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Le tableau suivant présente quelques informations utiles sur la répartition de 100 oliviers selon la production
d’olives en kilogrammes :
2 3 4 ci −x 2 ci −x 3 ci −x 4
kg ni ci ni ci ni c2i ni (ci − x) ni (ci − x) ni (ci − x) ni σ ni σ ni σ
[30; 50] 20 40 800 32000 7220 137180 2606420 55.97 93.63 156.63
Somme 100 – 2100 57000 12900 68700 3647700 100 46.89 219.20
où ni désigne l’effectif de la classe [xi−1 ; xi [ et ci son centre. x et σ sont respectivement la moyenne arith-
métique et l’écart-type de la variable statistique étudiée.
Ex. 1 —
1. Quelle est la variable statistique étudiée et quelle est sa nature ?
2. Construire son tableau statistique (sans oublier les densités d’effectifs !).
3. Représenter graphiquement les fréquences cumulées croissantes.
4. Quel est le nombre d’oliviers ayant produit au plus 20 kg d’olives ?
5. Quelle est la proportion d’oliviers ayant produit au moins 10 kg d’olives ?
Solution (Ex. 1) —
1. La variable statistique étudiée est « la production d’olives en kilogrammes de 100 oliviers ». Il s’agit
d’une variable quantitative continue ; elle est quantitative parce que la production est pesée en kg
et parce qu’elle est représentée par des nombres au sens mathématique du terme. Elle est continue
parce qu’elle peut prendre toutes les valeurs possibles d’un intervalle. (2 points)
2. Tableau statistique : (2 points)
kg ni fi N+
i N−
i F+
i F−
i ai hi
[0 ; 10 [ 15 0.15 15 100 0.15 1 10 1.5
[10 ; 20 [ 40 0.40 55 85 0.55 0.85 10 4
[20 ; 30 [ 25 0.25 80 45 0.80 0.45 10 2.5
[30; 50] 20 0.20 100 20 1 0.20 20 1
Somme 100 1 – – – – – –
1
3. Représentation graphique des fréquences cumulées croissantes : (2 points)
4. Le nombre d’oliviers ayant produit au plus 20 kg d’olives est de 55. La réponse est lue dans la colonne
des effectifs cumulés croissants (Ni+ ). (1 point)
5. La proportion d’oliviers ayant produit au moins 10 kg d’olives est de 0.85. La réponse est lue dans la
colonne des fréquences cumulées décroissantes (Fi− ). (1 point)
Ex. 2 —
1. Calculer et interpréter les mesures de position suivantes :
a) Le mode Mo ;
b) La moyenne arithmétique x ;
c) La médiane Me ;
d) Le premier quartile Q1 ;
e) Le troisième quartile Q3 .
2. Calculer et interpréter les mesures de dispersion suivantes :
a) L’étendue E ;
√
b) L’écart-type σ (on vous donne 129 ≈ 11.36) ;
c) L’écart interquartile EIQ.
3. Calculer et interpréter les mesures de forme suivantes :
a) Le coefficient d’asymétrie de Fisher γ1 ;
b) Le coefficient d’aplatissement de Pearson β2 .
Solution (Ex. 2) —
1. Mesures de position :
a) Le mode Mo : (1 point)
Comme il s’agit d’une variable quantitative continue, la classe modale est d’abord déterminée :
c’est la classe ayant la plus grande densité d’effectifs (ou de fréquences) localement, en l’occur-
2
rence la classe [10 ; 20 [ . Le mode est ensuite calculé comme suit :
d1
Mo = 10 + × (20 − 10)
d1 + d2
avec :
d1 = 4 − 1.5 = 2.5
d2 = 4 − 2.5 = 1.5
d’où :
2.5
Mo = 10 + × (20 − 10)
2.5 + 1.5
= 16.25 kg
4
1 X
x= ni ci
100 i=1
2100
=
100
= 21 kg
0.5 − 0.15
Me = 10 + × (20 − 10)
0.55 − 0.15
= 18.75 kg
50% environ de la production d’olives est inférieure à 18.75 kg et 50% environ est supérieure à
cette valeur médiane.
d) Le premier quartile Q1 : (1 point)
La classe contenant le premier quartile est d’abord déterminée : c’est la classe correspondant à la
fréquence cumulée croissante immédiatement supérieure à 0.25, en l’occurrence la classe [10 ; 20 [ .
3
Le premier quartile est ensuite calculé par interpolation linéaire comme suit :
0.25 − 0.15
Q1 = 10 + × (20 − 10)
0.55 − 0.15
= 12.5 kg
25% environ de la production d’olives est inférieure à 12.5 kg et 75% environ est supérieure à ce
premier quartile.
e) Le troisième quartile Q3 : (1 point)
La classe contenant le troisième quartile est d’abord déterminée : c’est la classe correspondant
à la fréquence cumulée croissante immédiatement supérieure à 0.75, en l’occurrence la classe
[20 ; 30 [ . Le troisième quartile est ensuite calculé par interpolation linéaire comme suit :
0.75 − 0.55
Q3 = 20 + × (20 − 10)
0.80 − 0.55
= 28 kg
75% environ de la production d’olives est inférieure à 28 kg et 25% environ est supérieure à ce
troisième quartile.
2. Mesures de dispersion :
a) L’étendue E : (1 point)
L’étendue d’une série statistique est la différence entre sa plus grande valeur xmax et sa plus
petite valeur xmin :
E = xmax − xmin
= 50 − 0
= 50 kg
La production d’olives par olivier varie dans un intervalle de longueur égale à 50 kg.
b) L’écart-type σ : (1 point)
L’écart-type est la racine carrée de la variance, celle-ci est donnée par :
4
1 X
V (X) = ni (ci − x)2
100 i=1
12900
=
100
= 129 (kg2 )
d’où :
q
σ= V (X)
√
= 129
= 11.36 kg
4
La production d’olives par olivier s’éloigne en moyenne de 11.36 kg du centre tel que mesuré par
la moyenne arithmétique.
c) L’écart interquartile EIQ : (1 point)
L’écart interquartile est la différence entre le premier Q1 et le troisième quartile Q3 :
EIQ = Q3 − Q1
= 28 − 12.5
= 15.5 kg
50% des productions d’olives par arbre sont comprises entre 12.5 kg et 28 kg.
3. Mesures de forme :
a) Le coefficient d’asymétrie de Fisher γ1 : (1 point)
Le coefficient d’asymétrie de Fisher est donné par :
4 3
1 X ci − x
γ1 = ni
100 i=1 σ
46.89
=
100
= 0.4689
Ce coefficient étant positif, il indique que la distribution de la production d’olives par arbre est
asymétrique à droite, c’est à dire que les productions d’olives supérieures au centre sont plus
nombreuses que celles qui lui sont inférieures. Ceci est cohérent avec l’ordre des trois mesures de
centre que sont le mode, la médiane et la moyenne arithmétique. En effet, d’après la première
question on a Mo < Me < x et ceci est le signe d’une asymétrie à droite de la distribution.
b) Le coefficient d’aplatissement de Pearson β2 : (1 point)
Le coefficient d’aplatissement de Pearson est donné par :
4 4
1 X ci − x
β2 = ni
100 i=1 σ
219.20
=
100
= 2.1920
Ce coefficient étant inférieur à 3, il indique que la distribution des productions d’olives par
olivier est plus aplatie que la normale. Les productions extrêmes sont donc moins nombreuses
qu’en situation normale.