Le Mans Université Année Universitaire 2021-2022

Faculté des Sciences

Module Chimie 1 :
CC n°2 (durée : 1h30) 20
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Barème QUESTIONS NOTE

/20
/1 11°) Préciser, en justifiant, comment évolue le rayon atomique au sein du tableau périodique.

Le rayon atomique diminue dans une période. Les électrons externes des éléments d’une même
période sont sur la même couche électronique (même valeur de n). La charge nucléaire vue par
ces électrons augmente régulièrement car l’écrantage des électrons de la couche externe est faible.
La force d’attraction coulombienne électron-noyau augmentant, les électrons externes sont plus
proches du noyau.
Le rayon atomique augmente dans une famille. Dans une famille, chaque élément possède une
couche électronique de plus que l’élément qui est au dessus de lui (n augmente de 1). Bien que la
charge du noyau augmente sensiblement d’un élément au suivant, la charge effective augmente
peu car l’écrantage des électrons internes est proche de 1.
0.5+0.5
/1 2°) Préciser, en justifiant, comment évolue l’électronégativité au sein du tableau périodique. Quel
élément est le plus électronégatif et quelle propriété redox peut-on lui associer ?
L’électronégativité mesure la tendance d’un élément à attirer le doublet de liaison vers lui ;
l’électronégativité augmente dans une période. Comme le rayon diminue et la charge effective
augmente, les électrons sont plus attirés par le noyau.
L’électronégativité diminue dans une famille. Comme le rayon augmente et la charge effective
reste constante, les électrons sont moins attirés.0.5

L’élément le plus électronégatif est le fluor, c’est aussi le plus oxydant.

0.25+0.25

/1 3°) Classer, par ordre croissant, en justifiant, les conductivités électriques des éléments
suivants : soufre, titane et silicium.

Soufre (non métal) < Silicium (semi-métal) < Titane (métal) 0.5

Les métaux sont plus conducteurs que les semi-métaux eux-mêmes plus conducteurs que les nonmétaux

0.5

4°) Définir l'énergie d'ionisation, justifier son évolution pour les éléments du tableau périodique puis
classer par ordre décroissant, en utilisant leur symbole, les énergies d'ionisation des espèces
suivantes : chrome, krypton, césium, zinc, ion césium.
/1,5 L’énergie d’ionisation évolue à l’inverse du rayon atomique (diminue quand Z augmente dans une famille et
augmente quand Z augmente dans une période) puisque plus le rayon est petit, plus la force d’attraction
exercée par le noyau positif sur les électrons est grande, il est donc plus difficile de les arracher (il y a des
exceptions liées à la stabilité de certaines configurations) 0.5+0.5
Cs+ > Kr > Zn > Cr > Cs 0.5
 5°) Sur la classification périodique fournie, faire apparaître la limite entre métaux et non métaux et
hachurer la famille des alcalino-terreux et celle des halogènes
A quel bloc appartiennent-ils ? ET, de façon générale, quelle est leur couche de valence ?

/3

0.5+0.25x2

Les alcalino-terreux : bloc s, couche de valence ns1 0.5x2

Les halogènes : bloc p, couche de valence ns2np5 0.5x2

/1,5 6°) Quels sont les nombres quantiques associés aux électrons de la couche de valence du lithium et
de l’azote ?

3Li : 1s22s1 n=2, l=0, m=0 et s=+1/2 ou -1/2 0.5

6B : 1s22s22p3 0.5x2
2
pour 2s n=2, l=0, m=0 et s=+1/2 et n=2, l=0, m=0 et s= -1/2
Pour 2p3 n=2, l=1, m=0 et s=+1/2, n=2, l=1, m=-1 et s=+1/2 et n=2, l=1, m=1 et s=+1/2

/1 7°) Quels sont les degrés extrêmes d’oxydation du soufre (sous forme d’un encadrement)?
PUIS, pour les deux degrés d'oxydation extrêmes de cet élément, donner deux molécules (pas
d’ions).

-II < n.o.S < +VI n.o.S = -II : H2S ; n.o.S = +VI : SO3

0.25x4

/1 8°) Donner les structures électroniques complètes, puis réduites, du magnésium et de l’argent.
Mg ( Z = 12) : 1s2 2s2 2p6 3s2 ou [Ne] 3s2
Ag (Z = 47) : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s1 4d10 ou [Kr] 5s1 4d10
0.25x4
/1 9°) Les masses théoriques des noyaux d’atomes sont toujours systématiquement supérieures aux
masses réelles. Donner la relation rendant compte de la conséquence de cette différence de masse et
le nom de son auteur reconnu.

Masse du noyau < Σ masses individuelles des nucléons

E = ∆m c² avec ∆m = masse des nucléons – masse réelle du noyau 0.5
Equation d’Einstein 0.5

10°) L’uranium de numéro atomique 92 possède deux isotopes: 235U et 238U. L’abondance naturelle
de l’isotope 235U est de 0,72%. Dans les centrales nucléaires, on utilise de l’uranium enrichi où
/2,5 l’abondance en 235U est de 3%.
De quelles particules sont constitués les noyaux d’uranium 235 et 238 ? Indiquer leur nombre.
Uranium 235 : 92 protons 143 neutrons Uranium 238 : 92 protons 146 neutrons
0.25x2+0.25x2

Par quelle méthode peut-on enrichir l’uranium ?

centrifugation ou diffusivité des gaz UF6

0.5

Calculer la masse atomique moyenne de l’uranium enrichi (en uma)

235
masse U enrichi = % enrich./100  masse ( U ) + (100-%enrich.)/100  masse( 238U )
masse U enrichi = 0,03  235,00 + 0,97 238,05 = 237,96 uma
0.5

Combien a-t-on de noyaux d’uranium 235 dans 1 mg d’uranium enrichi ?

10 3  0,03
n  7,7.1016 noyaux 235
U 0.5
235  1,6605 .10  24

données : les masses atomiques de 235U et 238U sont respectivement 235,00 et 238,05 uma.
1 uma = 1,660510-24 g

11°) L'isotope 14 du carbone est produit de manière continue dans l'atmosphère par l'action des
neutrons du rayonnement cosmique sur l'azote 14 ; écrire la réaction.
/0,5
14
7N  01n  146 C  11H

12°) Ecrire la réaction de désintégration radioactive - du carbone 14.

/0,5 C  147 N 
14 0
e
6 1

/0.5 13°) Que mettent en évidence les deux précédentes réactions ?

C’est un cycle (il y a équilibre). La proportion d’isotope 14C par rapport au carbone total, dans un
organisme vivant, peut être considérée constante.
 14°) Quel processus physiologique met fin à l’une de ces deux réactions (à préciser) et quelle
/1 application de radioactivité en découle ?

La mort de l’organisme met fin à l’absorption de carbone et donc de 14C. Après la mort de l’organisme, la
quantité de 14C qu’il contient (et son activité) décroit. 0.5
Le principe de datation au carbone 14 en découle 0.5

/2 15°) Le carbone 14 se désintègre selon la radioactivité - avec une période de 5730 ans. Un
échantillon d’un charbon de bois préhistorique présente une activité de 375 désintégrations par
minute (dpm) sachant l’activité de la même masse d’échantillon d’un charbon de bois fraîchement
préparé présente une activité de 1500 dpm. Calculer l’âgé du charbon de bois préhistorique.

A(t) =  N(t)=A(0) e-t 1

= A(t)/A(0)
e-t

A(t )
ln( )
A(t ) A(0)
t   ln( )/ 
ln 2
 11457 ans 1
A(0)
T

Rappels :

N(t) = N(0) e-t avec N, le nombre de noyaux radioactifs au temps t et  la constante

radioactive A(t) =  N(t) avec A, l’activité, le nombre de désintégration(s) par unité de temps

T est la période ou 1/2 vie à t=T, N (t=T) = N(0) / 2 (d’où T = Ln2 / 

/1 16°) Parmi les espoirs dans le domaine énergétique, la possibilité de réalisations de réactions de
fusion nucléaire est à l’étude depuis plusieurs années ; l’une d’entre elles est envisagée à partir de
deutérium ( 𝟐𝟏𝑯) produisant ainsi les deux autres isotopes de l’hydrogène ( 𝟏𝟏𝑯 et 𝟑𝟏𝑯). Ecrire la
réaction et préciser pourquoi cet intérêt.

2 12 H  13 H  11H