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Comment lutter contre la précarité

alimentaire chez les étudiants

Bachelor en diététique et nutrition Sportive – 3ème année


TABLE DES MATIÈRES:

INTRODUCTION

PARTIE 1 : La précarité des étudiants le constat

PARTIE 2 : S'alimenter à petit budget comment faire ?

CONCLUSION

RÉSUMÉ

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXE
INTRODUCTION:

Ces deux dernières années, nous avons été confrontés à une crise sanitaire sans précédent.
Ce fait d’actualité a accentué plusieurs problématiques sociales. Parmi elles, la précarité
dans laquelle se trouvent de nombreux étudiants n’y a pas échappé. Notre sujet portera sur
l’un de ses aspects : la précarité alimentaire.

Comment aider les étudiants à lutter contre la précarité alimentaire ?

Dans un premier temps nous allons voir à quel point son impact touche les étudiants.
Ensuite nous verrons ce que l'on peut faire pour l'enrayer au mieux et faire en sorte d’y
remédier sur le plan qualitatif et quantitatif : manger mieux avec un budget limité.

PARTIE 1 : La précarité des étudiants le constat

Des chiffres-clés:

20 % des 18-24 ans vivent sous le seuil de pauvreté

65 % des étudiants sautent régulièrement un repas

2/3 des bénéficiaires des AGORAé (espaces de solidarité et épiceries sociales gérées par la
FAGE) déclarent sauter au moins un repas par semaine, dont 72 % pour des raisons
financières

1 étudiant sur 3 estime ne pas manger équilibré

Les bénéficiaires des AGORAé ne sont que 48 % à estimer avoir une hygiène alimentaire
saine et équilibrée

Sources : Smerep, la FAGE, Observatoire de la vie étudiante (OVE), Insee, la Croix


Rouge[/su_note]

Une précarité qui s'aggrave:


La précarité étudiante à tendance à s'aggraver surtout depuis le début du Covid-19. Selon
l'étude réalisée par l'association Linkee, 46% des étudiants sautent des repas pour raisons
financières. Certains n'ont pas d'autre choix que de recourir à l'aide alimentaire.

"Ce soir, ils vont partir avec des sacs de cinq à sept kilos. Il y a des fruits et légumes bio, du
frais, des oeufs, des patates douces, de l'ail, des courgettes, des tomates, des bananes, des

plats préparés, des produits secs, des produits d'hygiène, des fournitures scolaires... On est
vendredi soir, il pleut dehors, mais il y a quand même entre 300 et 400 étudiants qui
viennent. Certains font 1h30 de trajet juste pour récupérer un colis d'aliments. C'est pas
normal.” Dominique Laureau, porte-parole de l'association Linkee.

"On voit des jeunes qui ont basculé dans la misère du jour au lendemain. Et les réponses au
plus haut niveau ne sont pas adaptées à la situation qu'on voit tous les jours sur le terrain".
Julien Meimon, Président de l’association Linkee.

Selon l'enquête réalisée par l'association (sur une base de 3200 réponses d'étudiants), 97%
d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté.

Et c’est le cas dans de nombreuses associations comme le montre aussi Co’p1-Solidarités


étudiantes, une autre association qui à réaliser une enquête sur la précarité des étudiants
depuis le début de la crise sanitaire. 79 % des étudiants interrogés affirment avoir eu besoin
d’une aide alimentaire pour la première fois (2020). Le plus marquant est ce chiffre : un
étudiant sur deux dit ne pas avoir mangé à sa faim.
D'après cette enquête, la précarité alimentaire touche principalement les étudiants
internationaux (67 %) et des jeunes en fin de cursus qui ne vivent plus chez leurs parents
(92 %). 52 % des interrogés ne peuvent pas pas être aidés que ce soit de façon financière
ou matérielle. Les conséquences de cette précarité sont que plus de 23 % des répondants
ont renoncé à une aide médicale, 57 % affirment que le confinement a eu un effet négatif sur
leur santé psychique et 76 % déclarent être anxieux, stressé.
Suite à la médiatisation de la forte affluence des étudiants aux banques alimentaires, le
gouvernement a lancé un repas à 1 euro. Une initiative qui bien insuffisante, car beaucoup
de restaurants universitaires ne sont pas ouverts le soir. Donc, le repas à 1 euro c'est un
repas par jour, ce qui est bien loin de couvrir les apports énergétiques nécessaires à la
bonne santé de cette partie population que sont les étudiants.
De nombreux étudiants souffrent de cette précarité. Dans une telle situation, l’alimentation
est souvent la première dépense sacrifiée. Et en plus d’avoir des conséquences sur la santé
des étudiants, une mauvaise alimentation peut mettre en péril la bonne réussite de leurs
études, entre la fatigue ressentie, les difficultés à se concentrer ou les baisses de moral.

Ces différents constats nous amènent à la conclusion suivante : la précarité est à l’origine
d’un manque en termes de quantité mais aussi de qualité des aliments que les étudiants
peuvent se procurer. Nous allons donc tenter de proposer des solutions qui peuvent, faute
de mieux, y remédier en partie.

PARTIE 2 : S'alimenter à petit budget comment faire ?

Pour s'alimenter à petit budget il y a plusieurs astuces qui se valent toutes pour faire des
économies je vais essayer d’en donner le plus possible qui pourraient être utiles pour les
étudiants dans le besoin.

Comme par exemple planifier ses menus, qui va permettre :


- Cesser de toujours vous demander ce que vous allez pouvoir manger,
- Optimiser le temps passé en cuisine,
- Gagner du temps pendants vos courses,
- Limiter le gaspillage alimentaire,
- Mieux manger,
- Et bien sûr réaliser des économies !

Trouver des idées de repas n’est pas toujours facile ? Et bien déjà on peut commencer par
faire l'inventaire des placards, afin d’économiser, concevoir ses repas de la semaine à venir
avec ce qu’il reste dans les placards permet ne pas acheter de superflu lors des courses et
d'éviter le gaspillage
Une fois que le tri dans les placards et réfrigérateur est fait, il faut préparer des menus.
Il faut donc trouver des recettes à partir de ces ingrédients dans un premier temps, c’est cela
qui va permettre d’établir une liste de courses qui va être claire et concise. Cela limitera
grandement les dépenses pour des produits non essentiels ou périssables qui seront
potentiellement jetés.
Une fois au magasin, il n’y a plus qu'à s'y tenir. on évitera ainsi des achats compulsifs non
nécessaires qui font vite grimper la facture, comme la majeure partie des produits
transformés.
Il existe des familles d’aliments accessibles pour tous les porte-monnaies et qui possèdent
de nombreuses qualités nutritionnelles: les œufs, le poisson en conserve, les légumes secs,
les produits laitiers natures et les fruits et légumes.

L’œuf est un aliment de base de l’alimentation. En plus d’être un aliment très abordable, il
contient des protéines considérées comme parfaites selon l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS).
l’œuf peut être préparé en quelques minutes et déguster seul, à la coque, au plat, en
omelette, dur, mollet ... Il se cuisine aussi très facilement dans des recettes sucrées ou
salées.
Pour le poisson ? On peut opter pour des conserves, plus économiques que le poisson frais
et tout aussi nutritif Il est recommandé de consommer du poisson au moins 2 fois par
semaine dont 1 fois du poisson gras.
Marre des pâtes et du riz ? Les lentilles, haricots secs, fèves ou pois chiches et autres
légumes secs. En boîte, apportent de l’énergie tout au long de la journée, et reste très
abordable en coût . Il est recommandé d’en consommer au moins deux fois dans la semaine.
Il ne faut pas hésiter à les rajouter dans les gâteaux, cela n’en changera pas le goût et
permettra sûrement de faire quelque économie et peut être d'éviter de faire du gaspillage.

Les saisons à notre profit :


La consommation de fruits et de légumes devrait dépendre des saisons. En effet, ces
derniers sont disponibles à l’année car ils sont cultivés sous serres lorsque la saison ne
correspond pas. Cependant il est plus facile de cultiver en grande quantité des légumes
lorsque la saison s’y prête puisque les conditions sont idéales.
Les fruits et légumes sont produits en plus grandes quantités, ils sont alors moins chers à la
vente puisque l’offre est importante.
Hors saison, les conditions idéales sont reproduite ce qui demande plus d’efforts, ce qui
diminue la production.
De plus, les végétaux ne profitant pas des conditions optimales, perdent en vitamines,
minéraux et phytonutriment, moins riches ils sont de qualitée moindre.

Consommer locale:
La notion de circuit court émerge de plus en plus. Il s’agit de circuits où il n’y a qu’un
intermédiaire au maximum entre un producteur et le consommateur.
Outre les mesures écologiques, cela implique que le produit est moins cher car le coût de
main d’œuvre est réduite au producteur et au seul intermédiaire possible. De plus en plus
d’entreprise se spécialisent dans le circuit court, avec la création de site internet ou de
locaux de ventes au plus près de la production, comme le « courtcircuit » ou encore
« locavor » qui communique les noms de producteurs faisant le circuit court.
Le prix du transport diminue aussi de par la réduction des intermédiaires, il est déduit du prix
à l’achat et les taxes d’importation sont exclues.
D’après WFF, « un fruit importé hors saison par avion consomme 10 à 20 fois plus de pétrole
que le même produit acheté localement et en saison» . On comprend alors que le prix
varie en fonction de la saison de culture et du transport du végétal, du lieu de culture au lieu
de consommation.
Pour consommer locale ou national et de saison il peut être préférable d’acheter directement
au producteur ou d’aller dans les marchés.

Emballages alimentaire
Une nouvelle philosophie se développe, celle du « zéro-déchet », outre le fait qu’il s’agit d’un
acte écologique, cela permet aussi d’économiser de l’argent.
Acheter en vrac peut permettre de faire des économies parceque le prix de l’emballage est
élevé.
Il est vrai que la plupart des aliments en vrac sont bio, en cela les produits en vrac ne sont
pas nécessairement moins chers. Mais on peut aussi trouver des fruits et légumes beaucoup
abordable dans les rayons vrac, ce sont eux qui nous intéresse, il ne faut pas les négligez
De plus, boire de l’eau du robinet est un réel gain d’argent. L’eau en bouteille, n’est pas
meilleure pour la santé au quotidien hormis qu’elle ne contienne pas autant de chlore et
d’agent traitant. D’après l’entreprise Veolia, l’eau en bouteille coûte cent à trois cents fois
plus cher que l’eau du robinet. En effet, un litre d’eau en bouteille coûte au minimum onze
centimes, alors que le litre d’eau du robinet est à 0.3 centimes d’euro.
Comme dit précédemment, acheter des produits emballés coûte plus cher. Si cela est
nécessaire il vaut mieux ne pas acheter ce genre de produits si la quantité de produits est
faible. Par exemple, au kilo, un paquet de deux tranches de jambon coûte plus cher qu’un
paquet de six tranches de jambon puisque cet emballage servira à plus de denrées.

Enfin, le fait maison est primordial pour les petits budgets. Premièrement, c’est pour les
mêmes raisons cités précédemment, cela permet d’utiliser moins d’emballage. De plus, les
plats préparés coûtent plus chers que s’ils sont préparés maison avec des aliments bruts.

Gaspillage alimentaire
Le gaspillage alimentaire revient réellement à jeter de l’argent à la poubelle.
Pour l’éviter, le rangement des frigos et des placards doit être méthodique, les produits aux
dates limites de consommation les plus proches doivent être devant les produits qui seront
périmés plus tard.
Récupérer les restes pour constituer des plats est fortement conseillé, cela relève de
l’inventivité mais des applications se développent de plus en plus pour donner des idées de
recettes dans ces conditions comme l’application « frigo magic ».
Enfin, jeter des restes, jeter des aliments périmés impliquent d’en acheter d’autres pour
pallier à la perte. Le double d’aliment et alors acheté alors que la moitié est jetée et l’autre
consommée, si cette fois rien n’est jeté.
De nouveaux rayons émergent, les rayons « zéro gaspi », où l’on peut trouver des produits
proches de la date limite de consommation à prix réduits, ils sont consommables,
rapidement mais sont alors moins chers.
Dans cette initiative il existe aussi des applications qui permettra d'acheter des panier
d’invendu en fin de journée comme “too good to go”, ces paniers sont vraiment peu coûteux
et permettra de compléter des courses à un prix réduit.

CONCLUSION:

La précarité étudiante touche de plus en plus de jeunes et ce surtout depuis le début de la


crise sanitaire du Covid-19. Elle soulève de nombreux problèmes sociaux, comme l'accès à
aux soins par exemple, et comme tout ce qui touche à la santé, l'alimentation et l’un des
principaux sujets. De nombreuses associations ont vu le nombre d’étudiants dans le besoin
exploser depuis le début de la crise sanitaire. Bien que l’engagement associatif soit d’une
grande aide pour les étudiants, il y a aussi plusieurs petites astuces qui peuvent aider pour
pallier cette précarité. Pour cela il faut un peu d’organisation et de savoir faire :
- savoir trouver des produits non transformés à bas prix (légumes invendus, produits
en fin de date de consommation…)
- bien gérer ses placards et sa liste de courses,
- apprendre les bases de la cuisine,
- s’informer sur l’apport nutritif des différents aliments.

Au niveau des associations des campagnes d'informations dans ces différents domaines
peuvent être organisées à l’attention des étudiants. On ne pourra pas remédier à tout mais
l’on pourra améliorer la situation pour bon nombre d’entre eux.

RÉSUMÉ

Student precariousness affects more and more young people, especially since the beginning
of the Covid-19 health crisis. It raises many social problems, such as access to health care
for example, and like everything else related to health, food is one of the main issues. Many
associations have seen the number of students in need explode since the beginning of the
health crisis. Although the involvement of associations is a great help for students, there are
also several little tricks that can help to alleviate this precariousness. To do this, you need a
little organization and know-how:

● knowing how to find low-cost unprocessed products (unsold vegetables, products that
are past their use-by date, etc.)
● manage your cupboards and your shopping list,
● learn the basics of cooking,
● learn about the nutritional value of different foods.

Associations can organize information campaigns in these different areas for students. Not
everything can be remedied, but the situation can be improved for many of them.

BIBLIOGRAPHIE:

https://scholar.google.fr/scholar?q=Pr%C3%A9carit%C3%A9+alimentaire+chez+les+
%C3%A9tudiant+chiffre&hl=fr&as_sdt=0&as_vis=1&oi=scholart

https://www.franceculture.fr/emissions/le-reportage-de-la-redaction/precarite-etudiante-de-
plus-en-plus-d-etudiants-ont-recours-a-l-aide-alimentaire

https://www.publicsenat.fr/article/societe/pauvrete-un-etudiant-sur-deux-ne-mange-pas-a-sa-
faim-depuis-le-debut-de-la-crise

https://www.mouvement-up.fr/articles/la-precarite-alimentaire-des-etudiants-en-chiffres/
file:///C:/Users/Tanai/AppData/Local/Temp/RN_168_0009.pdf

https://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=RN_168_0009&download=1

https://www.apsytude.com/wp-content/uploads/2015/08/Rapport-dintervention-S%C3%A9na-
6-juillet-2021.pdf

https://www.eau.veolia.fr/eau-en-bouteille-vs-eau-du-robinet-match-amical-en-5-rounds

ANNEXE

1) exemple de liste de courses petit budget pour une semaine :

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