PROJET MECANIQUE DES FLUIDES

CORBEILLE D’EXERCICES ECHANGEURS

THERMIQUES
16/05/2022

Table des matières

1 TRANSFERTS THERMIQUES 2
Modes de transfert thermique 2
Bilan Thermique 2
Calcul d’un flux thermique 3
Durée d’un transfert thermique 3
Flux à travers une paroi 4
Etude d’un double-vitrage 5

2 ECHANGEURS THERMIQUES 7
Etude d’un échangeur à contre-courant 7
Etude d’une VMC double flux 7
Etude d’un échangeur co-courant 9
Encrassement d’un échangeur 11

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1 TRANSFERTS THERMIQUES

Modes de transfert thermique

Certaines douches solaires sont constituées d'un réservoir en plastique noir dans lequel on place
de l'eau et que l'on expose au Soleil.
Identifier le mode de transfert thermique :
1. Du soleil vers le sac plastique.
2. A travers l’épaisseur du réservoir en plastique.
3. Du réservoir en plastique vers l'eau qu'il contient.

1. Le transfert thermique du soleil vers la paroi extérieure du réservoir se fait par rayonnement.
2. Le transfert thermique entre la paroi extérieure et la paroi intérieure du réservoir se fait par
conduction.
3. Le transfert thermique entre la paroi intérieure du réservoir et l’eau se fait par convection.

Bilan Thermique
Un cumulus électrique est une réserve d'eau chauffée par une résistance chauffante. En l'absence
de chauffage, la température de l'eau chaude qu'il contient diminue au fil des heures.
On souhaite faire le bilan énergétique de l'eau contenue dans le cumulus.
1. Définir le système étudié.
2. Relever la nature des transferts énergétiques entre ce système et l’extérieur.
3. Repérer le sens de ces transferts et leur attribuer un signe.
4. Présenter le bilan énergétique à l’aide d’un schéma.

1. Le système étudié est l’eau contenue dans le cumulus.

2. La résistance, traversée par un courant électrique, chauffe et transfère cette chaleur 𝑄1 à l’eau.
L’eau étant plus chaude que la température ambiante, elle cède à son tour de la chaleur 𝑄2 vers
l’extérieur par transfert à travers la paroi du cumulus, qui, bien que constituée d’un matériau
isolant, ne peut pas empêcher totalement ce transfert.
3. Par convention, les énergies reçues sont comptées positivement et les énergies cédées
négativement. Le système étudié étant l’eau, on aura 𝑄1 > 0 et 𝑄2 < 0.
4. Schématisation de la situation

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Calcul d’un flux thermique

On peut trouver sur le marché des casseroles en aluminium et d'autres en cuivre. Pour déterminer
lequel de ces deux matériaux est celui qui transfère l'énergie thermique le plus rapidement, on
utilise deux plaques de mêmes dimensions, l'une en cuivre et l'autre en aluminium.
On maintient un écart de température constant et égal à 5,0 °C entre les deux faces planes et
parallèles de la plaque de cuivre. Le transfert thermique, pendant une durée de 15 min, entre les
deux faces est 𝑄𝐶𝑢 = 4,4.106 𝐽.
Ensuite, on procède de la même façon avec la plaque d'aluminium dont la résistance thermique
est 𝑅𝐴𝑙 = 1,7.10−2 𝐾. 𝑊 −1 .
1. Quel est le flux thermique qui traverse la plaque de cuivre ?
2. Quel est le flux thermique qui traverse la plaque d'aluminium ?
3. Pour des dimensions identiques, quel est le matériau qui transfère le plus rapidement
l'énergie thermique ?

1. Le flux thermique qui traverse la plaque de cuivre est :

𝑄𝐶𝑢 4,4.106
Φ𝐶𝑢 = = = 4,9.103 𝑊
∆𝑡 15 × 60
2. Le flux thermique qui traverse la plaque d’aluminium est :
∆𝑇 5
Φ𝐴𝑙 = = = 2,9.102 𝑊
𝑅𝐴𝑙 1,7.10−2
3. Pour des dimensions identiques, le flux thermique qui traverse une plaque d’aluminium est
moins important que celui qui traverse une plaque de cuivre.
Un flux thermique est l’énergie transférée à travers une surface par unité de temps. Le cuivre est
donc le métal qui transfère le plus rapidement l’énergie thermique.

Durée d’un transfert thermique

Un étudiant épuisé souhaite prendre un bain. L’eau courante arrive à température de 10°C dans
le chauffe-eau électrique alimenté en 220 V. On considère qu’elle a une capacité calorifique
constante 𝐶𝑒𝑎𝑢 = 4,2 𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1 . 𝐾 −1 et une masse volumique constante 𝜌𝑒𝑎𝑢 = 1000 𝑘𝑔. 𝑚−3.
1. Combien faut-il d’énergie pour chauffer l’eau à 40°C afin de remplir une baignoire de
270 L ?
2. Combien de temps le chauffage prendra-t-il si la puissance du chauffe-eau est de 2kW ?

1. La quantité d’énergie est :

𝑄 = 𝑚𝑒𝑎𝑢 𝐶𝑒𝑎𝑢 Δ𝑇
avec 𝑚𝑒𝑎𝑢 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑉𝑒𝑎𝑢 soit :
𝑄 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑉𝑒𝑎𝑢 𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙 − 𝑇𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 ) = 1000 × 0,27 × 4200 × (40 − 30) = 34 𝑀𝐽

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2. On fait l’hypothèse que la totalité de la puissance du chauffe-eau est transférée à l’eau :

𝑄
Φ=
Δ𝑡
Soit :
𝑄 34.106
Δ𝑡 = = = 17000 𝑠
Φ 2000
Le chauffage durera donc environ 4,7 h.

Flux à travers une paroi

On s’intéresse à la paroi d’un bâtiment de 3,5 m de hauteur et de 4 m de longueur, formée par un
mur de maçonnerie de 80 cm d’épaisseur sur lequel est collé du liège d'épaisseur 2 cm.
La paroi est percée d'une porte en bois de 4 cm d’épaisseur, de 90 cm de large et de 2 m de haut.
On donne les conductivités thermiques suivantes :
 maçonnerie : 𝜆𝑚 = 2,25 𝑊. 𝑚−1 . °𝐶 −1
 liège : 𝜆𝑙 = 0,039 𝑊. 𝑚−1 . °𝐶 −1
 bois : 𝜆𝑏 = 0,107 𝑊. 𝑚−1 . °𝐶 −1
Les coefficient d’échange par convection sont les suivants :
 Intérieur : ℎ𝑖 = 9,1 𝑊. 𝑚−2 . 𝐾 −1
 Extérieur : ℎ𝑒 = 16,6 𝑊. 𝑚−2 . 𝐾 −1
La température intérieure est de 17 °C et la température extérieure de 5 °C.
1. Calculer le flux thermique surfacique à travers la porte
2. Calculer le flux thermique surfacique à travers le mur
3. Calculer le flux thermique total à travers l’ensemble de la paroi (mur et porte)

1. On commence par calculer la résistance thermique surfacique de la porte :

1 𝑒𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 1 1 0,04 1
𝑟𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 = + + = + + = 0,54 𝐾. 𝑚2 . 𝑊 −1
ℎ𝑖 𝜆𝑏 ℎ𝑒 9,1 0,107 16,6
On en déduit le flux surfacique à travers la porte :
Δ𝑇 17 − 5
𝜑𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 = = = 22,2 𝑊. 𝑚−2
𝑟𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 0,54

2. La résistance thermique surfacique du mur s’écrit :

1 𝑒𝑚𝑎ç𝑜𝑛 𝑒𝑙𝑖è𝑔𝑒 1 1 0,8 0,02 1
𝑟𝑚𝑢𝑟 = + + + = + + + = 1,04 𝐾. 𝑚2 . 𝑊 −1
ℎ𝑖 𝜆𝑚 𝜆𝑙 ℎ𝑒 9,1 2,25 0,039 16,6
Donc le flux surfacique à travers le mur vaut :
Δ𝑇 17 − 5
𝜑𝑚𝑢𝑟 = = = 11,5 𝑊. 𝑚−2
𝑟𝑚𝑢𝑟 1,04

3. Première méthode : on calcule le flux à travers chaque partie de la paroi et on les additionne :
Φ𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = Φ𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 + Φ𝑚𝑢𝑟 = 𝑆𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝜑𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 + 𝑆𝑚𝑢𝑟 𝜑𝑚𝑢𝑟

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Avec :
𝑆𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 = 0,9 × 2 = 1,8 𝑚2
𝑆𝑚𝑢𝑟 = 3,5 × 4 − 1,8 = 12,2 𝑚2
On obtient :
Φ𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 1,8 × 22,2 + 12,2 × 11,5 = 180,3 𝑊

Deuxième méthode : on calcule la résistance équivalente de l’ensemble de la paroi en considérant

la porte en parallèle du mur puis on calcule le flux total à partir de cette résistance équivalente :
Δ𝑇
Φ𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 =
𝑅𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
Avec :
1 1 1 𝑆𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑆𝑚𝑢𝑟
= + = +
𝑅𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑅𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑅𝑚𝑢𝑟 𝑟𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑟𝑚𝑢𝑟
Soit :
𝑟𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑟𝑚𝑢𝑟 0,54 × 1,04
𝑅𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = = = 0,0664 𝐾. 𝑊 −1
𝑆𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑟𝑚𝑢𝑟 + 𝑆𝑚𝑢𝑟 𝑟𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒 1,8 × 1,04 + 12,2 × 0,54
Donc :
17 − 5
Φ𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = = 180,3 𝑊
0,0664

Etude d’un double-vitrage

On considère une fenêtre dont la surface vitrée vaut 1 m2 séparant une pièce à 19°C de l’extérieur
à -2°C.
1. Calculer le flux thermique à travers cette fenêtre si elle composée d’un vitrage simple
d’épaisseur 4 mm.
2. Calculer le flux thermique à travers cette fenêtre si elle composée d’un double vitrage
constitué de deux vitres de 4 mm distantes de 6 mm.
3. Calculer l’économie réalisée sur les déperditions thermique grâce au double-vitrage.
Données :
 Conductivité thermique du verre : 𝜆𝑣 = 1,25 𝑊. 𝑚−1 . °𝐶 −1
 Conductivité thermique de l’air au repos : 𝜆𝑎 = 0,02 𝑊. 𝑚−1 . °𝐶 −1
 Coefficient d’échange par convection (intérieur et extérieur) : ℎ = 2,5 𝑊. 𝑚−2 . 𝐾 −1

1. Résistance thermique du simple vitrage :

1 𝑒𝑣 1
𝑅𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒 = + +
ℎ𝑆 𝜆𝑣 𝑆 ℎ𝑆
1 0,004 1
𝑅𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒 = + + = 0,803 𝐾. 𝑊 −1
2,5 1,25 2,5

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On en déduit le flux à travers la vitre :

Δ𝑇 19 + 2
Φ𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒 = = = 26 𝑊
𝑅𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒 0,803

2. Résistance thermique du double vitrage :

1 𝑒𝑣 𝑒𝑎 𝑒𝑣 1
𝑅𝑑𝑜𝑢𝑏𝑙𝑒 = + + + +
ℎ𝑆 𝜆𝑣 𝑆 𝜆𝑎 𝑆 𝜆𝑣 𝑆 ℎ𝑆
1 0,004 0,006 0,004 1
𝑅𝑑𝑜𝑢𝑏𝑙𝑒 = + + + + = 1,11 𝐾. 𝑊 −1
2,5 1,25 0,02 1,25 2,5
On en déduit le flux à travers la vitre :
Δ𝑇 19 + 2
Φ𝑑𝑜𝑢𝑏𝑙𝑒 = = = 18,9 𝑊
𝑅𝑑𝑜𝑢𝑏𝑙𝑒 1,11

3. Le flux thermique a été réduit de :

Φ𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒 − Φ𝑑𝑜𝑢𝑏𝑙𝑒 26 − 18,9
= = 0,27 = 27%
Φ𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒 26

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2 ECHANGEURS THERMIQUES

Etude d’un échangeur à contre-courant

Dans une installation industrielle, de l’huile sort d’une machine à 66 °𝐶 et doit être refroidie à
25 °𝐶 avant de pouvoir être réutilisée.
L’échangeur utilisé pour effectuer ce refroidissement est un échangeur à tubes à contre-courant
alimenté en eau à 15 °C. La température de l’eau mesurée à la sortie de l’échangeur est de 31 °C.
La puissance thermique transférée est de 40 𝑘𝑊.
Le coefficient global d’échange est de 580 𝑊. 𝑚−2 . 𝐾 −1.
La capacité thermique massique de l’eau est 4,18 𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1 . 𝐾 −1.
1. Calculer la différence de température logarithmique moyenne.
2. Calculer la surface d’échange nécessaire pour cet échangeur.
3. Calculer le débit massique d’eau froide nécessaire permettant ce transfert.

1. Il s’agit d’un échangeur contre-courant donc la différence de température logarithmique

moyenne s’écrit :
(𝑇𝑒𝑐 − 𝑇𝑠𝑓 ) − (𝑇𝑠𝑐 − 𝑇𝑒𝑓 ) (66 − 31) − (25 − 15)
𝐷𝑇𝐿𝑀 = = = 20,0 °𝐶
𝑇𝑒𝑐 − 𝑇𝑠𝑓 66 − 31
𝑙𝑛 𝑇 − 𝑇 𝑙𝑛
𝑠𝑐 𝑒𝑓 25 − 15
2. Le flux à travers la paroi s’écrit :
Φ = 𝑢𝑆 × 𝐷𝑇𝐿𝑀
Soit :
Φ 40 000
𝑆= = = 3,45 𝑚2
𝑢 × 𝐷𝑇𝐿𝑀 580 × 20

3. En considérant que l’ensemble du flux est reçu par le fluide froid, on a :

Φ = 𝑄𝑚𝑓 𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇𝑠𝑓 − 𝑇𝑒𝑓 )
Soit :
Φ 40 000
𝑄𝑚𝑓 = = = 0,60 𝑘𝑔. 𝑠 −1
𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇𝑠𝑓 − 𝑇𝑒𝑓 ) 4180(31 − 15)

Etude d’une VMC double flux

Afin de ventiler une habitation sans dépenser trop d’énergie en chauffage, on utilise souvent une
VMC (ventilation mécanique contrôlée) à double-flux. Il s’agit d’une ventilation couplée à un
échangeur (que nous considèrerons ici à contre-courant) dans lequel l’air frais puisé à l’extérieur,
avant d’arriver dans le logement, croise l’air chaud extrait de la maison. Ainsi, l’air neuf entre avec

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une température supérieure à la température extérieure sans avoir dépensé d’énergie pour le
réchauffer.

On étudie l’échangeur dans les conditions suivantes :

 La température extérieure est 𝑇𝑒𝑓 = 2°𝐶
 La température dans le logement est 𝑇𝑒𝑐 = 19°𝐶
 La température de rejet de l’air à l’extérieur est 𝑇𝑠𝑐 = 7°𝐶
 Le débit de la VMC est 𝑄𝑣 = 200 𝑚3 . ℎ−1
1. Calculer le flux thermique cédé par l’air chaud lors de son passage à travers l’échangeur.
2. En considérant que l’échangeur est parfait, en déduire le flux reçu par l’air froid et sa
température en sortie de l’échangeur.
3. Calculer la différence de température logarithmique moyenne. Que constate-t-on ?
4. Proposer une méthode pour calculer malgré tout le coefficient d’échange de cet
échangeur.
Données :
 Masse volumique de l’air : 𝜌𝑎𝑖𝑟 = 1,2 𝑘𝑔. 𝑚−3
 Capacité thermique massique de l’air : 𝐶𝑎𝑖𝑟 = 1,05 𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1 . 𝐾 −1 .

1. L’air chaud entre dans l’échangeur à la température 𝑇𝑒𝑐 et en sort à la température 𝑇𝑠𝑐 . Le flux
cédé par l’air chaud est donc :
Φc = 𝑄𝑚 𝐶𝑎𝑖𝑟 (𝑇𝑠𝑐 − 𝑇𝑒𝑐 ) = 𝜌𝑎𝑖𝑟 𝑄𝑣 𝐶𝑎𝑖𝑟 (𝑇𝑠𝑐 − 𝑇𝑒𝑐 )
Soit :
200
Φc = 1,2 × × 1050 × (7 − 19) = −840 𝑊
3600

2. Si on considère l’échangeur parfait, alors tout le flux cédé par l’air chaud est reçu par l’air froid :

Φf = −Φc = 𝜌𝑎𝑖𝑟 𝑄𝑣 𝐶𝑎𝑖𝑟 (𝑇𝑠𝑓 − 𝑇𝑒𝑓 )

Soit :
Φ 840
𝑇𝑠𝑓 = 𝑇𝑒𝑓 − =2+ = 14°𝐶
𝜌𝑎𝑖𝑟 𝑄𝑣 𝐶𝑎𝑖𝑟 200
1,2 × 3600 × 1050

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3. Il s’agit d’un échangeur contre-courant donc la différence de température logarithmique

moyenne s’écrit :

(𝑇𝑒𝑐 − 𝑇𝑠𝑓 ) − (𝑇𝑠𝑐 − 𝑇𝑒𝑓 ) (19 − 14) − (7 − 2)

𝐷𝑇𝐿𝑀 = =
𝑇𝑒𝑐 − 𝑇𝑠𝑓 19 − 14
𝑙𝑛 𝑇 − 𝑇 𝑙𝑛 7 − 2
𝑠𝑐 𝑒𝑓

On constate que le calcul est impossible car on fait apparaître 0 au dénominateur. Cela vient du
fait que la différence de température entre l’entrée chaude et la sortie froide est la même que la
différence entre la sortie chaude et l’entrée froide. L’égalité des débits du fluide froid et du fluide
chaud étant à l’origine de cette égalité.
4. En plaçant les différentes températures d’entrée et de sortie sur un graphe, et en faisant
l’hypothèse que la variation de température le long de l’échangeur est linéaire, on obtient le
graphe suivant, sur lequel on constate que la différence de température entre le fluide chaud et
le fluide froid est constante à 5°C :

On peut donc écrire que le flux qui traverse la paroi (égal au flux reçu par le fluide froid) est :
Φ𝑝 = 𝑈 × Δ𝑇
Soit :
Φ𝑝 840
𝑈= = = 168 𝑊. 𝐾 −1
Δ𝑇 5

Etude d’un échangeur co-courant

On considère un échangeur à courants parallèles réalisé avec un tube de cuivre d'un diamètre
extérieur égal à 20 mm, d’épaisseur 1 mm et de longueur 1 m.
De l'eau chaude circule à l’intérieur du tube avec un débit volumique de 0,08 𝐿. 𝑠 −1 . Elle entre
dans l’échangeur à une température 𝑇𝑒𝑐 = 80°𝐶 et en ressort à 𝑇𝑠𝑐 = 60°𝐶.
De l'eau froide circulant à l’extérieur du tube entre à une température à 𝑇𝑒𝑓 = 10°𝐶 et en ressort
à 𝑇𝑠𝑓 = 40°𝐶.

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1. Calculer le flux thermique cédé par l’eau chaude.

2. En considérant que la totalité du flux cédé par l’eau chaude est transmis à l’eau froide,
déterminer le débit volumique d’eau froide dans l’échangeur.
3. Calculer la différence de température logarithmique moyenne
4. Déterminer le coefficient d’échange par convection entre le cuivre et l’eau, en faisant
l’hypothèse qu’il est le même de chaque côté du tube.
Données :
 Masse volumique de l’eau : 𝜌𝑒𝑎𝑢 = 1000 𝑘𝑔. 𝑚−3
 Capacité thermique de l’eau : 𝐶𝑒𝑎𝑢 = 4185 𝐽. 𝑘𝑔−1 . 𝐾 −1
 Conductivité thermique du cuivre : 𝜆𝐶𝑢 = 380 𝑊. 𝑚−1 . 𝐾 −1

1. Le flux thermique cédé par l’eau chaude est donné par :

Φ𝑐 = 𝑄𝑚𝑐 𝐶𝑒𝑎𝑢 Δ𝑇𝑐 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑄𝑣𝑐 𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇𝑠𝑐 − 𝑇𝑒𝑐 )

On obtient :
Φ𝑐 = 1000 × 0,08.10−3 × 4185 × (60 − 80) = −6696 𝑊

2. Le flux thermique reçu par l’eau froide est :

Φ𝑓 = 𝑄𝑚𝑓 𝐶𝑒𝑎𝑢 Δ𝑇𝑓 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑄𝑣𝑓 𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇𝑠𝑓 − 𝑇𝑒𝑓 )

En considérant que Φ𝑓 = −Φ𝑐 , on a :

−Φ𝑐 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑄𝑣𝑓 𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇𝑠𝑓 − 𝑇𝑒𝑓 )
−Φ𝑐
𝑄𝑣𝑓 =
𝜌𝑒𝑎𝑢 𝐶𝑒𝑎𝑢 (𝑇𝑠𝑓 − 𝑇𝑒𝑓 )
6696
𝑄𝑣𝑓 = = 5,33.10−5 𝑚3 . 𝑠 −1 = 0,0533 𝐿. 𝑠 −1
1000 × 4185 × (40 − 10)

3. Il s’agit d’un échangeur co-courant donc la différence de température logarithmique moyenne

s’écrit :
(𝑇𝑒𝑐 − 𝑇𝑒𝑓 ) − (𝑇𝑠𝑐 − 𝑇𝑠𝑓 ) (80 − 10) − (60 − 40)
𝐷𝑇𝐿𝑀 = = = 39,9 °𝐶
𝑇𝑒𝑐 − 𝑇𝑒𝑓 80 − 10
𝑙𝑛 𝑇 − 𝑇 𝑙𝑛 60 − 40
𝑠𝑐 𝑠𝑓
4. On considère que le flux calculé précédemment correspond également au flux Φ𝑝 qui traverse
la paroi. Or, ce flux s’écrit :
𝑆
Φ𝑝 = 𝑢𝑆 × 𝐷𝑇𝐿𝑀 = × 𝐷𝑇𝐿𝑀
1 𝑒 1
+ +
ℎ𝑐 𝜆 ℎ𝑓
avec, d’après l’énoncé : ℎ𝑐 = ℎ𝑓 = ℎ
On en déduit :
𝑆
Φ𝑝 = × 𝐷𝑇𝐿𝑀
2 𝑒
+
ℎ 𝜆
2 𝑆 × 𝐷𝑇𝐿𝑀 𝑒
= −
ℎ Φ𝑝 𝜆

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2
ℎ=
𝑆 × 𝐷𝑇𝐿𝑀 𝑒
Φ𝑝 −
𝜆
La surface d’échange S est la surface du cylindre dont le rayon correspond au rayon moyen
logarithmique du tube et la hauteur correspond à la longueur du tube :
𝑆 = 2𝜋𝑅𝑚𝑜𝑦 𝐿
avec :
𝑅𝑒𝑥𝑡 − 𝑅𝑖𝑛𝑡 10 − 9
𝑅𝑚𝑜𝑦 = = = 9,49 𝑚𝑚
𝑅 10
ln ( 𝑅𝑒𝑥𝑡 ) ln ( 9 )
𝑖𝑛𝑡
Donc :
𝑆 = 2𝜋 × 9,49.10−3 × 1 = 5,96.10−2 𝑚2
Et finalement :
2
ℎ= = 5674 𝑊. 𝐾 −1 . 𝑚−2
5,96.10 × 39,9 1.10−3
−2
6696 − 380

Encrassement d’un échangeur

Le transfert de chaleur entre deux fluides s’effectue à travers un tube d’acier de longueur 2 m et
de diamètres intérieur et extérieur respectivement 40 et 44 mm.
On donne :
 Coefficient d’échange par convection côté intérieur : ℎ𝑖𝑛𝑡 = 1000 𝑊. 𝐾 −1 . 𝑚−2
 Coefficient d’échange par convection côté extérieur : ℎ𝑒𝑥𝑡 = 2000 𝑊. 𝐾 −1 . 𝑚−2
 Conductivité thermique de l’acier : 𝜆 = 46 𝑊. 𝐾 −1 . 𝑚−1

1. Calculer le coefficient global d’échange U.

2. Après un an de fonctionnement, on estime avoir une résistance thermique
d’encrassement 𝑅𝑒 = 2.10−4 𝐾. 𝑚2 . 𝑊 −1 . Déterminer le nouveau coefficient d’échange
global U’.
3. En attribuant une efficacité de 100 % au tube neuf, que devient cette efficacité au bout
d’un an ?

1. Le coefficient d’échange total est donné par :

1 1
𝑈= =
𝑅𝑝𝑎𝑟𝑜𝑖 1 𝑒 1
+ +
ℎ𝑖𝑛𝑡 𝑆𝑖𝑛𝑡 𝜆𝑆𝑚𝑜𝑦 ℎ𝑒𝑥𝑡 𝑆𝑒𝑥𝑡
Avec :
𝑆𝑖𝑛𝑡 = 𝜋𝐷𝑖𝑛𝑡 𝐿 = 𝜋 × 40.10−3 × 2 = 0,251 𝑚2
𝑆𝑒𝑥𝑡 = 𝜋𝐷𝑒𝑥𝑡 𝐿 = 𝜋 × 44.10−3 × 2 = 0,276 𝑚2

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𝐷𝑒𝑥𝑡 − 𝐷𝑖𝑛𝑡 44 − 40
𝑆𝑚𝑜𝑦 = 𝜋𝐷𝑚𝑜𝑦 𝐿 = 𝜋 𝐿=𝜋× × 2 = 0,264 𝑚2
𝐷𝑒𝑥𝑡 44
ln ( 𝐷 ) ln (40)
𝑖𝑛𝑡
Donc :
1
𝑈= = 168 𝑊. 𝐾 −1
1 2.10−3 1
+ +
1000 × 0,251 46 × 0,264 2000 × 0,276

2. La résistance thermique due à l’encrassement vient en série avec la résistance globale de la

paroi. Donc le nouveau coefficient de transmission s’écrit :
1 1 1
𝑈′ = = = = 153 𝑊. 𝐾 −1
𝑅𝑝𝑎𝑟𝑜𝑖 + 𝑅𝑒 1 1 −4
𝑈 + 𝑅𝑒 168 + 2.10

3. Le rapport entre le coefficient de transmission du tube encrassé et celui du tube neuf vaut :
𝑈 ′ 153
𝑟= = = 0,91
𝑈 168
L’efficacité du tube encrassé est donc de 91 % par rapport au tube neuf.

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