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Chapitre 2:

Bases Générales et Actions de Calcul


&
Dispositions Constructives

Module Béton Armé I- 2AGC - ENIT


Karim MILED
Email: karim.miled@enit.utm.tn

1
Hypothèses générales de calcul B.A.
1) Hypothèse d’Euler-Bernouilli => diagramme
linéaire de déformation de la section en B.A.
2) Adhérence parfaite entre l’acier et le
béton=> l’acier et le béton adjacent ont la même
déformation (pas de glissement relatif entre les 2
matériaux).
3) Béton tendu fissuré en général => il n’est pas
pris en compte dans le calcul de la résistance
d’une section en B.A. et ne travaille pas en
service en général.
2
Règlements de calcul B.A.
• C.C.B.A. 68 (méthode aux contraintes admissibles: lim)
• Code Français: Béton Armé aux Etats Limites B.A.E.L.
1983 – révisé en 1991 puis en 1999
• ACI (American Concrete Institute code)
• British Standard (B.S.)
• FIB Model Code
• EUROCODE 2 (Code Européen)=> règlement du
cours

3
Les Eurocodes
• Les Eurocodes sont les normes européennes de conception, de dimensionnement
et de justification des structures de bâtiment et de génie civil.
• But: harmoniser les règlements de calcul des structures dans les Etats européens et créer un
marché unique.
EN 1990 Eurocode 0 : Bases de calcul des structures
EN 1991 Eurocode 1 : Actions sur les structures
EN 1992 Eurocode 2 : Calcul des structures en béton
EN 1993 Eurocode 3 : Calcul des structures en acier
EN 1994 Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton
EN 1995 Eurocode 5 : Conception et calcul des structures en bois
EN 1996 Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie
EN 1997 Eurocode 7 - Calcul géotechnique
EN 1998 Eurocode 8 - Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
EN 1999 Eurocode 9 - Calcul des structures en aluminium
2004 – 2007: Publication des Eurocodes
2010: Début de la transition vers les Eurocodes dans les Etats européens

Partie 1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments


Eurocode 2
4
Partie 1-2 : règles générales - calcul du comportement au feu
Eurocodes => une approche semi-probabiliste:

• Définir le phénomène à éviter (exemples:


rupture, fissuration, déformation excessive, etc.)
• Évaluer la gravité du risque qui lui est lié
• Déduire les dispositions nécessaires pour que la
probabilité d’occurrence de ce phénomène soit
ramenée à une valeur suffisamment faible pour
être acceptée

« Cela suppose une bonne connaissance du comportement des


matériaux et nécessite un effort de recherche permanent »

5
Eurocodes => calculs et vérifications selon
la méthode des états limites

État-limite: état pour lequel une


condition requise est strictement satisfaite
et cesserait de l’être en cas de
modification défavorable d’une action.

États limites Ultimes


(ELU)
2 types d’états limites à vérifier
États limites de service
(ELS) 6
États Limites Ultimes (ELU)
• Ils mettent en jeu la sécurité des personnes et des biens :
- ELU de Résistance de la structure (ELU-STR):
Rupture de sections par déformation excessive de ses matériaux
constitutifs (acier et/ou béton) ou par une instabilité de forme
(exemple: le flambement)
– ELU d’équilibre statique (ELU-EQU): Perte d’équilibre statique: par
exemple, transformation de la structure en un mécanisme, etc.
– ELU-GEO (résistance du sol),
– ELU-FAT (fatigue),

7
États Limites de Service (ELS)
• Ils sont liés aux conditions normales d’exploitation
et de durabilité:
– ELS d’ouverture des fissures (ELS de durabilité): Limitation
de l’ouverture excessive des fissures.
– ELS de compression du béton: Limitation de la
compression excessive du béton.
– ELS de déformation excessive des éléments porteurs
(exemple: limitation de la flèche)
– ELS de vibrations excessives.

8
Actions de calcul
• Action ou force extérieure: toute cause
produisant un état de contrainte dans la
structure
• Les actions sont les forces et couples dus aux
charges appliquées et aux déformations
imposées (variations de température,
tassements d'appuis, etc.).

Remarque: La nature et l'intensité des actions à introduire dans les


calculs sont fixées par le marché, soit par référence à des normes,
codes ou règlements en vigueur soit directement lorsqu'elles sont
propres à l'ouvrage.
9
Classification des actions (charges)
selon l’Eurocode 1
1- Charges permanentes, Gk
• Poids propre, poids des superstructures (surcharges
permanentes)
• Poussée des remblais, etc. Q1: Action variable
dominante
2- Charges variables, Qi
Qi (i >1): Action variable
d’accompagnement
• Charges d’exploitation : Q

• Charges climatiques: Vent W, Neige Sn et


Température T

3- Actions accidentelles, Ad (Choc, explosion, Incendie, etc.)


4- Action sismique (Séisme), AEd 10
Valeurs représentatives des actions
 Actions permanentes:
• Valeur caractéristique Gk
• Gk,sup: l’ensemble des actions permanentes défavorables
• Gk,min: l’ensemble des actions permanentes favorables
 Actions variables
• Valeur caractéristique Qk
• Une Action variable Qi de valeur caractéristique Qik
est représentée par 3 autres valeurs de calcul:
- Sa valeur de combinaison 0iQik
- Sa valeur fréquente 1iQik
- Sa valeur Quasi-permanente  Q 11
Valeurs caractéristiques des charges d’exploitation dans les
bâtiments (selon l’Eurocode 1, partie 1.1)

12
Valeurs caractéristiques recommandées
(usuelles) des charges d’exploitation des
bâtiments
• Locaux d’habitation et d’hébergement: 1,5 kN/m2
• Bureaux et salles de classe ou de réunion: 2,5 kN/m2
• Terrasse:
– Inaccessible: 1 kN/m2
– Accessible: 1,5 kN/m2
• Commerces: 4 à 5 kN/m2
• Parking de véhicules légers: 2,5 kN/m2
• Escalier: 2,5 kN/m2
• Balcon: 3,5 kN/m2

13
Valeurs recommandées des coefficients 
AAction
Charges d’exploitation des bâtiments
selon la catégorie du bâtiment (selon
l’Eurocode 1, partie 1.1)
A (Habitation) et B (Bureaux) 0,7 0,5 0,3
C (lieux de réunion) et D (commerce) 0,7 0,7 0,6
E (stockage) 1 0,9 0,8
F (zone de trafic, véhicules < 30 kN) 0,7 0,7 0,6
G (zone de trafic, véhicule: 30 – 160 kN) 0,7 0,5 0,3
H (toits) 0 0 0
Neige (selon la région ; H: altitude)
H > 1000 m 0,7 0,5 0,2
H < 1000 m 0,5 0,2 0
Vent 0,6 0,2 0
Température 0,6 0,5 0

14
Sollicitations agissantes de
calcul
• Sollicitations S: Efforts intérieurs (forces et
moments) produits par les actions
– Effort normal, N
– Effort tranchant, V
– Moment fléchissant, M
– Moment de torsion, T

=> Les sollicitations agissantes doivent êtres


calculées selon des combinaisons d’actions
règlementaires, conformément à l’EC2.
15
Combinaisons vis à vis des ELU
1) Combinaisons fondamentales (ELU-STR)
S f  1,35 Gk ,sup  Gk ,inf  g Q1Q1k   g Qi 0i Qik 
i 1
gQ1= gQi =1,5 (en général)

2) Combinaisons accidentelles
S a  Gk ,sup  Gk ,inf  Ad  ( 11 ou  21 )Q1k   2i Qik 
i 1
3) Combinaisons sismiques
S s  Gk ,sup  Gk ,inf  AEd   2i Qik 
i 1
16
Combinaisons vis à vis des ELS
1) Combinaisons caractéristiques
S c  Gk ,sup  Gk ,inf  Q1k   oi Qik 
i 1
2) Combinaisons fréquentes
S fr  Gk ,sup  Gk ,inf  11Q1k   2i Qik 
i 1
3) Combinaisons quasi-permanentes
S qp  Gk ,sup  Gk ,inf   2i Qik 
i 1
Remarque: une action variable Qi (i1) doit être appliquée si
seulement elle est défavorable (à la fois à l’ELU et à l’ELS).
17
Exemple
g2
g1

L1 L2

g1 et g2: charges permanentes d’origine et de nature différentes


18
Exemple
g1

g2
+

19
Exemple
Diagrammes des moments fléchissants

2
g1 L1
0
8
2
g 2 L2
2
g 2 L2 + 
 0 2
4

20
Exemple

 L1 
2 2
g1 L1 g 2 L2
M g max   1,35 
2 8 4

 L1  g1 L1
2 2
g 2 L2
M g min     1,35
2 8 4

21
Exemple
A.N: g1=2T/m , g2=1T/m, L1=5m, L2=2m

2
g1 L1 g L
2
 6,25T .m; 2 2  1T .m
8 4
 L1 
2 2
g1 L1 g 2 L2
M g max   1,35   7,44T .m
2 8 4

 L1  g1 L1
2 2
g 2 L2
M g min     1,35  4,9T .m
2 8 4
=> Armatures inférieures pour résister à 7,44 T.m

=> Armatures supérieures constructives (de montage) 22


Exemple
A.N: g1=1,5T/m , g2=4T/m, L1=5m, L2=2m
2 2
g1 L1 g 2 L2
 4,68T .m  4T .m
8 4
 L1 
2 2
g1 L1 g 2 L2
M g max   1,35   2,32T .m
2 8 4
2
 L1  g1 L1
2
g 2 L2
M g min     1,35  0,72T .m
2 8 4
=> Armatures inférieures pour résister à 2,32 T.m

=> Armatures supérieures pour résister à 0,72 T.m 23


Exemple
Si g1 et g2 sont des charges permanentes de même origine (poids
propre par exemple)

 1
L  g L
2
g L
2
g L
2
g L
2

M g max   Sup 1,35( 1 1
 2 2
); 1 1
 2 2

2  8 4 8 4 

 L1   g1 L1 g 2 L2 g1 L1 g 2 L2 
2 2 2 2
M g min    Inf 1,35(  );  
2  8 4 8 4 

24
T.D.
On considère la structure en béton armé représentée ci-dessous. Elle est composée d’une poutre en double console,
supposée articulée aux poteaux P1 et P2. La poutre est soumise à une charge permanente (y compris son poids propre)
uniformément répartie et de valeur caractéristique: gk= 35 kN/m. En outre, elle est susceptible de supporter une charge
d’exploitation uniformément répartie et de valeur caractéristique
qk = 15 kN/m.
Matériaux : Béton C25/30 : fck = 25 MPa ; Acier HA S 500 (classe de ductilité A)

x=0 m x=2 m x=5 m x=8 m x=10 m Section poutre Section poteaux


1

65cm 40cm
1
40cm
2m 3m 3m 2m 40cm
Coupe 1-1 Coupe 2-2

2 2
P1
Questions P2
1/ Déterminer le cas de charge donnant le moment sollicitant maximal au niveau de la section médiane de la travée
principale de la poutre (en x= 5 m).
2/ Calculer les moments sollicitants ultime et de service maximaux, Mu,max et Ms,max, au niveau de la section médiane
de la travée principale de la poutre (en x= 5 m). En déduire si des armatures inférieures tendues sont nécessaires ou
non en travée principale de la poutre.
3/ Déterminer le cas de charge donnant le moment sollicitant minimal au niveau de la section médiane de la travée
principale de la poutre (en x= 5 m).
4/ Calculer les moments sollicitants ultime et de service minimaux, Mu,min et Ms,min, au niveau de la section médiane
de la travée principale de la poutre (en x= 5 m). En déduire si des armatures supérieures tendues sont nécessaires ou
non en travée principale de la poutre.
5/ Déterminer le cas de charge donnant le moment sollicitant minimal au niveau de la section de la poutre sur appui
P1 (en x= 2 m).
6/ Calculer les moments sollicitants ultime et de service minimaux, Mu,min et Ms,min, au niveau de la section de la
poutre sur appui P1 (en x= 2 m) ou P2(en x= 8 m) . En déduire si des armatures supérieures tendues sont nécessaires
25
ou non au niveau des sections de la poutre sur appuis P1 et P2.
Solution
Données

Section poutre b (m) 0,4 h (m) 0,65


Béton fck (MPa) 25
Chargement Acier fyk (MPa) 500 euk (%) 2,5
g (kN/m) 35
q (kN/m) 15
l1 (m) 6
l2 (m) 2

Moments fléchissants maximaux et minimaux à l'ELU-STR et à l'ELS-Caractéristique

Besoin d'acier tendu inférieur en x=5m


Mu,max (kN.m) (x=5m) 219,38 >0 à l'ELU et à l'ELS
Ms,max (kN.m) (x=5m) 155,00 >0

Pas besoin d'acier tendu supérieur en x=5m


Mu,min (kN.m) (x=5m) 42,50 >0 à l'ELU et à l'ELS
Ms,min (kN.m) (x=5m) 57,50 >0

Besoin d'acier tendu supérieur en x=2m et en x=8m


Mu,min (kN.m) (x=2m) et en (x=8m) -139,50 <0 à l'ELU et à l'ELS
Ms,min (kN.m) (x=2m) et en (x=8m) -100,00 <0 26
Hypothèses du calcul vis à vis des Etats
Limites Ultimes (ELU-STR) et des Etats
Limites de Service (ELS) des pièces
soumises à des sollicitations normales (N,M)

27
Hypothèses de calcul vis-à-vis des ELUR
1) Hypothèse de Navier-Bernouilli => le diagramme de déformation
de la section est linéaire (la section reste plane après sa déformation)
2) Adhérence parfaite entre l’acier et le béton (pas de glissement relatif
entre l’acier et le béton voisin)
3) Résistance à la traction du béton négligée dans le calcul de la
résistance de la section en B.A.
4) Les déformations des sections sont limitées par:
– Allongement relatif de l’acier le plus tendu limité à: eud ou 
– Le raccourcissement relatif du béton en flexion limité à:
ecu2 ou ecu3
– Le raccourcissement relatif du béton en compression
simple limité à: : ec2 ou ec3
– Diagrammes des déformations limites de la section passant
par l’un de 3 pivots A, B ou C: Règle des trois pivots.
5) Diagrammes des contraintes-déformations de calcul pour
28
l’acier et le béton
Diagramme Contraintes – Déformations de calcul à l’ELU
du béton comprimé
Pour le calcul à l’ELU des sections en béton armé, on utilise généralement le diagramme « parabole –
rectangle » pour le béton comprimé:

c
f cd

ec
e c2 e cu 2

29
Diagramme « parabole – rectangle » de calcul à l’ELU du béton comprimé :
   εc  
n

f cd 1 -  1 -
   si 0  ε c  ε c2
σc =    ε c2  
 

f cd si ε c2 ε c  ε cu2

avec
 2 pour f ck  50 MPa

n=   90-f ck 
4

1,4+23,4   pour f ck 50 MPa


  100 
 2×10-3 pour f ck  50 MPa

ε c2 = 



2+ 0,085  f ck - 50  
0,53
×10 -3 pour f ck 50 MPa

3,5×10-3 pour f ck  50 MPa



ε cu2 =   90-f ck  
4

 2,6+35  100  ×10 pour f ck


-3
50MPa
   
f
f cd = α cc ck avec
γc
- γ c :le coefficient partiel relatif au béton
1,5 pour les situations durables ou transitoires
γc = 
1,2 pour les situations accidentelles
- α cc :Coefficient  0,8  α cc  1 tenant de l'effet défavorable de la durée
d'application des charges, vis à vis de l'essai de courte durée
utilisé pour la détermination de la résistance à la compression
1 pour les bâtiments
α cc = 
0,85 pour les ponts 30
L'annexe nationale française préconise de prendre α cc =1
On peut aussi utiliser le diagramme bilinéaire « triangle – rectangle » qui est plus
conservateur que le diagramme « parabole – rectangle » :

c
f cd

e c3 e cu 3 ec

  ec 
 f cd   pour e c  e c3
 c    e c3 
f
 cd pour e c3 e c  e cu 3
avec :
1,75  103 pour f ck  50 MPa

e c3   f ck  50  3
1,75  0,55   10 pour f ck 50 MPa
 40 
3,5  103 pour f ck  50 MPa

e cu 3    90  f ck  
4
3
 2,6  35     10 pour f ck 50 MPa 31
  100  
Diagramme rectangulaire simplifié de calcul du béton comprimé à l’ELU
Lorsque la section en béton n’est pas entièrement comprimée, il est possible et loisible
d’utiliser le diagramme rectangulaire simplifié suivant:
c

x
 f cd

ec
e c e cu 3
Dis tan ce A.N  fibrela plus comprimée : x

 x : la hauteur de béton comprimé de résis tan ce ( EC 2)


Classe de résis tan ce de béton : 0, 7    0, 8
Déformation au début du diagramme rec tan gle : e c  e cu 3 (1   )
0 pour e c  e c
c  
 f cd pour e c e c  e cu 3
  0, 8 et   1 pour f ck  50 MPa

 f ck  50 f ck  50
   0, 8  et   1  pour 50 f ck  90 MPa
 400 200
Remarque: Lorsque la zone comprimée a une largeur décroissante vers la fibre la plus
comprimée, on réduit f de 10%
Diagramme Contraintes – Déformations de calcul de l’acier à l’ELU
Diagramme avec palier horizontal (allongement de l’acier non limité):
s

f yk Diagramme idéalisé
f yk
f yd  Diagramme de calcul
gs

Es

e yd e uk =  es

Es : Module deYoung de l ' acier , Es  200000 MPa


f yk
f yd 
 Ese s pour e s  e yd
f yd : Contra int e de calcul à l ' ELU ,
gs

s   g s : coefficient partiel de sécurité de l ' acier

 f yd pour e yd e s
1 pour les situations accidentelles
gs  
1,15 dans les autres cas
e yd : allongement de l ' acier à la lim ite d ' élasticité
f yd
e yd  33
Es
Diagramme Contraintes – Déformations de calcul de l’acier à l’ELU
Diagramme à palier incliné (avec limitation de l’allongement)
s

ftk  kf yk Diagramme idéalisé


f yk Diagramme de calcul
kf yd
f yk
f yd 
gs

e yd e ud es
e uk
 Ese s pour e s  e yd
 e yd : allongement del ' acier à la lim ite d ' élasticité

s    
 k  1 e s  e yd   pour e yd e s  e ud f yd
 f yd 1  e yd 

   e uk  e yd 

Es
e ud : allongement relatif lim ite del ' acier
- Classe de ductilité A: euk = 2,5% et k= (ftk/fyk) = 1,05 e ud  0,9e uk
- Classe de ductilité B: euk = 5% et k=1,08
- Classe de ductilité C: euk = 7,5% et k= 1,35 34
Diagrammes des déformations limites de la section: Règles de
trois Pivots
es Allongements Raccourcissements ec

0 B e cu 2 ou e cu 3

béton comprimé y AB   AB d  e c2   e c3 
2  1   h ou 1  h
e
 cu 2  e
 cu 3 
d C
h 1
As
A 3
e ud
0 e c 2 ou e c3

35
Règles de trois Pivots
•Pivot A – Région 1 (diagramme de l’acier avec palier incliné)

-Allongement relatif de l’acier le plus tendu = e ud

- Pièces soumises à la traction simple ou à la flexion simple ou composée

•Pivot B – Région 2

-Raccourcissement relatif de la fibre de béton la plus comprimée =e cu 2 ou e cu 3

-Pièces soumises à la flexion simple ou composée

•Pivot C – Région 3
 e c2   e c3 
-Raccourcissement relatif de la fibre de béton à distance 1  h ou 1  h
 e cu 2   e cu 3 
de la fibre la plus comprimée = e c 2 ou e c3

- Pièces soumises à la flexion composée ou à la compression simple


36
Durabilité des structures
en béton armé

37
Durabilité des structures en béton
Définition de la durabilité donnée dans la Section 4 de l’EC2: «Une structure en béton
durable doit satisfaire aux exigences d’aptitude au service, de résistance et de
stabilité pendant toute la durée d’utilisation de projet, sans perte significative de
fonctionnalité ni maintenance imprévue excessive»

La durabilité est l’aptitude de l’ouvrage en béton à remplir


convenablement ses fonctions pendant toute sa durée d’utilisation,
notamment quand il est exposé à une ou à plusieurs actions ou
attaques environnementales.
La durabilité a pour objet alors de garantir un bon fonctionnement de
l’ouvrage en béton pendant toute sa durée de vie. Autrement dit, il ne
faut pas que l’ouvrage en béton vieillisse mal en présentant des
pathologies nuisant à son exploitation.

ACTIONS dues à l’ENVIRONNEMENT = « Actions PHYSIQUES et CHIMIQUES auxquelles le


béton est exposé, qui entraînent des effets néfastes sur la durabilité du béton et des armatures et qui ne
sont pas considérées comme des charges appliquées directement sur l’ouvrage et intervenant dans sa
conception et son dimensionnement». 38
Durabilité du béton
Corrosion des armatures par carbonatation
Mécanismes de carbonatation atmosphérique du béton
« Le CO2 naturellement présent dans l’atmosphère diffuse à travers les pores de la pâte cimentaire remplis
d’air puis se dissout dans la solution interstitielle pour former des ions carbonates qui réagissent
principalement avec les ions calcium Ca2+ présents dans le ciment non encore hydraté. La portlandite
Ca(OH)2 formée durant le durcissement du béton et le dioxyde de carbone créent du carbonate de calcium
(CaCO3). Ces éléments modifient l'équilibre chimique entre les hydrates (CSH) et la solution interstitielle
entraînant une dissolution des hydrates. Le nouvel équilibre chimique correspond alors à une solution bien
plus acide qu'initialement. Le PH passe d'une valeur de 13 dans la zone non carbonatée à une valeur
inférieure à 9 dans la zone carbonatée. Lorsque la zone de carbonatation atteint les armatures en acier, la
corrosion du métal commence en produisant notamment des espèces plus volumineuses que les matériaux
initialement présents. Ceci explique l'éclatement du béton autour des armatures corrodées. »
L’humidité relative de l’air joue un rôle important sur
la vitesse de carbonatation. Pour les bétons courants,
elle est maximale pour une humidité relative de
l’ordre de 60 % et presque nulle en atmosphère sèche
ou saturée en eau. La carbonatation est par
conséquent plus importante sur les surfaces protégées
que sur celles exposées à la pluie. Une importante
concentration en CO2 est également un facteur
augmentant la vitesse de carbonatation. La cinétique
de carbonatation est également impactée par la Corrosion et mise à nu et des armatures d’un pont
température. Les profondeurs carbonatées suite à la dégradation du béton en surface par la
augmentent avec la température. carbonatation atmosphérique 39
Durabilité du béton
Corrosion des armatures par les chlorures

Mécanismes d’attaque du béton et des armatures par les chlorures


A partir d'une certaine teneur en chlorures, la couche de passivation de l'acier
est attaquée. La corrosion due aux chlorures est un phénomène dangereux,
parce qu'elle se produit localement et entraine une réduction importante de la
section d'armature.
La pénétration des ions de chlore et d'oxygène dans le béton durci est limitée
lorsque celui-ci est de bonne qualité, c'est-à-dire ayant surtout un rapport E/C
faible et une teneur suffisante en ciment. L'enrobage des armatures doit être
aussi suffisant.

Corrosion des armatures d’un pont suite à la dégradation du béton en


surface par l’attaque des sels marins chargés en chlorures 40
Durabilité du béton
Attaque chimique du béton par les sulfates
Les sulfates (SO4) peuvent être d'origine naturelle, biologique ou provenir de la pollution
domestique et industrielle. Ils sont à craindre notamment:
- Dans les sols riches en gypse, c’est le cas de la majorité des sols Tunisiens,
- Dans les eaux souterraines,
- Ils peuvent aussi provenir des granulats contaminés par le plâtre ou de granulats gypseux ou
riches en sulfures
Mécanismes d’attaque du béton par les sulfates
Les sulfates peuvent détériorer le béton selon deux mécanismes physico-chimiques:
1- l’expansion suite à la formation de produits expansifs, comme l’éttringite mal cristallisée
(dite secondaire), causant la fissuration du béton => sa perméabilité augmente et l'eau agressive
peut pénétrer plus facilement, ce qui accélère le rythme de sa destruction. Cette expansion peut
causer des dommages structuraux considérables.
2- Perte des propriétés liantes des silicates calciques hydratés (CSH) ainsi qu’une perte de masse
du béton en surface.

(a) (b)
Éprouvettes de béton dégradées après 5 ans de contact avec des sols riches en sulfates
figure (a): E/C = 0,50; figure (b) : E/C = 0,39
41
Durabilité du béton
Attaque du béton par les cycles de gel/dégel

Un béton en contact avec l'environnement extérieur contient toujours une grande


quantité d'humidité. Lorsque la température extérieure descend en dessous de zéro,
l'eau des pores gèle. Ce phénomène est accentué quand les pores capillaires de la pâte de ciment
sont larges et remplis d’eau et/ou quand le gel ou dégel est brutal (chute ou augmentation brutale
de température).
Les cycles de gel/dégel endommagent le béton et augmente sa porosité, lui causant ainsi des
fissurations et des détériorations.

Détérioration du béton par les cycles de gel/dégel 42


Durabilité du béton:
La nouvelle approche normative de l’EC2

Nouvelle notion de « CLASSE D'EXPOSITION »


Les nouveaux textes normatifs européens relatifs au béton (Norme Béton EN
206.1 et l’EC2) prennent en compte la DURABILITÉ des structures en béton en
s'appuyant sur la notion de CLASSES D'EXPOSITION.
Ils permettent au prescripteur de définir les ACTIONS dues à
l’ENVIRONNEMENT auxquelles le béton de l'ouvrage ou de chaque partie de
l’ouvrage va être exposé pendant la DURÉE D’UTILISATION ou de VIE de la
structure.
Ces actions dues à l'environnement sont regroupées en Six CLASSES
D'EXPOSITION.
Chaque Classe est déclinée en des sous classes.

43
CLASSES D’EXPOSITION (selon la norme EN 206.1 et l’EC2)
La nouvelle norme Européenne régissant le béton de structure EN 206.1 définit SIX CLASSES
D’EXPOSITION, en fonction des ACTIONS dues à l’ENVIRONNEMENT:

44
CLASSES D’EXPOSITION (selon la norme EN 206.1 et l’EC2)

CLASSE D'EXPOSITION Signification


Type d’attaque
environnementale Aucun risque de corrosion ou
X0
d'attaque
Corrosion induite par
XC (XC1, XC2, XC3, XC4)
carbonatation
Corrosion induite par les
chlorures ayant une origine
RISQUE DE CORROSION XD (XD1, XD2, XD3)
autre que marine (exemple:
DES ARMATURES
sel de déverglaçage)
Corrosion induite par les
XS (XS1, XS2, XS3)
chlorures présents dans l'eau
de mer

Attaques au gel/dégel avec ou


XF (XF1, XF2, XF3, XF4)
sans agent de déverglaçage
ATTAQUES DU BETON
XA (XA1, XA2, XA3) Attaques chimiques
(exemple: sulfates)

45
Choix de la classe d’exposition en fonction des conditions d’environnement
(selon l’EN206-1 et l’EC2)

46
Choix de la classe d’exposition en fonction des conditions d’environnement
(selon l’EN206-1 et l’EC2)

La durabilité d’une structure en béton armé est assurée principalement par la protection du ferraillage
contre la corrosion. Cette protection dépend de la compacité, de la qualité et de l’épaisseur de
l’enrobage d’une part et de la limitation de la fissuration du béton d’autre part. La compacité et la
qualité de l’enrobage par la maîtrise de la formulation du béton font l’objet de la norme EN 206-1.
Ainsi, les critères de conception et de calcul visant à assurer la durabilité sont la qualité du béton
(classe de résistance), l’épaisseur de l’enrobage et la limitation de l’ouverture des fissures. Ces éléments
sont fixés en fonction de la classe d’exposition de chaque élément en béton et en fonction de la durée47
d’utilisation de l’ouvrage en béton.
Durabilité et classe de résistance minimale du
béton
Classes indicatives de résistance minimale à la compression du béton pour garantir une
bonne durabilité de l’ouvrage en béton (selon la norme EN 206.1)

48
Enrobage minimal de durabilité cmin,dur

Remarque: La nouvelle notion de « Classe Structurale » définie dans l’EC0 est liée à la
durée d’utilisation du projet ou de l’ouvrage, dite aussi durée de vie de l’ouvrage.
Par exemple, la classe structurale S4 correspond à une durée d’utilisation de 50 ans, c’est la
classe recommandée et généralement utilisée pour les bâtiments et les ouvrages de génie
civil courants.
49
Détermination de cmin, dur : choix et modulation de la classe structurale du projet
par rapport à la classe S4

 

 

 

50
Durabilité et limitation de l’ouverture des fissures
du béton tendu
Afin de garantir une bonne durabilité de l’ouvrage en béton en protégeant les armatures
en acier contre la corrosion, l’EC2 impose une limitation sévère de l’ouverture des fissures
du béton tendu, pour certaines classes d’exposition et en l’absence de dispositions
spécifiques comme l’étanchéité par exemple:

51
Principales dispositions constructives
en B.A.

52
Définitions et Terminologie
Lit supérieur

Un cadre
Armatures
transversales ou Un étrier Armatures
Armatures d’âme longitudinales
Une épingle

2eme lit Lits


Dans le sens des flèches,
1er lit inférieurs
les diamètres des barres
ne doivent pas augmenter

f b=2f

Une barre individuelle 53


Un paquet de 2 barres juxtaposées
Longueurs développées des cadres,
étriers et épingles

54
Espacements horizontal et vertical entre les barres
longitudinales
L’espacement (horizontal et vertical) des armatures du béton armé (barres longitudinales) doit
permettre une mise en place facile et un bon compactage du béton afin de garantir une bonne
adhérence acier-béton.
ah : Espacement horizontal entre les barres longitudinales placées sur un même lit

av : Espacement vertical entre les barres longitudinales de deux lits consécutifs et


non juxtaposés

k1.

Selon l’EC2: a h et a v  20mm f
d  k
 g 2 av
c
k1 =1 et k2= 5mm ah
dg: diamètre du plus gros granulat du béton
(en général, dg ≤ 25 mm)
c
55
Enrobage
L’enrobage c (cover en anglais): la distance du nu d’une armature à la paroi en béton la plus proche.
c m in,b

• Enrobage minimal c m in  max c m in,dur  c dur,g  c dur,st  c dur,add
10 mm

c m in,b : Enrobage minimal requis vis-à-vis de l’adhérence
Exigences vis-à-vis de l’adhérence
Disposition des armatures Enrobage minimal c m in,b (*)
Barre individuelle Diamètre de la barre 
Paquet de barres Diamètre équivalent: ( fn  n f )

n: le nombre de barres du paquet


(*): si la dimension nominale du plus gros granulat du béton est supérieur e à 32 mm, il convient de majorer cmin,b de 5 mm.

c m in,dur : Enrobage minimal de durabilité (défini aux transparents 49 et 50)


c dur,g : marge de sécurité, valeur recommandée: c dur,g  0
c dur,st : réduction de l’enrobage minimal dans le cas d’acier inoxydable, valeur recommandée: c st,g  0
c dur,add : réduction de l’enrobage minimal dans le cas de protection supplémentaire,
valeur recommandée: c st, add  0
• Enrobage nominal (spécifié sur les plans d’exécution): c nom  c min  c dev
c dev : Tolérance due aux écarts d’exécution, valeur recommandée: c dev  10 mm 56
Adhérence acier-béton
• Adhérence acier-béton: Résistance au glissement ou à
l’arrachement des armatures dans le béton
• L’adhérence augmente avec la rugosité des barres et
diminue si celles-ci sont lisses
• L’adhérence augmente avec la résistance à la traction du
béton.
• Il existe un ancrage partiel et un ancrage total.
• Ancrage total=> Adhérence parfaite entre l’armature et le
béton (pas de glissement relatif entre l’acier et le béton).
• Zone d’ancrage: longueur de la barre pour laquelle l’effort
d’adhérence équilibre l’effort de traction maximal que la
barre peut supporter dans cette zone.

57
Adhérence parfaite acier-béton
Fs : effort de traction dans la barre
ts au début de la zone d’ancrage
Fs L
lb
Zone d’ancrage

Fs
• Contrainte d’adhérence acier-béton: t s 
Π  L lb
t s  f bd ; f bd  2,251 2 f ctd
fbd: contrainte d’adhérence ultime, à ne pas dépasser pour qu’il n’y ait pas une
rupture de l’adhérence (c.à.d. un arrachement de la barre de son béton)
f ctk ,0,05
f ctd   ct avec f ctk ,0,05  0,7 f ctm (fctk,0,05 est bornée ici à 3,1 MPa)
gc
1,5 En général
 ct  1 (valeur recommandée); g c  
1,2 Pour les situations accidentelles
1,0 : pour f  32 mm
1 Si les conditions d’adhérence sont bonnes    L

1   2 132  fL
pour fL 32 mm
0,7 Dans les autres cas  100 58
Illustration des conditions d’adhérence selon l’EC2

A : direction du bétonnage : A


250
a) 45    90 c) h 250 mm
A A

h 300
h

b) h  250 mm d) h 600 mm
a ) et b) : adhérence "bonne " c) et d ) zone blanche : bonne
pour toutes les barres zone grisâtre : médiocre
59
Longueur d’ancrage de référence lb,rqd

fbd
Fsd L
Lb ,rqd
Zone d’ancrage

La longueur d’ancrage de référence, notée Lb,rqd et dite aussi longueur de scellement


droit, est la longueur d’une barre droite strictement nécessaire pour assurer un
ancrage total de cette barre dans le béton. Ainsi, pour Lb= Lb,rqd, on a:

  2

F l
b  f  F 
b , rqd L bd sd
L sd
 l
b , rqd  L sd
4 4f bd
Fb: effort d’adhérence ultime de la barre droite de diamètre L, développé dans la zone
d’ancrage de longueur Lb,rqd
Fsd: effort de traction de calcul dans la barre de diamètre L, au niveau de la section de début de
la zone d’ancrage
 sd : Contrainte de traction de calcul dans la barre en acier, au niveau de la section de
60
début de la zone ancrage
Longueur d’ancrage droit de calcul lbd
La longueur d’ancrage droit de calcul, notée lbd , vaut selon l’EC2:
1. 2 . 3 . 4 . 5 .lb ,rqd

lbd  max 0,7.1. 4 .lb ,rqd
l
 b ,min
1 = 1 pour les barres tendues ou comprimées

 2  1 0,15
 cd  fL  0,7   2 1,0 pour les barres tendues
et 
fL  2 1 pour les barres comprimées
0,7   3 1,0 pour les barres tendues
 3  1 k  et 
 3  1 pour les barres comprimées
4 = 0,7 pour les barres tendues ou comprimées confinées par des armatures
soudées, sinon 4 = 1 (exemple: armatures non soudées).

0,7   5  1 pour les barres tendues


 5  1 0,04 p et 
 5 n ' existe pas pour les barres comprimées 61
Longueur d’ancrage droit de calcul lbd
• cd tient compte de l’effet de l’enrobage et il a les valeurs suivantes pour
les poutres et les dalles selon l’EC2:

c1 c1
a a a

c c
a ) barres droites b) barres ter min ées par c) barres ter min ées
a  un coude ou un crochet par une boucle
cd  min  ; c1 ; c 
2  a  cd  c
cd  min  ; c1 
2 

62
Longueur d’ancrage droit de calcul lbd

•  est un rapport entre les armatures transversales et longitudinales


 Ast   Ast ,min
 avec :
As
-  Ast est l’aire de la section des armatures transversales le long de lbd
(longueur d’ancrage de calcul)

-  Ast ,min est l’aire de la section d’armatures transversales = 0,25 As


pour les poutres et 0 pour les dalles

- As est l’aire de la section d’une barre longitudinale ancrée


individuellement, de diamètre maximal

63
Longueur d’ancrage droit de calcul lbd
• k est un coefficient qui dépend de la position relative des armatures longitudinales
et transversales:

As As
Ast Ast Ast

As

k  0,1: As dans k  0,05 : As sur une k  0 : autre cas


l ' angle d ' une surface inf érieure
armature transversale d ' une armature transversale
Valeurs de k pour les poutres et dalles selon l’EC2

• p est la pression transversale à l’état limite ultime le long de lbd


en MPa (non nulle seulement en cas de confinement des barres longitudinales
par une pression transversale) 64
Longueur d’ancrage droit de calcul lbd
• Longueur minimale d’ancrage: lb ,min

- Barres tendues:

0,3lb ,rqd

lb ,min  max 10fL
100 mm

- Barres comprimées

0,6lb ,rqd

lb ,min  max 10fL
100 mm

65
Ancrage courbe
Il permet de diminuer l’emprise des ancrages, en particulier en cas de manque de place pour un
ancrage droit, c’est le cas en général d’appuis d’extrémité.
 5f
 5f Début d ' ancrage Début ancrage
 
lb ,eq lb ,eq

Coude normal Crochet normal


90   150   150
Longueur d’ancrage droit équivalente: lb ,eq  1.lb,rqd
0,7 Si cd > 3L
- Pour les barres tendues: 1  
1 Sinon
mandrin de cintrage
- Pour les barres comprimées: 1  1 66

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