Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Amélioration
de la sécurité sur les presses en service dans le cadre de
leur rénovation. Guide à l’usage des utilisateurs et des
préventeurs.
M. Darves-Bornoz, B. Mougeot
ED 783
Remerciements
2
Préambule
Ce « Guide à l’usage des utilisateurs et des d’élaborer les cahiers des charges devant
préventeurs » constitue le premier de trois accompagner les commandes qu’ils passent
documents réalisés à l’initiative du GIMEF (1) aux rénovateurs.
et de la CNAMTS par un groupe de travail Bien que les mesures de prévention suggé-
dans lequel étaient représentés, outre ces rées dans ce guide et les spécifications tech-
deux organismes, l’UIMM, le CETIM, les ser- niques soient parfaitement en cohérence
vices de prévention des CRAM, l’INRS, des avec les articles R. 233-15 à R. 233-30
entreprises de rénovation et des entreprises introduits dans le code du travail par le
utilisatrices. décret no 93-40 du 11 janvier 1993, elles
Ce guide est plus particulièrement destiné n’ont pas pour principal objectif la mise en
aux utilisateurs de presses à emboutir les conformité avec la réglementation. Elles sont
métaux à froid, dont le parc nécessite une plutôt une base de dialogue pour les entre-
amélioration de la sécurité. Il leur permet de prises souhaitant bénéficier de l’aide des
faire un diagnostic général de leur parc de CRAM dans le cadre des contrats de pré-
machines, afin de retenir les solutions tech- vention.
niques améliorant la sécurité des interve- Ces documents ne revêtent aucun caractère
nants et les plus adaptées à leur production. obligatoire. Ils ont été conçus dans un souci
Le second document est intitulé « Spécifi- d’aider les entreprises et d’apporter aux pré-
cations techniques à l’usage des préventeurs venteurs un support technique facilitant l’ho-
et des rénovateurs » (lequel a été complété mogénéité des conseils qu’ils dispensent.
par un troisième document ayant le même Les entreprises désirant vérifier uniquement
titre mais spécifique aux presses hydrau- la conformité de leurs presses à la régle-
liques). Il précise la manière dont les diffé- mentation peuvent se référer à la note du
rentes solutions de sécurité retenues en ministère du Travail en date du 15 avril
application du guide doivent être mises en 1994, qui donne les prescriptions techniques
œuvre. Il permet également aux utilisateurs réglementaires applicables aux presses.
(1)
Le GIMEF (Groupement Français des Industries Au travers de ses représentants, entreprises utilisatrices
Transformatrices des Métaux en Feuilles Minces) est et entreprises de rénovation, le GIMEF a contribué à
l’organisation professionnelle représentative : la création et à l’élaboration du guide et des spécifi-
- des entreprises utilisatrices en découpage-emboutis- cations de rénovation des presses avec la CNAMTS,
sage, en outillage de presse, en tôlerie fine et en les CRAM et l’INRS.
repoussage ; Le GIMEF est à la disposition des entreprises qui sou-
- des sociétés de rénovations de machines, notam- haiteraient des renseignements complémentaires sur
ment des presses pour lesquelles une section spéci- l’offre de service des rénovateurs de presse et l’état de
fique a été créée en 1993. l’art dans ce domaine.
3
Sommaire
1. GÉNÉRALITÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4
3.2 Fonctions de sécurité associées à la protection directe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.2.1 La fonction de non répétition* . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.2.2 Le contrôle des performances de freinage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.2.3 Le contrôle de rotation de la boîte à cames . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.2.4 L’interverrouillage entre l’embrayage et le moteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.3 Mesures de sécurité complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.3.1 La conception des circuits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.3.2 La sélection des modes de marche* . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.3.3 Mesures pour le réglage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.3.4 Les électrovannes à double corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.3.5 Autres mesures de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.3.6 Conditions de réalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Références réglementaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Organismes cités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Cadre réglementaire relatif aux presses à travailler à froid les métaux . . . . . . . . . . . . 29
Protections possibles en production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Les mots ou expressions signalés par un * dans le texte sont définis dans un glossaire placé à la fin du document.
5
1. Généralités
6
presses hydrauliques destinées au travail à l’ensemble des améliorations risque d’être
froid des métaux. important et sans valeur ajoutée pour l’ate-
Il ne traite toutefois pas des presses dont le lier dans son ensemble.
coulisseau a une vitesse qui ne peut pas - Les presses de l’atelier font l’objet d’un dia-
dépasser 10 mm/s ou une course au plus gnostic d’ensemble pour rechercher une solu-
égale à 6 mm, ces deux valeurs correspon- tion globale qui permettrait de minimiser le coût
dant à des limites en deçà desquelles il est de l’opération tout en réorganisant l’activité
admis que la sécurité est obtenue sans presses au mieux des intérêts de la production.
nécessairement recourir aux solutions pro- A cet effet, le diagnostic doit particulièrement
posées dans ce document complémentaire. prendre en compte les facteurs suivants.
Il ne traite pas des machines listées ci-après
• L’activité « presses »
bien que certaines des solutions présentées
leur soient aussi applicables : L’analyse de l’activité presses doit notam-
ment se baser sur la charge, sur les activités
- les cisailles de tout type,
passées et présentes et surtout sur les pers-
- les presses plieuses [3],
pectives à venir de l’établissement.
- les presses pneumatiques,
Elle doit également intégrer le fait qu’il
- les presses à riveter, convient de distinguer deux familles d’utili-
- les soudeuses par point et à la mollette, sation des presses :
GÉNÉRALITÉS
- les poinçonneuses, a) celle dont l’utilisation et la configuration
- les machines de montage à assembler, permettent d’exclure la possibilité de char-
- les machines à sertir, gement et/ou déchargement manuel dans le
laboratoire,
- les machines à redresser,
b) celle dont l’utilisation nécessite à un
- les machines à cintrer,
moment ou à un autre un chargement et/ou
- les machines à présenter,
un déchargement manuel dans le volume
- les machines à agrafer. dangereux - le laboratoire - de la presse
Pour les presses plieuses, il peut être inté- (utilisation en reprise).
ressant de consulter le document cité en Dans le cas d’une utilisation en reprise, les
bibliographie. risques sont plus importants et les solutions
pour y répondre sont plus difficiles à réali-
ser et souvent plus onéreuses.
1.3 Marche à suivre
pour l’amélioration de la sécurité • Le parc de presses
L’analyse du parc de presses doit, entre
1.3.1 Le diagnostic autres, prendre en compte leur technologie
Le diagnostic, qui doit précéder l’amélio- (presses à embrayage à clavette, à friction,
ration de la sécurité des presses d’un atelier, presses hydrauliques), leurs caractéristiques
peut être entrepris suivant deux stratégies : (puissance, tonnage, course, ...), leurs
- Chaque presse fait l’objet d’un diagnostic modes de fonctionnement et de commande,
particulier sans remise en cause de ses fonc- leur taux d’utilisation, leur date de mise en
tionnalités (modes de fonctionnement et de service et de modification.
commande) et sans tenir compte de son uti- Les presses qui ont reçu un VET* (visa d’exa-
lisation réelle. Dans un tel cas, le coût de men technique) ou un AET* (attestation
7
d’examen de type) depuis le 01/07/82 et tée sur les accessoires et moyens de manu-
1 qui ont été maintenues en l’état présument
d’un bon niveau de sécurité. Toute référence
tention, ainsi que sur les dispositifs de fixation,
quant à leur interchangeabilité (standardisa-
à une homologation obtenue avant le tion) et la qualité de leur conception.
01/07/82 ne peut plus laisser présumer
d’un niveau de sécurité suffisant. 1.3.2 Le plan d’action
• L’état des presses et de la protection Les mesures à prendre, établies sur la base
L’examen de l’état des presses et de la pro- de ce diagnostic, doivent faire l’objet d’un
tection permet d’évaluer les travaux d’amé- plan d’action exécutable suivant des priori-
lioration de la sécurité qui seraient à entre- tés à définir. La logique de la sécurité, indé-
prendre, tant du point de vue fonctionnel de pendamment d’autres critères à prendre
la presse que des protections et ceci pour éventuellement en compte (coût de réalisa-
chaque mode de marche*, indépendam- tion, impératifs de production, ...) voudrait
ment de la réorganisation éventuelle de que la planification des travaux de rénova-
l’atelier. A cet effet, il y a lieu : tion soit donc établie en tenant compte des
- de consulter les rapports établis à la suite des presses qui présentent les risques les plus
dernières vérifications périodiques obligatoi- importants. A cet effet, sans préjuger de cas
res lorsqu’ils existent (voir brochure ED 781), particuliers, les critères généraux de choix à
- de comparer les mesures de protection en considérer sont les suivants :
place avec celles qui sont préconisées dans - les presses sans protection sont dange-
ce guide. reuses par nature,
Les mesures de protection présentées dans - les protections en mauvais état, inadap-
ce guide supposent, a priori, que la presse tées ou désuètes sont susceptibles de ne pas
est en bon état ou que l’amélioration de la remplir leur rôle, par exemple une com-
sécurité est accompagnée préalablement de mande bimanuelle sur une presse à clavette,
sa mise en état, notamment pour retrouver - les presses à clavette, toutes autres choses
ses performances initiales de mise à l’arrêt égales, présentent plus de risques que les
telles qu’elles s’imposent, en particulier avec presses à embrayage à friction ou hydrau-
l’usage des commandes bimanuelles et des liques en raison de leur manque de fiabilité,
barrages immatériels. de la difficulté de prévoir leurs pannes (rup-
ture brutale de la clavette, par exemple) et
• Le parc d’outillages
de l’impossibilité d’arrêter un cycle en cours,
L’analyse du parc d’outillages peut, par
- les presses en mauvais état sont suscep-
exemple, consister à classer les outils, fermés
tibles de présenter des comportements
d’une part et ouverts d’autre part, en fonction
contraires à la sécurité,
des presses sur lesquelles ils sont utilisables
pour éventuellement les redistribuer en fonc- - les presses utilisées en reprise présentent
tion de l’aménagement du parc de presses et plus de risques que les presses travaillant en
de leur utilisation (par exemple : presses automatique en raison de l’accès systéma-
dédiées aux outils fermés). A cet effet, ils peu- tique et fréquent de l’opérateur dans la zone
vent être classés suivant leur encombrement, dangereuse,
les caractéristiques des presses sur lesquelles - les presses utilisées fréquemment mettent
ils peuvent être montés (force, course, vitesse, les opérateurs en situation de risque plus fré-
etc.). Une attention particulière doit être por- quente que les presses faiblement utilisées.
8
Par ailleurs, il est souhaitable que les amé- presse. Ces moyens avec lesquels l’opéra-
liorations à apporter sur une presse, du point teur est constamment en relation (barrage
de vue de la sécurité, le soient en une seule immatériel, commande bimanuelle, écran
fois plutôt que de laisser subsister des points mobile automatique*) sont d’une concep-
faibles dans la chaîne de la sécurité. tion assez complexe et doivent, de ce fait,
présenter les garanties de sécurité qu’ap-
portent ceux qui, lorsqu’ils sont mis isolé-
1.4 Utilisations ment sur le marché, sont déclarés conformes
et protections associées « CE » par leur fabricant ou son mandataire
établi dans l’Union européenne.
Indépendamment du mode de fonctionne-
ment « réglage » dont l’usage est réservé à
la préparation des conditions de production
1.4.3 Utilisation avec des outils fermés*
(réglage de la course et de la hauteur du
coulisseau lors du changement d’outillage,
Par principe, l’opérateur est protégé dans la
par exemple) les principales options de la
mesure où il ne peut plus accéder aux par-
protection dépendent essentiellement de la
ties travaillantes de l’outil. Il peut subsister
technologie de la presse, du mode de char-
toutefois la nécessité de mettre en place des
gement et de déchargement des pièces dans
protections complémentaires, habituelle-
le laboratoire de la presse :
GÉNÉRALITÉS
ment simples et peu onéreuses, telles que des
écrans fixes* liés directement à l’outil.
1.4.1 Les presses sans chargement
ni déchargement manuel dans l’outil
rés :
- soit par un système d’alimentation et d’éva- Par ailleurs, il y a lieu d’ajouter que plusieurs
cuation automatiques, la presse est alors auto- moyens de protection sont possibles et peu-
matisée, vent coexister à condition qu’ils offrent,
groupés ou séparés, le niveau de sécurité
- soit par un système d’alimentation à dis-
requis. Il en ressort que l’utilisateur doit choi-
tance, en dehors de la zone dangereuse
sir les moyens de protection les mieux adap-
(manipulateur, tiroir, plateau tournant ou
tés à l’utilisation de la presse c’est-à-dire, le
revolver, etc.) avec déchargement automa-
plus souvent, ceux qui apportent le moins de
tique ou à distance.
gène à l’opérateur.
Dans ces deux cas, la protection est assurée
à un premier niveau par la non nécessité Les chapitres 2, 3 et 4 qui suivent décrivent
d’intervention de l’opérateur dans l’outil et respectivement pour les presses à clavette,
à un deuxième niveau par des protections les presses à embrayage à friction et les
empêchant tout accès à l’outil. presses hydrauliques, les moyens de protec-
tion les plus courants.
1.4.2 Les presses avec chargement
Le choix, a priori, de la protection la moins
et déchargement manuels dans l’outil
onéreuse n’est pas nécessairement celui qui
(travail en reprise*)
convient le mieux à l’ergonomie et à la pro-
Dans ce cas, la sécurité ne peut reposer que ductivité, même s’il satisfait aussi la régle-
sur des moyens de protection liés à la mentation du point de vue de la sécurité.
9
2. Les presses
à clavette
10
accès éventuels à ses propres mécanismes 2.1.4 La protection par outil fermé*
ou à ceux du laboratoire de la presse que
Les outils fermés autorisent le passage de la
son adaptation aurait pu entraîner.
matière ou de la pièce à travailler en direction
Ces écrans matériels peuvent comporter des
de la zone de travail tout en empêchant le pas-
parties réglables à l’aide d’un outil, pour
sage des doigts. Cette caractéristique est obte-
s’ajuster aux amenages et évacuations auto-
nue par un dimensionnement approprié des
matiques des pièces, tout en limitant l’accès
ouvertures réservées aux accès. Il y a lieu tou-
de l’opérateur au laboratoire.
tefois de prévoir des protections complémen-
• Protection associée à un système taires au niveau d’autres points dangereux
de chargement manuel à distance qu’ils pourraient présenter, par exemple entre
le porte poinçon et la contreplaque qui
Les dispositifs les plus utilisés sont à tiroir, à
enferme la partie dangereuse du poinçon et
plateau tournant ou revolver.
sert en même temps de dévêtisseur.
Il faut noter aussi les écrans matériels dans
Ces outils doivent être bien conçus et bien
lesquels sont placées une ou plusieurs ouver-
entretenus pour assurer la sécurité, mais il sub-
tures dimensionnées pour le passage des
11
- 20 mm pour les presses de capacité Il en ressort en pratique que les fonctions
1 ≤ 500 kN
- 35 mm pour les presses de capacité
de sécurité directe font généralement appel
aux composants électromécaniques dont les
≤ 1 200 kN défaillances bien connues peuvent être cou-
vertes sans trop de difficultés par des solu-
- 50 mm pour les presses de capacité
tions également reconnues (1).
> 1 200 kN
12
rouillable à clé permettant de choisir l’une réglage sans moteur. Réciproquement et
ou l’autre de ces utilisations ; hors réglage moteur (voir 2.3.3), il ne doit
- les écrans mobiles* automatiques mis iso- pas être possible de mettre le moteur sous
lément sur le marché et déclarés conformes tension si la presse est restée embrayée à
« CE » par leur fabricant ou son mandataire l’arrêt, c’est-à-dire, si elle n’est pas arrêtée
établi dans l’Union européenne permettent en fin de cycle et/ou si la butée de clavette
en général de travailler en reprise et en auto- est restée actionnée.
matique, avec des outils fermés* ou non et
peuvent être complètement escamotés pour 2.3.5 Autres mesures de sécurité
le montage des outils ; à cet effet ils sont four- Bien que l’objectif de ce guide ne soit pas
nis avec un sélecteur verrouillable à clé pour de traiter de toutes les mesures de sécurité,
le choix d’une de ces possibilités. la liste non exhaustive qui suit rappelle celles
Par ailleurs, il est conseillé de ne mettre en qui s’appliquent éventuellement aussi aux
place qu’un seul sélecteur et non pas une presses :
combinaison de sélecteurs. - identification et positionnement des orga-
nes de service,
13
3. Les presses
à embrayage à friction
14
• Des commandes bimanuelles fournie par les commandes bimanuelles, par
Les commandes bimanuelles sont prévues exemple, par des dispositifs sensibles tels
pour assurer la protection de l’opérateur en que des barrages immatériels, des tapis sen-
fabrication lors du chargement/décharge- sibles, des faisceaux lumineux, etc.
ment de l’outil et éventuellement en réglage. • Des protecteurs mobiles associés à un
Elles ne présentent toutefois pas tous les dispositif de verrouillage* ou d’interver-
avantages des barrages immatériels du rouillage*
point de vue de l’ergonomie et de la cou- Leur usage principal est le même que celui
verture de la zone dangereuse, particulière- des barrages immatériels, à ceci près qu’ils
ment sur les presses de grande largeur. ne permettent pas toujours la même cadence
Les organes de service (boutons de com- de fabrication. Par contre, réalisés en maté-
mande) d’une commande bimanuelle doi- riaux transparents résistants au choc, ils peu-
15
• Des protecteurs fixes*, associés tuels à ses propres mécanismes ou à ceux
1 à un dispositif de verrouillage*
Ils sont à prévoir pour des accès systéma-
du laboratoire de la presse que son adap-
tation aurait pu nécessiter.
tiques peu fréquents, en réglage par Les écrans matériels peuvent comporter des
exemple. Le dispositif de verrouillage* qui parties réglables à l’aide d’un outil, pour
leur est associé n’est là que pour éviter l’ou- s’ajuster aux amenages et évacuations auto-
16
- commandes bimanuelles, qu’il n’y a pas de confusion possible avec
- écrans mobiles* motorisés munis d’un dis- d’autres utilisations de la couleur,
positif de verrouillage* ou d’interverrouil- • que l’usage des outils fermés* soit
lage*. réservé à des presses dont la course est limi-
tée à 50 mm au maximum par conception
3.1.4 Protection par outil fermé* ou par adaptation,
17
sécurité positive est une situation théorique
1 3.2.3 Le contrôle de rotation de la boîte
à cames qui serait réalisée si une fonction de sécurité
restait assurée en cas de défaillance d’ali-
Il est particulièrement important que la rela- mentation en énergie ou de tout composant
tion qui existe entre la position du vilebre- contribuant à la réalisation de cette situa-
quin et celle de la boîte à cames soit toujours tion. Toutefois, cette mesure ne concerne pas
bonne. En effet, suite à la rupture du système
2 d’entraînement liant la boîte à cames au
vibrequin, il serait dangereux que le circuit
les composants considérés comme suffisam-
ment sûrs, c’est le cas, par exemple, du
sélecteur du mode de marche*, de certains
de commande ait l’information erronée interrupteurs de position à ouverture forcée
« coulisseau en cours de remontée » alors de leurs contacts, dès lors qu’ils sont conve-
que la presse est dans sa phase de ferme-
6 3.2.4 L’interverrouillage
entre l’embrayage et le moteur
(1)
Si un système programmable est utilisé pour assu-
Il ne doit être possible d’embrayer que si le rer seul des fonctions de sécurité directe, par exemple
un automate programmable de sécurité, celui-ci doit
moteur est sous tension, sauf en mode être conçu et construit pour assurer ce type de fonc-
réglage sans moteur. Réciproquement, il ne tions [voir Note scientifique et technique INRS no 224
18
3.3.2 La sélection des modes de marché* bande de tôle en provenance d’une bobine
dans l’outil, sécuriser l’opération, si pos-
Il doit y avoir un sélecteur du mode de sible, en prévoyant, par exemple, des
marche*, verrouillable par enlèvement de la guides d’introduction, des pinces de pré-
clé, chaque fois qu’il y a le choix entre plu- hension et une commande par bouton pous-
sieurs modes de fonctionnement ou d’utili- soir éventuellement suspendue.
sation dont certains n’apportent pas auto- Dans ces trois cas, la fonction de non répé-
matiquement la protection requise (cas des tition* devrait rester active.
outils fermés*, par exemple) ou qu’il y a la
possibilité de fonctionner en sécurité neu-
tralisée (réglage, par exemple). 3.3.4 Les électrovannes à double corps
- Moteur à l’arrêt, presse embrayée, le - les électrovannes dont les clapets étaient
volant est entraîné manuellement. Dans un en série à l’admission et à l’échappement :
tel cas, le moteur ne doit pas pouvoir être elles sont anciennes et ne couvrent pas tou-
mis sous tension tant que la presse est jours les défaillances d’un de leurs clapets.
embrayée. Pour interdire la possibilité d’em- Elles sont donc à remplacer par de plus
brayer si le moteur n’est pas à l’arrêt, il est récentes ;
conseillé de mettre en place soit un disposi- - les électrovannes dont les clapets sont en
tif de contrôle d’arrêt, soit une temporisation série ou en parallèle à l’admission, et en
réglée sur son temps d’arrêt maximal inter- parallèle à l’échappement : elles répondent
disant tout embrayage tant que le volant à l’objectif recherché. Pour celles qui sont en
n’est pas arrêté. parallèle à l’admission il y a lieu toutefois de
- Fonctionnement de la presse par action s’assurer que la pression résiduelle qu’elles
maintenue sur la commande ou par à-coups laissent subsister, en cas de discordance
c’est-à-dire par impulsions de durée prédéfi- d’un clapet, est compatible avec un arrêt
nie. Dans ces deux cas, utiliser autant que normal de la presse, surtout pour les anciens
possible une commande bimanuelle à action embrayages à basse pression ;
synchrone ou, à défaut, sans action syn- - les électrovannes dont les clapets sont dits
chrone. Si une commande bimanuelle n’est en série parallèle croisés, les plus récentes :
pas utilisable en raison, notamment, de en fonctionnement normal les clapets sont en
la nécessité d’introduire manuellement la parallèle à l’admission et à l’échappement,
19
et en cas de discordance, s’ils restent en celles qui s’appliquent éventuellement aussi
1 parallèle à l’échappement, ils se mettent en
série à l’admission. Elles ont alors des per-
aux presses :
- identification et positionnement des orga-
formances à l’échappement qui sont main- nes de service,
tenues, c’est-à-dire qu’elles ne laissent sub- - moyens de signalisation,
sister aucune pression résiduelle même en
- éclairage,
2 cas de discordance.
Certaines de ces électrovannes sont dites
à sécurité intrinsèque, c’est-à-dire que la
- ergonomie,
- protection contre les contacts électriques
directs et indirects,
défaillance d’un clapet, même si elle est pas-
sagère, met la presse à l’arrêt en imposant - protection contre le bruit,
nance.
3.3.6 Conditions de réalisation
6 3.3.5 Autres mesures de sécurité Pour que les objectifs de la prévention soient
atteints, il est primordial que les actions
Bien que l’objectif de ce guide ne soit pas d’amélioration de la sécurité ne soient assu-
de traiter de toutes les mesures de sécurité, rées que par des personnes ou des entre-
la liste non exhaustive, qui suit, rappelle prises compétentes.
9
20
4. Les presses
hydrauliques
(Pour plus de précisions concernant les presses hydrauliques, voir la brochure ED 882)
- contraintes matérielles minimisées pour Pour connaître les applications pouvant uti-
l’opérateur, d’où fatigue diminuée et pro- liser ce principe et les précautions particu-
ductivité accrue, lières à prendre, il convient de se reporter à
21
la fiche pratique de sécurité à paraître fin chacun des opérateurs soit assuré que le
1 2003 [12].
En règle générale, les barrières immaté-
poste dont il dispose est bien opérationnel.
En outre, si l’action simultanée est requise
rielles utilisées doivent avoir une conformité pour l’ensemble des postes en service, l’ac-
CE* de type 4 (suivant la norme NF EN tion synchrone s’entend pour chaque poste
61496-1). pris séparément, mais jamais pour les postes
4 largeur.
Les organes de service (boutons de com-
mande) d’une commande bimanuelle doi-
Leur usage principal est le même que celui
des barrages immatériels, à ceci près qu’ils
vent être à actions simultanées et syn- ne permettent pas toujours la même cadence
chrones. de fabrication. Par contre, réalisés en maté-
22
Des mesures de protection doivent être pré- 4.1.2 La protection sans chargement
vues contre les risques mécaniques éventuels ni déchargement manuel dans l’outil
engendrés par les écrans motorisés (bourre-
let sensible, protection mécanique du sys- • Protection associée à un système
tème d’entraînement, commande bima- d’alimentation et d’évacuation automatiques
nuelle, etc.).
La presse est alors automatisée pour tout ou
partie. Un tel système ne doit pas présenter
• Des protecteurs fixes*, associés de risque en lui-même. A cet effet il doit être
à un dispositif de verrouillage*
habituellement équipé de protections maté-
rielles complémentaires, pour les accès
Ils sont à prévoir pour des accès systéma-
éventuels à ses propres mécanismes ou à
tiques peu fréquents, en réglage par
ceux du laboratoire de la presse que son
exemple. Le dispositif de verrouillage* qui
adaptation aurait pu nécessiter.
leur est associé n’est là que pour éviter l’ou-
bli du remontage de l’écran fixe* ; à ce titre, Les écrans matériels peuvent comporter des
23
Cette plaque doit être apposée sur le bâti de
1 4.1.3 La protection
avec chargement/déchargement manuel
dans l’outil (travail en reprise*)
la presse de manière à être lisible du poste
de travail.
- Pour les presses autorisant différents
Pour les accès en chargement/décharge- modes d’utilisation,
ment manuel dans l’outil, les moyens de pro- par la même indication que précédemment,
9 quant :
« attention outils fermés uniquement »
Les circuits de commande, associés aux
fonctions de sécurité directes de l’opérateur,
24
doivent être conçus en sécurité positive. La 4.3.2 La sélection des modes de marche
sécurité positive est une situation théorique
qui serait réalisée si une fonction de sécurité
Il doit y avoir un sélecteur du mode de
restait assurée en cas de défaillance d’ali-
marche*, verrouillable par retrait de la clé,
mentation en énergie ou de tout composant
chaque fois qu’il y a le choix entre plusieurs
contribuant à la réalisation de cette situa-
modes de fonctionnement ou d’utilisation
tion. Toutefois, cette mesure ne concerne pas
dont certains n’apportent pas automatique-
les composants considérés comme suffisam-
ment la protection requise (cas des outils fer-
ment sûrs, c’est le cas, par exemple, du
més*, par exemple) ou qu’il y a la possibi-
sélecteur du mode de marche*, de certains
lité de fonctionner en sécurité neutralisée
interrupteurs de position à ouverture forcée
(réglage, par exemple).
de leurs contacts, dès lors qu’ils sont conve-
Par ailleurs, il est conseillé de ne mettre en
nablement dimensionnés et que leur nombre
place qu’un seul sélecteur et non pas une
de manœuvres est limité dans le temps.
combinaison de sélecteurs et l’utilisation
Par fonction de sécurité directe, il faut
25
- protection contre les contacts électriques
1 4.3.4 Dispositif de retenue
5 - éclairage,
- ergonomie,
rées que par des personnes ou des entre-
prises compétentes.
9
26
Annexes
27
BIBLIOGRAPHIE [9] Les machines d’occasion et les acces-
soires de levage. INRS, ED 113, 2003.
[1] Presses pour le travail à froid des
[10] Presses à embrayage à friction pour le
métaux. Améliorations de la sécurité
travail à froid des métaux, à charge-
sur les presses en service dans le cadre
ment ou déchargement manuel en
de leur rénovation. Spécifications
phase de production. Guide de vérifi-
techniques à l’usage des préventeurs
cation à l’usage des utilisateurs et des
et des rénovateurs. Paris, INRS, 1995,
préventeurs. INRS, ED 781, 2001.
réimpression 2001, ED 782.
[11] Sécurité des machines et des équipe-
[2] Presses hydrauliques pour le travail ments de travail. Moyens de protec-
à froid des métaux. Amélioration de tion contre les risques mécaniques.
la sécurité sur les presses en service INRS, ED 807, 2001.
dans le cadre de leur rénovation.
[12] Barrière immatérielle. Enchaînement
Spécifications techniques à l’usage
des cycles par désoccultation. INRS,
des préventeurs et des rénovateurs.
ED 114, 2003.
INRS, ED 882, 2002.
[8] Conception des équipements de tra- Centre technique des industries méca-
vail et des moyens de protection. niques, 52 avenue Félix-Louat, BP 67,
INRS, ED 804, 2001. 60304 Senlis.
28
CADRE RÉGLEMENTAIRE RELATIF - les matériels vendus d’occasion depuis la
AUX PRESSES À TRAVAILLER même date et conformes aux dispositions
À FROID LES MÉTAUX des décrets du 15 juillet 1980,
sont considérés comme répondant aux dis-
Mise en conformité des presses en service positions des articles R. 233-15 à R. 233-30
au 1er janvier 1993 du code du travail.
Le décret no 93-40 du 11 janvier 1993 (voir Modification d’une presse en service
brochure INRS ED 770 [5]) impose la mise
L’article R. 233-1-1 du décret 93-41 formule,
en conformité des équipements de travail en
à la charge du chef d’établissement, une
service dans les établissements au 1er janvier
obligation de maintien de la presse et des
1993 avec les dispositions des articles
moyens de protection utilisés en état de
R. 233-15 à R. 233-30 introduits dans le
conformité.
code du travail (notamment cas des presses
et dispositifs de protection qui ont fait l’ob- Une presse qui était en service dans les éta-
jet par exemple d’une homologation). blissements au 1er janvier 1993 (machine
homologuée, par exemple) ou ayant fait
Ce décret précise toutefois que les matériels l’objet d’un visa d’examen technique ou
qui : d’une attestation d’examen de type, doit être
- à l’état neuf, étaient conformes aux règles maintenue en conformité avec les prescrip-
techniques prises en application de l’article tions techniques fixées par le décret 93-40
ANNEXES
L. 233-5 du code du travail (dans sa rédac- du 11/01/1993 (articles R. 233-15 à
tion issue de la loi 76-1106 du 6 décembre R. 233-31 du code du travail) (voir brochure
1976), INRS ED 770 [5]).
Selon les articles R. 233-1-1et R. 233-90 du
- ont été maintenus en état de conformité
code du travail, une presse marquée « CE »
aux dites règles,
(autocertifiée ou ayant fait l’objet d’une
sont considérés comme répondant aux obli- attestation d’examen CE de type*) doit être
gations des articles R. 233-15 à R. 233-30 maintenue en conformité avec les règles
du code du travail (voir brochure INRS ED techniques définies par l’article R. 233-84 et
770 [5]). contenues dans son annexe I (voir brochure
INRS ED 804 [8]).
Dans le cas particulier des presses :
La rénovation de ce type de presse n’est pas
- les matériels mis en service à l’état neuf traitée dans ce document.
à partir du 1er juillet 1982 et conformes
au décret 81-938 du 13 octobre 1981, Presses d’occasion
possédant un visa d’examen technique* La réglementation concernant les presses
ou une attestation d’examen de type* de d’occasion est abordée dans la fiche pra-
l’INRS, tique de sécurité INRS ED 113 [9].
29
MISE EN CONFORMITÉ DES PRESSES
Réglementation applicable aux utilisateurs
30
PROTECTIONS POSSIBLES EN PRODUCTION
Mode Presse
de Protection à embrayage Commentaires
à clavette hydraulique (2)
chargement à friction
écran mobile avec dispositif interdit § 3.1.1(3) § 4.1.1(3)
de verrouillage (1)
écran mobile avec dispositif § 2.1.1(1) § 3.1.1(3) § 4.1.1(3) recommandé :
d’interverrouillage (1) écran mobile
avec VET* ou AET*
manuel barrage immatériel interdit § 3.1.1(1) § 4.1.1(1) respecter distances
dans l’outil avec VET* ou AET* (1) de sécurité
commande bimanuelle interdit § 3.1.1(2) § 4.1.1(2)
synchrone (1)
V < 10 mm/s interdit peu réalisable § 1.2
+ Cde. maintenue (1)
écran fixe* avec dispositif § 2.1.1(2) § 3.1.1(4) § 4.1.1(4)
de verrouillage*
outil fermé* § 2.1.4 § 3.1.4 § 4.1.4 signalisation
manuel « outil fermé* »
hors outil
écran mobile avec dispositif interdit § 3.1.1(3) § 4.1.1(3)
de verrouillage (1)
ANNEXES
écran mobile avec dispositif § 2.1.1(1) § 3.1.1(3) § 4.1.1(3)
d’interverrouillage (1)
(1)
Circuits électriques de la protection et de la presse conçus en sécurité positive.
(2)
Voir la brochure ED 882.
Sauf dans le cas des commandes bimanuelles, tous les modes de commande sont possibles. La commande par le pro-
tecteur ou le dispositif de protection lui-même doit être réservée à des cas particuliers où la protection des opérateurs
est assurée dans tous les cas de figure (voir notamment la fiche pratique de sécurité ED 114). La protection doit notam-
ment offrir toutes les garanties dimensionnelles pour qu’un opérateur ou une partie de son corps ne puisse pas se tenir
dans le laboratoire de la presse et tous les protecteurs qui permettent d’y accéder, qu’ils soient fixes ou mobiles, doi-
vent être associés à un dispositif de verrouillage* dit infraudable.
31
GLOSSAIRE sécurité : la déclaration CE de conformité
doit préciser le nom et l’adresse de l’orga-
Nouvelle appellation du visa d’examen nisme notifié ayant réalisé l’examen CE de
technique (VET) type, ainsi que le numéro de l’attestation CE
de type ;
Attestation de conformité à la réglementa-
tion française délivrée par un organisme - s’il existe une norme harmonisée relative
désigné par le ministère du Travail (INRS à cette machine ou à ce composant de sécu-
pour les presses). Une telle attestation n’a pu rité : la déclaration CE de conformité doit
être délivrée que pour une presse neuve préciser le nom et l’adresse de l’organisme
avant sa première mise en service et après notifié auquel a été communiqué le dossier
un examen de type. technique de construction.
32
Outil fermé (quelquefois appelé outil noyé) sure dû aux fonctions dangereuses de la
machine ait disparu,
Outil dans lequel l’entrée de la tôle, la sor-
tie des pièces et des chutes se font par des - quand le protecteur est bloqué en position
ouvertures de dimensions telles que les de fermeture, les fonctions dangereuses
membres supérieurs ne puissent jamais « couvertes » par le protecteur puissent s’ac-
accéder à la partie dangereuse du poinçon. complir, mais la fermeture et le blocage du
Le poinçon ne doit jamais dégager de la protecteur ne provoquent pas à eux seuls
contre-plaque, même après des affûtages leur mise en marche.
répétés.
Protecteur (écran) fixe
De plus, l’espace entre la contre-plaque et le
support du poinçon ne doit pas laisser sub- Protecteur maintenu en place (c’est-à-dire
sister de point d’écrasement. fermé) :
- soit de manière permanente (par sou-
Protecteur (écran) avec dispositif dage, etc.),
de verrouillage
- soit au moyen d’éléments de fixation (vis,
Protecteur associé à un dispositif de ver- écrous, serrure, etc.) s’opposant à ce qu’il
rouillage, de sorte que : soit déplacé/ouvert sans outil. Un protecteur
monté sur charnières ou coulisses et néces-
- les fonctions dangereuses de la machine
sitant l’usage d’un outil ou d’une clé pour
« couvertes » par le protecteur ne puissent
ANNEXES
être ouvert est un écran fixe.
pas s’accomplir tant que le protecteur n’est
pas fermé,
Protecteur (écran) mobile
- si l’on ouvre le protecteur pendant que les
Protecteur généralement lié mécaniquement
fonctions dangereuses de la machine s’ac-
ou bâti de la machine ou à un élément fixe
complissent, un ordre d’arrêt soit donné,
voisin, par exemple grâce à des charnières
- lorsque le protecteur est fermé, les fonc- ou à des glissières, et qu’il est possible d’ou-
tions dangereuses de la machine « cou- vrir sans faire usage d’aucun outil.
vertes » par le protecteur puissent s’accom-
Un tel écran est associé à un dispositif
plir, mais la fermeture du protecteur ne
de verrouillage ou d’interverrouillage, qui
provoque pas à elle seule leur mise en
empêche le fonctionnement dangereux de la
marche.
machine, dès que et tant que la zone cor-
Protecteur (écran) avec dispositif respondante est accessible.
d’interverrouillage
Protecteur (écran) mobile automatique
Protecteur associé à un dispositif de ver-
Ecran (protecteur) mobile dont l’ouverture et
rouillage et à un dispositif de blocage méca-
la fermeture sont motorisés, par un vérin ou
nique, de sorte que :
un moteur électrique, et dont l’ouverture est
- les fonctions dangereuses de la machine soumise à des conditions automatiques de
« couvertes » par le protecteur ne puissent sécurité.
pas s’accomplir tant que le protecteur n’est
pas fermé et bloqué, Temps d’accès
- le protecteur reste bloqué en position de Le temps d’accès est le temps mis par une
fermeture jusqu’à ce que le risque de bles- partie du corps pour aller du protecteur, ou
33
du dispositif de protection, à la zone dan- Travail en reprise
gereuse, à compter du moment où cet accès
Utilisation à des fins de production où, à
est détecté.
chaque cycle, un opérateur charge et/ou
décharge manuellement les pièces en inter-
Temps d’arrêt venant dans le laboratoire* de la presse.
Le temps d’arrêt est le temps compris entre Visa d’examen technique (VET)
l’activation de la commande d’arrêt et l’ar-
Attestation de conformité à la réglementa-
rêt du coulisseau.
tion française délivrée par un organisme
Il est constitué de la somme des temps de désigné par le ministère chargé du Travail
réponse électrique, pneumatique, hydrau- (INRS pour les presses). Une telle attestation
lique, mécanique des différents composants n’a pu être délivrée que pour une presse
rentrant dans la chaîne d’obtention de neuve avant sa première mise en service et
l’arrêt. après contrôle préalable du modèle.
34
COMPOGRAVURE
IMPRESSION, BROCHAGE
IMPRIMERIE CHIRAT
42540 ST-JUST-LA-PENDUE
AVRIL 2004
DÉPÔT LÉGAL 2004 N° 2092
IMPRIMÉ EN FRANCE
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)
Pour commander les films (en prêt), les brochures et les affiches de l’INRS,
Dans le domaine de la prévention des risques adressez-vous au service prévention de votre CRAM ou CGSS.
professionnels, l’INRS est un organisme
scientifique et technique qui travaille, au plan
institutionnel, avec la CNAMTS, les CRAM-CGSS et Services prévention des CRAM
plus ponctuellement pour les services de l’État
ainsi que pour tout autre organisme s’occupant ALSACE-MOSELLE BRETAGNE NORD-EST
de prévention des risques professionnels. (67 Bas-Rhin) (22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère, (08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne,
Il développe un ensemble de savoir-faire 14 rue Adolphe-Seyboth 35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan) 52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle,
pluridisciplinaires qu’il met à la disposition de BP 392 236 rue de Châteaugiron 55 Meuse, 88 Vosges)
67010 Strasbourg cedex 35030 Rennes cedex 81 à 85 rue de Metz
tous ceux qui, en entreprise, sont chargés de la tél. 03 88 14 33 00 tél. 02 99 26 74 63 54073 Nancy cedex
prévention : chef d’entreprise, médecin du travail, fax 03 88 23 54 13 fax 02 99 26 70 48 tél. 03 83 34 49 02
CHSCT, salariés. Face à la complexité des www.cram-alsace-moselle.fr www.cram-bretagne.fr fax 03 83 34 48 70
problèmes, l’Institut dispose de compétences service.prevention@cram-nordest.fr
scientifiques, techniques et médicales couvrant (57 Moselle) CENTRE
une très grande variété de disciplines, toutes au 3 place du Roi-George (18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre, NORD-PICARDIE
BP 31062 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret) (02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise,
service de la maîtrise des risques professionnels. 57036 Metz cedex 1 36 rue Xaintrailles 62 Pas-de-Calais, 80 Somme)
tél. 03 87 66 86 22 45033 Orléans cedex 1 11 allée Vauban
Ainsi, l’INRS élabore et diffuse des documents fax 03 87 55 98 65 tél. 02 38 79 70 00 59662 Villeneuve-d’Ascq cedex
intéressant l’hygiène et la sécurité du travail : www.cram-alsace-moselle.fr fax 02 38 79 70 30 tél. 03 20 05 60 28
publications (périodiques ou non), affiches, prev@cram-centre.fr fax 03 20 05 63 40
audiovisuels, site Internet… Les publications (68 Haut-Rhin) www.cram-nordpicardie.fr
11 avenue De-Lattre-de-Tassigny CENTRE-OUEST
de l’INRS sont distribuées par les CRAM. BP 488 (16 Charente, 17 Charente-Maritime, NORMANDIE
Pour les obtenir, adressez-vous au service 68020 Colmar cedex 19 Corrèze, 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres, (14 Calvados, 27 Eure, 50 Manche,
prévention de la Caisse régionale ou de la Caisse tél. 03 89 21 62 20 86 Vienne, 87 Haute-Vienne) 61 Orne, 76 Seine-Maritime)
générale de votre circonscription, dont l’adresse fax 03 89 21 62 21 4 rue de la Reynie 10 rue Alfred Kastler
est mentionnée en fin de brochure. www.cram-alsace-moselle.fr 87048 Limoges cedex 14053 Caen cedex 4
tél. 05 55 45 39 04 tél. 02 35 03 58 21
AQUITAINE fax 05 55 79 00 64 fax 02 35 03 58 29
L’INRS est une association sans but lucratif (24 Dordogne, 33 Gironde, doc.tapr@cram-centreouest.fr catherine.lefebvre@cram-normandie.fr
(loi 1901) constituée sous l’égide de la CNAMTS 40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, dominique.morice@cram-normandie.fr
et soumise au contrôle financier de l’État. Géré 64 Pyrénées-Atlantiques) ÎLE-DE-FRANCE
par un conseil d’administration constitué à parité 80 avenue de la Jallère (75 Paris, 77 Seine-et-Marne, PAYS DE LA LOIRE
d’un collège représentant les employeurs 33053 Bordeaux cedex 78 Yvelines, 91 Essonne, (44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire,
et d’un collège représentant les salariés, tél. 05 56 11 64 00 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis, 53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)
fax 05 56 39 55 93 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise) 2 place de Bretagne
il est présidé alternativement par un représentant documentation.prevention@cramaquitaine.fr 17-19 place de l’Argonne BP 93405, 44034 Nantes cedex 1
de chacun des deux collèges. Son financement 75019 Paris tél. 02 51 72 84 00
est assuré en quasi-totalité par le Fonds national AUVERGNE tél. 01 40 05 32 64 fax 02 51 82 31 62
de prévention des accidents du travail (03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire, fax 01 40 05 38 84 prevention@cram-pl.fr
et des maladies professionnelles. 63 Puy-de-Dôme) prevention.atmp@cramif.cnamts.fr
48-50 boulevard Lafayette RHÔNE-ALPES
63058 Clermont-Ferrand cedex 1 LANGUEDOC-ROUSSILLON (01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme,
tél. 04 73 42 70 22 (11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault, 38 Isère, 42 Loire, 69 Rhône,
Les Caisses régionales d’assurance maladie fax 04 73 42 70 15 48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales) 73 Savoie, 74 Haute-Savoie)
(CRAM) et Caisses générales de sécurité preven.cram@wanadoo.fr 29 cours Gambetta 26 rue d’Aubigny
sociale (CGSS) 34068 Montpellier cedex 2 69436 Lyon cedex 3
BOURGOGNE et FRANCHE-COMTÉ tél. 04 67 12 95 55 tél. 04 72 91 96 96
Les Caisses régionales d’assurance maladie (21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura, fax 04 67 12 95 56 fax 04 72 91 97 09
58 Nièvre, 70 Haute-Saône, prevdoc@cram-lr.fr preventionrp@cramra.fr
et les Caisses générales de sécurité sociale 71 Saône-et-Loire, 89 Yonne,
disposent, pour participer à la diminution 90 Territoire de Belfort) MIDI-PYRÉNÉES SUD-EST
des risques professionnels dans leur région, ZAE Cap-Nord (09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, (04 Alpes-de-Haute-Provence,
d’un service prévention composé d’ingénieurs- 38 rue de Cracovie 32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes,
conseils et de contrôleurs de sécurité. 21044 Dijon cedex 81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne) 13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud,
Spécifiquement formés aux disciplines tél. 03 80 70 51 22 2 rue Georges-Vivent 2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse)
fax 03 80 70 51 73 31065 Toulouse cedex 9 35 rue George
de la prévention des risques professionnels prevention@cram-bfc.fr tél. 05 62 14 29 30 13386 Marseille cedex 5
et s’appuyant sur l’expérience quotidienne fax 05 62 14 26 92 tél. 04 91 85 85 36
de l’entreprise, ils sont en mesure de conseiller doc.prev@cram-mp.fr fax 04 91 85 75 66
et, sous certaines conditions, de soutenir documentation.prevention@cram-sudest.fr
les acteurs de l’entreprise (direction, médecin
du travail, CHSCT, etc.) dans la mise en œuvre Services prévention des CGSS
des démarches et outils de prévention les mieux
adaptés à chaque situation. GUADELOUPE GUYANE LA RÉUNION MARTINIQUE
Ils assurent la mise à disposition de tous les Immeuble CGRR Espace Turenne Radamonthe 4 boulevard Doret Quartier Place-d’Armes
documents édités par l’INRS. Rue Paul-Lacavé Route de Raban, BP 7015 97405 Saint-Denis cedex 97210 Le Lamentin cedex 2
97110 Pointe-à-Pitre 97307 Cayenne cedex tél. 02 62 90 47 00 tél. 05 96 66 51 31
tél. 05 90 21 46 00 tél. 05 94 29 83 04 fax 02 62 90 47 01 05 96 66 51 33
fax 05 90 21 46 13 fax 05 94 29 83 01 prevention@cgss-reunion.fr fax 05 96 51 81 54
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS, lina.palmont@cgss-guadeloupe.fr prevention@cgss-martinique.fr
de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.
Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction,
par un art ou un procédé quelconque (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle).
La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de deux ans
et d’une amende de 150 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).