Vous êtes sur la page 1sur 13

CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION

II. 1.INTRODUCTION :

Les tassements sont par définition les déformations verticales du sol sous l’action des sollicitations diverses. Le
tassement peut s’effectuer vers le bas ou vers le haut c.à.d. un gonflement (pendant les excavations par exemple).
Les causes du tassement sont :
• La compression de l’air et de l’eau interstitielle. Pour le calcul des tassements on suppose que le sol est
saturé, de plus on ne tient pas compte de la compressibilité du fluide interstitiel.
• La déformation des grains de sol qui est généralement négligeable en Génie civil.
• Expulsion de l’air et évacuation de l’eau interstitielle qui constitue la cause principale dans l’étude des
tassements.

II. 2.TASSEMENT DES SOLS GRENUS :


L’expérience nous apprend :
• La compressibilité des sols grenus n’est due qu’à la compression du squelette solide.
• Les tassements dans ces sols sont quasi instantanés, ils ont lieu immédiatement au moment de l’apparition
des charges,
• Les tassements sont les mêmes que le sol soit sec, humide ou saturé,
• Les déformations dans les sols grenus sont dues à deux causes :

D’une part un ré-enchevêtrement des grains qui provoque une diminution de l’indice des vides (cas
des contraintes usuellement rencontrées en géotechnique)
D’autre part une déformation des grains eux-mêmes sous l’action des forces qui s’exercent à leurs
points de contact (cas de sollicitations extrêmes très rarement rencontrées en pratique)
Remarque :
En général, on néglige le tassement d’un sol grenu d’autant si à son voisinage il existe une couche de sol fin saturé
elle–même sollicitée.

II. 3.TASSEMENT ET CONSOLIDATION DES SOLS FINS :


En milieu sec (sable sec, roches, …) la déformation est quasi instantanée.

Par contre, dans un milieu parfaitement saturé (sol fin ou sol grenu), au début c’est l’eau qui prend tout l’effort.
Celle-ci se met alors en mouvement conformément à la loi de DARCY (V = k.i) et s’écoule à une vitesse qui
est fonction de la perméabilité du milieu. Progressivement, les grains solides se substituent à l’eau pour la
transmission des charges.

Au bout d’un certain temps, toutes les charges se transmettent directement de grain à grain, l’eau interstitielle ayant
repris, en chaque point, la pression initiale telle qu’elle existait avant la mise en charge du milieu. On dit alors que
le milieu est consolidé sous l’action des forces extérieures considérées.

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 9


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION

Figure II.1 : Modèle analogique

La Figure II.1 rend bien compte du phénomène de consolidation. Considérons un cylindre rempli d’eau sous un
piston muni d’un petit orifice O et reposant sur un ressort R prenant appui sur le fond du cylindre.

Exerçons maintenant une force N sur le piston. Cette charge est tout d’abord prise en compte par l’eau du cylindre.
Cette dernière s’évacue lentement par l’ouverture O. Le ressort est comprimé progressivement et il arrive un
moment où ce ressort équilibre la force F. L’eau est à nouveau à la pression atmosphérique et son évacuation par
l’orifice O s’arrête. Le système prend ainsi son équilibre final.

On voit l’analogie de cet appareil avec un sol saturé soumis à des charges : le ressort représente les grains solides
qui, peu à peu, prennent en compte les charges extérieures à la place de l’eau ambiante. Cette dernière s’évacue
plus ou moins lentement par les interstices entre les grains représentés schématiquement par l’orifice O.

II. 4. COMPOSANTES DU TASSEMENT:

Le tassement total d’un sol se décompose en tassement primaire et tassement secondaire. Le tassement primaire a
deux composantes, un tassement immédiat et un tassement différé associé à la consolidation.
D’où la formule globale :
St = Sp + Ss = Si + Sc + Ss
Avec : Sp : Tassement primaire
Ss : Tassement secondaire
Si : Tassement immédiat
Sc : Tassement de consolidation
Par définition, le tassement immédiat est indépendant du temps, tandis que les tassements de consolidation et le
tassement secondaire sont des fonctions du temps. En général, le tassement immédiat est évalué en se basant sur la
théorie d’élasticité. Le tassement de consolidation se produit dans les sols à grains fins présentant un faible
coefficient de perméabilité. La vitesse de tassement dépend du taux d’évacuation de l’eau interstitielle c.à.d de la
perméabilité. Dans ces conditions, le tassement de consolidation peut se prolonger pendant des mois, des années ou
même des dizaines d’années. Le tassement secondaire se produit à contrainte effective constante, sans variation de
la pression interstitielle, on le définit alors comme un phénomène de fluage du sol.

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 10


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION
II. 5.LES PRINCIPALES METHODES DE CALCUL DES TASSEMENTS COMPOSANTES DU
TASSEMENT:

Le calcul même des tassements est obtenu par différentes méthodes selon le binôme (type d’ouvrage/nature du sol).
On distingue deux principales méthodes (Tableau II.1):

Tableau II.1 : Méthodes de calcul des tassements

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 11


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION
Remarque :

• La frontière entre méthode oedomètrique ou pressiomètrique n’est pas toujours très précise (diversité des
sols, rigidité ou non de la fondation, effet de bords pour les charges étendue…). Le choix d’une méthode ou
de l’autre relève le plus souvent de l’expérience. Le paramètre « critère » est déterminant.
• Dans ce qui suit, seule la méthode oedomètrique est considérée.

II. 6. OEDOMETRE DE TERZAGUI:

Cet appareil permet d’évaluer l’amplitude des tassements ainsi que leur évolution dans le temps des ouvrages
construits sur des sols saturés. Il décrit des tassements spécifiquement de type oedomètrique (tassements sans
déformation latérale).

II. 6.1. Description de l’appareil:


L’appareil comprend :
• Une cellule contenant l’échantillon (Figure II.2.a).
• Un bâti de chargement (Figure II.2.b).

Les organes essentiels de la cellule sont :


• Un cylindre en métal contenant l’échantillon,
• Deux pierres poreuses assurant le drainage des deux faces de l’échantillon,
• Des comparateurs mesurant les déplacements du piston au 1/100,
L’échantillon de sol ayant un diamètre de 50 mm et une épaisseur initiale de l’ordre de 20mm

a)Cellule oedomètrique b) Bâti de chargement


Figure II.2: Appareil oedomètrique

Le bâti de chargement permet d’appliquer sur le piston des charges verticales N correspondant à des pressions
comprises entre 0,5 .103 Pa et 2,5 MPa.

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 12


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION

II. 6.2. Utilisation de l'Oedomètre de TERZAGHI :

Les essais associés permettent d’établir deux types de courbes :


• Les courbes de compressibilité qui indiquent le tassement total en fonction de la contrainte appliquée.
• Les courbes de consolidation qui déterminent le tassement de l’échantillon en fonction du temps
lorsqu’une contrainte constante est appliquée.

II.7. LA COMPRESSIBILITE :

II.7.1. Définitions :
C’est l’étude de la relation contrainte-déformation du sol. L’étude de la compressibilité unidimensionnelle peut se
faire par des essais à l’oedomètre. L’expérience montre que la compressibilité des sols ne suit pas la loi de
l’élasticité linéaire ni même celle de l’élasticité non linéaire. La déformation verticale est exprimée en fonction de
la contrainte effective σ'z (ou logσ'z), où bien, l’indice des vides e est exprimé en fonction de la contrainte
effective σ'z (ou logσ'z).

II.7.2. La courbe de compressibilité :

Dans la majorité des essais oedométriques on trace la courbe e =fct (logσ'z) dont la forme caractéristique est
comme montrer sur la Figure II.3. La courbe est composée de quatre zones :

• zone AB : dite zone de recompression. Dans cette zone les tassements sont faibles à cause de la présence de
l’eau dans l’échantillon.
• zone BC : C’est une zone de transition. La contrainte à partir de laquelle se produit la transition est dite
contrainte de préconsolidation et est notée σ'p ou σ'pc . Elle représente la contrainte verticale maximale
due au poids des terres à laquelle cet échantillon a déjà été soumis dans son passé géologique. Au-delà de
cette contrainte, le sol est très compressible même pour de petites variations de la contrainte.
• zone CD : dite de compression vierge, dans laquelle la variation de l’indice des vides est proportionnelle à
la variation du logarithme de la pression effective appliquée.
• zone DE : où la courbe tend vers une asymptote horizontale.

Figure II.3: Courbe de compressibilité e= fct (log σ'z)

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 13


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION

Remarques :

• La courbe de compressibilité se fait pour un échantillon non remanié de sol (sol en l'état où il était),
• La courbe de compressibilité se fait de manière drainée de sorte que la force appliquée sur l'échantillon est
une contrainte effective pour l'échantillon,
• Le tassement (ou encore variation de l'indice des vides obtenue) correspond au tassement total de
l'échantillon (t →∞), ce du fait d'un échantillon de faible épaisseur (hauteur de la cellule = 20 mm) et d'une
lecteur après quasi-stabilisation du tassement (24h dans la pratique).

Après avoir atteint la charge maximale, on décharge également par paliers successifs, en notant le gonflement du
sol. On obtient ainsi deux courbes formant une boucle particulièrement caractéristique (Figure II.4) :
• la courbe de compressibilité de chargement
• la courbe de compressibilité de déchargement

Figure II.4: Essai de compressibilité : chargement et déchargement - Représentations [log (σz') ; e]


et [σ z' ;(∆h/h)]

II.7.3. Caractéristiques de la compressibilité :

II.7.3.1. La contrainte de préconsolidation :

La courbe de chargement présente en général deux branches d’inclinaison différente (Figure II.4.a). On définit la
contrainte de préconsolidation comme la contrainte correspondant à l’intersection des deux branches. Cette
contrainte est la plus grande contrainte effective supportée par le sol au cours de son histoire. Elle est en générale
égale au poids des terres qui correspondent à la profondeur où l’échantillon a été prélevé mais elle peut être
supérieure à cette valeur si l’érosion a attaqué la surface du sol ou si le poids d’un glacier à disparu ; le sol est alors
dit sur-consolidé.
Eventuellement la pression de consolidation peut être inférieure au poids des terres si la consolidation naturelle des
terres n’était pas terminée au moment du prélèvement de l’échantillon.

La contrainte de préconsolidation σ'p est déterminée d’après un essai de compressibilité par la construction
graphique de Casagrande sur la courbe e (logσ'z) (Figure II.5):

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 14


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION

• Soit A le point où le rayon de courbure est minimal.


• On trace la droite horizontale AH à partir de A.
• A partir de A, on trace la tangente AT au début de
la courbe de compression vierge.
• On trace la bissectrice AB' de l’angle HÂT.

• On prolonge la portion rectiligne de la zone de compression

vierge jusqu’à son intersection en B avec la bissectrice AB'.

• Le point B correspond à la contrainte de préconsolidation σ'p.

Figure II.5: Détermination de la contrainte de


préconsolidation
On peut avoir plusieurs cas selon les valeurs relatives de σ'p et la contrainte effective actuelle due au poids des
terres σ'z0 :

• Sol normalement consolidé


La contrainte de préconsolidation est égale à la contrainte due au poids des terres :
σ'p = σ'z0
• Sol surconsolidé
Lorsque les deux contraintes sont telles que
σ'p > σ'z0
on définit alors le taux de suconsolidation par :

σ’Z0
• Sol sous-consolidé lorsque
σ'p < σ'z0

Remarque : Ce cas est généralement rare et n’est pas permanent. En effet, on ne peut le trouver que dans les sols
déposés récemment par un processus géologique ou par intervention humaine

II.7.3.2. Indice de compression Cc:

C’est la pente de la courbe e = log (σ'z) dans sa partie après σ’p

Cc est un nombre sans dimension

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 15


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION

On peut considérer qu’un sol est:

II.7.3.3. Indice de gonflement Cs :


C'est la pente moyenne (au signe près) d'un cycle déchargement-rechargement. Il est noté Cs

II.7.3.4. Module oedométrique :

On appelle module le paramètre qui dans ; une loi de comportement ; relie les déformations aux contraintes. Dans
le cas d'une sollicitation oedométrique (↔ Déformation mono axiale), on écrit ainsi:

Il apparaît que le module oedométrique n'est pas constant (contrairement au module d'Young d'un matériau à
comportement élastique linéaire) il dépend à la fois de l'état de contrainte initial considéré σ'z et de l’intervalle de
contrainte ∆σ'z.

II.7.3.5. Coefficient de compressibilité :

Donc :

II.7.4.Calcul des tassements:

Soit un échantillon de sol prélevé intact à la profondeur z . On peut, d'une part, calculer la contrainte naturelle σ’z0
qui s'exerce à la profondeur z et, d'autre part, déterminer à l’oedomètre la pression de préconsolidation σ'p . Selon
les valeurs respectives σ’z0 et de σ'p trois cas peuvent se présenter.

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 16


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION
II.7.4.1. Sol normalement consolidé :

Lorsque σ’z0 ≈ σ'p: le sol est dit normalement consolidé. Le sol n'a jamais été soumis à une contrainte supérieure à
la contrainte géostatique. Le sol a seulement été consolidé par le poids des couches supérieures, suivant la courbe
vierge. Le tassement dû à ∆σ’ s'effectue suivant la courbe vierge, il est donné par la relation :

H0: épaisseur initiale de la couche compressible e0: indice des vides initial

II.7.4.2. Sol sur-consolidé:

Lorsque σ’z0 < σ'p: le sol est dit surconsolidé. Le sol a été soumis dans le passé à une pression de préconsolidation
supérieure au poids des couches supérieures maintenant présentes sur le terrain. Ici deux cas se présentent :

• Pour σ’z0 +∆σ’< σ'p : le tassement est donné par la relation :

On néglige le plus souvent le tassement dû à l'augmentation de contrainte la σ’z0 à σ'p, la branche correspondante
de la courbe de compressibilité étant peu inclinée sur l’axe des abscisses. Le tassement est alors donné par la
relation:

• Pour σ’z0 +∆σ’< σ'p : le tassement est donné par la relation :

Le tassement correspondant à priori est très faible

II.7.4.3. Sol sous-consolidé:

Lorsque σ’z0 > σ'p le sol est dit sous-consolidé. C’est le cas des sols en cours de consolidation sous I 'effet de leur
propre poids (remblais récents, mal ou non compactés, vases ou tourbes récemment formées). Le processus de la
consolidation primaire n'est pas terminé, la surpression interstitielle n'est pas entièrement dissipée. Ce sont des sols
généralement inconstructibles ils continuent à se déformer même en l'absence de charge.

II.7.4.4. Sols gonflants:

Ce sont des sols pour lesquels la courbe de déchargement présente une pente marquée sous faible contrainte. Ils
sont particulièrement dangereux pour les fondations des constructions légères.

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 17


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION

II.8. LA CONSOLIDATION :
II.8.1. Degré de consolidation :

Soit :
• : le tassement primaire final.
• : le tassement obtenu au bout d’un temps t.
Par définition, le degré de consolidation noté U est donné par la relation suivante :

Exemple : Un degré de consolidation de 50% signifie que le sol a atteint un tassement égal à 50% du tassement
primaire finale.

II.8.2. Théorie de la consolidation :

Hypothèses :

1- La couche compressible est homogène , isotrope et saturée.


2- L’écoulement est unidirectionnel.
3- La loi de Darcy est applicable.
4- Le coefficient de perméabilité K est constant dans la couche compressible.
5- Le milieu est infini dans le sens horizontal.
6- La surcharge provoquant la consolidation est uniforme et appliquée instantanément.

L’étude théorique concernant l’évolution du tassement en fonction du temps fait intervenir un paramètre sans
dimension qu’on désigne par le facteur temps Tv. Il est défini par la relation :

ou encore écrit :

Avec :

• α : coefficient lié au type de drainage du sol (Figure II.6).


• K : coefficient de perméabilité du sol.
• E’ : module oedométrique.
• H : épaisseur de l’échantillon.
• γw : poids volumique de l’eau.
• t : temps réel.
• Cv : coefficient de consolidation donné par la relation : ou
où d est la distance de drainage : d =h2/ α

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 18


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION

Figure II.6 : Valeurs du coefficient α

Le degré de consolidation U est lié au facteur temps par la relation suivante :

Cette relation peut être représentée de façon approchée par les deux fonctions suivantes :

• Pour U<50% :

• Pour U>50% :

Les valeurs du degré de consolidation sont couramment représentées sous forme de courbes (Figure II.7 et II.8) et
sou forme de tableaux (Tableau II.2 et II.3).

Figure II.7 : U en fonction du log temps Figure II.8 : U en fonction de Tv

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 19


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION
Tableau II.2 : Degré de consolidation U en fonction du facteur Temps.

Tableau II.2 : Facteur temps Tv en fonction du degré de consolidation U.

II.8.3. Détermination expérimentale du coefficient de consolidation Cv :

Deux méthodes graphiques existent, celle de la racine carré du temps dite de Taylor, et celle dite de
Casagrande.

II.8.3.1.Méthode de Casagrande :

Cv est déterminé à partir de la courbe de consolidation ( s - lg t ) ou ( H - lg t ) avec: s (ou H ) : tassement (ou


hauteur) de l'échantillon sous une charge donnée. Les étapes à suivre sont les suivantes :
• On choisit un temps t et un temps 4t et on considère que le tassement entre t = 0 et t est égal au
tassement entre t et 4 t (point A et B sur la figure II.9). Ceci donne l’ordonnée de s0.
• Les constructions graphiques donnent S100 et S0 et on calcul S50.
• Puis on considère les deux parties linéaires de la courbe expérimentale, que l’on prolonge, l’intersection
des deux droites définit le s100 : point C sur le graphique.
• On détermine le s50 = (s0+s100)/2 qui donne la valeur de t50.
• On calcule alors, avec pour U = 50 %, Tv = 0,197

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 20


CHAPITRE II TASSEMENT, COMPRESSIBILITE ET CONSOLIDATION

Figure II.9 : Détermination de Cv par la méthode de Casagrande

II.8.3.2. Méthode de Taylor :

La méthode de Taylor, qui détermine le temps t90 correspondant à un degré de consolidation de 90% sur la
courbe de consolidation représentée en fonction de la racine carrée du temps (Figure II.10).
On trace successivement la droite D1 , puis la droite D2 passant par sc et de pente 1,15 fois plus faible.
L'intersection de D2 avec la courbe de tassement fournit t90 .

Figure II.10 : Détermination de Cv par la méthode de Taylor

On calcul le coefficient de consolidation par la formule suivante :

Mme BENGRA. MR ZMALI, MR BOUDIA 21

Vous aimerez peut-être aussi