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COURS BETON ARME

ISTEUB 2020

CHAPITRE 4

REGLEMENTATION
ACTIONS ET COMBINAISONS DE
CALCUL AUX ETATS LIMITES
RÉGLEMENTATION
GENERALITES

Le béton armé ne repose pas toujours sur des théories scientifiques.

Les formules de calcul et les nombreux coefficients utilisés ont souvent un caractère
empirique mais il est essentiel qu'ils aient été fixés à la suite de nombreux essais et que
les résultats de calcul soient conformes à l'expérience.
RÉGLEMENTATION
GENERALITES

Jusqu'en 1980, le béton armé était calculé par la méthode des contraintes admissibles
définies sur la base des contraintes de rupture ou de limite élastique des matériaux avec la
prise en compte d’un coefficient de sécurité.

Le coefficient de sécurité pris sur le béton est longtemps resté égal à 28 % de la limite de
rupture à 90 jours, le coefficient de sécurité de l'acier à 60 % de sa limite élastique.

Il suffisait ensuite de calculer les contraintes dans l'acier et le béton sous l'effet le plus
défavorable des charges et de vérifier que l'on ne dépassait pas ces contraintes admissibles.
RÉGLEMENTATION
GENERALITES

On cherche aujourd'hui, à prendre en compte tous les facteurs d'insécurité séparément :

o la résistance intrinsèque des matériaux,

o la valeur la plus probable des charges permanentes et des charges variables,

o l'aspect favorable ou défavorable des actions,

o les défauts géométriques des matériaux et de leur position

o la fissuration.

Les structures en BA sont calculées actuellement à l'aide des règlements aux états limites.
RÉGLEMENTATION
GENERALITES

CCBA 68 BAEL 80 BAEL 83 BAEL 91 EUROCODE 2


Conception & Calcul « Calcul des structures
en Béton Armé Les règles CCBA 68 en béton » remplacera
ont été délaissées le dans tous les pays
Calcul Probabiliste 1er janvier 1985 francophones le BAEL.
(Évité un Événement)
LES ETATS LIMITES
DEFINITION

Un état limite est un état pour lequel une condition requise d'une
construction est strictement satisfaite et cesserait de l'être en cas de
modification défavorable d'une seule action.
LES ETATS LIMITES
PRISE DE VUE ET GENERALITES

Un ouvrage doit être conçu et calculé de manière à présenter pendant toute sa durée de vie des
sécurités suffisantes vis-à-vis :
o de sa ruine ou de celle de l'un quelconque de ses éléments (effondrement de
tout ou partie du bâtiment),
o d'un comportement en service susceptible d'affecter gravement sa durabilité,
son aspect, le confort des usagers.
Tout état limite au-delà duquel une structure ou une partie de la structure ne remplit pas une des
conditions précédentes est dit état limite.
Il convient donc de toujours être en deçà des états limites pour être en sécurité lors de l'exploitation
de l'ouvrage.
LES ETATS LIMITES
DEFINITION

Le BAEL distingue deux catégories d'états limites :

A. Les états limites ultimes (ELU) qui correspondent à la ruine de l'ouvrage ou d'une partie de l'ouvrage :
• état limite ultime d'équilibre statique (renversement d'un mur de soutènement, . . .),
• état limite ultime de résistance (des matériaux constitutifs, . ..).
• état limite ultime de stabilité de forme (flambement, . . .).

B. Les états limites de service (ELS) au-delà desquels les conditions d'exploitation normale ou de
durabilité de l'ouvrage ne sont plus satisfaites :
• état limite de résistance à la compression du béton,
• état limite de déformation (flèche),
• état limite d'ouverture des fissures (corrosion des armatures).
LES ETATS LIMITES
DEFINITION

A l'ELU, une section de poutre BA est amenée à la rupture lorsque le béton comprimé ou l'acier tendu
dépasse leur capacité de résistance et entrent en plasticité.
Le calcul est donc mené dans l'hypothèse d'un comportement plastique des matériaux, le domaine
élastique étant dépassé.

L'ELS est atteint bien que la structure soit encore loin de son effondrement, par exemple du fait d'une trop
grande déformabilité d'un élément. Le calcul est mené dans l'hypothèse d'un comportement élastique des
matériaux.
CALCUL AUX ETATS LIMITES
ACTIONS ET SOLLICITATIONS : TERMINOLOGIE

On appelle actions les forces appliquées à une construction soit directement (charges
permanentes, d’exploitation, climatiques, etc.), soit indirectement, et résultant alors de
déformations imposées (retrait, fluage, variations de température, tassements, etc.).

On appelle sollicitations les efforts (effort normal, effort tranchant) et les moments
(moment de flexion, moment de torsion) calculés à partir des actions par des
méthodes appropriées.

En ce qui concerne les actions et les sollicitations, les Règles BAEL se sont inspirées d’un document de caractère général : les
Directives communes relatives au calcul des constructions, dont le texte initial en date du 13. 12. 1971 a été révisé en 1979.
Les Règles BAEL comportent une annexe D donnant des Règles transitoires relatives à la définition des valeurs représentatives
des actions et des combinaisons d’actions dans les cas courants.
CALCUL AUX ETATS LIMITES
COMBINAISONS D’ACTIONS ET SOLLICITATIONS DE CALCUL

■ Principe de justifications

Les justifications doivent montrer, pour les divers éléments d’une structure et pour
l’ensemble de celle-ci, que les sollicitations de calcul ne provoquent pas le
phénomène que l’on veut éviter.
CALCUL AUX ETATS LIMITES
COMBINAISONS D’ACTIONS ET SOLLICITATIONS DE CALCUL

On est généralement conduit à considérer, en dehors des charges permanentes G :


— une action variable dite de base, notée Q1 ;
— des actions variables dites d’accompagnement, notées Qi avec (Q2 , Q3 ,...).

Ces actions variables sont affectées, dans les calculs, de divers coefficients ψ :
o ψ0 (valeur de combinaison) intervient dans les combinaisons fondamentales
aux états-limites ultimes ou aux états-limites de service ;
o ψ1 (valeur fréquente) n’intervient que dans les combinaisons accidentelles ;
o ψ2 (valeur quasi permanente) intervient dans les combinaisons accidentelles
et pour la vérification de la stabilité de forme.
CALCUL AUX ETATS LIMITES
COMBINAISONS D’ACTIONS ET SOLLICITATIONS DE CALCUL

Les valeurs de ces coefficients sont données tant pour les ponts-routes que pour les
bâtiments dans l’Annexe D des Règles BAEL à laquelle il convient de se référer.

Notons que, dans les bâtiments, la valeur de ψ0 est égale à 0,77 pour tous les locaux à
l’exception des archives et des parcs de stationnement pour lesquels sa valeur est de 0,9.
Lorsque l’action de base est la neige, pour une altitude supérieure à 500 m, la valeur 0,77
doit être portée à 0,85.
CALCUL AUX ETATS LIMITES
COMBINAISONS D’ACTIONS ET SOLLICITATIONS DE CALCUL
Gmax : l’ensemble des actions permanentes défavorables (par rapport à l’action de base) ;
■ Notations
Gmin : l’ensemble des actions permanentes favorables (par rapport à l’action de base) ;
G : l’ensemble des actions permanentes) ;
Qprc : les charges d’exécution connues (en grandeur et position) ;
Qpra : les charges d’exécution de caractère aléatoire ;
Qr : les charges d’exploitation des ponts-routes sans caractère particulier;
Qrp : les charges d’exploitation des ponts-routes de caractère particulier;
QB : les charges d’exploitation des bâtiments ;
W : l’action du vent;
Sn : la charge de neige;
T : les variations uniformes de la température ;
∆θ : le gradient thermique;
FA : la valeur représentative d’une action accidentelle.
CALCUL AUX ETATS LIMITES
COMBINAISONS D’ACTIONS ET SOLLICITATIONS DE CALCUL

Combinaison de Calcul A L'ELU :


 Combinaisons fondamentales
1,35 Gmax + Gmin + Q1Q  +  1,3 ψ0,i Qi
Dans le cas général (Q1 = 1,5).
Pour la température, les charges d'exploitation étroitement bornées ou de caractère
particulier (convois militaires ou exceptionnels) et pour les bâtiments agricoles abritant
des animaux et des produits sans présence humaine permanente (Q1 = 1,35).

 Combinaisons accidentelles
Gmax + Gmin + FAC + ψ1,1 Q1  +  ψ2,i Qi
• FAC : valeur nominale de l’action accidentelle.
• Ψ1,1Q1 : valeur fréquente d’une action variable.
• Ψ2,i Qi :valeur quasi permanente d’une action variable.
CALCUL AUX ETATS LIMITES
COMBINAISONS D’ACTIONS ET SOLLICITATIONS DE CALCUL

Combinaison de Calcul A L’ELS :

Gmax+Gmin+Q1 +  ψ0,i Qi
Les Éléments courants des structures en B.A. uniquement soumis aux actions
des charges permanentes G et des charges d'exploitation Q (à l'exclusion
de toute action climatique)
CALCUL AUX ETATS LIMITES
COMBINAISONS D’ACTIONS ET SOLLICITATIONS DE CALCUL
CALCUL AUX ETATS LIMITES
COMBINAISONS D’ACTIONS ET SOLLICITATIONS DE CALCUL

Exemple de Combinaisons A L’ELU :

1,35G+1,5 Q 1,35G

1,35G 1,35G+1,5 Q

1,35G+1,5 Q 1,35G +1,5 Q

G+1,5 Q G

G G+1,5 Q

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