si


pourtant parfaits, sans pour autant devoir interpréter ceux des
hommes, qui sont carents et lacuniers. Plus loin, il ajoute : " Si
tu soulignais que le sens qu'il lui a donné ne cadre pas avec le
vocable, je répondrais que selon les grammairiens, on admet
l'utilisation d'une forme dérivée dans le sens d'une forme
primitive, et inversement, tout comme l'on admet chez eux, en cas
de difficultés, de sacrifier le vocable au profit du sens, qui,
lui, importe plus que le vocable, qui n'est qu'un support et qui
doit son existence au sens. Voir "AL-ASHBÂH WA AN-NAZÂ'IR" de Jalél
ad-Din as-Suyilti" ). ( 4- 5

Un négateur a aussi critiqué le vocable "al-mutalsam", en


soutenant que ce qualificatif ne doit pas être appliqué à la
lumière du Prophète, croyant ainsi que ce vocable provient du verbe
"talsama-r-rajulu", qui veut dire : "L'homme a rendu son visage
maussade" ou "Il a le visage renfrogné" pu quelque chose de
semblable qu'il ne convient pas d'utiliser pour qualifier la
lumière. Il ignore que "Mutalsam", comme dit dans "TÂJ AL-
cARÛS"( 6 ), a aussi le sens de "secret gardé", selon l'usage courant

dans la terminologie soufie, où l'on dit par exemple, : "Sirr


mutalsam"

— ABU 'ABD ALLÂH MUHAMMAD B. AHMAD AL-MASNAWÎ AD-DILA1 (1661-1724): Jurisconsulte malékite et savant du Maghreb.
Naquit à "Az-Zawiya ad-Dili'. Mourut à Fez où il se fixa. Il fut chargé d'émettre des fitwk pendant quelque temps. Auteur d'ouvrage dont : "Nasb atAdArisa
aliawnyyin"; "Fareid at-Tasawwur. Cf. Nub. 1/286.

2
— Sur Ibn Zikri, cf. supra, p. , n.

3
— Sur Asti-Sizerin cf. supra, p.77, ni

4
— Sur As-Suyini, cf. supra, p.I23, n.2

5
- Ci AI-laysh al-Kafil, op. cit., p.112-114.

6
— Cf. Tai alsArns, vol. , p .
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149
(secret gardé), "hijâb mutalsam" ( écran caché),etc. Ce vocable a
comme pluriel "talasim".
Dans "AL-JAYS AL-KAFÎL", il est aussi dit que "ce vocable est
emprunté à "Al-Misbâh" par le Maître Muhammad al-Kunti( I ) (Que Dieu
lui fasse miséricorde !) lorsqu'il commentait la Prière ad-Darciyya
ou al-Yûsiyya avec l'incertitude qui prévaut sur ces qualificatifs,
et qui est "Seigneur, bénis la Manifestation de l'Etre caché". Il
est dit dans Misbâh" : "tasama-sh-shay'a" ou "talsamahu" en
ajoutant le lâm pour le renforcer le sens, signifie: "il a caché la
chose et l'a voilée"( 2 ). Fin de citation.
Dans son ouvrage intitulé : "KASHF AL- CAMA CALA AR-RASM"( 3 ),
Muhammad al-cAgib al-Jakan1( 4 ) a dit :
"Ses souffles spirituels ne peuvent être perçus par l'âme
Tout comme sa Réalité intime est cachée aux hommes."

C'est-à-dire qu'elle leur reste dissimulée et voilée. Fin de


citation. J'ajoute que l'égaré peut aussi objecter à notre Shayh,
qui interdit la récitation de la "Jawhara al-Kamâl" sans
purification préalable à l'eau, en procédant par raisonnement par
analogie, et dire comment peut-il interdire cela alors que la
prière obligatoire, qui est beaucoup plus importante, peut être
accomplie avec les ablutions ou avec du sable en cas de force
majeure. Mais je dirai que c'est par manque de connaissances qu'il
a procédé par ce jugement par analogie, qui, du reste, est faux, si
l'on sait qu'on peut substituer à la "Jawhara" autre chose sans que
cela entraîne quoique ce soit pour celui qui fait cette
substitution, à moins que ce soit celui qui s'est engagé à remplir
les conditions édictées par la "Tariga", après s'y être affilié.

2
- AI-Jaysh al-Katt op.cit. p.I17.

3
— Cf. Kashf ar-Raa,n

4
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Les propos du Shayh à l'égard de celui-ci demeurent sans
équivoque. Or, la Prière obligatoire, quant à elle, n'a pas à faire
l'objet d'aucune substitution. Celui qui l'abandonne doit même être
exécuté. Si l'objecteur savait quelque chose de la science des
secrets spirituels et leurs particularités, il n'aurait rien trouvé
de paradoxal à cela. Car si l'usage de certains secrets spirituels
exige le jeûne et la non consommation de la chair des animaux ainsi
que de leurs produits pendant cette période. S'il y a une analogie
à faire, au sujet de la "Jawhara", on doit la faire dans ce sens,
puisqu'elle constitue, elle aussi, un secret spirituel parmi
d'autres. Par ailleurs, l'exigence des ablutions est moins
contraignante que l'observance du jeûne. Les choses devraient être
abordées de la meilleure manière ! Dieu n'a-t-Il pas dit : "Entrez
dans les maisons par les portes"( 1 ).

Dans la "HÂSHIYA cALÂ TAFSYR AL-JALÂLAYN" du maitre Ahmad as-


Sawi ( 2 ), l'on trouve : "Nous avons reçu des Saints, des avantages
relatifs à l'usage de cette Sourate. Je veux dire cette Sourate
importante intitulée : "Les vanneuses", dont les vertus ont fait
leurs preuves. Parmi les analyses de celle7ci : en la récitant
quarante et une fois, en une seule séance après ablution, elle peut
favoriser la mise en liberté du détenu, le règlement de dette,
l'obtention facile de bien-fonds, la victoire sur ses antagonistes
et la sécurité face à tout péril tant ici-bas que dans l'Au-delà.
Récitée soixante-dix fois, selon le nombre des versets la
composant, elle permet encore plus promptement de réaliser les
avantages cités ci haut"( 2 ).

— Coran La Vache, v.189

2
- Sur As-Siwi, cf. supra, p.II9, n.6

3
- Cf. Hishiya SIS Tafsir al-Jalilayn, op. cit. voLIV, p.129-130.
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151
Il en est qui critiquent l'étalement d'une couverture pour
honorer la Présence de l'Envoyé de DIEU (PSL) au moment où l'on
récite la "Jawhara". Pourtant c'est une chose si anodine et si
reconnue qu'elle ne devrait point faire l'objet de critique. Lisez
dans l'Introduction d'"AL-MUWATTA"( 1 ) de l'Imam Malik( 2 Que Dieu ) (

l'agrée !) le profond respect dont celui-ci faisait preuve


lorsqu'il rapportait une tradition du Prophète (PSL) ou de son
noble entourage. Quand les gens venaient chez lui, la servante
sortait et leur demandait, sur l'ordre du Maître, s'ils étaient
venus pour les hadît ou pour des questions juridiques. S'ils
disaient être venus pour des questions de droit, il les reçoit
ordinairement.

Mais s'il s'agit de la Tradition, il prend un bain, se


parfume, se peigne la barbe, change ses vêtements et pose une
étoffe sur sa tête, avant de s'asseoir avec humilité sur la chaise
qu'on lui dressait. Il demandait le silence. "Fin de citation.
L'auteur de "IHYP"( 3 ) dit : "Ce respect et ces égards dont faisait
preuve Malik, montrent éloquemment sa parfaite connaissance de la
grandeur de DIEU (Qu'Il soit exalté 1) Il continuait à se parfumer
avec du bois d'aloès (`fld)". Je dis : Ceci te permettra de savoir
que le fait de récuser l'étalement, par respect, d'une couverture
ou d'autre chose semblable pendant les séances d'évocation, relève
de l'ignorance, car celles-ci sont souvent fréquentées par les
Anges et les croyants parmi les "Jinn". Je te renvoie aux ouvrages
d'évocation.

Quant à la possibilité de la Présence du Prophète (PSL),


pendant les séances de dévotion, seul la rejette, Celui qui

— Cf. Al4Auwatta'

2
Sur Malik, cf. supra, p.133, n.1

3
— Cf. the' `Uldni ad-Din de l'Irnfffn Gazidi. - Le Caire d al-Bibi al-Halabi, ls.d.1, vol. , p.
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152

ignore qu'une telle chose est arrivée à nombre d'hommes de mérite.


Dans son ouvrage intitulé "SALWA AL-ANFAS"( 1 ) notre Maitre Muhammad
B. Jacfar B. Idris( 2 ) a dit : " Pour ce qui est de la Présence du
Prophète (PSL) ou d'un quelconque Saint, dans certains endroits, ne
tente pas d'en écarter la possibilité d'autant plus que ce sont des
hommes, dont la sainteté et les privilèges spirituels ne font plus
de doute, qui l'ont affirmé, tout comme sa présence a été attestée
lors de la célébration de la Naissance du Maitre Idris (Que Dieu
l'agrée !) et de ses semblables.

Par ailleurs, nombre d'éminents hommes ont dit que les saints,
venant de l'océan, des montagnes et de plusieurs pays assistent à
la célébration de la Naissance du Pôle, le "sharif", descendant
d'Al-Hasan, AbC1-1-cAbbas Sidi Ahmad B. 'Ali al-Badawi( 3 ), qui naquit
à FEZ. (Il mourut en 675 et repose à Tantâbâ, sur les bords du
NIL.) C'est à ce propos que le Maître Abû al-Fayd Hamdûn B. al-
Hâjj( 4 ) disait dans son poème rimé en "mim"( 5 ) :

- La commémoration de sa naissance s'accompagne toujours de


Prodiges se manifestant à tous, de près ou de loin.

- Peut-il en étre autrement alors que l'Envoyé de DIEU


Les prophètes et leur suite y assistent ?

1
— Cf. Salwa al-Anfis

2
— ABU cABD ALLÂT( MUHAMMAD B. JAcFAR B. IDRIS AL-KATTANI AL-FIASANI AL-FASI (1857-1927) Auteur ayant beaucoup
écrit. Naquit et mourut à Fez. Auteur d'une soixantaine d'ouvrages parmi lesquels : 'Num al-Mutsakir fi al-Hscril al-Mutawkir" ; "Saha. al-Algie. Cf. Alm.
6/300.

3
— Sur Ahmad al-Badawi, cf. supra, p.117, n.4

4
ABU AL-FAYD HAMDÉIN B. 'ABD AR-RAHMAN B. HAMDÉ/N AS-SELMI AL- MIRDÂSI SURNOMMÉ IBN AL-FLAU (1760-1817)
: Homme de lettres et jurisconsulte malékite de Fez. Auteur de plusieurs ouvrages de références et d'épines riches, parmi lesquels on peut citer 'Hishiya
Tafsir Abi u-Seild"; "Manzilma fi as-Sire (où il imite "la Burtla") renfermant 4000 vers. Cf. Alm. 2/306.

5
— Cf. Manzûrna fi as-Sire
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153

Dans "AT-TABAQÂT", il est dit : "Un homme ayant, par orgueil,


vanité et mépris, nié la Présence du Prophète à cette célébration,
avait aussitôt perdu la foi, qu'il ne devait retrouver qu'après
s'être repenti en demandant pardon"('). Comme l'a souligné le
maitre AbQ Salim al-cAyyâshi( 2 ) dans sa "RIHLA" : "Il n'y a donc là
aucune innovation. Car des rapports spirituels existent entre le
Prophète (PSL) et sa Communauté, qu'il observe et dont il s'occupe
des affaires et suit les activités par compassion et indulgence. Et
le fait que certaines de leurs actions soient entâchées de choses
incompatibles avec l'esprit de la "Sharra", ne l'empêche pas de le
faire.Telle était leur situation du vivant même du Prophète (PSL).
La communauté comptait des bienfaisants, des malfaisants, des
obéissants, des rebelles, des croyants, des hypocrites : mais il
parvenait à s'entendre avec eux. Pourtant les mauvaises actions,
les désobéissances, aussi bien que l'hypocrisie de certains ne
l'ont jamais amené à les abandonner ou s'isoler d'eux. S'il l'eut
fait, le malfaisant aurait vite péri et l'obéissant frustré, et
DIEU n'en aurait même pas cure. Telle est encore l'attitude du
Prophète (PSL) à leur égard même après sa mort. C'est pourquoi
disait-il : "Ma vie est un bienfait pour vous, ma mort sera aussi
un bienfait pour vous"( 3 ).
Dans la même "RIHLA", l'auteur ajoute : "Tu comprendras,
d'après ce qui vient d'être dit, qu'en dépit des grands
regroupements qui se forment autour de quelques saints et de
quelques actes répréhensibles qu'on y commet, des "Wall" et des
Hommes du Coeur parmi les saints, y participent pour voir le
Prophète (PSL) communiquer son Flux (madadihi) à tous les visiteurs
et sa Réalité intime (Sirrihi) à tous les participants, comme ce
fut le cas lors de la commémoration de la Naissance de Sidi Ahmad

1
— Cf. At-Tabaqit al-KubrS, op. cit. , vol.( , p.165.

2
— Sur AVAnishi, cf. supra, p.137, n.3

3
— Cf. Ar-Rihla al"Ayyâshiyya. - Rabat : Matbeit Du al-Magrib 11-1-Talif wa at-tarjama wa an-Nashr, 1977, vo1.1, p.255-256.
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154

al-Badawi( 1 ), en Egypte, de celle de l'Imam ash-Shafici( 2 de Sidi ),

Abû Madyan( 3 de Sidi AbO Yaczâ( 4


), de Sidi Abû al-'Abbas as- ),

Sibti( 5 au Maghreb. Il en est de même chez Mawlâya 'Abd as-Salam


),

B. Mashish lors de la commémoration de la Naissance du Prophète


( 6 )

(PSL) et d'autres endroits célèbres rattachés à différents saints


tant en Orient qu'en Occident. Sidi `Abd al-Wahhâb ash-Shacranin
a évoqué dans la plupart de ses ouvrages qu'un certain nombre de
Gens du Dévoilement affirment avoir vu le Prophète (PSL) lors de la
commémoration de la Naissance de Sidi Ahmad al-Badawi Que Dieu ( 8 ) (

l'agrée !) et qu'il y assiste chaque année. Une occasion renfermant


tant de choses qu'il ne convient pas de divulguer"( 9 ). Fin de
citation.

1
— Sur Ahmad al-Badawi, cf. supra, p.117, n.4

2
ABO cABD ALLÂH MUHAMMAD B. IDRIS ASH-SHÀFII 067-820) : Naquit à Gaza. Orphelin de père, sa mère l'amena à la Mecque
qu'il quitta âgé de vingt ana pour Médine où il fut disciple de Mâhlr b. Anas pendant neuf ans. Au Yémen où il assuma des charges juridiques, il fut accusé
d'intelligence avec les Seita. fi le quitta pour Bagdad, où il rejoignit AMI Hanifa comme son disciple, puis la Mecque avant de se rendre en Egypte en 814
où il mourut. Il fut l'inventeur de la méthodologie juridique. Ses principaux ouvragea sont : 731-Umm", sa nouvelle conception du droit, et "Ar-Risile, la
théorie de sa méthode. Fondateur d'une école d'interprétation du droit qui porte son nom : le Shiffismc. Cf. Ahn. 6/249 ; Muj. 9/32.

3
— ABO MADYAN SHUCAYB B. AL-HASAN AL-ANDALUSI (...-1198) : Célèbre soufi. Originaire d'Andalousie. S'installa à Fez où il
eut de nombreux adeptes. Mort à Tlemcen à Fige de 80 ans environ.

4
ABO YA c7.À YALANNOR B. MAYMON (dit) MAWLÂYA BO 97_ZA (...-I535) : Ascète charismatique. Mourut à Mâcnisa nez-Zaytan
à lige de 130 ana environ lors d'une épidémie. Il est enterré dans le village de Ràgiya, où son mausolée est fort visité jusqu'à nos jours. Plusieurs ouvrages
hagiographiques k mentionnent. Un de ses petits fils, Yaliya B. Yezil, fut cadi de Fez. Cf. Sad. 1/117.

5
ABO A L-cA BBÂS AHMAD B. lAcFAR AL-HAZRAJI AS-SIBTI AL-MURRÂKUSHI (1130-1204) : Soufi. Naquit à Ceuta, mais s'installa
à Marrakech où il devint célèbre. Fut un orateur d'une éloquence remarquable. On lui attribue 'Az- Zayiriya", traitant de la manière de percer ks mystères
et les secrets, et "Nurhat al-Hatir fi Ihrij ad-Dameir. Ce dernier se trouve à la Bibliothèque Nationale de Rabat (41/2 K). Pour certains historiens, il fut un
saint, et pour d'autres, un hérétique ou un magicien ou mémo un infidèle. L'auteur de 'Al-Flim Bi-man Hall Murritkush" y lui consacre quelque centaine de
pages biographiques.

6
— Sur Ibn MashiSh, cf. supra, p.95, n.1

7
— Sur Ash-Sherâni, cf. supra, p.77, n.I

8
— Sur Ahmad al-Bad/mei, cf. supra, p., n.

9
- Cf. Ar-Rihla aVAyyishiyya, op. cit., vol.!, p.256.
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155

Voir aussi "At-Tabaet" de Ash-Sha crâni ) et son D'Uhetd al- ( I

Mashâ'ih". Dieu est plus savant ! Fin de citation. Il en est aussi


ainsi dans "HULÂSA AL-ATAR FI A cYAN AL-QARN AL-HÂDÎ cASHAR"( 2 ) du
maître, savant vertueux et éminent, Muhammad al-Muhibbi( 3 c'est ) (

ainsi que je l'ai vu écrit et je n'ai pas pu en vérifier


l'orthographe) à propos de la biographie de Sidi Ibrahim al-
Laqqani( 4 ), qui dit qu'il lui est arrivé de voir le maitre et
érudit Hijazi al-Weiz( 5 ), qui assistait à son cours, interrogé par
le maître Ibrahim, qui lui dit "Tu pars ou tu restes?" : "Je
patiente un instant", lui répondit-il, car cher Ibrahim, je n'ai
jamais assisté à ton cours sans voir l'Envoyé de Dieu (PSL) y venir
t'écouter puis partir". Fin de citation.
SIdi Muhammad 'Abd as-salam( 6 le commentateur de la ),

Biographie du Prophète (PSL) composée par le célèbre Muhammad Utmân


Al-Miraganni( 7 ) a dit en faisant la biographie de celui-ci : Il a
composé plusieurs Prières (salawât) dont la plus célèbre est

1
— Sur Ash-Shabini, cf. supra, p.77, hl

2
— Cf. Hulisa al-Alttr

3
— MUHAMMAD AMIN B. FADL ALLAH B. MUHIBB ALLAH B. MUHAMMAD AL-MUHIBBI AL-HAMANVI (d'origine) AD-
DIMASHQ9 (1651-1699) : Historien, chercheur, homme de lettre s'étant principalement occupé dc la rédaction dc la biographie de ses comptemporains. Auteur
de : "Hull» al-Afar fi eyfin al-Qarn al-Hidi °Ashar". Naquit à Damas, il se rendit en Egypte. Assura la judicature au Caire. Retourna à Damas où il mourut.Cf.
Mm. 6/266 ; Muj. 9/78.

4
— ABO AL-IMDÂD BURILÂN AD-DIN IBRÂHIM B. IBRÂHIM B. HASAN ALLAQQÀPB ..-1631) : Homme de vertu et soufi malékite
égyptien. Originaire de Lamtim (bord du Nil) ai Egypte. Mourut près de APAgaba (Akaba)en revenant du Pèlerinage. Auteur de : "Bahja ; "Hishiya
-au Muhtasar HASE. Cf. Mm. 1/121 ; Muj. 1/2.

5
— MUHAMMAD B. MUHAMMAD B. EABD ALLAH AL-QALQASIIANDIAL-UKRAWI(DIT) MUHAMMAD HIJÂZIAL-WÀ EIZ (1550-
1625) : Jurisconsulte versé dans l'exégète et le Fleg. Naquit au Relais d'Ukri (un campement del pèlerins égytiens se rendant à la Mecque). Il résida à
Qalqwthand, mais mourut au CAERE. Parmi ses oeuvres : 'Path al-Mawli an-Noir bi-Sharh at-Sagir" d'As-Suythi en dix volumes ; "Sista' as-Sirir
; "Al-Qawil al-Mashrah fi an-Naft wa ar-Itélh' ; "Al-Burhin fi-Awgif at-Sultlinw. Cf. Akn. 7/291.

7
— MUHAMMAD %TMÂN AL-MIRAGANNI B. MUHAMMAD (1793-1852) : Exégète. Né à Taif (Hedjaz). Etudia à la Mecque. Devint
soufi. Se fixa en Egypte. S'opposa au Mandi au Soudan. Auteur de : "Tij at-Tafitir li Kahn. Al-Malik al-Kabir" ; " Majmr ; "Al-Anwar al-
Mutat-fichue. Cf. Mn.. 7/144.
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156

celle intitulée : "Fath ar-Rastil"( 1 ) dont on a vérifié l'efficacité


en matière d'exaucement des voeux et d'apaisement des inquiétudes.
On lui doit aussi particulièrement celle intitulée "AL-MAWLID AL-
JALÎL"( 2 ) à la Récitation de laquelle l'Envoyé de Dieu (PSL) lui
avait promis d'assister et à la conclusion de laquelle, les prières
dites seraient exaucées. Il y a dit : "Un jour, le maitre (Que Dieu
l'agrée !) était en train de réciter le noble "Mawlid" avec un
groupe d'adeptes lorsque, arrivés au passage où l'on évoque
l'Accouchement, on le vit (Que Dieu l'agrée !) se lever et se
mettre à dire : "Sois le bienvenu Ô Mustafa", jusqu'à la fin du
poème.
La récitation du dit "MAWLID" terminée, certains qui étaient
présents, lui posèrent la question de savoir quelle était la cause
de la récitation de ce poème. "J'avais vu, leur répondit-il,
l'arrivée de Muhammad (PSL) et je le déclamais en guise de souhait
de bienvenue pour lui (PSL)". Il n'y a rien d'étrange en cela ! Car
il le voyait (Que Dieu l'agrée 1) Il en a souvent fait cas dans ses
propos. Celui qui désire voir ce poème peut se référer à la fin
dudit "MAWLID". L'ethnique était donnée à son arrière grand-père
pour sa largesse, sa générosité et la grandeur de son âme. Ses
enfants portaient cette ethnique après lui, mais je n'ai pas pu
vérifier l'orthographe. A la fin de son commentaire de l'ouvrage
intitulé "AL-FIQHIYYA AL-FÂSIYYA"( 3 ), le maitre Jasstls( 4 ) dit que
le traditionniste As-SuyiltI( 5 ) a évoqué dans "TANWIR AL-HALAK"( 6 ),

— Le titre de cet ouvrage est "Fath wa Mülih Iftibihi Al-Mirganni l'a achevé en 11116 au Mausolée du Prophète. Cf.
Mime Karimat al-Awliyi*, op. cit, vol I, p. 365.

2
— Cf. AI-Mawlid al-Jalil

3
— Cf. Sharh Al-Fighiyya al-Fisiyya

4
— ABU CABD ALLAH MUHAMMAD B. DAUM JASSOS (1671-1768) : Jurisconsulte malékite. Originaire de Fez. Auteur de : "Sharh
Muhtasar Hall" ; "Sharti sr-Biotite li-al-Qayrawfini" ; "Sharh Tawhid el-Mur-Mid al-Mule etc... Cf. Mm. 7f230.

5
— Sur Aa-Suytti, cf. supra, p.123, n.2

6
— Cf. Tanwir al-Halak.

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157

et dans certains recueils, le pèlerinage du Maitre Ahmad ar-


Riffl( 1 qui, face au vénérable Mausolée a déclamé :
)

- Loin de toi, c'est mon âme que j'envoyais


Embrasser le sol à ma place.

- Cette fois-ci, c'est moi-même qui suis venu :


Tends la main droite afin que mes lèvres puissent la baiser.

A l'instant, la main bénie du Prophète (PSL) apparut du


mausolée et il la baisa. S'il est possible au vrai Saint
d'apparaitre sous plusieurs formes, etc, à fortiori les Prophètes,
tel que nous en parlerons. Si le négateur savait cela, il n'aurait
pas contesté la présence du Prophète (PSL) à la séance de
Wazifa,comme l'a affirmé notre maitre (Que Dieu soit satisfait de
lui), car le Prophète (PSL) est vivant dans sa tombe à l'instar des
autres Prophètes, comme l'ont affirmé les vrais gnostiques. Si cela
t'étonne encore, nous ne ferons que te rappeler ce verset coranique
qui affirme que les martyrs sont bel et bien vivants. Comprends
donc ceci et sois objectif.

Parmi les négateurs certains ont aussi contesté l'affirmation


du Shayh relative à la présence du Prophète (PSL) à la séance de la
wazifa. Ils avaient aussi critiqué les soufis qui soutiennent
l'existence du Monde des Formes où s'opèrent les métamorphoses, les
prises de formes et les mutations. Tu n'as qu'à consulter leurs
écrits (Paix sur eux). Si tu admets ceci, tu es sauvé. Dans la
"HASHIYA CALA AL-BUHARY"( 2 ) d'Ibn Zakri( 3 ), un hadit dit :

1 AL-HASANI (1118-1182): Maitre et ascète Fondateur de la Confrérie az-


— ABD AL-cABBÂS AHMAD B. 'AU B. YAHYÂ
Rifeiyy.. Naquit dans le village de Hasan (Banlieue de Wisit en Irak). audit le liqh et les belles-lettres à Wisit, où, devenu soufi, il compta de nombreux
adeptes parmi les mystiques qui lui furent lits attachés. Ses sentences ont & réunies eu une Epître intitulée 'RÉMI al-Kavnar". Cf. Mm. 1/169 ; Muj. 2/25.

2
— Cf. Hishiya °sil al-Subir:3

3 — Sur Ibn Zakri, cf. supra, p.


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158

"...Parfois l'Archange se présente à moi sous la forme d'un


homme"( 1 ).

Après quelques propos, Al-Yâfici( 2 ) dit dans la "KIFÂYA AL-MU


C TAQID WA NIKÂYA AL MUNTAQID"( 3 Les Apotropéens, (Abdâl) sont ) : "

ainsi appelés parce qu'au moment de leur absence, ils sont


remplacés par d'autres Etres spirituels. Ceci est corroboré par ce
qu'on a raconté concernant le maître Mufrij ad-Damâmini( 4 ) à savoir
qu'il a été, en effet, vu à Arafât, le jour de la Station, tandis
que d'autres l'ont vu, à la même heure, à Damâmîn, dans sa zâwiya,
qu'il n'a pas quittée toute la journée. Quand les pèlerins furent
de retour, chaque groupe raconta ce qu'il avait vu, et ils ont
fini par se disputer, et chacun jurait par la répudiation. On se
rendit auprès de lui pour qu'il arbitrât. Alors le maître donna
raison à chacun et rétablit les parjurés dans leur droit conjugal.

Le célèbre maître, Safiyy ad-Din AMI al-Mansûr( 5 Que Dieu ) (

l'agrée !) a dit qu'il avait demandé au maître Mufrij pourquoi


avait-il jugé cette affaire en affirmant que nul n'était parjure
alors que la vérité d'un groupe entraînait forcément le démenti de
l'autre. Au moment où la question était posée, il y avait, parmi
nous, des hommes dignes de considération qui avaient des
connaissances en cette matière. Le maître nous demanda de parler.
Et nul n'ayant convaincu, il me désigna pour éclairer les autres

1
— Harth cité pu AI-Buhari, Muslim et At-Tirmidi.

2
— Sur Al-lriffl, cf. supra, p.25, n.2

3
— Cf. Killy* al-Mulaqid

4
MUFRI1 AD-DAMÂMIN1 (...-..3 : Mystique el thaumaturge. Originaire de la Haute-Egypte. Certains de ses prodiges sont rapportées dans
"Tue as-Sald" (P307) (Cf. Tabaqit ash-Shifilyya de Ti) ad-Din 'Abd al-Wahhib as-Sublii, T. IV, p.338.
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159

sur la question : Je dis : "Le Wali dont la sainteté est achevée


peut simultanément apparaître spirituellement dans plusieurs
endroits en un seul moment. Il lui est accordé la possibilité de
mutation (tatawwur) à volonté. L'image qui s'est manifestée à
`Arafat est donc réelle, et celle de la Mosquée, aussi, l'était au
même moment. Le maître Mufrij ajouta que telle était la vérité".
Fin de citation.

Le maître Ibn Mugayzil( 1 ) dit avoir été témoin d'un pareil


fait du temps du maître Sharaf ad-Dîn al-Bâzi( 2 ). Aussi avait-il
statué pour le non lieu du parjure. Fin de citation. Dans le ivre
intitulé "FARA'ID AL-FAWA'ID"( 3 ) de Muhammad al-Yadâlî( 4 au ),

deuxième chapitre relatif à l'existence des Prodiges (Karâmât).


Celui-ci, après avoir dit en substance qu'il est des Prodiges que
le Prophète (PSL) apparaît au Saint à l'état de veille et lui remet
des secrets spirituels, ajoute : "Celui qui voit le maître de
l'Existence a vu son image, non sa personne physique réelle". Puis,
j'ai ensuite vu qu'Ibn al-cArabi( 5 ) a réitéré ce que j'ai dit en
affirmant qu'il n'est pas impossible de voir le Prophète (PSL) en
chair et en os, car lui et les autres prophètes vivent encore dans
leur tombe où leurs âmes leur sont rendues après leur mort. Il leur
est aussi permis de quitter leurs tombes pour évoluer dans les
mondes supérieur et inférieur. Rien n'empêche donc que plusieurs
personnes puissent le voir en même temps, dans plusieurs endroits
différents. Car il est comparable au soleil. Si le Pôle peut

— ABC/ AL-1 ADL cA1314 AL-QADIR B. AL,HUSAYR II. CALI ASH-SHADIU (dit) 113N MUGAY1.11, (1461-1489) : Homme de vertu.
Auteur de - A1-Kawildb az-Zi.hira li-Sayydi ad-Dunyi wa 'dahir.? Cf. Aluj 54286

3
— Cf. l'areid .1-1rawi'id

4
— Sur Muhanunad a1-Yadil cf. supra, p.96, n.2

5
— Sur Ibn al-°Arabi, cf p 104n.4
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160
remplir l'univers comme dit Ibn cktâ' Allah( 1 ), que dire alors du
Prophète (PSL) ?" Fin de citation.

Il est dit, à la fin de "AL-FAWÂKIH AD-DAWÂNT", parmi d'autres


questions qu'on y a abordées : "Il est aussi possible de le voir
(PSL) à l'état de veille ou en sommeil selon l'unanimité des
savants. La divergence est seulement de savoir si c'est son noble
physique que l'on voit réellement ou une image lui ressemblant. Les
uns soutiennent la première hypothèse tandis que Al-GazalI( 2 ),Al-
Qarafi( 3 ), Al-nfi'I( 4 ) et d'autres penchent pour la seconde. Les
premiers avancent comme argument qu'il est la Lampe de la bonne
Direction, la lumière de la guidance et le soleil des connaissances
gnostiques. On le voit tel qu'on voit au loin la lumière, la lampe
et le soleil. Et ce que l'on voit, c'est la masse du soleil avec
ses accidents. Il en est de même du Corps béni. C'est ainsi
qu'apparaît son essence sans quitter sa tombe. C'est Dieu qui fend
pour le voyant les voiles et écarte les barrières afin qu'il le
voie. Que ce soit de l'Est ou de l'Ouest. Les voiles se rendent
transparents si bien qu'on voit ce qui est au delà. Ce dont Al-
Qarâfi est sûr est que sa vision à l'état de sommeil, est une
perception partielle que les aléas du sommeil ne peuvent ôter du
coeur. C'est par la vision intérieure qu'on le perçoit et non par
l'organe visuel. La preuve en est que l'aveugle aussi peut le voir.

— Sur Ibn °Ma' Alla, cf. supra, p.86, n.3

2
- Sur Al-Gazili, cf. supra, p.84, 6.3

- Sur Al-Qtra, cf. supra, p. , n.

4
— Sur al-Yifil, cf. supra, p.25, n.2
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161
Ibn Abî Jamra( I ) et un groupe de mystiques, ont soutenu avoir vu le
Prophète (PSL) à l'état de veille. On rapporte du Prophète qui dit:
"Celui qui me voit à l'état de sommeil me verra à l'état de
veille"( 2 ). Celui qui nie cela sera frustré des lumières en ce
domaine : s'il fait partie de ceux qui nient les miracles des
saints, la discussion n'a plus sa raison d'être, car il nie ce qui
est déjà admis par la Sunna. Le maître Al-Laqqâni( 3 ) a fait état de
tout cela dans son commentaire de "JAWHARA AT-TAWHÎD"( 4 -5 ).

Le Maître Mahand Bâba( 6 ) dit aussi dans son poème :

"Ils ont contesté la couverture étalée


Pour honorer la Présence du Prophète.

Ils ont contesté la possibilité de sa présence


A notre séance, par pure ignorance.

Le véridique l'avait étalée pour les anges.


Ceci est rappelé par l'auteur de "Al-Habâ'ik".

As-Suyutî a serré au Caire,


La pure et bénie main du Prophète.

1
— SurIMAbidammarEp.M,11.1

2
- Fladil cité par : Al-Ruh/ut At-Tirmidi et AbO Dàwûd.

3
— `ABD AS-SALAM B. IBRAHIM AL-LAQQÂNI AL-MISRI (1563-1668) : Maitre malékite à son époque au Caire. Auteur de : "Sharh
al-Mante al-laz/Viriyyà" ; wIthàf ad-Murid". (Sharh jawhara at-Tawhid). Cf. Atm. 4/127 ; Muj. 5/222.

4
— Le titre de cet ouvrage est : 'that al-Murid Sharh Jawhara at-Tawhid.

5
— Cf. Al-Fawkih ad-Dawitni, d'An-Nafriwi. - Lc Caire Mustaff Babi al-Halabi, 1955, vol. H, p. 465.

6
— Sur Mahand Ribs, cf. supra, p.I25, o.1
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162
Malgré tout, pour l'honorer dignement,
Il ne faut avoir un point de vue tranché.

Pour dire,si réellement il venait,


Nous nous serions prosternés pour lui.

Il en est qui critiquent le "dikr" en choeur.


Pourtant cette pratique est connue dans tous les pays, comme le
prouvent largement les traditions. Dans "AL-BUHÂRI"( 1 ), il y a un
"Chapitre sur la Légitimité de se regrouper en Cercle pour
l'acquisition du Savoir, la Lecture du Coran et le "Dikr". En plus
d'autres traditions rapportées sur la légitimité de se regrouper
pour évoquer (DIEU) à haute voix". Fin de citation.

Dans la "HASHIYA( 2 ) SALA AL-BUHARY" de Sidi Gannûn( 3 ), au


chapitre traitant de l'élévation de la voix. Après avoir montré que
selon eux, la doctrine la plus répandue est celle d'après laquelle
cette pratique est répugnante, l'auteur dit : "Il est indécent de
lever la voix en récitant le Coran dans une mosquée, en enseignant
une science ou en évoquant Dieu". Plus loin, il ajoute : "Al-
Ubbf( 4 ) a dit : ce qu'on entend par voix élevée c'est quand celle-
ci va au delà de ce qu'entend l'interlocuteur. D'autres que Malik
ont tenu à établir la différence, en ce domaine, entre le
religieux, le profane et l'inutile. L'on a rapporté de Malik( 5 )

— Cf. Salit al-Buhlri

2
— Cf. Hishiya %Ji il-Buhiri

3
— Sur Ganntan, cf. supra, p.87, 11.2

4
— MUHAMMAD B. HILFA AL-UBB1 (...-I424) : Jurisconsulte 'vilaine versé dans le Hadit. Originaire de "Ubba" un des bourgs de Tunis.
Auteur de : "Dun:1 Ikmil Kilab Muslim" ; Commentaire de l'Authentique de Muslim en 7 volumes ; "Sharb al-Mudalinvana". Cf. Alm.
6/349.

5
— Sur Milik, cf. supra, p.133, n.1
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163

comme d'Ibn Hajar( I Telle est la pratique à adopter dans


) : "

l'évocation et dans la récitation du Coran", comme le dira un


versificateur.

"L'évocation en choeur et la lecture du Coran


Sont une pratique longtemps répandue.

Cette doctrine semble être celle adoptée par l'auteur parce


que réunissant la tradition de `Umar qui l'interdit et celle de
Kat qui l'autorise. Dans "AL-Jee c AS-SAGÎR" ont lit : "M'asseoir
avec des gens qui évoquent Dieu le Très-Haut depuis la prière de
l'aube jusqu'à l'apparition du soleil, est préférable pour moi que
d'affranchir quatre descendants d'Ismaël". S'asseoir aux côtés des
gens qui évoquent Dieu à l'issue de la prière du "casr" jusqu'au
coucher du soleil, est préférable pour moi que d'affranchir quatre
esclaves"(2). Fin de citation.

On y évoque aussi les mérites du "dikr" en groupe à l'issue de


la prière du m'asr". Le hadit indique apparemment des bienfaits qui
seront obtenus par celui qui s'assoit avec ceux qui évoquent, même
s'il n'y prend pas part, car le fait d'écouter tient lieu
d'évocation. Ce sont des gens avec qui il fait bon vivre. Voir le
commentaire en question.

1
ABD AL-PADL AHMAD B. 'ALI IBN HAJAR ALSASQALÂNI (1372-1449) : Savant et historien originaire de 9,scialtin (Palestine).
Né et mon au Caire. Attiré d'abord par la littérature et la poésie, il les abandonna au profit du Hadit. Voyagea au Yémen et au Hedjaz pour entendre les maîtres.
Assura à plusieurs reprises la judicature en Egypte. Auteur de : "Al-Isiba fi Tamyiz as-Sahibs" ; "Ad-Durar fi N'yin al-Mf a aTamina". Cf. Mm.
1/174 ; Muj. 2/20.

2
— Cf. A1-1funeas-Sagir, op. cit., votif , p.205
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164

Dans le hadit cité par At-Tabarâni( 1 il est dit : "Des gens ),

qui évoquent Dieu ne s'asseyent nulle part sans être entourés


d'anges, enveloppés de miséricorde et évoqués par Dieu le Très-
Haut, devant Sa Présence" ( 2 ). "La place où l'on prononce le
"dikr", dit-on, est la première où se répand la miséricorde
divine." Fin de citation. Les soufis se sont toujours adonnés à
cette pratique.

L'auteur du "TAKMIL WA AL-MU cTAMAD"( 5 ) a dit :

"- Ainsi, l'évocation de l'Imam et de ses fidèles


A la fin de la prière, est une forme de dévotion.

- Et chacun, en terminant son évocation


Passe les mains sur le visage."

Le commentateur ajoute : "Après avoir souligné la répugnance


de Malik( 4 pour cette pratique où il craint l'ostentation, Ibn
)

Naji ) a dit : "En ce domaine, cette pratique est considérée en


( 5

Ifriqiyya comme licite, car c'est une innovation appréciée à cause


de la prière mentionnée dans le corps de la phrase, et que par
ailleurs une pratique continue fait disparaître l'ostentation. Il
est aussi dit :

"Il est permis aux lecteurs de se regrouper


pour psalmodier un "hizb" du Coran".

- Sur At-Tabardni, cf. supra, p.I23, n.3

2
- Hattit cité par : Ibn Mija, At-Tinnidi et AbO

3
— Cf. Takenû wa al-MMtamad.

4
— Sur Malik, cf. supra, p. , n.

5
— QÂSIM B. ISÂ B. NÂJI AT-TANGHÎ AL-QAYRAWÂNI (...-1433) : Jurisconsulte et Cadi à Qayrawin où il fit ses études et exerça la
judicature à maints endroits. Auteur d'ouvrages dont : "Sharh Risida Ibn Abi Zayd al-Qayrawini" ; "Mashiriq Anwar al-Qu1015". Cf. Atm. 6/13.
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165

Le commentateur poursuit : "Ibn Nâji a dit : "Cette pratique


a continué d'être permise à cause de la tradition qui dit : "Ce
sont des hommes avec lesquels il fait bon vivreh( 1 ). De même, le
maître Mahand Bâba( 2 ) a dit :
- Ils contestent l'évocation en choeur
Alors que cette pratique est unanimement admise et
Bien établie des siècles durant
Dans les grandes cités d'Orient et d'Occident.

- Après les divergences, il y eut consensus


Sur cette pratique permise sans conteste ;

- Leur tempérament leur sert de critérium


En dehors de toute référence à la "Shari'ah

- Ainsi tout ce qui s'accorde avec leur tempérament


est vérité.
Et tout ce qui est contraire, une erreur à écarter.

Relativement à la récitation en choeur par le gnostique et


homme de Dieu Sidi 'Abd al-eAzEz B. al-Hârit at-Tamfmi( 3 et ses ),

disciples, des "Al -Mucashsharât" , qu'il avait composées, Sid1 ( 4 )

6
Muhammad B.A1-Hâjj( 5 ) a dit dans "AL-MAWÂHIB AL-QUDSIYYA"(
)

"Même si cette récitation est une innovation, elle demeure quand


bien

— Hadit cité par : At-Tirmidi et Ibn Hanbal

2 Sur Mahand Biba, cf. supra, p.I25, 11.1

3 AZIZ B. AL-HÂRIT B ASAD B. AL-LAYT AT-TAM9M1 (929-982) : Jurisconsulte hanbalite versé dans
ABC} AL-HASAN eABD AL- c
les questions juridiques controversées. Auteur d'ouvrages ponant sur la méthodologie juridique et le partage successoral. Cf. Mm. 4/139 ; Muj. 5/244.

4
— Cf./81-MdasSuritt

5 — Sur Muhammad b. AI-Hill, cf. supra, p.36, n.2

6 — Al-Mawihib al-Qudsina, vol. , n.


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même appréciée". Si tu le désires, tu peux consulter Al-Mawâhib où


se trouvent les "Al-Mucashsharât". L'auteur de "AL-MANHAJ AL-
MUNTAHAB"(1) a dit :

"Remarque : Sache qu'à propos de l'évocation en commun


Après la prière, les avis sont partagés".

on l'y joint immédiatement.


"On a dit qu'on l'interdit si
Comme l'on a aussi entendu qu'elle est permise si on ne
l'y joint pas".
2 ) a dit :
En commentant ces deux vers, Sidi Muhammad al-Amin(
"L'essentiel de ce qu'il faut en retenir est que les érudits ne
s'accordent pas sur la licéité des évocations, tandis que les
fidèles disent "Amen" ! à l'issue des prières canoniques, comme
c'est courant dans le pays. L'on a aussi dit qu'elle constitue une
innovation absolument appréciée, tout comme l'on a de même parlé de
son caractère absolument détestable. Si on la récite en étant
convaincu qu'elle fait partie intégrante des pratiques
traditionnelles ou méritoires, elle demeure non permise. Si, par
contre, on a de fortes chances d'échapper à-cette conviction, elle
maintient son caractère simple d'oraison, dont les mérites, en tant
que pratique dévotionnelle, sont reconnus par la Sharra.

L'on doit ce détail à Ibn 'Arafa(3) (Que Dieu lui fasse


miséricorde et nous apporte assistance !) Commentant également ce

— II s'agit de : ABU AL-HASAN 'ALI B. QÀSDA AT-TU11131 connu sous le nom de AZ-ZAQQÀQ (.•.-1506) Jurisconsulte de Fez à son
.

époque. Pluridisciplinaire. Mourut à Fez très âgé. Auteur de : "Al-Manzuma al-Lamina' en droit. Cf. Mm. 5/137 ; Muj. 7/169

2
r de Tunis à son époque où il naquit
— ABU 'ABD ALLAH MUHAMMAD B. MUHAMMAD IBN `ARAFA (1316-1400) Maitre et orateu Al-uhtasar al-Kabir" ; "AtIludùd. Cf.
3 - M
la direction (Intima) de la Mosquée principale en 1313. Auteur de : *Al-Muhtasar ash-ShArnir ;
et mourut. AMI=
Alin. 7/272.
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167

passage, Sîdi Al-Manjûr(') a dit : "S'il est vrai que les Anciens
ne l'ont pas pratiqué, il faut savoir aussi que ces mêmes Anciens
se sont adonnés à des pratiques que leurs prédécesseurs n'avaient
pas faits, parmi les actes permis tel que le recensement, la
ponctuation et la vocalisation de la Vulgate coranique, entre
autres". Plus loin il dira : "Notre maître 'Umar B. 'Abd al-cAziz( 2 )

a dit : "C'est en fonction du degré d'impudicité des gens que l'on


doit élaborer les lois". De même, c'est à mesure que les gens se
laissent gagner par la tiédeur qu'on prodigue des motivations. Il
est rapporté que la tiédeur affecte la dévotion. Le Coran dit :
"Entraidez-vous sur la base de la charité et de la crainte de Dieu"
). Le Cadi Al-'Amîrî( 4 ) a, à propos de la parole de AbIl Zayd al-
( 3

FasI( 5 ), dit :
"Dikr" et récitation de litanies en choeur
Est une pratique depuis des siècles répandue).
Le jurisconsulte et maître Ahmad B. YfIsuf al-Fasi al-Fihri( 6 )

a dit dans l'opuscule (Al-Waraet) écrite au sujet de la licéité du


"dikr" en choeur() : "Sachez (Que Dieu nous conduise dans le

— ABOI AL-cABBAS AHMAD B. CALI AL-MANJOR (1520-1587) Jurisconsulte maghrébin versé dans les belles lettres. Originaire de
Meknes. Habits et mourut à Fez. Auteur de : "Sharh al-Manbaj al-Mimtahar ; "Hishiya Sharh al-Kubra li as-Sarde fi al-cAqf'ir. Cf. Alm. 1/174 ; Nub.
1/250.

2 ABU HAFS `UMAR B. CABD ALSAZIZ B. MARWÂN B. AL-HAKAM AL-AMAWIAL-QURASHI (681-720): Calife pieux et souverain
intègre. L'on dit qu'il est le 5e calife bien guidé par assimilation à ses prédécesseurs. Un des souverains dc la dynastie marwamiœne et emméyade à Shkm.
Naquit et grandit à Médine où il exerça les fonctions de commandeur sous al-Warid. On le surnomme 'Umar D. Cf. Mm. 5/209.

3
— Coran : La Table, v.2

4 el un des Cadis au Maghreb.


— SAcID B. A131 AL-QÂSIM AL-cAMIRI AL-JÂBIRI AT-TADILI (1692-17M) : Homme de vertu historien
Il naquit à Fits-al-Qayrawiyyin. Résida à Milutisa- az-Zayfik, où il y fut chargé dc la judicature. Il y mourut. Auteur de nombreux ouvragea dont : "Al-Ward
an-Nadi - . Cf. Alm. 3/153 ; Muj. 4/229.

5
— ABC ZAYD C ABD AR-RAHMÂN B. cABD AL-QADIR AL-FASI (1631-1685): Jurisconsulteet chercheur pluridisciplinaire de Fez. Auteur
de près de 70 ouvrages dont : "Miftif ash-Shifi" ; "A,bhr al-Basitin'. Cf. Alm. 4032 ; Muj. 5/145.

6 ABU AL-sABBAS AHMAD B. YUSUF B. MUHAMMAD AL-FIHRI AL-QASRI AL-FASI (1563-1612) : Jurisconsulte mal&itt
connaissant immensément lk n'et. Naquit à "Al-Qasr al-Kabir". Se rendit à Fez, où il étudia et devint célèbre. Auteur d'ouvrages dont : *Sharh Rilyya ash-
Sharishi fi as-Suite; ad-Dikr Jameatan". Cf. Muj. 2/214 ; Nub. 1/247.

7
— Cf. Hukm ad-Dikr lame/dan
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bon chemin!) que la pratique adoptée par les Devanciers de la


"Umma" et leurs successeurs, qui mettent réellement en application
les fondements et les cas d'espèces (flirt') de la Shari"a et sur
laquelle s'accordent les soufis de toutes les régions, dans les
temps modernes, qui estt mise en pratique autant qu'elle n'a cessé
d'être reconnue [valable], c'est le caractère légitime, permis et
apprécié de l'évocation (ad-dikr) en choeur.
Parmi les preuves administrées nous avons celle d'Ibn
d'Ibn Mâja( 4 qui la
Hanbal( I ), d'Al-BuhAri( 2 ), de Muslim( 3
)
),

tiennent d'Ab°. Hurayra( 5 lequel l'a tenue du Prophète (PSL) qui


),

de mon
dit : "Dieu le Très-Haut a dit : "Je réponds à l'attente
serviteur. Je suis avec lui quand' il se souvient de Moi. S'il
M'invoque dans une assemblée Je Me le rappelle dans une assemblée
meilleure que la sienne"( 6 ). Selon At-Tabarâni( 7 et par une ),

chaîne de transmission appréciable de Mucad B. Anas( 8 le Prophète ),

(PSL) a dit : "Dieu a dit qu'aucun serviteur ne M'évoque dans son


fortintérieur sans que Je ne l'évoque dans une assemblée. Il ne
M'évoque dans une assemblée sans que Je ne l'évoque dans une
assemblée meilleure que la sienne ). Al-Bazzàz( w ) a rapporté une "( 9

1
— Sur Ahmad B. Hanbal, cf. supra, p.140, 0.2

2
— Sur Al-litthirt, cf. supra, p. , n.

3
— Sur Muslim, cf. supra, p.140, n.4

4 ARA131 AL-QAZWIN1IBN M&JA (824-887): Un des principaux traditionnistes et exégètes d'Orient arabe.
— MUHAMMAD B. YAZ1D AL-c
Né dans le village de Qazwin. Auteur de : - Sunan 1611 Mija". Cf. Alm. 8/15 ; Huf. 278.

5
— Sur Abu) Hursyra, cf. supra, p.129, n.4

6 — Hadit cité par : Al-Rubis', Muslim, Ibn Mija et At-Titmidi.

7 — Sur At-Tabarini, cf. supra, p.I23, n.3

8 MIFÂD B. ANAS AL-1UHAN1 (...-...): Compagnon du Proplv2te (PSL), dont il a rapporté plusieurs hadit. Il est k père de Sahl b. Muid,
dont • rapporté des traditions ZabbAn b. nid et d'autres, parmi ks traditionnistes de Shkri et d'Egypte. Cf. Sic!. 7/502.

9
— Hadit cité par : Al-Buhiri, Mualim et flm Maja.

10 ABÛ BISHR HÂR(R4 B. HÂTIM AL-BAZZÂZ (..:863) : Historien et spécialiste en keture du Coran. Pratique le hadj!. Il fut de Kûfa.

Cf. Alm. 9/39 ; Muj. 13/128.


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tradition authentique qu'il a tenue d'Ibn Abbâs( I qui l'a )

rapportée du Prophète (PSL), lequel a dit : "Dieu (qu'Il soit


glorifié et exalté !) a dit : "0 homme, si tu M'évoques dans la
solitude, Je t'évoque Seul. Situ M'évoques dans une assemblée, Je
t'évoque dans une Assemblée meilleure que la tienne".( 2 ) Ainsi de
suite, jusqu'à la fin des références qu'il a apportées. Fin de
citation.
Sidi AbO Bakr B. Muhammad Bannâni( 3 ) a dit, dans son ouvrage
intitulé "Madârij as-Sulûk" l'évocation en choeur telle que connue
chez les soufis et consistant entre autres à former un cercle et à
se balancer, est un fait établi dont la pratique s'est répandue
tant en Orient qu'en Occident, au point que s'il était possible de
parler de consensus autre que celui des Compagnons, nous pourrions
toujours dire qu'il y a bel et bien ici un consensus à ce propos,
car les textes de la "Sharra" existent dans ce domaine et que la
"Sunna" en a abondamment parlé". Plus loin, il ajoute : "Concernant
ce qui a trait au caractère blâmable d'un tel rassemblement,
rapporté de l'Imâm Mâlik( 4 qui aurait dit que chacun doit évoquer
)

individuellement, le maitre Zarrûq( 5 ) a dit : "Même si chacun


devait évoquer individuellement à voix basse, l'efficacité n'en
serait pas plus marquée. Et si l'évocation est faite à haute voix
et individuellement, l'on voit nettement ce que cela comporte comme
désordre et manque de respect, etc, qui ne convient même pas pour

1
— Sur Ibn °Abbis, cf. supra, p.131, n.1

2
— Hadit cité par : Al-Buhiri, Muffin et Ibn Mija.

3
— A BO BAKR B. MUHAMMAD B. e ABD ALLÂH AL-BANNÂNI AL-FÂSI AR-RABÂTI (...-1867) : Mystique et homme de verni. Naquit
et mourut à Rabat al-Fath. B séjourna quelques temps à Fez ; étant soufi, il devint célèbre. Il s écrit dans le domaine du soufisme plus d'une soixantaine
d'ouvrages parmi lesquels ses "Epitres“ intitulé« : «Madirij m-Suhlk di Malik al-Muldk - ; Al-Dayt al-Musajam fi Sharh al-Hikarn al"Ath'iyys• ; Al-FutChit
al-Daybiyy:. Cf. Alm. 2/45 ; Muj. 3/73.

4
- Sur MIdik, cf. supra, p. , n.

5
— Sur Zarroq, cf. supra, p., n.
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une simple causerie, à plus forte raison pour l'évocation de Dieu.


Dès lors, il ne reste plus qu'à le permettre ou même l'apprécier si
les conditions requises sont respectées. On peut justifier la
position de l'Imam Mâlik en disant que celui-ci n'a, peut-être, pas
pris connaissance de ce hadit, qui y encourage, ou qu'ayant assisté
à une évocation en choeur exécutée d'une manière qu'il n'appréciait
pas, il a fini par en détester la manière.
Une réponse de ce genre avait été faite à Ibn Masqld lorsque,
trouvant des gens en train d'évoquer Dieu, il leur dit : "Vous
pratiquez injustement là une innovation. Seriez-vous plus savants
que les Compagnons de Muhammad" ? Si l'Imâm Milic( 1 ) et Ibn
Maseûd( 2 ) avaient pris connaissance du Hadit et de son authenticité,
ils auraient vite évité de critiquer. Le Hadit en question est le
suivant : "Que je m'asseye avec des gens qui évoquent le Nom de
Dieu depuis la prière de l'aube... etc". Il a déjà été cité plus
haut. Et il a été rapporté par AbO Dâwûd( 3 ), d'après Anâs( 4 ). Le
qualifiant d'appréciable (hasan) As-Suyûti( 5 ) dit : L'évocation
peut s'inspirer d'hommes de mérite dont la bénédiction est
recherchée, qu'ils soient encore vivants ou non. Puisse Dieu nous
inspirer le respect des Saints, par la grâce du Prophète (PSL) et
de sa Famille !
Dans le commentaire cité en résumé dans : "RUH AL-BAYAN", au
passage où Dieu dit dans le Coran : "
Evoquez beaucoup Dieu afin
d'obtenir la félicité éternelle"( 6 ),
l'on cite un sage qui dit :

— Sur Malik, cf. supra, p. , n.

2 — Sur Ibn Madtd, cf. supra, p.140, n.5

3 — ARO' DÂWÛD SUlAYMAN B. AL-ASHcATAL-AZDIAS-SUISTÂNt (817-889): Traditionniste. Mort à Basra, voygea beaucoup. Auteur
Abd Diw0C. Cf. Atm. 3/182 ; Huf. 261.
de l'un des six recueils de Hadit ; Son ouvrage le plus célèbre est "Susan

4 — ABD TAMÂMA ANAS B. MALIK AL-ANSÂRI (612-712) : Compagnon et serviteur du Prophète. Les traditionnistes lui attribuent 2286
hadit. Naquit à Médine. Se convertit très jeune. Servit k Prophète jusqu'à sa disparution. Cf. Alm. 1/366 ; Huf.

5
— Sur As-Suyfiti, cf. supra, p.123, n.2

6
— Coran : Les Prises de guerre, v.45
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"Dieu possède sur terre un Paradis où n'entrent que les bienheu-


reux : ce sont les cercles d'évocation de Dieu". On a également dit
dans une tradition qu'il existe une légion d'Anges qui, après avoir
assisté aux cercles de "dikr" qu'elle couvre de leurs ailes, envoie
un émissaire parmi eux pour aller dire à Dieu : "Seigneur nous
avons rencontré certains de Tes Serviteurs en train de Te
magnifier. Ils sollicitent Tes faveurs ici bas et en prévision de
l'Au-delà". "Répandez Ma Miséricorde sur eux, leur répond-t-Il. Ce
sont des gens auprès desquels il fait bon vivre. L'auteur d'"ANWÂR
AL-MASHARIQ" a dit qu'autant il est préférable d'assister à la
séance du "dikr", autant il est préférable de le pratiquer.
L'habitude d'évoquer en choeur a fini par s'imposer dans les
cercles. Et on n'a jamais entendu parler, à travers les siècles,
d'existence de cercles où les adeptes évoquent à voix basse.
L'évocation à haute voix favorise mieux l'étouffement des mauvaises
pensées qui ont pour siège le coeur du novice. Par ailleurs, les
gens qui entendront leurs voix, par le biais de cette manifestation
religieuse, tireront profit de cette évocation, qu'ils soient aussi
bien dans les chambres que dans les maisons. Et tout être animé ou
inanimé qui entend leurs voix, leur en portera témoignage le Jour
du Jugement, particulièrement lorsqu'elle est pratiquée dans les
lieux où les gens, pèle mêle, sont souvent distraits et où elle
constitue un rappel à l'ordre des gens distraits et une
conscientisation des libertins. Dans une "Consultation juridique"
(fatwâ) il est dit qu'il est un acte recommandé à savoir celui
d'évoquer Dieu dans les lieux de libertinage pendant que les gens
s'y adonnent au libertinage. Ainsi, le faire dans un marché vaut
mieux que de le faire ailleurs. Et le fait d'assister à une seule
séance de dikr absout les péchés commis dans soixante-dix lieux de
perdition. Il est d'ailleurs interdit de s'asseoir dans un lieu où
l'on n'évoque pas Dieu et où l'on ne prie pas sur le Prophète
Muhammad (PSL). Cette présence lui vaudrait des regrets le Jour du
Jugement dernier. Il est dit dans un hadit: "Celui qui dit avant de
quitter le lieu où il a beaucoup dit des banalités : "Subhânaka
1V1

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172

Allâhumma wa bihamdika ashadu an lâ ilâha illâ anta. astagfiruka wa


atAbu ilayka (Gloire à Toi Seigneur 1 C'est par Tes louanges que
j'atteste qu'il n'y a aucune divinité si ce n'est Toi. Je Te
demande pardon et me repens), les péchés qu'il y a commis lui
seront pardonnés"(').L'homme averti doit donc avoir la langue
continuellement occupée par l'évocation de Dieu, les prières et
les demandes de remise de péchés, principalement aux heures bénies.
Il est rapporté que, le Prophète ayant envoyé au "Najd" une armée
qui en revint rapidement victorieuse et chargée de butin, un homme
s'étant alors exclamé n'avoir jamais vu une expédition avec un
butin aussi abondant et un retour aussi rapide, le Prophète lui
dit : "Ne vous indiquerais-je pas des gens retournant plus
rapidement avec un butin plus abondant ? : Ce sont ceux qui, après
avoir assisté à la prière de l'aube, restent assis pour évoquer
Dieu jusqu'au lever du soleil avant d'ajouter une prière de deux
"rakca" pour regagner ensuite leurs familles respectives"( 2 ). Il
s'agit de la prière du lever du soleil à partir duquel commence
l'heure de la prière du milieu de la matinée (duhâ). Cette prière
de deux "rakea" a une rétribution équivalente à celle d'un
Pèlerinage et d'une "cUmra" parfaitement bien accomplis.Dans "SHARH
AL-MASÂBÎH" commentant le passage : "sont restés assis pour évoquer
Dieu (Qu'Il soit exalté !)", l'auteur dit: "Cela indique que ce que
l'on recommande à cette heure précise, c'est d'évoquer Dieu (Qu'Il
soit exalté !) et non de lire le Coran, parce que cette heure est
auguste et que l'évocation continuelle pendant celle-ci a un effet
considérable sur l'âme. Dans "MUNYA", reprenant "JAM c AL-cULÛM", il
est dit : "De l'aube au lever du soleil, il est plus convenable
d'évoquer Dieu que de lire le Coran". Ce point de vue est corroboré
par ce qu'on a dit dans "AL-GUNYA", à savoir que la bénédiction du
Prophète (PSL), les prières et la glorification de Dieu sont
préférables à la lecture du Coran, pendant ces heures où,

1 - Hadil cité pu : Ahmad B. Hanbal.

2
- Hadil : cité pu At-Tirmidi.
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173

d'ailleurs, il est formellement interdit de prier. Il est rapporté


du Prophète : "Ne vous indiquerais-je pas une heure, parmi les
heures du Paradis, pendant laquelle l'ombre est étendue, les
bienfaits partagés, la miséricorde répandue et la prière exaucée?
"Si, lui répondit-on, 0 Envoyé de Dieu 1" C'est l'heure, ajouta-t-
il, qui s'étend entre l'apparition de l'aurore (tulir al-fajr) et
le lever du soleil"( 1 ). 'Ali al-Murtadâ (Que Dieu l'agrée !) a dit:
"Passant près de Pisha (Que Dieu l'agrée 1) qui dormait avant le
lever du soleil, le Prophète le secoua avec son pied en lui disant:
lève-toi pour assister au partage des bien-fonds de ton Seigneur.
Ne sois point des paresseux. Sache que Dieu partage les portions
destinées à Ses créatures, de l'aube au lever du soleil".
Il y a divergence à admettre s'il est préférable de formuler
mentalement la "Haylala", la glorification de Dieu et autres ou de
les formuler par la langue, le coeur concentré. Pour les défenseurs
de la première thèse, celle-ci est préférable parce que l'action
accomplie discrètement est meilleure. Tandis que pour ceux de la
seconde, c'est celle-ci qui est la plus fréquente ; ce qui suppose
une adjonction. Mais il reste que c'est la seconde qui est valable
comme l'a dit An-Nawawl( 2 ) en commentant "Muslim"( 3 ).

Le Cadi 'Iyâd ( 4 ) a dit qu'il y a deux sortes d'évocation :


celle du coeur seulement et celle de la langue avec le coeur. Et
l'évocation du coeur, elle aussi, est de deux sortes : la première,
la plus élevée et la plus sublime, est la réflexion sur la
grandeur, la toute-puissance et les signes de Dieu et sur les cieux
et la terre ; la seconde consiste à évoquer le Très Haut, en Le

1 — Hadit

2
— SurAnNavriv4d.supra,p.,n.

3
— Cf. Talait KM al-Haydn, op. cit. ,vol.1.11, p.352-353.

4 — ABB AL-FADL 9YÂD B. MOSÂ AL-YAHSUBT AS-SABli 11083-1470): Savant et chef des traditionnistes à son époque. Cadi de Sabla
5/282.
(Ceuta) où il naquit. Il fut aussi Cadi à Grenade. Mort à Marrakech. Auteur de : "Ash-Shifi bi Ttrif Huqûq al-Mustafr, etc... Cf. Alm.
1 VI"

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174

rendant présent dans le coeur, face au commandement ou à


l'interdit. C'est-à-dire en accomplissant les commandements, en
s'abstenant des interdits ou en suspendant son action face à une
situation confuse. La première de ces deux est la meilleure que la
seconde. Et la seconde est meilleure que l'évocation par la langue
avec le coeur. Quant à l'évocation avec la langue seulement, elle
constitue la plus faible. Mais elle renferme une grande vertu
évoquée par les traditions.
Ce passage est tiré dans "AL-FAWAKIH AD-DAWANY"( 1 ),
commentaire de la RisAla, écrit par le maître An-Nafrâw1( 2 ) et
également de "HASHIYA( 3 ALA AL-KIFAYA" d'Al-clidawi( 4
)
un autre
S
),

commentaire de la même Risâla :

"Question sur la liceité du dikr en accompagnant un mort.


"Sache, mon Frère, que cette pratique ne fait pas partie de la
tradition rapportée du Prophète (PSL), ni de celle de ses
Compagnons (Que Dieu les agrée !). La tradition en ce domaine,
consiste à garder le silence à méditer avec humilité. Mais lorsque
les savants des siècles tardifs ont vu que les gens n'observaient
plus cette tradition et qu'ils bavardaient trop sur des sujets
mondains en accompagnant un mort, qu'ils leur ont demandé d'évoquer
la Formule noble pour y mettre un terme. L'ignorant, sans savoir
que l'innovation existe même jusque dans les cinq qualifications
légales, comme il sera démontré, serait tenté de dire que c'est de
l'innovation pure et simple, car les Anciens ne l'ont jamais
pratiquée. Cette pratique, à n'en pas douter, ne fait pas partie
des innovations prohibées.

— Cf. Fawftkils ad-Dinvini, vol. , p.

2 — AHMAD B. 0ÂNIM AN-NAFRÀWÎ AL-M.&LIK1 (1634-1714) : Originaire de Nafri où il grandit et étudia k fiqh et les belles-lettres.
Mort au Caire. Auteur de "Al-Faveilcds ad-Dawini' ; fi at-Teriq al-Bastnalf.. Cf. Muj. 2/40.

3 — Cf. Hishiya °alti Kifiya at-Tilib, op. cit. , vol. , p.

4 — Sur al-eAdawi, cf. supra, p.144, n.2


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175

Dans son ouvrage intitulé : "DAWAL-BUDOR FIMA YANFA C AHL AL-


QUeR"( 1 ), le maitre jurisconsulte, soufi et malékite d'obédience,
ce que l'on fait
`Ali Salim al-Manllf1( 2 ) a substantiellement dit que
morts, comme lecture de Coran,
maintenant, en accompagnant les
Prophète (PSL) et la
l'évocation de Dieu, la prière sur le
récitation des "Hizb" entre autres, est chose devenue
indispensable.

Reprenant "AL-ANWÀR AL-QUDSIYYA FÎ AL- c UeD AL-


il ajoute que SIdI al-Hawâss( 4 Que Dieu
MUHAMMADIYYA"( 3
) (

),

l'agrée !) disait que si l'on sait que les accompagnateurs du mort


ne peuvent s'abstenir de verser dans des banalités, en abordant des
sujets profanes, il convient que nous leur conseillions de
prononcer la formule "Lé ilâha illâ-l-lahu Muhammadu
(Il n'y a de divinité autre que Dieu. Muhammad est Son Envoyé).
Cela vaut mieux que de s'en passer. Et nul jurisconsulte n'a le
droit de l'interdire sans preuve tirée du Coran ou de la "Sunna"
(Nass) ou d'un consensus. Par ailleurs, la "Sharra" a généralement
permis aux musulmans de dire "Lâ ilaha illé-1-1âhu Muhammadu
sallà-1-làhu calayhi wa sallam", chaque fois qu'ils
le désirent.

Après une longue digression sur ceux qui interdisent cette


pratique parmi les imams, le savant, jurisconsulte, maître et
ALA MAYYÂRA AS-
érudit Al-Mandi al-Wazzâni( 5 ) a, dans sa "HÂSHIYA C
SAGIR"( 6 ) dit : "Il considère que cette question mérite un examen

— Cf. Daw'al-Budar

3 — Cf. AI-AnwSs a1-Queisiyya

4 — Sur °AB al-lisnas, cf. supra, p.135, n.1

5 — Sur Al-Mandi al-Wardni, cf. supn, p. , n.

6 Mayyin u-Sagir
— Cf. Hishiya
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176

à cause de ce qu'Ibn `Arden(') a dit dans "MUQNI c AL-MUTITA5 FÎ-ÂDAB


AL-AZWAJ" ( 2 ) et dont voici la teneur : "L'Imâm AbÛ `Abd Allâh al-
Bagel at-TâzI( 2 ) a dit: "Cette pratique est fort répandue dans
tous les pays d'Orient, entre autres l'Egypte et la Syrie. Les gens
y accompagnant les morts en évoquant Dieu (Qu'Il soit glorifié et
exalté !) et en priant sur l'Envoyé de Dieu (PSL), en présence de
savants auxquels l'on se réfère en matière de consultation
juridique et sur lesquels on s'appuie en matière d'effort personnel
d'interprétation (ijtihâd). Or, on n'a entendu personne parmi eux
la remettre en cause ni donner une consultation juridique tendant
à y apporter un quelconque changement. Et voici, dit-il, la Mosquée
d'Al-Qarawiyytn (Que Dieu l'anoblisse !) où les gens, après la
prière de wasr" de chaque vendredi, s'y adonnent continuellement
et publiquement, en scandant en choeur la prière sur le Prophète
(PSL) et ce, depuis de longues générations. Et nos contemporains
ignorent même à quelle date a commencé cette pratique qui, en
outre, se fait au su et au vu des savants qui ont toujours été
nombreux à FEZ (Que Dieu l'anoblisse !) et furent des exemples aux
directives desquels l'on se conforme. Mais l'on n'a jamais entendu
dire qu'un seul savant ou un modèle parmi les plus grands l'a
interdite ou fait taire ceux qui s'y adonnent". Fin de citation.

L'on avait interrogé un savant de FEZ sur la noble formule de


ilâha illâ-l-lâhu Muhammadu râsûlu-l-lâhi" qu'évoquent selon
leur habitude, tous les Almoravides, s'ils rencontrent un homme de
mérite ou vont enterrer un mort, dans l'espoir de bénéficier de la
rétribution de Dieu (Qu'Il soit glorifié !) etc. Il répondit que le
fait qu'ils sortent en scandant la "haylala" ou quelque chose de
semblable n'est pas blâmable. Car c'est une pratique fort répandue
tant dans le passé que de nos jours. L'on a fait de même

— But Ibe•Ardlla, cf. supra, pA2, o.4

2
— Cf. Mue? al-Iduhtdj 11 adab al-Azwdj, vol., p.

3—
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177

lors des funérailles du savant, sceau des Imâms, le subtile Sidi


Muhammad B. Gâzi( 1 ), selon ses propres recommandations.

L'on avait aussi interrogé son disciple l'Imâm, le très


intègre et la "Preuve" Abil al-Qâsim B. Hajj11( 2 ) sur la question à
savoir si les accompagnateurs des morts à leurs dernières demeures,
peuvent évoquer publiquement Dieu par des formules comme "lâ ilâha
illâ-l-lâhu Muhammadu rasIllu-1-1Ahi" sallâ-l-lâhu 'alayhi wa
sallama", si cela est légitime, si le défunt en bénéficiera ou non
et s'il faut formuler ces prières à haute voix, vu que la plupart
des gens en sont incapables. Il répondit : "Louanges à Dieu. Paix
et salut sur l'Envoyé de Dieu. Il n'y a aucun doute ni aucune
divergence que le mort bénéficiera des prières des vivants et de
celles de tous ceux qui prient pour lui. Tout cela est louable.
Celui qui dit que c'est une innovation, veut dire que c'est une
innovation licite et non prohibée, ni blâmable. Car l'innovation
s'applique aux Cinq Qualifications légales que sont : "prohibé",
"blâmé", "obligatoire", "recommandé" (tel est le cas de la
question, objet de cette réponse) et "licite". Mais l'évocation de
Dieu à haute voix, si on a la chance d'échapper à toute
ostentation, est plus utile, eu égard à -l'avantage que cela
représente pour ceux qui l'entendent. A la mort de l'Imam, le
professeur et "Bonheur des Modernes", SUU Muhammad B. Gazi al-
'Utmâni, sa dépouille mortelle fut accompagnée au cimetière par une
foule entonnant le "dikr" à haute voix, comme le défunt l'avait
recommandé selon les informations nous ayant

1 — ABO 'ABD ALLAH MUHAMMA B. AHMAD B. MUHAMMAD B. 'ALI B. GAZI AL- cUTMÂNI AL-MCI:NABI (1347-1513): Historien,
mathématicien, jurisconsulte malékite de U tribu de "Bani 'Opine (Maghreb extrême) Mountt à Fez. Autour de "Al-Kulliyylt al-Piqhiyya Madhab
; "ShifW alter . Cf. Ain. 6/232 ; Nub. 11208.

2
ABO AL-Q,ItS1,14 MUHAMMAD B. CALI B. RAMO AL-HASSÂNI (..:1549) : Jurisconsulte érudit. Par sempule, il n'émettait jamais
de fatal uns d'abord approfondir Y question. audit le fiqh à Fez auprès de plusieurs maîtres dont Ibn 0121. Initié au soufisme par Wei Abù Muhammad °Abd
Alldh al-Haball. Mourut à Fez. Après l'inhumation, Ion méteil fut mis en morceaux en guise de reliques. Cf. Nub. 1/252.
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parvenues. Mais je n'ai pas retenu les termes de la prière, mais si


les accompagnateurs disaient : "yâ karimu ya qadiru igfir li-
mayyitinâ ad dalili al-haeri bi-jâhi sayyidinâ Muhammadi ai-
bashiri an-nadiri (Ô Toi le noble, le Tout-Puissant, pardonne à
notre humble défunt par la grâce de notre maître Muhammad, le
Porteur de bonnes nouvelles et l'Avertisseur, etc), j'oserais
espérer que cela lui serait bénéfique". Cité de la même
"Hashiya"( 1 ).

Plus loin, il dira : "Ibn ( Ardtln( 2 a dit : "Sache que, )

concernant le regroupement pour l'évocation de Dieu, il existe cinq


points de vue doctrinaux : 1) il est prohibé, parmi ceux qui en ont
parlé selon Ibn Shdbân( 3 ), 2) il est blâmé selon Mâlik( 4 ) d'après
"AN-NAWÂDIR"( 5 ) ; 3) il est licite, à condition qu'il ait lieu dans
un endroit où il y a un nombre restreint de gens, selon Al-Baji( 6 ),

4) il est licite sans restriction, selon Al-Mazar1( 7 ); et c'est la


pratique la plus répandue dans tous les coins de la terre, chez les
éminents maîtres (que DIEU les agrée et nous fasse bénéficier de
leur lumière !) Ash-Shawshawi( 8 ) a dit qu'Al-Mazari s'appuie sur la
preuve qu'il est établi que les Compagnons (Que DIEU les agrée!) se
regroupaient pour réciter en choeur une Sourate. C'est sur cette

1
- Cf. Hishiya calà Mayyira as-Sagir, op. cit.

2
— Sur Ibn tArdOn, cf. supra, pA2, n.4

4
— Sur Malik, cf. supra, p.I33, ni

5
— Cf. An-Nanidir

6 — ABD AL-WALID SULAYMAN B. HALAF AL-BiLD AL-QURTUBÎ (1012-1081) : Né à Béja (Andalousie). Voyagea : au Hédjaz, à
Bagdad, à Mossoul, etc... Auteur entre autres de : "Sharh aiMudasewana" ; "Ahkins al-Usul" ; "Al-Muntaqi" ; etc. Cf. Atm. 3/186 ; Mui 4/26.

7 MAZAld (1061-1141): Traditionniste et jurisconsulte malékite. Originaire


— ABC/ 'ABD ALLAH MUHAMMAD B. CALI AT-TAMD‘D
de Mantra (Sicile). Mort à *Al-Mandiyya". Auteur de "Al-Mteallim Muslim" ; "At-Talqin fi aiFurli" ; "AiKashf sva ailnba''. Cf. Atm. 7/164.

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179

thèse que se fonde un certain nombre de docteurs pour donner une


consultation juridique sur ce point. Plus loin il poursuivra : 5)
est recommandé, selon AbQ at-Tâhir al-Fâsi( I ) dans l'un de ses
livres". Fin de citation. Il y a là de quoi satisfaire un homme
objectif.

Dans "RÛH AL-BAYA/4", en commentant la Parole de DIEU : "En


vérité, l'Homme ne sera rétribué qu'en fonction de ce qu'il aura
accompli"( 2 ), Al-Harà'iti( 3 ) a dit dans "KITÂB AT-TUBÛR" : c'était
une tradition établie chez les "Auxilliaires" de réciter la sourate
"La vache" en allant enterrer un mort. L'auteur ajoute : "Cela
constitue une preuve sur la conformité de cette évocation avec la
Sunna, l'évocation étant elle même d'origine coranique. D'ailleurs,
c'est pour cette raison que l'évocateur doit formuler à la fois
l'intention de lecture et d'évocation, afin d'en obtenir
rétribution là où la lecture du Coran est recommandée ; le "dikr"
qui en est issu, l'est autant. L'auteur des vers suivants a
excellemment dit :

"Visite tes parents, recueille-toi devant leurs tombes.


Je m'imagine te voir les y rejoindre déjà"

"Récite, dans la mesure du possible,


Des versets du Coran pour le repos de leurs âmes".

2
— Coran : v.39

— ABU BAKR MUHAMMAD B. JA cFAR B. MUHAMMAD B. SAHL AL-FIARAITIAS-SAMIRÎ (854-936) : Homme dc vertu faisant
partie des spécialistes du Hadj!. Originaire de Simara en Palestine. Mourut à Jaffa. Auteur dc : "Makiritn al-Ahlàq" ; "Fadila ash-Shukr* Cf. Alm. 6/297
Muj. 9/154.
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Le maître Taqiyy ad-Din Abe al=Abbas( 1 ) a dit : "Celui qui


croit que seules les propres actions de l'homme lui seront
profitables dans l'Autre Vie, s'oppose au Consensus. Une telle
conception se révèle fausse pour plusieurs raisons..." Voir "RÛH
AL-BAYAN"( 2 ).

Cette mise au point permet de reconnaître qu'on ne saurait


critiquer certains "Muqaddam" de notre Shayh et Guide Ahmad at-
Tijâni( 3 Que Dieu l'accueille dans le Séjour des Bienheureux
) (
!)

lesquels approuvent la récitation de la "Wazifa" pendant l'agonie


ou après la mort d'un disciple, dans l'espoir qu'il obtienne pardon
et intercession. Muhammad, surnommé Bâ Lâmin( 4 l'un des ),

compagnons du maître Sîdî Al - cArabi B. as-Sâ'ih( 5 ), dans un recueil


où il a consigné les interventions de ce même maître, a dit : "La
plupart, sinon l'ensemble de ceux à l'agonie desquels il m'a été
donné d'assister et pour lesquels nous récitions la "Wazîfa", ont
rendu l'âme juste au moment où nous terminions. Ils ont été très
nombreux. Certains d'entre eux récitaient avec nous, tout en
restant couchés, etc".

Parmi ceux qui ont récité avec nous la "Wazifa", comme il est
dit dans "KASHF AL-HIJAB", le maîtrecAmm'Abd al-Wahhâb at-Tézi( 6 ).

La récitation achevée, celui-ci s'exclama : "Où est la coupe qui

2
— Cf. Tafsir Rish al-Bayân, op. cit., vol.IX, p.248-249.

3
— Sur Ahmad at-Tijiini, cf. supra, p., n.

5
Sur AISArabi B. as-Sit'ih, cf. supra, p.I9, n.3

6
— 'ABD AL-WAHHÂB AT-TÂZÎ (...-I860 environ) : Iln des principaux disciples du Shayh du vivant duquel d fut initié à la Tariqa ai-
Tijimiyya. Tenait à s'acquitter des cinq prières quotidiens dans la Ziwiya du Maitre auquel il vouait un profond amour. Put le grand oncle de Sukayrij Cf Hij
238.
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181

m'est venue de Dieu". Il se mit à la rechercher sur le lit.


Lorsqu'on lui remit une coupe remplie, il s'écria : "Gloire à Dieu
! La coupe tomba sans que son contenu se répandît". Puis, il la but
entièrement, se recoucha, fit la profession de foi et expira (Que
Dieu lui fasse miséricorde !) ( I ).

Le maître Sukayrij( 2 ), Porte drapeau de la Voie Tijâniyya dans


"AL-YAWAQÎT AL-AHMADIYYA"( 3 ) a dit : "La récitation de la wazîfa"
lors des noces ou à l'occasion des funérailles, fait partie des
innovations introduites dans la Voie et qui n'étaient pas connues
du vivant même de notre Shayh Ahmad at-Tijâni( 4 ) ( Que Dieu
l'agrée). Mais la pratique en vigueur à FEZ est de réciter en de
telles circonstances en y invitant les confrères, l'objectif étant
la recherche de la bénédiction pour le défunt et les organisateurs
de la cérémonie. En fait, ils ne s'en tiennent pas à la seule
récitation de la "Wazîfa", mais ils y ajoutent la prière (dikr) du
Vendredi récitée à la manière habituelle.

Nous avons vu à FEZ, les plus distingués "Muqaddam", parmi


les hommes de science de la "Tariga", y assister sans pour autant
manifester une quelconque désaprobation, bien que notre maître, le
gnostique SUU Ahmad al-°Abdalâwî( 5 ( Que Dieu soit satisfait de lui )

!) se soit gardé de l'approuver. Il estimait que cette pratique


constituait une innovation au sein de cette "Tarîqa al-
Muhamadiyya". Il désapprouvait ceux qui la pratiquaient, mais seuls
les hommes de foi l'écoutaient...Il désapprouvait le "dikr" en ces
circonstances à telle enseigne que même le vendredi, il récitait
seul la "haylala", en dehors de la "zâwiya" et n'entrait pas dans

1
- Cf. Kashf al-Hijéb de Ahmad Sukayrij.- (5.1.1 : Talf a1-Magrib, 1961, p.240.

2
— Sur Sukayrij, cf. supra, p.24, n.1

3
— Cf. Al Yawinfit al-Ahmadiyya

4
— Sur Ahmad al-Tijiini, cf. supra, p

5
— Sur Ahmad al-cAbdalirvi, cf. supra, p., n.
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le cercle. Nous avons assisté à FEZ à une cérémonie funèbre où la


"Jawhara" a été récitée six fois seulement à cause du manque de
temps suffisant pour la prière sur le mort.

Nous ne nous étions fondés, pour la réciter en cette


circonstance ou l'abréger, que sur une simple approbation de la
part de quelques dignitaires de la "Taricia". C'est pourquoi tu ne
me verras pas désapprouver celui qui la récite en entier ou abrégé.
Je suis plutôt pour la récitation en vue d'obtenir la bénédiction".
Fin de citation. Je dis : En disant :"Mon maître, le gnostique Sidi
Ahmad al-eAbalâwi( 1 ), etc", il me semble vouloir désapprouver la
manière de s'asseoir qu'on y a ajoutée et non la simple
approbation. Mais Dieu Seul sait.
Nous avons aussi entendu dire qu'à sa mort (Que Dieu fasse de
sa tombe un jardin du Paradis !) on a récité pour lui la "Wazîfa".
Celui qui dit donc que c'est une innovation veut seulement dire que
c'est une innovation appréciée, car le commun des croyants ne peut
éloigner ses semblables de leur égarement que par des preuves
claires, car la "Sharica" vous recommande simplement de prier pour
vos morts en demandant le pardon en leur faveur sans donner de
précision ni indiquer une circonstance.

Nous dirons à celui qui pense que la cause de cette


interdiction réside dans le manque de pureté du lieu de la prière
ou dans le retard apporté à la toilette mortuaire, qu'il ne
convient pas de placer ceux qui approuvent une telle pratique dans
un pareil état d'ignorance. Puisse Dieu nous accorder ensemble la
foi aux Gens de la Présence divine". Fin de citation. Je me suis
étendu sur cette question du "dikr" pour seulement permettre aux
négateurs des Hommes de Dieu (Qu'Il soit glorifié et exalté !)
d'admettre cela et de savoir en même temps que le salut réside dans
l'acceptation de ce

— Sur Ahmad al-Vthdlâwi, cf. supra, p. , n.


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qui vient des Fondateurs d'Ordre, tant dans leur action que pendant
leur repos dans ce domaine. Car ils sont avec Dieu en toute
circonstance, et non point pour amener quiconque à faire quoi que
ce soit concernant ce qu'on vient d'évoquer. Ainsi, celui qui le
désire, peut le pratiquer à l'instar de ceux qui le faisaient, dans
l'espoir de bénéficier de leur bénédiction. On peut aussi, si l'on
veut, prendre exemple sur les Devanciers et s'abstenir de toute
critique afin d'être sauvé". Fin de citation.
Après avoir donné suffisamment de preuves sur la liceité de
réciter le "dikr" en assemblée, Sien Abû Bakr B. Muhammad
Bannâni( 1 ) a dit : "Sache mon frère, que mon intention n'est point
d'appuyer et de soutenir, par ce que j'ai dit, les gens qui le
font. C'est plutôt Dieu qui leur a déjà assuré Son soutien. Il te
suffira de voir comment ils se sont. répandus en ce monde, tant en
Orient qu'en Occident, et combien leurs assemblées sont fréquentées
pour la recherche de bienfaits". Fin de citation.

Remarque utile : Dans son ouvrage intitulé : "AL-ADKAR AN-


NAWAWIYYA", AN-NAWAWI( 2 ) dit : "Chapitre : Les docteurs sont
unanimes à reconnaître la liceité du "dikr" par le coeur et la
langue tant pour celui qui est en état d'impureté légale ou de
souillure majeure que pour la femme en menstrues ou en lochies,
lorsque l'évocation prend la forme de "tasbili" (glorification), de
"tarml" (l'unicité divine), de "tahmId" (louange), de "takbir"
(exalta-tion), de "salât eala-r-rasül" (prière sur l'Envoyé de DIEU
(PSL) ou de "ducâ" (prière d'oraison) entre autres Fin de ( 3 )."

citation.

— Sur Abd Bakr B. Muhanunad Bannini, cf. supra, p.I69, n.3

2 ABU ZAKAR1YYA MI1HY1 AD-DIN YAHYÂ B. SFIARAF AN-NAWAWÎ (1233-1277) : Fort versé en fiqh cl en hadit. Né et mort à
NawS (Syrie). Auteur de "AI-Minhij fi Sharh Sahlh Muslim”. Cf. Alen. 91184.

3 - Cf. Adkir al-Muntahba min Kalarn Sayyid al-Abrâr de Muhyi ad-Lfin an-Nawawi. - Beyrouth al-Maktaba at-Taqilyyn, 1983. p.10.
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Il en est qui ont critiqué la Réponse du Shayh (Que Dieu


l'agrée !) relative à la Coexistence et à la Proximité de Dieu
(Qu'Il soit exalté !) à l'égard de Ses créatures, rapportée par `Ali
Harâzim ( I ) (Que Dieu l'agrée !) qui, après une digression, lui
avait dit : " Les docteurs soutiennent des thèses divergentes sur
ce point à cause de la différence de compréhension qu'ils en ont.
Les uns disent qu'"Il est avec vous" par la Science les autres
soutiennent qu'"Il est avec vous" par Son Essence ". Chaque
catégorie appuie sa thèse et l'argumente. Cependant, ceux qui
soutiennent qu'"Il est avec vous" par Sa science, veulent échapper
à la localisation et à la direction, tandis que ceux qui défendent
la thèse selon laquelle "Il est avec vous" par Son Essence
prétendent lui donner un corps, s'apposant ainsi à notre thèse".
En répondant, le Shayh , notre maître et Intermédiaire auprès
de Dieu (Que Dieu l'agrée !) a substantiellement dit que ces deux
concepts (la Coexistence et la Proximité) constituent deux
attributs personnels de l'Essence de l'Etre suprême (Qu'Il soit
glorifié et exalté 1) qu'on ne saurait appréhender par la raison.
Aussi autant il est impossible de saisir l'Essence de l'Etre
suprême, autant on ne saurait penser Les saisir par la raison. Dès
lors, les thèses de l'adversaire sont détruites grâce à la preuve
de l'inaccessibilité de la raison à l'appréhension de l'Etre à
propos duquel on ne saurait parler ni de localisation ni
d'incarnation." Voir "JAWÂHIR AL-MLASAN!"( 2 ) où l'on trouve in
extenso la question et sa réponse. D'ailleurs, l'ont nous dit
souvent que notre entendement ne peut saisir certaines notions
telles que, par exemple, la forme de la prosternation qu'on
rencontre dans la Parole de Dieu (Qu'Il soit glorifié et exalté !)
que voici. "Ne vois-tu pas que tout ce qui se trouve dans les
cieux, ceux qui sont sur la terre, le soleil, la lune , les étoiles

— Sur 'Ali Harazim, cf. supra, p.9, 9.3

2
— Cf. lawihir al-Maciini, op. cit. , vol. , p.
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et les montagnes se prosternent pour Dieu 7"( 1 ) jusqu'à la fin du


verset. Mais cette critique procède de l'ignorance du négateur que
les Gens du Dévoilement jouissent d'une faculté dépassant celle de
la raison, et par laquelle ils appréhendent des connaissances au-
dessus de celles auxquelles la raison peut accéder. Ce domaine est
un domaine d'acceptation et non de négociation". Fin de citation.
Dans l'ouvrage "ALIF-BÂ"( 2 ) de Yusuf B. Muhammad al-Balaw1( 3 ),

il est dit : "Quatre choses doivent être absolument admises et on


ne doit nullement chercher à les remettre en cause : l'information
relative aux Attributs, les origines des pratiques cultuelles, les
mérites des Compagnons et les mérites attachés à l'oeuvre pie". Fin
de citation. Dans "Al-Jawâhir wa ad-Durar", notre maître Ash-
Shacrâni( 4 Que Dieu l'agrée !) a dit : "Aucune divergence n'oppose
) (

les Gens du Dévoilement sur quoi que ce soit"( 5 ). Fin de citation.


Il est dit :

- Ne connaît DIEU que DIEU : gare I


Il y a seulement deux religions : La Foi et l'Infidélité.

- La raison a des limites qu'elle ne peut dépasser.


Mais être conscient de ses limites est déjà connaissance.

C'est le sens qu'il faut donner à la sentence de notre éminent


et véridique maître (Que Dieu l'agrée !) : "L'incapacité à saisir
est déjà connaissance, etc". Cela veut dire que si ton savoir te
permet d'être conscient de ton incapacité à Le connaître, tu peux

1
— Coran : Le Pèlerinage, v.18

2
— Cf. Alif-Bi, op. cit., p.

3 — ABU AL-HADA' YUSUF B. MUHAMMAD AL-BALAW1 (1135 - 1207) : Philologue et homme de lettres. Naquit et mourut à Malaga.
Auteur de : "Alif Râ" et "Alib Bi Cf. Alm. 9/327.

4
— Sur Ash-Shirrini, cf. supra, p.77, n.l

5 — Cf. Al-Jawilhir wa ad-Durar, en marge de *Al-lbriz, op. ci p.144.


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estimer saisir la vérité". Le véridique a aussi dit : "Gloire à


Celui qui n'a donné à Ses créatures, comme moyen de Le connaître,
que l'incapacité de Le saisir". C'est dans ce sens qu'on a dit :

"Si la réalité intime de l'homme ne peut être saisie,


comment peut-on alors appréhender celle du Tout-Puissant, Le
Prééternel?

Interrogé par Az-Zamahshari( 1 ) à propos de ce verset, Al-Gazà11( 2 )

a dit : "S'il est impossible de se connaître soi-même, comment le


piètre serviteur pourrait-il rapporter à Dieu (Qu'Il soit exalté!)
le "où" ou le "comment?", alors qu'Il est au dessus de tout cela ?"
Puis il dit :

- Dis à celui qui peut me comprendre :


J'abrège mes propos, car le commentaire serait long.

De plus, c'est un secret fort inaccessible.


Dépassant, j'en jure par Dieu 1 l'entendement des grands
esprits.

- Si tu ne parviens pas, à te connaître toi-même,


Ni comment tu es arrivé là où tu es,
Comment peux-tu parvenir [à Le connaître].

- Si tu ignores la nature des éléments te composant,


Dont la complexité rend les esprits perplexes,

ABC) AL-QASIM MAHMUD B. 'UMAR B. MUHAMMAD AI,-HIDNÂRIZMI AZ-ZAMAHSHARÎ, dit : *.IÂRALLAH" (10754144)
tint des sommités intellectuelles en matière de théologie, d'exégèse, de philologie et de belles lettres. Naquit à ltunahshar (un des bourgs de Huwitrinn).
Effectua un voyage à la Mecque où il stationna en voisinage spirituelle. Ce qui lui valut le surnom de "Me Anie. Puis revint à ablurrâniyya (un des bourgs
de Fluwirizm) où il mourut. Ces ouvrages les plus célèbres sont : "Al-Kashshàr considéré comme l'exégese coranique mulazilite ; "Astis al-Balrige. Cf. Ahn.
8155.

2
— Sur AbGazili, cf. supra, p.84, n.3
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- Où se trouve réellement l'essence de l'âme.


En toi ? La vois-tu se déplacer ?

- Si tu ne connais pas le nombre de tes respirations.


Ni quand est-ce qu'elles vont te quitter

- Ni où se trouvent en toi la raison et la conscience,


Quand, 0 ignorant, tu es terrassé par le sommeil,

Tu ignores même le mécanisme qui te permet


De manger du pain ou d'uriner.

- Si tu ignores comment
Fonctionnent tes propres organes,

- Comment peux-tu connaître Celui qui est assis sur le Trône


- Ne demande point comment I1 y est ou comment Il descend.

- Ni comment parle-t-Il ou comment voit-t-Il.


Tout cela n'est, par ma vie, que futilités.

- En disant "comment", tu Lui donnes une forme.


Si tu dis "où", tu cherches à Le faire incarner.

- Il n'y a, à Son sujet, ni "où" ni "comment".


Appliquer "comment" au Seigneur du "comment" est absurdité

- Il est au dessus de tout et rien au dessus de Lui


Il n'a cessé d'être partout présent.

- Exalté-soit-Il en Son Etre, en Ses Attributs et en Ses


Noms. Il est, par Sa Grandeur, au dessus de tout ce que l'on
peut imaginer.
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Dans "Roll AL-MAcÂNI"( 1 ), l'Imam Al-Gazà11( 2 ) a dit : "O toi


qui t'enfermes dans l'univers de la Raison, tu tiens pour
impossible qu'il puisse exister au delà du monde de la raison, un
autre monde où se manifestent des vérités non accessibles à la
Raison". Il y dit encore : "chaque fois que tu entendras de tels
propos, des Gens de Dieu, le Très-Haut, prends les dans le sens
qu'ils l'entendent, eux, et que, ni toi ni moi,ne percevons pas
bien, mais non au sens où l'entend ton esprit, gagné par les
illusions. La vérité, j'en jure par Dieu ! est tout autre.
"Consulte "RÛH AL-MA cÂNI"( 3 au passage où l'on commente la Parole
),

de Dieu (Qu'Il soit exalté) "...et croient à


l'inconnaissable"( 4 tu seras satisfait. Quelqu'un, sous
),

l'apparence des mystiques, a soutenu que la "coexistence" se fait


avec Sa Science et Son Etre, que l'on ne saurait localiser. Mais on
lui a reproché de le dire aussi crûment au commun des croyants.
Pourtant ce qu'il dit est juste, mais c'est la manière crue qu'on
lui a reprochée. Car, c'est le sens "terre-à-terre" qu'ils
perçoivent.

Plus loin, il ajoute : "Les docteurs ont des points de vue


divergents sur ceux qui croient à la localisation (jiha). Aussi la
plupart ont-il affirmé que seuls les innovateurs et les égarés
l'ont dit. Et ce que l'on a attribué à Ibn Abi Zayd( 5 Que Dieu ) (

l'agrée 1) dans la "RISÂLÂ"( 6 ), et à d'autres, tel qu'Ibn 'Abd al-

- Cf. Re al-Mtâni

2
— Sur Ahnatidi, cf. supra, p.84, n.3

3
- cAuffiememi
4
— Coran : La Vache, v.3

5 — `ABD ALLAH B. `ABD AR-RAHMAN B. Alli ZAYD AL-QAYRAWANI (922-946) : Jurisconsulte malékite parmi lu figures nurquantes
de Qayrawin, nommé le 'Kele de l'Ecolc malékite" et Mid& junior. Né et mort à Qayrawin. Penni ses ouvrages les plus célèbres : 'Ar-Risila" ; 'Muhtasar
al-Mudawwana". Cf. Mm. 4/231 ; Muj. 6/37.

6
— Cf. Ar-Risili, op. cit.
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189

Barr, ) et un groupe de traditionnistes, n'est pas vérifié comme


( 1

étant rapporté d'eux, ou interprété de différentes manières dans le


commentaire de la RISÂLA entre autres. Un groupe de docteurs, tel
que le Cadi 'Iyad, dans "Al-Ikmâl", en ont vérifié l'attribution à
un groupe parmi les sunnites et les Traditionnistes.

Notre maître Al-Ubbi( 2 ) a dit dans "IKMÂL AL-IKMÂL"( 3 Je ) : "

dis : la voie du salut, pour les rationalistes, consiste à s'en


tenir à leurs propres conceptions et à laisser aux "Gens du
Dévoilement" le champ de l'irrationnel. Leur Porte-parole, Sidi
Muhyi ad-Din( 4 ) a dit, à l'intention de ceux qui critiquent ce
qu'ils (les mystiques) transmettent à partir de cette position :
"Celui qui n'a pas accédé à notre niveau, ne doit pas aborder notre
science". Aussi a-t-il composé :

"Nous avons laissé les Océans houleux derrière nous !


Comment les gens peuvent-ils savoir où nous nous dirigeons?"
Nous disons donc aux négateurs ce n'est pas votre domaine.
Allez vous-en" Fin de citation.

Dans son ouvrage "MUNYA AL-FAQIR AL-MUTAJARRID WA SYRA AL-


MURÎD AL MUTAFARRID"( 5 ), où l'auteur, le maître 'Abd al-Qâdir B.

— ABC 'UMAR YUSUF B. 'ABD ALLÂH B. MUHAMMAD B. eABD AL-BARR (979-1071) : Traditionnistt, érudit, historien et
généalogiste, spécialiste en lecture du Coran, jurisconsulte, grammairien. Né à Cordoue. Mort à Sétif. Auteur de 'Tajrid at-Tamhid lima fi-I-Mmvatta' min al-
Ma imi via al-Manie. Cf. Atm. 9/316.

2 — Sur AI-Ubbi, cf. supra, p.I62, n.4

3
- Cf. Banal a4lkmal

4 — Sur Muhyi ad-Din, cf., supra, p.104, n.4

5
— Cf. Munya
1M

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190

Ahmad al-Kûhin( I ) se limite à rapporter des allusions mystiques


tirées de deux commentaires du Maître Ahmad B. 'Ajiba( 2 ) sur "AL-
MUQADDIMA AL-AJURROMIYYAH( 3 ). L'expression selon les régles de
grammaire qui corrige la langue sur le commentaire de l'allusion
portant sur les questions mystiques qui fortifient les coeurs.
Ainsi dans le chapitre du "complément d'accompagnement ", le maître
'Abd al-Qadir B. Ahmad al-Kûhin (Que Dieu lui fasse miséricorde !)
a dit : "Celui avec et en compagnie duquel on accomplit les actes,
c'est DIEU, lequel régit toute âme ainsi que ce qu'elle fait. Qui
contrôle tout et qui se trouve auprès de toute chose. "Il est avec
vous où que vous soyez"( 4 ).
Le Prophète (PSL) disait : "Tu es le Compagnon de voyage et
le Remplaçant auprès de la famille, des biens et des enfants"( 5 ).
L'accompagnement, selon eux qui ont le sens de la distinction,
c'est la science et le discernement. Tandis que pour ceux de
l'Union, c'est l'Essence et les Attributs. Car les Attributs sont
inséparables de Celui qu'Ils qualifient. Le savoir ne se dissocie
pas du savant. Dieu (Qu'Il soit exalté !) a dit : "Trois ne
partagent un secret sans qu'Il en soit le quatrième, ni quatre sans
qu'Il en soit le cinquième ; ni moins ou plus sans qu'Il soit avec
eux, où qu'ils soient"( 6 Plus loin l'auteur dira substantiel-
).

lement, après une longue digression, que la coexistence par la

1
— ABU MUHAMMAD 'ABD AL-QADER B. AHMAD B. AF0 lAYTID cALi B. 'ABD AL-QADIR AL-KflHIN (...-1838) Homme
vertueux, soufi et traditicmniste maghrébin originaire de FEZ. Mourut à Médine. Auteur de "lindad dawi al-Istr-did ilà Mtifim ar-Riveiyat ;
"Mafâmilt al-Wird", manuscrits enregistrés sous les numéros 19453 B et 892 D à la Bibliothèque Nationale de Rabat "Munyat al-Fagir al-Mutajarrid - (soufisme,
édité) ; "Sharh Gaia al-Buhari ; ut... Cf. Muj. 5/282.

2
— AHMAD B. MUHAMMAD B. `AltflA AL-HASANI AL-FÀSI (1747-1809) : Exégète soufi d'origine maghrébin. Auteur de plusieurs
ouvrages dont : al-Madid fi Tafsir al-Majid" ; "Al-Futuhit al-Iliihiyya fi Sharh al-Mabihit al-Asliyys" ; "Al-Publias al-Qudsiyya fi Sharh
al-Muqadimma al-Ajurnimiyya - (dans lequel grammaire et soufisme sont mélés). Cf. AIm. 1/234.

3
— Cf. Al-Futûhat al-Qudsiyya

4
— Coran. Le Fer, v.4

5
- Hadit cité par : Abel Davend et At-1'8190(mi.

6
— Coran : La Plaideuse, v.7
\9.

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science suppose la coexistence avec l'Essence, car les Attributs ne


sauraient être dissociés de Celui qu'Ils qualifient. Cette
subtilité n'a été saisie que par ceux qui, sous la direction des
maîtres spirituels, s'"anéantissent" dans l'Etre. Si tel n'est pas
le cas, ceux qui n'ont pas encore goûté à cette "saveur" doivent se
soumettre.

"Si tu n'as point aperçu le croissant, reconnais au moins


Que d'autres l'ont vu de leurs propres yeux !"

En commentant le passage où Dieu (Qu'Il soit exalté !) dit:


"Il est avec vous où que vous soyez"( 1 l'auteur de "RÛH AL-BAYÂN"
)

a dit: "Dans l'ouvrage intitulé "AT-TA'WILÂT AN-NAJMIYYA", il est


dit : "Il est avec vous" signifie non pas la coexistence que tout
le monde connaît, mais plutôt celle que l'on ne saisit que par la
Saveur mystique, liée au Dévoilement. Ainsi, Il veut dire : " Je
suis avec vous par la Manifestation de l'Etre. Je ne suis ni
devant, ni derrière vous". Un éminent homme a dit : "Cette
coexistence n'est pas celle que se représente l'esprit à travers
les sens, l'imagination ou l'illusion. DIEU est au dessus de tout
cela. Il s'agit plutôt d'une coexistence dont la nature et la
réalité ne sont connues que de Dieu qui, Seul, en connaît le
secret, et ceux parmi les Saints auxquels I1 l'a révélé. Par
mansuétude, il est interdit de la communiquer aux esprits
incapables de saisir les secrets cachés". Et comme l'a
substantiellement dit Ibn cAbbâs Que Dieu l'agrée) : "Cachez
( 2 ) (

ce que Dieu a caché et divulguez ce qu'Il a divulgué" Fin de ( 3 )!

citation. Je dis :

— Coran : Lc Fer, v.4

2
— Sur Ibn `Abbâs, cf. supra, p.I31, n.1

3
- Cf. Tafsir Rùh al-Bayai', vol LX, p.352.
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- Je m'étonne de ce monde et des gens


Qui nient le soleil du midi au firmament.

- On en voit qui, se piquant de connaissances, nier


Une vérité claire même aux yeux de l'ignorant et du sot.

- Mais n'eût été l'ignorance les caractérisant


Ils n'eussent pas critiqué les propos d'At-Tijânî('), le
véridique,

- Dans ce qu'il a dit sur la Coexistence de Dieu;


Seul un médiocre y voit une "localisation".

- S'ils prétendent que ce Pôle a "localisé" notre


Seigneur, Puisse le maître des Mondes leur pardonner
un tel blasphème I

- C'est en voulant en effet rejeter la saisie de cet Attribut


Que le Pôle a écarté la "localisation"

- Et pour les Tenants de la vérité, on ne saurait


Parler de localisation dans l'espace pour ce qui
dépasse la raison

- Mais c'est une épreuve que Dieu vous a infligée !


Aussi ne vous blâme-t-on pas pour vos blasphèmes.

- Etrange un saint ignorant tout de son seigneur


Et pourtant bien connu des Blancs, des Rouges et des Noirs.
- Ce Shayh pouvait-il qualifier en même temps de
Deux attributs aussi antinomiques ? Le penser serait comble
de médiocrité.

— Sur Ahmad cf. supra, p. , n


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193

Dans l'ouvrage "NUSRA AN-NABAWIYYA LI-AHL AT-TARIQ


ASH-SHADILIYYA"( 1 ), du maitre Mustafâ B. IsmâUln, 'Ali al-
Haddâd( 3 ) a dit les vers suivants :
- "Que de notions accessibles ont été rendues floues
Dans l'entendement 1 Cramponne-toi donc à la Sharra".

- "Accepte le point de vue des Hommes de Dieu sur tout


problème difficile,
Mais évident chez eux et appuyé sur des preuves.

Le maître Muhyî ad-Din Ibn 'Arabi( 4 Que Dieu l'agrée !) ) (

disait que "les divergences autour de la Gnose et des allusions


mystiques ont pour origine leur caractère extra-rationnel ou
intuitif. C'est pour cette raison que les gens les rejettent et les
ignorent. L'ennemi d'une doctrine l'est forcément vis-à-vis de ses
adeptes, à cause de la conviction qu'il a de sa fausseté et de
celles des principes dont ils se réclament". Fin de citation. Al-
Laqqâni( 5 ) a dit: Celui qui tient des propos indécents envers les
Hommes de DIEU, risque de connaître une fin malheureuse . Il
mériterait même d'être sévèrement chatié et emprisonné pendant
longtemps. "DIEU vous met en garde de recidi -ver si toutefois vous
demeurez croyants"( 6 ).
En somme les critiques portées contre les Hommes de DIEU
(Qu'Il soit exalté !) relèvent de l'ignorance de leurs disciplines:
soit de leurs connaissances infuses, soit de leur interprétations

— Cf. Nusra an-Nabawiyya

3
- ABC) AL-HASAN C AL! B. MUHAMMAD AL-HAWLÂNÎ AL-MAHDAWL connu sous le nom de al-Haddid (...-...) : Savant et homme
de lettres. Enseignait la grammaire. Parmi ses disciples : AMI Bakr B. al-'Arabi. Il effectua un périple en Orient en 1103. Auteur de - Al-Ishâra". Cf. Nur. 118.

4
— Sur Ibn 'Arabi, cf. supra, p.I04, n.4

5 — Sur Al-Larmitni, cf. supra, p.I55, n.4

6
— Coran : La Lwnière, v.17
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V:
194

des versets coraniques ou des traditions prophétiques dans un sens


équivoque, soit de leur évocation en commun de DIEU dans les
mosquées". Il dira plus loin : "Majd ad-Din al-FirlIzâbâdi( 1 ),
l'auteur du lexique "AL-QÂMUS", a dit que nul n'a le droit de
contredire, à priori, les mystiques, vu leur niveau élevé de
compréhension et de Dévoilement". "Nous n'avons jamais entendu
dire, a-t-il dit également, que quelqu'un, parmi eux ait ordonné
l'accomplissement d'un quelconque acte anti-religieux ou dispensé
des ablutions ou de l'accomplissement des prières, entre autres
pratiques cultuelles obligatoires recommandées. Ce qu'il y a, c'est
que leur discours est peu accessible à certains entendements". Fin
de citation. Citation substantiellement tirée de cet Epître.

J'ajoute que par cette mise au point, l'homme averti doit


savoir que les Hommes de DIEU évoluent dans deux sphères diffé-
rentes : celle de la "distinction" et de la "concession", où ils
s'expriment d'une manière accessible à la Raison ; et celle de
l'"Union", où ils s'expriment d'une manière accessible seulement
aux Initiés. "...Que celui qui devait mourir périsse pour raison
évidente et que celui qui demeurerait en vie survive comme témoin
d'une preuve irréfutable... n ). Nous vous apporterons des éléments
( 9

d'appréciation qui vous donneront davantage de lumières et de


discernements sur les Propos de notre Shayh (Que DIEU l'agrée !) et
qui seront tirés du commentaire du maître cUlaysh( 3 ) de l'ouvrage
intitulé : "IDÂ' AD-DUJUNNA"( 4 Aussi, dis-je, en m'appuyant sur ).

DIEU, qui guide, par Sa Grâce dans le droit chemin. Dans le


commentaire sus-mentionné, au passage où l'auteur dit :

— Sur Majd ad-Din al-Firetzihadi, cf. supra, p. , n.

2
— Coran : Les Prises de guerre, v.42

3
— ABC) CABD ALLAH MUHAMMAD B. AHMAD cULAYSH (1802-1882): D'origine maghrébine. Né et mort au Caire où il était un grand
Muhtaser ; "Hidiya as-Silih" ; "Hishiya °alti ash-Sharh as-Sagir li ad-Dardir" ; "Sharh al-
main-e de l'école malékite. Auteur de : "Minh
'Aqi'id al-Kubra li as-Sanûsi". Cf. Abu. 6/244 ; Muj. 9/12.

4
— Cf. Sharh Idead-Dujunna.
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195

"- Donnez aux expressions "il est comme" et "Il est avec vous"
le sens
" De Savoir et de prise en charge, sans plus.

"- Car il peut y avoir accompagnement


Avec l'Essence divine", etc.

Le maître cUlaysh dit : "Le gnostique Ash-Shacrâni( 1 ) a dit :


"Je dis que c'est l'une des questions les plus complexes, vu la
divergence qu'elle suscite tant chez les Anciens que chez les
Modernes parmi les Salafites. Mais celui qui soutient que la
Coexistence se rapporte aux Attributs plutôt qu'à l'Etre, est plus
respectueux envers DIEU (Qu'Il soit exalté !) que celui qui
soutient qu'Il est avec nous par Son Etre et Ses Attributs, même si
ces derniers sont indissociables de DIEU. Autour de cette question,
s'est tenu à A1-Azhar, en l'an 905 de l'Hégire( 2 ), un débat entre
les maîtres Badr ad-Din al-eAlâ'î al-Hanaft( 3 ) et Ibrâhîm al-
Mawâhibî as-Shâdili( 4 ).
Sur cette question, le maître Ibrâhim a écrit une épître dont
je vais te proposer le texte afin que tu puisses en prendre
connaissance. Aussi dirai-je (Que DIEU nous assiste !) en me
fondant sur ses propres écrits. "Les maîtres Badr ad-Din al-cAlâ'î
al-Hanafî, Burhân ad-Din Ibn Abi Sharîf( 5 ), ainsi qu'un certain

— Sur Ash-Sherani, cf. supra, p.77, n I

2
— Cette date correspondrait en l'an 1499 .

3
— BAUR AD-12iN MUHAMMAD B. CABD ALLÀH AL-MISPI AL-HANAPS, plus connu sous le surnom de "ALSALÂ'Î' (...-1535) :
Historien. Parmi ses oeuvres : "Tirlh Min min sauna 917 di 934 H". Cf. Muj. 10/248.

4 ABU AT-TAYYIB BURHAN AD-DiN IBRAHIM B. MAHMOD B. AHMAD AL-MAWAH11.4 ASH-SHADILÎ (-4502) : Homme de
vertu et soufi. Naquit et mourut au Caire. Initié au Soufisme par le maitre Muhammad b. Abi al-Mawihib at-Tûnisi ash-Shadili auquel on le rattache. Auteur
de "Ahkarn al-Hilcam" ; "Sharh ar-Risila as-Ssnûsiyys". Cf. Atm. 1/68 ; Muj. 1/110.

5 BURHAN AD-DIN ABU ISHAQ IBRAHIM B. MUHAMMAD 13. ABÙ BAKR AL-MARRI AL-MAQDISi (puis) al-Qihiri, plus connu
sous le surnom de "Ibn Abi Share (1433-1517): Un des jurisconsultes et notabilités du Shaffisme. Naquit et grandit à Jérusalem. Termina ses éludes au Caire.
; "Sharh at-Tuhfa d•Ibn alsAsim". Cf. Afin 1/63.
L'on se référait à lui en matière de Fanvi en [gypse. Mourut au Caire. Auteur de "Sharh
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196

nombre de maîtres ont dit que Dieu est avec nous par Ses Noms et
Ses Attributs et non par Son Etre. Mais le maître, lui, soutient,
au contraire, qu'Il est avec nous aussi bien par Son Etre que par
Ses Attributs. Lorsqu'il lui fut demandé d'administrer des preuves,
il dit : "s'agissant des Propos "Dieu est avec vous"(') et "Il est
avec vous",( 2 l'ont sait que Dieu connaît par Son Essence. Aussi,
)

est-il obligatoire de croire à la coexistence de 1'Etre par Saveur


mystique ou par preuve rationnelle, car elle est confirmée par des
preuves textuelles et des preuves rationnelles". Invité à préciser
sa pensée, il dit : "la coexistence réelle signifie que deux choses
soient ensemble, qu'elles soient nécessaires, telles que l'Essence
divine et Ses Attributs, ou possibles telle que la coexistence de
Dieu avec Ses créatures par Son Essence et Ses Attributs, tel qu'on
la comprend par Sa Parole : "Dieu est avec vous" ) , "Dieu est avec
les bienfaiteurs"( 3 certes, Dieu est avec les persévérants"( 4 ).
) "

Cela à cause de ce que nous avons déjà dit, à savoir que le Nom
sublime "Allah" désigne l'Essence à laquelle sont rattachés des
Attributs, et à cause du rapport existant entre ces derniers et
tous les êtres possibles ; et non d'après la coexistence telle que
la comprennent les "localisateurs", eu égard à la différence
existant entre Dieu et Ses créatures, faites, elles, de corps et
soumises à des conditions nécessaires telles que la localisation et
les directions spatio-temporelles. Sa Coexistence (Qu'Il soit
exalté !) est au dessus de toute ressemblance ou assimilation, eu
égard à Sa perfection (Exalté soit-Il !) et Sa Position qui, elle,

— Coran : Muhammad, v.35

2
— Coran : Lc Fer, v.4.

3
- Coran : L'Araignée, v.69.

4
— Coran : Les Prises de guerre. v.46
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197

est au dessus des Attributs de Ses créatures. "Rien n'est semblable


à Lui. Il est l'Audiant et le Voyant"( I ). "Voilà pourquoi,
poursuit-il, nous insistons sur le fait que la thèse de la
coexistence avec l'Essence n'implique pas l'incarnation ou la
localisation".

Par ailleurs, la coexistence des Attributs sans l'Essence


n'implique pas forcément la dissociation entre les Attributs et
l'Essence, ni leur distanciation, ni leur localisation entre autres
contingences. Dès lors, la coexistence des Attributs avec une chose
implique une coexistence de l'Essence avec celle-ci, et inverse-
ment, à cause de leur étroite liaison bien qu'ils ne doivent pas
être soumis aux conditions temporelles et aux implications de la
contingence, Ses Attributs (Qu'Il soit exalté !) étant absolument
différents de ceux de Ses créatures. Dans "SHARH AL- cAQÂ'ID AN-
NASAF1"( 2 ), le savant Al-Gaznawî( 3 ) a dit que la thèse des
Mutazilites et de la plupart des Najârites, relative à la Présence
de Dieu (Qu'Il soit exalté !) par Sa toute Puissance et Sa
supervisation, mais sans son Essence, est fausse. Car il n'est pas
nécessaire que quelqu'un qui connaît un lieu donné, y soit seule-
ment par sa science, à moins que Ses attributs soient dissociables
de son être, comme c'est le propre de la science chez les être
créés, non de celle de Dieu. Mais le fait de dire que "DIEU est
avec nous" par Sa science seulement, sans le concours de l'Essence,
suppose une autonomie des Attributs par rapport à l'Essence. Ce qui
est absurde." A la question de savoir s'il est en accord sur ce
point avec d'autres qu'Al-Gaznâwî, il répond par l'affirmative,
tout en précisant que, "comme le dit le Shayh al-Islam maître

— Coran : La Consultation, vil

2
— Cf. Sharh an-Nasati

3
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:
198

Ibn Labban( 1 Que Dieu lui fasse miséricorde !), le verset: "Nous
) (

sommes plus proche de lui, mais vous ne saurez le voir"( 2 )

constitue bel et bien une preuve de la proximité réelle de Dieu


(Qu'Il soit exalté !) de Ses créatures, telle qu'elle est
compatible avec son Essence qui ne saurait être contenue dans
l'espace. Si l'on devait entendre par cette Proximité de Dieu de
Ses créatures, une proximité par la science, ou la puissance, ou la
supervision. Il aurait dit : "Mais vous ne saurez le savoir". Mais
en disant : "Mais vous ne saurez le voir," Il veut dire une
proximité réelle et saisissable à l'oeil nu, si on enlevait le
voile qui nous couvre les yeux. On sait en outre que les qualités
virtuelles sont insaisissables à l'oeil, contrairement aux réalités
visibles. Il en est de même pour le Propos divin : "Nous sommes
plus proche de lui que sa veine jugulaire"( 3 qui corrobore ce que )

nous avons avancé. Car le superlatif exprime une association dans


la notion de proximité, même s'il y a différence de modalité et
d'association entre la proximité des Attributs et celle de la veine
jugulaire, la proximité des Attributs étant au sens figuré tandis
que celle de la veine ayant un sens propre.

"La plus de proximité de la veine jugulaire de l'homme", étant


réelle, prouve que la proximité Le concernant est au sens propre,
c'est-à-dire qu'elle se rapporte à l'Essence, indissociable des
Attributs".

SHAMS AD-DIN MUHAMMAD B. AHMAD B. 'ABD A1.1H AL-MU'MIN AL-IS`ARDi AD-DIMASHQÎ IBN AL-LABRÂN (1281-
1348) : Exégète et homme de lettre. Naquit et grandit è Damas ; se fixa et mounit en Egypte. Parmi scs ouvrages: "Al-Alfiyye en grammaire ; "Radd Me ini
al-Àyât al-Mutashâbihât ila Mitan) al-Muhkamir en exégèse. Cf. Atm. 6/223 ; Muj. 8/286.

2
- Coran : L'Evénement, v.75.

3
— Coran : Qâf, v.16
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199

Poursuivant son argumentation, le maître Ibrahim( I ) ajoute :


"Ce que nous venons d'établir écarte l'idée selon laquelle Sa
Proximité (Qu'Il soit exalté !) se rapporte aux Attributs à
l'exclusion de l'Essence et que la réalité vraie est qu'Il est
proche de nous par l'Essence aussi, dans la mesure où l'existence
des Attributs sans l'Essence élevée est un non sens, comme
précédemment dit". Et Al-`Alafi( 2 ) de lui demander alors: "Que
pensez-vous de Sa Parole ? (Qu'Il soit exalté !) : "Il est avec
vous"( 3 qui laisse entendre que Dieu (Qu'Il soit exalté !) se
),

trouve en tout lieu". "Cela, répondit le maître Ibrahim,


n'implique pas qu'on puisse parler d'espace à Son sujet, car
l'[adverbe interrogatif] "où" du verset est seulement utilisé pour
mieux rendre compte de la Coexistence de Dieu (Qu'Il soit exalté!)
avec ceux auxquels I1 s'adresse et qui sont eux soumis à l'espace,
auquel I1 ne saurait être astreint, Lui, comme déjà dit. Il est, en
fait, avec tout être soumis à l'espace, sans pour autant y être
soumis, Lui-Même". Cité en abrégé. Voir le commentaire en question,
au niveau de ce passage.

Dans l'ouvrage aussi intitulé : "ALIF BÂ"( 4 ) de Yfisuf B.


Muhammad al-Balawî( 5 ), nous lisons : "L'on avait demandé à `Ali B.
Abia Tâlib( 6 ) où était notre Seigneur avant qu'il ne créât les Cieux
et la Terre. Il répondit que : "Le "où" suppose un espace alors que
DIEU fut avant l'espace". A un autre qui demandait "Où était DIEU",
il répondit qu'on ne doit pas pouvoir situer Celui qui créa
l'espace ". Il montrait ainsi à l'interrogateur l'inanité de sa

1
— Sur Ibrahim, cf. supra, p. , n.

2
— Sur AVAliel, cf. supra, p.I95, n.3

3
— Coran : Le Fer, v.4

4
— Cf. Mif Ili, op. cit.

5
— Sur l'issuf al-Balawi, cf. supra, p 185, n.3

6
— Sur 'Ali B. Abn rihn, cf. supra, p.78, n.I
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200

question par le fait que l'espace, lui-même, est créé et qu'Il fut
(Qu'Il soit exalté !) avant lui." Fin de citation.

Dans son commentaire portant sur la partie consacrée à la


théologie de l'ouvrage intitulé "Al-Murshid al-Mucin", Ibn kirân( I )

a dit : "Je dis : Ils (les théologiens) sont unanimes à écarter de


Lui (Qu'Il soit exalté I) toute notion frisant apparemment
l'anthropomorphisme, ainsi que toute autre expression ayant un seul
sens métaphorique utilisable, telle que Son Propos : "Il est avec
vous", c'est-à-dire par Sa science, Son ouïe, Sa vue et Sa Toute-
Puissance. Il en est de même de Son Propos : "Celui qui est au
ciel", qui veut dire par Sa puissance et Son Ordre. L'on a aussi
dit : par Son Essence, tel qu'il convient à Sa grandeur,
abstraction faite du comment. Quelqu'un a excellemment dit :

- "Ne verse, en aucun cas, dans l'anthropomorphisme


La voie y conduisant est obstruée".
Dans la "Hâshiya calâ Sharh al-cAqâ'id as-Sanûsiyya" d'Al-
Bâjûri( 2 il est substantiellement dit : "Attribuer quelque effet
),

au Pouvoir et à la Volonté [de DIEU] est simple métaphore. C'est


comme on établit un rapport entre cause et effet. Sinon l'agent,
l'amant et l'attributeur, en réalité, c'est l'Essence sacrée. Car
il n'y a aucun acte dont I1 n'est l'auteur, ainsi que l'a noté plus
d'un spécialiste. Quant aux expressions courantes telles que :
"C'est le pouvoir qui agit" ou "Regarde l'action du pouvoir", entre
autres, elles sont toutes prohibées ou blâmables sauf si les gens
ne sont pas convaincus que c'est le Pouvoir, lui-même, qui agit.

1 ABÛ `ABD ALI-ÂH AT-TAYYIB B. 'ABD AL-MAnD B. KÎRÂN AL-FÂSI (1758-1812): Savant versé dans le traditionnel et le rationnel,
utilisant une méthode comparative
les cas d'espèces, la méthodologie juridique et en arabe où il excellait. Enseignait l'exégèse coranique à Al-Qarawiyyin en
servie par une argumentation solide. Assistaient à ses cours le Sultan el les notabilités. Auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont une exégèse allant d'An-Nisi'"

à "Galli". CI. Nub. 1/294.

2
— Sur Al-Ilipiri, cf supra, p. 132, n.10
t. .

LL: j 14.4.1 I 4J13.

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201

Alors, ils verseraient dans l'infidélité. Puisse Dieu nous en


préserver ! Fin de citation.

Je dis : "Si nous reconnaissons que c'est l'Essence sacrée qui


agit et non le Pouvoir, pourquoi ne pas reconnaître que c'est
l'Essence qui est avec nous et non la Science ? Ce point mérite
d'être médité ! Je dis : Même, si nous ne faisons pas partie de
ceux qui ont la voix autorisée dans cette discipline et qui peuvent
en discuter, nous savons tout de même, étant entendu qu'il est
établi et acquis qu'Il est (Glorifié et exalté soit-I1 !) différent
de Ses créatures, je veux dire tant par l'Essence que par les
Attributs, qu'on ne doit pas parler à Son égard ni de
"localisation", ni "d'incarnation", à cause de la thèse qui
soutient que "la Coexistence" se réalise par l'Essence dont les
Attributs ne se dissocient pas, ou celle qui soutient qu'elle
s'effectue par les Noms et les Attributs. Car tout cela est le
propre des créatures nettement différentes du Créateur. La voie du
salut, s'il plaît à Dieu ! consiste à croire à la nécessité de la
coexistence et de la proximité de Dieu (Qu'Il soit exalté !) tel
qu'Il l'a dit, (Exalté soit-I1 !) et à reconnaître notre incapacité
à en appréhender le comment.

Ash-Shalfici( 1 ) (Que Dieu lui fasse miséricorde !) a dit :


"Quiconque, à la recherche de son Créateur, trouve de manière
assurée, dans son esprit, un quelconque être, est anthropo-
morphiste. S'il débouche sur une négation pure et simple des
Attributs, il est nihiliste. S'il trouve par contre un être qu'il
reconnaît incapable d'appréhender totalement, il est monothéiste".
Cité de "RÛH AL-BAYÂN"( 2 ). Versifiant ces affirmations, je dis :
"En vérité, j'épouse la thèse de l'Imâm, le savant
La référence Ash-Shâfi c l, fils d'Idris qui dit :

1
— Sur Ash-Sluifii, cf. supra, p.154, n.2

2
— Cf. Tafsir Rit al-Bay/in, op. cit., vol., p.
ad 4114 :42.J1 j l j j..K YI j

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202

"Celui qui, un jour, tente de connaître son Créateur


Qu'Il soit glorifié ! le Seigneur, l'Unique, le Refuge.

"S'il parvient intérieurement à appréhender un être,


Et par réflexion appréhende son Essence ;

"Il est anthropomorphiste ! Tandis que celui qui,


Totalement, nie les Attributs, devient nihiliste;

"Mais s'il est convaincu de l'existence de l'Essence dont il


écarte
Tout trait négatif, par nécessité, en reconnaissant

"Qu'Il a toutes les perfections, mais admet


Etre incapable de l'Appréhender, celui-là est le vrai
monothéiste.!"

Aussi l'antropomorphiste est-il héméralope, le nihisliste est


Aveugle. Seul le monothéiste est agréé.

Dans son ouvrage "NAFH AT-TÎB", le savant malékite et Ash-


earite, Ahmad al-Maqqari( 1 ), faisant la biographie de son cinquième
aïeul, Abd `Abd Allah Muhammad( 2 ), rapporte d'Ash-Shashi( 3 ) qui d
it: "Ils abusent des Noms de DIEU (Qu'Il soit exalté !). Mais

— ABD AL-FABLEAS AHMAD B. MUHAMMAD B. AHMAD B. YAHYA AL-MAQQARIAT-TILIMSÂNI(1584-1635): Historien, homme


de lettre érudit. Naquit et grandit à Tlemcen (Maghreb). Puis se déplaça à Fez où il devint orateur et cadi. Passa ensuite au Caire ; visita en plus de l'Egyptc,
la Syrie et le Hedjaz. Mourut cri Egypte et enterré au Cimetière d'Al-Mujiiivirin. Originaire de Maqqara (un des bourgs de Tlemcen). Auteur d'ouvrages précieux
dont : "Nafh at-Tb fi Ouen al-Andalus ar-Ftatilf ; "Azhar ar-Riyad fi Ahbar elyid".

2 — ABD 'ABD ALLAH MUHAMMAD B. MUHAMMAD B. A131 BAKR AL-MAQQARI (... - 1537) : Chercheur, Jurisconsulte, Soufi et
qui renfemie 1200
Savant malékite. Naquit à Tlemcen et mourut à Fez. Grand père du célèbre historien et auteur de "Nath at-Titi. Auteur de :
règles sur le soufisme.

3 FAHR AL-131-AM ABD BAKR MUHAMMAD B. AHMAD B. AL-HUSAYN ASH-SHASI -11 AL-QAFFAL AL-FARIQI (1037-1114) :
chef des shafi'ites en Iraq à son époque. Naquit à Mayysfiriqin. Enseigna à la Niâmiyya de Bagdad de 1110 jusqu'à sa mort. Auteur de : "Ah'Unide sur les
cas d'espèces selon l'école shit-fi.
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203

ceux qui Le décrivent ne Le connaissent pas ; ceux qui Le comparent


ne sont pas des monothéistes ; ceux qui L'anthropomorphisent ne
L'adorent pas : L'anthropomorphiste est un héméralope, le
nihiliste, un aveugle ; l'anthropomorphiste est souillé du chyme de
l'incarna-tion, le nihiliste du sang de la contestation, tandis que
la transcendance, ou le lait pur, devient le lot du monothéiste."
) Fin de citation.
( I

En commentant dans son exégèse le Propos de DIEU: "Il est le


triomphateur au dessus de Ses créatures"( 2 An-Nisâbûri, après une ),

longue digression, a dit: "Celui qui médite ces Réponses, après


s'être éloigné de l'anthropomorphisme, de l'incarnation et de
l'union, ne manquera pas d'y trouver des secrets subtiles et
nobles, si toutefois il est apte à les recevoir. "Chacun trouve un
accès facile à ce qui est créé pour lui"( 3 ) . Toujours dans le même
exégèse, au sujet de Son Propos (Qu'Il soit exalté !) : "Puis Il se
tint au Trône( 4 l'auteur, après une longue digression, ajoute
)" ,

ceci : "Il existe, pour ceux qui ne sont pas taxés d'incarnation ou
d'anthropomorphisme, deux thèses relatives à ce verset, dont la
première est de croire apodictiquement qu'Il est au dessus de
l'espace, de s'abstenir de toute interprétation du verset et de
laisser à DIEU toute la connaissance y afférente. La deuxième
consiste à entrer dans les interprétations, de différentes
manières, dont l'une consiste à vouloir interpréter le "Trône" par
royaume et la "Tenue" (istiwâ) par élévation. C'est-à-dire qu'Il
transcende le Royaume, et autres sens".
Plus loin il ajoutera : "Ainsi, lorsque DIEU a donné des
indications sur la perfection de Son Essence, de Ses Attributs et
la manière dont Il régit le monde, manière semblable à celle à

— Cf. Nafh at-Tib fi Gusn al-Andalus ar-Ratib d'Al-Maqqa6. - Beyrouth : Ditr Sidir, 1968, vol. V, p.286.

2
— Coran : Les Bestiaux, v.18

3
- Hadil, cité par : Al-Buhari, Ibn Méja, Al-Tinnidi et Ibn Hanbal.

4
- Coran : I.e Fcr, v.4.
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204

laquelle ils (les hommes) sont accoutumés dans leurs royaumes et


dans la façon de faire de leurs chefs, la Grandeur de DIEU s'est
vite imposée dans leur esprit. Mais à condition qu'Elle soit loin
de tout anthropomorphisme. Aussi quand I1 a dit qu'Il est savant,
ont-ils compris qu'aucune connaissance ne saurait Lui échapper. Ils
se sont rendus ensuite compte que cette connaissance n'est
aucunement générée par la réflexion et la méditation ou par une
fonction particulière. Et s'Il dit qu'Il est puissant, ils
entendent par là qu'Il est à même de créer les êtres et que, pour
ce faire, Il n'a pas besoin d'instruments, ni d'outils, ni
l'utilisation préalable de matériaux, de temps, d'idées et
d'études.
Il en est de même des Attributs. S'Il évoque un sanctuaire
auquel les hommes doivent aller en pèlerinage, ils comprennent
qu'Il leur indique un endroit précis où ils doivent se rendre pour
satisfaire leurs besoins tout comme ils se rendent chez leurs rois
et chefs dans le même but, mais en refusant intérieurement toute
forme d'anthropomorphisme, et qu'Il n'a pas fait de ce sanctuaire
une habitation à Lui, où M. se trouverait à l'abri du froid ou de
la chaleur, et que s'Il leur demande de Le louer et de Le
glorifier, ils comprennent qu'Il leur ordonne de L'exalter autant
que faire se peut, tout en ayant à l'esprit que ces louanges et
glorification ne sauraient Le réjouir, ni L'affliger s'ils s'en
abstenaient. S'Il affirme avoir créé les Cieux et la Terre avant de
se tenir sur le Trône, ils comprennent qu'après les avoir créés, Il
a pris en mains les reines du pouvoir en incarnant la majesté, et
que l'établis-sement [des choses créées) dans le temps n'exprime
que l' exercice de Son Action sur les choses qu'Il régit après les
avoir créées, étant donné que l'action de l'agent agit forcément
sur l'objet qui la subit. En commentant Son Propos: "Puis I1 se

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205

tint sur le Trône", le maître AbQ Hayyân(') a dit : "Concernant la


Tenue sur le Trône, certains l'on interprétée dans un sens propre,
comme étant Lui-Même assis sur le Trône.
La plupart des Anciens, tels que les deux Sufyân( 2 ),
Mâlik( 3 ), Al-Awzâ'î( 4 ), Al-Layt( 5 ), Ibn al-Mubârak( 6 ), entre autres,
en vertu des Hadit sur les Attributs, enseignent qu'on doit en
avoir foi et les recevoir tels que DIEU a voulu les exprimer, sans
chercher à leur donner un sens arbitraire. Il n'empêche que
certains en ont donné plusieurs interprétations. Ainsi, pour Al-
Hasan al-Basri( 7 ), elle signifie : "Son Ordre y prévaut". D'autres
interprétations en ont aussi été données". Plus loin, il poursuit
: "Un homme avait interrogé Mâlik B. Anas sur ce verset en disant
: "Comment se tient-Il sur le Trône?" Baissant un moment la tête,
visiblement pris au dépourvu, il répondit en disant : "La Tenue est
chose

- ALKI HAYYÂN `ALI B. MUHAMMAD B. ALSABBÀS AT-TAWHiDi (...-1010) : Faylasûf, mystique et mutazilite. Naquit à Shiriz
(ou à Nisibûr). Il séjourna quelque peu à Bagdad avant d'aller à Ra». Selon l'auteur de Bugya al-Wu'it : "Atteint de plein fouet par les revers de h vie et
croyant que ses oeuvres n'ont aucun intérêt pour les gens, Abû Hayyjni les réunit et les brûla, sauf quelques uns qui ont pu arc sauvées. Parmi ses ouvrages
: "Al-Muqàbasat" ; "Al-lmte wa al-Mulmase ; "Al-Ishirit al-Ilâhiyya", etc. Abd sr-Raz:zig Muhyi ad-Din lui a consacré un ouvrage intitulé "Abù Hayyin
al-Tawhidi".

2 — B s'agit de :

A - ABU MUHAMMAD SUFYAN B. 8UYAYNA B. MAYMCJN AL-HILALI AL-Kcill (725-814) : Traditionniste, affranchi, naquit à Kara. Il habita h
Mecque où il mourut audit et grande autorité, il est l'auteur de : Cf. Mm. 3/159 ; Huf. 113.

B - ABC) 'ABD ALLÂH SUFYAN B. SAID AT-TAWRI (716-778) : Traditionniste el jurisconsulte. Mort à Basra. Auteur de : "Al-Ilmr al-Kab ir' ; "Al-limr
as-Sagir" ; "Al-Fareid". Cf. Mm. 3/158 ; Muj. 4/234.

3
Sur Malik, cf. supra, p.133, n.1

4
Al3C1 cAMAR `ABD AR-RAHMAN B. 'AMR B. YUHMID Al..-AW7A1 007-774) : Maître de l'école de Shârn en fiqh et en ascétisme.
Auteur émerite. Naquit à Baalbek, grandit dans k Bekaa, habita Beyrouth où il mourut. Les Espagnols disent Aowsi et Aura. Auteur de "As-Sunan fi al-Fiqh".
Cf. Alm. 4/94.

5 — ABU AL-HARIT AL-LAYT B. SA`D B. 'ABD AR-RAHMAN A L-FAHMI (par clientélisme) (713-791): Fut autorité en Egypte en matière
de Hadit et de Fiqh. Originaire de Khourassan, il naquit à Qalqaslutnd et mourut au Caire. Auteur de nombreux ouvrages. Cf. Min. 6/115 ; Huf. 95.

6 — A Be 'ABD AR-RAHMAN 'ABD ALIÂI-1 B. AL-MUBARAK B. WÂDIH AL-AHANZALI (par Clientélisme) AT-TAMIMI AL-MARC/Z .1
(136-797) : Erudit en matière de sciences islamiques. Combattant et commerçant. Auteur et voyageur. Auteur de : 'AI-Jihad" ; "Ar-Raqeiq". Cf. Alm. 4/256
; Huf. 117.

7 — Sur Hasan al-Basd, cf. supra, p., n.


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206

connue, mais le comment dépasse la raison ; y croire est une


obligation, mais s'y interroger est une innovation (bid`a) . Je pense
en outre que tu t'es égaré!" Et il le fit sortir". Fin de citation.

Admets donc la possibilité pour un Homme de DIEU (Qu'Il soit


glorifié et exalté !) d'affirmer que DIEU (Qu'Il soit exalté !) lui
a dévoilé quelques mystères à titre d'héritage spirituel provenant
des Envoyés de DIEU (Paix sur Eux !) Car DIEU dans Son Livre Saint,
Desseins, hormis
dit : "Il ne met personne dans le secret de Ses
ceux qu'Il a agréés parmi les Envoyés, etc".( 1 )

Selon l'auteur de "RÛH AL-BAYÂN"( 2 ), l'Héritier a, ici, rang


d'Envoyé. Dès lors, comment pourrait-on critiquer celui que DIEU,
Lui-Même, instruit s'Il a dit : "Craignez DIEU : Il vous
instruira"( 3 ) et auquel II promet la félicité éternelle en disant:
"A ceux qui ont cru et sont restés pieux, la félicité éternelle,
dans cette vie et dans l'Autre"( 4 ). Autant les prophètes font des
miracles, autant les Saints annoncent de bonnes nouvelles comme
signe distinctif, que la piété sert de limites. Cette piété
consiste à obtempérer et à s'abstenir. Hormis la piété, tous les
prodiges et les faits extraordinaires ne sont qu'abus de soi.

Dans l'ouvrage intitulé "HAZINA AL-ASRÂR" l'auteur cite le


maître Abti `Ali al-Jurjâni( 5 Que DIEU le sanctifie !) qui a dit:
) (

- Coran : Les linns, y. 26-27.

2
— Cf. Tafsir Rùh al-Rayitn

3
- Coran : La Vache, v.282.

4
— Coran : Jonas, V. 64

5 AL-HASAN B. 'Ali AL-JAWZAJANÎ (ou AL-JURJANb(...-...) : Mystique considéré contrite le maitre incontesté de son époque.
- Aflû 'ALI.
Auteur d'ouvrages précieux sur l'ascèse, l'examen de conscience et les sciences mystiques. Fut le disciple de Muhammad b. 'Ali et un des compagnons crAbù
Bakr al-Warriq. Ibrahim as-Samatqandi fut un de ses disciples. Cf. Mah. 359 ; Sof. 58.
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207

"Va à la recherche de l'équilibre spirituel et non des prodiges.


L'âme est encline à rechercher les prodiges. Mais c'est l'équilibre
qu'on te demande. Les prodiges doivent consister à servir Le
Créateur et non à manifester des faits extraordinaires". Plus loin,
il poursuit:"... On avait dit au maître Abû Sacid( I Que DIEU le ) (

sanctifie !) qu'un tel marchait sur l'eau. Il rétorqua qu'il en est


ainsi du poisson et de la grenouille. A la remarque qu'un tel
volait dans l'air, il disait que les oiseaux font de même. Un tel
est rencontré en même temps en Orient et en Occident. Satan a aussi
ce don rétorquait-il. Interrogé sur ce qu'est la perfection selon
lui, il répondit que c'est d'être extérieurement avec les hommes et
intérieurement avec DIEU"( 2 ). Fin de citation.

Dans l'ouvrage intitulé "TAQRÎB AL-WUSO1"( 3 ), Abû Sulaymân ad-


Dârâni( 4 Que DIEU l'agrée !) a dit: "Je n'ai jamais été satisfait
) (

de moi, ne serait-ce qu'un instant. L'homme ne tend vers la


perfection que lorsqu'il sait se priver des jouissances et finit
par ne vouloir que ce que prescrit la "Sharra" en matière
d'obligation ou de recommandation. C'est dans ce sens qu'on a pris
les propos d'Abû Yazid al-Bistâmi( 5 Que DIEU l'agrée) lorsqu'on ) (

lui a demandé ce qu'il désirait et qu'il a dit: "Je veux ne pas


avoir de désir". Il voulait dire: "Je ne veux pas ce qui réjouit
l'âme". Mais les prescriptions de la "Shari c a" n'entrent pas en
ligne de compte dans ses propos, car elles constituent une volonté
de DIEU, non la sienne. Parmi les désirs de l'âme, la recherche des

2 : Dar al-Fikr, [s.d.], p.24-25.


- Cf. Haeina al-Asrir de Haqqi an-Nazili. -

3
- curacribew.ffl.

4 — ABD SULAYMÂN `ABD AR-RA HMÂN B. CATIYYA A D-DÀRÂNI (...-830) : Originaire de Diriyi (un dca bourgs de Damas). Mystique
pratiquant l'ascèse la plus rigoureuse. Versé dans les sciences mystiques et averti des turpitudes de Pâme. Tenait un discours subtile sur les pratiques religieuses,
l'introspection morale et le contrôle des actes. "Si l'espoir, disait-il, l'emporte mir la crainte, tout est faussé". Cf. Sha. 1/68 ; Jan. 2/144.

5 — Sur AbO Yazid al-Bistiini, cf. supra, p.I12, n.2


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208

prodiges et de l'extraordinaire. Ce qui convient le mieux pour le


Serviteur, c'est de lutter contre son âme pour l'amener à
l'équilibre spirituel, à l'humilité et à la confiance en DIEU
(Qu'Il soit exalté !) dans le dévouement et le respect de Ses
prescriptions. Cet équilibre vaut mieux qu'un millier de
"dévoilements" ou un millier de charismes. Le charisme devrait
renforcer la certitude, que l'équilibre, à son tour,doit renforcer.
Ainsi, n'aurait-on pas besoin de charisme". Fin de citation.

Dans la Hâshiya que le maître Al-Bâjûri( 1 ) a consacrée à "AL-


BURDA", au passage où l'auteur dit :

"Il (LE CORAN) demeure parmi nous, surpassant tout autre


miracle..."

l'auteur a dit: "Le miracle est un fait extraordinaire servant de


défi et de preuve à la sincérité du Prophète et à la véracité de sa
mission. Il vient du mot "ijaz", car il désarme l'adversaire en le
rendant incapable de faire la même chose"( 2 ). Quelqu'un a composé
des vers sur les différentes sortes de miracles :

"S'il t'arrive de voir quelque chose d'extraordinaire,


C'est un miracle s'il provient d'un Prophète.

"S'il se manifeste avant qu'il ne devînt prophète,


Il s'appelle "prodige", définition conforme à la tradition.

"S'il vient d'un Saint, il s'agit


En réalité d'un charisme, selon les penseurs.

— Sur Al-Bajdri, cf. supra, p.I32 n.I0

2 - : Dar al-Fikr, 1979, p.52.


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209

"Venant de la part du vulgaire,


On l'appelle "truc", comme c'est bien connu.

"Se manifestant selon les caprices d'un libertin


"Abus de soi" le désigne-t-on, ainsi qu'on l'a établi.

"On l'appelle aussi chez eux: "humiliation"


Telle est la classification selon les connaisseurs.

Certains y ajoutent la pratique de la magie. Dans la Hâshiya


"ealâ al-Muwatta"( 1 ) de Gannûn( 2 ), commentaire de la "Muwattâ'",
il y a deux observations d'importance: La première est qu'AbQ Sâlim
al-eAyyâshi( 3 ), le tenant de son maître, le savant et analyste
émérite, IBRÂHÎM al-Kurdi( 4 ), a dit dans la "Rihla"( 5 ) : "Lorsque
j'ai consulté les opuscules et certains ouvrages des Hanbalites,
j'ai trouvé que ces derniers sont innocents de nombre d'accusations
que nos compagnons shâfieites ont portées contre eux, telles que
l'incarnation et l'anthropomorphisme. En effet, ils n'ont fait
qu'adhérer à la doctrine des principaux traditionnistes, comme on
le sait, tel que leur propre chef : Ahmad B.Hanbal( 6 ) ( Que DIEU
l'agrée !) doctrine consistant à laisser versets et hadît dans leur
littéralité, tout en y croyant et en s'en remmettant à Dieu en cas
de difficultés d'interprétation.

Parmi les Ashearites, nul n'a récusé cette attitude. Il se


trouve seulement que les Hanbalites sont rigoureusement contre

1
— le titre de cet ouvrage est "At-Taliq al-Fitik min Muwatta'

2
— Sur Ganntin, cf. supra, p.87, n.2

3
— Sur AVAyyishi, cf. supra, p.137, n.3

5
— Cf. Ar-Rihla al"Ayyishiyya, op. cit., p. , n.

6
— Sur Ahmad B. Hanbal, cf. supra, p.140, n.2
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210

l'interprétation des Textes et dénoncent ceux qui y font recours,


du fait qu'elle ne constitue pas une pratique héritée du Prophète
(PSL) ou des Pieux Devanciers de la Communauté". Il dit encore :
"Les Hanbalites disent que les Anciens savent mieux le sens des
versets et des hadit que ceux qui les interprètent. On n'a du reste
jamais rapporté qu'ils ont eu à interpréter quoi que ce fût dans ce
domaine. Des deux choses l'une : soit le sens en restait inconnu à
ceux-là. Et comment pourrait-il alors être saisi par ceux-ci ? Soit
on doit leur garder leur sens apparent, car le Message a été révélé
dans la langue des Arabes, et le sens de ces vocables, voulu par
DIEU et Son Prophète, est le même que celui que visent les Arabes
dans leur langue. Telle est la vérité. Aussi chacun doit être
traité selon le rang qu'il mérite.

Ainsi, nous maintenons qu'Il (Exalté soit-Il !) se tint sur


son Trône, selon Ses propres affirmations, selon une modalité
compatible avec Sa grandeur, modalité que nous ne pouvons pas
appréhender parce que ne saisissant pas son Essence. De même,
confirmons-nous sa " Descente" (Exalté soi-Il !) telle qu'Il l'a
affirmé Lui-Même. Nous disons que la "Descente" s'est réellement
effectuée. Mais elle est différente de celle des corps créés, qui
subissent changement et déplacement. Car DIEU ne saurait être un
corps. C'est de cette manière qu'ils ont abordé cette question.
Pour complément d'information, l'on peut se référer au maître Al-
Masnawin (Que DIEU l'agrée !) qui l'a reprise dans "JAHD AL-
MUQILL AL-QASIR"( 2 ).

Elle (sa position) me paraît proche de la doctrine d'Al-Ashcari


(Que DIEU l'agrée !) s'll ne s'identifie pas. Abû Sâlim( 3 )

— Sur Al-Masnawi, cf. supra, p.I48, n.I

2
— Cf. MM al-Muqill

3
— Sur Abû Salim, cf. supra, p.I37, n.3
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a dit : "J'ai entièrement lu la "R1SÂLA"( I d'Ibn Taymiyya( 2 ), qui )

sert de référence aux Hanbalites. Mais je n'y ai rien trouvé qui


vaille qu'on attaque l'auteur sur la question du Dogme, hormis ce
que nous savons déjà de son rejet total et virulent de toute
interprétation et de son attachement au littéralisme, tout en
pratiquant la Foi la plus austère et laissant à Dieu le mystère des
choses, avec une rigueur qui fait penser qu'il ne croit ni à
l'anthropomorphisme, ni à la ressemblance. Il proclame cela
ouvertement sans dissimulation. Telle est l'idée qu'on voulait
exposer. Dieu est plus savant".

Pour la seconde observation, il est textuellement dit :"Sache


qu'il est précédemment dit dans "I7ILA AL-LABS", que l'on doit se
garder d'aborder la question de la "Coexistence" en question, et
d'autres points se rapportant aux versets" "figuratives", tant pour
l'ignorant, c'est-à-dire le non wall, que pour le "Wall". Mais cela
ne concerne que les ambiguïtés où entre le choix. Pour ce cas, il
est tenu de s'en garder. Quant au coeur, qui est le siège de la
Foi, il ne peut le commander parce que soustrait à son choix. Mais
il reste de trouver une vérité que la Foi reconnaît et qui
tranquillise l'âme. S'il s'agit d'un wali, il se conduit selon ce
qui lui est dévoilé ; s'il s'agit par contre d'un profane, il doit
se conformer aux principes de l'Orthodoxie et de la Majorité, qui
stipulent qu'il y a anthropomorphisme si l'esprit appréhende un
quelconque existant, et nihilisme quant aux Attributs, s'il y a

— Cf. Ar-Risida

2
— ABC; AL- cABBAS AHMAD B. CABD AL-HALÎM B. 'ABD AS-SALÀM AL-HAFIRANî AD-DIMASHQÎ AL-FLAMBAI]
TAQIYY AD-DIN IBN TAYMIYYA dit SHAYH AL-ISLAM (1263-1328): Naquit à Harrin d'où son père l'emmena
à Damas où il s'affirma et devint célèbre. C'est le champion de la restauration religieuse qui sc
distingua dans l'exègèse et la méthodologie juridique. Finit des fritwi et enseigna alors qu'il n'avait
que 20 ans. Plusieurs fois arrêté, mourut en détention dans une forteresse à Damas. Son oeuvre est
évaluée à plus de MX) ouvrages dont : "Al-Fatiwd" ; "Al-Furqin bayn aw liyi Alléh wa aviliyeash-
Shaytib" ; •RaF al-Malin `an al-Mimma al-Mlâm". Cf. Mm. 1/140 Muj. 1/261
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rejet total de ces derniers, et monothéisme, s'il y a Foi pure en
l'existence d'un Etre suprême, qu'on n'arrive cependant pas à
appréhender

Interrogé par Bishr al-Marisi( I ), un "Muctazilite", sur le


Monothéisme, l'Imâm ash-Shafici( 2 ) dit : "Il consiste à ne pas se
Le représenter ni L'accuser". Bishr en fut stupéfait. Pour un plus
grand intérêt, nous allons rapporter, après que nous avons déjà
exposé les différentes thèses n'appartenant pas à des hommes de la
Voie, sur cette question, ce que notre maitre et Intermédiaire
auprès de notre Seigneur en a dit : Ainsi, sachez que notre Shayh
(Que Dieu l'agrée !) n'est pas le seul à en avoir parlé. Et rien,
dans ce qu'il a dit, n'est à critiquer. Mais Dieu (Qu'Il soit
glorifié et exalté !) récompense souvent Ses "Wall" sans même
qu'ils n'aient accompli une action.

En nous appuyant sur Dieu (Qu'Il soit exalté !) nous dirons:


"Notre maitre Muhammad B. 'al-Mashri( 3 ) a dit dans son livre
intitulé : "RAWD AL-MUHIBB AL-FÂNI"( 4 ), qui est à l'image du soleil
levant et d'une lumière brillante : "Notre maitre (Que Dieu l'agrée
!) a émis des propos, relativement à la Coexistence, que j'ai
exposés et intitulés : "Le jugement clair sur la question de la
coexistence". Ils constituent une somme de réponses à une question
posée par quelqu'un qui cherchait la vérité sur cette question. En
voici la question :

- ABÛ 'ABD AR-RAHMÂN BISHR B. CIYÀT B. ABÛ KARÎMA `ABD AR-RAHMÀN AL-MARISIAL- cADAWÎ (par clientélisme) (...-
833) : Jurisconsulte mulazilitc fort versé en Faslsafa. Soupçonné d'hérésie. Chef de la branche Al-Marisiyya de la secte Murgi'a qui soutient la thèse de
l'Ajournement. Il est originaire de
Bagdad où on le rattacha à "Darb al-Maris" Il est l'auteur de quelques ouvrages. Réfutant cette doctrine, Ad-D/rami a écrit
l'ouvrage intitulé "An-Naqd Bishr al-Mariai. Cf. Min. 2/27.

2
— Sur Ash-Shilfil, cf. supra, p.I54, n.2

3
— Sur Ibn Mashri, cf. supra, pA I , n.2

4
— Cf. Flawd al-Muhibb al-Fâni, p.
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"Louanges à Dieu, à Lui Seul. Paix et Salut sur l'Envoyé de


Dieu. Sachez, chers maîtres, (Que Dieu vous agrée et vous fasse
agréer ! Qu'il fasse de la contemplation de Sa Noble Face, la
direction de votre regard et votre chance dans la Demeure future et
prolonge votre vie pour le grand bien des hommes, où qu'ils
puissent être" !) Votre réponse à ma question, saura, certes,
satisfaire le sollicitant et l'éclairer dans ses préoccupations,
relativement au sens qu'il faut donner au terme "Coexistence", qui
est évoqué dans la Parole de Dieu, l'Exalté, le Glorifié : "Il est
avec vous où que vous soyez"( 1 ). "Il est avec eux où qu'ils
soient"( 2 ) et d'autres expressions semblables. Il en est de même
pour le sens qu'il faut donner à la "Proximité" évoquée dans le
verset : "Nous sommes plus proche de Lui que vous ne l'êtes. Mais
vous ne saurez le voir"( 3 ) Les thèses des savants divergent certes,
vu les différentes approches qui sont les leurs. Aussi beaucoup
parmi les littéralistes, soutiennent qu'"Il est avec vous" par Ses
Attributs et non par Son Essence, pour éviter de tomber dans
l'absurde ; de nombreux soufis soutiennent qu'"Il est avec vous"
par l'Essence. Et chaque partie avance des arguments qui confortent
sa position et rejettent celle de l'autre, etc...
En réponse, notre Shayh (Que Dieu l'agrée) a dit : "La
réponse à fournir, mais Seul Dieu est plus informé ! c'est que la
Coexistence de Dieu, (Qu'Il soit Glorifié !) avec chaque chose,
dans l'existence et Sa Proximité de chaque chose, constituent deux
Attributs personnels confondus dans la quiddité de Son Essence.
Aussi autant il est impensable de pouvoir appréhender la quiddité
de l'Essence, et que la raison demeure incapable de flairer l'odeur
de Sa Réalité, autant la raison ne saurait appréhender la réalité
de la Coexistence et de la Proximité par rapport à quoi que ce
soit. Il est (Gloire à Lui) ! avec toute chose par Son Essence. Et

— Coran : Le Fer, v. 4

2
— Coran : La Plaideuse, v.7

3
- Coran : Itvénance, v.85
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plus proche de tout par Elle toujours, mais de manière que ne peut
appréhender la raison. Son Essence (Qu'Il soit exalté I)
transcende les limites de tous les corps abstraits ou sensibles, et
leurs propriétés : telles que dehors et dedans, proximité ou
éloignement, contiguïté, apparition ou disparition, être proche ou
éloigné ; distinction, continuation ou localisation ; être lié ou
séparé, être situé ou localisé ; la circonscription ; à savoir
telle image ou couleur, grandeur ou petitesse, et ainsi de suite,
et tout ce qui s'y rapporte comme solidité ou mouvement, ou inertie
englobant l'Univers, ou la nature ou seulement une parcelle. On
pourrait s'étendre davantage sur les propriétés du corps qui sont
très nombreuses.

Voilà pourquoi l'imagination et la raison, en activité, ne


sauraient l'appréhender, parce que ne pouvant sortir des limites du
corps et de ses conditions. Aussi, est-il à retenir que l'Essence
élevée est au delà du champ de la raison, des sens et de la
réflexion. Abordant cette définition, un grand penseur a dit qu'on
ne peut Le percevoir, ni dans l'âme, ni par l'intelligence, ni par
l'imagination, ni par la raison, ni par la pensée, tout comme M. ne
peut être contenu par les directions, ni par les régions de
l'Univers.

Etant donnée l'incapacité, dans ce domaine, de la raison et de


l'imagination d'aller au delà, le Prophète (PSL) leur (les
Compagnons) a interdit de s'y aventurer en disant : "Méditez sur Sa
création, mais ne réfléchissez pas sur Son Essence : Vous ne saurez
L'appréhender justement."(') Dès lors, la Coexistence et la
Proximité de Dieu par rapport à tout atome de l'Univers, demeurent
des Attributs personnels qu'on ne saurait appréhender qu'en
appréhendant l'essence même de l'Etre. L'impossibilité d'appré-

- Redit : cl. Muliteser as-Sagir, op. cit., volt p.227.


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hender l'essence de l'Etre Suprême, suppose qu'elle demeure


inaccessible à la raison et à l'imagination.

Il en est de même pour l'appréhension de la Coexistence et de


la Proximité par rapport aux choses créées. Car elle se situe au-
delà de la capacité de la raison et des sens. Il n'y a contact, ni
séparation, ni distance, proche ou éloignée, ni lieu (ayniyya), ni
occupation, ni distance, proche ou éloignée, ni lieu (makân), ni
occupation, ni entrée, ni sortie, ni multiplication de l'Etre. Je
vais te donner, si toutefois tu pourras le comprendre, un exemple
qui pourra te donner une idée dans ce domaine, lequel est valable
seulement pour l'être créé et non pour le Préexistant.

Au Paradis, un homme, par exemple, qui aura un nombre


d'épouses plus grand que celui des anges, parviendra néanmoins à
s'accoupler avec elles dès le premier acte, et jouira du plaisir
que lui procurera chacune d'elles, au moment et au même endroit et
avec sa seule personne, sans que cela entraîne la multiplication de
son être, ou de l'endroit ou du moment, ou une avance ou un retard,
ou la confusion de leurs êtres. La raison et les sens ne sauraient
appréhender une telle possibilité dans ce bas monde. Mais eu égard
à la Toute-Puissance divine, c'est chose possible. Même si cela
n'est pas admis par les partisans du déterminisme et du
rationalisme, des informations sûres l'ont évoqué, en se fondant
sur cette tradition Prophétique. Dans le même ordre d'idées, il est
dit qu'un homme au Paradis s'accouplera avec toutes ses épouses en
l'espace d'un jour selon les jours de ce bas monde. L'accouplement
avec chacune d'elles, en ce même jour, durera soixante-dix ans
selon nos jours.
Sachant cela et l'admettant et l'admettant pour un être
contingent, tu t'en serviras comme critère pour admettre la
Proximité et la Coexistence de Dieu par rapport à tout atome de
l'Univers, et à tout moment et sans avance ou retard, sans
séparation et sans multiplication. Cela suffit pour un homme qui
comprend.
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Quant à l'objection que la multiplication des êtres possibles
suppose celle de l'Etre suprême, etc..., on y répondra en disant
que cette conception fausse serait valable s'il s'agissait du
domaine des sens et de la raison. Nous avons, du reste, dit que Sa
Coexistence et Sa Proximité, par rapport aux choses créées, étaient
inaccessibles aux sens et à la raison, et qu'ils ne sauraient en
appréhender la réalité, s'ils ne peuvent appréhender l'essence
réelle de l'Etre suprême, comme nous avons déjà dit que
l'appréhension de l'Essence réelle de l'Etre suprême, échappe à la
raison et aux sens.

Il en est de même pour la Coexistence et la Proximité de


l'Etre. Ainsi se détruit cette conception qui voit, dans ces
notions, une contiguité entre l'Etre Suprême et les choses créées
à cause de leurs multiplication, cela étant du domaine des sens et
de la raison. C'est ainsi que se détruit la thèse qui veut que les
sens et la raison puissent L'appréhender.

A la thèse qui soutient que l'Etre coexiste avec les choses


créées par les Attributs de puissance, de volonté et de science,
etc, nous répondrons que cette thèse suppose une position et une
localisation de l'Etre suprême. Ce qui est absurde. Pour plus de
précision : si l'on croit absurde la coexistence de l'Etre avec les
choses créées, il s'en suit nécessairement qu'Il les trans-cende,
ce qui signifierait qu'Il est en dehors de toute la structure de
l'Univers. Ainsi, des deux choses l'une : Soit I1 contient
l'Univers, auquel I1 sert de contenant. Ce qui est absurde. Car
ceci ne s'applique qu'aux corps matériels localisables. Soit II ne
contient pas l'Univers et I1 occupe nécessairement un espace donné
dans celui-ci : en dessus ou en dessous, à droite ou à gauche,
derrière ou devant. Telle serait la localisation qu'on voudrait du
reste éviter, mais dans laquelle l'on tomberait finalement. Ainsi,
si l'on soutient que l'Etre suprême transcende la structure de
l'Univers, Il doit alors l'englober comme le contenant et le
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contenu, ou être localisé par rapport à l'Univers. Chacune des deux


thèses est rationnellenmt absurde. Il reste donc qu'il est avec
chaque chose créée selon la modalité digne de Sa Grandeur." Fin de
citation.

Plus loin, il dira : "Revenons à ce que disait notre maître


(Que Dieu l'agrée !) : "Là où la Coexistence intervient dans les
versets, elle exprime en partie la préservation et la protection,
comme : "Certes Je suis avec vous : J'entends et vois..."( I ) Ne
"

t'attriste pas Dieu est avec nous"( 2 )"Mon Seigneur est certes avec
moi : Il me guidera..."( 2 Vous êtes supérieurs car Dieu est avec
) "

vous"( 4 "soyez persévérants : Dieu est avec les persévérants"


).

)."Dieu est avec ceux qui craignent"( 4 ). Chaque "Coexistence",


( 5

dans ces versets, exprime exclusivité, privilège, providence,


assistance, protection. Mais la Coexistence de l'Etre n'est pas
exclusivement liée à l'assistance ni à la préservation, Elle est
avec toute chose, quel qu'en soit l'état, soit-elle ennemi ou
partenaire, proche ou éloigné, selon la définition précédemment
employée". Fin de citation.
Une question : qui, (Toute la vérité est détenue par Dieu)
apparaît être une objection qui fait que la Voie des Soufis ne peut
être valable que lorsque Dieu, par guidage et Son assistance, nous
accorde Son agrément et la capacité de mettre en pratique les
principes posés dans la "Tariga" par notre Guide et Maître Ahmad
at-Tijâni. Il est en effet paradoxal que certains confrères tijânes
récitent quotidiennement,lors de la "WazIfa", onze fois la "Jawhara

— Coran : v.46

2
- Coran : Lc Repentir, v.40

3
— Coran Les Poaes, v.62

4 - CoranMuhammad, v. 35

5 — Coran : Les Prises de Guerre, v. 46

6 — Coran : Les Abeilles, v.128


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218
al-Kamâl", se fondant ainsi sur ce qui en a été dit dans "Jawâhir
al-Ma`âni"('). Mais la "JAWÂHIR", elle-même n'est elle pas les
paroles du Shayh (Que Dieu l'agrée !) pendant que la "Jawhara",
elle fut dictée à ce dernier par le Maître des créatures (PSL). Il
est authentiquement rapporté que le Shayh (Que Dieu l'agrée !)
avait continué à la réciter douze fois par jour jusqu'à sa mort. La
même pratique a été continuée, dans sa "Zâwiya", par ses
descendants et califes. Et nous n'avons jamais entendu dire qu'une
seule, parmi les principales "Zâwiya", avait fait autrement.
Si l'adjonction du douzième, admise et pratiquée, est le fait
du Shayh (Que Dieu l'agrée!) ou de quelqu'un d'autre, il ne
convient pas de l'abandonner pour revenir à une ancienne formule,
en se fondant sur l'imagination et sur des rêves.

Notre maitre Sukayrij( 2 ), dans son commentaire intitulé le


"Kawkab al-Wahhâj" consacré à "Durra at-Tâj" du maître Shayh `Abd
al-Karim Bannîs( 3 ), au passage où l'auteur dit : "La "Jawhara al-
Kamâl" doit être récitée douze fois", ajoute : " Ni plus, ni moins,
conformément à la pratique des Compagnons du Shayh (Que Dieu les
agrée !) ; on la récitait onze fois, mais du vivant même du Shayh
on l'a complétée à douze. La pratique fut ainsi établie"( 4 ). Fin de
citation.

Pour savoir si la "Wazîfa" du récitant qui, à la fin du


onzième tour de la récitation de la "Jawhara", voit ses ablutions
annulées, peut être ou non validées, étant donné qu'elle était,
anciennement, onze fois récitée, un confrère a répondu qu'on doit
la refaire, étant invalide, à cause de la nullité des ablutions.

— Cf. Jawihir al-Malini

2
— Sur Sukayrij, cf. supra, p.24, n.I

3 — Sur Abd al-Karim Bannis, cf. al-Kawkab al-Wahhiij de Sukayrij. - Tunis : Malbea an-Nanda, rsdj, p.97.

4 — Cf. AI-Kawkab al-Wahhij de Sukayrij. - Tunis : Matha% an-Nanda, {s.d.), p.205.


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Sans ablutions, la Wazifa ne peut être valable. A moins qu'on la


remplace par son équivalent. On n'a pas à tenir compte de
l'ancienne formule devenue caduque. Cité textuellement d'"AL-
HARIDA" de Mahammad an-Nazifi] ( 2 ).
( I ) [

L'auteur de la "MUNYA AL-MURYD", a dit :


"Du vivant de notre Shayh on a ajouté
Une "graine". Ajout dont la correction est établie"

Le commentateur (Que Dieu l'agrée !) a dit : "Il indique par


là que cette "douzième graine" a été entérinée par le Shayh (Que
Dieu l'agrée !) C'est pourquoi il dit que cet ajout est une
pratique valable, c'est-à-dire qu'il n'y a là aucune infraction"
Si cet ajout est jugé donc valable et normal de la part du
( 3 ).

Shayh lui-même, (Que Dieu l'agrée !) quelle doit être la position


de son adepte ? De ce point de vue, celui qui adopte l'ancienne
formule ne se fonde que sur une allégation ne reposant plus sur
aucune preuve. Quel excellent homme ce Al-Busiri( 4 qui dit : )

"Tant que les prétentions ne reposent sur aucune


Preuve, ceux qui s'en réclament font figure de "Fils
illégitimes".
Aussi ceux qui prétendent, aujourd'hui, qu'ils en ont reçu
aval de la part du Shayh ou du Maître des créatures (PSL), nous ne
les réfutons pas. Car le moment n'est pas à la polémique ni à la
controverse. Nous avons seulement à nous en tenir à la pratique à
laquelle était revenu notre Shayh (Que Dieu l'agrée !) et qui fut
en vigueur après lui.

- Cf. Ad-Durra al-Harida Sharh a1-Yagena al-Farida de Muhammad an-Nazifi yrouM:M-MaitabaaMpShebiyya,P44, ,M.HIp.183.

2 - ABC/ 'ABD ALLÂH MUHAMMAD B. 'ABD AL-WÂLID AN-NAZÎFÎ AL-MURRAKUSHi ( -1948) . Homme de venu. Auteur de Ad-
Durra Il a aussi un diwan.

3 — Cf. Bugya al-Mustafid, op-cit. , p.360.

4 — Sur Al-BUsiti, cf. supra, p.136, n.219


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220

De fait, une pratique abandonnée devient abrogée, comme l'ont


soutenu certains méthodologistes, tels qu'Al-Qarafi( 1 ), AbQ Ishaq
Ash-Shâtibi( 2 ) et d'autres, parmi les spécialistes de la
méthodologie juridique. D'ailleurs, si tu considérais les révisions
doctrinales de l'Imâm Mâlik( 3 ) et l'abandon par l'Imâm Ash-
Shafici( 4 ) de certains de ses anciens points de vue au profit de
points de vue nouveaux, l'on ne saurait trouver paradoxal que notre
Shayh (Que Dieu l'agrée !) ait abandonné les onze pour les douze
graines. Si tu fais partie de ceux qui admettent la possibilité
d'abrogation (nash) dans la Parole de Dieu (Qu'Il soit exalté !)
qu'est-ce qui empêcherait de l'admettre aussi dans les propos des
Saints (Que Dieu les agrée tous !) si toutefois l'on pense
sainement et jouit d'un esprit pénétrant ?

L'on doit savoir (Puisse Dieu nous guider et nous accorder le


Paradis en partage !) que, dans la Voie des Gens de Dieu, le
disciple ne saurait voir ses voeux réalisés et sa "pauvreté"
reconnue, que s'il suit les directives de son maître, tel l'ombre
et la silhouette. Faute de quoi, être disciple équivaudrait à être
rebelle : Il est obligatoire que le suivant (ma'mûm) du directeur
de la prière (imam) formule l'intention de le suivre, tel qu'on l'a
évoqué dans les traités de "fie" ; si l'obligation de suivre
s'impose pour ce qui concerne les pratiques extérieures, que dire
alors des pratiques intérieures ? Aussi dis-je :

— Sur Al-Qaràfi, cf. supra, p., n.

2
- ABÛ ISHAQ IBRAHiM B. MÛSA (plus connu sous l'ethnique) D'ASH-SHATIBI (...-I388) : Méthodologistc et érudit. Fut de Grenade
et un des maitre, du Malelismc. Parmi ses ouvrages : Al-Muwidegit P Hull al-Figh, "Al-Majilie (commentaire du Livre des Ventes de l'Authentique d'AI-
Buhitri : Cf. Ahn. 1/71 ; Muj. 1/118.

3
— Sur Mâlik, cf. supra, p.133, n.I

4
— Sur Ash-Shàfig, cf. supra, p.I54, n.2
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221
"Notre devoir est de suivre les directives d'Ahmad
[At-Tijâni] ). ( 1

Afin de nous maintenir dans la ligne des biens guidés".

Cette pratique ancienne, différente de celle des douze graines


en vigueur aujourd'hui, peut être assimilée à une opposition au
Shayh (Que Dieu l'agrée !) Puisse Dieu nous préserver contre un tel
sacrilège ! Dans son poème rimé en "rà"( 2 ), notre maitre Ash-
Sharishi( 3 ) a dit :

"Ne t'oppose jamais à lui (Le Shayh) : une telle attitude


Est de nature à valoir au disciple le bannissement.

"Contester dans l'ignorance,


Conduit à voir, sans discernement, la faille dans la
perfection."

"Celui qui ne se conforme pas à la doctrine de son maître,


Sera la proie des flammes du Feu, à cause de son opposition

"L'homme intelligent n'accepte rien que cela même si


De la vérité, il s'éloigne telle la nuit de l'aube.

Dans le même ordre d'idées, j'ai, moi aussi, dit :

"Toi qui, aujourd'hui, récite onze fois la Jawhara,


Ta pratique est contraire à l'ultime recommandation du
Shayh"

— Sur Ahmad at-Tnini, cf. supra, p. , n.

2
— Cf. Anwar as-Saren.

3
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222

"Admets ce qu'ont accepté nos maîtres, califes du


Shayh Garde-toi d'être schismatique en polémiquant
stérilement.

"Si tu te considères comme adepte en cette Voie,


conforme-toi aux directives.
Et reviens, à l'instar des autres, à la pratique
admise : le salut est là

"Comment peut-tu admettre l'abrogation dans la parole de


Dieu le Majestueux,

Tout en la refusant dans les propos d'un mortel ? Sois


honnête !

"Détenteurs d'Ijâza et auteurs savent


Ce qui est en la Jawâhir : retiens-ceci, tu obtiendras
gain de cause !

"Que ceux qui, sous prétexte de dévoilement contredisent


Sachent qu'il y avait bien avant eux des "Dévoilements"
et que les anciens ont plus de mérite.

"En vérité, le Shayh doit toujours être imité.


Rien à se reprocher en le suivant là où il va.

"Ceci dit, ne chassez personne, chers Frères,


Parmi les musulmans : dénoncez simplement l'erreur !

"Que Dieu répande le salut et la paix


Sur celui dont l'acquiescement à valeur de parole.
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223

Sur sa Famille, les mieux guidés, les meilleurs,


les plus nobles.
"Les Compagnons et les Suivants du meilleur des
créatures et des Envoyés.

Nous devons dire également, après qu'il a été établi que les
douze graines ont été instituées par le Shayh (Que Dieu l'agrée !)
que les Saints n'ont aucun droit d'induire personne en erreur,
étant donné qu'ils sont les héritiers spirituels des Prophètes et
que, comme l'a dit notre maître As-Sanûsi(') : "ils sont envoyés
pour enseigner aux hommes le Message verbal, les Pactes et le sens
du mutisme des Envoyés de Dieu. L'on peut reconsidérer
l'acquièscement du Prophète (PSL) aux propos d'Ibn cUmar( 2 que ),

celui-ci avait tenu en sa présence, à savoir :


"Deux sortes de
cadavres et de sangs nous sont licites : le poisson et les
criquets; le foie et la rate." ) Le Prophète (PSL) acquiesça ( 3

alors qu'il ne cautionne jamais l'erreur, dût-elle être l'oeuvre


d'un être non responsable". Voir le commentaire( 4 ) d'Al-Bâjûr1( 5 )

sur "As - Sunûsiyya". Cela suffit à tout homme raisonnable.

Il faut aussi savoir que certains confrères ont divergé à


propos de la flexion grammaticale de "al-Hayy al-Qayyûm" le

— A BÙ `ABU ALLAH MUHAMMAD B. 'Au AS-SANCISÎ t1


qua)Fondateur de la confrérie SanCisiyya ; étudia à l'oz ; au
Soufisme sous la direction du maître 'Abd al-Wahhib al- épître et d'une quarantaine d'ouvrages dont : "Ad-Durar as
Auteur d'une épître fi Ah as-Su
al-ldrisiyya''. Cf. Alm. 7/192 ; Muj. 11/I4.

2
- ABÙ `ABD AR-RAHMAN cABD ALLAH B. `UMAR B. AL - HATEÀBALS
ADAWIAL-QURASH1(613-692): Compagnon du Prophète.
Issu d'une dca familles les plus prestigieuses de Quraysh à l'époque anté-isLarnique. Il fut l'un des compagnons les plus versés dans le droit islamique (Fiqh).
Il inspira profondément la conception du droit. L'aigri à Médine avec son père. Participa à la conquête de la Mecque où il naquit et mourut. les recueils de
Midit rapportent de lui 2630 Hadit. Cf. Ahn. 4/246.

3
— Elsa

4
— Cf. Hashiya.

5
— Sur Al-Mbini, cf. supra, p.I32, n.10
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224

(Vivant, le Subsistant) contenue dans la formule :


lâ ilâha illà huwa-l-hayyu-l-qayyûm" (Je
demande pardon à DIEU, le Sublime en dehors duquel il n'y a aucune
autre divinité. Il est le Vivant et le Subsistant) qui n'a aucune
espèce d'importance dès lors qu'il est permis de la mettre au cas
nominatif ou direct. Dans "Naft Qiit al-Mugtadî calâ Jamie at-Tirmidî"
aux chapitres des prières d'oraison, notre maître `Ali b.
( I ),

Sulaymân ad-Dimnâti al-Magribi( 2 ), le Malékite, a dit : "Il est


permis de mettre au cas direct les termes : "al-Hayy al-Qayyûm" en
tant que qualificatif et éloge de Dieu ; ou au cas nominatif en
tant qu'apposés à "huwa" ou son attribut".

Dans l'ouvrage d'Al-Hattâb( 3 ), on dit : "Question : l'on


entend souvent dans les propos des savants qu'il est détestable, en
priant sur le Prophète de se limiter au "salut" (Salât) à
l'exclusion de la "Paix" (Salam) ou inversement. An-Nawawi( 4 ) est
de ceux qui ont évoqué le caractère blâmable de cette pratique.
Cependant As-Sahâtii( 5 ) a dit dans l'ouvrage intitulé :
"AL-QAWL AL-BADî c "( 6 Notre maître Ibn Hajar( 7 s'est gardé de
) : " )

parler de blâme, en disant que cette question mérite d'être


examinée. En effet, l'on répugne d'utiliser uniquement le "salut"
sans y ajouter la "paix". Mais si l'on prononce le "salut" en un
moment, et la "paix",un instant après, ceci est considéré comme

1
— Cf. Naft Qtit

2
- ABÛ AL-HASAN `ALI B. SULAYMAN AD-DIMNATi (1819-1888) Jurisconsulte et savant maghrébin. Naquit à Dinmitt et mourut à
Marrakech. Auteur de "Listin al-Muhaddit". Cf. Atm. 5/104.

3
— Sur Al-Hattib, cf. supra, p.137, n.224

4
— Sur An-Nawawi, cf. supra, p.183, n.2

5
— MUHAMMAD B. 'ABD AR-RAHMÂN AS-SAHÀWÎ (1427-1497) : Historien, spécialiste en Hadit en exégèse et en lettres. Né à Sahâ
(Egypte). Voyagea beaucoup. Auteur d'ouvrages dont : "Ad-Daw'ahltune fi /s'yin al-Qam at-Disr ; "AI-Maqâsid al-Hasan". Cf. Ahn. 7/68 ; Muj. 10/150.

6
— Cf. Al-Qawl al-Bath`

7
— Sur Ibn Hajar, cf. supra, p.163,n.I
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225
normal. Dans l'Introduction de "Muslim"(I), l'ouvrage "At-
Tanbih"( 2 ) et d'autres, parmi les ouvrages des savants orthodoxes,
on trouve des arguments en faveur de la limitation au seul "salut".

Il aura dit auparavant : "Le hadit de Kaelo( 3 et d'autres n'ont


)

pas servi d'argument prouvant qu'il n'est pas jugé blâmable


d'utiliser uniquement le "salut" à l'exclusion de la "paix" ou
inversement, car l'on apprend à dire "salâm" avant la prière
(salât), etc.

Remarque importante sur les mérites de la Prière de l'Ouvrant


(Salât al-Fâtih). L'on trouve dans l'ouvrage "AL-JAMI c"( 4 ) d'Ibn
Al-Mashrf( 5 ) après la mention de quelques unes des particularités
de la "Prière de l'Ouvrant" : Si tu disais que les gens
indifférents peuvent découvrir ces mérites et dire : s'il en est
comme vous l'avez dit, il devient donc plus convenable de formuler
ce dikr, plus qu'aucun autre, voire plus que la lecture du "CORAN",
je répondrais que, certes, la lecture du Coran est prioritaire, car
elle est recommandée par la Sharra, non à cause des vertus qu'elle
comporte, mais seulement parce qu'il est la base de celle-ci et le
fondement sur lequel reposent les relations existant entre Dieu et
les hommes, à cause des menaces terribles qui profilent dans les
versets, adressées à celui qui l'abandonne d'après la tradition et
certaines interprétations. C'est pourquoi il est interdit d'en
abandonner la lecture.

- Cf.SalciliMusl int

3 Sur Kacb, cf. supra, p., n.

4
Cf. Al-Janne, op. cit., p.

5
Sur Ibn al-Mashri, cf. supra, pAl, n.2
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Quant aux vertus de la prière sur le Prophète (PSL) dont nous


parlons, l'on doit savoir que la récitation est facultative. Aucune
mesure n'est prévue à l'encontre de celui qui s'en passerait. Nous
devons, en plus, savoir que ce chapitre n'a pas pour objet la
discussion et les investigations de cet ordre. La Prière (sur le
Prophète) fait partie seulement des bonnes actions.

On sait d'ailleurs ce que les savants ont dit concernant la


tolérance et l'abstention à toute discussion stérile. Versifiant
les mêmes idées, j'ai dit :
1 - "Si tu désires des voeux réalisés et accéder
A Dieu, le Généreux, le Témoin, le Refuge,

2 - "Recite continuellement la prière "Salât al Fâtih" qui,


en vérité, est comme des clés.

3 - "Elle est la clé qui ouvre les portes des secrets


spirituels.
"Ses mérites ne .sauraient être appréhendés par l'esprit.

4 - "Elle reste cependant soumise à l'àutorisation délivrée


par un maître confirmé et, lui-même, dûment investi

5 - "Par notre Shayh ou un membre de sa famille.


C'est ainsi qu'on l'a rapporté de propos sûrs.

6 - "D'après les principes établis, une part doit, en fait,


être réservée
Aux élites et une autre au commun des mortels.

7 - "A l'élite, l'on réserve les notions subtiles,


Et, à la multitude, les notions générales.
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227

8 - "Après, tu éviteras de contredire les grands maîtres :


Par cette explication, évite, tout autant, le Feu !

9 - "Cette prière vient d'Al-Bikr".


Mais c'est par les soins de notre maître qu'elle s'est
propagée.

10 - "C'est le Prophète, l'Intercesseur, qui devait le prendre

en charge,
Qui lui ordonna d'y faire recours.

11 - "Reçu en état de veille, cet ordre Suffit à établir les


mérites de la prière, comme rapporté de la source.

12 - En vérité, seul l'expert


Est à même de t'édifier !

13 - "Nul serviteur ne s'est jamais adressé à Dieu,


O toi qui sollicites la Gnose, avec une telle prière !

14 - "Selon notre Shayh At-Tijânî('),


Qui l'a tenue de l'Envoyé de Dieu, le Maître des
créatures.

15 - "Elle ne laisse subsister le péché le plus véniel.


Gloire et Puissance à Notre Seigneur, le Généreux !

16 - "Comme on le sait, la prière n'a pas été rédigée


Par notre maître Al-Bikrl.
17 - "Qui séjourna longtemps
A la Mecque la très noble, (Qu'elle soit protégée !)

— Sur Shayh at-Tijini, cf. supra, p. , n.


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18 - "Pour demander à Dieu de lui accorder une prière


Réunissant toutes les vertus spirituelles.

19 - "Soudain, une feuille de lumière lui apparut,


Venant de l'Instance des Mystères, portant

20 - "La Prière d'Al-Fâtih" dessus inscrite,


Ainsi que l'a rapporté At-Tijânî, le bon conseil.

21 - "il est rapporté dans l'ouvrage : "Warda al Juyilb"( 1)


(Gloire à Dieu qui seul connaît le mystère !)

22 - "Que cette prière, récitée une seule fois, équivaut à six


cent
Mille autres prières" : n'écoute pas les polémistes !

23 - "Qui ne font que semer la confusion dans les esprits :


Faute de quoi tu resteras indécis et perplexe 1

24 - "Si l'on dit : s'il en est ainsi,


Pourquoi ne pas abandonner tout ce qui avait été reçu du
Prophète ?

25 - "Vous semblez.préférer la récitation de cette prière à


Celle du Coran, la Parole de Dieu! (Qu'Il soit exalté !)

26 - "Réponds : Cette récitation fait partie des pratiques


surérogatoires.
Ne pas réciter est, sans conteste, bien légitime.

1
Cf. Warda al-Juyûb
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27 - "Or, les pratiques surérogatoires


Ne constituent point une critère d'études ou de
comparaison.

28 - "Quant à la Parole divine,


Se passer de la réciter expose aux menaces divines,

29 - "Celui qui se détourne de Sa Parole (Qu'Il soit exalté!)


Aura une vie malheureuse : retiens la leçon !

30 - Prononcer ses mots équivaut à un culte.


La différence est évidente chez l'homme attentif.

31 - "Sa supériorité sur tout autre discours


Est chose manifestement évidente.

32 - "Ceci est rapporté dans plusieurs endroits,


Gloire à Dieu, qui agit selon Sa volonté !

33 - "Etant la Parole de Dieu,


Elle est sans aucun doute prioritaire !

34 - "Tel étant son statut,


Nulle parole ne saurait l'égaler.

35 - "Nulle discipline scientifique ou littéraire


Ne peut, sans nulle doute, lui être comparé.

36 - Nul discours ne saurait lui être comparé 1


Voilà un enseignement, et ce que tu désirais.

37 - "Si tu disais qu'il n'y a pas le mot salira


"Ce qui est blâmable chez les savants,
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38 - "Nous répondons que c'est un commandement divin


A lui nous laissons toute appréciation I

39 - Si tu avais consulté les recueils de Traditions,


Tu n'aurais Pas trouvé paradoxale cette singularité

40 - "Nous avons reçu tant de bonnes prières où la "salât"


Faite sur le Prophète est utilisée seule.

41 - "N'as-tu pas remarqué que, dans le "Tashahhud",


Une seule "salât" est utilisée pour le Prophète Illettré
42 - "Cette indécence n'est dénoncée que lorsque le "salâm"
Ne suit pas immédiatement la "salât".

43 - "La conjonction de coordination "et" n'exprime pas, ici,


une succession,
Selon les spécialistes, ni une mise en différé.

44 - "Disons que formuler la "salât" en un moment donné


Et le "salâm" un instant après, suffit fort bien.

45 - "Puisse Dieu répandre le Salut et la Paix


Sur le Prophète, l'élu, le servieur !

46 - Sur Sa Famille et Ses Compagnons


Tant que la pluie tombe des nuages.

REMARQUE : On doit se rendre compte que tant que le musulman


continue à avoir foi en Dieu et en Son Envoyé (PSL), on ne doit pas
nourrir de l'inimitié envers lui. On est cependant libre de
détester ses défauts selon les critères de la "Sharra". Le maître
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231
Muhyî ad-Din B. al-`Arabi (') a dit : "Je haïssais un homme qui
dénigrait mon maître un Tel. Mais ayant vu en songe le Prophète
(PSL), il me dit: "Pourquoi hais-tu un Tel" ? "Parce que, lui
répondis-je, il dénigre mon maître un Tel". "Ne sais-tu pas, me
dit-il, qu'il aime Dieu et son Envoyé et qu'il a le coeur rempli de
foi en Dieu, en son Envoyé, au Jour du Jugement Dernier ? Ne crois-
tu pas que tu dois seulement haïr ce défaut que tu n'apprécies pas
justement en lui et à cause duquel tu le hais lui-même, et l'aimer
parce qu'il aime Dieu et son Envoyé" ? "Je fais amende honorable,
O Envoyé de Dieu ! Puisse Dieu te payer en retour pour les leçons
que tu dispenses", devais-je reprendre". Ash-Sha crâni( 2 ) a dit : "La
Foi dans le coeur du croyant, est semblable à un pilier de lumière,
tandis que les péchés et écarts sont comme une transversale à ce
même pilier. S'il doit haïr un serviteur de Dieu, qu'il le haïsse
pour les péchés qu'il commet et non ce pilier-là!"
Je dis : Mes chers Frères, j'ai attiré votre attention sur ces
choses-là afin que le chauvinisme et la passion ne vous portent à
haïr les croyants, comme c'est le cas de nombre de gens de cette
époque. Puisse Dieu nous mettre à l'abri des menées de Satan ! Quel
excellent homme que le "Muqaddam béni", l'homme-type,le
représentant selon la "Sharica" et la "Haqîqa", Muhammad B. Mbôja
de Tischitt( 3 Que Dieu l'agrée !) qui, à la fin de la réponse
) (


Les manuscrits portent la meule orthographe Ibn AI Arabi alors qu'il s'agit de Ibn 'Arabi. Le premier qui s'écrit avec l'article désignant
k jurisconsulte et célèbre cadi, auteur d'Al-Mani tandis que k second désigne k grand mystique auteur de Al-Puteit al-Makltiyya. Ils sont andalou, tous
les deux. Cf. supra, p.104, n.4.

2
— Sur Ash-Sherar
" cf. supra, p.77, n.1

3

SIDI AHMAD B. MUHAMMAD AS-SUOAYR plus connu sous k nom D'IBN AMBDIA (AMBÔJA est k nom de sa mère)
:
Un des Shérif de "'Ischia. Il est du côté de sa mère un °Alawi, appartenant à la tribu dut Ida,/ °AS. Il est auteur d'un poème
de très belle facture par lequel il
répond à Idyayj qui attaquait le Shayh SHI Ahmad al-Tijini. Cf. Was. 89.
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cinglante qu'il a adressée au Cheikh Idyayj('), qui dénigrait la
Voie tijâne, a dit:

Je n'ai nullement l'intention, le connaissant,


De transgresser sa Foi".

"Mais je ne cesserai, ne serait-ce que par la parole,


De lui manifester la fraternité confessionnelle.

"Puisse Dieu le remettre dans le bon chemin


Celui de la Droiture et de la Vérité.

"Que l'observateur se garde d'arrières pensées


A son égard, à cause simplement de ses opinions

"Nous ne le jugeons que d'après ce qu'il nous manifeste.


Quant à ses tréfonds, Dieu seul le sait.

"Je ne le méprise point parce qu'il est un détracteur.


Et je ne vois personne plus méritant que lui.

"Car son sort nous est inconnu.


Puisse Dieu, le Généreux, le Bienfaiteur, l'améliorer.

"Plus loin, il dit :

"Celui qui hait n'a point à détester


Que l'homme malintentionné 1

"Si je lui ai donné un coup de bâton


C'est pour le corriger à la mesure de sa faute.

IDTAY1 B. cABD ALLAH


(...-...) : Savant et lexicologue renommé. Célèbre par ses connaissances de fiqh, de grammaire
et de la métrique. Put un poète redoutable ayant dénigré plus d'une tribu, notamment celle d'Idaw `AG lorsqu'elle adopta la Tariqa st-Tijiniyya. FI lui adressait
par ses poèmes, des sabres virulentes. Sur ordre de Multaind al-Hifiz, elle ne réagissait pas. Cf. Was. 368.
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233

"L'on a dit que le réfractaire ne peut se tenir tranquille


Que si l'on a recours à la manière forte.

"Mais le bâton n'est pas le mien


Il est plutôt celui du Créateur des Cieux et de la Terre.

"Il l'applique à son serviteur téméraire


Qui dénigre les Serviteurs de Sa Hadra.

"Le Seigneur des créatures et le Témoin,


continue toujours de défendre les croyants.

"Quant à moi, je considère


Que tout le monde a plus de mérite que moi."

Voici une anecdote édifiante dont on se console : Dans la


"Hâshiya 'alâ sharh al-Jawhara"(') d'al Bàjilri( 2 il est dit :
),

"l'on a rapporté du maître et ascète, lifif ad-Din( 3 ), qui, se


trouvant en Egypte, fut mis courant du massacre qui eut lieu à
Bagdad, où durant une quarantaine de jours, des milliers et des
milliers ont été passés au fil de l'épée pàr les Chrétiens, qui
finirent par attacher des exemplaires du Coran au cou des chiens,
transformer les mosquées en églises, jeter les ouvrages composés
par les savants dans le Tigre au point qu'ils constituèrent un
semblant de pont sur lequel pouvaient passer des chevaux. Indigné
par ces actes, le maître `M'if ad-Din s'écria : "Seigneur, comment
as-tu pu permettre ceci alors qu'il y a des enfants et des
innocents parmi eux ?" Mais il vit en songe un homme portant une
feuille dans laquelle il trouva, lorsqu'il la prit, les
inscriptions que voici:

— Cf. Hishiya 'RU sharh al-lawhara.

2
— Sur Al-Beri, cf. supra, p. , o.

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"Halte aux contestations ! Tu n'es pas un maître".


Les mouvements du globe ne gouvernent pas le monde

"Dieu n'a pas à te rendre compte de Ses Actes.


Périra celui qui s'abandonne au fond de l'Océan."
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CHAPITRE SIX

SUR CE QUE L'ON N'APPELLE PAS DENEGATION, ALORS QU'IL EST PIRE
QU'ELLE. LA REDACTION DE CE CHAPITRE EST DICTEE PAR LE SOUCI
D'AVERTIR ET DE CONSEILLER ET NON PAR LE DESIR DE POLEMIQUER OU DE
FRUSTRER.

Sachez donc que (Puisse DIEU nous guider vers l'observance de


Ses Commandements et le respect des Lois qu'Il a édictées !)
qu'après la mort de notre Shayh et Guide (Que DIEU l'agrée !) des
gens respectables ont prétendu avoir été, à distance, adeptes de sa
confrérie "al-Muhammadiyya al-Ahmadiyya" et avoir reçu de lui
l'autorisation d'initier.

J'estime qu'on ne peut pas nier la possibilité d'obtenir une


autorisation à distance étant donné que cela relèverait du mystère.
Or DIEU, Seul, connaît ce qui est caché et ceux auxquels I1 l'a
fait connaître. L'obtention d'une telle autorisation est possible.
Et la négation du possible est un égarement ! Cependant
l'attachement au Shayh ne saurait être valable que dans le respect
scrupuleux des conditions édictées dans sa "Tariga", comme on va le
constater. Et c'est cette prétention excessive qui m'a poussé à
écrire ce chapitre. Réfléchis ! L'auteur d'"AL-MUNYA" a dit :
"On le dispense à tout musulman s'engageant
A ne point rendre visite aux saints"( I).

Dans l'"Ijâza" de Md' At-Tayyib as-Sufyânî( 2 ), il est dit que


le respect strict des limites fixées par les grands maîtres
spirituels (Que DIEU les agrée !) est une obligation au disciple
affilié à leurs Ordres, comme cela est évident. Car ils pratiquent

Cf. son cotnnentairt Bugya a1-Musafid, op. cit., p.294.

2
Sur At-Tayibb as-Sufyftni, cf. supra, p.19, n.5
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tous l'effort personnel d'interprétation (mujtahidûn). Or, le point


de vue d'un "mujtahid" sur une question donnée, ne saurait, comme
on l'a dit, engager un autre "mujtahid". En somme, la vérité
devrait consister, pour le disciple affilié à l'un de ces Ordres,
à respecter rigoureusement les limites fixées par les maîtres, et
à ne pas les franchir délibérément.

Quant aux auteurs des prétentions que je viens de souligner,


ils sont de deux sortes :

- l'une, malgré ses prétentions, est restée conforme aux exigences


des fondateurs authentiques d'Ordres, dont elle suit l'exemple en
construisant des liens avec ses adeptes. Cette catégorie
numériquement peu nombreuse n'est pas concernée par ces propos, vu
ses mérites et son attachement aux enseignements de la confrérie.
Je l'ai seulement mentionnée par prudence et prémunition, car nous
n'avons jamais entendu personne, dans notre région, prétendre à
cela, en se donnant les attributions que voilà. Cependant, on nous
a informé qu'un "sharIf"( 1 ) de Syrie, fort sagace, arrivé au
Sénégal, a les mêmes prétentions. Il a déjà, à Saint-Louis, donné
une "Ijàza" à l'honorable maître et "muqaddaiii" béni Muhammad KEBE,
plus connu selon certains, sous le nom de Mor KEBE ( Z ).Nous
n'avons pas personnellement rencontré ce "sharîf" mais, selon bon
nombre de gens dignes de confiance, il est (DIEU plaise-t-il !)
savant et pieux ;
- la deuxième catégorie, elle affiche les mêmes prétentions et ne
se conforme pas aux enseignements du Shayh dont elle ne suit pas
l'exemple. Cette attitude est pire que la dénégation, car elle est
susceptible de saper les bases de la "Tarîqa at-Tijâniyya". Mais
pour semer la confusion, on ne l'appelle pas dénégation : autant,
ils construisent par leurs langues, autant ils détruisent par leur

-Descendant du Prophète (PSL)

2
— Sur Mor KOU, cf. supra, p., n.
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attitude, car le langage de l'action est plus efficace que le


langage verbal. Ainsi, bien des adeptes, parmi les moins avertis de
la "Tariqa at-Tijâniyya", abusés par eux, se sont détachés d'elle,
sans s'en rendre compte. Aussi tombent-ils sous la Menace divine.
Ce qui est un mal incurable ! Quelqu'un a dit :

- "Contradiction sur laquelle nous devons nous taire


En demandant à notre Créateur de nous préserver de l'Enfer."

Au demeurant, le négateur peut revenir sur sa dénégation, mais


l'auteur des prétentions que nous venons de signaler, revient
rarement sur ses allégations, étant donné qu'il est souvent sous
l'emprise de celles-ci. Et bon nombre de ces gens-là sont le jouet
des Etats mystiques, une fois dominés par eux. On les trouve
souvent incapables de faire la distinction entre Etats mystiques et
Stations, ou entre ce qui leur appartient et ce qui appartient aux
autres, comme s'ils ne voulaient que rapporter, pour les réfuter,
les propos du Shayh (Que DIEU l'agrée), qu'il a tenus du Maître des
créatures (PSL).

S'ils prétendent être des saints, le Shayh est plus parfait


qu'eux, car il est l'Illuminateur de tous les saints, tel que l'a
affirmé Le Maître des créatures (PSL). Si cela devait relever de la
Prophétie, l'on sait qu'il n'y aura plus de Prophète après lui
(PSL). Plût à DIEU qu'ils eussent conseillé les disciples en leur
disant la vérité sur les conséquences de la violation de
l'Allégeance et de l'Engagement dans le cadre de la Religion que
Muhammad (PSL) nous a apportée et de la Doctrine des Gens. La
menace qui pèse sur eux, dans ce domaine, est très sévère, surtout
celle émanant du Prophète (PSL) par l'intermédiaire du "Pôle
Caché". S'ils savaient si toutefois ils sont intelligents ! - que
l'allégeance jurée à l'un des "Muqaddam" authentiques équivaut à
celle contractée auprès du Shayh (Que DIEU l'agrée !), ils
n'auraient pas osé cette violation.
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238

Dans "RUH AL-BAYA/4", au passage où DIEU (Glorifié et exalté


soit Il) dit :
-
"S'ils s'amendent, cela vaudra mieux pour
eux..."('), jusqu'à la fin du verset. Il est dit que cela signifie:
"S'ils se soumettaient à l'Autorité du maitre par le biais de
l'allégeance, cela vaudrait mieux pour eux. Ils se soustrayeraient
ainsi à la non-tutelle, source de damnation, qu'ils repousseraient
en vue de se maintenir dans les liens de la foi, source de salut.
"S'ils se détournent", c'est-à-dire s'ils se soustraient à l'auto-
rité du maître et la récusent, DIEU les châtiera ici-bas et dans
l'Autre Vie, renoncer à un Ordre mystique étant plus grave qu'ab-
jurer la Loi islamique. "Ce que perd un saint véridique, dit Al-
Junayd( 2 ), se détournant de DIEU un instant est plus considérable
que ce qu'il gagne en mille années d'adoration. Le châtiment qui le
frapperait ici-bas serait le retard de la sincérité (sidq), le non
exaucement de ses prières, l'"abaissement du voile", l'humiliation,
l'affermissement de la passion, la substitution de l'ostention à la
sincérité, l'avidité pour les choses de ce bas monde et la quête de
la préséance et du prestige. Le châtiment qui lui serait réservé
dans l'Autre Vie, consisterait à le consummer dans le feu de
l'angoisse et du regret qui lui tenailleraient le coeur : il serait
ainsi soumis au tourment de la disgrâce. - Ce feu est "l'Enfer
éternellement allumé de DIEU, qui s'empare du coeur des
réprouvés"( 3 ). "Ils n'auraient sur terre ni protecteur, ni
défenseur"( 4 ). Il fait ici allusion à celui qui a perdu, par
épreuve, la tutelle de sainteté d'un maître achevé. Même si la
terre était pleine de maîtres et de saints, à la volonté desquels
il se soumettrait, nul, parmi eux, ne serait en mesure de lui venir
en aide, en le tirant de ce bourbier, s'il était rejeté par

— Coran : Le Repentir, v.74

2
— Sur ALIunayd, cf. supra, p.63, n.!

3
- Coran : Le Diffamateur, v.6

4
Coran : Le Repentir, v.74.
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son propre maître"( I ). Dans "FARA'ID AL-FAWA'ID"( 2 Ibn Hajar( 3


) : " )

a dit : "Celui qui veut seulement obtenir de la Bénédiction peut la


recevoir de plusieurs maîtres. Mais celui qui veut s'engager dans
l'Ordre mystique pour être spirituellement éduqué, il lui est
interdit de fréquenter d'autres que son maître. Il n'est même pas
permis, selon eux, au second maître, auquel il s'attacherait,
d'admettre le disciple, s'il sait que celui-ci a un maître achevé.
Il doit même retourner à son premier maître. Il s'impose même à
lui, selon la convention des gens qui ne commettent ni un interdit
ni un acte blâmable, de ne s'attacher qu'à un maître dont la
stature exerce sur lui un attrait irrésistible, ou à celui qui sait
maîtriser les sciences de la "Sharica" et de la "Haqiqa". C'est dans
ce cas là seulement qu'il pourra s'attacher à lui pour suivre ses
commandements, ses interdits et ses instructions, au point de
n'être plus, sous sa direction, que tel un cadavre entre les mains
du laveur, qui le manipule à sa guise". Fin de citation.

Information utile : Dans "AL-MAWAHIB AL-QUDSIYYA"( 4 ), au


Chapitre premier sur la manière d'initier aux litanies de chaque
Ordre, et dont la chaîne de garants est véritablement établie, on
lit : "Sache que le "dikr" (évocation de DIEU) est le fondement de
l'Ordre. Et que celui ayant la chance de pratiquer continuellement
les litanies obtiendra la satisfaction de ses désirs, et c'est par
elles que les ennuis, les maux et les préjudices s'estompent, tout
comme c'est grâce à elles qu'apparaissent les lumières et les
secrets spirituels, grâce à la Toute-Puissance du Souverain
Omnipotent.

- Cf. Tafias R011 alllayan, op. cit., vol.111, p.459.

2
— Cf. Harald al-Fanteid, op. cit., p. , n.

3
— Sur Ibn Hajar, cf. supra, p.163, n.I

4
— AI-May.41rib al-Qudsiyya, op. cit. , vol., p.
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240

LA MODALITE D'INITIATION

Le maître initiateur dit à l'adepte à initier : "Formule


l'intention de te répentir de tout péché" Ensuite ils implorent
tous les deux le pardon de DIEU par trois fois, en s'asseyant comme
dans la prière, genoux contre genoux. Ensuite l'initiateur récite:
"Aelidu bi-l-lâhi mina-sh-shaytâni-r-rajimi. Bismi-l-làhi r-rahmâni-
r-rahimi. Wa sallà 1-1âhu aclà sayyidinâ Muhammadin wa âlihi wa
sahbihi wa sallama tasliman. Inna 1-ladina yubâyieflnaka innamâ
yabâyieûna 1-1âha. Yadu 1-lâhi fawqa aydihim. Faman nakata fa-innamâ
yankutu 'alà nafsihi. Wa man awfà bimà eàhada 'alayhi 1-lâha
fasanûtihi ajrancaziman" (Je me réfugie au près de DIEU contre
Satan, le maudit. Au Nom de DIEU, Le Clément, Le Miséricordieux.
Que DIEU accorde le Salut et la Paix à notre maître Muhammad, à sa
Famille et à ses Compagnons. "Ceux qui te prêtent serment d'allé-
geance, le prêtent en réalité à DIEU ; la Main de DIEU est au
dessus de leurs mains. Celui qui n'honore pas son engagement ne
fait tort qu'à lui-même. Celui qui, par contre demeure, fidèle à
son engagement envers DIEU, en sera immensément rétribué"( 1 ).

Après ceci, l'initiateur demandera à l'initié de répéter après


lui : Astagfiru 1-lâha al-cazIma 1-ladi là ilâha illâ huwa-l-hayyu-
l-qayyilmu wa atelou ilayhi" (J'implore le pardon de DIEU, Le
Subsistant en dehors de Qui il n'y a d'autre divinité, Le Vivant,
l'Eternel : je me repens !)

Ceci dit, l'initiateur demandera à l'initié qui l'écoute, de


fermer les yeux tout comme il le fera lui-même, avant de dire trois
fois, en haussant la tête à droite, en signe de négation de toute
autre divinité, et à gauche en guise de reconnaissance de celle de
DIEU : "Là ilâha illâ 1-lâhu" (Il n'y a d'autre divinité que DIEU).

1
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241
Il lui demandera aussi de dire après lui : Raditu bi-l-lâhi
rabban wa bi-l-islâmi dînan wa bil kacbati qiblatan wa bi-l-qur'âni
imâman wa bi-sayyidinâ Muhammadin sallâ 1-lâhu calayhi wa sallama
rasQlan wa nabi'an wa bi-sh-shayhi sayyidi fulân ibn fulân al-
fulânî shayhan wa-bi-ahli-t-tarigati ihwânan. Lî mâ lahum wacalayya
mâ calayhim. As-sunna wa-t-tâca tajmacunâ. Wa-l-macsiyatu
tufarriqunâ" (J'agrée DIEU comme Maitre, l'Islam comme religion, la
Kaaba comme direction de prière, le CORAN comme référence, notre
Maître Muhammad comme Envoyé et Prophète, le Maître d'un tel, fils
d'un tel adepte, d'un tel guide spirituel, les adeptes de celle-ci,
comme des Frères, ayant les mêmes droits et devoirs qu'eux. La
Tradition prophétique et l'obligation d'obéir nous unissent tout
comme la désobéissance nous sépare").
Pendant tout ce temps, l'initiateur tient la main de l'initié,
qui répète après lui. Puis il dit : "Tu es désormais membre de
telle confrérie autorisé à utiliser, nuit et jour, toutes ses
litanies (awrâd), évocation (adkâr), prière (ahzâb), pratiques
secrètes, prières d'oraison, d'inspiration (fath), de lumières
sprirituelles, de prières sur le Prophète, l'Elu. Cette
autorisation (ijâza) est complète et absolue ; et elle est assortie
des conditions et des restrictions fixées. je te la confère telle
que me l'avait conférée mon maître SUU d'un tel, fils d'un tel,
adepte d'un tel maître (c'est-à-dire son propre maitre, qui l'a
initié lui-même). Je te recommande, à toi, comme à moi, la crainte
révéren-tielle de DIEU (Qu'Il soit exalté !) dont il faut que tu te
rappelles l'Omniprésence dans ton intimité et pendant tes
confidences spirituelles, sans m'oublier dans tes prières secrètes
ou publiques".

Ensuite, le maître initiateur récitera La Parole du Très-Haut:


"0 Prophète, si des Croyantes viennent te prêter serment
d'allégeance, qu'elles n'associeront rien à DIEU, ne voleront pas,
ne commettront pas d'adultère, ne tueront pas leurs enfants, ne
répandront point de mensonges inventées de toutes pièces, et ne te
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242
désobéiront pas, accepte leur serment et implore en leur faveur le
pardon de DIEU: Il est indulgent et miséricordieux"( 1 ).

Pour terminer, ils réciteront tous les deux ensemble la


"Fâtiha" pour le Fondateur de la "Tarîqa", une autre pour les
adhérents à cette chaîne initiatique, une troisième pour le Pôle
Suprême de l'époque, et une dernière pour le Prophète (PSL)." Fin
de citation.

On trouve dans "TANWIR AS-SADR CALA HIZB AL-BARR"( 2 ) du


Gnostique SIdI `Umar ash-Shabrâwî al-HalwatI ash-ShadilI al-
Ahmadi( 3 ) ( Que DIEU nous fasse bénéficier de son illumination et
nous accorde de ses faveurs ! Amen !) une remarque importante qui
peut servir de conclusion à notre présent commentaire, étant donné
qu'elle comprend l'exposé de la manière de contracter l'allégeance
et la modalité d'initiation dans toutes les confréries. Il y est
dit : "Le terme "engagement" (`and) signifie, étymologiquement,
s'engager à faire quelque chose dans l'avenir, qu'elle soit vraie
ou fausse. C'est pourquoi, l'on dit: "La tribu X a conclu un pacte
(tacâhadat) relatif à..." En droit islamique, il signifie
"s'engager à accomplir une action de portée religieuse, telle
l'engagement pris par les Auxilliaires, en vertu duquel, ils
défendaient le Prophète (PSL) contre tout ce dont ils protégeaient
leurs femmes et leurs enfants". L'idée tire son origine du verset
coranique : "Ceux qui te prêtent serment d'allégeance, le prêtent
à DIEU"( 4 ), jusqu'à la fin du verset". Cette pratique est attestée
par la tradition du Prophète (PSL). Mais il demeure une condition

— Coran : L'Examiné, v.I2

2
— Cf. Tanwir as-Sadr

3
— ABÙ 'ABD AS-SALÂM 'UMAR B. JAC FAR ASH-SHABRAW1(..-1886): Mystique pratiquant le Eiqh selon l'école shiffite. Originaire
de Shabra d'Al-Mantiftyya (Egypte) où il naquit et mourut. Eludia à Al-Azhar. Auteur de : "Irshid al-Muridin fi Mairifat Kabitn al-eArifin. Cf. Mrn.
5/200.

4
— Coran : La Victoire, v.10
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essentielle que l'allégeance à prêter, le soit à un maître
spirituel achevé et par un disciple soumis.
L'origine de l'initiation remonte, à ce qu'ont rapporté At-
Tabarâni( 1 ), Al-Bazzâz( 2 ) et tant d'autres à savoir que le Prophète
(PSL) a initié ses Compagnons à la formule "La ilâha illà l-lâh",
collectivement et individuellement, alors qu'ils la prononçaient
depuis l'avènement de l'Islam jusqu'à ce moment-là.
Pour ce qui concerne l'initiation collective des Compagnons
par le Prophète (PSL), Shaddâd B. Aws( 3 Que DIEU l'agrée !) a ) (

dit: "Nous étions chez le Prophète (PSL) lorsque celui-ci a dit: "Y
a-t-il un étranger parmi nous" ? C'est-à-dire qui fait partie des
Gens du Livre. Nous répondîmes : "Non 0 Envoyé de DIEU". Après nous
avoir demandé de fermer la porte, il dit : "Levez les mains et
dites : "Là Ilâha illâ l-lâh". Ayant obtempéré, il s'écria :
"Réjouissez-vous : DIEU a remis tous vos péchés"( 4 ). Quant à
l'initiation individuelle, l'origine remonte à `Ali B. AbO Tâlib ( 5 )

(Que DIEU honore son visage !) qui a dit : "J'avais demandé à


l'Envoyé de DIEU de m'indiquer, pour arriver à DIEU, le chemin le
plus court, le moins difficile pour Ses fidèles, et le meilleur à
Ses yeux (Qu'Il soit exalté I). "O 'Ali, me dit l'Envoyé de DIEU,
je te recommande d'évoquer DIEU à tout moment, secrètement ou
publiquement". J'ajoutai : "O Envoyé de DIEU tout le monde évoque,
mais je voudrais quelque chose qui me soit exclusivement destinée".
"Doucement ! `Ail, sache que la meilleure chose que nous ayons dit
moi et les Prophètes qui m'ont précédé, est "là ilâha illâ l-lâh".
Sache aussi que si l'on plaçait sur un plateau de la balance, les

1
— Sur At-Tabarimi, cf. supra, p.123,11.2

2
— Sur Al-Bazzig, cf. supra, p.I68, n.10

3
ABÛ YARÂ SHADDÂD B. AWS AL-HAZRAJl AL-ANSÀ1d(... - 677) : Compagnon. Gouverna la
Province de Himas sous `Umar. Abandonna cette fonction à la mort de `14rniin pour s'attacher à la
dévotion. Rapporta 50 hadit. Cf. Atm. 3/232 ; Sad. 7/401.

4
- Hadit cité par : Ahmad B. Hanbal.

5
— Sur 'Ali, cf supra, p.78, n.1
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sept Cieux et les sept Terres, et cette formule dans l'autre,


celle-ci l'emporterait largement sur ceux-là". Comment dois-je
évoquer alors DIEU, demanda `Ali? Ferme les yeux, répondit l'Envoyé
de DIEU, et écoute-moi répéter trois fois: "là ilâha illâ l-lâh" et
répète-le le même nombre de fois après moi". Après avoir dressé la
tête, les yeux fermés et la voix modulée, il prononça : "Là ilâha
illâ l-lâh" trois fois(). Ayant fini d'écouter, `Ali fit de même.
Telle est l'origine servant de référence aux Gens en matière
d'initation. L'ordre de fermer la porte donné par le Prophète à ses
Compagnons, atteste que le système des Gens est fondé sur la
discrétion et l'opportunité du moment, et que l'on ne doit pas
rapporter leurs propos en présence de gens qui leur sont étrangers
ou qui ne partagent pas leurs vues.

Par ailleurs, sache que l'un des avantages de l'initiation est


l'union des coeurs formant une chaîne aboutissant à DIEU (Qu'Il
soit exalté !) en passant par le Prophète (PSL). Et le moins que
puisse obtenir le disciple adhérant à la doctrine des Gens par le
biais de l'initiation est qu'en remuant la langue, en évoquant
DIEU, les âmes des Saints, en passant par celle de son propre
maître, se passent l'écho, qui passe par le Prophète avant de
parvenir à la Présence de DIEU (Qu'Il soit glorifié et exalté !).
Celui qui ne s'affilie pas à leurs Ordres par le biais de
l'initiation, ne fait pas partie d'eux. Et s'il pratique par lui-
même, personne ne lui répondra.

Il est convenable et apprécié lors de l'initiation, que le


maître demande préalablement au disciple de passer trois nuits, en
état de pureté rituelle, en accomplissant pendant chacune des nuits
trois prières composées, chacune, de deux inclinations à la
première desquelles il récitera une fois la Fâtiha et six fois la
Sourate de la "Nuit du Destin", et à la seconde, toujours, une fois

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245

la "Fâtiha" et deux seulement la "Nuit du Destin". Après le salut


final, il destine la rétribution de sa dévotion à l'âme du Prophète
(PSL), tout en sollicitant sa présence pour l'exaucement des
prières de l'assistance, et l'ouverture mystique. Puis, il fait une
autre prière de deux "inclinations" récitant à la première la
"Fâtiha" et cinq fois la Sourate "Les Infidèles", et à la seconde,
la "Fâtiha" toujours et trois fois la même sourate. Puis, il
destinera par voeu la rétribution de sa dévotion aux âmes des
Prophètes, des Envoyés et des Saints, avant de solliciter, par leur
grâce, les mêmes choses que ci-dessus pour lui-même. Ensuite, il
fera une autre prière de deux "inclinations" en récitant à la
première, la "Fâtiha", et quatre fois la sourate de la "Sincérité",
puis à la seconde, la "Fâtiha" et deux fois cette même sourate. Il
destinera la récompense de l'action ainsi accomplie, à son
initiateur et à ses maîtres, tout en sollicitant par leur grâce,
l'exaucement, l'assistance et l'Ouverture mystique. Il récitera
ensuite dix fois la Prière sur le Prophète (PSL). A la dernière
Prière, il ajoutera: "et à tous les Prophètes, Envoyés et leurs
Compagnons, prière équivalent au nombre des créatures de DIEU et
qui durera éternellement". S'il est en mesure d'accomplir ce que
nous venons de dire, tant mieux. Sinon, il peut se limiter à
réciter, dans chaque prière, la sourate de la "Sincérité" ou
uniquement la "Fâtiha". Assis, ensuite, en tailleur, il se mettra,
chaque nuit, en se couchant, à dire mille fois : "Jazâ 1-lâhu cannâ
sayyidanâ wa nabiyyanâ Muhammadan, sallâ 1-lâhu calayhi wa sallama
mâ huwa ahluhu" (Puisse DIEU rétribuer, à notre place, notre
maître et Prophète Muhammad. Puisse DIEU lui accorder le salut et
la paix, ainsi qu'il le mérite).
Ce sera sa dernière action au lit, où il s'efforcera de se
représenter intérieurement, le Prophète (PSL), en adoptant, comme
s'il le voyait, une attitude correcte. Il se couchera sur son flanc
droit, pour que le sommeil le prenne pendant qu'il fait le "dikr".
Si le disciple a de bonnes dispositions, il se produira alors
d'excellentes choses, pour la première fois, qui lui permettront
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de se faire une idée de ses bonnes dispositions avant son
initiation. Si le maître estime devoir lui donner un nombre plus ou
moins analogue au précédent. Puis, il lui fera des recommandations
avant de le laisser partir, en lui disant : "Ecoute mes
recommandations en les mettant en pratique, étant donné
l'engagement que tu viens de prendre vis-à-vis de DIEU. Crains DIEU
en toutes circonstances. Sois sincère en toute chose. Ne porte
jamais le regard sur autrui. Conforme-toi aux enseignements du
CORAN, de la "SUNNA" et du CONSENSUS. Telle est la voie qui mène à
DIEU. Ne fais rien dans le but seulement d'être honoré ou par
crainte du châtiment ou par désir d'être rétribué, mais pour
seulement et uniquement, être agréé de DIEU. Alors tu seras
pleinement rétribué. Sois bienfaisant envers les hommes, en
respectant les vieux et en ayant pitié pour les tout petits. Garde-
toi de toute illusion. Prends tes distances vis-à-vis des choses
suspectes. Je te recommande de fréquenter ceux qui te guident dans
le Chemin de DIEU (Qu'Il soit exalté 1) par leurs propres actes et
comportements. Garde-toi de rechercher la célébrité par des éloges.
En cas d'adversité, rappelle-toi que DIEU a dit : "Toute difficulté
est suivie de facilité"('). Une difficulté ne peut l'emporter sur
deux facilités. Dépars-toi des biens illicites que tu détiens et
astreins-toi à l'acquisition du licite. Habitue ton esprit et ton
coeur à la méditation, et tes yeux à la veille. Prends le dikr pour
ami, la contrition pour compagnon, le renoncement pour devise.
Passe la journée avec la faim et la soif, et la nuit à veiller, à
pleurer et à réfléchir sur tes péchés que tu as déjà commis.
Représente-toi le Paradis à ton côté droit, l'Enfer à ta gauche, le
Pont Sirât sous tes pieds , la Balance des actes devant toi et le
Seigneur t'observant et te disant : "Lis tes actions, tu te
suffiras aujourd'hui de juge"( 2 ). Ne pas commettre de péchés vaut
mieux que t'en repentir. C'est dans ce sens qu'un gnostique a dit:

— Coran : L'Ouverture, v.5

2
- Coran : Le Voyage nocturne, v.14
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247

"Les hommes se doivent de se repentir


Mais ne point pêcher est davantage impératif.

Les vicissitudes du temps sont certes étonnantes


"Mais l'insouciance des gens à son égard l'est encore plus.

"La patience, dans l'adversité, est certes pénible


Mais la perte de rétribution est encore plus dure.

"Tout ce que l'on attend est imminent


Mais la mort l'est encore davantage.

Citant la "RISÂLA" du maître Al-Munir( 1 ), notre maître A1-


Bahi( 2 ) a dit : "Ce que notre maître, Al-Baht ash-Shâdili( 3 ), sus-
mentionné, a dit est, comme tu le sais, commun à tous les Ordres."
Fin de citation.

OBSERVATION : Sache qu'il existe cinq sortes d'engagement :

1 - Celui consistant à échanger les poignées de mains en initiant


avec "là ilâha illà

2 - Nourrir de la sympathie pour les membres de la confrérie en se


joignant à eux, non pas en récitant simplement une de leurs
litanies (hizb), eu égard à ce que le maître Abia al-Hasan
ash-Shâdill( 4 ) a dit : "Celui qui récite notre "Hizb" que voilà
a les mêmes droits et obligations que nous en matière de
mansuétude.

4
— Sur Ash-Shicli13 cf. supra, p.74, n I
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248

3 - Etre autorisé à utiliser leurs ouvrages et leurs prières sans


chercher à en pénétrer le sens, mais seulement pour acquérir
de la bénédiction.

4 - Prise de connaissances consistant à lire leurs ouvrages et


leurs prières en pénétrant le sens, mais sans pour autant
s'y conformer dans la pratique.

5 - S'astreindre à l'exercice, à la perfection et à la promotion


spirituelles en travaillant et en se consumant dans l'Unicité
et l'Eternité. Fin de citation.

Dans son "LATÂ'IF AL-MINAN"( I ), notre maître Ash-Shaerâni( 2)

(Que DIEU l'agrée !) dit : "Il y a parmi les grâces que le Très-
haut m'a accordées, le fait de ne pas accepter l'engagement d'un
disciple ayant violé celui qu'il avait déjà pris envers son maître
et qui voudrait faire de moi son nouveau maître. Il en est de même
du fait de ne pas lui témoigner de l'affabilité, par égard pour son
maître qu'il aurait trahi. Aucun maître n'a jamais manifesté de
l'amabilité envers un disciple ayant trahi son maître sans être,
lui-même, honni, ainsi que le disciple. Sidf al-Murtadâ( 3 ) et

Cf.Latit'if al-Minan

2
— Sur Ash-Shaerini. cf . supra, p.77, n.I

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249

le maître Muhammad ash-Shanâwi( 1 ) avaient coutume, lorsque


quelqu'un voulait être initié par l'un d'eux, de lui dire : "As-tu
déjà été initié par quelqu'un d'autre ?" S'il répondait par
l'affirmative, ils le renvoyaient." Fin de citation.

Sache qu'il convient à celui qui porte le titre de maître à


notre époque de ne pas jouer avec l'Ordre, faisant croire au
disciple qu'il initie, qu'il détient un flux à lui communiquer
qu'il ne possède pas. Car cela relève de l'hypocrisie. Or,
l'hypocrite ne doit appeler personne à DIEU (Qu'Il soit glorifié et
exalté !). Selon la tradition, l'Heure ne sonnera avant que des
hommes fourbes n'occupent les chaires pour prêcher les gens sans
que ces derniers puissent se rendre compte que ce ne sont que des
charlatans. Plus loin, il dira : "SUU Ibrahim ad-Dusile( 2 ) (Que
DIEU l'ait en Sa vaste miséricorde) disait : "Comme la Voie est
auguste ! Combien est auguste celui qui s'y affilie et surtout
celui qui la cherche avec sincérité ! Combien est heureux celui qui
trouve le guide dans ce domaine. Combien est méritoire celui qui se
montre persévérant en recevant l'éducation de son maître jusqu'au
moment où il le libère !" Fin de citation.

MUHAMMAD ASH-SPIANÂNVI(...-...): Mystique, contemporain et un des maîtres d'Ash-Shirini aux connaissances gnostiques éclairées.
Fut d'une modestie exemplaire. Enseignait aux femmes et aux enfants leurs devoirs religieux. "Nous avons allumé, disait-il, dans cette région le flambeau du
Tawhid et il ne s'éteindra plus jamais.' N'acceptait aucun présent de la part des autorités. Mit fin à beaucoup de dérèglements qu'on commettait lors de la
commémoration de la naissance d'Ahmad al-Badaud. Cf. Sha. 2/120.
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250

AUTRE OBSERVATION UTILE : Dans l'ouvrage intitulé "Durar al-Gawwâs"


Fi Fatâwâ Sidi 'Ali al-Hawâss", on lit aussi : "Je l'ai interrogé
(Que DIEU l'agrée !) sur la cause de la prolifération des Ordres
appartenant aux Saints, alors que L'objectif est un chez tous et
indivisible". "La prolifération des Ordres, répondit-il, est due à
la différence des aptitudes et aux dispositions naturelles. Car
deux individus ne perçoivent jamais une chose de la même manière.
Et qu'il est impossible que le Très-Haut soit présent chez l'un et
absent chez l'autre, comme l'indique ce verset : "Il (Dieu) est
chaque jour occupe( 1 ). Ce "Jour", ici, exprime ce "Temps" homogène
qu'il est impossible d'appréhender. C'est aussi dans le même sens
qu'abonde ce verset. "Tu embrasses toute chose par Ta miséricorde
et Ta science"( 2 ). La miséricorde est l'Essence Elle-Même et la
Science Son Attribut"( 3 ). Comprends-le 1.

Dans "AL-ANWÂR AL-QUDSIYYA FI AT-TARIQ AL-SHÂDILIYYA"


ouvrage de notre maître Muhammad B. Muhammad Hasan B. Hamza( 4 ),

après avoir mis l'accent sur ce que l'on peut résumer ainsi :
l'établissement des confréries des Gens (Que DIEU les agrée !) se
fonde sur les règles de la Loi islamique pure et sur les principes
établis de la Noble Tradition prophétique; dit : "Même si la
terminologie des fondateurs de confrérie (Qu'ils soient agrées par
DIEU !), diffère dans les divers paliers de l'éducation, selon les

- Coran : Le Miséricordieux, v.29

2
- Coran : Tiiha, v.98. 1,c verset figurant dans ce passage porte une erreur. Au lieu dde Wasi`a, il faut lire Wastta.

3
— Cf. Durer al-Gawwis, op rit., p.21-22.

— MUHAMMAD ZAFIR B. MUHAMMAD HASAN B. HAMZA ZÂFIR AL-MAGRIBT AL-MADANt (1829-1903) : Soufi et savant
malékite. Naquit à Mas:surfa (Tripoli occidentale). Résida à Médine d'où son éthnique. Auteur de : "Al-Anwir al--Qudsiyye “Ar-Rihla az-Zifiriyya". Cf.
Alm 7/302 ; Muj. 10/102.
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époques, les lieux et les dispositions des disciples, il reste, que


l'objectif visé chez tous, est le même, à savoir la sincérité dans
le culte voué à DIEU, ce qu'indique ce verset : "Que leur commande-
t-on, si ce n'est d'adorer DIEU d'un culte sincère"(')

Aucun parmi eux, n'a, dans sa confrérie, préconisé autre chose


ou indiqué une autre voie que de piété et du respect scrupuleux des
commandements du Seigneur, dans le secret, la confidence et en
toute circonstance. D'autre part, il existe, pour chaque endroit,
un langage qui lui convient, pour toute époque un état et des
hommes, et pour chaque confrérie une terminologie de circonstance,
élaborée compte tenu du moment, du lieu et des Frères. C'est pour
cette raison qu'on voit des différences entre la "Shadiliyya", et
la "Qàdiriyya", et entre celle-ci et la "Rifeiyya". Plus loin, il
ajoutera (Que DIEU l'ait en Sa miséricorde) : "Pourtant ils n'ont
tous qu'un seul objectif : "l'Essence Sublime et Elevée et les
Attributs transcendants". Et c'est à cela que l'autre fait allusion
en disant :

"Nos expressions sont différentes bien que Ta beauté soit


unique ".
"Pourtant, chacun de nous ne désigne que cette beauté ."

Un autre dit :

"Dis : Je n'ai aucun but si ce n'est Ton Essence :


Non une forme à percevoir ni un présent à recevoir."

Aussi doit on se soumettre en ce qui les concerne, car ils ont


-

adoré DIEU avec un coeur pur. Et tout ce qui nous intrigue de leur
part, doit être favorablement interprété. Et puis : "Au dessus

— Coran : La Preuve, v.5


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de tout savant, se trouve un érudit"( 1 ). Dans un hadit il est dit:


"Aucun bien n'est supérieur à deux traits de caractères : avoir
confiance en DIEU et avoir une bonne opinion sur ses créatures."( 2 )
C'est pourquoi quelqu'un a dit : "La foi est un pouvoir, la
critique un crime ; si tu sais, si tu ignores, soumets - toi". Que
Dieu ait en Sa miséricorde celui qui a dit :

"Compagnon, si tu n'as pas aperçu le Croissant, admet


Que d'autres hommes peuvent le voir clairement.

Je dis : Ce qu'indiquent en somme les références, c'est que


nous n'avons jamais vu se produire dans notre Ordre "al-Ahmadiyya",
un enrobage plus grand causé par celui qui prétend faussement avoir
obtenu, de gens non habilités, l'autorisation d'initier et sans
respect, de sa part, des conditions de la voie, croyant simplement
qu'il a un rang lui permettant cela, au point de se mettre à
recruter des adeptes. Une telle prétention est indigne de celui qui
a la moindre connaissance touchant aux Ordres des Gens, au serment
d'allégeance et aux conditions applicables à leurs adeptes. Or, de
nos jours, nombreux sont les personnes de ce genre, qu'ils soient
Rouges ou Noirs. Et nous n'avons guère entendu quelqu'un de nos
jours : Rouge ou Noir, prétendre à la sainteté, sans pour autant
dire qu'il en a l'aptitude. Et si cela était seulement possible,
selon la tradition des Gens (Puisse DIEU nous comprendre parmi
eux!) l'ordre ne serait pas donné au Shayh d'abandonner tout ce
qu'il avait reçu ailleurs. DIEU en sait plus ! Il ne nous reste
plus qu'à dire que cette époque-ci est à la fois une époque de
faveurs et de perplexité.

A considérer certaines situations et certains signes, l'on ne

1
— Coran : Joseph, v36

2
— Hadit
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manque pas de faire un bon choix. A réfléchir sur certaines


prétentions déraisonnables aux yeux des esprits éclairés, l'on ne
peut s'empêcher d'être perplexe. C'est donc, comme on l'a dit, une
époque où il faut garder le silence et se cloîtrer, étant donné que
celui qui tenterait de dire la vérité, risquerait fort bien d'en
mourir ou d'être châtié à coups de "nablit". On dirait que ceux qui
violent volontiers les conditions édictées, n'ont pas bien saisi le
sens de Son Propos (Exalté soit-Il !) : "O croyants respectez vos
engagements"( 1 ). C'est-à-dire les engagements attestés, engagements
comprenant ceux contractés envers les maîtres spirituels tel que
nous les verrons. Dans "TAFSTR AL-JALALAYN", au passage où l'on
commente le terme "engagement" dans Son Propos (Exalté soit-Il !)
: "O croyants, respectez vos engagements", il est dit : "C'est-à-
dire les engagements attestés existant entre vous et DIEU et entre
vous et les hommes". Fin de citation ). ( 2

Dans la "HÂSHIYA CALA TAFSIR AL-JALALAYN" du maître As-


SAwi( 2 il est dit que l'expression "entre vous et DIEU" porte sur
),

les commandements et les interdits. Ainsi, le respect des


commandements consiste à les exécuter, tandis que le respect des
interdits, veut dire s'en éloigner. L'on comprend aussi dans "Entre
vous et DIEU" l'engagement existant entre le Serviteur et l'Envoyé
de DIEU (PSL) qu'il doit respecter en y ajoutant foi et exaltant ce
qu'il a apporté, sans point se,rebeller. Quant à l'expression :
"Entre vous et les hommes", c'est-à-dire : les transactions, telles
que vente, achat, mariage, répudiation, transfert de propriété,
liberté d'option, affranchissement, créance, dépôt, réconciliation,
etc... L'on y comprend également le respect, la considération des
croyants, l'interdiction de médire d'eux , de leur nuire, de les
calomnier ou de colporter du faux contre eux. Il signifie aussi le

— Coran : La Table, v.1

Cf. Taler al-Jalillyn en margc de la Hashiya de As-Siwi, vol.!, p263.

3
- Sur As-Sawi, cf. supra, p.II9, n.6
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254

respect pour les adeptes de leurs engagements envers leurs maîtres


spirituels, selon la convention des Soufis"('). Fin de citation.

Etant donné que notre propos fait figure de "crachat de


poitrinaire", en ce sens que, tout comme le poitrinaire ne peut
s'empêcher de tousser, il nous faut relever cette contradiction que
véhicule une telle prétention, en disant : Nous, survivants de
l'Ordre, ne sommes pas encore à l'abri de la réplique imprévisible
de DIEU. Car I1 a dit : "Seuls les perdants pensent être à l'abri
de la réplique de DIEU"( 2 Nous n'avons pas à croire à notre
).

propre pureté. DIEU le Très-Haut a dit : "Ne vous faites pas valoir
vous-mêmes"( 3 ) . Nous devons plutôt dire comme l'a rapporté DIEU
(Qu'Il soit glorifié et exalté !), avec Son Noble Prophète Sulaymân
B. DâwIld (Sur eux et sur notre Prophète le Salut et la Paix) qui
fuyait toute fatuité, [dit] : "Ceci vient de la Grâce de DIEU, qui
veut m'éprouver pour voir si je serais reconnaissant ou ingrat..."
jusqu'à la fin du verset.
( 4 )

Comment serait-il alors possible que le Prophète (PSL) ait


ordonné à notre Guide de s'engager dans la Voie que voici avec des
conditions qu'il lui demande de respecter et-de faire respecter à
tous ceux qui veulent s'y affilier, et qui, après les avoir
acceptées se doivent de se conformer à la Sunna que figure l'Ordre
(Et quel excellent Ordre !) sous peine de se voir refuser
l'initiation, et qu'après avoir mis en pratique les conditions, lui
et ses adeptes, jusqu'à sa mort (Puisse DIEU l'agréer !). Comment
quelqu'un peut-il prétendre avoir reçu à distance, l'autorisation
d'initier à l'Ordre même, sans pour autant se voir imposer aucune
condition ?

1
- Cf. Hashiya Tafsir al-Jalilkyn, op. cil.,vol.1,p.263.

2
- CORAN : Les Murailles, v.99.

3
- Coran : L'étoile, v.32

4
- Coran : les Foumis, v.40
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255

S'il dit que cette autorisation lui vient du Prophète (PSL),


nous rétorquons que s'il ne peut y avoir deux Prophètes pour une
seule religion, où chacun aurait sa propre tradition, il ne peut y
avoir, pour gérer l'Héritage spirituel, deux Maîtres à la tête d'un
seul Ordre, où chacun aurait sa propre méthode. S'il soutient
qu'elle lui provient du Shayh (Que DIEU l'agrée !) nous lui dirons
que nous n'avons jamais entendu dire qu'un homme ayant fondé un
ordre reposant sur des principes et des conditions qu'il a
respectés longtemps, lui, ainsi que ses adeptes, et qui n'a jamais
fait à qui que ce soit des dérogations portant sur ses pratiques
fondamentales, sa vie durant, ses successeurs, non plus, ne l'ont
jamais fait, comment, dès lors, un homme saint d'esprit, pourrait-
il admettre qu'après sa mort, il dispense un adepte d'une des
pratiques fondamentales, surtout lorsque celui-ci n'appartient pas
à son Ordre ?

S'il soutient que l'autorisation lui vient d'un "Muqaddam"


carent, nous préciserons qu'on n'accorde aucune considération à la
prière d'un "mafflu qui fait autrement que son directeur de
prière. Signalons du reste que tout notre propos s'adresse à celui
ayant prêté un serment d'allégeance dans l'Ordre ou qui veut
simplement être un adepte tijOne authentique. Quant aux autres,
nous ne pouvons rien leur reprocher dans la mesure où il n'est
interdit à personne d'user des Noms de DIEU (Qu'Il soit exalté !)
et de la Prière sur le Prophète (PSL), tout le monde pouvant
utiliser les Noms de DIEU sans restriction. Comme l'indique Son
Propos (Qu'Il soit glorifié et exalté !) : "A DIEU les plus beaux
Noms : Invoquez-Le par Eux!" ( 1 ) jusqu'à la fin du verset. Liberté
d'utilisation et autorisation spéciale [voilà ce qui pourrait être
antinomique], c'est ce dont nous avons parlé. Comprends et
réfléchis en cela. Puisse DIEU te bénir !

- Coran : Les Murailles, v.180


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Dans son ouvrage intitulé "AD-DURRAD( I ), Sidi "Abd al-Karim B.


Al-`Arabi Bannis( 2 Que Dieu l'agrée !) a dit : "... L'adepte
) (

tijâne est :
- Une personne musulmane raisonnable, même si elle est jeune ;
- Initiée au "Wird" obligatoire par un maître habilité ;

- Lui-même initié par quelqu'un comme lui, suivant une chaîne


initiatique aboutissant au Shayh ;

- S'engageant à réciter régulièrement ses litanies toute sa vie en


dehors de tout autre "Wird" ;

- S'abstenant de faire une ziyâra d'attachement à tout %van,


excepté le Prophète (PSL), les Compagnons, le Shayh et les
confrères ;

- Ayant le privilège de leur faire une ziyâra par la récitation


douze fois de la "Jawhara" dans les conditions requises et dans
l'intention de faire la "ziyâra" du Prophète (PSL) ;

- Aimant et exaltant tout [autre] saint, sans jamais chercher à se


l'attacher ou à recevoir son flux" Fin de citation.
( 3 ).

Les litanies obligatoires sont : le "Wird", la "wazIfa" et le


"dikr" du vendredi".
L'on avait demandé à Sidi Muhammad B. Nâsir( 4 ) son avis sur la
légitimité de la pratique de certains, consistant à s'attacher un
maître quelque temps, pour le quitter pour un autre. Et l'auteur de
la question d'ajouter : "Quant à moi, je ne ferai jamais une

1
— Cf., Kashf al-Hijib, op. cit., p. 301-309

1
— Sur Ahmad at-Tijimi, cf. supra, p.2, n.4

2
— Sur AI `Arabi, cf. supra, p. ,n.
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257

chose pareille et je ne recevrais rien en dehors de toi-même, si tu


étais un illettré. Ce que j'ai reçu de toi, me suffisant ample-
ment". "Vous appartenez, répondit le maître, à l'Ordre shâdili. Et
cet Ordre est fort jaloux. Et c'est à comparer à la jalousie de
l'homme, qui déteste de partager avec quelqu'un son épouse. Il en
est de même pour la femme. Mais celui qui ne trouve pas de maitre
pouvant l'éduquer, en l'initiant au "dikr" et aux litanies, ne doit
pas aller puiser dans les ouvrages, des litanies appartenant à des
Saints, tels que Al-Gazélî( 1 ), Zarrûq( 2 ) entre autres. Car il peut
en découler des préjudices pour lui : certains ayant tué des souris
et des serpents alors qu'ils s'agissait d'hommes métamorphosés. Et
l'évocation dont chacun peut tirer profit demeure la formulation de
"là ilâha illâl-lâh" (tahlîl) et la Prière sur le Prophète (PSL).
Fin de citation.

Dans l'ouvrage intitulé "AL-AJWIBA AN-NASIRIYYA"( 3 il est


)

dit: "Le dikr, sous ses différentes formes, est une oeuvre pie.
Mais l'on ne doit pas en faire une pratique continuelle qu'avec
l'approbation d'un maître. Il en est de même des autres prières
(ahzâb) appartenant aux Saints. Celui qui, par conséquent, use
d'une litanie (wird), sans autorisation, n'abuse que de lui-même!
Cependant, l'on peut évoquer DIEU par les "plus Beaux Noms" dont
l'usage ne requiert aucune autorisation préalable. La femme peut-
être initiée par un saint sans solliciter l'autorisation de son
mari. L'esclave aussi peut le faire, s'il le trouve assurément plus
compétent que son propre maître. Sinon, il doit s'abstenir. Quant
à l'enfant dont le père avait demandé à un saint de prendre son
fils pour disciple, si après avoir accepté, le saint meurt avant
d'initier l'enfant, le père peut confier son fils à un autre
maitre. Car rien ne le rattache au premier. Le compagnonage ne

— Sur Al-Gazili, cf. supra, p.84, n.3

2
— Sur Zarn1q, cf. supra, p.67, rt.2

3
— Cf. AI-Ajwibs an-Niisiriyya, op. cit., p.
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pouvant être effectif qu'auprès initiation, et non par un simple


voeu". Fin de citation.J'ajoute qu'il est possible que des
contrevenants, bien qu'affiliés à l'Ordre, puissent être amenés,
comme on nous l'a rapporté, à prétendre faire oeuvre de réforme.
Nous leur ferons savoir que cette réforme, telle qu'elle nous
apparaît, "Et nous n'avons témoigné, comme disaient les Frères de
Joseph (PSL), que d'après ce que nous savons"( 1 ) - ne pourrait être
que l'oeuvre du prophète (PSL), ou de ses Compagnons, et non point
celle du Shayh, ou de ses compagnons (Que DIEU les agrée!) Et une
réforme éloignant l'adepte de la doctrine du Shayh ne saurait être
appelée réforme, à moins qu'il soit avéré que ce sur quoi elle
porte était vicié. Puisse DIEU nous préserver contre la velléité
d'attribuer une quelconque imperfection à une doctrine parvenue
jusqu'à nous de manière ininterrompue, depuis le maitre des
créatures (PSL) en passant par le Pôle Caché et l'Inter-monde
scellé, doctrine transmise en état de veille, non en état de
sommeil.

Nous constatons aujourd'hui, l'existence, dans notre pays, de


trois catégories d'adeptes tijânes :

1) Celle qui est à l'abri de tout scepticisme envers le Shayh,


son Ordre et ses Principes. Cette catégorie, celle des bienheureux,
est sauvée. Puisse DIEU nous compter parmi elle !

2) Celle qui, dominée et égarée par Satan, a totalement renié


son allégeance, regrettant même son affiliation ancienne à l'Ordre,
qu'elle déteste au point qu'il lui arrive, comme on l'a affirmé, de
le dénigrer, de le mépriser et de le déshonorer. Puisse DIEU nous
en préserver ! Et faute de se repentir, celle-ci à n'en pas douter,
périra.

- Coran : Joseph, v.81


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3) Celle ayant virtuellement renié son engagement faute


d'observer les conditions. C'est celle qui prétend aimer le Shayh
et pratiquer sa "Tariga", sa vie durant, alors qu'extérieurement
elle s'identifie aux auteurs de ces prétentions en s'écartant de ce
qu'elle faisait avant une rencontre et sans jamais tenter de
revenir à la pratique initiale, c'est-à-dire à la doctrine de notre
Maître et de ses compagnons. Mais DIEU, Seul, est à même de sonder
les pensées intimes de Ses serviteurs ! Fin de citation.

Il est dit dans un hadit : "Il ne m'est pas demandé de


"fendre" le coeur des hommes pour sonder leur intérieur...''( / ) Voir
le hadît intégralement. Dans l'ouvrage intitulé "I cJÂZ AL-QUR'ÂN"
du maître Al-Bâqillâni( 2 Abe Bakr as-Siddîq( 3 ), à la fin de son
) : "

califat, dit : "J'ai choisi, pour vous, comme successeur, 'Umar B.


al-Hattâb( 6 ). S'il fait du bien et se montre juste, tel sera ce que
j'attends de lui. S'il se révèle injuste et dévie, sachez que
l'Inconnaissable m'est inaccessible : c'est votre bien seulement
que j'aurais voulu. Et chacun répondra des péchés qu'il aura
commis. "Et les injustes sauront quel funeste sort sera le leur".
) Fin de citation. Considérant ses propos que voici (Puisse
( 5 -6

DIEU
l'agréer!) tu ne peux manquer d'en retenir que DIEU (Qu'Il soit
exalté !) ne demande à personne de juger les pensées intimes de Ses
serviteurs. Cependant le Porte-Parole de la Présence a dit:

- Hadit cité par : Al-Bolide( et Muslim

2 — MUHAMMAD B. AT-TAYYIB B. JA`FAR AL-BÂQILLkNÎ (950-1013) : Cadi et Théologien. Né à Basra et mort à Bagdad. Auteur de
: •Pjitz al-Queftn" ; "Al-Insiir. Cf. Alm. 7/46 ; Muj. 10/109.

3 — Sur Abd Bakr, cf supra, p. , o.

4
— Sur `Umar, cf. supra, p.I28, n.l

5 - Coran : Lee Poètes, v.227

6 de Abd Bakr al-Bilqillâni en marge de "Ilxiim fi 1110m al-Qur'in. - Beyrouth : Dar al-Pikr, [34.1. p. 184-185.
- Cf. lias
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260

- "Celui qui prétend aimer l'Envoyé sans


Pratiquer sa Tradition, est un imposteur !"

Il est aussi dit :

- "Tu désobéis à DIEU tout en affichant Son amour.


Cela est, rationnellement, étrangement absurde !"

- "Si ton amour était sincère, tu Lui aurais obéi,


Car l'amant obéit toujours à la personne aimée.

Notre maître Zarrûq( 1 ) a dit : "Sache que celui qui initie des
gens, est considéré comme faisant partie d'eux. S'il ne partage
pas avec eux les mêmes pratiques, il finira par s'isoler d'eux.
Aimer les Gens sans leur obéir ne sert à rien. En somme, celui qui
s'attache quelque saint, parmi les Amis de DIEU, doit nécessai-
rement se conformer aux principes et règles de son Ordre. Ainsi,
nul grief ne sera retenu contre lui, s'il n'observe pas certains de
ses principes secondaires. Il doit aussi être convaincu que ce
saint est, en quelque sorte, la Porte de DIEU, au seuil de laquelle
il se tient pour lui transmettre les "Bouffées de Miséricorde"
selon ses désirs". Fin de citation. Voir le commentaire de son
"HIZB AL BAHR"( 2 ). Puisse Dieu l'agréer !

J'ajoute qu'il est plus convenable et plus salutaire de garder


le silence. C'est pourquoi j'y exhorte mes confrères à tout moment.
Car l'honneur des Saints est un poison mortel pour celui qui y
attente. Dans "MADÂRIJ AS-SULOK"( 2 aussi : "0 mon Frère, sache que
)

c'est pour toi que j'ai rédigé ces lignes pour te mettre en garde
d'attenter à l'honneur des Saints tant attachés à DIEU

— Sur Zarrisq, cf. supra, p.67, al

2
— Cf. Sharh Hizb al-Bahr, p.

3
Madirij as-SuIûk, p.
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(Qu'Il soit glorifié !) et pour ne pas te voir périr comme ceux qui
ont eu de tels comportements avant toi. Le maître `Abd al-Qadir al-
Mani( 1 Que DIEU l'agrée !) a dit : "Celui qui attente à
) (

l'honneur d'un Saint se verra éprouver de la dureté de coeur". Le


maître Abû `Abd Allâh al-Qurash1( 2 ) disait : Quiconque dénigre un
Saint sera atteint d'une flèche empoisonnée. Il perdra la foi avant
de mourir et connaîtra la mort la plus atroce". De même, le maître
AbQ al-`Abbas al-Murs1( 3 ) disait : "Nous avons munitieusement
examiné la situation des Gens. Mais nous n'avons jamais vu personne
dans de pires circonstances". Fin de
les dénigrer sans mourir
citation.

Prends donc garde, cher confrère, pour ne pas tomber dans un


tel bourbier. Prends aussi garde de verser, avec tes compagnons,
dans un tel sujet : c'est la porte de la perte éternelle. Puisse
DIEU nous préserver de l'erreur et nous montrer le chemin du salut
par la grâce de notre maitre Muhammad (PSL), de Sa Famille et de
Ses Compagnons ! "Et notre ultime prière est louanges à DIEU,
Maître de l'Univers"( 4 ).
, il est dit:
Dans "AL-JÂMI c AS-3ACR" du maître As-Suyuti( 5 )

Et l'atteinte
"L'usure la plus grave, est l'atteinte à i'nonneur.
satire est
la plus grave est la satire. Et le rapporteur de la

1 — Sur 'Abd al-Qidir al-Jilini, cf. supra, p.103, n.3

2 - ABD `ABD ALLÂII AZ-ZUBAYR B. BAKKAR AL-GURASHI (788-870) : Généalogiste et historien. Rapporteur de Hadit, né à Médine.
Arab wa Ayyrimuhr ; 'Nasab Quraysh wa "Abbilruhr Cf. Atm. 3/74
Assuma la judicature à la Mecque où il mourut. Auteur d'ouvrages dont : "Ahlmir al ,
; Huf. 230.

3 ABBÀS AHMAD B. 'UMAR AL-MURS! (...-1287) : Jurisconsulte et soufi ayant habité Alexandrie où, les
SHINÀB AD-D!N AB!) AL- 5
populations, jusqu'à nos jours, professent à son endroit une foi pure. Originaire de Murcie (Andalousie). Un des gnostiques les plus illustres. Aucun autre
gnostique n'aurait reçu d'Al-Hasan al-Bani plus qu'il n'en • reçu. Il n'a pas laissé d'écrits, se contentant de dire : 'Notre science est une science de vérification
inaccessible à l'intelligence des hommes moyens". Ses sujets de prédilection étaient : l'Intellect supérieur, le Nom sublime, les Noms les plus beaux, l'Assemblée,
les Saints et les Anges autour du Trône etc. Il fut un disciple de l'hnim Asb-ShAdill. Cf. Alm. 1/179 ; Sha. 2/12.

-
4 - Coran : Jonas, v.10 . C'est le procédé rhétorique appelé "iqtible" (emprunt) utilisé ici, qui s permis de dire "da'svâne au lieu de "desvihum

tel qu'il figure dans le Coran.

5 — Sur As-Suyùti, cf. supra, p.123, n.2


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262
aussi considéré comme son auteur"( 1 ).
Pour expliquer ce hadit
"L'usure la plus grave", c'est-à-dire dont le péché est le plus
grave, il identifie l'atteinte à l'honneur à l'usure, car l'une et
l'autre souillent la réputation. Mais, il considère l'injure comme
entraînant plus de péchés. Ce qui revient à identifier l'honneur
aux biens matériels, en ce sens que l'on doit les préserver tous
les deux. Mais, il reste que la préservation de l'honneur prime sur
celle des biens matériels. Aussi est-il recommandé de la préserver
même moyennant une contre partie matérielle. L'atteinte à l'honneur
veut dire l'insulter. "Acrâd" est le pluriel de "
e ird". Le " c ird" est
ce que l'on loue ou blâme chez l'individu. La "satire" (hajâ')
consiste à attenter à l'honneur des gens par le biais de /a poésie
ou du "rajaz". Ce "rapporteur" est celui qui rapporte la satire
versifiée, du poète, en disant par exemple : "un tel a dit", citant
des vers composés. Ce qui constitue un péché. Même s'il prétendait
ne faire que rapporter un évènement, il résulterait de son action
une forme de publicité". "Est aussi considéré comme l'auteur" veut
dire que le rapporteur a le même statut que l'auteur de la satire,
en ce qui concerne le péché commis. Note de l'auteur. Extrait de
"AS-SIRAJ AL-MUNIR"(2), commentaire d'"AL-JAMIc" et de "Hâshiya(3)

- liadtcf. MuMasar
es-Sagir op, cil., vol.!, p.190.

2 — Sirâj ❑ -Munir.

3
- Cf. Hishiya `Ji as-Sirij al-Munir
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263
al-Hifni" calâ as-Sirâj". L'on trouve aussi dans "AL-JAmi c : Le
( 1 )

Prophète (PSL) a dit : "L'usure la moins grave équivaut à épouser


sa propre mère. Tandis que celle la plus grave est l'atteinte à
l'honneur de son prochain" ( 2 ).

Dans "Rifla AT-TAWBÎH"( 3 ), AbÛ Ash-shayh( 4 ) a dit du hadît


d'Abû Hurayra( 5 Le hadit est faible et semble "arrangé". Le
) : "

maître Al-Hifnî a dit : "Disant : "l'usure la moins grave etc", il


entend que la moins grave des formes d'usure équivaut a avoir des
rapports intimes avec sa propre mère. Quant à la médisance, elle
entraîne un péché plus grave que celui entraîné par la forme
d'usure la plus grave. Aussi est-elle plus grave que le péché
d'adultère avec sa propre mère. C'est dissuasif. Il y est dit
aussi, "Le musulman n'est pas celui qui porte atteinte à l'honneur
des gens en les dénigrant par exemple ou en médisant d'eux ; ni
celui qui jette l'anathème sur les autres. Al- cAlqaml( 6 ) a dit :
"L'anathème, de la part de DIEU, signifie exclusion et malédiction.
De la part des hommes, il signifie injures et imprécations contre
quelqu'un" ni l'auteur d'obscénites aux paroles et actes grossiers,
ni l'impudent qui tient des propos indécents, Puissent-ils être
vrais". Fin de citation.

1
— SHAMS AD-DiN MUHAMMAD B. SÂL1M AL BLEUI (1690-1767) : Jurisconsulte shafi'ite né à Hifna (Egypte). Étudia à Al-Azhar ; mort
au Caire. Auteur de : "At-Tarare al-Bahiyya fi Asma'an-Sahiba al- Badriyye ; "Hishiya 'ali Sharh al-Ashmimi" ; "Hishiya 'ail as-Sagir".

2
- Hadit, cf. Muhlasar as-Sagir, op. cit., vol], p.I90.

3
— Cf. Kitib at-Tawblh

4
ABÛ ASH-SHAYH 'ABD ALLAH AL-QURASH1(... -...) : Mystique, thaumaturge aveugle. Enjoignait à ses disciples de vivre sur un
ineme pied d'égalité. Condition à laquelle il attachait du prix. "Astreigne-toi à l'ascèse, disait-il, sans jamais chercher, par ce biais, à arriver à Lui:
s'il te veut, fl te permettra d'arriver. Quelle action est d'ailleurs pure au point qu'on veuille arriver griot à elle 7"

5
— Sur Abd Hurayra, cf. supra, p.129, n.4

6
SF1AMS AD-DIN MUHAMMAD B. 'ABD AR-RAHMAN AL- cALQAMI (1491-1561): Jurisconsulte Shrifiiitt versé dans le Hadj!. Al-lalal
as-Suyûti fut son élève. Enseigna à Al-Azhar. Auteur de : "Al-Kawkab al-Munir bi Sharh as-Sagir".
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264
Ibrahim B. Adham ) a dit : "J'ai eu à me mettre au service de
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trois cents saints qui m'ont, chacun, fait quatre recommandations:

1) Celui qui mange beaucoup ne peut sentir le plaisir d'adorer


DIEU ;

2) Celui qui dort beaucoup ne connaîtra pas la "baraka" sa vie


durant.

3) Celui qui fréquente trop les hommes n'aura pas de prétexte


demain devant DIEU.

4) Celui qui porte excessivement atteinte à l'honneur des


gens, perdra sa foi avant de mourir." Fin de citation.

Et je ne leur recommanderai jamais assez de mettre en


pratique les propos du maître Al-Btlsîrî Que DIEU l'agrée !) ( 2 ) (

même s'ils sont opprimés.

"Prenez exemple sur vos Devanciers si vous êtes opprimés :


Cela comporte de la consolation pour l'âme..."

Nous avons dit tout cela pour que vous ne soyez abusés par les
fausses allégations et que Ses Propos (Qu'Il soit exalté !)
"Hésitant en cela : n'étant ni avec les uns ni avec les autres" ( 3 )

ne vous soient appliqués. Cramponnez-vous donc à votre Ordre après

— ABO ISHÀQ IBRÂHIM B. ADHAM B. MANSÛR AT-TAMI14 AL-BALI-1i (...-778) : Originaire de Balh ct ,se t famille princière,
il abandonné la vie dc palais pour devenir ascète. Ayant fini d'étudier k fiqh, il se rendit à Bagdad, Rérégrina : Irak, Syrie, Hedjaz, etc... où il M initié auprès
des mules. Vivant l la sueur de son front en exerçant le métier de moissonneur et de jardinier. A la Mecque, il fréquentait
Sufyin at-Tawri et Al-Fudayl B.
lyid. Cf. AM. 1/24.

2
— Sur Al-fiûsiri, cf. supra, p., n.

3
- Coran : Ins Femmes, v.143
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vous être solidement attachés à la "Sunna" de l'Envoyé (PSL) et de


ses Califes. Cette "tariga" a l'honneur d'émaner du Prophète (PSL)
tout comme vous avez l'honneur d'être considérés par le Prophète
(PSL) comme ses pauvres disciples.

Notre Guide et Intermédiaire auprès de DIEU, Abû al `Abbas


Ahmad B. Muhammad at-Tijâni Que DIEU l'accueille dans
( 1 ) (

l'heureux Séjour !) a dit dans son épître adressée au maître


Ibrahim ar-Rayâhl ( z ) qui lui demandait l'autorisation (idn)
"Cela dit, j'ai en fait reçu ta noble lettre et ton impeccable
missive. Ainsi, je t'accorde l'autorisation de réciter la noble,
sublime et bénie litanie (wird). Sois déterminé dans la quête que
tu te proposes. Réveille ton âme de sa léthargie. Ne la suis jamais
dans ses moindres caprices. L'affaire dans laquelle tu t'engages
est sérieuse, non frivole. Sois donc sérieux et appliqué ! Le
disciple qui viole son engagement subira un châtiment terrible et
connaîtra des regrets cuisants. Sois sûr de ton dessein : ne
néglige jamais ton devoir. Ne prends jamais le superflu.

Notre Ordre "al-Muhammadiyya" que voici, bénéficie de DIEU


(Qu'Il soit exalté et glorifié !) d'un privilège que n'ont pas les
autres Ordres et dont la réalité ne saurait être définie par la
langue. C'est pourquoi ne s'y affilie que celui ayant reçu la Grâce
divine. Si le voile qui le couvre était enlevé, les plus grands
Pôles s'y seraient irrésistiblement attirés, tels des pasteurs, en
période de sécheresse, attirés par le moindre nuage. Si je ne
défendais pas à mes compagnons de proposer ouvertement aux gens d'y
adhérer, il finirait par être un devoir pour toute personne de bon
conseil pour la Communauté, de contraindre les gens à l'embrasser.
Mais il s'avère impératif de se conformer aux limites fixées : sois
donc attentif et perspicace et ne t'abuse pas, car tous les autres

— Sur Ahmad as-Tri/mi, cf. supra, p. n.

2
— Sur Ibrahim ar-Rayahi, cf. supra, p.I45, n.4
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Ordres y sont liés, car il est la Mère de ces derniers, depuis la


création du monde jusqu'à la Résurrection, et cela repose sur la
promesse sincère du Maitre des créatures (PSL)". Fin de citation.
Cité de "KASHF AL-HIJAS" ( I ).

Chaque fois que vous entendez un propos différent de celui de


son Fondateur, dites simplement : "Chaque peuple, comme dit DIEU
(Qu'Il soit glorifié et exalté I), a un guide" ). Les choses ( 2

étant ainsi, il ne convient pas que nous infirmions la thèse de


notre maitre et de ses adeptes pour en approuver celle des autres.
Et vous pouvez dire aux hableurs de votre époque qui, vous
entretenant dans l'erreur en vous leurrant de mensonges, parodiant
ce vers d'Al-Btlsiri ) en changeant les deux pronoms :
( 3

"Les paroles sont chez (vous) comme des statues :


Ne (nous) laissons pas donc tromper par les hableurs".

Attachez-vous donc au respect des conditions qui vous ont été


édictées par l'Envoyé de DIEU (PSL) par le truchement de notre
• Modèle et Guide (Que DIEU l'agrée !)

Dans "AL-AHKAM" du maitre Ibn al-`Arabi en parlant de


( 4 ),

l'histoire rapportée dans la Sourate "La Grotte" concernant Moïse


et Hadir (Paix sur eux !) il est dit : "Les Musulmans sont liés par
leurs conditions. Et les conditions méritant mieux d'être
respectées sont celles édictées par les Prophètes ou celles
auxquelles l'on s'astreint envers eux. Tel est le principe

— Cf. Kashf al-Hijitb, op. cit., p.147.

2
— Coran : Le Tonnerre, v.7

3
— Sur AbBilsiri, cf. supra, p. , n.

4
— Sur Ibn al-`Arabi, cf. supra, p. , n.
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fondamental sur lequel reposent les propos sur les conditions,
ainsi que les règles y afférentes"('). Fin de citation.

Sachez que la condition la plus importante de notre Ordre,


après la régularité dans la récitation de la litanie, est de s'y
limiter exclusivement, comme déjà dit. L'on a pu dire que certains
parmi eux ayant violé leur engagement, se sont fondés sur ce qui
est rapporté dans "JAWAHIR AL-MA c ÂNI"
pour faire le contraire ( 2 )

de ce que nous pratiquons aujourd'hui. Ainsi, l'on soutient qu'il


leur arrive d'aller chez ceux qui ne disent pas "Que Dieu nous y
maintienne longtemps", pour leur dire : "Tenez ! Lisez cet ouvrage
de Votre propre Shayh, où vous trouverez la légitimité de ce
que
vous interdisez" Répondez leur comme suit :

"Nous demandons à Dieu (Qu'Il soit Glorifié et exalté !) de


nous permettre d'être parmi ceux au compte desquels I1 a dit :
"S'ils entendent des futilités, ils s'en détournent et disent : "A
nous nos propres actions. A vous les vôtres ! Que la paix soit avec
vous Nous ne fréquentons point les ignorants I"( 3
Leur argument )

'est nul, car notre Shayh, (Que Dieu l'agrée 1) a eu à pratiquer


différents "Wird" avant de recevoir l'éducation de son Aïeul (PSL)
à laquelle il se consacra exclusivement sur son ordre. C'est dans
ce sens que la "Conscience collective" a dit :

"Chaque loi, dans le temps, a une fin


Tout comme elle a, dans le temps, un commencement"
Notre Shayh possède au plus haut degré, toutes les qualités de
noblesse, sainteté et science qu'un homme puisse se prévaloir pour
être apte à cumuler. Mais, étant donné que le non-cumul est une
condition sine qua non dans l'ordre "al
- Muhammadiyya al-

- Cf. Ahkim al-Quein de Ibn al-`Arabi, op. cit. , voLIII, p.I246.

2
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3
Coran : Les Récits, v.55
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Ahmadiyya", notre Shayh n'a pas tenu compte de ces qualités : il


s'est tout simplement soumis à l'ordre de son Aïeul (PSL) qui est
son Educateur. Aussi quiconque adopte une attitude contraire se
verra priver de la bénédiction qu'on attend de l'Ordre. Puisse Dieu
nous préserver des méfaits de l'Enfer. Etant donné que les adeptes,
attachés à notre Ordre, reconnaissent les autres Ordres, par la
grâce de Dieu, alors que certains Ordres contestent le nôtre, la
Conscience de notre "Hadra" a dit :

"O adeptes de Jésus, vous avez traité ceux de Moïse


De même manière que vous ont traités les Musulmans.

"Ils ont reconnu vos Livres et vous avez nié


Les leurs : quelle mauvaise contre-partie !

"Si nous contestions comme vous, nous serions égaux :


La Vérité doit-elle être l'égale de l'Erreur ?

En guise de profits à accorder à ceux qui les sollicitent


. auprès de vous, adeptes attachés au Pôle le plus grand et Sceau le
plus célèbre, nous leur disons :

"O Amis, voici la demeure de eIzza ! Attachez donc


Vos chamelles, pour pleurer là où elle était descendue."

Il est dit dans "KASHF AL-HIJÂB" : "Evoquons, ici, un point


utile, à la recherche duquel l'on selle des montures et que le
Saint et Pieux Sidf Al-`Arabi B. as-Sâ'ih ( I ) (Que Dieu l'agrée !)
a mentionnée dans sa réponse adressée à quelque homme de mérite, et
qui a trait à des choses relatives à cet Ordre "al-Muhammadiyya".
Il en est une demande portant sur la réponse à une question ambiguë

1
— Sur AI `Arabi B. es-Seih, cf. supra, p.I9, n.3
Y1,1

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avec laquelle il était aux prises et que tu connaîtras à travers le


texte présenté, après quelques digressions, par l'auteur de la
question, et qui est : "Le Shayh (Que Dieu l'agrée !) a interdit à
ses adeptes de visiter, pour attachement, des Saints, morts ou
vivants, et ce, sur autorisation du Maître des créatures (PSL)
comme vous le savez.

Les Gens ont écrit qu'il est obligatoire de chercher un maître


d'éducation mystique, qui ne peut être que vivant. Le Shayh, lui-
même (Que Dieu l'agrée !) en a fait mention. Il l'a dit dans un
chapitre, où il parle du Disciple sincère et du Maître d'éducation
mystique, dans l'ouvrage d'Ibn al-Mashrî ( 1 ), où il a dit : "Le
Maître d'éducation mystique doit être recherché comme le médecin
est recherché par un malade qui souffre d'une maladie incurable".

Voilà un texte de base faisant état du caractère obligatoire


de le rechercher et de se l'attacher.

Il dira ensuite : "Dieu n'accorde l'Ouverture mystique (al-


Fath) et l'Accès au Monde des Connaissances qu'au disciple placé
sous l'autorité d'un maître spirituel disposant d'une autorisation
spéciale. A défaut de cette autorisation propre aux Saints,
l'Ouverture et l'Accès ne peuvent être accordés par Dieu.
L'aspirant n'en tirera que peine inutile". Puis, il définit ce
qu'il entend par "Maîtres disposant d'une autorisation spéciale",
en disant que ce sont les Saints vivants dans une époque donnée,
non les morts parmi eux. C'est là également une donnée de base
prouvant que le Maître spirituel défunt ne peut favoriser l'Accès
et que l'éducation spirituelle doit être assurée par des Saints
vivants. Il a aussi déclaré dans le même chapitre que se détourner
du Saint d'une époque donnée équivaut à se détourner du Prophète
d'une époque définie.

— Sur Ibn al-Mashri, cf supra, pAl, n.2


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La question, en somme, est de savoir s'il est permis aux
disciples du Shayh (Que Dieu l'agrée !) qui ne lui sont pas
contemporains, comme ceux d'aujourd'hui, de s'attacher à un maitre
spirituel ne faisant pas partie des disciples du Shayh, lorsqu'ils
le rencontrent, dès lors que l'Accès ne peut être obtenu que par
l'intermédiaire d'un Saint vivant, et surtout s'ils savent déjà que
le Shayh at-Tijani ( I ) (Que Dieu l'agrée !) est l'Illuminateur de
tous les Saints dont fit partie le maître spirituel en question et
que l'Accès obtenu sous sa direction ne serait en réalité que le
fait de leur propre Shayh at-Tijânt (Que Dieu l'agrée !) Dès lors,
l'interdiction de la visite est exclusivement faite aux disciples
contemporains du Shayh. Quant aux autres, ils peuvent s'attacher un
maître spirituel parmi les vivants, eu égard à l'obligation d'en
rechercher.

Cependant je ne suis pas convaincu, dans la présente réponse


à cette question complexe, par la thèse qui veut que, selon la
Convention, le maître d'éducation mystique n'existe plus et qu'il
ne reste donc plus que l'éducation par le Dessein (Himma) et par
l'Etat (Hal), car même si cela a été dit par le vertueux Sidi Ahmad
Zarrûq ( 2 ) (Que Dieu l'agit: !) il ne saurait vous échapper que la
majeure partie des questions ne repose que sur l'hypothèse et la
supposition. Aussi attendons-nous de votre part une réponse
convaincante et exhaustive pouvant nous servir de référence en ce
domaine. Notre besoin d'être édifié n'en est que beaucoup plus
pressant ! Et en cas de refus, la responsabilité vous en incombera!
Puisse Dieu vous accorder plus d'Ouverture et de Rapprochement !
Que la paix soit avec vous."

Voici la réponse à la suite d'une longue digression : "Pour ce


qui est de la complexité de la question que vous avez soulevée

1
— Sur Shayh zn-Tnini, cf. supra, p. , n.

2
— Sur Zarrûq, cf. supra, p.67, n.2
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et la recherche fondée sur la supposition que vous avez soulignée,


ce qui convient le plus au disciple [que je suis] serait de dire
avec l'Imam des Intermédiaires (Le Prophète PSL). "Par Dieu !,
l'interrogé n'est pas plus savant que l'interrogateur !"( 1 ) Mais
étant donné qu'obéir aux injonctions des grands est une obligation
et que la manière dont il faut s'y prendre est assez claire pour
qui y réflechit, nul grief n'est à retenir contre nous si j'ose
débattre avec votre Honneur de cette question".

"Aussi dirai-je, pour satisfaire vos désirs, tirer partie de


vos prières et m'acquitter d'autre part de l'obligation
d'allégeance et de Fraternité que la difficulté dans cette question
réside dans ce qui est établi dans vos sciences qui élèvent, à
savoir que notre Shayh, le Maître des Maîtres et Pôle des Pôles
(Que Dieu l'agrée, le fasse agréer et nous fasse profiter de sa
grâce ainsi que l'ensemble des adeptes !) nous a interdit de tendre
vers un autre que lui, tout comme il nous interdit de nous tourner
vers qui que ce soit, qu'il s'agisse d'obtenir le bien ou d'éviter
le mal. Il a aussi considéré que le fait de se détourner de lui
pour aller vers un autre maître constitue un obstacle majeur
empêchant l'adepte de pouvoir être sous sa protection. Il a affirmé
cela avec force au travers de ses propos importants authentiquement
rapportés de sources sûres et dignes de foi. Ce qui laisse entendre
que l'éducation mystique, dans son Ordre, gravite autour de cette
condition à laquelle l'on subordonne, en matière de conduite et de
formation, la sanctification et la promotion."

"Le Shayh (Que Dieu l'agrée !) a conféré un sens absolu à ses


propos pour leur donner un caractère général s'appliquant à tous
ceux qui se sont attachés à lui en s'affiliant à Son Ordre, que cet
attachement et cette affiliation aient lieu de son vivant ou après
sa mort."

1
- Hunt cité par : Muslirn et At-Tirmie
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"Cela est apparamment en contradiction avec la tradition chez


les Gens, rendant obligatoire la recherche d'un maître d'éducation
mystique en matière de confrérie, lequel doit être vivant, selon
l'avis de la majorité, tel que cela est dit par le Shayh, lui-même,
(Que Dieu l'agrée !) dans certaines de ses "Réponses" à des
questions scientifiques posées par quelqu'un qui l'interrogeait là-
dessus. Le Shayh (Que Dieu l'agrée !) a, en outre, dicté,
relativement à cette question portant sur ce principe assurant
l'Accès, [une réponse] dont l'essentiel est que l'Ouverture et
l'Accès à l'Instance du Privilège, Dieu (Qu'il soit exalté !) ne
l'accorde que quand on est sous l'autorité de maîtres ayant obtenu
l'Autorisation exceptionnelle (Puisse Dieu les agréer !) Puis, il
précise qu'il s'agit de maîtres en vie et non ceux déjà morts parmi
les Saints."

"De même, il a déclaré, dans les mêmes circonstances, que le


fait de se détourner des Saints de son époque équivaut à se
détourner des Prophètes en leur époque. Tel est l'objet de la
question fondée sur la supposition. Ainsi, l'on peut dire, et cela
ne saurait échapper à votre grande sagacité, à votre belle
clairvoyance, que la thèse, selon laquelle lemaître d'éducation
mystique, sous la direction duquel l'on obtient avantage et Accès,
ne peut être que vivant, ne fait pas l'unanimité en ce sens que
nombre de grands hommes ont obtenu l'Accès sous la direction de
Saints morts. Cela ne fait l'objet d'aucune contestation ou de
sophismes. Les chaînes initiatiques des Fondateurs d'Ordres
authentiques dignes de considération, renferment à ce sujet, des
choses infiniment rares et singulières. Le maître, suivant les
propos de l'auteur de "AL-MAWÂQIF", AbIl-Yazid( 1 ) était un serveur
d'eau dans la maison de Ja`far As-Sâdiq" ( 2 ) :

- Sur AH Yazid, cf. supra, p.112, n.2

2
- Sur Jefar as-Sndiq, cf. supra, p. ,n
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il ne fut pas contemporain de JaLfar( 2


"Quant à Abû Yazid ( I ), )

(Que Dieu l'agrée). Il vécut plutôt après lui. Il recevait


cependant son flux, d'où la célébrité de son rattachement à lui".
Fin des propos du maître cités par le maître Abû Zayd Sîdi `Abd ar-
Rahman b. 'Abd al-Qâdir al-Fâsl( 3 ), versificateur du célèbre ouvrage
"AL-cAMAL" dans un livre ayant pour titre "IBTIHÂJ AL QULDB", qu'il -

consacra au maître de l'Ordre (Silsila) auquel s'était affilié son


aïeul, le maitre Sidi 'Abd ar-Rahmân al-Majdûb

Puis, il dit en ces termes : "il était possible qu'il fut


serveur d'eau dans la maison de Jacfar tout en étant déjà mort" !
Il poursuivit (Que Dieu l'ait en sa méséricorde) : "L'avantage et
le flux qu'un vivant peut recevoir d'un mort est chose fort
courante. Le sujet est amplement abordé dans la réponse du Maître
Abû al-Mahâsin( 5 figurant dans "AL-MIR'ÂT". DIEU Seul sait ! Cité
),

de l'ouvrage sus-mentionné où, encore, l'auteur a mentionné la


chaîne initiatique du maître Zarrûq( 6 Que DIEU l'agrée !) qui ) (

aboutit au maître Abû al Hasan ash ShadilI( 7 Que DIEU l'agrée).


- - ) (

Il y exprime son étonnement sur le fait qu'Ibn cUqba( 8 puisse )

1
— Sur Abd Yazid, cf. supra, p.I12, n.7

2
— Sur lem asS11dig, cf. supra, p. , n.

3
— Sur Abd Zayd al-Risi, cf. supra, p.I65, n.5

- SIDI'ABD AR-RAHMÂNAL-MAJDUB (...-1537) : Fut un des plus grands saints et contemporain deAli al-Hawis qui disait de lui : "Aucun
saint n'a jamais pénétré en F.gypte sans que ses Etats spirituels n'en palissent hormis le maitre 'Abd an-Rahmin al-Majdùb. - Son tombeau se trouve près d'AI-
Husayniyya où il est fort visité dans sa Ziwiya. Cf. Sha. 2/127 ; /am. 2/159.

5
— ABC) AL-MAHÂSÎN YUSUF B. MUHAMMAD B. YUSUF AL-FÂSI (1530 - 31 - 1604) : savant et mystique. Ancêtre de la famine des
Fiai qui, depuis le XVII siècle, a fourni à la ville de FEZ, une longue succession de savants et de juristes. Fit ses études dans la capitale du Nord marocain et
s'y fixa à partir de 1580. Y fonda une Ziwiya qui, depuis lors, ne cessa d'être fréquentée du Widi al-Mahàzin contre les Portugais. Son fils Muhammad al `Arabi
lui a consacré une monographie intitulée "Mirât al-Mahisie. Cf. Zaw. 49.

6
- Sur Zarrtlq, cf supra, p.67, n.2

7
- Sur Ash-Shadili, cf. ,supra, p.74, n I

— Sur Ibn °Uqba, cf. infra, p. , n.


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recevoir d'Ibn wafa( 1 ), auquel i3 était de beaucoup postérieur.


Puis il ajoute : "A moins qu'il n'ait été initié par lui par le
biais de son flux spirituel". Fin de citation.
"Dans le même ouvrage, il cite également la chaîne initiatique
de la "Preuve de l'Islam", Al-Gaz:M( 2 Que DIEU l'agrée !) qui ) (

aboutit à Al-Fâramadi( 3 qui tint la sienne de Al-Karkâni. Puis,


),

il dit en ces termes: " Al-Karkânî ) se rattachait intérieurement ( 4

à deux maîtres dont l'un fut Abet al-Hasan al-Harqâni qui, lui, ( 5 )

avait été initié par AMI Yazîd mort bien avant la mort d'Al- ( 6 ),

Harqâni. Il reçut son éducation mystique du flux spirituel d'Abia


Yazîd qui, de son côté, reçut la sienne du flux spirituel de Jacfar
as-Sâdiq Que DIEU les agrée ! ) Voilà ce que nous voulions
( 7 ) (

citer de l'ouvrage en question".


A-e "Ces considératons et d'autres, aussi évidentes et célèbres,
prouvent que la thèse précédente, selon laquelle le disciple ne
peut tirer avantage qu'uniquement du maître vivant, est une règle
générale et non quasiment absolue. Car ce qui échappait à la règle,
serait si insignifiant qu'il ne mériterait pas de retenir
l'attention ou d'être évoqué. Cette loi est devenu' caduque, et, de
ce point de vue, le débat n'a plus sa raison d'être. Si nous
l'avons retenu comme critérium, ainsi que-la question semble la
renfermer et avons choisi de la fonder sur les actes, il est bien

1
— De fait, Abd Zukariyyi' al-Qadir', maitre de Ibn 811qba (14%) eut comme mitre Ibn 'Ali Wafi (1401) qui cul lui Muhammad Rn Wafi
(1364) comme mitre. Si l'on prenait en compte cette postérité, Ibn Wafd serait plutiit'Ali que Muhammad. Cf. Az-hivriya ad-DiliSyya, de Muhammad Hijji. -
Rabat : Matbea al-Wataniyya, 1964. - p.50.

2
- Sur Al-Gazili, cf. supra, p.84, n.3

3
- ABÛ CALI AL-FADE B. MUHAMMAD B. 'ALI AL-FARAMADT AT-TÛS1(...-1084) : Ascète, originaire de Firamad, un des bourgs
de Tds, fut un des mitres d'Abd Itimid al-Gazai" qu'il initia au soufisme. Cf. Man 49.

5
— Sur Al-Harqini, cf. supra, p.II2, n. 6

6
— Sur Abd Yazid, cf. supra, p.II2, n.2

7
— Sur la`far as-Sidiq, cf. supra, p. n.
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évident que le maître vivant dont font état les textes en vigueur,
n'est pas celui qui réunit toutes les conditions requises, mais
simplement le guide spirituel (murshid). Il considère que peu
importe qu'il soit un maître ou simplement un confrère, ainsi qu'en
a parlé l'auteur de "AL-JAYSH". Citant Zarrelq( 1 ), Al-Yûsi( 2 ) en a
fait état dans l'une de ses Epîtres. "MIZÂB-AR-RAHMA AR-RABBÂNIIYA
FI-AT-TARBIYA" en a parlé avec clarté et sans hésitation. Ils
estiment que l'affiliation sous la direction d'un guide ayant le
grade de maître impose plus d'obligations que celle où le guide est
seulement considéré comme confrère. C'est à ce niveau seulement que
se situe la différence. Ce qui importe, c'est donc l'obtention de
l'autorisation (idn) d'un maître achevé remplissant les conditions
requises pour être maitre. Peu importe qu'il y ait intermédiaire ou
non".

"Ainsi, la rencontre avec le maître n'est pas nécessaire ni


non plus qu'il soit vivant, pourvu que l'autorisation émane bien de
lui". "Le maître Abia al-Hajjâj al-Aqsari( 3 poursuit-il, ),

expliquant cette question, selon ce qu'a rapporté le maître Ash-


Shaerâni( 4 dans la notice biographique qu'il lui a consacrée dans
),

son ouvrage "AT-TABAQÂT", a dit : "Cette question se pose à cause


du fait que lorsque la représentation figurée de la foi est
perceptible, celle des personnes les véhiculant devient inutile.
Par contre, celle-ci ne saurait se passer de celle-là. La

1
— Sur Zarrûq, cf. supra, p.67, n.2

2
— Sur Al-YOsi, cf. supra, p.I26, n.2

3
— ABÛ AL-HADAl YUSUF B. `ABU AR-RAHÎM B. cARABI AL-QURASHIAL-MARDIAL-AQSARI(...-1244): Une des grandes figures
du Soufisme à son époque. Se fixa à AI-Aqsa (Haute-Egypte) où se trouve son mausolée, qui y est fort célèbre jusqu'à nos jours. Spécialiste dans la transmission
des traditions et fort savant. 11 est auteur d'un poème intitulé *Manzurna fi st.Tawhicl". Cf. Alm. 13/309; Muj. 9/314.

4
— Sur Ash-Sluerûni, cf. supra, p 77, n.1
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perfection consiste à les réunir toutes les deux. Ash-ShaerânI( 1 )

(Que DIEU l'agrée!) a, après l'avoir évoqué, dit en ces termes :


"Il y a là une preuve de taille pour les porteurs du Froc des
Ordres al-Ahmadiyya, ar-Rifâeiyya, al-Burhâniyya et al-Qâdiriyya.
Il ne faut donc tenir nullement compte de ce que disent leurs
détracteurs à savoir : "Ceux-là, déjà morts, ne parlent point".En
vérité, ce à quoi l'on se conforme, c'est plutôt leurs propos et
actes qui nous ont été rapportés. Comprends-le !" Fin de citation
des propos d'Ash-Shaerânt (Que DIEU l'agrée !)"
J'ajoute : "Ces propos du maître Abû al-Hajjâj al-Aqsari( 2 )

(Que DIEU l'agrée !) procèdent d'une expérience personnelle, non


point d'une transmission. La preuve en est que le maître Hâlid al-
Balawi( 3 dans "TÂJ AL- MAFRAQ", le tenant du petit-fils même du
),

maître en question, a dit que le [port du] Froc ne provient pas du


maitre Abû Madyan( 4 Que DIEU l'agrée !) et que sa rencontre avec
) (

lui s'est produite par miracle, dans le désert du Soudan. La terre


est dotée de langues par lesquelles elle évoque DIEU en disant :
Allâh ! Allâh ! Leur rencontre ne s'est pas passée comme elle se
passe ordinairement entre gens qui se rencontrent, selon la thèse
de ceux qui subordonnent la validité d'une affiliation aux
conditions de rencontre et de vie du maître. Comprends-le ! En
fait, on exige du guide spirituel, considéré comme simple confrère,
qu'il jouisse d'une autorisation authentique, même par le
truchement d'intermédiaires se rattachant au Shayh. Car c'est une
autorisation authentique qui véhicule le secret spirituel et le
flux divin ainsi que l'ont établi les Fondateurs d'Ordre (Que DIEU
les agrée !)

— Sur Ash-Sherini, cf. supra, p.77, n.1

2
— Sur AMI al-Hallij al-Aqsari, cf. supra, p.275, n.3

3
- ABB AL-BAQI HÂLID B. eIST), AL-BALAW1 (...-I364) : Homme de vertu et Cadi. Naquit à
Qatûriya (Andalousie). Il effectua le pèlerinage à la Mecque el décrivit son périple dans son ouvrage intitulé : *Tiij al-Mafraq fi Tahliya al-Mashriq'.
Cf. Muj, 4/97 ; AM. 4/339.
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4
— Sur Abd Madayn, cf. supra, p. , n.
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277

Ainsi, celui qui se fait initier à l'Ordre d'un maître


confirmé, auprès de quelqu'un investi par ce dernier, ne saurait,
en aucun cas, être considéré comme ayant rejeté les saints de son
époque, car ce "Muqaddam" qui l'aurait initié occupe dans la
hiérarchie, un rang le rendant, sans aucun doute, apte à conférer
le titre de "Muqaddam". Voilà ce qui permet suffisamment d'écarter
les contradictions et antinomies que semblent faire apparaître, à
première vue, le sens apparent des textes précédents portant sur
cette question. DIEU est le Tenant du succès et de la guidance !"
Fin de citation.
"Fort de cela, tu comprendras que ce qui fonderait la
contradiction ci-dessus évoquée, se rapportant aux propos du Shayh
(Que DIEU l'agrée !) contenus dans les cahiers, sont des propos
émanant de lui (Que DIEU l'agrée !) sous forme d'enseignement où
son langage doit revêtir un caractère didactique en conformité avec
les normes en vigueur du discours. Ce sont donc des propos auxquels
on donne le sens large qu'exige le contexte où il se trouvait".
"Par contre, le propos solidement établi et transmis par une
multiple chaîne de garants émanant du Shayh (Que DIEU l'agrée !)
relativement à l'interdiction faite au disciple de se tourner vers
un autre maitre, ou de tenter d'obtenir des secrets spirituels
propres à attirer des avantages ou à éloigner le mal, dans le
contexte d'éducation mystique propre à Ses ordres, son langage,
dans ce contexte, est un langage d'initiation et d'édification par
lequel 21 s'est exprimé à la manière de ses pairs, les saints
achevés et distingués, dans le but de prodiguer aux hommes, des
conseils désintéressés leur ayant permis d'accéder à lui par le
biais d'un dévoilement réel et d'efforts soutenus".

"Au demeurant, la charge qu'il a eu (Que DIEU l'agrée !) à


assumer dans ce domaine est fonction de ce qu'il a reçu de la noble
Présence (Hadra) "al-Muhammadiyya" (PSL) qui a assuré, sans
intermédiaire, son éducation mystique et son illumination en flux,
langage particulier s'appliquant dans un domaine particulier auquel
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278

l'on veut donner un caractère spécial. Si on arrive à faire la


différence entre les deux langages, aucune contradiction ne
pourrait subsister entre eux aux yeux de l'homme doué d'un réel
esprit d'examen. DIEU Seul sait ! Cependant n'eussent été la
volonté de vouloir écarter cette présumée contradiction et les
circonstances exigeant de vous d'honorer les termes de la question,
la vraie réponse et la réplique décisive à lui faire à propos de
cette question, auraient été de lui dire simplement qu'on doit, en
premier lieu, songer qu'avoir foi, amour sincère, obéissance
stricte, dénuée de tout esprit d'opposition ou de rebellion envers
le Shayh, constituent le moyen d'accéder à la Félicité, la base de
tout bien, et le fondement de toute chose se rapportant à la voie
fondée sur la conviction. Si le disciple contredit son maître, même
intérieurement, et n'abandonne pas ses désirs au profit des siens,
sa désobéissance et sa dénégation le précipitent dans le feu
incandescent de la Géhenne (Puisse DIEU nous en préserver !)

"Celui qui ne conforme pas sa foi à celle de son maître


Sera, pour faute, la proie des Flammes".

Ceci fait partie des choses que seul ose contester ou réfuter
l'ignorant, ou celui qui est très éloigné du droit chemin. L'on
sait ensuite qu'il est authentiquement rapporté de notre Maitre
(Que DIEU l'agrée !) que, parlant de lui-même, il a dit, le tenant
du Maître des Créatures (PSL) qu'il est le Pôle caché l'Inter-
monde scellé, Le sceau suprême et l'Héritier authentique, célèbre,
réunissant l'ensemble de ce que détiennent les Saints comme
perfection, lumières mystiques, bienfaits, secrets spirituels, avec
d'autres privilèges, dont, à l'exclusion des autres, il détient
intimement la réalité, parmi les sciences infuses et les
connaissances gnostiques divines.
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279

Il a aussi proclamé (Que DIEU l'agrée !) dans "RISÂLA AT-


TAHADDÛT BI-AN-NI cMA" que dans l'autre vie, il occupera un rang
qu'aucun Saint n'aura occupé depuis l'époque révolue des Compagnons
jusqu'à l'appel de la Trompette [du Jugement Dernier], etc... Voir
le reste du propos dans la Risâla sus mentionnée. Il l'a aussi à la
foi affirmé dans "JAWAHI AL-MAUNI" et "AL-JAMI c LIMA AFTRAG MIN AD-
DURAR AL- c ULUM". De même il est établi qu'il a dit (Que Dieu
l'agrée !) que c'est son âme qui illumine celle des autres Pôles et
Saints depuis la création] du monde jusqu'à l'appel de la trompette
du [Jugement Dernier], qu'ils existent avant ou après lui. Tout
comme il est rapporté de lui (Que DIEU l'agrée !) qu'il a dit que
le prophète (PSL) lui a donné la garantie que tout homme qui
s'initie à son noble "Wird" et le pratique toute sa vie ne mourra
jamais sans devenir saint (wali). Il en est de même pour celui qui
l'aime seulement. Le Prophète (PSL) lui a, en outre, dit : "Toute
personne initiée par quelqu'un initié par toi, est comme si c'était
toi qui l'avait initié". Et j'en suis leur garant. Le Shayh (Que
DIEU l'agrée), après avoir rapporté ces propos du Maître des
créatures (PSL) a ajouté : "Et ce privilège s'étend à toute
personne qui récite ce wird, qu'elle m'ait ou non rencontré". Fin
de citation.
L'on sait, par ailleurs, que l'octroi de sainteté par le
Prophète (PSL), fait aussi partie des privilèges signalés plus
haut. Il est tout aussi authentiquement rapporté de lui (Que DIEU
l'agrée !) qu'il a dit : "Nous avons un sceau "al-Muhammadiyya" qui
marque quiconque est initié à notre "Wird", qui aura droit à
l'Intercession, lui et ses deux parents, dès qu'il finit de
s'affilier. C'est pourquoi une grande célébrité (Que DIEU
l'agrée!),
appartenant à cet ordre, il a dit que ceux que les maîtres
acceptent, parmi leurs disciples, comme tels, sont ceux qui
conservent leurs secrets. Quant aux autres, ils n'obtiendront que
bénédiction. Une chose étonnante celle de voir quelqu'un détourner
les gens d'un Ordre dont les adeptes sont tous des disciples
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"désirés", vers d'autres Ordres où il ne sait pas s'il y sera ou


non désiré. Il l'a dit entre autres choses, qu'on a authentiquement
rapportées de lui (Que DIEU l'agrée !) et qui illustrent
parfaitement son rang élevé, sa dimension, la noblesse de son
Ordre, le privilège distingué de son "Wird" et la grandeur de sa
doctrine".
"Un Ordre dont telles sont les qualités en matière de "Wird"
et de doctrines, comment pourrait-il échapper à la sagacité de
l'homme intelligent, ou au dessein de l'homme vertueux. Et à celui
qui occupe une position si élevée, comment peut-on, aux yeux de
l'homme sagace, appliquer une mort, qui rompt tout flux et avantage
à tirer de lui , à sa réalité singulière et à sa spiritualité
lumineuse? Quelque sommité intellectuelle parmi nos confrères
véridiques, pieux et nobles ( Que DIEU, le Très-Haut, le garde !)
m'a dit qu'un jour, l'un des proches compagnons de notre Maître
(Que DIEU l'agrée !), qui s'initièrent sous sa direction et
vécurent avec lui sa vie durant, était assis à côté de sa (Le
Maître) maison à FEZ (Que DIEU la garde !) lorsque cette question
dont nous parlons, lui vint à l'esprit. Il se dit : "Peut-être,
l'interdiction de rendre visite à un autre "walt" n'était
exclusivement valable que du vivant du Shayh (Que DIEU l'agrée !)"
A peine eut-il achevé sa pensée qu'un homme faisant partie des
"Hommes d'Etats mystiques" (ahwâl) que signale le Shayh (Que DIEU
l'agrée !) comme faisant partie des hommes ayant le pouvoir d'agir
sur les choses, se présenta devant lui pour lui dire instantanément
: "Il te fait savoir qu'il n'est pas mort ". Puis il s'en alla. Le
compagnon en question, se réssaisit et se repentit de cette pensée,
sachant que c'est la Providence divine qui vint ainsi le secourir,
grâce à l'amour sincère qu'il vouait au Shayh (Que DIEU l'agrée

Il ne reste plus donc à celui qui a la chance de s'affilier à


cet Ordre al-Ahmadiyya et de s'intégrer au sein de ce Cercle se
rattachant au Prophète (al-Mustafawiyya) (PSL) et à qui DIEU, par
Sa Grâce, a accordé le privilège, que de se laisser guider par son
Maître (Que DIEU l'agrée !) avec amour, soumission et effacement.
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281
Il devra aussi lui laisser l'appréciation, réciter régulièrement le
noble "Wird" dans le respect de toutes les conditions requises, en
faisant l'effort nécessaire pour ne pas dépasser les limites
fixées, jusqu'à ce que DIEU lui accorde l'Ouverture, qui peut lui
venir inopinément ou lui fasse la grâce de lever le voile existant
entre son coeur et l'être spirituel du Shayh (Que DIEU l'agrée !)
ou celui du Prophète (PSL)".

"Ainsi son éducation se ferait sous le flux de l'un d'eux ou


de tous les deux à la fois. Ce qui figure dans le "Cahier", à
savoir qu'il faut se représenter la personne du Guide ou celle du
Prophète (PSL), pour celui qui en est capable, constitue une
allusion à cette modalité et un signe portant sur cette subtilité.
Ou bien DIEU lui destinera quelque confrère qui se chargera de son
éducation et dont DIEU contrôlerait le secret du privilège et
enlèverait le voile de sa nature humaine qui le sépare de Lui afin
qu'il puisse continuer son ascension vers DIEU intérieurement et
extérieurement. Et ceux pouvant assurer cette éducation dans notre
Ordre (DIEU en soit
loué !) sont fort nombreux. Depuis la disparition du Shayh (Que
DIEU l'agrée 1) aucune époque ou région n'est guère demeurée sans
éducateurs; on le sait. Un bon nombre en existait de son vivant
(Que DIEU l'agrée !).
Mais il ne le manifeste pas à cause de la nécessité connue de
se conformer aux exigences de l'heure. Seuls ceux auxquels, par Sa
volonté, DIEU accorde le privilège d'en tirer avantage les
rencontreront. Et ce, à cause de la bénédiction, privilège
exclusif, qu'ils ont obtenue de la part de leurs maîtres, et
consécutif à l'état de perfection qu'on désigne, chez les hommes
des Vérités essentielles, parmi ceux de cette discipline, sous le
nom de "zélé pour la vérité", qui, lui, consiste à cacher les
pensées intimes et les secrets. C'est l'état où se trouvent les
hommes énigmatiques et pieux de la doctrine des "Indifférents"
(malâmâtiyya), dont les Stations mystiques demeurent inconnues à
cause du fait qu'en matière de culte, leurs pratiques ne sont,
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282

apparemment, guère différentes de celles du commun des croyants,


pratiques par lesquelles on n'a pas l'habitude de les compter parmi
les Hommes de Dieu. C'est certes une situation où DIEU les a placés
et une vertu dont DIEU les a parés, qu'ils en soient ou non
conscients. Elle est assurément le sommet de la perfection !
Le gnostique, Ash-Shacrâni( 1 ), dans l'Epître intitulée "MAWAZYN
AR-RIJÂL AL-QASIRYN", a dit : "La cause pour laquelle, les
gnostiques ont, de nos, jours, refusé d'ouvrir la porte conduisant
aux fonctions de maîtres spirituels et d'encadreurs mystiques,
c'est l'importance numérique des épreuves qui s'abattent sur les
gens nuit et jour et dont ils sont témoins, et leur conviction que
la situation, qui ne fait que régresser, continuera d'être critique
jusqu'à la fin du cycle et l' avènement du Jugement Dernier". Il
ajoutera ensuite : "Sachant cela, tu ne manqueras pas de savoir
aussi que le refus des gnostiques d'ouvrir cette porte en cette
époque-ci, est justifié. Et seul celui que DIEU a privé d'une
claire vision intérieure, parmi ceux qui se prévalent d'un certain
rang et qui se le disputent, osent la rouvrir. Et la raison qui les
a poussés à ne pas ouvrir cette porte, c'est la renonciation à se
prévaloir du titre de maitre et à se consacrer à la fameuse
éducation conventionnelle qui était en vigueur après la première
génération. Cette situation est celle des hommes qui s'occupent de
l'éducation spirituelle au sein de notre Ordre, qui est un Ordre de
vérité et de justesse. Que DIEU en soit loué

Et c'est l'éducation conventionnelle mentionnée plus haut que


le maitre Zarriaq ) a considérée comme n'existant plus, d'après
( 2

ses maîtres, et non l'éducation authentique qui consiste à exhorter


à la mise en pratique du CORAN et de la Sunna et à l'initiation au
"dikr" et à ce qui est de nature à éloigner l'âme de la frivolité,
des entraves et obstacles susceptibles de l'handicaper. Ceci grâce

— Sur Ash-Sherâni, cf. supra, p.77, n.l

2
— Sur Zarrûq, cf. supra, p.67, n.2
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283

au concours du dessein du Maître initiateur dûment autorisé en cela


et, secrètement, de la Présence (Hadra) de DIEU ou de Celle de
l'Envoyé de DIEU (PSL) ou en état de veille ou en état de sommeil".

"Consultant l'ouvrage "AD-DAHAB AL-IBRÎZ" et méditant ce que


le maître de l'auteur lui a dicté, relativement à cette question,
tu y trouveras la stricte vérité, la question et la justesse, tout
en y bénéficiant de connaissances grâce auxquelles tu ne penseras
plus à t'adresser à quelqu'un d'autre, s'il plaît à DIEU. Le
gnostique chevronné Al-Yûsi( 1 ) (Que DIEU ait pitié de lui !) a dit
la même chose que le Maître Zarrûq( 2 ). Et c'est ce que notre Maître
(Que DIEU l'agrée !) a voulu dire en disant : "Celui qui désire
s'engager actuellement dans la voie mystique est semblable à celui
qui veut se trancher la gorge". En effet, il entendait l'engagement
conventionnelle créé après la première Génération. Je veux dire
après les trois derniers siècles. Exception est donc faite de
l'engagement authentique qui se traduit par la purification et la
sanctification de l'âme par le biais de la soumission aux maîtres
confirmés et du recours au dessein des gnostiques arrivés à l'Etape
ultime. Plût à DIEU que les hommes de DIEU puissent en être
préservés" !

"C'est là une réponse exhaustive et un éclaircissement


convaincant, s'il plaît à DIEU portant sur la question que voici se
trouvant dans votre propos. Puisse DIEU t'appuyer ! Est-ce légitime
pour quelque adepte non contemporain du Shayh (Que DIEU l'agrée)
qui rencontre un maître d'éducation mystique ne faisant pas partie
des compagnons du Shayh de se l'attacher, tel qu'ils (les
mystiques) le disent dans leur propos à la fin duquel tu as tenu à
insister sur le fait que si nous refusions de répondre, la

— Sur cf. supra, p. , n.

2
— Sur Zarrilq, cf. supra, p.67, n.2
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284

responsabilité nous incomberait? Ce sont donc ces propos, émanant


de vous (puisse DIEU garder votre Honneur et appuyer votre
Excellence !) qui ont motivé cette réponse exhaustive que nous vous
adressons et que voici substantiellement : "11 ne convient pas à
celui auquel DIEU a fait la grâce d'être sous l'autorité suprême et
aux côtés prestigieux de ce Shayh sublime de s'adresser à un autre
maître ou de se référer à un autre que lui parmi les pôles, ni
extérieurement ni intérieurement, ni en secret, ni en public. Car
il fait partie (Que DIEU l'agrée !) des Privilégiés de la Présence
(Hadra) "al-Muhammadiyya" (Que le salut et la paix soient sur Elle
!) Que dis-je ! NON ! Il n'y a même pas de plus proche d'Elle que
lui. Et ses adeptes sont des adeptes du Maître des créatures (PSL),
qu'ils l'aient vu ou non. Sa litanie est la sienne (PSL), ainsi
qu'il a eu à le dire. Celui qui se tourne donc vers autrui, se
verra privé (le bénéfice) de puiser dans son Océan et de "charger
l'ennemi avec son sabre qui assure le triomphe". Puisse DIEU nous
en préserver ! Il faut être suffisamment prudent. "la lumière du
soleil est assez claire pour qu'on puisse se passer de celle de la
lune".

"Nous implorons DIEU de nous accorder toujours, ainsi qu'à


vous, l'agrément et les lumières de ce grand Shayh, de nous
comprendre parmi ceux qui sont au centre de sa sollicitude, sous
l'orbite de sa grandeur et de ses litanies par sa grâce et celle de
l'être le mieux aimé (PSL) auprès de Lui, ainsi qu'à sa famille.
Amen ! Que DIEU accorde le Salut et la Paix à notre maître
Muhammad, à sa Famille et à ses compagnons ! En définitive, ce que
nous venons de dire sur le sujet abordé, nous paraît suffisant".(')

— Cf., Kashf al-Hijitb, op. cil., p. 301-309


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285

CHAPITRE SEPT

DEUX QUESTIONS PORTANT, L'UNE SUR LA "FUME" QUI EST D'USAGE


COURANT CHEZ LES GENS, L'AUTRE SUR LA VISITE AUX SAINTS. D'AUTRES
ONT DEJÀ ABORDE CES QUESTIONS AVANT MOI. LE MERITE LEUR REVIENT.

J'en parle ici simplement pour chercher à la fois à obtenir de


la bénédiction et montrer que notre Guide, Shayh et Intermédiaire
auprés de Dieu, Ahmad B. Muhammad at-Tijâni( 1 Que Dieu le reçoive
) (

dans le séjour de la Félicité !) ne fut, comme certains de nos


concitoyens le pensent, ni le premier, ni le seul à en avoir parlé
en termes d'interdiction (man'). Interrogé sur le statut de cette
herbe dénommée "tâba", le savant et subtil, le cadi Sidi al-`Arabi
avait répondu: "Cette herbe, nos prédécesseurs en avaient déjà
( 2 )

terminé, de nombreuses gens en ont déjà parlé. Vous en avez déjà


entendu l'essentiel. La position de nos maîtres de Fez, ainsi que
celle de leurs maîtres, avait toujours été l'interdiction (man`),
jusqu'à ce qu'un concours de circonstances ait amené un certain
assouplissement vis-à-vis de l'objet incriminé. A une époque
reculée, on la brûlait publiquement. Etant jeune, nous avons vu le
Censeur des Moeurs en interdire l'usage en prenant des mesures
draconiennes à cet égard. Par ailleurs, nous n'avons vu aucun de
nos maîtres la tolérer ou mentionner la licéité de son usage. C'est
là une peine qu'on m'a épargnée. Nos compatriotes qui nous ont
précédés s'en étant chargés. Ainsi, ceux qui considérent qu'ils
doivent être suivis dans cette voie, peuvent le faire, car ils le
méritent. Cependant, il existe d'autres, parmi les gens de notre
pays, qui ont une opinion totalement différente." Cité de "AL-
MI cYAR AL-JADTD"( 3 ).

— Sur Ahmad al-Tijimh cf. supra, p.2, n.4

2
— Sur AI `Arabi, cf. supra, p. ,n.

3
— Cf. Al-Mryir al-ladid
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286
Avant d'aborder la première question, nous voulons dire ceci
sous forme d'introduction Dans la RISALA d'Ibn Abî Zayd [al-
Qayrawânfl( 1
), nous lisons: "Il ne convient pas à celui qui vient
de consommer du poivron, ou de l'ail, ou des oignons crus, d'entrer
dans la mosquée etc". C'est-à-dire dans toute mosquée, même vide,
comme Bâji l'a déduit des propos du Prophète (PSL): "Ce qui fait
mal aux hommes fait mal aux anges"( 2 ).

Il a aussi dit : "Que celui qui a consommé de l'ail ou des


oignons crus, se mette à
l'écart, n'entre pas dans notre mosquée.
Qu'il reste chez lui ) La détermination de mosquée par
!"( 2

l'article lui a donné un sens général. Elle comprend toute mosquée


autre que celle où l'on accomplit la prière du vendredi. Elle
s'étend même aux terrains vagues où l'on célèbre les priéres du
"`id" (Aïd al-Kébir et Aïd al-Séghir), tout comme elle comprend les
cercles d'études, de "dikr", les cérémonies familiales où il est
recommandé de se rendre. L'on assimile aux légumes mentionnées, le
radis, l'haleine fétide de la bouche, la plaie puante et le
médisant. Nul parmi ces derniers, ne doit fréquenter de telles
assemblées. L'expression: "La yanbagi" (il ne convient pas) veut
dire: "la yajûzu (il n'est pas légitime), selon l'avis autorisé.

J'ajoute : Dans l'esprit de cette mise au point, tu dois


savoir qu'il n'est pas impossible qu'on puisse assimiler cette
"fumée" d'usage courant, à notre époque, à ceux-là auxquels on
interdit la fréquentation des lieux mentionnés, eu égard
à la
similitude entre l'odeur répugnante et puante et le mal à subir.
Quant à l'interdire pour une autre cause, cela fait l'objet de
divergeance et d'investigation.

— Sur Ibn Abi Zayd al-Qayrawini, cf. supra, p.188, n.5

2
- Hadit, cf. Muhtasar 81-Jetrni` as - sagir, op. cit., vol.II, p.285.

3
- Hadit cité par : Al-Ruhiri, At-Tirmidi U Abd Diuhd.
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287

Pour ce qui est de la première question, sache (Que Dieu nous


oriente vers le droit chemin et nous engage dans la voie de la
vérité !) que le comble est cet usage qui consiste à fumer l'herbe
de "tabg" ou d'en renifler la poudre, et remontant à la fin du
dixième siècle [de l'Hégire], selon Sidi Ibrâhim al - Laqqâni( 1 ) ou
au début du onzième siècle, selon Sidi Gannûn. Les consultations
juridiques données par les érudits des époques modernes, divergent
sur la question. Les uns défendant la licéité, les autres, plus
nombreux comme on le verra, justifiant la prohibition. Dans "TAKMÎL
AL-MANHAJ"( 2 ), Sidi Muhammad B. Ahmad Mayyâra( 3 ) a dit :

"Son statut est qu'elle est illicite, non pour ce qu'elle est.
Mais pour l'effet néfaste de ses propriétés".

En réponse à l'Imam Abû as-SaUd( 4


qui l'interrogeait sur le
)

statut de cette "fumée, le mufti d'Istanboul, Sidi Muhammad B.Sa`d


ad-Dîn( 5 ) a dit :

"O toi qui m'interroges,


Puisse Dieu te guider par ma réponse.

La formulation de ta question sur la "fumée",


Est d'une beauté semblable à des perles.

Son usage est sans nul doute illicite.


Il est absurde de la compter parmi les licites.

— Sur Ibrihim al-Laqqini, cf. supra, p.I55, n.4

2
— Cf. Takmil a3Manliaj

3
— Sur Muhammad Mayykra, cf. supra, p. , n.

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288

Son usager est à réprimander, aprés rappel de l'interdiction,


Durant quelque temps pour le rappeler à I 'ordre.

"Telle est la consultation juridique donnée par


Muhammad fils de Sa rcl ad-Din.

Puisse Dieu les assister à l'interrogation [de Munkir et de


Nakir]."( 1 )

Nous tenons à préciser que c'est par souci d'être bref que
nous n'avons jugé utile de citer d'abord les vers renfermant la
question. Mais, voici ce qu'un autre a dit :

"Sache que le comble au sujet duquel


Séduisent âmes perverses et caprices,

"C'est une herbe appelée "at-tanbâk" et "le puant".


C'est le piége de la perdition.

On l'appelle aussi "tâbag", avec "tâ" simple ou emphatique.


Bref, il a beaucoup de noms", jusqu'à la fin du poème.

Notre Guide "l'Hyacinthe Rouge" et la lune éclatante, objet


des espérances, notre maitre, fils de Muhammad at-Tijâni( 2 ), a dit:
"Le tabac est illicite. Le principe sur lequel repose sa
prohibition vient des propos du Prophète (PSL) : "Tout ce qui
enivre ou provoque la torpeur est prohibé"( 3 ) . Or, il provoque la
torpeur. Il était (Que Dieu l'agrée !) ainsi intransigeant là-
dessus. Accepte la thèse selon laquelle celui qui en use et qui ne
se repentit pas, finira mal. Cette assertion est attribuée à l'un

— La deux anges qui interrogent l'homme sur ses actes dans sa tombe.

2
— Sur Ahmad at-Tijiini, cf. supra, p. , n.

3
- Hadit cité par : Muslim.
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289
des "Nâsiri". Cité de "AL-IFÂDA AL-AHMADIMA"rn . Par ailleurs,
j'avais dit un jour à une mauresque ou une négresse, qui me
demandait du feu :
"Nous n'avons pas le feu que tu demandes.
Nous ne sommes pas des usagers du tabac plein de vices.

Nous nous réclamons de la Voie at-Tijâniyya.


L'on n'a du bien qu'en obéissant aux bien-inspirés.

En dehors de ce qu'à dit notre Shayh


Nous n'avons eu d'autre thèse qui s'annonce.

Le patient n'a pas à contredire son médecin.


Sinon il administre un remède sans conseil".

Dans le commentaire consacré à l'ouvrage intitulé "TAKMIL AL-


MANHAJ"( 2 il est dit : "Nombreux sont ceux qui ont expliqué cette
),

torpeur comme un relâchement des organes qui, suite à


l'intoxication, deviennent mous et flasques. Il s'agit là des
premiers signes de l'ébriété. Tout cela est sans doute et
incontestablement recouvert par ce vocable, vu ce que présente
l'expression chez les usagers. Il suffit même de la consommer avec
un peu de vin pour être ivre".

Dans les "SUNAN" d'Abfi DawI3d( 3 ) et le "MUSNAD" de l'Imâm Ahmad


( 4 ), un hadit rapporté d'Umm Salama( 5 ), dit: "Le Prophète (PSL)

1
-a.Amndsmal.fi ymm ,w,p.

2
— Cf. Sharh Takmil al-Manhaj, op. cit p.

3
- Sur Abli Divesid, cf. supra, p.170, n.4

4
- Sur Ahmad B. %Mal, cf. supra, p.I40,

s
- Umnt Salama Hind, fille de Suhayl (596-681) Qurayshite Epouse du Prophète (PSL). Fut très sagace. Rapporte 378 hadit. Cf. Atm. 9/101
Sad. 8/86.
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a interdit l'usage de tout ce qui provoque l'ivresse et la
torpeur"( 1 ).

Dans "RÛH AL-BAYANT, au passage où Dieu (Qu'Il soit exalté !)


dit : "Et un ombrage d'une chaleur torride"( 2 il est dit: ),

"Yahmûm" signifie "fumée d'un noir foncé". Plus loin, il ajoute: Le


serviteur dit : "Il y a là une mise en garde contre l'usage du
tabac courant à notre époque. C'est une fumée qui s'éléve dans
l'air quand on la fume tel un ombrage au dessus du fumeur, en plus
des effets néfastes qu'entraîne l'usage et qu'il est inutile de
rapporter ici. Puisse DIEU venir en aide à ceux qui en sont
éprouvés ! De fait, c'est une chose dont répugnent les natures
saines et il est prohibé comme cela paraît, par ailleurs, dans des
ouvrages d'exégèse"( 3 ). Fin de citation.

Je vais vous citer quelques observations rapportées par Sidî


Gannttn( 4 ), sans respecter l'ordre qu'il a adopté dans sa
"Hâshiya( 5 glose sur l'ouvrage d'Ar-Ruhilni( 6 ), au "Chapitre du
),

Permis". L'auteur (Que DIEU l'agrée 1) dit : "Abû Salim al-


'Ayyâsid( 7 ) en a fait état dans ses notes de voyage, le tenant de

- Hadjt cité par : Abd Diwûd et Ibn Hanbal.

2
— Coran L'Evénement, v.43

3
- Cf. Tafair Rab al-Bain, op. cit., vol.IX, p.328.

4
— Sur Osman, cf. supra, p.87, n.2

5
— Cf. Ihtissr Gannén Rulti

6
— MUHAMMAD B. AHMAD AR-RUHUN1 (1730-1845) : Jurisconsulte mort à Fez. Auteur d'ouvrages dont : "Awdah al-Masilik eus Mitai
al-Mariqi" ; “Flishiya Sharh az-Zurqini Li Muhtasar He. etc. Cf. Muj. 9/20 ; Nub. 1/295.

7
— Sur Abtl Salim aL'Ayyashi, cf. supra, p.I37, n.3
n.

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son maître Abû Bakr as-SuktânI( 1 ), qu'il a consulté là-dessus prés


de trente ouvrages dont les uns sont pour et les autres contre
l'usage du tabac. Et il était tranchant dans sa façon de voir qu'on
devait obligatoirement s'en abstenir dans la mesure où il demeure
un phénoméne inconnu, et que nul ne doit entreprendre une action au
sujet de laquelle il ignore la décision de DIEU. Abû Sâlim a aussi
dit: "Un certain nombre de docteurs parmi les Modernes ont beaucoup
parlé au sujet de cette fumée (du tabac) selon qu'ils sont pour ou
contre. Mais la majorité est pour la prohibition. En font partie
l'érudit de son époque, le maître Ibrâhim al-Laqqâni( 2 ) et son
propre maître, le subtile Sâlim as-Sanhûri( 3 ).

Et il en est de même pour d'autres maîtres, parmi les


modernes, les plus subtiles du Maghreb. Parmi ceux qui ont écrit
pour en permettre l'usage, l'on note le maître Abû al-Hasan al-
Ujhûr1( 4 ), dont les arguments ont été rejetés de maniére cinglante,
et démontés piéce par piéce, par le maître 'Abd al-Karim al-
Fakkûn( 5 ). La majeure partie des jurisconsultes scrupuleux, y
compris tous les soufis, aux coeurs purifiés, en ont déclaré
nettement la prohibition (du tabac). Et je suis convaincu que,
lorsque les jurisconsultes divergent au sujet d'une régie (de la
Sharica) et que les soufis y adoptent une seule et même position,

1
- ABC/ BAKR B. YUSUF AS-SUKTÂNI AL-MURRAKUSH1 (... - 1632) : Mystique versé dans plusieurs disciples. Voyagea beaucoup en
Orient. Séjourna en Egypte et au Hedjaz durant des années. Il visita Serinaient et effectua plusieurs fois le Pélcrinage. Fut initié au soufisme par le Cheikh Ahmad
al-`Alarni. Il a aussi rencontré Ahmad Baba de Tombouctou. Mourut à Marrakech. Cf. Muj. 3/77.

2
— Sur Ibridlim al-Laqqini, cf. supra, p.I55, n.4

3
— N'ASIR AD-DÎN SALIM B. MUHAMMAD 9172 AD-DIN B. MUHAMMAD AS-SANHUR1 AL-MISRÎ (1538-1606): Jurisconsulte et
mufti maladie à Sanhûr, il étudia au Caire, où il mourut. Auteur de : 'iii Mulnasar Haat", en fiqh, et d'une Epitre intitulée •Risjila Layla Nisf 'ah-
Shebiue. Cf. Ahn. 3/116.

4
- Sur Al-Ujinlri, cf. supra, p. ,n.

5
— `ABD AL-KARIM B. MUHAMMAD B. cABD AL-KAR1M AL-FAKKUN AL-QUSANTiNt (...-1663) : Homme de lettres et dignitaire
malékite en Constantine. Fut - Elne des Pèlerins algériens à la Mecque. Mort lors d'une épidémie à Constantine. Auteur, entre autres de : *Sharh Nains al-
Makodi" en morphologie et d'une "Epitre portant sur la prohibition du tabac intitulée "Risila fi Tahriin ad-Durs/te . Cf. Alrn. 4/179.
3-0 d.j.; 11,'JeJ Ls ic r.ry C.74.1 Li Jt3

fae7à. L.3:". W1121 LeLe Nie cil -1-' 3.5-;-7i. '13 -2-e
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la vérité ne peut être que de leur côté, si nous savons que DIEU
les soutient et qu'ils sont dépourvus des caprices de l'âme
charnelle et parlent toujours selon la vérité et la raison. "Dans
une réponse d'Abia Muhammad le maitre `Abd al-Qâdir al-Fâsi( I ), nous
relevons ce qui suit : "Quant à la question relative à la poudre du
tabac qu'on renifle par les narines chez les hommes capricieux,
(Nous devons savoir) qu'à l'origine, c'était une plante saine et
dépourvue d'éléments nocifs. Mais mon maître Ibrâhim al-Laqqâni( 2 )

a dit que le tabac importé des pays chrétiens est aspergé d'alcool,
et, à cause de cela, il demeure impur, et le fait d'en user fait
perdre l'honorabilité et la confiance (des gens), car il entame
l'honneur en tant que pratique propre aux irresponsables et loin de
celle des hommes honorables et pieux.

Et s'y adonner avec acharnement, entame l'intégrité morale.


Consulte, à cet effet, l'ouvrage de Jas (C'est à-dire le maître
Jassûs) au passage où il dit: "Excepté l'énivrant..." Le poème par
lequel son fils versifie "AL- c AMALIMAT" confirme également son
illiceité. En voici la teneur:

Ils ont prohibé l'usage du tabac


Ainsi que son commerce au même titre...(etc.)

Ce qui est encore confirmé par Al-Jalâll qui dit: "Le Sultan,
mon maître Ahmad, venait de Marrakech où un marchand de tabac
perdit une grande fortune. S'il était permis de le renifler, il n'y
aurait pas lieu de le brûler ni d'en interdire la vente. Quelqu'un
a dit:

"Un grand esprit (Muhh) considère sa vente illicite.


Aussi, sont vides les dires du contestataire !"

— Sur 'Abd al-nsi, cf. supra, p., n

2
— Sur Ibrahim al-laquant, cf. cupra, p.I55, n.4
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293

Le terme "Muhh" fait allusion à notre maître Muhammad al-


Harâshi( 1 ). Dans "NASHR AL-MATANI"( 2 ) et suivant ce qu'on a
rapporté de notre maître AL-Ujhûrî( 3 ), l'on note que celui-ci
émettait des fatwâ autorisant l'usage du tabac. Il a écrit un
ouvrage sur cette question. Notre maître, l'érudit, le vertueux et
traditionniste Sidi Muhammad as-Sargini( 4 ), dénommé "Al-Kabir",
nous a dit qu'il a entendu quelque compagnon du maître, le digne de
foi, le pieux, le savant et subtile, notre maître Abû Bakr B.
Muhammad al-Hadîm ad Dîlâ'î a dit que celui-ci a entendu de ( 5 )

quelque compagnon du maître 'Ali al-UjhQrî que celui-ci a substitué


à sa "fatwa" autorisant le tabac une autre l'interdisant. Extrait
de la Hâshîya de Gannûn, exception faite du vers précédent : "Ils
en ont prohibé la vente, etc".

Dans l'ouvrage "AL-IBRÎZ" qu'à reçu l'Etoile de la gnose, le


traditionniste, mon maître Ahmad B. al-Mubârak( 6 le tenant du ),

"Pôle des Parvenus"( 7 mon maître 'Abd al Aziz( 8 il est dit: "Et
), - c ) ,

je l'ai entendu dire: L'usage de la "fumée" connue sous le nom de

1
— ARO 'ABD ALLÀH MUHAMMAD B. 'ABD ALLÀH AL-HAFIÀSLIÎAL-MÀLIKI( -12%) : Premier Recteur d'AI-Azhar. Originaire
du village d'AM Harish (Lac d'Egyptc). Auteur de : 'Ash-Sharh al-Kabir 'ale Main Bani" ; "Asb-Sharh as-Sagir 'Ale Matn Halil" ; "Al-Farf id as-Sunniyya
fi Sharh al-Muqaddima as-Sandsiyys". Cf. Atm 7/118 ; Muj. 10/210.

2
— Cf. Naahr al-Magna, p.

3
— Sur Al-Ujkiri, cf. supra, p. , n.,

4
— MUHAMMAD AL-KAB1R B. MUHAMMAD AS-SARGINI AL-cANBAR1 AL-MAORIBI AL-MÂLIK1 (...-1751) : Jurisconsulte,
traditionniste, exégète. Entre autres oeuvres, il a écrit : "Muhtasar Sahili Muslim"; "Tafsir Qawlihi TtSli : Wa huwa medium aynarna Kuntum". Cf. Muj.
11/161.

5
— ABB BAKR B. MUHAMMAD B. SAID AD-DILicl (1536 - 1612) : Sa naissance coïncida avec l'avènement de la dynastie redite au
Maghreb. II reçut une éducation pieuse et mémorisa k CORAN dans son village natak. Sc rendit à Meknès, à Fez, etc en quête de la science. Put spécialiste
en matière de la Shan'a et de la Haqiqa. Malgré la fortune que lui laissa son père, il se consacrait à la pêche et à l'édification des gens. Il est k fondateur de
la célèbre Zawiya d'Ad-Dili' où se rencontraient savants, chercheurs étudiants. Fut enterré dans cette zawiya. Muhammad Hijji lui consacra un mémoire sous
k titre "Az-Ziwiya ad-Diltiyya".

6
— Sur Ahmad b. al-Mubirak, cf. supra, p., n.

7
— Au point ultime de la Sainteté.

8
— Sur 'Abd al-Aziz, cf. supra, p.82, n.3
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tabac est prohibé, parce qu'elle est préjudiciable à la santé. Mais
ses usagers en raffolent au point que cela les détourne de
l'adoration de DIEU et rompt le lien qui les liait à Lui. Par
ailleurs, lorsque nous hésitons sur la licéité ou la prohibition de
quelque chose, nous nous référons aux gens du "Dîwân" parmi les
Amis de DIEU (Qu'Il soit exalté !) Il s'agit des hommes du Cercle
et du Nombre. Si nous les trouvons usant de la chose, nous savons
ainsi que l'usage en est permis. Par contre, si nous les voyons
s'en abstenir et s'en écarter, nous savons que c'est prohibé. Si
nous voyons les uns, parmi eux, en user et les autres s'en
abstenir, nous cherchons la majorité, qui a la vérité de son côté.
Or, les gens du "Dîwân" n'utilisent pas le tabac. En plus, l'odeur
fait mal aux anges"( 1 ). Tu peux consulter l'ouvrage cité, pour la
suite des propos.

Pour la seconde question, vous devez savoir (Que DIEU nous ait
en Sa miséricorde 1) qu'à propos de l'interdiction faite au
disciple de rendre, à un autre maitre, une visite d'attachement,
les maîtres sont de trois catégories :

1 ) Celle qui n'interdit à ses disciples aucune visite, se


conformant ainsi à l'attitude initiale à laquelle appartient le
maître Ash-Shadili Que Dieu l'agrée!) qui permettait à ses
( 2 ) (

disciples de fréquenter qui ils voulaient parmi les maîtres. Une


conception pareille ne se rencontre plus guère.

2 ) Celle interdisant absolument cette visite. C'est le cas du


Sultan des gnostiques Muhyî ad-Din B. `Arabi al-Hâtimi( 3 ) et de
quelques autres maîtres (Que Dieu les agrée!) qui le font dans le
but de maintenir un garde-fou parant tout préjudice pouvant en

1
- Cf. Al-Ibriz, op. cit. , p.181.

2
- Sur Ash-Shadia, cf. supra, p.74, n.!

3
— Sur Ibn 'Arabi, cf. supra, p.104, n.4
81 ; 4_.■ *Le j CLIN ji I j_as,a. uY r I JA

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découler, tels les excès et les manquements. Car, le disciple
auquel fait défaut l'Assistance divine, peut être amené à sous-
estimer l'un des maîtres au profit de l'autre, comme ils l'ont dit.
Cela rejoint ce que disait l'auteur de "AL-MANHAJ"( 1 ) :

"Parer au préjudice prime sur


La recherche de l'avantage : Conforme-toi à cela!"
3) Celle l'interdisant jusqu'à ce que le disciple parvienne
à la maîtrise parfaite de soi, en dominant ses passions et sachant
que la source à laquelle s'abreuvent les maîtres demeure la même.
L'interdiction ainsi levée, il pourra être libre de fréquenter qui
il voudra. Consulte, à cet effet, "SALWA AL-ANFÂS WA MUHÂDATA AL-
AKYÂS"( 2 ). Dans "AL-ISTIQSÂ'"( 3 ), parlant du Wahâbisme, à la suite
de propos axés sur le recueillement devant les mausolées des
Prophètes, l'auteur dit : "Pour les "wali", la thèse en vigueur est
l'interdiction de leur rendre visite, pour maintenir un garde fou
tout en donnant le bien fondé d'une telle décision pour ne pas
donner un prétexte au disciple. Mais il faudra l'expliquer
largement aux gens afin d'éviter toute confusion. Cette décision
est une mesure appropriée que la "Sharica" ne rejette pas : elle la
soutient plutôt. Mais DIEU Seul sait ! il a aussi dit : "C'est la
thèse du jurisconsulte et mystique Ahmad at-Tijâni( 4 ) qui, lui
aussi, interdit à ses adeptes de rendre une visite d'attachement
aux autres saints".

Je précise : cette interdiction de notre Shayh l'Hyacinthe


Rouge, le maître éminent, le Pôle Caché, l'Inter-monde scellé,
notre Guide Ahmad B. Muhammad at-Tijânî (Que DIEU le reçoive dans

— Cf. AI-Manhaj al-Muntahab

2
— Cf. Salwa al-Anfis

3
— Cf. AI-Istiqa.S'

4
— Sur Ahmad Al-Tnirni, cf. supra, p.. n.
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le séjour de la Félicité) ne lui est pas inspirée par le simple


zèle. C'est un commandement du Maître des créatures (PSL) qui,
après avoir achevé son éducatoin spirituelle, a posé l'interdiction
comme une clause à respecter dans l'Ordre. Aussi lui a-t-il demandé
de retirer l'autorisation de pratiquer le "Wird" à tout disciple
qui enfreindrait cette clause. Je te renvoie à ce sujet, aux
différents ouvrages des compagnons. Et ceci n'est remis en cause
que par celui qui n'a aucune pratique des Voies des Hommes de DIEU.
Le maître Ash-Sharishi : dit :
- "Ne t'affilie pas avant d'avoir la certitude.
Sache qu'à notre époque, il est le meilleur éducateur.

- "Le guetteur qui observe tout tournement vers un autre,


Dit : Halte à l'amoureux des voyages nocturnes !

Commentaire abrégé de ces deux vers tirés du commentaire de


notre maître AMI al-eAbbàs Ahmad b. Yûsuf b. Muhammad b. Yûsuf al-
Fâsî( 1 ). Le terme éducateur (murabbi) veut dire celui qui améliore.
Le vocable tarbiya rendu par éducation signifie étymologiquement
redressement et conventionnellement permettre à l'aspirant de se
conformer aux prescriptions de Dieu et à la Sunna du Prophète (Paix
sur Lui). Le terme easr rendu par époque peut prendre, sur sa
première radicale, chacune des trois voyelles. Il signifie ici le
temps durant lequel on accompagne le maître. Le terme guetteur
(raqib) renvoie au maître ou plus convenablement à l'aspirant. Le
sens voulu est le suivant : Celui qui tient compagnie à notre Shayh
tout en laissant ses regards aller vers un autre serait comme celui
qui dit au flux de son maître, rendu par l'expression "amoureux des
voyages nocturnes", ne viens pas vers moi. Fin de citation.

1
— ABC AL- cABBAS AHMAD B. YDSIIF B. MHAMMAD B. YÛSUF B. 'ABD AL-RAHMAN AL-QASR1 AL-FASi AL-MALI/Ci (...-
1612) Tradilionniste, Jurisconsulte. et Soufi. Mourut à Bildari. Auteur, entre autres, de : "lue fi Avelad al-Mushrikin" ; *Sharh Riiiyya ash-Sharishr . Cf. Muj.
2/214 .
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Après une longue digression, le commentateur ajoute : "Le


maître AbO Al-Hasan at-TustarI( 1 Que DIEU l'agrée !) a dit : "il
) (

ne convient pas au disciple déjà attaché à son maître, de nourrir


à l'égard d'un autre, un attachement plus fort. Jamais il ne pourra
ainsi tirer profit, ni de l'un ni de l'autre. On peut d'autre part
lui pardonner son attachement excessif à son maître, si cela ne
l'amène pas à sous-estimer ou à dénigrer les autres ,ou porté au
paroxysme de son attachement, il va jusqu'à une limite abominable,
celle de défier son maître".
Plus loin, il ajoutera: "Il a été aussi cité de l'ouvrage "AL-
LATA'IF", du maître Tâj ad-Dîn (Que DIEU l'agrée !) des propos
allant dans le même sens. Ajoute à ce respect, ce qu'à dit le
maître Muhyî ad-Din( 2 Que DIEU l'agrée !) touchant à la
) (

déontologie mystique qui n'autorise pas les maîtres à laisser leurs


disciples fréquenter leurs autres collègues, ou à leur rendre des
visites. Cela aux fins de leur éviter les dangers et préjudices de
toutes sortes que cela comporte pour eux, tels que la défection du
lien les rattachant à leurs maîtres, etc". Plus loin, il dira
aussi:"De même, le maître Abil al `Abbâs Zarrlaq( 3 Que DIEU
- ) (

l'agrée !) a dit : "Tu ne dois pas le ,quitter, même si tu


rencontrais un maître plus achevé que lui. Sinon tu perdrais tout
avantage aussi du premier que du second. C'est pourquoi les
maîtres interdisaient à leurs disciples de fréquenter d'autres
maîtres ou de leur rendre des visites, ainsi que le poète l'a dit:
"Prends ce que tu vois et laisse ce que tu entends.
L'apparition de la lune te permet de te passer de Saturne".

Consulte le commentaire cité( ° ).

2
— Sur Muhyi ad-Din, cf, supra, p.I04, n.4

3
— Sur Zarniq, cf. supra, p.67, n.2

4 Cf. Sharh Rilyya ash-Sharishi,


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Puisse DIEU nous accorder ensemble la faveur de ne pas nous


opposer aux Hommes de DIEU !J'ajoute : il est indubitable que celui
qui s'oppose à cette interdiction ignore totalement les objecifs
que visent les maîtres à travers leurs ordres respectifs et ne sait
pas aussi que la solitude est l'un des piliers de la sainteté
(wilaya). il n'a pas, par ailleurs, consulté les différents hadît
rapportés au sujet de la fréquentation des gens, à la suite des
évènements et épreuves que l'on sait. Dans "AL-JAMI c AS-SAGYR" du
maître As-Suyilti( 1 il est dit : "Si tu vois que les engagements
),

sont violés, que la ferveur religieuse diminue( 2 que la probité se )

perd et que les gens finissent par être comme ceci. (Il entrelace
les doigts de la main pour mieux illustrer comment les hommes
seraient entremêlés et la confusion qui gagnerait davantage leur
religiosité), reste chez toi (c'est-à-dire reste à l'écart des gens
en refusant de les voir), retiens ta langue, mets en pratique ce
que tu as appris en religion tout en t'abstenant de tout ce que tu
dénonces chez les autres comme étant contraire à la Sharra. Occupe-
toi de tes propres affaires en conformité avec la Sharra. Ne te
mêle pas des affaires du commun des gens"( 3). Cité de "AL-JAMI c " et
de son commentaire.

Dans le hadît rapporté par Abû-Mûsà( 4 tel qu'il est cité par ),

"AL-LIEM", l'on note : "0 Envoyé de DIEU, que nous recommandes-


tu ? - Demeurez cloîtrés dans vos maisons( 5-6 répondit-il", )

•-• Sur As-Suyirti, cf. supra, p.I23, n.2

2
— Suit des considérations grammaticales.

3
- Hadit, cf. Muhtssar aa-Sagir, op., cit., vol.!, pAl.

4
— ABO MÛSÂ 'ABD ALLÂH B. QAYS B. SALIM B. HADDÂR B. HARB AL-ASWARI AL-QAHTÂNI (602 - 665) : compagnon du
Prophète. Vaillant, gouvernement et conquérant. Un des deux arbitres qu'agréèrent `Ali et Mina/lys après la bataille de Siffin, pour k règlement de leur
différend. Naquit à Zabid (Yémen) Vint à la Mecque à l'avènement de l'Islam et s'y convertit. Emigra en Abyssinie. l'Envoyé de DIEU (PSL) le nomma
gouverneur à Zabid puis à Aden. Gouverneur de Basra sous 'Umar b. al-Hattirb, et de Kfifa sous `Unnan b. 'Affin... Mourut à Kûfa. Rapporte 355 hadit. Cf.
Mm. 4/354.

5
- Cf. Al-Lisan, op. cit., voLVIL p.335. Hadit cité par : Abû Ditwird.

6
— Considérations lexicales relatives au mot - aras', utilisé dans le hadit C'est le pluriel de - hile' qui signifie *etre clohre - , - être casanier' .
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c'est-à-dire : Restez-y si l'on demande ainsi aux Pieux Anciens de


rester chez eux à cause de la corruption de leur époque au point
que l'Imam Mâlik( I ) (Que DIEU l'agrée !) demeurait longtemps chez
lui, que dire alors de notre époque ? Par là, tu dois ainsi savoir
que l'interdiction repose sur un fondement [de la Sharra]
lorsqu'elle obéit à une exigence de l'éducation mystique et de la
quête du salut.

1
— Sur Mitlik, cf. supra, p.133, ni
V11

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300

COMPLEMENT

SUR L'EXPOSE DE LA DOCTRINE DE LA CONFRERIE AT - TIJANIVYA A LAQUELLE


NOUS DEMEURONS ATTACHES INTERIEUREMENT ET EXTERIEUREMENT.

je l'ai ainsi traité en quatre chapitres :

CHAPITRE I : Exposé des obligations et conditions de


la confrérie.

CHAPITRE II : Exposé des conditions du "Wird" qui compte


parmi les obligations et piliers de la confrérie
ainsi que ses particularités et horaire. Cet exposé
mettra en évidence que la récitation du "Wird" n'est
pas l'essentiel de la confrérie mais une obligation
entre autres.

. CHAPITRE III : Exposé des principes de la "Wazîfa" qui,


pour être obligatoire, s'identifie au "Wird", ainsi
que ses particularités et horaire.

CHAPITRE IV :
Exposé du "Wird" qu'on récite après la prière
de " c asr", le vendredi.
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301

CHAPITRE I

EXPOSE DES OBLIGATIONS ET CONDITIONS DE


LA CONFRERIE.

Sachez, (Puisse DIEU avoir pitié de vous!) que la confrérie


"at-Tijâniyya al-Muhammadiyya al-Ahmadiyya al-Ibrâhîmiyya al-
Hanafiyya", dont les adeptes bénéficient du Prophéte ( PSL) d'une
garantie ferme, comporte des obligations et des conditions. La
première dont le non respect entraîne une défection du disciple
vis-à-vis du Shayh ( Que DIEU l'agrée !) consiste à ne point faire
une visite d'attachement ou de recherche d'illumination auprés de
tout autre saint vivant ou mort dans le but d'obtenir un avantage
ou d'éloigner un mal.

Dans l'ouvrage intitulé "AL-JAYSH AL-KAFÎL", il est dit:


"Celui qui pratique ce "Wird", ne doit plus rendre une visite aux
maîtres dans l'intention de se les attacher. Toutefois, il doit
respecter tous les "Wall" ainsi que ses confrères. Les litanies de
son maître doivent lui suffire pour ses besoins tant spirituels que
temporels. On ne doit pas y initier quelqu'un qui pratique un autre
Wird. A moins qu'il ne s'en débarasse. C'est dans ce cas seulement
qu'il devra être initié par une personne détenant une autorisation
spéciale émanant du Shayh. Puis il n'aura rien à craindre de son
ancien maître quelqu'il soit et quelqu'en soit le grade dans la
hiérarchie des saints. Ni son ancien maître, ni un autre ne
pourront lui faire du mal, ni ici-bas ni dans l'Autre Vie. Il lui
sera loisible de rendre visite à d'autre maîtres, mais dans
l'intention qu'il fait cette visite dans le simple but d'obtenir
l'agrément de DIEU et de son maître. Il pourra également visiter
les tombeaux pour uniquement se souvenir de l'Autre Vie. En somme,
la visite qui lui est interdite, est celle d'attachement telle que
celle que vous
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302

faites aux dignitaires en la baraka desquels vous croyez et


auxquels vous vous attachez profondément"( I ).
Dans l'ouvrage intitulé "AL-HARÎDA" l'on note : "Remarque subtile:
On doit faire obligation à celui qui prend ce "Wird al-Ahmadiyya"
et qui descend d'une lignée d'Elus parmi les grands "Flair' ayant le
pouvoir, tels que ceux de "Wazzân" et les descendants d'Ibn Nâsir
(Puisse DIEU les agréer, les rendre reconnaissants envers Lui et
les installe au sommet de 'Illiyyin !) de respecter la condition
consistant à ne plus rendre visite à ses ancêtres et pères pour
chercher illumination ou solliciter leur intercession en cas de
difficultés. Quant à la visite de courtoisie recommandée par la
Sunna, elle n'est pas interdite. DIEU n'a-t-Il pas dit:
"Dis: "Seigneur sois miséricordieux envers eux comme ils le furent
à mon égard lorsqu'ils m'élevaient tout jeune"( 2 Nous recomman-) "

dâmes à l'homme d'être charitable envers ses parents"( 3 ). Quant au


disciple dont les parents et ancêtres ne sont pas des wali, il n'y
a aucune gravité s'il dit à l'un de ses parents: "Priez pour moi
afin que DIEU m'accorde Son agrément, celui de Son Envoyé (PSL)
celui de mon maître et le vôtre". Ou, "je vous demande de
m'accorder votre agrément ". Car l'agrément de DIEU (Qu'Il soit
exalté !) de Son Envoyé (PSL) et de notre Guide et Shayh (Que DIEU
l'agrée !) dépend du leur. Aussi n'y a-t-il une quelconque gravité.
Ce que racontent certains, soutenant que cela annule l'initiation,
n'est pas fondé et ne mérite pas, par conséquent , qu'on en tienne
compte. DIEU Seul sait !" ) Fin de citation. ( 4

Dans "AL-JAWAHIR"( 5 Celui qui est initié à notre Wird et


) : "

affilié à notre confrérie, ne doit rendre visite d'attachement à

- Cf. Al-Jaysh al-Kafil, op. dl, p.209-210.

2
— Coran : Le Voyage nocturne, v.24

3
- Coran L'Araignée, v.8

4
- Cf. Ad-Durra al-Harida, op. cil, vol.11l, p.123.

5
- Cf.A avemià emeie op vol. ,p.
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303

aucun "Wall." vivant. Quant aux morts parmi eux, s'il visite leurs
tombeaux pour la Face de DIEU, sachant qu'ils sont les Portes par
lesquelles l'on accéde à DIEU, ou les visites pour obtenir
l'agrément de DIEU, de Son Envoyé, (PSL) et de son maître, et non
pour autre chose, il n'y a aucune gravité" 1 Fin de citation. C'est
dans le même ordre d'idées que dit Ash-Sharishi( l ) (Que DIEU
l'agrée !) :

Tout disciple qui se tourne vers un autre maître


Ne profitera plus des lumières de son maître

Il est dit dans "AL-MUNYA" :


"On le dispense à tout musulman s'engageant
A ne point rendre visite aux saints"

"Qu'ils soient morts ou vivants,


Excepté les Compagnons et les Prophètes"( 2).

Avant d'ajouter :

"De se débarrasser de tout autre wird,


De ne pas l'abandonner la vie durant"( 2).

Une seule condition qui n'est pas respectée parmi les trois,
entraîne la nécessité de renouveler l'initiation. Aussi a-t-il
précisé :
"S'il se répentit, regrette son acte
Et renouvelle son initiation, il est sauvé"( 4 ).

— Sur Ash-Sharishi, cf. supra, p.I09, n.I

2
— Cf. son commentaire Bugya al-Mustafid, op. cit., p. 294.

3
— Cf. son commentaire Bugya al-Mustafid, op. cit., p.306.

4
— Cf. son commentaire Bugya al-Mustafid, op. cit., p.308.
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304

Fin de citation. Réfléchis-y et retiens-le. Puisse DIEU te


permettre de distinguer le sens de toute restriction et de toute
généralisation faites dans le but d'empêcher le mal qui a souvent
provoqué la défection du disciple, comme on l'a plus d'une fois
constaté. DIEU Seul sait! Notre Shayh (Que DIEU l'agrée !) a dit:
"Viens vers nous: tu obtiendras satisfaction.
Mais ne regrette plus ailleurs.

"Garde l'engagement pris envers nous tant que tu vis:


Tu seras en sécurité sous notre protection.

"Viens à la Porte de notre Présence (Hadra) en tant


que disciple
Ne regarde pas ailleurs: tu nous verras!

"Supporte les épreuves et sois reconnaissant.


Donne-toi si tu désires nous rencontrer !"

La seconde condition, dont le non respect n'entraîne pas la


défection, mais fait obligation à l'adepte de se repentir et
d'implorer le Trés-Haut, consiste à se conformer au commandement du
Prophète et à éviter toute désobéissance, surtout celle du coeur.
L'auteur de "AL-MUNYA" a encore dit:

"Celui que le Glorieux a éprouvé de commetre un péché,


N'est pas tenu de renouveler son initiation ( I )."

Elle requiert également l'acomplissement d'actes susceptibles


de remettre les péchés et de purifier le coeur, tels que la prière
de la glorification (tasbîh) et la récitation entre autre de la fin
de la Sourate du " Rassemblement", l'accomplissement, autant que
possible, en commun, des cinq prières canoniques. Voir les

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305

ouvrages qui donnent davantage de détails sur la question. Le guide


s'acquittait parfaitement des obligations de la prière.
Je dis à cet effet :

- "La perfection de la prière, ainsi que ces obligations,


Sont rapportées par des hommes dignes de confiance.

- "En t'inclinant et te prosternant, ne le fais pas


comme un coq qui becquette, 0 homme sagace!

- "Car notre Prophète qui guide vers le droit chemin,


A interdit qu'on becquette, tel un corbeau

- "Il faut formuler trois glorifications (tasbihât),


Lentement, si tu désires être sauvé.

- "Aussi ne prie jamais derrière un directeur de prière qui


Ne formule jamais les trois glorifications!

- "C'est ce qu'a dit notre Shayh At-Tijânl(')


Qui illumine tout gnostique parfait.

- "Celui qui considère attentivement la sérénité


Et ce qu'on y a ajouté, saura la vérité.

- "Et n'aura pas à critiquer les propos d'At-TijânI


Qui est conforme à l'enseignement authentique.

Dans ses "AL-AJWIBA AT-TISCHITIVYA"( 2 ), le maître Muhamd al-


Hafiz( 3 ) a dit: "le Shayh (Que DIEU l'agrée !) n'a jamais ordonné

1
— Sur Shayh At-Tijâni, cf. supra, p. , n.

2
- Cf. AI-Ajwiba at-Tishitiyya, op. cit. ,p.

3 — Sur Muhamd al-Hifiz, cf. supra, p.10, n.5


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306

de refuser de prier derrière un directeur qui ne marque pas le


temps de glorifier. Moi, de même. J'interdis même une telle
attitude". Et cela s'impose davantage pour celui qui suit un
directeur de prière titulaire (imâm râtib) comme vous. Notre Shayh
(Que DIEU l'agrée) a recommandé le respect de ce temps nécessaire
en conformité aux règles du fie, et non pour des raisons
particulières à la confrérie. Fin de citation.

Il est aussi des conditions obligatoires à respecter, le fait


de ne pas s'asseoir avec ceux qui haïssent le Shayh, qui, du reste,
a dit que c'est du poison qui se répand.

Souvent disait-il (que DIEU l'agrée) :

"Choisis-toi un compagnon fidèle :


Les habitudes se contaminent les unes les autres

Il est parmi les conditions, le respect des droits des autres


confrères sans trop de gêne, sauf si l'on craint l'hostilité ou la
rupture. Si c'est le cas, il est permis d'user d'un peu de
complaisance pour assainir le climat. Aussi a-t-il dit :

"Le musulman est celui qui respecte


Les droits des autres, même sur les siens".

De même, il ne doit pas avoir trop de confiance à la riposte


imprévue (makr) de DIEU qui, (exalté soit-Il !) a dit "Seuls les
perdants se soucient peu de la riposte de DIEU"( 1 ). Il (le Shayh)
(Que DIEU l'agrée !) disait souvent :

"Se soucier peu de la riposte de DIEU C'est L'ignorer.


Seul Le connaît celui qui craint Sa riposte.

— Coran : Les Murailles, y. 99


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"Aussi n'est ignorant que celui qui s'en soucie peu,


Et ne Le connaît que celui qui Le craint.

Ash-Sharishi ( Que DIEU l'agrée !) a dit :

"Ne te crois jamais, ta vie durant, sur terre,


Supérieur à un croyant ou à un infidèle.

"Tu ne perces pas les secrets de ton destin.


Seul le non-perdant se soucie de la riposte".

Il en est également de l'utilisation du chapelet au sujet


duquel l'auteur de "AL-MUNYA" a dit :

"Utilise le chapelet pour mieux t'aider


Comme le faisait le pieux 'mer( ? ).

Il entend ici par Imam, Al-Junayd( 2 Que DIEU l'agrée !) qui ) (

fut le chef des deux communautés (Mystiques).

— Cf. son commentaire Bugya al-Mustafid, op. cil., p.324.

2
— Sur AI-Junayd, cf. supra, p.63, n.I
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308

CHAPITRE II

EXPOSE DES CONDITIONS DU WIRD, OBLIGATION ET


PILIER DE LA CONFRERIE : SES CARACTERISTIQUES ET SON HORAIRE.

C'est par cet exposé qu'il t'apparaîtra évident que la seule


récitation du "Wird" ne constitue pas l'essentiel de l'Ordre. Elle
n'est que l'une de ses obligations. Quant aux conditions relatives
au wird, elles se scindent en deux catégories. L'une renferme des
conditions de validité et des conditions complémentaires. Les
conditions de validité sont au nombre de cinq: l'intention, la
purification à l'eau ou avec du sable, la toilette du corps, des
habits et de l'environnement immédiat, la couverture des parties
intimes, l'abstention de ne trop parler qu'en cas de force majeure.
Il faut se limiter à un ou deux mots au plus, si l'interlocuteur
n'est ni le maître (shayh), ni le fils, ni le conjoint. Parler avec
ces derniers n'entraîne pas la nullité du "Wird".

Si l'une quelconque des cinq conditions est omise, on doit


recommencer, même après l'heure d'élection.
Les conditions complémentaires en sont :

- se présenter l'image de son maître avec la volonté d'être


illuminé par lui. Mais le mieux, le plus parfait, le plus sublime,
c'est de se représenter l'image du Prophéte (PSL) ;

- avoir à l'esprit, dans la mesure du possible, le sens du "dikr".


A défaut, on s'efforcera de prêter l'oreille au son des mots que
l'on prononce ;

- psalmodier en évitant les fautes ;

Ces conditions sont communes au "Wird" et à la "wazifa".


En récitant le "Wird", l'on doit nécessairement :
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309

- s'orienter vers la "Qibla" (La Mecque), à moins qu'on soit en


voyage, même de faible distance ;

- ne pas élever la voix. Mais pour la "wazifa", s'il y a des


confréres, on doit la réciter en commun, en formant un cercle,
ou des rangs si le lieu est exigu.

L'heure d'élection du matin s'étend de la prière de l'aube au


milieu de la matinée. De là, au coucher du soleil, s'étend l'heure
d'empêchement . Au delà, on doit compenser.

L'horaire d'élection de l'après-midi, débute après la prière


du "easr" et termine à la prière du soir. L'intervalle compris entre
celle-ci et l'aube, constitue l'horaire d'empêchement. Au delà de
l'horaire matinal d'empêchement, on doit compenser.

On peut, d'autre part, anticiper la récitation du "wird"


matinal, une heure après la prière du soir de la veille ou
l'intervalle suffisant pour récitation de cinq "hizb". C'est-à-dire
à partir de l'heure où les gens se couchent. Quant au "Wird" du
"casr", on ne l'anticipe qu'au cas où l'on aura un empêchement pour
le faire à l'heure d'élection. Alors, on l'anticipe la nuit aprés
avoir récité le "Wird" du matin. L'auteur de "AL-MUNYA" dit :

L'option consiste à ne pas anticiper ce "Wird" pendant la


Journée, même en cas d'empêchement.

En cas de force majeure, on peut anticiper


Mais on le récite après la prière de l'aube,
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En pleine nuit eu égard aux mérites


Que procure l'évocation nocturne(').

La femme en période menstruelle et le malade ont le choix de


réciter ou de laisser tomber. Cependant si la maladie n'est pas
grave, on préfère que le malade compense.

Les piliers du wird sont au nombre de trois :

- Demande de rémission de péchés (istigfâr) cent fois ;

- Prière sur le Prophète (PSL) (salâtealâ an-Nabi) cent fois. Et


l'on préfére mieux la "Prière de l'Ouvrant" intitulée aussi "Al-
Yâqût al-Farida" (Le Joyau Unique), pour les mérites qu'elle
renferme ;

- La formule de l'Unicité (Haylala) cent fois.

Aprés l'avoir formulé cent fois, l'on complétera en disant :


"Sayyidunâ Muhammadun rasûlu-l-lâhi salâmu l-lâhi. Inna 1-
laha wa malâ'ikatahu, etc..." ("Notre maitre est Muhammad, l'Envoyé
de DIEU. Sur lui la paix de DIEU I Certes, DIEU et les
Anges...etc").

Après la récitation cent fois de chaque formule, on conclut en


disant : Subhâna rabbika rabbi-l-cizzati cammâ yasifûna, wa salâmun
calâ-l-mursalina wa-l-hamdu li-l-lâhi rabbi-l-câlamina". ("Gloire à
ton Seigneur. Le Seigneur Tout-Puissant au dessus de tout ce qu'ils
conçoivent. Paix sur les Envoyés et Louanges à DIEU, Seigneur des
créatures !", cela conformément à la pratique des habitants du
désert et de ceux qui sont en accord avec eux là-dessus. Est bonne
aussi la pratique des gens de Fez et des

1
- Cf. son conuucalairc Bugya al-Mustafid, op. cil, p. 331.
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environs, qui, comme on le sait, mettent volontiers les transitions


après la demande de pardon (istigfâr) et la "haylala". L'auteur de
"AL-MUNYA" dit :

"Tels sont les trois piliers


Que l'adepte doit réciter.

On doit aussi réciter la fin de "yaqtin"


Au terme de chaque centaine"( 1 ).

En cas de doute sur le nombre déjà récité, on adopte ce dont


on est certain tout en récitant ensuite cent fois l'"istigfâr" en
guise de réparation. Celui qui se trompe doit recommencer avant de
faire cent fois l'istigfâr en guise de réparation. Il en est de
même pour celui qui dépasse le nombre fixé. Mais si c'est volon-
taire, le wird est nul. Dans "AL-JÂMI c ", l'on note : "Aux commun
des gens et aux femmes qui ne sont pas en mesure de mémoriser la
"Salât al-Fâtih", on inculque d'autres versions de ladite prière,
telles-que : "Allâhumma salli 'alâ sayyidinâ Muhammadin wa calâ
âlihi" (Seigneur accorde la Paix et le Salut à notre Maître
Muhammad et à sa Famille) ou "Allâhumma salli cala sayyidinâ
Muhammadin wa âlihi" (Seigneur accorde le Salut à notre Maître
Muhammad et à sa Famille). Ou une formule plus courte ou plus
longue. Chacune de ces formules est valable( 2 Fin de citation. )".

Dans "AL-JAWÂHIR", aprés avoir parlé de la "Salât al-fâtih",


il est dit: "Après elle, vient ensuite, en mérite, l'Esprit des
Prières" qui est: "Allâhumma salli cala sayyidinâ Muhammadin cabdika
wa nabiyyika wa rasfllika. Wa sallim tasliman". (Seigneur accorde le
Salut et la Paix à notre maître Muhammad, Ton Serviteur, Prophète
et Envoyé, le Prophète Illétré, à sa Famille et à ses

— Cf. son commentaire Bugys sl-Mustafid, op. cit., p.343.

2
— Cf. op. cit., vol. , p.
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312

Compagnons)". Puis : Allâhumma salli calâ sayyidinâ Muhammadin wa


calâ âlihi (Seigneur, accorde le Salut à notre maître Muhammad ainsi
qu'à Sa Famille). Tu as le choix. Si l'initiateur juge que son
disciple est un homme de religion, de piété et d'aptitude, il peut
lui apprendre "Al-Fâtih limâ ugliqa" en lui accordant seulement la
vertu extérieure, sans plus. Sinon il se limite à lui apprendre
l'"Esprit des Prières", s'il relève d'un niveau moyen , ou la
prière: "Allâhumma salli wa sallim calâ sayyidinâ Muhammadin wa
âlihi". Quelle que soit la formule adoptée, cela lui suffira"(').
Fin de citation.

- Cf. Jawihir 51-Macini, op. cit., vol.!, p.91.


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CHAPITRE III

EXPOSE DES PILIERS CARACTERISTIQUES ET


HORAIRE DE LA WAZIFA QUI EST AUSSI OBLIGATOIRE
QUE LE WIRD.

La wazifa n'a pas d'horaire fixe, car on peut la réciter le


matin ou dans l'aprés-midi. S'il est possible de la réciter dans
toutes les deux périodes, c'est une bonne chose. "Le Shayh (Que
DIEU l'agrée !) dit l'auteur de "BUGYA AL-MUSTAFID", avait, à la
fin de sa vie, continué à la réciter une fois la nuit. C'est encore
la pratique actuellement en vigeur à FEZ et alentours" La (').

récitation de la wazifa ne dispense pas de réciter le wird, ni


inversement. Si on la manque même par empêchement, on doit la
compenser. Ses piliers sont au nombre de quatre :

1) Astagfiru 1-lâha 1=azima 1-ladi la ilâha illâ huwa 1-hayyu


1-qayyûm (J'implore le pardon de DIEU, le Sublime. En dehors de
• Lui, il n'y a point de divinité : Le Vivant, l'Eternel), trente
fois ;

2) Salât al-Fâtihi limâ ugliqa (Prière de celui qui a ouvert ce qui


avait été clos), cinquante fois, suivis de subhâna rabbika rabbi 1-
cizzati gamma yasifûna wa salâmun 'alà 1-mursalina wa 1-hamdu li-1-
1âhi rabbi-l-eâlamina" (Gloire à Toi Seigneur. Seigneur Tout-
Puissant au dessus de tout ce qu'ils conçoivent. Paix sur les
Envoyés et Louanges à Dieu, Seigneur des créatures) (une fois).

3) Formulation de la "haylala", (cent fois), que l'on termine par


"Sayyidunâ Muhammadun rasûlu 1-1âhi calayhi salâmu-l-lâhi".
4) Récitation de la "Jawhara al-Kamâl" (Perle de la Perfection)
(douze fois) récitée jadis, comme le dit "Jawâhir

— Cf. Bugya al-Mustafid, op. cit., p.35 4.


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314

(onze fois), et complétée à douze du vivant même de notre Shayh


(Que DIEU l'agrée et le rende satisfait !) L'auteur de "Al-Munya"
dit :
"C'est du vivant même de notre Shayh qu'ils ajoutèrent
la douzième, dont l'adjonction est normale ( I ).

Puis on récite: "Inna 1-lâha wa malâ'ikatahu" (Certes DIEU et


Ses Anges, etc...)jusqu'à "tasliman" (la paix). Puis: "Subhâna
rabbika" jusqu'à: "Al-calamina", une fois. Les habitants du désert
récitent après chaque tranche d'évocation de la "wazifa" : "Subhâna
rabbika rabbi-rizzati eammâ yasifûna, etc", pratique différente,
comme dit plus haut, de celle des gens de FEZ et banlieue.

La purification avec du sable (tayammum) ne permet pas de


réciter la "jawhara al-Kamâl". L'on devra alors la remplacer par la
récitation vingt fois de la "Salât al-Fâtih" ou vingt quatre fois
selon une version, que je n'ai vu écrite nulle part. Celui qui
récite la "Jawhara" ou son équivalent aprés avoir fait le
"tayammum", doit la reprendre s'il est encore possible et implorer
ensuite le pardon de DIEU. L'adepte n'ayant pas mémorisé la
"Jawhara al-Kamâl" ou la "Salât al-Fâtih" se contentera de réciter
toute autre prière sur le Prophète (PSL), quelqu'en soit la
formule, tout comme cela est permis à celui qui l'a mémorisée, mais
qui manque de temps". Fin de citation.

Dans "JAYSH AL-KAFIL", on lit : "Puis, on ajouta la wazifa


composée de "Astagfiru-1-1âha-l-cazima-1-lacif là ilâha illâ huwa-l-
hayyu-l-qayyûmu", trente fois; la Prière sur le Prophéte (PSL),
sous quelque formule que ce soit, cinquante fois. Mais l'on préfére
la formule d'"Al-Fâtih", pour certains adeptes, sauf cas de force
majeure, tel que manque de temps. Alors, n'importe quelle formule
conviendra. Puis on récitera: "Subhâna rabbika, etc", jusqu'à la

— Cf. son commentaire, Bugya al-MustaIld, op. cit., p.360.


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fin de ses propos( t ). Fin de citation. Cela est en contradiction


avec ce que l'on trouve dans "AR-RIMÂH" qui dit: "Seule la "Salât
al-Fâtih" peut suffire" Fin de citation. ( 2 ).

Dans "BUGYA AL-MUSTAFID" : "Remarque : Tu sais que la "Salât al-


Fâtih" fait partie des piliers de la wazifa et qu'aucune autre
prière ne peut l'y remplacer. Partant, celui qui ne l'a pas
mémorisée est dispensé de la "Wazifa" tel qu'il est clairement dit
dans "JAWAHIR AL-MA cANY". Aussi l'auteur de "AL-MUNYA" ne devrait
pas le perdre de vue"( 3 ). J'ajoute que l'auteur de "AL-JAYSH" et
les "Ajwiba at-Tichitiyya" soutiennent que celui qui ne mémorise
pas la "Jawhara" ou la "Salât al-Fâtih", recitera à leur place
toute autre "Salât". Cette thèse est,à mon avis, celle le
dispensant de la "wazifa" pour défaut de mémorisation. Car celui
qui soutient que la "wazifa" est moins importante que le "Wird", ne
se fonde sur aucune preuve, puisqu'elle est aussi obligatoire que
celui-ci." Fin de citation.

Dans "JAWAHIR AL-WANY", il est dit que "cette "wazifa" est


obligatoire dans l'Ordre. Elle peut être récitée une fois dans la
matinée, soit dans la soirée. Si l'on peut la réciter dans les deux
horaires, c'est mieux, contrairement au "Wird" bien connu, qui doit
être obligatoirement récité matin et soir. La récitation de la
"wazifa" ne dispense pas de réciter le "Wird". Aussi doit-on
réciter et la "wazifa" et le "wird". Si on manque le "wird", on
doit le compenser. Il en est de même pour la wazifa de notre Shayh,
qui constitue une obligation pour l'adepte ayant reçu le wird et
étant en mesure de la réciter. Quant à l'horaire, c'est ou la
journée ou la nuit, une seule fois. Si on la récite dans chacun de

— Cf. AI-Jaysh al-ICafil, op cit., p.202.

2
— Cf. Ar-Rimah, op. cit., voltp.244.

3
— Cf. Bugya al-Mustafid, op. cit., p.36I.
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316

ces espaces temporels, c'est encore mieux"( 1 ). Fin de citation.


Dans l'ouvrage intitulé "AL-MASHÂHID"( 2 ), il est dit : "Assiste tes
compagnons . Ne les livre pas à eux-mêmes. Annonce-leur tantôt la
bonne nouvelle ; tantôt exorte-les. Sois souple avec eux. Et s'ils
se détournent de toi ou abandonnent mon Ordre, ils seront
instamment châtiés. Rappelle-leur leurs devoirs, exhorte-les.
Incite-les à se regrouper dans les "zâwiya" pour réciter en commun
la "wazifa". Quant à toi ne manifeste aucune carence dans la
construction de la "zâwiya". Emploie la parole, la ferveur , la
détermination pour la construire. Que Dieu vous assiste et vous
garde". Fin de citation.

Plus loin, dans un autre passage, il ajoute : "Nous n'avons


rien de commun avec celui qui n'y prend aucune part. L'on peut même
craindre qu'il finisse mal. S'il renie notre "wird", notre Ordre et
notre "wazifa", nous ne nous sentons plus engagé envers lui, et
lui, non plus, envers nous. Et l'on craint même qu'il ne soit
châtié instamment, ici-bas, et dans l'Au-delà pour l'éternité.
Exorte-les, avertis-les et ne les abandonne jamais. Les gens sont
• en général extrêmement carents. Et plus ils sont négligents, plus
le châtiment leur est plus proche que les lacets de leurs
bottillons." Fin de citation.

Il y est dit encore : "L'adepte initié à notre Ordre et qui


entre dans ma Forteresse (hisni) ne doit,en aucun cas, abandonner
la récitation de la "wazifa" pour se limiter au "wird". Celui qui
s'attache à mon "wird" et à ma "wazifa", bénéficiera de mon
intercession, et notre compagnie ne lui fera plus défaut un
instant, jusqu'à ce qu'il me rejoigne et s'installe prés de moi.
Celui qui prend le "wird" sans la "wazifa" n'obtiendra pas cet
insigne privilége qui demeure attaché à l'ensemble constitué par

- Cf. hoothir al-Meitni, op oit., vol.1, p.93

2
— Cf. AI-Musil/JIM
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317

le "wird" et la "wazifa"." Fin de citation.



Quant à l'étalement de la couverture une fois arrivé au
septième tour de récitation de la "Jawhara al-Kamâl", c'est une
pratique recommandée. On l'a fait en présence du Shayh (Que DIEU
l'agrée et le gratifie !) qui ne l'a pas interdite. Et l'auteur de
"AL-MUNYA" de dire :

"Etaler une couverture lors de la wazifa


N'est pas obligatoire. C'est une simple recommandation."

"On l'a fait en présence de notre Shayh :


Ne tiens pas compte des dires de l'ignorant le rejetant"( 1 )

On ne récite la "Jawhara" qu'aprés une purification à l'eau et


dans un lieu pouvant contenir six personnes, car le Prophète (PSL)
et ses quatre Successeurs doivent être présents au septième tour de
récitation de la "Jawhara". Au septième tour, l'on peut être
certain qu'on est avec l'Elu (PSL). Aussi celui qui le jurerait par
la répudiation ne serait-il pas parjure". Fin de citation.

Il est également dit: dans "AL-AJWIBA AT-TISCHÎTIVYA" : "Quant


à l'étalement d'une couverture, le Shayh (Que DIEU l'agrée) ne l'a
pas ordonné. Il n'est pas également obligatoire, selon nous. Ce
sont des adeptes qui l'ont fait en prévision de la Présence (hudûr)
du Prophète (PSL) et qui n'intervient que lorsqu'on arrive au
septième tour de récitation de la Jawhara. On ne tiendra pas compte
de la propreté ou non du lieu de récitation, etc," jusqu'à la fin
de ses propos. Fin de citation.

1
- Cf. son commentaire Bugya al-Mustatid, op. cit., p.354.
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318

Au sujet de la "Jawhara", une divergence oppose nos maîtres:


Le maître Muhamd al-Hâfiz(') considère qu'il n'existe aucune
relation entre la récitation et la position assise. Pour les
autres, dont Sidi Mawlûd Fâl( 2 ), L'on est tenu de s'asseoir une
fois arrivé au septième tour de récitation. Certains, tels que
notre maître 'Umar B. Sacid( 3 en font une condition. Mais tout
),

cela ne concerne en définitive que l'adepte qui récite seul sa


"wazîfa" en marchant ou pendant un long ou court voyage. Mais
l'auteur de "AL-MUNYA" (Que DIEU, à notre lieu et place, le
rétribue gracieusement !) a levé la divergence en précisant :

"On récite cette prière en marchant


Mais non en monture, car c'est comme un voyage."

"La propreté du lieu est posée comme condition


Ainsi que tu l'as compris de ce qui précède."

"J'ai entendu cette précision de SIdi `Ail


At-Tamâslni, le Compagnon de notre Shayh"( 4).

"Lorsque j'en ai fait part au maître `Umar, dit l'auteur de


"Rawd ash-Shamâ'il"( 5 il m'a dit : "Ajoutes-y foi, car le
),

voyageur est assimilé à l'assis". Fin de citation.

1
— Sur Muhamd al-Hifiz, cf. supra, p.I0, n.5

2
- Sur Mawlûd Fil, cf. surpa, p.9, n.5

3
— Sur 'Umar B. Said, cf. supra, p.7, n.2

4
— Cf. son commentaire Bugya al-Mustafid, op. cit., p. 359.

5
— Il s'agit de Ahmad Muhanmud B. al"Abbils ash-Shinqiti.
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319

• CHAPITRE IV

EXPOSE DU WIRD QUI SE FAIT LE VENDREDI APRES


LA PRIERE DU cASR.

Quant au "wird" qu'on récite le vendredi après la prière du


asr", nos maîtres ont été, aussi, incertains sur le nombre.
" c

Certains, tels que le glorieux, l'éminent et noble SUU Muhammad B.


AbÛ an-Nasr( I ), disent qu'on en fait seulement mille, tandis que
d'autres, comme l'adoptent l'auteur de "AL-JAYSH AL-KAFÎL"( 2 ),
notent mille deux cents. Relativement au nombre, l'auteur d'HAL-
JAMI c11 ) dit mille cinq cents ou plus. L'on a aussi rapporté mille
( 3

six cents. Dans "AL-IFÂDA AL-AHMADIYYA"( 4 ), l'on note : "L'adepte


ne touvant pas de confrères pour réciter en commun le "wird" du
vendredi, doit faire tout seul mille six cents "haylala". Il est
aussi dit qu'aucun nombre n'est fixé. Le regroupement en est une
condition, si l'on trouve des confrères. La récitation doit
continuer jusqu'au coucher du soleil. L'auteur d'"Al-Munya" dit:
"Celui qui veut, peut réciter
Mille ou plus. C'est illimité( 5 )."

L'auteur d'"AL-JAYSH AL-KAML" a substantiellement dit : "Le


rassemblement pour le "dikr" du vendredi et la "wazifa" est une
condition, sauf en cas de force majeure. La raison en est que ce
rassemblement a pour avantage l'interaction des lumières dans le
coeur des évocateurs, la manifestation des vertus de l'Islam et

— Sur Ibn Abi Nasr, cf. supra, p., n.

2
— Cf. Ablaysh al-Kafil, op. cit., vol., p.

3
— Cf. Al-lime, op. cit., p.

4
— Cf. Al-Ifida al-Ahmadiyya, op. cil., vol., p.

5
— Cf. son commentaire Bugya al-Mustafid, op. cit., p.362.
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l'incitation des musulmans de faible capacité d'évocation"( t ).


Cité en abrégé.

Dans ses Réponses aux gens de Tischitt( 2 ) , Sidi Muhamd al-


Hâfiz ) a aussi dit : "Le mieux indiqué pour faire le "dikr",
( 3

c'est la formation d'un cercle. Celui qui arrive en retard, doit


commencer là où il trouve les autres. A la fin, il complétera en
récitant ce qu'il a manqué. Il peut aussi, à voix basse, commencer
son "dikr", les rejoindre pour continuer avec eux (à haute voix),
les autres ne doivent en aucun cas l'attendre. Si les uns doivent
faire vingt "Salât al-Fâtih" et les autres la "Jawhara", chaque
groupe doit alors former son cercle à part. L'interdiction de
mouvement ne s'applique pas sur ce cas". Cité en abrégé.

Je précise : En disant "là où il les trouve", il veut dire


qu'il ne doit formuler ni le "Tacawwud" ni la "Basmala" en
commençant ou en compensant la "wazîfa".

Interrogé sur la règle à suivre par l'adepte ayant accompli le


"tayammum" ou l'inverse et qui se trouve devancé en "wazifa", par
les confrères ayant déjà entamé la "Jawhara al-Kalmâl", doit-il
alors procèder à la substitution ou à la formulation de
l'"istigfâr", ou doit-il d'abord ou non introduire la "Fâtiha" par
le "Tacawwud" et la "Basmala" : notre maître Al-Hâjj cUmar( 4) Que
(

DIEU l'agrée et le gratifie ainsi que nous ! Amen!) répond en


disant: "Il ne doit pas procèder à la substitution, mais à la
récitation de ce qu'il a manqué avant de procèder à celle-là. Car,
il est comparable à celui qui est devancé par son directeur de

1
— Cf. Al-laysh al-Kafil, op. cit. , p.202.

2
— Cf. AI-Abolit at-Tishitiyytt, op. cit.

3
— Surbetullamdal-Flez,d.supn,pAO,n3

4
— Sur Al-Hal 'Umar, cf. supra, p.7, n.2
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prière qui pronopce la salutation finale. Il n'a pas non plus à


commencer par la formulation du "Tacawwud" et de la "Basmala",
lesquels ne doivent être faits que quand on commence la "wazifa".
Lui, il est arrivé en plein "dikr". Et puis la "wazifa" est une
évocation (dikr) non obligatoire. Fin de citation.

Une opinion contraire est soutenue dans "AD-DURRA AL-


HARYDA"( 1 ): consulte-le. Quant à l'affirmation : "Il peut aussi à
voix basse commencer son "dikr", je ne l'ai rencontrée que dans les
"Réponses"( 2 ) sus-mentionnées et dans "Al-Jaysh al-Kafil"( 3 ).
L'auteur d'HAL-MUNYA" (Que DIEU l'agrée !) dit :

"Celui qui en manque une partie,


Doit procéder comme en prière canonique".

L'auteur d'"AL-BUGYA" (Que DIEU l'agrée !) a dit :


"Il veut dire par là que le devancé doit réciter la wazifa, selon
le nombre et les circonstances où il trouve ses confrères. Lorsque
ces derniers terminent, il compense ce qu'il a manqué. C'est-à-
dire, il complète le nombre manquant, jusqu'à ce qu'il parvienne au
point où il les avait trouvés. Il procèdera ensuite comme en prière
canonique. Par ailleurs, nous avons vu des confrères devancés
commencer leur "wazifa" depuis le début et réciter hâtivement pour
rattraper les autres. Nous ne savons pas où est-ce qu'ils ont vu
cette pratique. A supposer que cela ait même une base, il est
évident qu'il occasionne la déconcentration et un effort
défavorable au recueillement requis. Puisse Dieu nous assister( 4 )
!" Fin de citation.

1
— Cf. Ad-Durra al-Harîda, op. cit., vol., p.

2
AI-Ajwiba al-Tiskiliyya. op. cil. p.

3
— Cf. AI-Jaysh al-Kafil, op. cil., p.203.

4
— Cf. 13ugya al-Musa op. cit., p,351.
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Quant à laechaîne initiatique de l'Ordre al-Ahmadiyya de notre


Shayh (Que Dieu l'agrée) ainsi qu'on le trouve dans "JAWÂHIR AL-
MAcÂNI, notre Shayh (Que Dieu l'agrée) en a dit : "Il est vrai que
nous avons reçu de nombre de maîtres, mais Dieu ne nous a accordé
ce que nous cherchions par l'intermédiare d'aucun parmi eux. Notre
seul et véritable maître et chaîne dans cet Ordre, c'est le Maître
des créatures (PSL). C'est effectivement sous sa direction que Dieu
nous a accordé l'Ouverture et l'Accès, à l'exclusion de tout autre
maître-éducateur(')." Fin de citation.

Quant à ses adeptes, le Prophète (PSL) lui a fait savoir que


quiconque l'aime, sera par conséquent l'aimé du Prophète (PSL) et
qu'il ne mourra jamais sans devenir, sans conteste, un "walî", et
que ses adeptes, qu'ils l'aient ou non rencontré, partagent cette
faveur. Je dis :

"Ne reserve point cette faveur à l'adepte qui l'a rencontré


Elle comprend tout autre adepte affilié à l'Ordre".

"Aussi nombreux qu'ils puissent être dans leur succession,


Dieu accorde ses faveurs à qui il veut".

"Ceux qui s'y affilient sont attirés par DIEU,


Et seront acceptés tel qu'ils le souhaitaient".

"Il réssuscitera, sans conteste, dans la plus totale sécurité


Quelle que soit la façon dont il mourra."

"Tant qu'il ne pense être à l'abri de la réplique de DIEU


Une telle pensée, j'en jure par DIEU ! c'est la pure perte".

— G. Jawithir al-Ma mi, op cit., vol.', p97.


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323

OBSERVATION STYLE : Celui qui manque d'accomplir les prières


surérogatoires du "shafe" et du "witr" jusqu'au delà de l'horaire,
c'est à dire le lever du soleil, il peut les compenser, comme dit
dans "AL-IFÂDA AL-AHMADIYYA"('), en récitant trois fois la
"Jawhara", orienté vers la "Qibla", dans l'intention d'en faire une
réparation. Ces priéres convoient les prières du jour qu'elles
terminent exception faite de la prière du '"asr" qui ne peut être
convoyée que par elle-même, car elle constitue la Prière du Milieu
(Salât al-Wustâ).

La thèse soutenue dans "AL-IFÂDA AL-AHMADIYYA"( 2 ) selon


• laquelle les prières du jour non complétées à temps par le "shaf"'
et le "witr" (ou par la récitation trois fois de la Jawhara) ne
sauraient être élevées vers DIEU, est en contradiction avec la
réponse donnée par le Shayh ( Que DIEU l'agrée !) considérant qu'on
ne les compense pas conformément à la doctrine (malékite) d'aprés
le maitre MahmOd At-Tûnisf( 3 Que DIEU l'agrée !) Voir sa notice
) (

biographique dans "KASHF AL-HIJAB"( 4 ).

Relativement à l'affirmation du maître Haiti : "En dehors de


la prière obligatoire, on ne compense que..." Ar-Ruhiâni( 5 ) a dit:
"Qui est-ce qui soutient l'interdiction dont a parlé Az-
Zureni"( 6 )."De fait, ce qui est interdit c'est la compensation
réelle. Mais lorsque le fidèle compense la prière ou le "dikr"
qu'il a manqués en reproduisant la même chose dans l'intention de
compenser réellement, dans le but simple de faire oeuvre pie en vue

1
— Cf. AI-Ifida id-Ahmadiyya, op. cit., p.

2
— Cf. AI-Ifida al-Alunadiyya, op. cit., p.

3
— Sur MahmOd annnisi, cf supra, p., n.

4
— Cf. Kashf al-Hia, op. cit., p.157.

5
— Sur Ar-Ruai, cf. supra, p.290, n.6

6
— Sur Az-Zurai, cf. supra, p.132, n.9
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324

de ne pas s'habituer à la paresse et l'oisiveté, cela est


recommandé". Fin de citation. Celui qui manque de concentration
dans quelque pratique cultuelle peut s'orienter vers la "Qibla",
réciter trois fois la Jawhara en guise de réparation. Cette action
lui sera acceptée comme étant accomplie dans le recueillement le
plus parfait.

AUTRE OBSERVATION UTILE : "Celui qui manque la prière de deux


"rak`a" qui intervient après la prière du crépuscule, peut à la
place, réciter "Salât al-Fâtih", cinquante fois. Il obtiendra ainsi
la faveur attachée à ces deux "ralc`a", ainsi qu'il ressort de "AL-
IFÂDA AL-AHMADIYYA"( 1 ).

C'est par la grâce et la volonté de DIEU que s'achève cette


oeuvre, le 19 Muharram de l'An 1340( 2 ). Puisse DIEU (Qu'Il soit
glorifié et exalté !) en faire une oeuvre consacrée à Sa noble Face
et nous accorder l'effacement pour que nous n'y voyions une
quelconque compétence ou savoir-faire ! C'est Lui qui inspire les
actions de Ses créatures, qu'ils soient en activité ou en repos.

— Cf. Al-Ifida al-Ahmadiyya, op. cit., vol., p.

2 — Cette date correspondrait au Mercredi 21 septembre 1921.


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• POEME - COMPLEMENT

1 - O dénégateurs des Amis de DIEU gare à vous!


Vos dénégations sont source d'énormes séditions.

2 - Notre Ordre a toujours suscité attachement et critique


Depuis qu'il fut propagé par le Pôle, notre Shayh.

3 - Les dénigrements dont fut objet le Shayh, eurent pour effet :


La diffusion de son Ordre. Telle est l'oeuvre de DIEU.

4 - Ne violez jamais les engagements que vous avez pris.


Violation est prévarication : N'en soyez pas coupables.
5 - Dans "Al-Latâ'if" du maître Ash-Shacrànl, Puisse DIEU
Le rétribuer pour son observation remarquable ! il est dit:

6 - "Un maître n'a jamais souri devant un dénégateur


Sans que celui-ci soit maudit: ayez confiance en DIEU."

7 - Ceux qui manquent à leur engagement se croient autorisés


A tout violer. Aussi se sont-ils fourvoyés lamentablement.

8 - Point de doute que ceux qui trahissent leur engagement sont


Au bord du gouffre qui les précipite dans l'Enfer!

9 - Celui qui viole l'engagement est certes plus sot,


O mes amis, que Abû Gabsân, le grand perdant 1

10 - Puisse DIEU nous préserver de toute violation des conditions


Fixées par le Guide, l'Intercesseur, le plus digne de foi!

11 - Les engagements contractés envers les Prophètes


Méritent plus d'être respectés: ne les violez jamais 1
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12 - Comment abdtdonner un principe que suivaient notre


Intercesseur et ses compagnons, si ce n'est par pure sottise?

13 - C'est par le Dessein (Himma) qu'il les éduqua


D'où leurs meilleures qualités morales et humaines.

14 - Etant donné qu'il a été éduqué par son Aïeul,


Nous sommes comme ses Compagnons. Quelle excellente faveur!

15 - Que celui qui cherche modèle, ô mon ami, le cherche


Parmi les morts: les vivants n'étant pas à l'abri de sédition.

16 - Ces gens-là sont les compagnons du Prophète,


Comme rapporté dans le hadît qui dit en toute honnêteté :

17 - "Choisis par notre Seigneur comme ses Compagnons:


Ils résolurent de quitter et famille et patrie.

18 - Si la pratique de plusieurs voies était la meilleure,


• Le Prophéte ne lui aurait pas ordonné de tout abandonner.

19 - Pour nous, respecter ce qui nous lie à lui


Est un impératif. Ne dévie point de la voie tracée.

20 - Le Créateur a promis de protèger la parenté


Ne coupez point ses liens. Il faut plutôt du respect.

21 - Loyauté, bienfaits, parenté et protection


Seron pris en compte le Jour du Jugement Dernier.
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22 - Si la consielidation des liens est oeuvre pie,


Veillons-y par nos propos dès que l'occasion se présente.

23 - Notre Shayh nous a interdit de renier ces belles qualités


Soyez donc vigilants, ô vous qui m'écoutez !

24 - Car celui qui ne respecte pas les Commandements de DIEU


A cet égard, ne saurait se prévaloir de l'Islam.

25 - "Il ne t'incombe pas de les guider", constitue une preuve


Probatoire pour que nous nous épargnions haine et inimitié.

26 - Aujourd'hui, nous sommes à l'instar des Juifs


Qui, par enfantillages, se vouent mutuellement à l'Enfer.

27 - Et ceux qui sèment la discorde doivent savoir que:


"Qui sème le vent en récoltera la tempête"

28 - Votre religion est celle de l'entente et de l'amour mutuel


Non celle d'inimitié ou d'agression séditieuse.

29 - Les saints n'ont pas fondé leurs Ordres sur le désaccord.


L'amour de la préséance n'entraîne que péril et faiblesse.

30 - Quiconque espère rencontrer DIEU, notre Créateur,


Doit se garder de haïr les watt du Bienfaiteur.

31 - Aime et haïs pour la Face de DIEU qui assure subsistance,


Si tu désires la paix le Jour du Jugement Dernier.
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32 - Qui détient•une autorisation de notre Ordre doit se conformer,


Autant que nous, à sa doctrine, s'il veut être sincère.

33 - S'il y prétend sans s'astreindre aux mêmes obligations,


Nous lui dirons : Gare à toi! Pas de confusion séditieuse !

34 - Sache que ce que notre Shayh a institué de son vivant,


Prétendre le réformer après sa mort est pur absurdité

35 - On n'appelle pas constructeur, le destructeur d'un édifice.


Or, sans le respect de la doctrine, on est pure destructeur.

36 - En disant ce qu'il a dit notre Shayh a ajouté :


"Jusqu'au retentissement de la Trompette". Crois-le et
soumets-toi

37 - Qu'on accepte ou qu'on critique les propos du Shayh , le


refuge,
L'or est toujours or, dût-on le décanter par le feu.

38 - Conformez-vous toujours à la doctrine, vous en aurez


La conscience tranquille parla grâce de DIEU, le Bienfaiteur.

39 - Le temps est un récipient, voyez bien ce que vous y mettez


Et le coeur une maison (de DIEU) : Rendez-la propre avec soin

40 - Celui qui n'a point une vision intérieure, croirait que j'ai
Des arrières-pensées. Puisse mon Seigneur m'en préserver 1

41 - Seigneur, sois Témoin, humains soyez témoins ;


Que j'aime qui aime DIEU, en public ou en privé.
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42 - Le silence est une sagesse, que l'on observe rarement:


Observez-le toujours ainsi que les convenances.

43 - Comme dans le Coran, que notre Seigneur soit exalté


"Tenez aux gens des propos corrects", vous en serez rétribués.

44 - Croit qui veut 1 Je n'ai, quant à moi, cure


Des allégations haineuses soutenant le contraire 1

45 - Mon intention n'est nullement de polémiquer, ni de soulever


Des inimitiés, mais de prodiguer des conseils désintéressés.

46 - Seigneur, accorde la paix à l'Elu, notre Intercesseur,


A sa famille et à ses Compagnons les preux et généreux.

Fin du Poème
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BIBLIOGRAPHIE

INDEX DES VERSETS CORANIQUES

INDEX DES HADIT CITES

INDEX DES OUVRAGES CITES

INDEX DES AUTEURS ET PERSONNAGES CITES

INDEX DES VILLES ET DES LOCALITES

GLOSSAIRE DES TERMES TECHNIQUES

TABLE ANALYTIQUE

330


BIBLIOGRAPHIE

CORAN (Quriân)

1- [CORAN. ARABE]. - Le Coran : Riwâya Warsh ; calligraphie de Ahmad


Hasan al-Bahâwi. - Casablanca : Dâr al-Kitâb, 1971. - 1004 p.

2- [CORAN (trad. et comment). Français]. - Le Coran : traduction


nouvelle et commentaire par Cheikh Si Boubakeur Hamza. - Paris :
Fayad, 1972. - 2 vol.

EXEGETE CORANIQUE (Tafsîr)

3- IBN AL- c ARABI (Abû Bakr). - Ahkâm al-Qur'ân ; texte établi par
Muhammad al-Bajâwi. - Le Ca ire : Matba ca cIsâ al-Bâbi
1973. - 4 vol.
4- ISMeic IL HAQQÎ AL-BURUSUWI. - Tafsir Rûh al-Bayân. - Beyrouth : Dâr
al-Fikr, 1331 H. - 10 vol.
al-
5- MARAC (Ahmad Mustafâ al-). - Tafsir al-Qur'ân. - [s.d.] : Tab c
Magrib, 1974. - 10 vol.

6- SÂWÎ (Ahmad as-). - Hâshiya c ala Tafsir al-Jalâlayn. - Le Caire :


`Abd al-Harald Ahmad Hanafi, [s.d.]. - 4 vol.
6- ZAMALISHARY (Abû al-Qâsim az-). - Al-Kashshâf `an Haeliq at-Tanzfl
wa c uyûn al-Aqàwil Wujûh at-Talwil. - Beyrouth : Dâr al-Ma crifa,
1968. -4 vol.

TRADITION PROPHETIQUE (Hadît)

7- ABC DÂWUD.- Sunan Abi Dâwud.- Hims: Dâr al- Hadit, [s.d.].- 5 vol.
8- cAMMeiRA (Muhammad Mustapha). - Muhtasar Sharh al-Jâmi c as-Sagir li-
al-Munâwi. - Le Caire : Mustafâ al-Bâbi al-Halabi et Cie, 1954.-
2 vol.
9-BÂJÎ (Abû al-Walid al-).- Kitâb al-Muntaqâ : Sharh Muwatta' al-Imâm
Mâlik.-Le Caire : Matba ca as-Sa c âda, 1331H..- 7 vol.
10-BAYHAQÎ (Abû Bakr al-).- Kitâb as-Sunan al-Kubrâ. - Haydar Âbâd :
Matbac a Majlis Dâ'ira al-Ma c ârif, 1344 H. - 10 vol.
331
11-HATIB AL- cUMARU(Muhammad al-)- Mishkât al-Masâbih; texte établi par
Muhammad Nâsir ad-Din al-Albâni.- Damas: Al-Maktab al-Islâmi, 1962.-
3 vol.
12-IBN AL- cARABÎ AL-MALIKI. - `Arida al-Ahwadi bi Sharh Sahih at-
Tirmidi. -Beyrouth : Maktaba al-Ma erifa, [s.d.]. - 14 t. en 7 vol.
13-IBN HAJAR AL- cASQALANI. - Fath al-Bari bi Sharh Sahih al-Buhârl;
texte établi et annot. par Muhammad Fu'âd `Abd al-Bâgi et Muhibb ad-
Din - Beyrouth : Dâr al-Ma erifa, [s.d.]. - 13 vol.
14-IBN HANBAL (Ahmad). - Musnad al-Imâm Ahmad B. Hanbal ; bi Hâmishihi
Muntahab Kanz al-e Ummâl fi Sunan al-Aqwâl wa al-Af eâl. - [s.l.] : Dâr
al-Fikr al `Arabi, [s.d.). - 6 vol.
14-IBN NAJA. - Sunan al-Hafiz Abi `Abd Allah Muhammad B. Yazid al-
Qazwirû ; texte établi et annoté par Muhammad Fuâd `Abd al-Bâql. -
Le Caire : e rs& al-Bâbl al-Halabi, [1972]. - 2 vol.
15-IBN QAYYIM AL-JAWZIYYA (Muhammad).- Md al-Ma taf:1 fi Hady hayr al-
e Ibâd; Le Caire: Al-Matba ea al-Misriyya, 1972.- 4 t. en 2 vol.

16-IBN RUSHAYD (Muhibb ad-Din Abia `Abd Allâh). - Ifâda an-Nasih bi at-
Tern bi Sanad al-Jamie as-Sahih ; texte établi par Muhammad al-
Habib B.al-Huja.-Tunis Ad-Dâr at-TÛnusiyya li an-Nashr, [s.d]. -
158 p.
17-MALIK B. ANAS . - Al-Muwatta' ; texte établi et annot. par Muhammad
Fu'âd `Abd al-Bâqi. - Le Caire : Matbea eîsâ
1951. -2 vol.
18-MUSLIM (Imam AIDÛ al-Husayn).- Sahih Muslim ; texte établi, corr. et
annot. par Muhammad Fu'âd `Abd al-Bâql.- Le Caire : els& al-Bâbi al-
Halai:d et cie, 1956. - 5 vol.
19-NAWAWI (Muhyi ad-Din an-).- Al-Adkâr al-Muntahaba min kalâm Sayyid
al-Abrâr.- Beyrouth : al-Maktaba at -Iaqâfiyya, 1983.- 376 p.
20-NAWAWI (Muhyi ad-Din an-).- Bustân al- eArifin ; texte établi et
annot. par Muhammad al-Hayjâr. - 3 e éd.- , 1402 H.- 208 p.
21-QASTALLANI (Shihâb ad-Din Abû al-`Abbas al-).- Irshâd as-Sàri : Sharh
Sahlhal-Buhâri.- Nouv.éd Bulâq : Al-Matba ea al-Kubrâ al-Amlriyya,
1305 H.- 10 vol.
22-RAZI (Abia Mûhammad ar-) Kitâb al-Marâsil ; annot. par Ahmad eIsâm al
Kâtib.- Beyrouth : Dâr al-Kutub al- e Ilmiyya, 1983.- 221 p.
23-TAHTAWI (`Abd ar-Rahim at-).- Hidâya al-Bârî ira Tartlb Ahadlt al-
Buhâri.- 3 e éd.- Le Caire : Matbea al Istiqâma, 1353 H.- 2 vol.
332

24-ZURQANY (Muhammad az-).- Sharh Sahih al-MuwattaisImâm Mâlik.-


Beyrouth : Dâr al-Ma c rifa, 1987. - 4 vol.

BIOGRAPHIE DU PROPHETE (Sfra)

25-BAJere (Ibrahim al-).-Hâshiya al-Bâjûri c ala Matn al-Burda. - [s.1]:


Dâr al-Fikr, 1979.- 86 p.

26-c IYAD (Abu al-Fadl).- Ash-Shifâ bi Ta c rif Huq04


Isâ
al-Mustafâ ; texte
al-Bâbi al-Halabi et
établi par Muhammad al-Bajâwi.- Le Caire : c
cie, [1977].- 2 vol.
27-SHABALANJI (Mu'min ash-).- Nur al-Absâr fi Manàqib Al an-Nabiyy al-
Muhtâr.- [s.1] : Dâr al-Fikr, [s.d].- 279 p.
28-ZUHRI (Muhammad az-).- Al-Magâzi an Nabawiyya ; texte établi avec
introd. par Suhayl Zakkâr.- [S.l.] : Dâr al-Fikr, 1981.- 200 p.
29-ZURQANI (Muhammad az-). - Sharh al-Mawâhib al-Laduniyya. - Le Caire:
Matbac al-Azhariyya al-Misriyya, 1328 H. - 8 vol.

DROIT MUSULMAN (Fie)

30-c ADAWI (`Ali as-Sa c idf al-).- Hâshiya c alâ Kifàya at-Tâlib ar-
Arabiyya, [s.d.].-2 vol.
Rabbâni.-Le Caire : Dâr Ihyâ'al-Kutub al- c

31-IBN AL-HAJJ AS-SULLAMÎ (Muhammed).- Ithâf Qawi al- c Ilm wa ar-Rusûh


bi Tarâjim man Ahadtu c anhu min ash-Shuyûh. - Casablanca: Dâr at-Tibâ
C a al-Hadita, 1978.- 235 p.

32-NABULUST. - Taheq al-Qadiyya fi al-Farq Bayn ar-Rushwa wa al-


Hadiyya. 2 e éd. rev. et corr.- Koweit-city : Ministère des Habous et
des affaires islamiques, 1985.- p.
33-NAFRAWI (Ahmad an-).- Al-Fawâkih ad-Dawâni : Sharh c alà Risâla Ibn
Abi Zayd al-Qayrawâni. Le Caire : Mustafâ al-Bàbi al-Halabi, 1955.-
2 vol.
ca
34-SHAc RANI (`Abd al-Wahhâb ash-). - Kash al-Gumma. - Le Caire : Matba
Muhammad `Ali Subayh, [s.d.]. - 2 vol.
35-TASOLI (Abli al-Hasan at-).- Al-Bahja fi Sharh at-Tuhfa.-2 e éd.- Le
Caire : Mustafâ al-Bâbi al-Halabi et cie, 1951.- 2 vol.
36-WANSHARYSI (Abû al-`Abbas al-).- îdâh al-Masâlik ilâ Qaweid al-Imâm
Mâlik ; texte établi par Ahmad Bû Tâhir al-Hattàbi.- Rabat: 1980.-
p
333

37-WANSHARISI (Ab& al-`Abbas al-).- Al-Mi cyar al-Mucrib wa-l-Jâmic al-


Mugrib can Fatâwâ ahl Ifriqiya wa-l-Andalus wa-l-Magrib ; éd. sous
la dir. de Muhammad HajjI.- Rabat : Ministère des Habous et des
Affaires islamiques, 1989.- 12 vol.

SOUFISME (Tasawwuf)

38-AKANSUS (Muhammad).- Al-Hulal az-Zanjafûriyya fi Ajwiba al-As'ila


at-Tayfilriyya.- Casablanca: Dâr ar-Rashàd al-Hadita, [s.d.).- 96 p
39- cARÛSI (Mustafa al-). - Natâ'ij al-Afkâr al-Qudsiyya fi Bayàn Ma câni
Sharh ar-Risâla al-Qushayriyya. - Damas : ad-Dârwlshiyya,
[s.d.]. - 4 t. en 2 vol.
40-DERMENGHEM (Emile).- Le Culte des saints dans l'Islam maghrébin.-4 e
éd.-Paris:Glmd,1954.-32p
41-FÂSI ( cAli Harâzim al-).- Kitâb Jawâhir al-Ma câni wa Bulûg al-Amâni
fi Fayd Sayyidi Abf al- cAbbas at-Tijâni...2 e éd. - Beyrouth: Dar al-
Kitâb al-`Arabi, 1977.- 2t. en 1 vol.
42-HAQQ/ AN-NÂZILI (Muhammad). - Razîna al-Asrâr. - [s.l.] : Dâr al-
Fikr, [s.d].- 199 p.
43-RATIB (Muhammad Ahmad al-).- Al-Harakât al-Bâtiniyya fi al-Islam.-2 e
cAmmân: Maktaba al-Aqsà; 1986.- p. éd.-Riya:UlmKutb;
44-HIFNI (`Abd al-Mun c im al-). - Mucjam Mustalahât as-Stlfiyya.- Beyrouth:
Dar al-MasIra, 1980.- 272 P.
45-HUJWIRI (`Ali al-).- Kashf al-MahjIlb ; trad. et annot. par Is câd 'Abd
al-Hadi Qindil, trad. rev. par Amin `Abd al-Majid Badawi.- Beyrouth:
Dar an-Nanda al-cArabiyya, 1980.- 709 p.
46-IBN cABBAD AR-RANDI. - Sharh Kitâb al-Hikam. - Le Caire : Matba ca
Mustafâ al-Halabi et fils, 1939, 2 vol.
47-IBN cAJIBA AL-HASANI (Ahmad).- Al-FutCalât al-Ilâhiyya fi Sharh al-
Mabâhit al-Asliyya.- Le Caire: 'Abd al- Hamid Hanafi, [s.d.].-2 t.
en 1 vol.
48-IBN AL-RATIB.- Rawda at-Ta crif bi al-Hubb ash-Sharif ; texte établi
et annot. par 'Abd al-Qadir Ahmad cAtâ'.- [S.l.]: Dâr al-Fikr al-
`Arabi, 1968.- p.
49-IBN AL-MASHRI (Muhammad .- Al-Jâmi c al-Karim Lima Iftarqa min Durar
al-cUlum al-Fâ'ida min Bihâri al-Qutb al-Maktûn. - Rabat :
Bibliothèque Royale, [s.d.]. - 2 vol. - (Manuscrit inscrit sous le
n° 1354).
334

50-IBN AL-MUBARAK (Ahmad).- Al-Ibriz al-Ladi talaqqApu 'an Qutb al-


wâsilin Sidi cAbd al- c Aziz ad-Dabbâg.- Le Caire: Matba ca Muhammad `Ali
Subayh, [s.d.].- 336 p.
51-IBN MUHAMMAD (Muhammad).- Ithâf al-Hill al-Wafi bi Sharh Alfâz al-
Hizb as-Sayfi.- [s.l.] ; [s.n.] ; [s.d.].- 320 p.
52-IBN MUHAMMAD AD-DAHYL ALLAH (`Ali).- At-Tijâniyya:- Riyad: Dâr
Tayba,1981.- 324 p.
53-IBN QAYYIM AL-JAWZIYYA (Muhammad).- Igâta al-Lahfân min Masâyid ash-
Shaytân; texte établi et annot. par Muhammad al-Baltâji.- Le Caire:
Dâr at-Turât al-`Arabi, 1983.- 2 t. en 1 vol.
54-IBN AS-SPIH (Muhammad al-`Arabi). - Bugya al-Mustafid li Sharh Munya
al-Murid. - [s.l.] : Dâr al- cIlm li al-Jami c , 1973. - 403 p.

55-31LANY ( c Abd al-Qadir al-). - Al-Gunya li l'alibi Tariq al-Haqq fi al-


Ahlâq wa at-Tasawwuf wa al-Adàb al-Islamiyya. - Le Caire : Mustafâ
al-MM al-Halai:d et Cie, 1956. - 2 vol.
56-MURTADA AZ-ZABÎDÎ (Abû Muhammad).- Ithâf as-Sada al-Mutagqin bi
Sharh Asrâr Ihyâ' 9114m ad-Dîne- Beyrouth : Dâr Ihyâ' at-Turât al-
`Arabi, [s.d.].- 10 vol.
57-MUBARAK (Zakiyy). - At-Tasawwuf al-Islâmi fi al-Adab wa al-Ahlâq. -
Le Caire : Dâr al-Kitâb al `Arabi, 1954. - 2 vol.

58-MUHASIBÎ (Abil c Abd Allah al-).- Risâla al-Mustarshidin ; texte établi


et annot. par c Abd al-Fattâh Abû Gudda.- Beyrouth : Maktab al-Matbil c
atl-Isâmiy,1974.

59-NABHANY (Yûsuf an-).- Jâmi c Karâmât al-Awliyâ' ; texte établi par


Ibrahim cAtawah cAwad.- Le Caire : Matba c a Mustafâ al-Bâbl al-Halabî
et Cie, 1962.- 2 vol.
60-NAZÎFÎ (Muhammad an-).- Kitâb ad-Durra al-Harida : Sharh al-Yàqûta
al-Farida.- Beyrouth: al-Maktaba ash-Sha cbiyya; Khartoum: Maktaba
Madwi, [s.d].- 4 t. en 2 vol.

61-SHAcRANI ( cAbd al-Wahhâb ash-).- Durar al-gawwâs cals Fatâwâ Sidi `Ali
al-Hawwâs; en marge de "Al-Ibriz".- Le Caire: Matba c a Muhammad `Ali
Subayh, [s.d.].- 101 p.

62-SHAcRANI ( c Abd al-Wahhab ash-).- Al-Jawâhir wa ad-Durar mimmâ


Istafâdahu min Shayhihi `Ali al-Hawwàs; en marge de Al-Ibriz.- Le
Caire: Matbac a Muhammad `Ali Subayh, [s.d.] .- 235 p.
63-SHAcRANI ( c Abdal-Wahhâbash-).- Muhtasar Tadkira al-Qurtubf.- Damas:
Dâr al-Kitâb al-`Arabi, 1939.- 184 p.
335

64-SHINCTI ( e Ubayda ash-).- Mzab ar-Rahma ar-Rabbâniyya fi at-Tarbiya


bi at-Tarîqa at-Tîjâniyya.- Le Caire: `Abd al-Hamid Ahmad Hanafi,
[s.d.].-303 p.
65-TADALI (Yûsuf at-). - At-Tashawwuf ilâ Rijâl at-Tasawwuf ; texte
établi par Adolphe Faure. - Rabat : Ed. techniques Nord-Africaines,
1958. - 551 p.
66-ZARROQ.- Qaweid at-Tasawwuf ; rev.et cor.par Muhammad Zuhri an-
Najjâr, 1968.- 140 p.

SCOLASTIQUE (Ralaxa)

67-BAGDÂDY (Abû Mansûr al-). - Kitâb al- Milal wa an-Nihal ; texte


établi, annot. avec introd.par Albert N. Nader.- Beyrouth : Dâr El-
Machreq, 1986.- p.

LITTERATURE (Adab)

68-AHDAR (Muhammad al-).- Al-Hayât al-Adabiyya fi al-Magrib cala eAhd


ad-Dawla al-e Alawiyya.- Casablanca: Dâr ar-Rashâd al-Hadita, 1977.-
502p.
69-c AYYÂSHI (Ab° Salim al-). - Ar-Rihla al- eAyyâshiyya aw MO' al-
. Mawalid ; texte annot. par Muhammad Hajji. - Rabat : Dâr al-Magrib
wa at-Tarjama wa an-Nashr, 1977.. - 2 vol.
70-BENCHEKROUN (Mohamed B.A.).- La Vie intellectuelle marocaine sous
les Mérinides et les wattâsides : XIII e , XIV, XV et XVI siécles.-
Rabat : [s.n.], 1974.- 654 p.
71-GANNÛN (`Abd Allah).- An-Nubûg al-Magribi. - 3 e éd.rev. et augm.-
Beyrouth: Dâr al-Kitâb al-Lubnâni, 1975.- 3 t.en 1 vol.
72-HAJe (Mohamed).- L'Activité intellectuelle au Maroc à l'époque
sedide.- Rabat : Dâr al-Maghrib, .- 2 vol.
73-LAKHDAR (Mohammed).- La vie littéraire au Maroc sous la dynastie
e Alawide ; préf de Mohammed El-Fasi.- Rabat: Ed. techniques nord-
Africaines, 1971.- 424 p.
74-MAQQAR1 (Ahmad al-).- Nafh at-Tib; texte établi par Ihsân `Abbas.-
Beyrouth : Dâr Sâdir, 1968.- 8 vol.
75-MAQQARt (Ahmad al-).- Rawda al-As al- e Âtirat al-Anfâs fi Dikr man
Laqituhu min A e lâm al-Hadratayn fi Murrâkush wa Fâs.- Rabat : al-
Matbea al-Malakiyya, 1983.- 352 p.
336

76-SAKONI (Abil 'Ali as-). - 'Uyian al-Munâzara ; texte établi avec annot.
par Sa'd Gurâb. -Tunis : Faculté des lettres et Sciences Humaines,
1976.- 258 p.
77-SHINCTI (Ahmad ash-).- Al-Wasit fi Tarâjim Udabâ' Shinqn.- 2 e éd.-
Casablanca : Maktaba al-Wanda al- c Arabiyya, 1958.- 582 p.

HISTOIRE (n'II)

78-BEN SUDA (`Abd as-Salam).- Dalil Mu'arrih al-Magrib al-Aqsa. -


2 e éd.-Casablanca : Dâr al-Kitâb, 1950.- p.

79-HUJA (Husayn).- payl Bashâ'ir Ahl al-Iman bi Futûhât al-'Utmam ;


texte établi avec introd. par Tâhir al-Ma'mûri.- Tunis : Dâr al-
`Arabiyya li al-kutub, 1975. - 410 p.

80-Studies in West african islamic history ; éd. avec introd. de John


Ralph Willis. - London : Frank class, 1979.- 3 vol.

81-ZAYANI (Abel al-Qâsim az-).- At-Tarjumân al-Kubra ; texte établi et


annot. par 'Abd al-Karim al-Filâli.- Rabat : Ministère de
l'information, 1967.- 663 p.

ENCYCLOPEDIE, DICTIONNAIRE, BIOGRAPHIE (14a c àjim, Tarâjim)

82- c ABD AL-BAC (Muhammad Fu'ad).-Al-Mu c jam al-Mufahras li-Alfâz al-


Qur'ân al-Karim.- Beyrouth : Dâr Ihyâ at-Turât al-`Arabi, 1945.-781
P-
83-c AMIRI (Yahyâ al-).- Ar-Riyad al-Mustatâba fi jumla man rawâ fi as-
Sahnayn min as-Sahâba ; texte établi par 'Umar ad-Dayrâwi. Beyrouth:
Dâr al- Merifa, 1974.- 336 p.

84-BALAWI (Hâlid al-). - Tâj al-Mafraq fi Tahliya 'Ulamâ / al-Mashriq ;


texte établi avec introd. par al-Hasan B. Muhammad as-Sâ'ih. -
Rabat : [s.n.], [s.d.]. - 2 vol.

85-DÀWUDI (Muhammad ad-).- Tabagat al-Mufassirin ; texte établi par 'Ali


Muhammad 'Umar.- Le Caire : Maktaba wahba, 1972.- 2 vol.

86-GUBRINI (Abll al-`Abbas al-).- 'Unwan ad-Dirâya fi man 'Urifa min al-
`Ulama' fi al-Mi/a as-Sabi'a bi Bijâya ; texte établi par Râbih
Bilnar.-Alger: Société nationale de diffusion et de distribution,
1970.- 362p.
87-IBN BASHKUWAL (AMI al-Qâsim).- Kitâb as-Sila. - Le Caire : Ad-Dâr
al-Misriyya li-t-Tailif wa-t-Tarjama, 1966. - 2 vol.
337

88-IBN MANZUR.- Ljsân al- c Arab.- Le Caire : Dâr al-Misriyya li-t-Tailif


wa-Tarjama, [s.d.].- 20t. en 10 vol.
89-IBN AL-QADI (AbO al- cAbbâs).- Dayl Wafayât al-A cyân al-Musammâ Durr
al-Hijâl fi Asmâ' ar-Rijâl ; texte établi par Muhammad Abû an-Nûr.-
Le Caire : Dâr at-Turât ; Tunis : al-Maktaba al- cAtiqa, 1971.- 3 vol.
90-IBN AL-QÂDI AL-MIKNÂSI.- Jidwat al-Igtibâs fi Dikr man Hall min al-
Ac lâm Madina Fias. - Rabat : Dâr al-Mansûr wa-l-warâqa. -
2 vol.
91-IBN QUDAMA AL-MAQDISI ( cAbd Allâh).- Al-Istibsâr fi Nasab as-Sahâba
min al-Ansâr; texte établi avec introd. par `Ali Nuwayhid.- [s.l.]:
Dâr al-Fikr, 1972.- 407 p.
92-IBN AS-SAKI/d.- Takmila Ikmâl al-Ikmâl fi al-Ansâb, wa al-Asmâ' wa
al-Alqâb.-Bagdad: Al-Majme al- c Ilmi al- cIrâqi, 1957.- 474 p.
93-IBN SAc D.- At-Tabagât al-Kubra.- Beyrouth : Dâr Sâdir, 1960.- 7 vol.
94-c IYAD (al-Qâdi). - Tartib al-Madârik wa Tagrlb al-Masâlik li Ma crifa
Ac lâm Madhab Malik ; texte établi par Ahmad Bukayr Mahmûd. -
Beyrouth : Dâr Maktaba al-Hayât, [s.d.]. - 3 vol.
95-JAc LI (Muhammad Dayf al-).- Kitâb at- Tabaet fi Hustis al-Awliyâ' wa
as-Sâlihin wa al- c Ulamâl wa ash-Shu`ara' fi as-Sudàn.- Beyrouth: al-
Maktaba at -Taefiyya, [s.d.]
96-KAHHALAH (`Umar Ridâ).- Mu c jam al-Mu'allifin.- Damas : Matba ca at-
Tarae, 1961.- 15 vol.
97-MAJJLÛF (Muhammad).- Shajara an-Nar az-Zakiyya fi Tabaet al-
Mâlikiyya.-Le Caire : Al-Matba c a as-Salafiyya, 1349H.- 564 p.
98-MARÂGI ( c Abd Allah al-).- Al-Fath al-Mubin fi Tabaet al- Usûliyyrn.-
2 e éd.- Beyrouth : Dâr al Kutub al- cIlmiyya, 1974.- 3t. en 1 vol.
99-NUWAYHID Muc jam Ac lâm al-Jazâ'ir. - Beyrouth : Al-Maktab
at-Tijâri li at-Tibea wa an-Nashr wa at-Tawzi c , 1971.- 271 p.
100-SAMALÂLI (Al- cAbbas as-).- Al-I c lâm bi man Hall Murrâkush wa Agmât
min al-Ac lâm. - Rabat : Al-Matba ca al-Malikiyya, 1974.- 10 vol.
101-SHAcRANI ( c Abd al-wahhâb ash-). - At-Tabaqât al-Kubrâ. - Le Caire:
Maktaba Muhammad `Ali Subayh et cie, [s.d].- 2t. en 1 vol.
102-SUKAYRIJ (Ahmad).- Kashf al-Hijâb c amman Talâqâ ma` ask-Shayli at-
Tijâni min al-Ashâb.- [S.L.] : éd. du Maroc, 1961.- 560 p.

103-SULAMI (AbO c Abd ar-Rahmân as-).- Tabaet as- Stifiyya ; texte


établi par Ahmad ash-Sharabâsi.- [s.l.] : Matâbi c ash-Shacb,
1380 H.- 127 p.
338

104-SUWAYDAN (Nâsir Muhammad as-), c ARTNI (Muhammad ,p-Sayyid al-).-


Madâhil al-Mu'allifin wa al- Ac lâm al- c Arab.- Riyad : Université de
Riyad, 1980.-642 p.
105-SUYIDTÎ (Jalâl ad-Din as-).- Bugya al-Wu c ât fi Tabaet al-Lugawiyyin
wa an-Nuhât ; texte établi par Abû al-Fadl Ibrâhim.-Le Caire :
Matbac a Mustafâ al-Bâbî al-Halabi et Cie, 1964.- 2 vol.
106-SUYÛTÎ (Jalâl ad-Din as-).- Tabaet al-Huffâz ; texte établi par
`Ali Muhammad `Umar.- Le Caire : Maktaba Wahba, 1973.- 2 vol.

107-VAJDA (georges).- Index général des manuscrits arabes musulmans de


la Bibliothèque nationale de Paris.- Paris : Ed. du C.N.R.S.,
1951.- 744p.
108-WALÂTÎ (At-Tâlib al-).- Fath ash-Shakûr fi Ma crifa Acyân culama , at-
Takrar ; texte établi par Muhammad Ibrâhim al-KattânI et Muhammad
Hajji.- Beyrouth : Dâr al-garb al-Islâml, 1981.- 299 p.

109-WENSINK (A.J.).- Concordance et indices de la Tradition


musulmane._ Leiden : E.J.Brill, 1936.- 7 vol.

110-2IRIKLY (Hayr ad-Din az-).- Al-A c làm.-4 e éd.- Beyrouth : Dâr al- c Ilm
li-Al-Malâyin, 1979.- 8 vol.
339

INDEX DES VERSETS CORANIQUES

Versets Pages

LA VACHE (II)
1) ...et croient à l'inconnaissable 3 188

2) A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournerons 156 15,94

3) Il y a des gens qui invoquent des divinités autres


que DIEU 165 139

4) Ne vous emparez pas mutuellement de vos biens par


des procédés malhonnêtes 188 80

5) Entrez dans les maisons par les portes 189 150

6) Craignez DIEU : Il vous instruira 3 282

LA FAMILLE DE cIMRAN (III)


1) Telle est la suprême vérité. Il n'y a point de
divinité excepté Dieu 62 92

2)Adoptons une formule valable pour nous et pour


vous : elle implique que nous n'adorons que Dieu 64 91

LES FEMMES (IV)

1) Quiconque accomplit une intercession adéquate


en retirera une large part 85 35

2) Hésitant en cela : n'étant ni avec les uns ni avec


les autres 143 264

LA TABLE (V)
1) 0 croyants respectez vos engagements
2) Entraidez-vous sur la base de la charité et de la
crainte de Dieu 2 167

3) Aujourd'hui, j'ai parachevé votre Religion 3 137

4) 0 Prophète, transmets ce qui t'a été révélé par DIEU 67 129


340
de

Versets Pages

LES BESTIAUX (VI)


1) Il est le triomphateur au dessus de Ses créatures 18 203

LES MURAILLES (VII)

1) Seuls les perdants pensent être à l'abri de la 254,


réplique de DIEU 99
306

2) A DIEU les plus beaux Noms : Invoquez-Le par Eux! 180 255

LES PRISES DE GUERRES (VIII)

1) ...Que celui qui devait mourir périsse pour raison


évidente et que celui qui demeurerait en vie survive
comme témoin d'une preuve irréfutable... 42 194

2) Evoquez beaucoup Dieu afin d'obtenir la félicité 170


éternelle 45

.
3) Certes, Dieu est avec les persévérants 46 196

LE REPENTIR (IX)

1) Ne t'attriste pas Dieu est avec nous 40 217

2) S'ils s'amendent, cela vaudra mieux pour eux... 74 238

3) Ils n'auraient sur terre ni protecteur, ni défenseur 74 238

4) Les Bédouins sont beaucoup plus endurcis dans la


mécréance et l'hypocrisie 97 145

JONAS (XI)

1) A ceux qui ont cru et sont restés pieux, la félicité


éternelle, dans cette vie et dans l'Autre 64 206

2) Et notre ultime prière est louanges à DIEU, Maître de


l'Univers 10 261
341

Versets Pages

JOSEPH (XII)
1) Au dessus de tout savant, se trouve un érudit 76 252

2) Et nous n'avons témoigné, comme disaient les Frères


de Joseph (PSL), que d'après ce que nous savons 81 258

3) Telle est ma Voie. J'appelle à Dieu en connaissance de


cause, moi et ceux qui me suivent 108 110

LE TONNERRE (XIII)
1) Chaque peuple, comme dit DIEU (Qu'Il soit glorifié et
exalté !), a un guide 7 266

2) Dieu ne change la situation intenable d'un peuple, que


si celui-ci opère lui-méme d'abord les changements
nécessaires. Et nul n'est assez fort pour contourner le
dessein de Dieu quand il décide la perte d'un peuple. Et
rien ne peut surseoir à cette décision 11 96

ABRAHAM (XIV)
1) Mais Dieu étant Celui qui accorde Ses faveurs à qui
Il veut 11 3

LES ABEILLES (XVI)


1) Suis le monothéisme intransigeant d'Abraham 123 101

2) Soyez persévérants : Dieu est avec les persévérants 128 217

LE VOYAGE NOCTURE (XVII)


1) Lis tes actions, tu te suffiras aujourd'hui de juge 14 246

2) Seigneur sois miséricordieux envers eux comme ils le


furent à mon égard lorsqu'ils m'élevaient tout jeune 24 302

LA GROTTE (XVIII)
1) Peut-étre que tu te consumeras de chagrin 6 133

2) ...Qui se dévouent à leur Seigneur à l'aube ... 28 111


342

Versets P a g e s

TÂ-HÂ (XX)

1) Certes Je suis avec vous : J'entends et vois... 46 217

2) Tu embrasses toute chose par Ta miséricorde et Ta science 98 250

LE PELERINAGE (XXII)

1) Ne vois-tu pas que tout ce qui se trouve dans les


cieux, ceux qui sont sur la terre, le soleil, la
lune , les étoiles et les montagnes se prosternent
pour Dieu 18 185

2) Certes, Dieu défend les croyants 38 2

LA LUMIERE (XXIV)
1) DIEU vous met en garde de recidiver si toutefois vous
demeurez croyants 17 193

LES POETES (XXVI)

1) Dieu est avec ceux qui craignent 35 217

2) Et les injustes sauront quel funeste sort sera le leur 227 259

LES FOURMIS (XXVII)

1) Ne vous faites pas valoir vous-mêmes 32 254

LES RECITS (XXVIII)

1) S'ils entendent des futilités, ils s'en détournent


et disent : "A nous nos propres actions. A vous les
vôtres ! Que la paix soit avec vous ! Nous ne fréquentons
point les ignorants 55 267

L'ARRAIGNEE (XXIX)

1) Nous recommandâmes à l'homme d'être charitable envers


ses parents 8 302

2) Dieu est avec les bienfaiteurs 69 196


343

Versets Pages

LES COALISES (XXXIII)


1) 0 croyants, mentionnez Dieu très souvent 41 126
2) Priez sur lui 56 137

LES RANGS (XXXVII)


1) Et Abraham fut de ses Adeptes 83 101
2) Je suis malade 89 144

LA CONSULTATION (XLII)
1) Rien n'est semblable à Lui. Il est l'Audiant et
le Voyant 11 197
2) Sois droit comme on te l'a ordonné, et ne suis point
leurs caprices 15 14

MUHAMMAD (XLVII)
1) Si vous portez assistance à Dieu, il vous assiste 8 81
2) Dieu est avec vous 46 196

LA VICTOIRE (XLVIII)
1) Ceux qui te prétent serment d'allé-geance, le
prêtent en réalité à DIEU ; la Main de DIEU est
au dessus de leurs mains. Celui qui n'honore pas
son engagement ne fait tort qu'à lui-même. Celui
qui, par contre demeure, fidèle à son engagement
envers DIEU, en sera immensément rétribué 10 240,
242
QAF (L)
1) Nous sommes plus proche de lui que sa veine
jugulaire 16 198
344

• Versets Pages

LE MONT (LII)

1) Ceux qui ont cru et ont été suivis par leurs


descendances 21 122

L'ETOILE (LIII)

1) Et I1 révéla à Son Serviteur ce qu'Il lui révéla 10 130

2) Seuls les perdants pensent être à l'abri de la


réplique de DIEU 99 254

3) En vérité, l'Homme ne sera rétribué qu'en fonction


de ce qu'il aura accompli 39 179

LE MISERICORDIEUX (LV)

1) Il (Dieu) est chaque jour occupé 29 250

L'EVENEMENT (LVI)

1) Et un ombrage d'une chaleur torride 43 290

2) Nous sommes plus proche de lui, mais vous ne


saurez le voir 75 198

LE FER (LVII)

1) Puis Il se tint au Trône 4 203

2) Il est avec vous où que vous soyez 4 190

LA PLAIDEUSE (LVIII)

1) Il est avec eux où qu'ils soient 7 213

2) Il est avec eux où qu'ils soient 7 213

L'EPROUVE (LX)

1) Ceux qui te prêtent serment d'allégeance,


le prêtent à DIEU 10 242
345

• Versets Pages

AL-QALAM (LXVIII)
1) Tu possèdes de hautes qualités morales 4 142

2) Nous les éprouverons là où ils s'y attendraient


le moins 44 114

LES JINNS (LXXII)


1) Il ne met personne dans le secret de Ses Desseins,
hormis ceux qu'Il a agréés parmi les Envoyés, etc 26-27 206

L'OUVERTURE (XCIV)
1) Toute difficulté est suivie de facilité 5 246

LA PREUVE (XCVIII)
1) Que leur commande-t-on, si ce n'est d'adorer DIEU
d'un culte sincère 5 251

LE DIFFAMATEUR (CIV)
i) l'Enfer éternellement allumé de DIEU, qui s'empare
du coeur des réprouvés 6 238
346

INDEX DES HADIT CITES


Textes Sources Pages

1-Il sera avec moi dans c Illiyyin 24

2-Celui qui revivifie ma Sunna Ibn Mâja, At-Tirmidf 30

3-Elle sera toujours du côté de 30

4-Quiconque aménage une bonne voie.... Muslim 35

5-Adoptez mon nom. Dâwild,Ad-Darami 60

6-Mes Compagnons sont aussi élevés.... Al-Buhârt, Muslim, At-Tirmidi 79

7-Conformez-vous à ma tradition et à.. Abû Dâwfld, At-Tirmidi 79

8-Imposez-Vous des obligations Al-Buhâri, Muslim, Ibn Mâja 86

9-Si vous vous trouvez embarrassés Rûh al-Bayân 105

10-Vous revenez de la jihad mineure 106

11-Quiconque parmi vous est témoin Muslim, Abia Dâwfld 113

12-Je vous jure que vous accomplirez At-Tirmidi, Abû Dâwûd 114

13-Le Prophète m'a appris deux choses.. Abû Hurayra 129

14-La nuit de l'Ascension, Dieu m'a.... Ibn `Abbas 131

15-Dieu m'a révélé trois sciences Al-Buhâri 131

16-Quiconque institue une bonne voie... Muslim, An-Nasâ'i 135

17-Celui qui prie sur moi Abû Dâwûd Ad-Dârami 137

18-L'homme est éprouvé selon Al-Jâmi c as-Sagir 139

19-Les Prophètes sont ceux qui sont Muhtasar al-Jâmi c as-Sagir 139

20-J'ai la santé souvent dégradée Muhtasar al-Jâmi c as-Saer 139

21-Celui qui me voit à l'état de Al-Buhâri,At-Tirmidi,Abû Dâwûd 161

22-M'asseoir avec des gens qui Al-Jâmi c as-Sagir 163

23-Des gens qui évoquent Dieu Ibn Mâja, At-Tirmidi,Abet Dâwûd 164
347


Textes Sources Pages

24-Ce sont des hommes At-Tirmidi, Ibn Hanbal 165

25-Dieu le très haut a dit Al-Buhârf, Muslim, Ibn Mâja,


At-Timidi 168
26-Dieu a dit qu'aucun serviteur Al-Buhârf, Muslim, Ibn Mâja 168

27-Que je m'asseye avec des gens Abû Dâwûd 170


28-Celui qui dit Ibn Hanbal 172
29-Ne vous indiquerais-je pas des gens.. At-Tirmidi 172

30-Ne vous indiquerais-je pas une heure.. 173


31-Tu es le compagnon Abû Dâwûd, At-Tabarâni 190
32-Méditez sur sa création 214
33-Deux sortes de cadavres 223

34-J'avais demandé à l'envoyé de Dieu 244


35-Aucun bien n'est supérieur 252

36-L'usure la moins grave 263

37-Par Dieu l'interrogé n'est pas Al-Buhâri,Muslim, At-Tirmidi 271

38-Ce qui fait mal aux hommes 286


39-Que celui qui a consommé de l'ail.. Al-Buhâri,At-Tirmidf,Abû Dâwûd 286

40-Tout ce qui est énivrant Muslim 288

41-Le Prophète a interdit l'usage de.. Abû Dâwûd, Ibn Hanbal 290
348

INDEX DES OUVRAGES CITES •


Abd Hayyân at-Tawhidi, de Muhyi ad-Din 'Abd ar-Razzâq, 205
Adâb az-Zawâj wa Tarbiyya al-Wildân, d'Ibn cArdûn, 42
al-Adkâr an-Nawawiyya, 183
al-Alfiya, d'Ibn Malik, 45
Ahbâr al- e Arab wa Ayyâmuhâ, d'Al-Qurashi, 261
Ahbâr ar-Rusul wa al-Nuit:1k
al-Ahkâm, d'Al-Maelsi, 123
al-Ahkâm, d'Ibn al-Arabi, 231, 267
Ahkâm al-Hikam, d'Al-Mawâhibi, 195
Ahkâm al-Usul, d'Al-Bail, 178
al-Ajnâs fi Usfll al-Fiqh, d'Al-Asma c t, 140
al-Ajwiba al-Fâsiyya, d'Abd al-Qâdir al-Fâsi, 85
al-Ajwiba an-Nâsiriyya, 102, 257
al-Ajwiba at-Tishitiyya, 305, 320
Alif-Bâ, d'Al-Balawr, 185, 199
Alif Bâ li al-Albâ, d'Al-Balawi, 185
al-eAmaliyyât
al-Anwar al-Mutaràkima, d'Al-Mirganf, 155
al-Anwâr al-Qudsiyya, d'Al-Madani, 250
al-Anwâr al-Qudsiyya fi Merifa Âdâb al-cUbildiyya de Ash-Sherâni, 77,
175
Anwar as-Sarâ'ir wa Asrâr al-Anwar, d'Ash-Sharisi, 109
Asâs al-Balâga, d'Az-Zamahshari, 186
al-Ashbâh wa an-Nazâ'ir, d'As-Suyeltf, 148
`Asida ash-Shuhda bi Sharh Qasida al-Burda, 136
Awdah al-Masâlik wa Ashal al-Maraqi, d'Ar-RuhtInf, 290
Azhar al-Basâtin
Azhar ar-Riyâd fi Ahbar al-Qâdi e Iyâd
Bahja al-Mahâfil, d'IbrAhim al-Lageni, 155
al-Bahr al-Madid fi Tafsir al-Qur'ân al-Majid
al-Sida` al-Ladf yaraluhâ al-fugarât as StIfiya, de Zarruq, 67
Bugya al-Weât
Bugya al-Mustand, d'Ibn as-Sâ'ih, 13, 19, 34, 35, 44, 46, 55, 57, 62,
64, 66, 71, 72, 97, 99, 219, 235,
303, 304, 307, 310, 311 313, 314,
315, 317, 318, 319, 321
Bulga as-Sâlik li aqrab al-Masâlik fi Furfl'Figh Malik, d'As-Salai, 119
al-Burda, d'Al-Bldsiri, 136, 152
al-Burhân fi Awqâf as-Sultân, de Hijazi al-Wa c iz, 155
al-Bustân fi Ahbâr Sidi 'Abd ar-Rahman, d'Abd Zayd al-Fasi, 82
ad-Dahab, de Muhamad al-Yadàli, 96
Dalâ'il an-Nubuwwa, d'At-Tabarâni, 123
Dawlal-Buddr fimâ Yanfe Ahl al-Qubdr, d'Al-Man -Mi, 175
ad-Daw' al-Lâmi e fi ley.ân al-Qarn at-nsi e , 224
Durar al-Gawwâs fi Fatâwâ `Ali al-Hawâss, d'Ash-Sherant, 250
ad-Durar al-Kâmina fi Wyan al-Mi'a at-Tamina, d'Ibn Hajar, 163
ad-Durar al-Maknlana fi an-Nisba ash-Sharifa al-Masidna, de Ganndn, 162
ad-Durar as-Saniyya fi Ahbar as-Sulâla al-Idrisiyya, d'As-Sandsi, 223
ad-Durr an-Nazim fi Hawâss al-Qur'ân d'Al-Yàfi c i, 25, 26
ad-Durra al-Harida, d'An-Nazifi, 219, 302, 321
349

Durra at-Tâj, de 'Abd al-Karim Bannis, 218, 256


Fada' il al-Aernal, •d'Al-Magdisi, 123
Fadila ash-Shukr, d'Al-Haraliti, 179
Figh al-Acyân
al-Farâ'id, d'At-Tawri, 205
Farâ'id al-Fawâ'id, de Muhammad al-Yadali, 96, 100, 102, 159, 239
al-Farâ'id as-Suniyya fI Sharhal-Mugaddimaas-Saresiyya, d'Al-Harâshi,
293
Farâ'id at-Tasawwuf, d'Al-Masnâwi, 148
al-Fatâwâ, d'Ibn Taymiyya, 211
Fath al-Mawlâ an-Nâsir bi-Sharh al-Jâmic as-Sagir, de Hijâzi
155
Fath ar-Rahmân bi-Sharh Salât Abi al-Fityân, d'Al-cAydarils, 117
Fath ar-Raell, de Muhammad cUtmân al-Miraganni, 156
al-Fawâkih ad-Dawâni, d'An-Nafrâwi, 160, 161, 174
al-Futùhât al-Gaybiyya, d'Al-Bannâni, 169
al-FutOhât al-Ilâhiyya fi Sharh al-Mabâhit al-Ashiyya, d'Ibn 'Ajiba, 190
al-Futùhât al-Ilâhiyya fi at-Tawjihat ar-Rûhiyya, de Muhammad as-
Sammân, 65
al-Futilhât al-Makiyya, d'Ibn 'Arabi, 231
al-Futûhât al-Qudsiyya fi Sharh al-Mugadimma al-Ajurrilmiyya, d'Ibn
cAjiba, 190
al-Furen bayn Awliya' Allah wa Awliya' ash-Shaytân, 211
al-Gayt al-Musajam fi Sharh al-Hikam al`21tViyya, d'Al-Bannâni, 169
al-Hamziyya, d'Al-Basin, 136
al-fiasâ'is al-Kubrâ, d'As-Sueti, 141
Hasbllna al-Lâh wa Ni`ma al-Wakil
Hâshiya cala al-Buhari, d'Ibn Zakri, 157, 162
Hâshiya cal& al-Burda, d'Al-Bâjilri, 208
Hâshiya °al& Ruhllni, de Ganntln, 290
Hâshiya cala al-JAmic as-Sagir, d'Al-Hifni, 263
Hâshiya calâ Mayyâra as-Sagir, d'Al-Mandi al-Wazzâni, 175
Hâshiya calâ Muhtasar al-Halll, d'Ahmad Bâba, 46
Hâshiyacalâ Muhtasar al-ffalil, d'Ibrahim al-Lacy:lent, 155
Hâshiya calâ Mahtasar ar-Râzi, de Gannftn, 87, 162
Hâshiya cala ash-Shamâ'il, de At-Tirmie, d'Al-Bajetri, 132
Hâshiya cala Sharh d'Al-Hifni, 263
Hâshiya cala Sharh Benaysa, de Gannft, 162
Hâshiya cala Sharh al-cIzziyya, d'Al-cAdawi, 144
Hâshiya cala Sharh al-Jawhara, d'Al-Bâjuri, 233
Hâshiya cala Sharh al-Kubrâ li as-Sant:1st
Hâshiya cala Sharh Kifaya at-Tâlib ar-Rabbâni, d'Al`Adawl, 144, 174
Hâshiya cala ash-Sharh as-Sagir li ad-Dardir, de cUlaysh, 194
Hâshiya 'alâ Sharh ash-Shayh JassIls cala ash-Shamâ'il, d'Ibn al-Qâsim
al-Qâdiri, 76
Hâshiya cala Sharh ash-Shayh at-Tayyib Ibn Kirân cala Tawhid al-Murshid
al-Mucin, 76
Hâshiya cal& Sharh as-Sant:1st, d'Al-nsi, 126
Hâshiya cala Sharh as-Sullam, d'Al- eAdawi, 144
Hâshiya cala Sharh az-Zurkâni, d'Ar-Ruhûni, 290
350

Hâshiya cala Tafsfr Abi as-Sueûd, de Hamdûn B. al-Hàjj, 152


Hâshiya ealà Tafsir al-Jalâlayn, d'As-Sawi, 119, 123, 150, 253, 254
Hazina al-Asrâr, d'Al-Jurjâni, 206, 207
Hidâya as-Sâlih, de tlaysh, 194
al-Hikam al-eAtâ'iyya, 86
Hizb, d'Al-Badawi, 117
al-Hizb, de Ash-Shàdill, 74
al-Hudûd, d'Ibn e Arafa, 166, d'Ahmad al-Fasi, 167
Hukm ad-Qikr Jamà e atan, d'Ahmad al-Fasi, 167
iulâsa al-Atâr fi leyan al-Qarn al-Hâdi eAshar, d'Al-Muhibbi, 155
Huila ad-QAhab al-Ibriz, de `Abd al-Gant an-Nabulusi, 104
al-Ibriz min Kalâm Sidi `Abd al-eAzîz, d'Ibn al-Mubârak, 82, 83, 109,
283, 293, 294
al-Ifâda al-Ahmadiyya, 289, 319, 323, 323
Ihyâ' eUlOm ad-Din, de Gazait, 85, 151
Iejaz al-Qur'ân, d'Al-Bagillâni, 259
Ikmâl Ikmâl al-Mu e allim fi Fawâ'id Kitâb Muslim, d'Al-Ubbf, 162, 189
al-Idâm Bi-man Hall Murrâkush, d'Al-cAbbàs B. Ibrahim, 154
wa al-Mu'ânasa
al-Insâf, d'Al-Bagillani, 259
Irshâd al-Muridin fi Maerifat Kalâm d'Ash-Shabrawf, 242
Irshâd as-Sàrf li Sharh Sahlh d'Al-Qastallâni, 132
Irshâd at-Tâlibin ilâ Marâtib al- eUlama al-cÂmilin, de Ash-Sha erâni, 77
al-Isâba fi Tamyiz as-Sahâba, d'Ibn Hajar, 163
al-Ishâra, d'al-Haddâd, 193
al-Ishârât al-Ilâhiyya, d'Abri Hayyân at-Tawhidl, 205
Istiqsa li Ahbâr al-Magrib al-Aqsà, de Shihâb ad-Din ad-Dard, 89
Ithâf al-Murid Sharh Jawhara at-Tawhid, de 'Abd as-Salam al-Laqqâni, 161
nen fi Intim al-Qur'ân, d'As-Suyûti, 123
d'Ibn Mugayzil, 159
Jand al-Muqill al-Qâsir, 210
Jale an-Nihâya, d'Ibn Abi Jamra, 38
Jamie al-Dayan fi Tafsfr al-Qur'ân
al-Jamie al-Kabir, d'At-lawri, 205
al-Jamie al-Karim lima aftaraq min durar al- e Ulam, 24, 41, 42, 44, 46,
51, 147, 225, 311,
319
Jami e Kirâmât al-Awliya', d'An-Nabhâni, 105, 156
Jami e al-Mienr, 87
al-Jamie as-Saer, d'As-Suyûti, 123, 139, 163, 214, 262, 263, 286
al-Jamie as-Sagir, d'At-Tawri, 205
Jawâhir al-Maeani, de `Ali Harâzim, 2, 8, 9, 19, 34, 41, 42, 44, 46,
58, 65, 66, 108, 184, 267, 302,
312, 316, 322
Jawhara at-Tawhid
al-Jawâhir wa ad-Durar, d'Ash-Sha erâni, 185, 249
351

al-Jaysh al-Kafisl, de Muhammad B. as-Sugayr, 130, 147, 148, 149,


302, 315,319, 320
al-Jihâd , d'Ibn al-Mubarak, 205
Juzc ff Awlâd al-Mushrikin, d'Ahmad al-Fasi, 206
Kashf al- cAmâ c ala ar-Rasm, d'Al-Jakanf, 140
Kashf al-Hijâb, d'Ahmad Sukayrij, 180, 181, 266, 284, 323
al-Kashf wa al-Inba', d'Al-Mâzari, 178
al-Kashshâf, d'Az-Zamahshari, 126, 186
al-Kawâkib az-Zâhira fi Itimâc al-Awliyâ' li-Sayddi ad-Dunyâ wa al-
Âhira, d'Ibn Mugayzil, 159
al-Kawâkib ad-Durriyya
al-Kawkab al-Munir bi Sharh bi Sharh al-Jâmic as-Sagir, d'Al- tAlqami,
263
al-Kawkab al-Wahhâj, de Sukayrij, 218
Kifâya al-Muhtâj
Kifâya al-Muc tagid wa Nikâya al-Muntaqid, 158
Kitâb al-Jafr, de Jefar as-Sâdiq, 112
Kifâya at-Tânb, 101
Kitâb adkar wa Awrâd fi ° Amal al-Yawm wa Layla, d'Ad-Dard, 117
Kitâb Al-Masalik, d'Ad-Dard, 117
Kitâb al-Asrâr ar-Rabbâniyya, d'As-Fâwi, 119
Kitâb ar-Raqm fi al-Figh al-Harawl, d'Al- cAbbadi, 134
Kitâb at-Tawbih, 263
Kitâb at-Tubûr, 179
al-Kulliyyât al-Fighiyya c ala Madhab al-Mânkiyya, d'Ibn Gâzi, 177
Kunûz al-Haqâ'id, d'Al-Munâwi, 123
Lâmiyya, de 1Jbayda, 62, 63, 99
al-Lâ'iq li c lin al-Watâ'iq, Ibn cArdiln, 42
Latâ'if al-Jûd fi Maslala Wanda al-Wujlad, d'Al- eAydarûs, 117
Latâ'if al-Ishârât fi Ulm al-Qirâ'ât, d'Al-Qastallâni, 132
Lata'if al-Ishârât, d'Al-Qushayri, 95
Latâ'if al-Minan, d'Ash-Sha crâni., 77, 248
Lisân al-Muhaddit, d'Ad-Dimyâti, 224
Ma`ânm Usul ad-Din, d'Ar-Râzi, 139
Madârij as-Sulûk ilâ Mâlik d'Al-Bannâni, 169, 260
Madhal ash-Shar c ash-Sharlf, d'Ibn al-Hâjj, 36
Manzûma fi Tawhid, d'Al-Aqsari, 276
Mafâtih al-Gayb, d'Ar-Râzi, 139
Majmir al-Garâ'ib, d'Al-Mirera, 155
Makârim al-Ahlàq, d'Al-Haràfiti, 179
Mâlik, de Muhammad Abli Zahra, 132
Manâqib al-Hudayki, 104
al-Manhaj al-Muntahab, d'Az-Zaqqâq, 295
Manzûma fi as-Sira de Hamdiln B. al-Hâjj, 152
Mashâriq Anwar al-Qulllb, d'Ibn Nâji, 164
al-Manzelma al-Lâmiyya, d'Az-Zaqqâq, 166
al-Mashâhid, 316
al-Mryâr al-Jadid, de Mandi al-Wazzâni, 285
al-Majâlis, d'Ash-Shatibi, 220
al-Maqâsid al-Hasana, d'As-Sahawi, 224
Mawâhib al-Jalil fi Sharh Muhtasar Halil, 137
352

al-Mawâhib al-Ladduniyya fi al-Minah al-Muhammadiyyap d'Al-Qastallâni,


132
al-Mawâqif, 272
Mawâzin al-Qâsirin, d'Ash-Shacrâni, 77
al-Mawlid al-Jan', de Muhammad Utmân al-Mirganni, 156
Miftâh al-Falâh, 127
Miftâf ash-Shifâ
Minah al-Jalil cala Muhtasar al-Halil, de °Ulaysh, 194
al-Minhâj fi Sharh Sahih Muslim, d'An-Nawawi, 183
Mir'ât al-Jinân, d'Al-Yâfi c i, 25
Mirsât ash-Shumils fi Manâqib al-GAydarus, 117
al-Misbâh, 81
al-Mryar al-Mu c rib an-Fatâwâ cUlma' Ifrigiyyà wa al-Andalus wa Bilâd al-
Magrib, 81
Mizâb ar-Rahma ar-Rabbâniyya, de gibayd B. Muhammad, 99
al-Mucjam as-Sagir, d'At-Tabarâni, 123
al-Muhtasar al-Kabir, d'Ibn cArafa, 166
al-Muhtasar ash-Shâmil, d'Ibn °Arafa, 166
al-Muntaqà, d'Al-Bâjl, 178
al-Muqâbasât
al-Muqaddima, de Muhammad B. al-Muhtar Fâl, 102
al-Musnad, d'Ibn Hanbal, 140
al-Musnad al-Kabir, de Muslim, 140
al-Muwàfacet fi Usûl al-Fiqh, d'Ash-Shâtibi, 220
al-Muc allim bi-Fawâ'id Muslim, d'Al-Mâzari, 178
Mawâzim al-Qàslrim, d'Ash-Sha crâni, 77
Muhtasar Sahih Muslim, d'As-Sargini, 293
al-Mushnûn, 116
al-Mashâhid, de `Ali Harâzim, 24
Mujalli al-Asrâr wa al-Haqà'ig, 60
Munya al-Murid, d'Ibn Bâbâ 12, 35, 62, 71, 72, 97, 219, 235
Munyat al-Faqir al-Mutajarrid, d'Al-Kûhin, 189, 190
Mucinic al-Muhtâj fi Adâb al-Azwâj, d'Ibn Urdûn, 176
al-Muwatta', de 1'Imâm Mâlik, 151
al-Mawâhib al-Qudsiyya , 165, 239
Muhtasar Hâshiya ar-Ruhûni cala Sharh Muhtasar Halfl, de Gannûn, 162
al-Mucashsharât, 165
Muhtasar al-Mudawwana, d'Ibn Abi Zayd al-Qayrawâni, 188
Nashr al-BunCid cala Maraqi as-Suelld, 143
Nashr al-Matâni, 293
Nayl al-Amant fi Sharh at-Tahâni, d'Al-Dist, 126
Nayl al-Ibtihâj fi Tatriz ad-Dibâj, d'Ahmad Bâba, 46
Nazm al-Majmte al-Mahfûz can al-Ikrab, de Mahand Bâba, 125
Nazm al-Mutanâtir fi al-Hadit al-Mutawâti, d'Al-Kattâni, 152
Nisbat ash-Sharifa al-Masûna
Nasab Quraysh wa Ahbâruhâ, d'Al-Qurashi, 261
Nusra an-Nabawiyya li-Ahl at-Tariq ash-Shâdiliyya, 193
Nuzhat al-Hatir fi Ihrâj ad-Damâlir
Nafâmih al-Wird
an-Nafha al-Qudsiyya, 65
Nat Qût al-Mugtadi cala Jamie at-Tirmidi
353

Nafh at-Tib ff Glésn al-Andalus ar-Ratib, d'Al-Maqqari, 202, 203


Nasab al-Adârissa al-Jawtiyyin, d'Al-Masnâwf, 148
an-Naqd calâ Bishr d'Ad-Dârami, 212
an-Nawâdfr, d'Ibn Abi Zayd al-Qayrawâni, 178
an-Nawâzil, de Gannûn, 87, 162
al-QânQn, d'AbQ al-Mawâhib ash-Shadali, 105
QânIIn ahkâm al- e Ilm, d'Al-Yi:ksi, 126
Qatf at Tamar fi Asânî al-Musannafât fi al-Funi0n al-Atar, de Sâlih al-
Fullâni, 28
al-Qawâ'id, d'AMI 'Abd Allah al-Maqqari
al-Qawâ c id, d'Al-Wansharisi, 81
Qawâ'id at-Tasawwuf, de Zarrtlq, 76, 106, 110, 133, 134
al-Qawl al-MashrOh fi Al-wa ar-Rilh, de Hijâzi al-Wâ c iz, 155
Radd Ma`âni al-Âyât al-Mutashâbihât, d'Ibn Labbân, 198
Rat al-Malâm 'an al-A'imma al-nâm, 211
Rahiq al-Kawtar, d'Ar-Rifâ c f, 157
ar-Raqâ'iq, d'Ibn al-Mubârak, 205
Rawd al-Muhibb al-Fânl, d'Ibn al-Mashri, 66, 68, 119, 212
ar-Rihla al-cAyyâshiyya, 137, 153, 154
ar-Rihla az-Zâfiriyya, d'Al-Madani, 250
ar-Risâla, al-Qudsiyya, d'Ash-Sherâni, 148
Rimâh Hizb ar-Rahim ralâ Nuhur Hizb ar-Rajim, de 'Umar al-Fûtf, 7, 9,
72, 315
ar-Risâla d'Ibn Abl Zayd al-Qayrawâni, 188
ar-Risâla, de l'Imam Ash-Shafi e f, 154
ar-Risâla, d'Al-Munir, 247
Risâla fi Tahrim ad-Duhân, d'Al-Fakkûn, 291
Risâla fi at-Ta`liq cala al-Basmala, d'An-Nafrawi, 174
Risâla Layla Nisf ash-Sha`ban, d'As-Sanhlirr, 291
ar-Risâla al-Qushayriyya, 95, 127
Rûh al-Ma`âni
Safina an-Najât Li-Man Ilâ-l-làh qad iltâjâ, de Zarrûq, 137
Safina as-Seâda, de 'Umar al-Fûtf, 7
Sahih al-Buhari, 38, 162
Sahih Muslim, 140, 225
as-Salât al-Mashishiyya, 95
Salawât, d'Al-Badawi, 117
Sawa' Sirat, de Hijâzl al-WWiz, 155
Salwa al-Anfâs, d'Al-Kattâni, 43, 55, 152
Shahiyya as-Same
Sharh al-Âjurrumiyya, d'Al-Azharf
Sharh Alfiyya Ibn Mâlik, d'Az-Zawawf, 104
Sharh al- cAqVid al-Kubrâ li-as-Sanûsf, de 'Ulaysh, 194
Sharh an-Nasafiyya, 197
Sharh al-Burda, d'Al-Azhari, 130
Sharh al-Bayeniyya , d'Az-Zurqâni, 132
Sharh fâtihat al-Buhari wa-Hâtimatihû, d'Al-Kilhin, 190
Sharh al-Fighiyya al-Fâsiyya, de Jassûs, 156
Sharh al-Hamziyya, d'Al-Hudayki, 104, 107
Sharh al-Hamziyya, de Ahmad at-Tijâni, de `Abd al-Gant an-Nabulusi, 104
Sharh al-Hikam al-cAtàfiyya
354

Sharh Hizb al-Bahr, de Zarrtlq, 134, 260


Sharh Idâ'a ad-Dujjunna, de 'Ulaysh, 194 •
ash-Sharh al-Jalil fi Hasbunà al-Lâh wa Ni`ma al-Wakil,de Ash-Sedali,74
ash-Sharh al-Kabirealâ Matn Halil, d'Al-Haràshf, 293
Sharh al-Minhaj, d'Ibn Abi Sharif, 195
Sharh al-Manzilma al-Jazâ'iriyya, de 'Abd as-Salâm al-Lageni, 161
Sharh al-Mudawwana, d'Al-Bâjf, 178
Sharh al-Mudawwana d'Al-Ubbi, 162
Sharh Muhtasar Haiti, de Zarrûq, 67
Sharh al Magaddima al-Jazariyya, 130
Sharh al-Murshid al-Mu'in
Sharh Muslim li Nawâwî
Sharh Nazm Nazâ'ir Risâla al-Qayrawâni, d'Al-Hattâb, 137
Sharh Qawâ'id 'Iyâd, d'Al-Qabbâb, 87
Sharh Râ'iyya ash-Sharfshi, d'Ahmad al-Fasi, 296
Sharh Risâla Abi Zayd al-Qayrawâni, d'Ibn Nàji, 164
Sharh ar-Risâla as-Santisiyya, d'Al-Mawàhibf, 195
ash-Sharh as-Sagir 'Alâ Matn Hatti, d'Al-Haràshi, 293
Sharh Takmil al-Manhaj, 289
Sharh Tawhid al-Murshid al-Mu'in, de Jassûs, 156
Sharh at-tuhfa d'Ibn d'Ibn Abf Sharif, 195
ash-Shifâ' bi Terif Hueq al-Mustafâ, de Cadi 'Iyâd, 136, 173
Shifa' al-galil, d'Ibn Gazi, 177
Shiyam az-Zawâyâ, de Muhammad al-Yadàli, 96
ash-Shuhda
Shumels al-Anwâr wa Kunûz al-Asrâr, d'Ibn al-Hâjj, 36
Silk ad-Durar fi Acyan al-Qarn at-Tâni 'Ashar, 104
Sirâj ad-Din al-Mudtarr ilâ Macrifatihi al-Mutalliba Wal Muftaera min
`Awâm
as-Sirâj al-Munir bi Sharh al-Jâmi' as-Sagir, CliAl-eAZSZI, 140, 262
as-Sunan fi al-Fiqh, d'Al-Awza c i, 205
Sunan Abel Daweld, 170
Sunan Ibn Mâja, 168
Stleûd al-Matâlie , 129
Suyelf as-Seld, de 'Umar al-Fûtf, 7
at-Tabagât al-Kubrâ, d'Ash-Sha`âni, 105, 153
Tabagât ash-Shafi c iyya, d'As-Subhi, 158
Tadkira al-Muhibin, 60
at-Tafsir, d'At-Tabarâni, 123
Tafsir al-Jalâlayn, 123, 253
Tafsir al-Qur'ân, d'Az-Zawawf, 104
Tafsir Qawlihi Tac alâ : Wa huwa macahum aynama Kuntum
Tafsir Rûh al-Bayân, d'Isma'il Haqqi al-Burusuwi, 105, 130, 145,
179, 180, 191,
201,206, 238, 239
Tahâfut al-Falâsifa, de Gazait, 85
Tahâfut at-Tahâfut, d'Ibn Rushd, 85
Tandib ar-Rijâl
Tâj al-'Arels, D'Ibn ektà'Allàh, 86, 148
Tâj al-Mafraq, d'al-Balawi, 276
Tâj at-Tafâslr li-Kalâm al-Malik al-Kabir, d'Al-Mirgâni, 155
355

Tajrid at-Tamhid e limâ fi al-Muwatta' min al-Ma`âni wa al-Asânid, 189


Takmil al-Manhaj, de Mayyâra, 287
Takmil wa al-Muctamad, 164
Tâlic as-Seld
at-Teliq al-Fâtik min Muwatta' Mâlik, de Gannûn, 87, 162
at-Talqin fi al-Furit, d'Al-Mâzari, 178
ah-lamra al-Bahiyya, d'Al-Hifni, 263
at-Tanbfh, 225
Tanmiq al-Asfâr, d'Al-c Aydarils, 117
Tanwir al-Halak, de As-Sul/titi, 156
TanwIr as-Sadr cal& Hizb al-Barr, d'Ash-Shabrâwi, 242
Taqrib li-Tashil al-Wusûl, 120, 208
at-Tarâ'if wa at-Talâ'id, de Muhammad al-Kuntl
Târih Misra, d'Al-cAlâ'i, 195
Tara Misra bi-Tashil li-Macrifa ar-Rabb wa ar-Rusal, 117
Tashil al-Fawâ'id, d'Ibn Mâlik, 45
Tashll as-Sabih, d'Az-Zawawi, 104
Tett" al-Anâm fi Tagbir al-Anâm, de 'Abd al-Gant an-Nâbulusi, 104
Tetir an-Nawâhi bi-Tarjama ash-Shayh Ibrahim ar-Rayâht, 145
at-Ta'wilât an-Najmiyya, 191
at-Taystr fi at-Tafsir, d'Al-Qushayri, 95
Tuhfa al-Hayriyya fi Farâ'id al-Madâhib al-Arbea, d'Al-Bajetri, 132
at-Tuhfa al-Ilâhiyya, d'Ibrahim ar-Rayâhi, 145
Tuhfa az-Zâ'ir fi Managib ash-Shayh Ibn Iishir, at-c Abbâs al-Haff,
88
%Red al-Mashâ'ih, d'Ash-Sherâni, 103
al-tmda, d'Ash-Shâshi, 202
al-c Umda, de Fahr al-Islâm ash-Shâshi, 202
al-Umm, de l'Imam ash-Shafi c i, 154
al-Ward an-Nadf, d'Al-G Amiri, 167
Warda al-Juyûb, 228
Wasâyâ, d'Al-Badawl, 117
al-Yawâqit al-Ahmadiyya, 181
al-Yawâqit wa ad-Durar, dial-Munâwl, 123, 181
az-Zâwiya ad-Dilâ'iyya, de Muhammad Hajjl, 274, 293
Zuhr al-Afnân fi Sharh Qasida Ibn al-Wannân, de Shihâb ad-Din ad-Dar c i,
89
356

INDEX DES AUTEURS ET DES PERSONNAGES CITES


cAbbAdi Pal al-), 134 et n.8
`Abd al--`Aziz B. al-Hârit, 165 et n.3
`Abd al-Mû'min B. 'Ali
`Abd al-Muttalib, 42 et n.2
`Abd ar-Rahmân al-Majdub, 273 et n.4
`Abd ar-Razzaq (Muhyi ad-Din), 205
`Abdalâwi (Ahmad al-), 21 et n.3, 181, 182
`Abdalawl (al-), 29
Abû al-`Abbas as-Sibti, 154 et n.5
AbQ al-`Abbas (Taqiyy ad-Din), 180
Abû Bakr as-Siddiq, 132 et n.4, 259
Abû Bakr al-Warrâq, 206
Abû Dâwûd, 60, 79, 113, 114, 137, 161, 170 et n.4, 190, 286, 289, 290,
298
Abû Hanifa, 112, 154
Abû Hayyân at-Tawhidi, 205 et n.1
Abe. Hurayra, 129 et n.4, 168, 263
Abia Madyan al-Fasi, 89, 154 et n.3, 276
Abfl al-Mahâsin al-Fasi, 273 et n.5
Abû ManstIr (Safiyy ad-Din), 158
Abû al-Mawâhib ash-Shadili voir Tûnisi ash-Shadili (Muhammad at-)
Abû Muhammad al-Fasi, 89
Abû MQsâ al-Ashc ari, 298 et n.4
Abû Qirsàfa, 123
Abû as-Sac id, 207
• AbQ Sdid, 287
Abû ash-Shayh al-Qurashf, 263 et n.5
Abû Yeza, 154 et n.4
Abtl Yazid al-Bistâmi, 112 et n.2, 207, 272, 273, 274
AbQ Zahra (Muhamad)
AMI az-Zinâd, 133
`Adawi al-), 144 et n.2, 174
`Afif ad-Din, 233
Ahmad 'Aimmar, 23
Ahmad B. as-Sâ'ih, 21
(Sadr ad-Din al-), 195 et n.3, 199
(At-Tayyib al-), 63 et n.2
`Ali B. AMI Tâlib, 10, 78 et n.1, 85, 131, 132, 199, 243, 298
`Ali B. Belhamar, 10
`Ali al-Haddad, 193
`Ali Harazim 2, 8, 9 et n.3, 10, 44, 70, 145, 184
`Ali Al-Hawwàs, 135 et n.1, 175
al-Murtadâ, 248
at-Tamasini, 2, 20 et n.1, 22
Bint Sharlk, 133
`Alqami (Muhammad B. `Abd ar-Rahmân), 263 et n.7
(al-), 167
Anas B. Malik, 133, 170 et n.5
Andalusi (Yahyâ B. Yahyâ), 133
357

Aqsari (Yilsuf B. abd ar-Rahim), 275 et n.3, 276


cArtIsi (Muhammad al-), 7
Asmacf, 140
Awzei (`Abd Allah B. Al-Mubârak), 205 et n.4
cAydarets (`Abd ar-Rahman al-), 117 et n.3
`Ayyashi (Abia Salim al-), 137 et n.2, 153, 209, 210, 290
Azhari ()iâlid al-), 130 et n.6
Azhari (Muhammad al-), 64
(`Ali B. Ahmad), 140 et n.6
Bâ Lamln (Muhammad), 180
Baba Ould Ahmad Bayba, 10
Badawi (Shihâb ad-Dl al-), 117 et n.4, 152, 154, 249
Baddi (Muhammad) voir Ben Sidina (Muhammad)
Bahi ash-Shâdili, 247
Raid, 247
Bâji (Sulaymân B. Halaf), 178 et n.6
aajOrl (Ibrahim al-), 132 et n.10, 200, 208, 223
Bakredi (`Abd Allah)
BalawI (l'and al-), 276 et n.3
Balawl (Y11suf al-), 185 et n.3, 199
Banls (`Abd al-Karim-), 218, 256
Bannâni (Ahmad al-), 111
Bannâni (Abia Bakr al-), 169 et n.3, 183
Bâqillâni (Muhammad B. At-Tayyib), 259 et n.2
Baybars, 136
Bazzâz (Hârtin al-), 168 et n.10, 243
Btazi (Sharf ad-Din al-), 159
BikrI
Bign (al-) , 46
BO Ilikkaz, 53
Bujeri, 30, 60, 79, 86, 113, 133, 158, 161, 168, 169, 203, 259, 271,
286
Burusuwf amen Rage al-) voir Isma'il Nage al-Burusuwi
Basin (Muhammad al-), 136 et n.1, 140, 141, 219
Camara (Moussa), 8
Cheikh Murtadâ, 8
Dabbâq (`Abd al- c Aziz ad-), 82 et n.3, 109, 293
Damâmini (Mufrij ad-), 158 et n.4
Damanli (`Ali B. Sulaymân), 224 et n.2
Dârami, 60, 137, 212
1:Axant (`Abd ar-Rahman B. 'Atiyya ad-), 207 et n.4
Darci (All B. YOsuf ad-), 117
Darc i ( Shihâb ad-Din Ahmad ad-), 89 et n.3, 90
Darc i ( Muhammad B. Nâsir ad-), 117 et n.6
Dasse (Imam ad-), 60
DaymanI (Mahand Baba ad-), 2, 125 et n.1, 134, 138, 161, 165
DaymanI (Muhammad al-Yadall ad-), 96 et n.2, 100, 102, 159
Dilâ'i (Abia Bakr B. Muhammad ad-), 293 et n.5
Diyead-Din al- MaqdIsi
Dukkâll (Muhammad ad-), 44, 53
Duselqi (Ibrahim B. Abia al-Majd), 249 et n.2
358

Fakkûn (`Abd al-Karim B. Muhammad al-), 291 et n.5 •


Fâl (Ahmad B. Muhammad Lanvin), 10, 12 et n.1
Fâl (Mawlild), 9 et n.5, 10, 28, 142, 318
Fâl (Muhammad B. Alfag, 16 et n.1, 31, 32
Fâl (Muhammad Lanvin B. Mawliad), 10 et n.2
Fâl (Muhammad B. al-Muhtar), 102
Fâl (Mustafa ould Ahmad), 2
Faramadi (Al-Fadl B. Muhammad al-), 274 et n.3
Fargal (Muhammad al-), 105 et n.4
Fâsi (`Abd al-Qadir al-), 82 et n.2, 85, 111, 112, 292
Fast (`Abd ar-Rahmân B. 'Abd al-Qadir), 167 et n.5, 273
Fâsi (`Abd ar-Rahmân B. Muhammad), 82 et n.1
Fâsi (Abû Muhammad Sâlih al-), 89 et n.2
Fâsi (Ahmad B. Yûsuf al-), 296 et n.1
Fâsi (Ab° at-Tâhir al-), 179
Fâsi (At-Tayyib as-Sufyani), 19 et n.5, 235
Fatima, 10
Firûzâbadi (Majd ad-Din), 194
Fudayl B. c Iyad, 264
FQti (`Umar B. SacId al-) voir TM_ (`Umar B. Sacid)
Gabriel, 142
Gannûn (Muhammad), 87 et n.2, 162, 209, 290
Gazall (Abû Hâmid al-), 84 et n.3, 85, 151, 160, 186, 188, 257, 274
Gaznawi, 197
Haddâd, 120
Hadir, 119
Hadrami (Abil al-`Abbas al-), 75, 106
Hafi (Abû al-Abbas al-), 88
Hâjj Malik (al-) voir SY (El Hadji Malick)
Haqqi an-Nazill, 207
Haragard (Abil al-Hasan al-), 112 et n.6, 274
Harafiti (Muhammad B. Ja efar al-), 179 et n.3
Harashi (Muhammad B. `Abd Allah), 293 et n.1
Hasan al-BasrI, 205, 261
Hatif (Lisân ad-Din al-), 88
Hattab (Muhammad al-) 137 et n.4, 224
Hifni (Muhammad B. Salim al-), 263 et n.2
Hijâzi al-Wac iz (Muhammad), 155 et n.5
Horma B. `Abd al-Jalil, 10
Hudayfa B. Al-Yamân, 129 et n.1
Hudayki (Muhammad al-), 104 et n.5, 107
Ibn 'Abbas (`Abd Allah), 131 et n.1, 132, 169, 191
Ibn al-tAbbas (Muhammad), 81
Ibn 'Abd al-Barr (AMI 'Umar Yilsuf), 189 et n.1
Ibn 'Abd ar-Rahmân al-Azharl
Ibn Abi Jamra (`Abd Allah), 38 et n.1, 161
Ibn Abi an-Nasr al- cAlawi (Muhammad), 19 et n.6, 319
Ibn Abi Sharif (Burhân ad-Din), 195 et n.5, 199
Ibn Abi Zayd al-Qayrawani, 188 et n.5, 286
Ibn Adham (Abû Ishaq Ibrahim), 264 et n.1
Ibn Ahmad Baddi (Muhammad), 29
359

Ibn Al-Ahmar ( cAb0 al-Wahhab), 19 et n.7


Ibn 'Ajiba al-Fasi (Ahmad), 190 et n.2
Ibn al-`Arabi (Abil Bakr Muhammad), 193, 266 et n.4, 267
Ibn al-`Arabi (Muhyi ad-Din), 86, 104 et n.4, 159, 189, 193, 231, 294,
297
Ibn 'Arafa, 166 et n.3
Ibn eArdÛn (Abû al-`Abbas, 42 et n.4, 176, 178
Ibn cAshir (Abil al-`Abbas), 88 et n.1
Ibn eÂshir al-Fasi, 109, 143
Ibn 'Pita' Allah al-Iskandari, 86 et n.3, 160
Ibn Baba al- cAlawi, 12
Ibn Baddi (Ahmad), 15, 16, 17, 27, 29
Ibn Bashkuwal, 89
Ibn Al-Farid (Sharaf ad-Din), 141 et n.1, 249
Ibn Gazi (Muhammad), 177 et n.1
Ibn Hajar al-eAsgalânt, 163 et n.1, 224, 239
Ibn al-Hajj (Mail al-Fayd Hamdlln), 152 et n.4
Ibn al-Hajj (Muhammad), 36 et n.2, 165
Ibn Hajj11, 177 et n.2
Ibn Hamû at-Tijanl, 2, 62
Ibn Hanbal (Ahmad), 140 et n.2, 165, 168, 172, 203, 209, 243, 289
Ibn Hayyân (Mir), 112
Ibn Hinna (Bahâ' ad-Din), 136
Ibn Hurmuz, 133 et n.2
`Irae (Idris al-)
Und (al-0M), 173 et n.4
Ibn Kiran (at-Tayyib), 200 et n.1
Ibn Labban (Shams ad-Din Muhammad), 198 et n.1
Ibn Mâja, 30, 86, 168 et n.4, 169, 203
Ibn Malik, 133
Ibn ai-Mubârak (`Abd Allah), 205 et n.6
Ibn Mubârak as-Sijilmâssi voir Sijilmâssi (Muhammad B. Mubârak as-)
Ibn Muhammad (A1-Hajj), 24
Ibn Mashish (`Abd as-Salâm), 95 et n.1, 154
Ibn al-MashrI (`Abd Allah), 2, 41 et n.2, 44, 48, 66, 68, 119, 146, 212,
225, 231, 269
Ibn Masc lid (`Abd Allah), 140 et n.5, 170
Ibn Mugayzil (`Abd al-Qadir), 159 et n.1
Ibn al-Qâsim, 133
Ibn Nâji (Qâsim), 164 et n.5
Ibn al-Qâsim B. Nu caym, 77
Ibn Qâsim al-Qâdiri (Muhammad) 76 et n.2, 103, 130
Ibn Rushd, 84
Ibn Sala', 131, 132
Ibn as-Sâ'ih (Muhammad), 13, 19 et n.3, 20, 29, 57, 97, 107, 180, 268,
285
Ibn ash-Shayh al-cAlawf (Muhammad), 20, 21
Ibn Shihâb az-Zuhri, 133
Ibn Sidina (Muhammad), 15, 17, 18, 29, 33
Ibn as-Situât (Abil `Ali), 38
Ibn at-Taymiyya, 86, 211 et n.2
360

Ibn `Umar, 133, 223 et n.2 •


Ibn cUqba, 112, 273
Ibn Wafâ, 112, 274
Ibn Zakrf, 131, 148
Ibrahim al-Hatîb, 34
Imam at-Tûnisi, 44
Ismâ'ili (Abel al-), 84
Haqqi al-Burusuca, 130
Jacfar as-Sâdiq, 112 et n.1, 133, 272, 273, 274
Jakanf (Muhammad at-cAqib al-), 149
Jassils (Muhammad), 156 et n.4
Jilâni (`Abd al-Qadir al-), 76, 103 et n.3, 261
Junayd (Abel al-Qâsim al-), 63 et n.1, 76, 110, 238, 307
Jurjâni (Al-Hasan B. 'Ali al-) 206 et n.5
Juwayni (`Abd al-Mâlik al-), 84
Kaflb, 225 et n.3
Kamilili (Idyayj al-), 125, 231 et n.4
Karkâni (al-), 274
Kattâni (Muhammad B. Ja c far), 152 et n.2
Kébé (Mor), 236
Kindi (Al-Miqdâd al-), 117
KOLhin (`Abd al-Qadir B. Ahmad), 190 et n.1
Kûml (`Abd al-Mûmin al-), 89 et n.4
Kunti (Muhtar al-), 10, 130
Kunti (Muhammad al-), 149
Kurdi (Ibrahim al-), 209
Kurdi (Mahmûd al-), 65 et n.1, 69, 119
Laqqâni (`Abd as-Salâm al-), 161 et n.3
Laqqâni (Burhân ad-Din Ibrahim), 155 et n.5, 193, 287, 291, 292
Layt B. Sed (al-), 205 et n.5
Mabrûk, 53
Madani (Muhammad Zâfir al-), 205 et n.5
Mahammad B. al-Muhtar
Mahand Bâba ad-Daymâni voir Daymanf (Mahand Bâba ad-)
Mahmild at-Tilnisi, 323
Mahred al-Kurdi
Malik B. Anas, 112, 133 et n.1, 144, 151, 154, 162, 170, 178, 205, 220,
299
Manûfi (Abel Salim al-), 175
Plagal (Abel `Abd Allah al-), 202 et n.2
Maqqari (Ahmad al-), 202 et n.1
Marisl (Bishr B. Giyât al-), 212 et n.1
Marjâni (Abll Muhammad al-), 36, 37
Marnisi (Ahmad al-), 87
Masnâwi (Muhammad al-), 148 et n.1, 210
Mawâhibi (Burhân ad-Din al-), 195 et n.4
Mayyâra (Ahmad), 287
Mâzari (Muhammad al-), 178 et n.7
MBacké (Amadou Bamba), 16
Mfraganni (Muhammad Utmân al-), 155 et n.7
Mucad B. Anas, 168 et n.8
361

Mucâwiya (B. Abi•Sfyân), 298


Muhamd al-Hâfiz, 9, 10 et n.5, 15, 17, 18, 27, 28, 28, 33, 305, 318,
320
Muhammad al-`Arabi, 273
Muhammad B. 'Ali, 206
Muhammad 'Ali al-Ya`glIbi, 11, 32, 33,
Muhammad al-Amin, 166
Muhammad 8 et n.2, 11
Muhammad al-Hafiz, 15 et n.5, 26
Muhammad al-Hasan, 18 et n.2, 19, 20
Muhammad al-Kabir, 16 et n.2, 23
Muhammad B. Muhammad B. Sugayr, 130, 231 et n.3
Muhammad B. Nâsir, 256
Muhammad B. Se:1 ad-Din, 287
Muhammad Sâlim, 18
Muhammad al-Yadâli voir Daymâni (Muhammad al-Yadâli ad-)
Muhammad Yahyâ, 9
Muhibbi (Muhammad Amin al-), 1255 et n.3
Muhtâr B. Muhammad B. Bâbân, 12, 28, 32
Millay Idris, 87
Munawi (Muhammad 'Abd ar-Ra'llf al-), 123 et n.7, 147
Munir (al-), 247
Murâdi (Muhammad Rani al-), 104 et n.2
Murrakushi (Muhammad al-), 117
Mursi (Ahmad al-), 86, 136, 261
Muslim, 30, 35, 79, 86, 113, 135, 140 et n.3, 158, 168, 259, 271, 288
Mustafa B. Isma'il, 193
Nabhâni, 105
Nâbulflsi (`Abd al-Gâni an-), 104 et n.3
Un' al-Qârl, 2, 27 et n.2, 31, 53, 133
Nafrâwi (Ahmad an-), 161, 174 et n.2
Nafs az-Zakiyya (Muhammad az-), 43 et n.3
Nâgil (`Abd al-Karim an-), 8 et n.1
Nasâ'f, 135
Nawawi, 147, 173, 183 et n.2, 224
Nazifi (Muhammad an-), 219
NisâblIri, 203 et n.2
Qabbâb (Ahmad al-), 87
Qalgashandi (Muhammad al-)
Qabln, 31 et n.3
Qarâfi, 160, 220
Qastallâni (Shihab ad-Din al-), 132 et n.7
Qatâda B. n'atm, 126 et n.4
Qurashi (Abel 'Abd Allah al-) voir Zubayr B. Bakkâr (al-)
Qushayri (Abel al-Qâsim al-), 95 et n.3
Radakâni (Muhammad ar-), 84
Rayâhi (Ibrahim ar-), 145 et n.4, 265
Raz' (Fakir ad-Din ar-), 139 et n.2
Rifâ'i (Ahmad ar-), 157 et n.1
Ruhilni (Muhammad B. Ahmad ar-), 290 et n.6, 324
Sahl B. Mucad, 168
362

Sacid B. eUtmân, 7
Salâwi (Ahmad as-)

Sâlih al-Fullâni, 28 et n.1, 33
Sammân (Muhammad as-), 65 et n.3
Samargandi (Ibrahim as-), 206
Sanheiri (Nâsir ad-Din as-), 291 et n.3
SantIsi (Muhammad B. `Ali as-), 223 et n.1
Sargini (Muhammad al-Kabir as-), 293 et n.4
Sâwi (Ahmad as-), 119 et n.6, 122, 123, 150, 253
Shaebân, 178
Shabrâwi (`Umar B. Ja c far ash-), 242 et n.3
Shaddâd B. Aws, 243 et n.3
Shâdili (AbQ al-Hasan ash-), 74 et n.1, 134, 135, 138, 247, 261, 273,
294
Shaerâni (`Abd al-Wahhâb ash-), 77 et n.1, 102, 105, 135, 148, 154, 155,
185, 195, 231, 248, 249, 275, 276, 282
Shafiel (Imam ash-), 133, 154 et n.2, 201, 212, 220
Shanâwi (Muhammad ash-), 249 et n.1
Sharishi (Ahmad ash-), 109 et n.1, 221, 303
Shâshi (Fa)lr al-Islâm ash-), 202
Shâtibi (Ibrâhim B. Milsâ ash-), 220 et n.2
Shawshâwf
Sibti (Abil al-cAbbas Ahmad as-)
Sidi Tbuatf, 19
Sijilmâssi (Ahmad B. Mubârak as-), 82, 83, 293
Sijistâni (Abû Bakr as-), 117
Sinqiti (Ahmad B. Muhammad as-), 318
Sufyân B. Sa c id, 205 et n.2
Sufyân at-Tawri, 264
Sufyân B. eUyayna, 205 et n.2
Sukayrij (Ahmad as-), 24 et n.1, 181, 218
Suktânl (Abû Bakr B. Yûsuf as-) 291 et n.1
Sultan Al-Mansûr
Suyûti (Jalâl ad-Din as-), 123 et n.2, 142, 148, 156, 170, 261
Sy (Ousmane), 2 et n.1
Sy (El Hadji Malick), 2, 7, 14, 17, 20, 23, 26, 30, 32
Tabarâni (Sulaymân at-), 123 et n.3, 164, 168, 190, 243
Tai (`Umar B. Sa e ld), 7 et n.2, 8, 9, 10, 11, 318, 320
Tamqurfti (`Abd Allâh B. Husayn at-), 117
Tâzi (`Abd Allâh al-Baqqàl at-), 176
Tâzi (`Abd al-Wahhâb at-), 180 et n.6, 223
Tijâni (Abû al-cAbbâs Ahmad at-), 2 et n.4, 9, 11, 13, 16, 18, 19, 21,
23, 26, 28, 42, 53, 107, 108, 110,
134, 145, 180, 181, 192, 221, 227,
231, 265, 270, 285, 288, 295, 305
Tijâni (`Ali at-), 23
Tijâni (Muhamad at-Kabir at-), 16 et n.2, 23
Tijâni (Muhammad al-Habib at-), 22 et n.1
Tijâni (Muhammad B. al-Muhtar at-), 43
Tirmidi (al-Hakim at-), 79, 114, 158, 161, 168, 172, 203, 271, 286
Tûnisi ash-Shadilf (Muhammad at-), 105 et n.1, 107, 111
363

Tustari (Abû al-Hasan at-), 296


eUbayd, 29, 62, 6.3, 99
cUlaysh (Muhammad B. Ahmad), 194 et n.3
`Umar B. 'Abd al-Aziz, 167 et n.2
`Umar B. al-Hattâb, 128 et n.1, 132, 259, 298
`Umar al-KOri, 10
cUtmân B. 'Affan, 132 et n.6, 298
Ubbl (Muhammad al-), 162 et n.4, 189
Ujharl, 291, 293
Umm Salama, 289
Wansharishi (`Abd al-Wâhid al-), 81
Wansharishi (Ab° al `Abbas al-), 81 et n.2, 87
Warsh, 31 et n.2, 53
Wâsitl (Abel Bakr al-), 127 et n.1
Wazzâni (Muhammad al-Mandl al-), 175
Wélé (Alpha Mayoro), 7
Wélé (Fâtimata), 7
Yezplb, 138
Yacqflbi (`Ali al-) , 11
Yâfie i ( Afff ad-Din al-), 25 et n.2, 158, 160
Yamlahl (At-Tayyib al-) 63 et n.2
Yijtiyh B. `Abd al-WadIld
117, 126 et n.2, 275, 283
Yllsuf al-Fasi
Zabbân B. Fâ'id, 168
Zamahshari, 126, 186 et n.1
Zaqqâq (Abû al-Hasan az-) 166 et n.1
Zarrûq, 67 et n.2, 75, 76, 82, 83, 106, 110, 113 114, 133, 134 137,
147, 257, 260, 270, 273, 275, 282, 283, 297
Zawasii (Ibrâhim az-), 104 et n.1
Zubayr B. Bakkâr (al-), 261 et n.2
Zurqâni (Muhammad az-), 132 et n.9, 323
364

INDEX DES VILLES ET DES LOCALITES


Abéïr, 10
Abû Harash, 293
Abû Samgûn,68, 69
Abû Tij, 105
Abusir, 136
Abyssinie, 298
Aden, 25, 298
Adrar, 10
Afrique, 74
Afrique Noire, 31
Afrique Sub-Saharienne, 2
Alexandrie, 87, 261
Andalousie, 38, 45, 88, 104, 154, 178, 261
al-Aqsa, 275
Arafat, 95
Arwân, 46
cAsgalân, 163
cAyn Mâdi, 2, 22, 43, 45, 47, 50, 54, 58, 70
al-eAziziyya, 140
Baalbeck, 205
Sadr, 78
Bagdad, 9, 62, 83, 102, 103, 104, 123, 141, 154, 165, 178,
202, 212, 233, 259, 264
Balh, 264
Bandiagara, 7
Banff %di, 144
al-Baqie , 112
Bareyne, 10
Basra, 170, 140, 205, 259, 298
Béja, 178
Bekaa, 205
Beyrouth, 8, 9, 44, 126, 184, 202, 205, 219, 259
Bistâm, 112
Blida, 56
Bornou,7
Bougie,104
Seldarl, 296
Bulâq, 140
Busayr, 136
Boutilimit, 10
Caire, 10, 12, 64, 77, 83, 123, 130, 132, 133, 144, 151, 155, 163,
173, 194, 195, 202, 205, 264, 291
Casablanca, 24
Ceuta, 154, 173
Constantine, 104, 291
Cordoue, 189
Dâdis,
Dagana, 11
Damas, 45, 104, 123, 155, 198, 207, 211
Darca, 117
365

Darb al-Maris, 212


Dardas, 56
Dâriya, 207
Dilas, 136
Dinar, 7, 10
Dimnât, 224
Djolof, 2
Dusûq, 249
Egypte, 7, 19, 31, 36, 38, 65, 67, 69, 104, 117, 123, 130, 132, 135,
136, 140, 154, 155, 163, 168, 176, 195, 198, 202, 205, 224,
233, 242, 249, 263, 273, 275
Egypte occidentale, 250
Fâramag, 274
Fâs al-Qarawiyyin, 167
Fez, 2, 9, 10, 19, 22, 24, 29, 43, 44, 55, 56, 63, 69, 76, 77, 81,
82, 88, 117, 137, 148, 152, 154, 156, 162, 166, 167, 169, 176,
177, 181, 182, 190, 202, 223, 273, 280, 285, 290, 293, 310,
313, 314
Fouta,7, 10
Gamaza,74
Gaza, 154
Grenade, 173, 220
al-Habat, 63
Hadramaout, 117
Halwar, 7
Haraqân, 112
Hardt, 139
Harrân, 211
Hasan, 157
Haute-Egypte, 105, 158, 275
Haybar, 129
Hedjaz, 19, 24, 31, 84, 140, 155, 163, 178, 202, 264, 291
Hifna, 263
Himas, 243
Himyar, 25
Rurasân, 97, 127, 205, 206
al-Husayniyya, 273
Huwarizm, 186
Ifriqiya, 89
Irak, 65, 157, 202, 264,
Ispahan, 27, 123
Istanboul, 287
Jabal al-cAlam, 95
Jaffa, 180
Jarjii, 130
Jayyân, 45
Jazûla, 104
Jérusalem, 10, 195, 291
Jilân, 103
Jurjâniyya, 186
Khourassan voir Hurasân
366

nfa, 168, 140, 205, 298 •


Lac d'Egypte, 293
Lakils, 104
Lagen, 155
Liban, 104
Libye, 137
Louga, 2, 16
Ma' al-Hajar, 119
Mbaye-Mbaye, 34
Machreq, 8
Maghreb, 2, 8, 46, 52, 66, 88, 89, 90, 104, 167, 148, 154, 202, 293
Maghreb (al-Misa), 89, 104, 126,177
al-Mandiyya, 178
Malaga, 186
Montant, 144
Manûfiyya, 242
Mayyafarien, 202
Maggara, 202
Maroc, 42, 46, 87, 88, 89, 162
Marrakech, 24, 224, 154, 174, 291, 292
Marw, 127, 140
Masarrâta, 250
Masmûda, 63
Mauritanie, 2, 10
Mâzarà, 178
Mecque, 2, 7, 8, 10, 15, 16, 34, 64, 65, 78, 104, 117, 130, 131, 132,
137, 140, 155, 186, 205, 224, 228, 261, 264, 291, 298, 309
Méderdra, 10
Médine, 7, 8, 10, 27, 28, 31, 34, 35, 43, 65, 67, 112, 129, 133,
140, 154, 167, 168, 170, 223, 250, 261 .
Meknès, 24, 167, 293
Miknâsa az-Zayttin, 154, 167
Mont Jur-Jur, 104
Mossoul, 178
Moyen-Orient, 2
al-Mujawirin, 202
Munâ, 93
Murcie, 104, 261
Matra, 174
Nahrawân, 78
Nawâ, 183
Naysâbûr voir Nisàbûr
Ndar, 14
Ndiardé, 34
Nil, 119, 152, 155
Nisâbfir, 83, 95, 205, 206
Occident, 63, 100, 154, 165, 169, 183, 207
Oran, 24
Orient, 63, 100, 117, 165, 169, 176, 207, 291
Orient arabe, 168, 154, 183
Palestine, 104, 163, 179
Paris, 46
367

Perse, 112, 123


Qalgashand, 77, 1155, 206
al-Qasr al-Kabir, 167, 168
Qayrawân, 31, 164, 188, 286
Qazwin, 168
Rabat, 2, 19, 24, 153, 154, 190, 274
Rabat al-Fath, 169
Rabat-Salé, 89
Râgiya, 154
Rayy, 139
Sabta, 173
Sagata, 2
Sâgiya Abel Sha era, 77
Sale, 224
Sahara oriental, 10
Saint-Louis, 14, 15, 16, 236
Salé, 89, 90
Sallâ, 89, 90, 176, 178, 240, 241, 245
Samara, 179
SanhIlr, 291
Sénégal, 14, 16, 33, 236
Sétif, 189
Shabra az-Zinjl, 242
Shâgila, 74
Shalâla, 68
Shâm, 167, 168, 123, 140, 205
Shinghetti, 10, 15, 20, 29, 125
Shirâz, 205
Sicile, 178
Siffin, 78,131, 298
Sijilmâsa, 137
Sine, 2, 267
Soudan, 276
Soudan Occiental, 130
Soudan Oriental, 130
Sousse, 64
Sels, 104
Syrie, 176, 183, 165
Tabrân, 84
Tabristan
Tagant, 10
Taïf, 155
Tâjirt, 89
Tamâsin, 20, 318
Tamgurilt, 117
Tanger, 24
Tant&, 117
Tantâbâ, 152
Tarim, 117
Tastur, 145
Tétouan, 95
368

Thiès, 16 •
Tibériade
Tijikja, 10
Timbo, 8
Tischitt, 29, 231, 232, 320
Tivaouane, 16
Tlemcen, 2, 64, 66, 68, 69, 70, 81, 89, 154, 202
Tombouctou, 46, 291
Touat, 2, 70
Trarza, 10
Tripoli, 137
Tripoli occidentale, 250
Tukrân, 67
Tunis, 10, 64, 74, 89, 105, 145, 162, 166, 218, 323
Ttis, 274, 284, 287
Ubba, 162
Uhud, 78, 79
Ulka, 123
Wâdi IsI, 104
Wâsit, 126, 127, 157
Wazzân, 63, 64
Wujda, 24
Yémen, 25, 154, 163, 298
Zabld, 298
Zamahshar, 127, 186
Zawawi, 64
Zurqân, 132
370

GLOSSAIRE DES TERMES TECHNIQUES



A

Abdâl jlsel : saints apotropéens , saints cachés , substituants : 158


Adkâr j l.S11 (pl. de dikr J.S1) : évocations , mentions , invocations : 241

c Ahd .1.0.c • engagement , promesse , allégeance , pacte , époque : 242


AhlâS o..51..1 ( pl. de hils oasis ) être cloîtré , "être casanier" : 298
Ahmadiyya : relatif à Ahmad : 57, 276
Ahwâl JI : états mystiques , situations , conditions : 39, 280
Ahzâb ‘,..,/,)_+1: litanies , partis , factions : 36, 74, 241, 257
cAlawî cuit : descendant de cAll b. Abî Tâlib : 102, 231
Amîr : chef , prince , commandeur : 128
A crâd usljel:( pl. de "cird ) honorabilité , dignité honneur : 26
Asqam ridai: très malade , très fièvreux , "très droit" 143, 144, 145, 146
cAsr • prière du milieu de l'après-midi , heure de cette prière :
6, 23, 34, 36, 98, 163, 176, 300, 309, 319, 323
Awliyâ' .1.4, 31: saints , tuteurs , "Amis de Dieu" : 64
Awrâd JI : ( pl. de wird j ) litanies , oraisons , invocations : 241

Ayniyyat tlei • lieu , espace , où : 215

Bada'a Ise : créer , commencer , débuter : 144


Baraka :1.5 : bénédiction : 11, 82, 110
Barzâh t3_H : barrière , Inter-Monde (lieu situé entre le monde et l'Au-delà) :
121
Basmala • dire "Bismi 1-lâhi r-rahmân-r-rahîmi" : 320, 321
Bâtin :ésotérique , caché , intérieur : 6, 7
Bâtinites adeptes de l'ésotérisme : 79
:

Bidca : innovation , novation : 39, 206, 266


Bistâmites c.,,, ÷.41.1.sa.e • adeptes d'Abû Yazîd al-Bistâmî 112
Burhâniyya*C...»LitL H : confrérie Burhânite : 276

Calife zi..L.12,. • vicaire, représentant (mystique) : 222


371

D

Daw q : goû t , expérience mystique : 131
Dikr : évocation , litanie , oraison , mention : 13, 108, 125, 126,
127, 162, 163, 164, 167, 168, 171, 174, 177, 179, 181, 182,
183, 239, 246, 256, 257, 282, 319, 320, 321, 323
Dîwân ùljt, : assemblée (des Saints) , recueil : 294
Duce •leJ: invocation , appel , supplique : 183
Duhâ • milieu de la matinée :172

'Faim rale : celui qui comprend : 7


Falaq (al) j.W I : le Matin , la 113 e sourate du Coran : 118
Falsafa • philosophie : 212
Fanâ' : extinction (de l'âme dans l'Amour divin) , anéantissement:
112
Faqîrj_..•.Li dévot , ascète , fakir , pauvre : 84
Farâcîn ce..c1).; : satans : 14
Fârûq j JU : le justicier (surnom de cUmar b. al-Hattâb) : 128
Fath ouverture , conquête , ouverture mystique : 70, 241
Fath al-akbar (al-) : grande ouverture mystique : 29
Fâtih limâ ugliqa U : " qui a ouvert ce qui avait été clôs" : 98
Fâtiha : première sourate du CORAN : 11, 13, 14, 16, 25, 118, 242, 244,
245
- • décision , consultation (juridique) : 38, 39, 78, 171, 195, 211, 293
Fatwâ (5,3.11
Faylasûf • philosophe : 205
Fiqh : droit musulman , jurisprudence islamique , discipline traitant des
pratiques cultuelles : 18, 38, 65, 81, 89, 109, 112, 174, 183, 205, 220, 223, 242,
264
Furûc : branches , disciplines , cas d'espèces : 89, 90, 168

Hadra • présence : 7, 32, 72, 92, 93, 95, 107, 108, 121, 233, 277, 283, 284,
Hajâ' • satire : 262
372
Hâl LJL, : état , état mystique , cas , situation : 83, 95, 97, 270
Halîfa • successeur , remplaçant , vicaire , représentant : 222
Halwa kyLi : retraite spirituelle , isolement : 68, 96 •
Halwatiyya : relatif à la retraite spirituelle , confrérie du même
nom : 9, 64, 65, 66
Hamaj • sauvages , grossiers , barbares : 81
Hanafite Ln., • relatif à Abû Hanîfa : 104
Hanafiyya : relatif à Abraham (Prophète) et à "Hanîf", qui signifie
"pur" : 301
Hanbalite • relatif à Ahmad b.Hanbal : 140, 165, 209, 210

Haqîqa 3.,4L, • vérité , vérité essentielle : pendant de la Shari ca chez les


mystiques : 5, 15, 21, 26, 27, 28, 30, 231, 239
Haqq vérité , droit , Dieu : 83
Hasan bon , beau , appréciable , bien : 170
Haylala ZIL_La • c'est la formule : la ilâha illâ-l-lah 23, 67, 71, 98, 176, 181, 310,
311, 313
Hayy : le Vivant (Dieu) , être vivant : 223, 224
Hijâb • voile , écran , paravent : 149
Hikam r.C., • sagesses , maximes , sentences : 86
Hils ( sing. de ahlâs : 298
Himma ta • dessein , ambition , détermination ,. aspiration spirituelle
énergique : 5, 67, 75, 83, 97, 270, 326
Hirs : désir , avidité , cupidité : 138
Hisnî • ma forteresse 316
Hizb : partie , litanie , faction , hizb Allah "peuple de DIEU" :18, 74, 164,
175, 247, 309
Hudûr : présence , concentration , conscience : 317
Hurûf : lettres , formules mystiques : 24
Huwa : Lui , il est : 196, 213, 224, 250

Ibrâhimiyya (al-) At,.41


: relatif à Ibrahim (Prophète) : 301
Ibtadata 14.1..1 - créer , commencer , débuter : 144
c id • fête : 286
I cin : autorisation , procuration , investiture (confrérie) : 20,
31, 265, 275
373

Ibiâs (a/-) iss,sUyi: la Sincérité , la 112e sourate du Coran : 118, 119


J e/az • inimitabilité (du Coran) , rendre incapable : 208
Ijâza :341 : autofisation , diplôme , investiture de Muqaddam : 9, 11,
12, 16, 17, 18, 20, 21, 22, 23, 26, 27, 28, 30, 31, 32, 33,
66, 235, 241,
Ijtihâd Jlea,/ • effort , effort d'interprétation personnelle : 90, 176
c llm at-Tarîqa Zi2j1J1 rit • connaissance de la confrérie , gnose , science
mystique : 11

c llm ladunnî aJ rte • connaissance infuse : 84


/mâm rLl : chef , guide spirituel , directeur de la prière : 41, 55, 220, 307
Imâma LUI : 166
Imam Râtib : directeur titulaire de prière : 306
Ird • honneur , honorabilité , dignité : 262

c lshâ' ,L.•e • prière canonique vespérale, heure de cette prière:34,


11 5
Isqînî mâ'an I • verse-moi à boire : 143
Istigfâr • demande de pardon des péchés : 67, 310, 311, 320
Istilâh • convention , méthode conventionnelle : 67, 75, 95, 97
Istiqâma teliassi : équilibre , droiture , rectitude : 143
/stiwâ' .1 . tenue , égalité , équilibre : 203
' I : isolement , doctrine philosophique du même nom : 68
Jetizâ/ J13:st.

Jacfariyya :iej.ite,: relatif à Jacfar as-Sâdiq : 112


Jafr jie • ouvrage traitant du Futur attribué à l'Imam Ja c far as-Sâdiq:112
Jâr Allah 4111 : voisin de Dieu (surnom d.Az-Zamahshari) : 186
Jawâhir jAlie : joyaux , perles : 222
Jawhara al-Kamâl :jan : Perle de la Perfection : 56, 149, 150, 151, 182,
217, 218, 313, 314, 317, 318, 328, 323
Jiha : localisation, direction : 188
Jihad ale : effort , "guerre sainte" : 106

Kâfirûn (al) Û jj_it_CJI: les Infidèles , la 110e sourate du Coran : 118


374
Karâmât ct,L..1_>5 : charismes , prodiges (des saints) , générosité : 104, 107, 159
L
Lâ yajûzu » Y : n'est pas permis : 286 •
Lâ yanbagî Il • ne convient pas : 286
M
Ma'mûm : fidèle (priant derrière l'Imam) : 220, 255
Madad émanation , illumination (spirituel) , flux : 16
Madadihi bas. :son flux, son illumination (spirituelle) , son émanation : 153
Magrib ji.••"prière canonique crépusculaire" , crépuscule , occident, ouest : 34
Mandî : bien guidé , personnage mandaté par Dieu pour rétablir la
justice sur terre vers la fin du monde : 155
Makân : lieu , espace , endroit , place : 215
Makr Allâh d.11 tS.. • "riposte de Dieu" : 83
Malâmatiyya : indifférents (mystiques dont l'attitude religieuse
est apparamment condamnable), relatif à la confrérie religieuse des
Malâmatiyya : 281
Malékisme ZAL. • école juridique fondée par Malik b.Anas : 220
Malékite teCI L. : adepte de l'école juridique malékite : 2, 38, 42, 81, 87, 89, 104,
109, 137, 144, 145, 148, 152, 155, 156, 161, 162, 167, 177, 178,
188, 194, 195, 224, 250, 291, 323
Manâzil : étapes mystiques , étapes , maisons : 39

Mar{ • interdiction , empêchement : 285


Maqâm r u.: rang : 21
Maqâmât : stations mystiques , séances , degrés : 39
Marîsiyya : adeptes de Bishr al-Marîsî : 212
Mawlid siJ,fra : naissance, lieu de naissance, commémoration de
la Naissance du Prophète : 156
M u cashshirât (al-) • litanies portant ce nom : 166
c les préservatrices (les deux dernières sourates du
Mu awwidatayn cssà,y_. •
Coran) : 119
• . • adeptes du Muc tazilisme : 186, 205, 212
Muctazilite
Muftî jurisconsulte, autorité religieux donnant des consultations
juridiques : 101, 127, 287, 291
Muhammadiyya relatif à Muhammad : 5, 7
M u h arram r ,s. • l e r mois du calandrier musulman, 64
M uh h : cerveau , moelle , esprit : 292

375
Mujâwara • station , voisinage (spirituel) : 8
Mujtahid auteur d'effort d'interprétation personnelle : 236
Mujtahidûn 3 j .,; +à_.,_.• pl. de mujtahid : 235
Muqaddam rai.. dignitaire de la confrérie tijâniyya habilité à conférer
le wird : 8, 9, 15, 23, 32, 84, 110, 111, 231, 237, 255, 277
Murabbî : Educateur : 296
Murîd : "aspirant" , disciple , étudiant : 39
Musabbacôt al-cAshr litanies portant ce nom et dont chaque
formule se récite sept fois : 118
Murshid : 275
Mustafawiyya i c.,11...s.• relatif à Mustafâ (Muhammad) 280
Mustaqîm rifla., • droit , redressé , parfait , équilibré : 143
Mutalsam •ai., • caché , dérobé , dissimulé : 148

Nafs az-Zakkiyya (an-) teSsIl „saisll• "I'Ame pure", surnom du 9 e Imam chez les
Najjârites :Le j le.s: adeptes d'An-Najjâr (philosophe-théologien
muctazilite) : 197
Nac iq : oiseau de mauvaise augure : 78
:
Nâs (an—) QM LJI les Hommes , la 114 e sourate du Coran : 38
Nash_ abrogation , modification , métamorphose : 220
conseil, enseignement : 46
Nass texte scripturaire : Coran et Sunna : 175
Nawâzil (an-) JiljuJI • "ceux qui surviennent " , cas d'espèce, (question
surgissant en matière de jurisprudence) , 38

Qadar : "Destin" , pouvoir , libre-arbitre : 112


QadiriyyaLejttLi : confrérie fondée par c Abd al-Qâdir : 103,
251, 276
Qayyûm ry .% le Subsistant , l'Existant (Dieu) : 223, 224
:

QiblaiL.; • direction de la Kaaba : 323, 324


376
R
Raet tle : racaille , gens vulgaires , populace : 81

Rabi al awwal J-1•11 tts.e j • 3e mois du calendrier musulman : 109
Rajaz 3ej : l'un des 16 mètres de la prosodie arabe : 262

Rak ca isS i ensemble d'actes de parole et de gestes constituant une unité


dans la prière canonique : 172, 324
Raqîb j • guetteur : 296
Rifaciyya j : confrérie fondée par Ahmad b. eAlî ar-Rifâe î : 157, 251, 276
Rimâh LV j : lances , javelots : 7, 9, 72, 315

Safar • 2e mois du calendrier musulman : 23


Salâm pl..: paix : 224, 225, 230
Salât :)l.." • prière , prière canonique : 105, 117, 224, 225, 230, 315

Salât calâ an-Nabî i +:1: prière sur le Prophète : 67, 226, 310

Salât calâ-r-Raseil :tai I • prière sur l'Envoyé de Dieu : 183


Salât al-Fâtih &t'an t5L.• • "prière de celui qui a ouvert" : 16, 98, 128, 225, 228,
• 311, 313, 314, 315, 320, 324
Salât al-wustâ LEJ.,›.11 i3li.a.11 • prière canonique du "milieu" : 323
Salawât : prières (canoniques , d'oraison) : 155
Sâlik 4i L. : dévot , "itinérant" , mystique.
Samadânî IS..e impénétrable (vient de Samad, attribut de Dieu) : 9, 58
Sanad chaîne initiatique , chaîne de transmission : 66
Sanûsiyye,,,,a,j_L-11 • Confrérie mystique d'origine Nord africaine : 223
Saqîm Na- • malade , fièvreux , "chagriné" : 144
Shâdilî ,e.1.1Lat: relatif à la confrérie shâdilite , ethnique derivée de
: 74, 117
: confrérie shâdilite : 251
Shaf eiLt. - pair , "deux-deux" : 323

ShaficismekssiLt: école juridique fondée par Ash-Shâfi eî : 154


Shâfieite te•ILI• : adepte du Shâfic isme : 25, 84, 202, 263
Sharia : loi islamique , religion , droit canonique, voiz : 15, 26, 27,30, 38,
39, 40, 79, 86, 135, 165, 168, 169, 175, 182, 207,230, 231, 231
239 291, 295, 299
377
Sharif,_iej_41 : noble , descendant du Prophète : 42, 231, 236
Shayh a.+2,•
.. maître spirituel , chef de tribu , vieillard : 66, 68, 69, 70, 71, 72, 76,
97, 100, 101, 108, 121, 143, 145, 146, 149,150, 184, 218, 219, 220,
221 ., 222, 223, 235, 237, 252, 254, 255, 256, 258, 267, 268, 269,
270, 271, 272, 276, 277, 278, 280, 283, 284, 295, 301, 313, 322,
325, 327, 328
Shawwâl : 10e mois du calendrier musulman : 43, 55
Shfite vae .eit• adepte du Shieisme : 154, 242

Shîe ites duodécimains '41,2zse Là.tyl : 41, 43, 48


Sidq j,i.a : sincérité , loyauté spirituelle : 238
Silsila • chaîne initiatique : 273
Sirr : secret , intimité , en privé : 28, 148
Sirr al-b_ilâfa l_b1L11 # secret de la charge mystique du Calife : 28
Sirr mutalsam secret gardé : 148
Sirrihi : sa réalité intime , son secret : 153
Sûfi (Er:jaa : mystique , dévot , ascète : 63, 82, 104, 141, 154, 155 157,164, 169,
175, 190, 195, 213, 249, 250, 254, 261, 275, 291
Soufisme ka : 117, 127, 177, 190, 195, 202, 223, 274, 291
Sultân al-cAshiqîn c ryiltsJI "Prince des mystiques passionnés d'amour
divin" (surnom d'Ibn al-Fârid) : 141
Sunna voie , tradition , tradition Prophétique : 30, 37, 39, 84, 90, 111, 169,
175, 246
Suqm +H. - maladie , fièvre : 141

Tâba LLI. : tabac : 285


Tâbag II*: • tabac : 288
Tabg • tabac : 287

Tacâhadat c.isids.t: conclure un pacte : 242

Tapa w w ud : réciter la formule de la préservation se protéger , se


réfugier : 320, 321
Tahlîl J.:(1.4.: • dire "Lâ ilâha illâ 1-1âh" : 183, 257
Tahliya -.t..,Laz • renonciation , abandon : 119
Tahliya • embellissement , habillage , décoration : 119
Tahmîd louange (s) , dire "al-hamd li-lâh" : 183
378

exaltation , glorification , dire "Allâh Akbar" : 183


Takbîr j....<1 •
talismans , amulettes : 149
Talsama ash-shay' tamils • cacher une chose : 149
Talsama-r-rajulu avoir le visage maussade : 148
Talsamahu taLl.• le cacher : 149
Tanbûk LtIL.,.•. • tabac : 288
Tarbiya : éducation mystique , éducation : 95
.
Tarîqa 441)3 : voie , confrérie , ordre mystique : 6, 7, 8, 9, 15, 16 20, 21, 23, 28,

33, 34, 59, 100, 122, 150, 181, 182, 217, 235, 242, 259
Tarqiya (at-) Zejij_111: élévation , promotion , propulsion (spirituelle) :108
Tasawwuf : mystique musulmane , soufisme , ascétisme. (Voir
Soufisme).
Tasbîh • glorification , exaltation : 183, 304
Tasbîhât glorifications , exaltations : 305
Tashahhud a : prière qu'on récite en position assise en prière
canonique : 230
Taslîmankelaa.: • paix : 314
Tatawwur J.J.L.5 • mutation , changement , évolution : 159
Tawassul : supplication , intercession , intervention : 92
Tawba Ly s : repentance , amende honorable : 89
Tawhîd sej:, : théodicée , connaissance de l'Unité - divine : 92
Tayammum tsça • ablutions avec du sable : 314
Tayfûritesji,J. JI • adeptes d'Abû Yazîd al-Bistâmî surnommé Tayfûr : 112
Tijâniyya la confrérie du Shayh. Ahmad at-Tijânî : 3, 8, 9, 10,
11, 15, 20, 24, 180
Tule al-fajr yt iJP tj.1J.: apparition de l'aube , aurore , commencement du
jour : 173

c Ud bois d'aloès , baguette , branche , luth : 100, 151


stje :

Umma L.i : nation , communauté islamique : 168


c Umra (Al-) • le petit pèlerinage : 172
379
w

W a ck maladie , fièvre : 139, 140
:

Wanda al-wujûd : monisme , unité de l'être , unité existentielle :141


Walî : (sing. de awlîyâ'). Saint , Ami de Dieu , Tuteur : 1, 2, 45, 58, 68, 77, 82,
89, 103, 105, 106, 107, 108, 110, 111, 112,115, 120, 121, 138, 153,
159, 211, 212, 279, 280, 295, 301, 302, 303, 308, 309, 322
Wazîfa • litanie tijâniyya récitée quotidiennement , fonction 6, 23, 33, 34,
57, 94, 95, 98, 157, 180, 181, 217, 218, 219,
300, 308, 309, 313, 314, 315, 316, 317, 318, 319, 321
Wilaya ic i : sainteté , tutelle , amitié divine : 44, 90, 113, 115, 298
Wird o j : litanie , oraison , prière : 6, 23, 34, 37, 67, 84, 102, 103, 110, 117,
118, 126, 134, 25.6, 257, 265, 267, 279, 280, 300, 301, 311, 313, 315,
316, 317, 319
Witr j.ks : impair : 323

Y ahmûm fumée d'un noir foncé : 290


Yaqtîn : cucurbitacée , citrouille.
Y âqûta al- Farîda Lie j.iJi ,,ilJ1 : joyau unique : 219

Zâhir : exotérique , apparent , extérieur , littéral : 6, 7


Zakât :LSI; : dîme annuelle , portion à prélever sur les biens imposables,
aumône légale : 14
Zâwiya L JI,) : Zaouïa , mosquée : 20, 24, 29, 57, 64, 66, 82, 93, 104, 116, 158, 180,
181, 182, 218, 273, 293, 316
Ziyâra J L2.) : visite, recueillement : 256
380

• Pages

TABLE ANALYTIQUE

Pourquoi ce livre ? 2

INTRODUCTION : CHAINE INITIATIQUE DE L'AUTEUR EN


"SHAReA" ET EN "HAQIQA".

Les maîtres spirituels de l'auteur. 7

Les maîtres de l'auteur en "Shari c a" et en "Haqîqa". 26

Les licences de l'auteur en lectures du Coran. 26

La "Wazifa" deux fois par jour au Sénégal. 33

Les gens prennent pour "Sunna" ce que font les marabouts. 37

On doit renvoyer les questions aux spécialistes. 38

• CHAPITRE I : SUR LA FIBRE ET PRIVILEGIEE GENEALOGIE, LA


NAISSANCE ET LES PROCHES PARENTS DU IMAM

L'arbre généalogique du Shayh. 41

La naissance et le décès du Shayh. 43

Ses proches parents. 45

Sa lignée paternelle. 47

Sa lignée maternelle. 51

Ses études coraniques. 52

Le cadre de la "WazIfa" à ses débuts. 57


381

CHAPITRE II : SUS, L'AVENEMENT DU «AYR ET


LA NAISSANCE DE SA VOIE.

Les débuts du Shayh : ses déplacements à la recherche des


maîtres. 62

Il dispense la "Wird" de la "Halwatiyya". 65

Lui donnant le "Wird" , le Prophète lui ordonne l'abandon de


tout autre. 67

CHAPITRE III : DEFINITION DE L'EDUCATION


SPIRITUELLE PAR LA "RIMA".

L'objectif de l'éducation par dessein (himma). 75

Des maîtres qui manipulent la religion comme un jouet. 77

Des guides brigands qui trompent leurs adeptes. 80

Les retraites spirituelles et les faux maîtres éloignent du


sentier de Dieu. 83
Toute action qui ne prend pas en compte les exigences de
la "Sharl ca" est vaine. 86

S'occuper de mystique avant de connaître la "Shari ca" est


égarement. 87

Culte excessif de la personnalité des maîtres spirituels à


l'aide d'associations et groupements de soutien. 90

Quelle hérésie que jurer sur les maîtres et implorer Dieu


par leur intermédiaire ! 94

Loin de nous le désir de dénigrer les "Wall". 95

Le système tijâne d'éducation divorce avec toutes les formes de


mortification et de vie solitaire. 97
382

CHAPITRE IV :
Un mort est-il apte à assurer l'éducation d'un adepte ? 101
Les cinq catégories d'adeptes. 106

Les visites (ziyâra) interdites et autorisées. 107


Un maitre éducateur doit nécessairement être versé en
théologie et en droit islamique. 109

La récitation du Wird sans autorisation ne confère pas de


la "baraka". 110

Beaucoup de prétendants à la sainteté sont des imposteurs


(ignorance, négligence de la prière, faire celle-ci sans
. ablutions). 113

Les faux et vrai maitre 114

La voie du salut de nos jours. 117

CHAPITRE V : REFUTATION DE CERTAINES CRITIQUES


FORMULEES PAR LES NEGATEURS A PROPOS DE
NOTRE VOIE AL-MUNAMMADIVYA AL-AHMADIYYA.

Le vrai "dikr". 127

Réfutation de la prétendue dissimulation chez le Prophète. 128

Les critiques dont la "Jawhara al-Kamâl" fait objet. 134

Le voile que l'on étale pour réciter la "Jawhara". 151


Arguments contre ceux qui nient la présence du Prophète
aux endroits où l'on fait du "dikr" 151

Un Saint peut voir le Prophète en état de veille 159


Les preuves à l'appui de la licéité du "dikr" à haute voix. 169

Comment Dieu est-Il par rapport aux créatures ? 184


Les arguments des philosophes et des soufis. 188

Le point de vue des Ash carites. 195


383

La tendance tijàqm qui récite la "Jawhara" onze fois. 217

La "Salât al-Fâtih" : origine et mérites. 226

La vaine comparaison de la "Salât al-Fâtih" avec le Coran. 225

CHAPITRE VI : SUR CE QUE L'ON APPELLE PAS DENEGATION,


ALORS QU'IL EST PIRE QU'ELLE.

Ne peut conférer le "Wird" que celui qui en a reçu l'ordre. 235

Origine et modalités de l'initiation au "Wird". 239

Les confréries : raisons de diversité et objectifs. 250

Les inconvénients du non respect des conditions de la Voie. 253

Faut-il une autorisation pour réciter les noms de Dieu ? 257

Trois catégories de Tidianes au Sénégal. 253

L'obligation de ne point ternir la réputation des Gens. 260

Sur l'interdiction du cumul de "Wird" avec un autre. 267

L'interdiction de rendre visite à un saint non tijane. 268

k Quelle est la bonne éducation spirituelle ? 269

)ç La "tijâniyya et la vraie éducation 274

Le pouvoir du Shayh at-Tijani. 279

L'éducation spirituelle qui égare et celle qui purifie. 282

CHAPITRE VII : DEUX QUESTIONS PORTANT, L'UNE SUR


LA FUMEE QUI EST D'USAGE COURANT
CHEZ LES GENS, L'AUTRE SUR LA VISITE
AUX SAINTS.

Raisonnement par analogie sur l'interdiction du tabac. 285

La visite aux saints : différenciation et fondement de


l'interdiction. 296
384

COMPLEMENT : SUR L'EXPOSE DE LA DOCTRINE DE LA CONFRERIE


AT-TIJÂNIYYA A LAQUELLE NOUS DEMEURONS ATTACHES
INTERIEUREMENT ET EXTERIEUREMENT.

CHAPITRE I : EXPOSE, OBLIGATIONS ET CONDITIONS DE


LA CONFRERIE.

Visites aux saints, fautes à éviter et dévotions à accomplir 301

CHAPITRE II : EXPOSE DES CONDITIONS DU "WIRD", OBLIGATIONS


ET PILIER DE LA CONFRERIE.

Le "Wird" : conditions, composantes et modalités d'acquittement


et de compensation. 308

CHAPITRE III : EXPOSE DES PILIERS CARACTERISTIQUES ET


HORAIRES DE LA "WAZIFA".

La "Wazifa" : composantes et modalités d'acquittement et de


compensation. 313

Avis sur l'étalement du voile. 317

CHAPITRE IV : EXPOSE DU WIRD QUI SE FAIT LE VENDREDI


APRES LA PRIERE DE cASR.

Le "dikr" du vendredi : modalités d'acquittement. 319

La compensation du "Shaf c " et du "Witr". 323

Poème-Complément. 325

BIBLIOGRAPHIE. 330

INDEX DES VERSETS CORANIQUES 339

INDEX DES HADIT CITES 346

INDEX DES OUVRAGES CITES. 348

INDEX DES AUTEURS ET DES PERSONNAGES CITES. 356

INDEX DES VILLES ET DES LOCALITES. 364

GLOSSAIRE DES TERMES TECHNIQUES. 370

TABLE ANALYTIQUE. 380

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