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GUITARE
TONY BACON
https://archive.org/details/legrandlivredela0000baco
LE GRAND LIVRE
DE LA
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/ LE GRAND LIVRE
DE LA
GUITARE
TONY BACON & PAUL DAY
Traduction : Patricia Mathieu
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ISBN 2-8307-0159-3
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The Ultimate Guitar Book
was produced by
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REMERCIEMENTS
Tony Bacon tient à remercier tout spécialement les personnes
suivantes qui l'ont beaucoup aidé dans la réalisation de cet
ouvrage : Julie Bowie ; Doug Chandler ; Richard Chapman ; Paul
Day ; Bill Marsh ; Charles Measures ; Will Meister ; Barry Moor-
house ; Bill Puplett ; et Raymond Ursell. Il n'aurait pas été possi-
ble de faire cet ouvrage sans musique.
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INTRODUCTION
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4. DE LA GUITARE LE
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ELECTRIQUE
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ELECTRO-
COUSTIQUE
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LA GUITARE
BASE
page 156
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DELA GUITARE
page 180
GIONRE |
REMERCIEMENTS
page 192
6 INTRODUCTION
INTRODUCTION
Ce livre raconte l’histoire de la guitare, illustrée par des photos de plus de 450
instruments de haute qualité. Les guitares que nous avons choisi de montrer vont
des modèles pour débutants produits en séries jusqu'aux instruments fabriqués
sur mesure pour les guitaristes professionnels. Mais toutes ces guitares
ont en commun l'aptitude, entre des mains douées, à produire de la musique,
qu'elle soit simple, ou d'avant-garde, ou tout simplement agréable. N'oubliez pas,
en tournant ces pages, que sans les musiciens, il n'y aurait pas
d'instruments de musique. Par conséquent, avant de commencer, voici l'opinion
de six guitaristes qui ont contribué à l’histoire fascinante du plus versatile
de tous les instruments, la guitare.
our illustrer l’histoire de la guitare, nous avons en pratique. Il révèle précisément comment chacun
rassemblé la plus belle collection de guitares d’entre eux a repris les mêmes dessins de base qui ont
jamais réunie en un seul ouvrage. Vous verrez inspiré tous les fabricants de guitares. Certaines idées
des guitares datant de la fin du seizième siècle ont obtenu un grand succès, mais la plupart ont
jusqu'à la fin du vingtième siècle, depuis les guitares échoué. Ce livre a pour but de décrire les réussites et
acoustiques à bon marché jusqu'aux instruments les les échecs, ainsi que de multiples exemples des innom-
plus coûteux destinésà faire le lien entre guitare et brables guitares qui se situent entre ces deux extrêmes.
synthétiseur: le tout provenant du plus grand nombre
de pays producteurs de guitares que nous avons pu Franchir les barrières
identifier. La guitare est un instrument
Cet ouvrage présente les guitares et les basses creu- attrayant, et la plupart de ceux
ses, semi-solides et solides ; les guitares sèches, élec- qui l'utilisent pour la première
triques, et les combinaisons des deux. Vous verrez de fois parviennent assez facile-
très belles guitares, des guitares fantaisie, des guitares ment à en tirer un son relative-
à couper le souffle, et des guitares qui vous feront sou- ment bon grâce à quelques
rire. Nous vous montrerons des guitares célèbres, accords rudimentaires. De ce
des guitares de tous les jours, des guitares de point de vue, c'est un instrument L'artisanat survit, même si les
valeur, des guitares usagées, des guitares pro- 1 facile pour les débutants. Mais méthodes d'assemblage changent.
venant de musées et d’autres venues tout à, comme tous les instru-
droit de la scène, des guitares qui font hur- ments, rares sont les musiciens
ler le Top 50, et d’autres au son qui peuvent prétendre maîtriser la guitare.
apaisant. ette opposition entre simplicité et compl-
ité est à la base de la popularité de la gui-
Le toucher humain . Ce succès s'explique également par le
La simplicité essentielle de l'instrument it que la guitare se prête à pratiquement
présente un défi à quiconque décide de ous les types de musique au monde. Aucun
construire une, 1 000 ou 10 000 guita- autre instrument n'a sans doute été utilisé
res : comment améliorer un objet si our des musiques aussi variées, à l’excep-
simple et si pratique ? tion peut-être des « percussions ».
Des gens de toutes origines ont TEL
66066
. Essayez + e rock, le flamenco,
relevé ce défi, construisant des ins- | le heavy metal, le rythm n blues, la
truments dont ils espèrent qu'ils musique country, punk, bluegrass, le
rapprocheront les guitares de leur zz, le folk, le rock and roll, la pop, le
rêve de perfection. Certains de ggae, ou même (si vous vous en
ces créateurs étaient eux-mêmes venez) le skiffle, sans guitare. Et
musiciens, comme l'inventif Les js sa forme « classique », la guitare,
Paul, dont l'influence fut considéra- trument par essence non orches-
ble, et qui attira l'attention des guita- ral, possède son propre répertoire
res vers la composition même de l’ins- solo. On l’a également intégrée à l’occa-
trument. D’autres fabricants étaient des sion dans des ensembles et des orchestres,
La beauté d'une ligne simple :
ingénieurs désireux d'appliquer leurs quali- la Martin D-42. et elle figure naturellement dans l’œuvre célèbre
tés naturelles avec les matières premières du compositeur espagnol contemporain Joaquin
ou l'électronique à un dut qui allie savoir- Rodrigo. Même le piano, son rival le plus sérieux
faire, science et art: ce fut le pour le titre « d'instrument le plus populaire au monde »,
Profetionat Salid Bas Giitars
cas de Leo Fender dans ne figure pas dans une aussi grande diversité de styles
les années 1950, lors- et de formes de musique. Compte tenu de ce caractère
qu'il démontra com- universel, on pourrait penser que la guitare permette d'établir
ment on pouvait faire un trait d'union entre les différents styles musicaux. Toute-
passer la guitare à l’épo- fois, les points communs entre les guitaristes « classiques » et
que de la production de « populaires » restent assez limités. Eric Clapton, sans doute
masse. l'un des plus célèbres guitaristes modernes de blues et de
GEMELLI
Cet ouvrage montre com- rock, a attiré un public important pour son concerto pour gui-
ment des centaines de créa- tare électrique et orchestre, écrit pour lui par Michael Kamen
CINGOLANI
remodelées de morceaux classiques. Ces deux exemples sont limite est la dextérité du guitariste et le contexte musical.
cependant des exceptions : tout le monde n'est pas prêt à L'aptitude de la guitare à soutenir les notes est également
accepter que la musique reste la musique, et qu'un bon guita- très importante. Julian Bream l’exprima ainsi dans une inter-
riste reste un bon guitariste, quel que soit le style. view accordée à la revue Making Music en 1989 : « Les cordes
Aux Etats-Unis en particulier, on encourage les jeunes gui- pincées possèdent une qualité légèrement exotique, car la
taristes à amasser d'importantes connaissances techniques, à note commence à s'éteindre dès l'instant où elle est produite.
se remplir la tête de mesures, d’arpèges et de théories D'une certaine manière, c'est une mort extraordinaire. C’est
impressionnantes. On les incite aussi très souvent à étudier
différents styles : comme l’expliquait un professeur new-
yorkais de guitare classique au magazine Guitar International
en 1984 : « Bon nombre de mes étudiants jouent de la musi-
que pop. J'en ai aujourd'hui deux ou trois qui sont
assez excellents pour jouer dans des groupes
parallèlement à leurs études. Puis ils reviennent
gne voir pour Jouer du Bach. Aux Etats-Unis, c’est
un phénomène très répandu. »
Les aspects négatifs de cette admirable diversité
| apparaissent quand les guitaristes en herbe com-
mencent à vouloir dépasser le cadre de la techni-
que pure. Naturellement, la technique est essen-
tielle, mais pas si elle doit étouffer la plus belle
qualité qu'un guitariste puisse posséder : ce que
certains appellent le toucher, ou l’âme, ou encore
l'esprit.
Quoi qu'il en soit, Richard Thompson, célèbre
guitariste et compositeur britannique, qui a Des dépliants publicitaires
À obtenu un grand succès outre-Atlantique, pour deux marques de gui-
{ares suédoises.
| exprima une opinion très répandue à l’oc-
casion d'une interview avec l’auteur pour très différent de tous les instruments d'orchestre, à l’excep-
la revue Making Music en 1986 : « En tion peut-être des percussions. »
Grande-Bretagne, il y a plus d'innova- Le potentiel musical de la guitare est continuellement élargi
À tion dans la musique, plus d'invention par des pionniers. Un seul exemple parmi des milliers peut
et d'idées. Aux Etats-Unis, la tradition l'illustrer : lors des années 1980, un nouveau style de
est plus linéaire. On y met plutôt « frappe » à deux mains fut créé, et repris par un certain
| l'accent sur les qualités musicales, nombre de guitaristes de jazz et de heavy-metal. Cela leur
et c’est une bonne chose, à condi- permettait de passer rapidement d’un son à un autre, un peu
D ion de garder un esprit ouvert et de comme au violon, un effet impossible à obtenir avec une
" ne pas en devenir l’esclave. Certains technique normale. Comme l’expliqua Joe Satriani au présent
guitaristes américains sont tombés auteur lors d’une interview pour la revue Making Music en
Une caisse de grande taille et dans ce piège. Ils possèdent sans doute 1990 : « Avec la guitare, vous avez quatre doigts sur un
des ouies pour un volume une technique remarquable, mais ce qu'ils groupe de cordes, et si vous devez passer rapidement, par
d'orchestre de danse.
expriment est pratiquement insignifiant. » Il ne exemple, de la deuxième à la vingt-
faut naturellement pas voir dans ces remarques une critique quatriè me barrette, le mouvement à
exclusive des guitaristes américains. La même tendance existe effectuer influence inévitablement vos
aussi ailleurs ; elle est simplement plus facile à déceler dans capacités. Tout à coup, avec cette
un pays où des milliers de jeunes choisissent chaque année de technique de frappe, on a pu obtenir le
s'initier à la guitare. même résultat sans effort apparent, tout
en disposant d'une gamme de possibili-
Le plus versatile de tous les instruments Les collectionneurs appellent
ce humbucker noir et blanc
tés beaucoup plus étendue. »
La guitare est un instrument unique : aucun autre n'associe un « zèbre ». L'apparition de cette technique est
sous une forme aussi peu encombrante un tel potentiel har- également intéressante dans la mesure
monique, mélodique et rythmique. Même sans autres instru- où elle souligne les rapports constants qui lient les guitaristes
ments, la guitare offre une gamme remarquable d’harmonies et ceux qui conçoivent et fabriquent des guitares. « Cette
au musicien, qui bénéficie en permanence d’un accès à plus nouvelle technique est avantagée par un manche plus long :
de trois octaves (quatre octaves sur de nombreuses guitares tout à coup, on a vu apparaître beaucoup de guitares à
électriques modernes), et à une polyphonie dont la seule 24 frettes (davantage dans certains cas). Mais qu'est-ce aui
INTRODUCTION 9
avait eu la priorité : les besoins du guitariste, ou le désir de instruments à vent, quelque 320 000 synthétiseurs, et environ
créer une forme tout à fait nouvelle de guitare ? Il est souvent 138 000 pianos (ces deux derniers chiffres incluant les
difficile de déceler la source de ce genre de développement. exportations). Les ventes de claviers portables étaient dans le
Est-ce le nouveau type d’instrument qui inspire un certain même temps d’un peu plus de trois millions.
style de jeu, ou est-ce que l’évolution de la technique des gui- Ces chiffres officiels, émanant des
taristes suscite l'apparition de nouvelles guitares et de nou- estimations de la Commission
veaux matériels ? Les systèmes de vibratos créés par Floyd Américaine des Tarifs et de l'Industrie,
Rose et Dave Storey ont-ils incité les nouveaux guitaristes révèlent également une explosion
« frappeurs » à utiliser des techniques de vibrato extrêmes ? considérable de la guitare au début des
Ou bien, ces créateurs cherchaient-ils à trouver un mécanisme années 1970. Ce succès semble avoir
susceptible de permettre des sons que les guitaristes ne par- atteint son point culminant en 1972,
venaient pas à obtenir avec le matériel existant ? Les musi- Ce gadget permettait de passer
d'une corde à l'autre.
lorsque plus de 2 500 000 guitares
ciens d'orchestres de danse ont-ils ouvert la voie vers la gui- furent vendues à la suite de la
tare électrique dans les révolution du rock et du folk qui
années 1930 et 1940. attirait toute la jeunesse américaine. Les ventes de guitares
ou est-ce que les aux Etats-Unis ont progressivement baissé par la suite, pour
fabricants de guita- atteindre leur niveau le plus bas en 1983 (ce qui reflétait un
res ont trouvé ce certain déclin économique ainsi que l'émergence des
Les nouvelles guitares Ricken-
backer ont conservé leur forme nouveau moyen pour nouveaux claviers très appréciés). L’essor a ensuite repris
originale des années 1960. étendre leur marché ? jusqu'en 1988, la dernière année pour laquelle nous disposons
À la fin du dix-huitième de chiffres définitifs à l'heure où nous
siècle, est-ce que ce furent les guitaristes ou les fabricants de écrivons ces lignes. Ce modèle des années 20
guitares qui décidèrent qu'un instrument à six cordes devait utilisait des chambres de
résonance intérieures pour
se substituer aux guitares de l’époque, dotées de cinq ou six produire un volume plus fort.
cordes doubles ? La réponse s’est toujours située entre les
deux extrêmes, et tant que ce dialogue Les statistiques associant les ventes
entre guitaristes et fabricants se poursui- au Japon et à l'exportation, fournies par
vra, et que chacun sera réceptif aux opi- le ministère japonais du Commerce
nions de l’autre, l'avenir de la guitare international et de l'Industrie, montrent
devrait être assuré. qu'en avril 1990, quelque 54 500 guitares
furent vendues, devant les
Charlie Christian et sa gui-
J J LELES | synthétiseurs (26 500), les pianos
tare, la Gibson électrique ANUUL
Certains d’entre eux essaient d'établir un lien entre Stratocaster de cette période, et l'importance de la
guitare et synthétiseur, afin de permettre à la guitare somme versée était manifestement liée à son associa-
de retrouver une place parmi les ordinateurs et les tion avec Hendrix, que beaucoup considèrent comme
nouveaux instruments de studio moderne, tandis que le plus grand et le plus influent de tous les guitaristes
d'autres associent différentes formes de guitares classi- de rock. L'hypothèse est simple : la Stratocaster ainsi
ques dans l'espoir de trouver une « nouvelle » combinai- vendue avait été utilisée par Jimi Hendrix ; c’est l’iden-
son couronnée de succès. En 1990, Allan Holdsworth tité de son ancien propriétaire qui lui avait donné une
déclara à Matt Resnicoff pour la revue Guitar Player: telle valeur. Comme pour souligner cette tendance, quel-
« METRE, malheureusement, les hommes d'affaires que temps plus tard, une guitare acoustique personnali-
AZ ont pris le pas sur les musiciens: sée ayant appartenu à Buddy Holly fut vendue 275 000
les petits musiciens doivent lutter dollars.
contre cette tendance, et c’est ce Les collectionneurs rejettent généralement ces ventes
que nous faisons. » Il se plaçait du dont l'importance est due à une association avec un guita-
point de vue des musiciens. Mais il riste célèbre, et soulignent que c’est la qualité inhérente
aurait tout aussi bien pu parler des de l'instrument qui lui confère sa valeur, ainsi que son
La valeur d'une guitare se modifie
problèmes que rencontrent aujour- état, sa popularité auprès des autres collectionneurs, son
dès qu'elle quitte l'établi. d'hui les fabricants de guitares. ancienneté, sa rareté, et, sans doute en dernier lieu,
l'identité de ses anciens propriétaires. Les musiciens n’ap-
Les valeurs relatives précient généralement pas cette ruée des collectionneurs,
De nombreuses guitares sont devenues des piè- car ils ont souvent du mal à suivre les prix atteints par les
ces de collection : en tant qu'instruments de instruments sous l’effet de cette mode. Les exemples les
musique, certainement, mais aussi comme plus récents sont ceux des Gibson Les Paul
objets historiques, peut-être même en tant Standard originales (voir pages 82-83), qui
que témoignages artistiques d’une époque, peuvent atteindre des prix très élevés. On a
ou d'une phase culturelle. Naturellement, donc fort peu de chances de voir l’une de ces
nous nous sommes efforcés de nous assurer guitares sur scène à l'occasion d’un concert.
que les guitares montrées dans ce livre sont Certaines de ces guitares ont inévitablement
authentiques, et — préoccupation essentielle attiré les investisseurs professionnels qui les
des collectionneurs — qu'elles sont autant considèrent simplement comme des objets
que possible dans leur état d’origine, sans possédant une certaine valeur marchande.
modifications ou restaurations importantes. Par conséquent, loin d'arriver un jour sur
Pour le musicien, cette obsession de l’au- une scène, certains de ces instruments
thenticité est absurde, car une modifica- aboutissent plus souvent dans un coffre de
tion susceptible d'augmenter les capaci- banque, un environnement peu réputé
tés de l'instrument lui fait immédiatement pour stimuler les vocations musicales.
perdre de la valeur aux yeux du collec- Un certain snobisme s'attache également
tionneur. Pour ce dernier, toute altération à l'utilisation de guitares anciennes.
peut être, à l'extrême, une déformation «On ne les fait plus comme autrefois »,
irréversible du passé. Tout dépend en fait entend-on souvent, et même si cela peut en
du but dans lequel la guitare a été achetée : Une édition spéciale de
l’Anniversary de Fender.
partie expliquer l'attrait pour les modèles
est-ce pour jouer de la musique, ou pour orner vieillissants ou complètement dépassés,
un mur ? Dans l'idéal, ces deux emplois devraient rien ne prouve que les guitares anciennes
être possibles. soient nécessairement les meilleures. Comme
Les collectionneurs et les musiciens furent parmi les nom- l’a déclaré Hank Marvin à John Tobler et Stuart
breux observateurs qui retinrent leur souffle en 1990 lors- Grundy pour la série d'émissions sur Les Grands
qu'une Fender Stratocaster qui avait appartenu à Jimi Hen- de la Guitare » diffusée par la BBC en 1983 :
drix fut vendue aux enchères pour pres- «… l’âge n'est pas toujours une bonne chose
que 2 millions de francs. Elle revint à un pour une guitare : tout dépend de la manière
admirateur de Hendrix qui ne jouait pas dont elle a été traitée et de sa qualité à l’ori-
de guitare et ne collectionnait pas non gine. » Les fabricants vous diront que deux gui-
plus les instruments. Cette somme était tares construites exactement de la même manière
de loin la plus importante qui ait jamais dans la même pièce de bois peuvent avoir un son
Le travail artisanal peut ac- été versée pour une guitare, et de nom- très différent. Même si on avance d’un ou deux pas
croître la valeur d'une guitare.
breux collectionneurs s’avouèrent préoc- vers la production de masse », on se trouve toujours
cupés par les implications d’une telle aux incertitudes du bois et des défauts de fabrication.
vente. Cela correspondant à 200 fois la valeur normale d’une Chaque série de guitares comporte potentiellement
INTRODUCTION 11
de bons et de mauvais instruments. Certains prétendent ainsi à Construire de bonnes guitares. L'échec de la démarche
qu'une vieille guitare usagée constitue le meilleur choix, car si scientifique de Gibson détourna de nombreux fabricants de
elle a été beaucoup utilisée, c’est qu’elle était bonne. Mais il cette voie. Certains ont adopté des modes de construction
peut aussi s'agir d'une mauvaise guitare qui a été mal traitée très modernes, comme le contrôle par ordinateur des lignes
par ses propriétaires. Par conséquent, l’état de l'instrument de production, et même si vous avez peu de chances de voir
n'est pas toujours une indication de sa qualité inhérente. un artisan sculpter à la main une guitare dans une usine de
production moderne, le progrès scientifique a au moins conféré
Science ou art
Une sélection d'un catalo-
La science peut nous donner quelques gue de guitares alle-
indications sur le comportement d’une gui- mandes.
Un collectionneur n'apprécierait
pas les tuners remplacés
sur cette ES295 de 1952 ;
mais un guitariste saurait tirer
parti de leur efficacité.
séries de cordes
Les premières guitares Les frettes La guitare
présente dix frettes fixes
étaient dotées de quatre Q V ATRIÉSME LIVRE en boyau.
A
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il «séries »de cordes, CONTENANT PLVSIEVRS FANTASIES,
A comme celle-ci, illustrant Chosfons,Gullardes, Paduines, Branfles,redui£les en Tabuliture de Guyterne,
un ouvrage de 1552 (à CG au ren de la Cire, par Maitre Guillaume Morlaye,
.|l droite) L'instrument à Gr autres Lons autheurs.
La guitare Matteo
Selias à cinq séries de
cordes de 1614
La guitare à cinq séries
de cordes était apparue
vers le milieu du XVI°
siècle, et elle dura jus- La rosace J] s agit de la
rosace d'origine, faite de
qu'à la fin du XVIII siècle. parchemin laminé. Elle
Les accords que révèle montre les débuts des
la musique qui à survécu «marches » qui devinrent
populaires par la suite.
À de cette époque étaient
À très variables.
i ;
La caisse C'est une
j Les diapasons Jusqu'au reproduction moderne,
/ milieu du XVIIF siècle, les le 1ond (original) est plat.
diapasons « rentrants »
étaient répandus. Les cor-
des ne sont pas disposées
des plus graves vers les
plus aiguës, mais en une
série de tonalités montan-
Le chevalet Cet ensemble
tes et descendantes.
avec les cordes nouées est
La longueur des cordes typique de cette époque.
Cette longueur (de la tête
À au chevalet) est de 71 cm
À pour cette guitare.
La guitare
La chitarra batente de Stradivarius à cinq
Giorgio Sellas, 1627 séries de cordes,
Les mécaniques Zoutes
La chitarra batente était les guitares de cette 1680
une forme de guitare période sont dotées de Il s'agit de l'une des
populaire en Italie. Ce mécaniques « à friction », quelques guitares fabri-
maintenues en place par la
nom signifie : « guitare friction de la mécanique
quées par le légendaire
dont on joue avec un Sur SOn ancrage. luthier italien Antonio
plectre », cet instrument Stradivarius. Elle pré-
se caractérisait par ses sente la même sobriété
cordes métalliques. Bon élégante que les violons
nombre présentaient éga- La touche Les guitares de Stradivarius, qui con-
lement des frettes fixes. cette époque possèdent Z===212z. traste avec certaines
La touche Celle-ci est en
Giorgio Sellas appartenait des protubérances au
ébène, ainsi que les fret- guitares de la même
niveau de la touche, qui époque. La date indi-
à la même famille véni- servent de renforts.
tes. Les cordes sont très
tienne de fabricants de longues (74 cm). quée à l'arrière de la
guitares que Matteo tête (à droite), est soit
ARR
(page de gauche). 1680, soit 1688.
Le manche // est couvert Le dos Celui-ci est très
d'incrustations en nacre. décoré, en ébène et ivoire.
Les frettes sont absentes. Remarquez sa profondeur
et sa forme très bombée.
La décoration Le haut
de la caisse est superbe-
ment décoré, de même
que la rosace, générale- f Les frettes Ælles se
ment incrustée. poursuivent Jusque sur
la caisse. La position de la *
douzième frette, tout près
de la jointure entre le
Les cordes Les cordes
manche et la caisse, ne
métalliques passent sur le Wie
s'est répandue que par
pontet, et sont fixées au |
la suite.
bas de la caisse. Elles
mesurent 68 cm.
La guitare Stradivarius
Le dos rappelle les vio-
lons du célèbre luthier,
L’artisanat taillé dans un bel éra-
Certaines des premiè- ble « frisé ». Les jointu-
res guitares présentent res sont incrustées
de superbes décora- d'ébène.
tions, à l'exemple de ce La caisse Contrairement à
modèle italien du XVII® beaucoup de guitares de
siècle (à gauche). Ces cette époque, la décoration
se limite à la rosace et à
guitares, qui apparte- une petite incrustation
naient sans doute à des sous le chevalet.
personnes très riches,
ont peut-être survécu
davantage pour leur
attrait en tant qu'objets
que pour leurs qualités
musicales. La guitare
connaissait un grand
succès populaire à
cette époque, mais
rares sont les guitares
de paysans qui sont
parvenues jusqu'à
nous.
ON
HN
La tête Les six mécani- La « guitare anglaise »
ques sont surmontées par a mme Preston, vers 1760
une plaque en étain es bras //s ont un bu ME PRE
décorée. purement décoratif. et En fait, il ne S agissait P as |
n'influencent en rien la du tout d'une guitare, mais
sonorité de l'instrument. d'une sorte de cithare.
John Preston travaillait à
Londres vers les années
La guitare-lyre 1750, et il construisit de
Thibout, vers 1805 nombreuses « guitares
Ce modèle fut fabriqué anglaises », qui étaient
E cordes Les guitares par Amédée Thibout à plus populaires en Angle-
lement six cordes simples Caen. Ces instruments terre à cette époque que la
[yres présentaient genéra- s ; | À
NE
Les deux instruments qui figurent sur cette page
ne sont pas des guitares ordinaires, mais chacune
souligne une tendance européenne intéressante.
En France principalement, la « Renaissance
7NT classique » suscita la fabrication de la guitare lyre
(à gauche), qui reprenait avec une certaine
fantaisie la forme de la lyre grecque, une
silhouette souvent utilisée en Occident comme
symbole de la musique. On a laissé entendre que
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sa grande popularité au début du XIX® siècle,
#.
A
RE aurait incité de nombreux fabricants à adopter à
D
cette époque le dessin conventionnel à six cordes
simples.
La « guitare anglaise » (à droite), munie de six
séries de cordes métalliques et d’une petite caisse
de forme arrondie, connut une grande popularité
en Grande-Bretagne du milieu du XVIII* au début
du XIX°, lorsqu'elle fut remplacée par la guitare
espagnole conventionnelle.
Le chevalet Un élément
permettant de fixer les
cordes par de petites bro-
ches se popularisa à cette
époque.
15
FERRER
FRS
È SE
res:
eee —
CLS
> "70 tte.
D
66 Sous sa lorme la plus simple, une guitare
acoustique est une boîte munie d'un manche,
mais les meilleurs modèles présentent une
élégance sobre qui est à la 1ois belle
el pratique. 99
LA GUITARE
COUSTI
MARTIN OM-28 1931, présentée au Musée de la Guitare (G.-B.).
18 LA GUITARE ACOUSTIQUE
1 CENNEREERNNNS
RER RE RE RENE EE RER CE
L'ANATOMIE
D UNE GUITARE
ACOUSTIQUE
l existe deux styles principaux de guitares acoustiques, ou sèches : les
modèles à caisse classique, et les modèles à caisse cintrée. La description
générale d’une guitare à caisse classique, dotée d’une rosace, concerne aussi
bien les instruments traditionnels à cordes de nylon que les guitares « folk » à
L’arrondi des éclisses
cordes d'acier. Les guitares à caisse cintrée
.
sont apparues
-
plusa tard. Comme hs Pour donner leur forme La garniture Ces petites
lamelles de bois facilitent
nous le verrons dans la suite de ce chapitre, ces derniers modèles furent créés aux éclisses de la guitare, l'assemblage des côtés (ou
pour augmenter le volume des instruments de base. on détrempe le bois, éclisses)
aveclatableet le
Nous examinons ici la construction d’une guitare acoustique traditionnelle, AS +
sortie de l'atelier du fabricant anglais Andrew Manson. Les artisans (opération montrée ici
photographiés ici travaillent à l'usine américaine Martin. Naturellement, chaque dans l'usine Martin).
je fabricant de guitares possède ses préférences en ce qui concerne les matériaux
("a et la forme, mais cette description globale s'applique
= à la plupart des guitares de ce type.
pe
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C3 Les éclisses Ces pièces
de bois sont assouplies et
« moulées ».
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HÉMRRRESENANUNASAELSASERSASS
Er
R]
Bouton attache-
courroie
La jointure Le fond en
deux parties est assemblé *
soit au moyen de petites
pièces de bois, comme ici,
soit sur une seule bande
CEETERKTEETELETEN de boïs.
Les broches du chevalet
BRABERSNERERNANRNNRES fixent les cordes en place.
Æ#&
; Le barrage intérieur Le
L'usine Martin fond est généralement
Cet appareil reçoit les fonds muni de ces lamelles de
de gu re les bois transversales.
HHMMMMAEAENESAX
=
RER
REREREELE)
HS
H #4 MS MESSZ "a " ‘#an
F1 CRE nn"% Fate 1 FAN RInI fe
no nn
9 ere e
L'ANATOMIE DE LA GUITARE ACOUSTIQUE 19
Le cache de la tige de
renfort Cette pièce sera Les mécaniques La tige
placée sur la fente décou- passe dans le trou ménagé
pée dans la tête. dans la tête.
a Haut du sillet de
& æ la touche
La touche
Tige de renfort
Fil de fixation
] CHERRRENANNNNRNAN
di slide
|
1 Latin LRERNEN. «= ER e »
20 LA GUITARE ACOUSTIQUE
La rosace. Un exemple
classique du travail de
décoration de Torres.
nn
REPRISE
ET
LE
FE
Antonio de Torres (1817-1892) tout cet ensemble lui permit de créer des guitares
Torres était né dans la région d’Almeria, dans le solides, mais pas lourdes, à la sonorité vive et
sud de l'Espagne, et il travailla à Séville (1852- arrondie, et d’une sobriété très élégante.
1869) puis à Almeria (1875-1892). Ses modèles Le plus célèbre guitariste contemporain qui ait
reflétaient sa conviction que la table de la guitare utilisé des Torres était Francisco Tarrega (1852-
constituait la clé de sa sonorité. 1909), qui fut l’un des premiers à établir la guitare
} La tête /ci on a ajouté
du bois, probablement Le barrage en éventail de Torres sur l’intérieur comme un instrument de musique « sérieux ».
; 1 pour adapter les nouvelles À de la table, l'aspect « bombé » caractéristique du José Romanillos, dans son ouvrage très complet
Fa têtes. ! côté cordier, le déplacement du chevalet vers un intitulé : « Antonio de Torres : Fabricant de
endroit proportionnellement plus haut sur la Guitares », estimait que Torres avait construit
caisse, et son goût pour les bois relativement fins, quelques 320 modèles lors de ses deux périodes
La caisse La fable en trois
d'activité, dont 66 ont pu être retrouvés.
parties est en sapin ; le
fond et les éclisses sont en
Torres 1876 truites avec cinq cordes
CYDrès. Dotée à l’origine de supplémentaires dans
11 cordes, cette gui- les basses. Elle fut con-
tare est l’une des trois vertie en un instrument
, que Torres aurait cons- à six cordes en 1945.
La Torres 1860
Les guitares de ce type
soulignent la théorie
La caisse La table est en
sapin ; le fond en cyprès
selon laquelle Torres
est en quatre parties, et aurait créé les premiè-
les éclisses sont également res guitares de fla-
= en Cyprès. menco modernes (voir
page 23). Remarquez la
LE FOND bois de rose brésilien forme de la caisse, les
ET LES ECLISSES très foncé. Le fond pré- mécaniques, et les
Torres utilisait généra- sente une construction matériaux employés.
lement du bois de rose, en 3 parties, les pièces |
de l’érable ou du latérales étant « épis-
cyprès pour le fond et sées » : le bois a été
les éclisses de ses gui- ouvert et écarté pour
tares. Pour cet instru- présenter un grain
ment, il avait adopté un symétrique en « reflet 2 Les mécaniques. Zlles
semblent avoir été rajou-
tées : la guitare possédait
peut-être à l'origine des
chevilles ou des boutons.
| Andrès Segovia
(1893-1987) CLASSIQUE ET FLAMENC()
Né près de Grenade, en Anda-
lousie, Segovia contribua plus L‘influence de Torres (voir pages 20-21) s’étendit dans
que tout autre à la popularité toute l'Espagne et le reste de l’Europe. Madrid devint le
de la guitare « classique » de
concert. En 1912, Segovia centre de la guitare, et des instruments créés par
remplaça sa première guitare certains des plus célèbres de ces guitarreros figurent sur
| (signée Benito Ferrer) par une la pe de droite. Pendant un certain temps au début du XX°
Manuel Ramirez (sans doute
siècle e, la guitare de flamenco fut la plus populaire des guitares
fabriquée dans l'atelier Rami-
rez par Santos Hernandez). À espagnoles. Ce n’est que lorsque le grand Andrès Segovia
la fin des années 1930, il devint célèbre dans les années 1920 et 1930 que la guitare
adopta un modèle Hermann
Hauser (photo ci-dessous),
« classique » fut acceptée, et depuis lors, c’est elle qui est
qu'il utilisa jusqu'à 1970 envi- devenue la guitare espagnole dominante. Il y a également eu
ron. Il passa alors à de nouvel- quelques fabricants importants hors d'Espagne, notamment en
les guitares de Fleta et José
Ramirez.
Allemagne et en France.
La Hermann Hauser 1,
1937
La guitare présentée ici
fut utilisée très long-
temps par Andrès
Segovia. Etabli à Le chevalet Les cordes de
Munich, Hermann Hau- ce modèle « classique »
ser (1882-1952) était typique sont enroulées et
fabriquant de différents nouées à l'arrière. La caisse Bouchet utilisait
des tables très fines qui
instruments à cordes. amélioraient encore la
Certaines de ses guita- superbe sonorité de ses
res précédentes étaient guitares.
d’un modèle plus
ancien et non espagnol,
mais il adopta rapide-
ment le style Torres.
Son fils et son petit-fils,
qui portaient également
tous les deux le nom La caisse La table est en
de Hermann Hauser, Sapin, le manche en acajou
et la touche en ébène. Le
ont suivi ses traces. La fond et les éclisses sont en
guitare montrée ici se bois de rose du Brésil. La
trouve aujourd'hui au guitare porte sous la table
une dédicace au crayon « à
Metropolitan Museum
Segovia de la part de Her-
of Art, à New York. mann Hauser. »
LA GUITARE CLASSIQUE 23
L'étiquette
Le titre de Ramirez, |
« luthier », inscrit sur
l'étiquette, lui fut
accordé par le Conser-
vatoire national de
Madrid.
La guitare de flamenco
Le terme « flamenco » est généralement appliqué à
la musique folklorique des gitans d'Andalousie. Ce
style musical comprend des chansons (cante) ainsi
que de la guitare ({oque). Les musiciens donnent
(X
us Ordencr |(9 généralement des coups rythmés sur la table de la
guitare (souvent protégée par un golpeador de
plastique, ou plaque de frappe), et utilisent des
sons vifs et peu soutenus. Contrairement à la
L’étiquette guitare « classique », la guitare de flamenco est Le golpeador / s agit
Gravée par Bouchet, extrêmement légère, et l’action très basse des d'une « plaque de frappe »
elle porte l'indication cordes favorise la percussion et la vitesse qui protège la table.
Guitare 31, faite en d'exécution. Les guitaristes modernes utilisent plus
1954. volontiers des instruments intermédiaires entre la
guitare « classique » et la guitare de flamenco.
Fo)
La Bouchet 1954
(ci-dessus) Le peintre
Robert Bouchet (1898-
1996) était un guita-
La caisse Fleta ajoutait tou-
riste averti. Il com- jours un renfort en diagonale
mença à construire des sous le côté des aigus pour aug-
guitares à Paris en menter le volume.
1946.
26 LA GUITARE ACOUSTIQUE
La famille Martin
LES CARACTERISTIQUES Christian Frederick
Martin est né en 1796
en Allemagne, fils d'un
DES GUITARES MARTIN fabricant de guitares. Il
travailla pour son père
et d'autres compagnies,
epuis plus de 150 ans, la compagnie Martin produit notamment la société
certaines des plus belles guitares acoustiques à table Stauffer en Autriche,
plate au monde. Le dessin de la guitare Martin, ses mais il émigra aux
Etats-Unis en 1838. Il
barrages intérieurs, et ses incrustations décoratives ont quitta ensuite New
influencé, directement et indirectement, la plupart des autres York pour établir sa
fabricants de guitares acoustiques. société en Pennsylva-
nie, et le petit-fils de
Cette société appartient à la famille Martin depuis le tout Christian Frederick
début, lorsque Christian Frederick Martin émigra d'Allemagne Martin, Frank Henry
pour fonder un magasin de musique à New York en 1833. Il artin, reprit les rênes
de la compagnie en
alla rapidement s'installer à Nazareth, en Pennsylvanie, où se
1888. Depuis lors, des
trouvent toujours le siège social et l’usine Martin. On peut À cénérations successives
considérer que le véritable succès de Martin ne débuta que de Martin ont dirigé la
dans les années 1930 et se renforça après la deuxième guerre compagnie. Le prési-
dent le plus récent est
mondiale, mais de nombreux modèles classiques produits par C.F. Martin IV, qui a
cette compagnie existaient avant. La société Martin produisit pris la tête de la société
un certain nombre d'excellentes te avant le début du Christian Frederick en 1986.
20° siècle. e Les jointures Les incrus- Martin (1793-1873),
tations décoratives 1or- fondateur de la société
EE
ment un dessin répétitif Martin.
=. en noir et blanc.
NS Æ
= is
Les étiquettes Collées
sur le fond de la guitare,
La caisse {le mesure on aperçoit les étiquettes
Le chevalet Le dessin de 43,8 cm de long et un peu de la société Martin et de
Martin commence déjà plus de 28 cm à son point son agent de ventes,
sur ce modèle à refléter le le plus large. La table Ludecus & Wolter.
style classique en « pyra- élait sans doute en sapin,
mide » caractéristique de comme sur la plupart des
ce fabricant. guitares Martin.
MARTIN 27
Le barrage intérieur en X
Durant la période précédant le début du XX° siècle,
les guitares Martin commencèrent à refléter des
influences européennes évidentes, comme la tête de
style Stauffer (photo centrale). La compagnie définit
ensuite ses propres modèles et ses carac-
téristiques, comme le célèbre « barrage en X ».
Il s’agit de l’ensemble de lamelles de bois qui se
trouve sous la table de la guitare, et contribue à la La Martin-1880 vrons » de la compa-
sonorité générale de l'instrument. Martin mit au Cette Martin de taille 1 gnie autour de la rosace
point le barrage en X dans les années 1850, et la portait l'inscription et dos de la guitare,
société l’a toujours conservé depuis ; la plupart des « CE Martin & Co, New était un trait caractéris-
fabricants de guitares acoustiques l'ont également York », utilisée de 1867 tique des instruments
adopté. à 1898. La célèbre de style 21 fabriqués
incrustation en « che- par cette compagnie.
Le cachet de Nazareth
Un autre changement important survint un peu
plus tard au XIX° siècle, lorsque Frank Henry “est
Martin, qui avait pris la tête de la société en 1888,
décida de ne plus utiliser le distributeur de la
compagnie Martin à New York, Zoebisch. Frank
commença en 1898 à vendre ses guitares
directement aux détaillants, afin de conserver un La Martin-1860 débutants). Remarquez
plus grand contrôle de ses affaires. C’est donc à Le cachet « CF Martin le chevalet en « pyra-
cette époque que le cachet de la société fut New York » qui se mide » d’ébène caracté-
modifié, passant de « CF Martin & Co, New York », trouve à l'intérieur de ristique de Martin,
à « CF Martin & Co, Nazareth, PA ». cette guitare fut utilisé constitué par les déco-
jusqu’en 1867. La rations de part et d’au-
caisse est de taille tre du sillet et des
LES ECLISSES ET 2 1/2 (destinée aux broches.
LE FOND
Martin utilisa sans
doute du bois de rose La première Martin dénote une forte
pour les éclisses et le (ci-dessous) influence européenne.
fond de cette guitare. Cet instrument, comme Cet instrument date de
On aperçoit sur le dos plusieurs qui furent la fin des années 1830
de la caisse, près du construits par Christian et il est caractéristique
manche, le cachet de Frederick Martin peu des petites guitares
CE Martin, reconnaissa- | après son arrivée aux « de salon » que fabri-
| ble et toujours employé Etats-Unis, présente quait Martin à cette
aujourd’hui, sous une une tête courbe qui époque.
| forme modifiée.
Le manche La fouche à
18 frettes rejoint la caisse
à la hauteur de la dou-
zième frette.
Les étiquettes
Celles-ci sont visibles
par la bouche de cette
guitare ancienne. La
grande étiquette est
celle de CF Martin, et
porte l'adresse de la
compagnie au 212 Ful-
ton Street, New York.
La guitare doit donc
dater de 1838 ou 1839.
La petite étiquette est
celle d’une compagnie
appelée Ludecus & La tête qui employa C. F. Mar- verture métallique sur
Wolter, qui se chargeait Elle était directement tin, Snr à Vienne dans l'arrière, sont typiques
à cette époque des influencé par le fabri- les années 1820. La de la compagnie
ventes de Martin. cant Johann Stauffer, forme courbe, et la cou- Stauffer.
28 LA GUITARE ACOUSTIQUE
; et
PR
É Les incrustations de
“ sa nacre se poursuivent
.. À autour de la touche.
MARTIN 29
La 2-17 de 1930
Cette guitare illustre
bien l'influence qu'eut
la grande crise des
années 1930 aux Etats-
Unis sur certains modè-
les Martin. Cet instru-
La 00-18 de 1980 ment un micro interne ment très sobre est en
Le modèle 18 est l'un au niveau du chevalet acajou, avec un cheva-
des plus sobres de Mar- pour l'adapter à la let simple et un mini-
tin, présentant très peu scène ; remarquez le mum d’incrustations. Il
de décorations. On a bouton de réglage du se vendait 25 dollars,
ajouté sur cet instru- volume sur la caisse. contre 80 dollars pour
un modèle 000-28. Huit
ans plus tôt, le modèle
17 avait été le premier
de Martin conçu pour
accueilir des cordes
en acier.
RL eh
4FÉES , & if deuxième désigne sa
largeur au point
Taille Taille 1 Taille 0 Taille 00 Taille 000 Taille D le plus large.
(12 frettes) (12 frettes) (12 frettes) (14 frettes) (14 frettes) (14 frettes)
46,4X30 cm 48 x 34,4 cm 48,5 x 34,3 cm 48x30 cm 49X38 cm 51X395 cm
30 LA GUITARE ACOUSTIQUE
LA DREADNOUGAT DE MARTIN
a guitare acoustique Dreadnought est l’un des plus célèbres LE FOND
ET LES ECLISSES
modèles de chez Martin, et comme de nombreuses innovations de Ces photos montrent le
cette compagnie, elle a beaucoup influencé les autres fabricants. traitement qu'infligeait
Elle possède un aspect caractéristique, avec des épaules carrées et Elvis Presley à ses gui-
tares : il semble égale-
une taille large. Les tonalités basses destinées à l'accompagnement vocal ment, d’après le point
ont été largement adoptées par les chanteurs de country. d'usure centrale, que le
La Dreadnought, qui porte le nom du vaisseau de guerre britannique fond ait souffert d’une
boucle de ceinture par-
de cette époque, fut conçue en 1916 par Frank Henry Martin et Harry ticulièrement volumi-
Hunt, qui dirigeait alors le magasin de musique Ditson à New York. A neuse d'Elvis.
l’origine, Ditson vendait exclusivement le premier modèle Dreadnought.
Lorsque le magasin fit faillite à la fin des années 1920, la compagnie
Martin poursuivit ses expériences sur le modèle de base. Les
Dreadnought typiques, les modèles D18 et D28, commencèrent à être
produits en masse en 1935, alors que la classique D45 était fabriquée
en nombre limité à cette époque.
La caisse Le Modèle 18
très sobre de Martin appa-
rut pour la première fois
en taille D en 1936.
TE
MARTIN 31
LA DATATION différents endroits : sur caisse). Le cachet placé Les numéros de série
DES GUITARES la bande de bois cen- sur la bande centrale généralement sur le
Les étiquettes trale à l'intérieur du du fond cite la date bloc du manche à l’in-
Les premières Martin fond, visible par la bou- approximative de la térieur de la caisse.
|
| présentent des étiquet- che ; sur le bloc du fabrication de la 1898-09 : jusqu'à 11018
tes en papier, qui men- manière suivante : 1910-19 : jusqu'à 14512 Le cachet de la “& Co” 1867 à 1898
manche plus loin à l’in-
| tionnent souvent des CE Martin New York
1920-29 : jusqu'à 40843
térieur de la caisse 1930-39 : jusqu'à 74061 marque. Le modèle
associés comme Schatz, (parfois à l'envers) ; ou 1833-1867 «CF Martin New York »
Coupa, et Bruno. 1940-49 : jusqu'à 112961
encore, sur l'arrière de CF Martin & Co New 1950-59 : jusqu'à 171047 fut utilisé de 1833 à
Les cachets la tête (ou sur le dos, York 1867-1898 1960-69 : jusqu’à 256003 1867. Le cachet, placé
Les cachets CF Martin près de l'articulation CE Martin & Co Naza- 1970-79 : jusqu'à 419900 sur la bande du fond, est |
peuvent se trouver à entre le manche et la reth PA 1898-date. 1980-89 : jusqu’à 493279 visible ici par la bouche. Nazareth, depuis 1898.
|
D'ANGELICO ET D'AQUIST()
es guitares d'Angelico sont parmi les plus prisées de tous les
modèles de jazz à table cintrée. John D’Angelico (1905-1964) L'Excel D’Angelico
1950 (ci-dessus)
commença à travailler à New York dans les années 1930. Une Sa caisse était plus
vingtaine d'années plus tard, de nombreux grands guitaristes de petite que la normale. Il
jazz américains, comme Johnny Smith et Chet Atkins, avaient s'agissait peut-être
d'une commande spé-
découvert la merveilleuse sonorité des instruments de D'Angelico. ciale. La guitare fut res-
John proposait alors deux modèles équipés d'ouies, l'Excel et la New taurée dans les années
Yorker, mais il en fabriquait aussi des variantes pour répondre aux 1960 par Jimmy D'Aauisto.
besoins individuels des musiciens. Après sa mort, son style et sa
réussite se perpétuèrent dans les instruments de Jimmy D'Aquisto,
é 5>
qui travaillait pour D'Angelico Le chevalet Ces incrusta-
tions sont plus fréquentes L'Excel D’Angelico
depuis 1952. sur les New Yorkers. 1961 (ci-dessus)
Remarquez la manière
Marque Cette petite mar- dont les mécaniques, la
que, que l'on trouve par- plaque couvrant la tige
fois sur les guitares de de renfort, la plaque de
jazz, a été produite par un protection et le cordier
petit bouchon de liège qui
était placé sur la partie correspondent au
inférieure d'un micro thème du « dégradé ».
La plaque de protection
Les modèles originaux des mage la guitare. C'est la
années 1950 ont tendance raison pour laquelle la
à se cristalliser et à émet- plupart de ces plaques
tre un gaz qui endom- sont remplacées.
Jimmy D’Aquisto
Lorsque John D’Angelico tomba malade dans les Les New Yorkers de La Flat Top Delux
années 1960, Jimmy D'Aquisto s'initia à la D’Aquisto de D’Aquisto, 1978
fabrication des guitares. A la mort de John en Ces deux exemples (à droite)
1964, Jimmy perdit le droit d'utiliser le nom de montrent comment Outre ses guitares
D’Angelico, mais commença à fabriquer des Jimmy D'Aquisto acoustiques à table cin-
guitares sous son propre nom à New York. apporta sa touche per- trée, D’Aquisto a égale-
Comme le montrent les deux instruments à table sonnelle au style de ment produit des guita-
cintrée (dans l'encadré à droite), Jimmy modifia D'Angelico, Le modèle res électriques solides
peu à peu ses modèles influencés par D’Angelico de 1968 (à gauche) pré- et des acoustiques à
pour exprimer son propre style. sente une petite plaque table plate. Il a fabriqué
de protection et des onze exemplaires de ce
« ouies » aux bords lis- modèle Delux entre
ses. En 1986 (à droite), 1976 et 1981.
la New Yorker de
D'’Aquisto était dotée
LE FOND d'une table en sapin.
ET LES ECLISSES
Vue de dos, cette gui-
tare permet d'apprécier
la très haute qualité et
| la beauté des bois choi-
sis par D'Angelico.
La plaque de protec-
tion, de petite taille, est
caractéristique de
D'Aquisto.
La New Yorker
de D’Angelico, 1954
(ci-dessous)
La New Yorker était La tête Certains modèles
présentent cette forme
plus grande que l'Ex- décorative, tandis que
cel ; comparez égale- d'autres sont lisses
ment les incrustations (comme la New Yorker É JOHN DARGELICO
ci-dessous). Hnnl nous àMn VA
sur la touche et le ce
Hevd
cordier.
_œ__ 9
à ©
Vue de dos de
l’'Emperor
d’Epiphone, 1939
Ce modèle exception-
a marque Epiphone fut créée en 1928, d'après le nom du
nel, taillé dans un bois
fabricant Epaminondas Stathopoulo — Epi en bref. Son naturel, montre les super-
père, un immigrant d’origine grecque prénommé bes matériaux qu'utilsait
Anastasios, construisait des flûtes et des violons et avait la société Epiphone pour
fabriquer certaines de ses
fondé la Maison de Stathopoulo à New York. meilleures guitares. Le dos
Epaminondas était président de la compagnie en 1928, lorsque en érable strié de cette
le nom de Maison de Stathopoulo fut modifié pour devenir ancienne Emperor est
magnifique. Remarquez
l'Epiphone Banjo Corporation. La société produisait également le manche en
essentiellement des guitares, des mandolines et des banjos (dans bois laminé, et les mécani-
cet ordre), et ses meilleurs modèles acoustiques à table cintrée, ques en plaqué or, qui por- 14
tent le logo « E ».
créés dans les années 1930, furent rapidement adoptés par de
nombreux guitaristes de jazz célèbres. Depuis lors, ces La touche Les repères É
excellentes guitares sont très recherchées. incrustés en nacre et en
ormeau sont plus grands
Outre les superbes instruments Emperor et Deluxe montrés vers le haut de la touche.
ici, Epiphone fabriquait un certain nombre d’autres guitares
acoustiques à table cintrée, parfois plus simples. On peut citer
les modèles Broadway, Triumph, Royal, Spartan, Blackstone,
Devon et Zenith.
Mais la magie ne dura pas. Epi Stathopoulo disparut au début
des années 1940, et la société Epiphone ne retrouva jamais un
plein essor après la guerre. Certaines complications entraiînèrent
divers changements au début des années 1950, notamment un
déménagement de New York à Philadelphie. La production ne fut
pas interrompue, mais durant cette période, on disait que la
société Epiphone construisait des guitares avec des bois usagés. L'encoche Cet élément
En 1957, le frère d'Epi, Orphie, qui avait repris la présidence rare fut introduit à titre
optionnel sur l'Emperor
de la compagnie, vendit la marque Epiphone à Gibson. D
LA
de 1949 à 1953 environ.
La Broadway
La jointure J/ s'agit
d'Epiphone | d'une jointure multiple,
On voit ici la tête d'un | de haute qualité.
modèle Broadway des
= années 1930, apparte-
nant à la série dite des :
« Masterbilt », l’une des!
premières d'Epiphone. |
Remarquez la forme
mn symétrique, et les
” jolies incrustations en
forme de parchemin et
de vigne. Cette guitare
a été récemment res- Les ouïes Leur forme est
taurée, ce qui explique | similaire à celle des Gib-
son à table cintrée.
les mécaniques neuves
(elle portait à l'origine
des boutons ordinaires),
et les incrustations de
blocs sur la touche.
L’Empeor d’Epiphone désir d‘Epiphone de
1942 (à droite) trouver un terme
La société Epiphone « royal » qui évoque la
lança son modèle grande nouvelle de
acoustique haut de 1936 : l’abdication
gamme à table cintrée d'Edouard VIII du trône
vers 1936, en réaction de Grande-Bretagne.
à la nouvelle Super 400 L'exemplaire montré ici
produite par Gibson, le est l’un des rares modè-
principal concurrent les présentant une
d'Epiphone. L'Emperor encoche, créé en 1949 Le cordier Le cordier
était elle aussi très et seulement produit « Frequensator » d'Epi-
grande et devait appa- pendant quelques phone fut créé par l'un des
remment son nom au années. associés, Herb Sunshine.
ETATS-UNIS 35
La Deluxe Emperor
Le logo Epiphone // d'Epiphone, 1951
s agit d'un des pre- Ce modèle hybride date
miers modèles ; de 1949 environ. L'éti-
remarquez le «p » quette parle de la men-
pointu et le «e»
ouvert. tion Deluxe, mais la
caisse présente les pro-
portions de l'Emperor. |
La Deluxe D'autres éléments rap-
d'Epiphone, 1941 pellent la Deluxe,
La Deluxe faisait initia- notamment la tête et
lement partie de la pre- les incrustations en
mière série Masterbilt « NUAGES ».
dans les années 1930.
Toutefois, cette version,
dotée d’une caisse plus
grande, n'apparut qu'à
la fin de cette décennie, La tête de l’Ultra-
là encore en réaction Deluxe
aux activités de la Un gros plan de la
société Gibson, qui tête de cette guitare
venait d'augmenter la montre bien l'attention
taille de ses modè- que portait Elmer
les L5. En termes de Stromberg au
concurrence, la Deluxe moindre détail.
rivalisait avec la L5, et
l'Emperor avec la
Super 400.
La tête de la G1
de Stromberg
Les ouïes Certaines Epis, La G1, bien que moins
notamment celles qui
Lurent fabriquées au
travaillée que l'Ultra-
milieu de la période de Deluxe, présente de
production de cette superbes incrustations
société, présentent des à la main, notamment
ouies à « angle droit ».
autour du logo
Stromberg.
STROMBERG
La société était Stromberg établie à Boston. Charles
Stromberg, un immigrant d’origine suédoise,
construisait des banjos et des percussions, tandis
que son fils Elmer fabriquait des guitares. Toutes les
Stromberg étaient faites sur commande, mais du
début des années 1930 jusque vers 1955, lorsque les
guitares d'Elmer connurent un grand succès auprès
des musiciens de jazz, il proposait environ sept
modèles de base. Il s'agissait, par ordre décroissant,
Le chevalet Les cheva-
lets étaients sculptés indie de l’énorme Master 400, la Master 300, l'Ultra- |
viduellement en fonction Deluxe, la Deluxe, la G3, la G2 et la GI.
|
du degré de cintrage de |
—
chaque table de guitare.
36 LA GUITARE ACOUSTIQUE
N N
La caisse La L5 d'origine
ie La table Celle-ci est en
(construite de 1923 à sapin, et la couleur, riche
1936 environ ,ae et foncée, était appelée
: a.
une caisse relativemen brun crémone chez
Le cordier J/ s'agit
petite. À son point le plus Gibson.
d'un modèle simple,
Re large, elle mesure un peu
« »,
plus de 40 cm.
ETATS-UNIS 37
Le modèle 0, 1916 La L4, 1924 La Super 400, 1939 La Super 409, 1936
Créée en 1903, cette gui- Cette ancienne LA res- Vers 1937, Gibson aug- La plus grande guitare
tare resta la première semble beaucoup aux menta les dimensions Gibson à table cintrée.
« table cintrée » de Gib- modèles 0 avant l'intro- du haut de la caisse de À sa création en 1934,
son jusqu'à l'apparition duction de la forme la Super 400, qui était cet instrument extrava-
de la L5 vers 1923. Aux enroulée. Elle fut créée déjà grande. Ce modèle gant présentait de nou-
environs de 1907, la dans les années 1910 : porte également les veaux éléments, comme
décoration originale de la rosace de forme ovale modifications introdui- les « blocs divisés » qui
forme enroulée et l’enco- est caractéristique d'Or- tes en 1939 au niveau ornaient la tête. Le
che plate existaient. L'in- ville Gibson. Les L4 du cordier. La finition haut de la caisse de ce
scription « La Gibson » datant de 1925 environ « blonde » naturelle modèle ancien mesure
fut ajoutée sur la tête présentent cette tête apparut comme option 32 cm, et il fut élargi
après 1916. « de serpent ». en 1939, même si la par la suite.
N plupart des Super 400
étaient toujours fabri-
quées dans la teinte
brune traditionnelle.
Le haut de la caisse
Vers 1939, il mesurait
environ 33,5 cm
de large.
The GIBSON
IX KALAMAZO0,
FACTORY
MICHIGAN
La datation des guitares avant 1947 l
La plupart des Gibson fabriquées entre 1902 et |
1947 portent un numéro de série sur une
étiquette de papier blanc placée à l’intérieur de
la rosace ou de l’ouïe. D'une manière générale : Le cordier Les premiers
1902-1909 : jusqu’à 6975 : 1910-1919 : jusqu'à modèles (ci-dessus) pré-
53800 ; 1920-1929 : jusqu'à 89750 ; 1930-1939 : sentent une base articulée
jusqu’à 96050 ; 1940-1947 : jusqu’à 99999. et un Ÿ «pointu ». Après
L'usine Gibson 1939 (à gauche), le cor-
Un dessin représentant Certaines guitares fabriquées en 1939 ou 1940 dier est en une partie,
les ateliers de Kalama- possèdent un numéro spécial précédé des lettres avec un Ÿ « courbe ».
zoo en 1937. « EA ». Certains modèles portent également un
numéro d'ordre de l’usine. Pour plus d'informations La tête La « tête de ser-
quant à la datation après 1947, voir page 133. pent » est plus étroite en
haut qu'à la base.
KA I
|
LES GIBSON ÀTABLE PLATE
a tradition de la société Gibson se situe dans la fabrication des LE DOS ET LES
guitares à table cintrée, et ce n’est qu’à la fin des années 1920 et | En .
dans les années 1930 que la compagnie commença à fabriquer a . à
sérieusement des guitares acoustiques à table plate. Cette décision les éclisses du proto-
fut sans aucun doute influencée par le succès croissant des guitares | type et des modèles
Martin, dont les « Dreadnought » apparurent vers 1935 (voir page 30). a
La Gibson Nick Lucas à table plate, lancée en 1928, était l’une des diale, la société adopta
premières guitares à porter le nom d’un musicien. La SJ200 (ou J200) l'érable pour le dos et
UE " ; rs x éclisses.
était un modèle brillant destiné essentiellement aux joueurs de musique
country, mais Gibson construisit aussi des acoustiques plus sobres sous
son propre logo et sous sa marque à bon marché de Kalamazoo.
Le chevalet Zn forme de
cornes de vache, ce
modèle était surnommé la
« moustache ».
La plaque de protection
Ce prototype est
dépourvu de la plaque
décorative ajoutée par la
suite.
ETATS-UNIS 39
1
ve
La SJ200 de 1937
(ci-dessus)
C'est le prototype de la
guitare acoustique haut
de gamme à table plate
chez Gibson. Elle fut
fabriquée spécialement
pour l’un des premiers
cow-boys chanteurs de
Hollywood, Ray Whit-
ley. Il avait suggéré
La J200 de 1952 quelques idées à Gib-
Parfois appelée Super guitares Gibson à table son pour améliorer les
Jumbo 200, SJ200, ou plate » présente ici une sonorités basses de la
J200, cette « reine des jolie finition « blonde ». guitare.
D
40 LA GUITARES ACOUSTIQUE
Le chevalet
est en ébène.
La Frontier FT110
La Vega (à gauche) d'Epiphone
Cette marque est appa- Après le rachat de la
rue sur un grand nom- société Epiphone par
bre de modèles depuis Gibson en 1957, toutes
ses débuts à Boston en les Epi furent fabri-
1903. On la trouve quées par Gibson jus-
aussi sur des banjos, et qu'à la fin des
ukuleles, des amplifica- années 1960. On voit ici
teurs et des guitares l'un des modèles à
basses. Certains modè- table plate et cordes
les étaient fabriqués d’aciers construits par
par la société Vega elle- Gibson dans les années
même, mais d’autres 1960 ; les modèles
étaient importés. On ne Excellente et Bart
La brochure Vega
sait que peu de chose étaient les plus coû-
instrirm onts
La plaque de
protection |
Remarquez les motifs |
de lassos et de cac- !
Rick Nelson lus, qui reprennent À
le thème |
Le célèbre chanteur est du western.
photographié ici à la fin
des années 1950, por-
(III11L
Toutefois, cette société tant une guitare acous-
La Synchromatic accordait une grande tique à table cintrée
de Gretsch importance à la guitare Rickenbacker 390.
Gretsch est plus célè- dès les années 1930, et Assis sur sa droite, on
bre pour ses guitares le modèle Synchromatic reconnait le guitariste
électriques acoustiques acoustique à table cin- de studio James
produites dans les trée fut l’un des pre- Burton.
années 1950 et 1960. miers qu'elle produisit.
42 LA GUITARE ACOUSTIQUE
LA GALERIE EUROPEENNE,
es guitares acoustiques à table plate produites en Europe ont généralement
suivi les principes établis par les fabricants américains. La simplicité des
modèles créés par Martin laisse peu de place à l'innovation pour les autres
constructeurs. C’est pourquoi les sociétés allemandes, britanniques, suédoises Les mécaniques // s'agit
des modèles scellés
et d’autres pays d'Europe ont apporté peu de nouveautés. Outre les fabricants d'origine.
mentionnés ici, une autre compagnie européenne populaire mérite d'être citée : 1l
s'agit d'Eko, une marque italienne. La société Eko a produit une importante gamme
de guitares à table plate, généralement bon marché, depuis les années 1960. La première frette le
détermine la longueur et
La guitare acoustique Selmer, dessinée dans les années 1930 pour la compagnie la hauteur des cordes. Le
sillet fournit seulement
parisienne par un Italien du nom de Mario Maccaferri, était un instrument tout à l'écartement.
fait différent. Bien que son association avec la société Selmer ait été de courte
durée, Mario apporta des idées nouvelles concernant une caisse de résonnance
interne, qui donnait à cette guitare une sonorité caractéristique et sèche. Cet
élément, ajouté au nombre réduit de modèles fabriqués, et au fait que cette guitare
fut utilisée par Django Reinhardt, en a fait un instrument rare et très recherché.
La guitare Fleta à table cintrée présentée ici est un modèle très rare également,
et un exemple peu commun d’un fabricant européen « classique » qui s’est aussi
consacré au domaine des guitares de jazz à table cintrée.
Le manche Celui-ci pré-
sente des plaques de ren-
fort en alliage d'alu-
La 5/98 King La Hofner 491 minum.
de Framus, 1963 Cette grande guitare à
Il s'agissait d'une gui- table plate apparut en La caisse La table est er
sapin, le dos et les éclis-
tare à table plate d'un 1966 (on la connaît ses en boïs de rose
prix raisonnable. La aussi sous le numéro du laminé. À l'intérieur se
King présentait une modèle Selmer de Lon- trouve une caisse de
La touche Za partie
encoche, mais il existait dres, le 5154). Elle pos- résonnance suspendue à
allongée se poursuit jus-
quatre fixations.
aussi un modèle simi- sède une table en qu'à la vingt-quatrième
laire et sans encoche, la sapin, le dos et les frette pour la corde de mi
aigu.
5/97 Jumbo. La table éclisses en acajou. Il
de la King était en pin, existait une version à
le dos et les éclisses en douze cordes, et les
acajou. deux modèles étaient
disponibles avec un
amplificateur incorporé
sous l'extrémité
de la touche.
La guitare de jazz
Fleta
La Goliath de Levin modèles électriques, Cette guitare très origi-
} (ci-dessus) alors qu'on se souvient nale était fabriquée à
Des deux plus célèbres mieux de Levin pour Barcelone par le céle-
fabricants de guitares ses belles guitares bre constructeur de
suédois, Hagstrom est acoustiques à table modèles « classiques »
apprécié pour ses plate. D'un prix aborda-
ble, elle fut très prisée que Fleta avait déjà
La Levin des années 1970
durant les années 60. produit quelques guita-
(à droite)
res de jazz à table cin-
La compagnie américaine Martin
trée vers la fin de la
racheta la société Levin dans les
Deuxième Guerre
années 1970, et cette guitare
mondiale.
montre une influence très nette
de Martin. La compagnie Levin
fut dissoute à la fin des années
1970.
La barrette de
réglage de la corde
de si
En poussant la petite
manette, on peut placer
la corde de si à un
intervalle pré-
déterminé.
La Manson 1987
Cette guitare, fabriquée un jeu plus latéral. Le
par Andrew Manson de chevalet est équipé
Devon, en Angleterre, d’une barrette de
présente deux originali- réglage de la corde de
tés. Au niveau du sillet, si, objet qui produit des
le Sideslammer particu- effets d'écho et est plus
lier à Manson permet souvent associé aux
d'élever les cordes pour Telecasters électriques.
LE PRINCIPE D'OVATION
our les groupes en tournée des années 1960,
l’amplification des guitares acoustiques sur scène
constituait un problème permanent. Un micro placé
devant la guitare n'était pas assez efficace, et
obligeait le musicien à rester immobile. D'autre part, un
micro de guitare électrique intégré dans un instrument
acoustique ne restituait pas la qualité sonore d'origine.
À la fin des années 1960, la société Ovation, établie dans
le Connecticut, aux Etats-Unis, trouva un nouveau
concept : la guitare électro-acoustique. Ovation intégra un
micro spécial à six voies dans le chevalet, qui réagissait à
la fois au mouvement mécanique des cordes et de la table
de la guitare. Le son ainsi amplifié était censé ressembler
davantage à celui d’une guitare acoustique.
La compagnie Ovation avait été créée en 1966 par
Charles Kaman, un ingénieur en aéronautique très riche et
guitariste à ses heures. Le premier modèle Balladeer
électro-acoustique apparut en 1970 ; Ovation en fabriqua
La Custom Legend
100 exemplaires et prédit un échec. d'Ovation, 1976
(ci-dessus)
La caisse À l'origine, elle
était disponible en bleu Les guitares standard
ardoise, rouge, beige ou d'Ovation possèdent
MaITON. une table en bois et un
fond en fibre de verre
Lychrachord.
Les contrôles Celui-ci permet
de régler le volume. Celui de
gauche concerne la tonalité.
L’APX10 de Yamaha,
1990
Le chevalet est équipé
de l’habituel transdu-
ceur, mais un autre
capteur se trouve à l'in-
térieur de la caisse. Ce
modèle offre également
une amplification
stéréo.
La EA40 de
Washburn, 1990
Ce modèle électro-
acoustique Japonais est
devenu très populaire
dans les groupes de
rock comme guitare de
scène. Notez les contrô-
les sur l’éclisse.
LE FOND ET
LES ECLISSES
La Ltd-90 de
La caisse en fibre de dont les guitares sont
Takamine, 1990
verre de l’Adamas est normale des Ovation. | désormais distribuées
Cette série limitée fut
légèrement plus pro- Certains modèles pré- par la compagnie
fabriquée par la société
fonde encore que la sentent une « caisse Kaman.
japonaise Takamine,
« caisse profonde » peu profonde ».
La touche Les incrustations
triangulaires en érable sont fixées
dans une touche en noyer.
2
La touche Deux modèles La CEC Chet Atkins son comme une version
si a ïne de Gibson, 1990 électrique d’une guitare
AB de a Lancée en 1982, cette classique à cordes de
CEC, de largeur « class guitare à été conçue nylon.
que » (5 cm). par Chet Atkins et Gib-
LA GUITARE ELECTRO-ACOUSTIQUE 47
La SHP1
de Shadow, 1990
(à gauche)
Bien qu elle semble
dépourvue de micros,
cette guitare solid-body
de fabrication
allemande est munie
d'un transduceur dans
le chevalet. La LR Baggs
de Godin, 1989 44
La SBT2
(à droite)
de Washburn, 1990
Cette guitare creuse de 4!
(à droite)
fabrication canadienne
Tout comme la Godir
est dotée d’un transdu- à
il faut regarder cette
ceur triple sous le che-
guitare à deux fois pour
valet, et d’un circui ,
s'assurer que c'est une
actif.
électrique. Mais les six
éléments piézo sont
Chet Atkins Les contrôles // y a des RS
visibles au niveau d curseurs pour le volume,
Le célèbre guitariste de les basses, les moyennes
country apparaît dans chevalet.
et les aiguës a
un catalogue Gibson ]
avec la guitare électri-
que à cordes de nylon Ci
AE
ne
qu'il a contribué à des-
siner. lÈ QE
5
Le chevalet/cordier //
est de type électrique
solid, mais doté d'un
Des acoustiques plus puissantes
transduceur dans chaque Avant qu'Ovation ne découvre le transduceur
sillet. piézo-électrique placé dans le chevalet, un certain
nombre de fabricants proposaient des modèles
acoustiques à table plate dotés de micros
La SST Chet Atkins magnétiques ordinaires placés à l’intérieur de la
de Gibson, 1990 bouche. Certaines de ces guitares possédaient
Cette version à cordes même des contrôles sur la caisse (voir, par
d'acier munie de con- exemple, la J160E de Gibson, page 39).
trôles sur la caisse est Les micros magnétiques ne restituent
apparue en 1987. Trois pratiquement rien de la sonorité acoustique
ans plus tard, Gibson y d’origine. C’est la raison pour laquelle les
a ajouté un modèle à musiciens et les ingénieurs du son associaient les
douze cordes. signaux envoyés par ces micros avec ceux d'un
autre micro extérieur placé devant la guitare,
dans le but de retrouver une partie de la sonorité
acoustique.
D’autres expériences ont été et sont toujours
tentées par des guitaristes en quête du son
amplifié de la guitare acoustique, si difficile à
Le chevalet En l'absence obtenir. Certains utilisent des transduceurs piézo-
de chevilles traditionnel- électriques fixés sur la caisse de la guitare, à
les, les cordes traversent l'intérieur ou à l'extérieur, généralement sous
l'arrière du chevalet où forme de points circulaires ou de longues bandes
elles sont ensuite fixées.
de plastique. Ces micros sont souvent munis de
fils extérieurs, ou reliés de manière plus
permanente à la guitare au moyen d’une prise
adaptée dans la caisse, parfois à la place du
bouton fixe-courroie au bas de l'instrument.
Certains guitaristes préfèrent associer ces deux
méthodes. Mais si bon nombre de musiciens sont
La caisse Celle-ci pré- satisfaits des Ovation et de leurs dérivés à caisse
sente une table en sapin,
le fond et les éclisses mince, d’autres persistent à penser que rien ne
étant en acajou. vaut le son original d'une guitare acoustique.
48 LA GUITARE ACOUSTIQUE
Le resonator simple
Sur cette guitare de
Modèle 0, on a retiré le
cache, et on aperçoit le
resonator simple en
forme de disque. Le
chevalet est relié à un
« biscuit » circulaire.
Celui-ci transmet les
vibrations des cordes
au resonator flottant,
qui amplifie le son
LE FOND comme un haut-parleur.
ET LES ECLISSES tiné à une utilisation
Le fond est superbe- classique. On peut com-
ment décoré. Ce parer cette forme à
Le resonator Sur les guita-
Modèle 0 est doté du celle de la guitare à tri- res Dobro, l'élément masqué
profil traditionnel avec ple plaque présentée est creux et circulaire, doté
le manche arrondi des- sur la page de droite. d'un centre surélevé, et il est
fixé au chevalet par une
« araignée » à six pattes.
AU-DELA DE L'ACOUSTIQUE 49
|
Les resonators
triples
On a retiré le cache sur
ce Modèle 1 de Natio-
nal, ce qui révèle les
trois resonators. Le
chevalet déplace l'élé-
ment en forme de T.
Celui-ci est relié aux
resonators et les fait
vibrer, amplifiant ainsi
le son.
DOS ET ÉCLISSES guitare resonator. Cet
La belle décoration de exemplaire, à trois pla-
ce modèle représente ques, possède un man-
un musicien de la che carré destiné à une
Les orifices Les guitares
Renaissance stylisé, utilisation en « lap- à triple plaque présentent
portant une étonnante steel ». cet aspect « grillagé »
inhabituel.
50 LA GUITARE STEEL
[AP STEELS ET PEDAL SEELS les cordes de la guitare, qu'ils avaient déjà l'habitude de
fixer sur des chevilles « ouvertes » ou « souples ».
a guitare steel est utilisée à l'horizontale, sur les Même si l'invention de ce style ne peut pas être attribuée
genoux du guitariste ou sur un pied auquel sont reliées à une personne en particulier, l'ouvrage de George $.
des pédales de contrôle. Les cordes sont arrêtées sur Kanahele, intitulé : Histoire illustrée de la Musique et des
le manche de la guitare par une barre en acier Musiciens hawaïens indique que trois des premiers
coulissante que le guitariste tient dans sa main libre guitaristes hawaïens, James Hoa, Gabriel Davion, et Joseph
(certains utilisent parfois un goulot de bouteille en verre, un Kekulu, « auraient pu découvrir cette technique chacun de
peigne métallique...). Les cordes sont surélevées sur le leur côté ». On parle également de guitare hawaïenne ou de
manche, et le guitariste porte généralement des plectres guitare glissée pour qualifier ce style musical. Les guitares
rigides aux doigts et au pouce afin d'obtenir un son vif et lap-steel connurent un grand succès aux Etats-Unis durant
agressif. Le style de la guitare steel s’est développé à Hawaii les années 1920 et 1930. Elles étaient alors beaucoup plus
à la fin du siècle dernier. Les musiciens locaux découvrirent populaires que la guitare « normale », généralement appelée
un son traîïnant obtenu en glissant un objet métallique sur « guitare espagnole ».
:
Le devant Le Sho-Bud Le côté
| possède une caisse en Le logo La marque du
fabricant est visible pour
Ce point de vue permet
bois renforcée par une le public. de distinguer les pédales
structure de soutien et les leviers du Sho-Bud. |
rigide en métal.
L’Electro Silver
La caisse La plupart des Hawaïian de
modèles Silver Hawaiian Rickenbacker (ci-dessous)
élaiïent en laiton chromé. La guitare steel métalli-
que de Rickenbacker
fut créée à la fin des
L'Electro Model B longea jusque dans les années 1930, et dura
de Rickenbacker années 1970. Cet exem- une dizaine d'années.
Cette guitare en baké- plaire, des années
lite fit son apparition 1950, est muni de con-
dans les années 1930. trôles pour le volume et
C'était une steel très la tonalité, ainsi que
populaire, sous des for- d'un micro en « fer à
cheval ».
— os
ét Lena @ gsm ét
; ni l
66Aux Etats-Unis pendant les années 1930 et
1940, luthiers, guitaristes et créateurs
inventèrent le plus merveilleux instrument du
XX" siècle : la guitare électrique.99
ES PIONNIER
E LA GUITAR
ELECTRIQUE
Telecaster Vintage 52, Fender, 1987. Remerciements au Centre FenderÀ & R.
S4_ LES PIONNIERS DE LA GUITARE" ELECTRIQUE
LA MONTÉE DE LA GUITARE
Adolph Rickenbacker
Le fondateur de la com-
pagnie Rickenbacker
ELECTRIQUE,
naquit en Suisse, vers
1890. Il émigra très
jeune aux Etats-Unis,
pour s'installer finale-
ersonne na inventé la guitare électrique. Cet ment à Los Angeles,
instrument constitue plutôt l’'émanation d’une série probablement peu
d'expériences et de collaborations entre musiciens, avant 1920. Ses pre-
miers rapports avec des
luthiers et ingénieurs, principalement aux Etats-Unis sociétés fabriquant des
pendant les années 1930 et 1940. Ces personnes voulaient guitares, comme Natio-
fabriquer une guitare plus puissante, mais restituant avec nal, éveillèrent son inté-
précision la tonalité de la guitare acoustique. Dans un rêt pour la production
d'instruments de musi-
premier temps, certains créateurs proposèrent des méthodes que. La compagnie
mécaniques pour parvenir à ce résultat. Les plus célèbres moderne Rickenbacker
sont les guitares resonator (pages 48-49). fut créée lorsqu'Adolph
vendit ses parts à un
Peu à peu, il devint évident que la solution la plus efficace homme d’affaires cali-
était celle de l’amplification par micros électromagnétiques, fornien, Francis Hall, en
une technique inaugurée par la compagnie Rickenbacker. 1953. Adolph Ricken-
backer devait mourir en
Cette méthode avait été appliquée avec succès aux guitares 1976.
steel, utilisées pour le style hawaïen, très populaire aux Etats-
Unis depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
C'est alors que l’on commença à appliquer l’amplification
électrique à la guitare « espagnole », ainsi qu’on appelait à
cette époque la guitare « normale » moins populaire. Peu
après, quelques visionnaires — parmi eux Les Paul, Paul
Bigsby, Merle Travis, et Leo Fender — remplacèrent la
caisse de résonance creuse classique par une
structure solide. Cela réduisait le rôle de la caisse
dans la tonalité de la guitare, simplifiait la
fabrication, et ouvrait la voie vers la guitare
électrique moderne telle que nous la
connaissons aujourd'hui.
Rickenbacker et la Guitare Electrique s'efforça de mettre sa théorie en pratique et avec Fred Botkin
Le nom de Rickenbacker surgit souvent lorsque Paul Barth, un neveu de John Dopyera qui avait Le guitariste de studio
les historiens de la musique essaient d'attribuer travaillé pour National, il mit au point une guitare des années 1930 est
l'invention de la guitare électrique à une steel électrique expérimentale. Le résultat obtenu photographié ici avec le
compagnie ou un inventeur. était un instrument doté d’un long manche en modèle Vibrola espa-
Trois instruments produits par les compagnies bois et d’une caisse de résonance ronde gnol de Rickenbacker,
d’Adolph Rickenbacker dans les années 1930 également en bois sur laquelle était placé un dont l'existence fut très
eurent une grande importance pour les débuts de grand micro en « fer à cheval ». Mais c'est un brève. Le tabouret est
la guitare électrique. La « Poêle à frire » fut l’une autre ex-employé de National, Harry Watson, qui nécessaire, car la gui-
des premières guitares steel électriques ; fabriqua la caisse et le manche d’une seule pièce tare était alourdie par
l'Espagnole électrique peut prétendre au titre de pour Beauchamp. Le plus célèbre surnom de des poulies motorisées
première guitare électroacoustique ; enfin, cette guitare, la « Poêle à frire », reflète bien sa intégrées.
l'Electro Model B de Rickenbacker pourrait être forme.
appelée la première guitare électrique solid-body.
En 1925, Adolph Rickenbacker, un artisan
d'une trentaine d'années d’origine suisse, avait LA POELE A FRIRE fabriquée en aluminium, et existait en deux
fondé en Californie la Rickenbacker Manufacturing Le premier micro électromagnétique utilisé sur versions : l’A22 et l’A25, plus longue.
Company. L'un des contrats qu'il signa, après sa une guitare fut monté sur la Poêle à frire Au début des années 1930, la société Ro-Pat-
rencontre avec George Beauchamp, concernait la originale : il s'agissait de deux aimants en fer à In fut rebaptisée Electro String Instrument
fabrication de pièces métalliques pour les guitares cheval qui entouraient les cordes, tandis qu'un Corporation, et les guitares qu'elle produisait
resonator de la compagnie National (voir ressort passait dessous. portèrent la marque générique Rickenbacker
page 48). Le principe du micro électromagnétique est Electro à partir de 1934. Certains des premiers
Beauchamp, guitariste et manifestement, relativement simple. Si un champ magnétique instruments portaient le nom de Rickenbacker |
inventeur également, avait collaboré avec les est perturbé par les vibrations d’une corde sans le « k » de sa version anglicisée : |
métallique, un courant électrique est produit « Rickenbacker ». Une simple erreur |
créateurs de la société National, les Dopyera
Brothers, à l'application du principe du resonator dans un ressort situé dans ce champ. Le ressort d'orthographe avait été commise lors de la
génère un signal électrique tandis que les production des premières plaques
à la guitare. (L'importance de sa collaboration à
cordes sont pincées et vibrent, et ce signal est d'identification, mais celles-ci furent néanmoins |
ce niveau fait l’objet de l’une des nombreuses
| transmis à l’amplificateur extérieur, qui décuple utilisées, et cette orthographe réapparut à |
polémiques qui assombrissent l’histoire de
sa puissance et le restitue par un haut-parleur. plusieurs reprises lors des années suivantes. |
National, Dobro, Rickenbacker, et d’autres
Le prototype de la guitare steel électrique Dans un premier temps, la Poêle à frire ne se
fabricants.) Les guitares resonator avaient pour
surnommée Poêle à frire fut adapté à la vendit pas très bien, selon Richard Smith dans |
but de produire, par des moyens mécaniques, un
production en série en 1932 par la compagnie son ouvrage, L'histoire complète des guitares
son plus puissant et plus coupant que celui de
l'instrument acoustique normal. Ro-Pat-In, créée dans ce but par Beauchamp, Rickenbacker. L’aluminium perturbaïit
Rickenbacker et Barth. La guitare était alors apparemment la stabilité sonore de la guitare.
George Beauchamp possédait apparemment une
autre solution au problème : l’amplification
électrique. Au tout début des années 1930, il
Ha (GIBSON ELECTRI UF |Le catalogue Gibson, des steel électriques. musicien de glisser une |
1937 Les cordes de la guitare barre d'acier dessus
, | 2 : RACE ; La couverture (ci- steel étaient surélevées sans changer de diapa- 4
ans les années 1930, certains guitaristes recherchaient | Gessous à droite) pré- pour permettre au se.
un volume plus puissant. Quelques-uns avaient même sente la nouvelle
opté pour le banjo, surtout en studio, où il se détachait es ne
= mieux
Ê
au seinÊ d'un
;
orchestre que la guitare.
:
C'est
,
tériaur
IDSON.
(dessouslar À
ainsi, malgré l'extraordinaire popularité des guitares lap-steel gauche) montre une
aux Etats-Unis, qu’un certain nombre de fabricants «autre guitare miracle
de Gibson », la ES150
commencèrent à tester la popularité de la guitare électro- dde 1
acoustique d'avant-garde. Il s'agissait d’un instrument de ficateur, ainsi que plu-
forme classique, utilisé comme une guitare normale, mais sieurs guitaristes de
doté d’un micro électrique intégré à la caisse, et relié à des LAC OUNRESEn
boutons de contrôle. La société Rickenbacker produisit son
modèle électro acoustique appelé Electro-Espagnol vers 1932
(voir page 55). Les autres guitares de ce nouveau type étaient
proposées par Dobro et National (les micros étant conçus par
Victor Smith, chez National). Gibson lança vers 1935 le
modèle ES150, la première guitare « espagnole électrique »
de cette compagnie.
La finition Le modèle
ES150 existait en marron,
avec une table éclaircie.
nement
Le micro Appelé
«modèle Charlie Chris-
tian » après que le célè-
bre guitariste eut adopté Lloyd Loar chez Gibson
la ES150, ce micro Les instruments électriques n'étaient pas tout à
«barre » est fait de deux fait sans précédent chez Gibson lorsque la
longs aimants fixés sous la
table et dont les trois vis compagnie lança la ES150. Il semble bien que le
de réglage sont visibles. créateur de modèles acoustiques Lloyd Loar ait
expérimenté des micros et la méthode
d'amplification lorsqu'il travaillait chez Gibson
entre 1919 et 1924. Dans l'ouvrage publié par la
compagnie et intitulé « l'Histoire de Gibson »
(1973), écrit par un employé de Gibson, Julius
Charlie Christian Bellson, on voyait par exemple la photo d’une
(1916-1942) double basse électrique fabriquée par Loar chez
Avec Benny Goodman Gibson. En 1933, Loar créa une société, Vivi-
et les premiers prati- Tone, dont l'existence fut très brève : il conçut
quants du be-bop, pour cette compagnie quelques guitares très
Christian créa le jazz à originales, notamment une électrique solid-body
la guitare électrique. très précoce. Aucun des instruments Vivi-Tone ne
semble avoir connu un succès significatif.
58 LES PIONNIERS DE LA GUITARE ELECTRIQUE
Les Paul : Musicien et inventeur disques Capitol Records, pour qui il enregistra ses
LE FOND ET LES celles d'une guitare Lester William Pollus, dont les inventions ont eu morceaux les plus importants et les plus novateurs
_ ECLISSES Epiphone. Le fond, en une influence considérable sur les guitares de 1947 à 1959, qu'il s'agisse de musique ou de
_ Remarquez le bloc de contreplaqué, fut vissé électriques modernes et sur les techniques chansons, avec la voix de sa petite amie, Mary
. bois de couleur sombre sans cérémonie, Sur la utilisées aujourd’hui dans les studios Ford, qu'il épousa en 1949.
_ qui permet d’assembler photo de profil, on voit d'enregistrement, est né en 1916 à Waukesha, à Les découvrit une méthode d'enregistrement
la section centrale et le que le chevalet est une trentaine de kilomètres de Milwaukee, dans le que l’on appelle aujourd’hui son-sur-son. Il
_ manche. La table et les constitué par une che- Wisconsin. s'agissait d'enregistrer un instrument sur une
_ éclisses en sapin sont ville d'acier. Durant son adolescence, Lester se surnommait machine, avant de transférer cet enregistrement
« Rouge Rhubarbe », et « Le Sorcier de sur une autre machine en y ajoutant un autre
élément. Les modifiait parfois la vitesse de
l'enregistrement pour produire des passages très
aigus et très rapides à la guitare. Ce procédé était
répété jusqu’à ce que de multiples éléments
sonores soient ainsi accumulés.
Dans un premier temps, Les enregistra ses
« multiples » à la guitare sur disques (c'était le cas
de Lover, en 1948), mais il passa rapidement aux
bandes magnétiques (son premier enregistrement
sur bande fut How High The Moon, en 1951). Une
autre de ses inventions très importantes fut le
magnétophone à bandes multiples — la base de
tous les enregistrements modernes : il finit par
convaincre la société Ampex de le commercialiser
en 1953.
Waukesha », deux pseudonymes pour un jeune D'autres guitaristes et inventeurs s’intéressaient
guitariste qui avait déjà adopté la musique country alors au projet d’une guitare électrique solid-body,
et le rythm and blues. « Red » s'installa à et trois d’entre eux étaient établis en Californie : le
Springfield, dans le Missouri, puis à Chicago, et musicien country Merle Travis, l’expert en
enfin à New York, où à la fin de 1938, son trio mécanique Paul A. Bigsby, et le réparateur de
participa à la célèbre émission de radio de Fred radio Leo Fender. Lorsque Fender commença à
Waring. « Red » avait alors adopté un nouveau produire en série des guitares électriques solid-
nom, Les Paul, et le trio Les Paul fit des tournées body révolutionnaires vers 1950, la société Gibson
dans tous les Etats-Unis pendant plusieurs années. décida qu’elle pourrait peut-être finalement utiliser
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Les «le gosse au manche à balai couvert de micros »,
participa à la radio des armées, avec ses différents ainsi que ses responsables avaient surnommé Paul
groupes. Son ami de l’époque, Bing Crosby, l’aida et sa « Log ». (Pour plus de détails concernant
à obtenir un contrat avec les disques Decca en l’histoire de Gibson et de la guitare Les Paul, voir
1945. Deux ans plus tard, Les Paul signa avec les page 63.)
L’électrique solid-body
À la fin des années 1930, certains inventeurs et Les mécaniques Celles-ci
furent prélevées sur une guitare
musiciens eurent l'idée de créer une guitare Epiphone.
électrique solid-body. C'était l'occasion de se
débarrasser des complexités de la confection de la
guitare acoustique, et de fabriquer une caisse La Log, 1939-1941 années 1940, dans une
pleine qui servirait de support aux cordes et aux Ce prototype de guitare tentative infructueuse
micros et produirait un son clair et amplifié. électrique solid-body de de faire fabriquer en
Chez Rickenbacker, par exemple, la version Les Paul est désormais série des guitares élec-
« normale » de la guitare steel en bakélite, ou exposé au musée de la triques solid-body. La
librement au-dessus de Modèle B, fut lancée en 1935. Il s'agissait en fait country music à Nash- section centrale de la
Les micros flottants
la surface afin d'éviter de l’une des premières guitares électriques solid- ville. C’est l'instrument caisse est constituée
Pendant les années
les perturbations de body. La Vibrola Espagnole de 1937 constituait que Les Paul Proposa à d'un rondin de pin
1930 et 1940, des
tonalité. L'élément une variante du Modèle B à caisse plus profonde, Gibson au début des massif.
micros et des contrôles
populaire DeArmond (à conçue par Clayton Orr (« Doc ») Kauffman, et
intégrés aux plaques de
gauche) avec micro dotée d’un système de vibrato motorisé. Mais la
protection commencè-
coulissant, fut rejoint guitare était si lourde qu'elle devait être posée sur
rent à apparaître. Ajou-
par le « Ted McCarthy » un socle relié à l’amplificateur (voir page 55). Les
tés à des guitares exis-
de Gibson (à droite). expériences se poursuivirent aux Etats-Unis, mais
tantes, ils « flottaient »
ce n'est qu’en 50 qu'une solid-body fut vendue.
60 LES PIONNIERS DE LA GUITARE ELECTRIQUE
LA GUITARE BIGSBY-TRAVIS .
D Bigsby
Les vibratos de
faisant « osciller » la
suite les modèles Fender électriques solid-body (voir Le modèle « plaque Le modèle « plaque
courte » II, base des : cordes ss.
au |
courte » I,
pages 62-63). Mais la guitare Bigsby/Travis est très sans barre de tension. avec barre de tension, MOyen d'une poignée |
importante sur le plan historique : elle ressemble plus à la munie d’un ressort, et il
À = est souvent adapté plus :
conception moderne d'une guitare électrique solid-body que tard sur une guitare
tous les modèles construits précédemment. normale. Vers 1950, la
Le musicien de country Merle Travis et l'expert en 1 compagnie Gibson fut la |
première à proposer |
mécanique Paul Bigsby unirent leurs efforts pour produire un +... des vibratos Bigsby en
instrument étonnamment novateur. Dans la revue Guitar Le « fer à cheval » « Gretsch de Bigsby » option sur certains
World en 1980, Travis expliquait qu'il recherchait une guitare Un certain nombre de Exclusivement proposé modèles. Gretsch com-
variantes du vibrato de par Gretsch. mença également à
dont les mécaniques seraient rassemblées du même côté de base de Bigsby sont employer des vibratos
la tête, car « l’obligation de tendre la main pour changer la | présentées ici. Ce « Gretsch de Bigsby ».
première, la deuxième et la troisième cordes me gênait ». modèle en « fer à che- L'utilisation occasion-
Plus important encore, Merle insista pour que la caisse soit val » est destiné aux nelle de la « barre » |
guitares solid-body. _ supplémentaire permet |
« fine et pleine. Ainsi, elle aurait la même résonance qu’une D d'abaisser les cordes
guitare steel ». es _ pour qu’elles conser-
Le modèle « plaque vent leur tension
longue », initiale au niveau
La décoration Le dessi- sans barre de tension.
nateur Merle Travis décri- du chevalet.
vait cet élément comme
«un accoudoir esthéti-
que ». Le micro Fabriqué à la La caisse La caisse et le
main par Bigsby, il ne manche sont taillés dans
comportait qu'une un superbe bois d'érable.
« lame » magnétique.
La plaque de protection
Le nom y est gravé en
nacre. Ce bois plus som-
bre est du noyer.
L'extrémité du manche
Le manche en érable se
poursuit jusque sur la
Caisse.
Le chevalet Celui-ci est
en aluminium moulé,
comme sur les vibratos de
Bigsby.
PAUL BIGSBY ET MERLETRAVIS 61
Les incrustations On à
utilisé ici un motif nou-
veau, représentant un
cœur, un trèfle, un car-
reau et un pique.
Le chevalet Chaque
paire de cordes partage
un même sillet de cheva-
Jet en cuivre.
La plaque de protection
Celle-ci est en bakélite et
a jLe sélecteur Sur la celle des Broadcasters est
toujours noire.
Broadcaster et les premiè-
res Telecaster, il permet-
La caisse La finition tait d'amplifier les basses
« blonde » claire était sur le micro avant.
appliquée sur du frêne
Massif.
Le manche J/ était en
érable massif, et vissé à la
caisse.
LA GUITARE
ELECTRIQUE
GOLID-BODY
La PRS SIGNATURE 1990, remerciements aux Guitares Chandler.
66 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
L'ANATOMIE
D'UNE, GUITARE
ELECTRIQUE SOLID-BODY æ
}
La forme de la caisse
Le dessin de la Stratocas-
ter classique a popularisé
cet «arrondi » très doux
du fond de la caisse. La
guitare est ainsi plus
confortable à utiliser.
L'usine Gibson (
Un ouvrier de l’usine Gib- \
son de Nashville est ici \
occupé à former un man-
che, qui sera ensuite collé
à une caisse de résonance. La finition Les guitares
électriques modernes sont
C’est dans l’usine de Nash- proposées en diverses cou-
ville que sont fabriquées leurs ; certaines sont même
les guitares électriques ornées de motifs graphiques.
Gibson ; les modèles Après l'application de nom-
breuses couches de peinture,
acoustiques sont construits la surface est lissée jusqu'à
dans les ateliers de la com- ce qu'elle soit très brillante. La prise jack
pagnie dans le Montana.
67
À 2
© Le bouton attache-
courroie
LJ
L'articulation e
manche/caisse La plaque de protection
® On a utilisé le métal et le
bois, mais le plastique est le |
matériau le plus populaire,
qu il soit d'une seule pièce
S ’ ou laminé.
F
Le sélecteur de micros Sur
: . |:Micro Humbucking
:
les guitares équipées de plu- Deux ressorts jumeaux,
sieurs micros, cet élément dont les fils et les pola-
permet de multiples rités sont inverses, per-
, Combinaisons. | mettent de réduire le |
bruit de fond. |
sai Ne d
[A TELECASTER DE FENDER
a Telecaster de Fender est la plus ancienne guitare d'utilisation. C’est la raison pour laquelle, tout au long de sa
électrique qui soit toujours en production. C’est un longue histoire, elle a été adoptée par des guitaristes de tous
instrument d'une simplificité brillante, qui fonctionne les genres musicaux. C’est cependant chez les musiciens
aussi bien aujourd'hui que lors de sa sortie en 1951. country que cette guitare a connu le plus de succès, les
En fait, la Telecaster n’est autre que la Broadcaster adeptes de ce style musical appréciant particulièrement
originale de Fender (voir page 62), qui a été rebaptisée après l'aptitude de la Tele, entre des mains talentueuses, à restituer
que Gretsch ait réclamé des droits antérieurs sur le nom de le son des guitares steel.
Broadcaster. Toutefois, Leo Fender et sa petite équipe de Le secret de la sonorité de la Tele se situe au niveau du
Fullerton, en Californie, furent sans doute enchantés par ce chevalet. Les cordes traversent la caisse et sont fixées au dos
nouveau nom de Telecaster. Sa référence très moderne à ce de l'instrument par six chevilles, ce qui donne au son sa
moyen de communication naissant qu'était la télévision solidité et sa longueur.
convenait parfaitement à un instrument novateur comme la Un micro en diagonale intégré au chevalet accentue la
Telecaster, la première guitare électrique solid-body à être tonalité aiguë naturelle de la guitare.
commercialisée. Quelle qu’en soit la raison, la sonorité caractéristique de la
La Telecaster — un nom souvent abrégé dans les Telecaster assure la survie de cet instrument pour au moins
conversations ou les journaux par un simple « Tele » — est 40 ans encore chez les guitaristes qui apprécient la simplicité,
connue pour sa sonorité claire et vive, et sa simplicité l'efficacité et la souplesse.
La promotion chez
Fender
Les premiers dépliants
publicitaires de la com-
pagnie mettaient l’ac-
cent sur le style et la
LE FOND silhouette, à l’image des
ET LES ECLISSES brochures vantant les
La Tele est une pièce automobiles de cette
de bois massif, et ne époque. On voit ici les
présente aucun des Telecasters dans des
arrondis que l’on trouve catalogues de 1963-64
sur les Fender plus (à droite) et de 1968
récentes comme la (en bas à droite). On
Stratocaster. Une distingue aussi une
bande de noyer sombre Telecaster stylisée
sur le manche, appelée parmi d’autres Fenders
« rayure de sconce », sur la couverture du
apparaît au dos des catalogue de 1955 (en
Fenders qui ne sont pas É haut à droite).
munies d’une touche
séparée. Le confort des musiciens country
Un certain nombre de gadgets ont été mis au point
pour la Telecaster afin de lui permettre de
produire des sons encore mieux adaptés à la
musique country. L'un de ces premiers éléments
était le bras articulé, inventé à la fin des années
1960 par deux guitaristes du groupe de rock et de
country les Byrds, Gram Parsons et Clarence
White. Le bras articulé Parsons/White utilise un
système de leviers placés à l’intérieur de la caisse
(la photo en gros plan à droite, montre le dos
d'une Tele équipée du bras articulé, dont on a
retiré le fond). Les leviers du bras articulé relient
le chevalet au bouton fixe-courroie du haut de la
caisse. Lorsque le guitariste « tire » sur la
courroie, les leviers élèvent le diapason de la corde
de si, ce qui produit des sons modulés qui
évoquent ceux de la guitare steel pédale.
La Pédale Palm Bigsby était plus simple. En
poussant l’un des deux leviers placés derrière le
chevalet, on élevait le diapason des cordes de si ou
de sol pour produire le même effet. Le Hipshot
moderne constitue une version perfectionnée de ce
système, et avec l'addition de ses leviers
optionnels actionnés par les genoux, il s’agit
pratiquement d’une Tele steel à pédales.
La plaque «EF »
Cet exemplaire 1967 de À
La touche séparée L’American Standard Le Modèle du
teinte blonde est pré-
Les Telecaster de la Remodelée en 1988, Quarantième
senté de dos. Il se dis-
deuxième période l'American Standard Anniversaire, 1989
tingue par la présence
(1959-1965) sont recon- possède un chevalet à Cette guitare porte le
du logo de Fender, un
naissables à leur touche six sillets et, au dos, numéro 221 sur les
«EF » majuscule, sur
en bois de rose et à une commande permet- 300 modèles de l’édi-
une plaque située au
leur plaque de protec- tant d'ajuster l’inclinai- tion limitée produite à
niveau de l'articulation
tion à huit vis, comme son du manche. La gui- l’occasion du quaran-
entre la caisse et le
cet exemplaire de 1962. tare présentée ici date tième anniversaire des
manche. Cette variante
de 1990. Telecaster. Cette série
fut commercialisée
spéciale est inspirée du
entre 1965 et 1983.
modèle American Stan-
+ x dard (voir à gauche),
auquel on a ajouté cer-
É taines touches de luxe,
_ ë notamment une caisse
de collée en érable tigré et
pes garnie d'éléments
#2 dorés. En choisissant
de commercialiser ce
modèle commémoratif
en 1989, Fender sem-
ble indiquer que la
Telecaster serait née en
1949.
L'EVOLUTION
DE LA TELECASTES
a Telecaster a subi très peu de modifications lors de ses 40 ans
d'histoire. Peu de guitares ayant connu une existence d’une
vingtaine d'années seulement ont survécu pratiquement sous leur
forme d’origine. Mais de toute évidence, la compagnie Fender
comprit très tôt que le succès de la Telecaster était dû en grande partie
à sa simplicité. Nous décrivons ci-dessus les dates des trois altérations
officielles minimes qui furent apportées à la Telecaster originale, qui se
caractérisait par son manche en érable, sa finition blonde naturelle et sa
plaque de protection noire (voir page 68).
Fender n'a pas pour autant laissé la Tele tout à fait seule. Outre les
exceptions illustrées à droite, on peut mentionner la version Custom de
la Telecaster, fabriquée de 1959 à 1970, qui présentait une finition en
bois éclairci et une caisse à jointures collées. Il ne faut pas confondre ce
modèle avec la Telecaster Custom plus récente (la troisième à partir de
la droite, sur la page de droite), reconnaissable à son micro humbucking.
Dans les années 1980, la réduction des coûts entraîna la production de
la Standard, dont la vie fut assez brève, et qui se différenciait de la Tele
principalement par le fait que ses cordes ne traversaient pas la caisse, ce
qui réduisait considérablement le son Telecaster. Des éléments de
couleur dorée firent de brèves incursions pendant les années 1980 sur la
Tele de finition noire et la version dorée de la Telecaster Elite.
FENDER 71
La Thinline
(à gauche) Ne
La Thinline semi-creuse Se
(on remarque l’ouïe) fit . à
son apparition en 1968, ee” &
dotée des équipements É RS
classiques de la Tele- Pa
caster et d'une nouvelle M
plaque de protection [1
La Jerry Donahue
1990
À la fin des années 1980,
Fender commença à
fabriquer des guitares
signées par des musi-
ciens célèbres. Ce proto-
type du modèle Jerry
Donahue associe les sen-
sations familières de la
Telecaster et des circuits
dessinés sur mesure qui
apportent une tonalité de
type Stratocaster, sans
troubler la sonorité Tele-
caster.
| Pa Loue EE grit
Spa er
des ansna
ne
| a Une page de publicité
parue dans la presse en
La publicité avec une Telecaster zine britannique Beat 1966 (à gauche) décrit
Telecaster pour une brochure Instrumental montrait la Tele comme « la gui-
Jimmy Bryant (au cen- publiée en 1955. Dix Jeff Beck avec une tare la plus recherchée
tre) est photographié ans plus tard, le maga- Telecaster (à droite). en Grande-Bretagne ».
72 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
STRATOCASTERP
Très rare à cette époque,
cet exemplaire de 57
présente la finition
« blonde » plus fréquente
a Stratocaster de Fender est peut-être la guitare électrique sur les Telecaster.
solid-body la plus populaire et la plus limitée. Lancée au
début de 1954, elle fut dessinée par Leo Fender et son
collègue Freddie Tavares. Ils bénéficièrent de la
contribution du musicien de country Bill Carson. La Fender
Musical Instrument Company, établie à Fullerton, en Californie,
s'était déjà révélée comme étant une pionnière dans le domaine
de la guitare électrique solid-body en produisant la Telecaster.
L'élégante Stratocaster, illustration parfaite des formes effilées
et brillantes des années 1950, concrétisait l'idée que se faisait
Fender d'une guitare conçue
À
pour la production
Se
en série et non Richard Thompson
: PA
confectionn ée à la main pour quelques musiciens. Un grand adepte de la +
Elle possédait trois micros alors que la plupart des électriques Stratocaster usagée, HE
» : , : preuve qu'un bon guita- HE
n’en avaient qu'un ou deux, un bras de vibrato permettait de A Ne ee
moduler le diapason des cordes, les six cordes étaient réglables d’un instrument ruti-
au chevalet, la caisse superbement arrondie assurait le bon lant : on peut remar-
confort du guitariste, et une prise jack était dissimulée à l'avant re .
de la caisse. Les musiciens furent éblouis, et le sont toujours, Ce micro détaché.
qui témoigne du génie de Fender dans les années 1950.
La plaque de protection
Les Stratocaster de la pre-
mière époque possèdent
une plaque blanche d'une
seule épaisseur fixée par
huit vis.
Le vibrato Le premier
élément associant cheva-
let et vibrato.
FENDER 73
NU
u=
=
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Ê
l
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ae
si
es.
La touche en bois La tête large La balle dans la tête La petite tête Deux réglages L’American Standard
de rose (1959-1965) (1965-1971) (1971-1981) (1981-1983) (1983-1985) (à partir de 1987)
La touche séparée en Ce modèle de 1966 pré- Une « balle » de Les dernières Stratocas- Un instrument de tran- Ce modèle marque
bois de rose est collée sente une tête plus chrome est adaptée sur ter classiques fabri- [e2]tion produit à une enfin le retour à un
sur le manche en éra- grande et un assem- la tête très large de quées par Fender à Ful- époque de difficultés style classique, mais
ble. La plaque de pro- blage du manche sur la cette guitare pour facili- lerton marquent un financières pour Fender remis au goût du jour.
tection, fixée par 11 vis, caisse par une plaque à ter l'adaptation de la retour vers une tête et dépourvu des élé- La Stratocaster Ameri-
est en celluloïd laminé quatre vis ornée d'un tige de renfort. La pla- plus étroite et une pla- ments classiques de la can Standard fut pro-
à trois épaisseurs, de grand « F » (ci-dessous). que d'assemblage du que d'assemblage du Stratocaster : on remar- duite par la compagnie
couleur blanche/noire/ manche sur la caisse manche sur la caisse que par exemple qu'il Fender relancée par
blanche, dont la partie est désormais fixée par fixée par quatre vis. n'y a que deux régla- une nouvelle direction
supérieure prend sou- trois vis. Le modèle L'adaptation de la tige ges, que la prise est et qui s'était engagée à
vent une teinte verdà- photographié ici, de de renfort se trouve à montée directement sur fabriquer des guitares
tre. L'exemplaire ci- teinte bleue Lake Pla- nouveau à la jointure la plaque de protection, dans son usine
dessus est un modèle cid, date de 1973. du manche et de la et que la forme du moderne de La Brea,
rare pour gauchers caisse. Cet exemplaire vibrato a été modifiée. en Californie, bien que
datant de 1962. porte sur la plaque de Cet exemplaire est des- certains modèles soient
Le manche en érable
Les Stratocaster fabri-
protection l’autographe tiné aux gauchers. produits en Extrême-
quées entre 1954 et 1959 du guitariste des Sha- Orient depuis 1982.
possèdent un manche dows, Hank Marvin.
d'une seule pièce dont la La tête Elle porte le logo
touche n'est pas séparée, original « spaghetti » et
à l'image de ce superbe un guide-cordes à « ailet-
exemplaire de 1957. tes » ajouté après 1966.
LE DOS
_ ET LES ECLISSES
Cette bonne photo La Stratocaster 1957 directement, et à sa
_ prise de profil montre Cette guitare, superbe- plaque de protection en
_ la caisse arrondie origi- ment conservée dans plastique blanc d’une
nale de la Stratocaster, son état d'origine, date seule épaisseur, fixée
. qui constituait une de la première période par huit vis.
innovation dans les de production du
années 1950. Vue de modèle. Une Stratocas-
dos,on remarque la ter fabriquée entre
plaque de jointure du 1954 et 1959 est recon-
_ manche sur la caisse, naissable à son manche
_ fixée par quatre vis. en érable sur lequel les
SRE frettes sont appliquées
74 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
LA STRATOCASTER DE FENDER
La Strat numéro 0001
(ci-dessous)
Malgré son numéro de
série, cette Stratocaster,
a Stratocaster a survécu plus de 35 ans avec
qui appartient à David Gil-
un minimum de changements, preuve que le mour, du groupe Pink
La tête Fender a utilisé
dessin d'origine de Fender était ici un guide simple, de Floyd, n’est pas la toute
pratiquement parfait. Cette guitare s’est type enroulé. première qui fut Cons-
truite. Elle porte sur le
prêtée à tous les styles musicaux imaginables, et manche la date de juin
même Leo Fender ne pouvait probablement pas se La 25° Anniversaire (à 1954, soit quelques mois
gauche) après que l'instrument soit
douter à quel point la Stratocaster serait Pour célébrer 25 ans de entré en production.
demandée par la suite. La popularité de cette fabrication de Stratocas-
guitare atteignit son point culminant dans les ter, ce modèle de 1979
années 1960, et à nouveau dans les années 1980 présente un logo anniver-
?)
saire sur la caisse et des
lorsque sa sonorité nette et tranchante pouvait mécaniques de luxe. Les
rivaliser avec les nouveaux synthétiseurs à la 500 premiers modèles
mode. Même la prétendante la plus moderne à la étaient de couleur blan-
che, mais d'importantes
suprématie mondiale de la Stratocaster, appelée fissures dans la peinture
« Superstrat » (voir page 96) a emprunté beaucoup obligèrent la compagnie
d'éléments à l'original. à revenir à une finition
argentée. Bien qu'il
Ce n’est que dans les années 1980 que Fender s'agisse d’une série limi-
apporta des modifications à la Stratocaster tée, 10 000 exemplaires
classique. Il y eut la Stratocaster tout en de ce modèle furent
fabriqués jusqu'à 1980.
noyer et assez lourde au début de la dé-
cennie, ainsi que la finition et les acces-
soires dorés de la Gold Strat. Plus tard
arrivèrent les modèles Elite, dotés de
boutons poussoirs pour sélectionner
6090
La finition La couleur
argentée a souvent ten-
les micros masqués par des caches dance à se ternir, comme
sobres, et tout dernièrement, la Strat sur cet exemplaire.
ITS, *0405000p
La caisse Le bronze fa geoseo»
moulé alourdit consi-
dérablement cette +
90050600)
guitare très rare. [IT TS
&se6eseces
||
Al
Ne Pae Ÿ
86e
SUD
CMS STEPENMR
Le sélecteur cinq positions Les couleurs ristes grattaient la peinture de leur instrument
Depuis leur création, les Stratocasters ont toujours Les guitaristes des années 1950 étaient généra- pour retrouver la teinte du bois, Fender proposa
été équipées d’un sélecteur de micros à trois lement assez classiques dans leurs goûts : les un certain nombre de finitions naturelles. On |
positions, dont l'interrupteur est placé à l'avant instruments, le plus souvent de couleur bois, semble maintenant s'orienter à nouveau vers
des trois réglages pivotants, et permet de répondaient à leur attente. Mais le dessin de la des couleurs très vives, et la compagnie Fender
privilégier le micro avant, central ou arrière. Mais Stratocaster exigeait davantage — et l'obtint. répond à cette demande en créant par exemple
les musiciens ont rapidement découvert qu'ils La silhouette effilée et brillante de la Strat des modèles mauve givré et rouge carmin.
pouvaient obtenir d'excellentes sonorités creuses | était visiblement influencée par la forme des
en plaçant le sélecteur à des positions automobiles américaines des années 1950, et il Des pièces de collection
intermédiaires, de manière à associer micro avant n'est donc pas surprenant que lorsque la compa- Certaines des premières Strat dont la couleur
et central, ou central et arrière. La compagnie gnie Fender commença à proposer de multiples était appliquée sur commande sont aujourd’hui
Fender a mis un certain temps pour réagir à cette couleurs pour ses guitares quelques années plus très prisées par les collectionneurs, car très peu
tendance, et son sélecteur cinq positions n’est tard, elle ait choisi des peintures DuPont, con- d’entre elles ont survécu dans leur état d'ori-
apparu sur les modèles standards qu'en 1977. çues à l'origine pour les automobiles. gine. Certaines des plus belles couleurs possè-
Dans les années 1970, la mode fit un retour dent également un nom romantique, comme le
Les particularités en arrière. Remarquant que de nombreux guita- bleu Lake Placid, le Brouillard de Bourgogne,
Un certain nombre de Stratocaster uniques dans l'or sable, le vert surf, ou le rouge Fiesta.
leur genre ont été fabriquées au fil des années, et Aucune collection n'est complète sans l’un de
la compagnie Fender possède maintenant un ces modèles.
atelier de construction sur mesure, où les
musiciens qui en ont les moyens et le désir Une Strat 1963 Bleu Daphné
peuvent faire équiper leur guitare pratiquement
comme ils le veulent. Auparavant, il y eut quelques
instruments uniques, comme la Strat à motifs
cachemire, un modèle en Plexiglas transparent, et
une Strat semi-acoustique présentant la même
ligne que la Telecaster Thinline. D’autres furent
fabriquées en plus grand nombre : c’est le cas de
la Strat à sept cordes d’Alex Gregory, du modèle
Hendrix à manche inversé, et la version d'Yngwie
Malmsteen à touche dégradée.
76 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
La Jaguar La Maverick
Son allure est la même Il s'agissait d'une ver-
que celle de la Jazzmas- sion plus rare de la
ter, mais son manche Custom, un modèle
plus court ne possède hybride conçu pour uti-
que 22 frettes, et des liser certaines pièces
interrupteurs gouver- détachées (des caisses
nent le déclenchement et des manches modi-
et l'arrêt des micros et fiés d'Electric XII et
la variation de tonalité. des éléments de Mus-
La Jaguar (1961-1975) tang). Cette guitare fut
était la guitare solid- produite de 1969 à
body la plus chère chez 1972.
Fender, mais elle n'ob-
tint jamais un très La Swinger
grand succès. Egalement connue sous
le nom d’Arrow ou de
Musiclander, cette gui-
tare de 1969 faisait par-
tie d'une production
réduite et de courte
durée. Elle permettait
d'utiliser les surplus de
caisses à encoche, de
manches et d'éléments
Le vibrato D'un nouveau de la Musicmaster.
modèle, il ne comporte
qu'un ressort avec un
chevalet séparé.
La Musicmaster 1957
(ci-dessus)
Fender s’intéressait
aussi aux modèles bon
marché, et en 1956, la
compagnie lança ses
premières guitares éco-
nomiques, la Musicmas-
ter et la Duosonic. Leur
fabrication se poursuivit
jusqu'à 80 et 70, avec
quelques modifications
de forme, ces modèles
furent rejoints par la
Mustang (1964-1981) et
la Bronco (1967-1980).
Plus tard arrivèrent la
Lead de prix moyen en
79, puis les modèles
Bullet originaux en 81.
Fender Japon
Face à la concurrence asiatique croissante,
principalement sous forme d’imitations de qualité,
CBS créa la filiale Fender Japon en 1982. Dans un
premier temps, la production de cette entreprise
se concentrait naturellement sur des copies de
qualité des modèles Fender originaux les plus
populaires, ainsi que sur des versions moins
La performer porte-drapeau de la
coûteuses commercialisées sous le label Squier (du D'une conception amé- nouvelle gamme Fen-
nom d’une compagnie de fabrication de cordes ricaine de haute qualité der. Mais son manque
rachetée par Fender dans les années 1960). Dans datant de 1985, cette de succès provoqua sa
les années 1980, une gamme plus étendue guitare devait être le disparition dès 1986.
proposait de nouveaux modèles ainsi que des
formes et des éléments rénovés.
D'autres copies arrivèrent, reproduisant la plus
grande partie de la gamme Fender USA et
couvrant toutes les fourchettes de prix. Fender
Japon sembla ensuite se lasser des copies et créa
ses premiers modèles originaux, dans la série
Master, en 1984.-Mais ces guitares étaient d’un La Katana ligne très métallique.
classicisme inhabituel, très différentes du style Cette guitare solid-body Il existait une version
normal de Fender, de même que la Katana de de 1985 associait des commercialisée sous le
1985, originale, mais dont la vie fut très brève. idées japonaises et une label Squier.
TOM PEN CUIR ESEMECTRIQIUIES Cl AIDS BODY
|! En 77 une inscription en
petits : « Leo Fender
n’est associé en aucune
manière à la compagnie
Fender Musical Instru-
ments ».
4] ss) |pe
|
:|s4
20m
|me
@
E | |
Donnemmnnettennn
La StingRay de Music
Man Ce modèle très
adaptable fut produit
de 1976 à 1980, mais
n'obtint jamais le même
succès que les guitares
précédentes. Des
micros Humbucking
remplaçaient le modèle
à ressort unique classi-
que chez Fender. Pour
rester dans le ton des
années 1970, cette gui-
tare ne possédait pas
de vibrato.
LE FOND
à
Le panneau de réglages
ET
0
LES ECLISSES
|
add ht
SR ne
chromé // comporte les Un remarque que la
réglages des aiguës, des jointure manche/caisse
basses, et du volume prin- est fixée par trois
cipal, ainsi qu'un sélec-
teur rotatif àquatre voies. SETOUS, méthode utili-
sée sur les guitares
Fender de la même ER .
période. Il y a égale- SET mn
ment: une rangée
:
de2 six
Le logement de la tige
fixe-cordes incrustés de renfürt Les modèles
dans le fond de la caisse. dont le manche était en
bois d'érable.
BEORRENIDIERSS7?
MUSIC MAN ET ERNIE BALL certain nombre de détails étaient améliorés, Albert Lee
En 1984, la compagnie Music Man fut rachetée par notamment le manche à 24 frettes qui offrait au Excellent guitariste
la société Ernie Ball, sans doute plus connue pour guitariste deux octaves complètes par corde, une country, Lee rem-
ses cordes de guitare. La demande des musiciens fixation manche/caisse par six écrous, une caisse plaça James Burton
obligea la nouvelle direction à rénover avant tout de dimension réduite, des assemblages dans l'orchestre
le secteur des basses Music Man (voir page 169). interchangeables de micros et de plaques de d'Emmylou Harris en
La première guitare fut lancée en 1987. protection de différents formats, ainsi qu'une tête 1977. Le guitariste
Le premier modèle Ernie Ball/Music Man était la caractéristique, de petite taille, présentant quatre britannique a égale-
Silhouette, de conception nouvelle, dessinée par mécaniques d'un côté et deux de l’autre. Toujours ment joué avec les
Dudley Gimpel et mise au point avec la produite au début des années 1990, cette guitare a Everly Brothers,
collaboration du guitariste country Albert Lee. La connu une popularité croissante. entre autres.
tradition Fender était toujours apparente, mais un
Le manche Ce modèle
fixé par des écrous pré-
sente une touche en bois
de rose et 24 frettes.
LA TABLE, LE FOND
ET LES ECLISSES
All Gold 1955
| Il s’agit d’une variante
._ très rare, entièrement
dorée. Gibson avait déjà
utilisé cette idée pour
le modèle ES295. La Deluxe
Cette Les Paul fut fabri-
quée de 1970 à 1984 :
: Les micros Deux mini-
di humbuckers, semblables à les micros caractéristi-
ceux qui équipaient les ques donnent à cet ins-
guitares Epiphone. trument une sonorité
_ plus claire que les hum-
buckers classiques.
Chevalet/cordier Un élé-
ment combiné qui fut uti-
lisé de 1953 à 1956. La Custom 1990
Réapparu en 1968,
mais avec deux micros
humbuckers, ce modèle
Les micros humbuckers est toujours fabriqué
Cette version actuelle de sous cette forme, qui
l'instrument possède deux s’est avérée la plus
micros ; un modèle à trois populaire. En effet, le
micros fut réédité de
1977 à 1984. troisième micro central
qui équipait la Custom
Le micro du manche, à de la fin des années
ressort unique et doté de
six aimants de forme 1950 gênait les guita-
oblongue. ristes.
La tête La Custom pré-
sente une incrustation de
nacre en forme de losange
divisé. La Custom 1956
(à gauche)
Le surnom de « Black
Beauty » attribué à
cette guitare était dû à
sa finition entièrement
La touche Des blocs de noire.
nacre sont incrustés dans
l'ébène.
La tête Elle présente la
forme Gibson classique,
avec un cache en orme
de cloche sur la tige de
renfort.
La touche es couronnes
sont incrustées dans le
bois de rose.
La Custom 1960
(ci-dessous)
À partir de 1957, trois
humbuckers remplacè- La « Gold Top » 1952
rent les deux micros à (ci-dessus)
ressort unique. L'absence de rubans
sur la touche et le logo
« pointillé » indiquent
qu'il s’agit d'un exem-
plaire assez ancien, qui
serait même l’une des
50 premières Les Paul
La finition // s agit d'un produites. Le chevalet/
rare exemplaire de cou- cordier en trapèze se
leur rouge sombre. La révéla peu pratique.
plupart étaient noires.
82 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
Los
La Studio 1990
, Cette guitare à table sculptée et
vi sans ruban fit son apparition en
| 1983.
La promotion
Une photo extraite d’un
catalogue Gibson du
début des années 1960
montre une Custom
SG/Les Paul à trois
micros humbuckers.
La Les Paul Junior fibsun La Les Paul Special La Les Paul Junior fibsul à La Les Paul Special
pi 3
Cet exemplaire de 1954% ee Une autre guitare solid- En 1958, la silhouette re) Créée en 1955 avec
est une version à petit body en acajou à petit de la Junior fut modi- une seule encoche,
budget du modèle Les prix, mais dotée de fiée et on adopta cette cette guitare adopta
Paul, dotée des élé- deux micros P90. Cette forme à deux encoches, elle aussi la nouvelle
ments de base et d’un version 1955 apparaît une première chez Gib- forme à deux encoches
unique micro P90, qui ici sous la finition son. La guitare présen- en 1958. Cet exem-
date de la première «TV » de Gibson, con- tée ici date de 1958, et plaire date de 1961, la
année de production. çue pour se détacher possède une finition dernière année de pro-
Cette silhouette à une sur les écrans de télévi- «TV ». duction de ce modèle.
encoche fut utilisée jus- sion en noir et blanc de
qu'à 1958. l'époque.
L'interrupteur // s agit
de son emplacement nor- La caisse La forme modi-
mal sur les modèles Les liée et la nouvelle jointure
Paul, même s'il était situé du manche sur la caisse
près des réglages sur la permettaient un accès
Special à deux encoches. plus facile aux frettes les
plus élevées.
Le catalogue Gibson,
1983
La compagnie Gibson a
toujours attaché une
L'équipement On remar- grande importance à la |
que le tour des micros,
l'anneau du sélecteur et la qualité du travail de ses
plaque de protection, tous artisans sur le bois. La
Les réglages Ces élé-
en bois. couverture de ce cata-
ments sont eux aussi en logue souligne cette tra-
érable, ce qui est très dition en présentant |
rare. une caisse de guitare
sculptée en forme de
carte des Etats-Unis.
86 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
La caisse La compagnie
Gibson abandonna l'aca-
jou traditionnel de ses
guitares, lui préférant un
bois africain (le korina),
similaire, mais plus léger.
La caisse inversée
La VII de Phil Manza-
nera, dans les La caisse non-inversée sélecteur à curseur
années 1960 : trois La II de 1966 avec standard, appartenant à
micros humbuckers, un trois micros P90 et le Dave Gregory, de XTC.
équipement doré, et
une finition rouge appli-
quée sur commande
La tête
Elle porte le cachet ori-
ginal Gibson Prototype, La Moderne 1980
et un numéro de série Il s'agissait du proto- des années 1950 qui ne
spécial très bas. type de la « réédition » fut jamais vraiment
en 1983 d’un modèle fabriqué.
La caisse En érable et
noyer, celle-ci est très
sculptée.
La Flying V 1958
(ci-dessus)
Cette première version
est rare, Car une cen-
taine d'exemplaires
seulement fut fabriquée
Le cordier // reprend la
forme de « boomerang » avant l'interruption de
des micros. la production en 1959.
Elle fut remplacée par
La V2 1981 une version révisée
La variante de Gibson (1967-1979), présen-
Les micros La V2 possé- sur le thème du V, tant une disposition dif-
dait deux micros boome-
rang plaqués or spéciale- fabriquée de 1979 à férente des réglages et
ment conçus par Gibson. 1981. un équipement normal.
88. PA GUITARE El ACMRIIQU'ES OMIIDE BON"
L’Astro Jet de
La caisse Cette forme à
encoche unique céda la Gretsch (ci-dessous)
place à une double enco- Cette solid-body de
che à partir de 1962. forme très particulière
fit son apparition en
1965. C'était la 1"° fois
Gretsch que Gretsch s’écartait
Un certain nombre de modèles Gretsch solid-body des silhouettes tradi-
furent produits dans les années 1950 et 1960, et tionnelles. La tête pré-
sont aujourd'hui très recherchés par les collec- sente 4 mécaniques
tionneurs. Il s’agit notamment de la 6121 Chet d'un côté et 2 de l’autre.
Atkins et de sa cousine fabriquée sous la
marque G, la 6130 Round Up, de la très rare 6134
White Penguin, et de la 6132 Corvette, ainsi que
sa partenaire de couleur pastel, la 6106 Princess.
Les guitares Gretsch plus récentes ne suscitent pas
les mêmes passions : c’est pourquoi Gretsch a
choisi de faire rééditer les solid-body de 50 dans
son usine du Japon fin 80.
92 FAC UNTA REA O@MRIIQUIESIONRIDS BIO
DEAN GUITARS
Le manche dessiné
par Kramer |
Cet extrait du catalogue |
montre un schémaen |
La 450G de Kramer, coupe du manche.
1977 Gary Kramer,
ancien associé de Tra-
vis Bean, fonda sa pro-
pre compagnie dans le
New Jersey en 1975. Il
produisit des guitares à
partir de 1976, en pour-
suivant et en amélio-
rant le concept du man-
che en aluminium. En
1985, les guitares Kra-
mer revinrent complè-
tement aux manches en
bois, ce qui leur valut
un grand succès.
ETATS-UNIS 95
La Veleno (à gauche)
John Veleno fabriqua
ses guitares très origi-
nales en Floride au
début des années 1970.
Elles étaient presque
entièrement en alumi-
nium, y Compris la F- La Dan Armstrong
caisse, le manche, et la ;. d'Ampeg, 1969
touche. Il existait diffé- Armstrong conçut ce
rentes options pour les modèle pour la compa-
micros et la finition, et be Ga gnie Ampeg, en utili-
la tête très particulière
était incrustée d'un a
la gauche, et celle des
DEN
sparent pour améliorer
rubis. National vers la droite. sa tenue, d’où son sur-
nom répandu de « gui-
tare transparente ».
Elle fut fabriquée de
1969 à 1971.
La KG2A
x de Kalamazoo, 1969
Gibson affronta la con-
currence des prix
venue d'Extrême-Orient
en construisant cette
guitare en carton bon
marché. Pour cette
La caisse Valco nommait occasion, la Compagnie
sa fibre de verre « Res-o-
glas ». Elle était décrite reprit l'une de ses
comme une « résine anciennes marques,
polyester incrustée de fils Kalamazoo.
de verre pur ».
L’UKII d’Ovation,
1980
Cette guitare électrique
solid-body, dont l’exis-
Les micros Trois élé- tence fut brève, présen-
LME
pour éviter
one
« la sonorité
tait
ë
une6 caisse révolu-
:
fondue des cordes ». tionnaire de plastique
Le sélecteur // permet a ; a. monté sur un cadre en
de choisir les micros. À pe .__ dé ) aluminium.
Du bois au plastique
À l’avenir, les fabricants de guitares seront obligés
Les réglages du
volume. //s ajustent le
de trouver d’autres alternatives au bois. Les bois
volume de chacun des de qualité sont en effet déjà assez rares, et
trois micros. l'utilisation de quantités importantes de certains
bois va à l'encontre des préoccupations
La Glenwood 95 : : '
: écologiques de notre époque. Un embargo pèse
de National, 1964 84 quelques bois, in
déjà sur DE très
tandis que d’autres,
(à droite) rares sont trop coûteux pour des guitares
La compagnie Valco produites en série. On leur préfère désormais les
était propriétaire de la variétés moins onéreuses, comme le tilleul. La
marque National dans tendance va aujourd’hui vers l'association de bois
les années 1960, et elle et de matières synthétiques, comme le plastique
produisit une gamme d’ébonol (pour les touches), et le graphite de
de guitares à caisse en carbone (pour les manches).
fibre de verre, desti-
nées à accélérer la pro-
duction en abaissant Les réglages de tonalité
les coûts. Malheureuse- Ces trois boutons permet-
tent d'ajuster la tonalité
ment, ces modèles des trois micros.
s'avérèrent plus oné-
reux que prévu. Il exis- Le chevalet Cet élément
tait également des gui- Siver-Sound est équipé
d'un micro de contact
tares Newport en fibre intégré.
de verre, et des modè-
les Westwood de forme
similaire.
96 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
per 1]
La touche en érable Za
plupart des Superstrat ont
une touche en bois de
rose ou en ébène.
La EC36 de
Washburn, 1988 La poignée Cette ouver-
ture dans la caisse forme Le sillet Trois chevilles
(à droite) une poignée. spéciales fixent les cordes
Cette Superstrat japo- à cet endroit.
naise portait « l’enco-
che agrandie de Ste-
phens », caractéristique
de Washburn. Cette
forme permettait un
accès facile aux 36 fret-
tes, un nombre sans
précédent pour une
solid-body électrique. Sa
compagne, l'EC29, ne pos
sédait que 29 frettes, mais \
La caisse Cette finition
elle était équipée d'un Washburn était nommée
micro supplémentaire. « Magma Blanc ».
98 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
JIM BURNS
près des débuts modestes sous le nom de Burns-
Weill en 1959, la compagnie de Jim Burns devint la
plus prospère de Grande-Bretagne durant sa grande La Scorpion de Jim
Burns, 1983
époque dans les années 1960, exportant des Le nom de ce modèle
instruments de haute qualité dans le monde entier, et fait référence à la forme
contribuant de manière importante à l’évolution de la très particulière de la
> à caisse de cette guitare,
guitare électrique. datant de 1979.
En 1965, la compagnie américaine Baldwin racheta les
sociétés de Burns, après avoir été devancée par CBS dans
sa tentative de rachat de Fender. Cela marqua le début du
déclin pour Burns, dont la production cessa en 1970. Mais La Vibra-Artiste
de Burns
le nom de Burns n'était pas mort, et après une brève Ce fut la première gui-
liaison en 1969 avec la compagnie British Hayman, la tare solid-body produite
nouvelle société Burns fut lancée en 1974, proposant une par Burns (1960-1962),
gamme très originale de guitares électriques solid-body. La ne pes
production se poursuivit jusquà 1977, mais les guitares ne très complexes.
reçurent pas un bon accueil.
Deux ans plus tard, Jim Burns tenta un autre retour avec ;
une nouvelle compagnie et une nouvelle gamme de
La UK Flyte
guitares, où on trouvait des rééditions d'anciens modèles de Burns, 1977
aux côtés de nouvelles formes encore plus surprenantes. Cette silhouette semble
avoir été influencée par
la forme du Concorde.
Les micros 7rois élé-
ments Ormston Burns
Ultra-Sonic à ressort
unique.
Hansen ee
La GE SE GNU CONS DUR RS DR SONR SRI ISERE RS
}
Î F1
Le
7)
*
3
C2
La tête parchemin
Cette forme fut propo-
sée par Hank Marvin
pour la Marvin de
Burns.
| Les dépliants
ORMSTON publicitaires
Les dépliants promo-
BURNS tionnels de Burns com-
portaient souvent une
prose colorée et
enthousiaste, vantant
« l'impact amorti des
circuits Burns uni-
ques », et « la réaction
des cordes, semblable à
celle de la détente
d'une arme ».
TMS on cuit
La Baby Bison
de Baldwin (à droite)
En 1965, Burns dessina La Bison (ci-dessus
une version plus petite à gauche)
et moins coûteuse de Cette deuxième version
la Bison, réservée à (1962-1964) remplaça
l'exportation. La plu- le modèle précédent
part de ces modèles équipé de quatre
portaient cependant la micros (1961-1962), et
marque Baldwin. Une fut suivie par la Bison à
guitare différente appa- tête redessinée en
rut plus tard, avec une forme de parchemin
tête modifiée. (1964-1965).
100 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
y| 0%
Vox
En tant que l’une des
quelques marques
anglaises de renom
dans les années 1960,
Vox produisit certains
modèles qui sont deve-
nus depuis des classi-
ques de cette période.
Les plus célèbres sont Beherqoln és Shergold
sans doute les modèles Haurrader
L'ex-collaborateur de Burns Jack Golder créa cette
Phantom, en forme de compagnie à la fin des années 1960, fournissant
cercuells, et la série La Custom des instruments et des pièces détachées à des
Mk, notamment la MkVI Masquerader de fabricants anglais comme Hayman, Burns G. B.,
(à droite), surnommée Shergold (ci-dessus) puis Ned Callan. La propre gamme de guitares de
« la larmoyante ». Les Cette combinaison de Shergold, construite dans les années 1970 et au
guitares Vox ne se limi- couleurs inhabituelle début des années 1980, comprenait la Meteor, la
taient pas à une catégo- associe une Caisse vert Modulator, la Cavalier et l'Activator. Shergold fut
rie de prix, et leur La White Cloud éclaircie au centre et la dernière compagnie britannique qui fabriqua des
gamme très vaste et en de Hayman (à droite) des équipements noirs. guitares en grandes séries.
évolution constante
Les premiers modèles
comportait de nom-
Hayman firent leur
breuses formes et équi-
apparition en 1970, :
pements originaux.
conçus avec l’aide de
Les instruments Vox
Jim Burns et de Sher- |
provenaient de différen-
gold pour la sculpture
tes sources. Ce nom
du bois. La compagnie
apparut tout d’abord
Hayman dura jusqu'à
sur des modèles impor-
1975, et la White Cloud
tés au début des
fut l’un des derniers
années 1960.
modèles qu'elle pro- D _<
duisit.
La Triplemaster
de Fenton-Weill
(à gauche)
L’Apache de Vox La compagnie d'Henry
Certains modèles de Weil fut créée en
Vox étaient fabriqués 1959 ; elle a produit de
en quantités très limi- nombreuses guitares
tées. C'est le cas de g solid-body et semi-
cette Apache très rare . solids très reconnaissa-
des années 1960. Bon bles jusqu'à ce que la
marché et de forme ; fabrication s’interrompe
étrange, elle présentait au milieu des
les matériaux, les équi- années 1960. Cet exem-
pements et la construc- plaire date de 1962.
tion caractéristiques de
Vox. La Saphire III
de Wilson (à droite)
Wilson constituait une
émanation de Watkins,
et créait principalement
des modèles pour débu-
tants. La production
dura jusqu’à 1982.
E ni
modèles Fender et Gibson. En raison d’un certain déclin de
l'attrait des guitares allemandes, lors de la décennie suivante, Fen LEE |
La 176 Galaxie
de Hofner
Les guitaristes euro-
péens qui ne pouvaient
pas s'offrir de véritables
Fenders étaient attirés
par les solid-bodys pro-
duites par Hofner dans
les années 1960. A
défaut de la même
sonorité, elles avaient le
même aspect que les
Ke0e. originaux américains.
cn | La Galaxie était un
mélange classique d’élé-
ten ments Hofner et d'in-
lie D
fluence Fender.
| Roger Rossmeisl
La plupart des luthiers allemands se contentaient
de travailler dans leur propre pays ; c'était le cas
de l'artisan Wenzel Rossmeisl, un créateur
renommé qui donna à sa compagnie le nom de
son fils, Roger.
Mais Roger Rossmeisl (1927-1979) décida de
faire exception à la règle, et à la fin des
années 1950, il emporta ses qualités aux Etats-
Unis, où il travailla dans un premier temps pour
Gibson dans le Michigan. Il passa rapidement chez
Rickenbacker en Californie, et pendant qu'il y
travaillait, il fabriqua de nombreux modèles sur
mesure, ainsi que des guitares produites en série,
comme la Capri et la Combo. Il quitta
Rickenbacker en 1962 pour rejoindre Fender, où il
développa la première gamme de guitares
acoustiques de cette compagnie, ainsi que les
électriques à table cintrée Montego et LTD par la
suite.
Le travail de Rossmeisl influença
considérablement Semie Moseley, un apprenti de
Rossmeisl chez Rickenbacker qui fonda ensuite sa
propre compagnie, Mosrite, en Californie.
Les catalogues La marque Rossmeisl était la « signature
Les fabricants allemands sculptée » utilisée initialement par son père, une
s'efforçaient d'imiter les guita- « lèvre » dentelée et sculptée qui suivait le tour de
res électriques américaines la caisse. Cet élément fut par la suite adopté par
La Lady de Rockinger
modernes, mais l'aspect de de nombreux autres fabricants, notamment au
Fondée en 1978, la
leurs catalogues était malgré Japon — où la marque Mosrite était très populaire.
compagnie Rockinger |
tout un peu vieillot. Rossmeisl préféra offrir les bénéfices de son
fabriquait des pièces
travail à des fabricants américains de grand renom.
détachées de haute |
qualité.
104 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
guitare électrique : le résultat fut différent de toutes les guitares ristique de cette épo-
que. Parmi les autres
produites dans les autres pays. éléments influencés par
Par la suite, les instruments reflétèrent davantage l'influence l'accordéon, on peut
des guitares américaines. Dans les années 1970, cette image de citer la rangée de sélec-
teurs à boutons pous-
l'accordéon avait pratiquement disparu, et comme ailleurs, les soirs et la présentation
copies de modèles de marques célèbres devinrent très générale très colorée.
répandues.
Wandre
L'une des nouveautés La Grand Prix
introduites par cette d'Avanti La Stonehenge II La Blue Sage
marque des Cette solid-body assez Cet instrument nova- de Melody
années 1960 était cons- inhabituelle possédait teur, avec sa caisse Créée en 1982 par une
tituée par le manche et une véritable caisse en métallique de forme compagnie nettement
la tête métalliques en bois : pas de plastique tubulaire, fut dessiné et plus classique, cette
« duraluminium », qui en vue. Toutefois, le construit en 1984 par guitare présente une
précédèrent de quel- fabricant ne put résister Alfredo Bugari, de Cas- qualité très supérieure
ques années cette à la classique série de telfidardo. Le nom de à celle de la plupart des
même tendance aux boutons poussoirs, pla- ce modèle est inspiré autres modèles de
Etats-Unis. Les équipe- cés cette fois sur une par ses théories à pro- Melody. Elle est équi-
ments évoquent des plaque de protection en pos des propriétés de pée d’un micro hum-
éléments de scooter. forme d'éclair. solidité de ce cercle de bucker à cache en bois
pierres très anciennes et d’un micro piezo
qui se trouve en Angle- dans le chevalet.
terre.
—æ Les catalogues
Is étaient parfois plus
extravagants encore
que les instruments
qu'ils vantaient — ce
qui n'était pas un
La 195/4/V de Gemelli « réglages très étendus mince exploit. Les
Cette marque fut créée de la tonalité et du dépliants offraient une
par Benito & Umberto volume », permettant image gaie et brillante, |
Cingolani à Recanati. notamment les sonori- qui convenait parfaite-
Selon leur catalogue, la tés « aiguë », « basse ment à ces guitares très
195 est dotée de aiguë », et « fermée ». amusantes.
106 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
[A GALERIE EUROPEENNE, S
= EN
PETEEEEEe
LEE RE
FETE Pit
PA Pa PAR PATRAS
A A|
La Special 64
Ce modèle électrique Malgré sa fabrication
solid-body était fabriqué grossière et sa qualité
vers 1965 par la compa- médiocre, il témoigne
gnie Muzicka Naklada, d'une influence évi-
établie en Yougoslavie. dente de Fender.
60066
La P46 Deluxe
d'Hagstrom
(ci-dessus)
Ce fut la première
solid-body d'Hagstrom,
une compagnie sué-
doise qui fabriqua des
guitares de la fin des
années 1950 au début
des années 1980. Une
version à deux micros
était proposée, ainsi La Jola 2 de Defil a créé une gamme éten- - - |
que le modèle à quatre Defil est la seule com- due de modèles solid- |
micros présenté ici, en pagnie polonaise qui body et semi-solid. |
différentes finitions de produise des guitares L'exemplaire présenté
plastique coloré. en grandes séries. Elle ici date de 1975 environ.
108 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
La LG30 de en Grande-Bretagne
Guyatone, 1959 sous des marques
Fabriquant des guitares comme Star, Guyatone La SG5A de Yamaha,
depuis 1933, la compa- et Antoria (comme celle 1967
gnie Guyatone créa des qu'utilisait Hank Marvin La compagnie Yamaha
modèles solid-body ori- à ses débuts, avant produit des instruments
ginaux à la fin des d'opter pour la Strato- de musique depuis plus
années 1950. Ces guita- caster). d'un siècle. Ses premiè-
res étaient importées res guitares électriques
solid-body furent lan-
cées en 1966 ; il s’agis-
sait d'une gamme de
modèles présentant une
nette influence améri-
caine. La guitare photo-
graphiée ici appartient
L'Ibanez 1965 à la deuxième série très
Il s’agit de la principale originales apparurent originale, et comme
La
ne plaque dechneulire
protection '
marque ;
produite par la chez Fujiji au début
4 des toutes les premières
ouverte était empruntée à prolifique usine Fuji années 1960. AUX Yamaha, elle présente
certains modèles Burns Gen-Gakki, établie à Etats-Unis, elles étaient une qualité nettement
D roduits en Grande- Matsumoto. Les électri-
4 1 vendues sous le logo supérieure
De àS celle des
Bretagne.
ques solid-body Ibanez Goldentone. modèles qui la concur-
rençaient à l'époque.
. À
re Sa@)
La tête Une bonne imita-
tion du logo Mosrite,
520$
_@06
auquel il manque cepen
dant la mention si impor- *
tante : « of California ».
esotrbel =
oo!
do e 4
Les catalogues
Les premiers modèles
originaux de Yamaha et
Ibanez.
110 L'A GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
La Urchin Deluxe
La Talbo A80D
de Tokai, 1984 La MAT M602
L'originalité est évi- de Tokai, 1985
dente dans la forme de Cette guitare faisait
cette Talbo (une partie de la gamme inti-
contraction de Tokai tulée « Most Advanced
Aluminium Body). Le Technology » chez
matériau fut choisi pour Tokai. Ces modèles
sa tenue et ses proprié- influencés par Fender
tés au niveau de la étaient disponibles avec
tonalité. Tokai ajouta un manche et une
deux micros discrets caisse en graphite ou
Humbucker Fire pour en fibre de verre, dans
compléter la sonorité toutes les combinai-
riche et résonnante de sons. L'exemplaire pré-
la Talbo. senté ici est entière-
LS ment en fibre de verre
et équipé de circuits
actifs.
Le soutien aux
Le micro Cet élément
guitares japonaises
particulièrement grand Dans les années 1970, Cette tendance s’in-
abrite trois ressorts au compte tenu de la qua- versa de 1975 à 1980 :
lieu des deux habituels, et lité médiocre des la qualité des modèles
produit donc une sonorité
différente.
copies, aucun guitariste produits au Japon
qui se respectait n’au- s'’améliora très nette-
rait posé la main sur ment, voir ces dépliants
une guitare japonaise. publicitaires pour Ibanez.
112 LA GUITARE ELECTRIQUE SOLID-BODY
COREE ET TAIWA ?
2° La Pacifiea de
Yamaha
LR L modèlesconçus
Certains ont
#, © Yamaha été
es guitaristes
e n ne semblent pas enclins à dépenser les
en Occident. C’est ainsi
mêmes sommes pour leurs instruments que les joueurs que la gamme MSG de
de clavier ou même les bassistes. Par conséquent, 1989 fut créée par Mar-
lorsque les coûts de production aux Etats-Unis et au tyn Booth en Grande-
Bretagne, et qu'en
Japon commencèrent à s'élever au début des années 1980, 1990, la Weddington,
les principaux fabricants de ces pays durent chercher ailleurs rappelant la Les Paul,
des sources de production moins onéreuses. Quelques uns et cette Pacifica d’inspi-
choisirent Taiwan, mais la plupart optèrent pour le climat ration Fender furent
produites par Yamaha
plus favorable de la Corée. aux Etats-Unis.
La principale exigence d’un fabricant de Taïwan consiste à
produire une guitare à un prix bien précis. Sur ces guitares,
on privilégie généralement l'aspect extérieur et la peinture
par rapport à la qualité et à l'endurance. Les connaissances Le manche Ce manche
prolongé est équipé d'une
techniques utilisées sont pourtant très supérieures à celles touche en ébène à
dont on disposait précédemment pour créer les guitares 24 frettes.
Le vibrato Un modèle
Steinberber breveté aux
Etats-Unis.
Le vibrato L'élément
RM-Pro de Yamaha est
} Les réglages //s com- fondé sur le principe de
prennent un circuit de Floyd Rose, avec un ver-
tonalité « Blend-Sound », rouillage des cordes au
conçu par la compagnie niveau du sillet et du che-
Claim, en Allemagne. valet.
EXTREME-ORIENT 113
Ÿ Les Traveling
Wilburys de Gretsch
8 Il s'agissait en fait d’un
moyen utilisé dans les
années 1980 pour tirer
profit de la popularité
du groupe des Trave-
ing Wilburys (voir ci- La Masterclass années 1980. La plupart
dessous), et plus ou | de Martin des Martin étaient des
moins fondé sur les gui- Martin est la marque copies bon marché des-
ares Danelectro utili- d'un importateur bri- tinées aux débutants,
sées par ce groupe. Les tannique, qui apparut mais ce modèle Master-
différents modèles pour la première class haut de gamme de
furent tous conçus par fois sur des guitares forme originale était
Gretsch aux Etats-Unis coréennes à la fin des proposé avec une batte-
et construits en Corée. rie rechargeable.
Malgré une finition très
décorative, les maté-
rilaux employés étaient
bon marché, et la fabri-
cation assez rudimen-
taire. Le principal
attrait de ces guitares
réside dans ce que La SE1 de Encore en empruntant le style
Gretsch décrit comme La marque coréenne de l’un des fabricants
«leurs graphismes ori- | Encore a toujours pro- américains les plus
gmaux ».
duit des copies à bon renommés, Paul Reed
marché. Ce modèle de Smith. Cette belle fini-
1989 prouve que la tion couvre cependant
compagnie suivait les une caisse en contre-
tendances modernes, plaqué.
LE RESTE DU MONDF,
a popularité de la guitare électrique s’est répandue dans
le monde entier au cours des 30 dernières années. La
plupart des pays ont produit leurs propres instruments
La Wedgtall pour faire face à la demande, notamment quand les
de Maton
Une solid-body guitares d'importation n'étaient pas disponibles ou trop
datant de la fin des années 1960, coûteuses pour les guitaristes locaux.
produite par cette grande compa- Très souvent, les instruments fabriqués loin des centres
gnie australienne, fondée par un
émigré britannique, Bill May, en traditionnels de production sont malgré tout très influencés
; 1946. © par les plus grandes marques américaines. Il peut s'agir de
Et
FISS SEE; if j
La Mustang de Sunn
Gittler (à droite)
L'Américain Alan Gitt- Plus connue pour ses
ler décida d'éliminer amplificateurs, la mar-
tous les éléments de la que Sunn appartient D
Le manche Au lieu de guitare traditionnelle désormais à Fender. æ,
cette forme « squeletti- qu'il considérait comme Cette guitare petit bud-
que », certaines Gitler inutiles. En 1978, il get de 1990 était cons-
avaient un « dos » placé truite en Inde et repre-
derrière les frettes en
avait mis au point son
forme d'arêtes de poisson. modèle et construit nait le nom d'un
quelques exemplaires à modèle Fender créé
la main. Il partit s’ins- vers 1965.
taller en Israël et en
1985, la compagnie
Bar-Rashi annonça l'ar-
rivée d'une guitare pro-
duite en série (à gau-
che), par les Entrepri-
ses Astron Engineering.
Ce modèle conservait le:
« squelette » du chassis
en acier inoxydable,
.
mais la caisse était
minuscule et un « mât ».
ajustable très nouveau
pouvait faire office de
courroie ou de socle
pour reposer l'instru- |
ment sur le genou.
Le modèle Bar-Rashi
de 1990 (ci-contre)
reflète également la |
démarche très économe
construction rudi- "
mentaire : une
caisse en contre-
plaqué, des fret-
tes en fil à
pêche.
La Hang-Don
(ci-dessus)
Construite au Vietnam
vers 1975, ce modèle
présente une silhouette
générale très influencée
par Fender, bien que
les matériaux et la
construction soient très
rudimentaires.
Hardware Un modèle
européen : un vibrato ita-
lien, un chevalet allemand
et un micro anglais.
La tête En forme d'étoile
et couverte de miroirs,
elle porte des chevilles
d'ancrage pour les cordes.
Rene
ÿ ne RD PEER
Ÿ TTL PETITES
ie 2
Aussi étonnant que cela paraisse, le fait de réduire le nombre des cordes peut
apporter de nouvelles sonorités, et le plus ardent défenseur de cette technique
est sans doute Keith Richards. Le guitariste des Rolling Stones utilise souvent un
instrument à cinq cordes pour les morceaux rythmés et puissants : il s’agit
généralement d'une guitare classique dont on a retiré la corde de mi grave.
David Bowie poussa cette possibilité à l'extrême lors de sa tournée de 1990 en
« jouant » d’une guitare à une corde. D SREORESR LAINE ERReR
La plaque de protection
L'élément Rickenbacker à
deux niveaux est équipé
des réglages du volume et
de la tonalité pour chaque
micro, ainsi que d'un
réglage de la balance.
IN
DIINVIERSSOTRI
L’Electric XII
de Fender
La première et l’unique Cp La tête Sa couleur verte La tête La forme
vF
éclaircie rappelle la teinte inversée particu-
guitare électriqueà “#
» de la caisse. Par la suite, lière est conçue
12 cordes de Fender 5 @ >" la tête présentait une fini- pour accueillir
USA fut créée en 1965. @ 4 pe tion bois. les neuf mécaniques.
La tête caractéristique, " ve
en forme de « crosse de zu ee
pes
hockey», était un élé
ment typique chez Fer.
der. La forme générale
rappelait les prédéces-
seurs à six cordes de
cet instrument, comme
la Jazzmaster et la
Jaguar. En 1966, l'Elec-
tric XII fut dotée d'une
touche adhésive incrus-
tée de blocs. La pro-
duction cessa en 1969.
MANCAF,
du guitariste de Cheap
Trick, le fabricant amé-
ricain Hamer lui cons-
truisit cette guitare spé-
ourquoi utiliser deux guitares lorsqu'une seule peut ciale à cinq manches au
suffire ? Tel est le raisonnement qui provoqua début des années 1980.
l'apparition des guitares à double manche, les deux
manches étant adaptés sur la même caisse. Cela permet La Double-Bass
une alternance instantanée entre deux instruments de Gibson
totalement différents, généralement une guitare à six cordes La gamme des guitares
x à double manche redes-
et une autre à 12 cordes. sinées par Gibson
Ces modèles comportent toutefois certains inconvénients, (1962-1970) comprenait
dont le plus évident est celui du poids et de l'encombrement. ce modèle see
La caisse doit généralement être plus grande que celle d'une di A É
guitare normale afin d'accueillir les deux manches, les
réglages supplémentaires, les micros et les équipements
divers. Il peut aussi être assez difficile de maîtriser un tel
instrument : lorsque l’un des manches se trouve dans la
position idéale pour jouer, l’autre est toujours trop haut ou
trop bas.
RSS
Fr
EEE PL SE Æ
Er =
LE rene ppm LE
D'IVIEIRSS 121
La Four/Six d'Otis
LE FOND niveau du talon de cha- Cette guitare à double-
ET LES ECLISSES que manche, ce qui manche provenant d’Al-
Vue de dos, on aperçoit permettait au guitariste lemagne de l'Est fut
sur cette Double-12 un de choisir entre deux créée à la fin des
bouton fixe-cour- hauteurs. années 1960, afin de
roie au montrer les capacités
du fabricant, Musima.
On peut remarquer que
les manches s’écartent
l’un de l’autre pour per-
mettre un accès plus
facile.
La 6/12 de Fender
Fabriquée sur mesure
dans les ateliers Fen-
der, cette guitare
récente à double man-
che était destinée à une
exposition. Elle associe
l'aspect de la XII et de
la Strat, et des micros
modernes de type Fen-
der Lace.
Le double manche
Beaucoup de grands fabricants mondiaux ont type d'instruments en série, mais cela n'empêcha
construit des instruments à double manche depuis pas les entreprenants Japonais d'inventer des
que Gibson popularisa cette nouvelle forme. Outre modèles 4/6 et 12/6 de style Fender.
les exemples bien connus illustrés ici, des modèles L'idée d’une guitare à plusieurs manches est
originaux ont été proposés par des compagnies réalisée plus facilement par des constructeurs qui
comme Danelectro, Mosrite et Rickenbacker aux travaillent sur commande, et sont habitués aux
Etats-Unis, Hofner et Framus en Allemagne, Sher- formes particulières. On peut notamment citer la
gold en Grande-Bretagne, et Ibanez et Aria au guitare à triple manche fabriquée par l'artisan
Japon. britannique Hugh Manson dans les années 1980.
Le relatif succès de la deuxième gamme de Les guitares à double manche présentent
double-manches Gibson provoqua l'apparition de généralement deux manches parallèles, mais
plusieurs copies japonaises dans les années 1970. certains artistes ont commandé des guitares dotées
Il est étonnant que Fender n'ait jamais produit ce d’un manche de part et d’autre de la caisse.
La Double 12
de Gibson
Une Gibson rare, appar-
tenant à la première
gamme de modèles à
double manche pro-
duite à la fin des
années 1950. Cette gui-
tare associe un manche
à six cordes et l’autre à
douze cordes. Il existait
également un modèle
p| appelé Double Mando-
Les équipements sapin sculpté sur une la tonalité, et un sélec- [| lin, qui mariait un man-
de la Double 12 caisse en érable, avec teur à trois voies pour che à six cordes et un
Pour éviter le surcroît manches en acajou, chaque manche, ainsi Gibson, mais des chevil- manche de mandoline.
de poids, les premières deux micros humbuc- qu'un sélecteur central les de fixation spéciales La production dura jus-
guitares à double man- kers par manche, et le de manche au-dessus pour les cordes rempla- qu'en 1962, mais ces
che de Gibson étaient panneau de réglages du chevalet à douze çaient le cordier normal instruments n'étaient
dotées d’une table en comprenait le volume, cordes Tune-0-Matic de à barrette. confectionnés que sur
commande.
122 "PARC UNTAlR EEE
CR IIQUIESS CID
B OI"
«
|
ed| ©.
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Notes
05
©
sh
Le panneau de réglages
Deux micros Davoli à res-
sort unique, trois boutons-
|
Poussoirs, Un Curseur, et La caisse La caisse en
une molette pour le bois semi-creuse contient
HT
volume sont montés sur la batterie nécessaire à
une plaque de métal. l'armplificateur.
Tr
bois abrite l'amplificateur
et un haut-parleur de
Tnt
20 cm. ll est rattaché à la
caisse par deux tiges de
métal chromé.
CU
QU À 4
DIVERS 123
La touche en bois de
rose Zle est adaptée sur
le chassis du manche, en La tête Les mécaniques
aluminium plastifié. sont adaptées sur un Sup-
port en aluminium cou-
vrant la partie centrale en
bois.
À VINS PERRIER
AE A SRE EE
DT
66 La guitare électro-acoustique restitue une
lusion de la tonalité chaleureuse du bois des
guitares acoustiques et la sonorité coupante et
électrique des micros, en utilisant des
méthodes de construction bien établies. 99
LA GUITARE
ELECTRO-
COUSTI
Guitare ES355TD-SV de Gibson, 1961, Courtoisie du Musée de la Guitare (G-B).
126 LA GUITARE ELECTRO-ACOUSTIQUE
L'ANATOMIE DE L'ELECTRO-ACOUSTIQUE,
e terme général le plus exact que l’on puisse utiliser pour décrire une guitare
électrique dotée de la caisse creuse d’une acoustique est « électro-
acoustique ». C’est précisément ainsi qu’on peut décrire la guitare électrique
à « table cintrée » : la table est cintrée, traditionnellement par sculpture, ou
plus facilement par pression exercée à la machine. Le terme « semi-acoustique » -
(ou plus rarement, « semi-solid ») est souvent mal utilisé. On à parfois tendance à Le collage
l'appliquer à n'importe quelle guitare électro-acoustique. En fait, il désigne Une caisse est ici
spécifiquement les instruments comme la ES335 de Gibson (voir page 138), dotés ne ae
d'un bloc de bois massif au centre et sur toute la longueur d'une caisse de guitare iyrier commence à
acoustique mince. C’est une semi-acoustique qui est illustrée ici : elle a été placer le ruban adhésif.
fabriquée dans l'atelier du luthier anglais Chris Eccleshall.
Les ouvriers photographiés
individuellement travaillent Le fond L'érable léger est
HR: : assorti au bois utilisé pour
à l'usine Rickenbacker les éclisses
en Californie.
RE
L’évidage
On utilise une machine
pour évider le bois aux
différents endroits où
seront ensuite placés
les micros et les régla-
SEE
EE
EN ges (cette opération est
FERÉSSRANENESSUN
ici photographiée à
ana
de
l'usine Rickenbacker).
aeRuee
eu
eh
Æ
|.
FRRREXE
ou
Bouton fixe-courroie \
ire
CEES
ERMRESS
L'assemblage final
Les mécaniques sont
adaptées sur une gui-
tare presque terminée à
La tige de renfort £lle l'usine Rickenbacker.
s adapte dans le manche
La touche Cet élément pour corriger toute défor-
vierge en bois de rose mation du bois provoquée
attend les frettes et les par la tension des cordes. Le bloc du manche Ze
Les points
: de 2 repère points de repère, pour les- manche et la tête de la
Les petits repères de la quels les logements et les guitare seront sculptés et
touche sont en nacre ou trous sont déjà préparés. Pie. découpés dans ce bloc
en nacre imitation. SITE d'érable en trois parties.
prtimmmn, É Le cache de la tige
Ai F de renfort
Les mécaniques
Le fil des frettes J/ sera
découpé à la longueur Le fil électrique On
appropriée et disposé l'utilise pour les branche- Ca
re dans la touche. ments entre les micros et ”
Rue lesréglagés: Les micros Depuis l'arri- se
EU À } vée du humbucker à la fin pa
3 { | des années 1950, on a M
constaté que sa sonorité
très riche convenait par-
faitement aux guitares
électro-acoustiques.
PPPETI
TT
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PNEUS
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La plaque de pro-
:“|
tection. we
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& | a 1
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y!
LL |
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| La table Les bois généra- | Le ruban adhésif Cette =”!
- : x!
7 lement employés sur les bande de ruban décora- a,|
? modèles électro- tive et protectrice est mu|
” acoustiques sont le sapin, disposée au niveau des "|
LR ou comme ici, un érable Jjointures tout autour de la me|
z éd de couleur claire. table et du fond. a,|
"|
|
à
1 Ra aoen tu|
a ne
128 LA GUITARE ELECTRO-ACOUSTIQUE
[A ESI75 DE GIBSON
la fin des années 1940, Gibson commença enfin à LE FOND ET
produire sérieusement des guitares électriques. Les LES ECLISSES
N ee Le fond très sobre sou-
nouveaux modèles importants équipés de micros — la ligne les lignes élégan-
ES350 (1947), la ES175 (1949), et la ES5 (1949) — | tes de la ES175. La fini-
étaient destinés à des musiciens disposés à s'engager
N , ; / +
on un ee
standard
Le
sur Ce MO :
complètement sur la voie des instruments électriques. même si un petit nom
Dans le même temps, Gibson commença à utiliser des bre de guitares de cou-
encoches sur les guitares électriques. Il n’était pas nécessaire leur naturelle (ou
de jouer très haut sur le manche des guitares acoustiques, se Do
puisque le son produit risquait fort d’être inaudible. En ruban adhésif de cet
revanche, sur un instrument muni d'un micro et | datant de
correctement
ER
amplifié,
:
une encoche offrait
À
unÀ accès4 plus : 1949 a vieilli et pris
une teinte Jaunatre
facile à la partie haute du manche, désormais audible et utile caractéristique et très
sur le plan musical. |jolie.
L'incrustation de la
tête La « couronne »
standard chez Gibson.
7
\ Finition £n 1960 un des
\ 2 micros 175 $ sur quatre
étaient naturels.
RE)
La Super 400CES,
Le cordier Le nom du
années 1950 modèle est gravé sur le
Ce catalogue datant de cordier caractéristique de
LE FOND la fin des années 1950 la Super 400, formant un
ET LES ECLISSES superbe bois granulé. | montre la Super «Ÿ dans un V».
_ Cet exemplaire de Les éclisses sont de la | A00CES, créée en 1951.
teinte blonde datant de profondeur classique On remarque l’encoche
1951 présente un sur la L5 SEC : 8,6 cm. arrondie.
Se ©
La L5CES, années
1960 belle finition bois
Les micros humbuckers éclairci date d'environ
L'encoche La version firent leur apparition en 1967. Gibson continue
pointue apparut vers
1960. À la fin de la décen-
1957, remplaçant les à fabriquer en nombre
nie, Gibson revint à l'en- éléments à ressort uni- limité des modèles
coche arrondie. que. Cette guitare à la LECES:
132 LA GUITARE ELECTRO-ACOUSTIQUE
La Super V CES
[LA GALERIE DES GIBSON (à droite)
Cette guitare, créée à la
fin des années 1970,
a compagnie Gibson a produit d’autres guitares électro- 2 présente une certaine
acoustiques à table cintrée. La ES140, visiblement destinée | ressemblance avec la
aux débutants, fut lancée en 1950. I s'agissait d’une Super 400CES. Elle se
caractérise par un COr-
version plus petite de la ES175, avec une caisse et un dier étrange, qui per-
manche que Gibson décrivait comme « de dimension trois- mettait une tension
quarts ». La ES140 fut ensuite remplacée par un modèle à caisse individuelle des cordes.
Chaque corde traversait
fine. un « doigt » rotatif, à la
Deux des guitares électriques Gibson à table cintrée, la ES150 base duquel était pla-
et la ES125, furent combinées pour former la ES135 vers 1955, cée une minuscule vis
réglable permettant
mais la production fut rapidement interrompue. d'augmenter ou de
L'une des électriques Gibson les plus luxueuses était la réduire l’inclinaison de
Citation, décrite par la compagnie comme « le plus bel chaque « doigt ». La
Super V CES fut pro-
instrument de ce type au monde ». Elle était fabriquée duite jusqu’à 1987.
exclusivement sur commande, pour 2 500 dollars en 1971.
En 1984, elle n'avait été construite qu'à 20 exemplaires.
Plus récemment, Gibson n’a produit que très peu de guitares
électriques à table cintrée vraiment nouvelles. La Super V BJB
apparut à la fin des années 1970 ; il s'agissait d'une variante à
micro flottant de la V CES (à droite). A la fin des années 1980, La touche De très belles
incrustations en ormeau
Chet Atkins abandonna les guitares Gretsch pour utiliser des agrémentent la touche en
ébène.
Gibson, ce qui provoqua la création d'un modèle « perfectionné »
de la Country Gentleman de Gretsch (voir page 146). La Country
Gent de Gibson était dotée de repères rouges et blancs sur la
touche et portait le nom de Chet sur le cache de la tige de
renfort. Dans le même temps, Gibson produisit la LACES, LE
ne RNA 1 | !
La Kalamazoo d'une guitare de luxe, 1 | | EL Le chevalet On remar-
Award, 1979 comme en témoignent p' gt ù | me nu SN
(à droite) la table sculptée à la | l'ébène.
Lancée en 1978, cette main et les incrusta- |
guitare devint la plus tions généreusement |
chère de toutes les Gib- réparties sur tout l'ins- |
son. En 1984, elle se trument. Cet exem- |
vendait 5 350 dollars plaire est daté du |
aux Etats-Unis, soit 11 septembre 1979 et
presque le double du signé par Wilbur
modèle suivant dans la D. Fuller. La Award
gamme des prix. Il figura dans le catalogue
s’agit de toute évidence Gibson jusqu’à 1985.
Le cordier L'aigle
incrusté rappelle la déco-
ration de la plaque de
protection et de la tête.
GIBSON A TABLE CINTREE 133
Les numéros de série et sont notés sur une 1961 à 1977 pas d'ordre chronologi-
et de commande à étiquette (blanche jus- A partir de 1961, un que précis, et les confu-
l'usine qu'à 1954, puis orange) nouveau système fut sions et les duplications
La plupart des numéros située à l’intérieur de établi, et le numéro de se multiplièrent.
de série des fabricants l'ouie supérieure. Il série était tamponné à
n'ont pas pour but de arrive que des numéros l'intérieur de l'arrière Après 1977
dater les instruments, se chevauchent : de la tête (pendant les Depuis 1977, on utilise
et jusqu’à une époque A1000-A9999 = 1947- années 1960, certaines enfin un système sim-
récente, Gibson ne fai- 1952 guitares présentaient ple. Le 1%et le 5° chif-
sait pas exception à A10000-A20000 = 1952- un numéro de série à la fres du numéro indi-
cette règle. Nous vous 1955 fois dans la tête et sur quent l’année de fabri-
| présentons ici les infor- A20000-A30000 = 1955- l'étiquette à l’intérieur cation : par exemple :
| mations dont nous 1959 de l’ouie). Il n'y avait 87684832 = 1984.
disposons, afin de per- A30000-A36500 = 1959- Les indices
mettre une datation 1961 Les numéros de série de 1961 à 1977
Une étiquette portant
approximative des De plus, entre 1952 et 100-99999 = 1961-1963
des précisions à propos
modèles acoustiques et 1961, un numéro de 000001-099999 = 1967
du modèle et un
électriques à table cin- commande à l'usine 100000-199999 = 1963-1967
numéro de série se
trée et des guitares constitué d’une lettre 200000-299999 = 1964-1965
trouve généralement à
semi-solid. (Voir p. 37 et de plusieurs chiffres 300000-599999 = 1965-1969
l'intérieur de l’ouie
pour les systèmes Gib- était parfois tamponné 600000-999999 = 1966-1969
supérieure des électro-
son avant 1947 ; dans le bois à l’inté- Pour compliquer encore la situation, les nom-
acoustiques Gibson.
page 89 pour les n° de rieur de l’ouie infé- bres de 000001 à 999999 furent à nouveau
Elle était blanche (ci-
série sur les Gibson rieure. Les lettres du utilisés de 1970 à 1978.
dessus) jusqu'à 1954
électriques solid-body.) préfixe sont classées en Les numéros à six chiffres précédés des
environ, et orange (au
ordre alphabétique lettres C, D, E ou F furent utilisés de 1974 à
centre) par la suite, jus-
1947 à 1961 inversé, de Z à Q, Z 1975 ; on adopta ensuite un système de
qu'aux années 1960.
Les numéros de série correspondant à 1952, numéros à huit chiffres, dont les deux pre-
de cette période com- Y à 1953, et ainsi de miers étaient codés pour indiquer la date :
portent 3, 4 ou 5 chif- suite jusqu'à R pour (99 = 1975 ; 00 = 1976 ; 06=1977).
fres préfixés par un A, 1960 et Q pour 1961.
134 LA GUITARE ELECTRO-ACOUSTIQUE
GIBSON
res, de 1962 à 1967.
Son élément le plus
frappant est constitué
par la belle forme
n tant que leader dans le domaine de la guitare à table enroulée près de l’enco-
cintrée, qu'elle soit électrique ou acoustique, Gibson a che. Cette guitare sem-
naturellement été associé à de nombreux guitaristes de blerait un peu surchar-
jazz célèbres. C'est la raison pour laquelle un grand gée si on avait égale-
ment placé à cet
nombre de modèles portent le nom de ces musiciens. Cela endroit l'interrupteur
résulte parfois d'une collaboration entre la compagnie et le du sélecteur de micros,
guitariste à propos de la forme de l'instrument. comme le veut l’habi-
tude. C’est pourquoi la
Naturellement, la société Gibson n'est pas la seule à avoir plaque de protection
bénéficié sur le plan commercial d’une association avec de avait également été
célèbres guitaristes de jazz. Epiphone, une marque qui fut découpée spécialement
pour accueillir l'inter-
par la suite rattachée à Gibson (voir page 142), était rupteur.
également très populaire auprès des jazzmen, mais cette
compagnie produisit assez peu de guitares « signées ». Parmi
les exceptions, on peut citer le modèle AI Carola dans les
années 1960. L'Artist Award de Guild portait initialement le
nom de Johnny Smith, avant que celui-ci n'opte pour les
guitares Gibson au début des années 1960, et à la fin des
La tête Tal Farlow
années 1950, la compagnie américaine Kay avait également L'arrière de la tête de
produit une gamme de modèles de jazz signée Barney Kessel. la Tal Farlow de Gib-
Au début des années 1970, Gretsch tenta courageusement son, créée en 1964 (à
L’encoche
droite) porte l’autogra-
de commercialiser la guitare George Van Eps, un étrange phe de Tal, ce qui
Le style enroulé de la
instrument à sept cordes. Harmony lança le modèle Roy Tal Farlow était produit
donne à ce modèle rare
par une extension du
Smeck en 1960, Framus produisit l’Attila Zoller (1960) et un attrait supplémen-
ruban sur le haut de la
taire auprès des collec-
Gretsch à nouveau, créa le modèle Sal Salvador (1958). caisse.
tionneurs.
Ce fut récemment au tour des fabricants japonais de
proposer des guitares de jazz signées. Il s’agit notamment
d'un trio de la compagnie Ibanez : le Lee Ritenour (1977), la
George Benson et la Joe Pass (toutes deux en 1981), et de
deux modèles d’Aria, la Ike Isaacs et la Herb Ellis (datant
tous les deux de 1979).
Le numéro de série Au
cours de différentes pério-
des, les guitares Gibson
ont porté un numéro de
“à série à l'arrière de la tête
L: (voir page 133).
Tal Farlow
Né en Caroline du Nord |
en 1921, Tal (un dimi-
nutif de Talmage), est
surtout connu pour son
jeu rapide, influencé
par le bebop, et son
utilisation occasionnelle
de petites percussions
des doigts.
GIBSON A TABLE CINTREE 135
A
Les micros Des simples
bobinages furent utilisés
jusquà leur remplacement L’encoche Jusqu'à 1960.
par les humbuckers en la Byrdland présentait une
1967. encoche arrondie.
GIBSON A CAISSE FINE 137
La popularité des guitares à caisse fine La ES125T sans encoche et à micro unique avait
Les guitares à caisse fine séduisirent les musiciens été l’une des premières guitares à caisse fine, car
qui trouvaient les guitares de jazz normales elle avait rejoint la gamme Gibson en 1956. En
volumineuses et encombrantes. Mais ces nouveaux 1957, une version à deux micros (la ES125TD) et La ES350T. années La ES350T. 1957
instruments possédaient naturellement toujours une variante de taille plus petite (la ES125T3/4) 1960 4 il s'agissait ee Le
une caisse creuse, de sorte qu'ils plurent aussi aux vinrent s'y ajouter. La 350T ne dura pas ler rod
guitaristes qui étaient perturbés par le poids À cette époque, Gibson avait produit un autre longtemps après avoir la Byrdland, dotée
important
: des à guitares électriques solidË body de modèle
RSR3/4 à caisse fine, la ES1403/4. Cette Pre adopté
pté l l’encoche
h poines d’ une caisse
a en érable,
érabl
jazz les plus récentes, comme les modèles Les version à caisse plus fine de la petite ES1403/4 fit +}, que Gibson impo- cle ce
(sul
La ES335T, 1958 La ES335TDC, 1961
e
Il s’agit d’une des pre- Le rouge devint la cou- La ES335 douze
mières 335 jamais fabri- leur standard de la 335 cordes, années 1960
quée. On constate que dans les années 1960. Gibson a produit très
la touche est jointe à la Cet exemplaire date de peu de guitares à douze
caisse au niveau des 1961, alors que la cordes, contrairement à
plus hautes frettes, teinte rouge cerise était d'autres grandes com-
mais qu'elle est dépour- proposée sur tous les pagnies américaines
vue du ruban blanc modèles depuis un an. (voir pages 118-119).
habituel. (Il suffit de Il permet de constater Cette version à douze
comparer ce modèle à certaines modifications cordes de la ES335
la 335 rouge qui figure effectuées à cette épo- représentait une rare
à droite, par exemple.) que. La plaque de pro- exception, et sa pro-
Seuls les tout premiers tection plus courte fut duction fut limitée
exemplaires ne présen- adoptée vers 1961. Les durant sa brève exis-
taient pas ce ruban. boutons de contrôle tence dans les
Cette guitare aurait été métallisés existaient années 1960. Ce très
utilisée à une époque depuis l’année précé- bel exemplaire appar-
par l'excellent guita- dente. En 1962, les tient au bassiste des
riste de blues britanni- points de repère qui Searchers, Frank Allen.
que Peter Green, le ornaient la touche se
créateur du groupe transformèrent en
Fleetwood Mac. petits blocs.
Les repères sur la tou- La ES335, années 1960 mières guitares équi-
che Des points incrustés (ci-dessous) pées du nouveau cor-
Lurent utilisés jusqu à Vers 1965, un cordier dier trapèze furent
1962. Les 335 dotées de « trapèze » remplaça modifiées pour revenir La ES335TN, 1959 Les 335 blondes ne
ces repères sont parfois
surnommées « manches à l'élément vissé d'origine à la forme précédente. (ci-dessus) furent fabriquées que
DOIS ». sur la 335. Beaucoup Cette 335 porte égale- Lancée en 1958, la 335 pendant trois ans, lors
de guitaristes affirment ment des blocs incrus- est toujours fabriquée, de la première période
que le cordier vissé tés sur la touche. On mais les guitaristes classique de ce modèle.
contribuait en grande revint aux points en apprécient plus particu- On n'en produisit que
partie à la sonorité sou- 1981, et le cordier vissé lièrement les modèles 209 exemplaires de
tenue si appréciée sur remplaça dans le même produits entre 1958 et 1958 à 1960, contre
ce modèle. C’est pour- temps le modèle « tra- 1962, affirmant que ce 1 193 guitares de teinte
quoi certaines des pre- pèze ». sont les meilleures. La bois éclairci (et dési-
superbe finition de ce gnées par le numéro
modèle de 1959 est ES335T), créés par
signalée dans son nom Gibson durant cette
par la lettre N, qui cor- même période de trois
respond à la teinte ans.
« blonde » naturelle.
140 LA GUITARE ELECTRO-ACOUSTIQUE
LA E6550 DE GIBSON
la fin des années 1950, au moment de l'apparition de
la ES335, Gibson ajouta deux autres instruments à sa
gamme, la ES345 et la ES355. Ces partenaires de la
S33b présentaient la même silhouette nouvelle et
caractéristique, avec deux encoches symétriques. L'intérieur
de leur caisse était également équipé du même bloc central
de bois massif qui apportait certaines des qualités d'une
solid-body électrique à cette série d'instruments par ailleurs
légers. La ES340, 1969 Le catalogue Gibson, .
La 345 et la 355 étaient toutes deux proposées avec un (ci-dessus) 1963 (à droite) =
branchement stéréo et un sélecteur original àsix voies appelé A 0 ne
Vari-tone. Ce circuit d’alternance de la tonalité avait été semblait identique à la tone de la 355. :
conçu par le spécialiste des micros chez Gibson, Walt Fuller, 335. Il était cependant É
mais il ne connut pas un grand succès auprès des guitaristes. doté d'un sélecteur de
micros à trois voies,
2)
Beaucoup de 345 et de 355 équipées du circuit stéréo et du d'un branchement origi-
Vari-tone ont depuis lors été modifiées et ramenées à un nal, permettant de
déphaser les micros, de
circuit simple.
les ouvrir ou de les fer-
mer tous les deux. Le ruban Les multiples
épaisseurs de ruban
Le vibrato J/ s'agit géné- disposées sur la caisse et
ralement d'un élément la tête indiquent qu'il
Bigsby, même si certains
Q s'agit d'un modèle de
modèles sont équipés NS Les micros Les accessoi- haute qualité, et dessinent
d'un vibrola.
NS res de la 355 étaient pla- des lignes parallèles
qués or. caractéristiques.
LPIPHONE ET GUIL])
La Riviera douze
cordes Epiphone, fin
des années 1960
a marque Epiphone commença à fabriquer des guitares La version à douze cor-
des illustrée ici est très
en 1928. Elle portait le nom du président de la compa- rare. Le modèle à six
gnie, Epaminondas (Epi) Stathopoulo. Cette marque est cordes, appelé E360TD,
plus connue pour ses premiers modèles acoustiques à était presque identique
à une Gibson 335 de
table cintrée (voir page 34), mais les versions Epiphone cette époque, jusqu'au
électriques de certaines de ses guitares sont souvent très cordier trapèze. La
appréciées. Après le rachat par Gibson de la marque principale différence
entre les deux modèles
Epiphone en 1957, la compagnie s’orienta vers les électriques réside dans l’utilisation
à caisse fine, et après 1970, le nom d'Epiphone fut utilisé de mini-humbuckers
pour une gamme de guitares de fabrication japonaise, et plus caractéristiques chez
Epiphone.
récemment, d'origine coréenne.
La compagnie Guild fut fondée en 1952, et sa réputation
repose sur la qualité de ses guitares acoustiques à table plate
(voir page 40), et de ses modèles électriques à table cintrée,
dont certains figurent sur ces pages. En 1989, la compagnie
Guild fut rachetée par la Randall Electronics company du
Wisconsin.
La Zephyr Emperor
Regent d’Epiphone Pr: 4
Ce modèle fut créé par À
Epiphone à New York
au début des
années 1950. Son nom
très long indique qu'il
s'agit d'une guitare
électrique (Zephyr),
dotée d’une encoche
(Regent), et dont la Le catalogue Epiphone
caisse possède la même Un dépliant extrait
d'une brochure du La Sheraton
forme que celle de
début des années 1960 d'Epiphone, 1964
l'Emperor. Le nouveau
montre à droite l'Empe- (à gauche)
panneau de réglages
ror électrique de La Sheraton était le
permet de nombreuses
fabrication Gibson. modèle électrique à
combinaisons au à
caisse fine haut de
niveau des
gamme de l’époque
micros.
Gibson. Elle possédait
une caisse en érable, et
sa touche en bois de
rose placée sur un man-
che en acajou était
ornée d’incrustations
de nacre et de sureau
typiques d'Epiphone.
Les micros étaient des
mini-humbuckers. La
tête portait le motif de
vigne vierge d'Epi,
réservé aux guitares
haut de gamme.
La Professional La Stratford de
d’'Epiphone, Guild, 1961 (à gauche)
années 1960 La X350, fut fabriqué
(à gauche) { au début des
Un modèle inhabituel années 1960. Elle souli-
électrique à caisse fine gne les liens qui unis-
et doté d'un amplifica- saient alors Guild et
teur spécial réglable au Epiphone, car elle res-
niveau de l’imposan semble beaucoup à la
panneau de réglages de Zephyr Emperor Regent
la guitare. Parmi les cir- La tête Ze est ornée (p. 142 à gauche).
cuits disponibles, ot d'un motif en nacre et en
peut citer l’amplifica- sureau, et porte des che- La X500 de Guild,
villes « à deux niveaux »
tion de la tonalité, la caractéristiques des méca-
1974 (à droite)
réverbération et le tré- niques Grover Imperial, La X500 fut lancée
molo. Peu de réglages dans les années 1950
fonctionnaient sans comme l'une des pre-
l'amplificateur Profes- mières guitares électri-
sionnal. ques de Guild. Ce cad
modèle était doté
du logo « G » A
sur la tête (
et les
boutons.
Les incrustations La
forme et le style de ces
repères soulignent les rap-
ports étroits qui unis-
saient à cette époque < LULLEZ]
BREST
LÉSÈTE
|ES
meL
L’Artist Award de
|
BSE Plus de précisions à propos de Guild
Guild, 1976 (à ;î
"E:
(]
La compagnie Guild fut créée à New York en 1952
droite)
par Alfred Dronge, ancien guitariste, professeur et
Ce modèle fut créé à la
vendeur de guitares. Ses ouvriers produisirent
fin des années 1950
rapidement des modèles à table cintrée et à table
sous le nom de Johnny
plate. En 1956, ils avaient pris trop d’ampleur
Smith Award. Mais le
pour leur atelier de New York, et ils s’installèrent
célèbre guitariste opta
dans le New Jersey. Pendant les années 1950,
pour des instruments
plusieurs artisans d'Epiphone passèrent chez
Gibson au début des
Dronge, et leur influence sur la compagnie Guild
années 1960, et Guild
se reflète sur certaines guitares, surtout au niveau
modifia le nom de cette
des incrustations sur la touche.
guitare. Elle est entiè-
Outre les électriques à table cintrée et les
rement constituée de
modèles à caisse fine illustrés ici, Guild fabriqua un
matériaux de grande
certain nombre d’autres instruments. Parmi les
qualité, y compris la
guitares à caisse fine, on peut citer l’Aristocrat
table en sapin, la tou- (également connue sous le nom de Bluebird), qui
che en ébène et les ressemblait beaucoup à la Les Paul de Gibson, et
accessoires plaqué or. la Duane Eddy, adoptée par le roi du twang. Il
La plaque de protection existait également quelques guitares de jazz moins
Elle est équipée du sélec- coûteuses, comme la Capri CE100 à table d'érable,
teur de micros, du réglage la Manhattan X175 et la Mini-Manhattan X170.
du volume et (dissimulée
dessous), d'une prise jack.
Le catalogue Guild
Une page extraite
d’une brochure des
années 1970 présente
deux modèles de l'im-
portante gamme de gui-
Le cordier Cet élément
en forme de harpe carac- tares électriques à
térisait de nombreux caisse fine Starfire pro-
modèles Guild. duite par Guild. Ces
instruments étaient pro-
posés avec une ou deux
encoches.
À |
144 LA GUITARE ELECTRO-ACOUSTIQUE
LA WAITE FALCON DE
Dave Stewart
Les guitares Gretsch
ont longtemps été à la
GRETSCH
mode, et particulière-
ment prisées par les
musiciens de rock atti-
rés tout autant par l’al-
a compagnie Gretsch est surtout connue pour ses lure de l'instrument
guitares électro-acoustiques créées dans les que par ses qualités
années 1950 et 1960. Elle naquit à New York en 1883, sonores. Les guitares
lorsqu'un immigrant allemand, Friedrich Gretsch, ouvrit Gretsch, superbes et
très décorées, sont sou-
un magasin de musique. Son fils Fred Gretsch fonda la vent utilisées comme
compagnie de production Fred Gretsch, qui commença à agréments visuels dans
fabriquer des guitares dans les années 1930 dans l’usine de la les clips vidéos ou les
séances de photos. Le
société à Brooklyn. Fred Gretsch Jr resta président pendant musicien du groupe
la période classique de Gretsch, mais Baldwin racheta la Eurythmics, Dave Ste-
compagnie en 1967 ; la production cessa en 1981. La famille wart, apprécie particu-
lièrement la sonorité et
Gretsch reprit la direction de la société en 1985, et la l'aspect des guitares
fabrication des guitares reprit au Japon en 1990. Gretsch, et on le voit
ici avec une White Fal-
con stéréo à réglages
multiples.
L'interrupteur // permet
de sélectionner le micro
avant, arrière, ou les
deux.
La White Falcon
Gretsch surnomma la White Falcon d'origine la
« Guitare du Futur », lorsqu'un prototype spécial
fut fabriqué à l'occasion d'une exposition
{ d'instruments de musique à Chicago vers 1955. Ce
= La White Falcon 7595, modèle unique avait été conçu en partie par le
iii | 1978 Le changement de musicien et démonstrateur de la compagnie
ju numérotation des modèles Gretsch, Jimmie Webster, responsable de tant de
survint au moment du grands instruments produits par Gretsch et des |
tn| rachat de la compagnie multiples slogans qui les accompagnaient dans les |
D Gretsch par Baldwin au années 1950 et 1960. Ce superbe modèle suscita |
WE début des années 1970. A ur tel intérêt que Gretsch décida de placer cette
M Partir de 1974 environ, la Cadillac des guitares au sommet de sa gamme de
EE Falcon était proposée avec production en 1955. Par rapport au modèle
“4
une seule ou deux enco- présenté à l'exposition, on avait conservé la
ches : le modèle 7593 était finition blanche impressionnante, les accessoires
une guitare mono à une plaqué or, et une quantité assez étonnante de
encoche ; la 7594 était une plastique à reflets dorés.
mono à deux encoches ;
enfin, cette 7595 est une Quelques dates clés
stéréo à deux encoches. La Falcon d'origine de 1955 était équipée de la
sortie mono normale d’une guitare électrique, et
d'une seule encoche arrondie. La sortie stéréo fut
proposée en option à partir de 1959. Les deux
encoches devinrent standard en 1963, et la White
Falcon fut disponible avec une ou deux encoches à
partir de 1974. Après une absence de huit ans, elle
fut rééditée au Japon en 1990, avec une ou deux
encoches, dans le cadre du retour de Gretsch.
Vue de dos
Le dos de cette White
Falcon stéréo de 1978 _ LE FOND ET LES entre le manche et la
révèle une autre inven- ECLISSES On remar- caisse (vue de dos), et
tion de l’astucieux Jim- que le ruban or brillant entre les éclisses, la |
mie Webster : l’amortis- |au niveau de la jointure table et le fond (profil).
seur circulaire en plasti-
que rembourré, fixé par
des punaises, et bre- Le logo Ce modèle
veté en 1963. Il protège allongé assez ancien fut
utilisé jusqu'aux environs
la peinture contre les de 1958.
chocs et dissimule la
plaque qui couvre les
Les incrustations Certains
des premiers exemplaires circuits des réglages de
présentent des repères en la guitare.
forme de « blocs à bosse ».
Les dépliants
Les premières brochu-
res américaines reflè-
tent l’époque des pion- La White Falcon son a été rajouté par la
niers de la guitare élec- 6136, années 1950 suite, et le panneau des
trique, et celles de la (ci-dessus) réglages est du même
Cette guitare, la plus type que ceux qui
compagnie Gretsch sont
ostentatoire de Gretsch, accompagnaient les pre-
devenues des classi-
appartient à David Gil- miers micros DeAr-
ques. Les exemplaires
mour, et fut sans doute mond. Une version sté-
des années 1950 et
fabriquée en 1957 ou réo (le modèle 6137) fit
1960 étaient des réussi-
1958. Le chevalet Gib- son apparition vers 1959.
tes d’éloquence et de
conviction pour ce que
le département rela-
tions publiques de Gret-
sch a régulièrement
appelé la « magnifique ris06 #0 33
sonorité Gretsch ».
146 LA GUITARE ELECTRO-ACOUSTIQUE
LA GALERIE GRETSCH
La Country
Gentleman 6122 de
1959 (à droite) Cette
guitare Gretsch classi-
ur la douzaine de guitares à caisse creuse créée par que de teinte brun
Gretsch dans les années 1950 et 1960, les musiciens ont foncé fait partie de la ss La tête Certaines guita
sélectionné sept modèles principaux que l’on pourrait première période de | Gretsch portent le nom
production du modèle. : modèle et le numéro de
qualifier des « guitares Gretsch à la mode ». Il s'agit de Les Country Gentlemen série sur une plaque fix
la Double Anniversary, la Country Club, la Country à encoche unique ne
à cet endroit.
Gentleman, la Hollow Body (qui devint ensuite la Nashville), furent fabriquées que
lors des toutes premiè-
la Tennessean, la Viking, et la White Falcon. res années de produc-
Il peut être difficile d'identifier rapidement ces modèles tion. Ces micros Filter-
depuis une certaine distance lorsqu'on n’est pas familiarisé Tron sont régis par
avec les guitares Gretsch, car on a l'impression de se trouver deux contrôles du
volume (au bas de la
devant une gamme de modèles similaires, à caisse imposante, caisse), auquel s’ajoute
dotés d’une ou deux encoches et de micros doubles, d'un le volume principal, et
bras de vibrato (généralement), et de multiples réglages. des sélecteurs
pour les micros
Nous avons donc choisi de détailler ici six beaux exemplaires et la tonalité.
des principaux modèles Gretsch afin de vous aider à les Le numéro de ES
distinguer. ce modèle fut \Te
modifié pour de- (ss
venir 7670 à partir
GHETSCH
La Tennessean 6119,
ee de 1971 environ. Jess
3 PT. 1958 Commercialisé en
| 1962 avec un micro, ce Les incrustations Les Rte ee ne
è modèles à marque G por- ents lurent dotées
ANNE Done : cesA
tent généralement d'ouies en trompe l'œil
passa à deux micros en peintes sur la caisse jus-
motifs de type cow-boy.
1963. La Tennessean qu à 1970 environ.
était une guitare popu-
laire dans les années
1960. Elle conserva son
apparence générale Lerru
L'interrupteur // permet
lorsqu'on lui attribua le de sélectionner le micro
0 765 (de 107] avant, le micro arrière ou
numero (de les deux à la fois.
à 1980). Ce bel exem-
plaire ancien est doté
de véritables ouïes et
d'un réglage du volume
sur l'encoche ; l’unique Le bouton de réglage
interrupteur gouverne Celui-ci gouverne le
volume général.
la tonalité.
Le chevalet J/ s'agit de
l'élément Space Control
des années 1960.
L'interrupteur général
Pour le fonctionnement
ou l'arrêt des réglages.
La gamme Chet Atkins
Chester Burton Atkins, né dans le Tennessee en Quel millésime ?
1924, était devenu l’un des meilleurs guitaristes de Toute personne cherchant à
country des Etats-Unis dans les années 1940. Au dater une guitare Gretsch doit
cours de la décennie suivante, il fut l’un des se préparer à de multiples frus-
pionniers de la guitare électrique solo, et désigné trations. Les numéros de série
comme le meilleur musicien américain par le ne suivent pas un ordre chrono-
sondage du magazine Cashbox pendant 14 années logique précis. Les équipements
consécutives. et accessoires sont souvent plus
En tant que producteur, Chet travailla aux révélateurs de la période de
séances d'enregistrement d’Elvis Presley chez fabrication. C’est notamment le
RCA, et on lui attribue en partie la création de ce cas des micros (voir à gauche).
que l’on nomma le « son Nashville » dans les Le micro Dynasonic de DeAr-
années 1960. Il fut nommé parmi les plus grands Le Dynasonic Ce micro Le FilterTron Sur une mond, doté d’une rangée uni-
musiciens américains en 1973. Chet Atkins a ligure sur une solid body White Penguin de la fin que de pôles au centre de la
enregistré un grand nombre d'albums en solo, et 6121 des années 1960. des années 1950.
caisse et de vis de réglage tou-
tout récemment, un duo avec Les Paul, tandis que tes proches, fut utilisé exclusi-
certains de ses morceaux plus anciens sont vement dans les années 1950,
devenus de grands succès (notamment « Boo Boo et le classique humbucker Fil-
Stick Beat », en 1959). terTron de Gretsch (deux ran-
Le guitariste Jimmie Webster, démonstrateur et gées de pôles) le remplaça à la
inventeur chez Gretsch, consulta Chet Atkins dans fin de cette décennie et fut
les années 1950 pour tenter de le persuader employé jusqu'aux années 1990
d'abandonner sa guitare D'Angelico au profit d'une en différentes versions. Le
Gretsch. Après quelques hésitations de la part HiLoTron, présentant une ran-
d'Atkins, Webster suggéra à Chet de dessiner lui- gée de pôles à vis d'un seul
même l'instrument idéal selon sa conception. Le
premier résultat de cette collaboration fut la | côté du micro, fit son appari-
tion au début des années 1960,
Hollow Body 6120 de Chet Atkins (voir à gauche) | Le HiLoTron Photographié sur Le SuperTron // se alors que le SuperTron,
en 1955. Le guitariste suggéra en particulier | une Double Anniversary 6117 de trouve sur une AstroJet dépourvu de pôles, arriva plus
la fin des années 1960. de 1965 environ.
l'utilisation d’un chevalet et d’un sillet métallique, tard dans la même décennie.
et d’un vibrato Bigsby.
148 LA GUITARE ELECTRO-ACOUSTIQUE
RICKENBACKER
es formes harmonieuses des plus célèbres guitares
électriques à caisse creuse de Rickenbacker sont très
différentes des silhouettes utilisées par les compagnies
concurrentes durant les années 1950. Les modèles La 381 V69, 1989 sculptée originale sur la
classiques à deux micros 390 et 360 (pour les douze cordes, Anvartenant dla série See nan
voir page 118) sont similaires : la 360 est une version de luxe des millésimes, qui fiéede la V69 était
dotée d’incrustations triangulaires sur la touche et de ruban débuta en 1984, ce équipée d'une plaque
modèle est doté de la de protection portant la
sur le manche (et sur la caisse dans certains cas). Beaucoup caisse profonde et signature de John Kay,
de Rickys ont conservé pratiquement la même sonorité et la le leader du groupe
même allure. Pour la datation (de 1961 à 1986), des lettres Steppenwolf dans les
années 1960.
et des numéros de série étaient appliqués sur la prise jack. La
première lettre indique l’année de fabrication, de À (1961) à
Z (1986).
La 335, 1967
Les modèles dont le
Le cordier // s'agit du numéro se termine par
modèle « R comme Ric-
kenbacker », utilisé à par-
«5 » sont équipés d'un
tir du début des 5 vibrato ; il s'agit ici d'une
années 1960. 330 dotée d'un vibrato.
L'ouie Za « déchirure »
classique chez Ricken-
backer.
La plaque de protection
Un élément classique à
deux niveaux, équipé de
deux réglages pour le
volume, et la tonalité, un
pour le mixage des
micros, et d'un sélecteur.
La sonorité Rick-0O
Cet effet stéréo simulé
fonctionne en divisant le
signal émis par les micros
pour le transmettre à 2
amplificateurs. Les prises
produisent la sonorité
« Rick-0 » avec une prise
jack stétéro, ou ordinaire
(« Standard ») avec une
prise jack mono.
ETATS-UNIS 149
Les dépliants
Rickenbacker posées à cette époque,
(à droite) y compris les classiques
Cette page extraite rouge « Fire-glo » et La 330SF, 1968
d'un catalogue Ricken- noir « Jet-glo ». La bro- (ci-dessus à gauche) d'hui, John Hall, prési-
backer du début des chure de 1968 produit Cette guitare présente dent de Rickenbacker,
années 1980 (ci-contre) un effet psychédélique une particularité très se souvient que cette
montre les finitions pro- en noir et blanc. rare : le sillet, les fret- option expérimentale
tes, les micros et le ne suscita pas l'enthou-
chevalet sont tous incli- siasme chez les musi-
nés, « afin de s'adapter ciens, et que la compa-
parfaitement à l'angle gnie revint par la suite
naturel des doigts sur à des frettes droites
la touche ». Aujour- moins coûteuses.
LA GALERIE AMERICAINF,
La H71 Meteor
d'Harmony Il s'agissait
de l’une des guitares
a fabrication de guitares électro-acoustiques aux Etats- électro-acoustiques à
caisse fine les plus
Unis a toujours été dominée par les grandes populaires des
compagnies. Il s’agit notamment de Gibson, Gretsch, années 1960 chez Har-
Guild, Rickenbacker et Epiphone (toutes décrites en mony. L'exemplaire
illustré ici, la H71 à
détails dans les pages précédentes). Un seul grand fabricant, finition naturelle, a
Fender, n'a jamais obtenu une grande réussite avec les comme beaucoup d’au-
guitares électriques à caisse creuse, tandis que d’autres ont tres perdu sa plaque de
protection. Il était
décidé de se concentrer exclusivement sur les modèles solid- La tête Z effet d'écaille
accompagné de la ver-
du plastique est assorti à
body, laissant les électro-acoustiques aux spécialistes. la plaque de protection. sion H70 de teinte bois
Durant les années 1950 et 1960 principalement, certains pr mn an sm em | éclairci. Cette guitare
était assez typique de la
fabricants comme Harmony et Kay produisirent toutes sortes compagnie Harmony.
de guitares en grandes séries pour des clients extérieurs. Il
s'agissait essentiellement de chaînes de détaillants et
d'organismes de vente par correspondance, qui ne disposaient
pas des équipements nécessaires pour fabriquer des guitares,
mais souhaitaient profiter de la demande considérable en
donnant leur propre nom aux instruments. Harmony et Kay
fabriquèrent et commercialisèrent cependant certaines
guitares portant leur logo. mem
La Jazz II K775 de |d à
D Kay, 1962 Ce modèle æ
= est similaire à celui
Les blocs incrustés Les
# qu'utilisait Eric Clapton guitares les moins coûteu-
dans les années 1960, ses d'Harmony étaient
lorsqu'il était membre dotées de simples points
d'un groupe appelé les de repère.
Roosters. La marque
Les sélecteurs de
économique Kay fut micros Chaque interrup-
créée en 1931, et la teur branche ou débran-
whors thergs music thores
compagnie fabriqua che un micro, le tout per-
également beaucoup de mettant sept combinai-
sons différentes.
Harmony
guitares peu coûteuses
pour des magasins et
des organismes de
vente par Correspon-
dance. Sa production
aux Etats-Unis cessa à
la fin des années 1960.
La H77 d'Harmony,
Les réglages Chaque
1964 (à droite) La H77, de couleur mücro est assorti d'un
Harmony fut à une épo- rouge cerise et dotée réglage du volume et de
que le plus important de trois micros, était le la tonalité.
fabricant de guitares meilleur modèle
aux Etats-Unis. Sa pro- Le cordier Le vibrato
électro-acoustique pro- Bigsby était proposé en
duction américaine fut duit par Harmony de option.
interrompue en 1975. 1960 à 1970.
ETAMS=UINIIS 1:51
Les guitares américaines à table cintrée marque Mosrite de Semie Moseley apparut sur
et à caisse fine plusieurs modèles équipés d’ouïes, et le nom de
Outre les modèles illustrés sur ces pages, beau- Coral, une sous-marque de Danelectro, figurait sur
coup d’autres compagnies produisirent ce type des versions électro-acoustiques des modèles
d'instruments aux Etats-Unis. National et Vega originaux à « longues cornes », ainsi que sur des
fabriquaient des guitares électriques à table guitares plus conventionnelles.
cintrée
Ne dans les années 1930, ainsi que Vivi-Tone, Harmony produisit des guitares pour de
qui proposait des modèles dotés d'éléments très nombreuses autres compagnies ; ses modèles
étranges, comme des ouïes orientées vers l'arrière. électro-acoustiques portaient par exemple le nom
Mais le plus grand nombre des modèles élec- de Regal et de Silvertone. Outre les guitares
triques à table cintrée et des guitares à caisse fine illustrées ci-dessous, Fender produisit également la
fut produit dans les années 1950 et 1960. La LTD et la Montego.
LA GALERIE EUROPEENNE
es fabricants européens de guitares électro-acoustiques ont généralement
été influencés par les guitares américaines.
Un élément caractérise cependant les Européens : ils souhaitent utiliser les
bois abondants dans leurs régions, négligeant souvent la construction
américaine standard, fondée sur le sapin et l’érable, pour lui préférer, par
exemple, le pin d'Ecosse ou le sycomore.
La tête Ze est couverte
Le centre européen de la guitare électrique à table cintrée se situe en de plastique noïr, et le
Allemagne, notamment avec les instruments les plus coûteux de Hofner. Cette nom du modèle y est
incrusté.
compagnie fut créée en 1887 par Karl Hofner dans la région qui allait ensuite
devenir l'Allemagne de l'Est. La société commença à produire des guitares en Le manche // est lait de
1925. La famille Hofner s'enfuit pour l'Allemagne de l'Ouest après la Deuxième plus de 35 lamelles de
bouleau collées ensemble,
Guerre mondiale, avant d'établir une nouvelle usine à Bubenreuth en 1951. Les OR Dar
premières guitares électriques à table cintrée firent leur apparition dans les pores
2 Ê : CRD 0 : ; . El! allemandes
de cette
années 1950, et la compagnie est toujours en activité aujourd’hui. | période.
La President
HOFNER } de Hofner, 1959 HOFNER
(à gauche) €
Hofner fabriqua ce La tête Hofner qualifiait g
modèle réservé à la cette forme de « frondai-
son » (ou feuille).
Grande-Bretagne de la
fin des années 1950 jus-
qu'aux environs de
1975.
La Committee La Club 50 de
de Hofner, 1959 Hofner (à droite)
Les micros Ces modèles
(à droite) Lancés à la fin des
noirs lurent utilisés de
Ce modèle fut conçu 1957 à 1960 environ. années 1950, les modè-
par un comité de six les Club de Hofner
guitaristes : Ike Isaacs, constituaient des ver-
Bert Weedon, Roy La plaque de protection
sions plus petites,
Plummer, Jack Llewel- La plaque de plastique dépourvues d’ouïes.
Iyn, Freddie Philips et transparent de Hofner Cette Club 50 est un
mettait en valeur la table modèle spécial datant
Frank Deniz. _— en pin de la guitare.
de 1961.
La Golden Hofner
de Hofner, 1961
Vue de dos \ (à gauche)
Le superbe dos de la \\ Le haut de gamme des
Golden Hofner est en électro-acoustiques Hof-
érable strié. On remar- ner. Ce modèle fabriqué
que le magnifique tra- de 1959 à 1962 appar-
vail d'incrustation, qui tenait à une série de
dénote une attention guitares réservées à
extrême aux moindres l'exportation, créée par
détails, et le dos du Hofner pour la compa-
talon en nacre. Seuls gnie Selmer à Londres.
les meilleurs fabricants Hofner la décrivait
apportent un tel soin à comme « un chef-
l'aspect du dos de leurs d'œuvre de perfection
guitares. dans le monde de la
guitare ».
La J10 de Washburn,
caisse.
Les accessoires La
TA60 était équipée
d'un chevalet, de
micros et de tuners
plaqué or.
ee Eve
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A
LA GUITARE
BASSE
La Streamer de Warwick, Série limitée Courtoisie Centre de la Ba SSE Londres.
TN D üL
La
158 LA GUITARE BASSE
restait dans le style établi par Fender un an plus tôt avec la guitare
électrique Telecaster : la même construction simple, manche vissé sur la
caisse, qui avait transformé la fabrication des guitares en une véritable 'é
> a NX
industrie.
N
La plupart des fabricants reconnaissent aujourd'hui que les premiers
modèles Fender étaient remarquablement bien conçus, et les basses
Précision et Jazz constituent en effet la base dont se sont inspirés la
plupart des modèles concurrents créés depuis 1951.
Le plus grand défi au type de construction Fender survint au début des La longueur du manche
années 1980, lorsque Ned Steinberger, de New York, produisit sa guitare Du chevalet au sillet, elle
est généralement de
dépourvue de tête, et presque de caisse, en matériaux synthétiques. 85 cm. On a également
Depuis ce choc porté à la tradition de la basse. produit des modèles à
manche court (75 cm) et
Les innovations moyen (80 cm) pour facili-
ter l'utilisation de l'ins-
Les bassistes ont désormais donné une identité à leur instrument, et le trument.
mythe selon lequel la basse était la guitare de ceux qui n'étaient pas assez
forts pour les six cordes est totalement dépassé. Beaucoup d'instruments
sont proposés aujourd'hui dans cette catégorie, dont certains utilisent #A
des systèmes électroniques perfectionnés et des combinaisons de
bois exotiques et de matières plastique d'avant-garde. Toutefois,
les innovations de Fender subsistent, aussi bien sur les modèles
Fender que sur ceux d'innombrables autres marques.
La caisse arrondie Le
doux arrondi du fond et
de la table apporte un
plus grand confort au
musicien.
Le manche prolongé
Avec cette solution
alternative au manche
vissé, le manche se pro-
longe sur toute la lon-
gueur de la caisse.
LA GUITARE BASSE 159
La plaque de jointure
Elle permet de fixer les
vis au niveau de la join-
ture du manche et de la
caisse.
V5)
LA PRÉCISION DE FENDER
n 1950, Leo Fender et ses collègues avaient été les premiers à Le fond
commercialiser une guitare électrique solid-body (voir | et les éclisses
RO FO à ARTE le | Sur les premières bas-
pages 62-63 et 68-69), mais ils n'en restèrent pas là. Un an plus | &es Précision, les gros- |
tard, Leo Fender présenta une toute nouvelle idée, celle de la | ses mécaniques Kluson |! |
guitare basse électrique. fonctionnent comme les {| |
tuners d’une double
La Precision de Fender fut lancée en 1951. Les guitaristes étaient basse : la clé est orien-
habitués à la double basse acoustique : un instrument volumineux, tée vers le musicien,
encombrant, et souvent à peine audible, que Leo Fender avait qui a ue [|
surnommé« la niche de chien ». Il pensait que les musiciens Ac furent par | |
apprécieraient un instrument plus puissant et plus portable, offrant la suite remplacées par (| |
une bonne précision des notes. En 1951, Fender mit donc en vente la des modèles plus clas- DR |
première guitare électrique basse à frettes au monde, qui portait un | ‘AU: || |
nom approprié : Précision. | ww |
Les premiers amateurs de la Précision étaient surtout des | à Li |
guitaristes de country music, qui constituaient une bonne patrie de la La caisse On remarque |
| la caisse plate de cette
clientèle de Fender à cette époque. Il y avait également quelques ancienne Précision. Les
musiciens de jazz, comme
D
Monk Montgomery,es
de l'orchestre
à
de ; Lionel modèles àcaisse arrondie
ne rent leur apparition
Hampton. Le mot se répandit dans les années 1950, et dès le début qu'en 1954 environ.
des années 1960, la guitare basse devint un élément nouveau et
essentiel de la musique moderne. |
Re re
EN ES
SR Sas
La Précision 1957
La Précision Plus,
Vers cette époque, la
Précision adopta
1990
‘aspect qu'elle devait Cette Précision comple-
tement modifiée pré-
conserver plus de
sente une nouvelle
30 ans : une tête plus
caisse aux encoches
arge ; les réglages et la
plus profondes et à la
rise intégrés dans une
ouvelle plaque de pro-
corne gauche plus
tection ; quatre sillets
allongée. Deux frettes
ont été rajoutées aux
sur le chevalet, au lieu
La Précision signée bassiste britannique vingt de modèle origi-
de 2 : et un nouveau
Leo Fender a apposé Dave Pegg, qui visita nal. Comme la plupart
micro en 2 parties.
son autographe sur la l'usine G & L au cours de ses concurrents,
tête de cette basse Pré- de sa tournée avec ————— Fender a ajouté un
cision. La guitare basse Jethro Tull. Pegg a micro Jazz près du che-
elle-même date de appartenu à un autre valet. Il y a également
1962, mais Fender la groupe célèbre, Fair- un sélecteur de micros,
signa en 1980 pour le port Convention. n réglage de la
balance, et un chevalet
x syntonisateur.
La nouvelle présentation des classiques
Le début de l’histoire de Fender regorge
d'exemples d'innovations. Le fait que Fender ait
trouvé tant d'idées excellentes à une époque où il Le micro divisé
n'existait pas de normes quant à la construction L'élément basse « P » La caisse Cette couleur
des instruments électriques est tout à fait fut créé en 1957. « blanc arctique » était
remarquable. Mais cela signifie que Fender a l'une des nombreuses
constamment réédité ses idées d'origine sous des options proposées, avec le
formes différentes, principalement sous l'impulsion bleu métallisé, le bronze
métallisé et la teinte perle
des limitations dont la compagnie faisait l’objet de noire.
la part de ses concurrents. Les tendances
contemporaines de la fabrication des guitares ont
parfois influencé certaines modifications apportées La Précision 1952 sol, chacune se situant
aux différents modèles, notamment en ce qui (ci-dessous à gauche) à une octave sous les
concerne la Basse Spéciale Précision, équipée d'un La Précision fit son quatre cordes les plus
circuit actif. apparition en 1951 ; basses de la guitare à
Le programme Fender de rénovation de ses elle était d'une simpli- six cordes. La caisse
basses commença en 1968, lorsque la compagnie cité très pure. Ses qua- plate du modèle d'ori-
ressortit une version de la basse Précision tre cordes étaient gine présentait une fini-
accordées en mi-la-ré- tion « blonde » natu-
d’origine, dans le style du modèle 1952 illustré
relle, et les 20 frettes
ci-dessous, en lui donnant le nom de Telecaster
basse (voir page 163). étaient encastrées
A partir du début des années 1980, Fender a directement.
produit de nombreuses rééditions de ses modèles
Précision et Jazz d’origine, aussi bien aux Etats-
Unis que dans ses usines situées en Asie.
Le guide-cordes Un élé-
ment circulaire permet-
tant de conserver la ten-
sion correcte des cordes
au niveau du sillet.
RICKENBACKER
orsque Rickenbacker lança sa première guitare basse &SAD" LE FOND
en 1957, ce type d'instrument n'existait que depuis six ET LES ECLISSES
Même si l’idée n'était
ans. Le modèle proposé par la compagnie californienne pas nouvelle (voir la
était cependant aussi original que toutes ses six cordes guitare Bigsby-Travis,
électriques si caractéristiques. Le modèle 4000 présentait page 60), le manche
prolongé fut popularisé
une Caisse à longues cornes très différente de celle de toutes par Rickenbacker à
les basses créées précédemment ; cet élément, ajouté à la partir de la fin des
années 1950. La sec- Rush
tête harmonieusement courbée, établit le style des basses Le bassiste du groupe
tion centrale qui tra-
Ricky, que la compagnie a toujours respecté depuis. verse toute la caisse est canadien, Geddy Lee,
Le modèle 4000 simple, avec un seul micro et deux visible sur le fond. est photographié ici en
concert avec la guitare-
contrôles, fut produit jusqu'à 1984. Mais la version la plus basse Rickenbacker à
populaire de la basse Rickenbacker est de loin le modèle double manche, le
4001, doté de deux micros, qui fit son apparition en 1961, modèle 4080. Il s’agis-
ainsi que ses multiples descendants, comme le modèle 4003 sait de la première gui-
tare à double manche
actuel. Deux bassistes britanniques appartenant à deux produite par Ricken-
décennies différentes — Paul McCartney dans les backer, et elle associait
années 1960 et Chris Squire dans les années 1970 — ont un manche à six cordes
et un manche à quatre
établi la popularité de Rickenbacker auprès des musiciens. cordes. Elle fut créée
Rickenbacker fabriquait également des versions spéciales | en 1975.
destinées à l'exportation.
Le manche prolongé La
partie prolongée du man-
che, en acajou, traverse
toute la longueur de la
caisse.
Le micro // s'agit du
modèle « fer-à-cheval » La 40018 1964 (ci-
utilisé avant les dessus)
années 1970. avec un Ce modèle devint très
cache ouvert. populaire auprès de
La 4005, 1978
La première basse à la silhouette des
caisse creuse produite électro-acoustiques pro-
par Rickenbacker duites par la compagnie
(1965-1984) respectait (voir page 148).
Les catalogues
Le catalogue américain
de 1968 (ci-dessous)
présente en alignement
es basses 4000, 4001
Le cordier Les 4005 et 4005. Le catalogue
étaient les seules basses britannique de 1964
équipées du cordier « R
comme Rickenbacker ». ‘en haut) publié par
Les incrustations Le |
modèle 4003$ est sinu-
l'importateur Rose-
laire, mais présente des Morris & Co, comporte
points de repère à la e modèle basse 1999
place de ces triangles. le deuxième à partir
de la droite), qui cons-
La
tituait la version expor-
tation de la 4001S.
Le micro Le « cache
uni » fut créé dans les AN ANR
sente des ENNIOE de
incrustations
forme triangulaire.
GIBSON
La Triumph Bass Les
Paul, années 1970
Ce modèle remplaça la
a compagnie Gibson n’a jamais connu autant de succès avec ses basses Professional Bass Les
Paul (1970-1971), dont
qu'avec ses autres guitares. Dans les années 1950 et 1960, Fender était les boutons de réglage
le leader incontesté de la production des basses. Les musiciens ont étaient montés sur un
régulièrement négligé les basses Gibson en déclarant que la compagnie panneau séparé. La
Triumph fut. créée en
« pouvait mieux faire ». Jusqu'aux environs de 1975, cette lacune était 1971. Son grand pan-
principalement due à l'association typique de micros humbuckers et d'un neau de contrôles con-
manche court. Certains bassistes reprochaient respectivement à ces deux tient les boutons de
réglage du volume et de
éléments de produire un son trop épais et d’être trop délicat.
a tonalité, mais aussi
D'autres musiciens tirèrent parti de ces apparentes faiblesses, notamment les interrupteurs pour
dans les années 1960, lorsque Jack Bruce, du groupe Cream, utilisa avec une la phase, la tonalité, et
grande efficacité la sonorité caverneuse de la EB3 de Gibson. Par ailleurs, le l'impédance. Ce modèle
fut fabriqué jusqu’à
manche court d'un grand nombre des premières basses Gibson facilitait leur 1979.
utilisation par les musiciens qui jouent à la fois de la guitare et de la basse.
Gibson produisit plusieurs modèles plus modernes dans les années 1970 et
1980. Quelques années plus tard, Gibson racheta la compagnie de basses très
novatrice Steinberger, et la petite société Tobias.
La construction De /a
même manière que les
premières guitares Fire-
bird, la première série de
basses Third présentait un
manche prolongé sur toute
la caisse. Des « ailettes »
étaient ajoutées de part et
d'autre de la section cen-
trale pour former la caisse.
Les réglages Un
contrôle du volume
pour chaque micro,
et un bouton pour
la tonalité. Ces bou-
tons ne sont pas les
OrIgInaUx.
Le manche Contraire-
ment à la plupart des bas- La tête Toutes les Thirds À
ses Gibson de cette épo- Gibson à caisse inversée,
que, la Third possède un y compris les rééditions La Thunderbird IV, caractéristique de Gib-
La caisse Une finition de 1976 (Bicentennial) et 1964 son fut lancée en 1963 :
manche long.
rouge cerise fut officielle- 1988, présentent cette
ment proposée à partir de La Tbird illustrée ici il s'agissait d'une ver-
tête « orientée vers le
1965. Les EB2 existent haut ». Les Thirds à appartient aujourd'hui à sion basse de la Fire-
également dans les coloris caisse classique possèdent John Entwistle, et bird. Jusqu'à 1965, elle
bois éclairci, naturel, présentait une caisse
noyer et bordeaux.
une tête plus proche de c'était sa principale
celle des Fender. dite « inversée », et elle
basse sur scène comme
en studio lorsqu'il fai- revint à une caisse
sait partie du groupe « non inversée » de
les Who, de 1972 à 1965 à 1969.
1976. La basse la plus
La EB2, 1967
Cette basse apparut en de la caisse réduisait le
1958 aux côtés de la bruit de retour. La pro-
guitare ES335. Il s’agis- duction de la EB2 à un
sait des premiers ins- micro cessa en 1961,
truments à construction mais de modèle réappa-
semi-solid. Un bloc de rut en 1965 en versions
bois placé à l’intérieur à un ou deux micros.
168 LA GUITARE BASSE
Le manche prolongé
Alembic fut l'une des pre-
mières compagnies à utili-
ser cette forme.
/
ment la caisse
rehaussa encore la La plaque de protection « bronze ».
réputation déjà brillante Elle est en Formica, une
de Leo Fender auprès matière rarement
des bassistes. Music employée sur les guitares.
Man fut racheté par la
compagnie Ernie Ball Le micro Son logement
en caoutchouc est partiel-
en 1984, mais la basse lement cassé sur cet
StingRay, toujours aussi La Dan Armstrong caisse afin d'en |
exemplaire,
populaire, est encore d’Ampeg, 1970 (à améliorer la tenue.
fabriquée de nos jours. gauche) Dan Arms- Mais l'impact visuel
trong, le créateur de ces guitares à |
de cette basse et l'existence brève
de la guitare élec- (1970-1971) est |
trique à 6 cordes indéniable. Arms- |
assorties, utilisait trong réapparut en
du plastique tran- 90 avec un modèle
sparent très parti- conçu pour la com-
culiers, pour la pagnie Westone. |
LA GALERIE EUROPEENNE
ertaines compagnies et ateliers européens ont suivi la
voie ouverte par Alembic aux Etats-Unis, qui avait La Stinger IV de Vox, La Mark King
montré qu'il était possible de se spécialiser dans la 1968 de Jaydee, 1989
Cette Vox, fabriquée en Construite par le fabri-
fabrication des guitares basses. Ces compagnies cant britannique John
Italie, succéda à la
considèrent presque toujours la guitare basse comme un basse Wyman produite Diggins, cette guitare
instrument à part entière, et non comme une simple version à en Grande-Bretagne. Il porte le nom du bas-
quatre cordes de la guitare électrique à six cordes. existait également une siste du groupe
version à batterie inté- Level 42, Mark King.
C'est ainsi que le fabricant de basses Wal, établi au sud de grée, appelée Constella- On note les caches des
l'Angleterre, à conçu sa basse Custom (page de droite), en se tion IV. On remarque le micros en bois et la
référant très peu à la guitare à six cordes. Ses collaborateurs manche très étroit et la prise à trois broches
tête très grosse. destinée à l'utilisation
Pete Stevens et le regretté Ian Walker décidèrent de en studio.
développer une basse comme une basse, et non, comme ils le
précisèrent un jour « d’imiter les autres constructeurs, qui
fabriquent un instrument à six cordes, puis le dotent d'un
manche plus long et lui donnent le nom de basse ».
Cette attitude reflète celle de l'inventeur de la guitare
basse, Leo Fender, qui choisit de dessiner la basse comme un
instrument différent de la guitare. Naturellement, la basse
électrique présente la même forme générale qu'une guitare à
six cordes, mais dans les détails, ces deux instruments sont
très différents. Les meilleurs fabricants de basses au monde
le savent très bien.
FE 5 ee Paul McCartney
| LE FOND Le bassiste des Beatles acheta sa première « basse
| ET LES ECLISSES violon » de Hofner à Hambourg, probablement à la
| On remarque le beau fin de 1960. Un long logo Hofner s’allongeait sur la
grain du bois utilisé tête, et les deux micros étaient très proches. Cette
pour le fond. Le bouton basse fut utilisée lors de nombreux concerts des
fixe-courroie se trouve Beatles. L’exemplaire photographié ci-dessous fut
à la jointure du manche offert à Paul par Hofner lors de l'apparition des
et de la caisse, et les Beatles au Royal Variety Show à Londres, en
mécaniques sont ali- novembre 1963. Cet instrument fut également
gnées sur deux bandes employé en studio, où il entra plus tard en
parallèles. On aperçoit | concurrence avec la 4001 Rickenbacker de Paul.
| la liste des titres des | On peut cependant voir McCartney avec cette
| Beatles sur la photo de | basse lors du « concert sur le toit » dans le film
| profil. Let It Be en 1969. Paul utilisa à nouveau ce
modèle pour sa tournée mondiale en 1990.
K]
L F | e | |
1 "
LI
La TRB5P
de Yamaha, 1990
(à droite)
Il suffit de comparer à.
cette basse à celle de
gauche, équipée de
cinq Cordes, pour
qu'apparaissent les me
changements apportés
à la silhouette de ce Le cache de la tige
type de basses. Le man- ermundes de renfort // porte le
À
Bass
LA
numéro du modèle. La IA
che est moins étroit était active, la 1 étant une
Le catalogue Yamaha que la normale, de basse normale de type
Cette page extraite sorte que les cordes « passif ».
matériau popularisé par Steinberger est une double résine époxyde renforcée
La Factor de Kubicki,
de fibres de carbone et de verre. Sur les instruments comme les basses Status, 1989
la fibre de carbone tissée dans la résine est nettement visible. Cette basse de fabrica-
Ce matériau est censé être deux fois plus dense et dix fois plus rigide que tion californienne fit
son apparition en 1985.
le bois, et également plus résistant et plus léger que l'acier. Il donne aux Elle possède une
guitares une tonalité nette et brillante, éliminant pratiquement les « points « tête », qui permet,
morts » (les fausses notes), et les tonalités brouillées. La tête a été retirée par l’action d’un inter-
rupteur, d'obtenir deux
principalement pour des raisons d'équilibre et de sonorité, les mécaniques frettes supplémentaires
étant placées sur la caisse. sous le mi grave. Les
La nouveauté que constituait cette caisse très petite ne dura pas, mais tuners se trouvent au
niveau du chevalet, et
l’idée des matériaux nouveaux et du manche dépourvu de tête, elle, a
es trois contrôles sont
conservé un grand succès, faisant de Ned Steinberger le deuxième nom par constitués par un sélec-
ordre d'importance dans l’histoire de la guitare basse, après celui de Leo teur de tonalité à six
Fender. positions, un bouton NZ
trois niveaux : volume AE
Les tuners // s'agit de La plaque pivotante micro-balance, et un
quatre éléments à com- Fixée sur le fond, elle autre bouton à deux
mande directe de haute peut maintenir la basse dans niveaux : basses/aiguës.
qualité. n'importe quelle position.
La compagnie Kubicki
fut rachetée par
Fender dans les
tés
een
années 1980.
EEE
Les matériaux Le man-
SMEINBERCERS
che et la caisse d'une
seule pièce sont en résine
époxyde moulée et ren-
forcée.
La BT Custom Five
Le manche prolongé // de Ken Smith, 1989
s'agit d'un laminé à cinq La compagnie fut créée
épaisseurs d'érable et de
bois de rose. à New York en 1981, et
elle a beaucoup contri-
bué à populariser le
concept des basses à 5
et 6 cordes. Smith pro-
duit 2 gammes, la BT et
la Burner, moins
coûteuse, toutes 2 en
Les contrôles Le versions à 4, 5 et 6
volume, la tonalité active, cordes.
et la balance des micros.
DIMERSEIE7/7
24 = |A +- fi HOFNER Îl
Fe% À € L 1012 20] #4
Re Ba Le La
a #4 À ; R % s
Al” La Basse VI Ballet La Basse Modulator ®"M9-+ La Basse Six-string = La Model 500/10
de Fender, 1962 Six-string ue de Tune, 1989 de Hofner, 1961
Seules les plus rares ji de Shergold, 1980 Ce modèle japonais Cette basse est typique
des basses Fender à six | {| Comme la Fender, il 1e représente la basse de la première généra-
Le cordes présentaient ce | ju s'agissait d'une guitare moderne à six cordes. tion de modèles à six
genre de micros et trois tr accordée sur une oc- Elle est accordée cordes, dans la mesure
interrupteurs de sélec- }| | tave inférieure. Celle-ci comme une guitare où elle est accordée
FER teurs. La version de | était britannique. Un basse, avec une corde comme une guitare nor-
en 1963, équipée de Hi logement aménagé dans supplémentaire dans les male, mais sur une
micros de type Jaguar »| | la caisse de la Modula- aigus et une autre dans octave inférieure, et
et de quatre interrup- | tor acceptait des modu- les graves. présente un espace-
teurs, dura jusqu'à ni les interchangeables qui ment très étroit des
pe produisaient des cordes. Cette électro-
| sonorités diffé- La finition Cette basse à
acoustique allemande,
rentes. six cordes, tout comme la fabriquée par Hofner,
à version à quatre Cordes, était une version à six
existait en bois sombre cordes de la Model
éclairci et en naturel.
500/F.
La StingRay 5 Ernie
Ball de Music Man,
1989 (à gauche)
La touche Elle est en Cette basse cinq cordes
bois de rose ; on utilise sans frettes est d'une
généralement l'ébène, un simplicité très stylée.
bois plus dur.
178 LA GUITARE BASSE
Le chevalet Chaque
sillet est équipé
d'un micro
piézo-électrique.
Synthétiseur G77
de Roland, 1985 Le catalogue Roland,
(ci-dessus) 1982
Les micros Deux éléments de type Jazz, La deuxième basse syn- Il présente la première
auxquels s ajoute un micro
thétiseur de Roland, basse synthétiseur de
«hex » de synthétiseur.
dont l'existence fut Roland (1980-1984). Le
brève, fut lancée en « contrôleur » de basse
Les contrôles //s comprennent un bouton de réglage de la balance (G33 ou 88) envoyait
entre le son du synthétiseur et celui de la basse ordinaire. 1985. Elle rappelait par
son allure la guitare des signaux à l'élément
707 (voir page 184). de contrôle GR33B (en
bas à droite).
La Basse Nautilus
Arpege de Vigier,
La touche Wal
1984 (ci-dessous)
Les frettes sont divisées È
Lancée à la fin 1983,
en quatre, chaque sec-
cette basse française
tion constituant en fait
offrait un système nou-
Les micros //s offrent des un interrupteur indivi-
veau permettant de
sonorités normales de duel, qui enregistre le
basse. mémoriser 19 réglages
contact des cordes
manche prolongé. // différents des contrôles,
actionnées par le
argit considérablement que l’on pouvait rappe-
musicien.
bas de la caisse, une ler en actionnant quel-
ticularité rare.
ques interrupteurs. Son
échec commercial sem-
ble indiquer que les
bassistes n’ont pas
besoin de systèmes si
complexes.
Ps
Nip
ge
nu,
| der
spa
panne
LE
66 Pour lier une guitare et un synthétiseur, il
faut converur chaque nuance du style du
musicien en impulsions électroniques que le
synthétiseur pourra reconnaitre rapidement et
avec précision. 99
AU-DELA
DE LA
(GUITARE
GUITARE SYNTHETISEUR PG300 de CASIO, 1989, Courtoisie Sensible Music.
182 AU-DELA DE LA GUITARE
sic
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M07S : G 9N071 1Y0HS 32NY1Y8
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3HN104 19373
7 hS
La tête Seul !
de Dase pl
LES GUITARES
OINTHETISEURSDE ROLAND)
andis que les synthétiseurs à clavier évoluaient au
cours des années 1970, certains fabricants de ces
instruments y virent la possibilité d'appliquer la même
technologie à la guitare. Il s'agissait en fait d'une |
évolution de l’idée de la guitare orgue, qui produisait des |
sonorités de clavier à partir d’une guitare. Mais les
premières
5
guitares
<
orgues
2
(voirk page 182) n'étaient
ur
pas très || Le tableau 77 montre une LE FOND
fables. Les systèmes électroniques des synthétiseurs se «carte d'édition » usée ET LES ECLISSES
ue \ . | ter E 2
miniaturisèrent cependant très vite, tout en devenant de . arte di Crete Le dos de la G707 rupteur du sélecteur.
plus en plus fiables. | seur afin de créer des laisse apparaître le On aperçoit sur l'éclisse
LAON ROUTES manche vissé, et les le rembourrage permet-
La compagnie japonaise Roland, leader dans le domaine claques d'accès ait td nl
des synthétiseurs, fut créée en 1974. Une gamme | contrôles et à l'inter- ment sur le genou.
d'instruments de ce genre fut produite entre 1977 et 1985 ; £ HR
toutes les guitares étaient fabriquées pour Roland par Fuji
Gen-Gakki, plus célèbre pour les instruments Ibanez et
Greco. La compagnie Roland croyait sans doute très
fermement à cette idée. Pendant huit ans, elle la développa
et essaya de créer un marché, à une époque où aucun autre
fabricant ne semblait suffisamment confiant en l'avenir
de ces instruments pour lui opposer une
concurrence réelle.
La guitare G707 de
Roland (ci-dessus)
! s'agissait de la troi-
sième et dernière géné-
ration des guitares syn-
thétiseurs Roland. Elle
Le micro Hex Cet élé- fut lancée en 1984, et
ment particulier transmet commercialisée au prix
des signaux
Se à la partie 9 à ©
synthétiseur de la guitare. de 2 000 à 3 150 &. Ce
Les contrôles L'interrup- Ilcontient un micro dis- prix et la forme peu
teur de mode sélectionne tinct pour chaque corde. conventionnelle de
uniquement les sons gui- l'instrument contribuè-
{are ou synthétiseur, ou rent à son manque de
un mélange des deux, & :
réglé par le bouton de PUCCES AUDIES des gui
balance. Les trois petits taristes, et elle ne dura
boutons permettent de qu'un an environ.
diriger la partie synthéti-
seur : deux d'entre eux
Le Synthétiseur concernent la tonalité, et
ER700 de Roland le troisième gouverne un
La guitare 707 est effet électronique de type
reliée à ce gros tableau ibrato.
à pédales, qui abrite les
7 circuits du synthéti- tent d'entrer, de modi-
La caisse Les coloris noir
et rouge élaient proposés
seur. éroté
Les interrupteurs
ti /
fier
d
ou de tésélectionner
2n option en lus della numérotés actionnés es sonorités pré-
finition argentée d'origine. par les pieds permet- programmées.
LA GUITARE SYNTHETISEUR 185
..6 7 6, '9
@ é j La guitare G303
y, M 7 € £ É de Roland (ci-dessus)
_ Le deuxième élément
synthétiseur de Roland
1980-1985) était pro-
Le synthétiseur posé avec une gamme
GR300 de Roland de guitares différentes.
(à droite) La 202 et la 505 étaient
Cette « boîte bleue » à de style Fender ; la 303
pédale est le modifica- et la 808 étaient davan-
teur de sonorité du syn- age influencées par
thétiseur. Il n'offre pas Gibson. Les contrôles
de tonalité préréglée, ni étaient les mêmes que
la possibilité d'enregis- sur la 707 plus récente
trer des sons. Il existait (voir ci-dessous), mais
également une version cette 303 est également
plus simple et meilleur Le stabilisateur Cette dotée d’un interrupteur
marché, la « boîte barre en matière synthéti- à ressort.
jaune » GR100. que maintient la rigidité
du manche, permettant
des signaux de synthéti- Les autres
seur plus nets.
synthétiseurs Parmi la compagie de claviers
les modules guitares- ARP du Massachusetts
| synthétiseurs, beaucoup (brochure couleurs ci-
| sont proposés par des dessus), et du synthéti-
| fabricants américains. Il
seur polyphonique de |
s'agissait notamment de Systems, une compa-
l’Avatar, fabriquée par gnie californienne.
ait porta
LES GUITARES
SYNTHETISEURS ET MID] LE FOND
ET LES ECLISSES
Une multitude de pla-
ers 1985, plusieurs compagnies britanniques et ques sur le fond de la
guitare donnent accès
japonaises décidèrent que la guitare synthétiseur aux circuits de con-
suscitait un intérêt suffisant pour justifier leur trôle. La plaque
engagement dans cette voie. La compagnie Roland, qui « carte » se soulève
pour permettre l'inser-
avait pratiquement inventé ce nouvel instrument, décida de tion d’une carte infor-
| renoncer au système de la guitare indissociable du matisée permettant de
| synthétiseur, et d'opter pour un élément adaptable sur produire des sonorités
supplémentaires.
n'importe quelle guitare électrique et doté d'un micro
«hex ». Dans le même temps, la plupart des concurrents
choisirent de s'inspirer de l’idée originale de Roland, en
proposant des guitares spécialement conçues.
L'apparition du MIDI — le Musical Instrument Digital
Interface — en 1983 élargit le champ des possibilités sonores
disponibles. Le MIDI est un système de communication
accepté par la plupart des grands fabricants, et qui permet de
connecter les synthétiseurs entre eux et de les programmer
pour quils se contrôlent mutuellement. Les guitares
« contrôleurs » équipées d’un MIDI peuvent, par conséquent,
utiliser les sonorités des synthétiseurs appropriés.
Le panneau synthéti-
seur Le cadran indique
les chiffres préréglés,
sélectionnés par les bou-
tons noirs. Les boutons
bleus permettent quant à
eux de transposer les
sons à l'octave inférieure
ou supérieure, et l'instru-
ment est muni d'un Sys-
tème d'accordage pré-
Le vibrato // s'agit d'un réglé.
élément japonais breveté
par Floyd Rose.
LA GUITARE SYNTHETISEUR 187
La position du musicien
Malgré les progrès considérables effectués dans le
domaine de la synthèse des sons, les guitaristes
ont mis du temps à accepter cette nouvelle
technologie. C’est dû en partie au fait que les
fabricants n’ont pas su reconnaître les souhaits des
musiciens. L'application directe des techniques du
synthétiseur à clavier et de la technologie
informatique à la guitare n’a pas connu un succès
total jusqu'à présent, et seuls quelques guitaristes
semblent prêts à accepter les compromis inhérents
à cette méthode.
La plupart des musiciens recherchent des
instruments simples : or, les fabricants semblent
vouloir les compliquer le plus possible. Peut-être le
mariage entre guitare et synthétiseur ne sera-t-il
jamais une réussite complète, si les attitudes des
fabricants et des guitariste n’évoluent pas de
manière significative.
La touche Ze est en
ébène d'excellente
qualité.
La guitare Synth
PG300 de Casio 2
(ci-dessus)
La compagnie Casio,
YAMAHA établie à Tokyo, arriva
CSC sur le marché des cla-
viers en 1980. Elle
lança sa guitare synthé-
Le Contrôleur de 1988. La G10, dont un transformateur MIDI tiseur intégrée en 1988.
MIDI G10 de Yamaha l'existence fut brève, et à un synthétiseur C'était le premier ins-
La compagnie japonaise était dotée d’un sys- extérieur. trument qui associait
Yamaha s’est aventurée tème de sensibilité de une guitare électrique
dans le domaine de la touche à ultrasons, et de qualité et un synthé-
guitare synthétiseur en elle devait être reliée à tiseur intégré.
188 GLOSSAIRE
GLOSSAIRE logement de la tige de ren- H. Martin et Harry Hunt dans les bois des guitares solid-body faciliter l'utilisation de l'instru- ter de Fender rénovée et
(Termes équivalents entre fort, généralement sur la tête. années 1910. Il s'agit égale- pour y adapter les réglages, ment. Ce terme est égale- popularisée par Jackson dans
parenthèses après l'entrée Caisse de résonance : Caisse ment d'un terme générique les micros, etc. ment un surnom de la ES335 les années 1 980. Elle possède
principale. Autres références de la guitare acoustique. qualifiant la forme de l'ins- Logo : Marque du fabricant, Gibson de 1958-1962. plus de frettes, des encoches
du glossaire en italique.) Caisse arrondie : Forme de la trument. qui apparaît généralement sur P90 : L'un des premiers micros plus profondes, des micros
caisse des guitares solid-body, Ebénisé : Bois teinté de cou- la tête de la guitare. Gibson à simple bobinage, modifiés, et un wibrato à
Accessoires : Tous les élé- permettant un plus grand con- leur sombre pour imiter Longueur des cordes : Elle est dont le premier numéro de VeIrou,
ments ajoutés à la guitare de fort d'utilisation. l'ébène. mesurée du sillet du manche code était PU90. Table : Partie supérieure d'une
base : chevalet, micros, régla- Caisse fine : Forme des guita- Ebonol : Matériau synthétique au sillet du chevalet, Pôles : Pôles magnétiques du guitare acoustique.
ges, etc. res électro-acoustiques ; terme ressemblant à l'ébène, et uti- Longueur du manche : Il micro ; il en existe un par Table cintrée : Guitare dont la
Acoustique : Terme générique créé par Gibson pour le lisé sur les touches. représente deux fois la dis- corde, et leur hauteur est par- table cintrée est obtenue par
désignant n'importe quelle modèle Byrdland, en 1955. Electro-acoustique : Guitare tance séparant le sillet de la fois réglable par vis. modelage ou sculpture.
guitare sèche à caisse creuse. Cambrure : Degré d'incurva- acoustique dotée d'un micro douzième frette. Les guitares Potentiomètre : Elément per- Table plate : Guitare acousti-
Actif : Abréviation de circuit tion de la touche. piézo-électrique intégré et de basses sont souvent dites « à mettant de modifier le voltage que à table plate (par opposi-
électronique actif : de petits Capaciteur : Filtre électrique réglages. manche court » (76 cm), au moyen d'une barrette qui tion à la table cintrée) et
pré-amplis renforcent le signal utilisé pour le réglage de la Electrique acoustique : Gui- « moyen » (81 cm) ou « long » se déplace sur un rail doté généralement dotée d'une
et/ou élargissent le champ des tonalité. tare électrique à caisse (86 cm). d'une résistance électrique. rosace.
tonalités. Capodastre : Elément mobile creuse. Manche collé : Jointure entre Utilisé pour les réglages du Taille : Forme incurvée près du
Action : Hauteur des cordes placé sur le manche, et qui Encoche : Courbure de la le manche et la caisse popu- volume, de la tonalité, etc. centre de la caisse de la gui-
par rapport à la touche ; on permet de modifier la lon- caisse près du manche, facili- larisée par Gibson. Préampli : Préamplificateur, tare acoustique.
parle ainsi d'action élevée, gueur des cordes. tant l'accès aux frettes les plus Manche prolongé : Manche qui augmente l'intensité du Tête percée : Tête présentant
d'action basse, d'action juste, Chanfrein : Arrondi des éclis- élevées. Il existe des encoches qui se prolonge sur toute la signal dans le circuit de la des encoches qui permettent
etc. ses de la guitare. de forme pointue (florentine) longueur de la guitare, et guitare, un accès facile à toutes les
Alnico : Matériau aimanté uti- Changeur : Elément placé sur où arrondie (vénitienne) : on auquel des « ailettes » sont Pré-CBsS : Terme qualifiant les mécaniques.
lisé pour les micros : fer plus le manche au niveau du che- trouve des guitares à encoche ajoutées pour compléter la guitares Fender fabriquées Tête « serpent » : Tête plus
aluminium, nickel et cobalt. valet sur les guitares pedal simple ou à double encoche. forme de la caisse. avant le rachat de la compar- étroite au sommet qu'à la
Surnom de l'élément à pôles steel utilisant des doigfs sur les Epaules : Arrondis de la caisse Manche vissé : Jointure popu- gnie par CBS en 1965 (on base (qualifie souvent les pre-
Gibson de forme oblongue. cordes. situés au-dessus de la taille. larisée par Fender. parle donc aussi des guitares mières têtes Gibson).
Anodisé : Finition apportée au Chevalet bombé : Type de Epissure : Aspect du bois Manche en V ou en U : Forme Fender « post-CBS »), Tête tombante : Tête allon-
métal par électrolyse. Qualifie chevalet pour fable plate: vu séparé en deux couches fines visible au dos de la guitare : Réglages, ou contrôles : Bou- gée et pointée vers le bas,
souvent les plaques de pro- de face, la partie centrale et joint pour produire un grain les manches en U présentent tons et interrupteurs placés à popularisée dans les
fection en aluminium doré des semble plus enfoncée que les symétrique. une jointure arrondie, alors l'extérieur de la guitare, mon- années 1 980 sur les Supers-
guitares Fender datant des côtés. Feu : Teinte spectaculaire, que les manches en V laissent tés sur la plaque de protection trats.
années 1 950. Chevaiet à broches : Elément généralement dans l'érable. apparaître une pointe carac- ou à travers le manche ou le Tige de renfort : Adaptée dans
Bakélite : Résine synthétique sur lequel les cordes sont {Voir aussi : 7able tigrée). téristique. fond de l'instrument. le manche, et adaptable pour
inventée par le chimiste fixées par des broches, où Finition : Couches superficielles Mécanique : Cheville de Renfort : Ensemble de lamel- corriger la courbure du man-
américano-belge Leo Boeke- chevilles. de peinture et/ou de laque. réglage de tension des les de bois placées à l'intérieur che due à la tension des
land en 1909. Utilisée sur cer- Chevalet à nœuds : Utilisé sur Frette 12 où 14 : Terme faisant cordes. de la caisse des guitares cordes.
taines guitares des les anciens modèles et les gui- référence non pas au nombre Micro flottant : Micro non fixé acoustiques afin de renforcer Tigrée (table) : Table de teinte
années 1 930 aux tares « classiques » : les cordes de frettes, mais au niveau où à la table, mais à une plaque et de modifier la tonalité. très décorative, généralement
années 1 950. sont nouées autour du che- le manche est relié à la caisse de protection séparée (parfois Ressorts, ou bobinages : Fils obtenue dans de l'érable (voir
Banjo (tuners) : Terme quali- valet. {principalement sur les guitares rajoutée sur les guitares acous- isolés enroulés autour d'une aussi Feu).
fiant les mécaniques de guita- Chevalet à enroulement : Elé- acoustiques). tiques). bobine à l'intérieur du micro. Touche : Partie du manche sur
res orientées vers l'arrière ou ment sur lequel les cordes sont Frette Zéro : Frette supplémen- Modification : Tout change- Renforts transversaux : Tiges laquelle se trouvent les frettes.
en position inversée. enroulées sur une barre circu- taire située à l'avant du sillet; ment apporté à une guitare. de bois placées sous la table Touche dégradée : Forme
Barrage en éventail : Forme laire. elle améliore la tonalité des Nacre : Matériau très prisé ou le fond des guitares acous- dégradée du bois entre les
de barrage intérieur en éven- Chevalet flottant : Cet élé- cordes libres, mais rend plus pour la décoration de la tou- tiques ou électriques acousti- frettes, qui facilite certains siy-
tail commune sur les guitares ment n'est pas fixé, mais difficile la modification de che et de la caisse des guita- ques, dans le sens latéral. les de jeu.
« classiques », popularisée par maintenu en place par la ten- l'action par la suite. res, provenant de certains Ruban : Bande adhésive pro- Transduceur : Elément qui
Torres au dix-neuvième siècle. sion des cordes, générale- Golpeador : Plaque de pro- mollusques. tectrice et décorative appli- transforme une forme d'éner-
Barrette (micro) : Micro doté ment sur les guitares à table tection et de « frappe » adap- Nacre synthétique : Matériau quée le long de la caisse et gie en une autre ; ce terme
d'une simple « barrette » cintrée. tée sur les guitares flamenco. de substitution, constitué de du manche des guitares. est utilisé le plus souvent (et à
magnétique au lieu de pôles Chevalet à moustache : Gravure : Motif décoratif sur le plastique et de poussière de Sans frettes : Touche de gui- tort) pour qualifier les micros
individuels. Terme décrivant la forme de bois. nacre. tare basse dépourvue de piézc-électriques.
Barrettes d'harmonique : Pla- la base décorative de certains Guide cordes : Petit « cro- Numéro de série : Ajouté par fetes. Tune-0-Matic : Chevalet Gib-
cées à l'intérieur de la caisse chevalets. chet » placé au niveau de la le fabricant selcn son choix, et Sans tête : Guitares dépour- son entierement adaptable.
des guitares acoustiques, Chevalet en pyramide : Elé- tête afin de maintenir la ten- parfois utile pour la datation vues de tête, popularisées par T.V. : Finition Gibson blanche
généralement une au-dessus ment figurant sur certaines gui- sion verticale des cordes au des instruments. Ned Steinberger au début des OÙ grise, conçue pour ressortir
et une au-dessous de la tares à table plate, dont les Sillet. Oreilles de chien : Surnom de années 1 980. à la télévision en noir et blanc
rosace. côtés sont sculptés, et qui fut Hanches : Arondis de la certains micros P90, dû à la Savonette : Surnom du micro dans les années 1 950.
Bigsby : Terme pratiquement popularisé par Martin. caisse situés sous la taille. forme de leur cache. P90 dépourvu de chevilles de Verrou : Système de wibrato
générique désignant un Chesvilles à friction : Mécani- Hex : Micro apportant un Orifice : Ménagé dans la fixation. qui bloque les cordes pour
vibrato simple, à ressort uni- ques maintenues en place par signal approprié aux guitares caisse de la guitare, il aug- Sélecteur : Tout réglage pré- éviter toute modification du
que, et non intégré. la friction de la cheville dans synthétiseur. mente sa puissance sonore. Il sentant plusieurs possibilités, diapason.
Blocs : Repères de forme car- son logement. Humbucker : Micro à double en existe différents types, mais généralement dans le choix Vibrato : Chevalet et/ou cor-
rée ou rectangulaire sur la Chevron : Forme du ruban bobinage qui réduit le bruit de la plupart sont des rosaces ou des micros. dier doté d'un bras permettant
touche. décoratif utilisé sur les Martin et fond de manière plus efficace des ouies. Semi-acoustique : Guitare de modifier le diapason. Les
Bloc central : Bloc de bois d'autres guitares. que les micros à simple Ouïes : Orifices en forme de électrique dotée d'un bloc de modèles les plus connus por-
massif placé à l'intérieur et au Cordier : Elément séparé du bobinage. «f», que l'on trouve générale- bois massif au centre d'une tent les noms de Bigsby, Fen-
centre de la caisse des guita- chevalet qui assure la fixation Impédance : Mesure de résis- ment sur les guitares à table caisse fine: les premiers der et Floyd Rose.
res semi-acousfiques. des cordes, généralement au tance électrique. Quelques cintrée et les électriques modèles de ce type furent la
Bloc de maintien : Assure la bas de la caisse. guitares électriques étaient acoustiques. ES335 et la EB2 de Gibson.
solidité des jointures au niveau Cordier trapèze : Cordier sim- dotées de circuits à faible PAF : Micro Gibson sur lequel Semi-solid : Voir : Semi-
des éclisses sur la caisse des ple, de forme trapézoiïdale. impédance qui les rendaient figure l'inscription « Patent acoustique.
guitares acoustiques. Cornes : Pointes de la caisse compatibles avec le matériel Applied For » (brevet déposé). Série : Ce terme qualifie
Blonde : Finition naturelle. formées par les encoches. On d'enregistrement ; la plupart Passif : Circuit normal, non généralement des cordes
Bobine : Elément autour parle de come gauche et de des guitares électriques sont amplifié (par opposition au cir- doubles utilisées comme des
duquel s'enroulent les ressorts core droite. munies de circuits à forte cuit actif). simples ; il peut aussi se rap-
du micro. Couleurs sur commande : Fini- impédance. Piézo-électrique : Micro doté porter à des cordes simples ou
Bois éclairci : Finition décora- tion apportée à la guitare sur inclinaison du manche : Cer- de cristaux spéciaux (décou- tiples.
tive, sur laquelle le centre de demande de l'acheteur, par taines guitares Fender sont verts en 1 880), qui génèrent Signal : Information électrique
la caisse est éclairci par rap- opposition aux teintes naturel- dotées de ce système per- de l'électricité sous une con- transmise, par exemple entre
port aux côtés plus sombres. les où bois éclairci. mettant de modifier l'angle du trainte mécanique, telle que les circuits des réglages, entre
Bras mobile : Elément de ten- Déchirure : Orifice de forme manche. le mouvement des cordes et la guitare et l'amplificateur,
sion des cordes produisant des allongée, utilisé essentielle- Incrustations : Matériaux déco- de la caisse. etc.
effets semblables au pedal- ment par Rickenbacker. ratifs découpés et fixés dans le Plantilla : Terme espagnol Sillet : Guide métallique ou
steel sur la guitare électrique. Ding : Petite bosse où dent sur bois sur la caisse, la touche, qualifiant la silhouette géné- synthétique déterminant l'ac-
Bouton fixe-courroie : Point l'instrument. ou la tête de la guitare. rale de la caisse de la guitare, tion et l'espacement des cor-
d'attache de la courroie, sur Dobro : Terme générique (et Jumbo : Guitare à fable plate Plaque jack : Plaque généra- des au niveau de la tête.
les éclisses (ou sur l'éclisse et marque) qualifiant la guitare à dont la caisse est très grosse. lement vissée sur la caisse Simple bobinage : Type des
le fond) de la guitare. résonator, créée par des Laminé : Couches de bois ou pour recevoir une prise jack. premiers micros munis d'un
Bug : Micro rajouté sur une inventeurs américains, les de plastique superposées et Plaque de jointure : Plaque sur ressort unique.
guitare acoustique. DOpyera BROthers. utilisées pour fabriquer la laquelle sont fixées les vis per- Solid-body : Terme générique
Câble raccordé à la terre : Doigt : Fixe-cordes mobile qui caisse ou la plaque de pro- mettant la jointure du manche qualifiant les guitares électri-
Fixé au chevalet où au cor- modifie. le diapason sur les tection de certaines guitares. sur la caisse (de type Fender). ques à caisse solide.
dier, cet élément relie les cor- guitares pedal-steel. Levier : Gros interrupteur sur les Plaque de protection : Pan- Spaghetti : Le premier logo
des à la terre afin de réduire Double octave : Touche à guitares pedal-steel, actionné neau protecteur surélevé sur la Fender, présentant des lettres
le bruit de fond. 24 fetes. par le genou du musicien. caisse. minces et allongées ressem-
Cache de la tige de renfort : Dreadnoughi : Grosse guitare Logement des réglages : Par- Points de repère : Ils sont blant à des spaghetti.
Plaque décorative couvrant le acoustique conçue par Frank tie creuse ménagée dans le incrustés dans la touche pour Superstrat : Guitare Stratocas-
INDEX 189
INDEX Beauchamp, George, 55 Corwell, Larry, 131 EMG Select, 175 Mustang Basse, 162, 763 Grand Prix, 705
Beck, Jeff, 71 Cream, 166 Emmons, 50 Dates sur le manche, 76 Gallagher, Rory, 75
Les folios en italique se Bell, Vinnie, 1 83 Crosby, Bing, 59 Emmons, Buddy, 50 « No-Caster », 63 Garland, Hank, 137
réfèrent aux illustrations. Bellando, Maurice, 100 Crucianelli, guitare, 704 Encore SET, 773 Production asiatique, 109 Genelli, 195/4V, 105
Bellson, Julius, 57 Entwistle, John, 167 Finition cachemire, 163 George L, 50
Benson, George, 134, 155 Epiphone, Performer, 7/7 Gibson
Bigsby, Al Craiola, 1 34 Precision Basse, 62, 7 58- Barney Kessel, 7 35
Palm Pedal, 69 Basses, 1 73 159, 160-161, 161 BB King, 141
Pedal Steel, 50, 61 Broadway, tête, 34 Precision Basse, imitations, Byrdland, 736-137, 137
Vibrato, 60, 82 Casino, | 43 172 C (Encoche), 1 29
Bigsby, Paul À. 60, 61 Incrustations nuages, 35 Precision Bass Special, 161 Modèles CES, 130
Acoustique, guitare, anatomie,
Bigsby/Travis, guitare, 60-6 ] Danelectro Crestwood Deluxe, 90 Precision Plus, 7/67 Chet Atkins CEC, 46
18-19
Birch, John, 117 Electriques acoustiques, 151 Deluxe, 35 et Roger Rossmeisl, 103 Chet Atkins Country
Acoustique à table cintrée, 18
Bloomtield, Mike, 83 Guitarlin, 94 Deluxe Emperor, 35 Numéros de série, 76 Gentleman, 132, 147
Acoustique à table plate, 18
Bond, Andrew, 100 Sitar, 783 et Dwight, 90 et Squier, Voir : Squier Chet Atkins SST, 47
Adamas, Voir : Ovation
Bond, guitare, 700 et les Traveling Wilburys, 1 13 Emperor, 34, 1 42 Starcaster, 751] Citation, 132
« Aelita », 7 74-1175
Booth, Marlyn, 1 12 D'Angelico, Frequenstator, 34, 1 42 Stratocaster, 10, 62, 66-67, Corvus, 89
Aguado, Victoriano, 25
Botkin, Perry, 55 Excel, 32, 32-33 Frontier (FT1 10), 47 12-713/,72-78, 74,76 Crest, 141
Airline, 90
Bouchet, guitare, 22-23 New Yorker, 33, 135 et George Van Eps, 1 18 Stratocaster, imitations, 108, Double Bass, 7 20
AK Admiral, 7 75
Bouchet, Robert, 23 D'angelico, John, 32 Histoire pré-Gibson, 34 109, 110 Hawaienne Electrique
Akkerman, Jan, 103
Bowie, David, 1 18 Daniel, Nathan, 94 Rachat par Gibson, 90, 1 42, Stratocaster 25 Anniversaire, Double Manche, 5}
Alembic,
Bream, Julian, 8, 24, 25 D'Aquisto 143 74 Double-12, 720-121
Histoire, 168
Bruce, Jack, 166 Flat Top Delux, 37 Granada, 1 43 Stratocaster 35 Anniversaire, Dove, 39
Influence, 1 72
Bryant, Jimmy, 71 New Yorker, 37 et Guild, 143 74 EBO, 39
Mark King Signature, 768
Bugaïi, Alfredo, 105 D'Aquisto, Jimmy, 32, 33 Série Masterbilt, 34 et Sunn, 1 15 EB1, 767
Alnico, micro, 133
Burns Davion, Gabriel, 50 et Matsumoku, 1 73 Singer, 77 EB2, 767
Ampeg
Rachat par Baldwin, 98 Davis, Miles, 162 et l'Asie, 90, 1 13, 142, 143 Telecaster, 62, 68-69, 70, 71 EB3, 767
AUB1, 169
Bison, 98-99 Davoli, Professional, 7 43 Telecaster, Basse, 161, 162, EBé, 766
Guitares basses, 169
Basse Bison, 771 Et Krundaal, 1 23 Riviera 12 cordes, 7 42 163 EH100, 57
Dan Armstrong, 769
Electriques acoustiques, 153 Dean,93 Sheraton, 7 42 Telecaster Custom, 7] EH1:50/57/567
Dan Armstrong, 95, 109
Innovations, 99 DeArmond, Harry, 59 Solid-bodys, 90 Telecaster Deluxe, 77 et Epiphone, 90, 142, 143
Antoria,
Tête Marvin, 99 DeArmond, micros, 59, 147 Sorrento, 743 Telecaster Elite, 77 ES Artist, 141
Premières solid-bodys, 108
Solid-bodys, 99 Defil Jola, 707 Production américaine, 90 Telecaster Thinline, 7 7 ES5/ 729
Histoire, 155
Vibra-Artiste, 98 Deniz, Frank, 153 Zephyr Emperor Regent, Telecaster 40 Anniversaire, ES5 Switchmaster, 7 33
Rockstar EG1935 755
Burns, Jim, 98, 99 Dias, Belchior, 12 142 70 ES120T, 737
Arai, 110
Burns UK Flyte, 98 Dietrich, Ray, 87 Erdewine, Mark, 123 Edition millésimée, 74 161 EST25/ 182
Aïia
Burns-Well, 98 Diggins, John, 1 70 Ernie Ball, 79, 169 Gn2721 ES135, 1 32
Acoustiques, 43
Burrell, Kenny, 131 DiMarzio, 111,117 ESP 117,173 Fender (Clarence) Leo, 60, 61, ES 140, 132
Herb Ellis, 134, 155
Burton, James, 47, 71 Ditson, 30 Esteso, Domingo, 23, 24 63,68, 12, 74,78, 160,161, Modèles ES 1 40T, 137
lke Isaacs, 134
Byrd, Billy, 137 Dobro Esteso, guitare, 23 163, 168, 169, 170 ES1 50, 56, 56-57, 1 32
Production coréenne, 1 13
Byrd, Charlie, 135 Guitare électrique, 56 Europa Cristal, 706 Fender, Electric Instrument Co, ES150DC, 141]
et Matsumoku, 1 10, 172
Guitare résonator, 48 Eunythmics, 7 44 63 ES175, 728-129, 129
MAB40, 172
Donahue, Jerry, 71 Every Brothers, 39 Fender Japon, 77 ES228T, 1 37
PEN75 1:55
Dopyera Brothers, 49, 55 Excetro, 155 Fender Musical Instrument Co, ES295 728
SB1000, 172
Double Eagle, 117 72 ES300, 57
TA60, 755
Douglas, Jon, 75 FeniX 1hll3/ 1173 ES320, 141
Urchin Deluxe, 7 70
Dronge, Alfred, 1 43 Fenton Weill Triplemaster, 707 ES325, 141
Armstrong, Dan, 95, 109, 169
DuPont, 75 Fernandes, 173 ES330m 7717
Armstrong, Rob, 1 17
Dwight, 90 Fernandez, Arcangel, 25 ES335, 738-139, 139
ARP Avatar, 185
Dylan, Bob, 1 13 Ferrer, Benito, 22 ES335-12, 739
Ashbory, Basse, 1 79 Caiola, Al, 134 Dynasonic, micro, 747 Ferrington, Danny, 46 ES340, 740
Astron, 1 15 Cannell, James, 100 Fairort Convention, 161 Filter Tron, Micro, 747 ES345, 741]
Atkins, Chet, 32, 47, 61, 132, Carlton, Larry, 1 38 Farlow, Tal, 734, 155 Fischer, Paul, 24 ES347, 141
147 Carson, Bill, 72 Fender Flamenco, 23 ES350, 729
Audition, 155 Casio, American Std Stratocaster, Fleta, Ignacio, 22, 23, 43 ES350T, 737
Austin Hatchet, 123 Guitare Digitale, 787 73 Fleta ES355, 740-141
Autrey, Gene, 31 Histoire, 187 American Std Telecaster, 70 Guitare « classique », 23 ES369, 141
Et Fuji Gen-Gokki, 1 87 Amplificateurs, 61 Guitare « jazz », 43 Everly Brothers, 39
Guitare Synthé, 7 86-187 EastwoodBlueMoon, 7 76-177 Basse V, 777 Floyd Rose, Vibrato, 8, 96, 97 Explorer, 87
Guitare MIDI, 787 Eastwood, Brian, 1 17 Basse VI, 7 77 Fodera Contrabass, 177 Usine, années 1930, 37
Chandler, 1 17 Eccleshall, Chris, 126, 153 Broadcaster, 62, 62-63, 68 Fodera, Vinnie, 177 Usine, années 1990, 66, 67
Charvel, Eccleshall, guitare, 7 26-727 Bronco, 77 Ford, Mary, 59 Usine, numéros d'ordre, 1 33
Marque, 96 Eddy, Duane, 143 Bullet, 77 Framus, Firebird, 87
Baldwin, Spectrum, 97 Egmond 3, 706 Rachat par CBS, 63, 76, 78 Aïtila Zoller, 1 34 Flying V, 86-87
Roby Bison, 98 1B, 772 Egypt Karnak Isis, 700 « Clapton Strat », 75 Electriques acoustiques, 153 Grabber, 166
et Burns, 98 Charette, 96, 173 Eko Coronado, Basse, 162 Hollywood, 702 G3, 166
Double Six, 779 Chiquita, 1 23 Acoustiques, 42, 178 Coronado Wildwood, 75] Melodie, 7 19 Incrustations sur la tête, 737
et Gretsch, 1 44 Chitarra Batente, 13 BA4, 778 Custom, 77 Nashville, 703 Johnny Smith, 735
Banjo, 56 Christian, Charlie, 56, 57, 135 Electriques acoustiques, 153 Duo-Sonic, 77 Star Bas, 171 J45, 39 J160E, 39
Barbero, guitare, 23 Cimar, 155 et Vox, 119 Electric XII, 7 79 Super Yob, 777 J200, 39
Barbero, Marcelo, 21, 23 Cingolani, 105 700/4V, 104-105 Esquire, 69 5/98 King, 42 Kalamazoo Award, 732
Bar-Rashi, guitare, 7 75 Citron, Harvey, 92 Electrique acoustique, guitare, HM Basse, 7/62 Frequenstator, 34 Les Paul « All Gold », 87
Barth, Paul, 55 Claim, 112 Anatomie, 726-127 Jaguar, 77 Fresher, 155 Les Paul Artisan, 84
Bartolini, guitare, 704 Clapton, Eric, 7, 75, 83, 1 50 Histoire, 56, 128-131 JaguarBasse, 7 62-163, 162, Fuji Gen Gakki, 108, 184, 187 Les Paul « Black Beauty »,
Basse, guitare « Classique », guitare, 20-25 Electrique, guitare, 163 Fuller, Walt, 57, 140 81
Anatomie, 758-159 Clearsound, guitare, 709 Histoire, 54-63 imitations Basse Jazz, 1 72 Fuller, Wilbur D, 1 32 Les Paul Classic, 83
Histoire, 160 CLF Recherche, 76, 78 Electrique à table cintrée, 1 26 Jazzmaster, 76 Fullerton, George, 62, 63, 79 Les Paul, imitations, 108,
Basse à cinq cordes, 173, Cobra Rook, 7 77 Electrique, sitar, 1 83 Katana, // Futurama 3, 707 109
176-177 Collier, Barry, 1 17 Electro-acoustique, basse, 1 78 Lace, micro, 74, 121 Les Paul Custom, 63, 87
Basse à huit cordes, 1 76 Columbus, 117, 155, 173 Electro-acoustique, guitare, 44 Lead, 77 Les Paul Deluxe, 87
Basse sans tête, 174-175 Conservatoire national de Version caisse fine, 46 Logo, changements, 76 Les Paul « Gold Top », 63,
Bras mobile, 69 Madrid, 23 Electromagnétique, micro, LTD, 151 80-81
B C Rich, Cook, Peter, 100 Première utilisation, 55 Master, 77 Les Paul Junior, 85
Origines, 93 Coral Electro, Voir : Rickenbacker Maverick, 77 Les Paul Professional Bass,
Sources de production, 1 13 Electriques acoustiques, 151 Elite, Voir : Crucianelli Montego, 151 166
Bean, Travis, 93 Sitar, 783 Ellis, Herb, 134, 135, 155 Musicmaster Basse, 162 Galanti, Les Paul Signature, 141
Beatles, 1 19, 170 Cor, 173 EMG, 112 Mustang, 7/7 Electriques acoustiques, 153 Les Paul Special, 85
190 INDEX
Les Paul Standard, 10, 64, Gretsch H935, 155 2364, 109 Lacôte, René, 20 McCorty, Ted
82, 82-83, 83 Astro Jet, 97 Production Coréenne, 1 13 Isaacs, Bud, 50, 61 Lange, 151 et Bigsby, 61
Rachat par Baldwin, 1 44 Meteor (H71) 750 Isaacs, Ike, 153 Lap Steel, guitare, 50-51 et Flying V de Gibson, etc.
Les Paul Studio, 84 « par Bigsby », vibrato, 60 Roy Smeck, 134 Larrivee C10, 47 86
Les Paul Triumph Bass, / 66 Gamme Chet Atkins, 147 Solid-bodys, 90 Lariivee, Jean, 41 micro, 59
Les Paul 25-30 Anniversaire, Country Club, (6192), 747 Sovereign, 40, 1 50 Larsen frères, 58 Melody
84 Double Anniversaire (61 18), et Vega, 41 Lawrence, Bill, 89 Blue Sage, 705
L4, 37 147 Harrison, George, 39,1 13,119 Lee, Albert, 79 Blue Sage Nomad, 723
LACES, 732 Histoire, 1 44 Harvey Thomas, guitare, 751 Lee, Geddy, 764 Melphonic, guitare, 49
L5, 36-37, 37 Electromatic, 757 Hauser, guitare, 22 Lennon, John, 39, 749 Metheny, Pat, 128
ISCES 3009701187 et Fender, 63, 68 Hauser, Hermann (|) 22 Level 42, 170 Metropolitan Museum of An,
Jackson
USP, 57 Chevalet flottant, 147 Hawaienne, guitare, 48-51 Levin 23
et Charvel, 1 72
LSSEC, 730-1731 « Marque G », 146 Hayman Goliath, 43 Micros,
Concert Bass, 768
Lé5, 89 George Van Eps, 1 18, 134 et Burns, 98 Rachat par Martin, 43 Ahico, 733
Custom Shop Soloist, 97
Gamme Mark, 10 Caisse creuse (6120), 7 46 White Cloud, 707 Listug, Kurt, 41 DeArmond, 59, 147
USA Soloist, 26-97
Melody Maker, 88 Gamme Jet, 91 4040, 171 Llewellyn, Jack, 153 Dynasonic, 747
Jackson, Anthony, 177
Numéros de modèles, 132 Nashville, 1 46 Hendrix, Jimi, 10, 75 Loar, Lloyd, 37, 57, 151 Electromagnétique, 55
Jackson, Grover, 96
Moderne, 87 Production asiatique, 1 44 Heritage Lowden, 43 Filter Tron, 747
Jackson Professional,
Nouvelle direction, 89 Types de micros, 747 Histoire, 151 Ludecus & Wolter, 27 Flottant, 59
Marque, 96
Nick Lucas, 38 Sal Salvador, 1 34 H535; 157 Lynne, Jeff, 1 13 Gibson, 733
Warrior, 7 70
Etiquette orange, 733 Silver Jet (6129), 97 Hernandez, guitare, 23 Lyrachord, 44 Gretsch, 747
Jackson, Shot, 50
P (Premier), 37, 1 29 Solid-bodys, 9 1 Hernandez, Manuel, 25 Lyre, guitare, 14 HiloTron, 747
Jaydee Mark King, 7 70
Micros, types, 733 Synchromatic, 4 ] Hernandez, Santos, 22, 23 Lace Sensor, 74, 121
Jethro Tull, 161
RD Artist, 89 Tennessean (61 19), 746 Hernandez ÿ Aguado, guitare, PAF, 733
Jim Burns Scorpion, 98
RD Basses, 166 Traveling Wilburys, 7 73 25 Piézo-électrique, 45, 178,
Jolana, 107
Ripper, 166 Frettes Zone T, 147 Hill, Dave, 117 179
José Ramirez 1A, 24
et Roger Rossmeisl, 103 Viking (6187), 747 HiLoTron, micro, 747 P90, 733
Modèles SEC, 1 30 White Falcon, 145, (61 36) Hipshot, 69 Supertron, 747
Numéros de série, 37, 89, 144-146, (7595) 145 Hoa, James, 50 Ted McCarny, 59
133 6120 Voir : Caisse Creuse Hofner Micro-Frets, Golden Melody,
SG Custom, 88 Gretsch, Fred (Sr, Jr}, 1 44 Club 50, 753 97
SG et Les Paul, 82 Gretsch, Friedrich, 144 Committee, 7 53 Maccaferi, guitare, Voir : MIDI, 179, 186, 187
SG Special, 88 Gretsch & Brenner, 151 Histoire, 1 52 Selmer MIDI Basse, 7 79
SG/Les Paul, 84 Grimshaw, Emil, 1 52 Galaxie (176) 702 Maccaferi, Mario, 42 Mighty Mite, 117
Signature, basse, 166 Golden Hofner, 753 Kahler, vibrato, 97 Malmsteen, Yngwie, 75 Miller, Marcus, 162
Grimshaw Electric Deluxe, 7 52
SJ200, 38-39 President, 7 53 Kalamazoo Manson, guitares, 78-19 43 Mills, John, 24
Guild
et Steinberger, 166, 175 et Selmer Londres, 152, 153 Marque, 38, 95 Manson Slideshammer, 43 M J Vanden, 153
Atistocrat, 743
Style O, 37 Shorty, 123 KG2A, 95 Manson, Andrew, 18, 43 Montgomery, Monk, 160
Artist Award, 134, 743
Super 400, 37 Kaman, Charles, 44 Manson, Hugh, 121 Montgomery, Wes, 131, 155
Bluebird, 1 43 « Basse Violon », 500/1, 7 70-
Super 400CES, 730, 131 Capri, 143 A Kasuga, 155 Manuel Ramirez, guitare, 23 Moog, 89
Super V BJB, 1 32 Kauffman, Clayton Or Manzanera, Phil, 87, 122 Morse, Steve, 79
Duane Eddy, 143 « Basse Guitare », 459/NTZ,
Super V CES, 7 32 Histoire, 1 43 183 {« Doc ») 59, 63 Marlin Mosrite
S1, 89 et Epiphone, 143 175, 702 Kay Basses, 1 73 et Dobro, 49
Tal Farlow, 7 34 F5OR, 40 491, 42 Barney Kessel, 1 34 Masterclass, 7 73 D100 Californian, 49
La Les Paul, 85 F212, 4 500/10, 777 Busker, 723 Martin, Electriques acoustiques, 151
Thunderbird, 766-167 Johnny Smith Award, 134, Hofner, Karl, 1 52 Histoire, 1 50 Chevalet ventral, 28 Influence de la forme, 108,
et Tobias, 166, 169 143 Hohner Jazz Il, (K775), 750 Dimensions des caisses, 29 119
Trini Lopez, 141 Manhattan (X175) 143 Acoustiques, 43 K45, 722 Dreadnought, 30 Model 88, 93
Finition TV, 85 Mini-Manhattan, (X1 70), 143 Basse, 173 LP Synthé, 783 D-18, 30-31 Copie piratée, 109
Vari-Tone, 140, 141 Rachat par Randall, 1 42 G3T, 172 Solid-bodys, 90 D-28S, 37 Ventures, 93
Vibrola, latéral, 84 Solid-bodys, 93 Jack Bass, 7 75 Kay, John, 148 D-41LE, 37 Moseley, Semie, 49, 93, 108,
Victory, 89 Stratford (X350), 7 43 TWP Western, 46 Kekuku, Joseph, 50 D-45, 37 Ms
Victory Basse, 1 66 S70D, 93 Holdsworth, Allan, 9, 138 Ken Smith, guitare basse, Histoire, 26 Mutivox, et Premier, 91
V-11,87 Thunderbird, 92 Holly, Buddy, 10 176-177 Electriques acoustiques, 151 Music Man
Etiquette blanche, 733 X500, 743 Hondo Kessel, Barney, 134, 735 EM18, 93 et Ernie Ball, 79, 169
20/20, 166 Guitare « anglaise », 14 Production coréenne, 1 13, K&F, 63 Usine, 78 et Leo Fender, 78
Gibson, Orville, 36 Guitare à double manche, 173 Kimbara, 155 HD-28PSE, 37 Sabre, 78
Gilbert, guitare, 25 1206, 121, 764 Hoover, Richard, 41 King, BB, 141 Chevrons, 31 Sabre Basse, 769
Gilbert, John, 25 Guitare à cinq séries, 12, 13 Hopf King, Mark, 168, 170 Cachet du fabricant, 31 Silhouette, 79
Gilmour, David, 44, 69, 74, Guitare à quatre séries, 12 Saturn 63, 752 Kirby, Danny, 1 17 Numéros de modèles, 28 Steve Morse, 79
178 Guitare sans tête, 1 12 Telstar Standard, 703 Klier, Johannes, 103 OM-28, 29 StingRay, 78-79
Gimpel, Dudiey, 79 Guitare synthétiseur, 1 84-187 Howe, Steve, 25, 85, 133 Klira, Numéros de série, 31 StingRay Basse, 769
Gittler, Guyatone, Hoyer Electriques acoustiques, 153 « Stauffer », guitare, 26-27 Musima
et Bar Rashi, 115 LG30, 708 Electriques acoustiques, 153 Tornado, 703 0-45, 28-29 Eterna Deluxe, 707
« squelette », 775 « Rhythm Guitar », 783 Foldaxe, 1 23 Kluton, tuners, 160 00-18, 29 et Otwin, 121
Gittler, Alan, 115 Hunt, Harry, 30 Knight, Dick, 152 000-45, 29 Muzicka Naklada, 107
G&L Hufti Star, 703 Knight Imperial, 7 52 2-17, 29
ASAT, 79 Knopfler, Mark, 1 29 Jointure à la quatorzième
Basses, 769 Kohno, guitare, 25 frete, 28
Commanche, 79 Kohno, Masaru, 25 Taille 21/2, années 1 860, 27
F100, 79 Kossoft, Paul, 83 Taille 1, années 1 880, 27
et Leo Fender, 78, 79 Kramer
Martin, Christian Frederick, Sr,
Godin LR Baggs, 4/7 Hagstrom Ferrington Il, 46 26-27
Godin, Robert, 41 Basse huit cordes, 176 Sources de production, 1 13 Martin, € F (IV), 27 National
Godwin, guitare-orgue, 7 82- P46 Deluxe, 706-107 Ibanez et Spector, 169 Martin, Frank Henry, 27, 30 Première guitare électrique,
183 Viking, 1 53 Artstar, 46 450G, 94 Martin, Juan, 23 56
Goldentone, 108 Hall, Francis, 54 Première Electrique Solid- Kramer, Gary, 94 Marvin, Hank, 10, 73, 75, 99, Electriques acoustiques, 151
Golder, Jack, 101 Hall, Joe, 90 body, 708 Krundaal Bikini, 722-723 108 Glenwood 95, 95
Goodfellow, 171 Hall, John, 1 49 et Fuj Gen-Gakki, 1 84 Kubicki Factor, 7 74 Mates, Tom, 43 Resophonic, 49
Gordon Smith, 153 Hallmark Sweptwing, 90 George Benson, 134, 7 54- Maton Wedgjtail, 7 74 et Rickenbacker, 55
Goya, 107 Hamer, 93, 120 1165 Matsumoku, 1 10, 172, 173 modèle solid-body en fibre
Grateful Dead, 168 Hampton, Lionel, 160 Iceman, 7 77] Moy, Bill, 1 14 de verre, 95
Greco, 184 Hang-Don, guitare, 7 75 Joe Pass, 134 Maya modèle solid-body en bois,
Green, Peter, 1 39 Harmony Lee Ritenour, 134 Electriques acoustiques, 155 95
Green, Rob, 175 Histoire, 1 50 Maxxas, 777] 80129, 723 Style O, 48
Gregory, Alex, 75 H22, 150 MC980, 7 76 Moayall, John, 83 Tri-Plate Model 35, 49
Gregory, Dave, 87 H77, 150 Soundgear, basse, 7 72 Lacôte, guitare, 20 McCartney, Paul, 164, 170 National Guitar Co, 49
INDEX 191
x |
National Resophonic Guitars Polfus, Lester William, voir : Roland Squier Torres, guitares, 20-21, 21 Rail, 775
Co, 49 Paul, Les Histoire, 1 84 Production coréenne, 1 13, Travis Bean TB1000, 94 Thunder 1A Basse, 7 73
Ned Callan Cody, 700 Premier, voir Gibson P G33 Basse synthé, 1 79 1178 Travis, Merle, 60, 61 White, Clarence, 41, 69
Nelson, Rick, 47 Premier solid-body, 9 7 G77 Basse synthé, 1 79 Origines, 77 Tune, basse six cordes, 7 77 White, Forrest, 78
Nielsen, Rick, 7 20 Presley, Elvis, 31, 147, 153 G303 Guitare synthé, 7 85 Squire, Chris, 164 Whitley, Ray, 39
Nightingale, 171 Preston, John G707 Guitare Synthé, Star, 108 Who, 167
Norman B50, 47 « guitare anglaise », 74 184- 1685 Star-Club, Hambourg, 152 Wickersham, Ron, 168
Norman, Jean-Claude, 41 PRS Voir : Paul Reed Smith G5500 Guitare synthé, 785 Starforce, Wilfer, Hans Peter, 171
Numéros de série, P90, micro, 733 Rolling Stones, 171, 178 Basses, 1 73 Williams, John, 7-8, 25
Fender, 76 Romanillos, José, 21, 24 8007, 1173 Wilson
Gibson, 37, 89, 133 Romanillos « La Buho », 24 Strathopoulo, Eparminondas Electriques acoustiques, 153
Martin, 31 Ro-Pat-In, 55 (« Epi »), 34, 59, 142 Val, Steve, 121 Saphire, 701
Rickenbacker, 1 48 Rose, Floyd, 97 Status Valco Wood, Ron, 178
Rosetti, 106 Basses, 175 Et National, 49, 95 Wymon, Bill, 170, 171
Rossmeisl, Roger, 103 Matrix, 171 Van Eps, George, 1 18, 134
Rossmeisl, Wenzel, 103 Serie Il, 7 75 Vantage, 1 73
Rostov-sur-le-Don, 1 15 Stauffer, Johann, 27 Vari-tone, 140, 141
Ramirez, José (l, 11, 11) 22, 28, Rowe-DeArmond, 59 Steel, guitare, 50-51, 56 Vega, 41, 151
24 Rubio, guitare, 24 Steinberger, Vega, guitare, 4]
Ramirez, Manuel, 22, 23, 24 Rubio, David, 24 Basse, 158, 174, 774-175 Veillette Citron Shark Baritone,
Onyx 1030, 773 Randall Rush, 164 et Gibson, 166, 175 92
Orbison, Roy, 1 13 et Guild, 142 Influence, 1 12, 158 Veillette, Joe, 92 Yamaha
Orgue, guitare, 182-183 Randall, Don, 63 TransTrem, 7 75 Veleno, John, 95 Acoustiques, 43
Original Musical Instrument Co, Rabeth Gothic Cross, 7 77 XM2, 775 Veleno, guitare, 95 APX10, 45
49 Regal, Steinberger, Ned, 1 1, 166, Ventures, 93, 108, 135 BB2000, 1 73
Ormston Burns, 98, 99 et Dobro, 48, 49 174,175 Vibrato à verrou, 97 BB5000, 7 73
Otwin Four/Six, 727 électriques acoustiques, 151 Stephens, Encoche allongée, Vieyra, Antonio Dos Santos, G10 MIDI Controller, 7 87
Ovation solid-bodys, 90 97 guitare six séries, 75 Pacifica, 7 72
Adamas, 44-45 et Vega, 41 Salomon, Jean-Baptiste Stepp DGI1, 7/87 Vigier Nautilus Basse Arpège, RGX Custom, 7 72
Balladeer, 44 Reinhardt, Django, 42 Dehaye Steppenwolf, 148 179 SA1 100, 755
Breadwinner, 93 Resonator ampliphonique, 48 Guitares cinq séries, 75 Stevens, Pete, 170, 171 Vivi-Tone, 57, 151 SC400, 7177]
Collectors 1990, 44 Resonator, guitare, 48-49 Salvador, Sal, 134 Stewart, Dave, 7 44 Vox SG5A, 708
Custom Legend, 44 Rice, Tony, 41 Santa Cruz Tonu Rice, 4] Stewart-MacDonald, 1 17 Apache, 701] SG2000$, 777
Electriques acoustiques, 151 Richards, Keith, 1 18 Santana, Carlos, 89 Stonehenge Il, guitare, 705 Constellation IV, 7 70 Solid-bodys de Taiwan, 1 12
Système piézo-électrique, 45 « Rickenbacker », 55 Satriani, Joe, 8 Storey, Dave, 8, 97 Guitare Orgue, 783 TRB5P, 7 73
solid-bodys, 93 Rickenbacker Shecter, 1 17 Stradivarius, Antonio, 13 Histoire, 101 Yamato, guitare, 722
UKII, 95 A22, A25, 55 Schneider, Dick, 85 Stradivarius cinq séries, 73 MKkVI, 701
Overwater, 171 Combo 800n 97} Schultz, Bill, 76 Stromberg, Phantom, 101, 183
Histoire, 55 Segovia, Andres, 22, 24 G1,tête, 35 Strarstram XII, 7 70
Basse huit cordes, 1 76 Sellas, Giorgio Ultra-Deluxe, 35 Stinger IV, 7 70
Electro Model B, 51,55, 59 chitarra batente, 73 Stromberg, Elmer, 35 Wyman, basse, 170, 171
Electro Silver Hawaian, 5 7 Sellas, Matteo Stuart Toms Making Music,
Electro Espagnole, 54-55, Guitare cinq séries, 72 NPA
55, 56 Selmer Londres, 152, 153 Sunn Mustang, 7 75 Zemaitis, basse acoustique,
Usine, 726, 127 Selmer Maccaferri, 42 Superstrat, 96, 97 178
PAF, micro, 733 Finitions, 7 49 Semi-acoustique, guitare, 1 26, Supertron, micro, 747 Zemaitis, Tony, 1 78
Pages, Josef, « Poêle à frire », 51, 54-56, 138, 140, 167 SUpro, Zoebisch, 27
Guitare six séries, 75 55, 56 Anatomie, 726-727 et National, 95 Zoller, Atila, 134
Pangbomn, Ashley, 122 et John Lennon, 1 49 Semi-solid, Voir : Semi- Synthaxe, 787 Wal Zon, Joseph M, 168
Pangborn, mini-guitare, 7 22 Ken Roberts, 56 acoustique Synthétiseur, 1 84-187 Custom, 77] Zon Legacy Elite, 768
Panormo, guitare, 20 Son Rick-O, 748 Shadow SHP1, 47 Systèmes 360, 185 Forme, 1 70
Panormo, Louis, 20 et Roger Rossmeisl, 103 Shadows, 75 Basse MIDI, 7 79
Paramount, Numéros de série, 1 48 Shergold Walker, Tom, 78
Guitare, 751 Frettes inclinées, 1 49 Custom Masquerader, 70] Waller, lan, 170-171
Histoire, 151 Versions britanniques, 1 49, Marathon, 171 Wandre, guitare, 705
Parsons, Gram, 69 164, 165 Modulator, basse six cordes, Waring, Fred, 59
Pass, Joe, 128, 134 Vibrola Espagnole, 55, 59 177 Warmoth, 1 17
Pastorius, Jaco, 762 325, 149 Solid-bodys, 101 Warwick,
Paul, Les 330SF, 748-149 Sho-Bud Super Pro, 50 Takamine Histoire, 171
et Chet Atkins, 147 331, 149 Silvertone, Acoustiques, 41 Thumb Bass, 171]
et les premières électriques, 335, 148 Electriques acoustiques, 151 Ltd-90, 45 Washburn
58-59 360, 748 Guitare intégrée, 723 Tanglewood, 173 Acoustiques, 43
Gibson Les Paul, voir : 360F, 749 Solid-bodys, 90 Torrega, Francisco, 21 Basses, 1 73
Gibson 360-12, 778-119 Simon, Paul, 177 Tavares, Freddie, 72 AB40, 778
Les Paul & Mary Ford, 59 366-12, 778 Simpson Pan-o-Sonic, / 74 Taylor, Bob, 41 A10/12, 779
« La Log », 58-59, 63 381 V69, 748 Simpson, Ray, 1 14 Taylor 712-C, 47 EA4O, 45
et le multipistes, 59 390, 41 Sitar, 183 Teisco EC36, 97
et le son sur son, 59 400, gamme, 91 Six séries, guitare, 15 Electriques acoustiques, 151 Histoire, 1 54
Paul Reed Smith 600, gamme, 91 Six cordes, basse, 1 73, Et Silvertone, 1 23 J10/ 154
EG4, 92 1996, 749 176-177 Thibout, Amédée, Production coréenne, 1 13
Influence de la forme, 1 13 4000, 764 Silade, 117 Guitare lyre, 74 SBT21, 47
solid-body, 92 4001, 765 Smallman, Creg, 1 1, 25 Thomas, Harvey, 151 B20 Scène, 1 73
Peavey, 4001$S, 764-165 Smalman, guitare, 25 Thompson, Carl, 177 Watkins, 101
Basses, 769 4002, 7165 Smeck, Ray, 134 Thompson, Richard B, 8, 72 Watson, Harry, 55
Electric Case, 123 4003, 765 Smith, Dan, 1 34 Tobias, 166, 169 Weather Report, 162
160, 93 4005, 765 Smith, Johnny, 32, 134, 135, Tobias, Mike, 169 Webster, Jimmie, 145, 147
Pedal-steel, guitare, 50-51 4080, 764 143 Tokai Weedon, Bert, 153
Pedulla MVP4, 768 Rickenbacker, Adolph, 54, 55 Smith, Ken, 176, 177 Basses, 173 Weil, Henry, 101
Pedulla, Michael V, 168 Ritenour, Lee, 1 34 s Smith, Paul Reed, 92 Electriques acoustiques, 155 Weissenborn, 51
Pegg, Dave, 43, 161 Rob Armstrong Corn Flakes, Smith, Victor, 56 Humming Bird, 708 Welch, Bruce, 75
Performance, 1 17 LI Solid-body, guitare électrique, MAT, 770 Welson, 153
Peterson, Oscar, 135 Rockinger, Anatomie, 66-67 Talbo, 770 West, Speedy, 61,71
Petty, Tom, 1 13 Eléments, 1 17 Histoire, 59-63 TST50, 709 Westone
Philips, Freddie, 153 Lady, 703 Special 64, 707 Tom Mates, guitare, 43 et Dan Armstrong, 169
Piezo, micro, 45, 178, 179 Roger, Spector, 169, 175 Toms, Stuart, 1 17 Basses, 1 73
Pigini, Oliviero, 104 Electriques acoustiques, 153 Spector, Stuart, 169 Torres, Antonio De, 20, 21, 23, Production coréenne, 1 13
Plummer, Roy, 153 54, 102 Springsteen, Bruce, 41 24 et Matsumoku, 1 73
192 REMERCIEMENTS
PROPRIÉTAIRES Kalamazoo Award de Gibson, 1979, fournie (Larrivee Guitars) : Donald Gallangher ; Pete Dave Laing 7he Faber Companion to 20th-
Nous sommes très reconnaissants aux par Bill Marsh. Gleadall : Rob Green, Steve Lovett (Status Century Popular Music (Faber & Faber, 1990).
personnes, aux compagnies et aux institutions Graphite) ; Clive Gregson ; Vincent hastwell ; Franz Jahnel Manual of Guitar Technology —
citées ci-après pour nous avoir autorisés à 121+1:ED;ED;RS. il: G Moraye Quarriesme James Hunter (Dick institute) ; Fiona Hurry the History and technology of Plucked String
photographier leurs guitares, La liste Livre 1552, facsimile by Editions Chanterelles Mc Cartney World Tour 90) ; Sheila Jones, Instruments, English translation J.C. Harvey
alphabétique correspond aux codes utilisés (1980). 13 bx: AS; AS; |-r : HOR ; AS ; AS. 14 Kate Taylor (MPL) ; Scott Jennings (Guitar Gallery (Verlag das Musikinstrument, 1981). George S.
pour identifier les guitares dans l'index HTERS ; AS. 15Ir:RS; AS;RS. 18 m: AM. 20 USA) ; Henry Juszkiewicz, John Hawkins, Robi Kanahele hawaïan Music and Musicians : an
Photographique ci-dessous, m : BC. I-r : HOR ; SH. 21 t-b: BC ; MW 22m: Johns (Gibson Guitar Corp) : Stephen Kaufman lustrated history (University Press of Hawaii,
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JU Juan Teijeiro Music ; KH Keith Henderson ; 95 I-r : DC ; MU. t-b : DG ; PD ; PD. 96 m: JO. Ken Achard 7he Fender Guitar (Musical New
MA Marcaris (Nigel May) ; MD Malcolm Ex : RO. 97 t-b : PD : JO ; WA. 98-1 O8 all PD. Services, 1977); The History and Development Les magasins suivants furent utilisés lors de nos
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PB Pete Banacin ; PC anonymous private PD. 1 17 all PD except Corn Flakes : SN. 118 (Track Record, 1990). Alexander Bellow 7he Internationaol* (UK)
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Rosetti Ltd (Christine Kieffer, Doug Ellis) ; RR Ray Ir : AL; GU; DB. 1431: SH; AL ; FA; AI. 144 Ashmolean Museum (Ashmolean/W.E, Hill,
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SH Steve Howe ; SL Steve Lewis ; SN Simon MU ; PP; 149 I: RIC ; DGR. b: RIC. 150 +: John Bulli Gibson SG (Bold Strummer, 1 989).
Nicol ; SO Sotheby's London (Adam Watson) ; RO; PD ; REL. 151 H-r: PD ; AL; CHA. tb: TP; lan Darr, Digby Fairweather, Brian Priestley
SRO Stuart Ross ; TB Tony Bacon ; TF Tim GM. 1521: AL; AL; PD. 153/-r: RO ; RO: BP: Jazz : The Essential Companion (Paladin
Fleming ; TG Tony Gad ; TP Tim Phillips : VS PD. ill : lan Purser. 1 54 t-b : WA ; TB. 155i-: Grafton, 1987). Paul Colbert (Ed) What Guitar
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Mortimer) ; YA Yamaha-Kemble Music UK BAS. 160 m : DG. 161 1-r: DP; CO; FE. b : BAS Brinkmann, Larry Briggs Guitars, Guitars, Guitars
(Martyn Booth, Mike Clement) ; YS Yoshi 162 t-b:FE; DG. ill: CBS Records. 163 t-b: — a pictorial reference manual (All American
Serizawa. BAS ; TB ; PD ; MU. 164 m: DB. ill: Polygram. Music, 1988). Paul Day 7he Burns Book (PP,
165 t-b : RIC ; RIC; FA. 166 m : JE. bx : BAS. 1979). Fred Dellar, Alan Cackett, Roy
INDEX PHOTOGRAPHIQUE 167 [- : BU; RO ; FA. b: RO. 168 1-1: BAS; BAS; Thompson /ustrated Encyclopeaia of Country
Nos trois principaux photographes sont BAS ; JO. 169 |-r: SE ; BAS; RCL. 170 |-: RO; Music (Salamander, 1986). Ralph Denyer 7he
Matthew Chattle, Garth Blore et Paul Golf. BAS. b : BAS. 171 m:PMC.I-r: PD ; BAS. 172 Guitar Handbook (Dorling Kindersley, 1982).
Certaines photos ont été prises par Jeffrey kr: BAS; FC ; BAS ; ARI, 173 1-1: BAS ; YA ; BAS, Andrew Duchossoir 7he Fender Stratocaster
Veitch, Richard Conner, Shoichiro Kataoka et 174t-b:FE; PB. 175/|-r: PD ; HOH; BAS. b: (Mediapresse, 1988); Gibson Electrics Vol. 1
Chris Taylor. À 1 2 exceptions près, toutes les BAS. 1761t-b: CO; HT. 1771-r: CO; PD; BAS; (Mediapresse, 1981); Guitar Identification :
guitares figurant dans cet ouvrage ont été CO, t-b: BAS ; BAS. 178 |-r: WA ; DG ; SE. 179 Fender, Gibson, Gretsch, Martin (Mediapresse,
photographiées en Grande-Bretagne. tb: TG ; OC ; BAS ; BAS, 182 m: PD. 183 tb: 1983). Tom Evans, Mary Anne Evans Guitars :
Le numéro de la page est suivi d'un code : all PD. bxI-r : DG ; PD. 1 84-5 ail PD. 186 m: from the Renaissance to Rock (Oxford University
m = guitare principale ; bx = encadré ; PD. 187 t-b: PD; PD; YA. IH:RE; RE. Press, 1977). Susan Caust Farrell Directory of
et b = sous la guitare principale. Les initiales .We would also like to thank the following: lan Contemporary American Musical instrument
du propriétaire figurent en capitales (par Allen (The Bass Place) ; Kent Armstrong; Martin Mokers (University of Missouri Press, 1981). David
exemple AH : voir ci-dessus). Barre; David Bergstrom (Kaman Music Corp); George 7he Flamenco Guitar (Society of
Les illustrations des musiciens, des fabricants, Nick Boyles (Big M Productions); Peter Browning Spanish Studies, 1969). Frederic V. Grunfeld
etc. sont mentionnées après les guitares, ill : (Spanish Guitar Centre) ; Chris Burden; Martin The Art and Times of the Guitar (Da Capo,
suivi par le nom du fournisseur. Les catalogues Chuzzlewick ; Cheryl Clark (G&L Guitars) ; 1974). Guitar Player Rock Guitarists (Guitar
reproduits ici appartiennent aux collections de BJ, Cole ; Max Comrie ; Andy Cooper, Paul Player Books, 1975); 7he Guitar Player Book
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pas cités individuellement. Page titre : Cooper (Scott Cooper) ; Richard Downs Guitar Buyers Guide (Harris, 1990). Phil hardy,
RT
PACS
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is
:
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à
Tony Bacon est un journaliste spécialisé dans le domaine
des instruments de musique depuis 14 ans. Il fut l’un des
rédacteurs de Making Music, la revue musicale la plus
populaire en Grande-Bretagne, pendant les quatre
premières années de sa parution (1986-1990). Il a rédigé
un ouvrage novateur à propos des instruments populaires,
intitulé Aock hardware (1981) et à également participé à un
livre très complet et important, le New Grove Dictionary of
Musical Instruments. Parmi ses travaux les plus récents, on
peut citer deux petits guides publiés en 1990 et qui ont
connu un grand succès : Quelle basse ? et Le Guide de la
Guitare du Gourou. Il a collaboré à de nombreuses
publications, parmi lesquelles Melody Maker, Q, L'Histoire
du Rock, et One two Testing.
Imprimé en Italie
MINERVA
LE GRAND LIVRE
DE LA
GUITARE
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