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Cours de béton armé V1 FMuyl

Béton armé - EUROCODE 2


Sommaire

Introduction – Le béton armé


01 – Principes généraux de ferraillage des pièces fléchies
02 – Durabilité - Classes environnementales du béton
03 – Evaluation de l’enrobage minimal
04 – Dispositions constructives
041 – Dispositions des barres dans les poutres
042 – Armatures de peau – annexe J de l’EC2
05 – Armatures de couture en reprise de bétonnage – section 6.25
06 – Le sommaire de l’Eurocode 2 partie 1.1 – Règles générales pour les bâtiments

Chapitre 1 – Modélisation des structures en béton armé


11 – Modélisation de la portée et des liaisons mécaniques
12 – Section en té des poutres de plancher nervurées
13 – Diagramme des sollicitations
14 – Les états limites – combinaisons d’actions
141 – Modélisation des charges à l’ELU
142 - Modélisation des charges à l’ELS
15 – Les types d’analyse mécanique pour le calcul aux états limites
151 - Modélisation du mode de calcul à l’ELS
152 - Modélisation des charges et du mode de calcul à l’ELU
16 – Modélisation en poutre ?

Chapitre 2 – Comportement des matériaux – ancrage – règle des 3 pivots


21 – Le matériau béton
22 – Le matériau acier
23 – Association acier – béton : adhérence
231 - Contrainte ultime d’adhérence
232 - Longueur d’ancrage de référence
233 - Ancrages droit et courbe – longueur d’ancrage de calcul
234 - Recouvrement des barres longitudinales tendues
24 – Règle des 3 pivots pour le calcul à l’ELU pour les éléments « poutre »
25 – Relation de compatibilité des déformations des poutres

Chapitre 3 – Pré-dimensionnement des éléments en béton armé


31 – Dalles BA
32 – Poutres BA
33 – Voiles BA

Chapitre 4 – Traction pure - tirant en béton armé


41 - Comportement expérimental d’un tirant en béton armé
42 - Dimensionnement à l’ELU
43 - Dimensionnement à l’ELS
44 – Maitrise de la fissuration
45 – Armatures transversales

Chapitre 5 – Poteau en compression pure


51 – Calcul de la longueur de flambement des élements de structures
52 – Calcul des armatures de poteau reputé en compression pure à l’ELU
53 – Dispositions constructives

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Chapitre 6 – Flexion simple à l’ELU – Armatures longitudinales


61 – Déformation à la rupture : Pivot A ou pivot B
62 – Diagramme PARABOLE RECTANGLE – diagramme RECTANGULAIRE SIMPLIFIE
63 - Analyse de la section – concept de moment réduit béton
64 – Pivot B – cas des des aciers comprimés en flexion simple
65 – Section en T – Diagramme rectangulaire simplifié
66 – Sections minimale et maximale des armatures tendues

Chapitre 7 – Treillis de Ritter Mörsh-Armatures transversales


71 – Contrainte de cisaillement dans une section en BA à l’ELU
72 – Treillis multiple de Ritter Mörsh
73 – Réduction de l’effort tranchant par transmission directe
73 – Calcul de l’espacement 𝒔𝒘 pour des armatures droites
74 – Répartition des armatures transversales
75 – Dispositions constructives et ancrage des aciers transversaux

Chapitre 8 – Flexion simple à l’ELS – Maitrise de la fissuration


81 – Critères ELS de durabilté/exploitabilité
82 – Vérification des contraintes admissibles aux ELS
821 – Coefficient d’équivalence entre acier et béton
822 – Section NON FISSUREE ou FISSUREE à l’ELS ?
823 – Cas de la section NON FISSUREE
824 – Cas de la section FISSUREE
83 – Evaluation de la flèche aux ELS – pour les poutres et les dalles
84 – Maitrise de la fissuration
841 – Armatures minimales tendues
842 – Ouvertures des fissures du béton tendu

Chapitre 9 – Flexion composée et flambement à l’ELU


91 – Flexion composée à l’ELU
921 – Méthode de la rigidité nominale EI (ou du facteur d’amplification)
922 – Méthode basée sur l’évaluation de la courbure minimale 1/r
93 – Calcul des aciers longitudinaux à l’ELU
931 – Section complétement tendue à l’ELU
932 – Section partiellement comprimée à l’ELU
933 – Section complétement tendue à l’ELU
94 – Abaques d’interactions pour la flexion composée

Chapitre 10 – Structures hyperstatiques – les poutres continues


101 – Calcul des poutres continues à l’ELS
102 – Calcul des poutres continues à l’ELU
1021 – Méthodes de redistributon limitée du moment fléchissant à l’ELU
1021a – Méthode de redistribution limitée EC2
1021b – Méthode de Caquot
1022 – Méthodes de calcul plastique à l’ELU
1022a – Méthode des théorèmes de l’analyse limite
1022b – Méthode de redistribution compléte forfaitaire

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Chapitre 11 – Calcul des dalles en béton armé


111 – Calcul des plaques
111a – Résultats de la théorie des plaques minces – pour mémoire uniquement
111b - Analyse élastique linéaire
111c - Analyse plastique globale (utilisé pour les dalles à liaisons/formes complexes)
112 – Principe de ferraillage des dalles
113 – Calcul des panneaux de dalle portants dans 2 directions pour 𝜶 ∈ [𝟎, 𝟓; 𝟏]
114 – Calcul des panneaux de dalle portants dans 1 direction – les poutres dalles
115 – Dispositions constructives

Chapitre 12 – Arrêt des barres longitudinales – Conditions aux appuis


121 – Arrêt des barres longitudinales à l’ELU
122 – Conditions aux appuis

Chapitre 13 – Armatures de couture pour l’effort tranchant – effort rasant (ou tangent)
131 – Règle des coutures généralisée – le concept
132 – Règle des coutures – Ce que dit l’EUROCODE 2
133 – Problème de l’effort rasant au niveau de la liaison Hourdis – Nervure d’une poutre en T

Chapitre 14 – Méthode bielles – tirants pour l’ELU


141 – Construction du modèle par cheminement des « charges »
142 – Géométrie des nœuds et des bielles
143 – Les tirants secondaires pour les bielles
144 – Vérification des contraintes dans les bielles
145 – Vérification des contraintes dans les tirants
146 – Vérification des contraintes dans les noeuds

Chapitre 15 – Voiles non armés et armés


151 - Comportement mécanique des voiles
152 – Les voiles armés à l’ELU
153 – Les voiles non armés à l’ELU
154 – Dispositions constructives de chaînage our les voiles en béton armé ET non armé

Chapitre 16 – Les fondations superficielles


161 – Géométrie de la semelle – Contrainte du sol à l’ELU
162 – Calcul de la section d’armature tendue à l’ELU
163 – Ancrage des aciers tendus
164 – Semelle non armé
165 – Dispositions constructives

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Introduction – Le béton armé

Un agencement particulier des armatures est aussi nécessaire pour réaliser une pièce en BA.

Il doit tenir compte du comportement mécanique de la pièce à armer.

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On trouvera :

1) Aciers « PRINCIPAUX » dits de CALCULS :


Aciers principaux longitudinaux : barre HA en fibres supérieures/inférieures.
Aciers principaux transversaux : Cadre HA, étriers HA, épingles HA.
Ces aciers seront le siège d’efforts de TRACTION qu’il faudra ancrer dans le béton.

2) Aciers « SECONDAIRES » non calculés/ forfaitaires


Ces aciers seront le siège d’efforts de TRACTION qu’il faudra ancrer dans le béton.
Ils sont des minimums d’aciers imposés par les articles de l’EC2.

3) Aciers de MONTAGE
Ces aciers ne sont pas HA, souvent en rond lisse, ils ne participent au comportement
mécanique : boucle de levage, armatures de rigidification de la cage d’armature.

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01 – Principes généraux de ferraillages des pièces fléchies


Une poutre en béton sans armature fléchissant se ruine dès que la résistance à la traction du
béton est dépassée à cause d’un MOMENT FLECHISSANT TROP FORT :

On place alors des aciers PRINCIPAUX LONGITUDINAUX en fibres inférieures, cependant


après le dépassement de la résistance à la traction du béton, il y aura fissuration du béton
tendu :

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Le béton armé est donc un matériau qui sera FISSURE, cela est son défaut principal
Le placement de ces aciers est un principe de départ en béton armé :

Elément en béton armé en porte à faux Poutre en béton armé avec chapeaux

Il convient aussi de placer des armatures PRINCIPALES TRANSVERSALES :


En l’absence d’armatures transerversales, il se crée des arcs de décharge comprimés :

Les arcs de compression sont définis par des lignes dites isostatiques de compression
(Lignes imaginaires représentant la trajectoire de la contrainte principale de compression) :

L’effort tranchant génére un état de cisaillement qui va générer des fissures de traction.

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Une fissure de fendage (ou de traction généralisée) due aux contraintes de cisaillement va
ouvrir un arc :

Cette fissure montre l’arc de compression au moment de la ruine.

On positionne alors des aciers transversaux tendus qui pourront reprendre les effets de l’effort
tranchant avec des bielles comprimées :

Ces aciers transversaux, les CADRES, seront mécaniquement tendus (comme des suspentes).
Nous voyons des volumes comprimés de béton : les BIELLES (découpées par des fissures de
traction). Le reste du béton est de ce fait du poids mort.

On nomme ce modèle : le treillis de RITTER – MORSH (1912)

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02 – Durabilité - Classes environnementales du béton


Une structure en béton armé doit être durable.
Citons par exemple la corrosion des armatures par carbonatation du béton :

Une structure doit pouvoir remplir son rôle pendant sa durée de vie, sans perte de fonctionnalité, ni
réparation importante ou de maintenance excessive.
On définit alors 6 CLASSES ENVIRONNEMENTALES : X0 – XC – XD – XC – XF – XA
qui permet de définir les conditions d’environnement de l’ouvrage :

La durabilité de l’ouvrage est maîtrisée si :


1) - Il y a un enrobage minimal protégeant les aciers principaux et secondaires
2) - La fissuration mécanique des zones tendues en service de l’ouvrage est limitée.
Par ailleurs, ces exigences de maitrise de la fissuration sont définies dans le chapitre 8 de ce
cours.

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03 – Evaluation de l’enrobage minimal

L’enrobage permet :

- la bonne transmission des


forces d’adhérence pour
l’ancrage des aciers ;

- la protection de l’acier
contre la corrosion induit
par l’environnement ;

- la résistance au feu.

Pour le calcul de l’enrobage, on prendra :

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04 – Dispositions constructives
041 – Dispositions des barres dans les poutres

042 – Armatures de peaux – annexe J de l’EC2

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05 – Armatures de couture en reprise de bétonnage – section 6.25


Les éléments en béton armé ne sont pas toujours coulés en continu (en particulier en
préfabrication lourde). on perd donc le monolithisme initial.

Il y a donc nécessité de créer des surfaces de reprises de bétonnage susceptible de


transmettre des sollicitations (actions mécaniques internes)

- Il convient alors de restituer la continuité de la matière (reconstruire un encastrement) pour


reprendre : - l’effort normal.
- l’effort tranchant.
- le moment fléchissant.
On utilisera les amatures dites de coutures.

Remarque : La surface de bétonnage seule peut reprendre un effort normal de compression


par butée.

En pratique, les armatures de coutures sont


- Des armatures type stabox (pour reprendre un effort tranchant ou des contraintes de
cisaillement du à l’effort tranchant).
- Des armatures type chapeau (pour reprendre le moment fléchissant).
- Des aciers longitudinaux complémentaires (pour reprendre un effort normal de traction).

Une coutume malheureuse est parfois d’appeler armature ce couture uniquement celle pour
l’effort tranchant, c’est-à-dire les stabox :

Remarques :
- L’utilisation seule des stabox ne donne qu’une articulation et non un encastrement.
- Les reprises de bétonnage sont proscrites dans les éléments fléchis ;
- Les surfaces de reprise de bétonnage sont des points faibles des structures en béton armé.
- Il ne faut pas confondre les armatures de coutures avec les chainages et autres renforts.
- C’est le bureau d’études béton armé qui valide les reprises de bétonnage spécifique de
l’entreprise de construction.

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06 – Le sommaire de l’Eurocode 2 partie 1.1 – Règles générales pour les bâtiments

La partie 1.1 forme le document de base de l’eurocode 2 :


Section 1 Généralités : domaine d’application
Section 2 Base de calcul : ELU et ELS, coefficients de sécurité
Section 3 Matériaux : béton et acier
Section 4 Durabilité et enrobage des armatures
Section 5 Analyse structurale : analyse élastique, plastique, effet du second ordre
Section 6 ELU : flexion simple, composée, effort tranchant, méthode Bielles-Tirants
Section 7 ELS : maitrise de la fissuration, fléches
Section 8 Dispositions constructives relatives aux armatures de BA : adhérence
Section 9 Dispositions constructives relatives aux éléments : poutre, dalle, poteau,
voile, chainage, semelle de fondation
Section 10 Règles additionnelles pour les structures en béton préfabriqué
Section 11 Structures en granulats légers
Section 12 Structures en béton non armé ou faiblement armé

Annexe A Modification des coefficients partiels relatifs aux matériaux


Annexe B Déformations dues au fluage et au retrait
Annexe C Propriètés des armatures compatibles avec le présent eurocode
Annexe D Méthode de calcul détaillée des pertes de précontraintes par relaxation
Annexe E Classes indicatives de résistance pour la durabilité
Annexe F Expressions pour le calcul des armatures tendues dans les situations de
contraintes planes
Annexe G Interaction sol-structure
Annexe H Effets globaux du second ordre sur les structures
Annexe I Analyse des planchers – dalles et des voiles de contreventement
Annexe J Dispositions constuctives pour les cas particuliers

Il est important de signaler : les règles professionnelles pour l’application de l’eurocode 2 partie
1-1 relative au batiment : elles admettent des approches simplifiées ou anciennes (BAEL)

Pour mémoire :
Partie 1-2 – Règles Générales – Calcul du comportement du feu
Partie 2 : Ponts en béton – Calcul et dispositions constructives
Partie 3 : Silos et réservoirs
Partie 4 : Conception des inserts utilisés dans le béton

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Chapitre 1 – Modélisation des structures en béton armé


Objectif - la modélisation est de trouver le schéma mécanique le plus réaliste de la
structure en béton armé.
L’eurocode 2 définit les éléments de structures :

En France on préféra le terme VOILE que MUR (l’un est plus en maçonnerie et l’autre en béton
armé)
11 – Modélisation de la portée et des liaisons mécaniques

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Remarque Articulation ou encastrement ? ------ > ENCASTREMENT PARTIEL


En béton armé, le concept d’encastrement parfait n’est pas si aisé à définir.
Si les rigidités de flexion sont très différentes, on a les cas extrêmes suivants :

■ Dalle en liaison avec des voiles ou des poteaux :

■ Poutre en liaison avec des voiles ou des poteaux :

Ces situations ne sont pas distinguées par l’EC2, cependant pour une poutre ou une dalle formant
une construction monolithique avec ces appuis de rive, il y a TOUJOURS un encastrement
partiel.

Il convient alors d’armer par un chapeau


reprenant au moins 15% du moment
fléchissant maximal en travée, quand l’on
modélise la liaison de rive par une
articulation.

12 – Section en té des poutres de planchers nervurées

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13 – Diagramme des sollicitations


■ Pour le calcul des sollicitations, on peut éliminer la zone de charge sur appui pour tenir
compte de la transmission directe :

■ Le diagramme du moment fléchissant


Il sera majoré par la longueur efficace 𝑳𝒆𝒇𝒇 , cependant :

𝒕
- On peut écrêter le diagramme du moment fléchissant de ∆𝑴𝑬𝒅 = 𝑭𝑬𝒅,𝒔𝒖𝒑
𝟖
- Dans le cas des assemblages monolithiques, on pourra réaliser les calculs d’armatures
avec le moment fléchissant au nu de l’appui (génère + d’acier que le moment écrêté) :

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14 – Les états limites – combinaisons d’actions

141 - Modélisation des charges à l’ELU

Un ELU est un état ou l’ on se place juste avant la ruine (la ruine en elle-même n’est pas
définisable), les charges à l’ELU se calculent avec la combinaison FONDAMENTAL :

En pratique, il faut trouver la combinaison la plus défavorable :

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Cas a Cas b Cas c Cas d


Poids Propre Favorable Défavorable Défavorable Défavorable
Vent Dominant Dominant Accompagnement Accompagnement
Neige Sans Accompagnement Dominant Accompagnement
Exploitation Sans Accompagnement Accompagnement Dominant

Table des coefficients d’accompagnement :

142 - Modélisation des charges à l’ELS

Un ELS est un état ou l’ on se place juste avant la perte d’usage/durabilité,les charges à l’ELS
se calculent avec trois combinaisons différentes :

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15 – Les types d’analyse mécanique pour le calcul aux états limites


151 - Modélisation du mode de calcul à l’ELS
Le mode de calcul à l’ELS utilise 1 seul modèle de comportement de structure :

Analyse élastique linéaire = RDM classique


- Sections de poutre NON FISSUREES ---> Inerties NON FISSUREES
- Utilisation des lois de comportement LINEAIRE des matériaux
- Utilisation du module de YOUNG

152 - Modélisation des charges et du mode de calcul à l’ELU

Le mode de calcul à l’ELU utilise 3 modèles du moins au plus précis de comportement de


structures :

1) Analyse élastique linéaire = RDM classique


- Sections de poutre NON FISSUREES ---> Inerties NON FISSUREES
- Utilisation des lois de comportement LINEAIRE des matériaux
- Utilisation du module de YOUNG

2) Analyse « élastique » avec redistribution limitées des moments fléchissants


- Sections de poutre FISSUREES
- Utilisation des lois de comportement NON LINEAIRES des matériaux
Concept : on redistribue partiellement les moments par un facteur δ.
on doit conserver l’équilibre de toutes les forces (internes et externes).

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On peut utiliser cette approche pour les poutres et les dalles SI :

3) Analyse plastique (ou analyse de l’état limite) avec redistribution complète.


- Sections de poutre FISSUREES ;
- Utilisation des lois de comportement NON LINEAIRES des matériaux ;
- Utilisation des ROTULES PLASTIQUES :
Il existe dans des volumes de BA ou l’acier tendu subit des déformations plastiques par
Flexion. Dans ces lieux la rotation des sections est tellement grande, que l’on
nomme ces volumes « des rotules plastiques » :

Elles se comportent comme des articulations mais soumises à un moment de flexion maximal
constant : le moment plastique Mp. Le matériau est alors localement épuisé.

Une structure subissant trop de rotules plastiques devient un mécanisme juste avant la ruine :

Avec : θp = angle de rotation de section après plastification des matériaux de la section.

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L’analyse plastique des structures repose sur la recherche de la position des rotules plastiques
dans une structure, afin d’en déduire la charge de ruine (càd la charge maximale reprise par la
structure)

Pour se faire on introduit suffisamment de rotules plastiques pour générer l’état ultime (on
transforme la structure en mécanisme) et on détermine la charge ultime en utilisant les 2 théorèmes
de l’analyse limite :
- Théorème de la borne inférieure
- Théorème de la borne supérieure

Le théorème de la borne inférieure est celui utilisé le plus souvent en béton armé, aussi bien :
- en théorie des poutres à l’ELU : analyse des structures, treillis de Ritter Mörsh ;
- dans la méthode Bielles – Tirants de l’ELU ;

En effet il donne un schéma ultime SECURISANT de la structure.

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16 – Modélisation en poutre ?
Oui si l’élément valide l’hypothèse de Bernoulli de la théorie des poutres
« Les sections des poutres restent planes après déformations »

Cette hypothèse est à vérifier suivant l’élancement de l’élément fléchi :

Ainsi : - Les poutres voiles (ou poutres cloisons) ;


- Les semelles rigides de fondations ;
- Les consoles courtes (corbeau) ;
- Les nœuds de portiques sont exclus de la théorie des poutres .
(c’est-à-dire la RDM : il n’y a plus de concept de moment fléchissant).

On devra utiliser la méthode Bielles (comprimé) – Tirants(tendu) à l’ELU, la structure fonctionne


comme un treillis. C’est une généralisation du treillis de Ritter – Mörsh, mais il n’y aura pas
d’armatures de moment fléchissant.

Cependant ce genre d’approche ne permet pas de contrôler la fissuration.


Une approche aux éléments finis en utilisant des éléments membranes 2D, voir des éléments
massifs 3D est possible pour simuler un calcul à l’ELS

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Chapitre 2 – Comportement des matériaux - Ancrage

21 – Le matériau béton
■ Comportement mécanique du béton en compression PURE à long terme :

Phase 1 - Comportement pratiquement élastique LINEAIRE – possibilité de définir un module de Young.


Phase 2 – Comportement élastique NON LINEAIRE à cause de l’endommagement par micro-fissuration.
Phase 3 – La fissuration se généralise, le matériau subit d’importantes déformation.
Phase 4 – Le béton est désagrégé, il a un comportement de sol pulvérulent.

Retenons que le béton a un comportement élastique non linéaire *


Il n’ y a pas de plasticité comme pour l’acier… non linéarité ne veut pas dire plasticité….
* avec le fluage, on dirait viscoélastique non linéaire.

Résistance de calcul à la COMPRESSION

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Module d’élasticité longitudinale – Module de Young

■ Comportement mécanique du béton en traction PURE à long terme :

Phase 1 - Comportement élastique LINEAIRE –


possibilité de définir un module de Young.

Phase 2 – Comportement élastique NON LINEAIRE


à cause de l’endommagement par micro-fissuration.

Phase 3 – La fissuration se généralise très


rapidement, il a un comportement de sol
pulvérulent

Retenons que le béton a un comportement élastique non linéaire *


* avec le fluage, on dirait viscoélastique non linéaire.

Résistance moyenne à la TRACTION

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■ Les lois de comportements réglementaires de l’EC2 du BETON en compression PURE

Loi de SARGIN --→ pour l’analyse structurale (Sollicitations, flèches, rotations)

Loi PARABOLE RECTANGLE --→ pour le calcul à l’ELU en Pivot A,B,C

Loi BILINEAIRE --→ pour le calcul simplifié des sections d’armatures

On remplace l’arc de parabole par une droite

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■ Le fluage du béton

On définit un module d’élasticité effectif tangent du béton :

𝑬𝒄𝒎 (𝒕𝟎)
𝑬𝒄,𝒆𝒇𝒇 =
𝟏 + 𝝋(∞, 𝒕𝒐 )
𝝋(∞, 𝒕𝒐 ) est le coefficient de fluage à long terme pour l’ELU

Pour l’ELS, on réduit le fluage et on prendra :


𝑴𝑬𝒒𝒑
𝝋𝒆𝒇 = 𝝋(∞, 𝒕𝒐 )
𝑴𝑬𝒄
𝑬𝒄𝒎 (𝒕𝟎)
𝑬𝒄,𝒆𝒇𝒇 =
𝟏 + 𝝋𝒆𝒇

Indices : qp = combinaison quasi-permanent de l’ELS


c = combinaison caractéristique de l’ELS

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Détermination du coefficient de Fluage 𝝋(𝒕, 𝒕𝒐 ) via abaque page suivante


Il faut prédéfinir : - La classe du béton ;
- RH : humidité relative ;
- t0 : âge du béton au moment du chargement ;
- La classe du ciment utilisé S – ciment à durcissement lent
N – ciment à durcissement normal
R – ciment à durcissement rapide
𝟐𝑨𝒄
- 𝒉𝟎 = rayon moyen de l’élément ;
𝒖
- Ac : aire de la section transversale de béton ;
- u = périmètre de la partie exposée à la dessiccation.

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22 – Le matériau acier
Acier laminé à chaud

𝐸𝑠 = 200 000 𝑀𝑃𝑎


■ Il existe plusieurs formes pour les barres d’aciers :

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■ Ductilite des aciers = capacité de déformation des aciers dans le domaine PLASTIQUE

■ Les lois de comportements réglementaires de l’EC2 du BETON

Pour le diagramme B :

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Tableau des sections d’armatures

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23 – Association acier – béton : Adhérence

231 - Contrainte ultime d’adhérence


La contrainte d’adhérence est une contrainte de cisaillement empechant le glissement de la
barre. Elle permet d’assurer l’ancrage de la barre dans son béton d’enrobage.

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232 - Longueur d’ancrage de référence

233 - Ancrages DROIT ET COURBE – longueur d’ancrage de calcul

Remarque :

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Valeurs des divers coefficients ALPHA:

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■ Poussée au vide des ancrages courbes

234 - Recouvrement des barres longitudinales tendues


Le transfert se réalise par des biellettes comprimées et des armatures de coutures.
On nomme lo la longueur de recouvrement.

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Dispositions constructives

Armatures de coutures
- Pour des diamètres inférieures à 20 mm, les armatures transversales ou de répartition
(treillis soudé) suffisent avec une proportion de 25 % au plus de recouvrement dans une
section.

Sinon :

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24 – Règle des 3 pivots pour le calcul à l’ELU pour les éléments « poutre »
Les éléments « poutres » qui répondent à l’hypothèse de Bernoulli, disposent d’un diagramme de
déformations de matériaux LINEAIRE :

A l’ELU, c’est-à-dire au moment de la ruine, on a épuisé soit le béton, soit l’acier.


C’est ce que illustre la règle des 3 pivots sur le diagramme des déformations.
Il représente tous les les déformations possibles des matériaux à la ruine.

Zone 1 - Pivot A (Acier) = rupture de l’acier tendu


Zone 2 - Pivot B (Béton) = rupture du béton comprimé
Zone 3 - Pivot C = rupture du béton comprimé pour 1 élément susceptible de flamber.

Ainsi suivant l’état de sollicitation de l’élément de structure à l’ELU, on aura une rupture définit
par un pivot :
Traction pure Pivot A Tirant, chainage
Compression pure Pivot C Poteau isolé
Flexion simple Pivot A ou Pivot B (souvent) Poutre de plancher, linteau,
Dalle, semelle souple
Flexion composée avec Pivot A Traverse de portique
traction
Flexion composée avec Pivot C Poteau de portique
compression Poteau non isolé

Le pivot B est associé pour les poutres en flexion simple

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25 – Relation de compatibilité des déformations des poutres


L’hypothèse de Bernoulli, nous permet d’écrire la relation de compatibilité des déformations au
niveau d’une section de poutre :

On écrit alors dans les triangles SEMBLABLES la relation de compatibilité des déformations :

Variante 1 : - pour le calcul des aciers principaux longitudinaux à l’ELU :

Variante 2 : - à l’ELU pour l’analyse des effets du second ordre ;


- à l’ELS pour le calcul des flèches (procédure numérique) ;
- à l’ELU pour calculer la capacité de rotation des rotules plastiques.

𝟏 𝜺𝒄 −𝜺𝒔𝟏
=
𝒓 𝒅

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Chapitre 3 – Pré-dimensionnement des éléments en béton armé


Le pré-dimensionnement a pour objectif de prédéfinir les dimensions des sections de béton
(ou de coffrage selon le vocabulaire) en vue de :
- Dessiner la structure sur ordinateur ;
- Calculer la structure en BA : càd les armatures (inconnues principales)

Pour se faire, on se base sur plusieurs critères :


- Limitation des flèches, mais cela ne dispense pas de vérifier le critère de flèche de l’EC2
- Optimisation du béton comprimée par flexion (recherche du pivot B)

31 – Dalles BA

■ Dalle pleine (y compris plancher à prédalle) fonctionnant en poutre dalle


Travée unique 𝒍𝒏 ≤ 𝟐𝟓 𝒆
Travée de rive d’une dalle continue 𝒍𝒏 ≤ 𝟑𝟎 𝒆
Travée intermédiaire d’une dalle continue 𝒍𝒏 ≤ 𝟑𝟓 𝒆

■ Dalle pleine portant dans 2 directions


Travée unique 𝒍𝒏 ≤ 𝟑𝟎 𝒆
Travée de rive d’une dalle continue 𝒍𝒏 ≤ 𝟑𝟎 𝒆
Travée intermédiaire d’une dalle continue 𝒍𝒏 ≤ 𝟑𝟓 𝒆

■ Plancher -Dalle
Toutes Travées 𝒍𝒏 ≤ 𝟏𝟕 𝒆

32 – Poutres BA

■ Poutre à section rectangulaire


Poutre bi-articulée 𝒉≥
𝒍𝒏
𝟏𝟒
Travée de rive d’une dalle continue 𝒉≥
𝒍𝒏
𝟏𝟖
Travée intermédiaire d’une dalle continue 𝒉≥
𝒍𝒏
𝟐𝟎
Largeur de la poutre 𝒃𝒘 ≥ 𝟎, 𝟓𝒉

33 – Voiles BA
- Voile de façade épaisseur minimale = 15 cm
- Voile autre épaisseur minimale = 12 cm

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Chapitre 4 – Traction pure - tirant en béton armé


La traction pure se trouve dans : - les chainages
- les tirants
■ Une poutre est soumise à un état de traction simple quand 𝑵𝒆𝒅 < 𝟎
Les autres sollicitations étant nulles. 𝑵𝒆𝒅 = −𝑭 (en convention BA)

41 - Comportement expérimental d’un tirant en béton armé

Phase 1 – Comportement élastique linéaire du béton ;


Phase 2 – Formation des fissures : épuisement local du béton – création d’une microfissuration ;
La section de béton se fissure.
Phase 3 – Fissuration stabilisée : certaines microfissures sont devenues des fissures.
La section de béton est fissurée.
Phase 4 – Seul l’acier à encore un rôle. Les aciers se plastifient jusqu’à leurs ruptures.

La théorie de la fissuration du béton tendu est présentée au chapitre sur la flexion


simple à l’ELS. Aujourd’hui selon EC2, on doit vérifier l’ouverture de fissures pour assurer la
durabilité de la structure.

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42 - Dimensionnement à l’ELU
Hypothèses :
- Le béton tendu est entièrement fissuré, il est négligé.
- L’hypothèse de Bernoulli s’applique au niveau des aciers tendus.

𝑵𝑬𝒅𝒖
𝑨𝒔𝒖 =
𝒇𝒚𝒅

43 - Dimensionnement à l’ELS
- Le béton tendu est partiellement fissuré, il est négligé.
- L’hypothèse de Bernoulli s’applique au niveau des aciers tendus.

A l’ELS, pour ne pas avoir d’ouverture excessive des fissures, la contrainte normale dans les
aciers tendus est limitée :
Sous combinaison ELS caractéristique : 𝝈
̅̅̅𝒔 = 𝒌𝟑 𝒇𝒚𝒌
𝒌𝟑 = 𝟎, 𝟖
Sous déformation imposée : 𝝈
̅̅̅𝒔 = 𝒌𝟒 𝒇𝒚𝒌
𝒌𝟒 = 𝟏

𝑵𝑬𝒅𝒔𝒆𝒓
𝑨𝒔𝒖 =
𝝈𝒔
̅̅̅

44 – Maitrise de la fissuration
- Cas ou la maîtrise de la fissuration est requise
On utilise la condition suivante qui impose un minimum d’acier : « La sollicitation provoquant
la fissuration du béton ne doit pas créer une contrainte dans l’acier tendu au plus égal à sa
limite élastique »
𝒇𝒄𝒕𝒎
𝑨𝒄 𝒔𝒊 𝒉 ≤ 𝟑𝟎 𝒄𝒎
𝒇𝒚𝒌
𝑨𝒔,𝒎𝒊𝒏 =
𝒇𝒄𝒕𝒎
𝟎, 𝟔𝟓 𝑨𝒄 𝒔𝒊 𝒉 ≥ 𝟖𝟎 𝒄𝒎
{ 𝒇𝒚𝒌

45 – Armatures transversales
Pour assurer une cage d’armature utilisable, on prendra un espacement : 𝒔𝒕 = 𝒎𝒊𝒏 (𝒃𝒘 , 𝒉)
On se limitera à des aciers inférieurs à 8mm de diamètre nominal.

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Chapitre 5 – Poteau en compression PURE


Un poteau en compression pure ne se recontrera jamais. Un poteau est naturellement en état de
flexion composée. Cette sollicitation est toujours accompagnée par un moment fléchissant :

- Dissymétrie du chargement ;
- Imperfections de l’exécution ;
- Défaut de verticalité ;
- Liaison poutre/poteau transmettant un
moment fléchissant (portique).

Calcul du Moment Fléchissant sous l’effet des imperfections (pour le calcul au ELU) :

Elément isolé = élément indépendant du reste de l’ensemble de la structure.


Elément non contreventé = déplacement horizontal d’une extremité LIBRE.
Elément contreventé = déplacement horizontal des extérmités BLOQUEES.

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On peut cependant déterminer les armatures d’un poteau en compression simple ISOLE si :
- Si la sollicitation de départ est NEd , MEd provenant que des imperfections (ci-dessus).
- Si son élancement est faible, en vérifiant :

Le calcul de l’élancement critique permet de s’affranchir du phénomène de FLAMBEMENT

Notion de Flambement des poutres droites :

L’effort de compression accentue le moment


fléchissant présent, on le nomme moment
fléchissant du SECOND ORDRE

𝑴𝒇𝒔𝒆𝒄𝒐𝒏𝒅 𝒐𝒓𝒅𝒓𝒆 = 𝒆𝟐 (𝑭) ∗ 𝑭

Remarque :

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51 – Calcul de la longueur de flambement des élements de structures


Ces concepts proviennent de la théorie d’Euler sur le changement de forme des poutres droites.

1) Concept de longueur de flambement pour des éléments ISOLES

2) Cas des portiques --→ rarement analyser en compression simple

En fait le coefficient k provient du concept de liaison en encastrement semi-rigide.


(ou encastrement partiel) : 𝜽 = 𝑲𝑴 (𝜽 l’angle de rotation du noeud )
M = Moment agissant sur le nœud
𝒌𝑳
𝑲= (coefficient de souplesse du ressort)
𝑬𝑰
𝜽 𝑬𝑰
𝒌= 𝒌 = 𝟎 pour un encastrement parfait sur le noeud
𝑴 𝑳
𝒌 → ∞ pour une articulation parfaite sur le nœud
𝑬𝑰
rigidité à la flexion du poteau
𝑳

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52 – Calcul des armatures de poteau REPUTEE en compression pure à l’ELU


Hypothèses :
- Théorie des poutres = hypothèse de Bernoulli VALABLE
- Il y a adhérence parfaite des aciers comprimés
- On calcul le NEdu au centre G de la section BRUTTE de béton (sans armatures)
- On se place en pivot C
- On utilise le diagramme Parabole – rectangle du béton

On en déduit la section d’armature :

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53 – Dispositions constructives
▪Aciers longitudinaux

et

Répartition :

▪Aciers tranversaux
Tous les aciers longitudinaux doivent être tenus :

Espacement en zone courante : Espacement en zone de recouvrement :

Règles de recouvrement pour les armatures comprimées :

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Chapitre 6 – Flexion simple à l’ELU – Armatures longitudinales

Objectif du problème :

Calculer la section d’acier


principaux longitudinaux
tendues Asu

Hypothèses :
- Théorie des poutres = hypothèse de Bernoulli VALABLE
- Il y a adhérence parfaite des aciers de calcul
- la zone de béton tendu est fissuré : elle est négligé dans l’analyse
- On calcul le MEdu au centre G de la section BRUTTE de béton (sans armatures)
- On utilise les pivots A et B

61 – Déformation à la rupture : Pivot A ou pivot B

62 – Diagramme PARABOLE RECTANGLE – diagramme RECTANGULAIRE SIMPLIFIE


Le calcul rigoureux demande l’utilisation de la loi Parabole rectangle du béton :
Il permet de déterminer l’effort repris par le béton comprimé :

𝑭𝒄 = 𝝍 𝑭𝒄𝒐 𝑨𝒗𝒆𝒄 𝑭𝒄𝒐 = 𝒃𝒘 𝒙𝒖 𝒇𝒄𝒅


On aura aussi besoin de déterminer 𝜹𝑮 permettant de placer cette force interne

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On peut alors montrer que en Pivot A 𝝍 = 𝒇𝒏 (𝒙𝒖 ) 𝒆𝒕 𝜹𝑮 = 𝒇𝒏 (𝒙𝒖 )


Pivot B 𝝍 = 𝟎, 𝟖𝟏 𝒆𝒕 𝜹𝑮 = 𝟎, 𝟒𝟏𝟔
On réservera ce diagramme pour le cas de flexion composée sans flambement.

-------------

L’eurocode 2, permet uniquement en flexion simple, d’utiliser le diagramme RECTANGULAIRE


SIMPLIFIE :

Ainsi quelque soit le pivot :

𝝍 = 𝟎, 𝟖 𝜹𝑮 = 𝟎, 𝟒 𝜼 = 𝟏
(Jusque C50)

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63 - Analyse de la section – concept de moment réduit béton


On examine la capacité maximale de la section sous 𝑴𝑹𝒅𝒖
On réprésente les forces internes béton 𝑭𝒄 et acier 𝑭𝒔 :

On se place au maximum de sollicitation 𝑴𝑹𝒅𝒖 = 𝑴𝑬𝒅𝒖


On écrit l’équivalence forces internes et moment fléchissant : [𝟏] 𝑭𝒔 − 𝑭𝒄 = 𝟎
[𝟐] 𝒛𝒄 𝑭𝒔 = 𝑴𝑬𝒅𝒖
On développe [𝟐]: 𝑴𝑬𝒅𝒖 = (𝒅 − 𝟎, 𝟓𝝀𝒙𝒖 )(𝝀𝒙𝒖 𝒃𝒘 𝒇𝒄𝒅 ) = 𝒃𝒘 𝒅 𝒇𝒄𝒅 𝝀𝜶𝒖 (𝟏 − 𝟎, 𝟓𝝀𝜶𝒖 )
𝟐

On définit le concept de moment réduit béton :

𝑴𝑬𝒅𝒖
𝝁𝒄𝒖 = = 𝝀𝜶𝒖 (𝟏 − 𝟎, 𝟓𝝀𝜶𝒖 )
𝒃𝒘 𝒅𝟐 𝒇𝒄𝒅

Par résolution de l’équation du second degré en 𝜶𝒖 : 𝝀𝜶𝒖 (𝟏 − 𝟎, 𝟓𝝀𝜶𝒖 ) − 𝝁𝒄𝒖 = 𝟎


𝟏
On détermine 𝜶𝒖 = (𝟏 − √𝟏 − 𝟐𝝁𝒄𝒖 ) (racine positive)
𝝀

On déduit alors la section d’acier :


𝑴𝑬𝒅𝒖
𝑨𝒔𝒖 =
𝛔𝒔𝒖 (𝒅 − 𝟎, 𝟓𝝀𝒙𝒖 )
A ce stade il faut déterminer la contrainte dans les aciers 𝛔𝒔𝒖 :

Pour le diagramme B :

On ne connait pas 𝜺𝒔𝒖 la déformation de


l’acier !

Il faut donc déterminer le type de Pivot A ou Pivot B, on a alors inventé le moment réduit AB :

𝝁𝑨𝑩

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Les valeurs sont tabulées :

On en déduit alors la contrainte des aciers par lecture du diagramme B


La relation du pivot B est déduite de la relation de compatibilité des déformations.

64 – Pivot B – cas des des aciers comprimées en flexion simple


Au pivot B, les aciers peuvent Entrer dans leur zone élastique ; ce qui est peu économique.

Pour que les aciers tendus restent dans le domaine plastique, il faut que 𝝁𝒄𝒖 ≤ 𝝁𝒍𝒊𝒎

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La relation de compatibilité géométrique des déformations s’écrit :


𝜶𝒍𝒊𝒎 𝒅 𝒅(𝟏−𝜶𝒍𝒊𝒎 ) 𝜺𝒄𝒖𝟐 𝟑,𝟓 𝟏𝟎−𝟑 𝟑,𝟓
= on en déduit que 𝜶𝒍𝒊𝒎 = 𝜺 = 𝒇𝒚𝒅 = 𝟑,𝟓+𝟐,𝟏𝟕𝟒 = 𝟎, 𝟎𝟕𝟐𝟐
𝜺𝒄𝒖𝟐 𝜺𝒚𝒅 𝒄𝒖𝟐 + 𝜺𝒚𝒅 𝟑,𝟓 𝟏𝟎−𝟑 +
𝑬𝒔

(Pour 1 acier S500, classe B)


𝝁𝒍𝒊𝒎 = 𝝀𝜶𝒍𝒊𝒎 (𝟏 − 𝟎, 𝟓𝝀𝜶𝒍𝒊𝒎 ) = 𝟎, 𝟔𝟏𝟕

Le cas échéant, on introduit des aciers comprimés 𝑨𝒔𝒖𝟐 pour remonter l’axe neutre :

On décompose le calcul en 2 sections fictives :

La section n°1 reprend 𝑴𝒍𝒊𝒎 = 𝝁𝒎𝒂𝒙 𝒃𝒘 𝒅𝟐 𝒇𝒄𝒅 avec 𝛔𝒔𝒖 = 𝒇𝒚𝒅 , on est sur la limite élastique.
𝑴𝒍𝒊𝒎
𝑨𝒔𝒖 =
𝒇𝒚𝒅 (𝒅 − 𝟎, 𝟓𝝀𝒙𝒍𝒊𝒎 )

La section n°2 reprend 𝑴𝑬𝒅𝒖𝟐 = 𝑴𝑬𝒅𝒖 − 𝑴𝑬𝒅𝒖 ′ avec 𝛔𝒔𝒖 = 𝒇𝒚𝒅 en utilisant le diagramme B
Simplifié.
𝑴𝑬𝒅𝒖 − 𝑴𝒍𝒊𝒎
𝑨𝒔𝒖𝟐 =
𝒇𝒚𝒅 (𝒅 − 𝒅′)

Au final, on retient la combinaison :


𝑴𝒍𝒊𝒎 𝑴𝑬𝒅𝒖 − 𝑴𝒍𝒊𝒎 𝑴𝑬𝒅𝒖 − 𝑴𝒍𝒊𝒎
𝑨𝒔𝒖𝟏 = + 𝑨𝒔𝒖𝟐 =
𝒇𝒚𝒅 (𝒅 − 𝟎, 𝟓𝝀𝒙𝒍𝒊𝒎 ) 𝒇𝒚𝒅 (𝒅 − 𝒅′) 𝒇𝒚𝒅 (𝒅 − 𝒅′)
Aciers tendus Aciers comprimés

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65 – Section en T – Diagramme rectangulaire simplifié


Les poutres encastrées dans les dalles (les planchers nervurés) peuvent fonctionner en section
T. La dalle participe alors partiellement à la section de poutre, et nous aurons une économie de
matériau.
On détermine le moment fléchissant repris par la « table » SEUL - 𝑴𝑻𝒖

On en déduit ensuite le cas à étudier :

𝑴𝑬𝒅𝒖 = 𝑴𝑬𝒅𝒖𝟏 + 𝑴𝑬𝒅𝒖𝟐


La section n°2 reprend : La section n°1 reprend :
𝒃𝒆𝒇𝒇 −𝒃𝒘 𝑴𝑬𝒅𝒖𝟏 = 𝑴𝑬𝒅𝒖 − 𝑴𝑬𝒅𝒖𝟐
𝑴𝑬𝒅𝒖𝟐 = 𝑴𝑻𝒖
𝒃𝒆𝒇𝒇
𝑴𝑬𝒅𝒖 − 𝑴𝑬𝒅𝒖𝟐
𝑴𝑬𝒅𝒖𝟐 𝑨𝒔𝒖𝟏 =
𝑨𝒔𝒖𝟐 = 𝛔𝒔𝒖 (𝒅 − 𝟎, 𝟓𝝀𝒙𝒖 )
𝒉𝒇
𝝈𝒔𝒖 (𝒅 − )
𝟐
Au final, on retient la somme:
𝑴𝑬𝒅𝒖𝟐 𝑴𝑬𝒅𝒖 − 𝑴𝑬𝒅𝒖𝟐
𝑨𝒔𝒖 = +
𝒉𝒇 𝛔𝒔𝒖 (𝒅 − 𝟎, 𝟓𝝀𝒙𝒖 )
𝝈𝒔𝒖 (𝒅 − )
𝟐

Aciers tendus

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66 – Sections minimale et maximale des armatures tendues

■ Section minimale = condition de non fragilité.


Une section d’acier tendue trop faible ne pourrait empecher la ruine de la section au
moment de sa fissuration (excès de traction) : la section est FRAGILE
L’EC2 impose de prendre au moins :

■ Section maximale
Une section trop forte d’acier empechera une bonne adhérence. L’EC2 impose de limiter la
section d’acier à hauteur de 4% de la section de béton brute :

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Chapitre 7 – Treillis de Ritter Mörsh-Armatures transversales


Les armatures transversales (ou d’âme) sont dimensionnées à l’ELU.
C’est le cisaillement imposé par l’effort tranchant qui impose ces armatures.
(voir introduction du cours sur le principe de ferraillage)

EC2 distingue les éléments fléchis :


- Sans armatures d’âme (très souvent les dalles)
- Avec armatures d’âme (très souvent les poutres)

Notations :

71 – Contrainte de cisaillement dans une section en BA à l’ELU


Hypothèses
- Les matériaux ont un comportement élastique linéaire ;
- La section de béton tendue est fissurée ;
𝑴𝒇(𝒙)
- La formule de Navier s’applique : 𝝈(𝒙, 𝒚) = − 𝒚
𝑰
--->en fait cela sera une approximation peu sécurisante pour l’ELU.

Le principe est d’étudier l’équilibre d’un morceau de béton comprimé :


[𝟏] − 𝒅𝑭𝒄 (𝒚) + 𝝉𝒄 (𝒚)𝒅𝒙𝒃𝒘 = 𝟎
𝒉/𝟐 𝒉/𝟐 𝒚 𝑽(𝒙)
avec 𝒅𝑭𝒄 (𝒚) = 𝒃𝒘 ∫𝒚 𝒅𝝈(𝒙, 𝒚)𝒅𝒚 = −𝒃𝒘 ∫𝒚 𝒅𝑴𝒇(𝒙) 𝒅𝒚 = 𝑺(𝒚)𝒅𝒙
𝑰𝟐 𝑰𝟐
𝑽(𝒙)
− 𝑺(𝒚)𝒅𝒙 + 𝝉𝒄 (𝒚)𝒅𝒙𝒃𝒘 = 𝟎
𝑰𝟐
𝑽(𝒙) 𝒉/𝟐
𝝉𝒄 (𝒚) = 𝑺(𝒚) 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑺(𝒚) = ∫𝒚 𝒚 𝒃𝒘 𝒅𝒚
𝑰𝟐 𝒃𝒘

𝑺(𝒚) est le moment statique


𝑽(𝒙)
𝝉𝒄 (𝒚) = 𝑺(𝒚) est la formule de Jourasky pour la contrainte tangentielle dans le béton.
𝑰𝟐 𝒃𝒘

Avec : 𝑰𝟐 est l’inertie de la section fissurée homogène en béton.

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Analyse en flexion simple


On cherche à obtenir la contrainte de cisaillement dans le béton au niveau de l’axe neutre.
Soit 𝒅𝑭𝒄 (𝑨𝒄 ) l’effort de compression repris par tout le béton comprimé.
On écrit l’équivalence forces internes et moment fléchissant : [𝟏] 𝒅𝑭𝒔 − 𝒅𝑭𝒄 (𝑨𝒄 ) = 𝟎
[𝟐] 𝒛 𝒅𝑭𝒔 = 𝒅𝑴𝒇(𝒙)
𝒅𝑴𝒇(𝒙) 𝑽(𝒙)
𝒛 𝒅𝑭𝒄 (𝑨𝒄 ) = 𝒅𝑴𝒇(𝒙) → 𝒅𝑭𝒄 (𝑨𝒄 ) = =− 𝒅𝒙
𝒛 𝒛
[𝟏] − 𝒅𝑭𝒄 (𝑨𝒄 ) + 𝝉𝒄,𝒎𝒂𝒙 𝒅𝒙𝒃𝒘 = 𝟎
𝑽(𝒙)
𝝉𝒄,𝒎𝒂𝒙 (𝒙) =
𝒛 𝒃𝒘
l’eurocode2 admet ici 𝒛 = 𝟎, 𝟗𝒅

Sous l’axe neutre, la contrainte de


cisaillement dans le béton sera constante,
car le béton tendue est fissuré.

D’où la répartition des contraintes de


cisaillement :

Remarque :
En comparant ce résultat avec la formule de Jourasky, on constate que le bras de levier
𝑰𝟐
s’exprime par 𝒛𝒄 =
𝑺(𝑨𝒄 )

■ Nécessité d’armatures d’âme si 𝑽𝑬𝒅𝒖 ≥ 𝑽𝑹𝒅,𝒄

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72 – Treillis multiple de Ritter Mörsh


L’idée est de superposer plusieurs treillis isostatiques élémentaires :

On observe ici 4 treillis élémentaires

𝜽 est l’angle d’inclinaison des bielles de comprimé, 𝜽 sera variable.


l’EC2 impose 𝜽 ∈ [𝟐𝟏, 𝟖°; 𝟒𝟓°]
𝜶 est l’angle d’inclinaison des armatures d’ame, souvent 𝜶 = 𝟗𝟎°

𝒔𝒘 est l’espacement entre les nappes d’armature d’âme.

On définit l’ordre de multiplicité du treillis : Chaque treillis élémentaire reprendra :

𝒏=
𝒛(𝒄𝒐𝒕 𝜽+𝒄𝒐𝒕 𝟗𝟎)
=𝒛
𝒄𝒐𝒕𝜽 𝑽𝑬𝒅𝒖
𝒔𝒘 𝒔𝒘
𝒏

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Etude du treillis simple C’est le cas ou n=1


On admet que l’effort tranchant est constant dans chaque maille du treillis.

𝑽𝑨𝑪 est l’effort tranchant « constant » dans la maille ACBD ;


𝑭𝑨𝑩 est l’effort interne de compression dans la bielle comprimée ;
𝑭𝑫𝑩 est l’effort interne de traction dans la membrure de béton ;
𝑭𝑨𝑪 est l’effort interne de traction dans l’acier principal de traction ;
𝑭𝑨𝑫 est l’effort interne de traction dans l’armature d’âme.

On cherche à trouver comment « l’effort


tranchant » se réparti dans le treillis,
Ecrivons les équations de la mécanique sur 1
maille :

𝑽𝑨𝑪
Equivalence forces internes et effort tranchant : −𝑭𝑨𝑩 𝒔𝒊𝒏𝜽 = 𝑽𝑨𝑪 → 𝑭𝑨𝑩 = −
𝒔𝒊𝒏𝜽

Compression
Equilibre du nœud A :− 𝑭𝑨𝑩 𝒄𝒐𝒔𝜽 + 𝑭𝑨𝑪 = 𝟎 → 𝑭𝑨𝑪 = 𝑽𝑨𝑪 𝒄𝒐𝒕 𝜽
Traction *
:− 𝑭𝑨𝑩 𝒔𝒊𝒏𝜽 + 𝑭𝑨𝑫 = 𝟎 → 𝑭𝑨𝑫 = 𝑽𝑨𝑪
Traction
Equilibre du nœud B : 𝑭𝑨𝑩 𝒄𝒐𝒔𝜽 − 𝑭𝑫𝑩 = 𝟎 → 𝑭𝑫𝑩 = 𝑽𝑨𝑪 𝒄𝒐𝒕 𝜽
Traction
L’effort tranchant génère des efforts dans tous les éléments du treillis

Quelle est la valeur de l’effort tranchant à considérer ?

Remarque
- Si 𝜽 = 𝟒𝟓°, les bielles sont faiblement comprimées.
- L’effort tranchant décomprime la membrure comprimée de béton, cette incidence est
rarement pris en compte.
* Les aciers principaux subissent une surtension, non pris en compte dans le calcul des aciers
principaux à l’ELU : on utilisera la technique du décalage du moment fléchissant dans l’épure
d’arrêt des barres longitudinales.

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Treillis multiple selon l’eurocode 2


L’eurocode 2 généralise les résultats du treillis n=1 pour un treillis multiple 𝒏 = ∞.
La seule difference notable entre le treillis n=1 et celui de l’eurocode 2 sont les efforts
dans les membrures tendues (acier) et comprimés (béton) qui sont amputés par ½ :

En général, au maximum n≤ 𝟓. Henri Thonier à montrer que cette valeur n’est pas sécuritaire.

Ainsi pour le treillis multiple 𝒏 = ∞, sous l’effet de l’effort tranchant 𝑽𝑬𝒅𝒖 :

𝒏 𝒄𝒐𝒕 𝜽
𝑭𝑨𝑪 = 𝑽𝑨𝑪 𝒄𝒐𝒕𝜽 → 𝑭𝒔𝒕 = 𝑽𝑬𝒅𝒖 [𝑪] 𝑻𝒓𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒑𝒂𝒓 𝒆𝒇𝒇𝒐𝒓𝒕 𝒕𝒓𝒂𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕
𝟐
𝒏 𝒄𝒐𝒕 𝜽
𝑭𝑫𝑩 = 𝑽𝑨𝑪 𝒄𝒐𝒕𝜽 → 𝑭𝒄𝒕 = 𝑽𝑬𝒅𝒖 [𝑨] 𝑻𝒓𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒑𝒂𝒓 𝒆𝒇𝒇𝒐𝒓𝒕 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕
𝟐
𝒏
𝑭𝑨𝑫 = 𝑽𝑨𝑪 → 𝑭𝒔𝒘 = 𝑽𝑬𝒅𝒖 [𝑫] 𝑻𝒓𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒑𝒂𝒓 𝒆𝒇𝒇𝒐𝒓𝒕 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕
𝑽𝑨𝑪 𝒏 𝑽𝑬𝒅𝒖
𝑭𝑨𝑩 = − → 𝑭𝒄𝒘 = − [𝑩] 𝑪𝒐𝒎𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒑𝒂𝒓 𝒆𝒇𝒇𝒐𝒓𝒕 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕
𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒔𝒊𝒏𝜽

73 – Réduction de l’effort tranchant par transmission directe


Les bielles d’about transmettent directement une part de charge aux appuis :

Pour les éléments supportant une charge répartie q ; on définit un effort tranchant réduit aux
𝒛 𝒄𝒐𝒕𝜽
appuis : 𝑽𝑬𝒅𝒖,𝒓é𝒅𝒖𝒊𝒕 = 𝑽𝑬𝒅𝒖,𝒏𝒖 − 𝒒 ∗ 𝒎𝒂𝒙 { }
𝒅

Remarque :On ne peut pas utiliser l’effort tranchant réduit quand il faudra vérifier la
résistance à la compression de la bielle d’appui.

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73 – Calcul de l’espacement 𝒔𝒘 pour des armatures droites


■ Limitation de la contrainte de compression dans les bielles de béton comprimées.
On examine une bielle comprimée d’un treillis élementaire.
A l’ELU 𝑽𝑬𝒅𝒖 = 𝑽𝑹𝒅,𝒎𝒂𝒙
𝑽𝑹𝒅,𝒎𝒂𝒙
Au mieux la bielle doit reprendre 𝑭𝒄𝒘 =
𝒏 𝒔𝒊𝒏𝜽
On remarque que la compression de la bielle est 𝑭𝒄𝒘 = 𝝈𝒄𝒅 𝒃𝒘 𝒔𝒘 𝒔𝒊𝒏 𝜽
La résistance du béton 𝝈𝒄𝒅 = 𝜶𝒄𝒘 𝝂𝟏 𝒇𝒄𝒅

𝒄𝒐𝒕𝜽 𝒄𝒐𝒕𝜽
𝑽𝑹𝒅,𝒎𝒂𝒙 = 𝑭𝒄𝒘 𝒏 𝒔𝒊𝒏𝜽 = 𝑭𝒄𝒘 𝒛 𝒔𝒊𝒏𝜽 = 𝝈𝒄𝒅 𝒃𝒘 𝒔𝒘 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝒛 𝒔𝒊𝒏𝜽
𝒔𝒘 𝒔𝒘
𝒄𝒐𝒕 𝜽 𝒄𝒐𝒕 𝜽
𝑽𝑹𝒅,𝒎𝒂𝒙 = 𝒛 𝒃𝒘 𝝈𝒄𝒅 = 𝒛 𝒃𝒘 𝜶𝒄𝒘 𝝂𝟏 𝒇𝒄𝒅
𝟏+𝒄𝒐𝒕𝟐 𝜽 𝟏+𝒄𝒐𝒕𝟐 𝜽

𝒄𝒐𝒕 𝜽
On retient : 𝑽𝑹𝒅,𝒎𝒂𝒙 = 𝒛 𝒃𝒘 𝜶𝒄𝒘 𝝂𝟏 𝒇𝒄𝒅 ≥ 𝑽𝑬𝒅𝒖
𝟏+𝒄𝒐𝒕𝟐 𝜽

On se contentera de vérifier les bielles d’about aux appuis

■ Limitation de la contrainte de traction dans les aciers transversaux tendus.


On examine une cadre tendu d’un treillis élementaire.
A l’ELU 𝑽𝑬𝒅𝒖 = 𝑽𝑹𝒅,𝒔
𝑽𝑹𝒅,𝒔
Au mieux un cadre doit reprendre 𝑭𝒔𝒘 =
𝒏
On remarque que la compression de la bielle est 𝑭𝒔𝒘 = 𝑨𝒔𝒘 𝒇𝒚𝒘𝒅

𝒄𝒐𝒕𝜽 𝒄𝒐𝒕𝜽
𝑽𝑹𝒅,𝒔 = 𝑭𝒔𝒘 𝒏 = 𝑭𝒔𝒘 𝒛 = 𝑨𝒔𝒘 𝒇𝒚𝒘𝒅 𝒛
𝒔𝒘 𝒔𝒘

𝒄𝒐𝒕𝜽
On retient : 𝑽𝑹𝒅,𝒔 = 𝑨𝒔𝒘 𝒇𝒚𝒘𝒅 𝒛 ≥ 𝑽𝑬𝒅𝒖
𝒔𝒘

■ Choix de l’espacement 𝒔𝒘
- On s’impose 𝑨𝒔𝒘 (en fonction des aciers principaux connus, par construction)

𝒄𝒐𝒕𝜽
- On en déduit 𝒔𝒘 , en fonction de la relation précédente : 𝑨𝒔𝒘 𝒇𝒚𝒘𝒅 𝒛 = 𝑽𝑬𝒅𝒖
𝒔𝒘

𝑨𝒔𝒘 𝒇𝒚𝒘𝒅 𝒛𝒄𝒐𝒕𝜽


𝒔𝒘 =
𝑽𝑬𝒅𝒖

On a besoin du diagramme de l’effort tranchant pour déterminer 𝒔𝒘


On a besoin de définir l’angle d’orientation des bielles 𝜽

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74 – Répartition des armatures transversales


On se limite au cas des charges uniformément réparties et 𝒛 = 𝟎, 𝟗𝒅

l’EC2 impose 𝜽 ∈ [𝟐𝟏, 𝟖°; 𝟒𝟓°]

■ Méthode simplifiée 𝜽 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 = 𝟒𝟓° (ou autre)


On découpe la poutre en zones de longueur 𝒛𝒄𝒐𝒕𝜽
1) – On détermine pour chaque zone : 𝑽𝑬𝒅𝒖 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒎𝒂𝒍 = {𝑽𝟏 , 𝑽𝟐 , 𝑽𝟑 … . . }
𝑨𝒔𝒘 𝒇𝒚𝒘𝒅 𝒛𝒄𝒐𝒕𝜽
2) – On détermine pour chaque zone : 𝒔𝒘 = = {𝒔𝟏 , 𝒔𝟐 , 𝒔𝟑 … . . }
𝑽𝑬 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒎𝒂𝒍
𝒅𝒖

On connait alors l’espacement des armatures par zone.


𝒛 𝒄𝒐𝒕𝜽
3) – On détermine pour chaque zone : 𝒏 = = {𝒏𝟏 , 𝒏𝟐 , 𝒏𝟐 … . . }
𝒔𝒘

On connait alors le nombre de treillis élémentaire nécessaire par zone.


𝒔𝟏
4) – On commence à placer le 1er cadre dans la zone 1 𝒔𝟎 =
𝟐
L’idée ici est de permettre la création de la bielle d’about.
On continue le placement 𝒔𝟏 dans la zone 1
5) – On commence le placement 𝒔𝟐 dans la zone 2
6) – On commence le placement 𝒔𝟑 dans la zone 3
7) – On continue pour toutes les zones.

■ Méthode 𝜽 = 𝒗𝒂𝒓𝒊𝒂𝒃𝒍𝒆
On cherche à limiter le nombre d’espacement (faire une économie d’acier)
Seul le découpage de la poutre en zone change, il sera variable
Zone 1 : 𝜽 = 𝟐𝟐° bielles fortement comprimées
Zone 2 : 𝜽 = 𝟐𝟕° bielles très comprimées
.
.
.
Zone final : 𝜽 = 𝟒𝟓° bielles très comprimées
Puis on reprend les étapes 1) à 7)

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75 – Dispositions constructives et ancrage des aciers transversaux

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Chapitre 8 – Flexion simple à l’ELS – Maitrise de la fissuration


Hypothèses :
- Théorie des poutres = hypothèse de Bernoulli VALABLE
- Il y a adhérence parfaite des aciers de calcul
- la zone de béton tendu est fissuré ou non suivant l’analyse
- On calcul le MEdser au centre G de la section BRUTTE de béton (sans armatures)
- Le comportement des matériaux est élastique LINEAIRE.

81 – Critères ELS de durabilté/exploitabilité

■ Limitation des contraintes dans le béton = DURABILITE/Classes d’environnement

■ Limitation des contraintes dans l’acier = DURABILITE/Classes d’environnement

■ Limitation de l’ouverture des fissures = DURABILITE/Classes d’environnement

EC2 définit l’ouverture maximale des fissures 𝑾𝒎𝒂𝒙 :

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■ Limitation des flèches = Ouvrage UTILISABLE

82 – Vérification des contraintes admissibles aux ELS


821 – Coefficient d’équivalence entre acier et béton
A l’ELS, on transforme l’acier en béton équivalent de façon à utiliser les résultats de la théorie
de poutre = matériau unique.
𝑬𝒔
𝜶𝒆 =
𝑬𝒄
EC2 décline 3 possibilités selon les cas :
Charges de longue durée Charges de courte/moyenne Charge de courte durée sans
durée avec fluage fluage

𝑬𝒔 𝑬𝒔 𝑬𝒔
𝜶𝒆 = 𝜶𝒆 = 𝜶𝒆 =
𝑬𝒄𝒎 (𝒕𝒐 ) 𝑬𝒄𝒎 (𝒕𝒐 ) 𝑬𝒄𝒎 (𝒕𝒐 )
𝟏 + 𝝋(∞, 𝒕𝒐 ) 𝟏 + 𝝋𝒆𝒇

822 – Section NON FISSUREE ou FISSUREE à l’ELS ?


On définit le moment critique de 1ère fissuration 𝑴𝑪𝑹

Il est déterminé en analysant la section non fissurée (paragraphe 823), la contrainte maximale
de traction sera :

𝑴𝑬𝒅𝒔𝒆𝒓
𝝈𝒄𝒕 = ( 𝒉 − 𝒙𝒔𝒆𝒓 )
𝑰𝟏

La 1ère fissuration aura lieu quand 𝝈𝒄𝒕 = 𝒇𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇

𝑴𝑪𝑹
𝒇𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇 = ( 𝒉 − 𝒙𝒔𝒆𝒓 )
𝑰𝟏

𝑰𝟏
𝑴𝑪𝑹 = 𝒇
𝒉 − 𝒙𝒔𝒆𝒓 𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇

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823 – Cas de la section NON FISSUREE


Il est possible aux combinaisons de l’ELS que la section de béton tendue ne soit pas fissurée :

Aire de béton équivalent 𝑨𝒄𝒆 = 𝒃𝒘 𝒉 + 𝜶𝒆 (𝑨𝒔𝟏 + 𝑨𝒔𝟐 )


Position de l’axe neutre = centre du béton homogéneisé en flexion simple alors
𝜶𝒆 𝑨𝒔𝟐 𝒅𝟐 +𝜶𝒆 𝑨𝒔𝟏 𝒅𝟏 +𝒃𝒘 𝒉𝟐 /𝟐
on utilise la formule du barycentre : 𝒙𝒔𝒆𝒓 =
𝑨𝒄𝒆

On définit l’inertie non fissurée : 𝑰𝟏 aussi noté 𝑰𝑰


Le théorème de Huygens sur l’axe neutre donne :
𝒃𝒘 𝒙𝒔𝒆𝒓 𝟑 𝒃𝒘 (𝒉 − 𝒙𝒔𝒆𝒓 )𝟑
𝑰𝟏 = + + 𝜶𝒆 𝑨𝒔𝟐 (𝒙𝒔𝒆𝒓 − 𝒅𝟐 )𝟐 + 𝜶𝒆 𝑨𝒔𝟏 (𝒅𝟏 − 𝒙𝒔𝒆𝒓 )𝟐
𝟑 𝟑

La formule de Navier (théorie des poutres) donne les contraintes normales de flexion simple :
Fibre la plus tendue du béton Acier tendu
𝑴𝑬𝒅𝒔𝒆𝒓 𝑴𝑬𝒅𝒔𝒆𝒓
𝝈𝒄𝒕 = ( 𝒉 − 𝒙𝒔𝒆𝒓 ) 𝝈𝒔𝟏 = 𝜶𝒆 (𝒅𝟏 − 𝒙𝒔𝒆𝒓 )
𝑰𝟏 𝑰𝟏
Fibre la plus comprimée du béton Acier comprimé
𝑴𝑬𝒅𝒔𝒆𝒓 𝑴𝑬𝒅𝒔𝒆𝒓
𝝈𝒄𝒄 = 𝒙𝒔𝒆𝒓 𝝈𝒔𝟐 = 𝜶𝒆 (𝒙𝒔𝒆𝒓 − 𝒅𝟐 )
𝑰𝟏 𝑰𝟏

Contraintes admissibles :

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Pour une section en T, on donne les résultats :

824 – Cas de la section FISSUREE


Il est possible aux combinaisons de l’ELS que la section de béton tendue soit fissurée :

Le béton tendue est réputé complétement


fissurée : (on le néglige comme à l’ELU)

Aire de béton équivalent :

𝑨𝒄𝒆 = 𝒃𝒘 𝒙𝒔𝒆𝒓 + 𝜶𝒆 (𝑨𝒔𝟏 + 𝑨𝒔𝟐 )

𝜶𝒆 𝑨𝒔𝟐 𝒅𝟐 +𝜶𝒆 𝑨𝒔𝟏 𝒅𝟏 +𝒃𝒘 𝒙𝒔𝒆𝒓 𝟐 /𝟐


Position de l’axe neutre : 𝒙𝒔𝒆𝒓 =
𝑨𝒄𝒆

Cependant,nous avons une équation du second degré en 𝒙𝒔𝒆𝒓 , la racine utile sera :

On définit l’inertie fissurée : 𝑰𝟐 aussi noté 𝑰𝑰𝑰


Le théorème de Huygens sur l’axe neutre donne :
𝒃𝒘 𝒙𝒔𝒆𝒓 𝟑
𝑰𝟐 = + +𝜶𝒆 𝑨𝒔𝟐 (𝒙𝒔𝒆𝒓 − 𝒅𝟐 )𝟐 + 𝜶𝒆 𝑨𝒔𝟏 (𝒅𝟏 − 𝒙𝒔𝒆𝒓 )𝟐
𝟑

La formule de Navier (théorie des poutres) donne les contraintes normales de flexion simple :
Acier tendu
𝑴𝑬𝒅𝒔𝒆𝒓
𝝈𝒔𝟏 = 𝜶𝒆 (𝒅𝟏 − 𝒙𝒔𝒆𝒓 )
𝑰𝟐
Fibre la plus comprimée du béton Acier comprimé
𝑴𝑬𝒅𝒔𝒆𝒓 𝑴𝑬𝒅𝒔𝒆𝒓
𝝈𝒄𝒄 = 𝒙𝒔𝒆𝒓 𝝈𝒔𝟐 = 𝜶𝒆 (𝒙𝒔𝒆𝒓 − 𝒅𝟐 )
𝑰𝟐 𝑰𝟐

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Contraintes admissibles :

Pour une section en T, on donne les résultats :

On calcul 𝒙𝒕𝒆𝒔𝒕 :

Si 𝒙𝒕𝒆𝒔𝒕 ≤ 𝒉𝒇 ,l’axe neutre tombe dans la table, on remplace 𝒃𝒘 par 𝒃𝒆𝒇𝒇 dans 824.
Sinon, la table tombe dans la nervure, il faut reprendre la mise en équation du problème.

83 – Evaluation de la flèche aux ELS – pour les poutres et les dalles

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On rappelle que la flèche se calcule suivant la loi moment-courbure de la théorie des poutres :
𝟏 𝟏 𝑴𝒇(𝒙)
𝑬𝑰𝒚′′ (𝒙) = 𝑬𝑰 = 𝑴𝒇(𝒙) → 𝒚′′ (𝒙) = =
𝑹(𝒙) 𝑹(𝒙) 𝑬𝑰

Lorsque le calcul est nécessaire, il faut distinguer 2 cas :

Les sections ne sont pas fissurées


On utilise les résultats de la RDM (formulaire de poutre) avec les caractéristiques EC2

𝟓 𝒒𝑬𝑳𝑺 𝑳𝒆𝒇𝒇 𝟒
𝒇=
𝟑𝟖𝟒 𝑬𝒄,𝒆𝒇𝒇 𝑰𝟏

Des sections sont fissurées


On définit une loi de courbure :
𝟏 𝟏 𝟏
=𝜶 + (𝟏 − 𝜶)
𝑹 𝑹𝟐 𝑹𝟏
𝟐
𝑴𝑪𝑹
𝜶 un coefficent de distribution EC2 : 𝜶 = 𝟏 − 𝜷 ( )
𝑴𝑬𝒒𝒑

Ainsi, l’équation de la fléche sera :

𝟏 𝟏 𝑳𝒆𝒇𝒇
𝒚(𝒙) = ∫ (∫ (𝜶 + (𝟏 − 𝜶) ) 𝒅𝒙 + 𝑲𝟏 ) 𝒅𝒙 + 𝑲𝟐 → 𝒇 = 𝒚( )
𝑹𝟐 (𝒙) 𝑹𝟏 (𝒙) 𝟐

L’EC2 donne heureusement une approche simplifiée :

Puis on utilise :
𝒇 = 𝜶𝒇𝟐 + (𝟏 − 𝜶)𝒇𝟏

Exemple :

𝒒𝑬𝑳𝑺 𝑳𝒆𝒇𝒇 𝟒 𝟏 𝟏
𝒇= (𝜶 + (𝟏 − 𝜶) )
𝟑𝟖𝟒 𝑬𝒄,𝒆𝒇𝒇 𝑰𝟐 𝑰𝟏

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84 – Maitrise de la fissuration
- La fissuration ne doit pas être préjudiciable à la durabilité ou à l’aspect.
- L’EC2 ne regarde que les fissures de comportement du BA et non celles des phénomènes de
retrait (d’origine physico-chimique).

841 – Armatures minimales tendues


Quand la maitrise de la fissuration est exigée, il est nécessaire d’avoir un minimum
d’armatures dans les zones tendues des pièces en béton armé :

« La sollicitation provoquant la fissuration du béton ne doit pas créer une contrainte dans
l’acier tendu au plus égal a sa limite élastique »
𝑨𝒔,𝒎𝒊𝒏 𝝈𝒔 ≥ 𝒌𝒄 𝒌𝒇𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇 𝑨𝒄𝒕

Avec :

𝝈𝒄
𝒌𝒄 = 𝟎, 𝟒 [𝟏 − ]≤𝟏
𝒉
𝒌𝟏 ∗ 𝒇𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇
𝒉
Avec :

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842 – Ouvertures des fissures du béton tendu


Le concept est assez délicat à comprendre, il convient de bien analyser le mecanisme

■ Mécanisme de la fissuration du béton tendu


On analyse sur un tirant représentant la zone tendue du béton.

Phase 1 – La force F croit : il y a une 1ère fissuration du béton tendu quand 𝝈𝒄𝒕 = 𝒇𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇
Phase 2 – Il se crée alors des cônes de Caquot qui s’ arc – boutent autour de l’acier tendu
(ré-ancrage) avec une nouvelle fissuration localisée d’adhérence, la traction de l’acier
augmente.
Phase 3 – Le béton tendu non fissuré continue à remplir son rôle .
Phase 4 – La force F croit : il y a une 2ème fissure de béton tendu dés que 𝝈𝒄𝒕 = 𝒇𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇
Le phénomène continue jusqu’à épuisement du béton tendu : c’est la fissuration généralisée

Entre les 2 fissures f1 et f2, on définit : 𝒘𝒌 = 𝒖𝒔 − 𝒖𝒄𝒕,𝒏𝒐𝒏 𝒇𝒊𝒔𝒔𝒖𝒓é (w=width=largeur)


Avec :
𝒖𝒔 est l’allongement des aciers après 2 fissures.
𝒖𝒄𝒕,𝒏𝒐𝒏 𝒇𝒊𝒔𝒔𝒖𝒓é est l’allongement du béton tendu non fissuré entre les 2 fissures

On définit 𝑺𝒓𝒎 est l’espacement moyen entre ces 2 fissures


𝜺𝒔𝒎 la déformation moyenne de l’acier entre les 2 fissures.
𝜺𝒄𝒎 la déformation moyenne du béton tendu entre les 2 fissures.

On en déduit une autre expression de l’ouverture : 𝒘𝒌 = 𝑺𝒓𝒎 (𝜺𝒔𝒎 − 𝜺𝒄𝒎 )


𝟏
𝜺𝒄𝒎 = 𝒌𝒕 𝒇𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇 𝒌𝒕 coefficient de déterminer la contrainte moyenne
𝑬𝒄𝒎
𝑭𝒔𝒕 (𝟎) ̅̅̅̅̅
𝑭𝒔𝒕
𝝈𝒔𝒎 = − avec 𝑭𝒔𝒕 (𝟎) la traction dans l’acier au niveau de la 1ère fissure
𝑨𝒔 𝑨𝒔

𝑭𝒔𝒕 = 𝒌𝒕 𝒇𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇 𝑨𝒄𝒕 l’effort repris par le béton tendu existant


̅̅̅̅
𝝈𝒔𝒎 𝝈𝒔 (𝟎) 𝒌𝒕 𝒇𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇 𝑨𝒄𝒕
𝜺𝒔𝒎 = = −
𝑬𝒔 𝑬𝒔 𝑬𝒔 𝑨𝒔

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D’où la présentation de l’EC2 :


𝟏 𝒌𝒕 𝒇𝒄𝒕,𝒆𝒇𝒇
𝒘𝒌 = (𝝈𝒔 (𝟎) − (𝟏 + 𝜶𝒆 )𝝆𝒑,𝒆𝒇𝒇 )𝑺𝒓𝒎
𝑬𝒔 𝝆𝒑,𝒆𝒇𝒇
𝝈𝒔 (𝟎) est calculer en suposant la section complétement fissurée (Etat 2)
𝑨𝒔
𝝆𝒑,𝒆𝒇𝒇 = ration d’armature tendu/béton tendu
𝑨𝒄𝒕
𝑬𝒔
𝜶𝒆 = coefficient d’équivalence acier/béton
𝑬𝒄𝒎

■ Il convient de vérifier l’ouverture des fissures soit 𝒘𝒌 l’ouverture de la fissure.


On nomme 𝒘𝒎𝒂𝒙 l’ouverture maximale des fissures possibles.

On peut éviter de faire la vérification si les espacements et les diamètres des barres
respectent les dispositions suivantes :
La fissuration provient de déformation génée (température, fluage) :

Pour la contrainte dans l’acier : on prendra 𝝈𝒔 (𝟎)


La fissuration provient des charges :

Pour la contrainte dans l’acier : on effectura un calcul à l’ELS en section fissurée.

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■ Calcul réglementaire de 𝒘𝒌 𝒘𝒌 = 𝑺𝒓,𝒎𝒂𝒙 (𝜺𝒔𝒎 − 𝜺𝒄𝒎 )

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Chapitre 9 – Flexion composée et flambement à l’ELU


Hypothèses :
- Théorie des poutres = hypothèse de Bernoulli VALABLE
- Il y a adhérence parfaite des aciers de calcul
- la zone de béton tendu est fissuré : elle est négligée dans l’analyse
- On calcul le MEdu au centre G de la section BRUTE de béton (sans armatures)
- On utilise les pivots A,B,C

91 – Flexion composée à l’ELU

L’effort tranchant est étudié à part (un classique du BA)

On définit le concept d’excentricité :


𝑴𝑮𝒐
𝒆𝟎 est nommé excentricté initiale avec 𝒆𝟎 = avec C est le centre de poussée
𝑵

Imperfections géométriques
■ De plus, pour le calcul des sections à l’ELU on ajoute une exentricité complémentaire :

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𝟐𝟎 𝒎𝒎
𝒆𝒊 = 𝒎𝒂𝒙 { 𝒉 }
𝟑𝟎
Au final, on retient :
𝒆𝟏 = 𝒆 𝟎 + 𝒆𝒊

■ Pour les structures, on ajoute aussi une force H horizontale complémentaire :

92 – Effet du second ordre - Flambement


On considére une structure sans imperfections géométriques

Concept
Dans la configuration non déformée de la structure, on calcule le moment fléchissant en pied de
poteau :
𝑳
𝑴𝟏 = −𝑯 − 𝑷𝒂 c’est le moment fléchissant du 1er ordre.
𝟐
Dans la configuration déformée de la structure, on calcule le moment fléchissant en pied de
poteau :
𝒇𝒎𝒂𝒙
𝑳 ⏞ 𝒍
𝑴𝑮𝒐 = −𝑯 − 𝑷𝒂 + 𝑷 [𝒚 ( ) − 𝒚(𝒐)] = 𝑴𝟏 + 𝑷𝒇𝒎𝒂𝒙
𝟐 𝟐

Soit 𝑴𝟐 = 𝑷𝒇𝒎𝒂𝒙 c’est le moment fléchissant du 2ème ordre.

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On définit l’exentricté du second ordre - "𝒆𝟐 " :


𝒆𝟏

𝑳 ⏞ 𝑯𝑳
𝑴𝑮𝒐 = −𝑯 − 𝑷𝒂 + 𝑷𝒇𝒎𝒂𝒙 = 𝑷 (−𝒂 − ) + 𝑷𝒆𝟐
𝟐 𝟐𝑷

𝑴𝑮𝒐 = 𝑷(𝒆𝟏 + 𝒆𝟐 )

On peut cependant négliger les effets du second ordre dans les batiments si :

■ Le cas échéant, on doit utiliser l’une des 3 méthodes pour évaluer les effets du second ordre :
1) - Méthode générale de l’équilibre interne/externe au second ordre ;
2) – Méthode simplifiée de l’évaluation de la rigidité nominale EI ;
3) – Méthode simplifiée basée sur l’évaluation de la courbure nominale 1/r .

921 – Méthode de la rigidité nominale EI (ou du facteur d’amplification)


Hypothèses :
- Les sections sont fissurées ;
𝑬
- Le module du béton vaut
𝒄𝒅
𝑬𝒄𝒅,𝒆𝒇𝒇 = 𝟏+𝝋 .
𝒆𝒇

L’idée est d’augmenter le moment fléchissant du 1er ordre pour tenir compte des effets du
second ordre :
On se base sur un résultat de la RDM en théorie du flambement :
𝒙𝝅
- 𝒚𝒊 (𝒙) = 𝒂𝒊 𝒔𝒊𝒏 est la forme initiale de la poutre (sans F)
𝒍𝒐

- 𝒚(𝒙) est la forme déformée de la poutre par application de F

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Dans la configuration déformée de la structure, on calcul le moment fléchissant à l’abscisse x :


𝑴𝒇(𝒙) = −𝑭(𝒚𝒊 (𝒙) + 𝒚(𝒙))
La loi moment courbure s écrit : 𝑬𝑰𝒚"(𝒙) = 𝑴𝒇(𝒙)
𝒙𝝅 𝑭
D’où l’équation à résoudre : 𝒚"(𝒙) + 𝒌𝟐 𝒚(𝒙) = −𝒌𝟐 𝒂𝒊 𝒔𝒊𝒏 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒌𝟐 =
𝒍𝒐 𝑬𝑰
𝑭 𝝅𝟐 𝑬𝑰
La solution de cette équation différentielle donne : 𝒚(𝒙) = 𝒚𝒊 (𝒙) 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑭𝒄 =
𝑭−𝑭𝒄 𝒍𝒐 𝟐

On en déduit l’expression du moment fléchissant à mi portée :

𝒍𝒐 𝑭𝒄 𝒍𝒐
𝑴𝒇 ( ) = [𝑭𝒚 ( )]
⏟ 𝟐 𝑭⏟𝒄 − 𝑭 ⏟ 𝒊 𝟐
𝑴𝟏 +𝑴𝟐 𝑲 𝑴𝟏

𝝅𝟐 𝑬𝑰
Avec 𝑭𝒄 = la force critique d’Euler (ou de flambement)
𝒍𝒐 𝟐

𝑲 le facteur d’amplification du moment du 1er ordre

■ d’où l’expression de l’EC2 :

𝜷
𝑴𝑬𝒅𝒖 = 𝑴𝟏𝑬𝒅𝒖 (𝟏 + )
𝑵𝑩
−𝟏
⏟ 𝑵𝑬𝒅𝒖
𝑲

Avec
𝑴𝑬𝒅𝒖 le moment fléchissant total
𝑴𝟏𝑬𝒅𝒖 le moment fléchissant du 1er ordre (avec les imperfections)
𝝅𝟐 𝑬𝑰
𝑵𝑩 = la force critique d’Euler (ou de flambement)
𝒍𝒐 𝟐

𝒍𝒐 est la longueur efficace (longueur de flambement)


𝑬𝑰 = 𝑲𝒄 𝑬𝒄𝒅 𝑰𝒄 + 𝑲𝑺 𝑬𝒔 𝑰𝑺 , la rigidité nominale
𝑬𝒄𝒅 la valeur de calcul du module de déformation du béton ;
𝑰𝒄 le moment d’inertie de la section de béton ;
𝑲𝒄 coefficient tenant compte de la fissuration et du fluage du béton ;
𝑬𝒔 la valeur de calcul du module de déformation de l’acier ;
𝑰𝒔 le moment d’inertie de la section des armatures /au centre de la section brute ;
𝑲𝒔 coefficient tenant compte de la contribution des armatures.
𝑨𝑺
Pour 𝟎, 𝟎𝟎𝟐 ≤ 𝝆 = ≤ 𝟎, 𝟎𝟏
𝑨𝑪
𝑲𝒔 = 𝟏 𝑵𝑬𝒅𝒖
𝒇𝒄𝒌 𝒏=
𝒌𝟏 = √ 𝑨𝒄 𝒇𝒄𝒅
𝟐𝟎
𝒌𝟏 𝒌𝟐 𝝀
𝑲𝒄 = 𝒌𝟐 = 𝒎𝒊𝒏 {𝒏 𝟏𝟕𝟎}
𝟏 + 𝝋𝒆𝒇
𝟎, 𝟐𝟎

𝜷 est un coefficient de distribution du moment fléchissant du 1er ordre.


Pour un poteau isolé
𝟖 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕
𝝅𝟐
𝜷= 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒄𝒐 = { 𝟗, 𝟔 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒂𝒃𝒐𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆
𝒄𝒐
𝟏𝟐 𝒕𝒓𝒊𝒂𝒏𝒈𝒖𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒔𝒚𝒎é𝒕𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆
Pour un élement de structure 𝜷 = 𝟏

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922 – Méthode basée sur l’évaluation de la courbure minimale 1/r


L’objectif de cette méthode est de se donner une approximation de 𝒆𝟐
Elle s’applique que au cas poteaux isolés.

Elle se base sur un résultat de RDM en théorie du flambement:

𝒙𝝅
On se donne la forme de la forme de la déformée du poteau : 𝒚(𝒙) = 𝒇𝒔𝒊𝒏
𝒍𝒐
𝟏 𝟏 𝝅 𝟐 𝒙𝝅
La courbure d’un élément fléchie s’ écrit : = 𝒚"(𝒙) d’où = ( ) 𝒇𝒔𝒊𝒏
𝒓(𝒙) 𝒓(𝒙) 𝒍𝒐 𝒍𝒐
𝟏 𝝅 𝟐
En pied de poteau = ( ) 𝒇 et on remarque que 𝒆𝟐 = 𝒇
𝑹 𝒍𝒐

𝒍𝒐 𝟐 𝟏
𝒆𝟐 =
𝝅𝟐 𝑹

■ d’où l’expression de l’EC2 :


𝒍𝒐 𝟐 𝟏
𝒆𝟐 =
𝒄 𝒓

𝟏
𝒄 est un coefficient de distribution du au 1er et au second ordre
𝑹
Pour un poteau isolé
𝟖 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒃𝒖𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆
𝒄={
𝝅𝟐 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒔

𝟏 𝟏
= 𝑲𝒓 𝑲𝝋
𝒓 𝒓𝒐

𝟏 𝜺𝒚𝒅 𝑵𝑬𝒅𝒖 𝑵𝑬𝒅𝒖 𝒇𝒄𝒌 𝝀


= 𝒏= 𝒏= 𝜷 = 𝟎, 𝟑𝟓 + −
𝒓𝒐 𝟎, 𝟒𝟓𝒅 𝑨𝒄 𝒇𝒄𝒅 𝑨𝒄 𝒇𝒄𝒅 𝟐𝟎𝟎 𝟏𝟓𝟎
𝒏𝒖 − 𝒏 𝑨𝒔 𝒇𝒚𝒅 𝟏 + 𝜷𝝋𝒆𝒇
𝑲𝒓 = 𝒎𝒊𝒏 {𝒏𝒖 − 𝟎, 𝟒 𝒏𝒖 = 𝟏 + 𝑲𝝋 = 𝒎𝒂𝒙 {
𝑨𝒄 𝒇𝒄𝒅 𝟏
𝟏

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93 – Calcul des aciers longitudinaux à l’ELU


On distingue 3 cas de base : Cas 1 – la section est complétement tendue ;
Cas 2 – la section est complétement comprimée ;
Cas 3 – la section est partiellement comprimée.

En particulier, on définit une excentricté 𝐞𝐀 aussi pour le calcul des aciers tendues

Avec un effort normal de compression : Avec un effort normal de traction :


𝐡 𝐡
On définit 𝐞𝐀 = 𝒆 + (𝐝 − ) On définit 𝐞𝐀 ′ = 𝒆 − (𝐝 − )
𝟐 𝟐
𝑒 = 𝑒0 + 𝑒𝑖 + 𝑒2 𝑒 = 𝑒0 + 𝑒𝑖
Ainsi on définit le moment fléchissant Ainsi on définit le moment fléchissant
ramené sur les aciers : ramené sur les aciers :
𝐡 𝐡
𝐌𝐄𝐝𝐮𝐀 = 𝐞𝐀 𝐍𝑬𝒅𝒖 = 𝐌𝐄𝐝𝐮 + 𝐍𝑬𝒅𝒖 (𝐝 − ) 𝐌𝐄𝐝𝐮𝐀 ′ = 𝐞𝐀 ′ 𝐍𝑬𝒅𝒖 = 𝐌𝐄𝐝𝐮 − 𝐍𝑬𝒅𝒖 (𝐝 − )
𝟐 𝟐

931 – Section complétement tendue à l’ELU


- La section est complétement tendue quand C est situé entre les nappes d’acier.
- Le Pivot est nécessairement le pivot A.
- Le béton,totalement tendu, n’intervient pas dans le calcul.
- Il n’y a pas d’effet du second ordre 𝒆𝟐 = 𝟎

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On écrit l’équivalence des forces internes et sollicitations : −𝑭𝒔𝟏 − 𝑭𝒔𝟐 = −𝑵𝑬𝒅𝒖


−𝒆𝑨𝟐 𝑭𝒔𝟐 + 𝒆𝑨𝟏 𝑭𝒔𝟏 = 𝟎 (𝑪)
On rappelle que 𝑭𝒔𝟏 = 𝑨𝒔𝟏 𝝈𝒔𝒖𝟏 et 𝑭𝒔𝟐 = 𝑨𝒔𝟐 𝝈𝒔𝒖𝟐

La résolution du système de 2 équations à 2 inconnues donne les aciers tendues:

𝒆𝑨𝟐 𝑵𝑬𝒅𝒖 𝒆𝑨𝟏 𝑵𝑬𝒅𝒖


𝑨𝒔𝟏 = ∗ 𝑨𝒔𝟐 = ∗
𝒆𝑨𝟏 + 𝒆𝑨𝟐 𝝈𝒔𝒖𝟏 𝒆𝑨𝟏 + 𝒆𝑨𝟐 𝝈𝒔𝒖𝟐

Il faut déterminer la contrainte dans les aciers 𝛔𝒔𝒖 :

Pour le diagramme B :

Au pivot A, les 2 aciers sont plastifiés.


L’acier en pivot A est celui le plus proche du
centre de poussée.

932 – Section partiellement tendue à l’ELU


- La flexion peut être accompagnée soit de traction, soit de compression.
- Les pivots seront les pivots A,B
- On ramene ce problème à celui de la flexion simple.

■ Effort normal de compression - 𝑵𝑬𝒅𝒖


- Le pivot sera le pivot B
il faut vérifier que la section ne soit pas en pivot C : cas de la section est complétement
comprimée.

On a alors inventé le moment réduit BC : 𝝁𝑩𝑪

On calcul le moment MBC repris par le diagramme RECTANGULAIRE SIMPLIFIE :


𝒉 𝝀𝒉
𝑴𝑩𝑪 = 𝑭𝒄 𝒛𝒄 = (𝒅 − 𝟎, 𝟓𝝀𝒉)(𝝀𝒉𝒃𝒘 𝒇𝒄𝒅 ) = 𝒃𝒘 𝒅𝟐 𝒇𝒄𝒅 𝝀 (𝟏 − 𝟎, 𝟓 )
𝒅 𝒅
𝒉 𝝀𝒉
𝝁𝑩𝑪 = 𝝀 (𝟏 − 𝟎, 𝟓 ) La section n’est en pivot C si 𝝁𝒄𝒖𝑨 < 𝝁𝑩𝑪
𝒅 𝒅

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On écrit l’équivalence des forces internes et sollicitations :


𝑭𝒄 ′′

[𝟏] 𝑭𝒔 − 𝑭𝒄 = −𝑵𝑬𝒅𝒖 ⏞𝒄 − 𝑵𝑬𝒅𝒖 ) = 𝟎


→ 𝑭𝒔 − (𝑭

𝐡
[𝟐] 𝒛𝒄 𝑭𝒄 = 𝑴𝑬𝒅𝒖 + 𝑵𝑬𝒅𝒖 (𝒅 − ) → 𝒛𝒄 𝑭𝒄 = 𝑴𝑬𝒅𝒖𝑨 = 𝐍𝑬𝒅𝒖 𝒆𝑨
𝟐
D’où le système 𝑭𝒔 − 𝑭𝒄 ′′ = 𝟎
𝒛𝒄 𝑭𝒄 = 𝑴𝑬𝒅𝒖𝑨
Ces équations sont celles de la flexion simple de l’ELU
[𝟐] s’écrit 𝒃𝒘 𝒅 𝒇𝒄𝒅 𝝀𝜶𝒖 (𝟏 − 𝟎, 𝟓𝝀𝜶𝒖 ) = 𝑴𝑬𝒅𝒖𝑨
𝟐

Soit le moment réduit béton 𝝁𝒄𝒖𝑨


𝑴𝑬𝒅𝒖𝑨
𝝁𝒄𝒖𝑨 = = 𝒃𝒘 𝒅𝟐 𝒇𝒄𝒅 𝝀𝜶𝒖 (𝟏 − 𝟎, 𝟓𝝀𝜶𝒖 )
𝒃𝒘 𝒅𝟐 𝒇𝒄𝒅
Si 𝝁𝒄𝒖𝑨 < 𝝁𝑩 𝑪 – la section est en Pivot B
Si 𝝁𝒄𝒖𝑨 ′ > 𝝁𝑨𝑩 – la section est en Pivot C – on arrete l’analyse
𝟏
On détermine 𝜶𝒖 = (𝟏 − √𝟏 − 𝟐𝝁𝒄𝒖𝑨 ′ )
𝝀

On déduit alors la section d’acier :


𝒆𝑨 𝐍𝑬𝒅𝒖
[𝟏] 𝑭𝒔 − 𝑭𝒄 ′′ = 𝟎 𝑨𝒔 𝝈𝒔𝒖 − ( − 𝑵𝑬𝒅𝒖 ) = 𝟎
𝒛𝒄
𝒆𝑨 𝐍𝑬𝒅𝒖
𝑨𝒔 𝝈𝒔𝒖 = ( − 𝑵𝑬𝒅𝒖 ) = 𝟎
𝛔𝒔𝒖 (𝒅−𝟎,𝟓𝝀𝒙𝒖 )

𝐍𝑬𝒅𝒖 𝒆𝑨
𝑨𝒔𝒖 = ( − 𝟏)
𝛔𝒔𝒖 (𝒅 − 𝟎, 𝟓𝝀𝒙𝒖 )
Remarques :
- Le calcul de la contrainte de traction dans l’acier est identique que celui de la flexion
simple ;
- En cas d’acier comprimé, il suffit de reprendre le paragraphe 64 ;
- Il convient de vérifier les dispositions constructives de ferraillage.

■ Effort normal de traction - 𝑵𝑬𝒅𝒖


- Le pivot sera le pivot A ou B
- Il n’ y a pas d’effet du second ordre.
- L’analyse est similaire à celle pour le cas de la flexion composée avec compression.

On écrit l’équivalence des forces internes et sollicitations :


𝑭𝒄 ′

[𝟏] ⏞𝒄 + 𝑵𝑬𝒅𝒖 ) = 𝟎
𝑭𝒔 − 𝑭𝒄 = 𝑵𝑬𝒅𝒖 → 𝑭𝒔 − (𝑭

𝐡
[𝟐] 𝒛𝒄 𝑭𝒄 = 𝑴𝑬𝒅𝒖 − 𝑵𝑬𝒅𝒖 (𝒅 − ) → 𝒛𝒄 𝑭𝒄 = 𝑴𝑬𝒅𝒖𝑨 ′ = 𝐍𝑬𝒅𝒖 𝒆𝑨 ′
𝟐

D’où le système 𝑭𝒔 − 𝑭𝒄 ′ = 𝟎
𝒛𝒄 𝑭𝒄 = 𝑴𝑬𝒅𝒖𝑨 ′
Ces équations sont celles de la flexion simple de l’ELU
[𝟐] s’écrit 𝒃𝒘 𝒅 𝒇𝒄𝒅 𝝀𝜶𝒖 (𝟏 − 𝟎, 𝟓𝝀𝜶𝒖 ) = 𝑴𝑬𝒅𝒖𝑨 ′
𝟐

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Soit le moment réduit béton 𝝁𝒄𝒖𝑨 ′


𝑴𝑬𝒅𝒖𝑨 ′
𝝁𝒄𝒖𝑨 ′ = = 𝒃𝒘 𝒅𝟐 𝒇𝒄𝒅 𝝀𝜶𝒖 (𝟏 − 𝟎, 𝟓𝝀𝜶𝒖 )
𝒃𝒘 𝒅𝟐 𝒇𝒄𝒅
Si 𝝁𝒄𝒖𝑨 ′ < 𝝁𝑨𝑩 – la section est en Pivot A
Si 𝝁𝒄𝒖𝑨 ′ > 𝝁𝑨𝑩 – la section est en Pivot B
𝟏
On détermine 𝜶𝒖 = (𝟏 − √𝟏 − 𝟐𝝁𝒄𝒖𝑨 ′ )
𝝀

On déduit alors la section d’acier :


𝐍𝑬𝒅𝒖 𝒆𝑨 ′
[𝟏] 𝑭𝒔 − 𝑭𝒄 ′ = 𝟎 𝑨𝒔 𝝈𝒔𝒖 − ( + 𝑵𝑬𝒅𝒖 ) = 𝟎
𝒛𝒄
𝐍𝑬𝒅𝒖 𝒆𝑨 ′
𝑨𝒔 𝝈𝒔𝒖 = ( + 𝑵𝑬𝒅𝒖 ) = 𝟎
𝛔𝒔𝒖 (𝒅−𝟎,𝟓𝝀𝒙𝒖 )

𝐍𝑬𝒅𝒖 𝒆𝑨 ′
𝑨𝒔𝒖 = ( + 𝟏)
𝛔𝒔𝒖 (𝒅 − 𝟎, 𝟓𝝀𝒙𝒖 )
Remarques :
- Le calcul de la contrainte de traction dans l’acier est identique que celui de la flexion simple ;
- En cas d’acier comprimée, il suffit de reprendre le paragraphe 64 ;
- Il convient de vérifier les dispositions constructives de ferraillage.

933 – Section complétement comprimée à l’ELU


- Le pivot sera le pivot C
On utilise obligatoirement les diagrammes d’interaction.
■ Courbe d’interaction
Pour une section donnée en flexion composée, on détermine tous les couple (𝑵𝑹𝒅𝒖 , 𝑴𝑹𝒅𝒖 )
En fait on étudie tous les cas théoriques possibles en pivots A,B,C en utilisant la loi parabole
rectangle du béton.

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Remarque :
Tous les calculs à l’ELU de ce cours pourrait se limiter à la simple utilisation de la courbe
d’interaction !!!

■ Diagramme d’interaction
Pour une courbe d’interaction on définit 3 paramétres addimensionnels :

𝑵𝑬𝒅𝒖
𝝊= l’effort normal réduit
𝑨𝒄 𝒇𝒄𝒅
𝑴𝑬𝒅𝒖
𝝁= le moment fléchissant réduit
𝑨𝒄 𝒉𝒇𝒄𝒅
𝑨𝒔 𝒇𝒚𝒅
𝝆= ratio acier/béton
𝑨𝒄 𝒇𝒄𝒅

On fait varier 𝝆 et on obtient alors le diagramme d’interaction :

On se fixe 𝝊 et 𝝁 et on en déduit 𝝆

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94 – Abaques d’interactions pour la flexion composée

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Chapitre 10 – Structures hyperstatiques – les poutres continues


On vise les poutres continues de planchers nervurés.
■ Elles sont à inerties variables :

■ On suppose qu’elles sont articulées sur ces appuis de rive ;


articulées sur ces poteaux (en supposant un poteau peu rigide/poutre).
■ Elles ne reprennent pas de charges horizontales, elles ne participent pas au contreventement
du bâtiment.

101 – Calcul des poutres continues à l’ELS


On utilise un calcul élastique linéaire.
Hypothèse : on suppose la poutre à INERTIE constante par travée en T.
En pratique, on utilise l’équation des 3 moments pour résoudre la structure.
Les moments fléchissants ≪ 𝑴𝒊 ≫ sont les inconnues hyperstatiques

𝑳𝒊 𝑳𝒊 𝑳𝒊+𝟏 𝑳𝒊+𝟏
𝑴 + 𝟐( + ) 𝑴𝒊 + 𝑴 = −𝟔𝑬(𝜽𝒐𝒈𝒊 − 𝜽𝒐𝒅𝒊 )
𝑰𝒊 𝒊−𝟏 𝑰𝒊 𝑰𝒊+𝟏 𝑰𝒊+𝟏 𝒊+𝟏

La théorie du calcul des poutres continues donne :


𝒙 𝒙
Expression du moment fléchissant : 𝑴𝒇𝒊 (𝒙) = 𝑴𝒇𝒐𝒊 (𝒙) + 𝑴𝒊−𝟏 (𝟏 − ) + 𝑴𝒊
𝑳𝒊 𝑳𝒊
𝑳𝒊 𝑴𝒊−𝟏 −𝑴𝒊
il est maximum pour : 𝒙𝒎𝒂𝒙 = −
𝟐 𝒑𝒊 𝑳𝒊
𝑴𝒊−𝟏 −𝑴𝒊
Expression de l’effort tranchant : 𝑽𝒊 (𝒙) = 𝑽𝒐𝒊 (𝒙) +
𝑳𝒊

Expression de l’action de laison de l’appui intérmédiaire : 𝒀𝒊 = 𝑽𝒐𝒈𝒊 − 𝑽𝒐𝒅𝒊


Rappel de cours de poutres continues

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102 – Calcul des poutres continues à l’ELU


1021 – Méthodes de redistributon limitée du moment fléchissant à l’ELU
L’approche de l’ELS reste valable avec la combinaison d’action de l’ELU
On peut aussi redistribuer PARTIELLEMENT le moment fléchissant pour :

1 – Diminuer les aciers sur appuis intermédiaires : redistribution plastique partielle


L’idée est ici de faire plastifier partiellement les aciers tendus des sections sur appuis
intermédiaires et transmettre le moment fléchissant en travée pour assurer l’équilibre.

L’Eurocode 2 se focalise sur cette méthode : Méthode de redistribution limitée EC2

2 -Tenir compte de la réalité physique du béton armé : redistribution physique


- Poutre à inertie variable (section rectangulaire/section en T) ;
- Modification du moment fléchissant par effet de fluage qui modifie E.

C’est la méthode de Caquot, provenant aussi du BAEL. On peut toujours l’utiliser*

* L’eurocode ne la cite pas, mais les recommandations françaises laissent possible son
utilisation.

1021a -Méthode de redistribution limitée EC2


𝑳𝒊+𝟏
Domaine d’application : - poutres et dalles continues tel que 𝟎, 𝟓 ≤ ≤𝟐
𝑳𝒊

Concept :
Le principe est de plastifier partiellement les aciers tendus, la section ne pouvant plus
reprendre de moment fléchissant ,il y aura transmission vers une autre section. Cependant, il
faut vérifier que la section partiellement plastifié dipose de assez de capacité rotation.

𝑴𝒇𝒂𝒑𝒓è𝒔
On définit le coefficient de redistribution : 𝜹=
𝑴𝒇𝒂𝒗𝒂𝒏𝒕

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L’eurocode 2 donne pour la classe de B, pour éviter de vérifier la capacité de rotation de la


section partiellement plastifié :
𝟏, 𝟒 𝟏𝟎−𝟑
𝜹 ≥ 𝟎, 𝟒𝟒 + 𝟏, 𝟐𝟓 [𝟎, 𝟔 + ] 𝜶𝒖 + ≥ 𝟎, 𝟕
𝜺𝒄𝒖𝟐
𝜶𝒖 + est la position relative de l’axe neutre après redistribution

Analyse : on connait 𝝁𝒄𝒖 avant redistribution


𝑴𝑬𝒅𝒖 + 𝝁𝒄𝒖 + 𝒃𝒘 𝒅𝟐 𝒇𝒄𝒅 𝝁𝒄𝒖 + 𝝀𝜶𝒖 + (𝟏 − 𝟎, 𝟓𝝀𝜶𝒖 + ) 𝟏
𝜹= = = = → 𝜶𝒖 + = (𝟏 − √𝟏 − 𝟐𝜹𝝁𝒄𝒖 )
𝑴𝑬𝒅𝒖 𝝁𝒄𝒖 𝒃𝒘 𝒅𝟐 𝒇𝒄𝒅 𝝁𝒄𝒖 𝝁𝒄𝒖 𝝀
Le coefficient de redistribution se détermine par résolution de l’équation non linéaire suivante :

𝟏, 𝟒 𝟏𝟎−𝟑 𝟏
𝜹 = 𝟎, 𝟒𝟒 + 𝟏, 𝟐𝟓 [𝟎, 𝟔 + ] (𝟏 − √𝟏 − 𝟐𝜹𝝁𝒄𝒖 )
𝜺𝒄𝒖𝟐 𝝀

Remarque :- on utilise les longueurs efficaces ou celles des nus d’appui.


- le moment sur appui après redistribution est limité par :
𝑴𝒂 ≥ 𝟔𝟓 % 𝑴𝒆𝒏𝒄𝒂𝒔𝒕𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒇𝒂𝒊𝒕

1021b -Méthode de Caquot


𝑳𝒊+𝟏
Domaine d’application - poutres et dalles continues tel que 𝟎, 𝟓 ≤ ≤𝟐
𝑳𝒊

- les poutres appartiennent à des planchers nervurés.

On utilise le calcul des portées au nu des appuis.


On se limite dans cette présentation aux cas de charges uniforméments réparties
Caquot suppose la position des moments fléchissants nuls pour identifier la zone de poutre en T.

Puis il donne directement les valeurs des moments fléchissants sur appuis intérmédiaires par une
seule formule générique découlant de l’équation des 3 moments avec des modifications :

𝟑 𝟑
𝒑𝒊 𝑳′𝒊 + 𝒑𝒊+𝟏 𝑳′𝒊+𝟏
𝑴𝒊 =
𝟖, 𝟓(𝑳′𝒊 + 𝑳′𝒊+𝟏 )

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- En introduisant un coefficient 8,5 au lieu de 8 (pour tenir compte de l’inertie variable) ;


- Des portées fictives (pour utiliser la formule générique) 𝑳′ ;
𝟐
- D’un coefficient de fluage sur les charges permanentes 𝒌𝒇𝒍𝒖𝒂𝒈𝒆 = .
𝟑

Avec : 𝑳′ = 𝟎, 𝟖𝑳 pour une travée intermédiaire


𝑳′ = 𝑳 pour une travée de rive

1022 – Méthodes de calcul plastique à l’ELU


L’objectif ici est de déterminé la distribution rélle du moment fléchissant à l’ELU.
En fait, il y a ici une redistribution compléte du moment fléchissant.

Il y a 2 approches – la méthode générale ou des théorèmes de l’analyse limite.


C’est celle proposée par l’EC2.
- la méthode de redistribution complète forfaitaire.
1022a - Méthode des théorèmes de l’analyse limite
On utilise pleinement le concept de rotule plastique (relire l’explication).
Domaine d’application : Vérification de la capacité de rotation des rotules plastiques.
Théorème de la borne inférieure
Pour une structure en matériau élasto-plastique parfait ; une distribution de rotule plastique
qui : - satisfait partout les équations d’équilibre du PFS ;
- ne dépasse pas la capacité locale des sections : −𝑴𝒑 ≤ 𝑴𝒇(𝒙) ≤ 𝑴𝒑
est alors une estimation par défaut de l’état réel de la structure juste avant sa ruine.

Théorème de la borne supérieure


Pour une structure en matériau élasto-plastique parfait ; une distribution de rotule plastique
dont :
- Le travail de déformation de chaque rotule est obligatoirement positif 𝑾𝒅é𝒇 = 𝑴𝒑 ∗ 𝜽𝒑 > 𝟎
- Le travail des forces extérieures 𝑾𝒆𝒙𝒕 est positif
est alors une estimation par excès de l’état réel de la structure juste après sa ruine.

En béton armé : 𝑴𝒑 = 𝑴𝑹𝒅𝒖

Application – Poutre parfaitement bi-encastré


Il faut 3 rotules plastiques pour amener cette structure à son ELU.

On suppose que les rotules plastiques apparaissent en A,B,C.

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Théorème de la borne inférieure

Arbitrairement :
𝑴𝒇𝑨 = 𝑴𝒇𝑪 = −𝑴𝒑
𝑴𝒇𝑩 = 𝑴𝒑

On doit analyser l’équilibre de la structure.


La structure est hyperstatique 3, mais on connait 3 actions internes : 𝑴𝒇𝑨 , 𝑴𝒇𝑩 , 𝑴𝒇𝑪
On applique le PFS sur la structure isolée de ces liaisons extérieures.
𝑿𝑨 + 𝑿𝑪 𝟎
{ 𝒀𝑨 + 𝒀𝑪 − 𝑷𝒖 } = {𝟎 }
𝑴𝑨 − 𝑷𝒖 𝒂 + 𝑴𝑪 + 𝒀𝑪 𝑳 𝒃𝒈 𝟎 𝒃𝒈
𝑨

On exprime les D’où :


sollicitations connues en 𝑴𝑨 = 𝑴𝒑
𝟐𝑴𝒑
fonction des actions 𝑴𝑨 − 𝒂𝒀𝑨 = −𝑴𝒑 → 𝟐𝑴𝒑 − 𝒂𝒀𝑨 = 𝟎 → 𝒀𝑨 =
𝒂
externes par des coupures 𝑴𝑪 = −𝑴𝒑
appropriées : 𝒀𝑨 + 𝒀𝑪 − 𝑷𝒖 = 𝟎 → 𝒀𝑪 = 𝑷𝒖 − 𝒀𝑨 → 𝒀𝑪 = 𝑷𝒖 −
𝟐𝑴𝒑
𝒂
𝟐𝑴𝒑
𝑴𝑨 − 𝑷𝒖 𝒂 + 𝑴𝑪 + 𝒀𝑪 𝑳 = 𝟎 → 𝑴𝒑 − 𝑷𝒖 𝒂−𝑴𝒑 + (𝑷𝒖 − )𝑳 = 𝟎
𝑴𝑨 + 𝑴𝒇𝑨 = 𝟎 𝒂
𝟐𝑴𝒑
𝑴𝑨 − 𝒂𝒀𝑨 + 𝑴𝒇𝑩 = 𝟎 −𝑷𝒖 𝒂 + 𝑷𝒖 𝑳 − 𝑳=𝟎
𝒂
𝑴𝑪 − 𝑴𝒇𝑪 = 𝟎 𝟐𝑴𝒑 𝑳
𝑷𝒖 =
𝒂(𝑳−𝒂)

On a déduit une approximation par défaut de la charge de ruine.

Théorème de la borne supérieure


La ruine étant atteinte, on définit le mécanisme de ruine

Pour exprimer le travail mécanique, on utilise le principe des travaux virtuels : 𝑾𝒆𝒙𝒕 ∗ = 𝑾𝒅é𝒇 ∗
𝑾𝒆𝒙𝒕 ∗ = 𝑷𝒖 𝑼∗ avec 𝜹 = 𝑼∗
𝑼∗ 𝑼∗
𝑾𝒅é𝒇 ∗ = +𝑴𝒑 |𝜽𝑨 ∗ | + 𝑴𝒑 |𝜽𝑩𝒈 ∗ | + 𝑴𝒑 |𝜽𝑩𝒅 |∗ +𝑴𝒑 |𝜽𝑪 ∗ | = 𝟐𝑴𝒑 + 𝟐𝑴𝒑
𝒂 𝑳−𝒂
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
D’où 𝑷𝒖 𝑼∗ = 𝟐𝑴𝒑 ( + ) 𝑼∗ → 𝑷𝒖 = 𝟐𝑴𝒑 ( + )
𝒂 𝑳−𝒂 𝒂 𝑳−𝒂
𝟐𝑴𝒑 𝑳
𝑷𝒖 =
𝒂(𝑳 − 𝒂)
On a déduit une approximation par excés de la charge ultime.
Les 2 théorèmes donnent le même résultat : on a trouvé la charge ultime.

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Capacité de rotation de la rotule plastique (pour mémoire)


EC2 suppose que la rotule plastique se développe sur une zone = 𝟏, 𝟐𝒉

𝜽𝒔 = est l’évolution rotation de la section considérée.


𝟎,𝟔𝒉
𝟏
𝜽𝒔 = 𝜽é𝒍𝒂𝒔𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 + 𝜽𝒑𝒍𝒂𝒔𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 = 𝜽é𝒍𝒂𝒔𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 + ∫ ( ) 𝒅𝒙
−𝟎,𝟔𝒉 𝒓 𝒑𝒍𝒂𝒔𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆

Il faut que 𝜽𝒔 ≤ 𝒌𝝀 𝜽𝒑𝒍,𝒅 et que 𝜶𝒖 ≤ 𝟎, 𝟒𝟓


𝝀
𝒌𝝀 = √ qui tient compte de l’effet de l’effort tranchant
𝟑

𝝀 est la distance entre point de Mf nul et max après redistribution rapporté à


d.

Remarque : la classe A (les treillis soudés) est déconseillée en analyse plastique.

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1022b - Méthode de redistribution complète forfaitaire


Cette méthode provient d’une analyse plastique de structure.
On ne vérifie pas la capacité de rotation plastique des sections.

Domaine d’application : - pas de restriction de la fissuration


- charges appliquées sont modérées : 𝑮𝟏 + 𝑸 ≤ 𝟕, 𝟓 𝒌𝑵/𝒎²
𝑸 ≤ 𝟐(𝑮𝟎 + 𝑮𝟏 )
𝑳𝒊+𝟏
- poutres et dalles continues tel que 𝟎, 𝟖 ≤ ≤ 𝟏, 𝟐𝟓
𝑳𝒊

- 𝜶𝒖 ≥ 𝟎, 𝟏𝟔𝟖 sur appuis intermédiaires

On utilise le calcul des portées au nu des appuis.


■ On choisit d’abord le moment fléchissant sur appui intermédiaire :

Deux travées. Plus que deux travées.

■ Puis on détermine le moment fléchissant en travée :


Pour les travées intérmédiaires :
|𝑴𝒘 | + |𝑴𝒆 |
|𝑴𝒕 | + ≥ 𝟏, 𝟏𝟎 |𝑴𝟎 |
𝟐
Pour les travées de rives :
|𝑴𝒘 | + |𝑴𝒆 |
|𝑴𝒕 | + ≥ 𝟏, 𝟏𝟓 |𝑴𝟎 |
𝟐

■ Il faut aussi définir le diagramme de l’effort tranchant (forfaitaire) :

Remarque : cette méthode s’applique aussi aux poutres-dalles !

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Cette méthode forfaitaire permet d’utiliser aussi un arret des barres forfaitaire :

Travées isolées avec deux lits égaux dans les cas où cotg = 2,5

Travées continues, avec dans chaque zone considérée deux lits égaux, et cotg = 2,5

Avec :
Sur appui proche de rive : ℓch,0 = h + 0,25  max [ℓn,w ; ℓn,e]
Sur appui loin de rive : ℓch,1 = h + 0,2  max [ℓn,w ; ℓn,e]
ℓch,2 = 0,5  (ℓch,0 ou ℓch,1) + Dancrage
ℓco,2 = 0,5  ℓconsole + Dancrage
avec Dancrage = ℓbd – h  0

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Chapitre 11 – Calcul des dalles en béton armé


On définit 2 directions pour 1 panneau de dalle : La direction 𝒙
⃗ est celle du petit coté ;
La direction 𝒚
⃗ est celle du grand coté.

On distingue les dalles à comportement :


- unidirectionnel si il elle présente 2 bords libres sensiblement parallèle
𝑳𝒙,𝒆𝒇𝒇
Ou si 𝜶 = < 𝟎. 𝟓 (forme rectangulaire)
𝑳𝒚,𝒆𝒇𝒇

Elle porte dans 1 direction : la direction 𝒙


⃗ , on parle de poutre-dalle-- ---
- bidirectionnel : le cas général, elle porte dans les 2 directions.

Hypothèse : On suppose qu’il n y a pas d’armatures d’ame (voir chapitre sur l’effort
tranchant) mais selon l’EC2 il faut le vérifier.

111 – Calcul des plaques


111a – Résultats de la théorie des plaques minces – pour mémoire uniquement
■ De la poutre fléchie vers la plaque fléchie
Imaginons une plaque comme une juxtaposition de poutres à section rectangulaire.
Et appliquons une charge surfaciquement répartie à une plaque :

On identifie un premier moment


fléchissant 𝑴𝒙 : il y a rotation des
sections dans la direction 𝒙

Sans liaison transversale, il y a une déformation de ces sections sous l’effet du coefficient
de Poisson, cependant la continuité transversale de la matière empêche cette déformation,
par création d’un second moment fléchissant 𝑴𝒚 :

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A ce stade on peut concevoir une plaque rotation de torsion des sections des poutres
comme un grillage de poutre : croisées :

Si l’on remplit les espaces vides par le reste


de la matière : il y a une nouvelle
interaction entre les poutres croisées :
Ce qui entraine nécessairement une

- On imagine alors l’existence d’un moment de torsion 𝑴𝒙𝒚 dans la direction 𝒙



- Puis par extension l’existence d’un moment de torsion 𝑴𝒚𝒙 dans la direction 𝒚

- La théorie des plaques montre qu’elles sont réciproques 𝑴𝒙𝒚 = 𝑴𝒚𝒙

Une spécificité des plaques est l’effet de soulèvement des angles droits dus à ces moments de
torsion :

Si les coins de la plaque sont encastrés il y aura création de contraintes de blocage pouvant entrainer
la ruine de l’angle : il y a donc des dispositions constructives à entreprendre (EC2 l’évoque juste)

■ Théorie des plaques minces de Kirchoff


Attention : la méthode de mise en équation demande des connaissances en MMC.

- Cette théorie repose sur la même hypothèse que celle de Bernoulli.


Une plaque mince est un solide déformable compris entre 2 plans parallèles distants de e
dite « épaisseur de la plaque ». L’épaisseur de la plaque est supposée petite par rapport à
ses autres dimensions.

- Elles sont chargées perpendiculairement à leurs plans moyens :


Le chargement sera conventionnellement exprimé par 𝒒(𝒙, 𝒚) (valeur algébrique).
𝑼𝒙
- On définit un vecteur déplacement d’un point M de la plaque : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑼𝑴 = (𝑼𝒚 )
𝑼𝒛
𝑹𝒈

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Etat de sollicitation des plaques :

𝟎 𝑴𝒙𝒚 𝑴𝒙𝒚 le moment de torsion [𝒎. 𝑵/𝒎]

{𝑻𝒄𝒐𝒉é𝒔𝒊𝒐𝒏 } = {𝑽𝒙 𝑴𝒙 } 𝑽𝒙 𝒆𝒕 𝑽𝒚 les efforts tranchants [𝑵/𝒎]

𝑽𝒚 𝑴𝒚 𝑴𝒙 𝒆𝒕 𝑴𝒚 les moments fléchissants [𝒎. 𝑵/𝒎]


𝒃 𝒑𝒍𝒂𝒒𝒖𝒆

A la différence des poutres ces sollicitations sont définies par unité de longueur

Etude de l’équilibre d’un petit morceau de plaque :

Efforts tranchants Moments fléchissant et de torsion

Résultat du PFS appliqué sur 1 petit morceau de plaque


𝝏𝑽𝒙 𝝏𝑽𝒚 𝝏𝑴𝒙 𝝏𝑴𝒙𝒚 𝝏𝑴𝒚 𝝏𝑴𝒙𝒚
+ = −𝒒(𝒙, 𝒚) + − 𝑽𝒙 = 𝟎 + + 𝑽𝒚 = 𝟎
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒚 𝝏𝒙

𝝏𝟐 𝑴𝒙 𝝏𝟐 𝑴𝒙𝒚 𝝏𝟐 𝑴𝒚
La combinaison de ces 3 équations donne : + + = −𝒒(𝒙, 𝒚) (𝟏)
𝝏𝒙𝟐 𝝏𝒙𝝏𝒚 𝝏𝒚𝟐

Relations Contraintes – Sollicitations selon le principe d’équivalence de De Saint Venant


𝒆/𝟐

𝑴𝒙 = ∫ 𝒛. 𝝈𝒙 𝒅𝒛
−𝒆/𝟐
𝒆/𝟐

𝑴𝒚 = ∫ 𝒛. 𝝈𝒚 𝒅𝒛
−𝒆/𝟐
𝒆/𝟐

𝑴𝒙𝒚 = ∫ 𝒛. 𝝉𝒙𝒚 𝒅𝒛
−𝒆/𝟐
𝒆/𝟐

𝑽𝒙 = ∫ 𝝉𝒙𝒛 𝒅𝒛
−𝒆/𝟐

𝒆/𝟐

𝑽𝒚 = ∫ 𝝉𝒚𝒛 𝒅𝒛
−𝒆/𝟐

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Hypothèse de Kirchoff : une section droite perpendiculaire au plan moyen le reste après
application des charges.

Cette hypothèse nous donne accès à deux relations cinématique :

𝝏𝑼𝒛 𝝏𝑼𝒛
𝑼𝒚 = −𝒛 𝑼𝒙 = −𝒛
𝝏𝒚 𝝏𝒙
𝝏𝑼𝒙 𝝏𝟐 𝑼𝒛
Ce qui permet de définir les déformations : 𝜺𝒙 = = −𝒛
𝝏𝒙 𝝏𝒙𝟐
𝝏𝑼𝒚 𝝏𝟐 𝑼𝒛
𝜺𝒚 = = −𝒛
𝝏𝒚 𝝏𝒚𝟐
𝝏𝑼𝒙 𝝏𝑼𝒚 𝝏𝟐 𝑼𝒛
𝜸𝒙𝒚 = + = −𝟐𝒛
𝝏𝒚 𝝏𝒙 𝝏𝒙𝝏𝒚

- Le comportement élastique linéaire du matériau s’exprime par les 3 relations suivantes :


𝝏𝟐 𝑼𝒛
𝟏 𝝊 𝟎 𝟏 𝝊 𝟎 𝝏𝒙𝟐
𝝈𝒙 𝜺𝒙
𝑬 𝝊 𝟏 𝟎 𝑬. 𝒛 𝝊 𝟏 𝟎 𝝏𝟐 𝑼𝒛
( 𝝈𝒚 ) = ( 𝟏−𝝊 ) ( 𝜺𝒚 ) = − ( 𝟏−𝝊 )
𝝉𝒙𝒚 𝟏 − 𝝊𝟐 𝜸𝒙𝒚 𝟏 − 𝝊𝟐 𝝏𝒚𝟐
𝟎 𝟎 𝟎 𝟎
𝟐 𝟐 𝝏𝟐 𝑼𝒛
(𝝏𝒙𝝏𝒚)
- On écrit la relation d’équivalence entre contraintes et sollicitations :
𝝏𝟐 𝑼𝒛 𝝏𝟐 𝑼𝒛 𝝏𝟐 𝑼𝒛
−𝑬𝑰𝑮𝒛 ( 𝟐 + 𝝊 )
𝒆/𝟐
𝒆
𝟏 𝝊 𝟎 𝝏𝒙𝟐 𝝏𝒙 𝝏𝒚𝟐
𝑴𝒙 𝝈𝒙 𝟐
𝑬 𝝊 𝟏 𝟎 𝝏𝟐 𝑼𝒛 𝝏𝟐 𝑼𝒛 𝝏𝟐 𝑼𝒛
( 𝑴𝒚 ) = ∫ 𝒛. ( 𝝈𝒚 ) 𝒅𝒛 = − ∫ 𝒛𝟐 ( 𝟏−𝝊 ) 𝒅𝒛 == −𝑬𝑰𝑮𝒛 ( + 𝝊 ) (𝟐)
𝝉𝒙𝒚 𝟏 − 𝝊𝟐 𝝏𝒚𝟐 𝝏𝒚𝟐 𝝏𝒙𝟐
𝑴𝒙𝒚 −𝒆/𝟐 −
𝒆 𝟎 𝟎
𝟐 𝟐 𝝏𝟐 𝑼𝒛 𝟏 − 𝝊 𝝏𝟐 𝑼𝒛
(𝝏𝒙𝝏𝒚) −𝑬𝑰 𝑮𝒛 ( )
𝟐 𝝏𝒙𝝏𝒚

𝒆𝟑
On pose comme Inertie de la plaque 𝑰𝑮𝒛 = (différent de celui d’une poutre)
𝟏𝟐(𝟏−𝝊𝟐 )

Une plaque est plus rigide que des poutres : la déformation transversale due au coefficient de
poisson est gênée par les 2 moments fléchissant : il y a une rigidité plus forte dans une plaque

Au final on inclut le système (2) dans (1) et on obtient l’équation de Lagrange, privilégiant le
déplacement vertical 𝑼𝒛 comme inconnue principal :

𝝏𝟒 𝑼𝒛 𝝏𝟒 𝑼𝒛 𝝏𝟒 𝑼𝒛 𝒒(𝒙, 𝒚)
+ 𝟐 + =
𝝏𝒙𝟒 𝝏𝒙𝟐 𝝏𝒚𝟐 𝝏𝒙𝟒 𝑬𝑰𝑮𝒛

L’équation de Lagrange est définie uniquement en élasticité linéaire.


Sa résolution de l’équation de Lagrange dépend :
- Conditions de déplacements aux appuis
- Forme du chargement 𝒒(𝒙, 𝒚)

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111b - Analyse élastique linéaire


On se base sur la résolution de l’équation de Lagrange pour :
– plaque articulée sur ces 4 cotés
- chargement surfaciquement répartie 𝒑[𝑵/𝒎²]
On pose pose :
𝒑𝑳𝟐 𝒑𝑳𝟐
et
𝒙,𝒆𝒇𝒇 𝒙,𝒆𝒇𝒇
𝑴𝒐𝒙 = 𝝁𝒙 𝒑𝑳𝟐𝒙,𝒆𝒇𝒇 𝑴𝒐𝒚 = 𝝁𝒚 𝑴𝒙 𝑽𝒐𝒂𝒙 = 𝑽𝒐𝒂𝒚 =
𝟐+𝜶 𝟑

Avec cette approche,on peut calculer la dalle en bande de poutre de largeur 1m

Le concept de bande de poutre est une idée de base du calcul approchée des dalles.

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111 c - Analyse plastique globale (utilisé pour les dalles à liaisons/formes complexes)
On utilise le thèoréme de l’analyse limite de la borne supérieure ;

On parle ici de ligne de rupture (généralisation aux dalles des rotules plastiques) ;

On détermine un mécanisme de ruine, en supposant la position des lignes de ruptures ;


Si on s’impose la charge de ruine, on peut définir le moment de plastification.

Exemple : Plaque avec 2 bords encastrés + 2 bords libre

On utilise le principe des travaux virtuel : 𝑾𝒆𝒙𝒕 ∗ = 𝑾𝒅é𝒇 ∗


𝑾𝒆𝒙𝒕 ∗ = 𝑷𝒖 𝑼∗ > 𝟎
𝑾𝒅é𝒇 ∗ = +𝑴𝒑 |𝜽∗ |
𝑾𝒆𝒙𝒕 ∗ = 𝒒𝒖 𝑳𝒃𝑼∗
𝑼∗ 𝑼∗ 𝑼∗ 𝑼∗
𝑾𝒅𝒆𝒇 ∗ = 𝒙𝑴𝒑 𝒃 |− | + 𝑴𝒑 𝒃 |− | + 𝑴𝒑 𝒃 | | + 𝒙𝑴𝒑 𝒃 | |
𝝀 𝝀 𝑳−𝝀 𝑳−𝝀

Avec 𝒙 le coefficient de proportionnalité (forcémement connu) entre les Mp


𝝀 la position de la ligne de rupture en travée (inconnue supplémentaire)

𝒅 𝑾𝒅é𝒇 ∗ −𝑾𝒆𝒙𝒕 ∗
Elle s’obtient en écrivant : ( )=𝟎
𝒅𝝀 𝑼∗
La résolution est du même type que pour les poutres continues.

Puis on pose 𝑴𝒑 = 𝑴𝑹𝒅𝒖 on calcul le ferraillage en utilisant les bandes de poutres.


On est souvent au Pivot A en théorie des plaques à la rupture.

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112 – Principe de ferraillage des dalles

■ Aciers en chapeaux :

Pour les poutres dalles, les treillis sont disposés en :

1) Portefeuille 2) Tiroir

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Uniquement pour les armatures de constructions (peaux/antifissuration de retrait) :

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113 – Calcul des panneaux de dalle portants dans 2 directions pour 𝜶 ∈ [𝟎, 𝟓; 𝟏]
On utilise 2 bandes de poutre de largeur 1m.
Puis on utilise la méthode de redistribution forfaitaire compléte à L’ELU :
Elle suppose sur une méthode élastique linéaire redistribution du moment fléchissant.

Attention, ici on prend comme longueur de référence,les longeurs aux nus des appuis

Elle se base sur la relation fondamentale (proche de celle des poutres continus) :
|𝑴𝒘 | + |𝑴𝒆 |
|𝑴𝒕 | + ≥ 𝟏, 𝟐𝟓 |𝑴𝟎 |
𝟐

Distribution licite des moments fléchissants :


direction 𝒙
⃗ direction 𝒚

Moment fléchissant Articulation Encastrement partiel
en rive en rive
Sur appui de rive 𝑴𝒂𝒙 ≥ −𝟎, 𝟏𝟓 𝑴𝒐𝒙 𝑴𝒂𝒙 ≥ −𝟎, 𝟑𝟎 𝑴𝒐𝒙 𝑴𝒂𝒚 = 𝑴𝒂𝒙
En travée 𝑴𝒕𝒙 ≥ 𝟎, 𝟖𝟓 𝑴𝒐𝒙 𝑴𝒕𝒙 ≥ 𝟎, 𝟕𝟓 𝑴𝒐𝒙 𝑴𝒕𝒚 = 𝟎, 𝟐𝟓 𝑴𝒕𝒙
Sur appui intermédiaire 𝑴𝒂𝒊𝒙 ≥ −𝟎, 𝟒𝟎 𝑴𝒐𝒙 𝑴𝒂𝒊𝒙 ≥ −𝟎, 𝟒𝟎 𝑴𝒐𝒙 𝑴𝒂𝒊𝒚 = 𝑴𝒂𝒊𝒙

Méthodologie pour l’évaluation du ferraillage :


- Les moments fléchissants étant connus, on en déduit les aciers principaux longitudinaux.
Pour se faire, on utilise la méthode classique en flexion simple à l’ELU dans les 2 directions.
- Il faut vérifier la condition de non fragilité des poutres et leurs pourcentages minimaux et
Maximaux.
- Les arrets des barres longitudinales se fera avec la méthode générale des élements fléchis.

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114 – Calcul des panneaux de dalle portants dans 1 direction – les poutres
dalles

On utilise 1 bande de
poutre de largeur 1m :

On utilise la méthode de redistribution forfaitaire complete à L’ELU des poutres continues

Méthodologie pour l’évaluation du ferraillage :


- Les moments fléchissants étant connus, on en déduit les aciers principaux longitudinaux.
Pour se faire, on utilise la méthode classique en fléxion simple à l’ELU.

- Il faut vérifier la condition de non fragilité des poutres et leurs pourcentages minimaux et
maximaux.

- Les arrets des barres longitudinales se feront pour :


- aciers principaux : méthode de l’arrêt forfaitaire des poutres ;
50% des aciers de travée sont ancrés sur appuis.

- On impose des aciers de répartition selon la direction 𝒚



En lit inférieur : 𝑨𝒔,𝒓 ≥ 𝟐𝟎% 𝑨𝒔𝒕𝒖
En chapeaux sur appui de rive : 𝟏𝟓% 𝑨𝒔,𝒓
En chapeaux sur appui intérmédiaire : 𝟐𝟓% 𝑨𝒔,𝒓

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115 – Dispositions constructives

■ Recouvrement des armatures principales (pas d’armatures transversales nécessaires)


- recouvrement dans un même plan (𝜶𝟑 = 𝟏):

- recouvrement dans 2 plans distincts :

Il convient de décaler de 𝟏, 𝟑 𝒍𝒐 les jonctions des différents panneaux.

■ Recouvrement des armatures de répartition

■ Espacement des barres


Il ne doit pas être supérieur à 𝒔𝒎𝒂𝒙,𝒔𝒍𝒂𝒃𝒔 .
Pour les zones soumises à des charges surfaciquement réparties :
Armatures principales 𝒔𝒎𝒂𝒙,𝒔𝒍𝒂𝒃𝒔 = 𝟑𝒉 borné par 400 mm
Armatures secondaires 𝒔𝒎𝒂𝒙,𝒔𝒍𝒂𝒃𝒔 = 𝟑, 𝟓 𝒉 borné par 450 mm

■ Armatures de bord libre


Le long des bords libres, il faut placer des armatures longitudinales et transversales :

■ Armatures d’angle
A prévoir, si les angles des dalles ne peuvent se soulever librement.
Ce qui revient à juger du niveau d’encastrement de la dalle, il faut renforcer les lits d’aciers
inférieurs aux angles.

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Chapitre 12 – Arrêt des barres longitudinales – Conditions aux appuis


Ces éléments sont à utiliser pour les éléments fléchies (poutre, poteau, dalle)

121 – Arrêt des barres longitudinales à l’ELU (ou à l’ELS)


Le treillis multiple de Ritter-Mörsh impose sur une surtension dans les aciers longitudinaux
principaux du à l’effort tranchant :
𝒄𝒐𝒕𝜽
𝑭𝒔𝒕 (𝒙) = 𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙) 𝟐

Il y a cumul avec - l’effet du moment fléchissant


- l’effet de l’effort normal de traction ( si flexion composée)

𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙) 𝒄𝒐𝒕𝜽


En flexion simple : 𝑭𝒔𝒕 (𝒙) = + 𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙)
𝒛 𝟐

Pour tenir compte de cette surtension, sans changer la section d’acier 𝑨𝒔𝒖 , on utilise la règle du
décalage du moment fléchissant :

On utilise le principe de la coupe de Ritter avec le principe


d’équivalence : 𝑴𝒇(𝒙𝑨 ) = 𝑭𝑪𝑫 𝒛
𝑭𝑪𝑫 est l’effort de traction, constant, dans la membrure
tendue.

On pose 𝒙 = 𝒙𝑪 et 𝑴𝒇(𝒙𝑨 ) = 𝑴𝒇(𝒙 + 𝒂𝒍 ) 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒂𝒍 = 𝒙𝑨 − 𝒙𝑪


𝑴𝒇(𝒙+𝒂𝒍 )
Ainsi : 𝑭𝑪𝑫 =
𝒛

Dans le treillis multiple de Ritter-Mörsh, règle de décalage :

𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙 + 𝒂𝒍 ) 𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙) 𝒄𝒐𝒕𝜽


𝑭𝒔𝒕 (𝒙) = = + 𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙)
𝒛 𝒛 𝟐

Il suffit de décaler la section d’armature du au moment fléchissant de 𝒂𝒍 (arret longitudinal)


pour tenir compte de ceux d’effort tranchant : ce qui revient à décaler la courbe du moment
fléchissant de 𝒂𝒍

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Evaluation de 𝒂𝒍

𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙 + 𝒂𝒍 ) 𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙) 𝒄𝒐𝒕𝜽


− = 𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙)
𝒛 𝒛 𝟐
𝒄𝒐𝒕𝜽
𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙 + 𝒂𝒍 ) − 𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙) = 𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙)𝒛 𝒐𝒓 𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙 + 𝒂𝒍 ) − 𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙) ≈ 𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙) ∗ 𝒂𝒍
𝟐

𝒄𝒐𝒕𝜽
𝒂𝒍 = 𝒛 pour les poutres
𝟐

𝒂𝒍 = 𝒅 (Elements sans armatures d’effort tranchant, dalles)

On construit le diagramme du Mf décalé :

Il faut ancrer les sections d’armatures longitudinales tendues, en tenant compte de l’effort
tranchant. On détermine le complément de contrainte de traction dans les aciers,en flexion
simple :
𝑭𝒔𝒕 (𝒙) 𝟏 𝒄𝒐𝒕𝜽
𝝈𝒔𝒅 (𝒙) = = |𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙)|
𝑨𝒔𝒖 𝑨𝒔𝒖 𝟐

On détermine ensuite la longueur d’ancrage :

𝝈𝒔𝒅 (𝒙) ∅𝒍 𝒇𝒚𝒅


𝒍𝒃 (𝒙) = 𝜶𝟏 𝜶𝟐 𝜶𝟑 𝜶𝟒 𝜶𝟓 ( ) ( )
𝒇𝒚𝒅 𝟒 𝜼𝟏 𝜼𝟐 𝒇𝒄𝒕𝒅

Pour simplifier, on peut retenir (non économique) : 𝝈𝒔𝒅 (𝒙) = 𝒇𝒚𝒅

∅𝒍 𝒇𝒚𝒅
𝒍𝒃 = 𝜶𝟏 𝜶𝟐 𝜶𝟑 𝜶𝟒 𝜶 𝟓 ( )
𝟒 𝜼𝟏 𝜼𝟐 𝒇𝒄𝒕𝒅

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D’après le treillis de Ritter-Mörsh, il faut ancrer « l’effort tranchant » sur chaque appui.

[𝑨] diagramme du moment fléchissant


[𝑩] diagramme du moment fléchissant décalé
[𝑪] diagramme enveloppe du moment fléchissant avec ancrage des aciers tendus

Construction du diagramme enveloppe


Chaque lit d’armature reprend un moment résistant : 𝑴𝑹𝒅 = 𝑨𝒔 𝒇𝒚𝒅 𝒛

122 – Conditions aux appuis


Vérification des sections d’armatures tendus
Le long de la structure, il convient de vérifier que la section d’aciers tendus ancrés soit au
moins égale à :
𝟏 𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙) 𝒄𝒐𝒕𝜽
𝑨𝒔𝒖 (𝒙) = [ + 𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙) + 𝑵𝑬𝒅𝒖 (𝒙)]
𝒇𝒚𝒅 𝒛 𝟐

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■ En particulier au niveau des appuis simples de rive :


𝟏 𝒄𝒐𝒕𝜽
𝑨𝒔𝒖 (𝒙) = [𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙) + 𝑵𝑬𝒅𝒖 (𝒙)]
𝒇𝒚𝒅 𝟐

■ Vérification des sections d’armatures sur appui intérmédiaire en lit inférieur coupé
Il doit être ancré et pouvoir reprendre (minimum 10𝝓) :
𝟏 |𝑴𝑬𝒅𝒖 (𝒙)| 𝒄𝒐𝒕𝜽
𝑨𝒔𝒖 (𝒙) = [ − |𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙)| + |𝑵𝑬𝒅𝒖 (𝒙)|]
𝒇𝒚𝒅 𝒛 𝟐

Les armatures « couvre joints » permettent de reprendre un moment positif sur appui
intermédiaire pour les cas de charges accidentelles (explosion, tassement d’appui)
■ Vérification de la compression des bielles de rive
On admet qu’il y a une bielle unique équivalente inclinée à ' par rapport à l'axe de la poutre.

 Rd ,bielle
a + 2 s0 cot ' 
Fbielle about
l bd
a b = a + 2 s 0 cot  '  sin  '

s0 ' bw '
s0
Ftd (0 )
2s0
c nom l  Rd ,a
a
R = V Ed
R = V Ed h

bp

L’équilibre de la bielle donne :


Fbielle about = V Ed + Ftd (0 )
2 2

𝚫𝑭𝒕𝒅 (𝟎) = 𝑽𝑬𝒅𝒖 (𝒙)𝒄𝒐𝒕𝜽′


F
bielle
abou t

R=V
Ed Fbielle d' about
'  Rd ,bielle =   Rd ,max
a + 2s0 cot ' sin'.bb

F (0)
td
𝜽𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒕𝒓é𝒗𝒂𝒆
On prendra 𝒄𝒐𝒕𝜽′ = 𝒄𝒐𝒕 ( )
𝟐

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Chapitre 13 – Armatures de couture – Effort Rasant/(tangent)


L’objectif est de permettre la transmission des efforts rasants à la surface de reprise de
bétonnage (Plan P) : on définit un EFFORT Rasant 𝒈𝒄 [𝑵/𝒎].
(On le nomme aussi le flux de cisaillement en RDM)
Notion de flux de cisaillement en théorie des poutres

Formule de Bredt :
𝑽𝒚 (𝒙)
𝒈(𝒙, 𝒚) = − 𝑺 (𝒚)
𝑰𝑮𝒛 𝑮𝒛

𝒈(𝒙, 𝒚) = 𝝉(𝒙, 𝒚)𝒆(𝒚)


𝝉(𝒙, 𝒚) étant la contrainte de cisaillement

L’effort rasant est associé à l’existence de la contrainte de cisaillement, qui empeche le


glissement relatif de la matière. Il est aussi associé à l’effort tranchant (voir la formule ci-
dessus).

En béton armé, au niveau des surfaces de reprise, on doit prévoir des armatures de coutures
pour permettre son existence :
Liaison Voile – Poutre/Dalle Liaison Prédalle – Dalle

« Stabox en U »
« les grecques de couture »
Liaison Voile – Voile Liaison Nervure – Dalle

Les armatures d’ame font office d’armatures de


« Stabox en U »
couture « gratuites » dans ce cas.

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131 – Règle des coutures généralisées – le concept


Concept : pour transférer un effort rasant, il faut localement créer un système de bielle et
de tirant, nous serons donc à l’ELU et le béton sera fissuré sous un angle 𝜽

Au niveau du Plan P, il y aura :


Des efforts à transmetre : Des efforts de transmission :
- Des efforts tangents à transmettre 𝒈𝒄 - Des bielles de béton comprimés 𝑭𝒄𝒘
- Des contraintes de compression/traction - Des armatures de coutures 𝑭𝒔𝒘
verticale locale optionnelle dans le béton 𝝈𝒄
Elle peuvent venir : d’un effort normal
d’un moment fléchissant
e est l’épaisseur de la pièce (𝒃𝒘 pour les poutres)

Le principe d’équivalence de De Saint Venant donne :


𝒅𝑭𝒔𝒘 𝒔𝒊𝒏 𝜶 − 𝒅𝑭𝒄𝒘 𝒔𝒊𝒏𝜽 = 𝒆𝒅𝒙𝝈𝒄
−𝒅𝑭𝒔𝒘 𝒄𝒐𝒔 𝜶 − 𝒅𝑭𝒄𝒘 𝒄𝒐𝒔𝜽 = 𝒈𝒄 𝒅𝒙

Ce que l’on exprime sous la forme :


𝒅𝑭𝒔𝒘 𝒔𝒊𝒏( 𝜶 + 𝜽) = 𝒈𝒄 𝒅𝒙𝒔𝒊𝒏𝜽 − 𝒆𝒅𝒙𝝈𝒄 𝒄𝒐𝒔𝜽
𝒅𝑭𝒄𝒘 𝒄𝒐𝒔( 𝜶 + 𝜽) = 𝒈𝒄 𝒅𝒙𝒔𝒊𝒏𝜶 + 𝒆𝒅𝒙𝝈𝒄 𝒄𝒐𝒔𝜶

𝒅𝑭𝒔𝒘 𝑨𝒔𝒘
Puis on pose : = 𝒇𝒚𝒅 avec 𝑺𝒘 l’espacement des armatures de couture.
𝒅𝒙 𝑺𝒘
𝒅𝑭𝒄𝒘
= 𝝈𝒄𝒘 la contrainte dans la bielle comprimée.
𝒆𝒅𝒙𝒔𝒊𝒏𝜽

D’où la règle des coutures généralisées :


𝑨𝒔𝒘 𝒈𝒄 𝒔𝒊𝒏𝜽 − 𝒆𝝈𝒄 𝒄𝒐𝒔𝜽
𝒇𝒚𝒅 =
𝑺𝒘 𝒔𝒊𝒏( 𝜶 + 𝜽)

𝒈𝒄 + 𝒆𝝈𝒄 𝒄𝒐𝒕𝜶
𝝈𝒄𝒘 =
𝒄𝒐𝒔( 𝜶 + 𝜽)

De plus si 𝝈𝒄 = 𝟎 , on obtient la formule simplifiée :


- pas de transmission d’effort normal
- pas de transmission de moment fléchissant

𝑨𝒔𝒘 𝒔𝒊𝒏𝜽
𝒇 = 𝒈𝒄
𝑺𝒘 𝒚𝒅 𝒔𝒊𝒏( 𝜶 + 𝜽)

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132 – Règle des coutures – Ce que dit l’EUROCODE 2


- La contrainte de cisaillement à l’eurocode 2 s’écrit 𝝉𝒄 = 𝝂𝑬𝒅
- EC2 permet potentiellement de s’abstenir de placer des armatures de coutures si les
armatures existantes peuvent les remplacer.

Il n’ y a pas besoin d’armatures de couture si 𝝂𝑬𝒅𝒊 ≤ 𝝂𝑹𝒅𝒊

Avec :

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Remarque sur l’espacement des armatures de coutures :

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133 – Problème de l’effort rasant au niveau de la liaison Hourdis – Nervure


d’une poutre en T
Ce n’est pas un problème de reprise de bétonnage, mais il utilise aussi le concept de la règle des
coutures. La contrainte de cisaillement longitudinale à l’interface hourdis/nervure s’éxprime par :

𝚫𝑭𝒅
𝝂𝑬𝒅 =
𝒉𝒇 𝚫𝒙
Avec :
𝚫𝑭𝒅 est la variation de l’effort de compression (par flexion simple/composée) dans les
membrures du Hourdis.
𝚫𝒙 est la longueur du tronçon.
La moitié de la distance entre le lieu de Mf max et le lieu ou Mf=0

Si 𝝂𝑬𝒅 < 𝟎, 𝟒 𝒇𝒄𝒕𝒅 : il n’ y a pas besoin d’armatures de couture

Sinon il faut vérifier :


𝑨𝒔𝒇 𝒉𝒇
𝒇 ≥ 𝝂𝑬𝒅 𝒆𝒕 𝝂𝑬𝒅 ≤ 𝝊𝒇𝒄𝒅 𝒔𝒊𝒏𝛉𝒇 𝒄𝒐𝒔𝛉𝒇
𝑺𝒇 𝒚𝒅 𝒄𝒐𝒕𝛉𝒇
Aciers de couture Non écrasement des bielles
Avec :

Remarque : La flexion transversale de la dalle poutre peut augmenter les armatures de


couture :
𝒉𝒇
𝝂𝑬𝒅
𝑨𝒔𝒇 𝒇𝒚𝒅 𝒄𝒐𝒕𝛉𝒇
≥ 𝒎𝒂𝒙
𝑺𝒇 𝟏 𝒉𝒇 𝑨𝒔𝒖 𝒇𝒍𝒆𝒙𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒗𝒆𝒓𝒔𝒂𝒍𝒆
𝝂𝑬𝒅 +
{𝟐 𝒇𝒚𝒅 𝒄𝒐𝒕𝛉𝒇 𝑺𝒇

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Au final, il faut déterminer l’expression de 𝝂𝑬𝒅

𝑭𝒅 𝒈𝒄 𝚫𝒙 𝑭𝒅 + 𝚫𝑭𝒅

Le principe est d’étudier l’équilibre horizontal de 1 morceau de table :


−𝚫𝑭𝒅 + 𝒈𝒄 𝚫𝒙 = 𝟎
−𝚫𝑭𝒅 + 𝝂𝑬𝒅 𝚫𝒙𝒉𝒇 = 𝟎
𝚫𝑭𝒅
soit 𝒈𝒄 = = 𝝂𝑬𝒅 𝒉𝒇
𝚫𝒙

Il faut exprimer l’effort tangent 𝒈𝒄


𝑴𝒆𝒅𝒖
L’effort repris par la section comprimée est 𝑭𝒄 =
𝒛
𝚫𝑴𝒆𝒅𝒖
La variation de cet effort sera 𝚫𝑭𝒄 =
𝒛
𝑨𝒇 𝚫𝑴𝒆𝒅𝒖
L’effort repris par 1 morceau de table sera : 𝚫𝑭𝒅 =
𝑨𝒄 𝒛
𝑨𝒇 𝚫𝑴𝒆𝒅𝒖 𝑨𝒇 𝑽𝑬𝒅𝒖
D’où 𝒈𝒄 = =−
𝑨𝒄 𝒛𝚫𝒙 𝑨𝒄 𝒛
𝒃𝒆𝒇𝒇 −𝒃𝒘
𝑨𝒇 = 𝒉𝒇
𝟐
En supposant que la nervure est négligeable, on prend 𝑨𝒄 = 𝒃𝒆𝒇𝒇 𝒉𝒇

𝒃𝒆𝒇𝒇 −𝒃𝒘
𝒈𝒄 𝒉𝒇 𝑽𝑬𝒅𝒖
On obtient : 𝝂𝑬𝒅 = =− 𝟐
𝒉𝒇 𝒃𝒆𝒇𝒇 𝒉𝒇 𝒛𝒉𝒇

𝒃𝒆𝒇𝒇 − 𝒃𝒘 𝑽𝑬𝒅𝒖
𝝂𝑬𝒅 = −
𝟐𝒃𝒆𝒇𝒇 𝒛𝒉𝒇

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Chapitre 14 – Méthode bielles – tirants pour l’ELU


La méthode bielles – tirants est une généralisation du treillis de Ritter-Morsch.

Elle est basée sur le théoréme de la borne inférieur de l’analyse limite :


Pour une structure en matériau élasto-plastique parfait ; un état de contrainte arbitraire de
ruine qui : - satisfait partout les équations d’équilibre du PFS ;
- ne dépasse pas la capacité locale de résistance du matériau,
est une estimation par défaut/inférieure de l’état ultime de la structure juste avant sa ruine :
ce qui va dans le sens de la sécurité structurale.
En effet on va chercher à définir un état de forces internes représentant le comportement de
la pièce à l’ELU : c’est-à-dire juste avant sa ruine.

La méthode bielles – tirants fait


apparaitre des :
- Bielles de béton ou s’établissent des
contraintes normales de compression
- Tirants en acier ou s’établissent des
contraintes normales de traction
- Nœuds en béton qui assurent le
liaisonnement des bielles et des tirants.

Elle permet d’armer une pièce à l’ELU quand l’hypothèse de Bernoulli ne s’applique plus :
- Zones d’appuis ; - Noeud de portique ;
- Zones de concentrations de forces - Corbeau ;
Ponctuelles ; - Ouverture dans les poutres.

Ces zones sont nommées « zones de discontinuité » - ou zone D .


Les zones ou s’applique l’hypothèse de Bernoulli sont les zones B.

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141 – Construction du modèle par cheminement des « charges »


1) - identification des charges à transfèrer (en générale des résultantes)
2) - calcul des actions de liaisons extérieures
3) - identication des liaisons extérieures de reprise + création des bielles comprimées
4) - identication des nœuds (pts d’inflexion des bielles, lieu des charges ponctuelles)
5) - on ajoute alors les tirants réellements utiles pour assurer l’équilibre des nœuds.
Il faut au moins 3 forces pour assurer l’équilibre statique d’un nœud

Remarque : la méthode des élements finis (en utilisant des éléments 2D/membranes) donne les
trajectoires des directions principales de compression et de traction, ainsi :

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142 – Géométrie des nœuds et des bielles


■ Types de nœud : CCC – CCT – CTT - TTT
Ils sont les lieux de convergence des :
Bielles - C
Tirants - T

■ Les nœuds ont une géométrie (imposée par l’environnement) :

Nœud CCC
- 1 action de liaison extérieure
- 2 bielles de béton

K1=1

Nœud CCT
- 1 action de liaison extérieure
- 1 bielle comprimée
- 1 tirant

k2=0,85

Nœud CTT
- 2 tirants
- 1 Bielle comprimée

K3=0,75

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■ Les bielles de béton ont des géométries déduites des nœuds,il apparait un bulbe de
diffusion :

143 – Les tirants secondaires pour les bielles


- Au départ du bulbe de diffusion d’une bielle, il y a ressérement de la section de la bielle.
- L’ouverture de la section de la bielle impose l’ajout d’un tirant secondaire.
On ajoute des tirants secondaires réparties dans le la bielle.

2 types de bielles avec tirants secondaires :

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144 – Vérification des contraintes dans les bielles

145 – Vérification des contraintes dans les tirants


Il suffit de reprendre les résultats essentiels du chapitre sur les tirants.

146 – Vérification des contraintes dans les noeuds


I faut vérifier que :

𝝈𝑬𝒅𝒖,𝒎𝒂𝒙 ≤ 𝝈𝑹𝒅,𝒎𝒂𝒙

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Chapitre 15 – Voiles non armés et armés


151 – Comportement mécaniques des voiles

■ les voiles sont d’abord présentés comme des modèles POUTRE.

Ils fonctionnent en flexion composée déviée


(vent + poids propre) :

- Un effort normal

- Le plan de flexion principale est le plan du


voile : FLEXION DE VOILE

- La flexion secondaire (perdiculaire au


plan du voile) est souvent assez faible.
On utilise la théorie des dalles pour
dimensionner les armatures de flexion.
(mur de façade)

Ils sont vus comme étant encastrés dans les semelles de fondations.
On peut les modéliser en 1ère approche comme des consoles élancée verticales :
Flexion de voile Flexion secondaire

Les planchers

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Voile de contreventement
Les voiles rigidement liés aux planchers sont des voiles de contreventement, pour se faire ils
doivent être cousus sur les dalles (voir règles des coutures) pour participer au contreventement.

Chaque voile subira une charge horizontal :

Avec :
Pn la charge horizontale sur le voile n ;
(EI)n est la rigidité du voile n ;
P est la résultante du vent appliqué ;
E est l’excentricté du voile n au centre de rigidité
(ou centre de torsion) ;
Yn est la distance du voile n au centre de rigidité.

Si ils ont un rôle de contreventement, ils seront fortement ferraillés :

■ Prise en compte des effets du second-ordre sur 𝑴𝑬𝒅𝒖 (Effets globaux)

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On peut négliger ces effets du second ordre si :


- Pour les voiles sans déformation d’effort tranchant (distorsion)
(voiles sans ouvertures) :

𝒏𝒔 𝟏 ∑ 𝑬𝑰
Avec : 𝑭𝑽,𝑩𝑩 = 𝟕, 𝟖 ∗ ∗
𝒏𝒔 +𝟏,𝟔 𝟏+𝟎,𝟕𝒌 𝑳𝟐

𝑭𝑽,𝑬𝒅 la charge verticale sur tous les éléments de contreventement


𝑭𝑽,𝑩𝑩 la charge globale nominale de flambement
𝑳 la hauteur totale du batiment au dessus du niveau d’encastrement
∑ 𝑬𝑰 la somme des rigidités à la flexion du système de contreventement
𝑬𝑰 = 𝟎, 𝟒𝑬𝒄𝒅 𝑰𝒄
𝑰𝒄 l’inertie du contreventement , 𝒏𝒔 nombre d’étage
𝜽 𝑬𝑰
𝒌= souplesse relative de l’encastrement
𝑴 𝑳

- Pour les voiles avec déformation d’effort tranchant (distorsion) :

Avec :
𝑭𝑽,𝑩𝑺 = ∑ 𝑺 la charge globale de flambement vis-à-vis de l’effort tranchant
∑ 𝑺 rigidité totale d’effort trachant

Sinon,il faut introduire une force horizontale complémentaire :

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On définit 2 types de voiles pour les calculs en béton armé.

1 – Voiles dit NON ARMES : - Ils n’ont pas d’armatures principales de traction en FLEXION
DE VOILE, ni en FLEXION SECONDAIRE.
- En compression PURE : 𝑵𝑬𝒅𝒖 < 𝑵𝑹𝒅𝒖
Avec 𝑵𝑹𝒅𝒖 calculé sans aciers comprimés et avec effet du
second ordre.
- Ils ont cependant un ferraillage minimal des dispositions
constructives de chainage

2 – Voiles dit ARMES : - Ils ont des armatures principales de traction en FLEXION
DE VOILE et des armatures de FLEXION SECONDAIRE.
- En compression PURE : 𝑵𝑬𝒅𝒖 > 𝑵𝑹𝒅𝒖 : nécessité d’armature comprimée.
Avec 𝑵𝑹𝒅𝒖 calculé sans acier et avec effet du second ordre.
- Ils ont un ferraillage minimal des dispositions constructives de
chainage et d’armatures secondaires

Remarques :
- les voiles de contreventement seront des :
- voiles non armés si ils sont nombreux
- voiles armés si si ils sont peu nombreux
En cas de conception parasismique, les voiles risquent de tous devenir ARMES
- Les voiles non armé sont TRES SOUVENT de simple murs en béton banché.

Remarque :
- Les murs de façade sont souvent en maçonnerie (en France), l’objectif est alors de ne pas
coudre ces murs sur les planchers, de façon à ne pas transmettre les efforts horizontaux de
contreventement.

152 – Les voiles armés à l’ELU


L’eurocode 2 indique :
1) Pour la flexion de voile :
- On devra utiliser la méthode bielles – tirants en priorité.

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Remarque : on peut utiliser la théorie des poutres et considérer le voile comme une poutre
console qui fonctionne en flexion composée; cependant la présence des
ouvertures, complique l’analyse : notons l’existence de la méthode de Goulet et
d’Albigès le cas échéant.

2) Pour la flexion secondaire :


- On devra utiliser la méthodologie du calcul des dalles pour la flexion secondaire.

On remarque que cette philosophie de calcul permet de ne pas utiliser la flexion composée
déviée.

■ Armatures minimales – armatures secondaires

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153 – Les voiles non armés à l’ELU


La flexion secondaire n’est pas prise en compte par la théorie des dalles, mais par une approche
simplifiée, ce moment de flexion secondaire sur 1 voile en béton non armé est définit par son
excentricité :
𝑴𝑬𝒅𝒖 = 𝒆 𝑵𝑬𝒅𝒖

Ce moment complémentaire provient par


exemple de l’action de liaison verticale de
l’appui du plancher ou du vent directement
appliqué à son plan.

(il faut aussi ajouter le moment


d’encastrement si il existe).

Bande de poutre de voile


Ce principe provient du DTU 23.1 pour les murs en béton banchés.
La largeur des bandes doit pouvoir être réaliste, la largeur de bande supérieure à la zone
comprimée n’est pas acceptable, on admet souvent de limiter la largeur de bandes à la plus
petites des 2 valeurs : - la moitiée de la hauteur d’étage
- les 2/3 de la zone comprimée

Interférence d’une ouverture dans un voile sur la largeur de bande

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Calcul théorique de 𝑵𝑹𝒅𝒖 :

Avec :

Il convient de vérifier que l’effort tranchant n’impose pas d’armatures transversales :


𝒌 𝑽𝑬𝒅𝒖
La contrainte de cisaillement du à l’effort tranchant : 𝝉𝒄𝒑 = doit satisfaire l’inéquation
𝑨𝒄𝒄

suivante : 𝝉𝒄𝒑 ≤ 𝒇𝒄𝒗𝒅


Avec :

𝒇𝒄𝒗𝒅 = résistance de calcul au cisaillement


𝑨𝒄𝒄 = 𝒃𝒘 (𝒉𝒘 − 𝟐𝒆) = aire de béton comprimé
𝑵𝑬𝒅𝒖
𝝈𝒄𝒑 = la contrainte normale de
𝑨𝒄𝒄

compression

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Paramètres à utiliser pour le calcul du second ordre


𝜷 𝑳𝑾
On définit l’élancement du voile : 𝝀 = Lw étant la hauteur libre du voile (nu du plancher)
𝒊
𝒉𝒘
On définir son rayon de giration : 𝒊 = hw étant l’épaisseur du voile
√𝟏𝟐

Le coefficient d’élancement 𝜷 est définit par le tableau :

De plus si le voile est encastré (encastré ?) et dispose d’un ferraillage de reprise de moment
adéquant aux liaisons de planchers haut et bas,on multiplie par 0,85 le coefficient 𝜷
Méthode simplifiée pour le calcul de 𝑵𝑹𝒅𝒖
(Pour éviter une analyse trop compliqué au second ordre)

Avec :

Cette approche est aussi utilisable pour des poteaux non armés

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154 – Dispositions constructives de chaînage our les voiles en béton armé ET non armé
■ Pour le DTU 23.1 :

■ Pour l’eurocode 2 (section 9.10) :


Le chainage sert à reprendre les charges accidentelles (seisme, tornade,etc) quand rien
d’autre n’est prévu.
Il prévoir les chainages suivants :
- chainages horizontaux périphériques ;
- chainages horizontaux intérieures ;
- chainages horizontaux de poteau ou de voile de rive ;
- chainages verticaux pour les bâtiments préfabriqués.

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Le chainage est vu comme un tirant en béton armé, intégré dans des poteaux, voiles, poutres
etc. Il n’amene pas d’armatures supplémentaires, mais des armatures minimales

Le chainage horizontal périphérique doit reprendre 𝑭𝒕𝒊𝒆,𝒑𝒆𝒓 = 𝒍𝒊 𝒒𝟏 ≤ 𝑸𝟐 = 𝟕𝟎 𝒌𝑵


- A chaque plancher y compris en toiture.
Le chainage horizontal intérieur doit reprendre 𝒇𝒕𝒊𝒆,𝒊𝒏𝒕 = 𝟐𝟎 𝒌𝑵/𝒎
- A chaque plancher y compris en toiture, dans 2 directions perpendiculaires ;
- Ils sont ancrés dans le chainage périphérique.
𝒍𝟏 +𝒍𝟐
Si ils sont regroupés au droit des poutres ou des voiles alors : 𝑭𝒕𝒊𝒆 = 𝒒𝟑 ≤ 𝑸𝟒 = 𝟕𝟎 𝒌𝑵
𝟐
Le chainage horizontal de poteau ou de voile de rive permet de lier ces derniers à la structure,
il doit reprendre 𝑭𝒕𝒊𝒆,𝒄𝒐𝒍 = 𝟏𝟓𝟎 𝒌𝑵 ou 𝒇𝒕𝒊𝒆,𝒇𝒂𝒄 = 𝟐𝟎 𝒌𝑵/𝒎
Le chainage vertical pour les batiments préfabriqué est à prévoir pour les batiments de 5 étages
et plus.

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Chapitre 16 – Les fondations superficielles


- Les fondations superficielles sont établies près de la surface du sol.
- Elles se situent sous les poteaux ou les voiles (𝑪 = 𝟏𝒎).
- Elles sont considérés comme superficielles si 𝑫 < 𝟑𝒎 et 𝟔𝑩 < 𝑫

𝑩−𝒃

■ Condition de rigidité 𝟒
𝒅 ≥ 𝒎𝒂𝒙 { 𝑪−𝒄
𝟒

La condition de rigidité n’est pas imposée par l’eurocode 2. Elle provient des règles DTU.
Cependant, elle permet d’utiliser une version de la méthode Bielles – Tirants.
De plus, elle peut permettre de valider la condition de non poinçonnement de l’EC2.

■ Une semelle de fondation reçoit du porteur vertical à l’ELU:


- un effort normal 𝑵𝒆𝒅𝒖
- un moment fléchissant 𝑴𝒆𝒅𝒖
- un effort tranchant
(non contributif pour les armatures)

On utilise parfois l’excentricité du au


moment fléchissant :

𝑴𝑬𝒅𝒖 = 𝒆𝑴 𝑵𝑬𝒅𝒖

Remarque : on se limite dans cet exposé à 1 plan de chargement, les approches étant
adaptables au cas des 2 plans.
161 – Géométrie de la semelle - Contrainte du sol à l’ELU
On détermine B et C pour valider la résistance du sol.
EC2 considère une répartition trapézoidale des contraintes de sol à l’ELU:

Il convient de vérifier la résistance su sol :


𝟑𝝈𝒎𝒂𝒙 + 𝝈𝒎𝒊𝒏
𝝈𝒔𝒐𝒍 = ≤ 𝝈𝒈𝒅𝒖
𝟒
𝝈𝒈𝒅𝒖 est obtenu par essais de géotechnique
selon l’eurocode 7.
(g = ground = sol)

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Il faut rechercher 𝝈𝒎𝒊𝒏 et 𝝈𝒎𝒂𝒙 en fonction des sollicitations :


𝝈𝒎𝒊𝒏 +𝝈𝒎𝒂𝒙
Le PFS sur une semelle rectangulaire donne : 𝑵𝑬𝒅𝒖 = 𝑩𝑪
𝟐
𝝈𝒎𝒂𝒙 −𝝈𝒎𝒊𝒏 𝑩 𝑩
𝑴𝑬𝒅𝒖 = 𝑩𝑪 ∗ ( − )
𝟐 𝟐 𝟑
On en déduit que :
𝑵𝑬𝒅𝒖 𝟔
𝝈𝒎𝒂𝒙 = (𝟏 + 𝒆𝑴 )
𝑩𝑪 𝑩
𝑵𝑬𝒅𝒖 𝟔
𝝈𝒎𝒊𝒏 = (𝟏 − 𝒆𝑴 )
𝑩𝑪 𝑩

On choisit les dimensions B et C de la semelle tel que la résistance :


𝟑 𝑵𝑬𝒅𝒖 𝟔 𝟏 𝑵𝑬𝒅𝒖 𝟔
(𝟏 + 𝒆𝑴 ) + (𝟏 − 𝒆𝑴 ) = 𝒒𝒖,𝒔𝒐𝒍
𝟒 𝑩𝑪 𝑩 𝟒 𝑩𝑪 𝑩
𝟑 𝒒𝒖,𝒔𝒐𝒍
(𝑩𝑪 + 𝒆𝑴 ) =
𝑪 𝑵𝑬𝒅𝒖

Problématique du soulévement de la semelle


La semelle se soulève des que 𝝈𝒎𝒊𝒏 < 𝟎 𝑴𝑷𝒂 , ce qui n’est pas admissible.
On écrit alors 𝝈𝒎𝒊𝒏 = 𝟎 :
𝑵𝑬𝒅𝒖 𝟔 𝟔 𝟔 𝑩
𝟎= (𝟏 − 𝒆𝑴 ) → 𝟎 = 𝟏 − 𝒆𝑴 → 𝒆𝑴 = 𝟏 → 𝒆𝑴 =
𝑩𝑪 𝑩 𝑩 𝑩 𝟔

𝑩 𝒒𝒖,𝒔𝒐𝒍
A cette limite, on écrit (𝑩𝑪 + )=
𝟐𝑪 𝑵𝑬𝒅𝒖

𝟏 𝒒𝒖,𝒔𝒐𝒍
𝑩(𝑪 + )=
𝟐𝑪 𝑵𝑬𝒅𝒖
On est sur que la semelle ne se décolle pas du sol

C’est une équation non linéaire (en C) à 2 inconnues.


En pratique pour un voile, on prend 𝑪 = 𝟏𝒎
𝑪 𝑩 𝒄
Pour un poteau ; on prend = d’où 𝑪 = 𝑩
𝒄 𝒃 𝒃
(condition d’homothétie)

Remarque si il n’y a pas de moment fléchissant 𝒆𝑴 = 𝟎 :

𝒒𝒖,𝒔𝒐𝒍
𝑩𝑪 =
𝑵𝑬𝒅𝒖

Pour le calcul des armatures, on aura besoin de calculer :

𝑵𝑬𝒅𝒖 𝟔
𝝈𝒎𝒂𝒙 = (𝟏 + 𝒆𝑴 )
𝑩𝑪 𝑩
𝑵𝑬𝒅𝒖 𝟔
𝝈𝒎𝒊𝒏 = (𝟏 − 𝒆𝑴 )
𝑩𝑪 𝑩

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162 – Calcul de la section d’armature tendue à l’ELU


L’eurocode propose une méthode dérivant de la méthode Bielles – Tirants.
Pour obtenir l’effort de traction dans l’acier, on écrit l’équilibre en moment,
au nœud C :
𝑭𝒔 (𝒙)𝒛𝒊 − 𝑹(𝒙)𝒛𝒆 (𝒙) = 𝟎
𝑹(𝒙) résultante du diagramme de contrainte du sol

Analyse :
𝑩 𝑩 𝒃 𝝈𝒎𝒂𝒙 +𝝈𝒔𝒐𝒍 (𝒙)
𝒛𝒆 (𝒙) = − 𝜹𝑹 (𝒙) − 𝒆𝑴 (𝒙) = − 𝜹𝑹 − ( − 𝒆(𝒙)) et 𝑹(𝒙) = 𝒙𝑪
𝟐 𝟐 𝟐 𝟐

𝜹𝑹 (𝒙) position de R(x) par rapport à la section « A » de la semelle


On décompose le trapéze en 1 rectangle et un triangle, puis on calcul la position de son centre :
𝝈 − 𝝈𝒔𝒐𝒍 (𝒙)
𝝈𝒔𝒐𝒍 (𝒙)𝒙𝑪 ∗ 𝒙⁄𝟐 + 𝒎𝒂𝒙 𝒙𝑪 ∗ 𝒙⁄𝟑 𝝈𝒔𝒐𝒍 (𝒙) 𝒙
𝜹𝑹 (𝒙) = 𝟐 = (𝟏 + )
𝑹(𝒙) 𝝈𝒔𝒐𝒍 (𝒙) + 𝝈𝒎𝒂𝒙 𝟑
𝝈𝒎𝒊𝒏−𝝈𝒎𝒂𝒙
Puis on on exprime : 𝝈𝒔𝒐𝒍 (𝒙) = 𝒙 + 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝟐

De plus EC2 simplifie en posant 𝒆(𝒙) = 𝟎, 𝟏𝟓𝒃 et 𝒛𝒊 = 𝟎, 𝟗𝒅


𝝈𝒎𝒊𝒏 − 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝑩 𝑩 𝒙 + 𝝈𝒎𝒂𝒙 𝒙
𝒛𝒆 (𝒙) = − 𝜹𝑹 (𝒙) − 𝒆𝑴 (𝒙) = − (𝟏 + 𝝈 𝟐 ) − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃
𝟐 𝟐 − 𝝈
𝒎𝒊𝒏 𝒎𝒂𝒙
𝒙 + 𝟐𝝈𝒎𝒂𝒙 𝟑
𝟐

Calcul des aciers tendus


𝑩−𝒃 𝑩−𝒃
La section « B » de la semelle est celle de calcul : 𝒙𝑩 = +𝒆= + 𝟎, 𝟏𝟓𝒃 = 𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃
𝟐 𝟐
𝒛𝒆 (𝒙𝑩 )
𝑭𝒔,𝒎𝒂𝒙 = 𝑹(𝒙𝑩 ) =𝟎
𝒛𝒊

𝝈𝒎𝒊𝒏 − 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝝈𝒎𝒂𝒙 + (𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃) + 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝑹(𝒙𝑩 ) = 𝟐 (𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃)𝑪
𝟐
𝝈𝒎𝒊𝒏 − 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝑹(𝒙𝑩 ) = (𝝈𝒎𝒂𝒙 + (𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃)) (𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃)𝑪
𝟒

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𝝈𝒎𝒊𝒏 − 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝑩 (𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃) + 𝝈𝒎𝒂𝒙 𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃
𝒛𝒆 (𝒙𝑩 ) = − (𝟏 + 𝝈 𝟐 ) − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃
𝟐 𝒎𝒊𝒏 − 𝝈𝒎𝒂𝒙 𝟑
(𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃) + 𝟐𝝈𝒎𝒂𝒙
𝟐
𝝈𝒎𝒊𝒏 − 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝟏 (𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃) + 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝒛𝒆 (𝒙𝑩 ) = (𝟏 − (𝟐 + 𝝈 𝟐 )) (𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃)
𝟔 𝒎𝒊𝒏 − 𝝈𝒎𝒂𝒙 (𝟎,
𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃) + 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝟒

𝝈𝒎𝒊𝒏 − 𝝈𝒎𝒂𝒙
(𝝈𝒎𝒂𝒙 + (𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃)) 𝑪
𝟒
𝑭𝒔,𝒎𝒂𝒙 =
𝝈𝒎𝒊𝒏 − 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝟏 (𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃) + 𝝈𝒎𝒂𝒙
(𝟏 − (𝟐 + 𝝈 𝟐 )) 𝟎, 𝟗𝒅
𝟔 𝒎𝒊𝒏 − 𝝈𝒎𝒂𝒙
(𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃) + 𝝈𝒎𝒂𝒙
𝟒

𝑭𝒔,𝒎𝒂𝒙
La section d’amature s’écrit : 𝑨𝒔𝒖 =
𝒇𝒚𝒅
𝝈𝒎𝒊𝒏−𝝈𝒎𝒂𝒙
On pose : 𝜶 = (𝟎, 𝟓𝑩 − 𝟎, 𝟑𝟓𝒃)
𝟒
(𝝈𝒎𝒂𝒙 + 𝜶)𝑪
𝑨𝒔𝒖 =
𝟏 𝟐𝜶 + 𝝈𝒎𝒂𝒙
(𝟏 − (𝟐 + )) 𝟎, 𝟗𝒅
𝟔 𝜶 + 𝝈𝒎𝒂𝒙

Remarques
𝟐𝝈𝒎𝒂𝒙 𝑪
- Si il n’y a pas de moment fléchissant 𝜶 = 𝟎 : 𝝈𝒎𝒊𝒏 = 𝝈𝒎𝒂𝒙 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝑨𝒔𝒖 =
𝟎,𝟗𝒅

- Le diamètre minimal des aciers est 𝚽 = 𝟖𝒎𝒎


163 – Ancrage des aciers tendus
On étudie une évolution simplifiée de l’effort de traction dans les aciers tendus :
𝟎,𝟓𝑩−𝟎,𝟑𝟓𝒃
On trace une courbe enveloppe de cet effort, et on ancre l’acier de position 𝒙 = =
𝟐
𝑩−(𝒃−𝟐𝒆)
pour 𝝈𝒔 = 𝒇𝒚𝒅
𝟒

𝑩−(𝒃−𝟐𝒆)
Si 𝒍𝒃𝒅 > : ancrage courbe (crochet), sinon ancrage droit.
𝟒

164 – Semelle non armée

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Une semelle, sous chargement uniquement


vertical, peut ne pas être armée si :

𝟎,𝟖𝟓 𝒉𝒇 𝟑 𝝈𝒈𝒅𝒖
≥√
𝒅𝒐 𝟎,𝟖 𝒇𝒄𝒕𝒅

165 – Dispositions constructives


𝒌𝟏 = 𝟑𝟎 𝒎𝒎 𝒔𝒊 𝒃é𝒕𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒕é
- L’enrobage des aciers demande : 𝑪𝒎𝒊𝒏 = {
𝒌𝟐 = 𝟔𝟓 𝒎𝒎 𝒔𝒊 𝒍𝒆 𝒃é𝒕𝒐𝒏 𝒆𝒔𝒕 𝒆𝒏 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒂𝒄𝒕 𝒅𝒊𝒓𝒆𝒄𝒕

- Armatures de chainage : 𝑨𝒄𝒉𝒂𝒊𝒏𝒂𝒈𝒆 ≥ 𝟏, 𝟔 𝒄𝒎𝟐 𝑯𝑨 𝑩 𝟓𝟎𝟎

Ces armatures peuvent placer à la base du


voile (en particulier pour les semelles non
armées)

- Armatures en attente :
La transmission du moment fléchissant demande des retours :

Sinon un ancrage droit suffit.

FIN (provisoire)

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