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TECHNIQUE ET APPLICATIONS

COMBINAISONS D’ACTIONS
SUIVANT LA NORME NF EN 1990
par Laëtitia MOLINA

6
1 - INTRODUCTION

1
La Norme NF EN 1990 [1] définit les bases pour le calcul des structures selon les Eurocodes.
C’est dans cette norme que l’on trouve les combinaisons d’actions pour les vérifications
20
aux Etats-Limites Ultimes (ELU) et aux Etats-Limites de Service (ELS). La référence [3]
fournissait une présentation générale des combinaisons selon la version expérimentale
(ENV) des Eurocodes. L’objectif de cet article est de proposer une présentation simple
des combinaisons d’actions conformes à la version actuelle de la norme NF EN 1990 et à
CM

l’Annexe Nationale [2] pour la France, en se limitant toutefois à des bâtiments courants.
Après un bref rappel de certaines définitions, l’article présente les différentes combinaisons
ELS et ELU, puis il fournit un tableau récapitulatif des valeurs des coefficients y applicables
aux actions variables. Enfin un exemple de bâtiment simple est proposé.
I
CT

2 - DÉFINITIONS

2.1 - Généralités

On reprend ci-après quelques définitions de l’EN 1990 nécessaires à la compréhension


©

de cet article :

Action (F) :
a) Ensemble de forces (charges) appliquées à la structure (action directe).
b) Ensemble de déformations ou accélérations imposées, résultant par exemple de
changements de température, de variations de taux d’humidité, de tassements
différentiels ou de tremblements de terre (action indirecte).

Combinaison d’action :
Ensemble de valeurs de calcul permettant de vérifier la stabilité structurale pour un état-
limite sous l’effet simultané de différentes actions.

Laëtitia MOLINA – Ingénieure de recherche au CTICM

Revue Construction Métallique, n° 2-2016


42 Combinaisons d’actions suivant la Norme NF EN 1990

2.2 - Classification des actions

Action permanente (G) :


Action qui a de fortes probabilités de durer pendant toute une durée de référence donnée
et dont la variation dans le temps est d’ampleur négligeable, ou dont la variation se fait
toujours dans le même sens jusqu’à ce que l’action atteigne une certaine valeur limite.

Action variable (Q) :


Action dont la variation dans le temps n’est d’ampleur ni négligeable ni monotone.

Action accidentelle (A) :


Action, habituellement de courte durée mais de grandeur significative, qui a une faible
probabilité d’intervenir sur une structure donnée au cours de sa durée de vie de projet.

1 6
2.3 - Etats-limites

Etats-Limites Ultimes (ELU) :


20
Les états-limites ultimes sont associés à un effondrement ou à d’autres formes similaires
de défaillance structurale.

Etats-Limites de Service (ELS) :


CM

Les états-limites de service correspondent à des conditions au-delà desquelles les


exigences d’aptitude au service spécifiées pour une structure ou un élément structural
ne sont plus satisfaites.
I

3 - FORMAT GÉNÉRAL DES COMBINAISONS D’ACTIONS


CT

3.1 - Généralités

Afin de procéder aux vérifications selon les Eurocodes, les valeurs caractéristiques des
©

actions susceptibles de s’exercer sur une ossature peuvent être déterminées à partir des
différentes parties de l’Eurocode 1 (NF EN 1991) et de leur Annexe Nationale. Elles sont
combinées conformément aux règles de l’EN 1990.
Chaque combinaison d’actions est constituée :
-- des actions permanentes ;
-- d’une action variable dominante ;
-- et d’actions variables d’accompagnement.
Pour les bâtiments, il est admis par une note de la clause A1.2.1(1) de l’EN 1990 [1]
de ne considérer que deux actions variables, une action dominante et une action
d’accompagnement. En France, l’Annexe Nationale NF EN 1990/NA [2] précise que la prise en
compte de plus de deux actions variables doit être spécifiée, lorsqu’il y a lieu, pour le projet
individuel. Dans certaines conditions, la simultanéité de plus de deux actions variables peut
correspondre à une situation susceptible de se produire au cours de la vie de l’ouvrage. Une
telle situation doit être spécifiée dans les documents du marché et, dans ce cas, elle devra
être prise en considération dans l’établissement des combinaisons d’actions.

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Laëtitia MOLINA 43

La Norme NF EN 1990 est écrite afin d’harmoniser des spécifications techniques dans
le domaine de la construction, quel que soit le matériau. L’article étant orienté vers une
application à un bâtiment courant, certains éléments sont délibérément ignorés. Il en est
ainsi de la précontrainte P dans les combinaisons d’actions.
Des choix ont été faits afin de ne présenter que les combinaisons adaptées au domaine
d’application visé par ce document.
Dans les expressions symboliques des diverses combinaisons, les indices i et j des
sommations sont affectés respectivement aux actions variables et aux actions
permanentes.

3.2 - Combinaisons aux ELU

6
3.2.1 - Généralités

1
Les Etats-Limites Ultimes suivants doivent être vérifiés lorsqu’il y a lieu :


20
EQU : perte d’équilibre statique de la structure ou d’une partie quelconque de
celle-ci, considérée comme un corps rigide.
STR : défaillance interne ou déformation excessive de la structure ou d’éléments
structuraux, lorsque la résistance des matériaux de construction de la structure
domine.
CM

• GEO : défaillance ou déformation excessive du sol, lorsque les résistances du


sol ou de la roche sont significatives pour la résistance.
• FAT : défaillance de la structure ou d’éléments structuraux due à la fatigue.
En ce qui concerne le calcul d’une ossature de bâtiment courant en acier, c’est l’état limite
I

ultime «STR» qui est considéré. Il en découle alors les combinaisons données ci-après
CT

pour lesquelles on distingue 4 situations de projet :


-- Situations de projet durables ;
-- Situations de projet transitoires ;
©

-- Situations de projet accidentelles ;


-- Situations de projet sismiques.

3.2.2 - Situations de projet durables et transitoires

Dans les combinaisons ELU, les valeurs caractéristiques des actions sont affectées d’un
coefficient partiel :
-- Coefficient partiel sur les actions permanentes : gG
-- Coefficient partiel sur les actions variables : gQ
Les valeurs des coefficients partiels sur les actions sont données dans le Tableau 1.
Lorsque l’action variable a un effet favorable vis-à-vis de l’état limite considéré, il convient
de l’ignorer.

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44 Combinaisons d’actions suivant la Norme NF EN 1990

Etat Effet de l’action Actions


Actions variables
Limite considérée permanentes
Défavorable gG = 1,1 gQ = 1,5
EQU
Favorable gG = 0,9 -
Défavorable gG = 1,35 gQ = 1,5
STR/GEO
Favorable gG = 1,0 -
Tableau 1 : Coefficients partiels sur les actions

Il convient de considérer la combinaison suivante (expression 6.10, 6.4.3.2(3) de [1]) :

gG,jGk,j + gQ,1Qk,1 + gQ,iψ0,iQk,i

6
j≥1 i>1

1
Avec Gk,j Valeur caractéristique de l’action permanente j
Qk,1 Valeur caractéristique de l’action 1 variable dominante
Qk,i
20
Valeur caractéristique de l’action i variable d’accompagnement

3.2.3 - Situations de projet accidentelles


CM

Il convient de considérer la combinaison suivante (expression 6.11b, 6.4.3.3(1) de [1]) :

Gk,j + Ad + (ψ1,1 ou ψ2,1) Qk,1 + ψ2,i Qk,i


j≥1 i>1
I

Avec Gk,j Valeur caractéristique de l’action permanente j


CT

Ad Valeur de calcul de l’action accidentelle


ψ1,1 Qk,1 Valeur fréquente de l’action variable dominante lorsque la situation
accidentelle correspond à un incendie
ψ2,1 Qk,1 Valeur fréquente de l’action variable dominante pour les situations
©

accidentelles autres que l’incendie


ψ2,i Qk,i Valeur quasi-permanente de l’action variable d’accompagnement
sauf indication contraire dans l’Annexe Nationale

3.2.4 - Situations de projet sismiques

Il convient de considérer la combinaison suivante (expression 6.11b, 6.4.3.3(1) de [1]) :

Gk,j + AEd + ψ2,iQk,i


j≥1 i≥1

Avec Gk,j valeur caractéristique de l’action permanente j


AEd valeur de calcul d’une action sismique
ψ2,i Qk,i valeur quasi permanente de l’action variable d’accompagnement

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Laëtitia MOLINA 45

3.3 - Combinaisons aux ELS

Les coefficients ψ utilisés pour les combinaisons d’actions aux états limites de service
sont les mêmes que ceux utilisés pour les calculs aux états limites ultimes.
De plus, pour les vérifications aux Etats-Limites de Service, selon la clause 7.2.1(1)B de
[4], seules les combinaisons caractéristiques sont utilisées pour comparer les valeurs
calculées (flèches, fréquences propres de vibration de plancher) aux valeurs limites
recommandées. Les combinaisons fréquentes et quasi-permanentes ne sont donc pas
utilisées pour les bâtiments en acier.
Il convient de considérer la combinaison caractéristique suivante (expression 6.14b,
6.5.3(2a) de [1]) :

Gk,j + Qk,1 + ψ0,iQk,i

6
j≥1 i>1

1
Avec Gk,j valeur caractéristique de l’action permanente j
Qk,1 valeur caractéristique de l’action 1 variable dominante
Ψ0,i Qk,i
20
valeur de combinaison de l’action i variable d’accompagnement

4 - VALEURS DES COEFFICIENTS Ψ POUR LES BÂTIMENTS


CM

Les valeurs des coefficients ψ pour les bâtiments en fonction des catégories de charge
sont données dans le Tableau A1.1 de l’Annexe A1 de [1] et dans le tableau A1.1 de [2]
pour la catégorie E (stockage) :
I
CT
©

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46 Combinaisons d’actions suivant la Norme NF EN 1990

Action ψ0 ψ1 ψ2
Charges d’exploitation des bâtiments
Catégorie A : habitation, zones résidentielles 0,7 0,5 0,3
Catégorie B : bureaux 0,7 0,5 0,3
Catégorie C : lieux de réunion 0,7 0,7 0,6
Catégorie D : commerces 0,7 0,7 0,6
Catégorie E : stockage
Catégorie E1 : stockage 1,0 0,9 0,8
Catégorie E2 : usage industriel
E2-a : installations et unités de production 1,0 1,0 1,0

6
E2-b : matériels roulants lourds liés à la manutention 1,0 1,0 0,3
des produits ou à l’entretien des machines

1
E2-c : personnel, approvisionnement en produits, 0,7 0,7 0,6
20
déchets et matériel roulant léger, liés au
fonctionnement des machines
Catégorie F : zone de trafic, véhicules poids ≤ 30 kN 0,7 0,7 0,6
Catégorie G : zone de trafic, véh. 30 ≤ poids ≤ 160 kN 0,7 0,5 0,3
CM

Catégorie H : toits / toitures inaccessibles 0 0 0


Charges dues à la neige sur les bâtiments en France 0,7 0,5 0,2
à une altitude H > 1 000 m et Saint-Pierre et Miquelon
à une altitude H ≤ 1 000 m 0,5 0,2 0
I

Charges dues au vent sur les bâtiments 0,6 0,2 0


CT

Température (hors incendie) dans les bâtiments 0,6 0,5 0


Tableau 2 : Coefficients ψ pour les bâtiments en fonction des catégories de charge

Note : il est rappelé que la température est considérée comme une action variable dans
©

l’Eurocode contrairement aux Règles CM66.

5 - EXEMPLES

5.1 - Exemple 1 : bâtiment industriel – Calcul du plancher

Considérons un bâtiment à usage de bureaux, à base rectangulaire avec une toiture à


deux versants et un plancher intermédiaire. Ce bâtiment est considéré comme fermé par
vents violents pour la situation durable et transitoire. Il sera considéré comme ouvert en
situation accidentelle.
L’objectif est de déterminer les différentes combinaisons de charges qui peuvent
être appliquées à ce bâtiment soumis aux actions du vent, de la neige et aux charges
d’exploitation. Les effets de la température sont négligés. On considère que les charges
d’exploitation sur le plancher intermédiaire sont de la catégorie B.

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Laëtitia MOLINA 47

Figure 1 : Schéma de la construction étudiée

Pour ce premier exemple, les combinaisons sont étudiées uniquement pour le plancher.

5.1.1 - Charges

6
La seule charge variable est la charge d’exploitation appliquée au plancher. Aucune

1
situation accidentelle n’est considérée ici.

20
5.1.2 - Récapitulatif des charges appliquées à l’exemple

Les cas de charges sont :


a) les charges permanentes (G) ;
CM

b) les charges d’exploitation (Q).

5.1.3 - Combinaisons d’actions aux ELU

Situation normale et transitoire


I

Seule la combinaison suivante est à prendre en considération :


CT

gGG + gQQ
Avec les valeurs des coefficients partiels, nous avons :
1,35 G + 1,50 Q
©

1,0 G + 1,50 Q

5.1.4 - Combinaisons d’actions aux ELS

La combinaison ELS est simplement :


G+Q

5.2 - Exemple 2 : bâtiment industriel – Calcul de l’ossature principale

Pour le deuxième exemple, nous conservons le bâtiment de l’exemple 1, les combinaisons


sont étudiées maintenant pour le calcul de l’ossature principale du bâtiment.

5.2.1 - Charges

Charges dues à la neige


Les dispositions de charges de neige pour une toiture à deux versants sont traitées dans

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48 Combinaisons d’actions suivant la Norme NF EN 1990

le 5.3.3 (2) de [5] et dans l’amendement datant d’octobre 2015. Il existe trois cas de charge
de neige, le premier est le cas sans accumulation de neige et les deux autres cas sont les
cas avec accumulation : S1, S2 et S3. Le faîtage de la construction est centré.
Il est également considéré une charge accidentelle de neige (uniquement suivant la
disposition (i)), telle que prévu par l’Annexe Nationale.

μ2(α) μ2(α)

μ2(α)
0,5 μ2(α)

1 6
μ2(α)
0,5 μ2(α)
20
I CM
CT

Figure 2 : répartition des charges de neige sur une toiture à deux versants

Charges dues au vent


Les charges dues à l’action du vent sont traitées dans la référence [6]. Il y a lieu de
considérer différentes orientations du vent. Dans notre exemple, les cas de vent à
©

envisager sont les suivants :


W1 Charges dues au vent avec vent sur pignon (dépression interne)
W2 Charges dues au vent avec vent sur pignon (surpression interne)
W3 Charges dues au vent avec vent sur long pan (dépression interne)
W4 Charges dues au vent avec vent sur long pan (surpression interne)
La situation accidentelle qui correspond au bâtiment ouvert (voir 7.2.9(3) de [6]) est
également prise en compte par les cas notés WA1 à WA4.

Charges d’exploitation
Dans notre exemple, le bâtiment étant occupé par des bureaux, les charges d’exploitation
sont de la catégorie B.

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Laëtitia MOLINA 49

5.2.2 - Récapitulatif des charges appliquées à l’exemple

Les différents cas de charges sont notés ainsi :


Les charges permanentes :
G Charges permanentes
Les charges variables en situation durable et transitoire :
Q Charges d’exploitation sur le plancher intermédiaire
S1 Charges dues à la neige suivant la répartition (i)
S2 Charges dues à la neige suivant la répartition (ii)
S3 Charges dues à la neige suivant la répartition (iii)

6
W1 Charges dues au vent avec vent sur pignon (dépression interne)
W2 Charges dues au vent avec vent sur pignon (surpression interne)

1
W3 Charges dues au vent avec vent sur long pan (dépression interne)
W4 20
Charges dues au vent avec vent sur long pan (surpression interne)
Les charges variables en situation accidentelle :
SAd Charges dues à la neige accidentelle
CM

WA1 Charges dues au vent accidentel avec vent sur pignon (dépression interne)
WA2 Charges dues au vent accidentel avec vent sur pignon (surpression interne)
WA3 Charges dues au vent accidentel avec vent sur long pan (dépression interne)
WA4 Charges dues au vent accidentel avec vent sur long pan (surpression interne)
I
CT

5.2.3 - Combinaisons d’actions aux ELU

Situation durable et transitoire


Les combinaisons comprenant une seule action variable sont de la forme :
©

gGG + gQ{Q ou S ou W}
Les combinaisons comprenant deux actions variables sont de la forme :
gGG + gQ(Q + ψ0{S ou W})
gGG + gQ(S + ψ0{Q ou W})
gGG + gQ(W + ψ0{Q ou S})
D’après la clause A1.3.1 de [2] pour les bâtiments courants, les coefficients de pondération
valent respectivement 1,0 ou 1,35 pour gG, et 0 ou 1,50 pour gQ, suivant que l’effet est
favorable ou défavorable. Seule la valeur de 1,5 pour le coefficient gQ est prise en compte.
Pour des raisons de simplification, dans un premier temps, les cas de vent descendant
(W1 et W3) sont regroupés dans la catégorie Wdsc et les cas de vent ascendant (W2 et W4)
sont regroupés dans la catégorie Wasc.
Le Tableau 3 contient la liste des combinaisons ELU présentées avec les valeurs des
coefficients partiels.

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50 Combinaisons d’actions suivant la Norme NF EN 1990

Une action Deux actions Une action Deux actions


variable variables variable variables
1,35 G + 1,50 Q 1,35 G + 1,50 (Q + 0,5 S) 1,35 G + 1,50 Q 1,35 G + 1,50 (Q + 0,5 S1)
1,35 G + 1,50 S 1,35 G + 1,50 (Q + 0,6 Wdsc) 1,35 G + 1,50 S1 1,35 G + 1,50 (Q + 0,5 S2)
1,35 G + 1,50 Wdsc 1,35 G + 1,50 S2
1,35 G + 1,50 (Q + 0,6 Wasc) 1,35 G + 1,50 (Q + 0,5 S3)
1,35 G + 1,50 Wasc
1,35 G + 1,50 (S + 0,7 Q) 1,35 G + 1,50 S3 1,35 G + 1,50 (Q + 0,6 W1)
1,0G + 1,50 Q 1,35 G + 1,50 W1
1,35 G + 1,50 (S + 0,6 Wdsc)
1,0 G + 1,50 S 1,35 G + 1,50 (Q + 0,6 W3)
1,35 G + 1,50 (S + 0,6 Wasc) 1,35 G + 1,50 W3
1,0 G + 1,50 Wdsc 1,35 G + 1,50 (S1 + 0,7 Q)
1,0 G + 1,50 Wasc 1,35 G + 1,50 (Wdsc + 0,5 S) 1,0 G + 1,50 W2
1,35 G + 1,50 (S2 + 0,7 Q)
1,35 G + 1,50 (Wdsc + 0,7 Q) 1,0 G + 1,50 W4
1,35 G + 1,50 (S3 + 0,7 Q)
1,35 G + 1,50 (Wasc + 0,5 S)
1,35 G + 1,50 (Wasc + 0,7 Q) 1,35 G + 1,50 (S + 0,6 W1)

1,0 G + 1,50 (Q + 0,5 S) 1,35 G + 1,50 (S + 0,6 W3)

6
1,0 G + 1,50 (Q + 0,6 Wdsc) 1,35 G + 1,50 (W1 + 0,5 S)

1
1,0 G + 1,50 (Q + 0,6 Wasc) 1,35 G + 1,50 (W3 + 0,5 S)
1,0 G + 1,50 (S + 0,7 Q) 1,35 G + 1,50 (W1 + 0,7 Q)
1,0 G + 1,50 (S + 0,6 Wdsc)
1,0 G + 1,50 (S + 0,6 Wasc)
20 1,35 G + 1,50 (W3 + 0,7 Q)

1,0 G + 1,50 (Wdsc + 0,5 S)


1,0 G + 1,50 (Wdsc + 0,7 Q)
CM

1,0 G + 1,50 (Wasc + 0,5 S)


1,0 G + 1,50 (Wasc + 0,7 Q)
Tableau 3 : Combinaisons ELU dans une situation Tableau 4 : Combinaisons déterminantes pour le
durable et transitoire dimensionnement
I

Les combinaisons indiquées en bleu peuvent être ignorées étant donné qu’a priori elles
CT

ne sont pas déterminantes pour le dimensionnement de la structure.


En intégrant les différentes charges variables répertoriées pour l’exemple étudié, on
obtient les combinaisons ELU du Tableau 4.
©

Situation accidentelle
En situation accidentelle, les combinaisons comprenant une seule action variable
d’accompagnement sont de la forme :
-- Situation avec la neige accidentelle
G + SAd + ψ2{Q ou W}
-- Situation avec un vent sur bâtiment ouvert
(exemple : vandalisme ou arrachage de porte)
G + WAd + ψ2{Q ou S}
-- Situation sismique
G + AEd + ψ2{Q ou S ou W}

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Laëtitia MOLINA 51

-- Situation d’incendie
G + ψ1Q
  + ψ2{S ou W}
G + ψ1S  + ψ2{Q ou W}
G + ψ1W
  + ψ2{S ou Q}

Compte tenu des valeurs recommandées des coefficients ψ2 pour les bâtiments (ψ2 = 0),
il en résulte que certaines combinaisons peuvent être omises.
En appliquant les coefficients déterminés préalablement, nous obtenons :
G + SAd + 0,3 Q
G + WAd

6
G + WAd + 0,3 Q

1
G + AEd + 0,3 Q (Situation sismique)
G + 0,5 Q (Situation incendie)


G + 0,20 S + 0,3 Q (Situation incendie)
G + 0,2 W + 0,3 Q (Situation incendie)
20
En appliquant les charges variables en situation accidentelle et en retirant les combinaisons
CM

non déterminantes, nous avons :


G + SAd + 0,3 Q
G + WA2
G + WA4
I

G + WA1 + 0,3 Q
CT

G + WA3 + 0,3 Q
G + AEd + 0,3 Q (Situation sismique)
G + 0,5 Q (Situation incendie)
©

G + 0,20 S + 0,3 Q (Situation incendie)


G + 0,2 W + 0,3 Q (Situation incendie)

5.2.4 - Combinaisons d’actions aux ELS

Les combinaisons comprenant une seule action variable sont de la forme :


G + {Q ou S ou W}
Les combinaisons comprenant deux actions variables sont de la forme :
G + (Q + ψ0{S ou W})
G + (S + ψ0{Q ou W})
G + (W + ψ0{Q ou S})
En appliquant les coefficients déterminés préalablement, il y a donc :

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52 Combinaisons d’actions suivant la Norme NF EN 1990

Une action variable Deux actions variables


G+Q G + Q + 0,5 S
G+S G + Q + 0,6 Wdsc
G + Wdsc G + Q + 0,6 Wasc
G + Wasc G + S + 0,7 Q
G + S + 0,6 Wdsc
G + S + 0,6 Wasc
G + Wdsc + 0,5 S
G + Wdsc + 0,7 Q
G + Wasc + 0,5 S
G + Wasc + 0,7 Q

1 6
6 - RÉFÉRENCES
20
[a] NF EN 1990 – Eurocodes structuraux– « Bases de calcul des structures » –
AFNOR. Mars 2003
[b] NF EN 1990/NA – Eurocodes structuraux– « Bases de calcul des structures »
Annexe nationale à la NF EN 1991:2003 – AFNOR. Décembre 2011
CM

[c] Ph. Lequien, Rubrique « technique et applications » du n°1 de la revue


construction métallique de mars 1993 « Application de l’Eurocode 3, Actions,
combinaisons d’actions et applicabilité de l’EC3-DAN »
[d] NF EN 1993-1-1/NA – Eurocode 3 – « Calcul des structures acier » Annexe
I

nationale à la NF EN 1993-1-1/NA – AFNOR 31 août 2013


CT

[e] NF EN 1991-1-3- Eurocode 1 - « Actions sur les structures » - Partie1-3 : Actions


générales – Charges de neige – AFNOR Avril 2004
[f] NF EN 1991-1-4- Eurocode 1 - « Actions sur les structures » - Partie1-4 : Actions
générales – Actions du vent – AFNOR Novembre 2005
©

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