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STABILITE

DES OUVRAGES
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CHAPITRE 2 : ACTIONS ET

STABILITE DES OUVRAGES

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I Introduction
Objectifs
 Détermination des différentes types d’ACTIONS et
leurs NATURES (Permanentes et Variables),
 Les Différentes BASES DE CALCULS,

 COMBINAISONS DES CHARGES sollicitant un


ouvrage,
 Identification des COMBINAISONS DEFAVORABLES
pour un ouvrage,
 Evaluation des CHARGES DUES AU VENT

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CHAP II. ACTIONS ET STABILITE DES OUVRAGES
I Introduction
II Bases de calcul
1 Notions d’États Limites
2 Calculs aux États Limites
III Classification des actions
IV Combinaisons des actions
4.1 Combinaison d’actions aux ELU
4.2 Combinaison d’actions aux ELS
V Évaluation des actions du Vent

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I.2 Définitions
I.2.1 Les différents types d’actions
a) Actions à distance

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I.2 Définitions
I.2.1 Les différents types d’actions
b) Actions de contact ou de pression (caniveaux/Bâtiment/ Mur de sout.)
1 : Permanentes
 Poussée des Terre (PT)
PT = ka ɣt z
2 : Variables
0  Pression de l’eau (Pe)
(parois et radier)
0
o
z Pe = ɣe z
Pe Pe
z  Vent (W)
PT PT z
R
3: Exceptionnelle (P et V)
 Réaction du sol (R)
Ka : Coef de poussée de terre f(C, α)  Poids de l’eau sur radier
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ɣt: Poids volumique de terre ɣe: Poids volumique de l’eau
I.2 Définitions
I.2.1 Les différents types d’actions
c) Déformation imposée

Dl/lo
Déformation imposée suite à x
l’éffet de dilatation due à la T°C

!
En dehors des actions visibles, il peut
y avoir une déformation imposée non
négligeable

Résolution possible par un bon choix


des appuis de liaisons externes

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I.2 Définitions
I.2.1 Les différents types d’actions

c) Déformation imposée
Un pont avec un effet de tassement
Dl/lo
Déformation imposée suite à
un effet de Tassement
Dimensionner en utilisant les données
géotechnique

!
Il peut y avoir aussi une déformation
imposée par tassement à ne pas
négliger
2 bâtiments séparés par un joint de
Résolution possible par l’emplacement rupture
des joints de rupture
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I.2 Définitions
I.2.1 Les différents types d’actions

c) Déformation imposée

Dl/lo
Déformation imposée
suite à un incendie
(dilatation)

Effondrement d’un ouvrage suite à un incendie

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Comment modéliser et évaluer toutes ces actions ?
pour réussir le dimensionnement des ouvrages en GC

Sur la base des Normes qui existent :

 B.A.E.L
 EUROCODES ( Initiée depuis 1975 et son
application en 1990)

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II Bases de calcul aux Eurocodes

Les Eurocodes ont été élaborés dans le but de favoriser le


développement du marché unique pour les produits et les services
d’ingénierie, en supprimant les obstacles dus à des pratiques
nationales codifiées différemment pour l’évaluation de la fiabilité
structurale, et améliorer la compétitivité de l’industrie européenne de
la construction ainsi que des professions et industries connexes dans
les pays situés en dehors de l’union européenne.

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II Bases de calcul aux Eurocodes
Les Eurocodes forment un ensemble de dix groupes de textes couvrant les aspects
techniques du calcul structural et du calcul au feu des bâtiments et des ouvrages en
génie civil.
EN 1990 Bases de calcul
Les codes des pour
concernés structures
le Burkina Faso
EN 1991 Actions sur les structures
EN 1992 Calcul des structures en béton
EN 1990 Bases de calcul des structures
EN 1993 Calcul des structures en acier
EN
EN1994
1991 Calcul des structures
Actions mixtes acier-béton
sur les structures
EN 1995 Calcul des structures en bois
EN1996
EN 1992 Calcul
Calcul
desdes structures
structures enen béton
maçonnerie
EN 1997 Calcul géotechnique
EN 1993 Conception
EN 1998
Calcul desetstructures en acier
dimensionnement des
structures pour leur résistance aux séismes
EN1999
EN 1994 Calcul
Calcul
desdes structures
structures enmixtes acier-béton
alliages d'aluminium
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EN 1997 Calcul S_D_O
géotechnique
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II.1 Notion d’états limites

On appelle État Limite, un état au-delà duquel, les conditions


d’utilisation de l’ouvrage ne sont plus satisfaisantes.

La justification d’une structure consiste alors à s’assurer que de


tels états ne peuvent être atteints ou dépassés avec une probabilité
dont le niveau dépend de nombreux facteurs.

A titre de simplification, on va répartir les états limites en deux


catégories : les états limites ultimes et les états limites de services.

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II.1 Notion d’états limites
II.1.1 États Limites Ultimes (ELU)

Ils sont associés à une rupture entraînant l’effondrement total ou


partiel de la structure considérée et mettent en jeu la sécurité des
biens et des personnes.

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II.1 Notion d’états limites
II.1.2 États Limites de Services (ELS)

Les ELS sont associés à des états de la structure lui causant des
dommages limités mais rendant son usage impossible dans le cadre des
exigences définies lors de son projet. Ils sont définis en tenant compte
des conditions d’exploitation et de durabilité de la construction ou
de l’un de ses éléments

leur dépassement une ou plusieurs fois entraîne des dommages


matériels ou empêche des conditions normales d’exploitation, sans
qu’il puisse en résulter, du moins à court terme, la ruine de la
construction (Exemple d’un réservoir d’eau en BA et le cas des
fissures)
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II.2 Calculs aux états limites

Les situations possibles sélectionnées pour le projet doivent être


suffisamment sévères et variées pour couvrir toutes les situations
physiques que l’on peut raisonnablement s’attendre à rencontrer lors de
l’exécution et de l’utilisation de la structure. Donc, le recensement
des États Limites pour un ouvrage donné, suppose une analyse des
différentes situations dans lesquelles il peut se trouver.
II.2.1 Situations de projets (cas courants au nombre de 4)

 Situations durables (cas normal),


 Situations transitoires (Exemple : vent, la pluie, charges
supplémentaire pendant la réalisation),
 Situations accidentelles (Incendie),
 Situations sismiques (Pas valable dans notre contexte).
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II.2.1 Situations de projets (cas courants)

Situations durables : Qui font référence aux conditions d’utilisation


normales

Situations transitoires : Qui font référence à des conditions


temporaires applicables à la structure; par exemple, lors de son
exécution ou de réparation.

Situations accidentelles : Qui font référence à des conditions


exceptionnelles applicables à la structure ou à son exposition; par
exemple, un incendie, une explosion, un choc etc… .

Situations sismiques : Qui font référence à des conditions


exceptionnelles applicables à la structure lors de tremblements de
terre.

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III Classification des actions
 Actions directes : l’ensemble des forces ou des couples appliquées à la
structure
 Actions indirectes : l’ensemble de déformations imposées par exemple
: le changement de température, le tassement différentiel ou le
tremblement de terre.

L’EUROCODE 0 classe des actions de la manière suivante :

 Les actions permanentes (S. Durables),

 Les actions variables (S. Durables et Transitoires),

 Les actions accidentelles (S. Accidentelles),

 Les actions sismiques (S. Sismiques),

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III.1 Actions permanentes (G)
Actions dont la durée d’application est continue et égale à la durée de vie
de la structure ou, dont les variations sont négligeables dans le temps. On
peut citer :
• les actions directes des poids propres des structures,
• Poids des équipements fixes et revêtements.

Les actions permanentes sont représentées par leurs valeurs


caractéristiques Gk

Si la variabilité d’une action permanente est suffisamment faible, on lui


attribue une valeur caractéristique unique GK
L’exemple du poids volumique du béton armé ɣbéton : 25 kN/m3 (c’est
une valeur caractéristique du béton armé)
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III.2 Actions variables (Q)
Actions à occurrences discrètes où les intensités varient
significativement avec le temps.
actions directes d’exploitation sur les planchers et toitures des
bâtiments
actions directes de neige, vent

actions indirectes de la température

• Une action variable peut être appliquée totalement, partiellement ou pas


du tout. Elle est dite « Action Libre »
• Plusieurs actions variables peuvent aussi agir en même temps.

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III.3 Actions accidentelles (A)

Elles résultent de phénomènes à la fois indésirables et exceptionnels,


imprévisibles. Elles sont en général de courte durée d’application

Explosions, chocs, incendie

III.4 Actions sismiques (AE)

tremblement de terre, etc

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IV Combinaisons des actions
IV.1 combinaison d’actions aux ELU

La formation des combinaisons pour le calcul des ouvrages est axée


sur une action dominante (leading action) qui peut être une action
variable ou une action accidentelle.

Il est clair que l’on ne combine que des actions compatibles et que
les actions accidentelles ne sont jamais des actions d’accompagnement.
Exemple: vent violent etc…

Les combinaisons possibles étant très nombreuses, seules les plus


« agressives » vis-à-vis de l’effet considéré sont à prendre en compte.

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IV.1 combinaison d’actions aux ELU
FONDAMENTALE : Situations Durables et Transitoires

P : Poids Propre
Situation Accidentelles

Ad: Charge Accidentelle


i est un coefficient partiel de sécurité destiné à couvrir, de manière générale,
les incertitudes sur le choix de la valeur caractéristique de l’action
considérée.
G,j : 1,35 si la charge permanente est DEFAVORABLE
G,j : 1 si la charge permanente est FAVORABLE
Q,i : 1,5 si la charge variable est DEFAVORABLE
Q,i : 0 si la charge variable est FAVORABLE
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IV Combinaisons des actions
IV.2 combinaison d’actions aux ELS
Dans ces combinaisons ELS, il n’y a pas de coefficients partiels de
sécurité  : ils sont égaux à l’unité.

P : Poids Propre

G,j : 1 si la charge permanente est DEFAVORABLE


G,j : 1 si la charge permanente est FAVORABLE

Q,i : 1 si la charge variable est DEFAVORABLE


Q,i : 0 si la charge variable est FAVORABLE

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III.2 Actions variables (Q)

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NOTION DE CHARGE DEFAVORABLE (G OU Q)

!
UNE CHARGE EST JUGEE DEFAVORABLE LORSQU’ELLE
AMPLIFIE LA SITUATION CONSIDEREE

DANS LE CAS CONTRAIRE, ELLE SERA JUGEE


FAVORABLE

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IV Combinaisons des actions

ATTENTION :
 SOMME ALGEBRIQUE en fonction d’une convention de signe,
 LE RÉSULTAT EN VALEUR ABSOLUE
Exo d’application :
 Charge permanente d’un bâtiment contre la charge due au vent
(Situation Durable – Transitoires à charges Descendante et de
Soulèvement)
 Pieds droit du caniveau soumis au poids de terre à droite et pression
de l’eau à gauche (Situation Durable – Transitoires à charges de
Basculement vers la Droite et Basculement vers la Gauche)

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V Évaluation des actions du vent
La partie 1-4 de l’Eurocode 1 traite des actions du vent sur les
constructions. Son champ d’application se limite aux ouvrages de
hauteur inférieure à 200m et aux ponts de portée inférieure à 200 m.

Les actions du vent se décomposent en :


actions directes du vent turbulent (vent de référence pour les ouvrages);
effets des tourbillons alternés (vitesse critique);
effets des forces aéroélastiques (vitesse critique/décollage de l’avion).

Dans ce cours, seules sont évoquées les actions directes du vent turbulent.

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V.1 Étapes du calcul des actions quasi statiques dues au vent.

Pression du vent (W) :

W : Qp * Cpnet

Qp : Pression dynamique de pointe

Cpnet : Coefficient de pression net

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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.
 Calcul de la Pression dynamique du vent (Qp)

Détermination de la pression dynamique de base (qb):

Dans le cas courants d’ouvrages en situation durable, cdircseason = 1


Vb,0 est la vitesse de référence du vent (valeur moyenne de la vitesse du
vent sur 10 mn, mesurée à 10 m au dessus du sol en rase campagne, de
période de retour de 50 ans).
La valeur de Vb,0 dépend de la région où est situé l’ouvrage.
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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.

Zone 2 est la plus


courante

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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.
Détermination du coefficient d’exposition [Ce(z)]
Méthode Analytique

c0 est un coef égal à 1 en site plat ou de faible pente (< 5%).


cr est un coef. tenant compte de la hauteur z et de la rugosité du terrain. Il
est calculable par l’expression ci-dessous :
kI est le coef. de turbulence, égal à 1 pour un terrain de faible rugosité et
inférieur à 1 pour les fortes rugosités.

z0 et zmin sont donnés dans le tableau 4.1 de l’eurocode 1 partie 1-4.


z0,II = 0,05.
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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.

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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.
Détermination du coefficient d’exposition [Ce(z)]
Méthode Graphique
V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.

Les pressions aérodynamiques sur les parois des bâtiments sont données
par les expressions:
 we = qp(ze)cpe (Pression du vent extérieure)
 wi = qp(zi)cpi (Pression du vent intérieure)

ze et zi sont les cotes de référence, respectivement extérieure et intérieure


cpe et cpi sont les coef. de pression, respectivement extérieur et intérieur
(voir le chapitre 7 de l’eurocode 1 partie 1-4 pour les détails sur la
détermination de ces coefficients).

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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.

La pression nette exercée sur un mur, un toit ou un élément est égale à la


différence entre les pressions s’exerçant sur les surfaces opposées en
tenant bien compte de leur signes. Cp net = Cpe - Cpi

Convention de signe (I)


 Lorsque le vent arrive sur l’ouvrage : Il sera compté POSITIF
 Lorsque le vent fuit l’ouvrage : il sera compté NEGATIF

Extérieur Intérieur
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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.
Convention de signe (II)
 Ouverture au vent : Pression intérieure (baie en face de l’arrivée du
vent) est POSITIVE (a);
 Ouverture sous le vent : Pression intérieur (baie opposée à l’arrivée
du vent) est NEGATIVE (b);

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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.

Extérieur ce Intérieur ci

Coefficient de paroi c = ce- ci


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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.
Valeurs réglementaires des Coefficients aérodynamiques
« c » : Méthode simplifiée

Au vent Sous le vent

Ce =-0,5
Ce =+0,8

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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.
Valeurs réglementaires des Coefficients aérodynamiques
« c » : Méthode simplifiée
Au vent Sous le vent

 

Au vent Sous le vent


 Ce Ce
(valeur absolue)
0° <<10° -2(0,25+/100) -1,5(0,333-/100)
10°<<40° -2(0,45-/100) -0,5(0,60+/100)

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V.2 calcul des actions quasi statiques dues au vent.
Valeurs réglementaires des Coefficients aérodynamiques
« c » : Méthode simplifiée

Coefficient de paroi c = ce- ci


Au vent Sous le vent

Ci = ±0,3

Ce =-0,5
Ce =+0,8

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MERCI

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