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3.1. Introduction
Dans ce travail nous nous intéressons au dimensionnement basé sur les normes
structurales Eurocode 3 applicables aux structures métalliques constituées de poutres
reliées entre elles par des assemblages par boulons ou par soudage. Ainsi, dans ce
chapitre nous présentons les exigences relatives à la résistance mécanique des sections
transversales et à la stabilité des éléments de ce type de structures. L’ensemble de ces
exigences est intégré dans le postprocesseur du code de conception assistée par
ordinateur CADBEL en vue de réaliser un diagnostic faisant suite à une analyse globale
qui permet de déterminer la distribution interne des sollicitations pour les différents
composants de la structure. Nous nous limiterons aux profils laminés en double T de
classe 1, 2 ou 3, l’utilisation des profils de classe 4 étant peu répandue encore au niveau
industriel. Nous supposerons, aussi, étudier des sections brutes sans trous de fixation.
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
3.2. L’Eurocode 3
3.2.1. Introduction
L’objet des Eurocodes est de codifier des méthodes communes de vérification des
structures qui, mises à la disposition des États membres de l’Union Européenne,
constitueront une référence technique et commerciale dans le domaine du génie civil.
L’application des Eurocodes permet de bénéficier d’une présomption favorable du
respect des prescriptions de sécurité, de stabilité et de durabilité des constructions en
service, ainsi que d’une sécurité au feu, dans la mesure où ils permettent de déterminer
les performances des structures ou des éléments structuraux vis-à-vis de toutes ces
exigences.
Eurocode 3 : qui porte sur la conception et le calcul des bâtiments et des ouvrages de
génie civil en acier ;
Eurocode 8 : qui définit les exigences de tenue au séisme des bâtiments et ouvrages.
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
Les prévisions de mise en application varient, en pratique, entre les différents pays.
Certains pays les ont déjà adoptés. Par exemple, la plupart des structures en acier
construites pour les jeux olympiques de 2004 à Athènes ont été calculées selon les
Eurocodes. Un premier ensemble d’Eurocodes a été publié en avril 2005. Les Annexes
Nationales pour cet ensemble de normes devraient être publiées en avril 2007. Il y aura
une période de trois ans de coexistence avec les règles nationales, après la publication
des Annexes Nationales. Toutes les règles nationales dont le champ d’application
couvrirait celui des Eurocodes, devront être retirées vers avril 2010.
Les états limites d’une structure sont des états idéalisés tels qu’en cas de dépassement,
ladite structure ne satisfait plus à certaines exigences structurales ou fonctionnelles
définies lors de son projet (EC3 2.2.1). La justification d’une structure consiste alors à
s’assurer que de tels états ne peuvent pas être atteints ou dépassés avec une probabilité
dont le niveau est, en général, fixé à partir de l’expérience. Ces états limites sont classés
en deux familles :
Chaque état limite ultime est associé à une ruine ou un effondrement total ou partiel de la
structure considérée qui met en cause la sécurité des personnes. Sur le plan pratique, les
modes de ruine considérés sont :
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
Les états limites de service sont associés à des situations de la structure (ou de certaines
de ses parties) rendant l’usage de la structure impossible dans le cadre des exigences
définies lors de son projet (exigences de fonctionnement, de confort pour les usagers ou
d’aspect).
a. Les actions permanentes (notées G ) sont des actions dont la durée d’application est
égale à la durée de vie de la structure ; elles peuvent être constantes ou connaître de
faibles variations au cours du temps.
b. Les actions variables (notées Q) sont des actions à occurrences discrètes plus ou
moins ponctuelles dans le temps ou à caractères (intensité, direction, etc.) variables
dans le temps et non monotones (neige, vent, température, houle par exemple).
Les principales valeurs représentatives d’une action variable qui peuvent intervenir
dans les combinaisons d’actions sont :
la valeur caractéristique, notée Q k ;
la valeur de combinaison, notée ψ 0 Q k ;
la valeur fréquente, notée ψ1Q k ;
la valeur quasi permanente, notée ψ 2 Q k ;
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
c. Les actions accidentelles (notées A) qui sont parfois de courte durée d’application et
de caractère aléatoire (explosions, chocs, incendie par exemple).
Pour les états limites ultimes, les valeurs de calcul des effets des actions doivent être
combinées en appliquant les règles de combinaisons suivantes (EC3 2..2.5.2) :
∑γ
j
G,j G k , j +γ Q ,1Q k ,1 + ∑ γ Q,i ψ 0,i Q k ,i
i >1
(3.1)
∑γ
j
GA , j G k , j + A d +ψ1,1Q k ,1 + ∑ ψ 2,i Q k ,i
i >1
(3.2)
accidentelles ;
γ Q ,i coefficient partiel de sécurité appliqué à l’action variable Q k ,i ;
Pour les états limites de service, on définit les expressions suivantes (EC3 2.3.4-2) :
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
Combinaison rare :
∑G
j
k, j + Q k ,1 + ∑ ψ 0,i Q k ,i
i >1
(3.3)
Combinaison fréquente :
∑G
j
k, j + ψ1,1 Q k ,1 + ∑ ψ 2,i Q k ,i
i >1
(3.4)
Combinaison quasi-permanente :
∑G
j
k, j + ∑ ψ 2,i Q k ,i
i ≥1
(3.5)
Le voilement local des parois d’une section est un phénomène d’instabilité géométrique
analogue, dans son principe, à celui du flambement : à partir d’un certain niveau de
contrainte, une paroi de la section fléchit brutalement. Cette contrainte critique dépend
du rapport largeur sur épaisseur de la paroi, assimilable à un élancement. À la différence
du flambement, cette instabilité n’affecte qu’une petite partie de l’élément. Le voilement
local intervient sous l’effet des contraintes normales engendrées par l’effort normal ou le
moment fléchissant dans les parois constituant la section de la poutre ou sous l’effet de
contraintes de cisaillement engendrées par l’effort tranchant.
L’Eurocode 3 fournit des critères sur l’élancement permettant de classer les sections. Il
distingue quatre classes de section transversale selon leur comportement vis-à-vis de
l’apparition du phénomène du voilement local (figure 3.1). Pour les sections de classe 1,
le risque de voilement local ne gouverne pas le dimensionnement, c’est-à-dire que la
contrainte critique de voilement pour ces sections est nettement supérieure à la limite
élastique du matériau. Pour les sections de classe 2 et 3, cette conclusion doit être
nuancée. Pour les sections de classe 4, le voilement local peut se produire pour des
contraintes critiques inférieures à la limite élastique ; il intervient par conséquent dans le
dimensionnement.
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
sections de classe 1 et 2 peuvent développer leur moment plastique alors que les sections
de classe 3 et 4 ne peuvent respectivement développer que leur moment élastique
maximum et leur moment critique bien inférieur au moment élastique maximum. Nous
n’envisagerons pas, dans ce travail, l’utilisation des sections de classe 4 dont l’usage
industriel, dans le domaine du bâtiment, est encore limité à des cas précis.
les déplacements des sections sont petits : les équations d’équilibre statique sont
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
La mise en œuvre de ces nouvelles approches se traduit par une meilleure utilisation de
la matière mais aussi une complexité importante des calculs et un coût d’études plus
important. Pour mener ces analyses non linéaires, il faut en toute rigueur disposer de
logiciels de calcul spécifiques dont l’utilisation courante est peu familière encore pour
nombre de bureau d’études. Pour contourner la difficulté et permettre aux bureaux
d’études de continuer à utiliser la méthode de l’analyse globale élastique linéaire qui leur
est familière, l’Eurocode 3 préconise différentes approches en fonction de l’importance
des effets du second ordre. L’importance des effets du second ordre sur une ossature est
mesurée par sa déformabilité latérale à travers le coefficient d’amplification critique α cr .
Par définition,
Vcr
α cr = (EC3 5.2.5.2-3) (3.6)
VSd
Pour les ossatures de bâtiments réguliers à étages, on peut obtenir une évaluation
approchée de α cr à partir d’une analyse globale élastique linéaire par la relation :
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
hH
α cr = (EC3 5.2.5.2-4) (3.7)
δV
La relation (3.7) est appliquée à tous les étages et le coefficient d’amplification critique à
retenir est la plus petite de toutes les valeurs calculées. Elle doit être évaluée dans chaque
plan de stabilité vertical de l’ouvrage.
Fig. 3.2 : Instabilité à nœuds déplaçables Fig. 3.3 : Forces horizontales équivalentes
pour un portique à un niveau aux imperfections initiales d’aplomb
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
3.4.1. Traction
Af y
N Ed ≤ N pl,Rd = (EC3 5.4.3) (3.8)
γ M0
3.4.2. Compression
Af y
N Ed ≤ N pl,Rd = (EC3 5.4.4) (3.9)
γ M0
3.4.3. Flexion
W pl .f y
M Ed ≤ M pl,Rd = (3.10)
γM0
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
W el .f y
M Ed ≤ M el, Rd = (3.11)
γM0
Les éléments d’un portique sont généralement sollicités par une combinaison de l’effort
normal et de moment de flexion. Comme approximation plaçant en sécurité pour toutes
les classes de section transversale, nous pouvons utiliser une sommation linéaire des
rapports sollicitation/résistance propre à chaque sollicitation agissante. Ainsi, pour les
sections de classe 1, 2 ou 3 soumises à une combinaison de NEd, My,Ed et Mz,Ed, (y et z
sont les axes principaux de la section) on peut utiliser le critère suivant :
N Ed M y,Ed M z,Ed
+ + ≤ 1.0 (EC3 5.4.7 -12) (3.12)
N Rd M y,Rd M z,Rd
où NRd, My,Rd et Mz,Rd sont les valeurs de la résistance dépendant de la classe de section
transversale et comprenant toute réduction éventuelle pouvant résulter des effets de
cisaillement.
La valeur de calcul VEd de l’effort tranchant dans chaque section transversale doit
satisfaire la condition :
VEd ≤ Vpl, Rd =
(
Av fy / 3 ) (EC3 5.4.5.4-1) (3.13)
γ M0
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
A v est l’aire de cisaillement. Pour une Section laminée en I et H et pour une charge de
2
2VEd
ρ = − 1 (EC3 5.4.9-3) (3.15)
Vpl, Rd
Une barre comprimée doit donc être vérifiée vis-à-vis du flambement de la façon
suivante:
N Ed
≤ 1.0 (3.16)
N b,Rd
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
χ A fy
N b,Rd = (EC3 5.5.1.1) (3.17)
γ M1
1
χ= mais χ ≤ 1.0 (EC3 5.5.1.2-1) (3.18)
φ + φ 2 − λ2
λ = λ / λ1 (3.20)
λ1 = π ( E / f y ) 0.5 (3.21)
L cr
λ= (3.22)
i
Lcr est la longueur de flambement dans le plan considéré (EC3 E.1) ;
i est le rayon de giration par rapport à l’axe approprié, déterminé en
utilisant les propriétés de section transversale brute.
Pour une section d’un profilé ayant deux plans de flambement possibles, χ doit être
déterminé pour chacun des deux plans et la valeur la plus faible doit être retenue pour le
dimensionnement de l’élément.
N Ed M y,Ed M z,Ed
+ ky + kz ≤ 1 (EC3 5.5.4-1) (3.23)
χ min Af y / γ M1 β y Wpl.yf y / γ M1 β z Wpl.z f y / γ M1
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
µ z N Ed
kz = 1 − mais k z ≤ 1.5
χ z Af y
W − Wel.y
µ y = λ y (2β M.y − 4) + pl.y .δ mais µ y ≤ 0.90
W
el.y
W − Wel.z
µ z = λ z (2β M.z − 4) + pl.z .δ mais µ z ≤ 0.90
Wel.z
où β M. y et β M.z sont les facteurs de moment uniforme équivalent
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
N Ed M y ,Ed M z ,Ed
+ k LT . + kz. ≤1 (3.24)
A.f y β y Wpl,y .f y β z Wpl,z .f y
χz. χ LT .
γ M1 γ M1 γ M1
Tous les symboles utilisés ci-dessus ont les mêmes significations que celles définies pour
la relation (3.24). En outre, on a :
µ LT N Sd
k LT = 1 − mais k LT ≤ 1
χz Af y
1
χ LT = mais χ LT ≤ 1 (EC3 5.5.2-2) (3.25)
( )
0.5
φLT + φ2LT − λ 2LT
négligeable et n’a pas à être pris en compte lorsque λ LT ≤ 0.4. ) défini par :
λ
λ LT = LT (β W )
0.5
(EC3 5.5.2-5) (3.26)
λ1
Pour des poutres à section transversale constante et doublement symétrique par rapport à
l’axe de faible inertie, l’élancement λ LT peut être déterminé par la formule
approximative suivante, qui place en sécurité :
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
L / iz
λ LT = 0.25
(EC3 F.2.2-5) (3.27)
1 L / iz
2
(C1 )0.5 1 +
20 h / t f
où
C1 coefficient dépendant des conditions de chargement et
d’encastrement (Annexe A, tableau A.6);
L longueur de la poutre ou plus exactement distance entre deux points
dont les déplacements dans la direction orthogonale à l’âme de la
poutre sont interdits;
iz rayon de giration par rapport à l’axe z ;
tf épaisseur de semelles ;
h hauteur du profil.
Pour la première catégorie, les deux nœuds de l’élément sont bloqués en translation,
mais les conditions de rotation peuvent être quelconques. La longueur de flambement du
composant est toujours inférieure ou égale à sa longueur d’épure.
Pour la deuxième, on considère que les modes d’instabilité sont à nœuds déplaçables,
lorsqu’il y a un déplacement relatif entre les deux extrémités de l’élément et que les
efforts de calcul de l’élément proviennent d’une analyse globale au premier ordre. La
longueur de flambement dans ce cas est toujours supérieure ou égale à la longueur
d’épure.
Dans le cas des éléments articulés (cas des treillis) la longueur de flambement Lcr
correspond à la longueur d’épure de l’élément.
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
Pour les poteaux d’ossatures de bâtiment nous utilisons la méthode décrite dans l’annexe
E de l’Eurocode 3 qui permet de tenir compte de la raideur réelle en rotation des nœuds.
Pour l’élément de poteau, schématisé sur la figure (3.4), à chaque nœud, est défini un
facteur de distribution η :
au nœud 1
K c + K1
η1 = (3.28)
K c + K1 + K11 + K12
au nœud 2
Kc + K2
η2 = (3.29)
K c + K 2 + K 21 + K 22
Kij sont les rigidités effectives des poutres ; ces rigidités peuvent être
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
Lcr
= 0.5 + 0.14( η1 + η2 ) + 0.055(η1 + η2 )2 (3.30)
L
0.5
Lcr 1 − 0.2(η1 + η2 ) − 0.12η1η2
= (3.31)
L 1 − 0.8(η1 + η2 ) + 0.60η1η2
3.7.1. Déformations
En général, les critères portant sur les déformations maximales à ne pas dépasser sont
fournis par le cahier des charges ou la spécification du maître d’ouvrage dans la mesure
où ils dépendent étroitement de l’usage auquel est destinée la structure.
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
Flèches verticales
δ1 est la flèche due aux charges permanentes immédiatement après la mise en charge,
δ max = δ1 + δ 2 − δ 0
Le tableau (3.2) donne les valeurs limites recommandées pour δ 2 et δ max dans quelques
cas usuels avec L égale à la portée des poutres. Dans les bâtiments industriels, les flèches
de poutres de plancher recevant des machines tournantes ou alternatives, doivent être
inférieures à L /500.
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
Flèches horizontales
Le tableau (3.3) donne les valeurs limites recommandées pour les flèches horizontales
d’un bâtiment classique en présence ou non de charge de vent.
Les constructions, d’une manière générale, doivent être protégées contre les effets des
vibrations et les amplifications dynamiques dues aux phénomènes de résonance. A la
source de ces effets, on trouve, par exemple, des machines installées dans les bâtiments,
les effets du vent sur les structures élancées, les déplacements des occupants à l’intérieur
des bâtiments. Les vibrations sont à éviter absolument. Le principe de base consiste à
avoir des fréquences propres f p de la structure ou de certaines parties critiques
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
Une règle souvent rencontrée qui borne ces fréquences propres est [Vercellino, 2001]:
Pour les cas assez courants où 0.8 f e <f p < 1.25f e , il faut procéder à une analyse dynamique
sous l’excitation afin de déterminer les niveaux des vitesses et des accélérations
verticales et de les comparer ensuite aux critères adéquats spécifiés par le maître
d’ouvrage ou l’autorité compétente.
Dans cette partie, nous donnons les algorithmes du processus de diagnostic basé sur
l’Eurocode 3 à partir de toutes les vérifications présentées précédemment. L’ensemble de
ses algorithmes est intégré dans CADBEL.
La figure (3.6) donne un aperçu global sur le diagnostic imposé par l’Eurocode 3.
L’analyse linéaire par CADBEL permet de déterminer les valeurs de calcul des efforts
dans les barres, les déplacements aux nœuds et la première fréquence propre de la
structure. Ces valeurs sont utilisées pour la vérification d’états limites ultimes et d’états
limites de service pour chaque élément de la structure.
Les figures (3.10) et (3.11) décrivent la procédure pour calculer les coefficients de
réduction, respectivement, χ pour le flambement et χ LT pour le déversement à partir des
caractéristiques du matériau, de la longueur de flambement et du coefficient
d’imperfection. La valeur de χ LT dépendra aussi du coefficient C1 qui est choisi en
fonction des conditions de chargement et d’encastrement (Annexe A tableau A.6).
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
Résistance des Résistance des éléments : Vérification des flèches Vérification de la 1ère
sections transversales flambement, déversement verticales et horizontales fréquence propre
Af y Oui Af y A, f y , γ M 0
A, f y , γ M 0 N Ed ≤ N Ed ≤ χ
γ M0 γ M1 Calcul de χ
min
Section bonne
Non Non
Choisir une autre section
Fig. 3.7 : Algorithme de vérification de la résistance des sections et des éléments d’un treillis
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
Oui
(1 − ρ ) f y
Classe 1 ou 2 W = Wpl
Classe 3 W = Wel
N Ed M y , Ed M z , Ed
g= + +
A f y / γ M 0 Wy f y / γ M 0 Wz f y / γ M 0
g ≤1 Non
Choisir une autre section
Oui
Section bonne
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
N Ed M y ,Ed M z ,Ed
g1 = + ky + kz ≤1 Oui Af y
Afy W pl ,y f y W pl ,z f y N Ed ≤ χ
χ min βy βz
γ M1 γ M1 γ M1 γ M1
N Ed M y,Ed M z,Ed
g2 = + k LT + kz ≤1
Af y β y Wpl,yf y βz Wpl,z f y Non
χz χ LT
γ M1 γ M1 γ M1
g1 ≤ 1
Oui
& g2 ≤ 1 Section bonne
Non
Choisir une autre section
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
λ y = L cr . y / i y λ1 = π E / f y
Courbe de
flambement λ y = (λ y / λ 1 )
α φ = 0.5[1 + α (λ y − 0.2 ) + λ y ]
2
χ y = 1 /(φ + φ 2 − λ y ) ≤ 1
2
L / iz
L, iz, tf, h λ LT = 0.25
E, fy
1 L / iz
2
(C1 ) 1 +
0.5
20 h / t f λ 1 = π (E / f y )
C1 (EC3 F.1.1.) 0. 5
Classe 1 ou 2 β M = 1 λ
λ LT = LT (β W )
0.5
1
χ LT =
φ LT + (φ 2
LT − λ2LT ) 0.5
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Chapitre 3 : Normes Européennes de dimensionnement des structures à poutres - Eurocode 3
3.9. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté les exigences relatives à la résistance mécanique
des sections transversales et à la stabilité des éléments des structures tendues ou
comprimées (treillis plans ou spatiaux) et/ou fléchies (système plan ou spatial formé de
poutres). Nous nous sommes intéressés, dans ce travail, aux profils laminés en double T
de classe 1, 2 ou 3 dont le risque de voilement local sous flexion est rare. Les sections
sont considérées brutes sans trous de fixation. Le calcul des sollicitations dans les
éléments est basé sur l’analyse globale élastique linéaire ou analyse au premier ordre.
Nous devons néanmoins signaler que les différents calculs nécessaires pour déterminer la
stabilité des structures en acier sont fastidieux et longs dans la mesure où ils nécessitent
de nombreuses vérifications. Cette remarque accroît tout l’intérêt d’une validation
automatique informatisée.
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