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Généralités
Chapitre I Généralités
1. Unités
Les unités utilisées en béton armé sont celles du système international (SI) et leurs multiples:
- m, cm, mm: Longueur, dimension, portée
- cm2 : Section d’acier
- m2 : Section
- N, KN, MN: Charge ponctuelle
- N/ml, KN/ml, MN/ml: Charge linéaire
- N/m2, KN/m2, MN/m2 : Charge surfacique
- N/m3, KN/m3, MN/m3, t/m3: Charge volumique
- N.m, KN.m, MN.m: Moment
- Pa, KPa, MPa: Contrainte
Remarques :
- Une conversion bien utile : 1 MPa = 1 MN/m2 = 1 N/mm2 = 106 Pa.
- Les contraintes peuvent être exprimées en bar : 1 bar = 1 kg/cm2 et 10 bars = 1MPa.
2. Conventions de signes en béton armé
Par convention, les sollicitations sont égales aux efforts et moments à gauche de la section.
Dans le cas particulier d’un chargement plan, ces conventions de signe et notations sont
présentées sur la Figure 1 :
- N : effort normal (de compression ou de traction).
- V : effort tranchant.
- M : moment fléchissant.
Fj
Fi q
M>0
N>0
V >0
y
M
x
N
Tableau 1 : Combinaisons d’actions à l’état limite ultime dans le cas des bâtiments courants
(situation d’exploitation)
Remarque : la combinaison la plus courante à l’état limite ultime est : 1.35G + 1.5QB
Tableau 2 : Combinaisons d’actions à l’état limite de service dans le cas des bâtiments
courants (situation d’exploitation)
Remarque : la combinaison la plus courante à l’état limite de service est : G + QB
6.6. Combinaisons d’actions et cas de chargement
Combinaisons d'actions et cas de charge constituent deux notions distinctes (le cas de charge
correspondant à la répartition des actions de la combinaison d'actions sur la structure).
Par exemple, pour une poutre-console, la combinaison avec Gmax et Q conduit aux cas de
charge suivants pour la détermination des sollicitations extrêmes (Figure 3):
b. Formulaire
p
𝑝.𝐿2
𝑀𝑡,𝑚𝑎𝑥 = + 8
𝑝.𝐿
A L B 𝑉𝐴 = −𝑉𝐵 = 2
P 𝑎
𝑀𝑡,𝑚𝑎𝑥 = + 𝑃. 𝑎. 1 − 𝐿
a
𝑎
𝑉𝐴 = 𝑃. 1 − 𝐿
A B 𝑎
L 𝑉𝐵 = − 𝑃. 𝐿
p
𝑃.𝐿2
𝑀𝐴 = − 2
𝑉𝐴 = 𝑃. 𝐿
A L B
P
𝑀𝐴 = −𝑃. 𝐿
𝑉𝐴 = 𝑃
A L B
9𝑝.𝐿2
𝑀𝑡,𝑚𝑎𝑥 = + 128
p
𝑝.𝐿2
𝑀𝐴 = − 8
B 5𝑝.𝐿
A L 𝑉𝐴 = 8
3𝑝.𝐿
𝑉𝐵 = − 8
P 𝑀𝑡,𝑚𝑎𝑥 = + 𝑃. 𝑎2 . 𝑏. 2𝐿 + 𝑏 (2𝐿3 )
a b
𝑀𝐴 = −𝑃. 𝑏. 𝐿2 − 𝑏 2 2𝐿2
𝑉𝐴 = 𝑃. 𝑏. 3𝐿2 − 𝑏 2 2𝐿3
A L B
𝑉𝐵 = − 𝑃. 𝑎2 . 2𝐿 + 𝑏 (2. 𝐿3 )
𝑝.𝐿2
p 𝑀𝑡,𝑚𝑎𝑥 = + 24
𝑝.𝐿2
𝑀𝐴 = 𝑀𝐵 = − 12
A L B
𝑝.𝐿
𝑉𝐴 = −𝑉𝐵 = 2
𝑀𝑡,𝑚𝑎𝑥 = + 2𝑃. 𝑎2 . 𝑏 2 𝐿3
P 𝑀𝐴 = −𝑃. 𝑎. 𝑏 2 𝐿2
a b
𝑀𝐵 = −𝑃. 𝑎2 . 𝑏 𝐿2
𝑉𝐴 = 𝑃. 𝑏 2 . 𝐿 + 2𝑎 𝐿3
A L B
𝑉𝐵 = − 𝑃. 𝑎2 . 𝐿 + 2𝑏 𝐿3 .
1. Caractéristiques du béton
L’objectif de cette partie est de présenter les principales caractéristiques des matériaux utilisés
en Béton Armé, puis les modèles adoptés pour conduire les calculs règlementaires.
Le béton présente une résistance en compression élevée ; elle est de l’ordre de 25 à 40MPa.
Sa résistance à la traction est faible, de l’ordre de un dixième de sa résistance en compression.
De plus, le béton de ciment a un comportement fragile (ne résiste pas à l’action déformatrice).
L’acier présente une très bonne résistance à la traction (et aussi à la compression) ; elle est de
l’ordre de 500MPa. Si aucun traitement n’est réalisé, il subit les effets de la corrosion. De
plus, son comportement est ductile, avec des déformations très importantes avant rupture.
Pour remédier à la faible résistance du béton en traction et à sa fragilité, on lui associe des
armatures en acier : c’est le béton armé.
1.1. Résistances caractéristiques
1.1.a. Résistance caractéristique en compression
Dans le cas courants, le béton est défini au point de vue mécanique par sa résistance à la
compression à 28 jours d'âge. Cette résistance est mesurée sur des cylindres de 16 cm de
diamètre et 32 cm de hauteur.
Remarque
Pour des bétons d'un âge j < 28 jours, la résistance caractéristique à la compression est donnée
par les formules suivantes:
j
f cj f c 28 Pour f c 28 40MPA
4.76 0.83 j
j
f cj f c 28 Pour f c 28 40MPA
1.40 0.95 j
Lorsque l'âge d'un béton dépasse 28 jours, on peut admettre une résistance au plus égale à
1.10. fcj.
fc28 (MPa) 16 20 22 25 30 35 40
Dans la plupart des calculs règlementaires des pièces soumises à des contraintes normales, la
résistance mécanique du béton tendu sera négligée. Pour les calculs relatifs aux contraintes de
cisaillement et à l’adhérence, on adoptera la formule donnée ci-dessus.
1.2. Modélisation du comportement de béton
Pour les vérifications à l'état limite ultime, on utilise pour le béton un diagramme non linéaire
dit ''parabole rectangle'' ou bien, dans le but de simplification, le diagramme rectangulaire qui
en est déduit.
Pour les vérifications à l'état limite de service, le béton considéré comme élastique et linéaire,
est défini par sont module d'élasticité.
1.2.a. Diagramme parabole rectangle
Le diagramme parabole rectangle (Fig.1) est constitué d'un arc de parabole depuis l’origine
des coordonnées ( bc 0 0 00 ) jusqu’ son sommet de coordonnées ( bc 2 0 00 ), prolongé par
0.85 f cj
un palier de bc 2 0 00 à bc 3.5 0 00 , d'ordonnée f bu .
b
σbc
fbu
Parabole Rectangle
εbc (‰)
0 2 3,5
γb 1.5 1.15
θ 1 0.9 0.85
yu 0,8 yu
AN εbc(‰) AN σbc
2 3,5 fbu fbu
Contraintes Contraintes
Déformations Parabole- Rectangulaire
Rectangle Simplifié
Section (cm2)
Ø
(mm) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
barre barres barres barres barres barres barres barres barres barres
5 0,196 0,392 0,588 0,784 0,98 1,176 1,372 1,568 1,764 1,96
6 0,283 0,566 0,849 1,132 1,415 1,698 1,981 2,264 2,547 2,83
8 0,503 1,006 1,509 2,012 2,515 3,018 3,521 4,024 4,527 5,03
10 0,785 1,57 2,355 3,14 3,925 4,71 5,495 6,28 7,065 7,85
12 1,13 2,26 3,39 4,52 5,65 6,78 7,91 9,04 10,17 11,3
14 1,54 3,08 4,62 6,16 7,7 9,24 10,78 12,32 13,86 15,4
16 2,01 4,02 6,03 8,04 10,05 12,06 14,07 16,08 18,09 20,1
20 3,14 6,28 9,42 12,56 15,7 18,84 21,98 25,12 28,26 31,4
25 4,91 9,82 14,73 19,64 24,55 29,46 34,37 39,28 44,19 49,1
32 8,04 16,08 24,12 32,16 40,2 48,24 56,28 64,32 72,36 80,4
40 12,57 25,14 37,71 50,28 62,85 75,42 87,99 100,56 113,13 125,7
Limite d'élasticité
Aciers Nuances Utilisation
fe (MPa)
s 1.15 1.00
fsu
-10 - εse
εse 10
εs (‰)
- fsu
Association
Béton – Acier
Chapitre III Association acier – béton
1. Introduction
Le comportement de l’acier est très bien connu et celui du béton est bien connu. Le béton
armé étant une structure composite de béton et acier, alors il est nécessaire de bien connaitre
aussi le comportement de l’interface entre les deux matériaux, et qui se traduit par la mesure
de la contrainte d’adhérence notée ( s ).
L’adhérence désigne l’action des forces de liaisons qui s’opposent au glissement des
armatures par rapport au béton qui les enrobe. Considérons une barre rectiligne noyée dans un
massif en béton. D’après A. Caquot (Albert Caquot : ingénieur français, 1881-1976) sous
l’action de l’effort qui tend à faire glisser la barre, des contraintes de cisaillement se
développent sur des cylindres concentriques à la barre et tendent à rompre le béton suivant
des surfaces coniques de révolution aux génératrices inclinées à 45° sur l’axe de barre.
45°
Cône d’arrachement
τS
F
Ø
Δs
A partir de cet essai, on obtient des courbes reliant le déplacement Δs du bout de l’acier à la
force de traction appliqué F. La Figure 3 donne un exemple de courbes obtenues, pour un
acier de type HA et celui de type R de même diamètre Ø = 14mm.
F (KN)
50
40 HA 14
30
20
Ø 14
10
Δs (mm)
0.5 1.0 1.5
τs
F F F
Fext
A B
τb σc
σt
τs σ Fext
A B
F
Fext
x
A B
Fext s . u. d x s . u.l AB
xA
su 0,6 s2 f tj
L’efficacité d’une barre du point de vue de l’adhérence est caractérisée par son coefficient de
scellement Ψs qui est pris égal à 1 pour des ronds lisses et 1,5 pour barres à haute adhérence.
Le tableau 1 donne les valeurs de la contrainte d’adhérence pour les bétons courants.
fc28 (MPa) 20 25 30 35 40
Béton
ft28 (MPa) 1.8 2.1 2.4 2.7 3
. 2
Avec ; As et u .
4
fe
On obtient : l s
4 s u
On retiendra que la longueur de scellement droit ls dépend du type d’acier (fe et Ψs) et de la
résistance du béton ( ftj ). Le tableau 2 donne les valeurs de la longueur de scellement droit ls
pour les bétons courants.
fc28 (MPa) 20 25 30 35 40
Béton
ft28 (MPa) 1.8 2.1 2.4 2.7 3
Fe E 400 41Ø 35 Ø 31 Ø 27 Ø 25 Ø
Acier ls =
Fe E 500 51Ø 44 Ø 39 Ø 34 Ø 31 Ø
Zone d'ancrage
ls ls
Zone d'ancrage
1.5 ls ls ls
F
F d ≤ 5Ø
F
lr ≥ ls
F
F d >5Ø
F
lr ≥ ls+d
Par l'emploi éventuel de barres couvre-joints qui permet de placer les barres à joindre
dans le prolongement l'une de l'autre (Figure 7.b).
e
F F
d ≤ 5Ø
lr ≥ 2.ls + e
(At , fet)
Armatures St
de couture
(As , fe)
F
ls
l2
l1
Dans les parties droites de la barre, la variation de l’effort de traction est donnée par les
relations suivantes :
FA FB l1 . .. su
Dans la partie circulaire, la contrainte ultime d’adhérence ultime su a la même valeur que
celle définie pour les ancrages droits ; le coefficient de frottement acier-béton est pris égal à
0,4. On en déduit la relation :
FB .FC . ..R. su
e 0, 4 1
Avec e 0, 4
0,4
Le tableau 3 donne les valeurs de α et β en fonction de l’angle de courbure θ :
FA .. su .l 2 .R l1
l2
l1 1,9.l 2 l s 2,2.R θ = 90°
l1
2Ø
2Ø
R=5.5Ø
R=5.5Ø
Ø Ø
la = 0.6 ls la = 0.4 ls
Barres ronds lisses Barres haute adhérence
lr la d si d 5
Dans ces expressions, (la) représente la longueur d’ancrage mesurée hors crochet, (d) la
distance entre les deux barres à recouvrir, mesurée transversalement (Figure 11).
.
Ø Ø
lr
d
6. Dispositions constructives
6.1. Enrobage des armatures
Afin de protéger les armatures de la corrosion et assurer la bonne adhérence de celles-ci au
béton, les armatures doivent être suffisamment enrobées de béton. L’enrobage des armatures
dans le béton est défini par la distance (d’).
L’enrobage (d’) de toutes armatures est au moins égal à :
- 1 cm : locaux couverts non exposés aux condensations.
- 3 cm : éléments en béton armé exposés aux intempéries, condensations et liquide ou actions
agressives
- 5 cm : éléments en béton armé exposés à une atmosphère très agressive (mer, embruns, …
etc.)
- L’enrobage (d’) est toujours supérieur à Ø (Figure 14).
d'
d'
3
e H max .D ,
2
eV max D ,
eV 3
é H max .D ,2.
2
Ø eH Ø e'H Ø Ø
7. Application
On cherche à réaliser l'ancrage total d'une barre HA de diamètre Ø égal à 32 mm, à partir d'un
point A situé à 30 cm du bord d’une pièce en béton.
A
Ø
30 cm
- Matériaux :
Béton : fc28 = 25MPa
Acier : fe = 400MPa
- Enrobage des aciers d’ = 3 cm
Présentation générale
des règles BAEL
Chapitre IV Présentation générale des règles BAEL
1. Définition
Un état limite est l'état d'une structure (ou d'une partie de cette structure) dans lequel une condition
requise de cette structure pour remplir sont objet est strictement satisfaire et cesse de l'être en cas
d'augmentation de la sollicitation.
On distingue les états limites ultimes (de résistance, de stabilité de forme) et les états limites de
service (de compression de béton, d'ouverture de fissure, de déformation) résumé dans le tableau ci-
dessous:
- Ils mettent en jeu la sécurité des biens et des - Ils sont liés aux conditions normales
personnes. d'exploitation et de durabilité.
Tableau 1 : particularités des états limites ultimes et des états limites de service
2. Etat limite ultime de résistance
Les hypothèses prises en compte sont les suivantes:
- Les sections droites restent planes après déformations, et il n'y a pas de glissement relatif entre les
armatures et le béton. (C'est-à-dire que le diagramme des déformations de la section est linéaire).
- La résistance à la traction du béton est négligée.
- Le raccourcissement unitaire du béton est limité à:
bc 3.5 0 00 En flexion simple.
bc 2 0 00 En compression.
l
E E
l
- Par convention, le rapport n du module d'élasticité longitudinal de l'acier à celui du béton, appelé
coefficient d'équivalence a pour valeur:
Es
n 15
Eb
3.1. Etat limite de compression du béton
La contrainte de compression du béton est limitée à:
bc 0.6 f cj
3.2. Etat limite d'ouverture des fissures
Les formes des divers éléments et les dispositions des armatures sont conçues de manière à limiter
la probabilité d’apparition de fissures d'une largeur supérieure à celle qui est tolérable en raison du
rôle et de la situation de l'ouvrage. Dans tous les cas, il convient de bien répartir les armatures. (Il
faut utiliser le plus petit diamètre, c'est-à-dire le plus grand nombre de barres). (Figure 1)
: Coefficient de fissuration
- Le diamètre des armatures les plus proches des parois est au moins égal à 6 mm.
3.2.c. Le cas où la fissuration est très préjudiciable
La fissuration est considérée comme étant très préjudiciable lorsque les éléments sont exposés à un
milieux agressif (par exemple: eau de mer, atmosphère marine), ou lorsque les éléments doivent
assurer une étanchéité. En complément des règles données dans le cas de la fissuration peu
préjudiciable, on doit appliquer les règles suivantes:
- Le contrainte de traction des armatures est limitée à:
1
s MPa min f e ,90 f tj
2
- Le diamètre des armatures les plus proches des parois est au moins égale à 8 mm.
4. Diagramme des déformations de la section: (règle des trois pivots)
Le diagramme des déformations limites à prendre en compte, selon la nature de la sollicitation
agissant sur une section, correspond à un état limite s'il passe par un des trois pivots A, B, C
définissant respectivement trois domaines 1, 2, 3 dont les frontières seront obtenues par des
positions particulières des droites représentant les diagrammes de déformation. (Figure 2)
10 ‰ 0‰ 3,5 ‰
B
2
(3/7).h
h d C h
1
(4/7).h
As 3
A
2‰
Allongements Raccourcissements
(Traction) (Compression)
yuAB 3.5 d
La position limite AB correspond à un axe neutre situé à la distance
10 3.5
yuAB 0.259d
0‰ εbc=3,5 ‰
yu B
0,259 d
Axe neutre
h
h
d
d
As
A
εs=10 ‰
0‰ εbc=3,5 ‰
B
0,259 d
h yu
h
d
Axe neutre d
As
A
εs=10 ‰
0‰ 2‰ 3,5 ‰
h
(3/7).h
Section h
entièrement d yu C
comprimée
(4/7).h
As
Traction simple
Chapitre V Traction simple
1. Définition
Un élément rectiligne en béton armé est soumis à la traction simple si l'ensemble des forces
extérieures agissant à gauche d'une section se réduit à une force normale unique N (effort normal)
perpendiculaire à cette section appliquée au centre de gravité (du béton et d'aciers) G et dirigée vers
la gauche ; un tel élément est appelé tirant.
Remarque : Dans un élément rectiligne en béton armé sollicité en traction simple (tirant), le centre
de gravité des armatures est confondu avec celui du béton seul.
N G
A
B
f
La section d'armature à prendre en considération est: A Max Au , B t 28
fe
3.2. Calcul à l'ELS
Dans le cas où la fissuration est préjudiciable ou très préjudiciable, la section d'armature est:
N
Aser ser
s
2
s MPa min f e ,110 f tj Fissuration préjudiciable.
3
1
s MPa min f e ,90 f tj Fissuration très préjudiciable.
2
f
La section d'armature à prendre en considération est: A Max Aser , B t 28
fe
Remarque:
La section d'acier étant calculée, on choisit le diamètre des barres avec:
6 mm si la fissuration est préjudiciable.
8 mm si la fissuration est très préjudiciable.
4. Dimensionnement de la section du béton
La section de béton B peut être choisie de manière à :
fe
- satisfaire la condition de non fragilité: B A
f t 28
- assurer l'enrobage des armatures.
- permettre les jonctions par couvrement.
5. Armatures transversales
5.1. En zone de recouvrement
Dans le cas d’un recouvrement des barres identiques, la somme des efforts de traction dans les
armatures de couture est égale à la somme des efforts de traction dans les barres à recouvrir.
A .f t et n. Al . f e tel que ;
n: le nombre de barres de même diamètre en recouvrement de part et d'autre d'un même plan
Al et fe : la section et la limite élastique de la barre à coudre.
At et fet : la section et la limite élastique d’un cours d’armature.
Les armatures transversales dans une zone de recouvrement peuvent être déterminées par
l’application de l’expression suivante :
At
. f et n. . . su
St
Tel que, su est la contrainte limite d’adhérence, donnée de façon forfaitaire par: su 0,6 s f tj
2
6. Applications
Exercice 1:
Etudier le ferraillage longitudinal et transversal d'un tirant dont la section transversale est de
dimensions (25× 25) cm2 et soumise à un effort normal de traction centré ayant les valeurs
suivantes:
N g 100 KN et N q 40 KN , La fissuration est considérée préjudiciable.
Caractéristiques des matériaux:
- Béton: f c 28 25 MPa
- Acier longitudinal: Fe E 400
- Acier transversal: Fe E 400
Exercice 2:
Un tirant a une section droite carrée (20 × 20 cm2) et une longueur de 3 m. Il est encastré à son
extrémité, et soumis outre son poids propre (masse volumique du béton est 2.5t/m 3), à des charges
uniformément réparties; une charge permanente (g) et une charge d'exploitation (q). Les armatures
utilisées dans ce tirant sont des HA Fe E 400. Le béton utilisé a une résistance à la compression
égale à 25 MPa. La fissuration est considérée peu préjudiciable.
3m
0.5 m
q = 25 KN/m
g= 20 KN/m
1m
Compression simple
Chapitre VI Compression simple
1. Définition:
Un élément rectiligne en béton armé est soumis à la compression simple si l'ensemble des
forces extérieures agissant à gauche d'une section se réduit à une force normale unique N
(effort normal) perpendiculaire à cette section appliquée au centre de gravité (du béton et
d'aciers) G et dirigée vers la droite. un tel élément est appelé poteau, colonne ou pieu.
Remarque:
En compression simple, le centre de gravité des armatures est confondu avec celui du béton
seul.
N G
A
B
- Poteau présentant une raideur ( I ) supérieure à celle des poutres dont ils sont solidaires.
l
- Si l’excentricité e de l’effort normal provoquée par le moment de continuité des poutres
supérieures à la moitié de la dimension du noyau central. L’excentricité devra donc vérifier
une des conditions suivantes (Figure 2):
b D
Section rectangulaire : e Section circulaire : e
12 16
b/6 D/8
D/16
b/12
b D
Figure 2: L’excentricité pour laquelle une pièce est considérée comme soumise à une compression
centrée
2. Longueur de flambement et élancement
2.1. Longueur de flambement
La longueur de flambement ( l f ) est en fonction de la longueur libre ( l 0 ) et de la nature des
liaisons d'extrémité (Figure 3).
a. Pour les poteaux isolés
l0
L f = 2 l0 L f = l0 Lf = 0.7 l0 Lf = 0.5 l0
• Poteau assemblé à des poutres de plancher ayant au moins la même raideur ( I ) que le
l
poteau
La longueur de flambement l f l 0 dans les autres cas
2.2. Elancement
a. Définition
L'élancement λ d'une pièce comprimée de section constante, est le rapport de sa longueur de
flambement lf au rayon de giration i de la section de béton seul calculé dans le plan de
flambements ;
lf
i
i : Rayon de giration de la section de béton seul:
I
i
B
I: moment d'inertie de la section par rapport à un axe passant par son centre de gravité et
perpendiculaire au plan de flambement.
B: aire totale de la section droite de béton.
Le plan de flambement le plus défavorable est celui qui est orienté suivant l'inertie la plus
faible, c'est pour cela que nous faisons intervenir le rayon de giration minimal.
b. Cas particulier
l f 12
Dans le cas d'un poteau à une section rectangulaire de petit côté (a). (Ou dans le
a
cas d'une section carrée (a a) )
4lf
Dans le cas d'un poteau circulaire de diamètre (a).
a
3. Combinaison d'actions à considérer
Dans les cas les plus courants, la combinaison d'actions à considérer dans les calculs des
poteaux sollicités en compression centrée est: (1.35G +1.5 Q)
4. Dispositions constructives
a. Armatures longitudinales
- Il faut utiliser des aciers de limite élastique f e 330 MPa
- La section A des armatures longitudinales doit respecter les conditions suivantes ;
A 4 cm 2 Par mètre de longueur de parement mesuré perpendiculairement à la
direction des armatures.
A
0,2 % 5 % Tel que B soit la section du poteau.
B
- Pour les sections rectangulaires, la distance maximale (c) de deux barres voisines doit
respecter la condition suivante:
c min (a 10 cm), 40 cm Tel que (a) le côté le plus petit de la section droite.
Les armatures doivent être réparties le long des parois:
- Sections polygonales: au moins une barre dans chaque angle.
- Sections circulaires: au moins six barres régulièrement réparties sur tout le contour.
b. Armatures transversales
Elles doivent entourées toutes les barres longitudinales de diamètre ( 20 mm ).
Dans la pratique, toutes les barres seront maintenues.
5. Justification des poteaux
Le calcul des poteaux est toujours mené à l'état limite ultime.
N u 1.35 N g 1.5 N q
6. Force portante
À l'état-limite ultime, le raccourcissement du béton sous compression centrée est limité à 2‰.
Le diagramme des déformations correspond à la verticale du pivot C (voir paragraphes 1.4.3.
chapitre 3 de notre cours) Compression simple 3,5‰
fbu
B
ɛsc σsc2
B
C
A
A ɛsc
σsc2
10‰ 0 2‰
Section Déformations Contraintes
Figure 4 : Diagrammes de déformations et de contraintes d’une section soumise à une compression
axiale
6.1. Méthode de calcul
L'effort normal limite théorique est :
N u lim,th B. f bu A. sc2
En fait, les règles BAEL introduisent à cette expression un certain nombre de coefficients
correcteurs :
▪ Br : section réduite de béton pour tenir compte de la sensibilité aux défauts d'exécution
notamment pour les poteaux de faible section transversale (introduite à la place de la section
réelle B).
▪
0,85.0,9 : facteur de majoration de la part de l'effort limite théorique relatif au béton
pour tenir compte du degré de maturité du béton à l'âge de sa mise en charge.
▪ α : facteur réducteur affectant l'effort normal limite théorique qui tient compte des effets du
second ordre que l'on a négligés.
fe
▪ sc2 Par simplification de calcul.
s
L'effort normal ultime de calcul Nu a pour valeur:
B f f
N u r c 28 A e
0.9 b s
Les paramètres employés dans cette formule sont définis de la manière suivante:
Le coefficient a pour valeur:
0.85
Pour 50
2
1 0.2
35
2
50
0.60 Pour 50 70
1 cm
Aire Br
A
On peut choisir la valeur du rapport , ce choix est limité entre 0.2 % et 5 %
Br
A
Si on prend par exemple: 1%
Br
Nu
Soit: Br
f bu 0.85 f e
0.9 100 s
a. Dans le cas d'un poteau rectangulaire a b :
On choisi par exemple: 35 (de préférence la valeur de 35 )
2 3 lf lf Br
a lf On prend a et b (m) 0.02
35 10 10 a 0.02
Remarque:
Si on trouve a b , on prend un poteau carré de coté (a).
b. Dans le cas d'un poteau circulaire de diamètre (a):
lf Br
Avec le même critère, on prend a alors; a (m) 0.02 2
9
6.4. Détermination des armatures transversales
Elles se déterminent par des règles forfaitaires:
a. Le choix du diamètre
Soit :
l : diamètre nominal de l'armature longitudinale à maintenir.
t : diamètre nominal de l'armature transversale.
Le diamètre nominal de l'armature transversale t doit respecter la condition suivante:
l
t et t 12 mm
3
On peut utiliser le tableau 1 pour déterminer directement le diamètre nominal de l'armature
transversale t ;
Øl (mm) ≤ 16 20 25 32 40
Øt (mm) 5 6 8 10 12
l r 0,6.l s
Dans les zones où la proportion des armatures de recouvrement est supérieure à 50 %, on
dispose sur la longueur de recouvrement au moins trois nappes d'armatures transversales
(Figure 4), tout en respectant la règle précédente (espacement en zone courante).
S’t
lr Au moins trois nappes sur
la zone de recouvrement
7. Exercices d’application
Exercice 1 :
Soit un poteau de section droite carrée de dimensions (30 × 30 cm 2), et une section
d’armatures longitudinales As 8 HA 10 , supportant un effort normal centré de compression
Nu.
On demande :
1. De vérifier la section d’armature longitudinale.
2. De déterminer la force portante limite du poteau.
30 cm
3. De déterminer les armatures transversales. 8HA10
Les données :
- Béton: fc28 = 25 MPa.
30 cm
- Acier: FeE 400
- Longueur de flambement: lf = 3m
- Plus de la moitié de la charge est appliquée avant 90 jours.
Exercice 2 :
Etudier le ferraillage d'un poteau rectangulaire (20 × 40 cm2) supportant un effort de
compression centré Nu = 980 KN.
Les données:
- Béton: fc28 = 25 MPa.
- Acier: FeE 400
- Longueur de flambement: lf = 2.8 m
- Plus de la moitié de la charge est appliquée après 90 jours.
Exercice 3 :
Déterminer la section du béton B et la section d'armatures longitudinales A, pour un poteau de
section rectangulaire, supportant un effort de compression centré Nu vaut 1000 KN.
Les données:
- Béton: fc28 = 20 MPa.
- Acier: Fe E 400
- Longueur de flambement: lf = 2.5 m
- Plus de la moitié de la charge est appliquée après 90 jours.
Exercice 4 :
Déterminer la section du béton B et la section d'armatures longitudinales A, pour un poteau de
section circulaire, supportant un effort de compression centré Nu égal à 950 KN.
Les données:
- Béton: fc28 = 22 MPa.
- Acier: Fe E 400