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BRIGITTE LABBÉ NICGHELPUECEH
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Introduction __-”
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Et toi, tu as peur de q
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Il se joue un match acharné entre Jean
et sa peur. Jean peut reculer et laisser sa peur
gagner. Il peut aussi trouver le courage
d'affronter sa peur et avancer. Si le courage
commence à monter en lui, la peur
va s'écraser. La peur ne se bat pas, la peur
est peureuse, elle recule dès que le soie
se montre.
On a tous peur de quelque chose su. ?. 15
Les hélicoptères cherchent toujours p. 16
Lesentants dé la pete sus NU p. 16
Maman, laisse une lumière allumée ! p. 17
N'aie pas peur FPlonge 1. en p. 18
Jé‘ne suis qu'une chochofte"5" 20e Rs p. 19
IL'y.a quelqu'un dans le placard p. 20
Les gens COUrageux ONE DeUFr A NN p. 21
L'odeur;de:la peur see etes p. 21
Madame Robert perd la tête...
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Jouer-avec:la peur a Me IE b:23
Raté, je n'ai plus peur l'air en PA Re p. 24
Attention,:tu:vas tomber. met p. 25
La VIS MÉTÉCIT.5. Rs p. 26
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STOPIE PA ST p. 28
Que.Va' faire: SON AP RS p. 29
Le:couragede’tous les Ours A Re p. 30
Le supplice de'Blaise rt men
en Re p. 31
Petits exercices de cOUTASe Sr. ee p*33
La peur est Peureusen Sr p. 34
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a Les chasseurs courent vite, ils savent que la nuit ne va
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pas farder à fomber. Dans quelques minutes, ce sera le noir
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total. [| faut absolument qu’ils rejoignent leur caverne.
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La nuit, ils ne voient plus rien, et ils sont des proies
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faciles pour les fauves. Des animaux
qui voient dans le noir et sentent
lPodevur de la chair humaine, de loin,
de frès Join. La peur monte,
les hommes ne font plus
attention aux branches
qui leur fovettent
le visage, ils courent
ee de plus en plus vite.
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C’est la peur qui fait courir ces hommes aussi vite. S’ils n'avaient
pas peur, ils prendraient leur temps pour rentrer de la chasse.
Et beaucoup d’entre eux ne reviendraient jamais, parce qu’ils
seraient dévorés par des fauves ou tombés au fond d’un précipice.
C’est la peur qui leur donne le signal d’aller se mettre à l'abri le plus
vite possible. Sans la peur, nos ancêtres ne se seraient pas aussi bien
protégés des dangers, ils n’auraient pas survécu, et nous ne serions
pas là aujourd’hui.
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La peur nous protège. En ville, avoir peur des voitures nous évite =
Lu
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On a raison d’avoir peur de nager loin de la côte quand les courants
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sont très forts et les vagues très violentes, on risque de s’épuiser lui
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Maman, laisse
une lumière allumée !
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pas peur, fu ne risques rien ! », ça ne change rien.
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Lis « N'aie pas peur ! » Voilà un ordre que l’on entend très souvent
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et qui est vraiment bizarre. Aussi bizarre que de dire : « Aime ceci,
aime cela, aime cette personne », où « Déteste ceci, déteste cela, déteste cette
personne ». La peur est une émotion, on la sent dans tout le corps,
le cœur bat plus vite, on transpire ou on a la chair de poule, on peut
même s’'évanouir. Celui qui a peur a forcément de bonnes raisons
d’avoir peur. Sinon, il n’aurait pas peur. On peut essayer de com-
prendre, d'en parler, mais on ne pourra jamais commander
les émotions des autres.
Je ne suis qu'une chochotte
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traitent pas d’idiot !
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Les gens courageux ont peur
L'odeur de la peur
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cela fait 10 minutes qu’elle cherche sa fille, elle croit
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devenir folle. L'accueil. Voilà où il faut aller.
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À l'accueil. I|s feront vn appel av micro.
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(re NN Elle grimpe l'Escalator en frombe, et fonce
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Rien de plus facile que de manipuler des gens qui ont peur.
Il va être très riche, le grand prêtre.
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Un jour, Grégoire saura que sa sœur
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lui ment, elle ne pourra plus
2) lPescroquer.
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=: Un jour, les hommes
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© ont compris que les coups
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2) de tonnerre et les éclairs
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1]
sont des phénomènes
naturels, ils ont découvert
que les cadeaux n’ont
aucune influence
Sur la météo, le chantage
n’a plus marché...
Attention,
tu vas tomber !
« Attention Léa, AS
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La vie rétrécit
Le déclic
Comment trouver le déclic qui va nous faire démarrer et agir ? Agir malgré
le manque de temps, malgré la timidité, malgré la peur, malgré la paresse,
malgré... Avoir du courage, c’est agir, malgré tous les « malgré ».
Stop!
« Laisse tomber, ça fait des années que c’est comme ça, on n’y peut
rien. »
Nathalie décourage Antoine. Elle est dans ce lycée
depuis 3 ans, ef ça a foujours éfé comme ça. Depuis 3 ans,
la même bande attend à Ja sortie, et ils rackettent les plus
petits. [Is prennent les blousons de marque, les Discman,
les montres et s’il y en a un qui résiste, ils l’emmêènent
derrière [e supermarché ef le fabassent. Personne
ha jamais rien dif, ni au proviseur, ni à Ja police.
Trop peur. Ces types sont capables de suivre les élèves
chez eux et de s’en prendre aux petits frères et sœurs,
à Ja voifure du pêre, ou on ne sait frop quoi.
& Mais c’est pas possible, i] faut faire quelque chose, on
ne peut pas vivre dans la terreur », dif Anfoine à Nathalie.
Antoine ne veut plus continuer à se faire traiter comme ça.
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Tous les soirs, après les cours,
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© Antoine va frapper à la porte
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Li des voisins. [| a révssi à avoir
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Eliott est partagé. D'un côté, il veut rester ami avec Joachim. Il sait
que Joachim ne lui pardonnera jamais s’il ne l’aide pas à se venger
de Stéphane. D’un autre côté, il ne veut pas être complice d’un
tabassage. Il déteste Stéphane, c’est vrai, mais il ne veut pas le
prendre en traître. Ces méthodes ne lui plaisent pas, il préfère la
franchise, les explications en direct, le un contre un.
On imagine bien le courage qu’il faut à Eliott.
Va-t-il obéir à Joachim par peur de perdre
son amitié ? Va-t-il avoir le courage
de rester fidèle à ce qu’il pense ?
Quand on a besoin de ce courage,
on est seul avec soi-même. Ce courage-là,
il ne se voit pas. Personne n’en fait la publi-
cité, les caméras de télévision ne sont pas là
pour filmer les gens qui l'ont. C’est un courage
de tous les jours, de tous les instants. Un cou- LE
rage qui permet de se regarder dans une glace,
et de se dire qu’on est quelqu'un de bien.
Le supplice de Blaise
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O Blaise est tout le temps puni, ses notes baissent, il maigrit, 1l va mal.
Il n’a pas le courage de réagir. Le premier jour, il s’est dit que ça
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Caroline va arrêter ses cours de danse, elle frouve
que l’ambiance est frop mauvaise, tout Je monde dit
du mal de tout le monde. Elle pourrait partir sans rien
dire, mais elle va voir le professeur et [ui explique
sa décision.
Vivre un succès
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le pied gavche Si haut au démarrage, fu ne comprends pas
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ce que je fe dis ou quoi, ef fu n'es même pas capable
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Li de reparder droit devant foi, mais enfin qu'est-ce que
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te) fu as dans la fête, mon pauvre garçon, avcun sens
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OU de lP’équilibre, ah, vraiment, tu n'es pas près d'y arriver... »
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Bravo Emma !
Dounia reste bloquée sur cet échec. Elle a trop peur d'affronter
un autre échec, plus question d'organiser de fêtes. Ce n’est pas très
grave... mais si la peur de l'échec envahit tout, si la peur s'étend
sur tous les projets de la vie, c’est très très embêtant : on est
paralysé, on n'ose plus rien, on s’enferme petit à petit dans
— _ des rêves, parce que là, au moins, on ne risque rien. Oser risquer
un échec, ne pas en avoir peur, c’est oser plonger dans la réalité, oser
transformer nos idées et nos rêves en histoires vraiment vraies.
ECHIE
L'ESSU
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« On a donné les invitations beaucoup trop fard, ceux qui
avaient d’autres plans n’ont pas ev le femps de changer.
Et puis chacun autrait dù savoir à l'avance s’il devait
apporter à boire ov à manger. Et la prochaine fois,
on décorera la salle aussi ; [es murs immenses ef tout blancs,
ça casse l'ambiance, on se serait cru dans un hôpital, ef puis
on Ja coupera en deux avec des rideaux,
ça fera plus intime. »
Guy ne veut pas repenser à ce qui s’est passé. On n’a pas toujours
envie de regarder les problèmes, on préfère parfois se mettre sous
la couette, et oublier. De temps en temps, ça fait du bien !
Mais si à chaque échec que l’on rencontre, on évite de se poser
des questions, si à chaque échec, on ne veut pas voir les problèmes,
on risque de ne pas trouver les bons réglages pour mettre
toutes les chances de son côté. Et on va passer son temps
à se cogner à des échecs.
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7 La peur de l'échec, pire que l'échec !
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= Joachim vient de se faire jeter par Bérénice. Cela faisait
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© des semaines qu’il fournait en rond sans oser [ui dire
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nm qu’il la trouve super ef qu’il aimerait l’inviter av cinéma.
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_ [| na encore |amais osé proposer à une fille de Ja voir
en dehors du collèpe. Et puis aujourd’hui, il a pris
son courage à deux mains, il a respiré à fond et,
à la récréation, il s’est approché de Bérénice pour [ui
proposer d'aller voir un film samedi prochain. Raté. Echec.
Echec total. Terminé, Bérénice. Plus la peine d'y penser.
Une fois le choc passé, Joachim n’en revient pas : il n’est pas mort,
le monde ne s’est pas écroulé !
& Quand je pense que je n'ai pas dormi pendant 3 semaines,
que j'avais mal av ventre le matin, que je répétais 100 fois
par jour la phrase que j'allais dire ! Quand je pense que
j'imaginais mourir en sortant le premier mot. »
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® Trois mois plus fard, Joachim
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e est av cinéma avec Amanda. U
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Pour pouvoir vivre des succès, il faut être —
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On va tous les écraser !
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Clémence fait du karaté depuis 6 ans, et elle adore ça.
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Elle aime apprendre des enchaînements nouveaux, elle est
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contente de gagner de la vitesse dans ses mouvements,
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elle est de plus en plus précise, elle a de moins en moins
peur pendant les combats. Mais i] y a un problème : depuis
l'an, le professeur ne s'intéresse qu’à ceux qui gagnent
des compétitions. [| corrige ef encourage les meilleurs, ceux
qui onf des chances de rapporter des médailles et des coupes
av club. Les autres, il les laisse travailler dans leur coin.
Il n’a qu'une idée en téte : que son club devienne numéro 1.
Quel bonheur le jour où Aurélia a réussi à marcher tout
le long du fil, sans hésiter ! Elle sent qu’elle a de plus en plus
d'équilibre, que son corps s’assouplit et qu’elle gagne
en assurance. Mais i| faut qu'elle trouve un autre cirque
pour s’enfraîner. Elle déteste la mentalité des dirigeants,
i1S ne s'intéressent qu'aux super-doués, ceux qui brillent
pendant les spectacles de fin d'année. Comme si tous
les enfants devaient devenir des professionnels du cirque !
Thomas arrête le foot, et pourtant il adore ce sport
et les copains du club. Mais l'entraîneur cofle à tout
le monde vn stress incroyable avant les matchs et il pique
des crises de colère dans les vestiaires quand l’équipe
perd. Son seul projet, c’est que l’équipe soit première
de son groupe et gagne ensuite le championnat.
Souvent, on croit que le succès, c’est juste une victoire sur les autres.
À force d'entendre qu’il faut gagner, à force d'entendre qu'il faut
être le premier et avoir la meilleure note de la classe, et puis qu’on
doit gagner plus d’argent que son voisin, avoir la plus belle voiture UOCES
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du quartier... on finit par croire que la vie est une compétition.
Et que le seul succès qui vaut le coup, c’est dépasser les autres.
Que se passe-t-1l quand on n’a que la deuxième note, quand le voisin
a une promotion et gagne plus, quand une voiture
plus neuve que la nôtre débarque dans
le quartier ? Le succès est transformé d’un seul
coup en échec. Bizarre, non ? On voit bien
que ce,genre de succès est très fragile:
à tout moment, quelqu'un peut devenir
numéro 1 à notre place... et le succès s’est
envolé. Gagner, battre les autres, c’est vrai
que ça peut faire plaisir. Mais franchement,
si on réfléchit à ce genre de plaisir, on se
rend compte qu’il passe très vite. Les succès
sur les autres, uniquement sur les autres, ce
sont souvent des mini-succès, des succès
au rabais.
Moi contre moi
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Échec ou succès ?
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Succès ou échec ?
Ça ne me fait rien!
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va être une star, des producteurs d'Hollywood vont
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[ra la repérer, beaucoup de grandes acfrices onf débuté
ñ comme ça, ils déménaperont en Californie, et la belle vie
commencera enfin.
Dans le miroir, Susan repgarde fout [le monde ef ne dif rien.
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Elle est déçue, elle ne pourra pas partir en vacances
avec Marjorie, sa meilleure amie, qui l’a invitée à passer
2 semaines en camping-car dans Ja montagne, ça tombe
pile pendant le prochain concours.
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de 5a mère. Adieu le cinéma, adieu Hollywood, la célébrité mn
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et Pargent, fous ses rêves sont en frain de s’écrouler. U
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Susan ne dit rien. Elle n'ose pas dire qu’elle esf contente, un
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elle pense déjà à ses vacances avec Marjorie, —
Histoires de gourmandise...
Les succès et les échecs de tous ces projets donnent du goût à la vie, Lu
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un goût sucré, salé, doux, piquant, sucré et salé à la fois, amer, agréable, ‘Li
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ET L’'AMITiÉ
Hnsbain d'émotions CN nee p. 61
Ünepetite deVIARtRe Rs aanennemnrneertiens p. 62
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ÉMIS de ONE menus p. 64
les Ailes de Lien Re
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Est-ce que je suis normale 2.50. ue p. 65
Pour que l'histoire soitpbelles 0.2... p. 67
A COLO SRhan ni a en dite dede p. 68
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Drititittitting. Driitiiiiitiiiing. p. 79
SÉONEMÉCHanEs Een ART Re ni ne p. 80
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Mais qui décide qu’il faut avoir un amoureux à 11 ans, qu’il faut faire
un baiser sur la bouche avant 14 ans, avoir des relations sexuelles
à 18 ans, se marier avant 25 ans, avoir des enfants avant 30 ans... ?
La loi dit qu’on a le droit de conduire un scooter à 14 ans, une voiture
à 18 ans, qu'on peut voter à 18 ans, qu'on a le droit d’avoir
un compte en banque à 12 ans... Mais y a-t-il une loi qui dit à quel
âge on doit avoir un amoureux ou une amoureuse, quand il faut
se tenir par la main, s’embrasser sur la bouche. ? Non. Mais on se
rassure en inventant des règles, parce qu’on a peur de ne pas être
normal, d’être attardé. Alors quelquefois, on se dit :« J/ faut que
Je lefasse », uniquement parce qu’on croit que les autres, eux, l'ont
déjà fait.
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Vincent, avec ses sentiments, est comme Dimitri, avec le feu : 1l regarde
ses sentiments, mais rien ne se passe. Dimitri a raté son feu...
Vincent risque de rater son histoire d'amour !
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a L'amour et l'amitié, ce ne sont pas seulement des sentiments que l’on
ressent au fond de son cœur.
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O Lydia est rentrée de son séjour
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Lu en classe verte, elle a plein
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de choses à raconter.
& Le mieux, c'était avec Théo
et Alice. On a construit
une cabane dans un arbre,
on a organisé des pgoûters
dansla cabane,on y a installé
des coussins et des couvertures,
ef les professeurs ont même
accepté qu’on y reste un soir
000e8e8evceuvbtbececeéb&ee
jusqu'à minuit, avec des bougies. Et puis on est partis
en randonnée, on a mangé vne raclette dans un refuge,
Alice avait oublié son sac de couchage, on a partagé
le mien, moi javais plein d’ampoules mais heureusement,
Théo avait des pansements. »
Lydia, Théo et Alice étaient déjà amis avant de partir mais là, après
tout ce qui s'est passé, après tout ce qu’ils ont fait ensemble, leur
amitié est encore plus forte.
Les sentiments sont importants, très importants même : c'est grâce “Li
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à eux qu'on peut imaginer des projets ensemble, c’est grâce à eux =
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que l’on rêve à tout ce qui va se passer avec les autres. Mais >
Tu as Le mot de passe ?
Cause toujours !
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& Pierre me dif que je suis son meilleur ami,
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mais n'empêche qu’il ne vient jamais chez moi.
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de C’est toujours moi qui vais chez Jui, c’est foujours moi
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© qui [ui apporte ses devoirs quand il est malade,
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n c'est foujours moi qui le cherche dans Ja cour, c’est toujours
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moi qui l’aftends à Ja sortie de l’école, c'est foujours moi
qui [ui propose
0vwvBbeccescébkee un bout de mon gouter. »
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Dimanche : & Bon, mon en
amour, j'ai fout réservé, je pars 2 semaines cet été
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Lucas et Jeanne ont peur d’avoir des faux amis, c’est-à-dire des gens
qui les aiment pour de fausses raisons.
Pas touche!
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& Reparde le mapnifique bébé que tu étais ! Là, tu as juste
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(= quelques heures ! » Antoine tourne les pages de lalbum
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© photo. Sa mêre est émvue : « Et repgarde tes grands yeux
O
un
noirs, comme ils nous fixaient ! Et ton petit nez retroussé,
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| et cette bouche en cœur... Quel amour de bébé ! »
Antoine rigole. & Ah bon ? C’éfait moi ça ? Une tête chauve
ef énorme, un nez complètement aplati, des gros yeux
globuleux ! Mais comment vous
avez pu me frouver beau ?
Moi, je serais parti en courant en me voyant arriver ! »
Les parents d'Antoine ne sont pas partis en courant ! Ils ont regardé ce
bébé avec des yeux pleins d'amour, et ce bébé qu’Antoine trouve moche,
eux, 1ls lont trouvé beau, très beau. Et le bébé a senti cet amour, le bébé
a existé dans le regard de ses parents, il s’est autant nourri d'amour que
de lait. Sans un accueil d'amour, des parents ou d’autres
adultes, un bébé se laisse mourir, ou il s’enferme dans
des maladies, quelquefois graves.
Les êtres humains, tous les êtres humains ont
besoin d'amour pour vivre. Tous les êtres
humains ont besoin d'amour et d’amitié
pour se sentir exister.
Et ce titre est un mensonge : cette crise de violence n'a rien à voir avec
l'amour. Jimmy et Paméla sont comme les tout petits enfants qui se roulent
par terre en plein milieu de la rue, hurlent, tapent des pieds, et ne peuvent
plus s'arrêter. Pour un petit enfant, c'est normal : 1l ne sait pas encore quoi
faire de cette colère qui monte en lui, 1l laisse tout sortir. Chez Jimmy
et Paméla, c'est grave : ils sont incapables de commander leurs émotions,
ils se laissent envahir par leurs émotions, et ils cassent tout, et ils cassent
l'autre. Ils croient que la grandeur du drame veut dire que leur amour
est grand. Tout cela n'a rien à voir avec l'amour : on ne peut pas frapper
quelqu'un qu'on aime, on ne peut pas aimer quelqu'un qui frappe.
Les vraies amitiés, les vraies amours, nous
font du bien, pas du mal.
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pêre me frappe, mais2 c’est: parce
æ qu’il m'aime.
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Miroir, mon beau
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Li miroir...
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a Julien se reparde dans
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le miroir. C’est lui, ce garçon
frop maigre ef pas assez
musclé ? C’est Jui,
ce g'ingalet un peu
boutfonneux avec un air trop
sérieux ? Bizarre. Quand il] se
promêne main dans Ja main
avec Anna, il se sent fort,
grand, intelligent, dréle !
Dans les yeux d'Anna, Julien ne voit pas la même chose que dans
le miroir de sa salle de bains. Dans les yeux d’Anna, Julien voit le
Julien qu'Anna aime. Et ce Julien, il existe, vraiment, et Anna le lui
fait découvrir.
Les yeux de nos amis, les yeux de nos amoureux sont les meilleurs 4
miroirs du monde : on y découvre quelqu'un que les autres ont 5
envie d'aimer, on y voit quelqu'un que les autres aiment. a
a À
Driiiiiiting. Dridiiiiiititiiitiiiiiing. Ÿ ÿ U Ÿ
YY ‘Lui
e
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e Le cheval traverse la rivière et galope vers moi. à
: Le cavalier pose pied à terre. C’est lui, c’est lui, ui
® mon amour, mon prince. Qu'il est beau, comme ses yeux 5
: brillent d'amour ! [| me serre dans ses bras, je me sens .
= forte, on ira ensemble au bout du monde. [| m'embrasse, :
% il me dit que je suis belle, il a galopé toute la nvif pour
sure rejoindre, il a laissé son palais, ses serviteurs,
e ses richesses, il a tout laissé, pour moi, rien que pour moi.
DA ] (4
+ Son cœur battra plus fort, son cœur
He — -battra en vrai!
On rêve tous de rencontrer un autre, parfait,
unique, un autre qui serait parfait avec soi,
un autre qui serait unique pour soi. On l’ima-
gine, on le rêve, on le désire très fort. Et un jour,
ce sont ces désirs-là que l’on met dans une histoire
vraie, avec une personne vraie. On ose sortir
des rêves. Laurent et Solène ont réussi à faire exister leurs
désirs, leurs rêves, à l’intérieur d’une histoire vraie. Ils s’aiment.
©
— ILs sont méchants !
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Lats
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& Laurent, Laurent, attends-moi ! Je veux venir
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me promener avec toi et Solène. »
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Laurent est embêté. [| ne veut pas faire de peine à Manon,
(eu
—+ sa petite sœur de 6 ans. Mais en même temps, il a envie
d’être seul avec Solène. [|s ne se sont pas vus depuis
8 jours, Solène était partie pour son travail.
& Laisse Laurent et Solène tranquilles, ils ont envie
d’être tous [es deux.
— Mais pourquoi, Maman ? Je ne les embéterai pas...
IIS sont méchants !
— Viens, on va aller Jouer un DVD de Walt Disney »,
dif la mère de Laurent en prenant
c0e0e08etesceuvtitoecceébee…e sa fille par [a main.
C’est difficile pour Manon de comprendre que son grand frère
ne la rejette pas, mais que Solène et lui ont simplement besoin
et envie d’être tous les deux, en tête à tête.
Dans un journal intime, on écrit des choses que personne n’a
le droit de lire, même les meilleurs amis, même les parents.
Dans une histoire d’amour, on écrit
des choses intimes, à deux, et elles ne
regardent personne. L'amour a besoin
d’une intimité à deux. C’est dans cette
intimité que peut se faire l'amour, c’est
dans cette intimité que s’échangent des
baisers, des caresses, des câlins, que les
corps se découvrent et se parlent. Et ça,
ce ne sont pas les affaires de Manon,
ni des parents. ni les nôtres.
Je suis qui ?
Chaque jour, on tisse des liens avec les autres, on mêle sa vie à celle
des amis, on tisse des petits bouts de vie, quelquefois de très grands
bouts de vie.
S'aimer
O
an
Li
=!)
de soi. Et comme cette histoire est belle, les autres ont envie Æ
<
de venir l'écrire, en vrai, avec nous, ils ont envie que ce soit un peu =
+
leur histoire aussi, ils veulent tisser leur vie avec la nôtre. Li
œ
Pas toujours facile d’avoir de l'amour pour soi, ça demande S
©
un effort, mais ça vaut le coup : quand Dr =
<
on réussit, alors, on est prêt à être Vas L
aimé, on attire l’amitié et l’amour.
On s’imagine qu’en se faisant obéir,
on se fait respecter. On s’imagine qu’en
se faisant craindre, on se fait respecter.
Confondre le respect avec la politesse, le soin,
lobéissance, la peur ou d’autres choses,
c'est embêtant : à force de ne pas respecter
le mot « respect », le respect, le vrai,
on ne saura plus ce que c’est.
Æ Ÿ
hE \ (T
Pé tard ete Sage nent ennemies, p. 87
RAP CAM seen p. 88
Les pelouses, les baleines, la Loi... p. 88
Respecter He éSDecE te creme tenennesse p. 89
Diréct'chez le directetR ee rttanne p. 89
Respecter: DICO Rs rsttursenussees p. 90
Zut, voilà une femme enceinte ! p. 91
NUTNÉTO FANS NOUS rai mienane ire p. 91
ÉRIC A LIT ES DR ein ennns. p. 92
ÉNerCheZ IEEE de p. 93
AO DESnr eercipisivscv esse D=93
fiefo (0)ARS NE RSR ER PR ER ne p. 94
ACTOMAOD ESS ES Ne p.95
Bonne chance Rosine sn p. 96
COUCOU SAMI EBOR OUTRE rate p. 96
Chacun sa place is. CES ere 07
Quelle engueulade tu Choisis 2... p. 98
Éascenseur est encore en panne... on (010)
ÉRIOVE ES Chasse relances p: 100
De CSDCCLCN SO ITIÈMe p. 101
SRG Din) TA ROME ER Re Re n nsdescoues p. 102
Vous faites les fières ou quoi ? A p. 103
DAC DAS COMTE RETIRE RS p. 104
LUDEL CTea ER SN ARR RRRE Se RRRER ERRREn p. 104
Hé ho ! Les adultes ! Où êtes-vous ? p. 105
BiénEe7 nous l'exemple! p. 105
LE GONNA EEE SR ER RSR p. 106
MOREL SCENE RE RENE p. 107
Le caïd et Le sage
DE
a
un
Respecter... Le respect
Respecter... l'inconnu
©
1
e Viviane monte dans le bus. Ouf ! Pour une fois, il reste
Æ
a
’ une place assise.
un
a
Li
æ « Pourvu qu'une personne âgée ne monte pas av prochain
=
+5 e arrêt », se dif Viviane en sortant de son sac le magazine
©
O qu’elle a envie de lire depuis ce matin.
2]
[Eu
CN 0e «ommaît,
??
—
Viviane se lève. Pas par plaisir ! Pas par obligation, n1 par obéis-
sance. On peut obliger quelqu'un à être poli, à obéir, mais on ne
peut pas obliger quelqu'un à avoir du respect. MEPRIS
RESPEC
LE
ET
Le droit au respect
©
—l
Le gardien de prison n’a qu’une
BE
[=
envie : jeter Ja gamelle sur le sol
un pour que ce nouveau prisonnier
œ
Li
+ mange par terre, comme un chien.
A
=
© Cet homme a commis des crimes
O
n épouvantables. Le gardien sent vne haine
Li
—] terrible monter en lui. [| respire à fond
ef attend de retrouver son calme.
[| sait qu’il doit se maîtriser
et se retenir. [| fait passer le repas
dans Ja cellule et continve
c0Bebteceuvbtltoeceveébee sa tournée.
Li
—
Trop près
©
—1 Rien qu’en lisant cette histoire, on étouffe, on est
wa
a dégoûté par cette mère qui viole l’intimité de sa fille. Une mère qui
s’'infiltre partout et ne laisse aucun espace à sa fille. Un espace, une
un
[a
Li
=
>)
distance qui serait du respect. Une distance qui permettrait à cha-
©
O cun d’avoir sa place.
Le respect, c’est une histoire de bonne distance et de bonne place :
un
Li
1!
Trop loin
Attention
Imaginons que Rosine Rusif découvre que sa mère lit ses lettres et son
journal intime, écoute ses conversations téléphoniques, fouille dans
ses poches, a fait un double de la clé de sa chambre... Est-ce que
Rosine pourra respecter sa mère ? Non. Parce que sa mère, elle, ne l’a
pas respectée. Sa mère a accumulé trop de non-respect.
Rosine va devoir se battre pour que chacun soit à sa place et que
le respect devienne possible.
de sa copine Myriam,
elles ont rendez-vous
pour faire leur exposé.
Le grand frère de Myriam
af
Nag
Dn æ ouvre la porte.
& Salut, je viens voir
Myriam.
— Salut, ça va ? Je ne sais
pas si Myriam est Ja.
— Si, je crois, on a rendez-vous. »
Le grand frère hurle : & Myriam ! Descends,
c'est Francine. »
Francine ferme Ja porte et attend sa copine en bas
de l’escalier.
Chacun sa place
28
a
un
ne respecterait pas la place d'élève de Pierrick.
œ
[re
fe
A
æ) « Papa, comment as-tu rencontré Maman ? »
©
O
un
Quand Pierrick pose cette question à son père, il ne lui manque
(ra
1] pas de respect. Il est à sa place de fils, la rencontre de ses parents
fait partie de son histoire à lui aussi.
Parents in arte
& Mais quelle idée on a eve (aBon) LES un
(22
[a
de fe prêter Ja maison ! Je savais CR 1 ‘Li
>
qu” on ne pouvait pas fe faire Lu
1
confiance. On ne peut jamais compter =
Li
qu’un petit profiteur qui se fiche +
Les parents sont furieux contre leur fils : ils lui ont prêté la maison,
ils auraient dû la retrouver propre et rangée. Mais pas de doute,
on préfère se faire gronder par les parents n° 1 ! Des parents en
colère, qui disent ce qu'ils pensent et punissent leur fils, mais
en continuant de le respecter. Les parents n° 2, eux, n’ont plus
de respect pour leur fils, ils l’enfoncent, ils l’humilient.
Quand les parents respectent les enfants, quand les professeurs res-
pectent les élèves, quand les juges respectent les accusés, quand
les patrons respectent les employés, quand les grands respectent
les petits, leur pouvoir ne se transforme pas en violence. Le pouvoir
sans respect, c’est de la violence.
L'ascenseur est encore en panne
2€
a
Le)
Quand on parle de respect à Sandra, elle s'énerve.
œ
ui « Et moi, qui me respecte ? On se fiche que ma mère monte 16 étages,
+
=
=)
O
que mon immeuble pue, qu'on vive les uns sur les autres. »
O
um
Quand on est ignoré, maltraité, méprisé, on a beaucoup de mal à respecter
ui
— les autres. Ceux qui se sentent respectés vont rarement casser les
vitrines et brûler des voitures. Pour exister, le respect a besoin de respect.
Se respecter soi-même
Le lapin à La moutarde
Léon ne cherche pas du tout à être insolent. Ce n’est pas son but.
S’il quittait la table pour aller regarder la télévision parce que les conver-
sations l’ennuient, là, oui, on pourrait dire qu’il veut choquer les autres,
qu'il est insolent. Là, 1l quitte la table pour rester fidèle à lui-même.
Parfois, pour se respecter soi-même, pour respecter ses idées, on prend
le risque de passer pour un insolent. Mais ce n’est pas du mépris.
O
—
a+
a
Vivre ensemble
un
[a+
Lt
[=
=)
©O
Les filles ne peuvent pas aller vers les gar-
çons, parler, faire connaissance. Le che-
OU
un
S’il y avait eu une bagarre, si les garçons s'étaient jetés sur les filles
pour les tabasser, les adultes auraient bougé. Parce que se bagarrer,
c'est grave, et interdit par le règlement.
Mais alors, pourquoi personne ne remet les garçons à leur place
quand ils parlent avec mépris aux filles ?
MEPRIS
RESPECT
LE
ET
Montrez-nous l'exemple !
Pour apprendre le respect, Kévin, Bruno et tous les autres ont besoin
d’être entourés par des adultes qui prennent leur rôle au sérieux :
des adultes qui savent avoir les justes mots, les justes gestes, les justes com-
portements, pour montrer comment on trouve, à chaque instant, sa juste
place. Des adultes ni trop près, ni trop loin, des adultes à leur place.
Se sentir capable
©
1 Mademoiselle
2e
a
Clémentine a changé,
un
(ie
c'est incroyable !
Li
= Elle dit bonjour quand
ñ
5;
[e) on Ja croise, elle a même
O
(2) proposé à la vieille
Lu
—
dame de l’immevble
de [ui monter ses courses.
Certains disent qu’il a changé depuis que Sofia est amoureuse de lui,
d’autres pensent que c’est depuis que son père l’a emmené en voyage.
MEPRIS
RESPECT
LE
ET
L'épidémie
| » | A EE
D XETCICES
(Jeter el
GE pensée
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PÉNSÉE
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L
h ca sur le pot sinon p
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|@ tience, Mimi !
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Paroles de
J, Ep
Poe a 1
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Sevsevwvbrece
Grrrrrrrrrrr
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Li
Le grand mâle se redresse, i| bombe U
2
le forse, pousse sa mâchoire Li
—
=
se refourne, puis s’en va Li
<
—
Tu es belle...
Exercices de pensée
Elsa voit le visage de son copain, ses yeux, ses cheveux, elle se sou-
rit à elle-même, elle ressent des émotions, elle à des sensations,
elle voit des images défiler dans sa tête, des paysages, des souvenirs.
Mais assez vite, les mots arrivent. Des mots silencieux, à l’intérieur
elle-même. Au monde des images et des sensations s'ajoute un
monde plus compliqué : le monde des paroles, des mots, des idées.
Pour penser, on utilise des mots, des paroles que l’on fait avancer, recu-
ler, des mots qui reviennent, semmélent, s'emboîtent... Des mais, des
ou, des et, donc, or, ni, car, oui, non, des peut-être. Impossible
©
=
de réfléchir sans mots, sans paroles. Quand on réfléchit, on se parle,
T
de
un
on dialogue avec soi-même. Penser, réfléchir, organiser, prévoir,
œŒ
[ra décider, tout cela se passe forcément avec des mots, dans la parole.
de
n
>)
©
O
n
Lu
| L'homme et l'antilope
«æ Lantilope
) n
s'approche
)
de Ja mare. Elle est prudente.
© Les lions, evx aussi, viennent se désaltérer ici.
L’antilope avance, doucement, elle avance encore, elle est
à un mêtfre de l’eau, un demi-mètre, ça y est, elle boit.
Souvent, près de cette mare, des antilopes qui n’ont pas eu assez
peur, ou qui ont eu trop soif, se font massacrer par des lions.
L'homme voit [a mare. Le village n’est pas Join, mais
il meurt de soif. [| est prudent, il sait qu’il y a des lions.
Mais où sont ses compagnons ? Pourquoi tardent-ifs ?
L'homme fait des plans dans sa tête: «Je me dois pas me fier
à l'absence d’odeur, ça dépend du sens du vent, mais si je vais seul
à la mare, je prends un énorme risque, et sije vais au village, je mourrai
peut-être de soif avant, ce serait plus prudent d'attendre mes compagnons,
ils me protégeront.. »
L'antilope ne peut pas se dire: «Je devrais aller chercher des copines
antilopes pour m'aider. » Seule sa peur peut la faire fuir, seules ses sensations
la guident.
L'homme, lui, bouge dans ses pensées, il n’a pas besoin d’avancer
jusqu’à la mare pour comprendre ce qui peut arriver. Il peut le penser, ONMEN
IRIS
ENS
PAR
FAN
EH
EINICE
Pour que le cerveau humain fonctionne bien, il lui faut des mots.
Si, bien sûr, il fonctionne ! Bébé n’est pas stupide. Mais bébé ne peut
pas se dire qu’il devrait vite cacher son gâteau parce que son grand
frère va bientôt rentrer de l’école. Il ne peut pas se demander quel
rapport 1l y a entre le caca et l’école, quand il entend ses parents dire
qu'il faut faire sur le pot pour avoir le droit d’aller à l’école.
Bien sûr, depuis qu’il est né, bébé communique. Avec ses cris, ses
sourires, ses gazouillements, ses pleurs, ses mimiques, les mouve-
ments de son corps... Mais réfléchir, faire des projets, hésiter entre
différents plans, peser le pour et le contre, décider, il ne peut pas.
Il lui manque les mots, la parole.
©
1 Patience, Mimi !
TZ
a
nm
Ô
œ
(re
Rudi s'approche fout doucement
de sa petite sœur. Et hop,
+
ES)
O
O il Jui arrache son lapin rose,
celui qu’elle ne quitte jamais,
an
(ra
—
son doudou fout doux. Cris,
hurlements, pleurs. Quand leur
maman arrive, Rudi a déjà eu
le femps de disparaître dans sa Ne
& Mais qu'est-ce qui se passe, Mimi ? demande Maman
en la prenant dans ses bras. Tu fes coincé le pied
dans les barreaux du lit ? Tu n’arrives pas à attraper
fon hochet ? Tu as une dent qui pousse ? Oh, Mimi, ma petite
Mimi », dit la mère
00% en frottant
c0008&ebteceuvbthbocesébee les gencives de Mimi.
Vivement que Mimi parle ! Bien sûr, son frère pourra toujours l’em-
bêter, mais Mimi va découvrir une arme extraordinaire : la parole.
Avec la parole, elle pourra combattre quelqu'un de plus grand
et de plus fort. Allez, Mimi, un peu de patience.
La clé du monde
un
œ
Lu
L'inconnu a écrit :
« C'est le printemps,
et je ne le vois pas. »
Paroles de poètes
O
_ Oui
dE
a
C'est peut-être vrai. Peut-être a-t-1l dit ça comme ça, juste pour embêter
son voisin. Mais alors, il y a quand même un gros problème : celui
qui a parlé n’a pas compris quelque chose de très important, il n’a
pas compris la force de la parole, la puissance du langage.
On apprend vite qu’un couteau tranchant se prend par le manche, que les
braises dans le feu se saisissent avec une pince, qu’au volant d’une voiture,
il faut être attentif pour ne pas écraser quelqu'un. Les mots, ils se prennent
aussi avec précaution, dans le bon sens, du bon côté, avec attention.
Luc et Léo
un
œ
Li
=
les Zones surveillées, je ne suis pas maître nageur, moi,
ñ
2)
O
ef puis cette histoire ne va m’attirer
O
que des ennuis », pense Maurice
un
[eu
À] en reprenant Ja lecture de son journal.
Les adultes ont parfois du mal à trouver les paroles pour répondre
aux questions des enfants. Ils sont gênés, ils ne savent pas quels
mots utiliser, ils ont peur de se tromper.
Et c’est embêtant, car les questions qu’on se pose, si elles restent
coincées dans le silence, on finit par croire qu’elles sont sales,
mauvaises, ou honteuses.
SE
a peut-être été tué par des méchants ? Des méchants qui vont venir tuer mon
[as
un
papa aussi. Ou alors, il en avait marre, 1l s'est tué tout seul. Mais alors,
(re
Li pourquoi il n'a pas dit au revoir, il ne m'aimait plus ? Non, c'est pas possible.
Fe
A
>
©
Mais s’il avait une maladie, pourquoi personne ne le dit ® Est-ce qu’il y a
O
2)
des maladies qu'il faut cacher ? Maïs peut-être qu’il est encore vivant, et
Li
==] qu'on va le retrouver ? Oui c'est ça, c'est shrement ça, on va le retrouver »,
se dit Julien en s’endormant enfin.
Pauvre Natacha, elle est stressée. Mais c’est normal : c’est difficile
de parler. Tout le monde à du mal à parler, même ceux qui ne
le disent pas ! Partir en courant, se cacher, demander aux autres
de parler à sa place, tout cela est bien plus facile que
de parler. Quand on est en colère, claquer une .',
ENS
P'ANRAIR
EINIGE
ENS
porte est plus facile que de s'expliquer avec Ne
des mots. Quand on se sent coupable, s'enfuir est
plus facile que prononcer des mots d’excuse.
Même pour dire des paroles gentilles, on est par-
fois gêné. Parler est difficile, pour tout le monde.
Parler soigne
2)
œ
Lu
=
A
>)
Fa & Je ne [ui parle pas, j'ai frop peur qu’il répète tout. »
A
=)
©
O comme ça, pour rien!
un
Li
—
Échanger des paroles qui
ne vont nulle part, qui
s’étirent, indéfiniment, molle-
ment. Un plaisir important:
F parler relie aux autres. Et ce
lien, on en a besoin... surtout
quand on sort de l’école et qu’on
se retrouve chez soi, sans les copains.
Tais-toi !
À l'école, ils ont parlé des élections, Grégoire avait quelque chose
à dire là-dessus. Il sent ses yeux se remplir de larmes. Il voudrait dis-
paraître. Ne pas avoir le droit de parler, c’est horrible. C’est comme
si on n'avait pas le droit d'exister, comme si on comptait pour rien.
Quelquefois, dans la tête, c’est pareil. Les mots tourbillonnent, ils s’en-
volent, reviennent, tournent en rond. Et le moindre petit moment
de calme est immédiatement englouti par
des paroles intérieures qui reprennent
de plus belle.
Pas facile de faire le vide dans sa tête, sat
pas facile de faire le silenceà l’intérieur
de soi. Pourtant, on en a besoin. On a
besoin de ce silence, de ce vide pour
tout mettre en ordre. Exactement
comme on a besoin, parfois, que
les autres se taisent, pour réfléchir
©
—1
et se concentrer.
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Le droit au silence
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O & Je voudrais quand même savoir si fu as un amoureux,
un
Lu
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fu ne me parles jamais des garçons, ne fais pas ta petite
cachotftière, allez, dis-moi ! »
Raconte encore...
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y à des s lences mortels
!
chat : Le courage et la peur 21, 22 ;
L'amour et l'amitié 75
chien : Le courage et la peur 21, 22
cinéma : Le succès et l’échec 46-47, 56
cirque : Le succès et l’échec 49
clochard : La parole et le silence 119
coiffeur : La parole et le silence 131
commander : Le courage et la peur
18, 20, 23
agressivité : Le respect et le mépris 89-90 comprendre : La parole et le silence
ami : Le courage et la peur 30-31 ; 118-119
Le succès et l’échec 40, 44, 47-48, 51, concours : Le succès et l’échec 52-53
52-53 confiance : Le courage et la peur 26 ;
amitié : L'amour et l'amitié Le succès et l’échec 43, 48
amour : L'amour et l'amitié courage : Le courage et la peur
antilope : La parole et le silence 114-115 crédule : Le courage et la peur 23, 24
argent : Le courage et la peur 23, 29-30 cuisine : Le succès et l’échec 55, 56 ;
La parole et le silence 117-118
a 62-63, 67
A. blouson : Le courage et la peur 28, 32
un Dieu, dieux : Le courage ei la peur 24
bonheur : L'amour et l'amitié 61-62 ;
œ
doudou : L'amour et l'amitié 61 ;
Lu)
Le La parole et le silence 111
ps"
La parole et le silence 116
[e]
U
drogue : Le respect et le mépris 87
n droits de l’homme : La parole
Li
— et le silence 129
& S
œ
=
inconnu : Le respect et le mépris 90-91 7
intelligent, intelligence : La parole .
fantôme : Le courage et la peur 23
et le silence 115 ee
faux : Le courage et la peur 23 ; intimité : Le respect et le mépris
L'amour et l'amitié 73-74
5
93-94 ; La parole et le silence 130 a
fête : Le respect et le mépris 98-99
football : L'amour et l'amitié 75-76 ; 2
ée
La parole et le silence 118
force : Le courage et la peur 21 ;
L'amour et l'amitié 78 ; La parole
et le silence 121
jalousie : L'amour et l'amitié 74-75
5
fuir : Le courage et la peur 21 Journal intime : Le respect et le mépris
94-96
justice, juste : Le courage et la peur
2029
>
[e]
O
L'amour et l'amitié 75-76, 77 ; printemps : La parole et le silence
un La parole et le silence 123-124 119, 120
musique : La parole et le silence 117
Li]
7 prison, prisonnier : Le respect
et le mépris 92
problème : La parole et le silence
126,127
professeur : Le respect et le mépris
97-98
nourriture : Le courage et la peur projets : Le succès et l’échec 45, 47,
26-27 52-53, 55, 57 ; L'amour et l'amitié
noyade : La parole et le silence 69
122-123 promesse : Le respect et le mépris
nuit : Le courage et la peur 16, 17 101-102
—
mm
----s
=
-------
ss
==
---
souffre-douleur : Le courage
et la peur 31-32
question : La parole et le silence sport : Le courage et la peur 27
123, 124 succès : Le succès et l’échec
lecétecs
covsbtessceri
TOME 1 TOME 2
® LA VIE ET LA MORT ® LA JUSTICE ET L’'INJUSTICE
@ LES DIEUX ET DIEU @ LA GUERRE ET LA PAIX
® LE BONHEUR ET LE MALHEUR ® LA VIOLENCE ET LA NON-VIOLENCE
® LE BIEN ET LE MAL ® LA FIERTÉ ET LA HONTE
® LIBRE ET PAS LIBRE ® LE TRAVAIL ET L'ARGENT
TOME 3 TOME 4
© PRENDRE SON TEMPS © LES CHEFS ET LES AUTRES
ET PERDRE SON TEMPS ® POUR DE VRAI ET POUR DE FAUX
® LES GARÇONS ET LES FILLES © LES PETITS ET LES GRANDS
® LE RIRE ET LES LARMES ®@ CE QU'ON SAIT
® LA BEAUTE ET LA LAIDEUR ET CE QU'ON NE SAIT PAS
© L'ÊTRE ET L'APPARENCE ® LA NATURE ET LA POLLUTION
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Dépôt légal : septembre 2006
ISBN (10) : 2-7459-2340-4 - ISBN (13) : 978-2-7459-2340-0
Imprimé en Espagne
Les Goûters Philo
permettent aux enfants, dès Page de 8 ans,
de réfléchir et d’'approfondir.les questions
imporfantes:qu’ifs se posent.
Vérifables boîtes à outils, ces fivres, faciles à lire
et drêles, les aideront à s’éveiller aux idées.
Dans ce Tome 5 :
Le courage et la peur
Le succès et l'échec
L'amour ef l'amitié
Le respect ef [le mépris
La parole ef le silence
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